Cela faisait plusieurs semaines que la neige avait conquis le nord de l'Ecosse, et les environs de Poudlard ne faisaient pas exception : le vénérable château se dressait fièrement au dessus d'un manteau immaculé, offrant ses vieilles pierres au vent frais qui faisait claquer les drapeaux fixés au faite des tours.

Les entrailles du château allaient vivre un nouveau Noël. Un de plus parmi d'autres. Mais comme tous les autres, il serait unique. Par les personnes présentes, l'ambiance, ce qui s'y déroulerait... Aucun bal de Noël n'avait ressemblé au précédent, et au vu des troubles qui secouaient le monde magique, celui-ci ne dérogerait pas à la règle. Nul doute que cet instant fugace marquerait certainement le temps d'une trêve. On remettrait de côté les vieilles rancœurs le temps d'une danse, on oublierait les drames qui se jouaient hors des murs rassurants du château. Oui, en ce dernier samedi précédant les vacances, avant que la plupart ne retournent dans leurs familles pour les fêtes, le temps d'une soirée, on laisserait peut-être l'insouciance et la joie prendre le pas sur l'inquiétude quotidienne. Et après tout, c'était là l'esprit de Noël.

Comme chaque année, la Direction avait pris soin de donner à l'évènement l'envergure qu'il méritait, et même si aujourd'hui un nouveau Directeur se tenait à la place du regretté Dumbledore, cette tradition ne pouvait être transgressée. Aussi la salle avait-elle été magnifiquement décorée, comme chaque année. Néanmoins, on pouvait percevoir à travers les choix effectués que ce n'était plus le vénérable barbu qui tenait les rênes.

L'accent avait été mis en cette fin d'année sur une ambiance hivernale. Au fond de la Grande Salle, sur l'estrade habituellement réservée aux professeur, se dressait un immense sapin sans doute ramené avec difficulté de la Forêt interdite. L'arbre était orné d'une bonne couche de neige magique, mais aussi de fils d'or serpentant entre ses branches et brillant à la lumière. Des stalactites luminescentes se chargeaient d'illuminer le sapin et le reste de la décoration était pris en charge par des boules rouges et argentées. Si on y prêtait attention d'ailleurs, certaines des boules rouges étaient frappées d'un petit numéro d'argent... Etrange.

Au pied du sapin, un tapis de petits cadeaux, tous de formes identiques et chacun estampillés au nom d'un élève. Seule la couleur de l'emballage différait, et il semblait bien que chaque élève de l'école soit promis à l'un des présents. En arrière plan, d'autres cadeaux, aux formes et tailles bien plus variées cette fois semblaient attendre quelque chose, ou quelqu'un. Un elfe de maison, avec un bonnet de père Noël, attendait devant, un registre à la main... Quelle étrange mise en scène.

Le reste de la salle avait été gagné par la glace. Disparues les quatre immenses tables dédiées aux Maisons de l'Ecole. En lieu et place, l'espace central avait été divisé en deux : un vaste buffet de glace proposait boissons et toasts variés, canapés et petits fours, friandises et sucreries, boissons classiques ou plus exotiques, le tout dans de la vaisselle de glace qui, curieusement, n'avait pas l'air humide ou froide au toucher. Les tables permettaient de délimiter devant le sapin une zone dans laquelle tout le dallage avait été gelé, et qui ressemblait pour la soirée à ce que les moldus appelleraient une patinoire. Quelques bancs de bois permettaient de marquer le bord de la zone glissante et d'offrir un peu de repos aux moins sportifs qui s'aventureraient sur la glace. De l'autre côté du buffet, l'espace était suffisamment vaste pour proposer une vaste piste de danse.

De part et d'autre de la Grande Salle, le long des murs, des alcôves de glace étaient apparues, une sous chaque fenêtre, chacune proposant des endroits privilégiés pour discuter entre amis, avec table et bancs de glace faisant partie intégrante de l'alcôve, comme si l'ensemble avait été taillé en creux dans une immense langue de glace. Des peaux, fourrures et couvertures épaisses permettaient de s'assoir dans une ambiance plus chaleureuse, bien que la glace magique ne fut ni froide, ni encline à fondre (c'est beau la magie). Certaines alcôves étaient un peu plus grandes que les autres et permettaient de s'installer à une petite dizaine, contre six places pour la majorité d'entre elles.

La salle de bal était éclairée par de multiples feux follets flottant dans les airs qui venaient compléter de leurs couleurs or la lueur bleue que diffusait la glace elle-même. L'air était frais mais pas froid, mais tout de même, la présence de la glace donnait une impression générale plutôt fraiche. Nul doute que les boissons chaudes, les alcôves qui semblaient légèrement chauffées ou un peu d'activité physique (danse ou patinoire) rencontreraient du succès.

Semblant jaillir de partout à la fois, une musique qui pour le moment restait douce plaçait l'ambiance générale. Assurément, lorsque la plupart des élèves seraient présents, la programmation musicale se mettrait-elle en route pour proposer aux convives d'aller faire quelques pas de danse sur la grande piste.

Lorsque vingt heures sonnèrent, Severus Rogue, dans son éternelle robe de sorcier noir, vint se placer au pied du sapin, derrière un petit lutrin - mais devant tous les cadeaux - et, d'un air sévère comme à son habitude, s'éclaircit la gorge puis y plaça sa baguette. Sa voix amplifiée d'un sonorus résonna dans la Grande Salle.

- Je déclare le grand Bal de Noël de Poudlard ouvert.

Pas de "bonne soirée", ou d'incitation à l'amusement. Ce n'était pas là la manière d'agir du nouveau Directeur. Les festivités étaient ouvertes, et il appartenait à chacun de faire ce que bon lui chantait de la soirée. A commencer par ce jeu étrange qui avait été lancé depuis le début du mois dans l'école, et dont la Direction avait en vain recherché les organisateurs pour finalement se décider à laisser faire. Sigmund Bachelard et Alecto Carrow s'y étaient inscrits dans l'espoir de pouvoir prévenir tout débordement, et rien de suspect n'y avait transparu, aussi le corps professoral avait-il décidé de laisser les choses s'organiser d'elles-mêmes pour la durée du bal.



[HJ : Plusieurs choses pour ce bal.
Je pense avoir suffisamment bien décrit les choses dans le RP, mais au besoin, vous pouvez me MP sur Page pour de plus amples informations.

• la glace est magique. Elle n'est ni froide ni humide au toucher. Les peaux et autres fourrures disponibles sur les bancs sont surtout là pour la déco et l'ambiance, car, psychologiquement, rester dans une salle fraîche et entouré de glace, ça file froid quand même ^^. La seule chose qui fond, ce sont vos verres, au fur à mesure que vous buvez, la glace fond petit à petit au contact de vos lèvres qui, elles, sont chaudes. Néanmoins, avec des sortilèges, vous pouvez faire fondre la glace.
  
  
• la patinoire est accessible à tous, sans patins. A partir du moment où vous posez le pied sur la surface glacée, une espèce de petit coussin d'air se crée magiquement sous votre chaussure (environ 1 cm) et vous pouvez patiner tranquillement.
  
  
• les petits cadeaux : il y en a effectivement un par élève. Il sera donc long de trouver le sien mais, tout de même, il semblerait que la couleur du paquet corresponde à votre maison (pour vous aiguiller un peu). Pour ceux qui les ouvrent : à l'intérieur, vous trouverez un paquet de dragées surprises de Bertille Crochue. Là, plusieurs cas de figure :
  
  1/ Vous êtes officiellement Sang Pur : Lorsque vous ouvrez le cadeau, un mini feu d'artifice tout mignon se déclenche entre vos mains. Toutes vos dragées auront un goût normal voire agréable, et lorsque vous ouvrirez le paquet, 2 points viendront alourdir le sablier de votre maison (merci de noter en HJ dans votre message, en bas et en orange, que vous ouvrez le paquet, je ferai un listing ici des points attribués dans ce post, et tous seront ajoutés à la fin du bal.)
  
  2/ Vous êtes officiellement Né-Moldu : Lorsque vous ouvrez le cadeau, une petite explosion accompagnée d'un "pof" retentit, tachant vos mains de suie. Toutes vos dragées auront un goût anormal voire désagréable, et lorsque vous ouvrirez le paquet, 2 points seront retirés au sablier de votre maison (merci de noter en HJ dans votre message, en bas et en orange, que vous ouvrez le paquet, je ferai un listing ici des points retirés dans ce post, et tous seront enlevés à la fin du bal.)
  
  3/ Pour tous les autres (sorciers simples ou sang-mêlés), le paquet est tout à fait normal, et il n'y a pas d'autres conséquences particulières (au niveau des goûts, il peut donc y avoir du mauvais comme du bon).
  
  Liste des personnages ayant ouvert leur cadeau :
  - Page McHenry [-2pts]
  - Isaac Deniel (ouvert par Précieuse) [-2pts]
  - Alix Ylian [-2pts]
  - Erin Audron [+2pts]
  - Perle McLane [+2pts]
  - Theodore Nott [+2pts]
  - Kelsey McGween [+2pts]
  - Nancy McLochlan [+2pts]
  ...
  
  
• Pour les participants au grand jeu.
  Première chose, lorsque vous ferez votre premier post au bal (ou avant ou après, en tous cas, dans les meilleurs délais), il faut que chaque participant m'envoie par MP la description du cadeau qu'il a choisi pour la personne qui lui a été attribuée, avec indication "anonyme" ou pas. Tous les MPs devront donc parvenir à Page McHenry, et je ferai une redistribution des cadeaux/MP lorsque ce sera nécessaire (lisez la suite pour comprendre), en indiquant qui offre le cadeau si c'est signé, ou pas si ça doit rester anonyme.
  
  Deuxième chose :
  Vos personnages auront reçu la veille du bal un nouveau hibou leur indiquant la marche à suivre. En RP, voilà comment cela va se traduire sur le message :
  

  Citation :

  
  Vous avez tous reçu des instructions avant le Bal et nous vous remercions d'avoir joué le jeu. Tous les cadeaux que vous avez préparés et remis à Winky ont été disposés près du sapin, sous la garde de Winky. Chacun d'entre vous a donc un cadeau, offert par l'un des autres participants. Mais pour le recevoir, il faudra le retrouver. Pour cela, nous vous avons attribué un numéro, en secret, et que vous ne connaissez pas. Trouvez quelle boule qui porte votre numéro secret (et donc quel est ce numéro), et présentez la à Winky pour qu'il vous remette votre cadeau.
  Toutes les boules sont accrochées au sapin, et pour savoir si le numéro arboré par une boule est le vôtre, rien de plus simple : vous pointez votre baguette sur la boule et prononcez "Donum Revelatus". S'il s'agit effectivement de la boule portant le numéro qui vous a été attribué en secret, la boule s'illuminera et descendra dans votre main. Si ce n'est pas la bonne, rien ne se passera. Un délai de dix minutes est nécessaire entre chaque tentative.

  
  En HJ, il va vous falloir également trouver la boule qui vous correspond, et donc le numéro qui vous a été attribué. Pour cela, c'est très simple.
  
  Vous avez ci-dessous une image de sapin (oui il est vachement petit par rapport à celui qu'il y a dans la salle en RP, mais j'ai pas trouvé mieux) avec l'indication des boules numérotées pour vous montrer leur position en RP (par exemple, la boule 35 est vraiment tout en haut du sapin alors que la 12 est à portée de main).
  
  

  Spoiler:

  
  A chacun de vos posts, vous aurez l'opportunité de jouer pour trouver votre boule, le principe étant de trouver d'abord la ligne puis la colonne dans laquelle se trouve votre boule pour pouvoir réduire le champ de recherche à un carré avec moins de boules puis la boule en elle-même.
  
  Il vous faudra donc m'indiquer en HJ et orange en bas de vos posts RP quelle ligne vous proposez (1, 2, 3 ou 4) ainsi que par MP, pour que je vous réponde oui ou non. Si ce n'est pas la bonne réponse, vous pourrez en proposer une lors d'un prochain post (c'est pour représenter le délai de 10min RP). Lorsque vous aurez trouvé votre ligne, vous pourrez continuer cette espèce de bataille navale en faisant la même proposition pour les colonnes (A, B, C ou D), une réponse par post RP, accompagnée à chaque fois d'un MP. Lorsqu'enfin vous aurez défini la case dans laquelle se trouve votre boule, vous pourrez, toujours à raison d'une proposition par post de RP essayer de trouver laquelle est la vôtre (en cas de doute, lorsque le dessin de la boule chevauche un peu le quadrillage, c'est le numéro de la boule qui compte pour définir sa ligne et sa colonne).
  
  Quand vous aurez trouvé votre boule (et donc votre numéro), je vous enverrai par MP la description du cadeau qui vous est offert, ainsi que la personne qui vous l'a offert si elle ne souhaite pas rester anonyme. Vous n'aurez plus qu'à insérer dans votre post RP suivant la remise du cadeau par Winky qui vous radiera du registre.
  
  Liste des personnes ayant trouvé leur cadeau :
  - n°1 :
  - n°2 :
  - n°3 :
  - n°4 :
  - n°5 :
  - n°6 :
  - n°7 :
  - n°8 :
  - n°9 : Erin Audronn
  - n°10 : Nils Sullivan
  - n°11 : Shell Fitzpatrick
  - n°12 : Alix Ylian
  - n°13 : Calypso Tealsdale
  - n°14 :
  - n°15 :
  - n°16 : Eve Spearzony (participation annulée)
  - n°17 : Ace Portgas (participation annulée)
  - n°18 :
  - n°19 :
  - n°20 :
  - n°21 :
  - n°22 : Kaelir Gammach
  - n°23 :
  - n°24 : Joy L. Hartfield (participation annulée)
  - n°25 : Page McHenry
  - n°26 : Gauvain Gammach
  - n°27 :
  - n°28 :
  - n°29 :
  - n*30 : Revan Austen
  - n°31 :
  - n°32 :
  - n°33 :
  - n°34 :
  - n°35 :
  - n°36 :
  - n°37 :
  - n°38 :
  

Voilà, j'espère que vous vous amuserez bien

Bon jeu à tous !]

Bal de Noël. La seule pensée des mots bal et Noël suffisait généralement à donner la nausée à la Gryffondor, alors les deux combinés c’était juste vomitif. Cherry n’aimait pas Noël, et encore moins les bals. Ramassis d’élèves agglutinés sur une piste de danse, se trémoussant au son d’une musique surement à la mode dont la blonde ignorait tout. L’an dernier, pourtant, elle avait cédé à la frénésie générale dont Poudlard s’était emparé, et s’était rendue au bal, bien habillée, et même avec un cavalier. Ce cavalier, parlons en tiens. Seth. Il ne s’était jamais pointé au bal. Il lui avait posé un lapin, comme on dit, et ça, Cherry l’avait très mal digéré. Non que son supposé cavalier ne compte ne serait-ce que légèrement pour elle, il lui était aussi indifférent qu’un Veracrasse, mais on n’abandonnait pas une Arraid comme ça sans conséquences. La blonde avait ressenti l’humiliation que doit ressentir une femme abandonnée devant l’autel. Seth n’avait jamais réapparu à Poudlard, d’ailleurs. Mais concernant les questions sur sa disparition, la Gryffondor n’y répondrait qu’en présence d’un avocat.

Quoi qu’il en soit, le bal de Noël s’était révélé un échec. Fuyant les tentatives désespérées de Beth pour la faire danser avec son frère jumeau, la Rouge s’était retrouvée devant le buffet, et dans un geste malheureux, avait bu d’une traite un grand verre du cocktail qu’elle avait elle-même fabriqué avec Nolan, et dont elle s’était jurée au grand jamais de ne pas toucher. La mixture infâme avait eu pour effet étonnant de booster la gamine, comme si elle avait bu de l’alcool car même si elle en ignorait les effets, elle avait suffisamment vu son oncle William totalement éméché aux fêtes de réveillon pour savoir à quoi ça ressemblait. Le rouge aux joues, légèrement fiévreuse, la fillette oubliant toute dignité dansa un slow avec le frère jumeau de Beth. Oui, son verre lui avait monté à la tête, car vu les ingrédients qu’elle avait mis dans son cocktail, personne ne pouvait en sortir indemne. C’est lorsque ce dernier essaya d’écraser ses lèvres humides contre celles de Cherry qu’elle réalisa tout à coup toute l’horreur de la situation, repoussa son prétendant envahissant d’un coup de pied bien placé et sortit de la salle de Bal en trombe, histoire de se calmer et d’éviter tout autre désagrément de la sorte. C’est pourquoi la blonde passa le premier bal de sa vie –et le dernier, elle s’en faisait la promesse- dans la Volière, à souhaiter un joyeux Noël à chaque hibou, un par un. Autant vous dire que le bal de Noël de l’année dernière ne restait pas dans la mémoire de la sale gosse comme un très bon souvenir.

C’est pourquoi la Gryffondor répondait inlassablement à toutes celles qui lui demandaient avec qui elle allait au bal, ou ce qu’elle porterait : « Le bal ? Attendez, vous allez au bal ? Vous êtes tellement 1996… Ce qui est in, c’est de le boycotter, voyons ! ». Et ouais, comme la blonde était chic, choc, et tout, elle n’irait pas au bal. Et elle n’était pas la seule, Page non plus ne voulait pas y aller. The place to be, en fait, ce serait leur salle commune. La contre-soirée la plus select de l’année. Mais le plan avait quelque peu changé, car que serait-ce un plan sans changements ? Finalement, elle allait au bal, et pas seule. Les Bloody Ladies y allaient toutes ensemble, parce que bon, sans elles, le bal allait être super triste quoi, fallait bien qu’elles honorent la vile multitude de leur aura glamour.

Enfin, glamour… La Gryffondor jeta un regard désespéré à son reflet dans la glace, qui lui renvoyait l’image d’une naine dans une robe deux fois trop grande pour elle. Fichus parents. « Vu que ça fait un moment que l’on ne t’a pas vu, nous supposons que ta croissance a finalement du se mettre en marche. Il serait temps. » Lettre reçue ce matin, accompagnée de la fameuse robe. Non maman, non papa, votre fille chérie n’avait pas pris un centimètre. Et la fille chérie se retrouvait grave en galère. Enlevant la robe et la jetant nerveusement sur son lit, la blonde chercha à toute vitesse une solution. Système D, nous voilà. La seule solution qu’il lui restait, c’était ses vêtements moldus. Pas vraiment l’idéal vu la popularité dont jouissaient les moldus actuellement au sein de la hiérarchie à Poudlard. Mais c’était ça ou ses robes de sorcier de tous les jours… Qui étaient toutes au sale, parce que sa dernière robe propre avait reçu l’explosion d’une potion de Croissance expérimentale. Fallait vraiment que la fillette apprenne un sortilège de propreté, parce là, elle en était réduite à un seul choix : une bête robe en jean noire, mignonne certes, mais pour l’élégance on repasserait… Haussant les épaules, Cherry décida que cela ferait l’affaire, c’était ça ou elle y allait en tenue d’Eve, et ça lui semblait une encore plus mauvaise idée. S’habillant rapidement, elle rajouta une écharpe rouge en soie à sa tenue, histoire de sauver les meubles, et de lui donner une touche de rouge, la couleur des Bloody Ladies.

- Chui prête. On y va ?

Ouais, et comment qu’elle était prête ! De toute façon, foutue pour foutue, la gamine avait presque hâte de voir à quel point elle allait détonner au bal, entourées de midinettes vêtues de robes dignes des bals de promo américains les plus kitchs, tenues qui devraient être interdites avant l’âge respectable de quinze ans. La blondinette hocha la tête, et se vit épingler sur le devant de sa robe un pin’s des Bloody Ladies. Trop la classe. Au moins, ça allait avec sa robe, alors que si la Rouge avait revêtit une robe pleine de fanfreluches, le badge aurait quelque peu détonné.

- Allez, go poulette !

Un léger sourire sur les lèvres, Cherry empoigna le bras de sa compagne pour la traîner dehors. Bras dessus, bras dessous, c’est comme ça qu’elles feraient leur entrée dans la salle de Bal.

[HJ : Nancy, ce post est l'occasion d'improviser un peu sur l'identité visuelle de notre clan. Si quelque chose te chiffonne, MP et j'édite]

C'était le grand soir. Et notre Malcolm avait un trac de tous les diables. Qu'est-ce qui lui avait pris aussi, de vouloir l'inviter elle ? Il n'en savait trop rien. A vrai dire, il n'y avait même pas vraiment réfléchi. Lorsque l'annonce du bal avait été faite, il avait tout de suite eu l'idée de l'inviter elle. Il ne savait pas pourquoi il ne lui avait pas préféré une fille de sa promotion, ou en tous cas plus proche en âge mais bon. Il avait un instant hésité, de peur qu'elle ne refuse, mais avait fini par rassembler son courage et s'était lancé. Il lui avait envoyé un hibou, pour lequel il avait écrit sa demande de sa plus belle écriture. Et elle avait dit oui ! Malcolm en avait été fier. Et pas qu'un peu. Mais dites donc, tout cela ne ressemblait-il pas un peu à... Non, bien sûr, notre blondinet ne pouvait pas être amoureux d'une fille comme elle. C'était trop incongru. Il n'avait pas la carrure pour ça. Mais il devait bien avouer que la jeune fille, à ses yeux, possédait de nombreux charmes auxquels il ne serait pas insensible lorsqu'il serait plus grand. Pour le moment, c'était plutôt un sentiment d'innocente admiration qui animait l'aiglon. Et il était fier de pouvoir être le cavalier d'une si belle demoiselle.

Alors il avait sorti le grand jeu, pour être à la hauteur. L'héritier des McLochlan avait sorti l'habit de cérémonie. En même temps, il n'aurait pas imaginé le bal de Noël dans une autre tenue, mais tout de même, il était fier de pouvoir affirmer que sa tenue était, à ses yeux, la plus belle qu'il puisse arborer. C'était donc avec son kilt le plus richement orné que Malc' se préparait pour aller au bal en si douce compagnie. Le gamin fit un tour d'inspection sur sa tenue. Il s'était préparé comme pour les plus grands rassemblements de clan. Il s'était glissé dans son kilt aux couleurs de la famille, bleu et vert (comme leurs maisons à sa soeur et lui d'ailleurs), avait sorti son plus beau sporran - celui en fourrure de blaireau et dont le fermoir argenté était constitué d'entrelacs serrés - et ajusté la petite poche de cuir sur le devant de sa jupe. Il ferma sa large ceinture de cuir marron et laissa glisser avec délicatesse ses doigts sur la boucle argentée qui représentait le crest de leur clan : deux loups stylisés entrelacés, comme en plein combat. Malcolm aimait beaucoup ce symbole et ce qu'il représentait. Du sporran, il sortit la broche en forme de petite épée d'argent dont la garde figurait les mêmes animaux, et s'en servit pour fixer le premier volant de son kilt, comme les grands. Il remonta ses épaisses chaussettes et enfila ses ghillie brogues, plaçant avec soin les longs lacets sur ses chevilles, comme le voulait la coutume, pour qu'une fois les avoir tourné quatre fois, ils forment un triangle isocèle sur l'avant du pied. Il les noua sur le côté, même s'il savait que ce soin du détail était inutile, puisqu'il allait les recouvrir de ses guêtres immaculées. Mais c'était la tradition et, en tant qu'héritier, Malcolm ne pouvait la trahir. Il enfila ensuite une chemise impeccable, un veston noir boutonné sur le devant et mit la touche finale à l'ensemble : il glissa le Sgian Dubh, ce petit couteau d'apparat finement ciselé, dans sa chaussette droite. Il n'était pas bien sûr que la direction voie d'un bon oeil ce coutelas en pleine salle de bal, mais il s'agissait d'un ornement, et sans lui, le kilt n'était pas complet. Ce qui n'était pas envisageable. Malcolm ne s'était donc pas posé de question et avait fait comme d'habitude. Il glissa un petit paquet en plus dans son sporran... Ce serait pour plus tard.

Laissant Ciel terminer de se préparer, le jeune garçon lui fit un petit signe pour lui dire "à plus tard", et l'aiglon prit fièrement le chemin de la sortie. Arrivé au septième étage, le gamin bifurqua et, au lieu de descendre vers la Grande Salle, devant laquelle sans nul doute la majorité des couples allaient se retrouver, le blondinet se dirigea tranquillement vers le portrait de la grosse dame. Sa cavalière appartenait à la fière maison de Godric Gryffondor. Sans doute n'avait-elle pas besoin d'une escorte pour descendre quelques étages. Mais Malcolm était un chevalier. Et en tant que tel, il lui était inconcevable de laisser la jeune demoiselle se rendre non accompagnée de sa salle commune au lieu des festivités. La galanterie lui dictait de venir chercher la belle et de l'emmener où bon lui chanterait.

Alors Malcolm se planta devant le tableau, lâchant au passage un petit sourire charmeur à la grosse dame, et attendant patiemment la sortie de sa cavalière d'un soir, en rajustant sa tenue pour être parfait lorsque la belle sortirait.

Comme quoi, allez entre personnes de mauvaise foi et sur la même longueur d'onde à un évènement qu'on avait envie d'éviter, finalement, ça pouvait être drôle. Accrochée au bras de Cherry, Page avait finalement le sourire aux lèvres. Ni l'une ni l'autre n'avaient envie d'aller à ce grand évènement, et pourtant, les voilà à déambuler dans les couloirs, direction le rez-de-chaussée. C'était bien plus amusant d'imaginer maintenant le bal sous l'angle des conquérantes Bloody Ladies qu'aux crochets d'un stupide cavalier. Non, là, les filles, elles allaient en jeter. Surtout que ce qui était génial, c'était qu'elles étaient toutes dépareillées et un peu à côté de la plaque. La fine équipe ! Page avait hâte de rejoindre Revan, de retrouver Shell, et de croiser Mariana, qui elle leur avait annoncé qu'elle serait une fois de plus flanquée d'un vert. La rouquine avait jeté l'éponge avec Big Mama : elle ne chercherait plus à comprendre ce que son aînée pouvait bien trouver à tous ces serpents. Encore, Oswald, il était marrant. Mais Eliad... Bref, selon Page, le cas de Mariana relevait plus de la pathologie à force, mais elle se gardait bien de dire à la brune ce qu'elle en pensait. Non, parce qu'une BigMama, c'est un peu susceptible quand même. Et que quand ça se fâche, ça rigole pas. Alors mieux valait éviter de l'énerver, d'autant plus qu'au final, ça ne dérangeait pas la petite irlandaise outre mesure.

Les fillettes arrivèrent rapidement en vue de l'entrée de la Grande Salle, les escaliers mobiles ayant visiblement décidé d'être sympathiques pour ce grand soir. Bras dessus, bras dessous, les deux rouges débarquèrent donc au milieu de tous ceux qui attendaient leur cavalier ou leur cavalière. Tout de même, Page devait avouer que cela lui faisait plaisir de retrouver nombre de ses amis ou connaissances dans un cadre différent de celui de leur quotidien. La rouquine offrit un large sourire à Alix lorsque celui-ci la salua - on disait quoi sur les verts juste au dessus ? Oui bon, oublions - fit un signe de la tête à Kelsey - les verts ? Euh oui, quoi ? - et ne prêta pas trop attention aux autres présents, qu'elle connaissait peu.

- Allez, c'est parti Cherry, advienne que pourra ce soir. Ca ne changera rien au fait qu'on est ici sans vraiment le vouloir, et que les bals, c'est pourri, okay ?

Bon, c'était plus pour se donner bonne conscience qu'autre chose, car il fallait bien avouer, maintenant qu'elles y étaient, que ça en jetait grave. La déco était bigrement dépaysante, et Page, en bonne Née-Moldue, en prenait plein les yeux. Quand même, la magie, c'était quelque chose. Et bien que ce fut sa troisième année à Poudlard, ce soir lui démontrait une fois de plus que le monde magique lui réserverait bien des surprises et de l'émerveillement. Enfin, il fallait au moins ça pour contrebalancer tout le mal qu'elle en avait déjà aperçu. Mais, présentement, Page n'en était pas là. Elle laissa son regard courir sur les alcôves de glace, l'immense sapin, sur lequel elle devina les fameuses boules rouges dont il était question pour le grand jeu, et enfin termina sur le buffet qui trônait au centre. Une tête connue s'y trouvait déjà.

- Amène toi Cherry, y a Rev' là-bas déjà !

Ne laissant pas à son amie le loisir de protester, la rouquine l'attrapa par le coude et l'entraîna vers le centre de la pièce. Elles ne tardèrent pas à arriver auprès de la deuxième année, et Page ne put réprimer un sourire devant la tenue de la brunette, qu'elle n'avait pas encore eu le loisir de voir.

- Wow Rev', c'est... original. Mais il te manque un truc pour que ça déchire tout.

Joignant le geste à la parole, la rouquine dégaina son badge Bloody Ladies et le tendit à sa cadette.

- Tiens. On en a un pour chacune. Ce soir, les Bloody Ladies vont montrer à Poudlard ce que c'est qu'un gang de filles.

Page accompagna son affirmation d'un sourire sincère et désigna son badge et celui de Cherry.

- Sérieux, y a moyen de rigoler quand même, ce soir, je pense.

La rouquine ne put s'empêcher de jeter un oeil à l'immense sapin. Elle allait devoir trouver un moment durant la soirée pour trouver quelle boule lui avait été attribuée...

[HJ : pour l'exemple, je vais faire comme si Page jouait pour de vrai au grand jeu

"Je choisis la ligne 2... Ma boule de Noël s'y trouve-t-elle ?" -> j'envoie ma demande également par MP

Note : vous pouvez commencer à faire vos propositions à partir du moment où votre perso est dans la grande salle, pas besoin d'insérer tout de suite en RP que vous faites des essais, le temps que vous trouviez réellement la bonne boule, vous aurez eu de la marge pour l'insérer dans vos RP ]

Dans son dortoir silencieux déserté par ses autres occupantes, Shell trônait sur le lourd coffre de rangement posé au pied de son lit, son talon heurtant le bois à intervalle régulier. Si elle avait pu s’y enfermer sans être assurée de crever d’asphyxie ou d’inanition avant qu’on ne la récupère elle l’aurait fait. Elle ne voulait pas que les Carrow fassent des expériences sur son cadavre. Parlons-en. L’appréhension qui lui nouait le ventre valait bien celle qui la prenait à chaque fois qu’elle s’était retrouvée à capter le regard du Père Amycus avec ses mirettes de biche innocente prête à se recevoir le coup de tromblon fatal. Comme la mère de Bambi. Et elle laisserait Edgar, son canard magiquement modifié, définitivement orphelin dans un monde de tueurs. Si avec sa touche un peu spéciale il ne risquait pas d’être mitonné en civet dans l‘assiette d‘un richard, il avait de bonne chance de finir empaillé chez un amateur de science naturelle, privilège du spécimen archirare qu’il était. De quoi avait-elle la frousse ? Pas de son cavalier.

Gauvain était un jeune garçon très sympathique. Ça, elle en avait plutôt jugé de loin. Ce qui ne changeait rien à sa certitude. La distance était une fichue assurance d’objectivité. Regarder certaines poules de luxe tortiller du croupion en milieu scolaire sans leur avoir jamais parlé lui suffisait amplement pour les sacrer reines des pintades. Le Bal de Noël aurait très certainement son lot de dindes se prenant pour des paons. Avec elle qui se faisait l’impression d’être un singe savant attifé en princesse, le genre de bestiole qui faisait se bidonner la galerie s’il entamait un ballet en pointe de ballerines, on trouverait un certain équilibre. Non, elle était contente d’y aller avec Gauvain. D’ailleurs, elle devrait peut-être songer à décoller.

Shell resta assise.

La vérité, elle la cernait : se montrer comme ça l‘ennuyait. Avec en tout et pour tout une simple robe d’un rouge intense, elle avait la sensation inconfortable de se balader à poil dans les couloirs du Collège de Sorcellerie, d'être toute nue sur une estrade obscure avec un spot de lumière braqué sur sa fluette personne. Pas par extrême excès de pudeur, mais jamais elle ne s’était montrée autrement que vêtue de son uniforme ou de vêtements basiques ici. Ses jambes étaient dénudées jusqu’aux genoux et le bustier de sa robe orné d’un léger froufrou dévoilait les éphélides parsemant ses épaules et le haut de ses bras. La Rouge et Or lorgna un bon gros pull en laine bleu marine…

*Naaaan.*

Quand même. Elle en avait tellement sué pour se faire un chignon natté correct qu’elle ne se voyait pas massacrer son travail de trois quart d’heure décoré d‘une petite branche de houx. Ou alors il y avait son pull bordeaux à capuche…Et pourquoi pas son masque de citrouille par-dessus ?

-Pff…

La jeune fille pinça un pan de sa robe. Un tissu aussi léger et virevoltant…Elle n’était vraiment pas à l’aise. Qu’est-ce qu’il lui avait pris d’emprunter ce truc ? Peut-être l’envie de faire la nique aux autres cruches, un genre de « Vous voyez, moi aussi j’peux rentrer mes fesses dans de la soie. J'suis trop fière ». Avait-elle sombré aussi bas ? Ou alors il y avait une autre hypothèse moins joyeuse. Elle allait bientôt fêter ses treize ans et elle craignait que célébrer cet âge maudit en plein cœur de la tourmente ne sonne le glas une bonne fois pour toute. Elle voulait être bien habillé au moins une fois avant d’y passer et demanderait probablement à être enterrée avec ces frusques festifs. La troisième année eut un petit rire nerveux. Même elle n’était pas aussi pessimiste. Bien qu’elle tînt déjà pour acquis sa certitude d’en baver, elle pourrait toujours se mettre à la Guinness. Quoi qu’il en soit, elle s’était inexplicablement accrochée à cette soirée qui n’aurait été d’aucun intérêt pour elle les années passées. Et elle allait être en retard si elle ne se levait pas tout de suite. La Gryffondor s’exécuta, raide comme un zombi décongelé de sous un glacier nordique.

Les yeux baissés sur ses pieds pour ne pas se rétamer en descendant l’escalier menant à la salle commune des Lions, l’Irlandaise arrivait à l’ultime dernière marche quand un flash zébra soudain sa rétine.

-Et merde !

Ses chaussures ! Elle avait gardé ses croquenots d’écolière, usés et mal lacés ! Shell fit volte face et remonta à toute vitesse dans son dortoir, plongea sous son lit, récupéra la boîte à chaussure, expulsa Edgar assoupi sur ses ballerines assorties à sa robe, les enfila et redescendit tel un cognard fonçant vers l’adversaire, un petit turbo aux miches. Ou des ailes aux pieds, pour rajouter un peu de poésie dans sa vie.

Ce fut au porte de la Grande Salle, lorsqu’elle se pencha timidement afin de détailler leur réfectoire magnifiquement métamorphosé pour y chercher son Serdaigle, qu’elle se rendit compte d’un détail. Non pas l’immense sapin revêtu de neige iridescente à l’éclat des lumières. Non pas la pelleté alléchante et joyeuse de cadeaux parmi lesquels figurait le sien. Ni même cette patinoire magique qu’inconsciemment elle mourrait d’envie d’essayer. Nan.

Elle avait inversé son pied gauche et son pied droit.

Spoiler:

HJ : Je demande la ligne 3...ai-je du flair ?

Fred retira fébrilement le fin papier qui recouvrait sa tenue pour la soirée. Il l’avait commandé les vacances dernières chez Mme Guipure et il n’était déçu. Elle était simple mais avait la classe. Il allait en jeter au bal de Noël ! Fred attendait cet évènement depuis quelques semaines, presque autant qu’un match de Quidditch ! C’était une superbe occasion de s’amuser, de passer un bon moment et de rencontrer des gens. Filles incluses. Mais sur ce point là, il était plutôt servi, il serait ce soir au bras d’une magnifique cavalière.

Les pensées toutes pleines d’elle, il enfila son costume et couru dans la salle commune en quête d’un miroir. Il s’observa dedans et fut plutôt content, il n’avait rien laissé au hasard et était plutôt classe lui aussi. Tout autour de lui, la Salle Co fourmillait de tout les élèves qui, garçons comme filles, se préparaient, demandaient conseil et qui stressaient. Car même s’il le jeune lionceau avait l’air plutôt sur de lui, il était horriblement stressé. Il avait beau oublier la boule qu’il avait dans l’estomac, il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter. Il faut dire que c’était la première fois qu’il devrait côtoyer et danser avec une fille magnifique toute la soirée.

Mais en fait ! « De quelle fille parle-t-il ? » me direz-vous. Nul n’aurait pu le prévoir. Fred Morwind serait ce soir au bras d’Ange Dawster. A vrai dire, vous lui auriez demandé quelques semaines avant, lui-même aurait éclaté de rire en repensant au nouveau plan qu’il avait eu pour la ridiculiser une fois de plus. Mais la belle était venue le voir à la fin d’un cours de sortilèges en ayant quitté son air supérieur. Elle lui avait susurré de belles paroles, comme « Je pense que nous sommes partis d’un mauvais pied ensemble », « J’ai compris certain trucs ». Et Fred avait fondu… Il oublia instantanément tout ce qu’il préparait pour elle et même, eut honte de ne jamais avoir remarqué sa grande beauté avant cette date. Et surtout honte de l’attentat aux Bombabouses.

Depuis cette date, il avait les yeux penseurs, rêveurs, ne pensant qu’à sa Dulcinée. Certaines personnes aurait dit que cela s’appelait un coup de foudre. Mais Fred n’y pensait même pas. Il n’y avait qu’Ange.

Et bien sur, jamais il ne lui serait passé par l’esprit que la serpentarde préparait une vengeance…

Quoiqu’il en soit, ses pensées l’avaient mené jusqu’aux portes de la Grande Salle, où il attendait sa cavalière. Quoique, le mot ‘’cavalière’’ l’inquiétait, cela voudrait dire qu’il devrait danser. La boule dans son estomac se serra.

[HJ] Mmm, disons Ligne 4!

Tous les dortoirs devaient être emplis de la même frénésie, de la même nervosité, du même vacarme... et du même berdol: des vêtements dans tous les sens, du gel, de la laque, des housses qui contenaient des tenues de soirées aussi diverses et variées en coupes, couleurs qu'en tissus. Gauvain avait même entraperçu un kilt! Réelle tradition familiale ou pari foireux, peu lui importait, vu que ce n'était pas lui qui allait subir les quolibets et mille fois la même question serinée: « as-tu respecté la tradition? »

Le Serdaigle avait opté pour un smoking on ne pouvait plus classique. Il avait hésité à en choisir un bleu, histoire d'affirmer avec force son appartenance à sa maison, mais ne sachant pas ce que sa cavalière avait choisi comme tenue, il n'avait pas pris le risque de porter une couleur qui ne s'accorderait pas avec elle. Le noir était donc distingué, et passe-partout. Donc, de bon goût.

Il s'échinait depuis dix minutes à nouer correctement son noeud papillon; il manquait clairement d'habitude et était malhabile. Bon, ce n'était pas non plus comme s'il mettai un noeud pap' tous les jours non plus... Mais au moins, pendant qu'il répétait encore et encore le noeud jusqu'à en obtenir un suffisamment beau, il laissait sa pensée vagabonder vers le sujet qui occupait tous les esprits, à savoir le bal. Et sa cavalière. Shell.
Il l'avait choisie parce qu'il la trouvait très jolie et très classe, oui bien sûr... Mais aussi parce qu'elle était particulière. Pas pimbêche du tout comme certaines Serpentardes que la bonté d'âme l'empêchait de nommer. Breffle, elle était jolie, simple, et avec du caractère. Au moins, Gogo était sûr de passer une soirée amusante avec quelqu'un qui avait de la conversation, et qui en plus susciterait la jalousie de certains autres garçons. Que du bonheur quoi!

Enfin, le noeud gordien avait été noué, et le garçon admirait le résultat dans le miroir de son dortoir:

Spoiler:

Pas mal du tout. Mais avec tout ça, il était à la bourre! Le temps de passer la cape assortie autour de ses épaules, de mettre dans la poche intérieure un élément important, et il dévala les escaliers jusqu'à la grande salle de bal. Arrivé en vue des portes, Gauvain marqua un temps d'arrêt, en apercevant Shell déjà présente. Il n'était pas en retard, ce n'était pas ça. Elle était juste... superbe. Sa robe rouge était comme une seconde peau et soulignait son teint... et ses formes. Déjà jolie au naturel, la Gryffondor était juste... parfaite, et éblouissante. Son coeur ayant repris un rythem plus ou moins normal, l'adolescent s'avança, le sourire aux lèvres, et salua sa compagne d'un soir.

- Bonsoir Shell! Tu es magnifique et cette robe te va parfaitement... J'espère que je parviendrai à te faire honneur.

Plongeant la main dans la poche de sa cape, il en sortit une petite boutonnière.

- En guise de remerciement pour avoir accepté de m'accompagner à la soirée... mais cette rose est bien terne à côté de toi. Tu permets que je te l'accroche?

Spoiler:

HJ: je demande, comme ma cavalière qui a toujours des bonnes idées, la ligne 3 ^^

Anazel ne cessait de se tortiller devant le miroir. Elle avait rarement mis de robes, surtout des mignonnes comme celle-ci. Noire et simple, elle lui arrivait au dessus du genou. Un ruban noir enserrait son cou, un serre-tête blanc glissé dans ses cheveux et des ballerines noires brillantes étaient à ses pieds. Le contraste entre ses vêtements et sa peau était presque choquant. Seuls ses yeux bleus ressortaient dans ce monde en noir et blanc. Cela les mettait en valeur, de plus, son visage était plutôt dégagé, pour une fois.

Spoiler:

Son père avait fait un bon choix dans la robe malgré les brèves conditions qu’Anazel lui avait déclaré : « discret et le plus simple possible ». A moins qu’il n’eut été aidé par une dame ? Peu importe.
Elle sortit du dortoir vide en essayant de se rassurer. Son cavalier était peut être déjà dans la Grande salle. En tout cas, les couloirs grouillaient de monde. Tous étaient très chics, certaines filles devaient s’être très appliquées dans la recherche de LA robe qui irait. La petite brune soupira en descendant l’escalier. Elle sentit une bouffée de stress la prendre quand elle songea à Enzo. Elle l’avait croisé en cours et sur un coup de tête, lui avait proposé de l’accompagner au bal. Elle espéra qu’il ne la prendrait pas pour un boulet. Bah ! Il avait accepté après tout, fallait assumer !

Franchissant la grande porte, elle fut plutôt éblouit par le décor : tout était si clair, si frais et délicat. Elle sourit quelque peu, puis chercha du regard Enzo ou quelqu’un de sa connaissance. Pas facile pour la petite argent et vert dans toute la foule. Le bruit des discutions et des rires remplissait la salle aux airs froids d’une chaleur presque familiale. L’immense sapin aux multiples boules écarlates imposait une splendeur remarquable. Aux côtés du sapin, Winky, l’elfe chargé de récupérer les cadeaux pour le grand jeu surprise de Noël, semblait compter le nombre de paquets. Il y en avait beaucoup d’ailleurs, de toutes les couleurs, de toutes les tailles. Elle se demanda quelle boule rouge était la sienne. Quel serait son cadeau et aussi, qui se cachait derrière tout ça. Mais cette dernière info, elle ne le saura probablement jamais.

Soudain, elle aperçut Kelsey près de l’entrée, assise. Elle était très jolie et semblable à une poupée de porcelaine dans une robe aux tendances gothiques. Elle s’approcha avec un soudain enthousiasme qu’elle ne cacha pas.

-Bonsoir Kelsey ! Tu es chouette ! Cette robe te va super bien !!

L’albinos leva la tête vers sa comparse, elle semblait un peu ailleurs.

-Tu me parais pas bien enjouer, un problème ?

L’enfant de la nuit tourna la tête vers le buffet, la patinoire puis le plafond blanc et argenté. Elle s’assit ensuite auprès de Kelsey et la prit par la main. Elle était froide comme la sienne. Deux glaçons emboités l’un dans l’autre.

-Ca te dit qu’on aille sur la patinoire ? J’en ai fait une fois dans le village de ma chèèère mère. J’me suis cassée la figure plusieurs fois, mais j’ai choppé le coup au fur et à mesure, je pense que mes souvenirs suffiront pour nous éviter de nous péter une jambe.

Elle tira son amie pour la mettre sur pieds et ajouta avec un sourire qu’elle ne montrait à personne d’autre qu’elle.

-Nos cavaliers nous verront mieux de là que près de l’entrée, t’inquiète pas va. Ils viendront.

Anazel pouvait être considérée comme « L’Ange Muet des Grandes Douleurs ». Et en ce jour festif de Noël, sa tâche consistait à rendre heureux les malheureux.

Alors que l'albinos au teint de porcelaine se perdait dans des plans peu concluant pour trouver comment se déclarer, tout en fixant ses pieds, une ombre vint se placer sur le carrelage où ses pieds se trouvaient. A l'ombre de la coupe de cheveux et à la silhouette, elle savait que ce n'était pas son cavalier, mais son amie.

Anazel.

Elle releva alors le visage et fixa son amie avec un peu de surprise cachée. Que faisait-elle là ? Il avait semblait à Kel qu'elle ne se trouvait pas de cavalier ? Venait-elle seule pour s'amuser ? Avait-elle finit par se trouver un gentil garçon pour l'accompagner -parce qu'elle ne méritait que des gentils- ? Ou bien était-ce parce qu'elle était inscrite au grand jeu de Noël ? Possible, Kelsey n'avait pas fait attention aux signataires lorsqu'elle-même s'était inscrite. Arrêtant là ses hypothèses pour constater d'elle-même, la jeune Serpentarde aux cheveux bruns lui décrocha un sourire en la saluant, et en la complimentant sur sa robe. Kelsey lui répondit d'un maigre sourire comparé à celui de sa vis-à-vis et rendit le compliment.

-Salut Ana' ! Merci, pour une fois ma mère n'a pas mis trop de dentelles, ça sauve les meubles... Mais ta robe est bien plus originale que la mienne, elle est très jolie et te va bien.

Elle aurait bien rajouté un petit "tu devrais porter des robes plus souvent" mais ayant peur que son amie ne se vexe un peu, elle n'ajouta rien. La brunette reprit alors la parole en constatant que l'albinos n'allait pas au top de sa forme. Haha.

-J'essaie de me motiver tu sais... Mais ça fait 3 mois que j'ai plus vu Gab... C'est long.

D'instinct, la tête se pencha en avant, ses longues mèches libres tombant devant ses yeux vert et bleu pour dissimuler les petites larmes de désespoirs qu'elle n'arrivait plus à retenir. Ses petites mains gantées de noirs allèrent essuyer ces indésirables assez rapidement. Ce n'était ni le moment ni l'endroit. De plus cela semblait indisposer son amie, qui regardait à droite et à gauche pour trouver un nouveau sujet de conversation. Surprise, Kelsey sentit son amie s'asseoir à côté d'elle et lui prendre sa main. Les gants de soie magique laissaient la chaleur et les sensations comme un touché intact. Aussi, leurs mains froides comme du marbre se trouvèrent et Ana la tira vers la lumière de la Salle en lui proposant de faire de la patinoire. Voyant peut-être la question des cavaliers sur son expression, Anazel la devança et lui dit qu'ils les trouveront plus facilement dessus que dans la foule.

C'était vrai.

Un large sourire élargit alors les lèvres bleutées de la gamine. S'amuser. Comme tous les autres enfants de son âge. Rire. Profiter. S'amuser. S'amuser. Ne pas penser. Ne plus mentir. S'amuser. Oui. Ce programme l'enchantait. En s'amusant avec sa camarade et tendre amie brune, Kelsey oublierait ses problèmes. Elle les mettrait de côté tout du long de la soirée. Il ne fallait pas gâcher son premier bal. Alors, elle suivit d'un bon pas son ange-gardien, main dans la main, fendant la foule d'un même pas pour arriver sur la patinoire. Une main dans la sienne. Cela faisait si longtemps que ce n'était plus arrivé. C'était comme un baume sur le coeur de la gamine, une place qu'elle retrouvait. Même si ce n'était pas son frère, elle avait besoin d'avoir la main d'une autre personne dans la sienne.

Une fois en face de l'étendue glacée, Kelsey jeta son regard à droite et à gauche puis demanda à Ana :

-Je vois pas de patins... tu crois qu'il faut y aller avec nos chaussures actuelles aux pieds ?

Puis joignant geste à la parole, elle posa son pied droit sur l'étendue et aussitôt, comme un coussin d'air se forma sous ses souliers noirs. S'élançant alors sur la piste, elle tira Anazel derrière elle, un léger rire s'échappant de ses lèvres.

[HJ : je demande la ligne 1 ]

Du coup il n'avait pas de cavalière. Mais comment est-ce qu'il pouvait être aussi nul ? Après leur match contre les Serdaigle, Billy avait attendu que Revan lui parle de la lettre qu'elle ne manquerait pas de trouver dans son casier. Il s'était appliqué, avait écrit de la manière la plus soignée qu'il connaisse, et avait mis la carte d'invitation au bal de Noël dans une jolie enveloppe blanche, non-scellée. Le tout avait discrètement glissé dans le casier de celle qu'il admirait en secret avant la rencontre contre les Bleus. Il espérait que son amie n'avait pas déjà accepté une invitation, mais comme elle n'avait rien mentionné de tel lorsque l'irlandais avait subtilement amené la question des couples pour le bal sur le tapis ( "Tu crois que quelqu'un va te demander de l'accompagner au bal ?" ), il ne s'inquiétait pas trop. Non ce qu'il redoutait vraiment, c'était qu'elle le perce à jour et décide de ne plus lui parler. Enfin il se surprenait parfois à rêver qu'elle partageait ses sentiments, mais bon là encore, elle ne lui avait jamais parlé d'un garçon en particulier, ni même quand il avait subtilement amené la question des amoureux sur le tapis ( "Y paraît que les français sont des romantiques, moi j'ai pas d'amoureuse..." ).

Mais il cessa de penser à Revan quand ce fut Lélia qui lui chopa le col de sa robe et le traîna jusque dans la remise à balais, dont elle referma la porte avec violence. "Tu te prends pour QUI ?" lui avait elle hurlé, alors que dix minutes plus tôt elle le félicitait d'avoir chopé le vif avec brio. Il avait balbutié son incompréhension jusqu'à ce qu'elle montre la carte d'invitation dans son poing serré aux phalanges blanchies par la tension. Tétanisé, il n'avait pas répondu tout de suite, et s'était fait pincer la joue avec force. Enfin bon, après quelques remarques bien senties sur la différence d'âge et le fait qu'il était peut être mignon et jouait bien au quidditch mais que ça n'était pas une raison pour avoir le kiki tout dur et demander à la capitaine de son équipe de l'accompagner à un bal, il était parvenu à dissiper le malentendu et était rentré au château après avoir juré que rien de ceci n'arriverait dans une oreille humaine. Depuis il n'avait pas rassemblé le courage nécessaire pour demander à Revan d'être sa cavalière. Il avait trop peur qu'il y ait un malentendu, qu'elle interprète à tort ses intentions, enfin, qu'elle les interprète correctement plutôt. Jusqu'à ce que finalement le soir du bal arrive, et il n'avait pas de cavalière...

Dans la salle de bains des garçons, il tentait de donner un semblant d'ordre à ses cheveux. Décidément la raie sur le côté lui donnait un air d'enfant de chœur, pas question d'arborer ça. Et puis ils étaient trop longs en fait, et ils avaient tendance à partir dans tous les sens. Et puis évidemment il n'avait pas de gel pour les plaquer en arrière. Du coup il avait opté pour une sorte de semi catogan. Deux mèches encadraient son visage tandis que la majorité de ses cheveux étaient tirés en arrière. Il avait une belle chemise blanche , ses chaussures avaient été polies par un récurvite proprement exécuté et son pantalon n'avait pas un pli de travers. Pas de robe par dessus, il comptait danser et se sentait plus à l'aise sans. Après un dernier regard à la glace, il se sentit presque prêt. Une rasade de jus de citrouille pour le ragaillardir et ce serait parfait. C'est donc l'esprit léger que le jeune lion se rendit dans la salle de bal, fredonnant des chansons de Noël, effectuant par ci par là un pas de danse improvisé. Il fila immédiatement vers la table couverte de victuailles, s'empara d'un verre et plein d'entrain se versa une bonne portion de jus orangé. Un peu trop d'entrain. Quelques gouttes vinrent s'écraser sur le tissu jusqu'alors immaculé. Évidement, parce que la chemise était en coton, les taches prirent des proportions gargantuesques en comparaison de la quantité de liquide. Ni une ni deux, Billou sortit sa baguette et sans réfléchir, lança : Evanesco !

Bien sûr il ne maîtrisait pas ce sort, et le résultat fut assez intéressant; d'un point de vue scolastique bien entendu, pour le gamin de douze ans c'était une catastrophe. Sa chemise était devenue transparente. On distinguait une forme, mais surtout on voyait au travers comme du verre. Heureusement, il était sportif et n'avait pas honte de son corps ( imagiez s'il était gros et complexé ), mais tout de même, c'était embarrassant. Les gens commençaient à le regarder avec curiosité, il fallait trouver une solution, mais son cerveau était en mode freeze. Avisant Revan, Page et Cherry un peu plus loin, il fonça vers elles. Tout penaud il montra son torse découvert.

Rev' tu peux arranger ça ?

Et voilà, l’équipe de choc était in da place. Place, qui, Cherry était obligée malgré toute sa mauvaise foi, était spectaculaire. Un monde de glace. Vision féérique, qui étonna la gamine car vu la nouvelle administration de Poudlard, elle s’était plutôt attendu à un décor morbide, voire à la place des statues de glace des vrais moldus congelés. Mister Freeze à volonté ! La blonde chassa cette pensée stupide de son esprit pour se concentrer sur l’analyse du décor de la pièce. Un grand sapin, plein de cadeaux, parmi lesquels le sien… La Rouge appréhendait le contenu de son cadeau, donc elle préféra ignorer pour le moment le gigantesque arbre, pour se concentrer sur la patinoire, mais elle n’en eu pas le loisir, Page la traînant à gauche et à droite pour trouver Revan. Pour quelqu’un qui n’aimait pas les bals, la rouquine était bien excitée, ce qui était communicatif et entraîna la gamine à finalement se réjouir d’être venue.

Sérieux, y a moyen de rigoler quand même, ce soir, je pense.

Mon premier fou rire de la soirée sera certainement dû à la première chute sur la patinoire de la soirée… Non, sérieux, avec toutes ces dentelles et fanfreluches, y’en a certaines qui vont vite se retrouver à même le sol…

Avec un peu d’aide, peut-être même. Avec des talons-aiguilles, une chute est si vite arrivée… Cherry garda cette dernière réflexion pour elle, les sales gosses auraient bien le temps durant le bal de jouer aux dominos sur la patinoire. En attendant, pendant que Page agitait les bras dans tous les sens en parlant à Revan, surexcitée, la rouquine, je vous dis, boostée à l’EPO, la blonde passa en revue les élèves déjà présents. Beth, dieu merci, était inaperçue. Son frère jumeau également, et Cherry les éviterait comme la peste s’ils venaient à se pointer au bal. Dévisageant avec inquiétude chaque personne qui entrait dans la salle afin de pouvoir fuir assez vite lorsque Beth arriverait, son regard se posa alors sur un couple légèrement incongru. Fred, leur attrapeur à Gryffondor, et Dawster. Cherchez l’erreur. Ange avait d’ailleurs une robe surprenante, qui changeait de couleur. La Rouge était obligée de reconnaître que la Serpentard savait s’habiller. Cette dernière lança un regard méfiant dans la direction des Bloody Ladies, ce qui fit germer dans la tête de la sale gosse une idée. On allait commencer à rigoler dès maintenant. Se tournant vers Page, elle lui lança :

Premier round de la rigolade, c’est pour moi. Je reviens tout de suite.

Se frayant un passage à travers les danseurs, la blonde parvint à rejoindre près de la porte le nouveau couple qui allait alimenter les ragots de Beth (PNJ, toujours et encore) un bon moment. Elle se dirigea vers la Serpentarde avec un grand sourire Colgate, qui respirait la sincérité. Nulle trace d’hypocrisie sur son visage, mentir, ça, la Gryffondor savait faire.

Très jolie robe, Ange. Couleur barbe-à-papa, couleur cerise, couleur poireau… Je te laisse deviner laquelle des trois sied le mieux à ton teint ! Non, je rigolais, tu vas au bal avec un Rouge, t’es des nôtres maintenant !

Et se rapprochant de la jeune mannequin, comme pour lui faire un câlin de bienvenue chez les Gryffondors –elle s’arrêta juste avant, faire un câlin à Dawster juste pour la réussite de sa blague, c’était mort-, la sale gosse se pencha vers son oreille, veillant à ce que Fred n’entende pas.

Et comme tu es des nôtres, un conseil d’amie… Tu ferais mieux de ne pas toucher au buffet, si tu vois ce que je veux dire.

Suivi d’un clin d’œil appuyé, avec un signe de tête en direction des Bloody Ladies. Se retournant ensuite pour rejoindre Page et Revan, la Gryffondor retint difficilement un sourire en coin. Si Ange avait compris le message, elle croirait que les filles du dortoir avaient trafiqué le buffet… Et se priverait donc toute la soirée d’une excellente nourriture, les Gryffondors n’ayant évidemment rien fait de tel. Bon, c’était petit et stupide, mais ça faisait beaucoup de bien. Vérifiant qu’elle se trouvait désormais hors de portée d’écoute de la Serpentard, elle se pencha vers Page avec un grand sourire.

J’vous parie un Gallion qu’Ange ne touchera pas au buffet ce soir… Bon, on fait quoi maintenant ?

Avisant William qui venait d'arriver, peu vêtu, la blonde esquissa un sourire.

Tu devrais rester comme ça, ta tenue va faire un tabac William !


[HJ : mon premier choix sera la ligne 3, premier choix d'une longue série ]

Assise sur sont lit, la petite respirait difficilement. Dans un mouvement purement nerveux, la fillette faisait pianoter ses doigts sur son genou recouvert du beau tissus légèrement vert. Elle regardait ses rubans noirs et se demandait quand elle devrait descendre... chaque seconde tombait dans sa tête comme un tremblement de terre. Jamais auparavant la fille n'avait eut à s'habiller ou se maquiller pour une grande occasion et elle avait une grande peur du résultat. En tout cas, pour le maquillage, ce serait surement très beau, vu que ce n'était pas elle qui avait eut cette tâche, mais bien l'une de ses amies, qui était, malgré ses 11 ans, grande connaisseuse du maquillage et de toute ses subtilités.

Spoiler:

Donc, Arabella, sortant de ses pensées, prit la direction des escaliers munie de ses ballerines, parce que des talons haut, ça en revenait à se garantir un cassage de gueule quelque part pour l'enfant, pour sûr. Elle descendit, croisa deux ou trois Gryffondor mais la plupart ne la voyait pas, alors, mal à l'aise de paraître si féminine, elle passait comme une flèche et sortit, inspirant et expirant bruyamment. Elle avait peur qu'une de ses greluches d'amies ne l'ai vue et là, on était sûr d'avoir la cage aux folles en live. Prenant peur à cette idée, Ara prit la direction des escaliers en priant pour qu'on entende pas les cris de greluche, parce que ce serait la fin des haricots.
Arrivant enfin devant la grande salle, la fillette replaça une mèche de ses cheveux bruns roux derrière son oreille et en soupirant, elle vit que Ace, son cavalier, n'était toujours pas là, donc ça attendrait pour les mauvais coups.
Voyant plusieurs Gryffondor, elle remarqua d'abord Fred Morwind avec.... STANGE DAWSTER? Qu'est-ce que Fred faisait avec la grande chef du côté sombre de la force hein? Cette fille c'set Darth Vador sans la rédemption à la fin! L'enfant priait pour que son ami ne subisse pas un coup du diable personnifié blonde.
Elle vit d'autres camarades de maison et elle commençait à se diriger vers eux lorsqu'elle vit William Faith en chemise transparente! Décidément, les gryffys font fort pour sortir du lot au bal! C'est toujours comme ça aux bals de Noël ou les rouge et or se sont passés le mot pour faire tout ça? bref, Trop loin pour entendre, la fillette vit néanmoins que Cherry venait de parler. Passant près d'eux, elle s'arrêta et dit en riant.

- Dis donc William, je savais que tu n'étais pas complexé par ton corps mais au point d'en faire apprécier la vue à tous le monde, t'es sûr de pas pousser un peu là?

Elle lui fit un clin d'œil encourageant et regardant les filles en les saluant poliment et se sentait gênée. Pas qu'elle se sentait de trop, mais quand même elle ne les connaissait pas tant que ça d'un certain point de vue. Elle décida tout de même de rester, guettant quelconque signe qui annoncerais une conversation privée tout en restant relax et en disctutant joyeusement avec elles et aussi surveillant l'entrée à la recherche de Ace, qui ne devait plus tarder... enfin, elle l'espérait. Tout à coup, regardant la patinoire, elle vit quelque filles en talons haut patiner.

- Non mais où elles apprennent ça? Ces filles peuvent tout faire avec des talons aiguilles ou quoi? C'est un rite de passage à la féminité? Je dois avoir raté le test ou on m'as pas convoquée.

C'était sortit d'un coup tout seul, étant hors contexte de la conversation se déroulant. Avec un air surpris et gêné, elle fit un sourire non moins timide en s'excusant de les avoir interrompus. Mais elle ne pu oublier ce qu'elle venait de dire et se mit à rire car une élève en talons venait justement de tomber d'une façon tout à fait hilarante...

- Elle non plus doit pas avoir passé le test... Gosh, c'était une bien belle façon de montrer ses dessous... si tôt en soirée... ça commence rapidement les gamelles...
* Oui, j'ai bien fait de mettre des ballerines moi! *

En riant, elle se mit à se demander ce que pouvais bien faire Ace... il était où hein? Elle s,ennuyait de ce qui était pour elle comme son frère. Il lui manquait Na, ça faisait trois jours qu'ils ne s'étaient pas vus! Saletés de conflits d'horaire!



[ Ligne 1, avec un peu de chance ]

Seule devant la patinoire, Revan eu tout le loisir d'observer avec curiosité les tenues diverses des élèves, et surtout les couples qui se formaient. Elle put apercevoir des paires franchement loufoques, mais ce n'était rien comparé à ZE truc tordu de la soirée : Fred, leur Fred, était le cavalier de cette saleté de Dawster ! La fillette dut s'accrocher au bord de la table pour ne pas tomber à la renverse. Elle jeta un oeil interdit autour d'elle, cherchant un autre Rouge et Or avec qui partager son écoeurement. Elle ne tarda pas à apercevoir ses camarades Bloody Ladies qui s'avançaient fièrement, bras dessus bras dessous, l'air étrangement surexcité (Page en tout cas). Elles non plus n'avaient pas de cavalier, et contrairement à la plupart des gosses du château, elles s'en fichaient totalement.

Revan les acueuillit avec soulagement, et reçut le "compliment" de son ancienne préfète avec un regard atristé. Un sourire fleurit cependant sur son visage en voyant la rouquine sortir de sa poche un super accessoire de la mort qui tue : un badge des Bloody Ladies ! Ca c'était bien Page tiens ! Elle s'empara du sien et l'accrocha à sa toge improvisée. Elle avait tout de suite plus la classe comme ça. Cherry et elle avaient l'air bien décidé à profiter de la soirée pour faire des bêtises, et la brunette ne pouvait qu'approuver leur démarche. Elle ne manqua cependant pas de pointer un doigt dégoûté vers le pire couple du bal : leur batteur et une garce toute verte. Cherry réagit immédiatement et alla chuchoter quelque chose dans l'oreille du toaster. Lorsqu'elle revint, le petit groupe de lionnes fut rejoint par leur comparse Arabella.

- Si y'a une personne que j'voudrais voir tomber et se ridiculiser ce soir, c'est cette peste, observa Revan.

Soudain débarqua Billy. Même s'il avait été vêtu d'une tenue correcte, elle n'était pas certaine qu'il aurait remarqué sa robe étrange. Mais il se trouvait que lui aussi, avait un problème avec sa tenue, ou plutôt son absence de tenue ; la gosse le regarda un instant, perplexe, jusqu'à ce qu'il lui demande d'arranger le truc. Non mais, pour c'était à elle de trouver une solution à toutes ses bêtises ? Excédée, elle lui lança :

- Non mais tu m'as vue ? Tu crois que j'ai que ça à faire ? J'ai des problèmes aussi j'te signale !

Elle dégaina sa baguette magique et la pointa vers son torse de gringalet (parce qu'il a douze ans quand même) et s'exclama :

- Vert caca d'oie coloris !

Comme elle maîtrisait ce sort depuis l'année dernière, elle obtint le résultat escompté. C'était moche, bien fait pour lui. Le pauvre gosse dut affronter les remarques des autres filles présentes, mais au moins il était habillé. Un peu calmée, elle lui dit su un ton de conseil :

- Attends d'avoir du muscle pour faire ça la prochaine fois.


[ Ma bouboule serait-elle sur la ligne 3 ? ]