*Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer...*

Se mordillant la lèvre pour ne pas céder à la panique, Calypso froissait nerveusement les plis de sa magnifique robe qu’elle avait eu tant de mal à avoir. Elle avait l’impression que cela faisait une éternité qu’elle était plantée là au milieu de la salle commune à attendre son cavalier qui n’était autre que son petit copain. Enfin, petit était une façon de parler puisqu’il était de un plus grand qu’elle – ce qui n’était pas bien difficile – et de deux plus âgé, ce qui selon elle devait être la raison de son absence. Cela ne voulait dire qu’une seule chose...

*Il veut pas être vu avec moi... Il a honte de moi...*

La rouquine avait toujours eu des incertitudes mais l’affection de Christopher avait su les lever au fil du temps. Mais maintenant... L’aiglonne ne savait pas trop depuis combien de temps elle attendait mais elle était certaine que le bal avait commencé depuis belle lurette. Les innombrables allées et venues avaient cessées depuis bien longtemps et la Tour des Aigles se faisait de plus en plus déserte et silencieuse. Bien sûr, il y avait les quelques rebelles ou réfractaires aux festivités de toutes sortes mais c’était justement bien pire. Groupés autour d’un tournoi de Bavboules, ils la regardaient parfois d’un air moqueur pensant tous la même chose. On lui avait posé un lapin. S’efforçant néanmoins de ne pas laisser ça la déstabiliser davantage, Calypso se rassurait comme elle pouvait mais les excuses qu’elle prêtait au beau blond commençait à être de plus en plus faibles, même pour elle.

Ce bal était une catastrophe, et il n’avait même pas encore commencé pour la fillette. Soupirant, elle s’assit d’un air morose sur un fauteuil et prit le vif d’or du collier que lui avait donné Christopher dans ses doigts d’un air songeur. Elle ne comprenait pas trop ce qui se passait vu que le garçon avait été plutôt enthousiaste de l’emmener danser. Il devait même lui apprendre ! Et pour la première fois depuis qu’ils sortaient ensemble, ils n’auraient pas cachés leur relation... Un bruit de pas dévalant l’escalier à toute vitesse lui fit alors lever la tête d’espoir. Cependant, ce n’était pas le jeune Duncan mais un de ses camarades de chambrée. Le cheveu humide, il était visiblement un des derniers retardataires. Se dépêchant vers la sortie, il s’arrêta brusquement en la voyant.

- Qu’est-ce que tu fais encore là... ? Chris t’attend au bal !

Surprise, la rousse cligna des yeux sans répondre, ce qui de toute manière n’avait pas d’importance puisque le Bleu et Bronze s’éclipsa aussitôt. Elle aurait mal compris le lieu du rendez-vous alors... ? Toute cette attente et angoisse à cause d’un simple malentendu... C’était trop beau pour être vrai mais Calypso était optimiste malgré tout et voulait y croire. Le cœur plus confiant, elle quitta elle aussi la Tour, seule mais certaine de retrouver bientôt son Roméo.

Très vite, la gamine se retrouva devant les portes de la Salle de Bal. Respirant un grand coup, elle fit son entrée et eut le souffle coupé. C’était magnifique ! Un vrai palais de glace comme dans les contes de fées ! Et il y avait même une patinoire ! Les yeux émerveillées, la rousse admira tout les détails possibles tout en se dirigeant avec un sourire vers la table des rafraîchissements où à sa grande joie, elle découvrit que les verres étaient eux aussi glacés mais n’étaient absolument pas froids. C’était beau la magie ! Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver Christopher...


[HJ : ligne 3]

Sa mâchoire l’élançait. Il allait la tuer, d’une manière ou d’une autre. Les yeux sombres, il rêvait d’une grande déflagration, un truc brutal et incontrôlable. Un spectacle magnifique mais dont personne ne se souviendrait. S’il survivait, il poserait son empreinte glorieuse sur les cendres des torches humaines. June périrait avec eux, au même titre que tous ces gens qui ne lui avaient rien fait. La blonde méritait de souffrir, le reste n’avait rien à faire ici. Leur seule présence en ces lieux les désignait coupables. Coupables ! On ne pouvait pas rire dans ce nouveau monde. Cette société était une aberration ! Qu’attendaient-ils ? Que les grands règlent le problème ou les dévorent ? Oui, les dictatures ont l’avantage de plonger le peuple dans une passivité totale. Bêler, c’est plus facile que protester. Pas besoin de réfléchir, on se languit dans sa prairie. L’herbe est tendre, tout est beau, tout va bien pendant qu’on égorge les moutons noirs, les malheureuses erreurs du système. L’alcool rendait leur ardeur à ses idées éteintes. Soudain, il fallait intervenir, mettre un point final sur le grand mensonge de cette soirée. Les sourires se déchireraient, il leur couperait à tout jamais l’envie de s’élever pour des affaires personnelles et idiotes. Ah ! Parce que pour râler à la moindre futilité, ils étaient tous là. Horreur, ma robe est tachée ! Blasphème, je me suis pris un coup de coude ! Hérésie, mon cavalier m’a laissé tomber ! Les drames ne changeaient pas. Et si rien ne changeait, il fallait détruire, pratiquer la politique de la sape. Le Seigneur des Ténèbres l’avait compris bien avant lui. Mais pourquoi annihiler les éléments en trop ? C’était d’une utopie déplorable. Qui pouvait se targuer de mériter sa place ? De quel droit la blondasse l’avait-elle frappé ? Quelle destinée, ici, justifierait que l’on s’y attarde. Regardez les enfin ! La salle était pleine de ratés en devenir, d’épouse et d’époux fiers de leur future progéniture, de quelques magnats qu’un plus fort renverserait un jour. Ils avaient l’occasion de faire une action utile, dans leur vie, un scandale complètement cinglé, et ils pleuraient sur leur bal gâché. Oh, quel drame pour ses existences sans avenir. Personne n’était indispensable. Qu’ils se rassurent cependant. Il ne l’était pas plus, il avait juste le bon sens, depuis quelques semaines, de l’accepter. Un jour, maintenant peut-être, il presserait la détente. Ouais, pourquoi pas. Cependant, il était trop remonté contre la terre entière pour partir seul. Allez mes amis, profitons de Noël pour organiser un suicide festif !

Ouais, il était en total mode fuck the system ! No futur même. Apollon venait de goûter la bouteille qui l’intéressait tant et il en prit une longue gorgée sans réfléchir. A jeun, il aurait sans doute tout recraché. La chaleur montait à ses tempes, il ne sentait pas l’agressivité du spiritueux. Son ivresse taisait l’agressivité du breuvage. Ce whisky était délicieux. Il avait envie de vider la bouteille, juste pour voir ce qui allait se passer. C’était comme avaler un poison en phase terminale de maladie. Il prenait sa dose létale. A la fin, ce serait noir, il s’effondrerait lamentablement. Dingue comme ce gouffre l’attirait. Et les dalles sous lui, elles s’ouvraient quand ? Son sauveur, l’homme de sa vie, s’emportait dans une logorrhée de bourré, pas forcément facile à comprendre, surtout avec autant d’alcool dans le sang, mais l’essentiel restait gravé dans sa tête. Tous des connards ! Carrément ! Il l’approuva vivement. C’était clair que de toute façon, au point où ils en étaient, ils allaient crever. Et les autres, ces connards, ils le savaient, et ils venaient quand même leur prendre la tête avec leurs histoires de… De quoi en fait. Aucune idée. Raison de plus pour les détester tiens. Il fallait les atomiser avant qu’il ne soit trop tard, puis s’ils mouraient avec, c’était pas très grave, vu qu’ils se feraient marave quand même. La Carrow était sans doute dans le coin, et son frère veillait quelque part. Ce rappel l’affectait peu. Il avait assez éprouvé les enseignants pour ne plus les craindre. La torture devenait son rayon à force. S’il y restait un jour c’était normal. Complètement fait ou pas, il assumait tout. L’alcool se contentait de mettre bien tristement en exergue son côté destructeur et suicidaire. Alors, ce mur, on se le prend quand ?

Apollon n’arriva pas à le dérider en lui tombant lourdement dessus. C’est à peine s’il eut une réaction. Les yeux fixes rivés sur le liquide ambré de la bouteille il méditait lentement son attentat. Mais deux pauvres phrases tournaient dans son esprit. On a de l’alcool c’est cool. Franchement, ils vont pleurer leur mère. Il sentait qu’une évolution logique devait suggérer un cas de figure, mais l’apathie de ses connexions figeait son esprit. Ce type de blocage était incroyablement frustrant ! Mais, une fois de plus, son camarade Gryffon vint à la rescousse. Oui ! C’était ça l’idée ! Ils allaient utiliser les grands moyens, et foutre le feu ! L’illumination croisa leur deux regards et, plus rapide, Apollon lui arracha la bouteille des mains, coinça sa cravate de Serpentard dans le goulot et entreprit de l’embraser avec sa baguette. Trop ivre cependant, il était incapable de prononcer le sortilège correctement. Le coup final lui revenait. Quel honneur ! La rage de son expression s’effaça. Il n’était plus temps d’insulter à tout va, l’heure était grave, l’instant solennel. Il n’était pas question de se planter. Plus doux, Isaac retira la bouteille des mains d’Apollon. Le rouge et or voulait se marrer, il préférait briser, anéantir, tuer. Cette différence se lisait en contraste sur leurs visages. A l’inverse du blond, le brun ne riait plus. Ses traits avaient la fixité du marbre.

- Ouais, on les faire flipper ces connards… Et les Carrow ils vont voir que leur autorité, on s’en balance grave ! On va trooop mourir de toute façon. Puis j’aime personne… Sauf toi un peu quand même… , se reprit-il.

D’ailleurs, cette remarque lui donnait une furieuse envie de l’embrasser. Il posa la bouteille sur le côté et se laissa tomber sur lui qui, beurré comme il l’était, suivi le mouvement sans chercher à comprendre. Les mains plaquées sur son visage il plongea sa langue dans sa bouche avec une fougue qu’il n’était pas certain d’avoir déjà eu sobre, même dans les situations les plus critiques. Il expédia l’affaire en quelques secondes et se redressa aussitôt en mode warrior, baguette magique en main. Les élèves allaient avoir la peur de leur vie ! Le genou à terre, il exécuta l’incendio avec la plus grande concentration. La première tentative fut un échec, la seconde provoqua quelques étincelles, et la troisième, enfin, produisit une belle langue de flamme qui rougeoya sur la voute glacée de la table. La mèche se consumait rapidement. Il se redressa en titubant, évalua la distance du banquet, avec tous les attardés qui gravitaient autour. La plèbe se remettait de ses émotions ou poursuivait, insensible, ses petites histoires. Bien. Voyons donc ce qu’ils diraient de ça. Tout en lançant de toutes ses forces le projectile enflammé au dessus de la foule il s’écria :

- Et surtout, Gloire au Seigneur des Ténèbres !!!

Maintenant ok, que l’action marche ou pas, il pouvait faire le signe de croix, prier pour son âme et creuser sa tombe. Cette intervention risquait de provoquer un beau carnage. Il était dommage que ce ne fût pas assez pour faire tomber quelques corps au passage.

[Je laisse la suite de l'action à Alecto. C'est elle qui doit désamorcer tout ça ]

Les petites Gryffondor étaient toutes fières de leur idée d'échanger les étiquettes, mais Revan allait bientôt comprendre que leurs bêtises étaient de la rigolade à côté de ce que certains gamins étaient capables de faire. Le bal se déroulait sans encombre, les couples patinaient joyeusement sur la glace, des garçons et des filles d'années supérieures s'embrassaient timidement, et les apprentis sorciers ouvraient leurs cadeaux uns à uns. Bref, un bal comme les autres, comme si l'époque qu'ils étaient en train de vivre était rose et remplie d'insouciance. Mais tous les élèves n'étaient pas prêts à accepter ça.

La brunette était trop occupée à guetter les explosions de paquets cadeau pour remarquer tout de suite les deux garçons complètement ronds qui s'était mis à foutre le zouk. Elle réagit néanmoins aux coups de coude de ses camarades Rouge et Or, et se dressa à son tour sur la pointe des pieds pour voir ce qui se passait ; malheureusement, elle était plus petites que Page et Cherry, et elle dut sauter sur place pour avoir un aperçu du carnage. Elle ne reconnut les deux ivrognes qu'en entendant son aînée s'exclamer :

- Bloody Hell, mais c'est Apo ! Qu'est-ce qu'il fout avec c'te tache de Deniel ??

- Hein ?! Répondit simplement la gosse.

Coupée en plein bond, elle manqua se casser la figure en se prenant les pieds dans sa 'toge'. Apollon, de LEUR équipe de Quidditch, était venu au bal avec un Serpentard? Et Deniel en plus ! Voilà pourquoi elle ne les avaient pas vus depuis le début de la soirée : ces deux idiots avaient préféré boire dans leur coin, et maintenant qu'ils étaient suffisamment imbibés, ils venaient mettre de l'ambiance au bal ! D'après ce qu'elle pouvait apercevoir (et entendre), l'improbable paire de guignols étaient en train de foutre un bordel monstre. Le visage de Revan se fendit d'un large sourire, malgré elle : elle n'aurait franchement pas imaginé que des élèves auraient le cran de faire un truc pareil sous le régime totalitaire des Carrows ! Et voilà que ces deux imbéciles défiaient l'autorité des mangemorts, sous leur nez, devant toute l'école même ! C'était magnifique ! Quel culot ! Ils étaient lamentables, certes, mais elle ressentait une fierté absurde à voir qu'un Gryffondor était capable d'un tel truc. Et Deniel ! D'un coup, le né-moldu de Serpentard remonta dans son estime. Elle songea même à aller le féliciter, plus tard.

Mais son attention fut détournée rapidement par ses deux camarades : suivant leur regard, elle remarqua à son tour McLane au loin, dont le paquet lui avait pété à la tronche. Ô joie ! Comme c'était beau ! Comme cette soirée devenait soudain très drôle ! Elle en oubliait presque sa robe de fortune. Un sourire affreusement moqueur accroché aux lèvres, elle se tourna vers Page, qui jubilait elle aussi :

-Complètement cinglée, celle-là... C'est le moment de l'humilier jusqu'au bout là !

La rouquine ne perdit pas un instant, et l'air fier et conquérant, elle alla se placer devant la blondasse pour lui lancer des moqueries bien senties à la figure. Oui, décidément, cette soirée devenait très drôle... Son attention passa cependant encore une fois d'une chose à l'autre, lorsque Deniel et Apollon apparurent plus clairement à ses yeux, maintenant qu'ils avaient dispersé la foule qui les entourait à grand renforts de beuglements et de coups de coude. Elle ne compris pas immédiatement ce qui se passait en les voyant penchés sur la bouteille, baguette à la main. Mais lorsque le feu jaillit, son sang ne fit qu'un tour. Incapable pourtant de crier, elle se contenta d'agripper Cherry par la manche et de pointer du doigt les flammes, les yeux écarquillés. Mais curieusement, en voyant la bouteille s'envoler au dessus d'elle et en entendant le cri provocateur de Deniel, elle n'eut pas peur. Elle se sentie simplement emplie d'un sentiment d'admiration et d'émerveillement. Comment pouvait-elle être consciente du mal que pouvait provoquer Isaac à cet instant, alors qu'elle rêvait depuis des semaines que tout le monde se soulève ? Elle n'en était pas encore consciente jusqu'à ce moment précis, mais depuis des mois, tout son corps appelait à la violence. Et voir ainsi cet acte qui émanait d'une volonté évidente de détruire la remplissait de satisfaction. C'était beau, très beau. Voyons ce que les Carrows allaient faire avec ça...


[ Boule numéro 2 ? Et au fait, j'ai ouvert ma boîte de bonbons ]

Le bal suivait son cours et Edwin, toujours accompagné de la sulfureuse Shona, avait décidé de s'éloigner un peu des festivités pour se caler dans un coin tranquille de la salle. L'intervention complètement inutile de Shell ne l'était pas tant que ça (bon il fallait quand même qu'elle se calme celle-là, si elle nous faisait limite un infarctus pour une broutille comme ça, qu'est-ce que ça allait être quand elle se trouverait en face d'un vrai mangemort), car elle lui avait fait réaliser qu'il marchait sur des charbons ardents en s'affichant avec une pro-Mangemort qui le décrédibilisait totallement aux yeux de ses camarades... Edwin, malgré tous ses défauts et le fait qu'il ne soit pas très souvent sérieux -faisant même parfois fit des situations-, savait pourtant faire la part des choses... Son coté Gryffondor ressortait dans les moments les plus sombres et s’il sortait avec cette fille ce soir, elle pouvait être sure qu'il ne renierait jamais ses idées et sa maison. Peut-être serait-il moins sérieux à leur prochaine rencontre, peut-être jouerait-il encore avec des paroles mal placées qui sait, mais en tout cas il n'était pas le genre à retourner sa veste, malgré ce qu'on pouvait croire... Quoi qu'il en soit et bien qu'il se sentait un peu con de se remettre dans une situation semblable à celle du début d'année en cours d'Etude des Moldus, il ne semblait pas faire très attention à ce qui l'entourait... Mais plutôt à ce qu'il entourait, à savoir les hanches de sa ravissante cavalière. Car elle avait beau soutenir des idées qui n'étaient pas les siennes, elle était tout de même super mignonne, avec un charme fou et un sourire d'enfer... Il se demandait aussi comment il se pouvait qu'une jeune femme aussi belle et adorable que la Serpentarde puisse cultiver de telles idées noires... Encore une chose que jamais il ne comprendrait et contre laquelle il se 'battait' à sa façon...

C'était aussi un peu pour ça qu'il avait accentué son coté charmant envers la Serpentarde. Elle était tout à fait à son goût -qui ne l'était pas franchement ?- et puis quel moyen plus rapide et agréable de se détendre qu'un peu de temps en tête à tête pour tout oublier ? Edwin était partisan du plaisir avant tout, un amoureux de l'amour en quelque sorte, et il avait dans l'idée que Shona avait peut-être besoin de ce petit coté particulier du charmeur fou de Gryffondor. Et puis, elle était vraiment trop craquante à être toute tendue comme ça, sur le qui-vive, après le geste très énervant de Shell (qu'il n'avait pas manquer d'inviter à danser plus tard...) Il avait toujours eu un faible pour les demoiselles impulsives, ou farouches, avec qui il fallait se battre pour approcher... Se rapprochant un peu plus de la verte en voyant qu'il était loin de la laisser de marbre, il autorisa à une de ses mains attraper doucement une mèche de cheveux de la donzelle pour jouer avec. Cela offrait généralement un cocon un peu plus intime entre lui et sa future conquête... et puis, si elle le laissait faire, c'était toujours une preuve de l'ouverture qu'elle lui laissait. Un nouveau sourire charmant naquit sur les lèvres du 7eme année quand il l'entendit murmurer quelques mots doux à son oreille... S'approchant un peu plus, il laissa son souffle chaud venir caresser la joue de la demoiselle avant de venir murmurer quelques mots à son oreille, coupant pour un temps le contact visuel qu'ils avaient pour en installer un un peu plus intimiste... Il savait bien que ce n'était pas très gentil de venir l'embêter de la sorte mais en même temps ce petit jeu la avait toujours été son préféré... il aimait sentir et voir l'effet qu'il produisait sur autrui, sans même un réel contact. Son petit vice à lui en quelque sorte et puis, c'était souvent bien meilleur ensuite quand on s'autorisait enfin le contact après cette attente...

Malheureusement, la soirée prit une toute autre tournure avec l'arrivée de Deniel et son acolyte Gryffondor -Tiens, encore un autre qui se décrédibilisait- foutant la pagaille à tout va sous le regard réprobateur de certains élèves, quand d'autres semblaient plutôt amusés par ce remue-ménage... C'était le cas de notre Irish Lover qui, bien qu'il fut visiblement dérangé par ce boucan qui l'avait tiré de son petit cocon intime, voyait en cet acte un refus de soumission qui faisait du bien à voir dans tout ce foutu régime totallitaire imposé par les Carrow... A vrai dire à Poudlard, il n'y avait guerre que Deniel pour faire ce genre de choses, les autres élèves étant conscient que de telles provocations et de tels actes ne leur apporteraient que des problèmes... Même si ce n'était pas tout à fait le leitmotiv de Edwin, je vous l'accorde, qui aimait dire ce qu'il pensait et s'élever contre l'autorité quand celle-ci ne lui plaisait guère. Il entendit alors des cris à l'autre bout de la salle... Que se passait-il encore ? Suivant le regard de Shona, il vit Deniel avec une bouteille enflammée à la main et comprit alors bien vite ce qu'il se passait : le Serpentard, sûrement trop pété pour réaliser ce qu'il était en train de faire et dans quelle merde il se mettait, projettait de lancer le coktail dans la foule d'élèves pressés sur la piste... Mais avant même que le jeune homme qui lui n'avait pas spécialement envie que des gamins soient blessés ne brandisse sa baguette en direction de Deniel pour l'arrêter dans son délire de pyromanie, la peur de Shona avait prit le dessus sur elle et cette dernière, n'arrivant pas à se calmer, lui avait littéralement donné un coup de pied bien qu'involontaire.

"Stupé...Aie !"

Laissant échapper sa baguette magique sur le coup, alors qu'il s'apprêtait à lancer un Stupéfix en direction du Serpentard, le sortilège fut dévié en direction du groupe d'élèves autour du banquet, tandis que Edwin porta une main à l'endroit de l'impact en serrant les dents, pour lui mais aussi pour le malheureux élève qui allait se reçevoir le sortilège à la place de Deniel...

Avant de se diriger vers la patinoire, Erin prit un bonbon dans le paquet que son cavalier lui tendait gentiment, en espérant ne pas tomber sur une dragée à la crotte de nez elle aussi. Il avait une jolie couleur rouge brillante et appétissante, peut-être de la fraise? Elle fronça les sourcils en croquant le bonbon puis l'avala tranquillement avant d'annoncer:

- Tomate au basilic! J'hésite pour savoir si j'aime où pas!
Elle haussa les épaules avec un petit sourire puis suivit son cavalier sur la glace après avoir fourré son paquet de bonbons dans le petit sac suspendu à son bras.

A la limite de la patinoire, elle hésita et Seth prit sa main pour l'aider doucement à avancer sur la glace. Mal assurée sur ses jambes, elle tenta quelque petits pas maladroits. Ne plus sentir le sol sous ses pieds étaient une sensation étrange, c'était différent du vol sur balai, là elle était en suspension sur un mince coussin d'air et elle ne savait pas vraiment comment maîtriser ses glissades. Elle n'aimait pas vraiment ne pas avoir la maîtrise se sa trajectoire et remercia Seth de la tenir. S'il n'était pas là, elle serait certainement déjà entrée en collision avec un autre patineur.

Concentrée sur son équilibre et ses mouvements, Erin ne remarqua pas le soudain remue-ménage dans la salle de bal alors que deux élèves ivres entraient en criant des idioties. Elle ne remarqua leur présence que quand ils arrivèrent sur la patinoire. Surprise par leur intrusion brutale elle perdit l'équilibre et trébucha mais au même moment Seth l'attira contre lui. Sans comprendre ce qui venait de se passer, Erin se retrouva dans les bras de son cavalier, le visage pressé contre son épaule, tandis que les bras de Seth l'entouraient. Elle sentit soudain une horrible chaleur lui monter aux joues tandis qu'elle se redressait un peu. Tandis que la gêne s'emparait d'elle, Erin serra les poings, prête à flaquer au gamin, une gifle mémorable. Mais avant qu'elle ait eu le temps de bouger elle se rendit compte que les deux idiots traversaient la patinoire en provoquant un véritable chaos sur leur passage. Elle comprit que son cavalier avait juste voulu l'écarter de ces deux brutes.

- Merci! Murmura-t-elle, les joues encore rouges.
Heureusement, Seth ne la regardait pas, il fixait toujours les fauteurs de troubles.

- Ben t'vois, des fois, j'ai vraiment honte d'être à Serpentard. Tu crois qu'vous pourriez m'accorder l'asile?

- Euh, je ne sais pas! ... Il faudrait demander au professeur Bachelard! Répondit-elle en se demandant s'il plaisantait ou non.
Elle ne savait plus très bien où elle en était, et Seth qui ne lâchait pas n'arrangeait pas les choses, mais une choses était certaines, ces deux imbéciles méritaient une bonne correction. Ils étaient dangereux.

- Pas touche au sapin, grogna-t-elle en foudroyant les deux trouble-fête du regard. Je suis à deux doigts de trouver ma boule!
Pavel et Tavo n'étaient jamais là quand on avait besoin d'eux!

- Je regrette de ne pas avoir quelques années de plus pour m'occuper de leur cas, siffla-t-elle entre ses dents serrées.

Et là, elle fit quelque chose qu'elle n'aurait jamais pensé faire un jour: elle scruta la foule des yeux à la recherche de la Carrow. Pour une fois, elle allait servir à quelque chose celle là!
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[Colonne C, s'il vous plaît ]

//Que c'est court //

Pendant qu'elle fouillait dans le monticule, la jeune McLane aperçu le groupe de Gryffondor de Page qui marmonaient et cherchaient eux aussi... Malgré un regard afin de voir ce qu'il en était, elle ne pu rien voir car l'une des Rouges et Or ne mit en travers, quelle incapable ! Reportant son attention sur les boites, elle trouva un vert proche de deux bleus, et en le prenant, elle se rendit compte que non, ce n'était pas encore le sien...

Ah ! Adrian était vraiment multifonction ! Il était à la fois un gentlement et un chercheur de cadeaux hors pair ! Il faudrait peut être s'en rappeler pour les années à venir... Enfin, avec un grand sourire, Perle attrapa la boite que lui tendait son cavalier et, ne pouvant résister davantage, elle l'ouvrit. Aussitôt, de petites lumières semblables à un feu d'artifice s'en dégagea, mettant au jour une multitude de dragées surprises de Bertie Crochue. Bon, ok ils s'étaient pas foulés hein ! Mais ça lui convenait quand même, car elle et les sucreries, c'est une longue histoire...

Elle en attrapa donc un et le posa sur sa langue, méfiante. Mais au contraire de tout ce à quoi elle s'attendait, ce fut la meilleure dragée qu'elle n'ait jamais mangé ! Pendant qu'elle en mangeait un second, elle écouta d'une oreille distraite Adrian qui parlait du cadeau de Pénombre, la Préfète-en-Chef. Pourtant, c'est à cet instant que des cris se firent entendre dans la Salle de Bal, et alors que Perle tournait les yeux vers l'endroit en question, elle aperçu Isaac Deniel et un Gryffondor habillés d'une façon des plus absurdes et qui hurlaient des paroles incompréhensibles et vides de sens. Et les deux garçons s'emb... S'embrassèrent ?

Choquée à vie par ce quye ses yeux chastes venaient de voir, elle n'entendit pas la remarque de son cavalier et regarda bien vite un troisième garçon, le cavalier de Megan qui se mêlaient à cela... Alors que tout le monde les regardaient crier, courir dans la Salle, Perle fut ramené à la réalité par un bruit soudain et brusque, comme une explosion qui retentit à côté d'elle et Adrian. Tournant ses yeux bleus vers sa gauche, elle remarqua sa soeur, Précieuse qui tenait un paquet qui apparemment avait explosé, et ses gants couverts de suie....

D'ailleurs, en passant, que pouvait bien faire Précieuse habillée en rouge ? C'est bien une couleur qu'elle ne mettait jamais... Ne sachant pas quoi dire, elle se contenta de demeurer bouche bée devant son aînée et modèle, tandis que celle-ci cria le nom de McHenry. Cela mis quelques secondes à faire le tour du cerveau de la dernière des McLane, et effectivement, cette rouquine vulgaire et pathétique se trouvait devant les cadeaux tout à l'heure ! Perle posa son regard sur Adrian qui buvait une gorgée de son verre et elle dit :

" Tu as vu ? Comment Page a-t-elle pu être suffisemment naïve pour oser faire ça à Précieuse, après tout ce temps, elle devrait savoir qu'elle n'est pas à son niveau... "


Je demande la B et j'ai ouvert mon cadeau =)

-Justement Megan, c'est très grave. Tu ne connais pas Carrow; pas comme moi je la connais.

La brune qui depuis plusieurs minutes déjà demeurait immobile et muette, observant les deux zigotos qui venaient de faire leur entrée fracassante, eu l'étrange impression de tomber du haut de la tour d'astronomie lorsqu le serpentard lui répondit. Un léger pli se dessina entre ses sourcils pour présenter le doute qui s'était posé en elle. Elle ne l'avait jamais demandé à Alix, mais pourtant, maintenant, la question n'avait même plus lieu d'être. C'était tellement évident. Le quatrième année avait dû être l'une des nombreuses victimes de la Carrow. Megan senti son petit poing serrer. Il s'était fait torturer. Lui, son plus grand ami, la seule personne à qui elle pouvait se confier sans gêne, l'unique personne qui la comprennait. Il lui avait redonné confiance en elle, il l'avait aidé à se relever durant une période difficile de sa vie. C'était lui, la seule personne pour laquelle elle aurait tout abandonné. Elle voulait le protéger comme il lui était permis de le faire. Mais justement, que faire ? Megan était issue d'une noble famille de sang pur, son grand-père était un fidèle du Lord, tout comme sa mère, elle avait été élevé dans la haine des moldus. Si jamais elle tentait quoi que ce soit contre Carrow, c'était elle qui en paierait le prix. Xenophius aurait du mal à l'admettre, mais sa tendre petite fille adorée serait une traitre aux yeux de la famille entière. Elle ne mériterait plus la vie. Et la jeune fille état téméraire, mais peut être pas assez à douze ans pour se suicider indirectement. Oui elle avait peur, peur de la mort, ou peut être plus de la vérité. Sa propre famille capable de l'éliminer pour l'honneur. Etait-ce normal ? C'était comme ça que les sorciers prouvaient leur intelligence hautement supérieure à celle des moldus ? Chez eux, ils étaient capables de se sacrifier pour sauver leur famille, mais chez les sorciers, on était capable de tuer l'un des notres, pour préserver la dignité du clan. Drôle de façon de prouver leur valeur face aux "vermines" comme ils le disaient si bien.

La vipère sentit un pique lui traversait le coeur, on propre grand-père aurait-il réellement le cran de la détruire ? Et sa mère ? Resterait-elle vraiment dans un coin, observant le crime de sa fille ? Etait-il possible que des monstres pareils existent ? Et Megan ? Etait-elle mauvaise, elle aussi ? Non. Elle ne l'était pas, elle ne le serait pas. Elle ne laisserait plus personne faire du mal à Alix. Ni à ses autres amis. Plus jamais.

Une douce voix mélodieuse et enjouée vint arracher la p'tite teigne de ses sombres pensées. Bluenn. La première année de serpentard, que Megan avait trouvé fort sympathique en Potions. Elle tenta de lui décrocher un agréable sourire, pour ne pas paraitre froide avec elle.

- Salut Bluenn ! lança-t-elle, d'un ton aussi joyeux qu'elle le pu. J'te le fais pas dire. Cet espèce de boudin enragé mériterait de se prendre le sapin sur la tête, chuchota-t-elle à son tour à sa camarade.

Oui, en ce moment, Megan avait envie d'insulter Carrow de tous les noms possibles. Mais encore une fois, elle fut coupée dans ses délires fous. Une petite explosion retentit. La brune se retourna vivement, et son regard saphir se posa sur Précieuse McLane, rouge de colère. Son cadeau avait été piégé par le groupe de Gryffondor. Mais d'ailleurs... Et le sien ? McHenry l'avait peut être piégé aussi. La vipère s'apprêtait à s'élançer vers le sapin, mais heureusement, elle apperçut Ange revenir vers eux, chargée de tous les paquets. Elle s'avança d'un pas rapide vers elle, les bras tendus.

- Attends, je vais t'aider si tu veux.

Soudain, une drôle d'exclamation fit lâcher à la deuxième année les cadeaux. "Gloire au seigneur des ténèbres". Elle se retrourna, et vit Isaac continuer son numéro, s'enfonçant dans un terrain dangereux désormais. Passer des attaques contre les Carrow, aux moqueries envers le Lord noir lui même était grave. D'ailleurs, la jeune fille laissa échapper un "ouf", elle avait eu peur que l'ex préfet n'ait briser le tabou, mais non. Il fallait dire "Voldemort" pour le briser. Puis, le vert et argent lança en l'air une bouteille enflammée, qui allait certainement exploser si personne ne s'en occupait. Megan s'acarta vivement, et se précipita vers son cavalier. Elle n'avait pas envie de finir à l'infirmerie sa soirée

[Colonne.. C ?]

[HJ : Sig, je suis obligée de t’abandonner un moment pour aller corriger deux vilains garnements Je reviens vers toi très vite ]




Les petits yeux porcins de la Carrow balayaient la salle de bal, ignorant la magnificence des lieux pour ne scruter que les visages des bourbeux qui n’avaient rien à faire ici, leur seule présence faisant tâche parmi tous les Sangs Purs dont la fête était irrémédiablement gâchée à cause d’eux. Sa main toujours posée sur le bras de son élégant cavalier, un rictus narquois se dessina sur les lèvres d’Alecto à la vue des réactions de certains élèves à son arrivée. Comme elle l’avait présagé, aucun ne se doutait de sa venue ici pour ces festivités et cela refroidissait visiblement l’atmosphère, ce qui n’était pas étonnant. La grassouillette professeur avait eu en effet ses soirées fort occupées lors des premières semaines. Le changement de politique avait forcément amené quelques rebellions, mais rien qui ne pouvait pas être stoppé par quelques punitions... Et, évidemment, ses méthodes disciplinaires avaient fait le tour de l’école...

Tout en échangeant quelques mots avec Sigmund, le couple improbable se dirigea vers le buffet. Alecto comptait bien profiter tout de même de cette soirée en compagnie d’un charmant collègue et d’une excellente nourriture. Pour une fois, les elfes s’étaient dépassés et avaient fait un excellent travail, les petits fours étaient succulents. Ses doigts boudinés plongeant sans retenue un beignet de crevette dans la mayonnaise, l'attention de la brune fut alors attirée par le gigantesque arbre de Noël où une ribambelle de gamins étaient attroupés, fouillant parmi un tas de cadeaux. La lèvre ourlée de dégoût, elle ne put s’empêcher d’exprimer son mécontentement.

- Pitoyable...

Alecto détestait ces traditions et, elle ne savait pour quelle raison, s’était pourtant vu contrainte de s’y plier. Amycus avait eu beaucoup de chance d’y avoir échappé... Non seulement elle avait été plus ou moins obligée de venir pour veiller à l’ordre durant cette soirée, mais en plus elle avait dû participer à ce stupide jeu mis en place. Un cadeau ! Elle qui était rentrée au service du Seigneur des Ténèbres dès la fin de ses Aspics pour purifier le monde sorcier – et qui avait torturé et tué un nombre incalculable de personnes – avait dû suivre cette règle idiote et offrir un cadeau à un élève ! Heureusement, le destin avait été clément et il s’agissait d’un Sang Pur, autrement il aurait eu la chance de découvrir du poison dans son présent.

- C’est une honte que des voleurs de magie puissent être récompensés ainsi... Etre autorisés à cette fête... Regardez-les ! Des vautours... ! Quand je pense que des élèves de bonne famille se sont vus contraints d’offrir quelque chose à ces impurs ! Vous êtes bien de mon avis, Sigmund ? s’enquit la ténébreuse sorcière en se saisissant d’un toast de foie gras recouvert de confiture d’airelles.

Au vu de ces derniers mois, le distingué enseignant avait l’air de partager son opinion et Alecto était certaine qu’il ne pouvait qu’approuver. Tout sorcier censé serait du même avis de toute manière. Aussi, occupée qu’elle était à discuter avec son charmant partenaire de la soirée, la Carrow ne fit pas grand cas au début des éclats de voix derrière elle. Seulement, le ton monta de plus en plus et, irritée de ne pas poursuivre tranquillement une délicieuse conversation, la Mangemort se tourna et plissa les yeux de colère devant la vision qui se trouvait non loin. Des dépravés imbibés d’alcool qui se montraient en spectacle ! Le premier était une surprise vu qu’il s’était montré discret jusqu’ici, mais le deuxième... Il avait déjà passé plusieurs semaines en retenue et visiblement il n’avait pas retenu la leçon. Il persistait dans sa propagande sur ces hommes contre-nature, ces homosexuels, et avait obligé – sans doute en le droguant – un camarade à se travestir comme lui et participer à cet étalement de débauche. L’œil mauvais, la brune scruta leurs mouvements et leur pitoyable course à travers la patinoire avant de quitter brusquement son cavalier pour éliminer ces nuisibles. Ils pensaient pouvoir être libres de faire ce qu’ils voulaient mais la Mangemort allait les dissuader de cette notion très vite. D’un pas lourd et menaçant, elle se dirigea alors vers leur misérable cachette, une table, qu’elle ne tarda pas à faire disparaître d’un silencieux evanesco.

- Deniel ! Oaken ! Ça ne m’étonne pas de vous Deniel, vous êtes un détraqué et un pervers... ! Mais vous, Oaken, vous n’êtes pas mieux ! A vous vautrer ainsi avec un autre garçon... !

Cependant, les deux adolescents semblaient bien trop saouls pour se rendre compte de son arrivée près d’eux et encore moins pour enregistrer son discours, ou trop occupés... Après un horrible spectacle de bécotage, ils s’affairaient à présent autour d’une bouteille...

- Et surtout, Gloire au Seigneur des Ténèbres !!!

Rien que pour ce blasphème, le Serpentard mériterait d’être écorché vif... Les imbéciles avaient vraiment décidé de se faire remarquer et la bouteille enflammée que Deniel venait de lancer présagerait la fin des réjouissances, ce qui en soi ne serait pas plus mal pour Alecto mais qui était néanmoins hors de question. Sa réputation était en jeu. Sans sourciller, la Carrow brandit sa baguette et stoppa le projectile avant de le ramener vers les terroristes. Retour à l’envoyeur... :sifle: Une fois que l’objet se retrouva au-dessus des garçons, la brune leur lança un sourire narquois avant d’énoncer clairement,

- Confringo

Le résultat ne se fit pas attendre et un boum plutôt surprenant pour la Mangemort qui n’avait aucune connaissance des cocktails molotov retentit. La bouteille explosa alors en une pluie de verre et une gerbe d’étincelles ruissela sur les deux mécréants, des flammèches brûlant les cheveux et léchant la peau qui était exposée. Ils devaient s’estimer heureux qu’elle avait utilisé un sortilège peu puissant !

- Vous êtes vraiment répugnants, une honte pour cette école... ! 20 points en moins pour chacun, et une semaine de retenue pour tous les deux ! beugla la sœur Carrow, avant de poursuivre sur un ton sinistre. Comment osez-vous souiller le monde sorcier de votre présence et avoir ce genre de comportement !? Vous êtes des porcs !

Les yeux pleins d’une rage froide, Alecto brandit à nouveau sa baguette vers les deux garçons et sans plus attendre les transforma en gros porcs bien dodus, révélant ainsi à tout Poudlard leur vraie nature. Ils étaient des bêtes ! Le mieux à faire serait de s’en débarrasser et de les égorger directement mais ils ne méritaient même pas toutes les tracasseries administratives qui en découleraient. Cependant, l’odeur de cochon grillé commençait vraiment à l’incommoder...

- Je vous ai assez vu ! Expulso !

Sous la force du sort, les deux porcs filèrent alors à toute vitesse vers l’entrée de la salle de bal, cognant et renversant tout obstacle qui se trouvait sur leur chemin. Ils rencontrèrent ensuite violemment le mur du couloir avec un grand bruit. Sans plus se préoccuper d’eux, la Carrow referma les portes d’un coup sec.



[HJ : colonne A ? ]

Là, ça commençait sérieusement à partir en cacahouète. Les tourtereaux avaient été brutalement interrompus par une situation singulièrement improbable pour un bal de collégiens, June avait décoché le crochet du siècle à un gamin, Nils avait foncé dans la foule pour lancer un sort à un pauvre Serdaigle innocent, et ils étaient maintenant séparés par une importante densité de danseurs qui les empêchaient de se retrouver. Et par dessus le marché, la cavalière du Serdaigle innocent semblait décidée à ce qu'on lui rende son petit ami dans un état convenable. Ça commençait à faire beaucoup de catastrophes à gérer en même temps pour le pauvre petit cerveau insouciant et inconséquent du blond, qui préférait créer des problèmes que les régler. Paraît que ça serait une histoire d'éducation, de déterminisme familial. Peu importe.

Étrangement, l'esprit de Nils se mit en place à une vitesse insoupçonnée. La priorité des priorités était de retrouver June, parce que ça ne se faisait pas d'abandonner comme ça sa cavalière, a fortiori au moment d'une crise de fureur comme celle qu'elle venait de vivre. Toutefois, pour que le reste de la soirée se passe bien, il allait également falloir régler le moins mal possible le problème du bleu qui se bidonnait toujours sous le nez de sa petite amie en pétard. Il se tourna vers la petite Poufsouffle qui agitait frénétiquement son mètre quatorze.

« T'es gentille, tu te calmes tout de suite si tu veux pas passer le prochain mois en retenue avec Rusard. »

Hé ouais, s'énerver et jouer à la grande parce qu'on a douze ans et du mascara pour la première fois de sa vie, ça pouvait être rigolo, mais le faire avec un préfet sur les nerfs, c'était la plupart du temps une mauvaise idée. À cet instant, Nils regretta que la réputation de préfet sanguinaire que William lui construisait n'avait pas encore dépassé les frontières de la salle commune de Gryffondor. Il pointa sa baguette sur Ciel, toujours plié en deux et incapable de prononcer le moindre mot. Bien. Le sort pour mettre fin à un maléfice était au programme de la deuxième année, et Nils était censé le maîtriser parfaitement du haut de ses seize ans. Pas convaincu par ses propres talents, il effectua le tour de poignet adéquat tout en prononçant la formule :

« Finite Incantatem. »

Ça, c'était fait. Pas sûr que ce soit parfaitement fait, mais Nils n'en ferait pas plus. Il ne prit même pas la peine de constater la réussite ou non de son sortilège – il était de toute façon probable que l'aigle ait encore quelques hoquets de rire – et se contenta de lancer un regard noir à la petite blonde, histoire de lui faire comprendre qu'elle devrait se contenter de ça et profiter de son cavalier en l'état. Lui avait mieux à faire que de réparer ses propres bêtises.

Il fallait retrouver June. Il ne pouvait pas imaginer que la soirée allait se terminer ainsi, après une explosion de colère et une course poursuite non maîtrisée. Toutefois, l'idée que la préfète ait pu ne pas apprécier le fait d'être abandonnée de la sorte et qu'elle soit partie passer sa colère le plus loin possible de la Salle de Bal lui traversa l'esprit, créant un nouveau nœud dans son estomac. Elle était forcément là, quelque part... Pour couronner le tout, le champ de vision de Nils fut brutalement occupé par celui qu'il pensait pourtant avoir poliment envoyé paitre un peu plus tôt dans la soirée, Kaelir Gammach dans toute sa splendeur. Celui-ci semblait bien décidé à lui parler, et le Lion passa à deux doigts de ne pas le laisser ouvrir la bouche et de l'envoyer une nouvelle fois se faire voir à Serdaigle s'il y était. Heureusement, il n'en fit rien, et l'ancien préfet en chef put, à la grande surprise de Nils, lâcher une phrase sympa et utile, et repartir sans en rajouter. Le Celte était donc capable de ne pas bavarder en permanence ? Dernière nouvelle.

Un peu trop surpris pour réagir convenablement et remercier son camarade pour cette information, Nils suivit le conseil qui lui avait été donné et se dirigea d'un pas décidé vers l'arcade dans laquelle June s'était réfugiée. Le spectacle n'était pas des plus réjouissants, et accentua encore le nœud à l'estomac du blond. Voir sa cavalière pleurer toute seule dans une alcôve, un objet non identifié brûlant à ses pieds, n'était pas spécialement l'idée que Nils se faisait d'un bal de Noël réussi.

« June... ça va ? »

Ben oui, évidemment que ça va, ça se voit pas ? Nils se maudit d'avoir posé cette question dès qu'il eut fermé la bouche. Il était évident que ça n'allait pas, et que c'était de sa faute. Bigre, il allait encore falloir réparer. Convaincu que c'était la chose à faire, il s'approcha du banc et s'assit aux côtés de sa cavalière, passant un bras autour de ses épaules. Les larmes avaient laissé deux profonds sillons sur le visage de la préfère, et il se surprit à la trouver toujours aussi jolie malgré les horribles marques de maquillage. Sans trop savoir ce qu'il faisait ni pourquoi il le faisait, Nils glissa un doigt de sa main libre sous le menton de June, pour attirer son visage vers lui avec une douceur qu'il ne se connaissait pas. Il plongea une nouvelle fois son regard dans celui embué de larmes de sa cavalière et, un sourire plus tard, déposa ses lèvres sur les siennes, ne laissant cette fois personne les interrompre.

[Colonne C !]

Cette idée d'alcôves plus sombres et intimes étaient une idée de génie. Au moins, le lieu permettait de broyer du noir tranquillement, sans être dérangé. En se tassant bien au fond, contre la paroi de glace, on pouvait presque disparaitre dans l'ombre et se mettre vraiment à l'abri... Pas besoin de quitter la grande salle finalement, on était même presque plus tranquille ici... Certes, l'idée c'était d'essayer de se calmer, mais pour le moment, June n'en voyait vraiment pas l'utilité. Comme tout adolescent aux prises avec un tourbillon de sentiments, elle prenait tout extrêmement à coeur et amplifiait les choses involontairement. Peut-être que la situation n'était pas si désespérée que ce que la jolie blonde s'imaginait. Mais à ses yeux, c'était la fin du monde, et un tel évènement méritait bien un fleuve de larmes.

De temps à autres, des ombres passaient devant l'alcôve où sanglotait la préfète, mais elles ne s'attardaient jamais bien longtemps, ne comprenant sans doute pas ce qui pouvait occasionner un tel chagrin, et n'ayant certainement pas envie de saboter leur propre soirée avec une jeune fille inconsolable. Pourtant, l'une de ces ombres s'attardait un peu plus que les autres. Mais qu'est-ce qu'il voulait, celui-là, il ne voyait pas qu'elle avait juste envie d'être seule ?

« June... ça va ? »

Cette voix ! La sixième année releva la tête, surprise mais toujours complètement perdue... trop désemparée encore pour réaliser vraiment qu'il était là. Contre toute attente, il était revenu. La joie se mêlait au chagrin encore présent, et June ne parvenait pas à laisser le bonheur prendre le dessus. Elle était incapable d'articuler le moindre mot, se contentant de plonger ses yeux embués de larmes dans ceux du Lion. Nils s'installa à ses côtés, et les sanglots se firent plus espacés. Lorsque son bras entoura ses épaules, une douce chaleur naquit lentement dans la poitrine glacée de la Poufsouffle. Le contact de sa main sur sa peau fit bondir son coeur, et l'espoir prit le pas sur le désarroi. Sans avoir besoin de réfléchir, June se laissa attirer vers celui qu'elle attendait depuis un moment maintenant, lui rendit un sourire un peu timide et unit ses lèvres au siennes en fermant les paupières, s'abandonnant cette fois complètement.

Merlin que c'était doux. Que c'était bon. Elle ne s'était pas trompée. Elle avait déjà tout oublié. Ne restait que le présent, que ce baiser, tant attendu. June glissa a main dans la nuque de Nils et passa ses doigts dans ses cheveux sans que ses lèvres ne quittent celles du Rouge et Or.
Au bout d'une éternité qui lui parut trop courte, la jeune fille se recula un peu, plongeant à nouveau ses yeux dans ceux de son cavalier. Mais cette fois, une lueur nouvelle y brillait, que les sillons de maquillage sur ses joues ne parvenaient pas à ternir.

- Nils...

Les mots ne venaient pas, et la jolie blonde préféra laisser parler les actes, encore... c'était tellement de bonheur. Un nouveau baiser langoureux vint se déposer sur les lèvres du jeune homme. June ne se savait pas si... entreprenante. Mais elle n'avait pas besoin de réfléchir. Les choses se faisaient naturellement, malgré sa grande inexpérience en histoires de ce genre. Avec douceur, la Bronze et Or se blottit contre Nils, posant sa tête dans le creux de son cou et fermant les yeux, enfin apaisée.

- Merci, Nils... glissa-t-elle dans un souffle.

La jolie blonde resta un instant contre le Lion, savourant simplement le fait d'être contre lui, de sentir sa chaleur, d'entendre son coeur battre.

- Je suis désolée pour tout à l'heure. Je... C'est entièrement de ma faute, ce qui s'est passé... Je suis si heureuse que tu sois revenu, que tu sois là, simplement...

- .... pffffffff je savais que t'étais balèze pour ce qui est des attaques parfaitement gratuites mais là tu dépasses mes espérances. C'est en quel honneur cette fois ?

Grand sourire du blond. Là, il aurait adoré lui en coller une. Les tracés orange sur la chemise de Morgan goutaient au sol en des ‘’plic’’ répétitifs. Quelques uns s'étaient retourné, fixant la scène avec étonnement, puis repartait à leur occupation respective ( manger- parler - boire - draguer - chialer.)

C'était magnifique. Magnifiquement jouissif même.
D’habitude, le blond n’aurait pas keaffer à ce point, c’était surement la situation qui lui donnait ces élans de ‘’ je prend mon pied a pourrir la vie des autres’’.
Le jus de citrouille qui goute, les poings serrés, la colère maitrisée qui s'étale sur le visage du brun et qui ne demande qu'à éclater, si seulement, O ciel ciel, si seulement il n'y avait pas sa tendre derrière.
Gabriel jeta un coup d'oeil à la dite copine derrière lui.
Dans sa robe de soirée, a serrer ses mains entre elles, les yeux grands ouverts, de stupeur et peut être de colère. Elle était assez jolie. Mais sa face de poupée n’avait aucune vie, du moins ce que pensait Gabriel.
Et Morgan qui se place en valeureux chevalier devant elle, prêt à parer les éventuels coups bas de l’odieux blond qui ruine la soirée, leur premier et doux baiser sous le sapin illuminé, entouré par la glace, perdus dans l’anonymat de leur amour interdit*o*.

Ca donnerait presque envie de s'amuser avec.
Mais là, Gabriel avait plutôt la gerbe d’un tel spectacle. Surtout quand on est dans les coulisses. C’est que sur scène, Morgan paraîtrait PRESQUE gentil et attentionné owo ! ( oh miracle)

Le sourire s'agrandit encore. Il haussa les épaules, en feignant l'innocence.

- Rien de spécial, l’orange te va bien, c’est tout. Au fait, elle est nouvelle, elle ? ( il désigna du menton Arabella ) Tu penses la garder combien de temps celle ci ? Plus longtemps que la dernière quand même ?

Quoi ? C'est pas vrai ? Et alors ? Je refuse messieurs le jury ! Je ne suis pas coupable de ces diffamations !
Si le brun se ‘’vante’’ que, misérable mioche de 12 ans, il s’est déjà tapé une nana, c’est que des copines il en eu plusieurs, voir il en a même à ce jour plusieurs, qui sait ?
Et puis, vu comment Morgan se comporte avec le blond lui-même, il doit pas être très réglo côté fidélité.

Mais quelle importance ça a ?
Là, Gab veut juste bien casser les couilles à Mo, juste pour oublier 30 sec que c’est peut être sa vie qui est ruinée. Et oublié la douleur et la terreur.
Tout ca fourmille dans son ventre, c'est horrible comment c'est bon. Cette espèce de peine entremêlée de peur, au contact du brun, ça se transforme en une espèce de liberté sans attaches. Quand tu as tout perdu, et que tu ne tiens plus compte des interdits, alors là, tu es vraiment libre. Ce sentiment grouille dans tout son corps. Ça doit se voir sur son visage ahaha.



Il s'approcha un peu du brun, pour être à la hauteur de son oreille, et que seul lui entende les mots glissants entre les lèvres gercées, l’haleine refoulant la nicotine.

- Tu sais ce que vous êtes ? Tous, dans cette salle, dans cette école. Des organes dans du formol.


Il est sale. Lui-même. Il a l’impression qu’un nuage de crasse s’échappe de ses lèvres à chaque fois qu’il respire. Plus personne n’est pur. Tous sont des insectes grouillants. Seule sa sœur est pure, encore plus de sa cruauté. Mais il ne veut pas que cette larve pose ses pattes huileuses de graisse sur elle. Il n’a pas à la toucher. Et pourtant elle l’embrasse.
C’est injuste.
Peut être est ce que parce que lui-même est trop sale qu’elle est partie.
La haine l’a enlaidi.

McHenry avait visiblement entendu l’appel furieux de la blonde car elle rappliqua illico presto devant Précieuse, quittant son groupe de copine composé de Cherry et Revan qui, selon les rumeurs, se faisait surnommer les « B… Ladies ». Ignorant le véritable mot commençant par la lettre B, elle les avait renommées « Les trois Bécasses », non sans avoir hésité avec « Les trois Boudins ». La rouquine ne se fit pas attendre pour lui balancer ses habituelles mesquineries puériles en pleine face.

Ma pauvre McHenry, répondit-elle en riant à moitié tout en faisant un petit geste de dédain comme si les paroles de la rousse n’étaient pas parvenues jusqu’à ses oreilles. Ta vie est-elle misérable et ennuyeuse au point que ta seule distraction de la soirée soit de t’amuser à piéger mon cadeau de Noël derrière mon dos ? C’est tellement petit et lâche. Tu m’avais habituée à mieux, à plus imaginatif, à plus courageux, je suis déçue…Serait-ce donc la fin de la McHenry la célèbre rebelle révolutionnaire ?

Elle lui adressa un regard plein de pitié qui sonnait terriblement faux puis remarqua soudain la présence d’un autre Gryffondor. Il ne se gêna pour les déranger et nargua même la blonde sur les dragées surprises, pensant qu’elle avait été assez stupide pour en manger une.

Et bien cher inconnu dont j’ignore totalement le nom, sache que je n’ai pas eu le plaisir de goûter une seule dragée car ta compatriote n’a rien trouvé de mieux à faire que d’empoisonner mon cadeau de Noël avec l’aide de sa bande de looseuses enfarinées. Enfin je ne vais pas chipoter sur un cadeau, il m’en reste encore une petite cinquantaine à ouvrir chez moi au Manoir…

Cependant, contrairement à ta camarade, poursuivit-elle à l’égard de Linder Mann tout en envoyant un regard appuyé à Page, je suis joueuse. Alors je vais piocher une dragée parmi les tiennes et advienne que pourra.

Précieuse plongea sa main dans le sachet de dragées de Linder tout en regardant Page pour prouver qu’elle choisissait complètement au hasard puis remonta sa main jusqu’à sa bouche, jusqu’à la dégustation du bonbon.

Fraise. Absolument dé-li-cieux. La chance ou le destin ? A toi McHenry, enfin si tu es encore capable de faire preuve de courage…

Précieuse lui adressa un petit sourire et l’incita d’un geste à piocher elle aussi. Sa main droite redescendit vers la petite poche de sa robe où sa main s’était tenue quelques instants plus tôt, juste avant de piocher. Et au fond de cette poche, il restait encore une dragée à la fraise. Et oui, Précieuse n’était pas aussi courageuse qu’elle en avait l’air. Ces deux dragées avaient été glissées dans sa poche au moment où elle grignotait des bonbons dans son dortoir, pendant l’essayage de sa robe. Heureusement qu’elle s’en était rappelée à ce moment précis ! Il était absolument hors de question qu’elle prenne le risque de piocher une dragée au goût de vomi ou poisson pourri. La grimace inévitable qu’elle aurait faite aurait été une victoire de plus au palmarès de la rousse. Maintenant il n’y avait plus qu’à espérer que Page et Linder ne l’avait pas grillée. Enfin a priori elle avait été suffisamment discrète pour provoquer l’illusion.

La voix puissante d’Alecto détourna un instant son attention. La digne représentante de la famille Carrow était en train de punir Isaac et un imbécile de Gryffondor pour leurs sottises. Précieuse était ravie de les voir se prendre une grosse raclée. Si ça pouvait servir de leçons à son compère de Serpentard, ce serait ça de gagné. Quelle idée de trainer avec une racaille pareille !

Moins 20 points… murmura Précieuse d’une voix étranglée, étant encore sous le choc de la nouvelle. Mais il fait chier Deniel !

Elle avait parlé à haute voix, plus pour elle-même que pour ses interlocuteurs. En tournant la tête pour suivre la suite de l’histoire de la dragée, elle aperçut Théo adossé sur un mur. Il semblait s’ennuyer terriblement. Quelle ingrate elle faisait ! Il fallait qu’elle se dépêche d’en finir avec cette vermine pour aller retrouver son cavalier. La rouquine lui faisait une fois de plus perdre son temps. Elle reconnu aussi sa sœur Perle, qui se trouvait à côté du beau Adrian Moriarty. Il n’y avait pas de doute. Perle était une vraie McLane. Elle avait la beauté, l’élégance, la classe et le bon goût de ses relations. Précieuse était fière d’elle. Elle se promit d’aller la voir dès que possible dès qu’elle aurait retrouvée Théodore. Mais avant ce beau programme, elle était curieuse de voir ce qui allait arriver à la rousse…

[Ligne 3 ?]

- Ah non, mais tu es d'jà redoutable.
Erin ouvrit de grands yeux surpris en entendant la réponse de son cavalier. Elle cligna plusieurs fois des yeux sans le quitter du regard.

- Tu veux dire que je suis effrayante? Comme une harpie?
Tavo lui disait souvent qu'elle avait l'air d'une harpie quand elle se mettait en colère.

- Bon sang, mon frère a raison, je suis une harpie! Je suis désolée...
Elle n'eut pas le loisir de continuer. A ce moment, l'un des deux trouble-fête surgit de sous une table et lança une bouteille enflammée vers le sapin. Erin surprise par ce geste aussi stupide que dangereux en oublia ce qu'elle disait.

- Con frigo! Cria une voix.
La bouteille explosa en plein vol avec un boom! sonore. Erin cria et se réfugia instinctivement contre son cavalier, enfouissant son visage dans le creux de son épaule.

- Ca c'est un bal, fit Seth.
Erin se redressa en tremblant légèrement tandis que des cris se faisaient entendre. Erin se tourna dans la direction d'où provenait la voix et vit Alecto Carrow occupée à hurler sur les deux idiots de service. Elle retira vingt points à leurs maisons, ce qui était certainement un rude coup pour tous leurs camarades, ainsi qu'une semaine complète de torture ... enfin de retenue. Ces deux là risquaient d'avoir un réveil difficile le lendemain. D'autant plus que la professeur n'en avait pas encore fini avec eux. D'un geste, elle les métamorphosa en porcelet et les expulsa de la salle sans ménagements.

- Les pauvres, fit Erin les yeux fixés sur la grande porte.
Elle était certainement furieuse contre eux, mais ce traitement lui paraissait un peu exagéré.

- J'espère qu'elle ne va pas les manger.
Elle frissonna un instant en se disant qu'elle ne mangerait plus de porc aux repas tant que ces deux là ne seraient pas revenus de leur retenue... impossible de dire indemne car ils ne le seraient certainement pas, mais tout du moins vivants.

- Ils vont bien commencer leur nouvelle année, avec une semaine de retenue avec la Carrow après les vacances.
Elle se tourna vers Seth qui semblait amusé par ce qu'il venait de voir, comme certainement beaucoup d'autres élèves. Erin lui adressa un sourire timide quand il la lâcha.

- J'espère pour eux qu'y s'souviendront de rien quand y seront d'nouveau sobres ! Sinon, on continue de patiner ou t'en as eu assez ? Tu veux chercher ton cadeau sur le sapin ? Tu disais que tu l'avais presque, d't'à l'heure.

- Oh, en fait, je croyais l'avoir trouvé mais je me suis trompée. Ce n'était pas la bonne boule.
Elle lança un regard vers le sapin qui n'avait pas souffert de l'incident et contempla un instant en silence les boules restant à tester. Elle allait en avoir pour la soirée... Peut-être même pour la nuit. Avec un petit soupir elle posa à nouveau les yeux sur Seth.

- Patinons encore un peu si tu le veux bien. Le cadeau attendra.
Elle lui sourit et lui tendit doucement la main en espérant qu'il la prenne et l'aide à rester debout comme il le faisait avant l'intrusion de ces deux idiots.
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Je demande la boule n°1, please.

[HJ: Boule 12 s'il vous plaît