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 [Année 97] Bal de Noël
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyMer 11 Nov - 13:57:11

Mwhahahahaha King of this wooorld Cool
.
Or not.

Les mots sortaient de sa bouche, et il ne pouvait plus rien contrôler.
"Arrête, putain , ARRÊTE !! "
Plus rien ne marchait. Il avait beau hurler d'arrêter, de serrer les dents et de ne plus jamais ouvrir la bouche, les mots dégoulinaient entre ses lèvres grandes ouvertes sans qu'il ne puisse rien arrêter.
" Dis pas ça, tu le penses pas, ça va te retomber sur la gueule, arrête ! ".
La dernière gerbe de phrases nauséeuses tomba et resta en suspend dans l'air quelques secondes.
Il sentait qu'il souriait.
C'était comme si il ne pouvait s'empêcher de sourire, alors qu'a l'intérieur de son crâne, le reste de sa conscience tapait de toute ses forces aux carreaux de la réalité, hurlant, hurlant à la raison, assistant impuissant au spectacle.

Il n'avait pas bien compris encore ses propres mots, mais savourait en une espèce de victoire malsaine les yeux déçus d' Anazel.
Et là, le truc auquel il s'attendait le moins.

Il entendit d'abord le bruit, et sentit la douleur ensuite.
Ses yeux s'humidifièrent. Sans qu'il sache vraiment pourquoi.

" Ouin, ça fait mal" ?
" Merci, c'est ce que j'attendais, qu'on m'en foute une dans la gueule pour que je réalise'' ?
" Je vais la tabasser cette petasse " ?
" T'as rien pigé. Je t'hurle ma détresse et tu me fais encore plus mal, à l'intérieur, en levant la main sur moi. "

Surement la douleur du ''je l'ai mérité''.
Mais d'abord, quand il sentit la douleurs, il crut qu'une poutre lui était tombé sur la gueule, de côté. Cette image le fit rire intérieurement. Il imagina encore après, les gens qui s'échange la poutre en la lançant, et la poutre qui lui atterris sur la gueule. Le burlesque de la scène lui arracha un sourire.
Même sans en avoir conscience, le cerveau divague pour protéger.

"Vite, il faut penser à autre chose sinon ça va pas aller, penser à autre chose que ce qu'il se passe. Ca fait trois mois que je suis en bad, si j'explose maintenant ça va pas bien aller."

Il n'avait pas bougé, le visage toujours tourné, et la joue qui lui envoyait des éclairs de picotements. Il regardait au sol, même sans le vouloir, et sans rien voir.

-Pour qui tu te prends, sale blond ! Traite pas Kelsey comme ça, tu l’aurais pas fait y’a quelque temps ! Me prend pas pour une idiote, je sais très bien que c’est pas ton genre de trainer à ce type de soirée, j’t’ai vu nous regardé. Idiot. Je suis sure que t’as envie d’être avec elle, et qu’elle te manque. Pour moi, ça crève les yeux.

Quoi ? De quoi elle parle, il n'a jamais dit du mal de sa soeur ! Bien sur qu'il veut être avec elle, d'ailleurs où est elle, elle ne m'a pas dit qu'elle partait, je la cherche, tu sais où elle est ? Pourquoi elle me manquerait, elle n'est pas partie !

La raison se tord au sol en suppliant d'arrêter le massacre.
Comme c'est facile de jouer à l'ignorant et de se blottir dans les souvenirs. Comme c'est lâche aussi.
La conscience hurle d'arrêter de mentir, que Kelsey ne l'aime plus, qu'il lui fait la gueule et que ça fait trois mois que ça dure.
Le coeur rétorque que c'est impossible
. Elle l'aime toujours, hein ? Elle est obligé ! C'est impossible qu'elle ne l'aime plus.
-Et pourquoi.
-Parce que ça ferait trop mal.

Les yeux vitreux ne se détachent pas du sol, jusqu'à temps que la brune lui agrippe le col et qu'il détourne le regard vers elle par erreur. Trop risqué de tourner les yeux maintenant, alors il les fixe. Ses yeux qui envoient des éclairs.

-Tu fais chier, Gabriel McGween. Je te secouerais bien comme un prunier tellement ta bouille m’énerve.

Un sourire d'ironie lui étira la joue. Elle lui tenait toujours le col. Pas de soucis à se faire la dessus, elle ne sait probablement rien balancer d'autre que des baffes.
Et il la vit tourner les yeux. Sans vraiment réfléchir, il suivit son regard.
Pour tomber sur Kelsey qui avançait tranquillement main dans la main avec Damien.

Un sursaut de désespoir lui étreignit l'estomac.
Et là, il se dit que c'était tout simplement stupide.

C'était sa soeur, pas sa copine. Elle avait bien le droit d'avoir un copain si elle le désirait, et il devait s'y faire, c'est tout. Surtout à presque 13 ans.

Mais nan. C'était insupportable. Peut être, de voir son égal s'amuser alors qu'on reste seul. C'était ce sentiment d'injustice qui l'avait rendu hargneux, au début. Ensuite la fierté
'' je ne vais pas revenir comme un chien la queue entre les pattes vers elle ''. Et puis la peine.
"Si je lui manquais, elle serait déjà revenue."

Mais il doit lui manquer, c'est obligatoire. Ca peut pas en être autrement.
Il était englué dans une espèce de bad où il ne pouvait plus respirer, et où une seule chose pouvait l'en sortir.
Et là, par la force du désespoir, ou plutot de la connerie ambiante ( au choix ) il se dégagea d'un coup d'épaule de la prise d'Anazel, et se précipita en pas vifs vers sa soeur.
Il slalomait entre les acteurs de ce théatre, bousculant parfois sans le vouloir une fille en tenue de soirée. Ses réflexes le poussaient à s'excuser dans la seconde, bien qu'il s'en fichait éperdument.

" Pardon, pardon, excusez moi, poussez vous, pardon, ( excusez vous, poussez moi )'' .
Il bataillait avec la foule pour atteindre son but.

Jusqu'au moment où il les vit.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyMer 11 Nov - 17:25:51

Les bals, c’est pour les nazes. Chaque année, l’adage revenait, et dans les couloirs, printemps comme hiver, la même rengaine se répétait. Les filles écervelées sortaient au grand jour, plus nombreuses que jamais, en élaborant des plans absurdes, ponctués de gloussements, pour conquérir le garçon de leurs rêves, et ces messieurs guettaient pleins d’espoirs l’approche d’une poule parfumée à la noix de coco ou paradaient fièrement au milieu de la basse cour en vantant leurs grandes qualités. Vous l’aurez compris, ils étaient tous grands, beaux, forts et intelligents. Nancy préférait observer ce triste spectacle à distance. Elle les étudiait du coin de l’œil, au fond d’une classe ou tapie dans la salle commune avec les exégètes de Poudlard. Ses amis lui rapportaient tous les ragots les plus ridicules. L’important n’était pas de se tenir informé mais de rire avant de s’occuper d’affaires bien plus graves, comme pouvaient l’être les dernières inventions des Carrows ou l’actualité musicale de ce groupe norvégien qui avait immolé des moldus sur scène. Thématique intéressante qui n’avait malheureusement pas rencontré l’enthousiasme des autorités du pays. Les politiques ne comprennent jamais rien l’art.

Les soirs de bal, Nancy et ses amis organisaient leur petite soirée privée. Depuis que le groupe s’était constitué faire bande à part était devenu une règle d’or, une question d’honneur, la marque absolue d’une rébellion adolescente. Ils ne faisaient rien comme les autres, tout le monde les regardait de travers, donc, ils avaient forcément la classe. Que feraient-ils au bal de l’école ? Ces rassemblements étaient trop collets-montés pour la root attitud’ de Sloane, et le look chemise à carreaux et moitié du crâne rasé d’Omg. Chad, en bon garçon, n’aimait pas danser, Abbie tenait à son image de rebelle et Nancy refusait de quitter ses pics et ses piercings pour avoir l’air plus mignon. Quelle horreur ! De toute façon, elles ne s’imaginaient pas prendre un cavalier et les ambiances hétéro à forte dose c’était quand même vite nauséeux. On s’amusait bien mieux à cinq dans un cachot avec de la Vraie bonne musique, du bon whisky pur feu d’Ecosse et de l’herbe de qualité, puisque sélectionnée par Sloane.
Noël 97 ne devait rien changer à ces habitudes. Quelques semaines avant le groupe élaborait encore le programme avec enthousiasme, sûr de s’éclater au moins dix fois plus que les autres. Mais Nancy avait été bien mal inspirée à la fin du mois d’octobre en s’engageant dans une relation bancale avec Abbie. Elle y réfléchissait depuis plusieurs mois, diablement attirée par la beauté distinguée et l’humour noir de la Serdaigle. L’ennui, c’était que le paraître ne rejoignait aucun fond. La jeune fille n’était rien de plus qu’une adolescente égoïste en quête d’identité. Il n’était pas dit qu’elle fût réellement lesbienne et que ses convictions anticonformistes survivent à ses dix-huit ans. Très vite lassée, Nancy se voyait de moins en moins passer la soirée avec cette blondasse prétentieuse qu’elle n’avait pas osé quitter. Ses sentiments abîmés la retenaient. Abbie réagissait-elle de la même façon ? Difficile à dire, elles ne se parlaient plus beaucoup et venaient de passer une semaine platonique au possible, à ne se voir qu’en compagnie de Sloane, Omg et Chad.

Elle s’imaginait déjà déprimer seule dans son dortoir ou passer une soirée maussade à enchaîner les verres pendant que ses amis s’amusaient lorsqu’une invitation lui était tombée dessus. Un aîné de sa maison, Seymour Tienyue, lui avait fait sa demande dans un couloir. Cela ne lui était encore jamais arrivé. L’avait-il bien regardée ? Si la plupart des garçons s’accordaient à la trouver jolie, aucun ne s’aventurait près d’elle. Son uniforme peu réglementaire, attifé de bas rayés, de badges et de bijoux cloutés, et sa passion pour les récits sanglants retenait les passions les plus ardentes. Que lui voulait donc cet asiatique sérieux et direct ? Omg, qui marchait à ses côtés ce jour là, avait pouffé de rire puis ouvert des yeux immense lorsque Nancy avait dit « oui », ou, plutôt « ouais ça peut s’faire ». Pourquoi avait-elle accepté ? Elle se le demandait encore. C’était une revanche ridicule. Elle n’y gagnait rien, au contraire. Le bal serait sans doute sans intérêt et, comme elle ne connaissait personne, elle risquait de le passer dans un coin à siroter des cocktails softs ou à peine alcoolisés. La loose totale quoi.
Pour ne rien arranger, ses camarades de dortoir avaient décidé de la prendre en main, soi disant que son cavalier méritait une fille plus raffinée. Pourquoi s’habiller de cette façon alors que tu es aussi belle ? Disaient-elles comme si le style gothique ou garçonne avait le pouvoir de l’enlaidir. Elle se trouvait pourtant très bien avec son maquillage noir, ses mitaines en toile d’araignée, et sa robe sombre vaguement passée. Seymour l’avait invitée, certes, mais elle n’avait aucune raison de changer pour lui. Quelle idée stupide ! Elle se fichait de ce type comme de son dernier bas troué. Mais Omg avait décidé de s’en mêler. Les amis vert et argent vous trahissaient toujours un jour ou l’autre. « Allez, fais un effort, j’ai toujours rêvé de ce jour où tu ressemblerais à une fille sexy ! ». Saleté. Tout en se maudissant d’avoir envisagé de participer à ce bal idiot, Nancy avait laissé son pauvre corps à la merci des furies. Résultat, elle ne ressemblait à rien ! Une robe affreusement décolletée révélait toute sa gorge. Nouée derrière le cou elle marquait clairement la forme de sa poitrine avec son tissu léger et sa ceinture haute. Et cette couleur bronze nuancée comme une peau de serpent était d’un vulgaire ! Pourquoi pas léopard tant qu’on y était. Omg lui assurait qu’elle était très classe en remplaçant son collier à pics par une petite rivière de diamants, un vraie mondaine. C’était bien là le problème. Elle ne voulait pas ressembler à ces filles. Elle se sentait nue dans cette tenue. Il lui semblait que tous les regards se posaient sur elle. Son pas raide et précipité était l’indicateur certain de son malaise. Et si son frère la surprenait dans cet attirail ? L’angoisse.


Spoiler:

Jetée au milieu de la foule à paillette, les pieds tordus par des escarpins à talons plats, Nancy était partagée entre l’envie de fuir en courant et celle d’hurler sa haine au monde entier. Un très philosophe « mais qu’est ce que je fous là ? » harcelait ses pensées. Il fallait admettre cependant que le décor était magnifique. Les bals de Noël étaient toujours l’occasion de rappeler la gloire de l’école. C’était splendide, super, youpi, ça lui faisait une belle jambe. Où était l’autre idiot ? Ils ne s’étaient même pas donné de rendez-vous précis. Avec un peu de chance, il l’avait peut-être plantée pour une autre. La cinquième année ignorait tout de ses intentions. Et l’idée de se faire draguer par un garçon ne l’enchantait guère, même si les traits orientaux de celui-ci effaçaient une partie de sa virilité.
Curieusement, la première chose qu’elle vit ne fût pas le grand métisse mais, horreur suprême, son frère Malcolm, en kilt traditionnel – et elle aurait d’ailleurs préféré ça à sa robe reptilienne – et, surtout, avec Lynn Bower. Misère, elle avait oublié de s’occuper du pari avec toutes ces histoires. Le sale gosse l’avait coiffée au poteau. A tout les coups, il lui avait sorti la carte du môme de onze ans trop mignon. Elle avait eu pitié de lui, rien de plus. Tout le monde allait au bal avec n’importe qui de toute façon, la preuve, elle était la cavalière de Seymour. Ah oui justement, avant de concevoir une revanche, elle devait le repérer. Il n’était pas très loin en vérité, travesti sous un vêtement chinois qui tranchait pas mal avec tous ces ridicules costumes cravates. Les garçons avaient encore moins d’imagination que les filles. A douze ans surtout, leurs petites tenues classes étaient relativement risibles. Un premier sourire frôla ses lèvres. Le jeune homme ne ressemblait pas à ses comparses, c’était un bon point pour lui. Elle n’avait plus qu’à le rejoindre et… Et ensuite ? Elle n’avait rien à lui dire. Pour passer une soirée de folie, c’était vraiment mal parti. Heureusement, il fit le premier pas, et lança les premières banalités, chères au séducteur de base ou au garçon qui ne sait vraiment pas quoi dire. Sa robe lui allait bien. S’il le disait…


- Ouais, il parait que je devais mettre ce genre de truc pour te plaire ou je sais pas quoi
, dit-elle d’une voix à moitié blasée. Moi j’aime pas, mais si tu le dis… T’es pas mal non plus. Ce look ça te donne un air… heu nan laisse tomber. – Parce que efféminé n’était pas un compliment tout compte fait. – On doit faire quoi au juste là ? Danser, parler, boire du champagne, pousser les pimbêches sur la patinoire ou préparer un attentat ?

Ce plan était vraiment complètement foireux, c’était définitif. Il valait mieux que Seymour sache y faire, s’il n’avait pas la soudaine envie d’aller retrouver la fille très jolie qui lui faisait de l’œil depuis le début de la semaine. Difficile de se sociabiliser dans un contexte qui ne vous correspondait absolument pas.

- En fait je n’avais plus mis les pieds dans un bal depuis ma première année !


Et cette première fois était mémorable. Elle s’y était rendue avec Chad et Omg. Ils avaient passé la soirée à rire puis avaient rencontré Sloane, une petite poufsouffle effacée qui suivait les danseurs d’un œil morne dans un vieux pull de laine trop grand pour elle. D’abord, ils s’étaient moqués d’elle et de son allure de pauvre fille asociale et malaimée. Puis, en allant à sa rencontre, ils avaient découvert que, traînée de force par ses camarades, elle établissait des portraits d’un cynisme exacerbés depuis le début du bal. Quelques mois plus tard, ils lançaient leur première soirée selecte à quatre. Ah, ils devaient bien rire d’elle ce soir.


[Ligne 3]
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  • Mervin Caerwyn
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    Mervin Caerwyn
MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyJeu 12 Nov - 1:05:25

Il n’arrivait toujours pas à y croire. Personne, en vérité, n’avait cru la nouvelle. C’était une plaisanterie grossière, déplacée, saugrenue. Il ne suffisait pas d’entrer dans les bonnes grâces des Carrow et de Bachelard pour attirer les demoiselles les plus convoitées de l’école. Mervin séduisait les filles timides, les désespérées en mal d’amour, parce qu’il avait tout du garçon patient, aimable et modeste que l’on pouvait courtiser sans pudeur. Il faisait le cavalier parfait d’une jeune fille ordinaire. Par conséquent, les demoiselles ne lui demandaient jamais rien. L’invitation semblait trop simple et manquait de prestige. L’honneur voulait qu’il fît le premier pas. Les dernières choisies attendaient jusqu’à la fin, en vain. Mervin s’intéressait des manèges de ses camarades mais se préoccupait peu des intrigues qui naissaient autour de lui. Elles le dépassaient et le mettaient par conséquent très mal à l’aise. L’attitude de ces jeunes filles était incompréhensible. Il n’avait rien d’affolant, son affabilité leur donnait juste l’illusion d’une conquête douce et tendre. Mais ses gestes mentaient. S’il s’occupait de garder une belle place en société, il ne voulait pas profiter de ses manœuvres pour attirer un cœur innocent dans ses filets. Il n’était pas l’homme de leurs rêves, elles avaient tout le temps de le réaliser et, surtout, il n’avait aucune raison de leur laisser croire une pareille absurdité. On l’avait privé d’amour propre en lui signifiant très tôt sa condition de bâtard. Les complexes de supériorité ne le tourmentaient pas puisqu’il n’était qu’un tiers sous l’ombre des forts. Il n’aurait jamais dû accepter. L’évidence d’un refus le frappait tandis qu’il fermait les fibules argentées de sa saye. Les intentions de son improbable cavalière l’inquiétaient au plus haut point. Il était difficile en effet d’imaginer que Pénombre Craft ait pu l’inviter pour le simple plaisir de valser avec lui. Tous les beaux héritiers de Serpentard étaient à ses pieds. Ne préparait-elle pas un coup monté à ses dépends ? Comment avait-il pu accepter ?

L’erreur fatale était arrivée au détour d’un couloir. En bon prédateur, Pénombre l’avait pris par surprise alors qu’il expliquait à une sixième année de sa maison les points obscurs du dernier cours de métamorphose. La journée s’achevait, il devait la terminer à la bibliothèque avec des camarades de classe, comme presque tous les soirs avant le dîner. Sa vie d’étudiant n’avait rien de palpitant, surtout depuis la rentrée. Ses intrigues auprès des familles galloises et des Carrow occupaient tout son temps libre. Il n’attendait qu’une chose, son retour au domaine pour les vacances d’Alban Arthan, afin de mesurer l’état de son père et de retrouver les pièces manquantes des archives familiales. Son dossier prenait une belle allure, des possibilités d’action se dessinaient peu à peu. Il espérait mener ses projets à bien avant la fin de l’année scolaire. L’important n’était donc pas de se laisser distraire par des amours adolescentes, il devait avant tout assurer l’avenir de sa lignée, soigner ses relations avec les Carrow, mettre toutes les chances de son côté. Même Niallàn était délaissée. Il entretenait toujours avec elle une correspondance régulière, mais s’attachait aux banalités de forme qui ne laissait rien deviner de l’ambigüité troublante de l’été dernier. L’avait-il vraiment vécue ? Il se faisait des idées, une jeune étudiante comme elle avait mieux à faire que de s’enticher d’un gamin de sixième année. Cette semaine de juillet, l’affection qu’elle lui portait l’avait confondue, elle avait eu le temps de redescendre sur terre. Comment réagirait-elle si elle apprenait le nom de sa cavalière ? Il n’avait pas encore osé aborder le sujet dans son courrier. De toute façon, il n’y croirait pas avant d’avoir traversé cette soirée en entier. Pénombre ne lui avait donné aucune possibilité de repli lorsqu’il y songeait. Il voulait lui parler, l’avait attiré à l’écart des autres élèves pour lui demander de but en blanc s’il acceptait d’être son cavalier. Il se souvenait de son regard de braise, perçant, terriblement insistant. La demande était invraisemblable mais il semblait impossible de décliner une invitation de Pénombre Craft sans passer pour le dernier des imbéciles ou le plus grand des rustres. Perplexe, il avait bafouillé quelque chose qui ressemblait à un « oui… bien sûr ! Avec grand plaisir…» en se composant un sourire un tantinet crispé. Son destin était scellé.

Mais que lui voulait-elle ? Il se méfiait doublement de Pénombre depuis son tour de passe passe en cours de potion l’année passée. En lui subtilisant sa baguette, elle avait vu des souvenirs intimes qu’elle n’aurait jamais dû connaître. Il ne savait pas quelle scène lui avait été montrée et avec quelle précision, mais les possibilités ne le rendaient pas très optimiste. Sa baguette renfermait à la fois le plus beau et le plus triste tableau de son existence. Il était très désagréable de le partager avec une personne qui ne comptait pas et se faisait un point d’honneur manifeste de nuire à son entourage. Cependant, il n’arrivait pas encore à définir le niveau de dangerosité de Pénombre Craft. Ses coups en traitre allaient-ils au-delà de la simple malice ? Probablement. Mais quel niveau pouvait-elle atteindre ? Que préparait-elle ? Quel rôle pouvait-il jouer dans ses machinations ? Il n’en voyait aucun. Les fils qu’il suivait finissaient toujours par s’arrêter. C’était préoccupant. Peu rassuré, le ventre noué, il se présenta au bal avec un léger retard. Ses pensées le tourmentaient tant qu’il en négligeait l’heure et ne parvenait plus à se concentrer sur la finition de sa tenue. Vêtu selon la tradition celtique d’une tunique de lin beige et d’une saye couleur d’émeraude, Mervin choisissait avec un sérieux étonnant les bracelets qu’il assortirait pour le bal de Noël. Son coffre renfermait des bijoux précieux d’or ou d’argent, sertis de pierres pour certains, et vieux d’une belle poignée de siècle. Il avait ainsi passé quelques bracelets à son poignet et un serpent d’argent au dessus de son coude droit. Un torque d’or reposait sur sa poitrine et un diadème subtil passé autour de son front dégageait son visage. L’ensemble n’avait rien de tape à l’œil. Pour un celte, ce n’était guère extravaguant, simple et distingué dirait-on. Et il manquait l’accessoire de cérémonie essentiel : une arme, un glaive accroché à la ceinture par exemple. Malheureusement, il n’était pas certain que les enseignants apprécient son respect des traditions.

Les bals de Noël l’émouvaient peu. Son éducation celte trouvait peu d’intérêt à cette fête chrétienne qu’il essayait de comprendre depuis sa première année à Poudlard. Bien sûr, elle était plagiée sur une cérémonie celtique. Ils fêtaient le retour de la lumière le 21 décembre. Mais sa signification première, et tellement plus significative, était recouverte par la naissance supposée d’une idole et surtout, par les cadeaux, les guirlandes, les sapins et une espèce de bonhomme rouge barbu que les enfants appelaient Père Noël. Cependant, en entrant dans la salle, Mervin se laissa submerger par la magie du décor. La glace étincelaient de tous côtés, les élèves avaient sortis leurs plus beaux habits d’apparat – en général du moins – et un immense sapin richement décoré les dominait de toute sa majesté. Comme il n’était pas très pressé de retrouver Pénombre, le jeune gallois déambula entre les couples. Il était habitué aux bals, auxquels il se rendait toujours pour le plaisir d’observer. De nombreuses intrigues se dénouaient en ces lieux, c’était une véritable réjouissance pour les yeux et une mine d’or pour ses stratégies d’attaque entièrement basées sur les connaissances qu’il récoltait sur ses adversaires et ses soutient éventuels. Il lui arrivait souvent d’accepter une ou deux danse avec ses « amies » de Serpentard, celles qui n’avaient pas trouvé de cavalier ou perdu le leur à cause d’une pimbêche trop insistante. Il nota pour l’instant que la population était en grande partie composée d’années plus jeune et, pour le moment, malgré quelques associations suspectes, l’atmosphère n’avait rien de très tendu. Cela ne durerait pas. Aucun bal à Poudlard ne se passait jamais sans un coup d’éclat ou un petit drame en fin de soirée. Quelques costumes lui arrachèrent un sourire amusé, comme la robe de Ange qui passait d’une couleur à l’autre – curieuse idée – ou le kilt d’un petit première année qui avait tout l’air de revendiquer ses origines écossaises. C’était bien. Il aperçut également Seymour Tienuye, qui rendait admirablement hommage à ses origines asiatiques, en compagnie de… Mais n’était-ce pas Nancy McLochlan ? La cinquième année était méconnaissable dans cette robe distinguée à la coupe furieusement féminine. Etait-elle comme les autres en pleine séduction ? Dans le doute, Mervin les salua de loin, il n’avait pas très envie de s’imposer au milieu d’un couple en devenir, et Pénombre risquait de mal le prendre. Pénombre. Sa silhouette toute en courbes et en opulences généreuses, perça soudain son champ de vision. Elle l’attendait, il s’approcha en se composant l’air le plus tranquille possible. Quelle attitude adopter ? Il n’avait jamais eu de cavalière attitrée, sauf Margaret, qui avait tendance à s’accrocher à son bras sans lui demander son avis. Insondable, il se contenta des classiques et effectua une légère révérence avec tout le respect qu’il devait à une jeune femme de sa condition.


- Bonsoir Pénombre. Tu es ravissante. J’espère ne pas t’avoir trop fait attendre.


Ravissante, n’était peut être pas l’adjectif le plus approprié. Comment pourrait-il danser avec une telle créature ? Ultan Bower et Pénombre Craft étaient un couple parfaitement assorti. Mais lui et Pénombre ? Il avait l’impression de remplacer l’acteur principal d’une scène.

- La salle de bal est incroyable cette année…
, dit-il distraitement pour justifier son regard déjà fuyant. Et il se rattrapa sans transition en servait son plus beau sourire à la septième année. Quand je suis arrivé à Poudlard, je ne comprenais pas très bien cette passion autour de cette fête étrange… Noël. Mais les jours qui l’entourent ont un je ne sais quoi de particulier qui rend un instant les heures plus douces et plus légères. C’est agréable… Tu veux boire quelque chose ?

Ses habitudes finissaient par revenir très naturellement. Il s’exprimait d’un un ton primesautier, développait avec aisance les phrases de la plus grandes banalité, avec cette tournure particulière qui vous suspendait à ses lèvres. Mervin parlait presque toujours pour ne rien dire, ou rien de très important. Ses mots n’engageaient à rien, et taisaient les tensions pour inspirer la confiance. Inconsciemment, il se protégeait, amadouait sa cavalière pour prévenir le danger. Mais lequel ? Il n’en savait rien, c’était bien le problème.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyJeu 12 Nov - 10:21:29

Un sourire ravi couvrit les lèvres du garçon alors qu'il s'efforçait de ne pas rosir pitoyablement sous le compliment. Les yeux rivés à l'intérieur de la grande salle où se massaient déjà les élèves brillèrent soudainement de mille feux, alors qu'il ne savait plus où donner de la tête pour admirer le spectacle. S'il ne s'était pas attendu à grand chose, n'ayant pas la moindre idée de ce que pourrait donner un bal de Noël avec le professeur Rogue comme Directeur de Poudlard, il devait bien admettre qu'en aucun cas il n'aurait osé espérer ça.

Erin ne lui laissa toutefois pas le temps de trop se pencher sur la question. Elle-même regardait tout autour d'eux. Après avoir remarqué le sapin, auquel le garçon n'accorda qu'un bref regard puisqu'il ne jouait pas au grand jeu de la soirée et ne s'en souciait pas dans l'immédiat, elle remarqua la patinoire que lui-même observait avec intérêt.


« Tu voudras que j't'aprenne à patiner ? J'en ai fais un peu, pendant les vacances de Noël l'année dernière. C'est pas très dur. »

Au moins un domaine où il se défendait honorablement. Maladroit, mais doté d'un bon sens de l'équilibre, il patinait sans trop de difficultés. Peut-être serait-ce un peu moins simple pour Erin, compte tenu de sa robe. Ils verraient bien, en tout cas, pas question de ne pas y aller, même si la demoiselle devait s'agripper à lui pour y arriver.

Pour l'heure, Erin était repartie à son tour d'horizon et ne tarda pas à apercevoir Ange, dans une robe un peu... étrange, au goût du deuxième année. Elle ne lui allait pas mal, mais le système lui faisait un peu penser aux chaussures moldues avec les lumières qui s'allumaient sous les talons en marchant. Peut-être n'était-ce pas là ce qu'il devait répondre à la Poufsouffle. Il n'était même pas certain qu'elle comprenne de quoi il parlait.


« Si, ça fait un peu guirlande, mais... Enfin il vaudrait mieux éviter de lui dire. Alors allons boire, oui. Tu crois qu'il y a quoi sur le buffet, à part le chocolat ? J'voudrais bien gouter à la bièraubeurre ! » s'exclama-t-il en marchant vers l'endroit désigné, esquivant les couples qui se massaient pour permettre à sa cavalière et lui de passer.

« Ma mère me laisse jamais rien boire avec un peu d'alcool dedans. Même pas gouter. Tu en as déjà bu, toi ? » l'interrogea-t-il sans la regarder, les yeux rivés sur les gens devant lui, alors qu'il leur constituait un chemin pour atteindre le buffet.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyJeu 12 Nov - 19:06:56

Un bal de Noël... C’était tout ce qu’il y avait de plus normal dans les cercles des Sangs Purs. Chaque année, les plus grandes familles rivalisaient d’effort et d’argent pour se démarquer lors de cette occasion. C’était à qui aurait les mets les plus raffinés, les décorations les plus luxueuses, les invités les plus prestigieux... Bien sûr, le bal de Poudlard, aussi renommée que l’école fut, n’avait rien à voir avec tout ça. Néanmoins, Alecto avait été outragée de voir que le bal était ouvert à tous. Comment ces mécréants de sangs de bourbe pouvaient être autorisés à assister à une fête pareille et souiller de leur présence les dignes représentants du monde sorcier ? C’était un scandale ! Une infamie que la Carrow s’était jurée de surveiller de plus près. Elle n’avait aucune confiance en ces impurs et elle était bien décidée à les garder sous ses yeux vigilants, aucun sabotage ou atteinte contre un Sang Pur ne sera toléré ! Bien que certains avaient été matés, il n’en restait pas moins que sous l’effet de masse et de la joie festive, ils pouvaient présenter des problèmes. Cependant, la grassouillette brune restait quand même persuadée que sa seule présence contribuerait au bon maintien de la soirée. De ce fait, cela était un heureux hasard que la ténébreuse sorcière avait été invitée...

Cela avait été une surprise de recevoir une missive du professeur Bachelard lui demandant de l’accompagner, quoique d’un autre côté ce n’était pas si surprenant. Leur relation professionnelle avait vite évoluée. Se méfiant du personnage au début – comme il était de mise envers tout le personnel qu’avait sélectionné Dumbledore – Alecto s’était vite rendu compte qu’ils avaient des points communs. Sigmund adhérait visiblement aux idées du Seigneur des Ténèbres et était en total accord avec ses méthodes disciplinaires. Leurs rapports avaient ainsi quelque peu changés. Ni ennemis ni vraiment amis, ils étaient devenus des alliés. Aussi, il présentait un parfait cavalier. Le fait que cet amoureux des plantes possède, malgré son âge, un certain charme n’était pas non plus étranger à son immédiate acceptation.

La professeur d’EdM termina un impeccable chignon et admira sa tenue une dernière fois dans son miroir. Elle était satisfaite de son choix. Sa robe vert et argent faisait honneur aux couleurs de son ancienne maison et, en même temps, les motifs ne pouvaient que plaire au professeur de botanique... S’assurant que sa sous-manche masquait parfaitement sa Marque, Alecto quitta ses quartiers d’un pas fier. Très vite, malgré les nombreux élèves qui allaient dans la même direction, elle fut bientôt en vue du hall d’entrée et aperçut son cavalier qui l’attendait au bas des marches. Le rejoignant avec un sourire, la Mangemort accueillit son cavalier.


- Bonsoir Sigmund, vous êtes très élégant ce soir...

Lui tendant la main, elle attendit qu’il lui fasse le baise-main qui était d’usage entre sorciers civilisés – et sang purs, cela va sans dire. Alecto répugnait à rentrer dans la salle de bal où, déjà, un brouhaha se faisait entendre. La soirée promettait d’être une dure épreuve pour les nerfs de la petite femme potelée. Heureusement qu’elle était en charmante compagnie... Il n’empêchait que les impurs avaient intérêt à bien se tenir, autrement ils auraient un cadeau de Noël dont ils se souviendraient toute leur vie... Prenant enfin le bras de son cavalier, la dangereuse brune fit son entrée dans la magnifique salle de bal.


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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyJeu 12 Nov - 19:53:10

Un peu dépassé par les événements, toujours pas très en forme; le jeune sorcier laissa passer la tempête; se contentant de répondre à Megan par un simple signe de tête lassé. Non pas que son amie l'énerve; au contraire... Heureusement que la Verte et Argent était là. C'était plutôt tous ces couples aux regards langoureux; mais plus encore, tout ce monde qui le noyait. Absorbé par la foule, se sentant minuscule; Alix peinait à supporter les conversations dont il retenait malgré lui quelques bribes... Beaucoup parlaient des cadeaux ou des Carrow. A cette pensée, le mannequin avait mal psychologiquement; ce qui se répercutait sur son physique puisque sa main le lançait douloureusement; un peu comme si un venin pulsait dans ses veines. Ses yeux d'or s'étaient posés au creux d'une vague floue de vide; un petit espace que la foule avait daigné laissé libre de ses bruits polluants. Le fait que Ciel soit ici n'arrangeait en rien l'humeur du jeune sorcier. Il n'aimait pas sa maison... Et sa précédente remarque n'avait pas été faite dans l'optique de la défendre; au contraire, Alix avait voulu se détacher d'elle, prenant pour insulte qu'on le traite de Serpentard. Franchement, à part Megan et Pénombre-sa princesse, sa grande soeur d'âme- et Ange; personne ne valait la peine pour lui là-dedans... Non il ne s'agissait pas de préjugés, juste d'un vécu parmi les reptiles. En plus le symbole de cette maison était vraiment répugnant! Quelle horreur, imaginez-vous donc... Des serpents. Voulant appuyer ses amis pour ne donner aucune chance au Serdaigle de répondre; le mannequin reprit la parole, d'un ton voulu désinvolte.

-C'est complètement idiot comme remarque... Même si c'est pour rire, c'est ce qui entretient les rumeurs! Et les rumeurs tuent la réputation des gens, ainsi que les gens eux-même-Il ne savait que trop ce que c'était. Après, des personnes qui ne vous connaissaient même pas se permettaient de vous insulter car la rumeur précédait la prise de parole de la victime.- Je connais des Gryffondors très agréables et d'autres méchants, je connais des Serpentards vraiment intolérants, d'autres gentils... Quant aux Poufsouffles, certains de mes amis ne sont pas le moins du monde patients... Pour les Serdaigle, d'après ce que je peux constater présentement, ils sont loin d'être tous intelligents.

Le sorcier hocha la tête sur cette petite réplique avant de disparaître dans la foule pour aller chercher les boissons... Que d'originalité dites moi donc, que de graisses et de sucres... Bravo la jeunesse! On voyait bien qu'ils voulaient tous ressembler à des vaches obèses, après ils allaient pleurer après leur ligne... Tss... On assumait ses bêtises au lieu de casser les oreilles des autres avec son désespoir quant au kilo de trop. Bref, autant dire qu'Alix était en mode "râle contre tout intérieurement"; il prit les verres, faisant bien attention à ne rien renverser-en plus cette ignoble boisson salissait...- puis les ramena à ses camarades... Mais Ange était partie! Finalement le sorcier l'aperçut au loin avec des cadeaux. Il savait que ce n'étaient pas ceux du grand jeu, car tout le monde aurait le droit à un petit quelques chose, même ceux qui ne participaient pas à l'espèce de concours prévu. Le sorcier lui fit signe de la main pour les inviter à les rejoindre. Par chance, il venait en effet de trouver une table.


-Voilà les boissons. Ciel; je vais aller te chercher quelque chose si tu veux... Mais jusque là je n'avais que deux mains. Qu'est-ce que tu veux?


Fit-il d'un ton se voulant conciliant mais quelque peu méfiant encore une fois. Inquiet même... Mais au moins on voyait bien qu'Alix souhaitait éviter le scandale. Pendant ce temps il avait remarqué Merwin, un Serpentard aimable quoiqu'un peu insipide question caractère au goût d'Alix; ainsi que l'entrée de Nancy... Une fille beaucoup plus vive, et bien que le mannequin ne la connaisse pas... Il avait pu de loin, observer son caractère tranchant, égal à celui du feu et se rapprochant à celui d'Isaac sur certains points.

*Sauf que Isaac est le derniers des c*nnards.*

Songea-t-il en s'installant à la table qui lui tendait les bras. Il posa son menton entre ses doigts, ses grands yeux en amande se fermant de moitié; indiquant un profond ennui ainsi qu'une perdition certaine. Ah... Comme il voudrait là, présentement, se retrouver dans son lit! Malheureusement le sorcier craignait de rencontrer l'ex-préfet; plus encore que la menace des Carrow qui pesait apparemment... Inutile de dire que le Métisse se sentait particulièrement stupide de cette réaction; du coup il était encore plus énervé! Contre sa personne principalement. Sans goût, l'adolescent attendait donc les autres qui avaient dû le repérer... Pas qu'il ait la carrure d'un athlète mais pour son âge Alix était assez grand; et bien que toutes les nationalités soient présentes dans cette école, son teint mat était tout de même un bon point de repère.

C'est alors qu'une silhouette immonde fit son apparition. Le jeune sorcier haussa un sourcil, surprit... Mais bien vite celui-ci revint à sa place pour se froncer avec sévérité, son jumeau aussi fin que le premier venant rejoindre la courbe que suivait le premier; de ce fait ses yeux suivant le mouvement de plissèrent, et une petite "ride" de dégoût se dessina au coin de ses lèvres. L'adolescent venait de reconnaître son ennemie... Comment pouvait-elle se présenter ici? Si parfaitement enlacée par ces beaux tissus, ce chignon élégant alors que ses mains étaient poisseuses de sang? La colère submergea le jeune mannequin qui sortit de sa torpeur; ses yeux se dirigèrent vers Sigmund Bachelard et sa haine augmenta. En effet Alix avait toujours pensé que le vieux professeur désapprouvait les Carrow; ses cours n'étaient pas des séances de torture et l'homme possédait un grand charisme... Mais là, il venait apparemment d'inviter la présumée mangemorte au bal. Ne pouvant songer au fait que Sigmund n'avait peut-être pas eu le choix ou tout simplement qu'il essayait de se couvrir, Alix enrageait vraiment; rêvant de plonger la tête de Bachelard dans le gosier de ses plantes carnivores. Haineux et sans concession, l'adolescent mirait sans façons le couple; caché par la foule, de part le fait qu'il soit assit.

-Que quelqu'un la tue! Crève ordure

Gronda-t-il entre ses dents, bien assez fort pour que ses ami(e)s l'entendent. D'ailleurs les voisins proches aussi... Et ils avaient sans doute remarqué l'air hargneux du mannequin si ce n'était pas le cas. Les yeux du métamorphomage brûlaient d'une colère sans nom! La couleur dorée, ambrée habituelle de son regard disparut, faisant place à des yeux aussi noirs que la nuit la plus profonde; tellement sombre que ses prunelles se distinguaient avec difficulté dans l'orbe de ses yeux désormais enragés, aveuglés par des larmes de sourde colère. Ces petites guerrières de sel logées entre ses cils et paupières ne coulaient pourtant pas; se résignant à seulement aviver l'éclat tremblant de son regard luisant sous les lumières. Au beau milieu de ce féerique Kaléidoscope, Alix avait cessé de se mouvoir, tendu comme un prédateur peut l'être à l'approche de sa proie. La peur habituelle avait disparu... Il la haïssait juste, et voulait qu'elle meure, découpée en mille morceaux par ces fragments de verre qu'elle semblait tant adorer. Désormais Alix le savait, il était là pour trouver quelque chose; ses yeux fouillant déjà les alentours à la recherche d'un objet, d'une situation, d'un contexte qui lui permettrait d'infliger le plus de mal possible à la Carrow. Sans même s'en rendre compte, Alix avait posé sa main gauche sur son poignet à demi paralysé, ce dernier pulsait douloureusement, car son poing qui refusait de se fermer totalement était pourtant tendu à l'extrême; les nerfs abîmés étaient donc à vif. Si personne ne le faisait, il se sentait apte à la tuer...

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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyVen 13 Nov - 16:07:20

Erin se dirigea vers le buffet en compagnie de Seth, observant au passage les couples qui croisaient leur chemin. Les jeunes filles portaient toutes des robes qui rivalisaient en élégance et en couleur. Erin se demanda un instant si elle était la seule à porter du noir. En réalité elle s'en fichait, qu'elle soit la seule où non, n'avait aucune importance. Elle aimait bien sa robe et la trouvait élégante c'était tout ce qui comptait pour elle.

Elle s'approcha de la table afin de mieux voir ce qu'il y avait dessus. Des plats de glace cristalline présentaient une impressionnante quantité de petits fours, de pâtisseries où de bonbons tandis que des fontaines de chocolat chaud et de jus de fruits trônaient au centre de la grande table. Entre elles, des centaines de bouteilles aux couleurs et aux étiquettes chatoyantes étaient regroupées sur des plateaux de glace indiquant ce qu'elles contenaient. Erin indiqua le plateau portant l'inscription "bièraubeurre" à Seth:

- Regarde voilà la bièraubeurre.
Elle prit une tasse vide sur un plateau et y jeta un coup d'oeil curieux avant de la plonger sous le robinet de la fontaine à chocolat.

- Le jour de Noël, mes frères et moi, on s'affronte dans une gigantesque bataille de boules de neige magiques qui dure jusqu'à l'heure du thé. Après ça, Tilly, notre elfe de maison, nous apporte à tous un grand verre de bièraubeurre tiède pour nous réchauffer et nous remettre d'aplomb pour la soirée. Mais en fait, je n'en bois pas souvent.
Elle lui adressa un petit sourire avant de boire une gorgée de chocolat.

- Humm! Délicieux! ... Comment tu trouves la bière?
Erin prit une serviette sur la table pour essuyer ses lèvres et la posa sur son poignet avant de jeter un coup d'oeil sur le plateau de pâtisserie le plus proche.

- Tu veux quelque chose? Demanda-t-elle à Seth.
Elle prit un éclair au chocolat et en mordit un morceaux. Il était vraiment délicieux lui aussi.

- Au fait, pour ce que tu m'as dit tout à l'heure, sur le patinage, je ne t'ai pas répondu, il me semble, mais je trouve que c'est une bonne idée. Si tu n'as pas peur que je te tombe dessus, je veux bien que tu m'apprennes à patiner!
Elle lui sourit mais son sourire se figea lorsqu'elle vit entrer Alecto Carrow dans la salle.

- Oh, non pas elle! Gémit-elle d'une toute petite voix.
Elle se demanda ce qui allait arriver maintenant. Il était peu probable que l'ambiance de fête parvienne à adoucir le caractère de harpie de la mégère.

- Il parait qu'elle participe aussi au Jeu de Noël. Je plains la personne à qui elle va devoir offrir un cadeau.
Erin se tourna instinctivement vers le grand sapin en se demandant laquelle de ses boules représentait le cadeau de la Carrow.

- Je parie que ça va tomber sur moi! Fit-elle en se tournant vers Seth. Je vais avoir droit à un séjour inoubliable pour une seule personne dans les cachots de Poudlard, avec cure de sortilèges et bain de sang gratuit!
Elle secoua la tête.

- Bah! Mieux vaut ne pas y penser, ça va me gâcher la soirée. Profitons en plutôt pour nous amuser. Qu'est-ce que tu veux faire, maintenant?

--
[Ligne 2, please!]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyVen 13 Nov - 19:19:56

    Zélie sourit gentiment à la réponse de June et Kaelir et se retourna vers celui-ci qui profita de suite pour souhaiter une bonne soirée au couple à côté d’eux. Etait-il possible de passer une bonne soirée malgré l’atmosphère qui régnait sur Poudlard ? Peut-être bien, en tout cas, la Serdaigle allait tout faire pour vraiment en profiter un max. Elle prit alors le bras de son cavalier, un petit sourire toujours accroché sur les lèvres.
    Alors, plusieurs choses se proposaient à eux, la Capitaine de Quidditch fit mine de réfléchir, elle ne voulait pas passer sa soirée à bouffer mais plutôt à s’amuser. La rouquine but une longue gorgée de champagne puis elle fixa le Poufsouffle et dit avec un air joyeux.


    « On va faire du patin à glace ! J’en ai fait qu’une fois dans ma vie inh, donc j’suis hyper douée, mais ça va être rigolo ! »

    Elle rit doucement et emmena directement son cavalier vers la grande patinoire. Finalement, Zézette ne pouvait laisser une place dans le coin de sa tête à Jemiah Tails. Qu’est-ce qu’elle dirait si elle la verrait là, au bras de son ex petit copain. Les boules quand-même. A coups sûrs elle l’aurait égorger. La Bleue et bronze secoua la tête pour penser à autre chose, notamment comment elle allait faire pour ne pas tomber et surtout pour ne pas se foutre la honte devant toute l’école. Terrible défi tout de même. Elle arriva au bord de la patinoire et regarda d’un air suspect Kaelir.

    « De toute façon tu sais en faire toi, donc je crains rien ! Tu me tiens inh ! Si je tombe, tu tombes avec moi niarkhéhé »

    Mais attention à la coup de champagne, Zélie la laissa par terre, de toute façon on s’en fichait pas mal. Elle mit alors un pied sur la glace tout en serrant le plus fort possible le bras de l’ex préfet de Poufsouffle. C’est alors qu’elle vit que Dame Carrow était arrivée. Elle faillit tomber mais se rattrapa avec sa seconde main qui vint accrocher les cheveux de Kaelir. Zézette, l’élégance incarnée I love you Elle voulut rire mais rien que la vision de la prof d’étude des moldus lui donnait l’envie de vomir. Bien heureusement, elle se retint et s’excusa tant bien que mal auprès de son cavalier.

    « Oups ! Excuse-moi, j’ai pas fait exprès, ça va tes cheveux ? Yeux Tes beaux cheveux blonds. Mais c’est à cause de cette grosse dinde. J’l’aime pas ! T’peux même pas savoir »

    Elle avait dit ça en faisant un p’tit signe de tête vers la mangemort. N’empêche qu’elle était bien forte cette Dame Carrow, rien qu’en la voyant les élèves semblaient déboussolés. Impressionnant. Zélie regarda Kaelir puis se détourna pour essayer de patiner, ce qui n’était pas très facile dans de telles circonstances. C’est alors qu’elle eut une merveilleuse idée. Juste une idée gégnialisisme. Hé ouais.

    « Eeeet ! Ben t’as qu’à me tirer niarkhéhé »

    Ben ouais. Pas conne la Zézette.



[Ligne 4 siouplait! I love you ]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyVen 13 Nov - 20:50:21

Maintenant, la soirée allait vraiment pouvoir commencer ! Zélie à son bras, le Celte parcourut quelques mètres, le temps que la jeune fille lui annonce ce qu'elle voulait faire. Et le choix parut logique lorsqu'elle l'annonça, en fait. Du patin à glace ! Le Poufsouffle chercha dans un coin de sa tête un éventuel souvenir de lui glissant sur une surface d'eau gelée. Mais non, ça ne lui revenait pas : il n'avait jamais patiné. Ils s'arrêtèrent tous deux au bord de la patinoire improvisée, au milieu de la grande salle. Qui donc avait eu cette idée-là ? Mieux valait faire bonne figure. Mais avant, Zélie choisit de la rassurer, en affirmant que lui-même savait y faire, qu'il pourrait donc l'aider, et que la chute, donc, serait forcément collective...

"Ca, ça m'étonnerait pas..." marmonna le Septième Année en imaginant le tableau.

Maintenant, plus question de reculer. Le Celte vida d'un trait le Champagne qui avait osé s'attarder dans le fond de sa coupe et laissa le verre vide au sol, alors que le Serdaigle l'entraînait vers la patinoire, lui enserrant le bras comme un étau.


"Dis, tu m'serr..." tenta le Jaune et Noir avant que sa cavalière ne perde l'équilibre.

Mais heureusement pour elle, elle put se rattraper à temps. Un Ouch ! accompagna le sauvetage, qui consista en une habile manoeuvre de saisie de cheveux, ceux du malheureux blaireau. Zézette s'excusa immédiatement.


"Oui, oui, ça va aller, t'inquiète..." répondit le Poufsouffle en se massant le cuir chevelu.

Puis son regard glissa sur la raison de ce petit accrochage. A son tour, Kael perdit l'équilibre, mais il parvint, sans aide, à ne pas se retrouver étalé sur son postérieur. Une vision d'horreur avait fait son entrée dans la salle de Bal. Si d'ordinaire la Carrow était moche, là, c'était le bouquet. La robe qu'elle avait choisi de faire craquer n'avait en fait que ce qu'elle méritait, tant... non, pas plus de description, ça pique les yeux. En bref, c'était pire que la normale, si, si, même si personne n'aurait jamais pu croire cela possible.

Bref, revenons à nos hippogriffes. Le Celte détourna bien vite le regard, ne pouvait supporter plus longtemps sans pleurer ce qui venait d'arriver. Un monstre. Et il le posa (le regard, si vous avez bien suivi) sur sa cavalière, qui décida de s'essayer un peu plus à la pratique de ce noble sport. Il l'observa quelques secondes, avant qu'elle se tourne vers lui pour lui dire tout naturellement qu'il n'avait qu'à la tirer. Mais oui, normal, logique, logique, normal.


"Euh, te tirer ? Ouais... Enfin, moi, tu sais, je suis pas bien doué, hein...

Il jeta un oeil autour de lui, au cas où une solution s'offrirait à lui. Mais il semblait qu'il n'y couperait pas. Donc, il se décida. Il s'approcha de Zélie, lui attrapa la main, et se mit à patiner du mieux qu'il pouvait, se répétant sans cesse *Pas tomber, pas tomber, pas tomber*, tout en espérant que Zélie non plus ne choierait pas. Parce qu'il devrait choir avec elle. Et il n'avait vraiment pas envie.

"Tiens, tu participes toi, au jeu avec le grand sapin ? C'est une bonne idée, je trouve !" lança-t-il, avant de pivoter, de façon à ce que Zélie vienne lui rentrer dedans.

Fort heureusement, ils n'allaient pas bien vite, et il put résister sans souci au choc, restant debout, droit et fier.


"Ca donne soif, non ?" demanda-t-il, rêvant à une nouvelle coupe de Champagne...

Alcoolo ? Non, juste désireux de profiter au maximum de la soirée, malgré la présence de la grosse laide.
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  • Seymour Tienyue
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyVen 13 Nov - 21:51:56

On pouvait toujours compter sur Nancy MacLochlan pour vous faire comprendre que l'inviter à un bal est une mauvaise idée. L'enthousiasme de la demoiselle était communicatif. Lui-même s'étant demandé un moment ce qu'il convenait de faire avec elle se posait encore davantage la question. A quoi s'attendait donc les amies de sa cavalière ? Il n'était pas intéressé le moins du monde par la brune, si jolie et mise en valeur soit-elle. Et sans être un grand avide de rumeurs, il lui semblait bien avoir entendu dire qu'elle n'était pas destinée à la gent masculine. Mais entre les rumeurs et la réalité, l'écart était souvent grand, surtout dans un collège et concernant une jeune fille aussi particulière que l'Écossaise pouvait l'être.

Ce fut précisément parce qu'elle était un peu à part qu'il ne chercha pas à savoir quel air il avait dans sa tenue, alors que lui-même s'estimait plus que présentable ainsi. Et ça n'était pas pour la jeune fille, mais pour une autre qu'il apercevait enfin, plus loin dans la salle, qu'il avait fait cet effort. Très vite cependant, il détourna le regard et sourit à Nancy, laquelle n'avait visiblement cure de son comportement et cherchait tout autant que lui ce qu'ils pouvaient faire ensemble, dans cette salle de bal richement décorée.


« Dans un bal, tout ce qu'il y a à faire, c'est danser, aller au buffet et s'amuser, mais le programme n'a pas l'air de t'enchanter, et j'aimerais autant éviter les attentats. Je crois qu'on nous en voudrait si on gâchait la soirée » ajouta-t-il avec amusement.

Il lui aurait bien proposé d'aller danser, occasion inestimable de ne pas avoir l'air de deux idiots, plantés là comme on met des tuteurs en terre pour tenir les tomates. Malheureusement, la musique ne lui paraissait pas adéquate, encore trop douce pour qu'ils aillent sur la piste. Il regarda alors autour d''eux, apercevant Mervin qu'il salua en retour avant de le voir rejoindre Pénombre. Le regard obscurci par la vision, Seymour s'efforça de les lâcher des yeux pour observer à nouveau Nancy.

« Tu participes au grand jeu ? J'ai cru comprendre que tous le monde aurait un cadeau, jeu ou non. On peut aller voir, à moins que tu n'préfères attendre qu'ils soient tous sur la piste de danse ? »

Ainsi, ils seraient occupés à moment à chercher parmi les cadeaux celui qui était le leur, et Seymour comme sa cavalière auraient le temps, chacun de leur côté, de penser à une activité plus intéressante avant d'aller marcher sur les pieds des autres couples en dansant. Merlin merci, l'asiatique se savait plutôt bon sur une piste de danse. Au moins s'éviterait-il la honte d'écraser consciencieusement les orteils de la jeune fille qu'il ne sentait pas encline à lui pardonner un tel affront. Si toutefois elle acceptait de l'accompagner au milieu des danseurs plus tard dans la soirée, mais puisqu'elle était là, il pouvait certainement l'espérer.

« En attendant, ce serait mieux que rester là à ne rien f... »

L'attention du septième année fut happée pour l'arrivée dans la salle du couple le plus étrangement assorti de la soirée. Il n'était pas rare de voir les professeurs participer aux bals à Poudlard. D'aussi loin qu'il se souvienne, ça c'était toujours fait, aussi, même si l'époque était particulière, des festivités restaient des festivités et voir Alecto Carrow ou Sigmund Bachelard au bal de Noël ne surprenait pas. Sauf au bras l'un de l'autre. Et si on exceptait la peur qu'engendrait la femme chez lui, il lui reconnaissait un certain goût en matière de tenue de soirée.

Seymour se secoua mentalement, pour ne pas rester bloqué sur cette arrivée. Nancy se demanderait sans doute ce qui lui avait pris, si elle n'avait pas suivi son regard pour chercher la cause de son trouble. Cela lui importait peu, au final, et il ne comptait pas commenter, au contraire d'autres élèves. En lieu et place, il fixa à nouveau la cinquième année.


« Désolé pour l'interruption. Où en étais-je ? »
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyVen 13 Nov - 23:07:32

Son absence dura un moment, moment pendant lequel son attention toute entière était concentrée sur ce qui allait arriver après la baffe. Et puis il se rendit compte qu'à les fixer comme ça, Gabriel allait inévitablement poser ses yeux fous sur lui. Il saurait qu'il avait tout vu. Et ça, ça le transformerait en créature acerbe et déchaînée, qui trouverait probablement un prétexte des plus insensé pour pouvoir se venger tout son saoul sur lui. Ce qu'il fait habituellement en fait. Quelque chose comme "tu respires trop !! tu contribues au réchauffement climatique!!" par exemple.

Morgan détourna le regard et préféra fixer ses chaussures, au potentiel beaucoup moins agressif. Maintenant il aurait bien aimé pouvoir se trouver aussi loin que possible de lui. Mais il y avait Arabella.

Mince.

Arabella, qu'il venait de planter en plein milieu d'un instant assez particulier. Et qui allait probablement l'envoyer balader d'une minute à l'autre, vu la façon odieuse dont il venait de l'ignorer. Le brun ouvrit des yeux ronds sans trop oser la regarder dans les yeux.


- euh ... je .... suis désolé pardonne moi, c'est .... assez agité par ici. En fait je voulais te demander si tu accepterais d'être ma petite amie et ...

Morgan se figea en entendant ses propres mots. Okay il était tout de même à l'aise pour parler de ce genre de chose habituellement, mais ça n'était pas son habitude non plus de balancer ça comme on sort une excuse bidon du chien de la grand mère qui s'est étouffé avec des plantes en plastique d'aquarium. Ce genre de phrase était tout de même un peu plus délicat.
Le brun sentit la panique gagner un niveau de plus et devint un peu plus interdit. Ses neurones commencaient à s'embrouiller entre tous les signaux d'alarme, "aaah t'es l'air con" "aaah dit pas ça comme ça "aaaah pourquoi tu regardes tes pieds ??" et autres. Sans oublier les signaux d'alarme liés au blond (ça fait des gyrophares de couleurs différentes). Est ce qu'il m'a entendu ? est ce qu'il m'a vu ? Et merde il va encore se foutre de ma gueule... etc etc.

Et puis merde. A paniquer tout seul dans son coin ça n'arrange rien, alors autant s'avouer un peu l'échec.
En fin de compte il leva les yeux vers Arabella avec un sourire dépité.


- alala, décidément je fais tout de travers.

Elle qui disait ne pas aimer les situations un peu trop romantiques, pour le coup elle était servie. Il n'a plus qu'à trébucher en renversant quelque chose sur sa robe et c'est le bouquet...
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyVen 13 Nov - 23:10:02

Il n'en fallait pas plus au deuxième année pour se sentir comblé. Face au magnifique buffet de glace, recouvert de mets qui étaient certainement délicieux – la nourriture de Poudlard serait-elle mauvaise un jour ? Nul doute que non – et avec une cavalière qui avait la gracieuse idée de lui indiquait où se trouvait la bièraubeurre, Seth ne pouvait qu'être enchanté.

Il lâcha donc le bras d'Erin, la laissant aller vers la fontaine de chocolat alors que lui-même se servait de cette boisson si célèbre chez les sorciers britanniques, qu'on lui avait toutefois toujours interdit, malgré le secours apporté occasionnellement par son frère. Où était Seymour, d'ailleurs ? Il se retourna et voulut regarder parmi les élèves qui se massaient autour de lui, mais rien à faire, il était trop petit. Tant pis. Au fond il s'en moquait un peu, et Erin lui parlait à nouveau, lui arrachant un sourire enthousiaste, puis il goûta enfin la boisson.


« C'est super bon ! Mon frère m'avait d'jà dit un peu quel goût ça a. Il a jamais réussi à en faire v'nir à la maison. C'pas qu'c'est plein d'alcool, mais ma mère a pas cherché plus loin qu'le nom. »

Tout en parlant, il secoua la tête pour lui dire que non, il ne prenait rien. Il n'avait pas encore vraiment faim, et surtout, il avait envie de danser un peu. Un bal, c'était fait pour ça après tout, non ? Même s'il ne savait absolument pas ce qu'il valait. Sans doute était-il mauvais en danse. Trop maladroit. Erin allait regretter de l'avoir pris comme cavalier, même si pour l'heure, elle en était inconsciente et acceptait sa proposition pour le patinage.

« Je t'apprendrai alors. Pis t'es pas lour... de. Qu'est-ce que tu r'gardes ? »

Le gnome se retourna, cherchant du regard ce qui pouvait déranger sa cavalière. Alecto Carrow, leur très chère professeur venait d'arriver, galamment accompagnée par leur professeur de botanique. Seth grimaça franchement. Il ne les appréciait pas. Le professeur Bachelard avait perdu le peu d'intérêt qu'il lui accordait en s'acoquinant avec sa collègue fraichement arrivée dans l'école.

« Nan, j'savais pas qu'elle joua aussi*. J'espère que t'auras pas son cadeau. Avec un peu d'chance, c'est son prince charmant qui l'aura ! Enfin on s'en fiche. J'dois t'apprendre à patiner. On y va quand tu veux ! »

Et pour ponctuer sa phrase, il but le reste de son verre de bièraubeurre d'une traite.

[* Faute volontaire, Seth a parfois du mal à parler correctement...]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptySam 14 Nov - 10:54:56

C'était quoi ce plan à la con huh? Pourquoi il l'ignorait! Elle décida de regarder dans la direction où son cher brun qui la vexait de plus en plus à mesure que les secondes passaient et vit quelque chose de quand même assez étonnant... c'est à dire McFly qui flanque une gifle au jumeau McGween...Walala c'était quelque chose ça! Bon, c'était compréhensible de regarder ailleurs pour ça, mais pas de l'ignorer! Ouais bon, y'avait pas de quoi faire une scène, ce qui serait d'une grande idiotie, mais tout de même, c'était vexant!
Tout à coup, Ara ne savait pas si c'était une intervention divine ou si c'était seulement qu'il s'était enfin rappelé de l'existence de la rouge, mais ses yeux s'arrondirent façon gallion et il dit sans réellement la regarder et balbutia.


- euh ... je .... suis désolé pardonne moi, c'est .... assez agité par ici. En fait je voulais te demander si tu accepterais d'être ma petite amie et ...

La fillette prit le même air que son interlocuteur. Il a beau lui avoir demandé il y a deux mois - ...demandé... disons que cette fois là, le tout était resté mitigé à un point que le redemander n'était pas superflu- ça restait assez étonnant de l'entendre et surtout que ça voulais dire que lui le voulait, ce qui était en soit assez joyeux, en plus, c'était pas demandé façon rolala-tout-mignon-guimauve-et-patata, donc en gros, il avait compris qu'elle détestais les petits tons calinours et surtout comment lui demander de telles question: c'est à dire directement, sans fioriture. Heeee... que fallait-il faire déjà? Ha, oui, répondre. Pour sûr qu'elle voulait! Le pourquoi restait encore un mystère, car ils ne se connaissaient pour ainsi dire que peu, mais elle ne voyait pas plus pourquoi dire non. Elle l'aimait bien ce mec, elle se sentait bien avec lui. Alors, prenant son verre de jus de citrouille, elle avala la dernière gorgée d'une traite, parce qu'elle avait la gorge sèche et comme elle allait parler, il ajouta.

- alala, décidément je fais tout de travers. Dit-il avec un sourire dépité auquel Ara répondit que très faiblement avant que le sourire de la jeune fille ne s'efface, laissant son visage Amorphe.

Ça y'as pas à dire... Bah quoi? C'est vrai, il l'ignore et ensuite lui demande d'être sa petite amie! Comment vouliez-vous qu'elle se dise qu'il faisait ça comme il fallait. En plus, c'est comment quand c'est fait comme il faut ce genre de truc? Ara en avait rien elle, elle a que 11 ans! Mais bon, quand on sait pas soi-même comment bien faire, on ne dit pas au autres comment ne pas l'faire, ce serait de la connerie. En plus, comme si elle-même aurait pas fait comme ça... voyant qu'il avait l'air d'attendre une paroles ou seulement une baffe, vu que Ara ne démontrait aucun signe de ce qu'elle allait faire, elle dit, avec le ton le plus simple du monde et un sourire renaissant sur son visage.


- Boff, tout ça me mêle tellement que du moment que je comprend, que ça soit fait de travers ou pas, c'est énormément secondaire.

Ou comment montrer en paroles à quel point on est inintelligente. Oui, elle était mêlée dans cet enchevêtrement de fête, de rires, de musique, de Morgan qui l'ignore, de Morgan qui veut sortir avec elle et d'elle qui est légèrement lente en cette soirée festive, c'était dur pour la rouge de s'y retrouver, et surtout de répondre dans l'ordre... alors, se lançant courageusement parce qu'on est un Gryffy ou on l'est pas huh elle commença par régler le truc du pardon.

- T'sais, j'te pardonne, c'est pas que j'apprécie pas Gabriel, mais le voir se prendre une baffe par McFly, c'est assez étonnant! En plus, c'est vrai que c'est agité, du coup, on a du mal à pas s'intéresser à ce qui se passe autour.

Long silence... en tout cas, aux yeux de la rouge il avait duré une éternité mais en fait, il avait pas duré plus de 15 à 30 secondes... Maintenant, fallait répondre au truc de la petite amie... comment répondre et qu'enfin, ce soit bien clair une bonne fois pour toute... en disant juste oui? Quoiqu'en Octobre, elle l'avait fait et ça avait pas clarifié grand chose... Bon, on va réessayer, mais en étant plus claire... du moins en essayant de l'être.

- Heu...pour le truc d'être ta petite amie, je-je... léger silence inconsciemment là pour le suspens ... je veux dire, j'espère que cette fois ce sera bien clair, question qu'on revive pas ce genre de moment 35 fois, bah heu.... c'est oui, j'accepte.

Et t'es mieux de pas demander pourquoi... parce que sérieux, la petite ne saurait alors quoi répondre, se demandant encore pourquoi elle avait accepté, mais ne le regrettant pas. C'était une décision irréfléchie, mais tout de même agréable. Maintenant, y'avait qu'à attendre de voir la réaction du jeune garçon devant elle. Soit il la re-ignorait, soit il l'embrassais, soit il lui disait merci comme il y a deux mois, soit il se mettait à fuir en courant, soit il avait une autre réaction inattendue... toutes des options étonnantes, à croire que Arabella est incapable de penser normalement.



[ Je dirai... Ligne 3?]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptySam 14 Nov - 18:16:43

Tout comme sa cavalière, Malcolm hésitait devant le choix qui leur était proposé sur ce succulent buffet. Il ne savait pas où donner de la tête mais faisait des efforts surhumains pour se retenir : il ne devait pas être un sale gosse se jetant sur le buffet ce soir. Il était en charmante compagnie, et entendait faire honneur à la lionne. Aussi le gamin lui adressa-t-il un sourire radieux lorsque la Miss jeta son dévolu sur un liquide bleu glacial. La couleur de ses yeux. La couleur de sa maison. Un bon choix, c'était certain. L'aiglon tendait le bras pour faire de même, mais il avisa une boisson aux nuances sanguines, et il estima plus galant de reporter son choix sur un liquide dotn la couleur pouvait rappeler la maison de sa compagne. Le blondinet, donc, se servit et porta un toast avec Lynn. Il n'était pas vraiment habitué à ce genre de rituels, mais donna à peu près le change, se contentant de bredouiller d'un air un peu niais lorsque la brune célébra leur rencontre. Non, décidément, il était un peu dépassé par tout ça. Se ressaisissant, le Bleu et Bronze décocha un sourire adorable à la disciple de Godric. Il n'allait pas non plus se laisser démonter. Inspirant profondément, il essaya de reprendre contenance, avant de porter lui aussi le verre de glace à ses lèvres et de descendre une grande gorgée.

Le garçon manqua de s'étouffer. A y être allé si franchement, il venait de se faire surprendre par la chaleur du liquide, absolument pas perceptible à travers le récipient de glace.


- Aeurg... Kof kof... C'est... c'est chaaaud !

Tapant du poing sur son torse pour essayer de retrouver son souffle, le gamin s'écarta un peu de sa cavalière pour ne pas lui tousser dessus. Les larmes perlant au coin des yeux, le gamin releva une bouille navrée vers la jeune fille.

- Erf... Pardon. Je me suis fait surprendre... Je... C'est vachement chaud, fais attention...

En bon chevalier servant, il se proposerait bien pour goûter à l'avenir tous les plats et mets de sa cavalière, mais là, ça commençait à faire beaucoup pour le gamin qu'il était. Il ne tiendrait pas la distance, et préférait abandonner l'idée avant qu'elle ne le lasse.

En attendant, trop occupé à s'étrangler, le mioche n'avait pas répondu à la dernière phrase de la Rouge et Or.


- Ben si tu as envie, je peux t'apprendre un peu... Je suis pas un expert, mais en Ecosse, il fait pas mal froid, alors les lacs gelés, j'ai déjà fait... Je peux t'aider si tu veux...


Joignant le geste à la parole, le première année entraîna en douceur la jeune fille vers la patinoire qui n'était pas bien loin et, un peu gauche, posa un pied sur la glace. Un petit coussin d'air se forma immédiatement sous son pied et, une fois habitué à la sensation, Malcolm entra pleinement sur la glace, lançant quelques coupes de "patin" pour se mettre à l'aise. Il n'était pas expert, mais au moins, il savait tenir en équilibre et se déplacer, ce qui était déjà pas mal. Revenant vers le bord, le gamin se cala sur ses deux jambes pour avoir une bonne assise et tendit la main vers sa cavalière, dans un geste qu'il voulait galant mais qui restait un peu abrupt, délicatesse d'un bonhomme de onze ans oblige...

- Prends ma main, je vais te guider...
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 2:57:18

Après lui avoir assuré qu'il n'avait rien, Damien lui demanda de cesser de s'excuser tout le temps, cela semblant rendre ridicule la fillette, de même que le fait qu'elle eut été sur la patinoire n'avait en rien influé sur sa chute. Rosissant un peu des joues face au mot "ridicule", Kelsey murmura un pauvre petit "Ah... D'accord." N'osant pas rajouter un désolé pour s'excuser de s'excuser, enfin vous comprenez. Puis, Damien se mit à fouiller ses poches tout en disant qu'il avait lui aussi quelque chose pour elle. S'apercevant qu'il avait dû glisser sur la patinoire après sa chute, il demanda à Kelsey de l'attendre un peu, le temps qu'il aille récupérer le cadeau innatendu. La gamine resta donc sur le bord de la patinoire à l'observer, se sentant un peu dépasser par les événements. Il y avait, ce soir, dans le comportement de Damien, un changement perturbant. Il ne semblait plus être l'enfant perturbé et vide par les vicissitudes que la vie lui avait fait subir comme à l'accoutumé. Comme s'il eut enfilé son costume de ce soir avec en prime le sourire et l'enthousiasme d'un garçon normal. Cela perturbait Kelsey, qui ne savait plus alors comment agir correctement face à lui. Que faire, que dire pour ne pas le blesser ? Ne pas aller trop loin ? D'habitude, elle comprenait où étaient les limites, mais ce soir... Où étaient-elles ?

Damien revint alors, une marguerite abimée à la main, s'excusant pour son état et lui promettant de lui en acheter une autre. La gamine nota également l'emploie du surnom "Kel" qui lui fit décrocher un sourire. A croire que ce soir, des barrières étaient tombées entre lui et elle. Jusqu'à quand cela continuerait, elle ne le savait pas, mais elle profiterait tant que cela était d'actualité. Aussi, prenant la fleur doucement dans ses mains, l'albinos déclara en regardant avec douceur la fleur abîmée :


-C'est pas grave Dam, et pas la peine de m'en racheter une. Tu pourrais même l'avoir cueillit dans le parc du château que j'apprécierais le geste de la même façon.

Elle le regarda alors en souriant tendrement puis coinça la fleur au dessus de son oreille, la maintenant en place grâce à une mèche et colla un baiser sur la joue du garçon en lui disant merci. Puis, il lui prit la main et l'emmena près du grand sapin qui dominait la salle de par la splendeur des décorations et la montagne de cadeaux à ses pieds, sans oublier simplement le fait qu'il était gigantesque. Il lui demanda alors qu'elle était le cadeau qu'elle pensait qui lui appartenait. Cessant alors de se focaliser sur le contact de la main du brun dans la sienne, l'enfant tourna sa tête vers son jeune cavalier enthousiaste et lui demanda :

-De quel cadeau tu parles ? Celui offert par l'école, ou celui du jeu avec les Boules ?

Son regard dévia alors lentement sur l'extérieur de sa sphère "Damien-sapin" pour se poser sur une touffe blanche qui les regardait, à quelques mètres d'eux. Les yeux de Kelsey s'aggrandirent sous la surprise de le voir ici, mais aussi, une peur inconditionnelle commença à lui bouffer les entrailles. Non. Non. Il n'aurait pas dû venir. Il n'aurait pas dû venir la voir. Qu'il aille dans un coin, qu'il l'ignore comme il faisait depuis 3 mois, mais qu'il ne reste pas là, planté face à eux-deux comme un désespéré, à les regarder.
Aussi, le regard de Kelsey resta emprunt de sa peur et son angoisse, mais elle détourna la tête, et reprit la conversation avec Damien, ignorant son frère et tentant d'ignorer les trémolos horribles que sa voix possédait lorsqu'elle parlait, resserrant vaguement sa main sur celle de Damien, pour éviter de se perdre dans la confusion des sentiments qui l'abordaient dans une vague soudaine et trop énorme pour qu'elle la digère.


-Je... Le mien est peut-être celui-là, là-bas... sur la gauche, parmis ceux en papier vert... Il serait logique que, euh, le papier cadeau soit... de la même couleur que notre... Maison non ? Sinon.. Pour le jeu... J'ai pas d'idée... je... euh...

Puis pointant au hasard sa baguette sur une boule au milieu du sapin, elle s'exclama "Donum Revelatus" puis, voyant que rien ne se produisait, elle rit d'un air toujours autant stressé.

-Haha, bah tant pis... C'est pas celle là...

Et comme si toutes les mauvaises rencontres devaient se faire au même moment, lorsque Kelsey détourna le regard le plus loin possible de l'endroit où elle savait que son frère était, tout en ne voulant pas regarder Damien, elle n'avait rien trouvé de mieux que d'observer Carrow femelle au bras de Bachelard. Les souvenirs de son entrevue avec Rogue firent une interruption de programme brutale dans la tête de l'enfant, envoyant par flash des images qu'elle souhaitait oublier. Baissant les yeux sur le sol, Kelsey hésita à lâcher la main de Damien tout en se mordant la lèvre inférieure. Ses yeux verrons firent des allés-retours furtifs entre la Carrow et sa main et au bout d'une lente réflexion, l'enfant laissa sa main dans celle du brun, ne prêtant, en vue de la situation, plus aucune espèce de sensation romantique dans ce fait, mais son autre main alla ranger sa baguette dans la poche discrête prévue à cet effet sur la robe, avant d'aller se poser sur les dernières côtes gauche de sa cage thoracique, en un signe protecteur pour elle-même. Désormais, on pouvait dire que le Bal était gâché. Entre Gabriel et Alecto, Kelsey se mettait à trembler d'angoisse, n'osant même plus ne serait-ce que songer à l'idée de s'amuser à chercher son cadeau mystère et son mystérieux donateur. Il lui fallait se faire discrète, ne pas se faire remarquer au côté d'un soit-disant indigne. Les bleus sur son corps avaient eu suffisament de mal à partir, même si grâce à son sang de sorcier elle n'avait pas eu de châtiment corporel aussi rude que celui réservé aux Nés-Moldus. Mais ses côtes lui lançaient encore, de temps en temps, lorsqu'un des Carrow ou Rogue se pointait dans la même salle qu'elle. Et le sermon ainsi que la beuglante paternelle avaient fait effet : fallait que la gamine arrête un peu de se croire invinsible. Elle n'était pas un super-héros. Rien d'autre qu'une gosse de 12 ans trop prétencieuse pour prendre en compte son statut de faiblarde.

[HJ: Eh bien alors la ligne 4 siou plait aha ]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 9:00:58

Gauvain ne comprenait plus rien. Les explications de Shell l'avaient peut-être encore plus embrouillé, si tant était que ce fut possible. Bon, il n'avait pas fait attention à la cavalière du grand échalas qui s'était vu tamponner par l'arrière par la Gryffondor, ni à son bras, mais il était tout à fait prêt à croire qu'elle n'était pas fréquentable. De plus visiblement, ils se connaissaient et partageaient un contentieux. Bref, des histoires de famille. Avant qu'il ne puisse reprendre la parole, le grand dadais était revenu à la charge pour une nouvelle joute verbale qui se termina, au grand désarroi de Gauvain, par une invitation à la danse.

"Une petite danse ?"

Ce fut comme si le sol de la salle de bal s'ouvrait sous les pieds de Gogo: il imaginait déjà sa cavalière emmenée par l'asperge sur pattes au milieu de la piste de danse et lui, pauvre hère abandonné, rester seul pour le reste de la soirée. Autant directement regagner son dortoir et se cacher sous la couette pour cacher sa déconfiture. Heureusement, il fut ramené à la réalité par le bras de Shell serrant le sien. Ouf, elle ne le quitterait pas. Le coeur du Serdaigle fit un bond de joie dans sa poitrine. Il en fut reconnaissant silencieusement, mais son regard à sa jolie cavalière fut éloquent, même si elle ne voulut rien en laisser paraître.

-Ça te dirait d’aller faire un tour du côté du sapin ? Il y a des amies. A moins que tu n'aies envie de voir quelqu’un ?

Est-ce que Gauvain allait oser? Il s'était creusé la tête toute la soirée de la veille pour savoir comment il allait le lui demander. Et n'avait pas trouvé de solution. Intérieurement, il enviait le mini géant de 7ème qui l'avait fait sans la moindre gêne. Se passant mécaniquement une main dans la nuque, il dit à sa partenaire,

- Ah ça ne me dérange pas du tout de faire connaissance avec tes amies, et puis on devinera peut-être mieux quel est le cadeau que Winky a pour nous! Mais avant, heu...

Gagné, un fard.

- J'aurais aimé qu'on danse tous les deux, avant qu'un grand dépendeur d'andouilles vienne m'enlever ce plaisir et cet honneur...

Et fard au carré...

HJ: Colonne A! Je l'aurai, un jour...
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 9:57:21

    Noël. Une des fêtes la plus importante de l’année. Et qui dit fête, dit hystérie forcément, enfin surtout pour Mademoiselle Swalt en fait. Déjà qu’elle était maladroite tout le temps, maislors de la période de Noël, c’était pire. Ca devenait un petit boulet qui enchaînait gaffe sur gaffe. Mais c’est ce qui fait son charme n’est-ce pas ? Tout à fait. Mais cette année n’était pas comme les autres, loin de là d’ailleurs. Tout d’abord parce que des mangemorts tenaient les cordes de Poudlard et ensuite parce que la blondinette avait un amoureux ! Ouais ! Un vrai de vrai, en chair et en os, et il l’aimait en plus. C’est pas meugnon tout ça ? A douze ans, les premiers amours. C’est joli. Et donc, qui dit Noël, fête et amour dit : bal ! Evidemment, c’est évident. Bon c’est sûr que Léonie dansait comme un pied, qu’elle n’avait aucun tact, mais ce n’était pas une raison pour ne pas s’amuser le jour de Noël ! En plus elle avait un super cavalier.

    Donc la Poufsouffle se mit au travail, elle acheta une jolie petite robe qui restait dans ses moyens, des chaussures mais zappa l’étape du coiffeur. Mais en s’en fiche, Ninie on l’aime avec ses cheveux n’importe comment. C’est alors que le jour du bal, la petite se dit qu’elle devait au moins essayer d’être belle, pourtant elle se mit à se préparer une demi-heure avant le début de la soirée. Maligne la Léonie, bref. Sa belle robe rose qui lui arrivait légèrement au dessus des genoux et qui était ornée de petits froufrous vers le bas. De fines bretelles. Comme chaussures la Jaune et noir hésitait entre ses si belles converses oranges ou des bottes banales marron clair. Dur choix. Finalement elle se dit qu’elle devait être à l’aise et prête à danser comme une malade tout au long de la soirée, c’est pour cela qu’elle opta pour ses magnifiques converses oranges. Tenue de soirée ? Non pas du tout, une tenue à la Ninie. Maintenant, elle avait déjà cinq minutes de retard et… n’était toujours pas coiffée.

    Mais est-ce que ça posait vraiment problème étant donné qu’elle n’était jamais coiffée ? Ouais, un peu à la Hermione Granger quoi, voire pire. Quand même, c’était soir de bal quoi. Alors, cheveux détachés ou attachés ? Léonie se regarda doucement dans le miroir alors que ses camarades partaient tous vers la grande salle. Ciel allait l’attendre, et qu’allait-il penser ? Qu’elle l’avait laissé tomber ? Ah non non non. La Poufsouffle soupira légèrement, ses cheveux étaient très bien comme ça, au naturel. Du maquillage ? Elle ne savait même pas se maquiller de toute manière. Et hop ! La petite sorcière lissa sa robe à froufrous et sortit le plus vite possible de la salle commune des blaireaux. Ce qui était bien, c’est qu’elle n’était pas très loin. Elle monta quatre cinq escaliers et arriva dans le hall d’entrée. Du monde, c’est tout ce qu’elle vit. Des filles, des garçons, et même des profs, étonnant. Ninie passa sa main dans ses cheveux touffus et chercha de l’œil son cavalier. Pas dans le hall apparemment, sûrement dans la Grande Salle. Elle se mit donc à marcher d’un pas assuré vers l’endroit désiré. Et là, surprise. Plus vraiment de Grande Salle, de la glace, une piste de danse, une patinoire, de la bouffe à en faire pleurer des somaliens. Magnifique. Et surtout, le grand sapin de Noël. Et ben ouais ! Léonie aussi participait à ce grand jeu, même qu’elle avait voulu harceler le petit elfe de maison à qui elle avait donné le cadeau pour une méchante Serpentard. Le petite bête n’avait rien voulu lui dire sur le cadeau qu’elle recevrait elle, maudit elfe de maison.

    Quoi qu’il en soit, la grande pièce était plus belle que jamais, et plus remplie aussi que jamais. Les gens discutaient, dansaient, rigolaient. Et Ninie était toujours sans cavalier. Elle partit directement à sa recherche. Finalement, elle ne mit pas autant de temps que ça pour le trouver. Il discuter avec Fred Morwind, un Gryffondor. La Poufsouffle n’avait jamais vraiment discuté avec lui mais bon, peu importe. Elle courut vers son Cielou adoré et lui sauta dans les bras.


    « Ciellouuuuu ! J’suis là niarkhéhé Arrête d’embêter Fred et emmène-moi danser va ! »

    Beuh. Y’avait des Serpentards. Léonie déglutit et prit immédiatement le bras de son cavalier. Après tout c’était lui l’homme il faisait ce qu’il veut mais toujours est-il que la Poufsouffle n’était jamais à l’aide avec les Verts et Argent.

    « Salut Fred et… Ange, Megan et heu… I love you »

    Ange Dawster, malheur. Megan Swann, malheur fois 2 et un autre Serpentard plus vieux qu’eux. Malheur fois 10. Léonie sourit du mieux qu’elle put, attendant la suite des évènements.


[Ligne 4 siouplait ! Cool]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 11:15:30

Le petit silence en suspens avait été assez désagréable, en fin de compte la jeune fille avait répondu d'un ton assez léger. A écouter ses dires elle ne niait pas sa gaucherie en matière de relation humaine, mais ne l'en blâmait pas non plus. Pour un peu, elle semblait même l'excuser en affirmant les mêmes arguments que lui. Donc c'était plutôt positif ?
Silence.
Quelque chose lui souffla que la gêne devait en être à l'origine.

Morgan se risqua à relever les yeux sans savoir si c'était une bonne idée ou non. Au moment où la jeune fille se décidait à répondre à la plus embarrassantes des questions.


- Heu...pour le truc d'être ta petite amie, je-je...... je veux dire, j'espère que cette fois ce sera bien clair, question qu'on revive pas ce genre de moment 35 fois, bah heu.... c'est oui, j'accepte.

Morgan était parfaitement droit, avec des yeux ronds. D'abord à cause du "oui", même quand on l'attendait on est quand même sur le cul, ensuite à cause de ce qu'elle avait dit juste avant. Alors comme ça ça ne lui avait pas paru assez clair ? Il faut dire qu'à lui non plus. D'un autre côté il n'avait absolument aucune idée de comment il devait se comporter pour être un "petit ami", et chaque seconde qui passait était une exploration supplémentaire dans ce domaine. (HRPG: Morgan, casque de colon sur la tête, en train d'avancer dans la savane africaine, la machette à la main et la boussole dans l'autre, en défonçant les hautes herbes.... Bon j'arrête)
Mais de toute évidence, pour l'instant ça n'était pas encore ça. Il fallait être plus clair. Bon. Mais comme ça devant autant de monde ? C'est pas si facile. Mais bon, ya des moments où faut faire des efforts, et là il semble que s'en soit un.

Le brun jeta un dernier regard de côté mal à l'aise, en se disant que ça ne l'aiderait pas beaucoup et qu'il valait mieux oublier où il était sinon il n'y arriverait jamais. Ne surtout pas penser à Gabriel.

Morgan parcourut le peu de distance qui les séparait d'un pas. Il parvint tout de même à sourire d'un air détendu, par ce qu'avec sa tête de concentré qui ne rit jamais il risque surtout de lui faire peur. Le brun se pencha sur elle tout en levant une main à la joue de la jeune fille. Il lui remonta légèrement le menton, en se répétant "ne pas forcer ne pas forcer...". Maintenant qu'il y était ça lui paraissait beaucoup plus facile, il suffisait de se laisser porter. Et la chaleur de la peau sous ses doigts l'y aidait grandement.

Le brun déposa un baiser sur les lèvres de la jeune fille, sans oser aller plus loin. Sa capacité à ignorer le monde l'entourant n'était pas assez forte pour lui permettre plus. Il se redressa en retirant sa main, des fois qu'il serait mal venu, et essaya de réprimer la gêne qui lui montait au joues.


- voilà, si "oui" ne suffit pas, je crois que je peux pas être plus clair pour ma part...

Sourire gêné, mais on reste droit et parfaitement fier. En toutes circonstances. En plein milieu d'un slow son geste n'aurait posé de problèmes à personne, mais aussi soudainement au milieu de la foule, il valait mieux s'affirmer pour éviter les critiques. La fierté ne fait elle pas partie de la nature des serpentards d'ailleurs ? A moins que ça ne soit l'amour propre, ou encore l'orgueil... Autant dire que tout cela va souvent de paire.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 14:58:36

Les deux préfets ne mirent pas longtemps à atteindre la petite alcôve, et June ne remarqua que son cavalier avait emporté une assiette de petits fours que lorsqu'il la posa sur la table de glace, en arrivant. June esquissa un sourire... C'était du Nils tout craché ça... Elle-même n'avait absolument pas songé à ce détail, mais au moins, ils n'auraient pas à se lever. La jeune fille se glissa alors sur les fourrures si douces qui recouvraient les bancs taillés dans la glace. Elle posa sa flûte et invita Nils d'un signe de la main à s'asseoir à côté d'elle.
June était contente de son idée. Ils étaient vraiment plus tranquilles ici, tous les deux... Le Gryffondor semblait également de cet avis, mais il s'emmêla complètement les pinceaux et June ne put s'empêcher d'éclater de rire à le voir ainsi patauger pour se dépêtrer des mots qui avaient franchi ses lèvres un peu vite...


- Ne t'inquiète pas, j'ai bien saisi... Oui, j'aime beaucoup Kaelir, il est très gentil mais là... C'était un peu envahissant...

La jeune fille n'en dit pas plus, laissant sa phrase en suspens et plongeant son regard noisette dans les prunelles du Lion. Une fois de plus, elle finit par détourner les yeux, troublée, tandis que Nils renchérissait sur un sujet totalement différent. June fronça brièvement les sourcils, ne comprenant pas vraiment où le blond voulait en venir... Mais le ton employé était éloquent, et la jeune fille ne tarda pas à comprendre que son cavalier était tout simplement un peu mal à l'aise.

- Nils... Je... Non. Je ne savais pas pour les frères Crivey mais tu...

Ah, ce n'était pas simple. Elle ne savait pas par où commencer. June sentit ses joues rôsir... Avec un peu de chance, le faible éclairage de l'alcôve empêcherait le Rouge et Or de s'en apercevoir. La jeune fille se racla la gorge, et essaya de prendre un air dégagé. La facilité lui dictait de se jeter sur les petits fours pour occuper ses mains et se donner une contenance, mais elle n'en avait aucune envie.
La Bronze et Or releva les yeux vers son cavalier, les joues brûlant d'une chaleur qu'elle 'avait encore jamais éprouvée jusqu'alors.


- Nils, je.. enfin... Tu... tu as déjà eu une petite amie ? Enfin euh... je veux dire... Tu... Tu as déjà accompagné une autre fille au bal, avant moi ?


Aïe aïe aïe, que c'était maladroit. June, ma fille, ne brûle pas les étapes ! Es-tu seulement certaine de bien interpréter ce petit pincement qui étreint ton coeur à chaque fois que tu regardes le Lion ?

La sixième année était vraiment troublée, et elle détourna le regard du jeune homme, tordant ses mains sur ses genoux, un peu mal à l'aise. Elle n'était d'habitude pas si cavalière et ne comprenait pas trop ce qui l'avait poussé à poser une question si... bizarre. Mais elle brûlait de connaître la réponse, et ce fut un regard brillant qu'elle releva vers le Rouge et Or, lui décochant un sourire à tomber par terre.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 16:01:56

[Prépréééé, tu dois répondreuh ! T'as promis ! Je ne t'attend pas au final, pour ne pas bloquer tout le monde, mais t'as intérêt à ramener tes petites fesses de blondasse ]

Un conseil avisé répondit à l'interrogation de la rouquine : Revan semblait elle aussi un peu réticente à goûter quelque chose qui été emballé d'un colis piégé. Page poussa un soupir. Si ça se trouvait, ils étaient très bon ces bonbons, mais mieux valait être prudent : il était plus sage de se priver de sucreries somme toutes pas vitales plutôt que de risquer un maléfice quelconque... On ne pouvait pas savoir, vu l'ambiance, si le bonbon ingurgité ne vous couvrerait pas d'acné ou ne vous ferait pas cracher des limaces pendant le reste de la soirée.

- Ouais t'as raison Rev'... Merci pour la proposition.

La gamine attrapa comme proposé une dragée surprise dans le paquet de son amie, tandis qu'elle s'apprêtait à bazarder son "cadeau" un peu n'importe où. Mais Cherry semblait d'humeur aventureuse et avant que la troisième année n'ait eu le temps de réagir, elle avait pioché un bonbon supposé piégé et commença à le mastiquer avec énergie. Page arqua un sourcil, un peu surprise, mais surtout curieuse de voir le résultat... Si ça se trouvait, il ne se passerait strictement rien !

Mais l'instant d'après, la blonde manquait de s'étouffer et recrachait la friandise directement dans son verre. En temps normal, Page aurait éclaté de rire à la vue de la bouille de Cherry, qui semblait vraiment écoeurée de la saveur qu'elle avait eue à subir, mais un goût amer l'en empêcha. Ils n'avaient aucun honneur. Piéger des cadeaux de Noël, c'était... mesquin. Vraiment d'un niveau minable. Pas que Page eut à un seul moment considéré Rogue et les Carrow comme des gens d'honneur, mais là, tout de même, on atteignait des sommets de mesquinerie. La rouquine tapota le dos de la Bloody Lady kamikaze pour l'aider à reprendre son souffle.


- Fuck a duck, c'est vraiment des pourritures ceux qui ont fait ça...

Elle ne doutait pas un seul instant qu'il s'agisse des affreux sus-nommés mais, sans preuve, elle ne pouvait rien affirmer, et l'irlandaise n'était pas du genre à condamner sur une supposition.

- OK pour Dawster, j'ai des comptes à régler avec cette blondasse là aussi...

Mais en parlant de décolorée... C'en était une autre qui rappliquait, et l'avertissement de Cherry fit enfin réagir la rouquine. Elles étaient venues là pour faire des bêtises, et il était hors de question qu'elles repartent sans avoir accompli leur forfait. La troisième année adressa une magnifique grimace à McLane Junior lorsque celle-ci arriva à proximité, puis se concentra sur les cadeaux pour trouver rapidement des noms qui pourraient être intéressants. L'ex préfète venait de repérer quelques paquets qui l'intéressaient tout particulièrement, mais ses recherches furent interrompues par l'arrivée d'une nouvelle pimbêche : Toaster faisait son entrée près du sapin, et se fendait d'une petite phrase à l'intention des Bloody Ladies. Bluff ou vérité ? Vrai avertissement ou simplement mise en garde mesquine ? Page n'en savait rien mais, portant la blondinette dans son coeur, elle opta pour une répartie tout à fait conventionnelle entre une verte et une rouge, qui plus était ces deux là.

- Ouuuh, on t'fait peur Toaster ? Notre présence ici t'angoisse ? T'inquiète pas pour nous, on est assez grandes pour s'occuper de nous, et Carrow, je l'emmerde.

Quelle finesse mes amis. Mais au moins, notre rouquine était sincère. La verte et argent ne s'attarda pas et, au grand dam de la rouquine, emporta la plupart des paquets intéressants qu'elle avait repérés quelques instants auparavant, coupant l'herbe sous le pied des Bloody Ladies.

- Bullshit, la garce, marmona l'ex préfète à l'attention de ses deux amies dès que Dawter se fut suffisamment éloignée. Vite faut qu'on se grouille pour notre petite affaire...

Ne perdant plus une seconde de plus - barbie McLane était tout de même un peu trop proche - Page fit signe à Revan et Cherry de se placer entre elle et mini Cudacier pour lui permettre d'agir sans être vue et, rapidement, échangea plusieurs étiquettes sur les petits paquets verts. McLane senior se retrouvait ainsi avec le cadeau de Deniel, et O'Taylor héritait de celui d'une autre Vipère choisie un peu au hasard, dans la précipitation. Bluenn North quelque chose. Page ne la connaissait pas et n'avait strictement rien contre elle mais, dans la précipitation, elle ne fit pas plus attention que ça. Elle avait juste envie d'embêter les verts un peu ce soir, et de partager les dragées dégueulasses avec un max de ces snobinards. Ne s'attardant pas plus, elle s'éloigna un peu de l'endroit de son méfait, dérivant vers d'autres cadeaux, faisant mine de chercher. Si elle ne savait pas ce que donnerait l'échange O'Taylor/Northtruc, au moins, elle avait la certitude que Deniel comme McLane auraient une surprise. Car l'école entière savait à présent que l'ancien préfet était de la salle engeance, comme William et elle. Alors elle était certaine d'offrir un cadeau piégé à Précieuse. Et même si elle aurait aimé que Deniel ait lui aussi droit à une sale surprise, il était le seul dont elle puisse échanger l'étiquette avec certitude du résultat. Et le dandy était tout de même un cran en dessous de Cudacier dans la liste noire de la rouquine. Il serait bien temps de se venger de lui plus tard. Pour le moment, McLane femelle morflerait, et c'était déjà ça de gagné.

- On essaye de choper ceux de Mariana et Shell, pour les prévenir avant qu'elles les ouvrent ? Parce que je sais pas trop si ça risque de leur péter à la tronche ou pas, à elles...

Car même si l'époque s'y prêtait, Page était loin de connaître l'ascendance de tous ses camarades, et elle n'avait pas envie que les autres Bloody Ladies se fassent avoir. Attendant l'avis de ses amies, elle continua de scruter les cadeaux, à la recherche de celui de Willou. Elle savait que Canelle ne risquait rien à présent, mais son copain rouquin lui, avait assurément un cadeau piégé...

[oubli de ma part au post précédent : j'ai ouvert mon cadeau piégé, -2pts pour moi donc !]


Dernière édition par Page McHenry le Lun 16 Nov - 0:11:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 16:35:27

Tic Tac Tic Tac Crack Boum.

On peut résumer la situation à ça.

Normalement, un cœur est constitué de tissus, d'artères, de sang, et de pleins de truc bizarre qui fait qu'on est en vie. De la chair ne peut pas se casser, elle peut se déchirer, s'effiler, si on veut, se lacérer, se couper, même se coudre, si on est un peu tordu. Mais pas se casser.

Normalement l'angoisse et tout autre causes nerveuses résident dans le plexus solaire, au niveau du sternum, ce qui créer un effet de douleur, d'oppression, voir de cassure.

Alors pourquoi le blond avait l'impression que son cœur venait de se briser ?
Les grands mystères de la vie.

Les barbelés autours de ses entrailles se resserrent, il a l'impression qu'il va crever d'une hémorragie interne.

Tout ce qu'il a nié pendant ces trois derniers mois se passent sous ses yeux. Bien sur qu'il le ''savait''. Mais ça c'était dans sa tête. Son ''coeur'' lui refusait en bloc. Disons plutôt le reste de sentiments qu'il cache très très très profond.
Ses yeux s'agrandirent. La scène passe en boucle. Ce qui a fait mal, c'est pas vraiment le baiser qu'a donné sa sœur à l'autre, mais ses yeux quand elle l'a vu. Il se demanda si ils avaient toujours les mêmes yeux, la même expression. Ce qui a achevé, c'est quand elle a tourné la tête, et son désir évident de pas le voir.
" Vaut mieux t'ignorer, tu sers à rien, à part me ruiner les seuls moments où je m'amuse."

Gabriel a sentit son front couler le long de ses tempes, en même temps que ses yeux s'agrandissaient. Comme si tous ses muscles, tout son corps s'était arrêter pour focaliser l'énergie dans les yeux.
Yeux qui ne se détacher pas de sa soeur qui l'ignorait. D'ici il ne pouvait pas entendre ce qu'elle disait.

Bim Boum crack.

Y a plus qu'a aspirer les restes du coeur en morceaux. Ils pensaient pas l'avoir aussi fragile que de la porcelaine ( de mauvaise qualité ).
A force de jouer les durs, on finit pas y croire soit même.
Tout avait disparu, tout autours de lui.
Un truc bizarre grouilla dans son ventre, entre ses côtes après, il avait du mal a remonter.
La chose lui remonta jusque dans les yeux, et le cerveau pour lui vriller les tempes.

" Regarde, t'as vu ? C'est ça, la réalité."

Le froid le saisit, sauf la gorge qui restait brulante. Son ventre faisait des soubre-saut quand il essayait de respirer, et juste quand il cligna des yeux, il comprit.

"Merde. J'vais chialer. Pas ici, pas maintenant pas devant elle. Pas devant elle, faut que je me tire loin, très loin, très très très loin.''

Pourtant il n'arrivait pas à détacher ses yeux d'elle.
C'est quoi cette pulsion maso ? On dirait un film de mauvais goût. On pourrait rire en mimant le dégout devant le scénario, si seulement tout ça ne s'était pas réellement produit.

Il fit pas. Deux pas en arrière. Et se retourna. Il marcha d'un pas rapide vers la sortie, mais pas facile avec la foule. Trop de monde, beaucoup trop de monde, vraiment trop de monde, barrez vous, poussez vous. Son évidente impuissance à les faire tous disparaître lui noua encore plus la gorge. C'est quand t'es faible que tu regrettes encore plus de ne pas être dieu.

Ses yeux s'embrumaient ( ça se dit pas ? et alors >w> ), et il avait presque du mal à esquiver correctement les gens sur son chemin qui poussaient des ''holalalaaa, et la politesse alors? T'avais qu'à demander pardon !''.

Le truc aussi, quand il se sent pas bien, c'est une pulsion d'agoraphobie. " Trop de monde, trop de monde, ça va pas, faut que je sorte ''. Oui, c'est naze et problématique, dans une salle bondée. Il est un peu naze, le blond, au final; et en avoir parfaitement conscience le pousse un peu plus dans un désespoir d'impuissance. Il regarda un peu autours de lui. Des gens, des gens, des gens qui danse, des rousses qui parlent, des blondes qui bredouillent, des bruns qui emballent d'autre gens avec des cheveux Owo. Attend, retour sur image et pause. Alors qu'il détournait le regard il vit Morgan qu'il emballe sa copine.
... égné ?

Très logique, en même temps. C'est sa copine, ils vont pas se serrer la main et parler en '' très chère, accepteriez vous que je vous embrasse furieusement ( sur la bouche) ? ''.
Mais mais mais... Mais-heuuuuu ! ( tape du pied )

Il était pas jaloux (naaaaaan) mais il avait l'impression de s'être bien fait niquer. ('' Pourquoi il passe ses nerfs sur moi alors qu'il a une meuf °0° !! '')
Une espèce de colère l'avait fait s'arrêter.
Morgan l'avait peut être vu, il tournait la tête dans sa direction. Maintenant reste à voir si il l'avait repéré parmi la foule.
C'est maaaaaaaaaaaagnifique comment le blond transforme sa souffrance en hargne. La colère fait encore un peu plus briller ses yeux, même. ( petit emo en colèèèèèère ! gab- ta mèère !! )

L'impression qu'on s'est foutu de sa gueule lui prend à la gorge. Je fais tout pour ma soeur depuis 11 ans, et j'ai du mal à avaler un truc, elle me fait la gueule. Je serais presque GENTIL ( sortez la fanfarre ) avec cet enculé de Morgan, et il se fou littéralement de ma gueule ( il m'utilise oui ! y a pas marqué ''made in Taïwan" sous mon pied ).

Les yeux se plissent, les poings se serrent, la mâchoire se crispe. Ça donne ça un merdeux en colère.
Merdeux qui se dirigent avec colère vers le buffet. Les verres s'étalaient sur la nappe déjà sale, et il remplit un verre d'un truc au hasard. Genre truc orange dégueulasse. Il le remplit jusqu'à raaaaaaaaaaaaz-bord, et se dirigea d'un pas souple vers le truc brun. Il n'avait plus cette angoisse de la foule, vus qu'il avait l'impression de maîtriser la situation. Il arriva derrière lui, et lui tapota l'épaule.
Par réflexe, surement, il se retourna dans une attitude de ''ouiii ? On me parle ''. Sa nana ouvrit de grands yeux en apercevant le blond.
Quand Morgan écarquilla un peu les yeux de voir la tête blonde, et le bras partit tout seul.

Et un connard noyé, UN !
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 17:05:34

Indéniablement, Nils avait déjà connu bien des situations beaucoup plus confortables. Oui, ils étaient bien, là, deux préfets qui s'appréciaient, cavaliers au Bal de Noël, installés dans le cocon douillet d'une alcôve de glace, enfoncés dans les douces fourrures prévues à cet effet... Mais pourquoi l'ambiance avait-elle pris une tournure aussi froide soudainement ? Ça n'avait rien à voir avec la décoration, rendu merveilleusement tiède par la magie. Un instant, la musique sembla même ne plus parvenir aux oreilles du Gryffondor. Un rapide coup d'œil vers le reste de la salle suffit à lui faire comprendre qu'il était le seul à avoir cette sensation, tant la majorité semblait continuer à s'amuser et à partager une excellente soirée à la veille de Noël. Mais pourquoi s'était-il à ce point emmêlé les pinceaux sur une phrase anodine ? À cet instant précis, il lui semblait qu'il n'arriverait jamais à reprendre correctement pied.

Cette fois-ci, le rire de sa cavalière ne lui fit pas plaisir. Car elle ne riait pas d'une de ses blagues mais du ridicule dans lequel il s'était enfoncé. Et il n'aimait pas être ridicule, contrairement à ce qu'un observateur peu attentif aurait pu croire. Et même si en l'occurrence, il savait que June ne se moquait pas de lui et n'était certainement pas méchante, il ne pouvait pas s'empêcher de se maudire intérieurement.

Il entendit à peine les deux phrases qu'elle prononça alors. Il ne réussit à reprendre pleinement conscience du monde qui l'entourait que quand il remarqua que la jolie préfète semblait elle aussi mal à l'aise. Et si même June perdait de la belle assurance qu'elle avait affichée depuis le début de la soirée, c'était bien qu'il y avait quelque chose de pourri au royaume du Danemark ! Nils aurait par ailleurs été bien incapable d'identifier la cause de cette gêne qu'ils semblaient partager, mais ça n'était pas de nature à le rassurer. Constater que sa cavalière passait son temps à baisser le regard et à agiter ses mains de manière assez convulsive ne lui plaisait pas. Jusqu'ici, cette instabilité lui avait été réservée, et June était censée être confiante et assurée pour deux...

Un élément d'explication à la nervosité de la jeune fille lui fut apporté quand elle ouvrit de nouveau la bouche pour poser une question. Question bien étrange au demeurant. Si Nils avait eu quelque chose entre les mains au moment où il l'entendit, nul doute qu'il l'aurait laissé tomber, et même si ce quelque chose avait lamentablement explosé sur le sol, il n'en aurait rien eu à faire. June venait de lui demander s'il avait déjà eu... une petite amie. Et bien évidemment, ce ne fut pas une réponse qui lui vint à l'esprit mais environ un petit million de questions. Était-ce une question anodine, comme ça, pour faire la conversation ? Ou bien June avait-elle une autre idée en la posant ? Était-il censé répondre quelque chose en particulier, au risque de passer pour un imbécile ou un rustre ? Pourquoi le plat de petits fours lui faisait-il ce point de l'œil ? Qu'aurait fait Mathias dans cette situation ? Et pourquoi, une fois de plus, pensait-il à son frère alors qu'une des plus jolies filles de Poudlard venait de plonger son regard dans le sien et de lui adresser un sourire qui aurait fait fondre tout mâle de 16 ans normalement constitué ?

Constatant que la question était tombée plusieurs longues secondes auparavant, Nils s'efforça de rassembler son courage et de répondre sur un air aussi assuré que possible.


« Une petite amie ?... Non, je... Enfin, jamais. L'année dernière, c'était Niallàn ma cavalière, mais, voilà... une amie. »

Pas très convainquant l'air assuré. En fait, il avait été proprement incapable de faire une phrase correcte, du genre de celles avec un sujet, un verbe et un complément. Mais au moins l'idée y était. Au passage, il n'était pas forcément très malin de parler de la jeune fille à laquelle bien des rumeurs l'avaient associé après le bal de l'année précédente. Mais il n'en avait absolument pas conscience à cet instant. En fait, il n'avait pas vraiment conscience de quoi que ce soit qui ne concernât pas les yeux de June, auxquels il était accroché depuis qu'elle les avait tournés vers lui.

« Et, tu... enfin, je veux dire... Et toi ? »

Ou l'art et la manière de bafouiller quand deux mots auraient amplement suffi. Toutefois, sans s'en rendre compte, et peut-être même sans que ce soit réellement perceptible par June, tout en répondant, Nils s'était rapproché d'elle sur le banc recouvert de fourrure. Pas beaucoup, certes, mais s'il s'en était rendu compte, ça lui aurait presque fait peur.

[Colonne A]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 18:48:41

Oh la merde, la meeeeeeeerde !!

La panique s’était emparée d’Anazel. Elle allait le voir, elle allait le voir. Gabriel avait écarté sa prise sur lui et s’était dirigé, sous une torpeur incontrôlable vers le couple Kel-Dam tandis que ceux-ci blablataient comme de jeunes amoureux même pas déclarés. Anazel voulut rattraper l’albinos et tendit le bras inconsciemment.

« Non ! Surtout pas ! »

La protéger.
Elle avait fait une promesse à Kelsey, de veiller sur Gabriel. De ce fait, pour ne plus que Kelsey souffre, la brunette s’était fait une promesse à elle-même : empêcher le frère de s’introduire dans la vie de la sœur. C’était cruel. Mais il faut parfois devenir un salaud pour réussir. C’était une parole bien méditée, que le père d’Anazel se disait parfois, entre deux taffes de cigare. Et ainsi, Gabriel pouvait penser que Kelsey ne pensait plus à lui, qu’elle l’avait oublié. Alors que c’était tout le contraire. Elle pensait à lui et s’inquiétait de son état, tout en se réconfortant avec la présence de Damien. Les McGween lui auront donné bien de fil à tordre et à retordre. Mais ce n’était pas si déplaisant, ça faisait de « l’action » dans sa petite vie.

Elle avança de quelques pas et évitant un 3ème année –qui lui rappela l’absence de son cavalier -__- -, elle tourna la tête à gauche et vit Alecto Carrow dans la salle. OH LA LOOSE ! Elle s’arrêta, prise d’un soudain vertige, en plein bug à quelques pas derrière Gabriel. Il s’était arrêté et semblait statufier. Anazel marcha, chancelante, sur la droite, vers le buffet pour voir le visage de Gabriel. D’ici elle le voyait. Son regard paralysé vers le sapin, où elle aperçut sa meilleure amie avec Damien. « Kelsey, ne regarde pas, regarde pas… ».

Pourtant si.

En détournant lentement la tête, dans une sorte de ralenti, la fillette aux cheveux neige l’avait vu. Elle sembla figer, elle aussi. Puis soudain, se retourna vers Damien pour lui parler, avec nervosité vu son sourire et ses tics nerveux. Reportant sa vision sur le garçon McGween, Anazel voulut s’asseoir. Fatiguée. Vertige. Mal. Lourde. Vide. Elle s’appuya sur le buffet quand elle vit les poings serrés de Gabriel et ses yeux vairons écarquillés. Merde. J’ai échoué, j’me suis encore plantée. J’arrive à rien. Ses neurones ramaient et avaient du mal à récolter le fil des informations. Nulle. Nulle. Nulle.

Elle pivota vers le buffet et attrapa une dragée surprise de couleur rouge. D’abord coincée entre ses incisives, puis ensuite broyée entre les molaires, le goût se révéla… piquant
.

-AYAAAAAAAAAAAAAAA !!

Elle se retourna là où elle était avec Gabriel précédement et se vautra contre le mur, jambes repliées. Tant pis, ils se sont vus. Et les vertiges qui font soupirer. Le piment dans tout ça, ça fait couler les larmes.

-P’tain… J’me suis enco… encore plantée ! s’écria-t-elle, les pommettes et le nez rouge entre deux sanglots mal étouffés. La dragée était « parfumée » à un piment plus que fort. Elle ignorait ce que c’était, mais à en faire pleurer, c’était grave quand même.

Ou peut-être qu’elle pleurait aussi parce qu’elle s’était trahie. Et l’impression d’avoir trahi sa seule amie était aussi vaincante.
Reprenant son souffle, pleurant toujours, elle entendit un « sflach » qui lui fit tourner la tête. Elle se hissa pour voir Arabella, la copine de Morgan, celui-ci trempé et dégoulinant, avec un Gabriel devant lui furieux, le bras en suspens, verre vide à la main.

Oh.




Bah tiens !


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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyDim 15 Nov - 21:27:35

Eliad aurait bien pris un liquide chaud qui aurait empêché son sang de se geler dans ses veines. Sa tenue rouge avait le défaut d’être plus légère à certains endroits, mais avoir la classe allait quelquefois avec ce fait là. Un seul souci cependant : le « il faut qu’on discute », ressemblait assez à un : « il faut que je te parle. » C’était ses propres paroles et il savait qu’elle n’était pas des meilleurs augures. Amis d’enfance, ennemi d’adolescence. La boite allait-elle voir sa fin annoncé, le soir de noël ? Le métal allait-il se fendre ou se disloquer comme la corde qui avait attaché Mariana ? Ils savaient qu’ils allaient forcément parler de ça car depuis le temps, il n’avait fait qu’effleurer la question.

Elle salua quelques amis à elle, qu’Eliad ne fréquentait pas. Il leur rendit un salut poli, mais sans plus. Se moquant bien de ce qu’elle leur disait. Arrivé au buffet, il se saisit de l’un des verres vides et le remplit avec l’une des boissons du milieu de table. En bon gentleman, il servit Mariana en premier, puis il choisit un deuxième liquide pour lui. Ca n’avait pas une couleur à faire saliver, mais ça faisait un peu de fumée, ça avait donc l’espoir d’être chaud… Il but entièrement son verre avant d’oser s’exprimer…

« Je ne sais pas si c’est le bon moment pour parler de ça, mais je me suis dit qu’il était temps de désamorcer un peu la situation… »


Son regard passait des lèvres de Mariana à la patinoire, et inversement. Difficile de croiser son regard et il espérait terminer sa phrase avant qu’elle ne se mette à parler.

« Je suis désolé pour la corde. Je ne sais pas comment j’ai… Et toi aussi d’ailleurs, comment on a pu oublier tout ça. Je m’en veux, même si c’est quelque chose d’ancien. Mais j’étais jeune et je n’avais pas tellement de savoir vivre… J’étais prêt à l’époque à balancer une fille pour un oui ou pour non, au bout d’une corde… J’ai voulu le faire avec toi, c’était presque normal…»


Même maintenant d’ailleurs… Un accident était si vite arrivé… Eliad avait toujours trouvé qu’il fallait changer le pendule de la grande horloge... Un peu tiré par les cheveux, voir même par la nuque, mais bon…

'Ecoute, je sais que ce que je vais te dire va te paraître bizarre, mais je pense qu’il faut laisser de coté tous nos différents avec la boite au moins pour cette nuit… Même après ce que je viens de te dire. D’ailleurs regarde…"


Eliad sortit de sa poche une petite boite, qui pouvait contenir un bijou ou un anneau, mais lorsqu’il l’ouvrit devant Mariana, ce fut pour lui montrer la boite qui les reliait tout deux… mais qui était de taille réduite.

« J’ai utilisé un reducto pour pouvoir l’emmener partout. Et ce soir, nous accomplirons des défis. Maintenant tu es au courant de ce que je désire pour cette nuit… Et comme on dit toujours : un renne avertit en vaux deux ! »

Mais quel défi lui soumettre alors… Connaissant ses passions… Oui…

« Je sais que la boite éveille toujours ton intérêt… Et je connais ta passion pour les musiciens de ce soir. Donc ton défi sera d’interpréter une chanson avec eux… Une seule chanson suffira. Ils accepteront, c’est noël. Soyons fou… Tu veux la boite ? Tu sais quoi faire maintenant… »

Eliad souriait très largement… Il savait qu’il venait de prendre l’avantage dans cette soirée et il en profiterait tant que son tour ne serait pas terminé.[/quote]

[Ligne 2 svp] I love you
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 5 EmptyLun 16 Nov - 10:58:48

Pour une fois, Page ne joua pas l'aventurière téméraire et préféra accepter sa proposition et ne pas toucher à ses bonbons. Mais comme les bloody ladies n'étaient jamais en reste niveau défis ou provocations, Cherry se chargea tout de même de goûter les dragées piégées. Et vu sa réaction, elle aurait mieux fait de s'abstenir. Ainsi donc, les Carrow (parce que franchement, qui d'autre aurait pu avoir une idée pareille ?) avaient décidé de pourri les nés-moldus jusqu'au bout, même pour Noël. Ces deux affreux étaient vraiment tordus.

Un joie mesquine gagna Revan lorsque la décision fut prise d'aller pourrir les pestes de Serpentard. Elles étaient là pour s'amuser, oui ou non ? Elles se dirigèrent donc avec un air presque gourmand vers le lieu de leur crime. Malheureusement, des parasites ne tardèrent pas à arriver pour leur gâcher leur joie. D'abord mini blondasse, puis Toaster. Rah, ces McLane, toujours là pour foutre leur merde ! La petite Gryffondor serra les dents et adressa un regard furieux à la garce, gardant tout de même un oeil vers les quelques paquets qui avaient l'air intéressants. Mais Page eut vite fait de lancer une remarque bien sentie à leur camarade verte, et elles purent retourner à leurs méfaits. Revan se plaça de façon à cacher du mieux qu'elle pouvait les agissements de son ainée (pas facile vu le petit gabarit), et se fendit d'un large sourire en voyant la rouquine s'affairer. Voilà qui était bien fait !


On essaye de choper ceux de Mariana et Shell, pour les prévenir avant qu'elles les ouvrent ? Parce que je sais pas trop si ça risque de leur péter à la tronche ou pas, à elles...

Revan approuva d'un signe de tête ; même si leur copine de chambrée était venue au bal avec un Vert, ce n'était pas une raison de lui laisser un cadeau piégé, si jamais elle en avait un. Quant à Shell, elle semblait bien s'amuser avec son Serdaigle et ne pas se préoccuper du reste. Autant filer un coup de main si on pouvait...


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