Fort heureusement pour le petit groupe, il n'y eut pas besoin de déchaîner les foudres de Zeus sur les importuns, et Nils comme June se continrent juste ce qu'il fallait pour ne pas vexer Kaelir ni Zélie. Les deux jeunes gens ne tardèrent d'ailleurs pas à quitter le couple bronze et beige. June devait avouer qu'elle était soulagée que la situation se soit désamorcée aussi vite et aussi bien. Peut-être Kaelir avait-il senti la relative retenue des deux préfets, ou peut-être n'avait il absolument rien calculé et seule l'arrivée de Zélie les avait sauvés de son impressionnant babillage. Quoi qu'il en soit, le Jaune et la Bleu prenaient congé après un toast, et June fut un peu gênée de sentir le soulagement la gagner. Elle les aimait beaucoup et, en d'autres circonstances, aurait été ravie de passer la soirée avec eux mais là, elle... elle avait envie d'être tranquille avec Nils, voilà tout.

Enfin seuls, Nils repartit sur le sujet qu'il avait lancé peu avant, et June ne put s'empêcher de sourire en imaginant plein de garçons tatoués courant dans une maison à la poursuite de leurs animaux respectifs. Elle n'avait jamais vu le second frère de Nils mais avait aperçu Livious lors de la sortie botanique l'an passé. Les frères ne se ressemblaient pas beaucoup, mais ils avaient en commun leur signe distinctif sur l'oeil. Et les imaginer cavaler partout avait quelque chose d'assez comique. Un joyeux berdol en somme, que laissait deviner le ton utilisé par Nils. Sans compter que son cavalier semblait bien décidé à amener ladite créature chez les Lions, et ainsi à déplacer le joyeux capharnaüm dans l'antre des Lions. June laissa échapper un petit rire.

- Oh, j'imagine que tes compagnons de dortoir seront ravis...

Surtout si l'animal était doté d'autant d'énergie que son maître... La jolie blonde repassa rapidement dans sa tête la liste des créatures qu'elle connaissait et qui pourraient servir de compagnon à son cavalier, mais elle avait du mal à choisir. De toutes façons, il le lui dirait certainement à la rentrée, s'il recevait effectivement une petite boule de poils ! Un peu perdue dans ses pensées, la jolie blonde ne remarqua pas tout de suite que Nils la fixait depuis quelques instants. Lorsqu'elle s'en rendit compte, elle sourit à son cavalier en détournant les yeux, sentant le rose lui monter aux joues. Elle était troublée.

Le Rouge et Or sembla lui aussi un peu gêné et manqua de se noyer dans son verre, mais June ne le remarqua même pas, ne regardant à nouveau son compagnon que lorsque celui-ci aborda un nouveau sujet. Se raclant la gorge, la préfète reprit la parole, avec douceur.

- Oui, oui, je me suis inscrite aussi, je trouve le principe très sympathique... Je me demande bien qui doit me faire un cadeau...

Du coin de l'oeil, June avisa les alcôves, sous les fenêtres de la grande salle... Ils y seraient bien plus tranquilles, non, que plantés là à côté du buffet ?

- Nils, tu veux bien qu'on aille s'installer là-bas, fit-elle en désignant d'un geste l'une des petites niches douillettes. Ca a l'air un peu plus... calme qu'ici au milieu, non ?

Sans vraiment attendre la réponse de son cavalier, la jeune fille se détourna, faisant légèrement voler sa cape, et, verre de champagne à la main, attrapa l'avant bras du Lions pour l'entraîner vers la table de glace qu'elle avait repéré, sans pour autant le brusquer...

Le bal de Nowel ! Enfin quelque chose de joyeux dans l'année! Année bien noire en réalité, année sans la moindre miette de bonheur, en tout cas pour un né-moldu. Enfin, sans la moindre miette de bonheur, j'exagère quand même un peu, il y avait eu Ninie, petite Poufsouffle blonde qui semblait rayonner en permanence. C'était à elle que Ciel pensait lorsqu'il était persécuté, il oubliait ainsi un petit peu la douleur. Mais ce soir-là, il était inimaginable qu'il souffre puisqu'il allait la retrouver : elle était sa cavalière. Il fallait qu'il se fasse beau, il fallait qu'il fasse bonne impression, alors ciel passa son après-midi devant la glace, à se coiffer, se décoiffer, se recoiffer, et ainsi de suite jusqu'à ce que sa tignasses accepte de donner un résultat satisfaisant. Il s'était également ruiné avant d'acheter un costume. Costume qui, sans doute aucun, allait être le plus beau du bal, et l'aiglon comptait également être le plus beau du bal. Il avait commandé un magnifique costume, mais n'avait pas regardé le prix avant de le faire et donc, il avait été effaré de voir à quel point le costume coûtait la peau des fesses (à Ciel).

Mais rien n'était trop beau pour Léonie, il voulait que tout soit parfait pour elle, bien que ce soit une Poufsouffle. Il était de notoriété publique que Ciel ne tenait pas à cette maison dans son cœur. En même temps à part les Serdaigle, il avait des préjugés sur à peu près tout le monde. Mais il était tombé amoureux de Léonie au premier coup d'œil, à ce fameux cours d'astronomie. Depuis, il n'arrivait pas à penser à autre chose qu'elle. Elle apparaissait à présent dans la majorité de ses rêves, à part bien sûr les cauchemars où il était victime de persécutions.

Une fois sa crinière prête, et son costume enfilé, il sortit de la salle commune. Tout le monde était très bien habillé, en même temps normal, les Serdaigle avaient la classe, tout le monde le savait. Mais à la surprise de Ciel, certains élèves étaient mieux habillés que lui, il se demandait comment cela était possible, mais il se dit que finalement les autres étaient plus riches que lui. Il avait donné rendez-vous à Léonie dans la grande salle. Là, il l'attendrait comme gentleman le doit. Il avait cueilli une rose qu'il comptait lui offrir à son apparition. Il la cachait pour le moment dans son dos comme il l'avait vu faire dans de nombreuses séries télévisées et attendait patiemment qu'une magnifique blonde entre dans la salle.

Mais, le temps passait, et les élèves défilaient. Et toujours aucune trace de Léonie. Il voyait les couples défiler sans arrêt mais sa cavalière semblait l'avoir abandonné. Avait-elle oublié ? Ce fichait-t-elle totalement de lui ? Lui était-il arrivé quelque chose ? Ciel se posait beaucoup de questions, et rester immobile comme ça devant la porte ne lui donnerait pas beaucoup de réponses. Il voulait aller voir dans la salle commune si elle était là. Malheureusement, il ne savait pas où était la salle commune des Poufsouffle, et il savait encore moins comment y entrer. Alors la meilleure solution était d'attendre, attendre certes mais ciel ne comptait pas rester immobile toute la soirée si elle n'arrivait jamais, il n'allait pas rester plusieurs heures debout en attendant quelqu'un qui n'allait pas venir. Il fallait donc il s'amuse seul, ou alors il pourrait rejoindre quelques camarades Serdaigle. Un rapide coup d'œil autour de lui lui permit d'apercevoir quelques têtes avec qui pourraient éventuellement passer la soirée. Il jeta son dévolu sur un Gryffondor : Fred Morwind. Le lionceau avait été l'arbitre de la course de balai organisé par Ciel, et à part un petit différent en arbitrage, il s'entendait très bien. Le problème, c'était que freinent était mal entouré. Sa cavalière était Ange Dawster, la vipère pin-up. Il était également entouré de deux Serpentard que le londonien ne parvenait pas à reconnaître. Il fallait donc il aille sauver Fred de l'invasion verte.

Avec la démarche du chevalier qui s'en allait sauver la demoiselle en détresse, ciel s'avançant vers le groupe. Arrivé à quelques centimètres du rouge et or, lui sauta dans les bras.

- Fredounet! Je viens te sauver des serpents!

Ciel se rendit compte alors il y avait quand même mieux comme phrase pour s'incruster. Mais c'était trop tard maintenant, il fallait assumer. Se retournant vers Dawster et lui dit :

- Ah au fait Dawster, j'ai entendu que quelqu'un avait vu ton cadeau, tu devrais peut-être aller le chercher

[Ligne 1?]

Le bal de Noël, moment magique d'entre tous, bien qu'un peu attrister quand même par le fait qu'il y manque le plus important : la famille. Edwin adorait cette fête, les cadeaux, les guirlandes scintillantes, le gui sous lequel on embrasse ses demoiselles... Il avait d'ailleurs réussit à se faire une petite collection cette année le malin : trimballant une branche de gui dans sa poche, il s'amusait à la crocher magiquement au plafond juste avant de se faire croiser par une demoiselle, faisant qu'elles étaient ainsi obligées d'accéder à sa requête... C'était d'ailleurs ainsi qu'il avait rencontré -plus en détail diront-nous- Shona, une jolie brune de Serpentard qu'il avait aussitôt invité pour le bal, dans le feu de l'action. Pourquoi elle et pas une autre ? Sans doute parce qu'elle était brune et que Edwin adorait les brunes... Peut-être aussi parce qu'ils s'étaient bien amusé de cette frasque vu qu'elle avait un sens de l'humour prononcé la donzelle... probablement également parce qu'elle était à Serpentard et que ça ferait dresser quelques cheveux, chose qu'il appréciait beaucoup...

Quoi qu'il en soit, notre Irlandais de 7ème année était un peu nostalgique de sa famille ce soir alors qu'il tentait vainement de dompter ses cheveux en bataille sans succès. Ce n'était pas évident pour lui d'être loin de ses proches en cette période, même s'il était majeur. Il ne mangerait pas la dinde de sa tante et ne chanterait pas avec eux ses chansons débiles qu'il détestait mais qui amusait tant son père... Il ne regarderait pas non plus un des vieux westerns que son père adorait ou encore un de ses dessins animés de Noël niais dont sa belle-mère raffolait... Le Gryffon émit un petit soupir en déboutonnant le bouton du haut de sa chemise blanche. Il n'aimait pas être serré, même sa cravate de maison était toujours trop lâche, et pour les chemises il semblait que ce soit la même chose comme il le prouvait en cet instant. Mais bref, ce n'était de toute façon plus l'heure de lambiner, il allait finir par être en retard s’il traînait comme ça !

Aussitôt pensé, aussitôt partit, le sorcier attrapa la veste de costume qui allait avec sa tenue de soirée purement Moldue offerte par sa belle-mère mais de grande classe et l'enfila tout en sortant de la salle commune de Gryffondor sous les remarques moqueuse du chevalier face à son allure peu orthodoxe en ce lieu. Filant pourtant sans en faire cas -ni de lui ni des sorciers qu'il croisait- Edwin arriva assez vite devant la grande salle, point de rendez-vous convenue avec la brunette. Il était le premier et cela lui valut un sourire satisfait car il était bien connu qu'un homme ne doit jamais faire attendre une demoiselle alors que le contraire est tout à fait acceptable. Il croisa quelques personnes qu'il connaissait alors qu'il attendait et leur fit un signe de tête voir même un grand sourire mais ne bougea pas pour autant... Enfin au début car finalement, il avait envie de voir ce qui se passait à l'intérieur notre Irlandais !

S'avançant un peu vers les portes, il jeta tout d'abord un regard discret sans pour autant les franchir mais finalement, c'était assez étrange car il n'y voyait pas grand chose si ce n'est une profusion de couleur qui titilla un peu plus sa curiosité. Faisant quelques nouveau pas afin d'y voir, il resta ébahi l'espace de quelques minutes devant la beauté de la grande salle... ici et là, des décors somptueux, une gigantesque patinoire, une piste de danse très branchée, le tout surplombé par un immense sapin qui regorgait d'une centaine de cadeaux n'attendant que d'être dépaquetés...


"Waaaou..." s'exclama-t-il très intelligemment alors que plus loin, un élève semblait déjà avoir perdu le contrôle de ses pieds sur la glace, tourbillonant dangereusement.


Un grand sourire illumina ses traits et il dut admettre qu'avoir ensorcelé cette partie de la salle de bal pour en faire une patinoire, c'était une sacrée bonne idée ! Sans pour autant ressortir, il s'appuya donc sur un des montants de porte de la grande salle et attendit avec une certaine impatience l'arrivée de sa cavalière... Balayant la salle et toutes ses jolies filles du regard, le Gryffondor tomba alors sur une préfète blonde à la robe de bronze et au regard envoûtant, j'ai nommé June, qu'il convoitait depuis quelques semaines déjà mais visiblement un autre rouge l'avait devancer... Nils Sullivan, il se demandait bien ce qu'elle lui trouvait, à ce clown... Quoi qu'il en soit il resta là à la regarder intensément une minute ou deux, absolument magnifique dans cette tenue. Un petit sourire attendrit se posa finalement sur ses lèvres avant qu'il ne se détourne d'elle, ne voulant pas être surprit par elle.

Il tourna finalement son regard sombre vers le hall et aperçu enfin celle qu'il attendait depuis un bon moment : Shona. C'était une jolie fille qui arborait ce soir un look un peu punk rock des plus charmant... vraiment cette fille était des plus surprenante... Il allait d'ailleurs lui faire un signe de main pour lui faire voir qu'il était là à l'attendre mais une chose l'en empêcha, réflexe qui le saisit... Il remarqua que ses manches étaient retroussées et qu'elle s'était tatoué la marque des ténèbres sur les deux avant-bras... Un frisson lui parcouru l'échine quand il se rappella que la Serpentard était la fille d'un fervent disciple de Vous-Savez-Qui. C'était quand même un peu de mauvais goût ça hein ? Ca le foutait plutôt mal, le Gryffon, surtout après les quelques polémiques qui avaient courus sur lui depuis ses propos déplacés en Etude des Moldus... Le jeune homme n'avait pas prévu une telle chose et il parut tout de suite un peu moins excité par sa soirée qui s'annonçait des plus... tendues.

Une fois le choc de voir sa cavalière ainsi affublée, l'Irlandais se demanda si sa cousine était dans les parages et le choc qu'elle subirait si elle le voyait ainsi accompagné… il aurait bien aimé la croiser ce soir mais à vrai dire maintenant ça lui fichait un peu la trouille… Mais loin de repousser sa jolie cavalière pour autant, Edwin afficha un doux sourire sur son visage et vint à sa rencontre. Il lui murmura quelques mots et laissa un petit rire passer ses lèvres...


"T'es la mangemort la plus canon qui soit !"


Mais dans quelle galère il s'était encore fourré, lui qui voulait tant se racheter auprès de ses Gryffons depuis ce jour-là... A ce rythme-là, il allait bientôt devenir un véritable traitre à sa maison et sa tête allait être mise à prix pour un tas de gallions. Ce soir, lynchage assuré au dortoir... Bha, il allait se faire discret pour éviter de se faire repérer par Will, ou Nils, ou il ne savait qui encore susceptible de le mettre sur le bûcher une fois qu'il retournerait dans la salle commune ! Tentant de faire fi de ses quelques complications, il fit un petit clin d'oeil à sa partenaire en passant un bras autour de sa taille et l'emmena vers un coin un peu plus tranquille, pour ne pas avoir à croiser les regards inquisiteurs de ses gentils petits camarades.


[ Mdr ^^ J'm'amuse comme un fou, même tous seul Et voila, Ed le vilain petit canard de retour ]

Shell lança un drôle de regard en coin à son camarade de Serdaigle lorsqu’il lui parla des cadeaux passe partout. Un regard de chiot pris en faute. Son cadeau qu’elle avait trouvé sympa et original avait un sacré pourcentage de malchance de ne pas être apprécié. Après tout, il jurait pas mal avec le style de la personne à qui il était destiné, dans le genre pomponné au poil de sourcil près. Mais de sa petite lucarne, elle avait trouvé l’idée plutôt marrante. Se vernir les ongles dispensait pas d’avoir de l’humour, non ? L’ennui c’était qu’aucune probabilité n’était envisageable pour que son présent empaqueté se montre raffiné…Au moins, c'était anonyme.

Ses grands yeux bruns fixés sur les énormes talons compensés d’une rouquine, l’adolescente mordilla le rebord de son verre et ne revint à la réalité présente que pour trinquer avec Gauvain. A part jouer à la dînette avec Teddy Bear, elle n’avait jamais bu avec personne, et les seules fois où elle avait vu des brocs s’entrechoquer, c’était quand l’équipe de Shelbourne bottait le cul aux Magic Mons et vice versa. Allonger une grosse bourrade entre les deux omoplates du Serdy à lui en décoller le nœud pap’ ne serait pas dans le ton de cette congratulation-là.

-Oui, à nous. Et je croise les doigts pour que ça se termine sur une note aussi joyeuse, ajouta la lionçonne en faisant tinter son verre de glace contre celui de Gauvain.

S’il ne connaissait pas déjà son optimisme habituel…Elle par contre s’étonnait de sa prévenance, le mot savant pour gentillesse. Comme si elle allait le faire cavaler jusqu’aux dortoirs ! Même s’il avait pu y rentrer, ça se faisait autant que de lui poser une patacitrouille sur le bout du nez et lui demander de faire le beau. Aussi insignifiant que puisse paraître l’attention à l’échelle des problèmes actuels, Mangemorts et compagnie, le geste la touchait, comme si on lui passait du mercurochrome sur l’âme.

-T’es trop mignon ! C'est vraiment gentil ! Mais ce n’est pas la peine. C’est juste une…médaille honorifique que j’ai oublié sur mon lit.

Elle se jura de l’épingler sur son sac en forme de tête de Carrow par pure provocation ou de l’accrocher à son écharpe rouge et or.

L’Irlandaise tourna la tête vers le couple mal assorti que lui désignait son cavalier. Quelle surprise : leurs doutes étaient les mêmes. Shell haussa les épaules, aspirant une gorgée de son breuvage au goût sucré un zeste acidulé, puis se dit qu’elle pourrait développer.

-C’est ce que je pensais. Mais vu la tête qu’il fait, c’est pas un pari qu’il a perdu, c’est carrément la raison. Je pensais aussi à un filtre d’amour…Ça peut être qu’un truc tordu cette affaire. Elle a franchement pas l’air net cette nana, même si elle se décape la peau pour étinceler sous les flashs…

La Gryffy s’interrompit, ses yeux posés sur la petite troupe aux dominantes vertes dans laquelle était pris le pauvre Fredou.

-J’espère que la Dawster fait vraiment patte de velours avec lui et que c’est moi la mauvaise langue de vipère.

C’était le bal de Noël. Il fallait croire au miracle. Et dans le genre phénomène, elle en mirait un se ramener en droite ligne dans sa direction. Et merde x ter ! Mister Big Bad Ego escorté d’une blondasse qu’avec la distance elle peinait à identifier comme McLane numéro 1 ou McLane numéro 2. A moins que ce ne soit la sœur cachée de Dawster. Ses doigts se crispèrent sur le fin tissu noir de la manche de son compagnon de soirée qu’elle froissa entre ses doigts. Non de Dieu ! Si elle restait dans le même secteur, le saladier de mousse au chocolat volerait avant qu’il n’ait pu lui lancer un de ses regards tellement…rabaissant et crispant à la fois, ni de lui faire la moindre remarque en présence d’un copain. Quelle tête ferait Gauvain si elle transformait leur pause cocktail en minute catch irlandais ? Le bouleversement hormonal était-il une bonne excuse ?

-Gauvain ! Repli stratégique : sud-est toute !

Le soldat Fitzpatrick attrapa le bras du civil Gammach pour le guider un peu plus loin à l’écart du buffet, zigzagant entre des couples et des groupes qui feraient office de camouflage entre elle et l’ennemi. Croyait-elle…La Rouge et Or se retournait pour jauger la distance la séparant de la zone à risque quand elle emboutit en marche arrière ce qui s’avéra être un jeune homme avec qui elle se retrouvait dos-à-dos. Elle rejoua les toupies, excuses aux lèvres lorsque…

Elle ne sut qu’elle force du Ciel lui donna le courage suicidaire d’asperger les deux avant-bras de cette fuckin’ détraquée griffés par cette fuckin’ Marque des Ténèbres avec son jus de fruit glacé, ni ce qui la retenait de ne pas détaller en courant avant d’être aplatie comme une mouche. C’était cette espèce de punk qui lui avait déclaré la guerre en premier non ?

-Gabh suas ort fhéin, ya bet header ! ,s’exclama-t-elle les sourcils froncés au dessus de ses yeux hurlant sa colère bien plus distinctement que sa voix noyée par les éclats de rire d’un groupe d’amis adjacent.

Des yeux assez en rage pour faire passer le message. Même si on ne comprenait pas l’idiome de l’île d’Emeraude, on saisissait bien qu’elle n’était pas en train de lui sortir un rigolard « Tu avais une tache, pistache ! »


HJ : Ben...La colonne B comme Bonne Fortune.

Soit à l’heure, soit à l’heure… Ce n’était pas un de leurs défis, alors il n’y avait rien de vraiment déplaisant qui l’attendrait s’il était en retard. Tout au plus, il aurait droit à une gifle, si elle n’avait pas commencé à boire. Eliad rajusta son col devant la glace, releva une ou deux mèches qui lui pendaient au devant de l’œil et il remit sa chemise en place, tout en repliant sa veste couleur sang et fermant quelques boutons dorés au passage, afin de ne pas sentir le froid qui régnait dans le château. Le chemin jusqu’à la salle de bal fut court. Dans sa poche, il avait quelque chose pour elle. C’était peut-être trop tôt, c’était aussi quelque chose qui ne lui avait pas été destiné au départ. Mais qu’il avait choisi de lui offrir à la place d’une autre. Ca tenait dans sa toute petite boite, ça ne payait pas de mine non plus, de prime abord, et pourtant ça avait tellement de valeur pour lui…

A son arrivée au bal, il remarqua quelques danseurs, dont un couple qui passa devant lui à toute vitesse. Il toisa la plupart des personnes du regard, se contentant d'avoir un air hautain, face à tout ceux qui s'amusaient déjà.

Spoiler:

Il aimait agréablement les couleurs vives et les couleurs de noël, c’était quelque chose qui n’aurait jamais pu être dans son manoir. Le couple de danseurs l’avaient empêché de se jeter directement au milieu de la mêlée, alors il observait la foule, cherchant une Marianna habillée… Comment d’ailleurs ? Avec sa lettre des plus simplistes, elle ne lui avait donné aucune idée sur quoi que ce soit. Allons bon… La mauvaise surprise venait quand ?

Il se retint de sourire lorsqu’il s’aperçut qu’ils avaient amené des vrais rennes à la soirée. Ainsi à Poudlard, même en des temps qui ne prêtait guère à la fête, les Carrow permettaient de telles excentricités…

Les bois se rapprochaient de lui, faisant s’écarter la foule sur son passage qui ne voulait visiblement pas être empalé. Et le sourire d’Eliad s’effaça quand il s’aperçut qu’en fait de bête à cornes, il s’agissait de Mariana, et qu’en plus, malgré le retard qu’avait eu Eliad, elle avait réussi à être encore plus en retard que lui…

« Mariana… Tu es ravis… Enfin tu l’es, qu’importe l’animal que tu puisses être hein… »

Il se détourna brutalement de son regard et s’il avait eu un verre à la main, il aurait tout bu d’un trait.

S’il y avait un défi qu’il se devait de lui proposer, ça serait sûrement de la faire courir vers le buffet, en blessant le plus de gryffondor possible… Et tout ça pour aller lui chercher juste une crevette. Au passage, s’il pouvait y avoir un Carrow sur sa route… Et puis avec la patinoire, si elle tombait, il pouvait y avoir des victimes…

Il ne se précipiterait pas en tout cas sur les fourrures animales, afin de ne pas refaire le conte tragique de la belle et la bête…

« Viens, allons boire un verre tout les deux, j’ai très envie qu’on puisse discuter... »

C’était une invitation tout à fait sincère… Pour cette fois, il n’y avait pas la boite avec eux, et donc pas de défis… La soirée allait être calme et peut-être que la fête de noël adoucirait les talents moqueurs de la jeune Gryffondor. Peut-être qu’ils allaient en profiter pour explorer leurs rapports, autre que les défis. Se souvenir … Et s’apprécier.

Ils alignèrent leurs bras ensemble pour rentrer de plein fouet dans le bal… Que personne n’ait l’idée d’une chasse subite…

Malgré tout ça… Sa cavalière était belle, il fallait bien le dire. Il avait de quoi faire pâlir d’envie, quelques gars du bal.

[Ligne 4, svp^^]

Evers ? Comme Lloyd Evers ? Pas très grand avec un toupet rebelle à l’arrière du crâne ? Celui-là même qui dès le premier jour de la rentrée avait passé le voyage jusqu’à Poudlard scotché à la même banquette que lui en se servant du prétexte qu’ils avaient une quelconque et, grâce au Ciel, lointaine parenté ? Il s’était heureusement trouvé d’autres souliers à astiquer depuis l’année dernière ce nain, flagorneur et servile jusqu’à mériter une loque d’Elfe en remerciement de ses obséquieuses prestations. A méditer, Noël approchant. Les chaussures du Serpentard brillaient bien assez pour qu’il n’ait pas besoin d’un lécheur bas de gamme, et consentant, afin de les faire reluire. Il suffisait de regarder Slughorn pour connaître la destinée de ceux qui se laissaient bercer par la flatterie facile : ils devenaient obèses et impotents. Pas étonnant que le deuxième année ait tenté sa chance auprès de Perle, la cible idéale. Se pavaner en la compagnie recherchée d’une McLane aurait eu de quoi le faire tripler de volume par overdose d’orgueil. Heureusement pour lui, Adrian gérait mieux ce genre d’émotion et pouvait donc apprécier son mérite sans en être bouffi au point de faire craquer les fines coutures de ses vêtements.

Idem pour les deux autres évincés. Dans les conjonctures actuelles où l’apologie de la pureté du sang prévalait, s’harnacher au bras de la cadette McLane, pour un Impur ou un mal loti de la Répartition, c’était faire un sublime et majestueux bras d’honneur aux Carrow et au directeur de Poudlard. Il ne savait pas si un Poufsouffle pouvait envisager une telle stratégie, probablement avait-il simplement trouvé Perle jolie sans prendre conscience du gouffre vertigineux qui les séparait, mais pour l’autre c’était assurément la tactique qu’il avait eu en tête. Ils n’étaient quand même pas tous idiots……………Non ?

-C’est congénital. Et l’époque désespérée les rend encore plus désespérants. Mais c’est toujours amusant. Ange a d’ailleurs l’air d’apprécier ce genre de jouet…

Pourquoi pas. Son regard glissa sur l’immense sapin enneigé et ses cadeaux pour venir se poser sur ce couple…original aux couleurs de Noël. Rouge et Vert. Il espérait que le final serait public qu’il comprenne le dessein de cette inconcevable association et rigole lui aussi. Il osait croire qu’il y avait un but derrière cette manœuvre, pas seulement un besoin puérile d’être crétinement admirée comme la huitième merveille du monde de la part de la gamine blondinette. Ce serait absurde. Un pli sardonique modéra son sourire. A ce jeu, elle devrait prendre garde de ne pas devenir la dinde de sa propre farce. Elle était déjà "superbement" emballée…L’idée n’était pas mauvaise, mais le changement perpétuel de coloris à l’opposé dans le cercle chromatique était vite lassant et fatiguant pour la rétine. Appliquer un tel sortilège à une barrette ou un bijou aurait été nettement plus discret. Une fois encore, le jeune homme remercia mentalement Perle de son bon goût alors qu’ils se rendaient vers la première étape logique de la soirée : le buffet.

Entièrement sculptée dans la glace, la vaisselle translucide déployée sur toute sa longueur étincelait à la lumière des lucioles et se teintait des reflets chamarrés projetés par les toilettes des demoiselles. L’adolescent y fixa un instant les nuances violettes de la robe de sa compagne, une réplique ironique aux bords de ses lèvres fines qu’elle ne franchirait pourtant pas. Il ne savait pas vraiment si Perle avait l’âme joueuse et compétitrice pour se risquer à lui envoyer des piques.

Le Serpentard passa une main dans ses cheveux noirs et extirpa sa baguette de l’autre pour tapoter l’anse d’un carafon et le rebord de deux verres en soufflant une formule lu un soir de grand désoeuvrement entre les pages d’une bible pour ménagère. Ecoutant ce que lui disait sa cavalière, il se désintéressa des manœuvres du récipient en lévitation occupé à faire le service pour zieuter l’amalgame des cadeaux auprès desquels s’était agglutiné un essaim de Gryffondors.

-Oui, j’y participe aussi. L’idée m’intriguait, mais j’avoue que je pensais qu’il y aurait un vrai challenge au lieu d’un simple jeu de devinette à l’aveuglette. , précisa le Vert et Argent en tendant un verre plein à la benjamine de Précieuse, même si je suis plutôt curieux de découvrir ce qu’on a pu m’offrir. Je serai peut-être agréablement surpris. Au pire, il y a mille et une façon de se débarrasser d’une bouse si jamais le cadeau était véritablement de trop peu de valeurs ou complètement débile.

Il rabaissa la petite carafe qui, vice du sortilège, restait toujours suspendue dans les airs et s’accorda le temps d’une pensée pour son cadeau qui patientait au pied du sapin avec les autres. Il n’avait pas la moindre idée de la tête du tendron à qui il était destiné. Avant de voir son nom écrit sur un bout de parchemin, il n’avait jamais entendu parler d’elle, ce qui signifiait qu’elle ne méritait pas un présent luxueux, mais que par ailleurs il n’avait donc pas de raison particulière pour lui refourguer un vieux bibelot douteux ou en profiter pour régler ses comptes. Ce qui n’était peut-être pas le cas de celui ou celle qui avait été désigné comme son Père Noël personnel. C’était là tout le suspens.

En rencontrant le regard lumineux de Perle, il releva légèrement son verre, un peu étonné de ne pas le trouver plus froid sous ses doigts, et haussa les sourcils avec une aimable désinvolture.

-A cette soirée que j’ai la chance de passer en gracieuse compagnie. Tchin, miss.



[HJ : La ligne du dessous alors. La ligne 2. ]

D'un coup, Shell sembla bizarre, comme stressée. Sa main malaxait la manche du smoking de Gogo, sous l'emprise d'une intense émotion, le regard perdu dans une direction où le jeune garçon ne voyait cependant aucun Carrow ou équivalent. Soudain, il se sentir entraîné par la lionçonne,

-Gauvain ! Repli stratégique : sud-est toute !

Se retournant tous les deux pas afin de voir si d'éventuels poursuivants les pistaient, ce qui n'était évidemment pas le cas, la jolie fille n'était pas assez attentive et percuta quelqu'un avec qui elle semblait avoir un contentieux car, au lieu de s'excuser comme tout personne le ferait en pareilles circonstances accidentelles, on en rigole ensemble et on n'en parle plus, elle le vrilla d'un regard méchant, ce qui transformait son beau visage en une expression dure et inconnue de Gauvain, et lui lança des mots qu'il ne comprit pas, parce que « garde tes orteils, il y a une bête odeur » ne devaient pas être les vraies paroles prononcées par sa cavalière. Ou, si c'était le cas, elle avait pété un boulon...

Il fallait sortir de ce guêpier. Le Serdaigle ignorait ce qui pouvait se passer, mais ce qu'il savait c'est qu'un bal était fait pour s'amuser. Prenant à son tour le bras de Shell, il l'emmena plus à l'écart pour éviter l'esclandre, dans une encoignure de fenêtre, derrière les rideaux tirés, et en grimaçant une expression qui pouvait signifier « désolé » à la tierce personne. Une fois relativement en sécurité, il lui murmura,

- m'enfin, tu peux m'expliquer ce qui se passe?

Il n'était pas du tout en colère, il ne demandait pas des comptes ni ne morigénait la brunette. Non, c'était vraiment de l'inquiétude et de l'incompréhension qui se marquaient sur ses traits, car la réaction de Shell lui avait bien montré qu'il y avait quelque chose qui la turlupinait, et il n'aimait pas que les gens qu'il appréciait soient tracassés ou inquiets... Le côté chevaleresque qui ressortait...

HJ: on y arrivera... Colonne B aussi!

[Désolée pour le retard]

Son cavalier semblait tout aussi indécis qu'elle sur la conduite à tenir. Il regarda un instant autour de lui et Erin en fit autant dans l'espoir de trouver une indication. Plusieurs couples se saluaient ou discutaient joyeusement et elle en vit certains entrer dans la salle de bal. Elle se tourna à nouveau vers Seth quand elle l'entendit parler.

- J'sais pas trop ce qu'on doit faire maintenant. Tu veux qu'on rentre? On dirait que certains l'font.
Elle lui sourit gentiment.

- D'accord.
Pourtant aucun d'eux ne bougea tout de suite.

- J'aime bien ta robe, sinon.
Erin sourit. Ce n'était pas très habile, certes, mais c'était gentil et ça lui fit plaisir.

- Merci. J'aime beaucoup ta tenue. C'est sobre et ça te va bien.
Elle ne disait pas ça par politesse, elle le pensait vraiment. Erin n'aimait pas les tenue trop voyantes où trop excentriques.

Seth lui rendit son sourire avant de lui tendre son bras Erin le prit sans se faire prier et se laissa entraîner vers la salle. Ils entrèrent en même temps que d'autres couples auxquels Erin ne fit pas attention, trop occupée à observer autour d'elle, le décor mis en place pour le bal.

- Wha! C'est magnifique, fit-elle avec enthousiasme. On se croirait dans une caverne de glace.
Elle regarda autour d'elle en souriant et son regard se posa sur le grand sapin au fond de la salle.

- Ah! Voilà le sapin où se trouvent les cadeaux. Il est vraiment beau... Mais j'espère qu'il n'est pas infesté de bestioles de la Forêt Interdite.
Les autres couples avaient déjà prit possession des lieux. S'avançant dans la salle, Erin vit une sorte de patinoire sur laquelle plusieurs élèves s'amusaient déjà à glisser. Un petit rire lui vint quand elle se souvint de sa journée dans une patinoire Moldue avec son amie Sophia. Elle était rentrée le soir avec des bleus partout.

- Si tu veux aller là dessus, il faudra bien me tenir, fit-elle à Seth en riant. Je suis une catastrophe sur des patins.
Elle avisa alors le buffet, activité moins dangereuse.

- Tu as soif? Je prendrais bien un chocolat chaud, si tu le veux bien.
Elle attendit sa réponse en regardant les autres jeunes filles autour d'elle. L'une d'elle attira son attention. Elle reconnue Ange Dawster, mais contrairement à l'habitude ce n'était pas sa blondeur qui avait attiré le regard de Erin mais sa robe. Celle-ci, très belle et lui allant parfaitement, ne cessait de changer de couleur. Erin resta un instant bloqué la dessus, intriguée et perplexe.

- Drôle d'idée, fit-elle à mi voix. Je me demande où elle a trouvé cette robe.
Elle suivit un instant la blonde du regard avant de se tourner de nouveau vers son cavalier.

- Ca fait assez sapin de Noël cette robe, mais ça lui va bien, tu ne trouves pas?
Elle haussa les épaules avec un sourire.

- On va boire quelque chose?
--
[Lingne 3, mon chiffre porte bonheur! ]

Le petit blondinet l'invita à aller boire un verre et elle accepta son bras pour qu'il la conduise jusqu'au buffet. Ce petit bonhomme était d'une galanterie excquise ! Lynn sourit pour elle-même et embrasa les tables du regard. Comme toujours les elfes de maisons avaient fait des merveilles et tout semblait succulent, de sorte qu'il était difficile de choisir par quoi commencer.

"Quelque chose te tente en particulier?" Demanda-t-elle au petit serdaigle.

Son attention fut attirée par une boisson d'un bleue glaciale dont elle se servit un verre:

" A notre rencontre, Malcolm ! " Déclara-t-elle en levant gentiemment son verre à l'adresse de l'aiglon.

Elle trempa ses lèvres dans le breuvage azur et ferma les yeux en laissant échapper un soupir de satisfaction:

"Hmmm c'est délicieux !"

De loin, elle jeta un regard au grand sapin, se demandant quelle boule pouvait être la sienne. Elle allait jouer le jeu, elle était de toute façon trop curieuse pour s'en empêcher!

Elle se tourna vers son jeune cavalier et cru bon de le prévenir:

"Je veux bien patiner avec toi, mais je n'en ai jamais fait, j'espère que tu n'as pas peur du ridicule !" S'exclama-t-elle en riant.


[HJ : Je dirais colonne C]

La soirée battait son plein et Edwin essayait de s'amuser un tant soit peu malgré la situation quelque peu délicate dans laquelle il se trouvait... Il n'était pas en mauvaise compagnie, non, mais se sentait un poil mal à l'aise tout de même avec cette cavalière... Aussi il tenta maladroitement, par des phrases indirectes, d'en venir au sujet des mangemorts, de la magie noire et tout ce qui l'horripilait et qui semblait hélas plaire à Shona... Et ceci dans le but de la raisonner et de lui prouver par A + B que la voie des Ténèbres n'était pas une solution et que les Carrow n'étaient que des sales petits véracrasses... Mais alors que notre Don Juan national portait toute son attention sur sa Serpentarde, il n'avait pas du tout prévu de se faire emboutir par une.camarade de Gryffondor...


"Leathcheann!"


Le juron était sorti tous seul, par pur réflexe, répondant presque instinctivement à Shell, suivit par l'expression de surprise de l'Irlandais quand il se rendit compte que cette fille parlait le même dialecte que lui, le Gaeilge, autrement dit la première langue officielle de son Irlande natale. Remis de ce léger choc culturel qui lui rappellait hélas qu'il n'était pas unique ici, il porta une attention toute particulière aux avant-bras de Shona qui n'avaient pas l'air de souffrir mais la fille semblait sur le point d'exploser... Bien heureusement, Edwin l'emmena un peu à l'écart comme Gauvain l'avait fait pour sa cavalière, sentant que ça risquait fort de dégénérer...
Il releva son regard foncé pour le poser sur la garce d'un air réprobatif. Non mais il lui arrivait quoi à elle ? Il offrit un verre à Shona et lui conseilla d'aller s'essuyer les bras avec les vêtements d'un elfe de maison, avant de se diriger vers celle qui ternissait l'image de sa maison avec ses gestes puérils.


"Il faudrait que tu songes à maitriser un peu mieux tes pulsions... juste un conseil d'ami... comhairle cairdiúil."


Un conseil d'ami, oui, comme il le répéta en Irish, pour bien insister sur ses paroles et la mettre en garde quant à ses prochaines approches... Pas qu'il avait été blessé par cet abordage un peu sauvage, non, loin de là -il aimait les filles au fort tempérament-, mais sa cavalière punk un peu folle aurait pu très mal réagir, et ça aurait foutu notre Gryffon encore un peu plus dans la mouise... Attendant une réaction de la part de Shell, il haussa finalement les épaules et lui tendit son bras... Peut-être que si il l'invitait à danser, ça remettrait les pendules à zéro et ça enlèverait la mauvaise ambiance qui s'était installée en plus... Oui, Edwin ne perdait jamais une occasion de s'amuser... Il ne la connaissait pas mais cela serait très vite arranger... Lui saisissant la main, il lui fit un léger baisemain comme on l'aurait fait à une princesse et sourit ensuite de plus belle.


"Une petite danse ?"


[ ^________^ ]

Il est vrai que la petite blondinette n'avait pas imaginé cette possibilité... Et si la personne qui lui offrait un cadeau en profitait pour lui faire une vacherie ? Après tout, il y avait bien des jalouses dans la vie de Perle, et bien des garçons qui voudraient se faire bien voir par ces dernières, en accomplissant ce que elles mêmes l'osaient pas. En réfléchissant à cela, elle remercia Adrian pour le verre et observa quelques instants la Salle de Bal qui se remplissaient rapidement d'élèves.

" A cette soirée que j’ai la chance de passer en gracieuse compagnie. Tchin, miss. "

Souriant, la dernière des McLane lui répondit simplement :

" A notre soirée. " Elle porta ensuite le verre de glace à ses lèvres et en bu une gorgée. " Tu viens, on vas essayer de trouver nos numéro ! "

A peine avait-elle finit sa phrase qu'elle entrainait son cavalier vers le Sapin de Noël où ses yeux avides se posèrent sur la montagne de cadeau... Elle jeta tout d'abord son regard sur le tas aux couleurs différentes mais ayant tous la même forme, il y en avait en effet des bleus, des rouges, des jaunes et des verts ce qui n'était pas sans rappeler les Quatre Maisons de Poudlard. Chercher une de ces boites était comme tenter de différencier le potentiel de deux Moldus, impossible ! Pourtant, il le fallait, la jeune Serpendarde voulait son cadeau ! Elle se tourna alors vers son cavalier d'un soir et elle lui demanda :

" Adrian, tu peux m'aider à trouver le mien ? Je pense qu'il doit être parmi les verts, ce serait logique... Pendant ce temps, je vais essayer de trouver ma boule. "

C'est ainsi que la blondinette saisit sa baguette magique et la pointa sur l'une des boules, en prononçant l'incantation appropriée, mais rien ne se passa.... C'était un peu comme pendant les premiers cours de Sortilège ou de Défense Contre les Forces du Mal qu'elle avait suivit durant ses premières années. On lançait un sort tout content de soit, et puis rien ! Et quand on en voyait certains autres réussir plus vite alors qu'ils étaient moins... Enfin, moins... Bref !

Déçue, Perle se résigna à attendre de nouveaux pour retenter sa chance avec le sapin, jeta un regard noir à l'Elfe de Maison, innocente de tout pécher, et se joignit au jeune Moriarty dans la recherche du cadeau, qui apporterait joie et bonheur ! Il faut dire que la Troisième Année aimait plus que tout recevoir quelque chose, et bien que ses parents allaient certainement lui en envoyer une quantité non négligeable à Noël, si elle pouvait en ramer un de plus, c'était déjà ça de gagner ! Elle posa son verre sur un rebord proche, s'accroupit et attrapa les cadeaux un à un pour voir les noms inscrits dessus.

Inconnu au bataillon, de même, et encore, bon sang étaient-ils trop jeune et trop âgé pour que Perle n'ait jamais entendu leur nom ? Ah ! Si, ce nom de famille lui était connu, un membre de cette famille travaillait au Déppartement des Mystères, aux ordres du Père McLane. Exténuée de ses recherches, beh oui quand on a l'habitude de tout faire faire par les domestiques ou par la Magie, on finit par ne plus savoir rien faire, elle tourna son regard vers le Quatrième Année.

" Tu ne l'as pas vu ? Ni celui de quelqu'un qu'on connait ? "


HJ : La ligne 3 =)

Son hypothèse sur le classage des cadeaux par statut de sang s’était révélée être la bonne. Bon sang, elle était un génie. Et, la gamine devait le reconnaître, c’était une idée rudement bien trouvée de la part des Carrows rayon méchanceté, très ingénieux, que la fillette aurait pu applaudir des deux mains si la distinction des cadeaux s’était faite autrement que sur un critère « racial ». Le cadeau était bien piégé, ayant explosé dans les mains de Page quand cette dernière l’ouvrit. A l’intérieur, des bonbons également, mais bizarrement, aucune des Gryffondors n’étaient tentées. Au cas où en plus d’avoir piégé les cadeaux, leurs chers professeurs aient aussi piégé les bonbons…y’avait qu’un moyen d’être sur, et d’un geste assuré, chantonnant les premières notes de la chanson Eye of the tiger, la blonde plongea sa main dans le paquet de Page, et sans vouloir se donner le temps de réfléchir, qui lui donnerait aussi le temps de renoncer, Cherry commença à mastiquer énergiquement la dragée surprise. Avant de s’étouffer violemment, et de recracher précipitamment la friandise dans le verre vide qu’elle tenait à la main. Un évènement qui montrait à quel point elle avait la classe d’une princesse. Ahem.

Je sais pas à quoi c’était, mais je ne veux jamais le savoir. Me semble judicieux que tu prennes les nôtres de bonbons, en effet, Page.

Bon, le test avait été effectué, les cadeaux nés-moldus étaient explosifs, et de surcroit empoisonnés. L’heure était donc venue de changer quelques étiquettes, histoire de pourrir le plan des Carrows pour humilier encore plus les nés-moldus. Bon sang, ça commençait à bien faire ces histoires de statut de sang. Une goutte du sang sorcier des Carrows ne valait pas à elle-seule la totalité du sang qui coulait dans les veines de l’ex préfète, par exemple. Mais bref, le seul problème dans ces histoires de cadeaux était qu’ils étaient classés par couleur de maison. Et comme les cadeaux intervertis allaient surtout concerner les Serpentards, ça risquait d’être difficile.

Bon, une victime. Dawster, au hasard ? Ou on change aussi ceux de McLane Junior, de Swann, enfin de toutes les petites princesses maléfiques de chez Serpy ? Et y’a des nés-moldus au moins chez les verdâtres ?

Parce que bon, sans né-moldu, pas de paquet piégé de couleur verte, et impossible de jouer le mauvais tour. Attendant une réponse de ses deux camarades, la Gryffondor observa un instant le déroulement du bal, histoire de voir si personne ne faisait attention à elles. Elle entraperçut Mariana en coup de vent, et eu l’étrange impression que cette dernière était déguisée en renne, mais la blonde chassa cette impression de sa tête, persuadée d’avoir eu une hallucination due au jus de citrouille. Puis, moins drôle qu’une Mariana avec des cornes sur la tête, une McLane en direction vers les paquets cadeaux. May day, may day !

Bon, faut faire ça en vitesse maintenant, parce que d’une si on traîne trop autour des cadeaux, on va être désignées d’office comme responsables de la blague des échanges de cadeaux, et deuxièmement, y’a Barbie McLane Junior qui ramène sa fraise droit vers le sapin.


[HJ : colonne C]

[pardon pour le retard]

Ce qu’il n’était jamais bien doué pour les sports. Sauf peut-être pour le quidd’, chose dont il se sortait plutôt bien. Pour avoir été batteur lors de la première saison, lors du début de sa première année, et bien… Et bien… Voilà. Soupirant, il paru particulièrement gêner lorsque la jeune fille l’aperçu et vint le rejoindre. Il se redressa évidemment tant bien que mal, se frottant un peu ses fesses vaguement endoloris par sa chute. Il lui étira un sourire un peu forcer, comme pour la convaincre qu’il n’avait absolument rien de bien grave, qu’il finirait avec des bleus sur le derrières d’ici le lendemain, et pis voilà. Pas la peine de s’en faire, n’est-ce pas? Avait-il vraiment l’air si fragile que cela?

Désespérant…

« Oui! Y’a pas de casse… Enfin, tout va bien! Enfin… Surtout… Arrêtes un peu de t’excuses, ça fait… comment dire… Un peu ridicule. Y’a jamais été question que c’était t’as faute, hein… »

Lança-t-il avec un haussement d’épaule un peu gêné. Y’avait pas à dire, le jeune garçon faisait de réel efforts, pour une fois. Et pour une fois, justement, il semblait vraiment bien dans ce qu’il faisait, ce qu’il disait, ce à quoi il avait l’air. Quelque chose s’était-il passé entre temps pour provoquer ce changement si flagrant de l’adolescent? Peut-être…
Il la laissa tout bonnement le guider jusqu’au bord, quittant pour ainsi dire la patinoire, tentant tant bien que mal de ne pas se ridiculiser pour une seconde fois. Il alla jusqu’à ignorer complètement les regards qu’on pouvait lui lancer (particulièrement celui d’Alix, mdr) et suivit doucement la jeune fille. Même lorsqu’elle s’arrêta et se retourna vers lui, avec les clair intension de s’adresser à lui, pour changer, comme si elle avait à cacher quelque chose, comme si elle préparait quelque chose sans qu’il ne sache trop de quoi il s’agisse exactement. Curieux, leu jeune serpentard écouta, avec ce drôle de sourire enfantin, amusé, lorsqu’elle parla de cadeau. Pour lui? Se serait bien la première fois qu’un être vivant pensait à lui en cette fête de noël. Elle se mis à patiner un peu avec ce qu’elle tentait tant bien que mal de lui raconter, mais il ne paru guère s’en préoccuper plus qu’il ne le fallait, en vérité.

« Ho! Ça ne fait rien… J’ai aussi un truc pour toi… Il est… » il glissa ses mains blanche dans ses poches, les fouillant de fond en comble. En vain. Embêter, il se retourna, scruta la foule. Toujours rien. Où est-ce qu’il était passé?[/i] « Mince, je crois l’avoir perdu en tombant sur la glace… Il doit y être encore…? Attend moi! Deux minutes! »

Sur ce, il s’éloigna et retourna sur la glace se sentant vaguement sur élever lorsque les coussins d’air se firent sous ses pieds. Il la vit et ne la lâcha pas une seule seconde des yeux, veillant ne pas retomber de nouveau, il allait rejoindre l’objet convoité, dans un coin, quelque peu moche. Apparemment, on était passé dessus à quelques reprises. Il joua quelques secondes avec la pauvre tige de la fleur avant de soupirer et puis de revenir sur ses pas. Il revint finalement vers Kelsey, un air un peu triste et désolé sur le visage, il lui montra la fleurs aux pétales blanches, multiple, plutôt mal foutue, à la tige cassée.

« Désolée, Kel’, je t’en acheterai une autre, c’est promi… »

Si seulement il pouvait se permettre d’en acheter une autre, tiens… Il sourit, sans répondre à la question de la jeune fille. Il attrapa sa main fragile et l’entraina avec lui vers le grand sapin, avec ce regard si particulier, si jovial comparé à ses habitudes particulièrement lugubre.

« Quel cadeau tu crois qui est à toi? »



[Ligne 1, please ]

Spoiler:

Les oreilles bourdonnantes, Shell, agitée mais inerte, regarda Gauvain tirer les rideaux sur le fiasco qu’elle venait de créer, comme pour signifier que le spectacle était fini, qu‘il fallait arrêter les conneries. Tout c’était enchaîné tellement vite. Elle ne comprenait pas elle-même ce qui avait pu se passer. Elle ne ressentait que sa colère, chaque parcelle de son organisme saturée d’indignation, les intestins plombés et le cœur serré. Pourtant, lorsqu’elle parla, ce fut d’une voix éteinte, totalement découragée, qui enfla en feulement rageur au fur et à mesure de sa diatribe.

-Le monde est devenu dingue. T’as pas vu ce qu’elle avait sur les bras ? C’était la Marque des Ténèbres. Sérieux comment Echeberry peut s’afficher avec une conne pareille ? Comme si c’était normal, comme toutes ces lois stupides à la mord-moi-le-jonc, depuis que Dumbledore est mort…tu vois ? Tu comprends ? Où ça va aller ? Je voulais éviter l’autre débile et sa Barbie et j’tombe sur…rhaa !!

Un discours décousu, reflet de ses pensées tourbillonnantes, qui n’apporterait peut-être pas tous les éclaircissements nécessaires, mais elle n’eut pas le temps d’en déballer plus que l’ennemi Gryff numéro un rappliquait dans leur retraite. La lionçonne releva son pâle visage pour transpercer ses yeux des siens, muette de désapprobation. C’était impossible ! Un Gryffondor ! Un Irlandais ! Coupable de double trahison ! Tout le monde le connaissait chez les Rouge et Or. Beaucoup disaient que ce n’était qu’un collabo, Heil Voldy, qui méritait d’être tondu de la tête aux pieds pour sa soumission. De ce qu’elle savait de l’histoire à l‘origine de sa mauvaise réputation, la jeune fille en avait plutôt déduit que ce n’était rien d’autre qu’un lâche qui baissait son froc au premier maléfice de travers quand ses camarades avaient jusqu’au bout le douloureux courage de leurs opinions. Si l’on n’était pas prêt à se faire cramer par la foudre, pourquoi l’ouvrir, pourquoi braver ? Il était moins déshonorant de la boucler que de renier ses valeurs. Au milieu de tout cela, Shell regretta amèrement de ne pas pouvoir découper les bras de l’autre cinglée avec la scie en plastique d’un nain joyeux qui trônait sur une bûche de Noël aperçu tantôt. Ça prendrait trop de temps. Au moins, avec la giclée qu’elle s’était prise, elle serait peut-être obligée de bien se frotter pour se laver et la Marque infâme s’effacerait. Sans emporter son créateur. Malheureusement.

-…

Non pas qu’elle fût impressionnée ou conquise par la rhétorique d’Edwin. Elle ne savait simplement pas quelle insulte choisir. Il pouvait lui déblatérer ce qu’il voulait en Irlandais, la troisième année maîtrisait mal cette langue qui était pourtant celle de son pays natal. Surtout que le vocabulaire dont on l’avait nourri n’était pas fleuri ou distingué. Pourtant elle comprit le sens de ces deux mots en fin de phrase, comme pour lui marteler une idée. Mais elle douta sérieusement.

Qu’est-ce que c’était que ce foutage de gueule ? S’il était réellement son ami, il aurait fait apparaître un jet d’eau de kärcher au bout de sa baguette pour noyer cette weirdo, qu’elle s’imbibe d‘eau jusqu’à être dissoute. Et maintenant quoi ? Il allait plonger dans la délation et la livrer aux Carrow pour être absolument certain de pas passer à la broche cette année ? Il voulait qu’elle le suive sans faire d’histoire, c’est ça ? Il croyait qu’un beau sourire était une carotte suffisante pour la faire avancer ? Par la peau des miches, il allait devoir l’emmener ! Ça ne lui prendrait même pas trois secondes de toute façon.

-Etj’tedebeubquoi ?

Fut tout ce qu’elle se trouva capable d'articuler face à ce coup là. Danser ? Eux deux ? Et qu’est-ce que faisait sa main brûlante d’émotion dans la sienne, tiède et douce. Pourquoi il lui bécotait la main ? La gamine était soufflée de ce revirement, de cette grande claque dans ses certitudes, au point de manquer d’air. Instinctivement, elle cala son bras gauche sous celui de Gogo, comme si elle craignait que le septième année ne la kidnappe et retira sa dextre pour triturer les pétales frais de la rose que lui avait offerte son cavalier.

-Heu...T’as pas peur d’avoir les fesses entre deux chaises ? Elles ont pas l’air si larges que ça, pourtant. , sortit la jeune fille mi-suspicieuse, mi-facétieuse.

Parce qu’entre la fiancée de Voldemort qui risquait de pas apprécier de le voir coller à la merdeuse qui l’avait aspergé et les hargneux revenchards de chez Gryffondor, qui n’avaient pas forcément plus raison, c’était une position difficile à maintenir. Shelly était prête à revenir sur des opinions toutes faites sur quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Mais elle n’avait pas envie de délaisser Gauvain qui lui ne l’avait pas lâché d‘une semelle. Toujours pas au bon pied, du reste.

-Tout à l’heure, peut-être.

Traduction : tout à l’heure, peut-être. Quand ce serait autre chose que cette musique languissante et si sa conscience n’allumait pas le signal rouge des choses à ne pas faire avec un bruit de buzzer enrhumé.

-Ça te dirait d’aller faire un tour du côté du sapin ? Il y a des amies. A moins que tu n'aies envie de voir quelqu’un ? , demanda-t-elle au Serdaigle, qui méritait une médaille de patience et envers qui elle se sentait fautive. L’entraîner dans des embrouilles, c’était moyen comme façon d’apprécier quelqu’un.



[Colonne A, comme Alea jacta est ]

Nils regarda avec plaisir et fierté sa cavalière rire quand il évoqua ses deux frères et leurs animaux respectifs. Il était heureux de voir qu'elle partageait son humour, élément on ne peut plus constitutif de sa personnalité. Il ne l'aurait probablement jamais avoué, mais s'il passait son temps à faire le pitre et à se donner en spectacle, c'était en partie parce qu'il adorait voir que ses blagues et ses idées farfelues fonctionnaient et faisaient rire. Une manière d'attirer l'attention qu'il n'avait pas eue quand il était enfant, peut-être. Quelles que soient les considérations métaphysiques qui le conduisaient à être le trublion que tout Poudlard connaissait, rien n'aurait pu lui faire plus plaisir à cet instant que de constater que cela plaisait à la jolie préfète de Poufsouffle qui se tenait face à lui. À son tour, il rit en imaginant William se débattant avec un niffleur dans le dortoir de Gryffondor.

« Mais oui, Will est quelqu'un de bien... Ça l'amuserait beaucoup, j'en suis sûr ! »

Le préfet se laissa perdre quelques instants dans sa propre rêverie, qui impliquait ses deux frères, un chartier, un fléreur, et un niffleur. À tel point qu'il ne se rendit même pas compte de la réponse évasive de la jeune fille à sa question, en effet pas forcément très intéressante, concernant le grand jeu de Noël. Il existait sans doute, il est vrai, des sujets de conversation un peu plus de circonstance... Mais Nils n'était pas subitement devenu un expert en soirées mondaines, et il se sentait toujours quelque peu à l'étroit dans son déguisement de gentleman. Heureusement pour les gazettes, June était à l'aise pour deux.

Le tirant de ses pensées, la préfète l'attrapa gentiment par le bras tout en lui demandant s'il ne préférait pas qu'ils aillent s'asseoir sous une alcôve, où ils seraient seuls, plus au calme et moins exposés à un éventuel Kaelir bis. Oui, évidemment, il voulait bien, mais il y avait un détail... Tendant son bras libre – qui ne l'était pas tout à fait puisqu'il tenait toujours sa coupe de champagne – en direction du buffet, il attrapa une assiette de petits fours avant de se laisser entraîner vers le coin tranquille que sa cavalière lui avait désigné. Ça n'était certes pas indispensable, mais certaines priorités n'étaient pas à négliger.

Sans autre forme de procès et sans contester plus que ça, il suivit June jusqu'à l'une des alcôves de glace disposées tout autour de la Grande Salle, et ils prirent tous deux place sur les confortables fourrures fort à propos. L'assiette de petits fours prit place au milieu de la table, et Nils parvint à se retenir de ne pas se jeter dessus. Ça n'était pas gentleman, il devait consacrer autant d'attention que possible à sa belle. D'autant plus que cela était loin d'être une corvée. Avec un peu de chance, le fait qu'il ait pensé à ramener à manger pouvait passer pour une délicate attention, évitant à June de se lever pour aller se sustenter. Avec un peu de chance.

« Tu avais raison, on est mieux ici... Pas de Poufsouffle à l'horizon ! Enfin, pas d'autre, je veux dire... et puis, j'ai rien contre les Poufsouffle, hein, au contraire... je voulais juste dire... enfin, Kaelir, quoi... »

Ça c'était on ne peut plus malin. Il avait simplement voulu faire une référence au fait que Kael s'était un peu imposé comme un cheveu sur la soupe, et il s'était lamentablement embrouillé dans sa propre phrase. Vite, une conversation de rechange ! Reprenant un ton aussi normal que possible, quoique empressé et encore un peu embrouillé, Nils tâcha de passer à autre chose :

« Au fait, tu sais que les frères Crivey ne sont pas là ce soir parce qu'ils sont punis ? J'ai entendu dire qu'ils avaient fait exploser un bubobulb pendant le cours de Carrow... »

Son ton traduisait assez clairement son trouble mal dissimulé. Pas très romantique, mais il y avait du progrès. Et puis, ça aurait pu être pire : il aurait pu parler de sa fesse gauche.

[ligne 3, et si c'est toujours pas ça, je porte plainte, le jeu est truqué ! xD]

Imitant Alix, Fred pointa sa baguette vers le sapin en espérant trouver son cadeau. En réalité, il espérait vraiment avoir son paquet au plus vite, il ne supportait plus ce petit suspens qu’était de savoir ce qu’il aurait. Et surtout, qui l’avait envoyé ? Il désigna une petite boule rouge toute à droite mais celle-ci ne frémit même pas d’un chouilla. En même temps, il ne pouvait pas avoir de la chance du premier coup comme ça. Il tenta vers une deuxième boule. Après quelques secondes, elle trembla ! Non ! Ce n’était pas possible ! Comme ça, du deuxième coup ! Fred avait trop la classe ! Il la regarda se détacher du sapin, extrêmement heureux de son cou, puis s’éloigner lentement du sapin … pour aller vers un petit Poufsoufle fou de joie…

Blasé, le lionceau décida de reporter les autres tentatives à plus tard. Il s’aperçut qu’Ange, sa Dulcinée, avait décidé de prendre la même chose que lui pour la proposition d’Alix pour ramener les boissons. Dans l’esprit fertile du garçon, cela voulait dire qu’Ange lui accordait une confiance énorme ! Il s’imaginait déjà que la jolie Serpentarde tentait de se rapprocher de lionceau. S’il savait… Il décida d’innover en commandant … du jus de citrouille ! Mais directement après, ses joies furent balayées par les révélations d’Ange. Elle venait de dire qu’elle serait intéressée par le fait d’aller patiner avec lui sur la glace. Le Sang et Or déglutit, bon après tout, patiner ne voulait pas dire danser collé-serré sur la glace. Et puis, comment refuser quelque chose à ces si jolis yeux ?

Ouais Ange ! On pourrait y aller tout à l’heure, ça pourrait être sympa, mais, après avoir maintenu le regard avec ses yeux pénétrants et profonds, il rajouta : rien que tout les deux.

Il maintenu un petit sourire gêné. La soirée se profilait pour le mieux ! Mais dans cette harmonie, un ouragan survint. Un ouragan nommé Ciel Appleby, Serdaigle bien gentil mais dans cette situation là, quelque peu envahissant ! En effet, il lui avait sauté dans les bras dans le but de le « sauver des serpents » qui l’entourait. Sauver Fred qui venait juste de réaliser que les Serpentards n’étaient pas forcement méchant…. Alix lui lança une réplique cinglante que Fred ne pouvait qu’accepter. Il s’échappa de l’étreinte de l’aiglon et lui dit, en s’efforçant de rester le plus amical possible :

Tiens, salut Ciel ! T’es pas avec Leonie ?

Il allait faire foirer toute la love story avec Ange !

[Colonne D ]