Dans un léger grincement, le tableau de l'opulente dame pivota, et Malcolm, trop impatient de retrouver sa cavalière, ne put s'empêcher de pencher la tête pour voir au plus vite qui allait passer par l'ouverture. Il y avait peu de chance pour qu'il s'agisse déjà de Lynn -après tout, des Rouge et Or, il y en avait moult- mais, coup de chance, ce fut le cas. L'aiglon se redressa instantanément, et bomba légèrement le torse, sans s'en rendre compte. La belle s'étonna de sa présence et le blondinet ne put s'empêcher de sourire.

- Ben... Je pouvais pas attendre en bas une si jolie cavalière... J'devais venir te chercher, au plus tôt. Et puis comme ça, je t'escorte, comme un vrai chevalier accompagnerait une dame.

Les lèvres de la jeune fille vinrent se poser avec douceur sur la joue du Bleu et Bronze qui, pour le coup, compléta les couleurs de sa maison avec un léger rose sur les joues. Wow. Si ça c'était pas la classe ! L'une des plus jolies filles de l'école avait accepté d'aller au bal avec le petit première année qu'il était et, en prime, il avait le droit à un baiser. Malc' était aux anges. En bonus, il eut droit à un compliment qui lui alla droit au coeur. Pas un instant il n'avait envisagé que Lynn puisse trouver son kilt de cérémonie ridicule, et il était vraiment fier qu'elle l'apprécie. Il se redressa un peu plus.

- Non mais normalement, c'est à moi de complimenter ma cavalière tu sais... C'est comme ça que ça marche en chevalerie... Et sincèrement, tu es... ravissante.

Il ne s'attarda pas plus car, du haut de ses onze ans, il n'avait pas non plus une pléthore de compliment sà sa disposition, mais le coeur y était.

- En avant, gente demoiselle !

La jolie brune à son bras, l'aiglon partit conquérir la grande salle. Il était certain qu'il allait faire des envieux. Arrivé au rez-de-chaussée, il prit congé un bref instant de sa partenaire, pour ouvrir grand les portes et lui céder le passage.

- Après toi, très chère.

Le blondinet s'effaça pour laisser passer la brune, et lui offrir la primeur de la découverte des lieux qui seraient, à n'en pas douter, à couper le souffle.

[HJ : désolée, c'est un peu court, mais c'est pour ne pas te bloquer, j'aurai plusde temps pour développer au suivant ]

On parlait de morts, de règne de la terreur, d’une politique inique et répressive, de ségrégation…Et on leur organisait un bal. La preuve que tout le monde s’en fichait cordialement. Un toast pour le merveilleux esprit de Noël. Une petite partie des élèves présents dans la vaste salle qui s’offrait à son regard avaient une épée de Damoclès au-dessus de la tête, suspendue par un fil usé jusqu’à la trame d’années passées à retenir les antagonismes, à présent acceptés comme justes, entre l’élite et le rebu du Monde Magique. Mais qui s’en inquiétait ? Pas lui, il était exempt de persécution et avait sa part de conviction en la véracité des harangues du pouvoir en place. Quant aux premiers concernés, il en voyait s’amuser follement, pourquoi quelques bonnes âmes imbéciles en mal de cause perdue s’apitoyaient-elles sur eux ? Pourtant, avec de multiples exemples frappants en cours, dans la presse pour les plus lettrés, et les rumeurs de couloir, s’il avait été un bourbeux, il n’aurait sans doute pas bouger ses fesses de son dortoir. Par logique pure et simple. Mais peut-être était-il trop soupçonneux. Ou peut-être n’avaient-ils pas suffisamment d’amour-propre.

Le Serpentard détailla l’amas de petits cadeaux aux couleurs des quatre Maisons de Poudlard répandus devant les paquets des participants au mystérieux, mais simplet, Grand Jeux Surprise. Lui n’accepterait jamais rien de personnes aussi ouvertement disposées à l’empoisonner tels que les Carrow et le nouveau directeur de Poudlard clamaient l’être. D’ailleurs, c’était très étrange…Ces discours plus qu’engagés sur l’infériorité des moldus et dérivés, sur leur saleté, leur bêtise, leur violence, tout ce qu’on pouvait trouver d’assez laid et répugnant pour leur griffonner un portrait aux allures de caricature…et on laissait à leurs progénitures le loisir de côtoyer les sorciers de Sang Pur. Oh, ils pouvaient venir, il n’était pas à ce point maniaque de propreté, pas au point de croire qu’ils souilleraient l’air qu’il respirait avec le méphitique d’une haleine bourbeuse. Bizarre, tout simplement.

L’adolescent laissa dériver ses yeux clairs sur la marée de visages maquillés, souriants, rougissants parfois, les chevelures soignées de certaines jeunes filles, les paillassons des autres. Les rires faisaient écho sur les parois de glace, tout semblait scintiller autour des élèves vêtus…au mieux de leurs capacités. Il considéra avec horreur une demoiselle engoncée dans une robe à la coupe sirène. La blonde, pourtant jolie et gracieuse, avait décidé de prendre au pied de la métaphore ce nom si prometteur pour imiter une nageoire de tulle bouffante couleur deuil.

Spoiler:

Et dire qu’il avait pensé à l’inviter au bal si la jeune sœur de Précieuse avait déjà acceptée d’en accompagner un autre ! Il cligna des yeux sur une petite lumière voltigeuse venue s’agiter trop près de son nez qu’il chassa de la main. Non sérieusement, même le chapeau de Winky lui aurait mieux été. Surtout si elle n’avait porté que ça. Il y avait d’autres tenues, très à la ramasse, d’autres particulièrement bien portées. Une deuxième année de Serpentard, Megan, s’exhibait vêtue d’une belle robe légère et vaporeuse. Encore trop jeune, mais la coupe du tissu bleuté était suffisamment près du corps pour ne pas choquer avec deux coques vides censés accueillir les seins d’une vraie jeune femme. Il était sûr que Perle saurait mettre en valeur sa beauté naturelle. Du moins, il croisait les doigts. La cadette des McLane semblait avoir hérité du bon goût de sa sœur en matière d’élégance et elle pourrait être tout à fait exquise avec une tenue appropriée. Non pas qu’elle s’habillât à la Fitzpatrick en temps normal. Non, il pensait plutôt à rien d’aussi stupide en "l'honneur" des festivités qu’une robe clignotante ou couverte de papillons colorés aux ailes battant l'air. Entre autre mode adolescente.

Il devrait songer à retourner dans leur salle commune. Sachant les longues heures que mettaient d’ordinaire les jeunes filles à se préparer, il s’était dit qu’il aurait amplement le temps de venir jeter un œil à la décoration avant de l’accueillir quand elle descendrait de son dortoir. Ce qui lui permettrait d’avoir un temps d’adaptation et de résignation nécessaires si sa cavalière se gâchait avec des frusques infâmes. Et d’avoir une infime chance de la persuader de se changer durant le trajet. Il pourrait toujours dire que la couleur de sa robe jurait avec l’immaculée création de ce décor arctique. Et là, elle le traiterait de pingouin sur sa banquise.

Comme bon nombre de jeunes hommes, Adrian avait misé sur le noir et le blanc. Un classique, une valeur sûre, sobre, qu’il convenait de rehausser de détails d’une importance cruciale, jusque dans la surpiqûre du cuir de ses chaussures. Les boutons de chemise en métal et à l’émail noir, le revers à son pantalon de maille sombre, le gilet cintré par-dessus une chemise blanche de coupe étroite, la cravate en soie noire dont le tissage amenait quelques reflets violets à jouer sur le textile comme sur l’aile d’un corbeau. Pas de nœud pap’ qui lui retirerait cinq ans à son compteur. Juste un veston fermé par deux boutons rutilants pour compléter le tout. La doublure au violacée crépusculaire de la cape normalement prévue pour être assortie au costume lui aurait donné l’air de tenir le premier rôle en tant que prince vampire d’une pièce d’épouvante. Un too much. Comme si le gnome qu’il venait de croiser en sortant de la Grande Salle s’était laissé pousser une barbe de chef de clan pour aller avec son kilt.

*C’était sa sœur ?*

Accaparé par le spectacle du petit écossais, il n’avait pas pris la peine de jeter un coup d’œil décent à la brune à ses côtés, mais l’impression qu’elle était en fait sa cavalière s’insinua en lui. Il les observerait un peu mieux quand il reviendrait, pour l’heure il devait s’informer de Perle. Qui apparut comme par magie dans son champ de vision, à croire qu’il l’avait invoqué avec la seule puissance de sa psyché.

Appuyé contre la porte, les mains croisées dans son dos, Adrian retourna bien vite son sourire à la jeune fille. Un sourire où se mêlait la satisfaction à l’appréciation silencieuse du style de la blondinette, laissant transparaître son plaisir de la trouver si bien mise. La couleur améthyste de sa robe tranchait avec celle de ses cheveux, sans jurer, offrant un contraste sophistiqué qui lui plût aussitôt. Il poussa un « ouf » mental de soulagement. Son maquillage donnait plus de maturité à son visage et, n’était ses yeux bleus, il lui trouva une forte ressemblance avec Précieuse. Vraiment, Mr et Mrs McLane avaient tenté le destin en nommant leurs deux filles comme deux futures beautés. Heureusement pour eux, ils avaient visé juste et les héritières portaient joliment leurs prénoms. Mieux qu’avec un menton en galoche et des grosses paluches de troll, par exemple.

-Bonsoir Perle. Je ne pensais pas te voir arriver si tôt.

Il prit un léger instant à étudier ses joues lisses et sa silhouette gracile de jeune fille avant de faire tomber le verdict, la main sur la poignée de la porte pour l’ouvrir. En fait, il se préparait déjà à appuyer de tout son poids sans avoir l’air de patiner sur le dallage de l’entrée.

-Vous êtes parfaite, jolie demoiselle. Les poupées pomponnées auront leurs fanfreluches pour se moucher.

Il aurait pu réitérer le même compliment à une poignée d’autres filles de l’autre côté du mur, mais il n’y pensa que vaguement. L’école recelait beaucoup de jeunes miss tout à fait séduisantes. Cependant, lui avait l’exclusivité de Perle McLane pour la soirée et un sentiment de fierté accompagnait cette idée. Elle qui disait être impatiente de faire sensation et qui devait pourtant assez souvent déclancher la jalousie pour être comblée de ce sentiment grisant. Juste comme lui. Adrian eut un sourire complice.

-Comme si être la cible de tous les regards envieux était si rare pour toi. , dit-il en ouvrant la porte d’une poussée ferme et en tendant son bras à la jeune fille pour qu‘ils entrent ensemble dans la salle de bal. Dis moi, combien de pauvres garçons as-tu jeté avant moi ?

Qu’il sache le montant exacte de la suffisance qui le tenait.

[HJ : La ligne………………1. ]

Beh, tout le monde avait à en apprendre plus sur elle. A commencer par la jeune fille en personne. Elle avait passé toute son enfance jusqu’à son entrée à Poudlard fermée comme une huître. Avec une intériorité particulière, une sensibilité écorchée derrière sa coquille et si peu de larmes salées. Elle ne pleurait jamais, elle aurait pu finir par se noyer depuis le temps que l’existence la blessait. Il lui arrivait souvent d’être anesthésiée par sa propre froideur. Gauvain pouvait-il la sentir passer au travers de sa manche où Shell s’était agrippée ? L’Irlandaise avait l’impression de flotter accrocher à un rondin tandis qu’elle traversait la Grande salle et les remous agités de ces élèves jusqu’au buffet en son centre. Elle était pourtant contente et se reprit vite lorsque ses doigts effleurèrent la surface congélifiée de la longue table, son regard attiré par son reflet distordu à l’infinie dans une vaisselle de glace.

Elle saisit un pichet au liquide clair de jus de pomme avec précaution, craignant que la poignée ne lui glisse entre les doigts et qu’elle se retrouve première de la soirée à baptiser le buffet, mais elle constata avec un certain étonnement que la glace cristallisée n’était même pas froide contre sa paume. Ses sourcils frémirent. Elle avait du mal à imaginer les Carrow tourbillonner dans la Grande Salle, des flocons de neige et des lucioles sortant de leurs baguettes. Ou plutôt, elle les imaginait très bien, sans y croire une seule seconde. Ce magnifique décor ne pouvait qu’être l’œuvre des professeurs McGonagall et Flitwick.

Index tendu, elle cherchait parmi l’étalage de denrées ce qui pourrait compléter la boisson glacée qu’elle avait en tête, quand Gauvain lui parla des fameux cadeaux-surprise. Ah ! La brunette lui jeta un bref coup d’œil. Elle se rappelait l’incompréhension évidente qu’il avait montré sur son visage quand elle avait voulu clarifier l’intention qui l’avait poussé à lui faire un cadeau totalement désintéressé. Elle savait d’expérience que lorsqu’on lui offrait une liberté ou un vieux truc dont on ne voulait plus, c’était souvent pour lui demander quelque chose à faire ou se débarasser. Elle se rappelait de son écureuil blanc en fourrure toute soyeuse. Son père le lui avait donné quand elle était toute petite. Deux jours après des mecs venaient brailler qu’il leur devait de la thune, ils avaient commencé à vider les tiroirs de la cuisine, puis vite gavés, ils avaient lancé un double Accio. C’était l’écureuil de Shelly qui était parti. La pauvre bête s’était faite éventrée pour récupérer les Gallions planqués à l’intérieur de son ventre mousseux et la fillette avait enterré la peau sous leur pommier tout sec. Pelure déterrée par le bulldog des voisins qui avait pulvérisé les restes de la douce peluche. La triste histoire de l’écureuil sans nom.

Shell rajouta une légère dose de jus d’ananas par-dessus la glace pilée qu’elle venait de remuer.

-Ben plutôt, je me suis pas trop posée la question. J’ai essayé de repérer qui c’était dans les couloirs et puis, ben, j’ai offert ce que j’avais sous la main.

Dans une vieille boîte au dessus de sa tête lorsqu’elle se douchait, en fait. C’était pas de la mauvaise volonté, elle n’avait pas offert un bouchon de liège peinturluré en angelot avec une auréole en alu dorée et des ailes en coton. Elle n’avait tout simplement déjà pas assez de mornilles pour offrir des cadeaux convenables à ses vraies amies.

-Je suis plus inquiète de savoir à qui on a bien pu refiler la tâche de m’offrir un cadeau. Si c’est quelqu’un qui ne peut pas me sentir…Je suis pas sûre qu’il saisira l’occasion de se raccommoder. Ou alors t’imagines le cadeau d’un Serpy qui a des goûts craignos gothiques ? Il t’offre un doigt coupé de momie ou le crâne parlant de son arrière-arrière-arrière-grand-mère ?

Shell touillait à présent son mélange pour chasser les bulles de la bièrraubeure.

-Tiens, un Atomic Freeze.

En tendant son verre à Gauvain, elle porta son regard à l’autre bout du buffet où se tenait une congrégation de Gryffondors qu’elle salua d’un grand signe de la main. Le regard tourné vers les cheveux roux de Page, elle fut soudain guérie de l’amnésie. Et merde x bis ! L’insigne des BL ! En pleine évidence sur son plumard, elle l’avait complètement oublié !

-Heu Gogo…T’es fort en Accio ?

Dès fois qu’il vienne d’une super famille de sorciers qui lui aurait appris des ficelles de la magie pas encore étudiées en cours. C’était bien possible d’attirer un truc aussi léger qu’un badge à travers une serrure, non ?


HJ : J'inaugure avec la colonne C.

Il n'y avait pas à dire, le jeune Moriarty était vraiment bien élevé, charmant et agissait en parfait gentleman, complimentant Perle sur son physique irréprochable. Il ouvrit finalement la porte de la Salle de Bal et offrit son bras à la blondinette qui l'accepta aussitôt. Et en entrant dans la pièce, il fit une remarque interressante. Il est vrai que Perle n'avait pas besoin de ce grand bal, de cette robe magnifique et de ce séduisant cavalier pour que des regards envieux se posent sur elle. Elle n'y pouvait rien si elle était parfaite C'était dans ses gênes. Et après tout, une grosse majorité des filles devait rêvait d'être à sa place, et de garçons qui espéraient sans aucun doute la conquérir. Ah, que la vie d'une McLane peut être difficile parfois. Adrian posa alors une question à la plus jeune des McLane :

" Dis moi, combien de pauvres garçons as-tu jeté avant moi ? "

Perle ne pu retenir son sourire et répondit :

" Hum... Voyons voir, il y a ce Serpentard de Deuxième Année appelé Evers je ne sais quoi, puis un autre Vert en Troisième Année. Tu te rends compte quand même ? Il était à soixante quinze pour cent de sang Moldu et il pensait vraiment avoir une chance ! Ahaha, je ne les imaginait pas si naïfs... Il y a aussi Andrew Sanders, et accroches toi, il est à Poufsouffle ! Comment est-ce qu'on peut oser aller vers les élèves d'une aussi prestigieuse Maison quand on est des Jaunes et Noirs... Et bien, ils ont mis le paquet pour la décoration. "

En effet, Perle venait de poser ses yeux sur la Salle de Bal, où elle allait certainement passer une excellente soirée. Tout semblait fait de glace et un air fraid régnait dans la grande pièce. La blondinette remarqua aussi un immense sapin de noël couvert de neige, et partout étaient suspendues des boules de couleurs ornées de numéro. A quoi pouvaient-ils correspondre, ils n'étaient même pas dans l'ordre que ce soit en sens inverse ou non qui plus est. C'était peut être en rapport avec le jeu ? De toute façon, celui-ci était déjà entouré de mystère, par exemple, qui était derrière sa création ? Quel élève ou professeur aurait pu avoir l'idée d'offrir des cadeaux ? Ce n'était sûrement pas les Carrow, et encore moins Rogue...

Et au pied du dit sapin de Noël, elle aperçu une montagne de cadeaux de formes semblables et d'autres distinctes. En les voyant, elle ne pu s'empêcher de se demander quel serait le sien, car elle participait à un jeu spécial où chacun des participants devaient offrir un cadeau à un autre. Perle avait eut tout d'abord quelques réticences à chercher quelque chose qui plairait au candidat désigné, mais après tout, si elle espérait quelque chose qui lui fasse plaisir, il fallait d'abord faire plaisir...Elle avait d'ailleurs remis le présent à l'elfe de maison Winky, et elle apprécia particulièrement ce moment, rabaisser quelqu'un à ce point, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eut cette chance.

Enfin, bref, la jeune fille détourna ensuite ses yeux bleus des cadeaux difficilement et jeta un oeil aux autres personnes déjà présentes. Il y avait là des têtes bien connues de Poudlard, comme Gammach, McHenry et sa drôle de bande, Kelsey et d'autres Verts, Megan et Alix, Ange avec son "cavalier", ce cher Morwind... Perle ne savait pas grand chose des intentions de sa camarades, mais s'afficher en public avec lui, ça devait valoir le coup ! Il y avait également un grand buffet sur lequel se trouvaient divers nourritures et boissons. La blondinette entraîna Adrian vers celui-ci. Elle porta alors son regard vers son cavalier et lui demanda :

" Dis moi Adrian, peux tu me servir un verre ? " Dit-elle en désignant une des boissons. " J'y pense, tu as participé au Grand Jeu de ce soir ? Tu sais avec les cadeaux et cette idiote d'elfe de Maison sous le sapin, avec son chapeau de Père Noël. Personnellement je me suis inscrite, ça peut être amusant et on gagne un cadeaux à la fin. "


HJ: Je demande la ligne 1 =)

- Ou alors t’imagines le cadeau d’un Serpy qui a des goûts craignos gothiques ? Il t’offre un doigt coupé de momie ou le crâne parlant de son arrière-arrière-arrière-grand-mère ?

En fait, Gauvain n'avait pas du tout envisagé la question sous ce point de vue là: partant de ses propres difficultés à trouver un cadeau qu'il estimait relativement original (et encore, il n'était pas entièrement satisfait), il gardait une conception du terme « cadeau » très générique et basique. Les exemples cités par sa cavalière éclairaient d'un jour nouveau la potentialité de recevoir quelque chose de franchement... hideux, voire de mauvais goût. C'était tellement subjectif en fait. Bah, et au pire si son cadeau ne plaisait pas, ben c'était pareil.

- Ou le dentier de Salazar Serpentard certifié conforme venant de chez « Farces pour sorcier facétieux » et qui bave quand on le dépose sur une table! Ouais, finalement je me rends compte que j'aurais pu être beaucoup plus original! Mais bon, le classicisme a du bon quand il s'agit de cadeau... ou en tout cas, le cadeau passe-partout qui convient à quelqu'un qu'on ne connait pas vraiment. Et puis, ce n'est pas la valeur du cadeau le plus important, c'est ce qu'il représente pour la personne à qui on l'offre. Par exemple, je sens que je vais beaucoup apprécier le cadeau que tu me concoctes...

-Tiens, un Atomic Freeze.

Saisissant délicatement le verre de glace qui, finalement, n'était pas plus froid que cela au contact, au grand étonnement du Serdaigle, il attendit que Shell ait pris le sien pour lui sourire et la remercier en trinquant avec elle,

- à nous et à cette belle soirée qui commence très bien

Bon, ce n'était pas le toast le plus original que Poudlard ait connu; pour cela, le regretté professeur Dumbledore était très fort, même si Gogo ne l'avait connu qu'un an. Mais en tout cas c'était très sincère car il trouvait vraiment le début de soirée passionnant. Pourvu que le reste soit à l'avenant! D'un coup, il vit le front de Shell se rembrunir, comme sous le coup d'une contrariété soudaine.

-Heu Gogo…T’es fort en Accio ?

- Ben je me débrouille, mais à courte distance, genre attirer le glaçon qui est là... Pourquoi, t'as besoin de quelque chose? A défaut de bon Accio, j'ai de bonnes jambes...

A moitié frenchie, Gauvain se devait d'être galant. Cela ne lui coûtait rien en plus, parce que c'était dans sa nature. Et il ferait vite pour retrouver rapidement la compagnie de Shell. Avisant la peste de Dawster avec sa robe guirlande de Noël et son cavalier, il demanda,

- dis, toi qui es dans la même maison que Fred, comment est-ce qu'il a pu demander à cette blondasse d'aller au bal avec lui? Il a perdu un pari ou quoi?


HJ: jusqu'au bout avec Shell, colonne C aussi ^^

Kael était à l'entrée et regardait passer les petits jeunes. Ils étaient parfois en couples, parfois seuls. D'autres encore étaient en groupe. Mais chacun avait dans les yeux cette petite lueur pétillante d'émerveillement devant le somptueux décor. Tel un bonhomme de neige, le Celte se tenait immobile près de la porte. Il imagina un instant une carotte à la place de son nez, mais chassa cette pensée tout à fait ridicule. Le regard rivé sur l'escalier, il ne vit pas le couple de préfets Nils-June, ceux-ci lui étant pourtant passés sous le nez. En fait, il les vit, mais seulement lorsqu'ils furent sortis de son champ de vision. Vous savez, le genre de temps de réaction absurde, les quelques secondes superflues menant l'information de l'oeil au cerveau. Malgré la relative petitesse de la distance, mais bref, hein.

Or, donc, sa camarade de Poufsouffle et son cavalier se dirigèrent vers le buffet. Un très court instant d'hésitation plus tard, le Septième Année jugea qu'il pouvait bien attendre Zézette avec une coupe de Champagne à la main. Au passage, il jeta à nouveau un oeil à l'arbre de Noël. Où pouvait donc bien se trouver la boule correspondant à son cadeau ? Pas décidé et regard vague ne faisant pas bon ménage, le Celte manqua de rentrer dans quelqu'un. Ah, c'était justement June ! Celle-ci faisait une remarque sur la déco. Kael balaya la pièce du regard, s'attardant une demi-seconde sur la face palote aux rideaux de cheveux gras du directeur. Enfin, après un compliment de la Préfète à son Préfet de Gryffondor, il s'incrusta.

"Saluuut ! June, tu es ravissante ! Toi aussi, superbe, Nils. Vous avez fait exprès de vous assortir, ou le hasard, ce coquin, fait-il les choses à merveille ?"

Lui, en blanc, se demandait quelle couleur aurait choisi Zélie. Noir ? Non, trop classique... Bleu ? Rose ? Hum, surprise, quoi ! Attrapant une coupe de ce fameux vin français pétillant plus couramment appelé "Champagne", il enchaîna :

"Si monsieur le directeur est pour quelque chose dans la beauté de la Grande Salle, je veux bien manger mon chapeau."

Joignant le geste à la parole, il montra du doigt un chapeau qu'il ne portait pas, en hochant la tête d'un air grave. Retrouvant son sourire, il changea radicalement de sujet :

"Ah tiens, dites au fait, vous participez au jeu avec les boules ? C'est une drôle d'idée quand même, j'me demande qui l'a eue, ça doit certainement pas venir de..."

De sa main libre, celle ne tenant pas la coupe, il fit "un, deux, trois" puis d'un mouvement de la tête désigna la table des professeurs.

"J'dérange ?" demanda-t-il finalement, peut-être un petit peu tard.

Son habituelle tchatche ne lui avait pas porté préjudice depuis bien longtemps, puisqu'il avait jusque là toujours adressé la parole soit à des amis, soit à des plus jeunes qui n'auraient pas osé se mesurer à lui, d'une parce qu'il était plus grand, plus âgé et plus expérimenté, de deux parce qu'il était Préfet et Préfet-en-Chef. Là, la situation était probablement différente, puisqu'il s'immisçait au sein d'un petit couple mignon tout plein.

"Si c'est l'cas faut m'le dire, j'vous laisse sans soucis !" ajouta-t-il, en écartant les bras, et tout en faisant attention à ne pas déverser au sol le contenu de son verre.

Et en parlant de contenu de son verre, il en but une gorgée. Ah, quel bonheur, ce nectar sucré s'écoulant dans sa gorge et laissant son doux piquant d'exprimer. L'élégante danse des bulles cherchant à atteindre le zénith de la boisson se poursuivit tandis que le Jaune et Noir attendait une claire et précise réponse de la part de Nils et June.


[Je dirais, hum, colonne B]

[HJ : mais nooon, je n'ai pas *déjà* 3 pages de retard... Fiou, vous postez vite les gens ]

Définitivement, peupler le bal de Bloody Ladies devait être une bonne idée. Cherry commençait déjà à prendre son rôle très à coeur, car elle venait de partir mijoter un sale coup vers Toaster. La blonde avait déjà réussi à se ridiculiser tout seule avec sa robe guirlande de Noël, mais si les rouges pouvaient en rajouter une couche, ce ne serait pas de refus. Après tout, cette peste le méritait bien. Et ce n'était pas Fred qui allait les y aider, vu l'air idiot qu'il arborait, accroché au bras de sa dulcinée. Page ne savait pas ce qui lui avait prit de choisir la blondasse comme cavalière. Elle espérait, comme tous les Lions, qu'il s'agissait d'un pari, mais rien n'était moins sûr. Elle regarda donc avec un sourire carnassier Cherry se diriger vers l'improbable couple, poussant même le vice jusqu'à faire un petit signe de la main à Ange. Ah, qu'il était bon de savoir qu'elles étaient déjà toutes d'accord sur le fait que la verte méritait une humiliation dans la soirée... L'irlandaise aurait donné cher pour savoir quelle vacherie Cherry lui avait glissée, mais la blonde se contenta d'un pari, que Page ne releva pas, n'ayant pas la somme mise en jeu.

- Bon, premier round pour toi, OK, j'ai quelques idées aussi, mais j'préfère laisser la soirée avancer avant...

La gamine lança un bon clin d'oeil à ses deux comparses. Pour sûr qu'elles n'allaient pas s'ennuyer. Et puis en plus, leurs condisciples semblaient y mettre du leur également : Billy venait de se joindre au petit groupe de rouge et or, dans une tenue passablement ridicule. Page pouffa, tandis que Revan, excédée, gérait la tenue plus qu'amusante de l'infortuné deuxième année. La rouquine regardait ses deux cadets avec amusement : les deux se chamaillaient continuellement comme chien et chat, et pour peu, l'irlandaise s'amuserait à compter les points.

- Mmmh, délicieux ce caca d'oie Rev', tu as beaucoup de goût... Au moins autant que Toaster... Billy, tu voudrais pas un rose flashy sinon ? Ce s'rait tellement "in" !

C'était l'avantage avec les rouges. L'autodérision était de mise, et si la rouquine titillait le jeune Faith, celui-ci saurait pertinemment qu'il n'y avait aucune méchanceté derrière les plaisanteries dont il faisait l'objet. Les mêmes sarcasmes adressés à McLane, a contrario...

Une nouvelle lionçonne se rapprocha du petit groupe, qui commençait à être vraiment animé à force. Page salua Arabella d'un signe de tête. La première année fit quelques remarques sur les chaussures de certaines patineuses, et Page ne put s'empêcher de relever...

- Rite de la féminité ? Eh ben, j'ai aucune envie d'y passer si c'est pour avoir l'air d'une telle greluche...

Moui, il fallait avouer que la troisième année n'était pas réellement ce qu'on pouvait appeler "la féminité incarnée". Sans doute lui faudrait-il encore quelque temps pour s'ouvrir, mais pour le moment, le garçon manquait qu'elle était regardait les hauts talons des autres convives avec mépris. Quel plaisir pouvait-on trouver à se trimballer avec ce genre de chaussure ? C'était inconfortable et super dangereux !

Le temps de se faire cette réflexion et Arabella avait quitté ses aînés, pour rejoindre... un vert ? Mais c'était quoi, cette maladie qui frappait les lions ? La verdite aigüe ? Non mais il fallait arrêter un peu, d'appareiller les torchons et les serviettes. Un peu, OK, mais là, ça commençait à faire beaucoup.

- Rho, mais sérieux, c'est contagieux les couples verts rouges ou quoi ? Y a un truc qui m'échappe là...

La gosse haussa les épaules, se désintéressant de la scène. Après tout, Fred, Ara ou Mariana avaient bien le droit de faire ce qu'ils voulaient. Il faudrait juste assumer, derrière. La rouquine s'accouda au buffet et jeta un oeil au reste de la salle. La patinoire avait déjà trouvé quelques adeptes, et les premiers couples avaient investi la piste de danse. Une chevelure immaculée attira son attention et la rouquine répondit au signe de la main de Kelsey. Elle avait dû la rater à l'entrée... Son regard passa également sur Canelle, assise sur l'un des bancs, et qui semblait un peu absente... Il faudrait qu'elle aille la voir tout à l'heure, pour partager un moment de la soirée avec son amie.
Un peu plus loin, il y avait un attroupement de préfets (et ex-préfets), et là où se trouvaient Ange et Fred quelques minutes auparavant se trouvait maintenant une nuée de verts. Un peu trop pour la rouquine, qui fut soulagée lorsque la petite troupe sembla s'éloigner.

- Bon c'est pas tout ça, mais faudrait qu'on teste quand même, ce truc du jeu, vous croyez pas ?

Joignant le geste à la parole, la rouquine dégaina sa baguette et pointa l'une des boules du sapin, vers le haut, à droite, et prononça l'incantation indiquée sur le mot que les participants au grand jeu avaient reçu.

- Arf, je crois bien que c'est raté, ce sera pour plus tard.

Un peu déçue de ne pas avoir trouvé immédiatement son cadeau, la gamine se rassura en se disant qu'elle aurait largement le temps de faire plein d'essais dans la soirée.

- Hey, en attendant, ça vous dit d'aller faire un tour près des autres cadeaux ? On regarde ce que c'est et si c'est drôle, on... On pourrait échanger des étiquettes ?

Un sourire aux lèvres, la troisième année attendit de voir si les lions qui étaient restés dans les parages étaient tentés par l'idée.

[HJ : Colonne B pour moi !]

[ à l'arrache, histoire de pas accumuler trop de retard x_x ]

C'était quand même incroyable. Après tout ce qui s'était passé durant ce premier trimestre au château, l'angoisse qui reignait et qui devenait chaque jour un peu plus opressante, les gosses parvenaient encore à s'amuser comme si de rien n'était. Le temps d'une soirée, tout paraissait à nouveau normal à Poudlard... Revan se sentait un peu perdue. Elle s'était promis de mettre toutes ses pensées noires de côté pour cette nuit, mais c'était plus fort qu'elle. Elle n'avait pas manqué de remarquer l'absence de certains élèves qui, en temps normal, ce seraient fait une joie de ce bal de Noël ; Isaac Deniel par exemple, peste de service, était aux abonnés absents. Et curieusement, elle ne trouvait pas ça réjouissant, mais plutôt triste... Elle secoua la tête, histoire de chasser ses penées de sa tête. Plus tard.

Elle passa une nouvelle fois son regard rempli d'incompréhension sur le couple Fred-Toaster. Elle savait bien que le gamin était naïf, mais quand même... Quant à la garce, qu'est-ce qui avait bien pu la pousser à accepter une telle invitation ? Elle manigançait un truc, à tous les coups... Le naturel méfiant de Revan la poussait à imaginer le pire. De toute façon, si elle tentait de faire un coup tordu à un des Rouges, les bloody ladies seraient là pour s'assurer que justice serait faite !

D'ailleurs, Page avait l'air plus motivée que jamais. Elle se moqua gentiment de Billy qui ne savait plus où se mettre avec son affreuse chemise (la brunette n'en rajouta pas, c'était assez mesquin d'avoir fait ça, puis s'indigna un peu de voir Arabella repartir en compagnie d'un vert. Tout le monde semblait avoir perdu la tête, décidément ! Amère, la gosse ne put s'empêcher de marmonner :

-Pff... C'était avant que Dumbledore meurt qu'il fallait montrer la coopération entre maisons...

Elle suivit néanmoins son aînée qui les entraînait vers le sapin géant, et l'imita. Pour elle aussi, le premier essai fut infructueux. En revanche, la proposition de la rouquine d'échanger les étiquettes étaient très alléchante et fit naître sur les lèvres de Revan un sourire sadique.

-J'approuve ton idée Page, répondit-elle en levant le pouce.

[ Ma boule serait-elle sur la ligne 2 ? ]

Comme Nils s'y était attendu, et l'avait presque redouté, June était, contrairement à lui, tout à fait à l'aise, radieuse et superbe dans sa robe beige. A ce constat, un million de pensées traversèrent l'esprit du Gryffondor : a-t-elle à ce point l'habitude de ce genre de bal ? Suis-je un cavalier de plus, parmi tant d'autres ? J'ai l'air ridicule, là ? Et pourquoi je me pose tant de questions alors que je devrais être en train de profiter d'une délicieuse soirée en compagnie d'une ravissante cavalière, d'abord ? Tirant son cavalier de ses interrogations métaphysiques, la Poufsouffle posa son bras sur le sien et déposa une bise sur sa joue, agrémentée d'un gentil compliment. Ça n'était pas la première fois qu'elle faisait cela, mais comme à chaque fois, Nils sentit comme un frisson quelque part dans son dos. Il tâcha toutefois de n'en rien montrer et, affichant un sourire de circonstance, pénétra dans la Grande Salle au bras de sa cavalière.

Dire que l'endroit avait été profondément transformé aurait encore été une formule trop faible. Nils ne retint pas un murmure d'admiration devant la superbe décoration qui avait fait de leur habituel réfectoire une vaste caverne de glace lumineuse, fort différente de ce qui se faisait d'habitude à Noël, mais qui restait tout à fait adapté à l'évènement. Comme June le fit remarquer, il était fort peu probable que leur bien-aimé directeur soit pour quoi que ce soit dans cet esthétique irréprochable, mais ça n'enlevait rien à la qualité de celui qui s'y était attelé. Flitwick peut-être ? Nils se souvenait l'avoir déjà vu faire léviter toutes sortes de décorations à travers le château. Mais encore une fois, tout cela avait bien peu d'importance.

Suivant June qui semblait résolue à atteindre le magnifique buffet dressé au milieu de la salle, le blond laissa vagabonder son regard sur les différents costumes arborés par les élèves. Hé ben d'abord, c'était June qui avait la plus belle robe ! Avec une certaine horreur, le regard de Nils tomba sur une affreuse choucroute rose et blanche qui donnait à celle qui la portait – une blonde de Serpentard, bizarrement – l'air d'une guimauve qui serait restée trop longtemps au soleil. S'il avait été tout seul, il serait bien allé lui faire remarquer. Mais ça n'était pas le moment, June lui tendant déjà une coupe.

« Oh, du... champagne. Merci. »

Il avait eu une seconde d'hésitation avant de retrouver le bon mot, mais il savait parfaitement ce que contenaient les coupes. C'était l'avantage d'avoir un père à la fois moldu et à moitié français. A son tour, Nils leva son verra et le laissa délicatement s'entrechoquer avec celui de sa cavalière.

« Joyeux Noël à toi aussi, June... Je n'aurais pas pu trouver plus charmante cavalière. »

Hop, bravo Nils, compliment bateau numéro 1 bien passé. Ça, c'est fait. Mais, nom de nom, pourquoi se sentait-il obligé, ce soir là, d'agir de façon aussi diamétralement opposée à ce qu'il montrait d'habitude ? Ça n'était pourtant pas la première fois qu'il se rendait à un bal... Mais pour une raison sur laquelle il n'arrivait pas à mettre le doigt, l'année dernière avec Niallàn, ça n'était pas pareil. Pas pareil du tout. Les deux amis avaient passé une excellente soirée ponctuée d'un certain nombre d'idioties, mais c'était totalement différent.

Avant que le Gryffondor n'ait eu le temps de prononcer sa première phrase intéressante de la soirée, un élément perturbateur fit irruption entre les deux préfets. En l'occurrence, un Poufsouffle de 7ème année que Nils connaissait un peu et dont il savait qu'il s'appelait... Kaelir. Ou quelque chose comme ça. Intervenant comme un cheveu sur la soupe, il fit brutalement voler en éclats le petit monde dans lequel n'existaient que deux préfets et des coupes de champagne. Il semblait décidément que le sort avait décidé de s'acharner sur le pauvre Nils ce soir là : non seulement il n'était pas habitué à la situation dans laquelle il se trouvait, mais si par dessus le marché des gens qui n'avaient rien à faire là s'amusaient à ébranler le peu de certitudes qu'il avait, il ne s'en sortirait jamais. Car oui, il en était à peu près certain, se faire rentrer dedans par un moulin à paroles n'était pas exactement prévu par le protocole dit « du premier rendez-vous ».

« Euh... t'as pas de... cavalière ? » fut tout ce que Nils fut capable de répondre aux tirades successives du français, et plus particulièrement à la dernière dans laquelle il proposait, pas fou, de les laisser tranquilles. Dite par quelqu'un d'autre, la réponse du blond aurait sans doute pu paraître cassante, mais son ton exprimait en fait plus de surprise que de colère. Il n'était d'ailleurs pas impossible qu'un autre jour que celui-ci, Nils aurait pu être plus vindicatif, mais l'idée ne lui en avait même pas traversé l'esprit à ce moment là.

Reportant toute son attention sur June, il prit le parti de reprendre sa conversation avec sa cavalière, presque comme si Kaelir n'avait pas été là. S'il persistait à vouloir participer, il aviserait, en fonction aussi de la réaction de June qui devait mieux le connaître.

« Et donc, June, qu'est-ce que tu vas faire pour les vacances ? Tu passes Noël en famille ? Moi je vais sûrement aller chez Mathias, pour fêter tout ça avec mes frères... J'ai hâte de voir ce que ces grands malades vont m'offrir, l'année dernière on a récupéré un chartier dans la famille à cause des bêtises de Livious, peut-être que cette année je vais me retrouver avec une créature bizarre sur les bras... »

Dernière phrase prononcée sur un ton rêveur, comme si Nils rêvait secrètement d'élever un bestiole innommable sous son lit dans le dortoir de Gryffondor. Il avait parlé très vite, citant Mathias et Livious sans préciser qui ils étaient, mais il lui semblait qu'il en avait déjà parlé à June. Il était également intéressant de noter qu'en situation d'urgence, il avait très rapidement repris son rythme de bavardage. Chassez le naturel...

[tadaaam... Ligne 1, siouplé !]

Le bal. Mon dieu. C’est quelque chose de… spécial. Tout dépend de la soirée en fait, mais quand on y va, on sait jamais ce uqi peut bien arriver. Zélie était seule, allongée dans son lit, elle attendait l’heure exacte à laquelle elle avait prévu de mettre sa jolie robe pour arriver exactement douze minutes en retard. Ben oui, c’est jamais bon d’arriver la première. En plus, son cavalier était Kaelir. Oui bon c’est vrai qu’au début la Serdaigle avait été un peu beaucoup surprise par cette invitation. Les deux jeunes gens n’étaient pas vraiment potes, et pas vraiment ennemis. En fait, leur relation était plutôt tu es l’ennemi de mon ennemi donc. Mais depuis la mort de Jemiah, Zézette était indulgente avec Gammach : elle le faisait plus chier comme elle avait pu le faire quelques années auparavant. Pauvre Tails. A cette idée, seule dans son lit, la capitaine de Quidditch ferma les yeux. Les temps étaient sombres, et Jemiah avait été tuée, car oui, c’était un meurtre. Zélie n’avait pleuré, ben oui, elle savait que Tails ne l’aurait pas fait pour elle, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que c’était vachement con qu’elle soit morte. Bref, toujours est-il que la rousse avait décidé de ne pas parler de ça lors de la soirée. Et c’était plutôt une bonne chose.
Elle se sourit pour elle-même et se mit à se préparer. Sa robe, sa fameuse robe, qui valait certainement très chère d’ailleurs, mais puisque sa belle-mère était riche, autant la laisser faire. Cette robe était du style du moyen-âge, grande, pleine de froufrous, large en dessous de la taille, jupon et tout le tralala. Mais qu’est-ce qu’elle était belle. Jaune. Zélie aimait cette couleur tout simplement parce qu’elle allait à ravir avec sa couleur naturelle de cheveux, roux bien évidemment. La sixième année enfila donc lentement sa robe sans la craquer ou faire une connerie de ce genre-là, elle en est bien capable en plus. Ensuite, l’adolescente se regarda dans la glace. Elle avait grandi, muri, mine de rien, ça se voyait. Et ses longs cheveux accentuaient cette idée. Ses yeux étaient toujours vertes, quoique plus sombres et légèrement soulignés de violet signe de petite fatigue. Ses traits s’étaient renfermis mais elle gardait ce fameux regard joyeux. Elle cligna des yeux. Sa poitrine n’avait guère poussée, et elle n’avait pas pris un kilo depuis ses treize ans. Limite anorexique. Non, Zélie Colien n’avait pas un beau corps, mais disons qu’elle faisait avec. Les squelettique c’est jamais très joli, mais bon, elle ne le faisait pas exprès.

La Serdaigle mit ses gants en soie qui étaient assortis avec la robe, et ses chaussures à talons aiguilles, jaunes aussi. C’était presque une femme à présent. Une jeune femme. Ses talons lui donnait quelques centimètres de plus, mais bon, elle restait un petit bout de chou quand même. Une nouvelle fois, elle sourit, posant ses mains sur ses hanches. Devait-elle laisser ses cheveux pendre ou les attachés en une coiffure burlesque ? Finalement, puisque c’était sa fierté, elle les laissa pendre délicatement après les avoir brossé cinq bonnes minutes. Ils ondulaient légèrement maintenant. Elle passa une mèche derrière son oreille et jeta un dernier regard au miroir. Zélie avait changé, comme si elle avait souffert, elle était plus calme peut-être.
Oh. Elle avait presque oublié de devenir joyeuse parce que, ce soir, elle allait recevoir un cadeau. Le jeu organisé par l’école était plutôt sympa. Un cadeau pour quelqu’un et ce quelqu’un ne savait pas de la part de qui. Ou pas encore. Quelques jours plus tôt, la rouquine avait donné à un elfe de maison une petite boite rectangulaire ornée de papier cadeau orange avec des petits dessins. Ce que renferme cette petite boîte ? Surprise. Sinon c’est plus marrant. En pensant au cadeau qu’elle allait offrir et recevoir, Zélie sautilla en descendant tous les escaliers qui menaient à la fameuse grande salle.

Le bal devait déjà être commencé, mais c’était prévu ainsi. Evidemment, la Bleue et bronze s’excuserait auprès de son cavalier, mine de rien, l’air pressé alors qu’elle ne l’était pas. Oui, elle abordait cette soirée calmement. Juste un bal quoi, même si le grand jeu était rigolo.
Lorsqu’elle arriva aux abords de la grande salle, Zélie prit un grand sourire. Les conversations, les couleurs de Noël, Noël en lui-même, ça mettait de bonne humeur tout ça. Elle lissa sa robe tout en lançant un regard furtif à la salle. Faudrait bien rentrer un jour ou l’autre inh. Que tu connaisses bien ou pas ton cavalier ma cocotte.
Au bout de trente secondes, tout en tortillant une mèche de cheveux, la rousse aperçu l’ex-préfet de Gryffondor. Elle cligna des yeux, il était en compagnie de June et du préfet de Gryffondor, inconnu à Zélie. Elle était stressée. Bizarre inh. Elle prit un air décontracté qui lui allait si bien et s’approcha d’un pas rapide vers Kaelir.

« Hé ! T’aurais pu me préparer une coupe vieux ! »

Elle lança un regard joyeux au Poufsouffle avant de se retourner vers les deux préfets. Elle fit mine de faire une révérence et sourit.

« June, Nils, bonsoir. Belle soirée ? »


[HJ: Ligne n°2 ]

(c'est nul, mais il faut que j'poste uwu)

Après avoir engueulé le blond, Anazel pensa un instant qu’elle avait l’air stupide, surtout avec l’air blasé que Gabriel lui renvoyait. Genre il s’en foutait ou il la trouvait vraiment ridicule. Reprenant son souffle et gardant un air assuré –histoire de pas montrer qu’elle doute-, elle regarda sa réaction. Un sourire moqueur lui répondit.

-Hey, la naine, j't'ai rien demandé, pigé ? Si ma sœur est pas capable d'assumer ses déboires, c'est tant pis pour sa gueule, j'ai bien le droit de me pointer ici, et pas seulement pour elle. Elle est triste de plus me voir ? Tant mieux.

En bug pendant cinq secondes. Le temps d’encaisser sa manière d’avoir dit ça, les mots en eux-mêmes. Cinq secondes de choc à regarder son putain de sourire et ses pupilles frémirent. Le coup partit tout seul.

Un « shlack » bien retentissant. La main droite de la brunette était venue s’écraser sur la joue pâle de Gabriel qui en avait tourné la tête. Elle voyait déjà la surface rougir sur entre ses doigts. Elle retira sa main, paume brûlée et tremblante. Ses yeux lançaient des éclairs. Elle se demanda à quand remontait la dernière fois qu’elle avait baffé quelqu’un. C’était peut-être la première fois, étant donné qu’elle n’avait pas eu à développer plus que ça ses rapports avec les gens. Elle n’était pas forcément fière que ce soit Gabriel la victime de sa première baffe… Ahaha.

-Pour qui tu te prends, sale blond ! Traite pas Kelsey comme ça, tu l’aurais pas fait y’a quelque temps ! Me prend pas pour une idiote, je sais très bien que c’est pas ton genre de trainer à ce type de soirée, j’t’ai vu nous regardé. Idiot. Je suis sure que t’as envie d’être avec elle, et qu’elle te manque. Pour moi, ça crève les yeux.

Son ton s’était calmé au fur et à mesure. La rage toujours présente, elle eut envie de lui balancer une seconde baffe pour le « naine » qu’elle n’avait pas oublié. Mais elle se contenta de l’attraper par le col de la chemise et de s’approcher bien près pour qu’il regarde bien ses yeux. Elle lui siffla d’un chuchotement.

-Tu fais chier, Gabriel McGween. Je te secouerais bien comme un prunier tellement ta bouille m’énerve.

Quel saloperie ! Il osait les regarder de loin et après geindre « j’viens pas pour elle, naaan, j’vais mater les autres filles. » Pfeuh ! Crétin de blond. Et son putain de sourire, aaaaaargg !! L’envie de lui mordre les joues où ce creusait celui-ci se fit sentir, ou même le bout du nez. Anazel était bizarre quand elle était en pétard, elle avait des envies bizarres.
Bref.
Toujours accrocher à la chemise de l’albinos, elle se pencha en arrière pour vérifier que Kelsey ne bougeait pas. Yes ! Elle était avec son cavalier qui s’était apparemment vautrer la gueule par terre. Si Gabriel voyait ça, il se moquerait surement. Elle soupira, soulagée et se reconnecta à la chose entre ses mains.

[HJ: ligne 3 ! ]

Megan adressa un sourire à Ange, lorsque celle-ci complimenta sa tenue, mais très rapidemment ce fin sourire s'effaça lorsque la petite blonde lâcha une remarque quelque peu déplaçé à l'égard d'Alix. Mais tout cela indirectement bien entendu. Seulement la verte et argent ne dit rien, après tout, critiquer le physique ou la tenue vestimentaire de la Dawster, c'était peut être pire que de critiquer un membre de sa famille. Et puis c'était leur chamaillerie, ils se cherchaient, s'envoyaient des petites piques, Meg n'avait rien à voir là-dedans pour une fois. De toute façon, Alix n'avait même pas réagit, et c'était "tout à son honneur" pensa Megan.
D'ailleur il continua même de lui lançer des fleurs, puis il plaça son bras mince sous celui de la jeune Swann.

-Ah mais au fait, que veux-tu boire Megan?

La brunette leva les yeux au ciel, fronçant les sourcils, réfléchissant à ce qu'elle pourrait bien boire. Un souvenir la fit soudain sourire, elle se souvenait de la soirée de Serpentard de l'an passé, ce même soir, Alix avait refusé qu'elle goute aux cocktails d'Isaac. Et il n'avait suffit que d'une seule minute d'égarement de la part du quatrième année, pour qu'elle en boive dans son dos. Elle en gardait étrangement un mauvais souvenir. Oui, la boisson faite par l'ex préfet était horriblement chaude, et avait laissé la pauvre gorge de la jeune fille brûlante.
Secouant la tête de gauche à droite, elle raya l'option "cocktails étranges" de son esprit.

- Un jus de citrouille s'teuplais, ça sera très bien.

Oui, c'était doux, et elle connaissait suffisamment bien cette boisson pour être assurée du résultat. Elle avait vraiment très soif, et était plus qu'heureuse d'avoir Alix pour cavalier. Il était tout ce qu'il y avait de plus génial. Généreux, serviable, attentif, et complimentait sans cesse Megan. Ce qui avait le don de faire monter le rose à ses joues blanches. Mais Fred cassa rapidemment l'ambiance, rentrant dans un sujet plus sérieux, inquiétant même. Les Carrow... Qu'allaient-ils faire ces deux là ? Avaient-ils prévu quelque chose pour les nés-moldus ? Finalement, il fallait peut être oublier cette histoire de patinoire. Qui savait ce que pouvait faire cette patinoire aux "indésirables" comme l'avait si bien dit Morwind.

Alix envisagea même de quitter le bal plus tôt que prévu, puis il se mit à critiquer Deniel, le traitant de tous les noms. Et soudain, Megan haussa les sourcils, faisant des yeux ronds comme des souafles. Quelque chose avait dû lui échapper, n'était-il pas son petit ami ? Mais.. Oui, c'était pour cela qu'il était allé au bal avec elle. Qu'elle pouvait être stupide. Elle n'y avait même pas pensé. C'était pourtant évident, ils y seraient allé enssemble s'ils étaient encore en couple. Elle se sentit mal tout à coup, coupable, c'était peut être de sa faute. L'année passée elle s'était "disputer" avec lui, et lui avait dit qu'il ne méritait pas Alix. Honteuse, elle se rapprocha doucement vers son cavalier, la tête baissée.

- Tu veux que je t'aide pour les boissons ? demanda-t-elle timidement

Elle maintenait cependant le fait qu'Isaac n'avait rien à faire avec son ami, mais elle ne voulait pas être la cause de leur séparation. Elle lui chuchota donc :

- Je ne savais pas que tu n'étais plus avec Isaac. Dis ? Ce n'est pas de ma faute au moins ? J'ai.. Je lui ai dis qu'il ne te méritait pas, l'année dernière.

[ligne... 1 please]

Ainsi cette boisson ma foi fort agréable portait le nom de champagne... A retenir, assurément, pour caser dans le prochain dîner mondain car il fallait bien avouer que le breuvage était exquis. Les coupes tintèrent, et June accueillit le compliment de son cavalier d'un sourire, puis porta le verre à ses lèvres. La musique d'ambiance était encore douce, et rien ne venait perturber l'instant. Pour un peu, la sixième année en aurait oublié tout ce qu'il y avait autour d'eux. Elle chercha les yeux de Nils pour y plonger ses prunelles noisettes, mais un "saluuuut" fort enthousiaste détourna l'attention de la préfète.

- Oh. Bonsoir Kaelir.

La magie de l'instant s'était brisée. Et si la blonde appréciait le celte, il fallait avouer qu'il ne pouvait tomber plus mal. Aussi l'accueil ne fut-il pas aussi chaleureux qu'il aurait pu l'être en temps normal. Sans compter que June avait un peu perdu la notion de vitesse, et que l'ancien préfet en chef était en train de la remettre dans la réalité un grand coup, à grand renfort de questions se succédant sans relâche. Wow. Sans pitié le garçon.
La préfète se contenta de hausser les épaules d'un air éloquent lorsque le celte invoqua le hasard comme responsable du choix de couleur des deux jeunes gens, et n'eut pas le temps de placer la moindre réponse avant que le septième année n'en décidât autrement. June échangea un regard un peu désolé avec Nils, celui-ci semblant partager son désarroi au vu de la première phrase qui sortit de ses lèvres.

Oula. Quelle jolie manière indirecte de lui expliquer qu'il n'avait rien à faire ici. Mais la Bronze et Or n'avait pas le coeur de jeter son ami comme un malpropre... Et pourtant, ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, pour le coup. Mais elle allait assurément trouver une solution pour éconduire son aîné sans le vexer et profiter du reste de la soirée tranquillement. En tête à tête. N'est-ce pas ?

June ouvrit la bouche pour prendre la parole mais elle s'interrompit immédiatement, stoppée par la détermination du Lion qui venait de reporter toute son attention sur elle, ignorant superbement le celte, et enchaînant les paroles avec un rythme aussi soutenu que l'avait fait le Bronze et Or. Wow. Si ça ce n'était pas de la contre attaque en bonne et due forme, June était une quiche en histoire de la magie. Il aurait bien fallu qu'elle accorde un sourire d'excuse à Kaelir, mais elle ne parvenait pas à s'y résoudre. Pour le moment, elle essayait surtout de rester zen. Le celte ne pensait pas à mal, et il n'y avait aucune raison de s'énerver. Et puis si elle commençait à laisser parler le troll que Lacey aimait à voir en elle, elle était certaine de tout gâcher. Hors de question qu'elle devienne imbuvable et ne foule aux pieds un début de soirée des plus agréables. Il faudrait prendre son mal en patience, et de la patience, elle en avait à revendre, la miss. Ce ne serait pas franchement de gaîté de coeur, mais elle allait essayer d'arrondir les angles. Elle lança un regard de soutien à son cavalier.

- Eh bien oui, je vais rentrer aussi mais... J'ai bien peur que ça ne soit pas comme l'an dernier.

En réalité, c'était même certain, mais la jeune fille n'avait pas envie de songer à ça maintenant. Une ombre voilà son regard quelques instants, et elle se raccrocha aux dernières paroles de Nils.

- En tous cas, ça a l'air d'être haut en couleur chez vous... Un chartier ! Mais ce n'est pas ton frère Livious qui a un Fléreur aussi ? Pour continuer sur la loi des séries, il faudrait que toi aussi tu aies ta propre bestiole !

La préfète se retourna vers l'ancien préfet en chef pour lui lancer un "et toi ?" de circonstance et de pure politesse, mais une nouvelle arrivée l'interrompit, encore.
C'était cette fois Zélie qui les rejoignait. Elle était très jolie dans sa robe jaune, et June l'accueillit d'un sourire. Quitte à ce qu'ils aient encore de la compagnie, autant le prendre avec philosophie n'est-ce pas ? Parce que sinon, ils allaient piquer une crise. Et puis ils allaient bien réussir à s'éclipser, non ? La capitaine des Bleus et Bronze apostropha Kaelir avec des manières de camionneuse, mais June ne s'en formalisa pas. La petite révérence arracha un sourire à la jeune fille.

- Tu es très jolie Zélie, cette robe te va à merveille... Tu... Enfin, si j'ai bien suivi, vous... êtes ensemble pour le bal ?

Il n'était pas si simple d'appareiller les deux élèves ensemble... Kaelir sortait encore avec Jemiah peu avant sa disparition tragique et Zélie... Eh bien June ne savait pas trop quoi penser de l'aiglonne. L'extravagante rouquine avait été vue au bras de garçons comme de filles, et la jolie blonde devait bien avouer que ces derniers mois, le comportement de la Bleue et Bronze l'avait un tant soit peu troublée. Au point qu'elle ne sache plus vraiment où situer Zélie. Et la voir ce soir avec Kaelir, c'était un couple un peu improbable. Mais les apparences semblaient valider cette hypothèse. Et c'était tant mieux pour eux. Peut-être ne passaient-ils la soirée qu'entre amis. Et surtout, la rouquine venait certainement de les sauver. A partir de maintenant, ils ne planteraient plus réellement le celte puisque sa cavalière était à ses côtés. Ils n'avaient plus qu'à s'esquiver poliment. Et les options ne manquaient pas.

[HJ : ligne 3 pour moi !]

Si June le salua, malgré le fait que le Celte semblait déranger un peu le couple, Nils ne put qu'articuler, difficilement, une question à la fin du flot de paroles débités sans pause par le Septième Année. Kael ne répondit pas à cette question concernant une éventuelle cavalière et se contenta de jeter un oeil vers l'entrée de la Grande Salle, au cas où Zélie ferait son apparition. Et justement, il lui sembla qu'elle venait de pénétrer sur les lieux des festivités ! Elle portait une robe jaune. Immédiatement, le Poufsouffle, alors que le Préfet de Gryffondor choisissait de faire comme s'il n'y avait pas eu d'interruption, attrapa une coupe de Champagne sur la table du buffet. Il entendit alors parler de chartier. Il lui semblait avoir lu quelque chose sur cette créature...

Et là, Zézette arriva ! Elle lui fit une remarque concernant une coupe, ce qui fit largement sourire le Celte. Elle salua le couple de Préfets et Kael lui tendit la coupe de Champagne qu'il avait caché derrière son dos. Et oui, il avait prévu ! Puis il accompagna le geste d'une révérence et de quelques mots :

"Tu es très en beauté, ce soir. Cette robe te va à ravir !"

Puis il leva son verre, pour porter un toast, de façon à inclure June et Nils.

"A ce Noël, qu'il nous apporte de bonnes choses dans ce monde de brutes !"

Puis il but une longue gorgée du nectar pétillant, appréciant les sensations dans sa bouche puis dans sa gorge, procurées par la danse des bulles.

"Passez une bonne soirée, tous les deux ! On va vous laisser !"

Puis il s'adressa tout particulièrement à Nils, en lui assénant une tape dans le dos (assez ferme, du plat de la main) :

"Profite ! Veinard !"

Puis il présenta son bras à Zélie, celui qui ne tenait pas le verre.

"A nous, ma chère !"

Il désigna tour à tour ce dont il parlait, à mesure qu'il les évoquait :

"Que veux-tu faire ? Déguster des petits fours au buffet ? Aller faire un peu de glisse sur la patinoire ? Te trémousser sur la piste de danse ? Admirer le sapin et la décoration ?"

Lui, personnellement, n'avait pas d'envie particulière, il se laisserait guider. Buvant une nouvelle gorgée de Champagne, il ajouta :

"Choisis, je te suis !"

C'était l'occasion de la connaître un peu plus. Les fois précédentes, lorsqu'ils avaient eu affaire l'un à l'autre, Jemiah avait été dans le coin, les relations avaient donc été... mitigées, ni bonnes ni mauvaises. Maintenant, il fallait passer à autre chose, même si le Celte n'oubliait feue son ex-petite amie. Elle avait disparu si vite, pourquoi les Mangemorts s'en étaient-ils pris à elle ? Chassant ces pensées noires dans un coin de sa tête, le Poufsouffle revint tout à la Serdaigle, lui adressant un sourire radieux. Car il avait bien l'intention de s'amuser, même si Rogue et ses Castors étaient dans les parages et gardaient un oeil sur les élèves. Ca n'était certainement pas le trio infernal, la galerie des moches, qui allait lui gâcher son plaisir. Non mais.


[Je dirais... boule n°22]

Un petit sort de la part de Revan, et la chemise transparente de William venait de prendre une magnifique couleur caca d’oie relativement repoussante, mais bon, ça ne pourrait jamais être pire que certaines robes pleines de froufrous que portaient quelques élèves. En parlant de robe, Cherry détailla la robe de Revan de bas en haut, prise d’un léger doute, avant de lui demander à voix basse :

Revan, ôte-moi d’un doute, mais ta robe… Sa couleur et son tissu ressemblent beaucoup à nos rideaux dans le dortoir, non ?

Décidemment, les Bloody Ladies avaient le chic pour ne pas être conformistes. Entre elle-même habillée en moldue, Revan en rideau et Page en garçon manqué, y’avait que Shell qui avait une tenue qui ressemblait à une robe de bal. La kamikaze de première année, Arabella passa leur faire un petit coucou, avant de repartir vers un Serpentard. Décidemment, c’était contagieux cette année, entre Fred et Mariana, qu’est-ce qu’ils pouvaient bien trouver à ces vilains verts, franchement ? Surtout Fred, parce que connaissant Dawster, la Gryffondor avait bien du mal à croire que la peste ait pu avoir un coup de foudre pour le Rouge. Voilà qui sentait la mauvaise blague à plein nez, et Cherry se promit de surveiller les agissements de la Serpentard. D’ailleurs, sa blague stupide n’avait visiblement pas marché, car même si Ange jetait des regards soupçonneux au buffet, ça n’allait visiblement pas l’empêcher de se servir. Bah, si ça avait marché, ça aurait été trop beau, Dawster n’était pas totalement stupide non plus. Se saisissant d’un verre de jus de citrouille posé sur une table près d’elle, la fillette leva son verre en direction d’Ange, comme pour lui porter un toast, et lui faire comprendre que oui, elle s’était effectivement moquée d’elle, avant de le vider d’une traite.

- Hey, en attendant, ça vous dit d'aller faire un tour près des autres cadeaux ? On regarde ce que c'est et si c'est drôle, on... On pourrait échanger des étiquettes ?

On pouvait toujours compter sur Page pour faire des bêtises. La rouquine avait beau être une ex-préfète, cela ne l’avait jamais fait hésiter. Et cette idée avait l’air d’être rigolote, parce que si c’était les Carrows qui avaient préparé ces cadeaux, risquait d’y avoir anguille sous roche. Alors autant tout mélanger, en toute clandestinité bien sur, histoire de faire rater le plan des vilains pas beaux qui leur servaient de professeurs. Revan approuva l’idée de la rouquine, et Cherry hocha la tête également, un fin sourire peu rassurant venant se dessiner sur ses lèvres. Se dirigeant vers l’endroit où étaient les cadeaux, ses camarades Gryffondor la suivant, la jeune fille s’arrêta là où les cadeaux étaient entreposés. Cherchant distraitement parmi les paquets, elle en trouva un à son nom, l’ouvrit avec suspicion, de peur qu’il ne lui explose à la figure, savait-on jamais, et en sortit des dragées surprises de Bertille Crochue. Les bonbons étaient-ils empoisonnés ? Qui vivrait verrait, et la Gryffondor en croqua un sans hésitation. Gout orange.

Ils ont l’air tout à fait normaux, ces cadeaux… Bon, on fait quoi, on mélange les noms de tout le monde ou on choisit quelques cibles ? Parce que bon, si tous les cadeaux sont pareils, ça a pas trop d’intérêt.

Se retournant vers ses amies, elle attendit de savoir si l’une d’entre elles avait une idée. Peut-être que les cadeaux différaient, mais selon quoi ? Leur maison, leur âge, leur… Statut de sang ? L’idée frappa l’esprit de la sale gosse comme un coup de massue. Bien sur, ça ne pouvait être que ça, si c’était bien des cadeaux des Carrows. Elle-même était sang-mêlé, c'est-à-dire totalement indifférente aux yeux des Carrows, ce qui expliquait son paquet de bonbons tout à fait normal. Mais Page était une née-moldue, si elle se souvenait bien. Y’avait qu’un moyen pour vérifier cette théorie, mais la blondinette n’était pas sure que l’ex-préfète apprécierait l’idée.

Faudrait que vous ouvriez aussi vos cadeaux, histoire de voir s’ils sont tous identiques ou non, avant d’intervertir les étiquettes. Et Page, à ta place, je ferais gaffe en l’ouvrant, on sait jamais, si c’est une idée des Carrows, c’est surement pas par charité qu’ils nous offrent des bonbons.


[HJ : colonne A, pourquoi pas]

Ce qui est amusant, dans ce genre de bal, c'est qu'avant d'avoir pu en placer une, il est possible que des tas de personnes vous aient coupé la parole, conversant parfois entre eux sous votre nez, comme si vous n'étiez pas là. Et c'était justement le cas à cet instant, puisque à peine Nils avait-il fini sa tirade sur ses propres vacances de Noël que toute une série d'évènements se mit en place. Ce fut d'abord l'arrivée de Zélie Colien, a.k.a Zézette, capitaine de Serdaigle, et que Nils soupçonnait fortement d'être au moins aussi envahissante que son cavalier. Ils n'allaient quand même pas les embarquer dans une soirée à quatre où ils échangeraient sur leur vision du couple, de l'amour, des enfants et du bonheur conjugal ? Cherchant June du regard, le blond comprit que celle-ci était sensiblement dans le même état d'esprit que lui quant à la présence des deux imprévus. Ses commentaires minimalistes à leur encontre lui confirma cette impression. Les deux préfets échangèrent alors un sourire silencieux, comme si chacun avait été rassuré par la réaction de l'autre.

Fort heureusement pour eux, Kaelir sembla avoir compris le message laissé par ses deux camarades et se résigna à les laisser. Apparemment il n'avait pas mal pris leurs réponses, si l'on en croyait le large sourire qu'il affichait toujours. Tant mieux, il n'était pas un mauvais bougre, et Nils s'en serait voulu de se fâcher avec lui pour si peu. Le celte ne put toutefois pas s'empêcher d'en rajouter une petite couche, adressant à Nils une grande tape dans le dos et un commentaire en mode « pieds dans le plat ».

« T'inquiète pas pour moi... », ajouta-t-il dans un souffle, plus pour lui-même qu'autre chose. En temps normal, il aurait peut-être rajouté quelque chose du genre « Jaloux », mais le moment n'était pas idéal. Aussi imbécile et inconséquent que Nils puisse être, il n'en avait pas moins, par moment, des éclairs de lucidité quand la situation l'exigeait.

Kaelir et Zélie partis, Nils put de nouveau porter son regard dans celui de sa cavalière, affichant un petit rire qu'il espérait complice et soulagé. June répondit à sa question de façon assez évasive, et il crut déceler à un moment un sentiment pas très joyeux sur son visage. Cependant, la jeune fille ne semblait d'humeur à évoquer quoi que ce soit de triste, et il comprenait et approuvait totalement. L'heure était aux réjouissances, et il ne lui serait même pas venu à l'idée de la pousser à revenir sur ce qui serait différent du Noël précédent et qui ne semblait pas la ravir. Comme elle, il sauta donc sur l'occasion d'évoquer un sujet plus léger, en l'occurrence la pagaille qui régnait chez les Sullivan à cause des créatures élevées par ses deux aînés.

« C'est ça ! Mathias a un chartier, et Livious un fléreur ! Je sais pas s'ils s'en occupent bien, par contre... Et oui, j'adorerais avoir ma bestiole à moi aussi ! Dans le dortoir de Gryffondor ! »

Une lueur pétillait dans le regard du préfet tandis qu'il prononçait ces mots. Rien que le fait d'évoquer ses frères suffisait à refaire de lui le trublion toujours de bonne humeur qu'il était la plupart du temps. Même s'il n'avait aucune envie de voir cette prometteuse soirée pré-Noël se terminer, il avait hâte d'être au réveillon, qu'il passerait chez Mathias. Reprenant une gorgée de champagne, il se rendit alors compte qu'il ne cessait depuis plusieurs minutes de dévisager June, ses yeux droit dans les siens, et ce simple constat manqua de le faire s'étouffer dans ses bulles. Il lui semblait bien que Pierre lui avait appris que cela était fort malpoli.

Tâchant de reprendre contenance, il embraya sur le premier sujet qui lui vint à l'esprit, évoqué par le grand sapin qui se dressait derrière June et la montagne de cadeaux qui s'élevait à son pied.

« Tu participes au grand jeu ? J'ai ramené un beau cadeau, j'espère qu'il plaira à celui qui l'aura... »

[et cette fois... Ligne 2, procédons par ordre !]

Lynn sourit au petit chevalier et à sa galanterie. Quelle gentille attention de venir la chercher !
Il était charmant et absolument adorable dans sa tenue. C'était probablement l'habit officiel de sa famille. D'origine Irlandaise, Lynn ne s'y connaissait pas beaucoup en culture écossaise mais elle se promit de lui poser la question.

L'air admiratif il argua que c'était à lui de la complimenter et avoua qu'il la trouvait ravissante. Flattée, et voulant entrer dans le jeu de son compagnon de soirée, Lynn s'inclina légèrement et fit une petite révérence:

"Je vous remercie humblement, mon bon ami."

Tout fier, le dos bien droit, il lui offrit son bras et ils prirent ensemble la direction de la grande salle. Arrivés devant la porte, il s'avança pour la lui ouvrir et l'invita à pénétrer au coeur de la fête.

Lynn avança et fut immédiatement conquise par la décoration. Comme toujours, le personnel de Poudlard avait fait des miracles.

"C'est Magnifique !"

Elle aurait dû être habituée, mais après une longue année d'absence, tout lui semblait encore plus beau. La soirée d'Halloween lui avait déjà fait cet effet là mais cela n'avait rien à voir avec cette atmosphère féerique que dégageait les fêtes de Noël. Elle se mit sur la pointe des pieds pour essayer d'aperçevoir quelqu'uns de ses amis, en vain. Ce n'était pas grave, elle les croiserait peut-être au cours de la soirée.

L'arbre était gigantesque et ils prirent connaissance de la règle du jeu. Lynn en profita pour confier son cadeau surprise à Winky et se tourna vers son cavalier:

"Alors, très cher, quel est le programme de la soirée ?"

Ils avaient l'embarras du choix, mais comme l'exigeait le protocole, elle se laisserait guider par son jeune chevalier.