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 [Année 97] Bal de Noël
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  • Erin Audronn
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    Erin Audronn
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyLun 16 Nov - 13:34:13

Erin posa sa tasse vide sur la table et se tourna vers son cavalier. Elle n'était pas vraiment pressée de patiner et de se ridiculiser devant tout le monde. Elle chercha un instant une excuse pour retarder encore un peu le moment fatidique et son regard tomba sur l'arbre de Noël.

- Oh c'est vrai! Dans mon invitation, on me disait que tous les élèves avaient droit à un petit cadeau, indépendamment de ceux du Jeu de Noël. Et si on allait chercher les nôtres?
La patinoire était toute proche du sapin, Erin se dit qu'elle pourrait toujours patiner après avoir trouvé le cadeau.

- Viens!
Elle lui prit la main et se dirigea vers le sapin, prenant soin de contourner la patinoire. Au passage, elle jeta un coup d'oeil aux élèves qui s'ébattaient sur la glace magique en riant.

- Après, on ira patiner si tu veux.
Elle ne lui lâcha la main qu'une fois devant le tapis de petits cadeaux posés au pied du sapin. Elle les observa un instant. Ils étaient tous de tailles et de formes identiques et tous portaient une étiquette. Seule les couleurs de leur emballage changeaient, rappelant celles des Maisons de Poudlard. Erin porta instinctivement son attention sur les paquets d'un jaune doré.

- Je suppose que le mien est l'un de ceux là! Tu devrais regarder dans les verts, Seth!
Elle se pencha et attrapa le premier cadeau à sa portée pour jeter un coup d'oeil sur l'étiquette. Il portait le nom d'une jeune fille de sa maison qu'elle avait déjà croisé à plusieurs reprises. Elle se tourna vers la salle pour voir si elle était présente mais la foule qui s'y pressait ne lui permettait pas de voir grand chose. Elle reposa donc le cadeau à sa place et en prit un autre.

C'était amusant. Ca ressemblait à l'une de ses chasses au trésor auquel elle jouait avec ses frères, l'été, dans le parc de Hollow Mansion. Il y avait beaucoup de cadeaux et Erin eut bientôt l'impression d'être ensevelie sous une montagne de paquets rutilants. Elle regardait les étiquettes et reposaient les cadeaux qui ne lui étaient pas destinés sans les abîmer. Elle cherchait depuis environ un quart d'heure quand elle trouva enfin une étiquette portant son nom.

- Ah, te voilà!
Elle s'écarta un peu du sapin son cadeau sous le bras.

- Tu trouves? demanda-t-elle à Seth.
Elle examina son cadeau avant de tirer sur le ruban doré pour l'ouvrir. Écartant le papier brillant, elle trouva une petite boite de carton ne portant aucune indication sur ce qu'elle contenait. Haussant les épaules, Erin ouvrit la boîte. Aussitôt une petite détonation se fit entendre, lui arrachant un cri de surprise, tandis qu'un minuscule feu d'artifice magique éclatait entre ses mains en couleurs lumineuses. D'abord saisie, Erin se remit rapidement de sa surprise et éclata de rire.

- Joyeux Noël! lança-t-elle gaiement à Seth.
Elle regarda dans la boite.

- Des Dragées surprises! J'adore ça.
Elle posa la boite sur le sol et ouvrit le sachet.

- Quand j'étais gamine j'en mangeais tout le temps. J'ai eu quelques mauvaises surprises mais ça ne m'a jamais empêché de continuer à en manger.
Elle tira du paquet, un bonbon aussi doré que l'emballage du cadeau.

- Une fois je suis tombée sur une dragée au sang de troll. Beurk!
Elle plissa le nez et frissonna à ce souvenir. Ca ne l'empêcha pourtant pas de goûter le bonbon qu'elle tenait entre ses doigts.

- Hummm! Miel et citron! Tu en veux?
Elle tendit le paquet vers Seth.

- Si tu veux patiner, on peut y aller.
Elle lança un regard inquiet vers la patinoire, mais elle devait bien ça à son cavalier.

--
[Erin a ouvert son petit cadeau surprise. +2 points pour Poufsouffle!]
[Ligne 1, *croise les doigts*]
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  • Apollon Oaken
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 1:23:43

Cette histoire de fou commença très simplement. Un garçon de quatorze était amoureux. Amoureux, oui, mais pas de n’importe quelle fille ! Jaina Wedgers, encore plus belle depuis qu’elle avait décidé de se retirer toute intelligence en se teignant les cheveux en blond, qu’elle ne l’avait encore été jusqu’alors, ce malgré tout le style avec lequel elle avait toujours sut s’habiller. La classe, totale. Jaina, la belle, la magnifique, qui selon la rumeur était sortie avec cette baltringue de Potter. Le bal de Noël aurait put déclencher une magnifique histoire entre ces deux là, il tombait à pic, pile au moment où le jeune Oaken se demandait de quelle manière il pourrait faire s’intéresser Jaina à lui. A partir de ce moment, tout fut limpide, il lui suffisait d’en faire sa cavalière, et de la faire marrer à s’en faire dessus car, comme on dit, femme qui rit... Mais voilà, depuis quelques temps, nul moment ne s’était présenté pour, qu’enfin, Apollon puisse lui faire une demande en bonne et due forme. Et comme Apo, prévoyant comme une cigale à deux jours de l’hiver, avait trouvé ce plan à une semaine du bal, même la veille il n’avait pas put l’arrêter pour lui demander à temps.

A la date du bal, autant vous dire qu’Apollon en avait gros sur la patate, pour dire les choses familièrement. Son humeur, exécrable, s’en ressentait fortement. Ce jour là, il croisa Rolas dans les couloirs. Le hasard va faire couler ce récit au drame. Rolas, évidemment, ne s’était pas trouvé de fille avec qui aller au bal et Oaken, prévoyant vis-à-vis de ce pauvre cœur frustré, lui fit comprendre avec maintes insistances qu’il aurait l’air ridicule s’il osait aller au bal seul dans un costume trois pièces bon seulement pour un pingouin.


« Nan, tu vas pas y aller franchement. Tu sais ce qu’on va faire ? J’ai réussit à choper quelques bouteilles en fraude, et autant te dire que c’est un exploit avec la surveillance qu’on se farcit à longueur de journée et qui triple au couvre-feu. Tu peux donc pas refuser mon invitation : moi, toi, boissons, salle commune des blaireaux à l’heure précise du début du bal. Pas de dérogations possibles ! Okay ? »

Et d’une tape sur l’épaule quand son camarade, contraint, accepta, Apollon partit avec le sourire reconquit. Et le soir vint.
Apollon n’avait pas mentit lorsqu’il avait dit avoir réussit à voler quelques bouteilles dans les réserves normalement réservés aux professeurs, et normalement strictement interdite aux élèves. Crémant, vodka, whisky pur feu, vin grand cru de la cuvée des gobelins 1772. Il avait même déniché une liqueur de cassis qu’il voyait déjà mariée avec les bulles de la première bouteille. Bien sûr, dans tout ça, il avait malicieusement soutiré qu’une bouteille de chaque, mais au moins ne s’était pas contenté des bièreaubeurres. Ç’aurait été trop facile, trop banal. Il fallait viser grand, il fallait faire ça bien ! Et surtout, il fallait honorer ces trophées. C’était ainsi qu’Apollon, une bouteille de vodka à la main, s’était retrouvé à marcher dans les couloirs des sous-sols, l’œil humide, le sourire niais et le pas bien qu’encore assez assuré, indiquant un état de sobriété très relatif. Heureusement pour lui, il ne croisa avec son sac de cours cliquetant aucun prof, ni aucun élève jusqu’au troisième quart de son chemin, qu’il connaissait par coeur pour l’utiliser aussi bien pour s’immiscer en douce chez les Poufsouffle que pour aller quémander son pain aux elfes. Bien entendu, les sous-sols étaient aussi fréquentés par les reptiles. Et ce fut cette seule espèce, dans tout Poudlard, qu’il eut la supposée malchance de rencontrer.
Ce type là rasait les murs, et avait l’air de « tirer franchement la gueule », si ça n’était d’être en dépression profonde. Les mains dans les poches, l’air noir, malgré l’application avec laquelle il était vêtu (surtout si on le comparait à Apollon qui avait la chemise dépassant du pantalon, la cravate nouée comme une vulgaire corde autour du cou et la cape de sorcier ramassant la poussière à force de glisser de ses épaules), il avait cet air terne des gens qui n’ont guère grand chose d’autre à faire de leur soirée que de ruminer.


*Eh bah, il est vraiment pas triste celui là... Enfin, façon de penser.*

Ce Serpentard à l’air en hypothermie (pour ceux qui ne connaissent rien aux reptiles, laissez tomber la blague. Sbaf. Aie ! Pas sur mes pieds !) n’était autre qu’Isaac Deniel. Deniel, ah ! Il avait fait parler de lui ces derniers temps, et pas en bien. Dans un éclair de lucidité, le blond se rappela du premier cours du mâle Carrow où il avait été profondément choqué par la torture qui avait été infligée à ce garçon. Ensuite, c’était ce garçon en lui même qui avait choqué la plupart des gens normaux en égorgeant un coq pratiquement de sang-froid. Beaucoup de mauvaises langues, et les Gryffondor n’étaient pas les derniers à être de mauvaise foi, l’avaient traité de fou ou de brute et c’était limite si certains ne sous-entendait pas qu’il était un criminel. Pour un coq, et malgré ce que tout le monde avait du faire également, et de façon, finalement, bien plus cruelle. Dans cet éclair de lucidité, Apo se rendit compte qu’au fond, il admirait ce type là, qui avait jusqu’alors eu bien du courage. Il n’enviait certainement pas sa place, et à l’heure actuelle, il fallait dire que ça le peinait de passer à côté de lui comme un vulgaire Gryffondor. Son choix fut fait, son sourire s’élargit.

« Eh ! Toi là ! »

Invectiva-t-il avec sa douceur habituelle, pointant un index en direction du balais pour murs. A grands pas et en marchant droit, s’il vous plaît, il s’approcha du garçon et tendit entre eux la bouteille de vodka.

« Écoutes, si tu fais la gueule, je te conseilles pas d’aller au bal, tu risque de te pendre en public avant la fin de la soirée tellement c’est pourri. J’ai dans mon sac une bonne quantité de bouteilles de ce genre que j’ai tiré aux profs, plus quelques unes de ma réserve personnelle. J’ai rendez-vous avec un copain chez les jaunes et noirs, viens avec nous. Y a personne et on sera chez les blaireaux, donc on s’en fou, on pourra faire le bordel. Ça te dit ? »

On ne pouvait formuler la chose de façon plus directe, toutes les grandes lignes du plan étaient exposées en l’espace de dix secondes, chronomètre en main. Comme à son habitude, Oaken préférait les manières directes aux longues présentations et politesses monotones qui menaient finalement qu’à perdre du temps. Et du temps, il n’en avait pas à perdre. Chargé comme il était, s’il tombait ne serait-ce que sur un fantôme ou un préfet, il risquait de gros ennuis.

« Tant qu’à passer la soirée avec des têtes de cons, autant les avoir en nombre limité. »

Un court instant, Apollon eut l’idée de lui balancer la bouteille de vodka dans laggle, mais c’était une denrée trop rare et trop précieuse pour se le permettre. D’accord, Il y était allé avec la grâce d’un éléphant qui s’était prit les pieds dans une racine de baobab, mais était-il réellement dans l’étiquette de faire des courbettes devant un Serpentard pour s’en faire son allié, ne serait-ce que d’une soirée ? Avec les quelques expériences qu’il avait eu avec ceux-là, Apollon se le demandait. Mais enfin, ce genre de propos lui passait au-dessus tant il s’en prenait à la figure depuis son plus jeune âge. Il savait aussi que ça ne signifiait pas forcément une preuve d’hostilité.
Rangeant donc dans un coin de sa tête la pulsion animale et violente qui s’était faite connaître, il avala une nouvelle gorgée d’alcool en haussant les épaules d’un air de dire : « Mon couillon, je m’en fou, c’est pas moi qui vais passer une soirée de merde. ». A ce même moment, Isaac haussa lui aussi les épaules après une inspection de son vis-à-vis, où son regard paraissait dénué de la moindre expression de vie, à la façon, se dit Apollon, d’un bovin, en quelque sorte.


« Ouais allez... vu que j’ai rien de mieux à faire. »

Un sourire entendu se dessina sur les lèvres du jeune blond. Un éclair d’intelligence et de malice passa sur son visage, et il passa au devant sans chercher plus de familiarité avec son invité. Bien que peu subtil dans les actions, Apollon avait apprit à flairer les limites de chacun, et il sentait que celui là n’était pas de ceux à qui l’on assénait une grande tape dans le dos aux premiers mots échangés.

« Par contre, niveau tête de con, ta tête vaut un beau lot alors je serais toi, je fermerais ma gueule. »

...Ce qui ne l’empêchait tout de même pas de rester fidèle à lui-même. Le regard du Vert et Argent se braqua sur lui. Sa baguette, aussi, tandis qu’Oaken lui retournait un sourire rieur, un brin moqueur.

« Et si tu fermes pas la tienne elle va sauter... »

Le brun n’était pas à prendre avec des pincettes, c’était le moins que l’on pouvait dire. Un gloussement s’échappa à demi de la gorge du Gryffondor, qui haussa les épaules tandis qu’un sourire dévoilait ses dents blanches.

« Roh, ça va, je déconne ! Tiens, bois un coup, c’est offert de bonne grâce par la maison. »

Et nous épargnant ainsi d’assister à une joute verbale pour le moins dangereuse, les deux jeunes gens arrivèrent à la salle commune, où Rolas, qui avait transmit le mot de passe à Apollon, les attendait. Du moins, il fut assez surprit de voir débarquer un Serpentard avec son ami, mais, malgré son mauvais caractère, ne s’offusqua pas de cette présence inconnue.
A vrai dire, il n’en eut guère le temps, ce pauvre Iluvatar. A peine la cuvée 1772 achevée que le garçon ronflait, lové sur un canapé auprès d’un âtre grondant.


« Guili guili guiliii !! »

Ça, c’était Apollon qui chatouillait son ami endormit avec une plume abandonnée sur l’une des tables de la salle. N’imaginez pas qu’Isaac était dans un meilleur état. Un verre de kir royal à la main, il riait sous sa barbe en observant le rouge et or, qui se tourna vers lui, les joues roses et l’air dépenaillé.

« ...J’ai une idée débile. »

Déclara-t-il avec un sérieux parfait.

« En même temps, dis-moi quand tu as eu une idée intelligente, toi ? »

Apollon ne prêta pas gare à la vanne mesquine de son camarade serpent. Un sourire passa sur ses lèvres. Puis, tant bien que mal, il se leva et fouilla dans ses poches une longue minute. Après avoir sortit sous les yeux incrédules de Deniel un tas de choses inutiles, d’une modeste carte de chocogrenouille cornée à une vieille bombabouse, en passant par des tas de papiers de bonbons, des antisèches vieille de deux mois et un peigne à cheveux (duquel il ne se servait jamais), il finit par retirer l’objet désiré. Il s’agissait d’un simple marqueur.

« Eh ! Regarde ! »

Et avec un grand sourire, un rire résonnant du fond de sa gorge, il ouvrit le bouchon et posa la pointe du feutre sur la joue de Rolas. Il commença par un simple rond, mais, inspiration artistilcolique aidant, ce rond fut accompagné d’un deuxième, pour finalement terminer par un dessin obscène et phallique au réalisme frappant.

« Ahahahah, la gueule qu’il va faire demain ! »

« Vas-y, dessines-lui en une de circoncit !! »

Insista Isaac. Et ce fut ainsi que Rolas se retrouva affublé de deux parties génitales masculines (notez que je n’ai pas écrit « bites » afin de ne pas choquer nos plus jeunes lecteurs) ainsi que d’un : « Et G encor 2 la place ailleur ! » sur le front. Et les deux compères riaient aux éclats, les larmes au bord des yeux en s’imaginant Iluvatar traverser les couloirs du château affublé de telles œuvres d’art sur le visage. Il fallait dire qu’Apollon avait un réel talent pour le dessin. Son copain n’allait pas lui excuser de si tôt, mais pour le coup, il s’en foutait.

D’ailleurs, il était déjà monté dans son dortoir pour lui jeter un caleçon d’origine inconnue sur la tête, histoire d’en rajouter une couche. Quand on vous disait que l’alcool n’était qu’à consommer avec modération ! Et bien, nos héros en étaient la preuve frappante. D’ailleurs, de pics acérées lancées plus ou moins innocemment au visage, ils étaient maintenant à se batailler le feutre pour s’écrire des stupidités l’un sur l’autre.


« Eh ! Attends, attends ! J’ai une meilleure idée ! »

Stoppa tout à coup Apollon.

« Quoi ? »

Les yeux de l’adolescent pétillèrent. La plus brillante de ses idées venait de lui venir à l’esprit, celle qui conduirait deux imbéciles directement à la potence. Apollon, laissant languir un instant son camarade, lui piqua son verre et en bu une grand rasade, avant de sursauter à cause d’un hoquet peu discret.

« Et si on allait voir ce qui se passe au bal ? Ça doit être tellement pourri, j’ai envie d’voir ç... ça...! »

Et Isaac de partir dans une longue dépréciation sur cet événement à coup de « c’est tout naaaaase, on va leur fiche la misère à ces abrutiiiis » et autres marques d’éloquences, auxquelles le blondinet ne manqua pas de répondre : chiche on y va travestis !!
Et les voilà que, grâce à un effort surhumain et une coopération nécessaire pour passer le sortilège des dortoirs féminins, les deux gamins étaient parvenus à entrer dans un des dortoirs des filles qu’ils pillèrent sans gêne. Isaac se retrouva avec un soutien gorge accroché par dessus sa chemise, Apollon avec un rouge à lèvre fuschia et pétant sur les lèvres. Les cravates, verte pour Apo, rouge pour Isaac, furent bientôt accrochées à leur front, puis une bombabouse fut lancée sur le lit d’une des filles, avant que les deux imbéciles ne prennent la fuite, en riant à gorge déployée.
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  • Isaac Deniel
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    Isaac Deniel
MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 1:26:03

Jamais les préparatifs d’un bal ne l’avait tant exaspéré. Les élèves piaillaient, couraient d’un bout à l’autre du château à la recherche du grand amour, fredonnaient des airs de Noël, s’arrachaient les cheveux sur les dernières revues de mode, et établissaient leur liste de cadeaux. Ils voulaient un petit ami, un balai dernier cri, une avalanche de bonbons, une fin d’année pleine de rêve, de magie, de joie de vivre. Le divin enfant est né. Pourquoi pleurer en ces jours sacrés ? Le monde ne s’arrêtera pas de tourner, avec ou sans mangemorts, les heures poursuivent leur folle ascension. La lumière s’éteint et reparait, les mois se meurent, des cœurs s’arrêtent, le cycle recommence. Il ne faut pas perturber l’ordre. Les élèves avaient depuis longtemps oublié la gravité de l’extérieur. Même les nés-moldus pensaient à s’amuser. Les cours des Carrows n’étaient qu’un mauvais moment à passer, une obligation acceptée. Quelques coups d’éclats retentissaient de temps à autre, mais les deux monstres avaient mis haut le prix de la rébellion. Isaac gardait les séquelles de ses nombreuses provocations. Les Serpentards l’évitaient depuis qu’il avait perdu son badge, le reste de ses camarades craignait ses nouvelles passions homicides. La première semaine, il avait décapité un coq de sang froid en cours, et son attitude générale, soudain agressive et renfermée, n’était pas pour rassurer la méfiance de l’opinion publique. Il s’en fichait. Il n’avait besoin de personne. Il n’aimait personne. Le cœur noir et vide, il rasait les murs du château. Ses passages en salle de cours se raréfiaient, les devoirs en retard s’amassaient, vaguement esquissés, puis abandonnés au profit d’une léthargie profonde, totalement improductive. Le présent était terne, le passé douloureux, l’avenir inexistant. Comment pouvait-il s’amuser, imiter l’insouciance des autres ? A part les Sang Purs imbéciles, les élèves étaient bien naïfs. Il n’y avait rien à attendre d’un bal organisé par un directeur comme Severus Rogue. Ce n’était qu’une mascarade de plus, et tous tomberaient bientôt. Ils ne méritaient rien d’autre de toute façon.

Alors que les festivités s’ouvraient, Isaac déambulait au sous-sol. A force, il connaissait les galeries par cœur, et regrettait de ne pas s’y perdre. Il espérait découvrir un passage caché, l’entrée d’un labyrinthe inexploré où il pourrait se perdre, disparaître aux yeux du monde, se décomposer dans l’indifférence la plus assumée. Mais les torches de la salle commune finissaient toujours par le rattraper. Les verts et argents sortaient en grande pompe, resplendissant dans leurs robes bien taillées. C’était écœurant. Il ne voulait pas les voir. L’idée de tous ces gens qui osaient rire, flirter, danser à cette heure lui était insupportable. Ne lisaient-ils pas la gazette ? Vivaient-ils vraiment dans le même monde ? Sous sa cape, son corps portait les marques des retenues adaptées en séances de torture. Elles devenaient régulières. Les Carrow ne le quittaient pas d’un œil. Que feraient-ils ce soir ? Avaient-ils préparé une humiliation en règle pour tous les sang de bourbe assez naïfs pour imaginer un bal heureux, capable de faire oublier, ne serait-ce qu’un instant, leur ignoble condition ? Isaac l’espérait. Il regrettait même, en un sens, de ne pas assister au spectacle. C’était tout ce que leur lâche crédulité méritait. Avec toute l’école réunie, l’occasion de frapper fort était trop belle, les deux pseudo-enseignants ne résisteraient pas à la tentation.

Histoire de ne pas déroger à ses nouvelles habitudes de brun ténébreux, aux tendances gothique donc suicidaires, le Serpentard s’apprêtait à vivre cette soirée comme toutes les autres, seul. Il s’endormirait tôt, se réveillerait avec l’agitation du départ, retrouverait sa famille moldue, l’hérésie de son monde. La perspective des vacances n’arrivait pas à le réjouir. Il n’avait même pas envie de revoir ses parents. Pour leur dire quoi ? Une grande révélation du genre coming out version « Eh Maman, je crois que je deviens dépressif ! ». Alors il faudrait faire semblant, et mener l’existence de cette société pour qui rien n’avait vraiment changé. C’était peut-être pour ça qu’il avait exhumé James de ses souvenirs deux jours plutôt pour lui envoyer une lettre dont il ne saisissait pas lui-même l’objet. Ce type l’avait sans doute oublié, puisqu’il n’était qu’une petite pute condamnée à tomber sur des pervers malsains. Pourquoi se raccrochait-il à lui ? C’était pitoyable. Il maudissait ses mots maladroits. La réponse ne viendrait pas. Tout comme cette voix ne s’adressait pas à lui. Mais quelle voix ? Celle d’un Gryffondor de son année, un imbécile qui portait le prénom ridicule d’un Dieu grec et qui n’avait strictement rien à fiche ici. Le visage fermé, Isaac, sur ses gardes, s’apprêtait déjà à le rabrouer lorsqu’il déroula une tirade enthousiaste à propos d’une beuverie dans la salle des Poufsouffle. Oui, quelques élèves préféraient s’amuser dans leur coin au lieu de participer à une cérémonie trop conventionnelle. L’invitation était tentante. Il avait besoin de se changer les idées, de s’oublier avec des inconnus, des gars sans importance, d’éprouver grâce à l’alcool un semblant de chaleur dans le vide qui régnait en lui. Pourquoi pas. Même si le ton et la forme laissaient encore à désirer, le Serpentard décida de suivre son camarade dans ses folles aventures. Apollon, trop enthousiaste, essaya de lui envoyer quelques piques, vite contrées par la sortie menaçante de sa baguette. Sa colère se déclenchait pour un rien ces temps ci. Il avait mis sa répartie acerbe de côté pour des menaces laconique et tranchées.

Mais, l’alcool venant, l’ambiance se détendit très vite. Et son humeur morose se transforma bientôt en crises de fous rires idiots et incontrôlés. Au fond, il en mourrait d’envie. Depuis combien de temps n’avait-il pas plaisanté ? Le kir et la vodka échauffèrent son esprit assez rapidement. Il ne buvait pas assez – ce qui étant donné son jeune âge était plutôt rassurant – pour résister aux spiritueux et, surtout, il n’avait aucune envie de lutter. Le Poufsouffle, Rolas, un type encore plus stupide que le Gryffondor, s’effondra comme une masse au bout d’une heure à peine à cause d’une bouteille de vin qui, semblait-il, convenait trop bien à son éternel état pré-hivernation. Il fallait dire qu’un gars aussi abruti en temps normal ne pouvait que passer de l’ébriété légère au sommeil le plus profond. C’est là, à cet instant précis, que le duo improvisé, et si mal associé, se retrouva dans la débilité ordinaire de l’un, et ivre de l’autre. Apollon se trouva une grande vocation pour le dessin sur les joues de son ami en les illustrant d’un icône virile chère aux individus masculins en pleine crise de crétinisme profond. Isaac eut la première idée véritablement inintelligente de la soirée avec cette histoire de circoncision, et la complicité se scella définitivement entre les deux lurons, écroulés de rire sur le canapé. S’ensuivit la conquête du caleçon, la mise à sac du dortoir des filles et la séance déguisement la plus minable de toute l’histoire de Poudlard. Car finalement, ils iraient au bal ! Il était décidément trop tentant de voir à quel point l’ambiance était naze, de se moquer de tous les crétins en costume trooop classe, et de casser l’ambiance. Ouais ! Parce qu’ils en avaient carrément rien à foutre de ce bal. Et puis Noël c’était une fête de gros niais. Et depuis quand on s’amuse grâce aux Carrow hein ? Sans blague ? C’était la meilleure de l’année ! Les nés moldus et sang mêlés qui dansaient sur la piste n’avaient vraiment aucune fierté. Isaac s’emportait dans un discours exalté, gagnant l’adhésion d’Apollon qui n’en avait peut être pas compris un mot mais peu importe. Ils iraient en uniforme, et attifés n’importe comment ! Le Gryffondor dénicha le rouge à lèvre le plus douteux de la chambre pour l’écraser sur ses lèvres, et Isaac agrafa, au prix de nombreux efforts – c’était dur de trouver les crochets quand ils changeaient de place à chaque seconde – un soutien-gorge rose par-dessus sa chemise.


- Eeeh tu sais quoi ? J’ai une super idée
– vous l’aurez compris, la soirée avait rassemblé les deux plus grands penseurs de l’école – faut aller au bal incognito, on va brouiller les pistes ! Passe ta cravate.

Isaac dénoua sa cravate et l’échangea avec cette d’Apollon en la nouant autour de sa tête parce que c’était bien plus drôle.

- Déjà, c’est pas à l’endroit habituel. Donc, ça va perturber l’ennemi tu vois. Et comme je suis pas à Gryffondor y sauront jamais qu’c’est moi !


Croyait-il vraiment à ce qu’il disait ? Non, il avait conscience de dire absolument n’importe quoi, mais de le faire quand même. Et c’était drôle. Cette stratégie percevalienne mise au point, et applaudit par le blond qui, était-t-il nécessaire de le rappeler, ne comprenait rien mais trouvait ces propos géniaux, les deux compères partirent à la conquête de la salle de bal, bras dessus bras dessous, avec force de cris guerriers. C’était dit, cette bande de nazes, ils allaient tous les exploser ! Ils titubaient un peu sur le chemin. Isaac tenait une bouteille de kir à moitié entamée à la main, SA bouteille, à la framboise même ! et refusait de la partager à moins qu’Apollon ne le lui demande une deuxième fois. « Allez passe Isaaaac ! » « Nan, c’est la mienne ! » « Vas y quoi fais pas ton juif !» « Bon mais une goutte alors ! ». Il comptait justement les gouttes sur sa langue quand la salle apparut enfin.
Complètement beurrés et débraillés, appuyés l’un sur l’autre, et déjà écroulés de rire, les deux idiots firent leur entrée fracassante au milieu des danseurs.


- Ah ! ah ! Comment elle craint trooop leur fête !
s’exclama-t-il sans discrétion.
Et Apollon de renchérir en désignant la patinoire :

- Regarde comme ils ont l'air cons à glisser sur des coussins hahaha ! Eeeeeeeh ! Vous êtes qu’une bande de tarlouuuuuuuzes !

- Mais naaan c’est moi, eux c’est des gros clodos ! Puis même qu’on ira pas les rejoindre ! Parce qu’on est trop des rebelles ! Vive l’anarchiiiiiiiie !

- C’est la boucheriiiiiiiiiiiie !!!

- Nan mais ça c’est pour après… Faudra les éclater tous ces débiles amoureux là !

- Ouais ! Puis regarde l’autre là, il sait même pas comment embrasser sa copine. Viens on lui montre !
Sans lui laisser le temps de réagir, alors que leurs allures et cris avait déjà tourné une partie de la salle vers eux, Apollon se jeta sur lui et l’embrassa à pleine bouche. Cette fois, ce n’était pas sa faute, on est bien d’accord. Certes, il ne se fit pas prier pour rendre le baiser et se retira en lançant :
- Même qu’on va se marier !!


S’ils ne mourraient pas avant dans d’affreuses souffrances. Mais ce n’était pas leur préoccupation problème. Isaac savait malgré son esprit embrumé qu’il était en train de risquer sa tête d’une façon tout à fait stupide, inutile et inconsciente pour la… combientième fois de l’année déjà ? Bah il se prendrait une retenue, se ferait saigner, fouetter, écorcher, endolorisé, la grande fête quoi, et la vie reprendrait. Même pas mal. Rien à foutre des Carrow.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 7:30:16

Lynn regarda avec surprise le blondinet à deux doigt de s’étouffer lorsqu’il avala une gorgée d’une boisson écarlate.

« Ca va ? » S’inquiéta-t-elle.

Il releva la tête après avoir longuement toussé et s’excusa, lui conseillant de faire attention. Lynn acquiesça et trempa prudemment ses lèvres dans sa boisson bleutée. C’était délicieux, et glaciale :


« La mienne n’est pas chaude, tu n’as pas eu de chance ! Tu devrais goûter celle-là, c’est divin ! »

Elle vida son verre et attrapa une mignardise qu’elle savoura rapidement.

Son attention fut attirée par Appolon et Isaac un peu trop arrosés qui se donnaient en spectacle, et cela la fit rire. Elle secoua la tête et les laissa s'embrasser gentiment.

Alors qu’elle lui expliquait qu’ils patineraient à leurs risques et périls il la rassura en lui disant qu’il en avait déjà fait et qu’il l’aiderait. Il l’entraîna donc gentiment vers la patinoire. Malcolm entra sur la glace et fit quelques glissades avant de revenir vers le bord pour proposer sa main à Lynn.
Elle sourit et posa à son tour son pied sur la glace. La sensation du petit coussin d’air sous ses pieds était étrange mais pas désagréable. Elle avança de quelques pas incertains pour se rapprocher de Malcolm et se mit à rire :


« Si je tombe, tu tombes avec moi ! »

Mais, il n’y avait pas de raison, elle avait un bon équilibre.

« J’aurai dû prendre des gants ! » Murmura-t-elle tout de même, les doigts gelés. « Bon, je suis prête ! »

[Colonne A ?]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 9:11:54

Le sang d'Alix ne fit qu'un tour, il avait été surprit par les cris; aussi, s'était-il rapproché comme beaucoup d'autres. Ce qu'il vit le laissa totalement bouche bée, comme s'il venait d'oublier comment parler anglais.... Lui restait l'espagnol, la langue de son père qu'il connaissait parfaitement et utilisait généralement lorsqu'il était confis, se voulait charmeur ou se trouvait dans une situation qui l'enrageait vraiment. A vrai dire, pendant un long moment, le métisse ne put rien dire; trop abasourdi par la folie des deux garçons qui venaient de s'embrasser à pleine bouche. Leur tenue était vraiment ridicule! L'apparition d'Isaac dans cette accoutrement, l'air à moitié bourré-en fait, pas qu'à moitié à bien y réfléchir- lui firent d'abord croire à un cauchemar... Mais bientôt les regards se tournèrent également vers le métamorphomage dont les yeux précédemment noirs avaient, sur le coup de la surprise, retrouvés leur éclat doré. Bien sûr, Alix ne sortait plus avec le Serpentard, cependant les gens se rappellent toujours de ceux qui ont fréquentés les indignes personnes qui se donnent en spectacle; et quelque soit le lien, malgré le fait qu'il soit coupé, on reprochait toujours l'attitude de ces derniers à ceux qui les avaient connu. C'était ainsi pour les amis, les anciens camarades ou pire... L'ex petit ami. Alix sentait les yeux braqués sur sa personne, au même titre que s'il avait participé à l'indécente descente des deux sorciers bien qu'il n'en fasse pas parti; être sorti avec Isaac le liait automatiquement à ce fait vu que les gens ne savaient expliquer ce qui se passait.... Ils se tournaient automatiquement vers la personne la plus à même d'être l'origine de la chose.

Alix reconnut également Apollon avec qui il s'était enguirlandé dans les serres; il était vraiment atterré par ce qu'il voyait! Sûr que si le mannequin ne faisait pas tous les efforts du monde pour retenir sa sourde colère, ses cheveux et yeux vireraient au rouge dans l'instant! Heureusement, la peur d'une honte supplémentaire et que Carrow découvre son pouvoir ainsi qu'un certain entraînement le poussaient à retenir ses gênes instables. Immobile, sans paraître être capable de bouger, le sorcier détailla le rouge à lèvres sur la bouche du Gryffondor et pire.... Le soutien-gorge agraffé sur la poitrine plate d'Isaac; par-dessus son uniforme. Un déclic se fit lorsque Isaac hurla qu'Appollon et lui allaient se marier; fendant la foule, le jeune métisse attrapa violement-enfin... Aussi fort que le lion enragé auxquel il ressemblait présentement, mais avec sa force de lionceau quoi- Isaac par le poignet, rugissant tel le noble animal qu'il incarnait-mais toujours au stade chaton-

- Vas a probarlo !!!! A terminar por lmatarme !!! Que Vergüenza ! Pero no... No te preocupes Isaac Deniel ! Te mataré antes !
[Tu vas finir par réussir!!! Tu vas me tuer !!! Quelle honte.... Mais non, ne t'inquiète pas, Isaac Deniel! Je te tuerai avant! ]

Alix essaya bien de calmer les deux "amoureux"; se tournant vers Appollon, reprenant un anglais toutefois ponctué de l'accent espagnol-quand Alix était en colère, et là il l'était particulièrement, il avait tendance à perdre son anglais-

-ENLEVE CA !
-Il parlait du rouge à lèvres- VOUS ETES LA HONTE DE L ECOLE... Comme si on n'avait pas assez de problèmes COMME CA

La Carrow pourrait venir et punir les deux garçons, puis sans chercher à comprendre qu'Alix voulait rétablir le calme; le faire payer également... Pourtant il s'en fichait! Le métamorphomage avait l'impression de vivre dans une autre dimension présentement. Rien ne lui importait sinon essayer de regagner un brin de sa dignité; laquelle ne serait pas facile à sauvegarder... Malheureusement pour lui, le métisse était connue come étant une petite tapette de première, et beaucoup croyaient désormais qu'Alix avait bien dû s'amuser dans le dortoir avec Isaac... A faire ces choses avec un soutien gorge ou autre. N'osant même pas toucher l'objet de femme, comme si ce dernier risquait de le mordre; le sorcier se tourna vers son ex petit ami.

-Imbécile! ESPECE DE MALADE !!!! RETIRE CE TRUC !!!

[colonne A ? Je ne mets pas les codes et finis en bordel ce poste car je dois libérer le poste d'urgence mais je n'ai rien pour enregistrer ... ]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 12:50:03

Pourquoi avait-elle posé cette question ? Et pis encore, pourquoi sentait-elle qu'elle avait une impérieuse envie d'en connaître la réponse ? Les affaires de Nils ne la regardaient pas. Il pouvait bien avoir eu quinze petites amies et les avoir emmenées au bal avant elle qu'elle n'aurait pas son mot à dire. Mais pourtant, elle brûlait d'envie que le Lion lui réponde par la négative, aux deux questions. C'était si compliqué à décrire ! Tout s'entrechoquait dans la tête de la préfète, et elle avait l'impression que la température dans leur alcôve avait gagné quelques degrés.
Les secondes s'égrainaient, interminables, et Nils ne répondait toujours pas, comme bloqué, fixant toujours la blonde. Une vague de panique passa dans l'esprit de la préfète : avait-elle été trop maladroite ? Avait-elle trop brusqué les chose ? La question n'était pas d'une subtilité exemplaire - ce qui au passage, lui ressemblait peu - et la bronze et or crut un instant qu'elle avait froissé son ami.

Fort heureusement, il finit par répondre, enfin, et June dut retenir un soupir de soulagement tant la pression qu'elle sentait sur son coeur venait de s'envoler. Une amie. Simplement une amie. June se répétait ses deux mots mentalement, avec un sourire aux lèvres, sans quitter le Rouge et Or des yeux, et faisant à peine attention à son manque d'assurance tant sa réponse la comblait. Elle faillit manquer d'ailleurs la question qui lui avait été retournée. Ah, elle aurait dû s'y attendre... Un peu prise de court, la jeune fille prit une inspiration avant de répondre, pour essayer de reprendre ses moyens.


- Moi ? Je... Non, je n'ai jamais vraiment eu de petit ami et... L'an dernier, j'étais venue au Bal avec Michael, ce Serdaigle de mon année mais... En tout bien tout honneur...


Oh, bien sûr, elle avait su par la suite, que le dénommé Michael ne l'avait pas invité innocemment, mais June n'avait jamais donné suite à ses avances... Elle l'aimait bien, mais sans plus, et n'avait pas envie de sortir avec lui. Toutefois, elle préféra taire cette partie de l'histoire... Ces détails n'avaient franchement rien à faire dans la discussion en cours, n'est-ce pas ?
Depuis le début de leur conversation, June n'avait plus quitté Nils des yeux, et il lui semblait que le jeune homme faisait de même, ce qui avait pour avantage de focaliser leurs attentions respectives sur les prunelles de l'autre, masquant le manque d'assurance de l'un et les joues rosissantes de l'autre... Il sembla subitement à June que Nils était un peu plus proche d'elle qu'auparavant... Elle n'avait rien remarqué, mais maintenant, il était là et...

Oubliant toute réserve mais sentant son coeur battre à toute allure, June, d'un geste assuré, glissa un doigt dans le noeud papillon couleur chocolat de son cavalier et l'attira lentement à elle, les yeux toujours plongés dans les siens. Elle n'avait plus envie de parler. Plus besoin, non plus. Son regard était éloquent. Ils étaient si proches à présent ! June ferma les yeux, approchant doucement ses lèvres de celles du jeune homme, sans trop lui laisser le loisir de reculer..
.

- Ah ! ah ! Comment elle craint trooop leur fête !


Les yeux de June se rouvrirent instantanément sous la surprise et un petit sursaut déposa le baiser sur la joue de son cavalier plutôt que sur ses lèvres. Elle se sentit devenir aussi rouge que le blason de Godric. Quelle cruche !

- Eeeeeeeh ! Vous êtes qu’une bande de tarlouuuuuuuzes !

Des éclats de voix résonnaient dans la grande salle, et plongeaient la préfète des Blaireaux dans la perplexité la plus profonde. N'osant plus regarder Nils après ce baiser avorté, la jeune fille laissa la colère monter en elle. Qui étaient les abrutis qui venaient de briser l'instant ? Ils allaient souffrir. Le dragon que Lacey se plaisait à voir en sa soeur était en train de se réveiller. Et il était de mauvais poil.

- Excuse-moi Nils. Je suis navrée. Mais là, certains vont apprendre de manière musclée qu'on ne brise pas impunément mon premier baiser.

Autant pour le romantisme et les hésitations. Le mot était lâché, June venait de mettre un nom sur la relation qu'ils étaient en train de construire à tâtons. Oui, elle avait voulu embrasser Nils. Oui, elle était ravie de passer la soirée en sa compagnie et espérait qu'à la fin de la soirée, ils pourraient décréter qu'ils seraient ensemble. Mais là, elle était hors d'elle, et ne s'en rendait pas compte. Plantant un peu son cavalier, la sixième année se dirigea d'un pas rapide vers les éclats de voix qui continuaient à perturber l'atmosphère agréable de la grande salle.

- C’est la boucheriiiiiiiiiiiie !!!

Ah ils voulaient de la boucherie ? Ils allaient en avoir, foi de Galdwin.Il ne fallut pas longtemps à la jeune fille pour arriver à la hauteur des trouble fête, qui n'étaient autre qu'Apollon et Isaac, visiblement complètement pleins. Un serpentard était déjà à leurs côtés, en train d'essayer de les raisonner. Telle une furie, June se planta à côté du Vert et Argent qui était en train de hurler. La jeune fille détailla rapidement les deux ivrognes. Ils étaient... pathétiques. Mais lorsque son regard se posa sur le soutien-gorge rose -son soutien gorge ! - dont était affublé Isaac, son sang ne fit qu'un tour, et elle perdit tout self contrôle. Si durant un instant, elle les avait jugés suffisamment pitoyables pour les laisser se ridiculiser seuls, cet affront était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Elle crut d'abord avoir mal vu, mais il n'y avait pas de doute possible. Ces dessous étaient bel et bien les siens.

Poussant Alix d'un coup d'épaule, la d'habitude douce June gifla d'abord le Gryffondor, avant de se retourner, furieuse, vers Deniel.


- Toi...

Une hésitation, un bref instant. Ses poings se serrèrent, et ce fut une droite magistrale que la préfète des Bronze et Or asséna dans la mâchoire de son ancien collègue. Autant pour le romantisme (bis)...

[HJ : je ne mets plus mes lignes et colonnes maintenant que vous avez pigé le truc, de toutes façon, je connais déjà les réponses pour mes persos Wink]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 17:28:38

Si l’on creusait derrière l’aspect des choses, il y avait toujours un sens caché, profond et inadapté. L’arbre de Noël, scintillant de blancheur hivernale, toujours vert, indestructible force gorgée de sève au cœur de la longue nuit de l’hiver, ne symbolisait-il pas la pérennité indestructible de la vie ? L’époque que l’on disait incertaine rendait cette métaphore délicieusement ironique : « Ils crèvent tous, mais la vie continue. De la crème de saumon sur votre toast ? ». Bientôt, place nette serait faite et on en parlerait plus. Sans compter que, dépouillé de son foie gras, de ses précieux cadeaux et de ses fontaines de champagne, le Serpentard doutait fortement que le merveilleux esprit du 25 décembre étincelle autant parmi la population. L’esprit mercantile écrasant l’enchanteresse célébration et s’érigeant en rituel traditionnel, voilà ce qui tenait les gens depuis des lustres. Triste et futile, songea-t-il en visant une boule rouge au sommet qui lui faisait de l’œil, un petit espoir détaché de tomber juste au premier coup et de poser les doigts sur l’emballage de son cadeau mystère.

Manqué. Too bad.

N’ayant pas spécialement le désir de camper sous les branches du sapin, l’adolescent se résolut à laisser les autres viser les bouboules en surnombre jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une grappe. On ne gagnait pas une hotte de Gallions pour être le premier à avoir intégralement mitraillé le conifère de Donum Revelatus jusqu’à découvrir son numéro. Quand bien même, la carotte n’aurait pas été suffisamment originale pour le faire s’activer à la tâche. Non pas qu’il soit dénué d’esprit compétitif, mais une telle abstention aurait été sa contribution charitable. Ne pas ôter le pain de la bouche quand on carburait au caviar.

Acquiesçant à la demande de sa cavalière, il laissa Perle à son essai et entama la recherche du nom de la jolie jeune fille sur une étiquette, perdu dans une marée de paquets aux couleurs des quatre Maisons. Premier paquet mollement dégagé du pied et il tomba sur un sublime empaquetage écarlate au nom de Shell Fitzpatrick. Il éloigna cette poisse d’un léger coup de pied, envoyant le projectile vers un groupe de Gryffondorettes alignées en paravent…Sans doute l’écran total d’une bouffondorerie monstrueuse de stupidité, même s’il ne voyait pas vraiment quel pouvait bien être leur plan. Jouer le vautour et piller les cadeaux des petits camarades était tout ce qu’il pouvait concevoir, en plus de la théorie des insultes et dessins couillons griffonnés sur le papier de ceux qu’elles auraient en travers de leur blair de morveuse. Ô combien inquiétante menace. De quoi sérieusement trembler dans ses chaussettes...

Il s’agenouilla et entreprit une fouille plus active, bien vite rejoint par la sœur de Précieuse, revenue bredouille. A trois mains, Adrian ayant gardé son verre, ils explorèrent une multitude de paquets quasi anonymes, le Serpentard notant tout de même des doubles passages de certains noms, jusqu’à ce qu’il grappille le sien. Curieux, il observa le long sachet et tâta la marchandise, essayant puérilement de déterminer ce qu’il pouvait y avoir à l’intérieur avant de l’ouvrir. Suivant la loi du « C’est quand on ne cherche pas qu’on trouve », à peine eut-il relevé les yeux au son de la voix de la cadette McLane qu’il repéra ce que la demoiselle voulait. Il dégagea le cadeau du paquet jaune qui l’encombrait et le tendit obligeamment à sa légitime propriétaire.


-Si. Lot de consolation.

Parce qu’ils n’étaient pas prêts de découvrir l’autre.

-Il y a celui de Pénombre ici., continua-t-il en désignant une note de vert trônant sur un monticule rouge, Sauf que mis en si belle évidence, elle ne risque pas de le louper…

D’ailleurs, en parlant d’évidence, il allait interroger Perle sur la clique douteuse à proximité, mais les gamines de chez Godric furent éclipsées par un évènement tout à fait magistral. De celui que tout le monde regarde comme un spectacle, le drama grotesque qui attire la curiosité mondaine. Les élèves avaient commencé à faire cercle autour de l’attraction, certains attirés par les braillements, d’autres cherchant au contraire à s’éloigner de la source du trouble que le Serpentard pressentait encore plus mal barrée qu’elle ne l’était déjà. Plusieurs têtes se trouvaient devant lui et il devinait plus qu’il n’observait vraiment. Ce qui était fort dommage. La provocation facile des dialogues échauffés par une sévère biture ne valait pas autant que ce qui se jouait aux yeux des premiers rangs : deux grosses tatas peinturlurées et gesticulantes occupées à s’en rouler une belle.

-Très chic. Le tandem de grandes folles beuglardes complètement schlass., commenta le garçon, entre mépris et amusement.

Et un troisième protagoniste ajouta la note d’hystérie qu’il manquait à la paire d’emmanchés. Alix s’emportait comme une nénette dans sa période, perdant l’occasion de ne pas s’offrir en exhibition pour une fois. C’était pourtant l’opportunité de montrer à tous qu’il s’en lavait les mains en restant dans son coin. Au contraire, cette intervention soulignait d’un gros trait au marqueur rose les liens écoeurants qui pouvaient l’attacher à…"la honte de l’école". Il devait néanmoins lui donner raison. Ce stratagème foireux de révolte inutile était d’une débilité suicidaire et affligeante. Il ne s’était toutefois pas attendu à ce qu’une jeune fille s'extraie de la foule pour venir décoller une gifle sonnante et une étourdissante châtaigne aux pompettes grassement beurrées. Le Serpentard releva les sourcils, positivement impressionné. Il décerna temporairement la palme de la meilleure initiative, droit au but et efficace, à la blonde percutante, ramenant son verre à ses lèvres.



[Essayons la ligne 3. mxm]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 18:11:32

Apollon était littéralement écroulé contre l’épaule du Serpentard, levant le tube de rouge à lèvres tel un trophée par dessus sa tête tandis que des inepties complètement hors propos, et excusez le pléonasme, sortaient de sa bouche sans qu’il n’ait aucun contrôle sur cela. Il avait vaguement le sentiment qu’il venait de faire exactement ce que son grand frère lui avait déconseillé avant la rentrée, c’est-à-dire : se décrédibiliser complètement, se faire remarquer minablement, et embarquer le pire des complices dans ses exploits pitoyables. Cooomme un connard.

*Rin a.. Rana... Rianafout’...!*

Pensa-t-il, tandis qu’il insultait de tarlouzes les autres élèves qui s’amusaient sur la glace, ce à quoi Isaac ne manqua pas de corriger que la seule tarlouze du coin, c’était lui. Des clodos, ouais, c’étaient tout ce qu’ils étaient ! Des gros nazbroks qui ne servait à rien, comme Noël, comme ce bal, comme le monde entier ! Parce qu’Isaac et Apollon, c’étaient des punks, des vrais rebelles ! Boucheriiiie !! Non, pas tout de suite, disait Isaac, bien qu’il n’avait on ne peut plus faux, sans le savoir...
Son regard se posa sur deux silhouettes floues qui s’embrassaient à quelques pas. Pfffft ! Les nuls ! Avec sa verve habituelle, Oaken ne put s’empêcher de critiquer les tourtereaux, et d’ajouter, sous une impulsion soudaine et incontrôlable un : « viens, on leur montre ! ».
Sans penser une seule seconde à ce qu’il faisait, il se jeta littéralement sur Isaac pour l’embrasser à pleine bouche. Il alla même jusqu’à lui mettre une main à l’arrière train quand le Vert et Argent lui répondit avec enthousiasme. Quoi, tout le monde les regardait ? Tant mieux ! Apollon n’avait qu’une envie, choquer les esprits et il trouvait son geste particulièrement éloquent ! Oui, il en était très fier d’avoir roulé un patin à Deniel !


- Même qu’on va se marier !!

« Ouaiiiis ! Et même que vous êtes tous pas invité parce que vous êtes des gros nases !! »

Beugla-t-il à son tour, avant d’éclater d’un rire complètement débile. Il ne s’arrêta de rire que lorsqu’il sentit Isaac disparaître. Enfin, disparaître, entendons-nous : se soustraire à son bras. Quoi, il voulait divorcer, déjà ? Non, un type qu’Apo reconnut fort bien venait de lui piquer son compère. Non mais oh, il pouvait pas se trouver le sien au lieu de piquer celui des autres ? Et voilà qu’Alix se mettait à proférer un charabia complètement incompréhensible, qui fit se questionner Oaken sur sa capacité à comprendre encore l’anglais.

*Roh, je suis tellement bourré que je comprend plus rien !*

Ce qu’il comprenait, en tout cas, c’était qu’Alix le saoulait particulièrement. Il en avait pas marre de s’interposer toujours entre ses potes ?! D’abord Rolas, maintenant Isaac, ça commençait à devenir lourd. D’autant plus qu’à chaque fois, cet abruti trouvait de bon ton de l’engueuler. De quoi il se mêlait ?! S’il voulait rester dans son coin à pleurer en silence sur les agissements des Carrow, c’était son problème, il n’avait qu’à pas se mêler de leurs affaires. Eux, ils se rebellaient ! Car oui, les Carrow, on leur crachait au visage avec magnificence grâce à ce beau coup d’éclat ! Et on les emmerdait ! Leur bal était pourri comme leur tronche et comme Ylian.

« Non mais de quoi on se mêle, tête de fion ! T’en as pas marre de chialer tout le temps ? Laisses-moi mon mari !! »

Commença Apollon, avant de se prendre une claque magistrale qui le fit reculer de quelques pas. Aie ! Il frappait à distance, Alix ! Hallucinant ! Et fort en plus...! Posant une main sur sa joue, l’air à la fois surprit, choqué et éberlué, il tourna la tête vers la provenance de la gifle et découvrit qu’il ne s’agissait pas de l’autre imbécile, mais d’une fille qu’Apollon n’avait vu ni d’Eve ni d’Adam. Et qui mit un pain dans la tronche d’Isaac.
C’était une conspiration !! Les Carrow avaient lancé leurs chiens à leurs trousses ! S’ils restaient là, ils allaient se faire battre à mort, si ça se trouvait...! Il n’y avait qu’une solution, prendre la fuite. Mais d’abord, il fallait faire diversion. L’esprit d’Apollon ne fit qu’un tour. Il n’avait de toute façon pas la force d’en faire deux. D’un geste vif et violent, il empoigna le soutif qui avait tant choqué l’ex d’Isaac, et l’arracha à pleine main. Et sans trop viser, de toute façon, la cible n’était qu’à quelques pas de lui, Oaken balança le sous-vêtement à moitié déchiré à la tête de June. Attrapant aussitôt Isaac par la main, il fit un pas en avant, ouvrit d’une main le rouge à lèvres et l’écrasa sur la bouche d’Alix.


« COUURS !! »

S’écria-t-il aussitôt, et, sans lâcher le Serpentard, partit en courant. Les deux jeunes gens titubèrent, slalomèrent à travers la foule, s’éclatant contre les épaules des autres élèves et totalement indifférents à cela. L’alcool, de toute façon, anesthésiait la douleur. Enfin, presque, car il sentait tout de même sa joue l’échauffer drôlement.

« Il faut les semer ! »

En quelques instants, les deux imbéciles heureux se retrouvèrent proche de la patinoire. Apollon eut une idée brillante : ils allaient glisser à toute allure jusqu’à l’autre côté, et leurs ennemis ne pourraient plus les atteindre ! La foule serait leur alliée dans cet exercice.

« J’ai une idée ! On va passer par un terrain piégé ! »

Lâcha-t-il d’une voix haletante à l’adresse d’Isaac. Et dans un bond, le Gryffondor arriva sur la glace. Aussitôt, deux petits coussins d’air apparurent sous ses chaussures qui lui permirent de glisser sans s’écrouler lamentablement sur le dallage enchanté. Dans sa précipitation, il avait tout de même perdu l’équilibre une courte seconde mais, casse-cou comme un inconscient ivrogne, cela ne l'empêcha pas de s'élancer, fixant avec détermination l’autre bout.
Apollon était en complet délire. Il crut pouvoir filer comme ça jusqu’à l’autre bout de la pièce. Malheureusement, son pied toucha le carrelage et l’arrêta net dans son élan, si bien qu’il s’écroula sur un élève qui tomba pour lui. Insensible au sort de l’inconnu, il brandit un poing victorieux, qui se termina bientôt en geste obscène. Ils avaient réussit, ils avaient semé les rabat-joie ! Pour le moment du moins. Ils ne devaient pas rester planté là, on ne savait jamais ! Filant en direction d’une des alcôves de glace, attrapant une bouteille au passage, le garçon alla se cacher sous une des tables.


« Viiiiite Isaac, viens te cacher !! »
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMar 17 Nov - 23:45:14

Tandis qu'il tendait une main secourable vers sa cavalière, Malcolm fronça les sourcils aux cris qui venaient de troubler l'ambiance jusqu'ici plutôt calme de la soirée. Toute l'agitation venait de l'entrée, et le blondinet distingua vaguement un attroupement de "grands" qu'il ne connaissait pas. Sa soeur n'y était pas - d'ailleurs, tiens, elle était là-bas, un peu plus loin, avec un grand chinois, et il ne l'avait pas encore aperçue - et il y avait donc peu de chance qu'il connaisse quiconque parmi la petite troupe. Le brouhaha fit tout de même rire Lynn, alors le première année estima que c'était toujours ça de pris. Il ne fit pas grand cas du scandale, du coup, et préféra se concentrer pour aider la belle à entrer sur la glace, puisqu'elle non plus ne semblait as plus intéressée que ça pour aller voir ce qui se passait.

Prenant une profonde inspiration, Malcolm se concentra. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Il n'était qu'un petit première année au bras d'une grande et belle de cinquième, il avait intérêt à assurer pour ne pas lui faire honte. Et ne pas se ridiculiser... Ce n'était déjà pas simple pour lui d'être à la hauteur... La lionne venait d'entrer sur la glace, et l'aiglon attrapa sa main pour la guider, en douceur.


- Pas trop mal, si tu n'en as jamais fait... Tu as un bon sens de l'équilibre non ? avança le gamin, qui trouvait décidément que sa cavalière faisait une performance plus qu'honorable pour quelqu'un qui n'avait jamais mis les pieds sur la glace. Si tu veux, je te tracte un peu !

Malcolm ne savait pas du tout si sa proposition plairait à la Rouge et Or, mais lui adorait particulièrement se mettre en mode traîneau et se laisser emporter par un grand, motivé, devant lui, qu'il s'agisse d'un de ses parents ou de Nancy...
Avec un sourire engageant, le chevalier en herbe présenta sa seconde main à la brune pour accompagner sa proposition.
Seulement, les cris près de l'entrée n'avaient pas cessé, pire encore, ils s'étaient intensifiés, et une sorte de cri de foule avait même résonné à un moment, vous savez, le moment où tout le monde retient son souffle parce qu'il s'est passé un truc gros comme ça ? Ce genre de bruit, oui. Et donc, il se tramait quelque chose de louche là-bas. Quittant un instant Lynn des yeux, l'aiglon aperçut avec horreur que deux gars, titubants, venaient de s'extraire de la foule et accourraient à pleine vitesse dans leur direction. Non, ils n'allaient quand même pas...


Si.


Le premier sauta sur la patinoire et se laissa glisser à toute allure, sans faire le moins du monde attention à ce qui pourrait se trouver sur son chemin, se contentant d'entraîner le second larron à sa suite. Ils avaient des drôles de dégaines, mais Malc' ne s'attarda pas sur la chose, trop préoccupé par... leur trajectoire ! Arg ! Une poussée d'adrénaline gonfla ses veines, et le gamin se précipita sur Lynn pour l'écarter du chemin des deux glisseurs fous. Il en perdit l'équilibre, et eut à peine le temps de se rendre compte qu'il venait de faire tomber sa cavalière sur la glace... Il vécut la scène comme au ralentit, sentant ses mains pousser sur les épaules de la cinquième année pour la repousser en arrière, son kilt virevolter un instant, laissant apparaître pour les plus proches une fesse blafarde, sa perte d'équilibre, et la glace qui arrivait à grande vitesse...

Et puis le temps reprit son cours normal, et Malcolm se retrouva au sol, à moitié sur Lynn, les fesses posées sur la glace. Merlin que c'était froid ! Pourquoiiii ? Mais pourquoi diable ces foutues traditions écossaises demandaient-elles une absence totale de sous vêtement sous le tartan ? C'était froiiid ! Le blondinet fut pris d'un mémorable instant de solitude, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas crier, la larme perlant au coin de son oeil dans lequel on pouvait lire toute la détresse du mioche.

Poussant un souffle rauque, l'écossais déglutit et se releva tant bien que mal, libérant Lynn de son poids, et mettant surtout son intimité loin de la glace. Encore heureux que le kilt n'ait pas volé trop haut lors de son mouvement, sans quoi il aurait eu la honte de sa vie ! Rouge comme une pivoine, le gamin n'osait plus regarder sa cavalière. Voilà, c'était fini, il avait perdu tout panache, définitivement.


- Lynn... Pas de mal ? Je suis désolé... j'ai voulu te protéger... des deux autres zouaves... murmura-t-il en jetant un regard noir aux empêcheurs de patiner en rond.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMer 18 Nov - 21:22:13

Wah ! Mais ils sont tendus les serpents ! Ok la phrase de Ciel n'était pas forcément judicieuse, mais tout de même, fallait pas s'énerver comme ça. Les uns après les autres, ils lui plantaient des poignards en plein cœur. Et Fred qui ne le défendait même pas ! Il aurait au moins pu leur dire que Ciel sectionnés à ne plaisantait, qu'il avait un humour dévastateur, je sais pas, mais un truc quoi ! Mais non, il les laissait dire, il n'avait pas bronché quand Ange Dawster, la seule verte dont il connaissait le nom, avait pris la parole. Elle était véritablement de la maison des serpents, ses paroles étaient du venin, chaque mot propageant un peu plus le poison dans le frêle corps du Bleu et Bronze. Les sons produits le ravagèrent intérieurement aussi sûrement que le feu brûle le papier. Elle avait évoqué la rumeur qui circulait, elle avait parlé des Fessaciel...

- Bon j'imagine que tout le monde a lu la gazette de Poudlard... J'ai montré mes fesses une seule fois, et voilà le résultat... Tout le monde me voit comme un pervers...

Il n'avait même plus la force de se défendre, il n'avait même plus cet instinct de survie qui ordonnait de sauver son honneur. Lorsque cet article avait été publié, il était devenu pour tous le garçon alcoolique, pervers et exhibitionniste. Cet article l'avait détruit, il savait que cette réputation le suivrait toute sa scolarité. Il savait qu'il était inutile de se défendre, les gens ne l'auraient pas écouté. La seule solution qu'il avait était de laisser passer à chaque fois que ce sujet était abordé. Mais il souffrait que de telles rumeurs courent sur lui, il souffrait du regard accusateur qu'on lui lançait à chaque fois qu'on le croisait. Bientôt, les nouveaux seraient mis en garde contre la Pleine Lune, le pervers de l'école.

Alors qu'il commençait à sentir un léger picotement dans les yeux, Ange s'en alla chercher son cadeau. Le picotement se faisait de plus en plus insistant, les larmes commençaient à s'impatienter.
Eh mais pourquoi y chiale pas ? On a l'air connes nous là !
Mais Ciel ne voulait pas pleurer. Pas devant tout le monde, bien que la soirée n'avait pas commencé de la meilleure des manières, avec l'absence de sa cavalière, et les tacles des Verts. Mais Ciel ne voulait pas pleurer. Et puis de quel droit le jugeaient-ils ? Il regrettait d'être venu voir Fred, il regrettait d'avoir parlé trop vite, il regrettait d'être venu au bal, il regrettait d'être Poudlard. Mais Ciel ne voulait pas pleurer.
Eh mais attends ! Pourquoi je me tais moi ? Pourquoi je dis rien ? Et pourquoi Fred ne me défend pas ?
Mais Ciel ne voulait pas s'énerver. Mais pourquoi au juste ? Pourquoi ne pleurerait-il pas ? Ce n'était pas Fred qu'il fallait sauver des serpents en fin de compte, mais bien le Londonien.


- Vous voulez voir des Fessaciel ? Toute l'école me harcèle avec ça, si j'ai bien compris, vous voulez les voir en vrai, vous en avez marre de ressasser les mêmes histoires sur Ciel Appleby, le montreur de cul de l'école ? Il y a eu des paris pour que je les montre ce soir ? Ceux qui ont parié que je le ferais vous gagnez combien ? Allez ! 10 Mornilles qu'il y a un grain de beauté sur la fesse droite ! Et vous avez dit à ma copine de ne pas se pointer juste pour me pousser à bout ? Ou alors c'est son idée ? Hein c'est elle qui s'est dit allez je vais m'amuser avec Ciel ce soir ?

Ciel haletait, il avait sorti tout ce qu'il avait sur le cœur. Il n'en pouvait plus d'être le phénomène de foire, il en avait marre que tout le monde ait déformé l'accident qui s'était produit dans la salle commune, il n'en pouvait plus de voir tous ces couples au bal alors que sa cavalière l'avait lâchement abandonné. Malheureusement quand on parle du blaireau... En effet, ce fut le moment que choisit Léonie pour lui sauter dessus en guise de coucou-je-suis-désolée-d'être-en-retard-j'espère-que-tu-m'en-veux-pas. Pas vraiment le meilleur moment en fait, vu que Ciel était toujours sur les nerfs.

- Eh mais tu te fous de moi ? C'est que maintenant que tu arrives ? Oh mais t'es pas pressée ! Tu pouvais pas faire l'effort d'être un minimum à l'heure ? Pendant que tu prenais ton temps, je m'en suis pris plein la gueule et toi t'en as rien à faire. Et tu débarque là, mine de rien !

Et voilà, Ciel était allé encore une fois trop loin, comme quand il avait jeté sa baguette au feu, comme son arrivée au bal, comme sa manifestation de joie le jour de la répartition. La vie de Ciel était en réalité une succession de moments où il allait trop loin. Le Serdaigle regretta presque immédiatement les paroles qu'il venait de prononcer, mais le mal était fait.

- Merde... Je suis désolé ma Ninie, je voulais pas dire ça, je me suis emporté à cause de cet article dans la gazette de l'école...

[Ligne 3?]
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  • Megan Swann
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyMer 18 Nov - 22:17:26

Alix revint rapidemment, chargé de toutes les boissons, il était adorable ce garçon. Megan récupéra son verre, et le remerçia en lui adressant un petit sourire. La salle commençait à se remplir considérablement, et bientôt il faudrait hausser le ton de la voix, pour dépasser le brouhaha qui pesait sur la salle depuis une bonne heure déjà. La brune ne s'entendait même plus parler. C'était épuisant. Et puis, voilà que Carrow femelle se ramennait, fière de son allure grotesque, s'exhibant en robe se soirée,qui ne faisait qu'empirer sa silhouette énormé. Un troll nain en robe C'était exactement ça. Meg' se demandait comment elle faisait pour avançer. A sa grande surprise, elle vit le professeur Bachelard, la prendre à son bras. Le pauvre, il ne vallait mieux pas pour lui, qu'il aille faire de la patinoire avec Alecto.
D'ailleurs, l'entrée du boudin qui se prétendait professeur ne se fit pas manquer par Alix. Il semblait vouloir exploser, et ses yeux, à l'habitude dorés, s'étaient fonçés, et son si beau regard, était plongé dans un océan sombre, et semblait dégager une haine peu commune qui commençait à inquiéter la jeune fille. Elle porta sa petite main délicate vers celle de son cavalier, mais la retira rapidemment, lorsqu'elle entra en contact avec une main dure, et ferme, solide comme une pierre, bien différente, que projettait l'image du quatrième année. L' Alix n'était pas comme ça, il était doux, fragile, et ne cédait pas à la violence.

Mais la petite vipère n'osa pas parler, de peur qu'il explose pour de bon et qu'il fasse quelque chose qui pourrait lui nuire. S'il tentait un mauvis coup sur Carrow, c'était certain, il ne s'en sortirait pas avec une heure de retenue, mais certainement pire, les deux ténébreux avaient prévennu que ceux et celles qui saboteraient le bal, seraient sévèrement punis.

Et comme dans un pièce de théatre, les comédiens arrivaient au bon moment, et dans ce cas-là, ils auraient peut être mieux fait de rester aux vestiaires. Deniel et Oaken. Megan connaissait suffisamment bien Isaac pour savoir que c'était tout à fait de son genre de se ramener au beau milieu du bal, se faisant remarquer de façon totalement pitoyable, cherchant à jouer à l'interressant. Le rouge et or qui l'accompagnait était cepandant lui, inconnu à la jeune verte, mais inutile de le connaitre pour voir qu'il ne vallait pas mieux que l'autre.
Se contentant de lever les yeux au plafond, et de pousser un long soupir, la jeune fille ne remarqua même pas les regards retournés vers son cavalier. Elle se retrourna même vers lui pour lui faire part de son avis sur la comédie mise en place par Isaac Deniel, mais il n'était plus là. Ou était-il ?
Megan n'eut pas le temps de le rattraper, et furieux, Alix s'était élançé vers son ex-petit-ami, le rouge avait atteint ses joues, et il se mit à hurler dans sa langue natale sur l'imbécile d'Isaac. La brune se rapprocha rapidemment vers eux, pour éviter qu'Alix ne se jette sur l'autre travesti (Isaac hein niarkhéhé ), elle lui attrapa le bras aussi fort qu'elle pouvait.


- Alix. Viens, il n'en vaut pas la peine ce crétin. S'il veut faire son malin c'est son problème, après tout c'est lui qui finnira chez Carrow.

Soudain, le dénommé Apollon écrasa le tube de rouge à lèvre sur la bouche d'Alix, avant de s'enfuir, vers la piste glaçée. Si la brune avait pû, elle aurait collé une bonne gifle à cet abruti de gryffondor, mais il avait été bien plus rapide.
Elle se retourna vers son cavalier, et posa son pouce sur ses lèvres, avant d'éffacer le rouge qui formait un paté sur sa bouche.


- Il va falloir enlever le reste avec un mouchoir mouillé. Désolé, je n'arrive pas à l'enlever.

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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyJeu 19 Nov - 13:03:44

Apollon avait été plus rapide que lui, même saoul; il faut dire que l'aveugle colère influence les réflexes aussi bien que l'alcool. En effet, le garçon n'avait rien vu venir, désormais prit dans cet autre monde qu'était celui de la rage, où, moins poétiquement parlant, du craquage total. S'en était trop pour lui... D'abord Alecto puis Isaac; et dans quel état? C'était cela qui rendait la chose encore plus compliquée; si son ex était venu au bal dans un état normal, Alix aurait su quoi faire... Aurait pu l'atteindre mais là, Isaac paraissait inaccessible, imprévisible et fou, autant dire que le choc était immense pour le Métamorphomage qui ne pouvait plus suivre les événements sans un temps de retard. Un brin de lucidité lui revint lorsque le Gryffondor l'insulta, le traitant de tête de "fion"; insulte qu'Alix ne connaissait pas, tout simplement parce que parmi les centaines de mots méprisants qu'on lui avait balancé à la figure; celle-ci n'était jamais sorti de leurs lèvres. Imaginez bien qu'un mannequin; aussi abruti soit-il n'a pas une tête de "fion"... En général, on ne s'amusait pas à insulter un modèle sur son physique... Quand bien même ce dernier n'avait rien d'une célébrité!

Enfin bon, ce devait être au sens mental du terme, mas ça ne changeait rien; Alix ne comprenait pas cette insulte, et ne cherchait pas à le faire d'ailleurs; c'était peut-être un néologisme tout droit sorti de l'imaginaire du Gryffondor... Quoiqu'il en soit, le jeune sorcier eut un second déclic lorsque June le poussa d'un coup d'épaule pour loger une gifle monumentale aux deux garçons; tellement fort en fait que Alix ferma un oeil, esquissant une grimace qui voulait tout dire: "aille"; bien qu'il ne les plaignaient pas; le sorcier avait mal pour eux. Sa lucidité entière enfin, lui revint lorsqu'Apollon appuya le rouge à lèvres sur sa bouche; surprit par le contact humide du maquillage, le sorcier recula, l'odeur boisée et somme toute agréable du bâton rouge confirmant ce qui s'était passé. Du coup Alix allait bondir sur lui, oubliant qu'il ne savait pas patiner!

Cependant quelqu'un le rattrapa; faisant fonctionner sa lucidité redevenue entière mais semblant désactivée au propos de la rage incommensurable qui galopait en son être. Megan le maintint par le bras; autant dire que la fillette avait de la chance qu'il s'agisse du Mannequin. En effet, la force physique de ce dernier restait déplorable, même lorsqu'il était très en colère, ainsi ce fut une fille de deux ans sa cadette qui parvint à le retenir; ne calmant pas sa rage mais la canalisant pour l'empêcher de s'exprimer et de causer pas mal de dégâts! Enfin, surtout à son propriétaire vu le peu de résistance physique qui caractérisait Alix; s'il avait attaqué Apollon ou Isaac; le retour aurait été catastrophique pour lui; et l'allée de son poing, sûrement insignifiante pour eux. Le monde était vraiment injuste!

- Alix. Viens, il n'en vaut pas la peine ce
crétin. S'il veut faire son malin c'est son problème, après tout c'est
lui qui finira chez Carrow.


Au loin, le jeune sorcier distingua deux silhouettes qui avançaient, cahin-caha sur la glace; le métisse reconnu Apollon et Isaac; ces derniers firent tomber un garçon et sa compagne avant de s'enfuir, bouteille à la main, hors de vue d'Alix. Sûrement s'étaient-ils baissés ou alors cachés sous une table, une chaise ou entre les jambes des gens tout simplement. L'adolescent poussa un lourd soupir; ce que venait de dire Megan était vrai... Isaac n'en valait sans doute pas la peine, et se montrer détaché de toute cette histoire prouverait peut-être que le sorcier, bien qu'étant sorti avec le Serpentard n'était pas trempé dans cette sombre histoire. Les yeux du sorcier s'illuminèrent de nouveau toutefois en entendant le nom de son ennemie jurée. C'était une colère si forte qu'Alix éprouvait envers elle, que les sentiments éprouvés à l'égard d'Isaac étaient annihilés sur le coup; c'était cette femme, la source première de sa haine, car elle avait brisé son poignet, ainsi qu'une bonne partie de sa vie. Cette soirée horrible resterait toujours gravée dans sa mémoire, ainsi que la retenue mémorable au début d'année... En résultait un traumatisme plus ou moins caché qui faisait que le métisse sursautait souvent si on arrivait derrière lui; il évitait aussi toutes les ruelles trop petites, même si celles-ci étaient bondées ou illuminées de rayons de soleil. Bien que parsemées de fleurs, ces jolies allées n'en demeuraient pas moins exigües, comme cette endroit où il avait été torturé, ainsi que ce bureau étroit au sein même de Poudlard.

Les yeux du métamorphomage n'avaient pas changé de couleur cette fois, oscillant cependant entre un doré plus foncé et l'habituelle lumière qui entrait en eux. L'activité hésitante de son don de moins en moins bridé suite à tous ces événements à la chaîne représentait bien l'état du mannequin. Ce dernier ne cherchait plus à retenir son pouvoir; lequel traduisait donc fidèlement ses émotions. D'un côté, Alix se disait que c'était bien fait pour Isaac si la Carrow le repérait, de l'autre, le sorcier avait conscience que lui aussi avait été torturé par l'horrible femme... Sans compter que vu ses exploits de ce soir, il risquait bien plus que quelques égratignures. Affirmation de son homosexualité alors que la femme haïssait cela; dans le monde d'aujourd'hui, sous le joug de Voldemort, c'était considéré comme une dégénérescence, une déchéance aussi grave ou presque que le fait d'avoir le sang impur... Et justement Isaac cumulait puisqu'en plus de sa provocation, il ne fallait pas oublier qu'il était né-moldu! Apollon risquait gros lui aussi. Alix ne pouvait pas laisser faire ça, ce serait criminel n'est-ce pas?

-Justement Megan, c'est très grave. Tu ne connais pas Carrow; pas comme moi je la connais.

Son regard hésitait toujours dans l'adoption d'une couleur fixe; cependant les choses se calmèrent lorsqu'il sentit les doigts agiles de la Serpentarde courir sur son visage, sa douceur avait raison de lui... Il se sentait mieux en étant soutenu par son amie quoiqu'il arrive.

- Il va falloir enlever le reste avec un mouchoir mouillé. Désolé, je n'arrive pas à l'enlever.

-Pas grave, c'est déjà gentil à toi. Attends, je vais faire le nécessaire. Tant pour effacer ce fichu rouge à lèvres que de me venger de cet espèce d'abruti fini.

Il prit un verre d'eau qui traînait pas là, sans se soucier de savoir s'il appartenait à quelqu'un. Plongeant l'extrémité d'une serviette dedans; il essuya son visage. Heureusement le rouge à lèvres n'avait pas l'air d'être "Waterprouf"; le maquillage s'enleva après quelques frottements. Alix reposa ensuite le verre de glace là où il l'avait trouvé et jeta la serviette. Revenant à la table, le regard sombre mais plus calme; le garçon retrouva Ciel en train de faire un scandale. Discours auquel ne comprit rien Alix... Enfin, si, disons qu'il avait lu l'article de la gazette, mais là chose lui avait paru tellement ridicule que le mannequin n'y avait pas cru. Après tout, il avait prit l'habitude de différencier potins et vérités; dans un milieu comme le sien, mieux valait être entrainé pour ne pas se faire avoir ...

-Ciel, calme-toi-Fit-il un peu lassé mais néanmoins compatissant envers le Serdaigle. Il savait combien la rumeur pouvait détruire une personne.- Cet article est ridicule, et je n'en crois pas un mot; comme beaucoup ici. Il est stupide de penser que ton sang te rend plus prompt aux pulsions sexuelles ou je ne sais "cual tonteria"[quelle bêtise en Espagnol]. Essaye de ne pas donner d'importance, je sais que c'est dur, mais sinon, tu vas empirer la chose en t'indignant. Franchement, cet article est puéril.

L'adolescent affichait un air neutre; il regarda ensuite le Bleu et bronze partir en cavale à la poursuite de sa compagne qu'il venait d'insulter sans le vouloir... Décidément, ce bal était une vraie catastrophe! Alix décida d'attendre de voir ce qui se passait pour Isaac et Apollon; de loin cette fois, c'était plus judicieux! Heureusement que Megan avait été là pour le lui faire savoir! Pourtant le sorcier demeurait très agité même si ça ne se voyait pas. Il cherchait autour de lui, un moyen de nuire à la Carrow... Mais avec plus de soin, de délicatesse qu'il ne l'avait fait pour Isaac. Cette fois; il ne se ferait pas avoir et agirait de loin... L'idée était de protéger les deux garçons saoul; En effet, la grosse femme ne pouvait pas se venger d'Isaac, car c'était à lui de le faire!!! Sans compter que personne ne méritait d'être torturé, pas même l'ex préfet. Seuls ceux qui faisaient du mal de cette manière devaient voir leur sang couler à leur tour, pas des élèves; aussi stupides, égoïstes, immondes soient-ils!


-Ange, Fred vous vous en sortez avec ces cadeaux?

Malgré le fait que Alix demeure concentré sur son idée, et cherche un plan, il essayait aussi de donner un peu le change pour ne pas inquiéter ses ami(e)s qui n'avaient rien fait pour mériter sa mauvaise humeur.

[hj:La Boule 07 s'il vous plaît ]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyJeu 19 Nov - 15:51:58

Et c'était maintenant au tour de Nils de s'en vouloir d'avoir posé une question, d'avoir été direct, de ne pas avoir pris plus de pincettes. Tout en se disant en même temps qu'il aurait fallu poser la question d'une manière effectivement directe, mais différemment, peut-être dans un sens plus... romantique ? Tout en étant clair et explicite ? Étrange paradoxe, que le blond ne parvenait pas à résoudre. Il avait vu dans des films des introductions enflammées, du genre genou au sol et poème déclamé en français sur le thème d'étoiles dans tes yeux et de clarté irradiante de ta beauté. Lui, sa question s'était résumée à un « et toi ? » bafouillé et pas vraiment convainquant. D'ailleurs June sembla troublée par la question. Peut-être était-ce simplement parce qu'elle ne l'avait pas attendue, ou bien parce qu'elle était choquée que le Lion ait pu être aussi maladroit et peu dégourdi. Ah bon, il fallait faire autrement ?

Fort heureusement pour le rythme cardiaque du blondinet, la sentence finit par tomber, même si prononcée sur un ton presque aussi assuré que le sien. Sans réfléchir à ce que cette hésitation pouvait bien vouloir dire, Nils accueillit avec satisfaction et soulagement la réponse de sa cavalière, sensiblement la même que la sienne. Il ne s'en cacha d'ailleurs pas, même si une petite voix dans sa tête essayait de lui faire comprendre que tout cela n'était pas ses affaires et que cela ne devait en rien influencer le cours de la magnifique soirée qu'ils étaient en train de passer.


« Ah, je... d'accord... »

C'était là son habituel besoin compulsif de parler qui s'exprimait. Dans sa situation, en effet, les mots seraient devenus tout à fait inutiles pour à peu près n'importe quel être constitué d'hormones. Les deux jeunes gens étaient à présent plus proches que jamais, et la main de June s'était approchée de Nils, jusqu'à s'accrocher avec conviction à son nœud papillon, tandis que son visage semblait décidé à rejoindre son homologue, les yeux clos, les lèvres maladroitement fermées, et... Que devait faire Nils, là tout de suite, prendre ses jambes à son cou ?

Mais juste à l'instant où il décidait qu'après tout, se laisser faire était une solution tout à fait acceptable, le moment fut violemment brisé par l'entrée en scène de deux garçons que Nils ne reconnut pas tout de suite. De toute façon, il aurait pu s'agir de son père et de sa mère qu'il ne les aurait pas reconnus. C'était ce qu'on appelle un retour brutal à la réalité. Les lèvres de la jeune fille se déposèrent finalement sur la joue du blond, qui n'entendit pas ce qu'elle lui dit à propos de l'interruption de « son premier baiser ». Il resterait donc encore quelques temps dans le brouillard qui entourait cette relation naissante. Mais ça n'avait pas grande importance.

Ce qui avait de l'importance, c'était que June s'était levée d'un bond, un air furieux sur le visage que Nils ne lui connaissait pas. Et tandis qu'elle fonçait en direction des deux alcooliques, décochant à chacun une trempe dont ils se souviendraient, il se leva à sa suite, plus par réflexe que par volonté de tout faire à l'identique de sa cavalière. Contrairement à elle, il sortit sa baguette de sa poche, la pointant sur Deniel et Oaken – ça y est, il les avait reconnus – auxquels il adressa un regard vindicatif et assez furieux. Oui, il se fichait qu'ils soient bourrés. Non, il n'avait rien à faire que deux garçons se soient embrassés sous son nez. Mais il n'était pas content d'avoir été interrompu. Pas content du tout. Après tout, c'était plutôt sympa ce qui était en train de lui arriver.

Quand les deux compères prirent la fuite après l'intervention de June, Nils n'eut pas à réfléchir bien longtemps avant de se lancer à leur poursuite, oubliant un peu qu'il était censé passer du temps avec sa cavalière, surtout quand celle-ci aurait peut-être eu besoin de lui pour retrouver son calme. Mais c'était plus fort que lui, après tout il était un rouge et or, un loyal con comme tant d'autres. Ni une ni deux, il fendit donc la foule à la suite des deux soulards, baguette levée.

Pour une raison inconnue et difficilement compréhensible, il sembla se dire qu'un sort pourrait être, dans cette situation, fort utile. Sauf que pas de bol, lancer un sort au milieu d'une foule d'élèves relevait de l'exploit. Mais quand même.


« Rictusempra ! »

Par pure malchance – si si – Nils manqua sa cible. Par pure malchance, son sort tomba sur un pauvre élève de Serdaigle qui n'avait rien demandé. Par pure malchance, le rictusempra était le sort que Nils maîtrisait le mieux, et il ne faisait aucun doute que la pauvre victime collatérale allait être prise d'une violente et incontrôlable crise de fou rire. Se désintéressant des deux fuyards, il se rapprocha de celui qu'il avait involontairement frappé et de sa cavalière de Poufsouffle.

« Ciel ? … ça va ? »

Toujours à cause de cette fichue malchance, Nils était bien moins doué pour réparer ses bêtises que pour les provoquer. Mais peut-être que June pourrait... Où était-elle, d'ailleurs ? Il regarda tout autour de lui, tâchant de scruter la foule, mais restant incapable de la retrouver.

« June ? »

Perdre sa cavalière en plein Bal de Noël juste après que leur premier baiser ait été avorté par l'irruption de deux gamins bourrés. CHECK.

[Ciel, c'est de toi que je parle, si ça te pose un souci, mp Wink
Et au passage, Colonne B !]
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyJeu 19 Nov - 17:55:45

[Muuuuuuuuuusique]

Oh surprise, personne n’applaudissait ! La nouvelle de leur mariage n’était donc pas assez retentissante ? Apollon ajoutait qu’ils n’étaient pas invités. Quel dommage n’est ce pas ? Ils n’avaient pas besoin de gens comme eux pour faire leur vie. D’ailleurs, il se fichait de leur avis. Les expressions choquées et atterrées des visages l’atteignaient peu. Puisqu’il se fichait d’eux, il pouvait bien leur donner l’occasion de se moquer de lui. Allez, ils avaient le droit ce soir de se croire malins, intelligents, civilisés et importants. Comment pouvait-on tomber si bas se diraient-ils ? Ils s’imagineraient à leur place et se féliciteraient de ne pas avoir frôlé ces affolantes extrémités. Dieu merci, la dignité était sauve ! Ils vivaient en dépit de tout, profitaient de la tranquillité apparente de Noël, essayaient de serrer leur cavalier et filaient leurs existences absurdes, répétées à la chaîne, avec la certitude ridicule de tenir le beau rôle de l’histoire. Tous plus cons les uns que les autres. Je suis inutile. Tu es inutile. Nous sommes inutiles. C’est bien, aimez, riez, pleurez, scandalisez, ça ne sert à rien. Le monde tourne seul, supporte le pire comme le meilleur en attendant le 21 décembre 2012 ou une catastrophe nucléaire, l’instant où tout sera effacé et où il n’y aura plus rien à recommencer. Alors qu’il riait bêtement, Isaac avait envie de mettre fin à cette grande farce. Son poing ne tenait malheureusement aucun détonateur. Les regards ne se détournaient plus de lui, bien installés dans leurs orbites. Tant pis. Il avait envie d’être pitoyable. Regardez comme je suis minable ! Le spectacle était contre eux. Parce qu’il ne les respectait pas, parce qu’ils n’étaient rien, il renversait tout ce qui faisait de lui un être censé. Il n’avait plus d’image à entretenir, la sienne était bonne à détruire.

Alix était un exemple frappant de cette vanité. Il poursuivait la mascarade, se jetait sur lui, hurlait aussi fort que lui de sa voix stridente de petite tapette en furie. Est-ce qu’il lui parlait en hébreu lui ? C’était quoi ce délire ? Un petit plaisir pour l’orgueil ? On lui volait son heure de gloire et soudain, il fallait qu’il fasse une scène encore plus ridicule ? Oh pauvre Alix. Il n’avait pas d’excuse, puisqu’il était sobre. Encore un débile qui veut se donner des airs, le fin justicier fendant la foule pour remettre à sa place son ex petit copain. Fallait verser une larme ? Et puis quoi encore ! Isaac ne supportait pas cette tendance à croire que son vague statut l’autorisait à jouer les donneurs de leçons, à montrer que sur les deux, il valait tellement mieux que lui. Ne pouvait-il pas le lâcher, oublier son nom et le truc de gamin qu’ils avaient vécu quelques mois plus tôt ? Il posa un regard franchement ennuyé sur lui et retira violemment sa main.


- Mais ta gueule espèce de folle dégénérée ! Pour une fois, tu peux pas péter ton câble en silence, genre avec une corde ?


Apollon le seconda brillamment. Ah, quel homme parfait ! Mais pourquoi June la blondasse venait de lui retourner une gifle ? C’était quoi son problème à celle là ? Il ne lui avait jamais adressé la parole, et la voilà qui prenait la relève d’Alix en version plus musclée. N’ayant absolument pas anticipé le poing, Isaac se retrouva interdit et sonné, la bouche ouverte, dans une expression de totale incrédulité bourrée. Wah. C’est quoi l’embrouille ? ça fait mal connasse ! Il posa une main sur sa mâchoire endolorie, et son visage se métamorphosa instantanément. Le regard noir et mauvais, il tira sa baguette de sa poche et cracha :

- Vieille pute… Tu vas…


Des étincelles rouges et orangées crépitèrent à l’extrémité de son arme. Un sort, il ne savait pas encore lequel, semblait prêt à partir lorsque son compagnon arracha brutalement son soutient gorge, le balança dans la figure de la préfète, écrasa son rouge à lèvre sur Alix et lui attrapa la main pour l’entraîner dans une course folle à travers les élèves qui s’écartaient ou se faisaient éjecter sur leur passage. Il se passait vraiment trop de trucs là. Sa pauvre tête avait du mal à recomposer les évènements. Que faisait-il ici au fait ? Des verres se brisèrent, des petits tombèrent lourdement, des insultes ou des rires éclataient tous les centimètres. Isaac n’avait aucune envie de s’enfuir. Au contraire, il voulait revenir sur ses pas et défoncer la blonde. Il jeta un regard derrière lui et cru remarquer, en effet, qu’un individu non identifié les poursuivait. Et même que si ça se trouve ils avaient toute la salle à leurs trousses ! Faire un attentat kamikaze c’était drôle, mais se faire piétiner par une foule enragée ça perdait tout de suite de son charme. Ils étaient venu pour détruire la soirée, pas pour se faire littéralement exploser la gueule par le PAFF (Parti d’Attardés Favorable aux Festivités). C’était pas Eux qui avaient des comptes à régler ! Isaac s’engagea plus violemment dans la mêlée, une bouteille vide à la main pour remplacer le ballon de rugby. Ce changement donnait une dimension plus intéressante à la partie. Le débile qui s’approchait de trop se recevrait un coup dans la tête, yeah ! Motherfucker ! Touché ! Heu… L’image qui venait de passer devant ses yeux relevait-elle du fantasme éthylique ou de la réalité ? Bof, pas le temps de s’inquiéter. Et la bouteille était toujours entière, donc l’impact n’avait pas dû être très fort. Elle était cependant plus légère, comme si… Ah… Oui la moitié s’était effectivement fait la malle dans le feu de l’action…

- Un terrain piégé ?? Mais attend c’est peut-être pour nous !
s’exclama-t-il lorsque le gryffondor s’élança sur la glace.

Les patineurs n’avaient pas l’air de rencontrer de problème, mais la piste était plus instable. Leurs poursuivants n’étaient peut-être pas des warriors comme eux, ils allaient se laisser intimider. Sans trop réfléchir, Isaac s’élança à la suite d’Apollon et fila en ligne droite avec la même inconscience. Don corps partait parfois en arrière, manquant de le déséquilibrer, mais, avec son idée fixe en tête, et l’aide de quelques élèves, il revenait toujours les deux pieds sur la glace. Pendant ce temps, les camarades qu’il ne heurtait pas n’avaient pas l’air de rencontrer toutes ces difficultés, comme par hasard ! Pris dans son élan, il termina sa course sur le carrelage en trébuchant puis en se rattrapant par de longues enjambées stupides avant de s’effondrer sur les épaules d’Apollon qui sans perdre un instant lui désigna une planque. Ouais sous les tables, comme ça, en cas de tremblement de terre, de vengeance divine ou de pluies acides ils étaient à l’abri ! Et si des élèves hystériques se jetaient sur eux et que les Carrow débarquaient ? Là c’était un peu moins sûr. Il se jeta cependant sous la table parce que, sur le coup, l’idée lui semblait super bien pensée.


- Eh sérieux, t’es cool mec, tu m’as sauvé la vie. Sérieux, ils ont trop rien compris. Et l’autre pouff là, je te jure, elle va crever avant les autres. Non mais t’as vu pour qui elle se prend ? Elle est où en plus ? Y’a quoi dans ta bouteille ?


C’est vrai quoi, ils leur donnaient l’occasion de se rebeller et à la place ils se rangeaient comme des moutons du côté des Carrow. Isaac ne s’attendait pas de toute façon à des réactions enthousiastes. Il n’espérait rien. Le but totalement improvisé de la manœuvre était de détruire ce bal qui n’avait pas lieu d’être. A présent, June était aussi en première ligne de mire. Ils avaient provoqué, semé la pagaille mais, c’était assez nul au final. S’ils se faisaient choper maintenant, ils ne dépasseraient pas le stade de duo comique et, surtout, il ne pourrait pas se venger. Parce que depuis le coup de poing, Isaac avait en partie oublié ses intentions de rébellion contre l’autorité. Il ne pouvait pas non plus se concentrer sur une chose à la fois. Une idée bien fixe tournait dans sa tête et il la serinait rageusement.

- Sérieux, j’vais la buter. D’ailleurs, le prochain qui s’approche est mort.


La baguette à nouveau sortie et braquée devant lui dans une main, la bouteille brisée dans l’autre, le regard noir des mauvais jours, mâtiné d’un air un peu fou, Isaac était bien décidé à ne plus se laisser avoir. Ils allaient élaborer un plan d’action du tonnerre, et déclencher révolution ! Avant de bien se prendre le mur comme il faut, ils allaient rire. Et les nabots à terre sur la piste de glace ou tâchés par le contenus de leur verre avaient un aspect tellement pitoyable qu’il se mit à ricaner.

- Ha ! ha ! Les têtes qu’ils se tirent ! Ecoute… On va faire quelque chose… Un truc cool j’sais pas… Y’a quoi dans ta bouteille ?


Son regard vrillait dangereusement sur tous les éléments combustibles de la pièce. Non, il ne les laisserait pas s’amuser.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyVen 20 Nov - 13:22:41

Le Bal de Noël. Enfin un peu de frivolité dans ce monde de brutes imberbes et complexés, sous la domination Carrowienne. Au début, il fallait l'avouer, Bluenn ne pensait pas que l'année aller se dérouler comme ça. En entendant les racontars, elle s'était dit 'Bonne limonade, si ces deux fous privilégient les sang purs et les serpentards, et punis les autres, je n'ai pas de soucis à me faire'. Mais ce fut bien plus complexe et dramatique que cela, et une ambiance de terreur ambiante et d'insécurité morose planée sur le château. La blondinette avait déjà écouté les Grands, parler de leurs aventures à Poudlard. Leurs sorties en catimini la nuit, leurs courses poursuites dans les couloirs, leurs expéditions dans la Forêt, etc. Cette année, à peine vous oseriez arriver en retard à un cours que vous vous faites littéralement démolir. Et la 1ère année était rongée par la peur. Le seul mot 'Carrow' lui donnait la chair de poule et l'horrible sensation d'être observée. Elle pensait n'avoir aucun soucis à se faire, de part son sang, mais sachant que sa mère était une née-moldue, Bluenn pourrait le payer à tout moment... Mais l'évènement qui lui fit prendre conscience de la dangerosité des deux Carrow, fut assez traumatisant pour sa petite nature; un soir, alors qu'elle rentrait de la bibliothèque pour trouver un bon serdaigle prêt à lui faire sa rédac', elle aperçut un rouquin sortir du bureau de la Femelle. Et il n'avait pas l'air bien du tout. Encore crispé par la douleur, des blessures visibles de part et d'autres.

Bref.

Depuis ça, Blue craint tout, à peur de tout, et ne risque pas de se faire remarquer en cours. Abimer ses jolies mains ? Seigneur Merlin. Heureusement donc qu'un bal a été organisé, sinon seul Salazar sait comment la blondinette aurait encore pu tenir.
La 1ère année ne se ménagea pas. Elle devait être jolie et ne se priva pas de quelques petites folies.La robe que lui avait envoyé ses parents lui semblait parfaite, d'une couleur grape qui ferait ressortir ses yeux bleus. ( La voir ici ) Avec l'aide de ses camarades de dortoir plus âgées, elle se maquilla d'un peu de blush, d'un fin trait noir sur ses paupières, un peu de mascara et de rouge à lèvre léger. Elle s'attaqua ensuite à ses cheveux qu'elle ondula et laissa tomber en cascade sur ses épaules. Et après quelques longues minutes de fignolages, Blue fut fin prête. S'admirant une dernière fois devant le miroir, elle fut assez convaincue par elle-même, même si un léger pincement au cœur la fit douter. Elle n'avait aucun cavalier. Pourtant, un poufsouffle lui avait clairement fait des avances au dernier cours de botanique, mais la jolie blonde avait refusé, pensant qu'elle allait sûrement être demandé par de plus beaux garçons. Mais non. La fillette soupira bruyamment et secoua sa crinière avant de tourner les talons.
C'est l'heure.

La blondinette et ses amies prirent les cachots et remontèrent jusqu'à la Grande Salle. Dès que ce convoi exclusivement féminin croisait un garçon, elles ne pouvaient plus s'arrêter de pouffer, la main devant la bouche. Toutes priaient intérieurement que ce cavalier seul viennent les accoster et demander la danse de l'une d'elle. Mais rapidement, la salle de Bal se rapprochait et aucune n'avait trouvé d'amant d'un soir. Résignées à ne pas se prendre une honte monumentale, certaines repartirent en pleurant dans leur dortoir.
* Tant mieux, ça fera plus de choix pour moi * pensait alors Bluenn, qui essayait de garder le plus de contenance possible.

Bientôt, le groupe de 1ère année entra enfin dans l'immense Salle décorée pour l'occasion. B. fut si émerveillée qu'elle ne fit pas attention au reste, et encore moins aux rires moqueurs de certains vis à vis de son cavalier imaginaire. Les yeux brillants devant cette beauté et cette magie enivrante, elle oublia tous ces soucis passés et ne pensait plus qu'à une chose; s'amuser. Sautillant comme un cabris, elle alla saluer tout le petit monde qu'elle connaissait et s'attrapa un verre de jus de citrouille chaud au passage. Le contact du verre brûlant avec ses mains lui procura une étrange sensation de bien être, et au moment où elle tenta de porter la boisson à ses lèvres...


- Vive l’anarchiiiiiiiie !

Blue fit tout pour évitez deux fous furieux bourrés qui sautaient et hurlaient dans la Salle. Malheureusement, elle se mangea admirablement le coude d'un de ces messieurs et renversa son verre sur ses chaussures.

- QUOI ? MES CHAUSSURES PAR SALAZAR ! B. enrageait. Mais on ne lui fit parvenir aucunes excuses ni même une vulgaire attention. Elle soupira bruyamment, vexée et visiblement en colère. D'un pas pressé, ses belles chaussures grises parsemés de tâches fumantes et les pieds baignant dans un jus grumeleux, elle fonça sur Deniel, prête à le traiter de tous les noms jusqu'à ce que lui et le maudit Gryffondor lui ait nettoyé ses bottines. Mais au dernier moment, elle se rendit compte que son impulsivité n'allait lui rapporter que des ennuis. Deniel et Ouaken, ils étaient grands. Et fous. Ca fait peur. De plus, le serpentard portait des sous vêtements en par dessus. Pas très rassurant non plus.
Bluenn réussit alors à contourner l'agitation, mais fut à nouveau bousculer par une 6ème année tout aussi folle de rage. Elle ne réfléchit pas, et n'hésita pas à envoyer de belles taloches aux deux zozos.


- Bien fait na . elle tourna alors les talons, prêtes à redisparaître quand elle aperçut Megan aux côtés d'un serpentard victime d'un des affreux jojos. Bluenn s'approcha d'eux et aperçut Ange, non loin du groupe.
Reprenant son sourire, la 1ère année les salua chaleureusement:


- Saluuuut ! commença-t-elle Oh, j'vois que vous avez été victime de ces deux idiots vous aussi ? dit-elle en désignant le rouge à lèvre que Alix Ylian tentait de s'enlever Ils sont tellement brutes qu'ils ont tachés mes chaussures... elle soupira en regardant ses pieds Sinon, vous passez une bonne soirée ? Parce-que personnellement, elle baissa la voix La Carrow là, elle me fait flipper.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyVen 20 Nov - 16:49:17

Ah mais qu'est-ce que ça faisait du bien ! Les deux ânes semblaient un tantinet surpris par cette attaque frontale à laquelle ils ne s'étaient sans doute pas attendus. Les deux sagouins n'avaient vraiment pas de chance. Ils étaient arrivés pile au mauvais moment, et Deniel avait eu la bien mauvaise idée d'arborer le détail qui tuait, l'affront qui avait fait pencher la balance du côté de la colère froide plutôt que de la raison. Car finalement, deux gars bourrés au milieu du bal de Poudlard, ce n'était pas plus étonnant que ça (quoique), et surtout, en temps normal, June n'en aurait pas eu grand chose à faire. Mais un faisceau de coïncidences malheureuses avait fait déraper la situation, et la blonde venait de cogner deux élèves en plein bal. Oh, c'était certain, ce n'était pas l'attitude la plus intelligente et raisonnée qui soit. Mais June n'avait pas réfléchi, submergée par les sentiments qui s'entrechoquaient en elle. Trop d'émotions contradictoires en même temps. Pas de chance, le trop plein avait fini dans la mâchoire du Vert et Argent, et cela avait fait un bien fou à la préfète qui ne regrettait pour le moment absolument pas son geste.

Le regard vibrant de colère, elle toisait Deniel et Oaken, ces sales petits avortons qui avaient osé lui gâcher la soirée. La blonde avait toujours les poings fermés et elle soutint le regard mauvais que le serpent lui asséna, baguette crépitante à la main. Eh bien, il voulait lancer un sort ? Qu'il y aille ! Sa réponse serait immédiate. Mais la blonde n'eut même pas le temps d'attraper sa baguette rangée dans l'un des nombreux replis de sa robe bronze, car elle se prit son soutien-gorge en pleine figure. Surprise, la préfète recula, puis lança à nouveau son poing en avant, au jugé.


- Rhaaa ! Je vais vous étrangler !

Mais déjà, le Lion bourré entraînait son compagnon de débauche dans une course folle. Ce ne fut qu'à cet instant que la sixième année se rendit compte que Nils était juste derrière elle, car son cavalier prit les deux plaisantins en chasse dans la seconde où ceux-ci filaient.


- Nils...

La colère qui habitait la préfète reflua aussi vite qu'elle était arrivée, et un profond désarroi la saisit. Quelle idiote. Elle aurait dû se retenir. Ne pas réagir. Ils seraient restés, tranquillement, dans leur alcôve, et auraient poursuivi la soirée sans prêter plus d'attention aux deux idiots que ce qu'ils méritaient. Mais voilà, son côté troll avait pris le dessus, elle avait planté son cavalier, et était allée bastonner deux pauvres types. Génial. Quel bel exemple mademoiselle la préfète. Et maintenant, son chevalier filait le train aux vilains.

- Et merde par Merlin ! Quelle bande d'abrutis... ils font chier, termina la jolie blonde en passant la main sur son front.

Elle leur en voulait. Beaucoup. De l'avoir fait sortir de ses gonds. De l'avoir fait passer pour un dragon en furie en public alors qu'elle s'apprêtait à passer une soirée délicieuse en compagnie d'un charmant Gryffondor. La soirée était foutue, c'était certain. June sentit une vague de désespoir la gagner tandis qu'elle suivait Nils des yeux. C'était fini. Il restait encore pas mal de badauds dans les parages, certains la regardant avec admiration, d'autres secouant la tête négativement, et certains encore sous le coup de la surprise, figés, avec des yeux de merlan frit. June se sentit soudain complètement désemparée, les larmes montant d'un coup, mais elle se força à les retenir. Elle regarda les curieux comme si elle ne les voyait pas. Alix repartait au bras de sa cavalière qui le calmait, les autres commençaient à s'écarter aussi, doucement... Et Nils qui n'était plus là... Il ne reviendrait sans doute pas auprès de la folle furieuse qu'elle avait dû lui laisser entrevoir.

- C'est bon, le spectacle est fini. Dégagez.

La blonde ramassa son soutien gorge qui était tombé au sol et, un peu hagarde, alla s'asseoir à une table non loin de là. Elle jeta son sous vêtement par terre devant elle et lui asséna un incendio, le regardant se consumer tandis que les larmes parvenaient enfin à couler, le maquillage dessinant des sillons sombres sur ses joues. Cette soirée était un fiasco complet, et laissait son coeur en chantier.
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptySam 21 Nov - 12:13:37

    Pauvre Kaelir qui devait super toutes les supercheries de Zézette. Mais c’était rigolo. Bon, c’est sûr que se faire tirer les cheveux par inattention ce n’était pas super fun. Mais c’était ça qui était fun. Noël était fun, et le bal allait devenir tout aussi fun. Pis c’est ainsi que la Serdaigle finit par se faire tirer par l’ex préfet des Poufsouffle. Héhé ! Elle avait l’impression de savoir patiner, pour la première fois de sa vie. Même si l’épreuve semblait assez délicate pour le Jaune et noir. Zélie sourit doucement, jusqu’à ce qu’elle rentre dans son cavalier. Oho. C’était prévu en fait, mais elle ne l’avait pas prévu, elle failli tomber, sa jambe se balança mais son corps resta droit, fort heureusement. Elle pouffa doucement et écouta la question de Kaelir. Le grand jeu. Beuh.

    - Inh ? Lequel ? Le truc des cadeaux pour une personne tirée au sort ? oui oui oui oui !

    Elle se frotta doucement la tête, les choses compliquées lors de la période de Noël ce n’était pas tellement son truc, et tourna donc le regard en direction du gigantesque sapin. Quelques personnes étaient regroupées autour de lui. C’est alors que Kael lui demanda implicitement s’ils pouvaient retourner près du buffet. Zézette hocha la tête avec un petit sourire. Elle essaya tant bien que mal de revenir au bord de la patinoire sans chute, et bizarrement elle y arriva. Comme quoi, ce n’était pas si difficile. Elle prit alors le bras de son cavalier et le conduisit près des plats qui n’étaient pas si entamés que ça en fait. Elle se versa une petite coupe de champagne, et une autre pour le Poufsouffle. Bien sûr, il ne fallait pas qu’elle passe sa soirée à boire, mais bon, c’était Noël, et malgré la présence de Dame Carrow, elle devait essayer de s’éclater. Elle déposa la coupe de champagne de Kaelir dans la main de celui-ci, et prit but une petite gorgée de la sienne. Le liquide lui brûla légèrement la gorge, comme d’habitude, mais ça n’enlevait pas la sensation de chaleur, normal quoi.

    - Même que mon cadeau il est trop bien. Enfin celui que j’offre à la petite. J’la connais même pas en plus ! Sauf qu’elle joue au Quidditch, c’tout. J’espère que ça lui plaira I love you Mais j’me demande ce que j’vais avoir moi mxm Ca me fait peur, t’imagines si c’est genre heuu… Nancy truc machin qui m’offre un cadeau. J’suis trop mal niarkhéhé Et regarde t’as vu ! Y’a deux sortes de cadeaux près du sapin! scratch

    La Française avait terminé ses paroles avec un air joyeux. En effet, chose qu’elle n’avait pas remarqué auparavant, des cadeaux étaient au pied du sapin, et d’autres étaient mis légèrement en retrait. Bizarre. Zélie fronça les sourcils et jeta un regard interrogateur vers son cavalier. Il y avait sûrement les cadeaux offerts par les élèves, et les autres… ben pour les élèves aussi mais de qui ? Non vraiment, c’était une soirée compliquée. Elle but une nouvelle gorgée de champagne et se tourna vers le buffet, ben oui, fallait pas que boire, y’avait de la bouffe aussi ! En plus y’avait une multitude de choix. Or la sixième année n’aimait pas le choix, ben ouais, elle finissait toujours par tout prendre. Finalement, la Serdaigle prit un petit toast orné de saumon. C’est bon le saumon. Elle croqua dedans. C’est d’ailleurs à ce moment-là que deux élèves arrivèrent dans la salle de bal en faisant plein de bruits. Et surtout, ils semblaient légèrement éméchés. La Capitaine de Quidditch fronça une nouvelle fois les sourcils. Ils étaient quand même habillés bizarrement les deux garçons pour un bal de Noël. Zézette tira alors sur la manche de son cavalier.

    - Et regarde ! Y’a des fouteurs de brins là-bas ! oÔ

    Ben oui, fallait les appeler tels qu’ils étaient. Mais finalement, ce n’était pas ses histoires à la Zélie, même si June semblait très en colère. La rouquine avait sûrement du louper un épisode. Un gros épisode. Eeeet ! Elle venait de lui foutre une teigne ! Oh lalala ! Ca allait chauffer. La Française pouffa de rire mais seulement quelques secondes.

    - Wooow ! Y’a de l’actiooon ! love

    En effet, Isaac venait de traiter June de vieille pute et Nils de lancer un sort sur la mauvaise personne. Zézette regarda Kaelir. Fallait faire quelque chose ?

[Ligne 3 ? I love you ]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptySam 21 Nov - 12:27:46

Est-il réellement nécessaire de préciser que de toute la scène entre June et Isaac, Apollon n’avait rien remarqué ? Ivre comme un jeune con de quatorze ans qui n’a pas l’habitude de pousser avec tant de ferveur sur la bouteille, certaines images lui semblaient floues, irréelles, comme expressément sorties de son imagination pour se plaquer en face de son système oculaire et lui faire voir des choses qui n’étaient, en fait, pas vraiment. Isaac la baguette magique à la main ? Il avait certainement rêvé, de toute façon, il n’en avait rien à fiche de ce qu’il avait compté faire et qui ne le concernait pas – ou pas vraiment – il fallait juste fuir, pour ne pas mourir d’une explosion des joues à cause d’un trop plein de claques en pleine poire. Car il fallait dire que de ce que voyait plus ou moins Apollon, la blondasse avait l’air de ne pas encore vouloir lâcher le morceau. Qu’est-ce que ça voulait dire, d’ailleurs, d’agresser des jeunes garçons comme ça ! Était-elle jalouse ? Quoi, si elle voulait, Apo lui roulerait une pelle à elle aussi. Enfin, non, en fait, elle avait l’air trop conne. Le batteur de Gryffondor préférait prendre les jambes à son cou.
Aussi emmena-t-il dans une course effrénée contre le vent (ou l’autre cinglé qui leur filait au train, mais Apollon ne s’était pas retourné pour le voir) Isaac qui n’eut d’autre choix que de le suivre, trébuchant avec lui et décochant des coups d’épaules aux nabots qui avaient le malheur de traîner sur leur route. Une chance pour eux qu’il n’y avait pas eu de grosse baraque d’un mètre quatre vingt dix sur leur trajectoire, autrement je n’aurais pas donné cher de leur nez ce soir, comme du reste. D’ailleurs, ils allaient certainement se réveiller avec de sacrés bleus le lendemain ! ...Si, toutefois, ils se réveillaient.
Patinant, ou plutôt, gigotant sur la glace en filant tout droit et à pleine vitesse, Apollon ne vit pas les kilts s’envoler, les fesses prudes et nues se dévoiler, la bouteille dans la gueule, s’éclater, mais en revanche un plus petit que lui sentit son arrêt... passer.

Ah ! Ah ! Ah ! Ils les avaient tous semés, c’était super ! Apollon avait des plans géniaux ! La majorité des gens qui se tenaient là dans ce bal le prenaient pour un imbécile, un couillon et qui ne savait faire autre chose dans sa vie qu’amuser la galerie. Et bien, Apollon les prenait au mot. Ils voulaient de l’amusement, ils allaient en avoir, car malgré sa cachette improvisée dans un éclair de génie, le Lion ne voulait pas s’arrêter là, ça aurait été trop stupide. Tous ces gens, il les méprisait. Il ne s’en rendait jamais plus compte qu’à présent qu’il voyait de sous sa table leur pieds bien chaussés trotter, valser, ou rester figés sur le carrelage impeccable de la grande salle décorée. S’il avait eu un lance-pierre, il leur aurait tiré des cailloux en feu dans les pattes, pour les faire sauter un peu !
Tous ces gens étaient bourrés de préjugés, sur tout, à la façon des organisateurs diaboliques de ce bal, Apollon en était convaincu. Premièrement, personne de normalement constitué pouvait imaginer mettre les pieds à une soirée organisé par le trio des affreux jojos en imaginant qu’en se faisant, cela ne signifiait pas un signe de soumission. Deuxièmement, quand il voyait avec quel mépris beaucoup le regardaient simplement parce qu’ils se pensaient plus intelligent que lui, il se disait qu’il n’y avait qu’un pas à l’intolérance la plus minable, et que ça n’étaient tous que des connards. Son esprit allait à une vitesse délurée sur des conclusions extrémistes, se débridant sous l’effet de l’alcool et enclenchant la cinquième vitesse. Le moteur grondait. Son regard irradiait d’un bleu incandescent, parcourant la salle à la recherche d’une manière resplendissante de marquer leur visite dans le bal le plus pourri de l’univers. Faire les cons, c’était fait. Maintenant ? Encore une fois, on allait le prendre pour le gros teubé de service. Il sentait que quelque chose d’autre en lui désirait prendre la parole, s’extirper de ce corps d’adolescent déluré de quatorze ans et mettait petit à petit la main dessus. Il ne restait qu’à l’attraper. Pour le pire et le meilleur.

Pendant ce temps là, Isaac l’avait rejoint, et le sortit de ses pensées, qu’il n’arrivait d’ailleurs pas à toutes suivre, disant qu’il était cool parce qu’il lui avait sauvé la vie. Bah, c’était normal... Il n’allait pas laisser crever son futur mari, car rappelez-vous qu’ils allaient se marier, Isaac et lui ! Mais surtout, il voulait sauver sa peau et cela entraînait forcément d’embarquer son camarade dans le plan sauvetage. Se sauver des imbéciles beuglants, du moins, car une farouche envie de se jeter dans le mur, dans le pire, commençait à le tarauder. Était-ce la présence d’Isaac qui s’enflammait en insultant la gifleuse de service ? Ou était-ce la tyrannie que les élèves supportaient depuis des mois, les discours de propagande anti-moldus, les actes de violence au beau milieu des cours et l’arrogance perfide des pro-mangemorts contre les trois quarts de la population Poudlardienne qui faisait que, avec l’aide de l’alcool et de sa connerie naturelle, les valves s’ouvraient ? La fumée sortait, en tout cas. Apollon ouvrit violemment la bouteille qu’il tenait dans sa main et en prit deux longues gorgées sans regarder son contenu. Il toussa sec, la gorge comme irradiée par le contenu de la bouteille. C’est à ce moment là que, Deniel, en mode aussi fuck the system que lui, lui demanda pour la seconde fois ce que sa bouteille contenait.


« Chai pas, mais c’est du lourd...! Goûtes ! »

Et Apollon lui tendit la bouteille, avant de s’essuyer dans la manche de sa chemise pleine de tâches de vin, de kir royal et de bièraubeurre.

« Ouais, faut faire quelques chose, on va s’faire éclater toute... tout’façon ! Les autres là, tou’sdéconnards ! T’as vu... On fait pas d’ma... d’mal ! Et y nous tape ! Franch...ment ! Connards ! HEYYYY CON... NIARDS ! »

Des pieds se tournèrent vers la table où les deux zigotos s’étaient cachés. Apollon en profita pour sortir de sous la table à quatre patte, faire un nouveau fuck et rentrer à reculon, non sans percuter Isaac, sur lequel il s’effondra en riant et en reversant un peu de la bouteille de whisky qu’il avait attrapé. Ses yeux se posèrent sur la bouteille.

« Y a de quoi enflammer le sapin là dedans... »

Cette remarque lui donna une idée. Un sourire passa sur ses lèvres et ses yeux rencontrèrent ceux de Deniel. Tu penses à la même chose que moi ? Avec un grand rire, Apollon lui repiqua la bouteille des mains, fouilla dans sa poche et sortit sa baguette. Il dénoua la cravate de son comparse de son front, la fourra dans le bouchon et visa le bout de cravate verte qui dépassait.

« Incen...Inciendio ! Incendo ! Ah, merde. J’y arrive pas ! Vas-y Zack, enflammes-la toi, et après on la balance sur le buffet là bas ! On va s’marrer !!! »
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptySam 21 Nov - 15:40:53

Erin n'avait pas l'air trop pressée d'aller sur la patinoire. Pourtant il était là, lui, son chevalier en robe noir et argent, qu'il remettrait puisqu'elle lui allait bien. Elle n'avait rien à craindre, il ne l'aurait pas faite tomber. Enfin il aurait tenté de ne pas la faire tomber, mais il était maladroit et ça, il n'y pouvait pas grand-chose. De toute façon, il y avait du monde sur la patinoire. Elle aurait bien trouvé un matelas, mais non, le sapin faisait de l'ombre à la glace et la cadeaux aux risques du patinage. Foi de Merlin, il ne pouvait pas l'en blâmer.

Un sourire enfantin étira ses traits. Il posa promptement son verre sur l'une des tables du buffet, effleura la glace qu'il s'étonna de ne pas trouver froide, alors que la Poufsouffle l'entrainait vers le conifère avec un engouement qu'il ne chercha pas à comprendre. De toute façon, elle venait de lui dire qu'ils iraient sur la patinoire après.


« Ouais, j'vais voir. Tu m'diras c'que tu as ? » lança-t-il en réponse à ce qu'elle lui disait.

Seth n'eut pas à aller bien loin pour trouver son cadeau. Traversant juste les élèves qui se massaient là, ce qui affaiblit sérieusement sa capacité à entendre la réponse de la jeune fille, il alla voir les petits paquets verts destinés aux élèves de Serpentard. Un peu moins de dix minutes plus tard, il revenait vers la demoiselle avec son paquet à la main, qu'il avait fait l'effort de ne pas ouvrir pour qu'ils le fassent en même temps.


« J'ai trouvé, ouais ! » lui répondit-il en agitant la main qui tenait le cadeau toujours emballé. « J'te laisse ouvrir d'abord. Honneur aux dames. »

Et quel honneur ! Les yeux écarquillés d'émerveillement, le jeune sorcier regarda le mini feu d'artifice exploser alors qu'Erin venait d'ouvrir son cadeau. A peine fut-il terminé qu'il s'empressa d'ouvrir son propre paquet. Il ne se passa rien. La mine dépitée, il secoua le sachet. Toujours rien.

« Ben ça...
- Joyeux Noël !
- Joyeux noël à toi aussi. T'as vu c'qu'il y a dedans ? »

Pour Seth, il en fallait bien peu. Le moral retrouvé à la vue du paquet de dragées surprises de Berthie Crochue, il laissa Erin s'extasier à haute voix alors qu'il ouvrait son sachet, et goûtait à l'une des friandises. Il rit toutefois de sa mésaventure avec la dragée au goût de sang de troll, puis grimaça en croquant la sienne et l'avala tout rond plutôt que la recracher.

« Eurk ! Crotte de nez ! T'as eu d'la chance. »

Sans rien ajouter de plus, il se servit dans le paquet de la jeune fille et lui tendit le sien pour qu'elle fasse de même.

« J'espère qu'tu tomberas sur que'que chose de bon. J'sais pas comment Seymour fait. Chaque fois qu'y a une sortie à Pré-au-lard, il m'en ramène. Il trouve toujours les paquets avec le plus de dragées qui sont bonnes. Sauf que ma mère, elle a pas de chance. Elle a voulu essayé quand même deux ou trois fois d'y goûter, mais elle a eu goût poubelle et pus d'mandragore. Depuis, elle fait la tête quand on parle de dragées surprise ! »

Et tout en parlant, il goûta celle qu'il avait récupéré dans le sachet de sa cavalière. Parfum vanille et fleur d'oranger. Il n'y avait pas à dire, c'était bon ! Ce qu'il s'apprêtait à dire, mais Erin lui proposa d'aller enfin sur la patinoire. Un programme plus qu'alléchant, mais qui posait un petit problème d'organisation. Un problème vite résolu : il enfourna sans paquet dans l'une des poches de son pantalon, sous sa robe. Le geste manquait d'élégance, mais il s'en moquait.

« Ouais, allez, on y va ! »

Ce qui se passait dans le reste de la salle de bal, il n'y faisait pas encore très attention. Seth prit la main d'Erin et l'entraina sur la glace, doucement pour qu'elle ne soit pas déséquilibrée. C'était un peu étrange que d'avoir appui sur toute la plante de son pied, et non sur une lamelle de fer comme chez les moldus. A choisir, il préférait tout de même la méthode sorcière. Les deux cinglés qui venaient de se précipiter sur la piste glacée aussi, visiblement.

Avec plus d'adresse qu'il aurait pu penser en faire preuve, Seth ramena la Poufsouffle contre lui d'un geste sec, pour lui éviter de se faire heurter par l'ancien préfet de sa propre maison. Les deux bras autour de la jeune fille, qu'il ne regardait même plus puisqu'il fixait seulement Isaac et son complice, il reprit la parole.


« Ben t'vois, des fois, j'ai vraiment honte d'être à Serpentard. Tu crois qu'vous pourriez m'accorder l'asile ? »

Et enfin, il la fixa, sans même se rendre compte qu'il la tenait toujours contre lui.
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  • Précieuse McLane
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    Précieuse McLane
MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptySam 21 Nov - 16:06:51

Le bal. Un évènement attendu de tous et en particulier des sang-pur. Excepté pour Précieuse McLane. Depuis que la poste sorcière s’était trompée et lui avait livrée par hibou une robe qu’elle n’avait pas demandée, son envie d’aller au bal s’était estompée. La forme de la robe était bien celle qu’elle avait choisi dans le catalogue mais il y avait eu erreur sur la couleur : au lieu d’en recevoir une verte, elle en avait reçu une rouge ! La catastrophe. Elle avait immédiatement envoyé un hibou à Maman McLane qui - pour une fois - n’avait pas cédé à ses caprices, jugeant trop puérile de jeter à la poubelle une aussi jolie robe à cause de son simple coloris.

Le soir du bal, Précieuse était restée bouder dans sa chambre, regardant les autres filles s’habiller avec un air méprisant. Puis elle avait repensé à l’invitation de Théo et l’imagina en train de l’attendre d’un air perplexe en bas dans la salle commune. Bon c’était décidé, elle allait y faire un petit tour rapide, histoire de ne pas poser un lapin à Théo et de saluer quelques profs. Une vingtaine de minutes serait suffisante pour cette visite de courtoisie. Elle pourrait alors retourner dans son dortoir et finir de lire « Autant en emporte le sang » tout en étant confortablement assise dans un fauteuil moelleux, avec une coupe de Champomagic à la main et quelques amuses-fantômes pour combler les petits creux.

Elle enfila sa robe avec un peu de difficulté. Cette imbécile de couturière lui avait elle refilé du 10 ans ? Il ne pouvait pas en être autrement, les kilos superflus elle ne connaissait point. Elle s’inspecta quand même dans la glace, à la recherche d’éventuels bourrelets et fut soulagée de n’observer qu’une silhouette svelte d’adolescente. Elle enfila les longs gants rouges, accrocha des boucles scintillantes à ses oreilles et posa sur sa tête la petite couronne assortie. Le résultat était assez étrange. La qualité du tissu et la beauté de la robe auraient pu lui donner de l’élégance mais la jeunesse de ses traits s’y opposait, lui donnant d’avantage l’air d’une petite fille essayant de jouer aux grandes dames. Un peu ridicule et plus digne d’un carnaval à Venise. Mais cela, Précieuse ne s’en rendait pas compte, trop aveuglée par cette couleur rouge qu’elle jugeait étouffante.

Après une longue séance de maquillage et de parfumage, la barbie blonde alla rejoindre son cavalier dans la salle commune et posa sa main sur son bras pour qu’il l’accompagne à la salle de bal.


« Vous êtes à ravir, Mr Nott, » déclara-t-elle à son camarade tout en essayant de descendre les escaliers avec classe, en regardant droit devant elle.

Lorsqu’ils franchirent les grandes portes d’entrée, Précieuse constata une fois de plus que des débordements étaient au programme des festivités. Isaac, complètement éméché était en train de faire le guignol avec un gugus de Gryffondor. La blonde poussa un soupir d’agacement, jugeant que le Serpentard s’enfonçait de plus en plus dans la décadence.


« Quel carnage autour du sapin ! » ajouta la préfète à Théodore sans faire pour autant le moindre effort pour arrêter le massacre. Elle s’en fichait complètement que le sapin finisse en morceaux, ainsi que les autres morveux présents dans la salle. Ce serait un bon débarras. La seule chose qui l’embêtait c’était que SES cadeaux soient atteints.

« Viens, on a qu’à aller récupérer nos cadeaux avant qu’il ne soit trop tard, » dit elle en tirant sur la manche de son cavalier.

Elle avança d’un pas pressé, une main posée sur le bras de Théodore et l’autre portant sa robe afin d’éviter que ses pieds ne se prennent dans le tissu. En chemin, son regard s’arrêta sur la grande brune aux cheveux courts qui accompagnait Seymour. Nancy. Elle en fut légèrement troublée mais continua son chemin jusqu’au sapin pour en finir avec cette histoire de cadeaux à la noix.

Elle farfouilla parmi les objets, arrachant des étiquettes au passage et jetant certains cadeaux avec négligence derrière elle si ceux-ci l’empêchaient d’avancer dans sa quête. Elle finit enfin par trouver le sien et poussa un petit gémissement de soulagement. Sans attendre, elle arracha le papier cadeau et l’ouvrit. La surprise fut de taille tant elle était inattendue. Une explosion retentit et les mains (ou plutôt les gants^^) de Précieuse se retrouvèrent bien vite recouvert de suie. Elle resta quelques secondes pantoises, les yeux grands ouverts, sa respiration se faisant de plus en plus saccadée. Elle cru entendre quelques rires de pintades derrière son épaule et écrasa le papier cadeau entre ses doigts pour rompre le silence.

Elle enleva ses longs gants poisseux en grimaçant et les accrocha au sapin, les laissant pendre au milieu des boules.


« Tu m’excuses un instant, j’ai des comptes à régler, » dit-elle en s’éloignant légèrement de son cavalier.

« MCHENRY ! VIENS ICI TOUT DE SUITE SI TU EN AS LE CRAN ! » prononça-t-elle distinctement d’une voix haute en balayant la salle du regard.

Ses yeux lançaient des éclairs et son teint était devenu aussi rouge cramoisi que sa robe. Sans oublier sa coiffure qui avait pris une orientation étrange, comme si un coup de vent l’avait déviée.

Elle n’avait pas de preuves tangibles de la culpabilité de McHenry mais elle savait bien que cette bécasse répondait présente à tous les coups foireux ayant pour destinataire la famille McLane. Donc même si elle n’était pas la coupable proprement dite, elle était forcément impliquée.


[Ligne 2 svp]
[Précieuse a ouvert son cadeau^^]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptySam 21 Nov - 22:23:09

Danser et manger. Les deux mots ne manquaient pas de charme. Mais ils ne convenaient pas à tous les contextes. Là, en l’occurrence, ils rimaient avec valse et caviar. Nancy se renfrogna. Où était donc la deuxième salle ? Celle où on se déchaînait avec un buffet revisité version pizza/vodka ? Ses amis avaient peut-être la réponse, quelques six pieds sous terre, dans un cachot lugubre au top de l’ambiance. C’était dur de remonter à la surface, de plonger dans ce monde scintillant et formaté où les gens faisaient semblant de s’amuser. Une soirée, ça ?? Alors que Seymour plaisantait, elle lui lança un regard déconcerté.

- Au contraire, on sauverait la fête ! Enfin… si le commun des mortels savait s’amuser ça se saurait. La terre ressemblerait à une boule à facette géante !
– Elle fronça doucement les sourcils. – Avec une guerre gigantesque ça pourrait peut être le faire aussi tu me diras…

Etrangement, son cavalier ne partageait pas son sens de l’humour. On lui avait pourtant mille fois répéter d’éviter de faire de l’esprit avec des inconnus. Son père souffrait d’un problème identique. C’était une question de génétique que voulez-vous ! Mais, il sage, elle ne se destinait pas à la médecine et préférait s’occuper d’affaire criminelles. Les effets d’un virus magique sur un être vivant ne la passionnaient guère. Les explications de son père l’avaient toujours ennuyées, même lorsqu’il lui montrait comment l’état d’un pauvre rat atteint d’une maladie inventée pouvait se dégrader en moins d’une semaine. La dernière fois, l’animal avait perdu ses yeux et craché une bave bleue avant de mourir. Son père, qui ne s’attendait pas à ce tableau, avait préféré laisser sa trouvaille au stade expérimental. Dommage, le résultat était un peu plus drôle que les précédents. C’était une mort assez originale, loin du classique desséchement de la peau, soutenu par rythme cardiaque au plus bas et un air de légume blanchi. Elle soupira, et regretta soudain de ne pas avoir de seringue sous la main. Avant de mourir, ils auraient peut-être pu organiser une soirée mousse, quelque chose de fun. Les élèves allaient et venaient d’un bout à l’autre de la salle en bavardant tranquillement. Ils flirtaient, se chamaillaient, patinaient, s’envoyaient des verres au visage… Oh, le dernier point, réalisé par un nabot de sa maison lui semblait-il était de loin la meilleure initiative de la soirée… Seymour se laissa distraire par l’apparition de Mervin en tenue celtique – quel type chelou – au bras de la pulpeuse Pénombre Craft. Wah ! Il se gênait pas le rouquin. Comment avait-il fait son coup ? Il avait intérêt à lui donner tous ses tuyaux la prochaine fois. Elle s’apprêtait à commenter cette drôle d’association lorsque son cavalier la piégea sur une question bateau.

Inquiète comme elle l’était de s’ennuyer, elle avait effectivement participé au grand jeu de Noël. L’occasion de prendre les paris était trop belle. Omg et Chad avaient passé la soirée de la veille à imaginer son futur cadeau. Qu’est ce qu’un élève pourrait bien offrir à Nancy McLochlan, la folle asociale de Poudlard ? « Je suis sûre que ça va être naze » affirmait Omega. Sans doute. Les gens autour d’elle manquaient de fantaisie, elle ne s’attendait à rien d’exceptionnel, mais le côté surprise stimulait son impatience. Et trouver une idée pour un inconnu était séduisante. Nancy avait décidé d’être surprenante, ou un peu méchante, selon le nom, l’âge le sexe et la maison. Ces critères avaient leur importance cette fois. Elle avait eut l’impression de jouer à la roulette russe. Gryffondor ? Ah pas de chance ça va être pourri ! Garçon ? Prend garde à ce que ça ne te saute pas aux yeux ! Douze ans ? Tu vas pleurer ta mère mon petit ! Au final, elle avait presque été déçue de ne pas tomber sur le portrait le plus critique.


- Ouais, ça avait l’air marrant… A ton avis les cadeaux seront globalement gentils ou humiliant ?
– Un sourire passa sur ses lèvres. – Et tout cas c’est clair que si un petit malin me fait une farce de mauvais goût, il ne va pas rire longtemps ! Allons voir yep !

Seymour n’avait pas essayé de l’inviter et elle lui en était reconnaissante. Fallait-il préciser qu’elle ne maîtrisait pas du tout les mouvements ? S’il y tenait vraiment, elle aurait tout le temps de se ridiculiser plus tard. A croire que le jeu des cadeaux avaient été organisé pour sauver les couples ratés de l’ennuis. Elle s’apprêtait à courir vers le sapin lorsqu’il apparition jeta un froid dans la salle. Alecto Carrow et le professeur Bachelard venaient de faire leur grande entrée. Dans le genre duo mal associé, les deux enseignants se posaient là. C’était quoi ce délire ? Un instant, l’horreur s’empara d’elle. Elle imaginait le vieux décati en pleine séance de bouche à bouche avec la grosse serial killeuse. Erk. Elle n’avait tout de même pas osé… Seymour, aussi choqué qu’elle, s’interrompit net, et reprit d’une voix légère.

- Oh t’excuse pas, je suis bien d’accord, c’est vraiment glauque
, commenta-t-elle. Elle peut paaaas me faire ça… Arrête, ça casserait tout le mythe !

Le mythe monté de toute pièce par les rouages complexes de son imagination. Alecto Carrow était une femme insensible, à la sexualité incertaine, pour la dimension mystérieuse, mais certainement pas gérontophile. Avait-on vu un criminel fantasmer sur des vieux ? Tant qu’à faire dans l’originalité, autant s’amuser avec des momies. Cette affaire ne convenait pas du tout à son récit.
Perdue dans ses pensées, la jeune fille se rapprocha du sapin et contempla les boules magiques. Une seule dissimulait son cadeau. A moins d’avoir une chance incroyable, elle aurait un prétexte fabuleux pour échapper à la danse.


- Bon allez, je tape dans le tas. T’as une idée ? Toi aussi tu joues au fait ?


Et, alors qu’elle allait jeter son dévolu sur un orbe argenté, un évènement totalement hallucinant se produisit. Des cris fendirent le brouhaha. Vive l’anarchie ! C’est ma boucherie ! Ces exclamations posaient un contraste énorme sur l’ambiance indolente de la soirée. A l’entrée, des garçons en uniformes froissés étaient en train de se rouler le patin du siècle devant des expressions mitigées. Evidemment, l’un des deux n’était autre que son ex préfet, Isaac Deniel le scandaleux, qui, malgré le devoir ouvertement provocateur écrit en études des moldus, revenait provoquer son monde au grand jour, une cravate de gryffondor autour de la tête, une bouteille à la main. Nancy ne connaissait le blond que de vue. C’était un rouge et or, un autre rebelle visiblement aussi fait que l’autre. Malgré les visages défaits de l’assemblée, elle ne put se retenir de siffler avec ses doigts en entendant Isaac annoncer son mariage. Là ça devenait intéressant. Là, c’était Vraiment la classe. Respect !

- Yeaaaaaaaaaaaah !
s’écria-t-elle en s’attirant quelques regards perplexes.

La guerre était ouverte. June déchaînée se jeta sur les deux énergumènes, gifla le premier et colla une droite monumentale au second. La cinquième année éclata joyeusement de rire, et suivit avidement la suite des aventures, les élèves renversées, les sorts qui fusaient, le massacre de la patinoire – eh c’était son idée – la cascade magistrale de son petit frère… Ah ! Dans les dents Malcolm ! Et visiblement, l’imbécile avait mis son kilt à la traditionnelle, voilà qui lui apprendrait à se la jouer avec l’une des plus belles filles de l’école. Ça, c’était du spectacle comme elle les aimait, chaotique, cinglé, non conventionnel à souhait. Chad, Abbie, Omg et Sloane se maudiraient d’avoir raté une telle merveille. A l’occasion, elle devrait essayer d’inviter Isaac et son copain à leurs fêtes privées… Mais, pour cela, il fallait qu’ils survivent à la colère d’Alecto Carrow. Un fou rire incontrôlable s'empara d'elle


- Ah ! Ah ! Ils sont géniaux…. Mais ils vont mouriiiiir !


Pendant ce temps, juste à côté d’elle, une explosion retentit. Précieuse McLane venait d’ouvrir un cadeau piégé. Ses jolies mains couvertes de suie elle lançait un défi à Page McHenry, rouquine bien connue pour ses salves d’attentats. Le visage de Nancy brillait.


- ça c’est ce que j’appelle une fête ! Merci de m’avoir invitée Seymour, j’adore !


Ses yeux bleus s’affutèrent. Entre Carrow, l’alcôve où avaient disparut les deux trublions et Précieuse dressée pleine de rage au milieu de la salle, les élèves ne savaient plus vers qui se tourner. Les plus touchés se faisaient consolés. Même June fondait en larmes. C’était un beau capharnaüm. Ne restait plus que le bouquet final…

[Colonne A]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyDim 22 Nov - 14:23:26

Poser des questions à Zélie permettait de lancer la machine. Lui ne pouvait s'en plaindre, il était pareil. Bref, la Serdaigle répondit donc. En fait, entre la première partie de sa réponse et la deuxième, il y eut tout de même un temps. Et ce temps fut consacré au retour vers le sol de la grande salle qui n'avait pas été couvert de glace, donc un endroit où on ne risquait pas de glisser et se retrouver dans une position ridicule et inconfortable. Ce temps ce prolongea un peu puisqu'ils rejoignirent le buffet, comme l'avait suggéré le Celte. A sa surprise, la Sixième Année servit le Champagne et lui tendit une coupe. Normalement, c'était plutôt le contraire, mais Zézette n'était pas vraiment une fille comme les autres... Le Poufsouffle la remercia d'un sourire et d'un signe de tête, avant de boire un peu du nectar doré. Et alors, elle se lança dans la suite de sa réplique.

Elle parla du cadeau qu'elle offrait, sans pour autant donner plus de précisions sur la personne à qui il était destiné... Une petite qui joue au Quidditch. La description était un peu vague. Un peu beaucoup, même, puisqu'elle n'avait même pas précisé la maison... Ensuite, l'aiglonne embraya sur le cadeau qu'elle-même allait recevoir, espérant que ça ne serait pas Nancy McLochlan qui le lui offrirait... En y pensant, c'est vrai que Kael ne s'était même pas intéressé à ce que lui allait avoir. Il regarda autour de lui, comme si soudain quelqu'un allait se manifester pour lui annoncer "C'est moi ! Ton cadeau est..." mais c'était plus du domaine du rêve qu'autre chose.


"Hum, d'autres cadeaux ? Ah oui !"

Le Poufsouffle n'avait même pas fait attention au fait qu'il n'y avait pas des cadeaux destinés au grand jeu. Sous un autre emballage, il y avait d'autres présents, un peu à l'écart. Y avait-il un autre jeu, et le Celte n'aurait pas été au courant ? Quel scandale ! En tant que... qu'ex-Préfet-en-Chef... Non, en fait, il n'avait aucune raison d'invoquer son autorité, puisqu'il ne l'avait plus. Avec la dame de Carrow dans les parages, ça ne pouvait pas fonctionner. Suivant l'exemple de sa cavalière, Kael se saisit d'un toast. Ca devait être des oeufs de lump. En une bouchée, ce fut torché, donc il choisit autre chose. Saumon. Foie gras. Une espèce de beurre d'escargot. Un truc sucré-salé. Du jambon. Du fromage.

Il était occupé à s'empiffrer quand du bruit un peu plus fort que le bruit qu'on entendait déjà le fit se retourner. Zélie fit remarquer que des élèves étaient en train de semer la pagaille, dans une expression bien à elle. Le Celte plissa les yeux, et reconnut Isaac Deniel. L'autre, c'était... attends... ah oui ! Apollon Oaken ! Que faisaient-ils ainsi attifés, ensemble, à mettre le bazar pendant le bal ?


"Quelle paire de branques..."

Une furie passa alors dans son champ de vision. Une tornade de cheveux blonds s'abattit sur Deniel, lui éclatant sa face. June. Ah, c'était une facette de la personnalité de sa Préfète que le Poufsouffle n'avait encore jamais eu à expérimenter. Et en voyant ça, il se dit que mieux valait ne pas la chercher. Il vit ensuite Nils passer. Ca dégénérait, là. Le Jaune et Noir hésita, alors que ça s'agitait. Il entendit un "Rictusempra", mais la mauvaise personne le reçut.

"J'sais pas si faut vraiment s'en réjouir, ces deux cons sont complètement pétés..." rétorqua le Blaireau à la remarque enthousiaste de sa cavalière.

Il chercha ensuite du regard les visages familiers. Le duo infernal avait disparu. Il aperçut Nils qui se préoccupait de Ciel, un jeune Serdaigle, lancé dans une crise de fou rire. Mais où était June ? ll la vit alors, assise, seule, dans une alcôve. Un truc se consumait lentement à ses pieds alors que ses joues se couvraient de rimmel.


"Wow, la fête est gâchée, là... Faudrait ptet..."

Le Celte se gratta la tête, but un peu de Champagne, attrapa une nouvelle coupe au passage, puis se dirigea d'un pas décidé vers sa Préfète.

"June ?"

Sous les flammes, il put distinguer quelque chose comme les restes d'un soutif. Il posa le verre plein sur la table.

"Tiens, ça te remont'ra."

Il lui adressa un sourire sincère, puis tourna les talons, direction Nils.

"Hep ! Nils !"

Il resta quelques secondes à observer Ciel. C'était un beau sortilège, bien exécuté. Dommage que la cible n'ait pas été la bonne.

"Euh, June est là-bas." fit-il en désignant l'alcôve dont on voyait le haut, au-dessus de la masse. "Elle a besoin de toi, là."

Ca, c'était fait. Fier de sa bonne action, le Jaune et Noir retrouva Zézette.

"J'espère qu'ils vont pu causer d'ennuis, c'est stupide de s'mettre minable pour pourrir les aut'comme ça."

Kael jeta un oeil à la piste de danse.

"Faut s'changer les idées. Tu danses ?" demanda-t-il, retrouvant le sourire.


[HJ : June, Nils, je vous parle !]
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  • Cherry Arraid
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyDim 22 Nov - 17:09:05

Alors qu’elles cherchaient activement le cadeau de Dawster pour lui échanger contre un… plus explosif, cette dernière débarqua, trouva son cadeau en dix secondes, avant de repartir aussi vite qu’elle était venue, non sans leur lancer un avertissement concernant l’arrivée imminente de Carrow femelle. Bon sang, leur blague avait échoué. Même pas drôle. Et concernant l’avertissement de l’approche de leur professeur, s’il était du même acabit que l’avertissement que la Gryffondor avait elle-même donné à Ange concernant le buffet, y’avait pas grand-chose à craindre. Se plaçant devant Page pour cacher ses mouvements, la gamine s’aperçut que leur ancienne préfète avait néanmoins trouvé à qui faire la farce. Bluenn, une Serpentard de première année que Cherry ne connaissait que de vue, mais qui ressemblait tellement à une mini-Dawster qu’elle ne pouvait être qu’antipathique, et Précieuse, ah, Précieuse, l’ennemie jurée de la rouquine. Le nombre de fois où elle avait entendu Page insulter Cudacier était vraisemblablement supérieur au nombre de points enlevés par les Carrows aux Gryffondors pour rébellion depuis le début de l’année, et ça en faisait un paquet.

- On essaye de choper ceux de Mariana et Shell, pour les prévenir avant qu'elles les ouvrent ? Parce que je sais pas trop si ça risque de leur péter à la tronche ou pas, à elles...

Leur mauvaise tâche accomplie, Page leur proposa de rejoindre les autres Bloody Ladies, et la fillette acquiesça. Pas besoin qu’il explose dans les mains d’une autre Gryffondor ce soir, ce cadeau maléfique. Mais alors qu’elle se dirigeait vers l’endroit où elle pensait avoir vu Mariana pour la dernière fois, où était-ce un renne ? -La fillette était toujours perturbée par le fait d’avoir vu Mariana porter des cerfs, mais ce devait être juste la fatigue-, l’entrée de deux élèves, qui par leur attitude semblaient n’avoir pas bu que du jus de citrouille perturba leur plan de rejoindre Mariana et Shell. Donnant un léger coup de coude à ses deux compagnes, histoire de s’assurer qu’elles avaient vu la scène, la blonde se haussa sur la pointe des pieds, essayant du haut de son mètre quarante de voir ce qui se passait. Trop de têtes tournées vers les deux zouaves l’empêchaient de voir clairement ce qu’il se passait, mais elle vit néanmoins distinctement une blonde mettre une droite dans la tête d’un des clowns.

Dites, j’ai un doute, mais le mec, là, il est pas à Gryffondor ? Il joue pas dans l’équipe même ?

Après une intense réflexion pour mettre un nom sur le visage du perturbateur de soirée, la fillette parvint juste à se souvenir qu’il portait le nom d’un dieu mythologique. Arès, un truc dans ce genre. Super. Comme si Gryffondor avait besoin de perdre encore des points, tiens. Cherry se détourna soudain de la scène, son attention retenue par un évènement bien plus intéressant. Barbie senior McLane avait fait son entrée au bal, et s’était dirigée droit vers les cadeaux. Bien vu, pour le choix de la victime, Page, vu le matérialisme et l’égoïsme dont faisait preuve Précieuse, c’était sur qu’elle irait récupérer son cadeau, au moins pour être sure que personne ne le lui vole. La suite ne se fit pas attendre, un joli bruit d’explosion résonna dans la salle, presque étouffé par les cris suraigus qui se déclenchaient dès que les deux alcooliques de service passaient quelque part. Dommage que McLane soit de dos, face au sapin, la Gryffondor aurait vendu mère et père pour admirer la mine déconfite que devait arborer la Serpentarde actuellement. Eclatant de rire en voyant la barbie retirer ses gants, la fillette lança un clin d’œil à ses camarades. Leur blague avait très bien marché.

MCHENRY ! VIENS ICI TOUT DE SUITE SI TU EN AS LE CRAN !

Précieuse McLane dardait un regard furieux sur toutes les personnes de la salle, cherchant une tête rousse. Décidemment, y’avait pas moyen de faire une blague ici sans rester incognito. Haussant les épaules, la blonde jeta un regard blasé à Page.

Grillée d’office, on dirait. C’est fou, quoi, ça pourrait être n’importe qui vu que personne ne l’aime, et elle t’accuse de suite. Deux possibilités : soit la fuite, soit on va la voir, et tu piques un scandale genre la fille trop blessée d’être accusée d’office, qui a déjà bien assez de problèmes comme ça pour faire des stupidités comme échanger des cadeaux, et t’exiges des excuses. Tu choisis quoi ?


[HJ : colonne B]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyDim 22 Nov - 19:39:42

    Un bal ça devrait être joyeux, joli, on devrait être heureux et tout content. Sauf que voilà, dans la vie de Ninie, ben y’a toujours des choses qui clochent. Tout le temps. 24heures sur 24. Parce qu’en plus du fait que ce soit un véritable boulet, les gens la poussent à ce qu’elle soit bête. Nenmého. Pis elle avait rien fait au début la pauvre Poufsouffle. Elle avait juste sauté au bras de son chéri, toute gentille. OK elle était un peu en retard, mais ce n’était rien vis-à-vis de la superbe soirée qui les attendait ! Ben nen. Tout se passe mal dans le monde de Ninie. Alors imaginez juste durant un instant sa réaction face à un Ciel plutôt sombre. La blondinette était plantée là, la bouche juste entrouverte et écoutait gentiment les réprimandes de son amoureux. Sauf que voilà, même si les gens ne le savent pas, la Jaune et Noir, elle a un sacré caractère. Et en plus c’est une véritable tête de mûle, malheureusement pour le Serdaigle qui lui servait de cavalier. En plus il l’engueulait presque pour rien, c’est juste parce qu’il était sur les nerfs voilà quoi, et c’était même pas de sa faute à Léonie. Ainsi la petite devint toute rouge comme une tomate en colère et son regard s’assombrit brusquement.

    - Non mais tu te prends pour qui INH ? J’me fais belle pour toi itout itout, et toi tu m’rouspètes ! MECHANT ! Et c’est même pas de ma faute si t’es allé voir ces fichus Serpentard ! Tu veux toujours faire le malin ! BEN VOILA ! Bien fait pour toi, t’as que ce que tu mérites ! J’m’en fiche ! J’vais chercher un autre amoureux ! Pauv’ Serdaigle !

    Complètement furax, la petite Léonie tourna illico presto les talons en direction du buffet. Ouais, parce que la bouffe ça remonte grave le moral d’abord. Nen mais c’est vrai quoi ! Elle elle fait juste de débarquer et elle se fait traiter par son chéri adoré. Y’a de l’arnaque là sérieux. La Poufsouffle serra les poings, c’est alors qu’elle entendit Ciel se marrer tout seul. FICHTRE ALORS. Etait-il en train de se foutre d’elle, de se moquer d’elle, de rigoler d’elle et tout et tout ? Ca, elle ne l’acceptait pas du tout ! Mais alors du tout ! Immédiatement la blondinette retourna sur ses pas, prête à en foutre une à son amoureux et sortir de la Grande salle pour pleurer toute seule dans son lit. C’est moche l’amour. Elle se trouva alors nez à nez avec Ciel qui hurlait de rire.

    - Pourquoi tu rigoles ? INH ? Aucun respect ! Même pour ta petite amie ! J'te hais !

    Problème. Un graaand Gryffondor s’approcha des deux jeunes élèves. Vous allez me dire c’est pas si difficile d’être plus grand que Ninie mais quand même. Ce Lion demanda à Ciel si ça allait. C’est alors que tout s’éclaircit dans la tête de la Jaune et Noir. Son amoureux était ensorcelé ! Et tout ça à cause d’un Rouge et Or en plus ! Nom d’une pipe !
    Léonie devint alors plus rouge d’une tomate si c’était encore possible. Ses cheveux blonds ornait toujours délicatement son visage fin. Elle était pas mal quand elle était en colère. Elle scruta du regard le Mal en personne – c'est-à-dire Nils Sullivan inh, on est bien d’accord – finalement c’est peut-être lui qu’elle allait frapper. Car après tout si le reste de la soirée était gaché c’était justement à cause de lui, et non à cause des deux élèves bourrés que Ninie n’avait même pas remarqué.


    - Il a l’air d’aller bien INH ? J’te le demande !

    Pis, un Poufsouffle arriva juste pour quelques secondes, le temps de dire à Monsieur Nils que sa partenaire était là-bas et qu’elle avait besoin de lui. Mais Léonie elle se faisait pas faire comme ça. C’était une vraie teigne quand elle le voulait.

    - Tu t’en vas pas fichu Gryffondor ! Tu remets mon Cielou chéri dans son état naturel sinon j’te tappe ! Et j’rigole pas ! Espèce de Baltringue ! Ta chérie elle attendra bien deux minutes. J’veux un Ciel normal moi.

    La blondinette croisa alors ses petits bras fins sur sa petite poitrine, et se mit brusquement à claquer du pied. Oui. Elle attendait que Nils fasse que Ciel ne rigole plus comme un débile tout seul.
    Fichu bal de Noël.


[Ligne 1 ? I love you
Nils! J'te parle! niarkhéhé ]
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MessageSujet: Re: [Année 97] Bal de Noël   [Année 97] Bal de Noël - Page 6 EmptyDim 22 Nov - 23:26:23

La proposition de l'ex-préfète fit l'unanimité ! Les bloody ladies devaient se serrer les coudes en ces temps de crise. Ce n'était pas vraiment une histoire de franche camaraderie ou d'honneur genre les trois mousquetaires, même si Page avait tendance à apprécier cette loyauté sans faille - je vous ai déjà dit qu'elle était loyal-con ? - mais plutôt un lien un peu moins conventionnel, un peu plus... viril presque : les Bloody Ladies étaient une bande, presque une sorte de petit gang. Elles s'étaient juré entraide face à l'adversité, une sorte de pacte en mode lien du sang que si tu le pètes c'est trop la chouffe et les autres de gang te méprisent à jamais. Alors, pour Page, la promesse qu'elles s'étaient faites, ça comptait. Et visiblement, Cherry et Revan avaient également bien intégré la chose. Il était donc entendu que les filles allaient sauver leurs comparses des vilains cadeaux piégés. Mais pour ça, il fallait les trouver. Aussi Page se désintéressa-t-elle momentanément du tas de cadeaux pour essayer d'apercevoir les deux autres membres des BL qu'elle n'avait pas encore vues de la soirée. Son regard se posa néanmoins sur quelques paquets rouges avant d'abandonner, et elle entraperçut celui de son ami. Un sourire victorieux aux lèvres, la rouquine en arracha l'étiquette et la fourra dans sa poche, prévenant ainsi tout accident.

Un coup de coude de Cherry la ramena vers la salle.Pour sûr qu'elle avait entendu les cris hystériques qui provenaient de l'entrée, mais avec son gabarit de crevette, elle avait du mal à discerner ce qui se passait à l'autre bout de la grande salle, étant donné que, mesquinement, il y avait plein d'élèves - plus grands qu'elle, est-il besoin de le préciser - entre les BL et l'entrée. Ah et une patinoire et un buffet et une piste de danse aussi, accessoirement. Oui, elles étaient vraiment à l'opposé. Aussi la troisième année dut-elle se contenter des cris, et même si elle peinait à reconnaître les zozos qui s'époumonaient, ils la faisaient bien rire.


- Han, ils sont drôles ceux là ! Ils ont bien raison ! Anarchie ! Merde aux Carrow ! Rogue aux chiottes !

Un brouhaha se créa autour des trublions, et Page eut beau se mettre sur la pointe des pieds comme Cherry, elle ne voyait pas grand chose non plus. Il lui sembla voir arriver une grande blonde, peut-être la préfète des Blaireaux, mais elle n'en était pas certaine. Une certaine confusion s'ensuivit, et deux silhouettes fendirent la foule en direction du sapin. Page reconnut les deux fuyards au moment où Cherry posait sa question.

- Bloody Hell, mais c'est Apo ! Qu'est-ce qu'il fout avec c'te tache de Deniel ??


La lionçonne avait du mal à comprendre comment une paire si improbable avait pu se former... Enfin en tout cas, ils étaient dans un état pitoyable, et même si elle détestait encore Deniel depuis l'an passé, elle devait bien avouer que le cirque qu'ils étaient en train de fiche la ravissait au plus haut point. Un bruit d'explosion du côté du sapin lui fit à nouveau changer d'orientation... Fuck a duck, Cudacier était là, et Page, un peu accaparée par le berdol ambiant, avait raté l'ouverture du cadeau qu'elle avait piégé avec tant d'amour ! Rha, ça, c'était trop dommage, la troisième année aurait payé cher pour voir la tronche de son ennemie lorsque le truc lui avait sauté à la figure. Elle avait dû tirer une de ces têtes ! Pourtant, les conséquences étaient là, et Page ne put s'empêcher d'éclater de rire, collant un coup de coude à Revan au cas où celle-ci n'aurait pas vu la blonde.

- Han la looooooooose ! Cudacier traitée comme une vilaine sang de boooourbe !

Le rire de la rouquine gagna encore en intensité quand Barbie première, l'air hagard et le cheveu en bataille, se dressa et hurla son nom comme une hystérique. Page jubilait. Elle s'en fichait royalement que Précieuse l'accuse directement. Limite, elle en était fière. La garce savait d'où venait le piège. Et elle cherchait sa némésis. Cherry se retourna vers son aînée avec un air blasé, auquel Page répondit par un sourire carnassier.

- Huhu, en même temps, j'le cherche aussi, et j'm'en tape. Pour tes options, t'oses seulement m'poser la question ? Fuir, namého, tu m'as bien r'gardée ? Plan B mon capitaine, on prend aucune de tes propositions ! T'vas voir...

Adressant un clin d'oeil à ses deux amies, la rouquine partit d'un air conquérant en direction de la blondasse hystérique. Ah, elle allait en avoir pour son argent la pimbêche. Page était fière de sa connerie, et si en plus elle pouvait en rajouter une couche... La Rouge et Or fendit la foule pour atteindre la préfète des verts, ne prêtant à présent plus aucune attention aux piaillements qui s'élevaient de la foule au passage des deux clowns. La fillette arriva bientôt à la hauteur de Précieuse et se planta devant elle, le regard pétillant.

- Ben alors Cudacier, tu peux plus t'passer d'moi ? Oh, magnifique robe, super assortie à ton teint, là... T'envisages de t'transformer en gryffy sang de bourbe ou quoi ? Manquerait plus qu'tu choppes la rouquinite, railla la gosse, sans pouvoir se départir d'un insolent sourire. Voir Précieuse dans cet état, c'était tout simplement au delà de ses espérances. Elle allait attiser encore un peu le feu, ce serait plus drôle.
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