Oswald ne prit même pas la peine de porter attention à la discussion entre Mariana et Précieuse. Cette histoire de boucle et de robe l'intéressait autant que les cours d'astronomie. De plus que la soirée s'annonçait ennuyante vu que les deux filles qui se dressaient devant lui n'avaient pas vraiment l'air de s'apprécier. Une dispute était sur le point d'éclater lorsque Précieuse fut distraite par une autre personne. Oswald se retrouva donc seul avec la gryffondor.

« Non, je n'ai pas de cavalière et non, je ne suis sûrement pas venu avec McLane. Je suis peut-être stupide, mais pas suicidaire! » lança t-il d'un air moqueur à Mariana, tout en s'assurant que Précieuse ne puisse pas l'entendre.

À peine avait-il prononcé ces paroles que le cerveau d'Oswald se mit à fonctionner à toute vapeur et en déduit la conclusion suivante : si Mariana avait posé cette question là, c'est parce qu'elle n'avait pas de cavalier. De plus, étant donné que Précieuse avait omis de répondre à la question de Oswald, cela voulait donc dire qu'elle aussi n'avait pas de cavalier. Le serpentard fut surpris pas ses propres capacités de raisonnement, qui sont normalement presque inexistantes. Légèrement perdu dans ses pensées, Oswald resta silencieux un moment puis écouta la question de la gryffondor.

«Seamus Finnigan? Nan, connais pas. C'est pour l'échange de cadeau hein? Ben, si tu veux le trouver, je vois que deux options. Tu peux commencer à courir en rond en criant son nom comme une folle jusqu'à ce qu'il aille te voir. La deuxième possibilité, c'est que tu vas parler au mec derrière toi qui vient juste de poser un cadeau orange fluo avec 'Mariana' écrit en gros dessus. Il faut dire que j'ai une légère préférence pour la première option...» dit-il toujours sur un ton plaisantant.

Le serpentard désigna Seamus Finnigan de la main puis jeta un regard amusé à Nathan qui attendait toujours avec sa pancarte. Plus les minutes passaient et plus Oswald avait le goût de le laisser languir là. La plupart des élèves cherchaient à se débarrasser au plus vite de leurs cadeaux. Si Oswald refusait d'aller voir le petit McLane, cela allait être une excellente façon de lui faire perdre du temps et ainsi gâcher une bonne partie de sa soirée. N'allez pas croire que le jeune Smith prenait plaisir à pourrir ainsi la soirée des autres, c'est juste qu'il s'en foutait complètement. Et comme il n'avait aucune bonne raison d'effectuer l'échange de cadeau, il préférait ne pas le faire du tout. Au bout du compte, il préférait garder son cadeau pour lui au lieu de l'échanger contre un autre qui ne vaudrait sûrement pas ce qui lui avait acheté. Cela voulait donc dire que Oswald était un égoïste, mais ça, il le savait déjà et il s'en foutait aussi. Là, tout ce qu'il voulait, s'était de s'amuser et de fêter le plus longtemps possible. Justement, en parlant de fêter, le blondinet se rendit compte que son verre de bièreaubeurre était vide et il s'empressa d'en prendre un autre. Pour que la soirée soit parfaitement réussie, il ne lui manquait plus qu'un seul élément : une cavalière.

Shirley était amusée de voir ce William si tendu. Après tout, ce n'était qu'un stupide échange de cadeau...

Lorsqu'il lui tendit le cadeau, elle s'en saisit, plus que curieuse de voir ce que cachait ce petit emballage. Elle défit rapidement le paquet et découvrit enfin son contenu.

Elle afficha un large sourire en découvrant la bague. Depuis toujours, Mère lui racontait qu'une bague était le plus beau cadeau qu'un garçon pouvait offrir à une fille, qu'elle signifiait l'engagement... Enfin, dans un couple.
Que William J. Craig, Gryffondor de 12 ans, qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, lui offre une bague l'amusait. S'il savait...

Mais, indépendamment de tout cela, la bague était jolie, et pour Shirley, qui n'avait que peu de contact ces derniers temps, c'était touchant. Elle plaça la bague au majeur de sa main droite.

"Merci beaucoup" dit-elle d'abord simplement, avant d'ajouter "J'aime beaucoup..."

Elle posa l'emballage libéré de son cadeau sur la table, puis ouvrit sa pochette, dans laquelle elle avait placé le cadeau destiné à William. Elle en sortit un paquet de dix centimètres sur dix, épais de près de troix centimètres, et le tendit au jeune garçon.

Acheter un cadeau pour un inconnu n'avait pas été chose évidente. Elle avait fini par opter pour quelque chose de courant, qui pourrait plaire à tout le monde : un jeu d'échecs sorcier de voyage.

Shirley avait une véritable passion pour les échecs et, ce loisir étant particulièrement prisé des sorciers, elle s'était dit qu'elle prenait ainsi un minimum de risques.

Restait à voir maintenant si elle ne s'était pas trompée...

Shirley afficha un large sourire lorsqu'elle eut la confirmation qu'elle avait fait le bon choix en matière de cadeau. Le jeune Gryffondor paraissait véritablement ravi du jeu d'échecs, et, bien qu'elle ait considéré que cette remise de cadeau à l'aveugle était une piètre idée de la direction de Poudlard, elle était quand même touchée de la réaction de William.

* Ce concept n'était peut-être pas si nul... *

Nuançant ses pensées, elle se dit que ça aurait pu être bien pire et que nombre de ses camarades seraient certainement déçus du cadeau qui leur serait offert. Mais après tout, tant que cela ne la concernait pas... Elle n'en avait que faire.

Face à l'enthousiasme de William, elle lui avoua, un grand sourire aux lèvres :

"Je suis ravie que cela te plaise."

"C'est réciproque, tu sais, l'idée de la bague était excellente."

Ajouta-t-elle, d'un ton sincère. Même si la symbolique de la bague avait échappé au jeune Gryffondor, le cadeau n'en restait pas moins fort sympathique.

Après cet échange de cadeau, Shirley aurait cru que le jeune garçon repartirait aussitôt rejoindre sa cavalière, ou tout du moins des amis. Quelle ne fut pas sa surprise en constatant que William restait près d'elle, et même, lui proposait à boire! Il était même passé du vouvoiement au tutoiement...

Elle jeta un coup d'oeil rapide à la salle de bal pour entrevoir une explication, mais, n'ayant vu d'où venait le jeune garçon ni qui étaient ses amis, elle ne put comprendre. Elle, qui était convaincue de passer ce bal seule, fut ravie que cette entrevenue avec le jeune Gryffondor ne s'interrompe pas.

Bien sûr, il avait deux ans de moins qu'elle et était à Gryffondor, mais , après tout, ce soir, c'était soir de fête! Lui, ne prenait pas la fuite devant la Serpentarde de quatrième année qu'elle était, confortait sa thèse. Ce soir, tout est permis.

Comme elle avait de plus fini sa Bièraubeurre, elle accepta, toujours souriante, la proposition de William.

"Volontiers. Je reprendrais bien une Bièraubeurre."

Elle chercha un sujet de conversation, ce qui s'avérait difficile, vu qu'elle ne connaissait William que depuis quelques minutes. Que savait-elle de lui, dont elle pourrait parler ? Le constat était simple. Au-delà des habituelles discussions sur la Coupe des Quatre Maisons, la seule chose qu'il avait en commun, c'était les cadeaux qu'ils venaient de s'offrir. Shirley opta donc pour celà.

"Tu joues souvent aux échecs ?"

Il lui semblait logique que si le jeune Gryffondor avait apprécié son cadeau, c'était qu'il devait y jouer, mais rien ne l'empêchait de lancer ainsi la conversation...

Samael, en entendant la réplique de sa cavalière sur le fait qu’ils les jalousaient tous, ne put retenir un éclat de rire. Il la reconnaissait bien là, et ‘Mael lui adressa un sourire entendu. Ils se savaient tous les deux différents des autres serpents dans leur façon de penser, et en riaient beaucoup, ensemble.


Elle déballa ensuite son cadeau, et le jeune garçon pria intérieurement pour que cela lui plaise. Il n’était pas vraiment doué pour chercher les cadeaux, et pourtant, ce noël ci, il avait fait des efforts pour trouver quelque chose qui pourrait plaire aux deux jeunes filles. Le sourire de Morgwen le rassura immédiatement. C’était ce sourire qu’il appréciait tant car simple et dénué de toute moquerie. Sincère. La jeune fille l’embrassa sur une joue, et Samael rougit un peu. Il ne supportait pas ce genre de réaction, lui qui avait pour habitude de cacher ce qu’il pensait, et, pour se donner une contenance, il but une gorgée de son verre.

Morgwen plaisanta ensuite sur sa chaussure de verre introuvable, et le jeune homme leva les yeux au ciel, faisant mine d’être exaspéré.

« Il ne me reste donc plus qu’à sillonner le château pour rechercher cette maudite pantoufle de verre… »

Elle lui parla ensuite de son cadeau qu’elle avait laissé au dortoir, et un large sourire étonné et joyeux se peignit sur le visage du garçon. Il n’avait pas imaginé qu’elle y ait pensé aussi, sans doute un peu par crainte de déception, et il était aussi surpris qu’heureux. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas fêté noël, et n’avait no offert, ni reçu de présents, et son esprit encore un peu enfantin était ravi de cette situation. Il s’inclina alors dans une courbette.

« Votre majesté est trop bonne. »

Il murmura ensuite entre ses dents, d’un ton pourtant assez fort pour qu’elle entende :

« … A-peu-près-Cendrillon. »

Morgwen était tout à fait ça. A peu près Cendrillon.
Samael lui décocha un large sourire angélique, comme si il était sur qu’elle n’avait rien entendu. Pourtant, la lueur malicieuse qui brillait au fond de ses yeux sombres prouvait bel et bien le contraire, ce que le jeune garçon ne cherchait absolument pas à cacher. Il regarda ensuite la piste de danse, et ajouta d’un ton ironique.

« Vivement qu’on puisse danser… »

Lorsque Nervia abaissa sa bouteille, après avoir encore bu une gorgée dedans, elle vit William qui approchait d'elle et Mathias. Ce dernier n'avait encore rien répondu mais elle était heureuse que le Gryffondor vienne faire diversion quelques instants. Cette arrivée lui permit de reprendre son calme. Ses joues reprirent leur couleur normale, elle releva le nez et regarda son ami. Il était habillé avec un costume gris foncé, sans cravate, qui lui allait particulièrement bien. Portant son regard sur Mathias, revenant sur William elle remarqua pour elle même qu'elle était vraiment bien entourée ce soir. L'aigle salua le lion et fit remarquer l'absence d'Ambre, leur amie commune, qui n'était effectivement pas encore arrivée.

"-Salut Will. C'est vrai qu'Ambre n'est toujours pas là... Vous savez si elle avait prévu de venir? J'avoue que je n'ai pas vraiment regardé les listes..."

Le Gryffondor reprit ensuite la parole, annonçant d'un air gêné qu'il était heureux de leur présence. La petite blonde lui sourit, sans s'interroger plus que ça sur la signification de cette phrase. Ce fut lorsque Mathias y répondit qu'elle perçut la "bizarrerie" du propos. Elle aussi était heureuse de leur présence mais il lui semblait que ça allait de soi, sinon elle ne serait pas à côté d'eux en ce moment. Mais elle n'eut pas longtemps de répondre quoi que ce soit puisque le garçon partit dans une direction inconnue, les assurant de son retour prochain. Il devait surement avoir repéré la personne à qui était destiné son cadeau, bien qu'elle n'ait aucune idée de qui il pouvait s'agir.

Mais dans tous les cas, elle était encore seule avec Mathias, leurs cadeaux à offrir et ceux qu'ils avaient reçu de Clarisse. Nervia en profita pour se demander ce qu'elle pourrait leur offrir à tous. De toutes manières, elle allait passer toutes ses vacances entre Ste Mangouste et le Chemin de Traverse, ce qui ferait râler sa mère mais qui lui permettrait de trouver des objets adaptés. A moins qu'elle ne leur offre quelque chose de Moldu. Enfin pas à tous... Mais pour les petits sorciers qui ne connaissaient pas ce monde, ça pourrait être intéressant. Et pas de soucis de conversion d'argent puisque sa mère n'était payée qu'en livres moldues, et n'avait toujours pas compris le système Gallions/Mornilles/Noises.

Toutes ces pensées ne l'aidaient pas à trouver quelque chose d'intelligent à dire à Mathias. Eux qui passaient beaucoup de leur temps à se raconter tout et n'importe quoi, à toutes les heures de la journée semblaient presque être deux parfaits inconnus totalement stupides en ce moment. Avisant le cadeau de Clarisse qu'il n'avait toujours pas ouvert, elle se lança dans cette voie.

*Mieux vaut ça que rien du tout... Enfin je pense...*

"-Tu...tu n'ouvres pas le cadeau de Clarisse?"

Mais pourquoi, pourquoi Lou sortait-elle avec Christopher ? Et pourquoi, pourquoi Christopher était-il le seul garçon de la salle, et probablement du château entier, qui prenait l’habitude d’imiter le cheval pour que Lou soit sa cavalière, au lieu de tout simplement l’inviter à danser ??? Tout simplement parce son narrateur est un tordu de la vie … euh, je cherche toujours la raison.

Toujours était-il que Lou était en train de parler avec un membre de son équipe de Quidditch et une amie à lui, nommée Nervia. Malheureusement pour la Quatrième année, les deux élèves étaient en 2ème année, et Emilien, le Serpentard à qui elle devait offrir son cadeau avait un an de moins qu’eux. Conclusion : personne ici ne le connaissait. N’empêche, Lou elle, elle connaissait tous les 5ème années, et une grande partie des 3ème années. Alors franchement, les deux Serdaigles de deuxième année auraient pu faire un effort.

Ce fut à ce moment là que quelqu’un tapota sur l’épaule de Lou. Elle aurait bien aimé que ce soit Emilien, mais c’était son petit ami. Lou en fut d’abord très heureuse, avant de se rendre compte qu’il portait une robe tachée, et qu’il l’invitait à monter sur son dos. La jeune femme n’eut pas le temps de dire un seul mot à l’adresse de Nervia et Mathias, elle n’eut pas non plus le temps de demander plus d’explications à Christopher, parce que sans attendre, il l’avait prise sur son dos. Lou en fut mortifiée. Rouge de honte, elle se dit qu’il ne devait rien y avoir de pire au monde que de devoir traverser la grande salle le soir de Noël sur le dos de son petit ami qui, déjà avait mauvaise réputation, mais qui en plus imitait le cheval. Lou aurait du savoir que le ridicule ne tuait pas (sinon je serai morte un nombre incalculable de fois).

Heureusement, un garçon de petite taille s’approcha assez soudainement des deux adolescents pour lui demander si elle était bien Lou Belacqua. Il ne parut pas étonné de voir une Quatrième année montée sur un autre Quatrième année, aussi Lou devina-t-elle que c’était un Serpentard qui connaissait Christopher et ses idées débiles originales et inédites. Ou qui en avait eu vent. Peut importait réellement, à vrai dire. Quand le garçon lui tendit un paquet rectangulaire, Lou comprit que c’était Emilien A. Backhand. Elle serait bien descendue du dos de Christopher, mais il lui tenait les jambes, et elle n’allait pas non plus se battre avec son copain.

« Oh ! Mon sauveur ! Toi c’est Emilien je suppose ? Je suis bien Lou. C’est pour toi aussi. »

Déclara la jeune femme en donnant son cadeau au première année, tandis qu’elle-même venait de prendre le présent qu’il lui offrait. C’était très difficile d’avoir une conversation normale, puisque Christopher continuait d’avancer en faisant des bruits de cheval, du coup non seulement Emilien devait se déplacer à la même vitesse qu’eux s’il voulait continuer la discussion avec Lou, mais en plus, ils devaient parler plus fort pour couvrir les bruits de Cricri.

Lou déchira rapidement le papier cadeau, et tomba sur le Da Vinci Code. Immédiatement, la jeune femme pensa qu’elle venait tout bêtement d’ouvrir le cadeau destiné à Emilien, mais non : le papier n’était pas le même. Elle fit donc une drôle de tête, avant d’esquisser un petit sourire et de déclarer au Serpentard, qui n’avait toujours pas ouvert son cadeau.

« Merci beaucoup, c’est très gentil. Par contre, je me demande si c’était bien la peine qu’on s’échange nos cadeaux … Tu vas comprendre pourquoi. »

La jeune femme eut un petit rire. Lou s'en fichait complètement de ce cadeau surprise bidon. Elle espérait juste qu’Emilien lui ait offert ce cadeau pour s’en débarrasser, tout comme elle l’avait fait, et non pas parce que le livre lui avait plus et qu’il était super attentionné : sinon, ça voulait dire qu’il n’avait vraiment aucun, mais alors aucun goût en matière de lecture. Elle laissa donc Emilien planté là, sachant qu’il n’avait toujours pas ouvert son cadeau, et Christopher continuant d’avancer, donnant l’impression de choisir sa direction au hasard, elle finit par lui demander :

« Je crois qu’on a fait le tour de la salle, hein Cricri. Alors maintenant je voudrai descendre, lâche-moi. >< »

C’était dit sans méchanceté, mais il devait bien sentir que Lou ne s’amusait pas du tout. Elle voyait que la plupart des élèves la regardait comme si elle était une attraction ambulante, alors qu’elle aurait aimé être admirer pour sa grande beauté, sa classe, son élégance tout, mais pas ça. -_-

Andy venait de tendre son paquet Malicia et attendait qu'elle l'ouvre, ne se rappelant qu'elle avait également un cadeau pour qu'au moment auquel elle lui tendit un paquet. Il le prit dans ses mains et allait commencer à le déballer mais préféra déjà attendre que Malicia ait déjà ouvert le sien. Elle lui dit qu'elle espérait que son cadeau allait lui plaire et qu'elle pouvait l'échanger si ce n'était pas le cas.

Merci! Ce n'est pas la peine...il me plaira sûrement.

Il regarda donc Malicia ouvrir son cadeau et fut soulagé car apparement les deux pendentifs lui plaisaient et qu'elle venait de les mettre à son cou et avait commencé à sautiller puis avait remercier Andy de son cadeau et lui fit la bise. Andy rougit legérement.

Je suis content que cela t'ait plu. Bon, à moi d'ouvrir mon cadeau.

Il enleva le papier cadeau qui emballait le paquet puis l'ouvrit pour découvrir un livre intitulé " Le quidditch à travers les âges". Cela réunissait deux de ses passions. L'une qu'il avait depuis toujours, la lecture, et l'autre qui était toute récente, le quidditch. Il sortit le livre puis vis qu'il y avait encore quelque chose. Déjà, il y avait une figurine d'une homme qui avait l'air grognon. Il lut qu'il s'agissait de Victor Krum, l'attrapeur de l'équipe de Bulgarie. Il ne savait pas grand chose sur lui car son père ne lui avait jamais parlé de quidditch et savait que ce sport existait que depuis qu'il était arrivé à Poudlard. Il prit le dernier cadeau qui restait et vit une très belle boussole pour balai. C'étaient vraiment des cadeaux magnifiques et cela était parfait pour lui,qui voulait s'entraîner pour être attrapeur dans l'équipe de Poufsouffle. Dès qu'il aurait son propre balai, il pourrait s'entraîner encore mieux. Il se tourna vers Malicia.

Merci! C'est vraiment génial! Je vais apprendre pleins de choses sur le quidditch. Encore merci Malicia!

Il lui fit également la bise puis sourit. Ce bal s'annonçait peut être plutôt bien finalement.

Shirley écouta avec attention la réponse de William, sans relever sa baisse d'enthousiasme. En effet, elle restait persuadée que le jeune homme était préoccupé par quelque chose d'indépendant d'elle, et mit donc cette baisse sur ce compte. Les propos du jeune homme confortaient les présomptions qu'elle avait eu sur ses origines, mais, tout comme celà avait été le cas lors de sa discussion avec la jeune Nervia quelques semaines auparavant, la curiosité l'emporta sur les préjugés.
Ce qu'étaient ce 'hand' et ce 'rugby' dont il parlait, Shirley n'en avait aucune idée. Et tout comme lorsque la jeune Serdaigle lui avait parlé du 'cinéma', elle souhaitait savoir ce que c'était.

Mère lui avait dit, lorsqu'elle était rentrée en troisième année, que l'étude des Moldus ne présentait aucun intérêt et qu'elle ne devait pas choisir cette option. Mais, aujourd'hui, Shirley se rendait bien compte que ces lacunes étaient parfois handicapantes.

Elle préféra d'abord continuer sur le Quidditch avant de poser ses questions.

"Je joue au Quidditch depuis des années. J'ai même joué pendant deux ans en tant que batteuse de l'équipe de Serpentard, et puis j'ai arrêté..."

Elle coupa court, un instant. Elle ne se voyait pas expliquer à ce quasi-inconnu que la mort de Père lui avait coupé toute envie et qu'elle avait donc cessé de jouer au Quidditch, elle qui auparavant passait le plus clair de son temps sur un balai, et ce, depuis son plus jeune âge.
Aussi choisit-elle ce moment pour le questionner à propos de ces sports inconnus.

"Au fait, que sont exactement le 'hand' et le 'rubgy' ?"

Si le jeune garçon avait des doutes sur ses origines, maintenant, tout était clair. Elle espérait toutefois que cette révélation ne lui ferait pas prendre la fuite, comme c'était souvent le cas.

Elle avait les yeux pétillants de curiosité, mais ressentait également une étrange gêne, qu'elle espérait ne pas être visible. Pourquoi était-elle gênée? Elle n'en savait rien. Peut-être d'afficher ainsi son inculture en matière de Moldus, elle qui aimait briller par ses connaissances...

Non, Emilien n’avait pas trouvé très bizarre le fait que la fille à qui il devait offrir un cadeau, Belacqua, soit sur le dos d’un autre garçon, qui courait dans la salle en imitant un cheval. C’est peut-être parce que la personne derrière l’ordi avait pas remarqué et lu le post de Christopher. Enfin, on lui en avait parlé, de cet abruti de quatrième année à Serpentard, qui avait un raisonnement de poisson rouge. De toute façon, ça ne le regardait pas vraiment, hein ? La question que tout le monde se posait, tout de même, c’était : qu’est-ce que faisait cet idiot de Correa à Serpentard ? Qui avait trouvé une réponse à cette question très pertinente ? En tout cas, c’était sans aucun doute la honte de la maison de Salazar. Emilien n’imaginait même pas ce que Rogue en pensait, il devait s’acharner sur lui en cours, à moins que le cerveau de Correa soit modifiable, et qu’il se transforme en parfait petit chimiste à peine entré dans les cachots. Bref. Pas la peine de s’étendre sur ce pauvre idiot qui s’était à peine arrêté de trotter sur la piste de danse, même quand Emilien s’était approché. Il ne l’avait pas remarqué, ou quoi ? D’accord, le première année était nettement moins grand que lui, mais quand même !

En revanche, Belacqua, elle, l’avait remarqué. Ah, tout de même. La conversation n’était pas aisée, car en plus de trotter comme un imbécile, Correa imitait le bruit du cheval. C’était à se demander comment la Serdaigle pouvait le supporter. Mais on avait dit qu’on ne s’étendrait plus sur son cas, alors stop ! Emilien tendit son cadeau à Lou, et celle-ci lui donna le sien. Tiens, étrangement petit, plat, rectangulaire … Ça lui rappelait étrangement celui qu’il avait offert. Enfin, quoi de plus normal que d’offrir un livre ? Quand on ne connaissait vraiment pas la personne à qui on devait faire un cadeau, autant choisir quelque chose de très impersonnel. Ce n’était pas vraiment pour ça qu’Emilien avait choisi un livre – c’était surtout une raison d’avarice ou presque – mais s’il devait se trouver une excuse, celle-ci était pas mal du tout. Le petit Serpentard – oui, on pouvait bien dire qu’il était petit en comparaison avec les deux quatrième année – attendit tout de même de voir la réaction de Belacqua lorsqu’elle ouvrirait son cadeau. Elle défaisait le papier … Ah ? Elle faisait une drôle de tête, quand même. Elle n’aimait pas le Da Vinci Code ? Pas étonnant.

Emilien la laissa s’éloigner, fatigué d’essayer de suivre Correa qui continuait à trotter, inépuisable. Le première année se rapprocha du buffet, puis se décida à ouvrir son cadeau. Le commentaire de Belacqua avait insinué un doute en lui, et il préférait ne pas trop attendre. Emilien déchira donc le papier cadeau, et se demanda s’il ne rêvait pas. Elle lui avait offert … le Da Vinci Code ?! Euh, c’était une blague ? Elle avait enquêté sur lui pour savoir ce qu’il allait lui offrir ? Non, impossible, puisqu’il n’avait décidé de ça que le jour-même. Alors ? Il fallait croire qu’ils avaient les mêmes goûts, ou au contraire des goûts totalement différents. Peut-être que Belacqua aimait beaucoup le Da Vinci Code ? Mais non, n’importe quoi, c’était trop nul comme livre. Il en conclut qu’elle détestait autant que lui le livre, et finalement, le comique de la situation le fit sourire. C’était quand même une drôle de coïncidence ! Heureusement qu’il n’attachait pas une grande importance à cette histoire de cadeaux ! Emilien se tourna à nouveau vers la piste de danse pour voir la Serdaigle toujours sur le dos de cet idiot, et lorsqu’il croisa son regard, il leva le livre pour montrer de quoi il voulait parler et fit un sourire des plus éloquents – c’est-à-dire amusé par la situation, même s’il détestait le livre.

Puis, alors qu’il se servait un verre de Bièraubeurre, après avoir posé son cadeau sur la table avec négligence, Bill vint lui parler. Startouffe commença par faire un petit compliment sur sa tenue, bah, Emilien avait choisi de s’habiller simplement, hein … Après, ça dépendait des goûts, mais lui, il se trouvait très bien comme ça. L’élégance, dans la sobriété. Les autres faisaient ce qu’ils voulaient, mais lui il n’aimait pas tout ce qui brillait. Bref. Le Poufsouffle lui raconta qu’il avait suivi son conseil, et celui de Pyrrhus. Oui oui, il avait dit Pyrrhus ! Comment connaissait-il le surnom qu’Emilien donnait à Ashley ? Peut-être que cette dernière lui en avait parlé. En tout cas, le grand-père de Startouffe lui avait répondu, tout allait rentrer dans l’ordre, apparemment. Bill allait même rencontrer son grand-père pendant les vacances, le Poufsouffle avait l’air bien heureux. Emilien n’osa pas répliquer que lui, il l’aurait envoyé promener, le vieux. Après ce qu’il avait fait … Enfin, si Bill en était content, il n’allait pas lui Emilien prit tout son temps pour boire une gorgée de Bièraubeurre et répondit :

- C’est une bonne nouvelle. Tu vois qu’il faut pas toujours envisager le pire !

Et Startouffe s’éloigna, pour retrouver ses amis. Emilien reposa son verre un instant, pour observa la salle. Pyrrhus était avec Startouffe, mais il avait vu Lucy un peu plus tôt, elle était même venue le saluer avant de partir à la rechercher de McLane. Ah, elle était là, elle donnait son cadeau … Emilien ne put réprimander un sourire lorsqu’il vit en quoi constatait le cadeau de son amie. Apparemment, elle avait suivi son conseil ! Le Serpentard reprit son verre et décida de traverser la foule. Arrivé près de la Serdaigle et de McLane, il fut bousculé par un élève d’une année supérieure, qu’il ne connaissait pas. Il le suivit des yeux un instant, mais alors qu’il se retournait pour parler à Lucy, il percuta malencontreusement Précieuse McLane qui ne l’avait certainement pas vu non plus … et le contenu de son verre s’en échappa pour aller s’écraser sur la robe de McLane ! Emilien resta deux secondes immobiles, comme plusieurs personnes autour d’eux. Bon, il ne l’avait pas fait exprès, il n’aurait qu’à s’excuser et ce serait terminé, non ? Non ! Il n’aimait pas McLane, même s’il ne la connaissait pas. Pas question de s’excuser !

- Je suis sincèrement désolé, fit-il en prenant un air faussement contrit.

Oui, vraiment, il s'était fait des idées... Shirley était aussi amicale qu'avant de savoir que William était un fils de Moldus. Il se reprocha sa méfiance, et se dit qu'à force, c'est lui qui finissait par avoir des préjugés. Tous les Serpentard ne sont pas infects, se répéta-t-il comme il lui arrivait souvent de le faire.
Shirley parla de Poudlard, et du parc, si agréable pour le sport. William l'appréciait aussi, et il s'efforçait d'aller courir régulièrement. Il devait avouer qu'il appréciait aussi le fait que le sport ne soit pas obligatoire à Poudlard... Il l'expliqua à la Serpentard:

-Dans les écoles moldues, le sport est obligatoire... Dans mon ancienne école, on devait en faire cinq heures par semaine, par tous les temps! Tu imagines facilement à quel point c'est agréable de courir sous la pluie, ou quand il fait très chaud... Ici, au moins, on fait du sport si on veut, c'est mieux, je trouve.

Il but une petite gorgée de Bièraubeurre en repensant au professeur de sport de son école. Ce vieux dingue devait se croire à l'armée pour mener les enfants à un tel rythme... William n'aimait pas le sport avec lui, mais il ne disait rien et faisait ce qu'on lui disait de faire. Maintenant qu'il était élève à l'école des sorciers, il sentait qu'il ne se laisserait pas faire aussi facilement... Il reprit, repartant sur le Quidditch:

-Ce serait bien que tu reprennes... si j'entre dans l'équipe de Gryffondor, on pourrait jouer l'un contre l'autre... Batteuse, c'est ça? Justement, je voudrais être poursuiveur... je vais avoir intérêt à t'éviter!

Mathias se décida enfin à ouvrir le cadeau de Clarisse. L'emballage dévoilà une boite contenant un jeu d'échecs, version sorciers bien sur. La petite fille sourit. Elle connaissait ce jeu pour avoir vu beaucoup de ses camarades le pratiquer, cependant elle n'était toujours pas parvenue à comprendre les règles. Sautant sur l'occasion, elle l'expliqua à son ami.

"-Waouh, un jeu d'échecs! Dis... tu crois que tu pourrais m'apprendre un peu? Tout le monde y joue et moi... je ne connais même pas les règles!"

Le Serdaigle ramassa ensuite une photo qui venait de tomber à terre. Elle montrait un garçon sur son balai, en pleine action lors d'un match de Quidditch. Le garçon en question était Mathias. Il fit pivoter le cliché vers la petite blonde qui put l'observer et en admirer la qualité. Cette photo lui faisait vraiment penser à celle qu'elle venait de recevoir elle aussi. Souriant, elle se retourna vers ses paquets qu'elle avait depuis longtemps posé sur la table derrière elle. Elle reprit en main son propre cliché et le montra à Mathias.

"-Elle m'a offert cette photo là. C'est Naomi, Clis' et moi dans le parc, on s'y retrouve tous els dimanches matin pour travailler. Je n'ai absolument aucune idée de qui a pris cette photo... Elle doit avoir un sacré complice, un très bon photographe."

Pendant que le garçon regardait la photo, Lulu Bidouwa entrait dans la salle, déguisée en Père Noël. Elle se précipita vers Nervia, lui offrit un petit paquet en lui souhaitant de bonnes fêtes et s'enfuit aussitôt vers une autre de ses amies. La petite blonde songea à lui courrir immédiatement après pour lui offrir son propre cadeau mais elle ne voulait pas laisser Mathias tout seul. Elle décida donc d'ouvrir son paquet et elle déciderait après.

"-Oooh regarde! De la poudre de rêves! C'est super! Il va falloir que je réfléchisse aux rêves que je veux faire. Tu crois qu'on peut l'utiliser en une fois?"

Elle s'interrompit pour regarder l'étiquette puis pensa qu'elle souhaitait se débarrasser du volumineux cadeau pour Lulu. Elle rprit donc la parole, ayant à présent retrouvé suffisement de ses esprits pour regarder son ami en face, un sourire aux lèvres.

"-Dis, tu viens avec moi pour essayer de retrouver Lulu? Et on pourrait en profiter pour voir ce que fait William... Et peut être aussi goûter ces petites fours sur les autres tables?"