Précieuse ne fut pas surprise de voir que son cadeau plaisait à Lucy. Comment aurait-il pu en être autrement ? Le cadeau de la jeune McLane avait probablement plus de valeur que celui de tous les Serdaigle réunis.

« Comme quoi un beau collier peut rendre présentable n’importe qui, même une fille aussi banale que toi. Grâce à moi, tu devrais avoir plus de chance avec Nathan. Bah oui mon cousin n’est pas le genre à aimer les miséreuses. »

La serdaigle lui remit un immonde sac en plastique entre les mains. Cette chose puante rappelait à Précieuse les sacs à poissons que les elfes allaient chercher dans les poissonneries.

*Des tongs sales et dépareillées ?*

Beurk. Si elle restait une seconde de plus avec ce sac entre les mains elle allait se mettre à vomir. Tenant le sac du bout des doigts, Précieuse l’éloigna de son visage le plus possible. Avec sa main libre elle balaya l’air pour évacuer cette odeur de pieds qui régnait dans l’atmosphère.

« Ce n’est donc pas une légende, le cadeau est bien à la hauteur de celui qui l’offre », déclara-t-elle en grimaçant.

Précieuse referma immédiatement le sac plastique et le jeta à la poubelle.
« Je suis sur que ça plaira aux elfes de maison. »

Précieuse était sur le point de tourner les talons quand quelqu’un osa la bousculer et verser le contenu de son verre sur sa robe .

*Celui qui a fait ça est un homme mort*

Elle resta un instant interdite, les yeux baissés sur sa tenue trempée. Sa robe était carrément fichue sans compter les dégâts collatéraux : le tissu lui collait à la peau, elle devait sentir la bierraubeurre et elle avait le moral à zéro.

Précieuse leva les yeux vers le coupable lorsque celui ci bredouilla des excuses. Ces dernières sonnaient tellement faux qu’elles agacèrent encore plus la Serpentarde. A travers son regard, il était facile de voir que la vipère bouillonnait de rage.

*Non mais il se prend pour qui celui là ??? Il me bouscule, renverse son verre sur ma robe et se fiche de ma gueule ? Je vais lui faire payer les conséquences de son impertinence ! Comme si une McLane allait se laisser faire et pardonner ! Même pas en rêve !*

La première chose que fit Précieuse pour se venger de ce malotru fut de lui donner une gifle. Et oui ce genre de chose a le don de calmer instantanément une fille sur les nerfs.

« La gifle c’est juste pour me défouler. Je suis encore loin d’en avoir fini avec toi », dit-t-elle en guise de justification.

Précieuse sortit ensuite un bout de parchemin (humide bien sur^^) de sa poche et arracha une plume de la main d’un 2ème année qui regardait comme un imbécile la scène de violence qui se déroulait sous ses yeux. *je me demande d'ailleurs qu'elle genre de personne il faut être pour avoir une plume dans les mains pendant un bal dansant? *

« Robe : 500 gallions. Pressing : 20 gallions. Chaussure : 150 gallions. Coiffeur : 30 gallions. Total : 700 gallions », déclara Précieuse en même temps qu’elle écrivait sur le parchemin.

Elle attrapa alors la main du Serpentard et glissa le morceau de parchemin humide au creux de sa paume.

« Je veux cette somme au plus tard la semaine prochaine. Par contre, je ne prends qu’en liquide. Je n’accepte ni les chèques ni les cartes de crédit. »

Le sourire aux lèvres, Précieuse se retourna vers la bécasse de Serdaigle (= Lucy Duncan pour ceux qui sont ramollis du cerveau) :

« Heureusement que c’est pas toi Lucy qui a renversé ton verre sur moi car tu serais endettée pour le restant de tes jours. Comme quoi cette histoire aurait pu être pire. »

Elle se tourna à nouveau vers le Serpentard à qui elle tenait toujours la main.

« La facture de 700 gallions c’était uniquement pour les dégâts matériels. Cela n’enlève en rien les dégâts moraux. Et oui à cause de toi ma soirée est gâchée. Je suppose que cela te fait rire car tu n’as pas l’air de me porter dans ton cœur. Et oui je ne te connais pas mais à ton regard je vois bien que tu ne m’aimes pas. De toute façon je m’en fiche, je ne t’aime pas non plus. »

Précieuse observa plus attentivement celui qui venait de réduire sa soirée à néant. Elle ne le connaissait pas mais il lui semblait qu’elle avait déjà entendu parlé de lui quelque part. N’était-il pas celui qui se faisait surnommer « Le plus gentil des Serpy » ? Ridicule.

*Le plus gentil ? Ça va pas la tête ! Le plus maladroit oui ! Faut pas pousser mémé dans les orties ! *

Précieuse reprit son souffle et enfonça un peu plus ses ongles dans son poignet.
« Bien pour être quitte, je vais te demander une dernière chose. Je veux que tu m’accordes une danse. Ne vas pas croire que j’ai envie de danser avec toi, c’est juste que je n’ai pas le choix. Vu que ma robe est trempée, je ne vois pas qui voudrait se ridiculiser à danser avec moi. C’est donc ta dernière punition et après je te laisse tranquille. »

Précieuse l’emmena alors sur la piste de danse et lui demanda, tout en fronçant les sourcils :
« T’as intérêt à savoir danser ! »

*Histoire que ma seule et unique danse de la soirée vaille le coup. Et puis bon faut que je rentabilise ma robe…*

Heureusement, le verre d’Emilien n’était pas plein, faisons donc preuve d’optimisme en nous disant que ça aurait pu être pire. Par exemple, il aurait pu envoyer toute la Bièraubeurre sur la tête de McLane, ou sur Lucy. Dans ce dernier cas, il aurait été réellement désolé. Mais bon, puisqu’il s’agissait de McLane … Contrairement à ce qu’on dirait plus tard, Emilien ne l’avait pas fait exprès. Il n’aimait pas la Serpentard, certes, pour ses manières, sa prétention, sa façon de parler des élèves des autres maisons et son mépris envers les Sang-de-Bourbe. Mais s’il avait vraiment voulu lui faire quelque chose, il aurait été plus original et plus discret. En tout cas, McLane était furieuse et intérieurement, Emilien riait bien. Il ne vit même pas venir la gifle, mais l’encaissa sans tiquer. La seule différence, c’était qu’il portait un regard bien plus méprisant sur sa condisciple. Pour ça, il se vengerait plus tard, même si d’un côté il l’avait peut-être méritée, sa gifle. Seulement, pour le Serpentard, même ses parents n’avaient pas le droit de le gifler, alors une petite prétentieuse de sa maison encore moins ! Bon, elle s’était calmée, c’était fini, il pouvait s’en aller ? Il se tournait vers Lucy lorsque McLane s’agita à nouveau.

Emilien soupira. Elle avait pris un morceau de papier qui sortait d’on ne sait où, et écrivait avec une plume empruntée à un abruti qui les observait. McLane lui faisait une liste détaillée des prix de sa robe, de ses chaussures … Sept cent gallions en tout ! Elle était complètement folle ! La famille d’Emilien était certes plutôt aisée – tout l’argent de son grand-père leur était revenu après sa mort, et à force de faire gagner son équipe, le papy avait amassé une somme plus que coquette. Mais il ne viendrait jamais à l’idée de personne de dépenser autant d’argent juste pour un bal. Rien que cinq cents gallions pour la robe, mais oui, bien sûr … Elle se fichait de lui ou quoi ? Alors qu’elle lui annonçait ça, Emilien la toisa de haut en bas. Ça, ça valait cinq cents gallions ? Le Serpentard essaya de se la représenter sans Bièraubeurre, mais d’après lui, c’était loin de valoir autant d’argent. Bon, McLane voulait le faire culpabiliser ? Elle lui attrapa le poignet et fourra le papier dans sa main. Hé ! Lui, payer tout ça ? Elle plaisantait ! Jamais de la vie ! Déjà, il n’avait pas assez d’argent. Et puis, l’argent de sa famille ne se comptait plus en gallions, maintenant, ses parents avaient tout converti en livres … Quelle idée stupide, bien sûr. Emilien considéra un instant le papier humide qu’il avait dans la main, puis le réduisit en boule sous les yeux de McLane.

- Quelle bonne blague, répliqua-t-il en ricanant sans la moindre joie. Il lança la boule de papier dans l’une des poubelles non loin. Quand on a assez d’argent pour se payer une robe hors de prix, sept cents gallions de plus, sept cents gallions de moins … Ça t’apporterait quoi que je te paye tout ça ?

Le jeune Backhand toisa McLane tandis qu’elle l’observait. Il se doutait bien qu’elle ne le connaissait pas, puisqu’il évitait autant que possible les Serpentard. Il la trouva horriblement laide, avec ses yeux verts bizarre – oui bon lui, il pouvait parler, au niveau des yeux, hein … Etrangement, quand Emilien n’aimait pas quelqu’un, il avait beaucoup de mal à lui trouver un quelconque charme. Ainsi, il trouvait sa mère plus moche que moche, sans parler de son père, ni de ses beaux-parents. McLane la Moche n’en avait pas fini, apparemment. Elle lui faisait un petit speech comme quoi il y avait aussi des dégâts moraux, car il avait gâché sa soirée … Oh là là, il ne fallait pax exagérer. Déjà, il ne voyait pas bien à quoi elle aurait passé sa soirée, puisque qu’il ne voyait pas l’ombre d’un cavalier avec la Serpentard. Alors si c’était pour passer tout le bal à jeter des remarques méprisantes et à se moquer des autres, elle pouvait faire ça à n’importe quel moment. Pas besoin d’être au bal. Oui oui, il ne l’aimait pas, elle non plus, il pouvait s’en aller, maintenant ?

Aïe, non. Elle ne pouvait pas le lâcher, un peu ? Elle lui faisait mal, là ! Avec ses ongles horribles ! Mais non, elle lui demandait encore quelque chose. Mais elle en avait pas assez, là ? D’abord la gifle, bon, ça ne faisait pas très mal mais c’était déjà quelque chose d’assez humiliant, non ? Mouais, pas tellement, Emilien s’en fichait un peu de se prendre des gifles maintenant. Après celles de son beau-père, il lui semblait que personne ne pourrait lui faire plus mal. McLane lui demandait de lui accorder une danse. Emilien haussa un sourcil, dubitatif. Il fallait vraiment qu’elle soit désespérée pour lui demander ça ! Quoi, elle n’avait pas de cavalier, personne ne voulait danser avec elle, alors elle en profitait ? En faisant passer ça pour une vengeance ? En fait, elle voulait juste danser, mais comme personne ne voulait d’elle … Pauvre McLane. C’était sa dernière punition, ah bon ? Bizarrement, il en doutait ! Emilien se laissa tout de même traîner jusqu’à la piste de danse sans opposer de trop grande résistance. Quitte à se donner en spectacle, autant aller jusqu’au bout ! Et puis, il n’avait pas peur de McLane ! Comme elle lui disait qu’il avait intérêt à savoir danser, il répondit :

- Tu devrais plutôt t’inquiéter pour toi.

Oui, il n’était pas si mauvais danseur que ça, même s’il détestait danser. Par contre, pour McLane, il en doutait un peu … Les petits chiens sont ceux qui aboient le plus, non ? Ou quelque chose dans ce genre là.

Morgwen se composa un sourire angélique lorsque Samael se plaignit de devoir traverser tout le château pour retrouver l'objet de verre.
Bien entendu le sourire de la jeune fille sonnait faux, encore plus lorsqu'on écoutait ce qu'elle s'apprêtait à dire.

" J'en suis désolée mais il faut avouer que laisser cette chaussure en haut d'un escalier, aussi mouvant soit-il, serait trop facile. Le premier venu pourrait l'obtenir et dans ces cas là il n'y aurait plus aucun intérêt à la posséder ! "

Le ton légèrement prétentieux qu'elle avait emprunté jurait avec l'expression angélique qu'elle adoptait.
Elle sourit vraiment lorsqu'elle vit sur le visage de Samael une expression de surprise heureuse. Morgwen s'en réjouit, elle s'était attachée au garçon bien plus qu'elle ne l'aurait crut. Il n'était pas une simple connaissance avec qui elle s'amusait bien. Ce genre de truc arrive souvent lorsqu'on à plus tendance à se faire des ennemis que des amis, on s'attache vite. A moins que ça soit seulement dans le caractère entier de la demoiselle.
Elle pouvait bien cacher ce qu'elle ressentait ça ne la touchait pas moins que les autres. Toujours est-il qu'elle parla sur le ton de la suffisance feinte lorsque Samael s'inclina.

" Etait-il réellement utile de le préciser ? Nul n'ignore la générosité de Morgwen Fowl ! "

La jeune fille adopta une expression faussement outrée, comme s'il était impossible de douter de son côté princesse pourtant si prononcé !
Suivit le faux silence boudeur comme si elle avait vraiment été touchée par sa remarque... Elle ne reteint pas longtemps le sourire malicieux qui saboterait son attitude de suffisance.
Puis elle déclara le sourire aux lèvres :

" Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis impatiente de me retrouver au milieux de couples tellement collés qu'on pourra craindre des asphyxies ! Ça risque d'être vraiment drôle.» ajoutât-elle ensuite avec son sourire en coin.

Elle but une gorgée de son verre en laissant son regard gris survoler les personnes présentes, vraiment Morgwen ne doutait pas qu'il serait divertissant de se mêler à eux.
Le seul problème étant l'incapacité de Morgwen à rester stoïque face à des démonstrations affectives trop importantes. Ça l'écoeurait purement et simplement puisqu'elle avait elle même été étouffée de trop d'affection.
Un point en plus en faveur de Samael, effectivement elle craindrait l'imperium s'il se mettait à déborder d'affection. Sur cette réflexion elle se mit à sourire d'amusement.

Quand Lavande eue disparue de l'autre côté de la salle, collée par le prétentieux préfet, Kael sembla se rendre compte de la présence de Lynn. Il la complimenta gentiment avant de jeter, malgré lui, un regard désespéré en direction de sa petite amie.

- Merci.

La petite gryffondor se sentit triste pour lui et posa une main sur son bras en souriant d'un air qu'elle espérait réconfortant. Elle n'avait pas l'habitude de consoler les gens, mais elle essaya pourtant :

- Ne t'inquiète pas… ce n'est pas comme s'il avait une chance... Lavande n'aime que toi… elle est juste trop gentille pour lui faire comprendre clairement…

Puis faisant écho à la proposition de Lavande, il lui proposa de passer la soirée avec lui. Lynn acquiesça:

- Si ça ne te dérange pas, je veux bien… Même si je suppose que tu aurais préféré quelqu'un dont Lavande puisse être jalouse… ajouta-t-elle d'un air malicieux.

Elle voyait très bien que malgré son attitude stoïque, il était loin de maîtriser la situation. Il n'aimait pas Seamus et pire, n'aimait pas l'idée qu'il soit seul en tête à tête avec sa petite amie. Si au moins il avait pu lui rendre la pareille, il en aurait été soulagé… il était le seul à souffrir et devait trouver cela injuste…

Elle jeta à son tour un regard au couple de rouge et or qui s'était éloigné et voulu dire quelque chose d'encourageant mais Kael sembla prendre sur lui et changea abruptement de sujet, lui demandant pour qui était son cadeau:

- Il est pour Alexander… un Serpentard… je ne savais absolument pas quoi lui offrir… j'ai pris des bonbons et des farces et attrapes…

Son cadeau à lui était pour Norahel. Lynn se mit à rire avant de lui jeter un regard compatissant:

- Oui, à ta place, je ne me ferai pas trop d'illusions…Je ne m'attends pas non plus à grand-chose de la part d'Alexander. La dernière fois que je l'ai croisé, c'était dans les cachots, la nuit, et nous sommes tombés sur Rogue… sans compter que je n'avais pas trouvé nécessaire de préciser que j'étais à Gryffondor… Il n'a pas du garder un très bon souvenir de moi…

Elle bénit intérieurement Lavande pour lui avoir transmit une partie de son don pour parler. Un an auparavant elle aurait tout simplement été incapable de répondre autre chose que des monosyllables... Heureusement, ce temps était révolu...

- Et sinon, qu'est-ce que tu vas offrir à Lavande ?

Elle s'en voulut immédiatement d'avoir posé la question et chercha son amie des yeux. Elle riait aux éclats et cela n'échappa pas non plus au Celte dont le visage oscillait dangereusement entre déprime et rage.

Lynn se mordit la lèvre, ne sachant pas quoi dire, quand une idée lui vint à l'esprit.

- Faisons un marché. Nous allons tous les deux essayer de nous amuser ce soir, d'accord ? On ne parle ni de Lavande ni de Seamus, ni d'aucun sujet qui pourrait nous gâcher cette soirée. On va faire des efforts tous les deux… C'est mon premier vrai Noël et j'aimerais qu'il soit joyeux… Dit-elle avec un sourire timide. Alors autant qu'il le soit aussi pour toi… Tu es d'accord ?

Elle leva les yeux vers lui, espérant qu'il se prêterait au jeu. Elle s'était attaché au Celte pendant l'été, et il connaissait à présent une partie de son secret, ce qui les avait rapprochés Lavande, lui et Lynn.

Ils étaient amis, et la petite gryffondor avait appris que l'amitié était quelque chose de précieux.
Alors elle ne voulait pas voir l'un de ses amis triste… surtout pas le soir de tous les pardons… le soir où tous les miracles sont possibles !

Noël, Noël, Noël ... pour le tout nouveau Gryffondor, cette période était associée à la neige, aux batailles de boules de neige, et aux cadeaux sous le sapin à déballer, enfin, plutôt à arracher pour James, le matin du 25 décembre de chaque année.Mais cette année, c'était ... différent.Tout d'abord, il allait assister à un bal de Noël pour la toute première fois de son existence.Oui, car d'habitude, le réveillon se fêtait en famille, tranquillement chez lui à Manchester, où chez ses grands-parents en Ecosse.Au menu : Dinde de Noel, marrons glacés, et bien sûr la sublissime bûche de Noël...tout cela était bien beau le lendemain, quand il se rendait compte qu'il avait pris...quelques kilos ^^.Il décida donc que cette année, les bonnes résolutions seraient prises avant le premier janvier.Ne plus se ruer sur tout ce qui semblait apétissant, et qui lui mettait l'eau à la bouche.En deux mot : mini-régime, même si vu son poids cela ne servait pas à grand-chose...Deuxièmement, tous les élèves de toutes les années allaient être présent.Et il avait deux choix : se faire remarquer ou passer aussi inaperçu qu'une mouche.Il opta pour la seconde solution, du moins pour l'instant.Et enfin en tout dernier, sa cavalière.Il pensait en effet venir tout seul comme un grand, mais il avait peur de faire... tache.Il décida donc de ne pas se retrouver seul devant tous ces couples etse décida à chercher une cavalière.Son choix s'était potentiellement orienté vers Synelune Heavens, une première année elle aussi mais à Serdaigle, avant de faire aborder à la fin d'un cours par Alexandra Fox, qui lui demandait de l'accompagner.Il accepta aussitôt, ravi que la Gryffondor d'accompagne tout au long de cette soirée.Mais un autre problème se posait...

... Qu'allait-il porter ?

Aux grands mots les grands remèdes ! Il dénicha au fond de son armoire de première année une chemise d'un rouge sang, parfaitement accordée aux tons de sa maison et au thème de Noël ( n'oublions pas le Père Noël ^^).A ceci s'ajouta un pantalon de couleur noire, un peu grand pour lui mais bon... c'était ça où un vieux jean.Le gryffondor aplatit ensuite sa tignasse qui lui servait de chevelure au moyen d'un bon gel moldu, simple mais efficace.Ainsi habillé et bichonné, il ressemblait un peu à un vampire, avec son teint pâle...manquait plus que les cernes et c'était Dracula en version mini x).
Bref, il descendit depuis le septième étage en attrapant au passage son cadeau de Noël pour... il n'en savait rien ( un ravissant petit bonnet de père Noël, avec cousu dessus un blason de Gryffondor ^^ ), en espérant qu'il n'ait pas à l'offrir à un Serpentard qui le brûlerait sûrement dès qu'il l'aurait reçu, et arriva dans la Salle de Bal déjà bondée.Normal, il était en retard -____- .James chercha sa cavalière, marmonnant des ' pardon ' ou des ' excusez-moi ' lorsqu'il écrasait un orteil, et aperçut Alexandra un peu plus loin.

** Aïe... avec la couleur de sa robe et de ma chemise... ca va jurer horriblement... tant pis... ** pensa-t-il en s'approchant d'elle.

" Salut Alex ' " dit-il dans un grand sourire en croisant son regard.

Il espérait vraiment qu'elle ne soit pas fâchée contre lui pour son retard, mais vue l'heure, c'était tout sauf possiible ... la lionne ne possédait pas en effet un caractère quelconque ...

Bill sourit plus largement encore à Malicia lorsqu'elle accepta de se joindre à son petit groupe d'amis et qu'elle le suivit tandis qu'il marchait vers eux. Il s'apprêtait à la présenter, mais avant qu'il en ait le temps, Andy s'était approché d'eux et déjàà, Malicia et lui échangeaient leurs cadeaux. Bill les observa, sa curiosité encore une fois sollicitée. Le cadeau d'Andy était vraiment très joli, il espérait que Beverly ne trouvait pas le sien trop ridicule à côté. Puis il vit Andy déballer le livre "le quidditch à travers le âges et la petite figurine de Krum et il ne put s'empêcher de s'exclamer :

"Oh, Malicia, tu ne pouvais pas mieux choisir ! Andy aimerait être attrapeur, et laisse-moi te dire qu'il est très doué ! La dernière fois, on s'entraînait sur le terrain et il a réussi à attraper le vif et à me rattraper au vol juste après alors que je tombais de mon balai !"

Il adressa un sourire complice à Andy puis se retourna vers Malicia. Celle-ci avait pris un ton enjoué pour remercier son père Noël personnel et elle semblait avoir retrouvé sa bonne humeur. Peut-être l'alcool l'aidait-il un peu mais quoi qu'il en soit, elle semblait nettement plus apprécier la soirée à présent et Bill, même s'il avait toujours un petit malaise en songeant qu'il l'avait invitée dans un groupe de premières années, se réjouit d'en avoir pris l'initiative.

"Bon, je vais peut-être te présenter à présent. Les amis, je vous présente donc Malicia, elle est en quatrième année à Serdaigle. On s'est rencontrés à Pré-Au-Lard."

Il n'ajouta pas dans quelles circonstances, cela n'aurait fait que gêner la jeune fille. Il se contenta de lui adresser un petit sourire puis poursuivit.

"Et eux, c'est Chris, Beverly et Ashley, la plus jolie. ON est tous à Poufsouffle en première année. Eh ouais, on fait un peu un gang."

Il rit, se souvenant d'avoir prononcé presque les mêmes paroles lors de leur première rencontre à tous, dans la salle des trophées. Il songea au trophée qu'il avait volé quelques jours auparavant et qui se trouvait toujours dans sa valise. Un de ces quatre, il faudrait qu'il en parle à Ashley. Mais pour l'instant, il était temps de s'amuser. Il se glissa à nouveau à côté d'Ashley, lui reprit la main et lança, essayant de ne rien laisser paraître de sa nervosité à la pensée de devoir avouer à son amie qu'il ne savait pas danser :

"Vivement qu'ils mettent un peu de musique, qu'on profite de la piste de danse !"

Comme toujours lorsqu'il parlait de Quidditch, William arborait un large sourire. Il s'était véritablement pris de passion pour ce sport, et il se tenait désormais bien au courant des résultats des équipes britanniques et irlandaises. Il était fréquent qu'un ou deux numéros de Quidditch Mag traînent dans la salle commune, ce qui permettait à tout un chacun de les consulter. Chaque élève avait son équipe favorite, et William avait une préférence pour les Faucons de Falmouth dont il appréciait le jeu musclé... Il avait découvert, au cours des grandes vacances, l'existence d'une équipe près de chez lui, et il essayait de suivre son évolution... Avec un sourire malicieux, il répliqua:

-On verra ça sur le terrain... Je sais éviter les Cognards, même envoyés avec beaucoup d'adresse... (à ces mots, il inclina légèrement la tête vers Shirley, puis reprit:) Tu as une équipe préférée, dans le championnat? Moi, j'aime bien les Faucons de Falmouth... et encore plus les Goélands de Brighton, mais ils ne sont pas dans le championnat, ils ont été rétrogradés en régional...

Deux saisons auparavant, les Goélands avaient quitté le championnat, mais ils étaient en bonne place pour remonter cette année. William devait éplucher soigneusement Quidditch Magazine pour trouver leurs résultats, qui figuraient dans de tout petits encadrés.... Il leur avait écrit et avait été invité à assister à leur entraînement, lors de ses prochaines vacances à Brighton, qu'il attendait avec impatience.
Le Gryffondor éprouvait désormais un plaisir réel à parler avec Shirley. Elle se comportait tout à fait courtoisement avec lui, bien qu'il soit d'origine moldue, et elle aimait le Quidditch... une compagnie idéale, donc. Du coin de l'oeil, William surveillait cependant ses amis de Serdaigle, et il les vit bouger. Buvant une longue gorgée de Bièraubeurre, il songea qu'il lui faudrait aller les rejoindre avant minuit, s'il ne voulait pas les vexer...

Ce que répondit Précieuse lui laissa un grand sourire amusé sur le visage. Alors selon la Serpentarde, son cousin pouvait même l’aimer si elle portait le collier ?! Parce qu’il ne l’aimerait pas sans ? Quelle tragédie ! Un peu plus de terribles nouvelles comme celles-ci, et la Bleue et Bronze allait défaillir ! Ne pas être aimée d’un McLane, voilà qui allait ruiner sa vie ! Devait-elle embrasser Précieuse une deuxième fois pour la remercier ? Ahaha. C’était une blague ! En tout cas, l’information était bonne à prendre, elle ne plaisait pas à Nathan, et c’était tant mieux !

- Parce que tu penses que moi je suis du genre à aimer ton cousin ? Je ne savais pas qu’une vipère pouvait être aussi naïve !

Précieuse appréciait sans doute beaucoup les tongs, bien qu’elle n’en montrât rien. Elle les jeta à la poubelle, et Lucy se promit de demander aux Elfes de Maison de les suspendre au-dessus du lit de McLane durant la nuit pour qu’elle se réveille avec leur merveilleuse odeur de poisson avarié, et la vision des semelles complètement défoncées. Oui, elle n’allait pas oublier cette fête de Noël. Sadique, la petite Serdaigle ? Naaan, juste rancunière. Et peut-être, qui sait, influencée par Emilien ?! Tsss les jeunes de nos jours…

En parlant du loup, celui-ci arrivait d’ailleurs vers elle, un verre à la main. Lucy sentit l’accident venir, quand l’armoire à glace de quatrième année bouscula son ami, elle s’effaça juste à temps, pour que le liquide se répande non sur sa robe, mais sur celle de McLane [elle a toujours pas dégagé celle-là ?]. Son camarade, histoire de perpétuer la tradition des discussions hypocrites, s’excusa, simulant d’ailleurs drôlement bien l’air désolé. Un nouveau sourire moqueur vint s’afficher sur les lèvres de la Serdaigle, devant la colère noire que piqua Précieuse. Elle gifla Emilien, puis lui donna la facture des dégâts, comme si elle songeait sérieusement que ce dernier allait la payer. Ah la magie de Noël… pourtant, il semblait bien à la première année qu’il fallait être âgé de 11ans pour faire ses études dans la grande académie, alors soit Précieuse était en avance intellectuellement sur son âge [quelle blague], soit la Serpy croyait encore dur comme fer au Père Noël.

La vipère plaça une nouvelle remarque sur Lucy, qu’elle ignora royalement, bien décidée à se montrer supérieure à cette pauvre cruche vide [normal on vient de la vider c’est que chui drôle moi]. Que c’était agréable d’être aux premières loges quand une fille prétentieuse à souhait voyait ses espoirs brisés ! En l’occurrence par son meilleur ami en plus ! Quelle soirée fantastique ! D’ailleurs, Emilien ne tarda pas à répondre aux demandes de Précieuse, en lui répliquant qu’il n’avait pas du tout l’intention de lui rembourser. Tu m’étonnes ! Et à présent, elle voulait danser avec lui ! Preuve qu’elle n’avait pas de cavalier !

- Je crains que la réputation des McLane ne soit désormais complètement anéantie… quelle tristesse !

Sur ces mots, elle laissa la peste embarquer son ami pour une danse. Avisant les talons qu’elle portait, Lucy grimaca. Elle n’aurait pas aimé être à la place d’Emilien ! Vu comme elle était douée et comme ses talons étaient pointus, il y avait 99,99% de chances que le jeune garçon ait les pieds écrabouillés dès le début de la soirée.

*C’est donc pour çà qu’elle était si grande par rapport à l’autre jour* songea avec une joie mauvaise la Serdaigle.

Il était rare qu’elle soit méchante à ce point, mais il était rare aussi qu’elle haïsse quelqu’un autant. La proportionnalité de la haine… certains faisaient des calculs étranges, c’était le moment d’en donner un en exemple :

Citation :

LUCY + PRECIEUSE
HAINE
00103
0113
124
36%

Quiconque croyait donc en ces calculs stupides pensait que Lucy et Précieuse ne se détestait qu’à 36%. Que c’était mignon, on ne haïssait pas quelqu’un à 0% ou 100% on l’aimait bien ou pas du tout, il n’y avait pas d’entre-deux ! Pensant toujours aux talons que la vipère avait du mettre pour atteindre difficilement les 1m35, la Serdaigle se dirigea avec un sourire vers le buffet, en quête d’un verre d’eau.

Kael eut un sourire forcé lorsque Lynn parla de Lavande. La déviation de la conversation vers les cadeaux était une bonne idée, cela lui permettait d'occuper son esprit avec autre chose que des idées de meurtre... Il se voyait croiser le fer avec Seamus, l'embrocher comme un poulet et fuir avec sa belle vers le soleil couchant... Romantique mais... illégal, contraire à la promesse que le couple s'était faite et, et, surtout, le soleil était déjà couché depuis longtemps...

Lynn répondit à la question à propos du destinataire de son présent ; elle devait l'offrir à Alexander... Mouarf... Kael l'avait déjà vu, mais c'était surtout Will, son copain de Gryffondor aperçu plus loin, qui lui en avait parlé... Une vraie teigne... Deux minus de Serpentard, voilà un point commun à la jeune Gryffondor et au Préfet de Poufsouffle... Elle allait lui offrir des farces et attrapes... C'était une idée originale, mais bonne...

"Moi, c'est ma mère qui a trouvé le cadeau... C'est une petite sculpture d'un serpent... Je trouvais que c'était un peu trop pour un Serpentard, mais bon..."

Puis cela dériva sur un autre cadeau, celui qu'il allait offrir à Lavande... Ce fut un étrange sentiment qui s'empara du Celte... Reparler d'elle lui faisait mal, mais en même temps le fait qu'il allait lui donner quelque chose à la fin de la soirée lui redonnait espoir... Il s'imaginait la tête de Seamus...

"C'est une fleur pour mettre dans les cheveux... Une rose... Elle change de couleur, allant du rouge au blanc en passant par tous les roses..."

Le Jaune et Noir se prit à rougir légèrement mais se reprit vite lorsque Lynn lui proposa un marché... Celui-ci de profiter de la soirée et de s'amuser, sans penser à quoi que ce soit qui pourrait la gâcher !

"Ca marche !" annonça Kael en retrouvant un grand sourire, bien plus à l'image de ce qu'il était d'habitude. "Tu veux quelque chose à boire ?"

Il s'approcha du buffet et attrapa deux verres pleins d'un jus oscillant entre rouge, vert et jaune... Cela était étrange... Avant d'en tendre un à Lynn, il goûta...

"C'est super bon ! On dirait un cocktail avec de la cerise, de la pomme, de la citrouille... Des trucs comme ça... et c'est sans alcool !"

Il offrit donc à sa jeune camarade sa boisson tout en se disant que l'alcool aurait peut-être eu un effet contraire à sa volonté... Quand on boit, on peut aller taper sur les gens... Vous me suivez...

Shirley vit le jeune Gryffondor emballer par leur conversation sur le Quidditch. Bien qu'il soit d'origine moldue, William s'y connaissait en Quidditch et s'y intéressait de près, et Shirley saluait ce comportement, cet effort.

"J'avoue que je suis une fan de longue date des Vagabonds de Wigtown, et j'apprécie également le jeu des Pies de Montrose. Je suis leurs exploits depuis que je me suis mise au Quidditch il y a sept ans. Comme ils s'entraînent près de chez moi, on allait souvent les voir."

"Mais j'avoue que tes équipes présentent une grande qualité de jeu..."

Bien que Shirley soit une accro de longue date à ses équipes écossaises, elle savait être objective en matière de Quidditch. Et même si l'équipe de Brighton n'était pas du même niveau que les autres, elle savait qu'ils ne s'en sortaient pas trop mal.

"C'est étonnant que tu connaisses cette équipe... Peu de gens finalement s'intéressent à ce qu'ils font..."

Dit-elle justement à propos de l'équipe de Brighton. Elle ne cherchait pas à rabaisser le jeune Gryffondor, mais son étonnement était palpable...

"Et à ton avis qui va gagner le championnat en cours?".

Elle était curieuse de connaître les prognostics de William à ce sujet. Etant donné qu'il était calé en Quidditch.

- Merci de ton aide, mais je crois que je vais opter pour la deuxième solution.

Elle n’avait aucune envie de se rendre ridicule ce soir là comme cette fille qui faisait du cheval sur le dos d’un Serpentard tout autour de la salle. La rouge et or allait partir en direction du fameux Seamus lorsqu’un Serpentard se planta devant Oswald. C’était le type avec la pancarte et, apparemment, il avait finit par trouver à qui remettre son cadeau. Ce n’était pas trop tôt, lui aussi avait l’air ridicule avec sa pancarte qui lui donnait l’air d’un mendiant. Et là, Mariana eut la preuve, s’il y en avait besoin, que la plupart des Serpentard étaient vraiment dérangés. Le garçon ordonna à Oswald de lui amener à manger La rouge et or ne donna pas cher de la peau du première année, ni de la sienne si elle se moquait du vert et argent mais elle ne put resister .

- Et puis tant que t’y est, je meurs de soif, ramène moi un verre de jus de citrouille, se moqua t’elle.

Malheureusement le garçon s’éloigna vers…Emilien et Précieuse qui dansaient. Alors il existait au moins une personne capable de supporter Précieuse McLane ? A moins que cette dernière ne l’ait forcé, explication plus que plausible. Mariana plaignit le pauvre Serpentard de tout son cœur tout en priant pour qu’il ne sache pas danser. Comme cela il écraserait les pieds de la Serpentarde et sa nouvelle paire de chaussure serait fichue. Ce qui, Mariana devait se l’avouer, la réjouissait d’avance. Plus loin, il y avait Lucy - celle qui allait bientôt s’incliner devant Mariana lorsqu’elle aurait perdu la partie du maillon faible – qui avait une superbe grimace affichée sur le visage en regardant le « couple » danser. – elle est jalouse ... non Lucy patapé - Son esprit fut distrait par le garçon à la pancarte qui revenait, après avoir parlé à la blonde et Emilien. Ce dernier insista pour avoir son gâteau, devant l’air ébahi de la rouge et or. Il ne pouvait donc pas aller se servir tout seul ? Où alors peut-être qu’Oswald était son esclave et qu’il le faisait chanter comme elle. Se retenant pour ne pas rire, la rouge et or s’éloigna « discrètement » pour laisser les deux garçons régler leurs problèmes entre eux. Vas y fous lui une droite ! . Au lieu d’aller vers le garçon que lui avait désigné Oswald, la jeune fille se dirigea vers Lucy. Une soirée passée à critiquer McLane était une soirée réussie. Celle-ci se trouvait à présent vers le buffet non loin d’elle. Parfait, comme cela Miss flemmarde n’aurait pas beaucoup à marcher pour la rejoindre. Passant derrière un groupe de Poufsouffle , la rouge et or arriva en deux temps trois mouvements à côté de la Serdaigle. Tant qu’elle était là, Mariana se servit un verre de liquide inconnu d’une couleur ocre.

- Lucyyy ! Tu vas bien ? Quelle dinde alors celle-ci !

En parlant de « Dinde », elle ne désignait pas Laurence Bocolini comme certaines auraient pu le croire, mais bel et bien Précieuse. Rancunière ? Mariana ? Non, du tout. C’est juste qu’elle n’avait pas apprécié de se faire prendre pour une nunuche, lorsque la Serpentarde lui avait ordonné de plonger dans le lac pour retrouver son stupide mocassin. Qu’elle lui pique sa chaussure non plus n’avait pas été une partie de plaisir pour elle. Et ne parlons pas du fait qu’elle l’ait traîné par terre en la tirant par les cheveux ni de la morsure qu’elle abordait sur le bras, aujourd’hui encore il lui restait encore les marques des dents de Précieuse. Heureusement qu’elle s’était vengée en lui foutant la honte de sa vie devant ses amis, sinon sa journée aurait bel et bien été gâché. Elle avait reçu le doux billet de Précieuse alors qu’elle était dans sa salle commune, propre et sèche de son aventure, et, loin d’avoir peur, Mariana attendait plutôt la vengeance que lui avait promis la blondasse. Si elle était à l’image de son intelligence, cela risquait vraiment d’être très très très très drôle à voir.

Précieuse fut stupéfaite de voir Emilien réduire en boule le papier de note de frais. Nan mais il se croyait tout permis celui là ou quoi ? Il avait du recevoir une très mauvaise éducation pour traiter les gens de la sorte. C’était lui qui lui avait bousillé sa tenue et il ne voulait même pas la rembourser ? Bon ok elle avait un peu abusé en rajoutant le coiffeur, le pressing et les chaussures :sifle: . Mais pour la robe c’était lui qui était en tord. Certes elle n’était pas à 500 gallions près mais il était injuste qu’Emilien ne paye rien du tout alors qu’il était fautif. De toute façon, Précieuse se faisait toujours passer pour la méchante alors que dans 90% du cas, ce sont les autres qui lui cherchent des noises en premier. La légitime défenses, c’est autorisé non ?

« Laisse tomber », se contenta-t-elle de répondre quand Emilien lui demanda ce que ça lui apporterait de lui payer tout ça. Si il était trop bête pour comprendre le malheur d’une fille à qui on gâche le premier vrai bal de sa vie, c’est que son cas était désespéré .

Précieuse et Emilien se trouvait donc sur la piste de danse vu que celui-ci s’était visiblement résigné à ne pas montrer de résistance. Il doutait qu’elle sache danser ? C’était bien mal la connaître. Comme si l’héritière des McLane pouvait ne pas savoir danser ? Pff ridicule. Précieuse avait reçu au manoir des cours particulier de danse alors elle ne se faisait pas de soucis pour elle. Même si elle avait de grand talons au pied, les pas restaient les mêmes après tout.

Précieuse aperçu un peu plus loin les deux bécasses (comprenez Mariana et Lucy) qui n’arrêtaient pas de piailler. Il y avait 9 chances sur 10 pour qu’elles soit en train de faire des commérages sur notre Précieuse adorée. Il y avait deux possibilités à cela : soit elles n’avaient aucun sujet de conversation soit elles étaient jalouse de la beauté de notre héroïne 8) . En tout cas ce qui était sur c’est qu’elles devaient douter des talents de danseuse de Précieuse.

Pour fermer le bec des deux commères, Précieuse s’élança donc avec Emilien sur la piste en prenant bien soin de suivre le rythme de la valse et de ne pas s’emmêler les pieds dans sa robe. Elle redressa son buste et soigna ses mouvements de jambe pour avoir la posture la plus parfaite possible. Elle aurait pu rivaliser avec les ballerines du Lac des Cygne 8) si elle n’avait pas cette fichue tâche de bieraubeurre sur sa robe. Précieuse fit bien attention à ne pas écraser les pieds de son partenaire, même si ce n’était pas l’envie qui manquait.

« Alors tu doutes encore de mes compétences ? » lui demanda-t-elle un sourire en coin aux lèvres.

Il fallait bien avouer que cet Emilien n’était pas un mauvais danseur non plus. Mais bon elle ne comptait pas lui faire un compliment pour autant. Un compliment de Précieuse, ça se mérite.

Alors que Précieuse se disait que la soirée aurait pu être pire, son cousin débarqua en plein milieu de la danse pour semer la zizanie.

*Avorté 3 fois ? Mante religieuse ? Potions ? QUOI ????? *

Précieuse s’arrêta immédiatement de danser, sous le choc de ce qu’elle venait d’entendre. Elle tapa alors des pieds par terre et répliqua en hurlant :

« N’importe quoi !!! Déjà je suis nulle en potion alors je ne risque pas d’en fabriquer moi-même !! Ensuite j’ai horreur des araignées et enfin JE SUIS ENCORE VIERGE !!! »

*Oups *

Précieuse devait à l’instant présent être plus rouge qu’une tomate, qu’un poivron ou que la surface de Mars (rayer la mention inutile). Il ne lui restait plus qu’une seule solution : se sauver d’ici, boire des litres de bierraubeurre et sauter de la tour d’astronomie.
Oh puis non ! Elle n’était pas une mauviette et elle n’avait pas à avoir honte ! C’était tout à fait normal d’être vierge à 11ans. La fillette croisa les bras signe qu’il faudrait la traîner par les pieds pour la faire sortir d’ici .

« Ma première soirée de bal est une catastrophe et je ne me suis jamais sentie aussi malheureuse de ma vie. Vous êtes content ? C’est ce que vous vouliez entendre ? Laissez moi vous dire ce que je pense. Vous n’êtes que des lâches à vous attaquer à plusieurs sur une seule et même personne. Et en plus vous êtes doublement lâche de le faire le soir de Noël. Contrairement à ce que vous pensez tous, j’avais juste l’intention de passer une bonne soirée et de m’amuser. »

Et elle était sincère. Mais entre Lucy qui lui offrait des tongs sales et dépareillées, Emilien qui lui renversait un verre sur sa robe et se fichait de sa gueule, Nathan qui racontait n’importe quoi sur elle et Mariana qui jacassait dans son dos, comment voulez vous que notre Précieuse réagisse ? C’était eux les méchants ce soir là, pas elle. Et toc.

Quand Kael lui raconta quel présent il allait offrir à Lavande, son visage s'illumina quelque peu. Lynn sourit et acquiesça:

- Ca doit être magnifique, c'est une très bonne idée !

Puis elle proposa son marché et le celte accepta, agrementant son assentiment d'un grand sourire.

Il lui proposa un verre et goûta l'étrange mixture avant de lui tendre. Elle trempa légèrement ses lèvres dans le verre et sourit:

- Tu as raison, c'est excellent ! Et tant mieux si c'est sans alcool...

Lynn n'avait jamais goûté à une substance alcoolisée, si ce n'est la bièreaubeurre mais ca ne comptait pas, et elle était persuadée que cela aurait des effets dévastateur chez elle, elle préférait donc s'abstenir.

- Et ça, qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-elle en prenant un petit four qui avait une drôle de forme et une couleur bleue assez inhabituelle. Bon allez... je me lance...

Elle ferma les yeux et croqua dans l'amuse-gueule, machant lentement pour mieux l'apprécier.

- Humm, c'est à la myrtille ! Tiens, essaye ! Dit-elle en lui tendant un autre exemplaire. C'est délicieux ! Les Elfes de maison se surpassent chaque fois un peu plus...

Elle sourit au préfet et dit:

- Au fait, je t'ai vu lors du dernier match de Quidditch ! Tu as été très bon !

Elle jeta un regard à la piste de danse et observa rêveusement les élèves qui commençaient à danser. Le morceau très rock, dernier tube des Bizzard'sisters, s'acheva pour laisser place à une mélodie plus douce. Les lumières se tamisèrent légèrement et les couples se formèrent au centre de la grande salle. Lynn n'avait jamais dansé de sa vie et elle se demandait si elle saurait le faire. Ca avait l'air simple... mais quelque chose lui disait que ca ne l'était pas....

Ainsi il avait visé juste. Une fois de plus le jeune garçon remercia la vie d’avoir été aussi clémente avec lui. Sincèrement comment ne pas penser que l’on était un être hors du commun lorsque en plus d’une naissance favorable, d’un physique avantageux, d’une intelligence exceptionnelle, d’un goût raffiné ( et d’une modestie à toute épreuve ) le destin prenait autant soin de votre personne ?
Loin de toute la vulgarité et du ridicule qui semblait être de mise au bal la jeune fille qui lui faisait face était sûrement ce qui aurait pu être qualifiée de demoiselle la plus charmante de cette soirée du grand n’importe quoi. Gracieuse et habillée avec élégance il s’en voulu même d’avoir terni son image resplendissante en la confondant avec une dizaine d’autres potiches qui n’avait pas le quart de ce qu’elle avait.

Un léger sourire s’afficha aussi sur son visage décrispant sa mâchoire qui s’était de plus en plus contractée au fur et à mesure que la soirée avançait et qu’il ne trouvait pas celle dont il était censée recevoir son cadeau.

*Mais quelle idée. Je vais finir par croire que notre cher directeur fume des herbes en cachette pour mieux faire passer ses vieux jours et avoir de tels sursauts saugrenus. *

Le simple fait de penser qu’il aurait du offrir quelque chose à un Poufsouffle ( qui ne se contentait pas seulement d’être des imbéciles niaiseux mais qui doublait trop souvent la mise en naissant moldu ) lui donnait des petits courants électriques désagréable le long de l’échine. Et il était sûr qu’à la base c’est-ce qu’avait espéré le vieux fou et que ce dernier devait bien rigoler dans sa barbe en observant les paires insortables qu’il avait formé pour la soirée ( étrangement aucune des Maisons ne semblait bien se marier avec Serpentard…N’a pas la classe qui veut :babybanane;: )

Le Serpentard saisit le paquet que Liliana lui tendait avec l’étrange réflexion que la plupart des membres de sa maison qu’il avait vu s’échanger des présents avaient eu la même idée quand au type d’emballage à adopter .

-Merci joyeux Noël à toi aussi et merci d’enjoliver ma soirée , lui répondit-il en échangeant son paquet de taille plus modeste contre celui de la jeune fille.

En d’autres termes : Merci de ne pas ressembler aux autres dindes lâchées en masse sur Poudlard. Le Serpentard releva un sourcil au déballage nonchalant de son cadeau ( même s’il meurt d’envie de savoir ce que c’est il ne vas tout de même pas retomber en enfance devant tellement de monde :sifle: ) avant d’éclater de rire. Pas parce qu’il trouvait l’idée ridicule mais parce qu’il en aurait bien eu besoin au tout début de sa soirée. Et qu’il en aurait encore bien besoin pour ne pas produire un meurtre le jour ou son chemin recroiserait celui de l’exaspérant Gladys Backerson. Ou pour détendre McGo’ un jour d’examen…Ou tu simplement pour résister au chaos qui emplissait peu à peu la salle.

-Oh merci Liliana, tu vas peut-être sauver des vies et m’empêcher de finir à Azkaban avec ça. Très bonne idée !

Son paquet contenait une abalone nacrée acheter sur le Chemin de Traverse dont l’apparence candide et estivale masquait ses propriétés magiques qui la différenciait du simple souvenir pour touriste de luxe. The coquillage espion

-J’espère que tu es curieuse. Ça fonctionne comme les coquillages que certain colle bêtement sur leur oreille pour entendre le bruit des vagues. Il suffit juste de nommer la personne que tu veux écouter et tu pourras suivre sa conversation ou qu’il soit. A condition que ce soit quelqu’un que tu connaisses et qu’il ne se soit pas bardé de protection magique en tout genre.

Le sourire de William s'élargit... Apparemment, Shirley connaissait l'équipe de Brighton... Pourtant, ils étaient tombés dans l'oubli. D'après ce que Will avait pu savoir, les Goélands avaient été excellents jusque dans les années 1950, puis ils avaient dégringolé peu à peu... Et désormais, ils luttaient pour regagner leur réputation d'antan. Shirley devait vraiment s'y connaître pour pouvoir parler de cette équipe... A sa question, William fit mine de réfléchir un instant, puis répondit:

-Cette année, c'est Brighton qui gagne le championnat! Non, plus sérieusement, je pense que les Tornades de Tutshill ont de bonnes chances... Mais les Pies de Montrose peuvent surprendre. Elles ont fait de très bons matches dernièrement... surtout contre les Chauves-Souris de Fichucastel, elles les ont écrasés! Brighton va peut-être monter, mais il faut qu'ils continuent à gagner en régional...

Les Vagabonds étaient un peu plus irréguliers, et ils étaient un peu plus loin dans le classement. William but une nouvelle gorgée de Bièraubeurre et précisa:

-En fait, j'habite à Brighton, alors je me suis renseigné pour savoir s'il existait une équipe là-bas... C'est un peu l'esprit de clocher... Tiens, toi, tu dois être écossaire pour soutenir les Pies et les Vagabonds... Ce sont deux très bonnes équipes, et j'ai remarqué que les Ecossais en sont fiers...

Il n'avait pas eu trop de difficultés à deviner. "MacNamara" était un nom qui sonnait écossais, et les équipes de Montrose et Wigtown confirmaient ce qu'il pensait... Shirley supportait les équipes de son pays... Il avait oublié qu'il la connaissait à peine, qu'elle était à Serpentard, qu'elle était une sorcière au sang pur... tel était le pouvoir du Quidditch.

Emilien s’était donc laissé entraîner sur la piste de danse, en espérant qu’après ça, McLane le laisserait tranquille. Cette dernière ne répondit même pas à sa réplique, apparemment elle était assez sûre d’elle. C’était drôle cet air supérieur qu’elle affichait toujours, alors que sa robe était dans un état pitoyable et qu’elle sentait très fortement la Bièraubeurre – non seulement c’est de la bière, donc c’est collant, mais en plus c’est au beurre, alors c’est super gras, donc quoi de mieux pour tâcher une robe ? Le jeune Backhand, avant qu’ils ne commencent à danser, jeta un coup d’œil à la salle. Peut-être qu’il y aurait quelqu’un pour lui venir en aide ? Non, Lucy était partie vers le buffet – espèce de traître, elle l’abandonnait ! – et discutait maintenant … tiens, avec Mariana, la Gryffondor qu’il avait croisée dans la volière une fois – et qui avait peur des araignées, il lui semblait qu’elle lui avait expliqué pourquoi, mais après tout, on s’en fiche complètement. Emilien leur jeta un regard désespéré, qui voulait dire quelque chose comme : au secours, aidez-moi, elle va me tuer, vous aurez ma mort sur la conscience, c’est de la non-assistance à personne en danger, vous pouvez pas la laisser faire ça … Oui, tout ça en même. Mais elles ne réagirent pas et le laissèrent entre les griffes de McLane.

Etonnamment, cette dernière se débrouillait plus que bien. Elle avait dû prendre des cours de danse, ce qui ne serait pas étonnant, si elle venait d’une famille noble … Et il était certain que c’était le cas. Qui d’autre que les nobles pour mépriser les Sang-de-Bourbe ? Les faux nobles aussi, les petits bourgeois. Enfin bref. Que le monde est mal fait parfois ! Cette McLane que beaucoup de gens détestaient, tout aurait été tellement plus amusant si elle n’avait pas su danser ! Mais il fallait se rendre à l’évidence : les méchants ne peuvent pas en plus être ridicules. De toute façon, Emilien était trop concentré sur ce qu’il faisait pour s’interroger là-dessus. Tellement concentré qu’il ne voyait même pas la sale face de McLane – oui, il s’obstinait toujours à la trouver laide. Lui, il avait du mal à se souvenir précisément de quand il avait pris des cours. Enfin, il savait que c’était pendant des vacances avec sa mère et son beau-père, et que dans le camping où ils étaient, la seule activité proposée pour les enfants, c’est ça. De la danse. Et comme la mère d’Emilien avait envie d’un peu de tranquillité, elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’y inscrire son fils. Il avait toujours considéré ça comme une vraie torture, c’était peut-être pour ça que l’idée d’un bal lui faisait aussi peu envie. Enfin, il fallait avouer que ça lui servait, maintenant.

- Je dois avouer que …

Emilien avait tout juste pu commencer sa phrase pour répondre à McLane, qui lui demandait s’il doutait encore de ses « compétences ». Car un garçon de première année, qu’il avait déjà dû voir dans la salle commune, vint les arrêter. Emilien se demanda de quoi il aurait l’air s’il lui sautait au cou en s’écriant « Mon sauveur ! » puis se dit qu’il valait mieux ne rien faire. Le première année était donc le cousin de McLane, et il venait le mettre en garde contre Précieuse. Euh, quoi ? Une mante religieuse ? Avorté trois fois ? Non non, il n’avait rien bu qui venait d’elle, par contre il avait balancé ce qu’il avait voulu boire sur sa robe. Mais bon, dans ce sens-là, ça ne marchait pas. En tout cas, si Emilien ne savait pas trop comment réagir, Précieuse, elle, s’énerva sur le champ. En tapant du pied s’il vous plait, elle se mit à hurler qu’elle était nulle en potions et qu’elle était encore vierge. Emilien se retint d’éclater de rire, tandis que McLane prenait une teinte rouge vif – seulement au niveau des joues, hein.

- Et bah, c’est sympa, l’esprit de famille, ironisa Emilien.

Franchement, si sa cousine lui avait fait un coup pareil … Mais bon, sa cousine à lui était un ange, du moins avec lui. Précieuse commença un petit discours, comme quoi elle était plus malheureuse que jamais, qu’ils étaient tous des lâches à s’attaquer à elle, surtout pendant le bal de Noël, et qu’elle voulait juste s’amuser … Malgré son mépris pour McLane, Emilien crut ressentir quelque chose qui ressemblait à de la pitié pour la Serpentard. C’est vrai que sa situation n’était pas très enviable … Dans le cas présent, elle manquait cruellement d’amis pour la soutenir. Déjà que Lucy lui avait fait un magnifique cadeau, et qu’à présent elle était avec Mariana – et on ne doutait pas du sujet de leur conversation – mais si en plus son cousin s’y mettait. Euh, et lui, dans l’histoire ? Ah non, ce n’était pas pareil, lui il ne l’avait pas fait exprès ! De toute façon … Quand on se comportait comme McLane, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’on vous lance des fleurs en retour ! Alors s’ils lui tombaient tous dessus en même, tant pis pour elle, elle l’avait bien mérité ! Même si à lui, personnellement, à part l’avoir giflé et avoir voulu lui faire payer sept cents gallions, elle ne lui avait pas fait grand chose … Emilien préféra ne rien ajouter, inutile de faire empirer la situation.

William secoua la tête en entendant que Brighton pouvait faire un coup d'éclat. Déjà, s'ils pouvait revenir au niveau national, ce serait bien beau... Le petit Gryffondor espérait que ce serait le cas. Il avait déjà acheté une robe gris argenté, aux couleurs des Goélands, et espérait bien pouvoir aller les supporter lors d'un match de haut niveau... contre les Faucons, tiens! Ses deux équipes favorites jouant l'une contre l'autre... ce serait intéressant. Mais pour cela, les Goélands avaient beaucoup à faire... Pour le moment, ils gagnaient leurs matches, mais la saison était loin d'être terminée. William répondit avec enthousiasme:

-Tu as raison, les Faucons ont leurs chances... je crois qu'ils sont quatrièmes, en ce moment... mais ils peuvent très bien remonter dans le classement...

Il allait passer à autre chose lorsqu'une information lue dans Quidditch Magazine lui revint en mémoire. Il s'écria:

-Mais j'y pense... Je crois que les Faucons affrontent les Pies de Montrose lors de la prochaine journée du championnat... Ton équipe contre la mienne... un avant-goût de Gryffondor contre Serpentard, en quelque sorte!

Il sourit, pour montrer que la rivalité entre les deux maisons n'entravait pas sa bonne entente avec les élèves de Serpentard qui se montraient désireux de nouer des relations avec lui. Il aurait aimé que la rivalité ne se manifeste que sur le terrain de Quidditch...
Lorsqu'elle parla de l'Ecosse, il répondit en faisant mine d'être honteux:

-Je ne connais pas l'Ecosse... enfin, je connais seulement Poudlard. Mais j'ai entendu dire que c'était une belle région... Et toi, tu connais l'Angleterre?

Samael qui suivait le jeu avec beaucoup d’amusement, pris un air indigné et jaloux lorsqu’elle parla de sa chaussure de verre, habilement caché dans l’immense château. Aurait-il vraiment voulu la chercher, et si Morgwen en avait vraiment caché une, il y aurait mis des journées entières…

« Il n’y a pas de premier venu qui tienne ! Je suis ton prince charmant, les sondages l’ont déjà décidé, je te le rappelle. Et puis c’est moi qui t’ai invité au bal, c’est donc moi le prince charmant. »

Il se composa un air boudeur, et le maintient pendant quelques minutes, et puis, n’y tenant plus, laissa aller libre cours à son amusement. N’importa qui, qui aurait écouté leur conversation, n’aurait rien compris, et les déclarerait surement apte pour l’asile la plus proche. Morgwen insista ensuite sur sa générosité que nul ne puisse ignorer, et le jeune homme leva les yeux au ciel d’un air faussement excédé avant d’approuver d’un air le plus hypocrite qu’il soit.

« Sans doute, sans doute…. »

Cependant, Samael, trop impatient, avait très envie de monter un instant dans son dortoir, juste pour voir ce que pouvait être son cadeau. Il était tellement ravi d’avoir eu des présents ! Le jeune sorcier passa sa main sur la boucle de sa ceinture, et un fin sourire joyeux se peignit sur son visage.


Elle parla ensuite des danses qui ne manqueraient pas de commencer bientôt, et à sa remarque, il acquiesça d’un signe de tête. Il était tout à fait d’accord, et de toute façon, la vérité, c’est qu’il ne savait pas non plus danser. Mais ça, Morgwen le verrait bien en temps voulu, et cela lui donnerais peut-être une façon de se venger de l’attente qu’elle lui avait fait subir en début de soirée.

« Je suis sur que nous serons les meilleurs… » Se content-il de dire, avec un vague sourire ironique.

Il regarda un instant autour de lui, et son regard se posa sur un couple qui se bécotait dans un coin, sans se soucier des regards indiscrets des passants. La première réaction de sa part fut de trouver ça idiot de s’exposer ainsi en public, avec cette mièvrerie. Puis il se demanda ensuite s’ils se rendaient compte du spectacle qu’ils donnaient. Enfin, il pensa que lui, si jamais ce genre de chose lui arrivait, il ferait tout pour ne jamais ressembler à ce couple collé l’un contre l’autre. Le jeune homme les désigna à Morgwen d’un signe de tête amusé.

« Ils ont même invité des mollusques…. »

Collants, baveux… brefs, des mollusques.
Le jeune garçon posa alors ses yeux sur Morgwen, pendant qu’elle regardait le couple qu’il lui avait désigné, et se prit à penser qu’elle ne s’exhiberait sans doute jamais ainsi, et ferait sans doute plus preuve de pudeur que ces deux là. Qu’en serait-il du jeune homme ? se prit-il à penser. Un petite pointe de jalousie lui monta au nez lorsqu’il y pensa, sentiment qui l’étonna. A quel point s’était il attaché à la jeune fille, sans y prendre garde ?!...