*CHOC*

Un hurlement strident surgit de la bouche d'une beuglante, de Neoki !

La jeune fille avait reçu de l'eau glacée sur sa tête. Cela l'avait vraiment réveillée, et l'eau était tellement froide qu'elle en avait hurlé !

Juste après, Neoki ressentit quelques petites claques sur son visage !
"Quoi ??? Qu'est-ce qui se passe ? Aïe, ma tête !"

La Serdaigle se sentit alors transportée comme un vulgaire paquet...

Neoki venait de s'être prit un gros vent par Julian, mais elle n'avait même pas réagi. L'eau lui avait remit plus ou moins les idées en place, mais elle avait oublié pourquoi elle se trouvait avec le Poufsouffle et pourquoi il la transportait maintenant vers son petit copain !

"Je peux marcher" ronchonna-t-elle.

Enfin arrivée près d'Altan, le Gryffondor remercia poliment Julian mais partit presque aussitôt vers le bar laissant Neoki toute seule. La préfète avait mal au crane. Elle décida donc d'aller s'asseoir et repensa aux évènements de la soirée :

"Neoki ou l'art de se faire jeter par deux garçons au bal de la Coupe des Quatres Maison ___ Editions La Sorcière"

Et oui, c'était le résumé de sa soirée. Elle semblait s'être amusée, mais en même temps, elle avait oublié deux ou trois évènements, comme le fait d'avoir été piquer Julian à Hermione avec si peu de courtoisie... (sous-entendu : si elle avait demandé poliment à Hermione de lui voler son cavalier pour le reste de la soirée, cela n'aurait pas été grave !)

Mais alors qu'elle repensait à toute sa soirée, Neoki apperçut Altan accompagné de Sunaï, main dans la main, s'approcher du bar. Le lapinou ne marchait pas bien droit !

**Ho Oh ! On dirait qu'il est bourré ! Mais il va faire n'importe quoi ! Et qu'est-ce qu'il fait avec elle ? Pourquoi il lui tient la main ? C'est ma main qu'il devrait tenir !!! Grrrr**

Neoki se leva de sa chaise, s'approcha d'eux, prit un verre de jus de citrouille au passage et le but cul sec.
**Ouah, ça fait du bien ! Ca rafraîchit ! En parlant de rafraîchissement, il faudra que je pense à remercier Julian de m'avoir réveillée !**

à ta santé ma belle !! Et à la soiré qui promet d'être réussi !! tient en fait tu danse ?

**Quoi ??? Mais qu'est-ce qu'il dit là ? Ma Belle ? Mais ils sortent ensemble alors ? Mais et moi ?**

Neoki se tut sous le choc de ce qu'elle venait d'entendre. En plus, là, elle se trouvait à peu près au milieu de la grande table et s'y cramponnait pour ne pas tomber. La lumière l'éblouissait tellement qu'elle en avait un peu de mal à marcher sans ressentir une énorme douleur en haut du crane. Bref, tout ça pour dire qu'elle n'était pas encore arrivée au niveau d'Altan et Sunaï, mais qu'elle en était proche (environ 1 m). Elle avait donc entendu ce qu'ils disaient.

Su répondit à l'albinos qu'elle ne voulait pas danser. Cela dit, les deux élèves avaient l'air très proches... Et Neoki ne put le supporter.

Elle alla donc droit, se cramponnant toujours à la table, sur eux puis dit, les larmes aux yeux :

"Su, tu étais ma meilleure amie ! Comment as-tu osé ??? 5 points de moins pour Serdaigle" (oui oui, Su était la meilleure amie de Neoki, même si Neoki elle même ne le savait pas jusqu'à maintenant ! Et si vous pensiez que j'allais enlever des points à ma maison, vous rêviez !!! LOL)

Neoki regarda alors Altan et lui dit :
"Toi, fais attention à toi, tu m'as déjà fais un sale coup avec une pimbèche une Serpentard sans intérêt, et j'ai pas été très méchante avec toi. Mais là, avec ma meilleure amie, enfin, mon ex meilleure amie, tu dépasses les bornes !"

La Serdaigle avait en elle des sentiments de colère et de tristesse mélangés. Elle n'éclata pas en sanglots, la colère l'en empêchant, mais elle ne se défoula pas sur Altan, la tristesse la retenant.

"Bon, maintenant que tout est mis au point, du moins je l'espère, je voudrais quand même essayer de m'amuser un peu... Alors quitte à paraître bête de m'être fais jetée par mon cavalier et par un autre type de Poufsouffle, je vais me gêner. Autant continuer de me ridiculiser en beauté !"

Neoki prit alors sa baguette magique, la pointa vers son visage et dit : "Sonorus".

Sa voix fut alors amplifiée à sa convenance. La jeune fille cria alors :

"POUDLARD , EST-CE QUE VOUS ETES LAAAAA ????"

"VOUS VOUS AMUSEZ BIEN CE SOIR ???"

Puis le plus gros tubes des "Baguettes Sanglantes" fut joué.
"ALLEZ TOUS ENSEMBLE !!! "

"OUHOU OUHOUUUU , WAPADIBOU, CHABALAAAAA !!!! "

Aussi étrange que cela puisse paraître, au fure et à mesure qu'elle chantait, le mal de crane de Neoki disparaissait. Il fallait donc en profiter.

Si Camille avait été rieuse, elle aurait tout simplement sourit en jetant à son tour un verre de jus de citrouille sur Seamus. Si elle avait été indulgente, elle aurait sourit en disant " Pas grave. ". Si elle avait été naïve, les yeux brillants, elle aurait tout simplement dit " Oh, vous avez de drôles de coutumes ! ". Mais Camille n'était ni rieuse, ni indulgente, ni naïve dans ces situations-là. Elle était tout simplement émotive.

Il fallait dire que Seamus, non plus, n'y avait pas été de main morte. Et un verre, un ! Pourquoi au juste ? Elle ne croyait pas à cette "coutume irlandaise". C'était trop gros pour qu'elle puisse le croire. Alors, pourquoi ?
Ce n'était pas vraiment le fait, en lui-même, qui avait frustré Camille ; non, c'était plutôt qu'il ait attendu la gifle, comme ça, presque fier de ce qu'il avait fait. Le fait qu'il ait renversé sans aucune explication - encore, si ç'avait été la faute à maladresse-. Il l'avait humiliée, devant tout le monde. Et s’il ne l’avait invitée que pour ça ? S’il ne l’avait invitée à ce bal que pour pouvoir se moquer d’elle ?
Elle n'essayait même pas de croire qu'il viendrait la voir ; c'était comme espérer qu'un Troll vous épargne.

Camille continuait doucement de se morfondre sur la marche. Elle écrasa doucement une larme qui roulait sur sa joue, laissant derrière elle des sillons humides et rouges, quand elle entendit un bruit de pas, puis un " Merde ! " rageux. La personne s’approcha ; soudain, un mouchoir s'agita devant elle, comme tenu par une main invisible, qui s'avisa être la main de Seamus. Le jeune homme avait un air d'excuse à la figure, comme s'il espérait se faire pardonner comme ça...
Tient, finalement, elle avait été épargnée par le Troll. Bizarre, non ? Peut-être que ce Troll-là avait des sentiments, qui allaient au-delà de la colère et de la mesquinerie. Ou alors il était venu en rajouter une couche.

« Camille je suis, vraiment, vraiment désolé ! Je ne voulais pas te gâcher la soirée… Je… je suis un imbécile… »

La jeune fille tourna la tête pour l'avoir dans son champ de vision. Elle le fixa, les yeux dans les yeux. Ses yeux encore mouillés, son maquillage dégoulinant, mêlé à du jus de citrouille, jusqu'à ce qu'il détourne les yeux, pour lui montrer à quel point il l'avait gâchée, sa soirée. Et il s'excusait. Avait-il l'air sincère ? Dans la pénombre, Camille ne parvenait pas à le discerner. Il aurait pu se foutre d’elle encore sans qu’elle le remarque. Et elle ne le connaissait pas encore assez bien pour savoir s’il l’aurait fait, ou pas.

« Venge toi, gifle moi encore si tu veux, humilie moi, je… j’ai vraiment tout gâché. Pardon… »

Comme il avait l'air d'attendre une réponse, elle s'essuya les yeux, sans le mouchoir, pour lui signifier qu'elle n'avait pas forcément besoin de son aide. Surtout qu'il l'avait embrassée - pourquoi ? c'était toujours un mystère. Un mystère, sûrement, qu'elle ne résolverait jamais, à moins de lui demander. Puis elle murmura, d'une voix qui paraissait sensible, où elle avait dissimulé une pointe d'amertume et de sarcasme :

Pardon ? Tu vient de ma gâcher la soirée, de m'humilier devant tout le monde. Tu as gâché ma robe, tu as gâché mon maquillage et ma coiffure. Je m'était appliquée à me préparer pour toi, sinon, tu crois que je serais venue comme ça ? Certainement pas... Et toi, tu as tout gâché... Et... Tes compliments, c'était juste pour " m’amadouer " ? Pour que je me sente en confiance, hein ? Et ensuite, sans crier gare, tu me jette un verra de jus de citrouille collant, et bien rempli, à la figure, et… Et tu as le culot de penser qu'un pardon va tout recoller ? On dirait bien que tu as autant de cervelle qu’un Scroutt à Pétard Azaïmer, haut comme trois pommes qui plus est !

Camille avait fini sur un ton d'amertume évidente. Elle l’avait un peu humilié, mais ce n’était pas vraiment voulu. Sur le coup de la colère, on ne décide pas forcément de ce qu’on dit. La question, c'était juste pour la forme ; elle n'attendait pas de réponse - surtout s'il lui disait oui-. Elle ajouta sur un ton amer :

Quand à me venger... Je pourrais, et... Mais moi, je ne fais pas aux autres ce que je n'aimerais pas qu'on me fasse.

Camille tourna la tête, et soupira. Ses larmes recommençaient, c’était comme un manège : il démarre, il s’arrête, il démarre… L'obscurité lui donnait un air étrange, là, assise sur la marche, ruminant ses idées noires et sa soirée gâchée. Elle avait dit ça pour qu'il se rende compte de ce qu'il avait fait ; s'il n'y avait déjà pensé.

« Est-ce que je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ? »

Camille esquissa presque une débauche de sourire à sa phrase. A son tour, il avait l'air fragile, timide ; presque plus qu'elle. Elle se doutait de l'effort que ça devait plus prendre pour s'excuser ainsi auprès d'une fille ( que les garçons sont machos parfois ^^ ). Finalement, le Troll l'avait épargnée, et en plus, il implorait presque son pardon, et s'excusait. Comme quoi tout peux arriver... Même comparer un Seamus-Haut-Comme-Trois-Pommes et un Troll-Immense-Qui-Hurle-Et-Vous-Ecrase.

La jeune fille ne pleurait plus à chaudes larmes, à présent. Seules quelques "rescapées" coulaient encore sur ses joues, mélancoliques. Peut-être est-ce le fait que, malgré tout, il soit venu d'excuser, chose surprenante, mais réellement attendrissante, car cela prouvait tout de même qu'elle comptait, un peu, à ses yeux. Ou alors qu'il demande s'il pouvait faire quelque chose. Elle ne savait pas, mais savoir qu'il était là, à ses cotés, pour la soutenir, c'était réconfortant.

Mais une seule chose, très importante pour Camille, comptait ; et elle comptait bien lui faire avouer :

Oui. Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait ça ?

Elle le fixa de ses yeux rougis, guettant sa réaction, en ayant presque peur de ce qu'il allait dire. Allait-il encore mentir ? Cela la blesserait. Allait-il répondre véritablement ? Cela pouvait très bien la blesser tout autant. Et rester silencieux l'aurait mis encore plus dans le pétrin qu'il ne l'était maintenant...

Quand il lui avait renversé le verre sur la tête, Seamus n’avait aucunement pensé à l’attitude qu’il allait employer juste après. A vrai dire embrasser les filles sans les prévenir puis les arroser de jus de citrouille n’était pas vraiment une habitude chez lui. C’était même ultra exceptionnel, alors comment réagir ? Il était tellement persuadé que son geste était inacceptable qu’attendre sa punition lui avait paru presque logique sur le coup.

Bref ses pensées étaient noires et son visage sombre. La culpabilité lui rongeait l’estomac. Camille refusa son aide et il garda le mouchoir brodé de trèfles à la main, le tortillant entre ses doigts. Puis elle desserra enfin les dents pour lui cracher ses 4 vérités au visage. Il aurait voulu disparaître, il aurait pu, peut-être qu’il aurait du même ? Mais bon il fallait qu’il assume son geste, et il écouta sans broncher l’argumentaire « pourquoi Seamus a été très très vilain ce soir… », son cœur fit un sursaut quand elle le tailla sur sa petite taille, complexé Seamus ? Un peu… enfin il ne s’attendait pas à cette pique et surtout pas à cet instant. Alors qu’il était pâle devant les arguments très justifiés de Camille, son visage prit une teinte rouge assortie à sa chemise lorsqu’elle dit « haut comme 3 pommes ».

Les larmes de Camille recommencèrent à couler et Seamus voulait vraiment partir, aller se pendre quelque part loin d’ici… Alors qu’il commençait à se relever pour aller noyer sa culpabilité dans le punch à volonté, Camille sembla un peu « touchée » par ses excuses et son attitude devient un peu moins fermée envers l’Irlandais.

« Oui. Pourquoi ? Pourquoi as-tu fait ça ? »

Sa main se crispa sur le pauvre mouchoir qui était bien trituré depuis quelques minutes et les joues de Seamus redevinrent légèrement rouges. Ca n’était pas dans ses habitudes de rougir mais cette soirée n’était décidément pas habituelle (comment ça je l’ai déjà dit ?)

Trouver une justification valable à son geste ? Mais il n’y en avait pas ? Pas d’excuse acceptable donc pas de réponse acceptable…

« Je ne sais pas… »

Il fixait le sol complètement honteux.

*Si ça se trouve elle parle du baiser ?*

Quelle horreur ? Mais quel muffle, QUEL MUFFLE !!! S’il avait pu penser un quart de seconde qu’elle aurait pu accepter ses excuses après ce geste, jamais il ne se serait permis de l’embrasser ! Sa gorge fit un son étrange, comme s’il avait voulu parler mais qu’il avait été censuré dans ses paroles. Il fallait qu’il passe un petit séjour aux toilettes. D’ailleurs il commençait à avoir une envie pressante.

« Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Une impulsion idiote, j’suis un peu taré dans mon genre »

Il essaya de sourire, mais le souvenir du baiser ne le faisait pas trop marrer, elle eut droit à une grimace étrange qui se voulait vaguement marrante. Il aurait pu la prendre dans ses bras, la réconforter, mais quelque chose le bloquait. La honte… Seamus se releva, continuer les excuses allait s’avérer difficile. Ca avait bien commencé mais là… il faisait trop chaud, ou trop froid, il fallait qu’il aille se passer de l’eau sur le visage.

« Je… je reste dans le coin, là je dois aller aux toilettes, mais… Essaye de t’amuser un peu quand même, même si j’ai tout gâché. »

Puis il dévala les marches d’un pas lent avant de se diriger vers la salle. Quand il aperçut Hermione qui passait la soirée de sa vie visiblement avec son cavalier super beau et super grand, son sang ne fit qu’un tour.

*Haut comme 3 pommes… c’est à moi de jouer !*

Il marcha jusqu’aux toilettes et y passa quelques minutes, à se soulager la vessie et à se rincer le visage. Pour la première fois de sa vie il avait fait pleurer une fille qu’il aimait bien et… beh aucune fierté, nada ! Juste de la honte… Il but quelques gorgées d’eau puis se sécha longuement les mains avant de reparaître dans la Grande Salle. Hermione était introuvable, pourtant il fallait bien qu’il lui parle, juste 3 secondes, quelques idées se mettaient en place dans sa tête et il alla voir du côté du buffet pour éventuellement la trouver ou trouver Ron… Personne. Juste des bouteilles et des petits fours et un curieux livre d’or , sûrement pour que les élèves disent à quel point la soirée était géniale !

Seamus prit la plume et commença à donner ses impressions sur le thème de la soirée (la victoire de Serpentard) qui en lui-même ne donnait pas envie de faire la fête. Son regard se posa sur une bouteille de rhum aux 2/3 pleine et sur des élèves complètement saouls.

Heureusement que l’alcool égaye un peu les gens !

*Idée*

Il tourna quelques pages du livre d’or et griffonna en toute hâte deux lignes quand il fut sûr que personne ne le regardait. Puis il arracha la page et attrapa la bouteille de rhum. Elle était bien lourde, Seamus entreprit d’en vider une grande partie dans le punch (ça ne pouvait pas lui faire de mal !!!) et quand il resta environ 1/3 de la bouteille, il s’avança sur la piste de danse.

Il croisa Hermione et son cavalier. Voyant sa mine décomposée elle s’arrêta de danser et il profita de cette opportunité pour lui caler la bouteille et la feuille de papier dans la main. Puis il lui sourit, tourna les talons et alla se caler seul dans une banquette. Camille n’était toujours pas revenue dans la salle, et même si elle revenait il était peu plausible qu’elle ait envie de le voir.

Camille attendait patiemment une réponse de Seamus. Le pauvre – est-ce qu’on pouvait vraiment le qualifier de pauvre ?! – avait une mine toute déconfite, une attitude toute triste de ceux qui veulent se faire pardonner après un grand crime ( oui, arroser Camille de jus de citrouille est un grand crime, surtout pour elle :niarkniark : ). La jeune Griffondor commençait à regretter d’avoir été aussi piquante avec lui, alors qu’au fond, ç’aurait du être lui qui regrettait.
Mais il regrettait. Cela se voyait à ses yeux. Camille se laissa bercer par la musique étouffée de la salle, tout en fixant le visage de Seamus, elle ne pensait à plus rien, elle ne voyait plus rien.

« Je ne sais pas… »

Camille revint brusquement à la réalité, cligna des yeux, et regarda Seamus. Elle en avait oublié sa colère et sa tristesse ; elle en avait oublié de pleurer.
Il ne savait pas ?! Mais… Mais quand on fait un geste, on sait pourquoi on l’a fait. Normalement. Mais Seamus n’était pas vraiment normal, dans son genre.

« Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… Une impulsion idiote, j’suis un peu taré dans mon genre »

Tient. Il venait de le confirmer. Camille attendit patiemment, sa lucidité retrouvée, qu’il lui dise donc pourquoi. Comme il ne se décidait pas à parler, elle comprit, un peu tard, que son explication, c’était qu’il était taré. Non mais quand même… Elle s’étranglait presque.
Elle aussi, la Camille, elle était un peu tarée sur les bords. Est-ce qu’elle renversait du jus de citrouille sur la tête des gens pour autant ? Oh que non.

Camille ne souriait plus, elle avait une expression indescriptible sur le visage. Seamus, lui, faisait une drôle de grimace, pour laquelle elle aurait pouffé en d’autres conditions, mais là, elle n’avait pas trop la tête à rire… Il semblait indécis. Une vague de compassion envahit Camille. Elle n’aurait pas du lui dire tout ça, même si elle savait qu’il l’avait plus ou moins mérité…

« Je… je reste dans le coin, là je dois aller aux toilettes, mais… Essaye de t’amuser un peu quand même, même si j’ai tout gâché. »

Camille était toute tremblante. Elle avait froid, mais c’était aussi le sentiment d’avoir rompu une amitié qui commençait bien. Elle savait qu’elle ne devait pas se sentir coupable ; pourtant, le fait était là, et elle se sentait coupable, coupable de lui avoir sortit plein d’horreur…
Elle le regarda retourner dans la salle, indécise.

Elle se leva, et commença à faire les cents pas devant la salle. Elle ne voyait plus rien, ses larmes lui brouillaient encore une voix la vue, des larmes de tristesse. Que faire ? Le rejoindre ? Non, elle ne pouvait pas. Retourner au bal ? Dans cet état, plutôt rêver…
Il lui avait dit de s’amuser quand même. Mais elle aurait voulu s’amuser avec lui. C’était pour ça qu’elle était venue, au départ… Il aurait voulu qu’elle s’amuse.
Et il aurait fallu qu’elle accepte ses excuses, au lieu de l’envoyer bouler.

La jeune Griffondor marcha doucement jusqu’à la salle. Elle ne voyait plus Seamus.

* Et je faix quoi, moi, maintenant… *

Camille regarda la salle. Elle n’allait pas gâcher sa soirée… Non. Se prenant en main, elle entra dans la salle, se fondant dans le décor, et arriva jusqu’aux toilettes. Elle entra précipitamment dans ceux des filles, et se regarda dans le miroir.

Elle n’avait pas belle mine. Sa coiffure était foutue, des mèches pendaient, lamentables ; son maquillage avait coulé sur ses joues ; sa robe était un peu mouillée et sentait la citrouille.

* Comment arranger ça… *

Camille ouvrit l’eau, et se plongea la tête dedans. La fraîcheur lui remit les idées en place. Elle frotta ses cheveux jusqu’à ce qu’ils soient convenables, c’est-à-dire qu’ils ne sentent plus la citrouille et qu’ils ne soient plus trop collants. Elle se rinça la figure, enlevant toute trace de maquillage.
Puis elle entreprit, d’un sort, de faire sécher ses cheveux. Ils n’étaient pas magnifiques, mais ça irait. Quand au maquillage… La jeune fille réfléchit et, ne connaissant aucun sort capable de remaquiller quelqu’un, laissa tomber. Elle regarda sa robe, et soudain, une idée s’alluma dans son esprit :

Recurvite !

Les taches sur sa robe disparaissèrent miraculeusement. Comme revigorée par cet « exploit », la jeune fille se sourit au miroir, se regarda et, comme elle était plutôt convenable, bien que dépourvue de maquillage, elle s’éloigna du miroir et sortit des toilettes.

L’ambiance était à son comble. Tout le monde dansait, riait ; et Camille fut presque soulagée en n’apercevant pas Seamus. Elle s’approcha timidement du buffet. Qu’elle était minable comparée aux autres, dans leurs robes élégantes, bien coiffées et bien maquillées ! Elle, il n’y avait que sa robe d’à peu près convenable.
Une fois près du buffet, elle regarda avec dégoût le jus de citrouille, et se servit un peu de Bierrobeure. Le verre en main, elle s’éloigna des groupes et, toute seule, s’appuya contre le mur, en buvant doucement dans son verre, avec toujours la même phrase dans la tête :

* « Essaye de t’amuser, essaye de t’amuser, essaye de t’amuser… » *

Nous avions laissé Hermione seule sur un fauteuil, une bouteille de bierraubeurre à la main, sur le point de quitter la salle.

*10, 9, 8, 7.....Pourquoi il me fait coucou lui?*

Hermione, qui avait relevé les yeux entre temps pour constater à quel point les autres s'amusaient et pas elle, venait d'apercevoir que Ron lui faisait un petit signe de la main. Hermione lui répondit par un regard noir et continua à compter.

*Quel e*****! Il fait exprès pour me narguer! 6, 5, 4, ..... Mais elle aussi elle s'y met? C'est une mode ou quoi?*

Après Ron, ce fut au tour de Lola d'agiter sa patte. Hermione apprécia modérément le petit sourire narquois qui accompagna le mouvement de la main. Elle lui répondit par un petit coucou accompagné d'un sourire qui sonnait très faux et porta une fois de plus la bouteille à ses lèvres.

*Ce qu'elle m'énerve cette pimbêche! Elle est vraiment ridicule à se trémousser comme ça!! Elle se prend pour Madonna ou quoi ?*

*3, 2, 1,........................Zér.........Ahhh*

Hermione venait de se faire arracher sa bouteille par son cavalier qui… s'empressa de la finir!!

*Mais qu'est ce que......*

ZBAF! ZBAF! ZBAF!

Aieeeeeeeeeeee!!!!!!

*Mais il est maladeuhhhhhh!*

Julian venait de lui mettre trois petites claques sur les joues pour une raison indéterminée , ce qui ne plut pas du tout à Hermione qui était déjà d'une humeur massacrante.

Mais la pauvrette n'eut même pas le temps de réaliser ce qui lui arrivait. Julian lui mit aussitôt des glaçons sur le front, dans son décolleté et commença un interrogatoire des plus affligeants.

Avant même d'enlever ce glaçon qui lui faisait froid dans le dos, Hermione se releva et donna une superbe claque à celui-qui-l-avait-bien-mérité.

Celle là c'est pour m'avoir donné des claques tout à l'heure!

Elle lui en colla alors deux autres consécutives.

Celle là c'est pour m'avoir balancé un glaçon tu-sais-où et l'autre pour t'être laissé embarqué par Néoki tout à l'heure!!

Elle regarda alors sa main et constata qu'elle était aussi un peu rouge. Elle la malaxa légèrement, marqua un tant d'arrêt et lui donna une dernière claque pour clôturer.

Et celle là c'est parce que j'en avais envie! Na!

Après ce geste théâtrale elle lui fit un petit sourire moqueur et lui serra la main:
Maintenant on est quitte!

Je reviens !

Hermione s’échappa momentanément de la salle en courant et alla se cacher derrière une sorte de palmier qui avait visiblement été installé pour l’occasion. Elle ôta alors le glaçon de son décolleté mais constata avec désolation qu’il avait déjà pas mal fondu. Une ravissante tache foncée au milieu de sa robe était d’ailleurs là pour en témoigner.

*Après tout, ce n’est que de l’eau ! Ça sèche vite ! Je vais pas en faire un drame*

Elle se dirigea alors vers Julian qui semblait assez perplexe. Rompant le silence, elle déclara d’une voix stridente :

Bon alors qu'est ce que t'attend? Emmène moi danser!! Je ne vais pas attendre toute la nuit que Monsieur se décide!

Et sans attendre sa réponse, la jeune fille l’embarqua sur la piste de danse. Une personne qui arriverait à ce moment précis pourrait croire qu’il ne s’était absolument rien passé d’anormal.

Ils commencèrent à danser dans un rythme des plus soutenues puis soudain Hermione s’arrêta. Elle venait d’apercevoir Seamus. Celui-ci semblait assez désespéré. Il s’approcha et lui apporta une bouteille accompagnée d’un petit bout de papier.

Hermione tourna alors momentanément le dos à Julian et lut les deux lignes qui se trouvaient sur le message. Grimace.

*C’est là que les ennuis vont VRAIMENT commencer*

Je reviens !!

Dit-elle avant de s’enfuir vers le buffet. Elle s’approcha alors de la table où se trouvait le livre d’or, attrapa la plume et griffonna trois lettres sur le même petit bout de papier. Elle sortit sa baguette, la pointa sur celui ci et murmura une formule magique. Le papier s’envola et alla se poser sur les mains de son destinataire.

Elle retourna alors vers Julian comme si de rien n’était et commença à boire quelques gorgées de la bouteille de Rhum que lui avait filé si généreusement^^ son camarade de Gryffondor.

*Ahhhhhhhhhhh ça brule !!*

Souffrance et hurlement intérieur. Hermione resta cependant de marbre et seul un petit cri plaintif se fit ressentir.

Elle continua alors de danser au bras de son cavalier, la bouteille toujours à la main. Sa tête commençait vraiment à lui tourner… elle se sentait soudain plus légère et capable de toutes les folies.

Elle avala deux nouvelles gorgées. Oui rien n’était impossible ! Elle pouvait faire n’importe quoi !

Après deux nouvelles gorgées, elle eut un petit hoquet suivi d’un rire des plus niais. Elle s’écroula alors à moitié dans les bras de Julian puis se redressa soudain en entendant la voie de Néoki. Même si le son de la voix lui paraissait des plus lointains et qu’elle se sentait de plus en plus déconnectée de la réalité, elle commença à se diriger vers Néoki en sautillant comme une crêpe, laissant Julian au milieu de la piste.

Frappant dans ses mains et claquant des doigts, elle échangea un sourire complice avec la Serdaigle puis s’avança vers le buffet. Elle poussa les quelques plats à moitié entamés qui occupaient l’espace (en faisant même tomber quelques verres au passage) et commença à grimper sur la nappe.

Quand elle fut sur la table, elle se releva et cria de toutes ses forces :

TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! OUAI ! OUAI !

TOUS ENSEMBLE ! TOUS ENSEMBLE ! OUAI ! OUAI !

A la fin de chaque phrase, elle levait le poing en l’air puis rebattait la mesure avec son pied.

*Ouai !! On s’amuse trop ici !*

Elle sauta ensuite à terre, avec quelques difficultés certes, mais réussit tout de même à poser les deux pieds sur le sol.

Elle retourna alors vers Néoki, attrapa Ron, Lola, Lee et Seamus au passage et commença à partir en farandole.

Qui m'aime me suive !! lança-t-elle à l’égard de ceux qui n’avaient pas encore rejoint la queue leu leu.

Joana commençait à s'ennuyer ferme. Lysa n'avait toujours pas pointé le bout de son nez, les serpentards qui étaient là, pour le peu qu'elle en avait croisé, semblaient occupés entre eux. La jeune fille resta là à regarder la salle, prête à partir à tout moment. L'envie lui prit à plusieurs reprises, mais à chaque fois, elle s'arrêtait, se disant qu'il fallait qu'elle soit présente au moment où Dumbledore ferait son discours pour annoncer leur victoire. D'ailleurs, il tardait à venir, ce discours. Et où était passé le directeur ? Peut-être s'était-il endormi quelque part... Vieux comme il était, cela était normal qu'il ait besoin de se coucher tôt, le vieux croûton...
Quelques évènements vinrent cependant distraire la jeune fille de l'insupportable monotonie de la guimauverie des gens présents, dont un mémorable orchestre de claques ou encore une bande d'imbéciles complètement saoûls.
D'ailleurs, il faudrait qu'elle pense à rappeler à Neoki qu'elle avait une voix de casserole, lors de leur prochaine réunion de l'OPEP. C'était vraiment insupportable ! De plus, une farandole constituée de crétins des autres maisons, avec en tête miss-casse-pieds-je-sais-tout-Granger, la préfète des Bouffondors. Celle-ci avec l'air aussi saoûle qu'Ewora.
Ne pouvant résister à la tentation, Joana sortit discrètement sa baguette -elle ne la quittait jamais-, et la pointa encore plus discrètement en direction des jambes à Granger, et souffla:
" Jambencoton"
Et sur le rouquin qui la suivait "Locomotor Mortis".
L'une serait prise d'incontrôlables tremblements, et l'autre ne pourrait plus bouger. Là, leur farandole à la noix se trouverait freinée... à une vitesse hallucinante.
La jeune fille rangea sa baguette dans sa bottine, et contempla le spectacle avec un sourire moqueur, buvant une gorgée de jus de citrouille.

[hrp: mouhahahhaa... voilà ce que ça fait quand je m'ennuie... lol]

Glips! Le plateau d'amuse-fantômes venait de tomber en plein sur la tête de Sunaï. Et sa réaction ne se fit pas attendre! Lee par terre reçu un liquide sur la tête. Du jus de citrouille! Et c'était du jus de citrouille qui provenait du verre de Su! Elle lui avait vidé son verre sur le pauvre commentateur innoncent qui n'avait même pas fait exprès de lui mettre les petits-fours sur la tête.

Hey mais ça va pas la tête? J'ai pas fait exprès j'me suis vautré dans cette flaque de... de... snif snif... bièrraubeurre! C'est pas ma faute quand même!

Mais la jeune fille s'éloignait déjà pour sortir de la pièce. Mais elle n'eut pas le temps d'atteindre la porte car Altan qui venait de jeter Neoki qui avait volé le cavalier d'Hermione : Julian Cooper. Altan avait donc mis le grapin sur Su et l'avait entraîné avec lui. Lee qui était énervé à cause de la réaction excessive de sa cavalière, n'essaya même pas de la récupérer bien qu'au fond de lui il était triste de voir que son ami Altan lui volait sa cavalière Heureusement Lee était habitué à ce genre de coups fourrés de la part du lapin nain albinos alias Altan. Le fantastique commentateur se demandait même souvent comment les filles pouvaient être attirées par une si petite chose insignifiante. Enfin mieux vallait ne pas essayer de comprendre les filles et Lee en avait une nouvelle preuve grâce à son idiote de sa cavalière

Puis très vite les choses avaient commencé à partir en bouse de dragon. Ron et Seamus essayaient de reconquérir le coeur de leur cavalière respective **Ils feraient mieux de les laisser tomber comme moi **Ils semblèrent d'ailleurs y parvenir enfin bref ces choses là ne nous intéressent pas Hermione qui s'était faite abandonnée elle aussi se réconforta à l'aide d'une bouteille de bièrraubeurre mais très vite son cavalier la lui arracha des mains pour se mettre à la baffer!

Lee détourna la tête devant ce spectacle lamentable mais se fit vite rattraper par Hermione qui l'attrapa pour lui faire prendre part à une farandole! Habituellement il n'aurais pas été contre mais là il était un peu énervé contre son ex cavalière de la soirée. Et en plus il était tout sale! Il quitta ses "amis" et se dirigea vers les toilettes pour se passer un peu d'eau sur son magnifique costume funky qui était tout tâchée par la vilaine biè-bièraubeurre Dans les toilettes, il s'aspergea la tête d'eau bien fraîche et il nettoya quelque peu sa veste et l'arrière de son pantalon. Puis soudain une idée lui vint en tête. Comment n'y avait t'il pas pensé plus tôt! Il était magicien et en 4è année qui plus est! Il connaissait donc des sorts pour nettoyer les objets et donc les vêtements! Il prononça donc une formule, d'un air las :

Récurvite!

Il sortit des toilettes et tomba face à un spectacle réellement effrayant L'apocalypse avait pris la place du bal! En effet, Neoki, Hermione étaient en train de danser sur la table du buffet, au milieu des petits fours et des bouteilles! Et Adane, habituellement sérieuse dansait devant-elles en hurlant comme une folle! Mais le plus urgent était de trouver Ron! S'il voyait Hermione et Neoki en train de piétiner des amuse-fantômes de la sorte, les deux pauvres filles passeraient de vie à trépas en quelques secondes. Lee parcoura alors la salle à la recherche de son meilleur ami mais ne le trouva point. Pourtant il avait bien fait le tour de la salle, même sur la piste de danse personne. Il ne vit que Joana et Harry qui venait d'arriver mais pas de Ron. Il en conclua que son ami était parti un peu dehors, peut-être à cause d'un nouveau coup de gueule de sa cavalière Lola.

En tout cas Lee était rassuré de voir qu'il n'y aurait aucun massacre ce soir. Du moins tant que Ron ne serait pas de retour. Mais il était urgent de sécuriser le périmètre avant le retour du rouquin fou. Comment faire descendre Neoki et Hermione de là-haut sachant qu'elles en étaient chacune à 2 grammes 8 d'alcool dans le sang... Il fallait qu'il trouve une excuse.

**"Hey descendez vite, vous marchez sur la nourriture et si Dumbledore vous voit"... Non. "Descendez des tables le pied de celle-ci est sur le point de céder" Non plus, trop probable.**

C'est alors que le fabuleux commentateur trouva une merveilleuse explication, directement sortie de son imagination débordante. Il courrut vers Hermione et Neoki et cria :

ATTENTION ! Descendez vite! Il paraît qu'on perd des neurones quand on danse sur des tables! Hermione descends vite sinon Lola va vraiment te dominer dans les cours. (Lee savait très bien ce qui pouvait toucher Hermione^^) Neoki toi t'en as pas beaucoup de neurones mais descends quand même avant qu'il n'en reste plus un seul!

OK il y avait été un peu fort avec les deux jeunes filles et son excuse était pitoyable mais dans l'état où elles étaient elles ne se rendraient compte de rien. Et le lendemain elles auront tout oublier à cause de l'alcool. D'ailleurs il faudrait qu'il prépare un mauvais coup au gang des bourrés pendant qu'ils auront encore la tête dans le pâté...

Alors qu'elle prenait la main de Bann pour l'attirer sur la piste de danse, qu'elle lui faisait face pour mener la danse sur le rythme battant d'une musique qui venait de gagner en intensité, un curieux mouvement dans la foule attira son regard, les gens se poussaient d'une manière un peu bizarre, se dégageant du passage d'un curieux personnage, un adulte au vue de sa grande taille. Oui, ils laissaient place à un homme tout de noir vétu qui s'avançait vers la piste de danse...

Lorsque la distance fut suffisamment réduite pour permettre la reconnaissance visuelle, il lui aurait été difficile de ne pas identifier formellement son professeur de Potions, avec ses cheveux gras et son allure d'homme de la haute société. Le plus étrange c'"était que l'homme filait à toutes allures vers l'endroit consacré aux trémoussements des jeunes adolescents. Elle esquissa un sourire en imaginant que Rogue avait reconnu sa chanson préférée et qu'il se précipitait pour pouvoir danser sur ses rythmes éfrénés. C'est à ce moment là qu'elle regretta amérement de ne pas avoir le matériel adéquat pour fixer ce moment tout simplement incroyable dans un magnifique cliché qu'elle publierait son anonymat evidemment, pour eviter les représailles, dans la gazette du sorcier du lendemain.

Plus il avançait et plus un léger trouble s'empara d'elle. Revait elle ou le profeseur la fixait de son regard endiablé ? Ca frisait l'irréel, Pénombre dans sa folle imagination, s'égara dans une hypothèse toute aussi délirante. Severus Rogue désirait l'inviter à danser. De toute l'assemblée présente, il ne fixait qu'elle, semblant ne se diriger que vers elle, comme si plus rien autour n'existait. Le trouble grandit en elle lorsqu'il se figea devant eux, devant Bann et elle. La jeune fille posa son regard vert sur l''homme dans un haussement interogatif du sourcil. Avait elle vu juste ? Desirait il l'inviter à à faire quelques pas en sa présence ? Une curieuse odeur d'huile d'olive emplit rapidement ses narines, comme amenée par le professeur de potions, cela étonna quelque peu la Serpentarde car aussi souvent qu'elle avait pu approcher le Professeur, jamais elle n'avait perçu cette odeur autour de lui, c'était si fort, on jurerait qu'il s'en était renversé une bouteille sur la tête.
Lorsque l'homme ouvrit la bouche aprés l'avoir longuement dévoré du regard ^^ pendant un moment interminable de tension sensuelle ^^, ce qu'il osa dire pulvérisa la beauté de l'instant ,transperçant Pénombre de part en part comme autant de lames acérées :

Citation :

"Mademoiselle Craft, vous êtes la honte de la maison Serpentard. Je n'aurais jamais cru... J'en arrive à avoir honte de vous avoir dans ma maison."

Pourquoi avait il prononcé ces mots là ? Elle avait toujours obtenu des notes plus que convenables durant ses cours et ne s'était jamais attiré de quelques manières que ce soit son courrou. Cela faisait mal, si mal d'autant plus que cela paraissait aussi injustifié que gratuit, de la méchanceté à l'état pur. D'autant plus incompréhensible que le professeur n'était vraiment pas du style à traverser une foule entière seulement pour ridiculiser une elève surtout une de Serpentard. Un Gryffondor ou un Poufsouffle ma foi pourquoi pas, mais une Serpentarde... Elle tilta, il était jaloux, oui, c'est ça, ça ne pouvait être que ça ^^, elle avait capté ses regards fiévreux posés sur elle avec insistance, la détaillant avec une envie délirante, voilà pourquoi il lui parlait de la sorte, il ne voulait pas révèler au grand jour, à toutes l'école son attirance pour elle, pour une élève de sa maison alors il utilisait un langage codé ...

Mais même, cela ne lui ressemblait pas, pourtant, elle le voyait de ses propres yeux, la toiser et la dominer de son regard dédaigneux qu'il n'affichait qu'à l'intention des Gryffondors. Mais peut être que... Peut être qu'il n'avait pas supporté qu'elle choisisse Bann comme cavalier plutot que lui, un représentant des rouges et ors. Peut être... Sans doutes même mais pourtant c'était vraiment dur à encaisser, de telles paroles, provenant d'un des professeurs à qui elle accordait le plus d'estime...

Avant qu'elle ne put répondre quoi que ce soit ou s'ecrouler devant une pareille injustice, Bann l'attira un peu plus sur la piste, l'éloignant de la cruelle situation. Elle le remercia d'un regard quelque peu humide avant de sourire timidement à son semblant de plaisanterie ^^.
Elle tenta de chasser ses sombres pensées sur ce qu'il venait de se passer et s'agrippa davantage à son partenaire :

" D'accord je vais mener la danse. "


Elle passa son bras sur l'épaule du Gryffondor et l'encouragea à glisser la sienne sur sa taille puis elle commença à se mouvoir rapidement sur le rythme entétant de la mélodie, une sorte de vieux morceau de rock un peu soft, un peu brut quand même. Elle fit quelques pas et déhanchés rapides avant de se détacher pour permettre à Bann de la faire tourner sur elle même, mélant ses pas aux siens sur une cadence infernale.

" Eh, ça va tu te débrouille pour un Gryffondor !! ^^ "

Plaisanta t elle.

[hrp: j'adore quand je dis que j'ai fait tout ça dans la plus grande discrétion, mais bon...]

Joana se mordit la lèvre pour se retenir d'éclater de rire. Après lui avoir lancé un regard noir, le rouquin s'était mis à se dandiner comme un ver. Quant à l'autre préfète des Bouffondors, elle n'en menait pas large non plus...
Ce fût alors que "Monsieur-Super-Binoclard" débarqua au beau milieu de tout ça. Joana soupira, s'attendant à le voir annuler les deux sortilèges, et tira de nouveau sa baguette de sa bottine, la tenant cachée derrière un repli de sa longue robe de bal. Mais à son grand étonnement, celui-ci ne les libéra pas ses deux meilleurs amis -drôle de façon de les traiter pour un gryff, quand même-.
Le garçon s'était ensuite dirigée vers la jeune irlandaise et semblait vouloir la narguer. La jeune fille s'apprêta à répondre, mais à son désarroi réalisa qu'aucun son ne sortait de sa bouche. Sans se démonter, la jeune fille afficha un sourire narquois en fixant le binoclard dans les yeux.
C'était qu'il lui avait lancé un sort l'imbécile. Cependant, il avait oublié une chose. L'élève de troisième année qu'elle était venait juste d'apprendre à lancer des sorts informulés en cours de Défense contre les forces du mal, avec le professeur Blinita, celle à qui le rouquin venait juste de faire une déclaration d'amour avant de se faire magistralement recaler....
Serrant sa baguette dans sa main, toujours hors de vue de Super-zéro, elle la pointa en sa direction, et se concentra en pensant au sort qu'elle voulait lancer. Pendant ce temps, elle ne décrocha pas son regard plus qu'intimidant de celui du Gryffondor.

** Sonorus!**
** Bien. Euh... comment je sais maintenant si ça a marché ? Bon, je suis obligée de faire le test, au risque de me tourner en ridicule. Dans tous les cas, ça ne pourra pas être pire que les deux saucissons qui se dandinent au milieu de la piste...**

- Oui, je passais une très bonne soirée...

** Ouf, ça a marché ! Heureusement; au moins, je n'ai pas passé des heures à m'entraîner sur ça pour rien...**

- ... Jusqu'à ce que tu arrives et que tu me gâches le paysage. Figure-toi qu'en effet, je suis très fière de moi. Et sais-tu pourquoi ? Parce que nous fêtons la victoire de ma chère maison, ce soir.

Bien consciente que le garçon ne faisait pas du tout allusion à cela, elle avait préféré biaiser pour retomber sur un sujet qui la faisait encore plus jubiler. Elle afficha un sourire fier et hautain, et poursuivit avec ironie.

- Et bien alors, le binoclard, les Serpentards vous ont battus... Tu te débrouilles peut-être sur un balai, mais à mon avis, si tu veux t'en sortir dans la vie, il faudra aussi apprendre à le manier... pour nettoyer... ironisa la jeune irlandaise, repoussant d'un geste désinvolte sa longue cascade de cheveux bouclés en arrière.

- Mais dis-moi ? Toi, tu n'as rien d'autre à faire que venir me déranger ? Tu n'es pas venue avec une cavalière ? Aucune des membres du "Cicatrice-Survivor fan club" n'a voulu t'accompagner à cette soirée en notre honneur, à nous Serpentards ? Peut-être ont-elles trop hontes d'être vues en ta présence, désormais....
Pauvre Petit Potter, seul au monde, jusqu'au bout... Il faut croire que finalement, ta popularité, c'est comme le reste de ton histoire... du vent, conclut-elle en ouvrant la paume de sa main, et en soufflant une poussière imaginaire en sa direction.

Comme bien du monde, elle connaissait pertinnement l'histoire de "celui-qui-avait-survécu" au Lord. D'ailleurs, elle ne comprenait pas comment une telle chose avait pu se produire... Mais elle éprouvait du plaisir à faire enrager les gens ainsi. En plus, qu'avait-il à se prendre pour un héros ou une victime. Comme s'il était le seul à avoir eu des problèmes avec sa famille...
Après lui avoir jeté un regard méprisant, Joana l'ignora avec superbe. Elle se détourna du garçon pour remplir de nouveau son verre de ponch, puis lui refit face.

- Ben alors, t'es encore là ? T'es plutôt long à la détente dis-donc...

Joana regarda son verre puis de nouveau le garçon, et de la plus grande ironie dont elle était capable, elle leva son verre en s'exclamant.

- A ta santé, le binoclard. Que ta vie continue aussi bien qu'elle a commencé...

[hrp: ouais, j'ai dû oublier de te prévenir.. on a appris les sortilèges informulés.. mouhahahaha...et moi, chuis encore plus méchante !][/i]

Sebastian toujours en train de regarder Dumbledore, sentit une présence derrière lui. Des mains se posèrent sur ses yeux, et une voix cristalline résonna à ses oreilles. Il reconnut instantanèment le parfum d'Adane. Aurait-ele cru l'avoir par cet odieux changement de voix ? Il défit lentement les mains d'Adane de ses yeux, se retourna et lui vola un baiser. Il fit avec un sourire.

"Je préfère ta voix normale, c'est un timbre plus chaud."

Il la regarda, et la trouva à nouveau vraiment belle. Il avait de la chance d'avoir une petite amie et cavalière aussi jolie et intelligente. Il l'enlaça, et lui proposa d'une voix douce.

"Que veux-tu faire ? Danser à nouveau ?"

Sebastian la lâcha et attendit sa réponse. Il jeta un dernier regard à Dumbledore, décidant de reporter cette discussion à plus tard.

Aussi incroyable que cela puisse être, Bann dansait .. Et, bien plus incroyable, encore, il dansait .. presque bien, car dire qu'il dansait bien aurait été un mensonge si gros que même un troll aurait vu le subterfuge .. Mais, au moins, il dansait .. Guidé par Pénombre, suivant les pas, calquant ses mouvements sur un certain mélange de ceux des autres danseurs, le jeune Gryffondor sembla ainsi inventer une danse, chose qu'il n'aurait peut être pas du faire, car cela lui semblait assez ridicule .. Mais la jeune Serpentard qu'il avait accepté d'accompagner lui annonça alors qu'il dansait plutôt bien .. Le garçon aux cheveux violets continua alors de plus belle, heureux de ne pas être aussi ridicule qu'il le pensait .. À moins bien sûr que Pénombre ne se soit moqué de lui, ce qui était tout aussi possible .. Enfin, la musique vint à s'arrêter, notes closes qui furent alors rapidement enchaînées par des applaudissements des élèves dansants ..
- Wohou .. J'avais pas remarqué tout à l'heure, mais il fait chaud .. Et je suis déjà mort, alors que je n'ai fait qu'une seule danse .. Bon, ça te dit de ..
Mais le Gryffondor fut coupé dans son élan, car déjà, la musique reprenait .. Alors, alliant ses pas au rythme sonore, il se décida à poursuivre sa promesse, qui était, rappelons le, de tenir office de cavalier à Pénombre .. Une nouvelle danse pour une nouvelle musique, qui, cependant, lui paru un peu moins longue que la précédente .. Et enfin, quand celle ci s'acheva, une nouvelle musique, pour une nouvelle danse .. Et encore une, et encore une .. Mais, alors que la septieme danse semblait s'achever, quelques gouttes perlèrent sur le front chaud de Bann ..
- Bon, on va boire quelque chose ? Ou bien on se casse, c'est toi qui voit ..

Une silhouette fière et hautaine se dessina sur le seuil. Certes le bal avait commencé depuis longtemps, mais Satine n'était pas particulièrement friande de ce genre de loisirs. Cependant, elle ne put résister à la tentation, et se décida à aller voir tout le beau monde qui pouvait être présent à la salle de bal. La jeune fille balaya un instant la salle de son regard bleu pénétrant, cherchant à tout hasard une connaissance. Ses yeux se fixèrent alors sur Joana, la préfète des Serpentards, qui l'avait acceuillie lors de son premier jour. Un sourire narquois se dessina sur le visage de Satine lorsqu'elle contempla la répartie que pouvait avoir la préfète face à Harry, dont elle semblait avoir en horreur.

-C'est dur, la popularité, murmura-t-elle ironiquement.

La jeune fille s'avança dans la foule regardant avec dédain tous ces couples enlacés qui ne se rendaient même pas compte de leur propre niaiserie. L'amour....douce stupidité dans laquelle on se plonge aveuglément. Un couple dans son petit monde ne peut être que risible aux yeux des autres, du moins aux yeux de Satine, ils l'étaient. Elle continua de chercher aux alentours, évitant soigneusement de croiser le regard d'un quelconque Gryffondor, bien que les tenues de soirée pour le bal n'arrangeaient rien puisqu'elles n'avaient pas office de blason. Satine réprima une petite grimace en voyant une jeune fille habillée avec une robe rose pastel, telle un énorme bonbon acidulé. La jeune fille alla s'assoir sur un banc, fixant avec un interêt particulier tous ceux qui passaient devant elle. Insaisissable, elle trouvait le moyen de saisir une parade implacable pour chaque personne ou couple qui passait devant elle, critiquant intérieurement les faits et gestes de chacun, excepté lorsque la personne en question présentait un attrait particulier, tels les caractéristique d'un Serpentard.
La jeune fille paraissait pourtant douce de l'extérieur, malgré un sourire quasi absent. Cependant, elle n'avait que rarement assisté à des bals, et ne pouvait nier que cela était finalement fort divertissant. Observer les faits et geste de chacun, sans même que personne ne s'en aperçoive était en soit amusant.