Seigneur,

Vous vouliez que dans une lettre je vous explique quelque peu ce qui m’a poussé à rejoindre vos rangs, car il est vrai qu’il peut paraître étrange qu’une jeune femme en formation d’auror décide de se ranger dans le côté opposé à sa vocation, et c’est pour cela que j’ai décidé de vous expliquez tout cela en détail.

Tout d’abord, aussi loin que remonte ma mémoire, je sais que j’ai toujours détesté ma famille, même si, on peut le dire, j’étais une enfant assez turbulente et impulsive, mais ma mère, elle, me mentait, elle me disait qu’elle m’aimait, qu’elle n’avait pas honte moi, qu’elle était fière que je sois sa fille, qu’elle n’avait pas peur, et pourtant, chaque jour, elle vérifiait que je prenne bien tout mes médicaments et mes calmants, et c’est cela qui m’a le plus blessée, qu’elle me mente.

J’ai toujours vécu dans l’idée que je n’avais pas de famille, je m’auto -supprimais de leur vie, et après je faisais comme ci tout était de leur faute, je les accusais de ne pas comprendre et de me traiter comme une étrangère, et peu à peu, nos liens qui était déjà presque inexistants, ont fini par totalement disparaître. J’ai vécu une enfance très difficile, et maintenant, avec le recul, je m’aperçois que je n’ai rien fait pour que cela change, et qu’après je me suis plaint, alors que j’étais l’unique responsable.

Lorsque ma mère est morte, mon père a essayé de me faire croire que je n’y étais pour rien, même si je savais qu’au fond de lui il me haïssait, et plus il me mentait, plus je le détestais, et j’étais tellement fière d’être la seule responsable de sa mort, j’étais tellement heureuse, heureuse d’avoir tué une femme sans la toucher, juste en la détruisant mentalement, petit à petit. Si m’on père a accepté que je parte pour Poudlard, c’est simplement parce qu’il pensait que je changerais si j’étais entouré de gens « normaux », c’est bien ce qu’il m’avait dit, que je serais mieux avec des gens « normaux », mais peut être qu’il pensait que j’étais trop jeune pour comprendre la dureté de ses paroles.

Mais, en m’envoyant là-bas, c’est justement le contraire qui s’est produit, j’ai été rejetée aussi, et cela m’a rendu encore plus en colère, j’en voulait à la terre entière de ne pas me laisser ma chance, et plus tard j’ai compris que si je n’avais pas eu de deuxième chance, c’est qu’il y avait une raison, cela n’aurait servit à rien, car je serais restée la même.

J’ai compris qu’il était inutile de rechercher le pardon, et que la vengeance était une bien meilleure solution, je voulais tous les faire souffrir autant que moi j’avais souffert, je voulais leur faire payer, à eux qui se croyaient si forts, alors que ce n’étaient que de pauvres larves insignifiantes. Et c’est par tout ces enchaînements de situation que j’ai décidé de me joindre à vous, mais seulement, pour ça, il fallait que j’attende, que j’attende au moins ma majorité, et ce n’est qu’après que j’ai décidé de suivre une formation d’auror, pour vous servir et recueillir de nombreuses informations, pour vous être utile.

J’ai pensé qu’en intégrant l’UMA dans la section des Aurors, je pourrais être proche d’eux, que je saurais d’avance qui ils étaient, et ce dont-ils étaient capables. Je me suis tout simplement dit que d’être en contact direct avec l’ennemi ne pouvait être qu’un atout pour vous.

En espérant vous satisfaire,

Saya Hondashi

Seigneur,

Voici le rapport d’éclaireur que vous attendiez, tout d’abord, je vais vous expliquez mon choix. J’ai pensé que vous décrire la salle commune de l’UMA pourrait vous être utile pour l’attaque prévue vers les Aurors, c’est donc pour cela que j’ai choisi ce lieu.

Cette salle commune est de taille moyenne et de forme rectangulaire, ce qui pose problème, car aux heures de pointe, c'est-à-dire, huit heure, treize heure, dix-huit heure et vingt heure, tous les étudiants s’en retourne dans cette pièce, ce qui pour nous, pourrait ce voir comme un atout ou une faiblesse, car il est vrai que les mouvements sont assez restreints, et que ce peut être gênant lors d’un combat, et que l’on peut se fondre dans la foule.

Lorsqu’on entre dans cette pièce, on aperçoit en face de nous, tout au fond, trois canapés disposés de façon à ce que tout ceux qu’y y prennent place puissent se voir, une cheminée se dresse sur le mur, d’ailleurs le feu n’est pratiquement jamais allumé car personne ne pense à l’éteindre avant d’aller se coucher. Toujours collé à ce mur, se trouve deux petites bibliothèques symétriquement posée de part et d’autre de la cheminée, puis pour finir, on trouve deux petits fauteuils pour pouvoir lire tranquillement.

Sur les murs latéraux, se trouvent les portes qui mènent aux dortoirs, sur celui de gauche et celui de droite, respectivement celui des filles et des garçons, ces deux murs sont parsemés de tableaux grotesques, représentant parfois des jeunes élèves qui étudiaient, parfois les insignes de chaque maison. Quelques sculptures sont adossées à ces deux murs pour ajoutée quelques décorations à la salle.

Puis, au côté gauche de la porte d’entrée, s’aligne plusieurs espaces de jeux, par exemple de multiples tables d’échec version sorcier et d’autre chose comme cela, posté ici en faveur d’une requête d’étudiants nécessiteux. Sur le côté droit, on trouve un grand panneau d’affichage où toutes les nouvelles importantes sont affichées.

On peut facilement y accéder, car comme elle est commune à tout les élèves, il n’y a pas de mot de passe, il faut savoir que l’entrée se situe derrière un tableau, on le reconnaît car c’est le seul qui ne bouge jamais, autant dire que c’est un tableau moldu, il suffit donc de le tirer vers soi et derrière se trouve la porte qui mène à la salle.

Ce tableau se situe au troisième étage de l’UMA, lorsque l’on arrive dans le hall, tout en bas, on tourne gauche et on tombe directement sur les escaliers qui vous mèneront le plus rapidement vers la salle, car, il y a aussi des escaliers vers la droite, mais ceux qui l’emprunte doive vers un grand détour pour arriver dans la salle commune. Une fois que vous êtes arrivés en haut, il vous faut prendre le couloir de droite, puis passer par la troisième porte après le tableau de la dame aux cheveux rouges, après cela, il ne vous restera plus qu’à repérer le tableau qui ne bouge pas.

En espérant vous satisfaire,

Saya Hondashi

Le 17 janvier 1971,

Au Seigneur et maître,