[HJ: Désolée d'avoir mis plus de temps que prévu à répondre, j'arrivais pas à mettre mes idées par écrit.
Entre "guillemets" les paroles en anglais; entre 'apostrophes' les paroles en Fourchelang]

'Lucius Morden vient te voir, Maître'

Le Lord Noir leva les yeux de sa potion et observa Nagini qui venait d'entrer dans sa chambre. Sans dire un mot, il ajouta les derniers ingrédients, effectua quelques tours dans un sens puis dans l'autre et recouvrit le tout pour laisser mijoter. Il attrapa alors un document dans son armoire et se dirigea vers la pièce principale de sa chambre, celle à laquelle les Mangemorts avaient accès.

'Allons à côté.'

Obéissante, Nagini suivit le Mage Noir qui referma la porte séparant les deux pièces et alla s'asseoir dans son fauteuil près de la cheminée. Il ouvrit le rapport et en passa les premières pages pour trouver ce qui l'intéressait alors que le reptile venait s'installer sur ses épaules. Peu de temps après, la porte s'ouvrit et le Mangemort vint s'agenouiller devant son Maître. Celui-ci ne leva même pas les yeux de sa lecture jusqu'à ce que l'homme se mette à parler. Le serpent lâcha un sifflement de mise en garde quand Lucius parla de la "déception" mais c'était un peu tard, le Seigneur des Ténèbres avait levé le regard sur lui, courroucé, et attendait qu'il continue son explication. Les yeux rouges aux pupilles verticales fixaient, menaçantes, le Mangemort téméraire qui avait eu l'audace de rappel au Lord Noir son nouvel échec face à ce garçon.

Lucius Morden reprit la parole et ce qu'il dit ne fut pas pour améliorer son cas. Il expliquait qu'il n'avait rien fait pour retrouver le Made Noir, il disait même que sa disparition lui avait servit et que jamais il n'aurait souhaité le voir revenir et pourtant… Pourtant il remettait sa vie entre ses mains, il lui renouvelait son allégeance. Riant presque, Nagini se laissa glisser le long du bras de son Maître pour s'approcher du Mangemort.

'Me permets-tu de le manger, Maîre ?'

'Pas encore, Nagini… Pas encore…'

Vexé, le serpent alla s'installer sur un fauteuil non loin du Mangemort mais ne reprit pas sa place sur les épaules du Lord Noir. Le Lord eut un sourire à l'adresse de son reptile et déposa les documents qu'il lisait sur la petite table située devant lui. Il détailla alors l'homme qui lui faisait face. Puis, après un long et pesant silence, sa voix aiguë et sifflante s'éleva dans la pièce.

"Bien sûr que j'en ai le droit. J'ai tous les droits concernant ta vie, Lucius, et ce depuis que je t'ai apposé cette marque pour la première fois." Il marqua une pause puis reprit "Oui, je suis déçu. Je suis très déçu, mais pas pour la raison que tu penses, Lucius. Je suis déçu parce que tu n'as pas compris ce que je fais, tu n'as pas compris mes desseins. Tu es redevenu celui que tu étais quand je t'ai trouvé. Une petit garçon qui se bat seul et qui fait des actions sans conséquences. T e souviens-tu du jeune Lucius Morden qui pestait dans son coin contre les Sangs-de-Bourbe et qui les maudissait ? Te souviens-tu comme ce qu'il faisait était inutile ? Je t'ai donné les moyens d'être efficace, je t'ai montré comment les éradiquer et, toi, qu'as-tu fait ? Tu m'as singé à moindre échelle. Il est inutile d'agir chacun de son côté. Il est inefficace de tuer par ci par là sans but global. Ce que tu as fait en mon absence, Lucius, n'a eu aucune conséquence."

Le Lord Noir aurait volontiers fait remarquer à son serviteur qu'il se battait contre des moulins, mais il ne voulait pas faire allusion à un conte Moldu, ce n'était pas digne de lui. Il se contenta de désigner le rapport posé devant lui.

"Sais-tu ce que c'est ? Malefoy m'a apporté ça, il l'a retiré des bureaux du Ministère. C'est un rapport complet sur tes activités. Les Aurors te surveillent de près désormais, voilà ce que tu as gagné. Tu as agis dans ton coin sans chercher à réunir ceux qui partageaient ma cause, ta cause, notre cause. Tu n'étais qu'une brindille sans importance. Alors dis moi, maintenant, Lucius, pourquoi te garderais-je près de moi ? Comment puis-je être certain de ta fidélité si tu es à ce point soulagé de me voir disparaître ? … En quoi peux-tu te rendre utile et que peux-tu apporter au Seigneur des Ténèbres ?"

C'était un interrogatoire, un défis… Et des réponses de Morden résulterait sa survie ou sa mort.

Les paroles du Mangemort, si elles avaient pour but de calmer le Lord au sujet de son serviteur, échouèrent. Morden était en train de critiquer un homme en qui le Seigneur des Ténèbres avait placé sa confiance en lui donnant des missions importantes. Cette attitude déplus énormément au maître les lieux. De plus sa manière de dire que c'était "évident" donnait la très désagréable impression au Mage Noir que cet homme se sentait très supérieur et, apparemment, ne le craignait pas assez. La suite des paroles, bien que moins dans ce ton avaient tout de même un arrière goût amer. Lucius Morden était trop sûr de lui et de ses capacités. Il n'avait pas fait que sous-estimer le Lord Noir, il sous-estimait aussi ses ennemis et cela impliquait que le Mage Noir risquait d'être amputé de l'un de ses hommes à tout moment. Morden se considérait comme indispensable alors qu'il n'avait pas réussi, par lui même, à se montrer efficace. Il se plaçait même au dessus de Malefoy, au même niveau de Bellatrix. N'y tenant plus, le Seigneur des Ténèbres eut un violent mouvement de bras et sa voix résonna dans la pièce:

"SILENCE !!"

Il lança alors un sortilège Doloris et regarda la douleur se dessiner sur le visage que son serviteur. Le Mage Noir le plus puissant du Monde des Sorciers était dans une terrible colère. Il fallu plusieurs minutes avant que le Seigneur des Ténèbres se calme un peu et relève sa baguette, libérant Morden du puissant Sortilège Impardonnable. La respiration du Mage était bruyant et Nagini sifflait à ses pieds avec insistance et rage, échos de l'état d'esprit de son Maître. Dans son élan, le Sorcier c'était levé et son regard incandescent aux pupilles verticales lançait des éclairs de haine. Finalement, après un temps de silence interminable qui lui permit de se calmer partiellement, le Lord Noir prit la parole d'une voix aiguë et glaciale chargée de menace.

"Pour qui te prends-tu, Lucius ? Comment oses-tu me donner des conseils et juger de la valeur de mes hommes ? Apprends que Malefoy a su protéger, en mon absence bon nombres d'objets puissants qui m'appartenaient. Il a tenté plusieurs fois de tuer Potter pour moi et a même cherché à évincer Dumbledore de Poudlard. Il a tout fait pour affaiblir mes ennemis et n'a jamais douté une seconde que je reviendrais. Malefoy a failli sur plusieurs points, certes, mais il n'a eu de cesse d'agir pour moi. Tu doutes de ses capacités au combat et tu as tord. Aucun n'arrive à la cheville de Bella, c'est un fait, mais il est efficace quand il le faut. Ne t'avises plus de te comparer à Bellatrix, Lucius. Plus jamais. Et ne penses pas que tu m'es indispensable, c'est faux. Veux-tu faire le test ? Veux-tu que je t'enferme dans les caves du Repaire pour voir si je peux me débrouiller sans toi ? Tu n'es pas le seul Mangemort et tu n'es pas le seul à être efficace. J'ai Bower, Echebery, Yaxley, Dolohov, Malefoy (quoi que tu en dises), Crabbe, Goyles… Je ne manque pas de serviteurs. Et en ce qui concerne les potions… Penses-tu réellement valoir plus que Severus Rogue ?"

Le Lord Noir se mit alors à rire d'une manière mauvaise, malsaine, dangereuse. Puis il planta de nouveau son regard flamboyant sur l'homme qui lui faisait face. Il le regarda longuement de toute sa hauteur puis il parla à nouveau. Cette fois-ci, si l'homme n'arrivait pas à faire preuve d'un minimum d'humilité il risquerait de le payer très cher. La voix du Seigneur des Ténèbres était devenue doucereuse et cruelle à la fois. Une voix à vous glacer le sang:

"Tu maîtrises la magie noir et tu uses sans scrupule des Sortilèges Impardonnables. Tu es bon en potions discrètes et fulgurantes. Tu prétends m'être fidèle… Bien… Mais à part ça, Lucius ? A part ça, que peux tu m'apporter ? Quels sont tes contacts ? Quelle est ta couverture ? A quoi me sers-tu, si ce n'est de pion ?"

[HJ: je suis désolée… c'est pas ma faute, c'est Voldemort qui est méchant… Si ça ne te va pas, je peux essayer de faire autre chose…]

[Désolée d'avoir mis autant de temps à répondre, en plus c'est hyper court...]

En écoutant les paroles de son Serviteur, le Mage Noir se redressa, se calmant. Morden semblait avoir retrouvé sa place, avoir comprit quel respect il devait montré à son Maître. Lord Voldemort ignora la baguette qui roula à ses pieds et retourna s'asseoir, faisant un signe à Nagini pour qu'elle revienne sur le fauteuil en sa compagnie. Il attendit un moment puis, nettement plus calme, mais d'une voix neutre, il prit la parole:

"Ramasses ta baguette et assieds toi, Lucius. Lord Voldemort te pardonne, mais fais en sorte qu'il n'y ait pas de prochaine fois."

Le Mage Noir avait besoin de ses forces, de son armée, il ne pouvait pas se permettre de perdre des hommes à un moment aussi crucial de la bataille. Il devait pouvoir infiltrer le Ministère et trouver un maximum de choses concernant le département des Mystères et les Prophéties, mais il devait aussi en apprendre plus sur Poudlard, l'UMA et ses ennemis. Il attendit, caressant négligemment sa compagne reptilienne, que le Mangemort reprenne assez de forces pour venir s'installer dans l'un des fauteuils offerts à lui. Le regard incandescent du Mage Noir ne quitta pas Morden pendant tout ce temps et quand celui-ci fut prêt, il reprit la parole avec lenteur:

"Je vais te donner une mission simple, Lucius, une mission d'éclaireur. Une mission bien en deçà de ce que tu faisais pour moi à l'époque. Je veux que tu l'acceptes sans rechigner et que tu l'exécutes. Prends la comme un test, une épreuve avant que je puisse de redonner ma confiance." Il fit une pause pour être certain que son Mangemort prenne conscience qu'il n'avait plus le droit à la moindre erreur. Il avait déçu le Seigneur des Ténèbres, il devait prendre garde à ne pas recommencer. "Je veux que tu me fasses la description détaillée du lieu de ton choix, Lucius. Une salle de Poudlard, de l'UMA ou du Ministère. Ne voit pas trop grand, tout un département ou toute une aile des bâtiments, c'est trop. Je veux le détail précis d'une seule pièce mais que cela soit fait méticuleusement et sans aucun oubli. Même les informations qui te semblent sans intérêt, tu dois me les donner… Cela te semble-t-il possible, Lucius ?"

Le Mage Noir, confortablement assis, la main passant langoureusement sur les corps du serpent, marqua une longue pause durant laquelle il se dit qu'il espérait avoir été clair, cette fois ci. Il observait son Serviteur en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire de lui. Finalement, dans un souffle glacial, il dit:

"Si tu n'as pas de questions, tu peux disposer, Lucius."

[HJ : T'inquiète pas, je crois que je vais faire encore plus court...]

Lucius fut surpris de voir que son maître en avait fini de le torutrer et qu'il comtpait le laisser en vie. Il se releva péniblement et pris place là où le Seingeur des Ténèbres l'y invita. Il venait aussi de récupérer sa baguette.
Lord Voldemort décida de lui confier une mission d'éclaireur mais le mangemort n'avait pas l'intention de protester. Au contraire, avoir une mission si tôt était une bénédiction. Il s'attendait plutôt à se retrouver dans un cachot ou à l'écart jusqu'à ce qu'un jour le Mage Noir décide d'avoir besoin de lui.

Je ferais ce que vous demandez, mon maître.

Lucius savait que c'était sa dernière chance de pouvoir faire parti des plans de Lord Voldemort et il comptait bien la saisir. Bien sûr, il ne se contenterait pas du minimum mais il savait que rien de ce qu'il ferait, ne pourrait l'impressioner.

Je ferais tout pour ne pas vous décevoir, mon maître. Bientôt je reviendrais avec ce que vous m'avez demandé.

Lucius se leva et s'inclina devant le Seigneur des Ténèbres. Vu qu'il n'avait pas de questions, il se retira comme le lui avait demandé le Mange Noir. Il quitta la pièce avec un grand soulagement en espérant que la prochaine fois qu'il y reviendrait, ce sera pour être de nouveau le Mangemort fidèle qu'il avait été.

[Edit du Lord : RP Terminé]

hj: Je pense, enfin j'espère que c'est ici...

Le nuit était douce ce soir là. Un vent frais agitait paresseusement les branches des arbres tandis qu'une lune presque pleine éclairait les alentours du repaire des mangemorts. Au milieu de ce calme troublant tant il était doux, une silhouette avançait. Encapuchonnée pour se protéger de la pluie fine et silencieuse qui dégringolait du ciel, elle progressait à pas lents vers la demeure, ne semblant ni pressée ni réticente à l'idée de pénétrer dans le repaire.

Eliot n'était pour ainsi dire pas attendu. Il avait bien sûr déjà revu Lord Voldemort après sa résurrection et discuté des différentes tâches qui lui seraient désormais incombées. Il s'était acquitté de toutes sans la moindre hésitation, et comme il ne se trouvait à l'époque même plus digne de respirer le même air que son vénéré maître, il n'avait pas insisté et était parti. Mais il était pour ainsi dire... Frustré. Il n'avait pas revu le Seigneur des Ténèbres depuis près de 15 ans, il avait commis pendant ces années interminables des erreurs qui méritaient une punition exemplaire, et c'était à peine si il s'en tirait avec quelques tâches à accomplir. Non, il n'était pas d'accord. Il avait trahi son maître, il avait cessé de croire en sa vie dès qu’il avait entendu la nouvelle de sa mort, il n'avait même pas été châtié de ce crime à Askaban et il n'avait pas pu assister à sa résurrection. Il était absolument hors de question que Lord Voldemort le laisse vivre avec un tel poids sur la conscience. Quite à se faire arracher les 4 membres, il préférait mourir dans d'atroces souffrances plutôt que d'endurer cette culpabilité plus longtemps.

Voilà pourquoi il avait pris le parti d'énerver un peu Lord Voldemort.

Bon, ce n'était pas bien méchant. D'abord, il se permettait de visiter le repaire alors qu'il n'y avait pas été convié, ce que Voldemort verrait certainement comme un affront, tout du moins il l'espérait. Ensuite, chose un peu plus grave, il venait de passer la soirée avec une jeune femme, qui n'avait de magique que la chevelure. Moldue en d'autres termes. Bon, il n'était pas seulement parti à la recherche de son corps pendant les quelques heures ou ils s'étaient vus. Il l'avait torturée jusqu'à ce que mort s'en suive et y avait pris un malin plaisir. Le corps humain était tout simplement fascinant. Et ces cris... A leur simple souvenir, Eliot en frissonnait encore. C'était une telle décharge d'émotion, de vie et de mort, tellement intense et pure. Une femme n'était jamais plus belle que lorsqu'elle était sur le point de mourir. Et puis, il ne pouvait décemment pas se contenter de préférer la compagnie d'une jeune femme moldue à celle de son maître, cela aurait été une tentative de suicide parfaitement stupide. Non, il s'était rendu utile. Un moldu de moins sur cette terre. Même si lui n'avait que faire de cette histoire de sang pur ou non, il savait que Lord Voldemort y attachait une importance et c'était justement sur cela qu'il jouait. Il espérait au moins que le Lord ait eu l'occasion de savoir ce qu'il venait de faire, et que cela l'irriterait un tant soit peu. Il voulait sa punition et il allait l'avoir.

Il finit par franchir les portes du repaire. La maison des jeux du sorts. Bien sûr, Eliot n'avait aucune idée de cette appellation, il ne savait même pas que la bâtisse avait un quelconque rapport avec son maître. Mais il était suffisamment intelligent pour savoir que cet endroit n'avait pas été choisi au hasard, pour la simple et bonne raison que Lord Voldemort ne laissait jamais rien au hasard. Pour sa part, il trouvait les lieux un peu trop. Trop tout. Trop sombres, trop arrogants, trop mystérieux, trop décorés. Et puis, il avait une sainte horreur des serpents. Non pas qu'il en ait peur, il les trouvait disgracieux. Même Nagini, qui était pourtant un serpent de haut niveau, il le trouvait laid. Tant mieux, si il n'était toujours pas parvenu à énerver son maître, il pourrait toujours lui dire ce qu'il pensait quand à la bestiole qui lui servait d'animal de compagnie.
Les goûts et les couleurs ça ne se discute pas après tout.

Il franchit une première pièce, s'arrêta pour constater qu'elle était vide et avisa une porte dans le fond, qui menait à une deuxième. Il n'avait jamais pénétré là dedans. Si ses souvenirs étaient bon, c'était interdit. Un sourire calme étira les traits de son visage l'espace de quelques secondes. Interdit... Eh ben voilà.
Sans l'once d'une hésitation, il enleva sa cape noire, dévoilant un kimono violet qui jurait complètement avec le décor morbide de la pièce, et avança à pas lents et aériens vers la deuxième salle, dont il ouvrit calmement la porte pour y pénétrer...

Le croirez vous si on vous disait qu'il arrive à Lord Voldemort de se reposer ? Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ne parle pas de dormir, en pyjama, dans un grand lit… Non, je parle de repos de l'esprit. Vider sa tête pendant un moment, chasser ses soucis, ne penser à rien… Se mettre en veille. Et bien oui, cela arrivait au Lord. Et c'était d'ailleurs le cas à ce moment là. Il était assis dans son fauteuil, devant le bureau de la partie privée de sa chambre. Il avait les yeux clos et son esprit était vide. Pourtant, il était quand même sur ses gardes, mais on aurait pu croire qu'il dormait. La pièce était d'ailleurs d'un calme troublant. Le Mage Noir, immobile sur son siège, son grand serpent roulé en boule sur le lit. Oui, oui, il y avait bien en lit dans la chambre du Seigneur des Ténèbres, mais seule Nagini l'utilisait.

Quoi qu'il en soit, le plus dangereux sorcier de son temps était dans cet état de semi absence quand la porte de la pièce interdite où il se trouvait s'ouvrit. Une tête passa et un éclair vert vint s'écraser contre le battant de la porte. Le Mage Noir avait ouvert les yeux et dévié le sort, lancé par réflexe, au dernier moment. Le sortilège de mort avait frôlé l'intrus, faisant voler quelques mèches de ses cheveux. Aussitôt, le serpent s'était éveillé et avancé vers l'entrée en demandant la permission de se nourrir… Permission qui lui fut refusée. Boudeuse, l'immense reptile retourna se coucher sur son lit qu'elle n'aurait pas du quitter.

Le Mage Noir, lui, la baguette toujours tendue, n'avait pas quitté l'homme du regard. Par réflexe, en entendant la porte s'ouvrir, il avait lancé un sort de mort contre l'intrus, mais au dernier moment, il avait reconnu son visiteur et avait dévié son sort. Eliot Volturi. Le Seigneur des Ténèbres n'ignorait pas la passion malsaine que l'homme avait à son égard. Il avait d'ailleurs tendance à comparer Bellatrix et Eliot à ce sujet là. Il ne saisissait donc pas pourquoi le Mangemort avait délibérément enfreint un de ses ordres en pénétrant dans sa chambre sans y avoir été invité. Lentement, l'homme à la face reptilienne, se leva et s'avança vers son serviteur.

"Sort."

Un mot. Un ordre. Une voix glaciale. Le Seigneur des Ténèbres suivit son pions dans la pièce voisine, la pièce publique. Il ferma d'un geste la porte derrière lui et plongea son regard dans celui de l'importun. Pour avoir une réponse, pour comprendre, il explora rapidement l'esprit de l'homme et n'y vit qu'une femme. Une Moldue lui disaient les pensées du Mangemorts. Qu'est-ce que ça voulait dire. Le Mage Noir s'approcha un peu plus du jeune homme et d'un geste le fit mettre un genou à terre.

"Endoloris !"

Un mot, encore. Une formule. Provoquant une douleur intense. L'homme tint son sortilège, le maintint. Ferme, puissant, destructeur. Il voulait voir son serviteur exprimer la douleur, il voulait voir la souffrance et ne leva pas le sort avant d'avoir été satisfait. Il s'assit alors. La colère était toujours présente, mais il ne la laissait pas le dominer. Lentement, habilement, il s'insinua dans l'esprit de l'homme. La douleur avait forcément affaibli ses défenses. Il voulait savoir. Alors, lentement, détachant bien ses mots, les emplissant volontairement d'un maximum de danger, il demanda :

"Que fais-tu ici, Eliot ?"

Pourquoi était-il revenu au repaire alors qu'il semblait le fuir depuis un moment ? Pourquoi était-il venu dans la chambre du Lord sans invitation ? Pourquoi avoir pénétré dans la partie privée ? Pensait-il que son maître serait absent ? Pensait-il voler quelque chose ? Travaillait-il pour l'ennemi ? De ses mots et des réponses de son esprit dépendaient la survie du Mangemort. D'ailleurs, avant même de les avoir obtenues, le Mage Noir relança un sortilège de douleur pour que le message soit bien clair…

[HJ : Désolée, c'est hyper court, j'espère que ça t'ira ^^]