[Hrp]: Le concours débutera dans 10 jours à partir de la date de ce post. Vous avez donc 10 jours pour vous inscrire.

Dès que le départ sera donné, vous pourrez faire un post toutes les 8 heures et ce pendant 2 semaines.Celui qui comptabilisera le plus de posts sera déclaré vainqueur, alors n'ayez pas peur des doublets!

Cela faisait déjà deux semaines que l’on avait annoncé l’arrivée du Carnaval et le Gallois commençait à être impatient. Pour le bar, pour la soirée dansante mais surtout, suuuurtout pour le concours qui promettait d’être des plus compétitifs. Devoir manger le plus de bonbons possibles en un temps limite. Le prix? Son poids en bonbons, pesé bien entendu après le concours. Le Gallois était certes glouton et il avait bien confiance en ses capacités de mangeur, mais il avait hâte de connaître le potentiel de ses camarades de classe.

On avait fermé les portes du Magic Night Club pour les préparatifs du Carnaval, mais ils ouvriraient une section de l’immense pièce pour permettre aux élèves et enseignants de l’UMA de s’inscrire au concours en question. Debout devant les portes, il attendait… Il devait être midi, le jeune homme avait presque couru comme un gamin jusqu’au sous-sol de l’université après l’un de ses cours afin de s’assurer d’être le premier.

Et il le fut.

Emmanuel entra dans la pièce aussitôt qu’il reçu un signal de quelqu’un de l’intérieur. Il s’approcha du comptoir derrière lequel on remplissait les étagères de bonbons et adressa un sourire à la demoiselle devant lui.

« Je suis ici pour m’inscrire au concours… »

La jeune femme lui sourit en retour, prit sa plume entre ses doigts et se pencha vers son parchemin.

« Votre nom, votre programme d’étude et votre année, je vous prie. », dit-elle d’une voix cristalline.

« Emmanuel Perks, Filière Académique, première année », répondit-il brièvement

La demoiselle gribouilla quelques mots sur le parchemin puis leva les yeux vers le Gallois.

« Parfait monsieur Perks, vous êtes inscrits! Au plaisir de vous revoir dans dix jours! »

Aussitôt qu’il eu une réponse, le jeune étudiant adressa un sourire étincelant à la demoiselle et la remercia d’un hochement de tête avant de quitter la pièce.

Lucy Ann avait tourné autour du stand comme un requin autour d’un banc de sardines.

*S’inscrira, s’inscrira pas ?...*

En effet, la jeune sorcière était face à un dilemme de poids, c’était le cas de le dire : d’une part la possibilité de participer à un concours débile et de s’empiffrer de bonbons à l’œil, de l’autre le cruel problème calorique… L’appât du gain n’arrangeait rien, car même si elle doutait de ses capacités à gagner face à ses camarades masculins, la perspective de gagner son poids en bonbons… Pas très réglo pour son IMC tout ça !

Au diable les problèmes existentiels féminins, après tout il serait toujours temps de faire pénitence au pain sec et à l’eau sans pain sec plus tard, elle se dirigea vers l’hôtesse après avoir vu quelques courageux faire le premier pas avant elle, dont son Manny chéri, qui n’avait pas du la remarquer, cachée à distance comme elle était.

Bonjour mademoiselle, je voudrais m’inscrire siouplait !

Votre nom, votre programme d’étude et votre année, je vous prie.,

Lucy Ann Donovan, Magiebiologie 3e année !

Très bien, vous voilà inscrite mademoiselle, il ne vous reste plus qu’à vous présenter le jour du concours, à très bientôt !

*Tsssss, t’aurais pas du faire ça, t’as passé l’âge de ces gamineries !* râlait l’ange posé sur l’épaule droite.
*La ferme, rabat-joie emplumé, laisse-là malmener son foie de temps à autres, c’est pas comme si elle risquait de mourir d’un coma glucidique !* rétorqua le démon de l’épaule gauche.

A l'heure dite, vers le milieu de soirée, la jeune hôtesse, qui avait revêtu pour l'occasion une robe recouverte de bonbons la faisant ressembler à la version humaine de la maison de pain d'épices du conte Hansel et Gretel, avait disposé une table où les concurrents étaient alignés devant de grandes assiettes de grands verres remplis de la boisson de leur choix et où une sorte de tapis roulant magique apportait une farandole de bonbons devant les concurrents, leur offrant le plus de choix possible.

La jeune hôtesse annonça alors:

Les concurrents peuvent prendre place, le concours est officiellement ouvert!

Sur ce, d'un coup de baguette les scores s'affichèrent devant la table, les chiffres étant formés par un assortiment de bonbons:

Citation :

• Emmanuel: 0
  
• Cadfael: 0
  
• Lucy Ann: 0

[Hrp]: On considère que les concurrents ont déjà pris place et que le concours est lancé!

Le Gallois était assis calmement à la table. Il s’était assuré de ne rien manger de trop lourd avant le concours. Ce n’était pas le premier concours de ce genre qu’il faisait. Mais alors là, de s’empiffrer de bonbons, c’était la première fois. Son estomac était certes habitué aux choses plus grasses, mais le sucre, c’était autre chose. Il se sentait toutefois bien préparé, se souvenant de quelques trucs qu’on lui avait donnés et qu’il avait pratiqués durant les dix jours précédents le concours en question. Il croyait qu’il avait de bonnes chances de gagner, mais il ne savait pas contre qui il devait compétitionner.

C’est à ce moment-là qu’il vit les deux autres étudiants monter sur l’estrade. Cadfael, un frère Gallois a qui il eu la chance de parler quelques fois et puis sa petite clownesse, sa Lucy Ann. D’abord surpris, son air ébahi se transforma vite en large sourire. Au moins, si elle gagnait, ils pourraient partager le prix.

« Eh bien, bonne chance mademoiselle Donovan ! », dit-il avant de se tourner vers Cadfael.

Il lui adressa un sourire timide, tout de même bienveillant puis, au signal, commença sa course.

La première chose à laquelle il s’attaqua fut les bonbons les plus acidulés. C’était peut-être une technique pour tuer tout de suite ses papilles gustatives, ce qui faciliterait la tâche un peu plus tard. Pour le moment, cela allait très, très bien. En fait, il les engloutissait les uns après les autres, ne les sentant même pas tomber dans son estomac.

Ils n’étaient que trois sur l’estrade, ça ne l’étonnait pas car les étudiants de l’UMA étaient plutôt du genre à aller s’exploser le foie avec de la boisson qu’avec du sucre. Peu lui importait, elle se ferait sûrement plus remarquer dans la catégorie « le ridicule ne tue pas », mais en même temps elle aurait plus de chance de gagner… Et pour son poids en friandises, quitte à avoir la honte de sa vie, elle se sentait quand même gagnante au change. Et puis se ridiculiser en couple, ça le faisait tout de suite plus, surtout que son union avec le gallois avait commencé dans le sucre…

Elle adressa un salut type militaire agrémenté d’un large sourire à son homme ainsi qu’à l’autre participant, un étudiant qu’elle avait eu l’occasion de croiser dans les couloirs mais qu’elle ne connaissait pas plus que ça, avant de prendre place sur sa chaise. Les choses sérieuses allaient commencer.

Pour commencer, elle choisit d’attaquer les dragées de Bertille Crochue, mieux valait ne pas se montrer trop ambitieuse dès le début… Pas qu’elle doutait de sa capacité à tendre vers la glucoverdose, mais elle restait une simple fille, face à deux étudiants qui avaient une capacité stomacale bien plus importante que la sienne !

Friandise après friandise, le Gallois sentait le sucre lui caresser l’intérieur des joues et la surface de la langue. Peu à peu, à cause de l’origine des dites sucreries, ses lèvres et son système digestif presque au complet – sauf son estomac – devenait insensible aux grains le parcourant. Il prenait à peine le temps de mastiquer, il laissait ce dur travail à son estomac qu’il savait capable d’une telle tâche. Il se surprit à regarder sa pile de bonbons, remarquant qu’il en avait déjà compléter une bonne partie et que les bonbons particulièrement acidulés étaient presque tous terminés.

Une fois cela fait, il entama la partie plus « épicée » du concours, s’attaquant aux gnomes au poivre et aux bonbons à la cannelle. Il profitait du moment car, avec ses senseurs buccaux devenus engourdis, il sentirait moins l’effet des sucreries plus « chaudes ».

Les gnomes au poivre, toujours fidèles à leurs propriétés magiques, produisaient du feu. Le Gallois accumulait donc les gnomes dans sa bouche, peut-être 6 à la fois, les mangeait, puis en expira les feu, tête penchée vers l’arrière pour ne pas se brûler ou brûler ses concurrents.

Il sentait tout de même ses lèvres chauffer…

Entre deux fournées de dragées, l’anglaise vit son homme cracher des flammes tel un dragon. Cette vision la fit rire malgré elle, la bouche pleine, ce qui fit qu’elle manqua de s’étouffer (comme quoi, il n’y a pas que le tabac qui peut nuire à votre santé et à celle de votre entourage).
Afin d’aider la dragée rebelle à passer son chemin, elle se servit un grand gobelet de la boisson qu’elle avait préalablement choisi – du firewhiskey- et en avala une grande rasade cul-sec, ce qui fut gratifié par une magnifique grimace du plus bel effet avec son maquillage clownesque.

En effet, l’étudiante avait oublié dans sa précipitation qu’il ne s’agissait pas de jus de citrouille, et qu’elle avait opté pour cette option plus « corsée » afin d’adopter la stratégie du trou normand censé libérer l’estomac en brûlant les sucres et en facilitant la digestion (choix purement stratégique, aucune intention de pouvoir faire sa soûlarde à l’œil…).
Sentant les larmes lui monter aux yeux, elle s’accorda une micropause le temps de réfléchir.
Une enfilade de dragées aux goûts parfois douteux, une semi suffocation et une désinfection de l’œsophage plus tard, il était temps de calmer le jeu et de passer à quelque chose de plus soft… Elle écarta donc les bonbons de Bertille Croche de la main, it was patacitrouille-time.

Cad avait commencé à manger, mais il en gardait sous le pied.
pour l'instant, il se contentait de manger peu à peu les bonbons. Il regardait à coté de lui les draguées de Bertie Crochue. Voir le gallois cracher du feu ne l'avait pas déconcentré plus que ça. Mais il se demandait s'il allait ou non en arriver au même point. Il avait quand même vérifié qu'il ne se brulerait pas.

Lucy était elle aussi bien plus rapide que lui. Mais il allait faire de son mieux. Il était près à tout pour rattraper son retard. Il n'était pas lièvre, plus tortue...

Il ne serait pas le dernier.
Il avala son dernier marshmallow, avant de prendre le plat de dragées.
Il devait garder les plus faciles pour la fin.

Il observa son verre. Une idée lui vint en tête.. Il se mit à faire glisser ses draguées dans le verre d'eau à sa portée, les faisant se dissoudre au fur et à mesure. Tout en mangeant doucement les gnomes au poivre. Il sentait son nez le picoter. Mais ça serait utile.

Une fois une quinzaines de draguées dissoutes, il enfourna les quelques gnomes au poivre. Sa langue le brûlait énormément, et il en profita pour avaler cul sec le verre de draguées dissoutes.
Il le reposa rapidement, le poing sur ses lèvres, comme pour éviter de tout recracher.
Son visage passa par plusieurs couleurs, dont un joli vert.
Il saisit son verre de wiskey pur feu et en but une petite gorgée. ça le brulait. Mais tant mieux.. ça passerait plus vite.

Alors qu’une autre suite de flammes s’échappait avec une certaine fluidité des lèvres du Gallois, celui-ci regardait ses deux adversaires du coin de l’œil. Le jeune homme n’avait pas encore pensé à utiliser son verre de Whisky Pur-Feu pour aider à faire passer le glucose entre ses veines, mais il n’en ressentit pas encore le besoin. D’ailleurs, la tactique de Cadfael, blondinet aux origines Galloises, l’impressionna. C’était certainement une très bonne idée.

Une fois ses lèvres bien engourdies et fourmillantes, Manu s’attaqua aux baguettes magiques à saveur. Il en prit une dizaine, les colla toutes les unes contre les autre et les engloutit ainsi, mangeant en quelques secondes dix baguettes à la fois. Heureusement qu’il avait l’habitude de faire cela pour mélanger les saveurs, mais généralement, ce n’était pas plus que trois à la fois. Il fit cela deux puis trois fois, jusqu’à ce que les trente baguettes disparaissent au creux de son estomac.

Il décida alors d’y aller avec les dragées surprises, après ses deux compétiteurs. Il opta pour sa technique favorite lorsqu’il n’était pas certain de la saveur des dites dragées : ne pas les mâcher. Il en prit quatre à la fois, les avala comme des médicaments et continua ainsi, ponctuant les doses de bonbons par des petites gorgée de whisky.

La pile de bonbons diminuait peu à peu…

Lentement, mais sûrement !

*Lundiiii, des patacitrouilles
Mardiiiiii, des patacitrouilles
Mercrediiiii des patacitrouilles aussiiiii*
Chantait mentalement la jeune sorcière en engloutissant ses sucreries.

Mine de rien, la texture pâteuse et le goût doucereux de ces confiseries commençait à devenir écœurant au bout d’une douzaine… Elle fit une pause dans son engloutissage, avalant une gorgée de Firewhiskey tout en surveillant ses concurrents du coin de l’œil. C’est qu’ils avaient une sacrée descente, les goinfres !

*Tant mieux d'un côté, comme ça je pourrais proposer à Manny de m'aider à brûler des calories!*

Mais pas question de se déconcentrer en passant à un autre pêcher capital, ni de baisser les bras ou de se laisser décourager.

Elle passa alors aux souris en sucre. Elle attrapa la première et la décapita sans pitié d’un coup de dent. Ces bonbons avaient pour effet de produire un son étrange quand on les mangeait, comme si on était en train de mastiquer une souris vivante. Heureusement pour elle, l’étudiante n’était pas une novice en matière de rongeurs de glucose, c’est pourquoi les couinements ne lui firent pas plus d’effet qu’un grincement de porte. En tant que magiebiologiste, elle était experte en matière de murins… Et de une, et de deux, et de trois… Elle n’allait pas tarder à exterminer une lignée entière, des arrière-grand parents souris aux petits enfants.

Il semblait pour le Gallois que les bonbons qu'il avait avalés avec tant de facilité au début du concours n'étaient plus que des souvenirs. Chaque dragée, il la sentait tomber lourdement, comme si elle avait le poids d'une balle de tennis qui s'écrasait contre les parois de son estomac. Heureusement que le temps filait et que les bonbons se faisaient moins nombreux parce qu'il aurait sans doute du mal à terminer. Mais pour le moment, il se sentait encore capable de continuer.

Le jeune homme termina bien vite les dragées, ayant demandé d'un coup de tête un autre verre de Firewhiskey à la barmaid qui s'approcha, le déposant devant lui. Bien que concentré sur les bonbons qu'il avalait maintenant presque à l'aveuglette – sauf pour les patacitrouilles, il les gardait pour la fin, il aperçu du coin de l'œil un crapaud à la menthe qui sautillait vers lui. Il déposa sa main dessus presque comme un réflexe et l'engloutit de si tôt.

Était-ce l'inspiration, mais ses mains se concentrèrent sur les crapaud, les grenouilles et les souris. Thème animal? Il n'y réfléchissait pas. La seule chose qu'il sentait, c'était le sucre et l'alcool.

Délicieux, mais fatal.

Couin’ Couin’ Couin’

L’anglaise commençait à en avoir marre de ces bruitages à la noix qui semblaient sortis d’un mauvais doublage de film de seconde zone, c’est pourquoi elle décida de changer de cible.
Le trop plein de sucre commençait à se faire sentir dans son estomac et dans sa bouche, il lui fallait quelque chose de moins doux le temps de faire une « pause » pour ses papilles, car si elle continuait sur cette voie elle n’allait pas tarder à avoir mal au cœur. Se mettre à vomir serait une excellente technique pour dégoûter ses adversaires, mais quand même…

Quelques gorgées de whisky pour remettre la langue à zéro, et voilà l’étudiante en plein dilemme existentiel : l’arôme corsé de la réglisse avec les baguettes ou bien la fraîcheur de la menthe avec les crapauds ?
Pas le temps de tergiverser, elle se saisit d’une baguette à la réglisse et de trois crapauds à la menthe qu’elle enfila dessus en brochette, une technique 2 en 1 comme une autre très "barbecue".

*Dommage qu’on aie pas droit aux baguettes, je me serais bien fait un petit peu pour me griller quelques marshmallows*



[Hrp] : Pour respecter le délais des deux semaines, on considèrera le concours comme terminé ce dimanche 29 à 20h46 (heure française).

Non, décidément, ces crapauds furent une bien mauvaise idée. De les sentir sautiller contre son estomac semblait agiter tout ce qui avait commencé à être digéré. Le Gallois pausa pour quelques secondes et prit une grande gorgée de Whisky Pur-Feu, vidant presque son verre. Il sentait quelque chose bouillonner en lui et cela l’inquiétait. Il posa son poing devant ses lèvres, ferma douloureusement les yeux et expira un gémissement pénible.

*Ne vomit pas, ne vomit pas, ne vomit pas…*

Heureusement pour lui, son corps répondit correctement aux supplications de son esprit, lui permettant de garder pour lui tout ce qu’il put bien manger. Il leva ses yeux d’émeraude vers le décompte et se dit qu’il ne pouvait pas arrêter là. Il se racla la gorge et se dit qu’il était simplement mieux de ne pas regarder ce qu’il mangeait.

Souris, quelques gnomes restants, une dragée égarée –heureusement qu’elle fut à la lime, il n’aurait pas enduré la saveur de morve -, une autre souris… Ah ! Un crapaud !

*Allez Manu, t’es capable…*

Après les souris, les crapauds semblaient se plaire dans l’estomac de la jeune anglaise, qui réussit à engloutir 5 brochettes, soit 15 crapauds et 5 baguettes à la réglisse avant de ressentir le besoin physique de passer à autre chose. Car mine de rien, elle commençait à caler sérieusement, et la ménagerie entière qu’elle venait d’ingurgiter n’arrangeait rien.

*Se forcer pour manger des bonbons, quelle hérésie*

Elle jeta un œil à ses concurrents, qui avaient eux aussi perdu de leur superbe depuis le début des hostilités, ce qui la rassura quelques peu et la décida à s’accorder 30 secondes de pause syndicale, pendant lesquelles elle siroterait doucement sa boisson pour faire glisser le tout.
Cette interruption momentanée du programme lui permit d’admirer le magnifique spectacle du gallois blond transformé en canari boulimique dévorant une pleine plâtrée de cafards…
C’était vraiment très bon comme tactique, elle s’en voulait de ne pas y avoir pensé elle-même, mais était honorée de concourir avec un adversaire de valeur. De valeur et fair- play, car il fit parvenir à ses deux concurrents des suçacides. Le remerciant d’un clin d’œil, la vision de ce petit bonbon fit germer une nouvelle idée dans sa petite tête.

En effet, si elle se mettait à consommer ces confiseries maintenant, ça lui démolirait certes la langue, mais ça augmenterait aussi l’acidité de son estomac, facilitant la dissolution des sucres par les sucs gastriques ! Bon, elle allait être collés au régime laitages pendant une semaine pour aider son pauvre estomac à s’en remettre, mais après tout, à la guerre comme à la guerre !

Elle se saisi donc d’un bol de suçacides qu’elle se mit à avaler tout rond, sans prendre la peine de les mâcher, espérant ainsi que ça épargnerait un peu ce qui lui restait de papilles.

À peine le Gallois eut-il aperçu le Suçacide qu’on lui tendait, il l’avala en adressant un regard reconnaissant – et larmoyant- à son confrère. Il sentait son estomac se contester encore plus et cela, miraculeusement, l’aida à y faire entrer plus de bonbons. C’était comme si son muscle stomacal s’était dit : « Quelle bouse, il comprend rien ce jeune! Bah, ça vaut plus la peine, j’vais lui faire regretter un peu plus tard » Et ça lui plaisait bien, qu’il réagisse ainsi. Normalement, il n’avait pas à se plaindre. Certes, Emmanuel mangeait trop de bonbons et deviendrai surement diabétique à l’âge de 25 ans, mais c’était toujours dans les limites de son estomac. Cette fois, il avait clairement dépassé ces dites limites.

Le jeune homme écarquilla les yeux en voyant son frère d’origines se transformer en canari.

*Aaaah! Et j’y ai même pas pensé….*, se maudit-il.

Il continua malgré tout d’avaler à contrecœur tout ce qui se trouvait sous sa main, parsemant le tout de Suçacides , question de faire passer le tout un peu plus facilement.

Et, dans sa tête, il se chantait une chanson.

Comme pour oublier l’état pathétique dans lequel il se trouvait. Le cœur au bord des lèvres à cause de bonbons… C’était un triste jour pour Emmanuel Perks.

*vraiment une très bonne compétitrice* s'était dit le plus agé des Cadell.

Lucy Ann avait en effet décidé de s'attaquer aux Suçacides en mettant de côté les crampes d'estomac qu'elle aurait plus tard à les gober.

Il avait fini son plat de grenouilles, et se demandait par quoi continuer. Il s'attaqua, sans réel plaisir, aux Longues Langues. Il vit sa langue s'allonger d'une trentaine de centimères. Il la remplit de baguettes au réglisses, qu'il engouffra avec rapidité. Il commençait à ne plus supporter le réglisse. Mais qu'importe.

Il ne voulait pas perdre.

- Où comment être écoeuré des sucreries...

Effectivement, la tactique de Lucy Ann s’était révélée payante : gober les suçacides tout rond avait épargné sa langue des trous, et leur effet corrosif avait apparemment réussi à dissoudre toute velléité gigoteuse des crapauds, mais il y avait un effet qu’elle n’avait pas prédit : les bonbons semblaient tellement bien programmés qu’ils avaient entrepris de performer son estomac. Elle ressentait de vives crampes, comme si les suçacides prenaient leur revanche en essayant de la digérer de l’intérieur, elle se sentait comme un cachet d’aspirine géant, effervescente. Mais il n’était pas question de finir à Ste Mangouste ce soir, il fallait qu’elle trouve quelque chose pour calmer le jeu.

Il fallait quelque chose de suffisamment costaud pour faire pansement et contrer l’effet des bonbons maléfiques. Il y avait bien les crèmes canaris, mais elle n’avait aucune envie de tester l’effet de l’acide sur le système digestif des oiseaux, elle avait fait assez de mélanges hasardeux pour ce soir.

Son regard parcouru l’étal de chez Honeydukes.
*Chocoballes !*

Elle aurait du y penser plus tôt : l’effet crémeux du chocolat et de la mousse de fraise calmerait les brûlures dans un premier temps, et le lait caillé agirait comme un tampon qui régulerait le pH de son estomac. Du moins, c’est ce qu’elle espérait. Elle s’attaqua donc à ces douceurs, espérant que ça lui sauverait la mise.

Les seuls bonbons qui restaient sur la table était une multitude de bonbons mous et durs dans aucune priorité magique. Cela lui donnerait sans doute un moment de répit, de pouvoir avaler que du sucre et pas de trucs sautillants. Il s'attaqua donc aux baies, aux tranches d'orange, aux pamplemousses, aux pastèques, aux cerises, aux bouteilles de cola, aux réglisses... Cela allait vraiment mieux, surtout lorsqu'il se rendait encore plus engourdi grâce au miracle de l'alcool. Il observait du coin de l'oeil les tactiques de ses compétiteurs, se maudissant de n'y avoir pas penser...

Puis soudainement, il s'arrêta.

La tête prise entre ses mains, il fut pris d'une douleur lancinante aux tempes, lui arrachant un gémissement de douleur. Qu'est-ce qu'il lui prenait? Le Gallois regarda la table, regard crispé, en attendant que le « sugar rush » passe. Mais cela pris plusieurs secondes, voir des minutes. Il avait visiblement très mal.

Mais la douleur passa, permettant au jeune homme de continuer de gober les bonbons par poignées, les yeux fermés pour mieux sombrer dans le coma qui l'attendait.

L’avantage quand on a les papilles grillées par le sucre, l’œsophage en flammes et l’estomac en miettes, c’est que le goût pour le moins étrange du mix lait caillé + crème à la fraise passe totalement inaperçu. L’anglaise réussit donc à en avaler plusieurs à la suite sans se poser de questions, comme s’il s’agissait de cacahuètes lors d’un apéritif.

Les entrailles de la jeune fille, mises à rude épreuve, semblaient avoir décidé de se « suiçacider » en lui faisant payer très cher, mais les laitages et autres substances grasses contenues dans ces friandises avaient réussi à enrober les parois de l’estomac de Lucy Ann, lui conférant ainsi un peu de répit en sursis. Elle décida de marquer une pause, et demanda à l’hôtesse de changer son firewhiskey contre un lait grenadine, histoire de faire taire ses stupides organes pour de bon. Profitant de cet instant, elle jeta un œil à ses concurrents : le blond planait littéralement, tandis que sa moitié n’avait pas l’air très fraîche. Elle lui lança un regard inquiet, espérant qu’il ne serait pas aussi stupide qu’elle –c’est à dire se rendre malade pour gagner- mais le connaissant elle avait de sérieux doutes… Cependant il y avait apparemment plus de peur que de mal, et le gallois repartit comme en l’an quarante. Rassurée, Lucy Ann vida la moitié de son verre de lait d’une traite, et décida de continuer dans la lignée des « bonbons non corrosifs » afin de ne pas finir par se digérer elle-même. Les fondants du chaudron semblaient tout indiqués pour la suite, un peu crémeux, un peu gras, ils contreraient parfaitement l’acidité des suçacides.