[HJ] Arf, désolé Page, j'ai totalement oublié ce topic. Je reprends ^^ [/HJ]

Hé, mais j'ai pas fait exprès ! C'est cette gourdasse de grenouille au chocolat qu'a sauté super loin... J'ai jamais vu un bond aussi long...

Quelle excuse pourrie! Surement l'une des plus nulles que Fred n'ai jamais entendu. Page avait juste voulu embêter le plus de première année, c'était son jeu. Mais elle ajouta:

Ptetre même qu'on vient de battre un record, là, sans le savoir...

Là c'était le ponpon! Elle l'avait utilisé comme un instrument pour mettre en execution ses envies de dominations.

Mais le pire, car oui, c'était encore possible d'être pire, elle n'avait même pas voulu lui donner un malheureux chocogrenouille pour s'excuser. Mais dans sa "grande bonté", la préfète accepta de lui faire des tarifs préférentiels dans les échanges de cartes de chocogrenouille. Quelle ingratitude! Enfin bon. Elle ne changerait surement plus.... Mais Fred allait se souvenir de son "offre".

Au début, le chocolat dans son dos ne le dérangeait pas trop. Mais maintenant que l'euphorie était passée, sa robe commençait à coller sur sa peau. Et puis, la flaque marron lui valait des regards amusés des élèves de la salle. Ne voyant plus d'autres issues, Fred s'absenta quelques instants pour trouver un robe propre au fond de sa valise.

C'était comme même super de sentir enfin quelque chose de propre sur lui. Fred revint dans la salle commune et se dirigea vers un groupe de première année qui étaient assis sur le canapé avec PAGE! Ça pouvait être marrant. Lorsqu'il arriva à la hauteur des élèves, il entendit:

T'es Page, toi, c'est ça ? C'était cool le truc de la grenouille

Quoi! Mais tout le monde veut ma moreuh!lança-t-il puis il ajouta aussi: Heu d'ailleurs, j'm'appelle Fred, Fred Morwind.

La petite rousse (l'autre oui, je sais, on est nombreuses ) ne se fit pas prier pour rejoindre la jeune préfète dans le canapé. De toutes façons, c'était la meilleure chose à faire : vu le monde qu'il y avait ce soir, obtenir une place assise était une tâche digne d'Hercule, une 13e en somme, et mieux valait profiter de l'opportunité offerte. Page crut entendre quelques gémissements amusés de la part de ses voisins lorsqu'elle bougea son popotin pour faire de la place à Bangkok, mais elle les ignora superbement. S'ils se serraient un peu, ce serait d'autant plus simple pour discuter et lier connaissance, non ?

La première année avoua être un peu perdue, mais comme la plupart des nouveaux, avait l'esprit pétillant à la simple idée de tout ce qu'ils allaient vivre et découvrir dans ce château qui allait être leur home sweet home pour les sept prochaines années, parmi tous ces Lions, cette famille qui allait les accompagner tout autant.

- Ouais, et franchement, tu peux pas imaginer tous les trucs trooop étranges et fantastiques qu'il y a planqués dans ces sacrés murs de caillasse. Bon, avec un peu de chance, t'esquiveras le vieux concierge insupportable et sa chatte de l'enfer... Evite de fâcher Rogue, déjà qu'il aime pas les rouges de base, ce serait un coup à passer une sale année... Et j'peux te dire que j'sais de quoi j'parle, conclut la fillette dans un soupir résigné.

Bangkok, puisque tel était son exotique prénom, reprit la parole, et Page se rendit enfin compte qu'elle ne s'était même pas présentée. Il était vrai qu'entre le quidditch et les Brigades Rousses l'année dernière, sans compter ce petit P étincelant fixé à son pull et auquel elle avait encore du mal à s'habituer, la quasi totalité de ses camarades de maison connaissait son prénom. Mais pour les première années, il en était tout autrement. Les joues de la jeune préfète se colorèrent légèrement lorsqu'elle se rendit compte de sa maladresse, et elle passa sa main dans ses cheveux fous pour les ébouriffer, prenant ces quelques instants comme à son habitude pour reprendre confiance.

- Hu euh oui... C'est bien ça. Pardon. Page McHenry, j'serai ta préfète cette année. Désolée d'pas m'être présentée, en général, les copains me connaissent... Mais tu pouvais pas savoir, et, euh, j'ai pas trop l'habitude des présentations...

Elle espérait que la petite nouvelle lui pardonnerait son impolitesse, mais elle n'eut pas le temps de poursuivre sur le sujet de la chocogrenouille, car la malheureuse victime du new world record venait de revenir - sans doute était-il aller se changer et sécher ses larmes... Quelle honte qu'aucun Lion ne lui ait lancé un Récurvite - et s'était immiscé dans la conversation. Une fraction de seconde, Page ne sut pas s'il était sérieux ou s'il commençait à relativiser sa mésaventure en la tournant en dérision. Le caractère bouillonnant de la fillette l'emporta, et elle opta pour la deuxième solution.

- Mais non mais non, promis, personne veut ta mort... Ici en tous cas... Je m'avancerais pas en ce qui concerne les intentions des serpents...

Le ton était clairement à la plaisanterie, et Page espérait que le lionceau prendrait la perche qu'elle lui tendait pour revenir dans l'ambiance de la fête.

- Ecoute, encore navrée pour tout à l'heure Fred. Sans rancune, hein...

Se levant, la gosse lui tendit la main pour signer la paix, tout en lui proposant de son autre bras de s'installer à sa place. Elle ne se présenta pas, une fois de plus, supposant que le gosse avait certainement entendu son nom un peu plus tôt lors de leur petite affaire, ou à l'instant même alors qu'elle se présentait à Bangkok.

- Vas-y, j'te laisse ma place s'tu veux. Après tout, c'est votre soirée les lionceaux, alors profitez-en avant qu'les "grands" (mine faussement dédaigneuse et figuration des guillemets avec les doigts des deux mains) vous volent la vedette ou vous d'mandent de leur recopier leurs cours...

Encore une fois, vaste fumisterie que tout cela. Les Lions entretenaient des rapports plutôt fraternels entre eux. On était loin de l'ambaince Serpy ou Serdy, chez qui les "anciens" étaient auréolés de gloire et de respect, et dont certains tiraient honteusement parti en faisant travailler les premières années pour eux. Non, chez les disciples de Godric, c'était une entente globalement cordiale. Et Page espérait qu'avec ses mensonges plus gros qu'elle, elle arriverait à dérider ces petits nouveaux.

A présent debout, la mioche fourra les mains dans ses poches en attendant la réaction de Fred, mais en gardant un oeil sur la place. S'il ne la prenait pas, elle se jetterait à nouveau dans le canapé avant que quelqu'un ne lui chipe... Hé, à la guerre comme à la guerre hein !

Jason se dirigea vers le tabouret lorsqu'il entendit son nom. Il rougit légèrement quand il vit que tous les élèves déjà répartis autour des différentes tables le regardait. Il aurait voulu passer inaperçu, mais il trouva le moyen de trébucher avant d'arriver à destination. Bien entendu, presque tout le monde rit, ce qui le fit rougir de plus belle. Il se releva et termina son voyage qui parut interminable.
Enfin arrivé, il prit le choixpeau et le mit sur la tête, en ayant bien conscience qu'il devait avoir l'air ridicule. Il eut l'impression d'attendre des heures lorsqu'une voix cria

"Gryffondor"

Jason pensait avoir rêvé. Ce n'était pas possible. Un élève dans le train lui avait dit que les Gryffondor étaient les meilleurs élèves de l'école. Alors comment serait-il possible que lui, Jason Apples, un garçon maladroit et timide, soit envoyé à Gryffondor?
Il réfléchissait à tout ça sur le tabouret, le choixpeau encore sur la tête. Celui-ci n'ayant pas l'habitude de rester aussi longtemps sur la même personne, cria encore une fois le nom de la maison, ce qui eut pour effet de faire enfin réagir Jason. Il se leva, reposa le chapeau, et se dirigea vers la table rouge et or.

Le repas fut somptueux. Il y avait tous les mets possibles et imaginables. Jason ne mangea pourtant pas beaucoup. Il avait toujours eu un appétit de moineau malade. Il ne parlait pas beaucoup avec ses camarades. Il écoutait ce qui se disait, mais il ne comprenait pas grand chose. Il avait appris seulement il y a quelques jours qu'il était sorcier, et depuis il découvrait plein de choses plus étranges les unes que les autres.
Quand tout le monde eut assez mangé, il suivit les autres élèves de sa maison vers la salle commune. Il était derrière tout le monde, juste suivi par une fille portant une insigne de préfet.

Il tournait la tête dans tous les sens pendant le trajet. Tout était nouveau pour lui. Et tout était démesuré. Histoire de se ridiculiser encore plus, il faillit tomber dans le vide sur un des escaliers mobiles, rattrapé de justesse par la préfète qui était derrière lui. Il la remercia timidement avant de faire plus attention.
Il traversa le tableau de la grosse dame, et examina la salle commune des gryffondor. Tout le monde s'était déjà installé. N'ayant pas du tout sommeil, il alla s'asseoir dans un fauteuil et se contenta d'observer les autres. Il ne connaissait personne. Il ne reconnut pas Harry Potter quand il le vit.

Il se décida enfin à prendre une boisson posée sur la table devant lui. Il la décapsula et but prudamment (dsl je ne sais pas du tout comment s'écrit ce mot) une petite gorgée. Ca avait un goût sucré et c'était rudement bon ! Il osa enfin engager la conversation avec la jeune fille assise près de lui. Il reconnut la préfète qui l'avait rattrapé dans les escaliers. Elle n'avait pas l'air méchante, aussi dit-il:

"C'est drôlement bon cette boisson ! Qu'est-ce que c'est ?"

Un petit garçon en uniforme entra dans la pièce, n'ayant pas de cravate au cou, ni de blason sur le torse, sûrement une première année fraichement arrivée. Avoisinant les un mètre cinquante, le maigrichon observa, avec une once de soulagement de ne rien avoir eu, mais aussi l'inquiétude de se retrouver enfermé, le portrait de la grosse dame se refermer derrière lui. Il avait l'œil en tous sens, comme complètement ébahi et à la fois effrayé par ce qui l'entourait. On aurait dit qu'il était absent, physiquement présent mais l'esprit ailleurs.

Son regard se posa sur les autres élèves déjà présent dans la pièce, et il se figea alors, comme pour se fondre dans le décors. Devenant blanc comme un linge, son regard évita celui des autres Gryffondor, comme s'il voulait éviter le contact.
*Je ne sais toujours pas si ce qui m'arrive est réel ou pas ... oh ! Je dois ... rester calme ... je dois ...*

Il finit par se rendre à l'évidence que ce n'était pas comme ça qu'il règlerait son problème, il tenta alors de prendre un air décontracté, bien qu'étant complètement raide. Le petit blond s'avança lentement vers les autres, faisant un timide signe de la main.
*Calmes-toi ! Au pire, tu vas bien finir par te réveiller chez toi, si c'est un rêve ...*
"Heu ... salut ... tout le monde. Je ... je ne vous dérange pas ? ... Moi, c'est Rupert ... Rupert Turner ... et vous ?"

Totalement terrifié, il baissa les yeux de nouveau, ses jambes tremblantes. Il était clair qu'il se retenait de pleurer, ses yeux devenant humides, son souffle étant coupé.
*Pourquoi ... pourquoi je réagis comme ça ? Que dois-je faire ?*

Il ne semblait pas vouloir s'approcher plus, ou du moins il ne pouvait pas. Comme si ses jambes ne lui obéissaient plus, il avait l'air prêt à tomber à n'importe quel moment. Prenant une profonde respiration, fermant les yeux, il finit finalement par fondre en larmes, n'arrivant plus à se retenir.

Juste après s'être maladroitement présenté, une fille rousse en fit de même, mais avec entrain et sûreté.
"Salut, j'm'appelle Applegate. Bangkok Applegate. Humour moldu, tu peux pas comprendre. Quoique… t'es moldu ?"

Puis, alors que Rupert n'avait pas réussit à retenir ses larmes, semblant ne pas comprendre ce qui se passait, elle le regarda, ainsi qu'une autre fille rousse, à tour de rôle.
"Ben… Faut pas pleurer ! T'es un garçon ! Ça pleure pas les garçons !"

Sentant ses larmes lui brûler la peau et le lourd poids qu'il portait depuis qu'il avait reçu la lettre de Poudlard s'envoler, Rupert tentait de stopper ses pleurs, ce qui fut une veine tentative. Jusqu'à son anniversaire, en début d'automne, rien n'avait pu lui faire penser qu'il était un sorcier. Aucune connaissance, aucun savoir ne l'avait jamais guidé vers cette idée, bien que son plaisir résidait dans les légendes, les contes, les mystères. Une histoire de farfadet ou de lutin au coin du feu en famille valait tous les jeux du monde. Et brusquement, rien n'était plus vrai : la magie existe, toutes les créatures imaginaires qu'il connaissait, ou presque, existaient, il était un sorcier. L'univers où il avait grandit était devenu obsolète en une fraction de secondes, et celui de ses rêves, de son imagination, se dressait maintenant devant lui. Une société cachée de sorciers, une école de Sorcellerie, tout ça l'avait dépassé, et maintenant qu'il y était, il n'avait pas su trop croire.

S'essuyant les yeux d'un revers de manche, il tentait maintenant de sourire.
*Quel imbécile je fais ! Ce n'est pas un rêve, c'est bien vrai ...*
"Je suis désolé ... Oui, je suis né-moldu. J'ai juste du mal à croire que ce qui se passe n'est pas un rêve, que c'est bien réel, voilà tout ... Tout ça, c'est si étrange, j'arrive pas à croire que je suis un sorcier. Depuis un moment, je me demande tous les jours si je ne suis pas dans un songe. Tout ce qui se passe ..."

Le garçon se mettait maintenant à sourire, bien que pleurant toujours. Il avait maintenant l'air plus détendu, comme si ses angoisses l'avaient quitté. Il regardait maintenant Bangkok, l'air étonné. Quelque chose sur le coup avait eu l'air de le toucher dans ce nom, les choix des parents suivent leurs enfants jusqu'au tombeau, des fois on s'en plaint, d'autres on en rit. Rupert se demandait justement de quel côté se trouvait cette fille à la forte volonté.
"Tes parents ont eu ... une idée originale pour ton prénom, mais ça doit pas toujours être drôle à porter ... chez les moldus ..."