La fête battait – non pas son plein – mais sur les tempes de Ron. Une migraine serait probablement à prévoir, et toutes ses conséquence sur l’humeur. A savoir qu’il vaudrait mieux ne pas contredire le Gryffondor. Même s’il était en faute. Il trouverait encore le moyen d’avoir raison d’être en tort. Et puis, en cherchant bien, il était Ronald Weasley, le meilleur ami d’Harry Potter, il était déjà descendu dans la Chambre des Secrets, s’était fait ligoter par des Etres de l’Eau et avait confronté des Mangemorts aussi serait-il incroyablement culotté de venir s’opposer à ses prises d’arguments. Du moins le souhaitait-il, tout en secouant Page. Il avait compté lui mélanger les idées trente secondes de plus lorsque qu’une silhouette désagréablement fière s’imposa à sa vue. Chevelure rousse. Il songea presque à Ginny, puis tomba sur des traits grossiers. William Craie ou il ne savait quoi. Sa mémoire des noms se voulait très élitiste. A ses yeux, seuls les gens lui vouant une sympathie aveugles valaient l’effort d’un peu de mémorisation. Le reste, il le bousculait dans les couloirs en oubliant de se retourner. En tous les cas, la réprimande du trois-quart de portion (il lui arrivait aux épaules) ne lui plut pas. Pas du tout. Une foule de réponses bien fielleuses s’amassèrent dans son esprit, se hissant bien haut en hurlant « Moi ! Moi ! Moi ! ». D’ailleurs, Ronald avait déjà entrouvert les lèvres, ses yeux s’agrandirent, puis tombèrent sur l’insigne de Préfet. Ah. Oui, oui, bien sûr. Il y avait cette petite modalité scandaleuse. Sans doute la décision la plus scandaleuse de l’année : octroyer l’Insigne préfectoral sans se soucier de l’année. Et la maturité, hein ? Et le sens des règles ? Même Hermione en avait comploté tout bas, estimant une confiance aussi aveugle alarmante. Harry, de son côté, s’en fichait pas mal et avait même affirmé qu’il s’agissait « d’une bonne chose ». Ronald ne lui adressa plus la parole pendant cinq minutes.

Restait qu’il fallait sauver l’honneur et ne pas se laisser marcher sur les pieds. Et éviter une retenue, aussi (Merlin ! Mais se prendre une retenue d’un mioche ! Où va le monde !). Dans un « crac ! » sonore, donc, le Gryffondor lâcha Page avec beaucoup de négligence. Il préférait concentrer son énergie à toiser William Crad. Il ne lui faisait décidément pas peur. Et sans le petit détail dorant sa poitrine eh bien… Ses poings se crispèrent.

- Ouais, ben voilà comment je vois les choses, gronda Ron entre ses dents. Soit vous baissez d’un cran votre orgie, soit je m’énerve, et les retenues n’y changeront rien.

L’idée était, bien sûr, d’impressionner le gamin. Des excuses, éventuellement, seraient les bienvenues. C’est beau, l’espoir.

« Gryffondor ! »

Alice souriait tellement qu’elle savait très bien qu’elle devait passer pour une idiote. Son sourire en banane, elle ne descendit du tabouret que lorsque son cerveau eu finit le récapitulatif des évènements. ELLE ETAIT DANS LA MEME MAISON QU’HARRY POTTER ! Petite A. n’en croyait pas ses oreilles. Elle était si fière, mais à la fois si intimidée. Elle se devait d’être à la hauteur. Anhhhhh –‘ c’était si frustrant. La nouvelle Rouge et Or sauta de l’estrade, applaudit par ses camarades de maison. Comment décrire Alice à ce moment précis ? Elle était sur un nuage. C’est ça, sur un nuage.
Assise sur le banc, elle aperçut la jeune fille rousse s’asseoir à son tour sur le tabouret. Elle s’appelait Gwen Taylor, et fut répartie à Serpentard. Petite A. compris pourquoi elle ne lui avait pas vraiment parlé. Finalement, elle préféra l’oublier et se concentrer sur ces nouveaux camarades. Elle apprit qui étaient ses préfets, et ceux-ci accueillirent les nouveaux avec plaisir. Alice, partiellement soulagée, écouta le discours du directeur avec le plus d’attention qui lui en restait. Son ventre ne cessait de lui crier sa faim, et le monologue de Dumbledore fut plus long que prévu.
Après quelques minutes passaient à discuter avec d’autres premières années, à soupirer, à gargouiller, à grogner, à bailler, et parfois à écouter, ils purent enfin se délecter d’un repas exquis. En effet, le directeur frappa dans ses mains avant de leur souhaiter bon appétit, et fit apparaître toute sorte de mets sur la table. Sans attendre, les élèves se jetèrent sur la nourriture comme des voraces. Et d’après les plus grands, les repas étaient toujours aussi bon. Alice se délecta des 2 cuisses de poulet qu’elle put attraper, et des plusieurs autres verres de jus de citrouille... Elle s'amusa, rit, parla avec des gens inconnus sans aucune gêne. Elle oublia même la distance qui la séparait de ses parents et de sa soeur. C'était une grande maintenant :).
Le festin terminé, les préfets dirigèrent les premières années jusqu'à la Salle Commune des Gryffondors, mais Alice prit le temps d'une pause pipi. Quand elle ressortit des toilettes, elle s'aperçut avec horreur qu'ils étaient déjà tous partis --'. Et malgré son sens de l'orientation légendire, Petite A. ne pouvait rien faire contre le fait qu'elle n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait la salle commune des Gryffondors. Mais par chance, (et après avoir supplier Merlin), elle aperçut un fantôme traverser le couloir d'en fasse. Et ce qui tombait bien, c'était que c'était bel et bien l'esprit de Gryffondor. Il aida la nouvelle Rouge et Or, et la salua gentiement. Alice eu même la chance de voir son cou décapité. Après avoir dit le mot de passe (qu'elle avait réussit à choper avant d'aller aux toilettes des fille) elle passa le tableau de la Grosse Dame, et aperçut un spectacle assez étrange; de nombreux élèves étaient présents dans la salle commune, malgré l'heure tardive. Il y avait un buffet de bierraubeure et autres confiseries, qui d'ailleurs tentait maladivement Alice. Malheureusement, le chemin pour y arriver était plus que périeux. En effet, une bataille de nourriture devait avoir éclatée. Certaines filles avait la tête dans la crême, pendant que les autres s'armaient de projectiles de nourriture. Alice décréta que ce devait être le bisutage traditionnel. Elle décida, elle, aussi de s'amuser.

« Euh, salut tout le monde. » un nouveau sourire orna son visage déconfi par la fatigue. « Jpeux me joindre à vous ? »

Au moment même où elle avait lancé sa proposition, une dispute éclata entre deux rouquins. Un ne semblait pas être d'accord sur le fait de s'amuser aussi tard. Mais d'après ce que l'on pourrait croire, ce n'était pas le préfet qui le déclarait, mais un autre élève, plus grand. Celui venait de secouer l'autre préfète. Ce qui n'avait pas plu à William de son nom. Avec tous ces roux, on est bon pour une migraine --'. Mais malgré ça, certains élèves continuaiaent de s'amuser...

* Je suis maudite. Quand j'arrive on déclanche les hostilités. Le premier soir en plus... --' *

Ronald Weasley était la preuve vivante que tous les rouquins ne sont pas des gens sympathiques, simples et primesautiers. William avait déjà maintes fois remarqué que le grand dadais avait un indéniable côté grincheux, voire franchement désagréable, et l'autre s'ingéniait une fois de plus à le prouver. Certains affirmaient que "quand il voulait", il pouvait être très gentil, mais le préfet n'avait sans doute jamais eu l'honneur de tomber sur l'un de ces moments de grâce ; au contraire, il lui avait toujours semblé que Ron lui réservait ses moments les moins gracieux. Peut-être le trouvait-il trop jeune pour être préfet ? sans doute, car il ne s'était jamais intéressé à son cadet avant qu'il porte l'insigne.
Bref. Trop jeune ou pas, c'était bien lui que Dumbledore avait choisi, et il mènerait sa mission à bien sans s'en laisser compter. Le sixième année pouvait bien se prendre pour un héros ou pour une personnalité importante, ça ne changeait rien aux yeux de William. Lui aussi était ami avec Harry Potter, non mais... et il n'en faisait pas tout un plat.
Autant dire qu'il ne baissa ni les yeux ni le ton, au contraire, malgré le ton péremptoire du dernier fils Weasley. Si ces quelques mots avaient été prononcés plus courtoisement, William n'aurait rien trouvé à redire. Mais ils avaient été plus aboyés que dits, et, surtout, Weasley s'était amusé à laisser tomber Page comme il laissait ordinairement tomber le souafle. Erreur.
William se précipita pour aider sa camarade à se relever, mais il lança à Ron un regard du genre "je n'en ai pas fini avec toi". Et effectivement, lorsqu'il se fut assuré que Page allait bien, il s'écria :

-Si tu ne sais pas t'exprimer autrement que par la brutalité, je te plains, Weasley ! Tu n'es pas capable de dire les choses sans t'en prendre aux autres ? Tu crois qu'être en sixième année te donne tous les droits ?

Pas impressionné pour deux sous, le gosse- et même inhabituellement virulent devant le manque de courtoisie de son camarade. Être obligé d'en venir là entre Gryffondor, c'était tout de même malheureux ! Sur sa lancée, William reprit d'une voix forte :

-Alors maintenant soit tu t'excuses, et on en reste là, et on te promet de faire moins de bruit... soit tu continues à ne faire aucun effort... et dans ce cas, ne compte pas sur nous pour en faire... McGonagall apprécierait sans doute de savoir que tu t'en prends physiquement à ta préfète... Alors ? Tu as dix secondes pour te décider.

Les mains sur les hanches, il toisa son grand camarade, sans la moindre nuance de crainte malgré l'immensité de ce type. L'aventure des BR lui avait donné confiance en lui, et il se sentait désormais investi d'une responsabilité ; il était le plus âgé des deux préfets, il lui revenait de ne montrer aucune faiblesse.

Le sourire jusqu'aux oreilles, Page entama un canardage en règle de Mariana à grand coups de gâteau au chocolat. Mais la scélérate ne traîna pas bien longtemps sous le feu ennemi et se lança dans une prise d'otage pour sauver sa peau. Entre temps, quelques premières années éberluées arrivaient et Page les encouragea à se joindre à la partie d'un petit signe.

Harry semblait maintenant mieux réveillé, et la fille qui était sur ses genoux quelques instants auparavant venait de faire un magnifique strike dans la prise d'otages. Ca devenait vraiment drôle. La jeune préfète venait de mettre au point un plan machiavélique pour faire du bombardement ciblé sur le tas d'élèves qui gisait à présent au sol, mais elle n'eut pas réellement le temps de le mettre à exécution.
Deux mains venaient de lui agripper le col et de la soulever à quelques centimètres du sol en la secouant sans ménagement.
Page fut si surprise qu'elle en resta sans voix, ne comprenant pas vraiment qui venait l'agresser de la sorte. C'est l'intervention de William qui la ramena à la réalité et elle reconnut, sans vraiment le croire, Ron, qui la tenait encore et qui finit par la laisser tomber sans ménagement.

Eh bien ça alors ! Ron Weasley... Pourquoi était-il de si mauvaise humeur ? D'habitude, sa famille n'était pas la dernière pour faire la fête, et du côté du respect du règlement, la petite rousse estimait qu'il n'avait pas vraiment de leçons à lui donner... Et puis... Ils s'entendaient bien pourtant... Il devait vraiment être dans un mauvais jour.
La Rouge et Or finit par se relever, aidée par son collègue préfet, et assista consternée à l'échange entre les deux garçons. Qu'est-ce qu'il plombait l'ambiance ce soir Ron...

Sentant que le ton montait, la gosse décida qu'il était temps de calmer un peu le jeu. Après tout, c'était elle qui avait été prise à parti, et si elle estimait que l'incident était clos, ce devrait régler la question. Elle se posta donc entre les deux roux -oui, il y a effectivement beaucoup de rouquins là... - et tenta une médiation.

- Bon euh, ok, on va se calmer là... Ca sert à rien de gâcher la soirée pour une bêtise. Ron, désolée si la fête t'a dérangé, mais tu vois, c'est l'premier soir, et faut bien accueillir nos nouvelles recrues, qu'ils voient qu'on sait recevoir chez Godric. Okay, on prend un peu de libertés avec le règlement de l'école mais... Ils auront bien le temps de l'appliquer dès demain. Ce soir, c'est exceptionnel, c'est un peu leur soir, fit-elle en désignant de la tête les première année de la salle. Alors on peut baisser d'un ton, et puis on en reste là OK ?

La fillette se retourna ensuite vers William et le remercia d'un regard pour son soutien.

- Will, laisse tomber pour les excuses, on verra ça plus tard... L'essentiel, c'est que les Lions continuent à profiter de la soirée non ?

La petite dispute semblait avoir jeté un beau froid sur l'assemblée, et il était hors de question que la soirée s'achève ainsi. La préfète parcourut la salle du regard et s'arrêta sur les élèves toujours par terre suite au strike de Romilda. Elle esquissa un sourire et se dirigea vers elles.

- Allez les filles, on va suspendre les hostilités et pis on va reprendre un jus de citrouille... Resservez-vous, tout le monde, profitez encore un peu de la soirée avant que Will et moi ne vous expédions au plumard pour être en forme à votre premier cours demain. On s'en voudrait que Rogue vous atomise dès la première séance.

Accompagnant sa dernière phrase d'un clin d'oeil en direction des première année, elle tendit la main vers les élèves étendues au sol, leur proposant son aide pour les relever. Elle espérait qu'un peu d'humour détendrait l'atmosphère et que tous reprendraient leur discussion là où ils l'avaient laissée.

Si il était encore trop tôt pour que la guerre inter maison ait débuté comme chaque année, au moins la guerre intra muros était, elle, bel et bien commencé. En moins de temps qu’il n’en fallait à la Gryffondor pour dire « Harry Potter a un cul encore plus beau que celui de Cudacier » la plupart des protagonistes de l’histoire se retrouvèrent avec des parts de gâteau sur le visage mais également sur leurs vêtements. A croire que Lellia venait gentiment de lancer une nouvelle mode qui apparemment était au goût de tout le monde et particulièrement de cette petite pimbêche de Mariana. Non mais c’est vrai quoi ! Elle se prenait pour qui au juste pour essayer de lui en faire voir de toutes les couleurs ? Non seulement elle se moquait de la 5ème année très exactement au moment où il aurait fallu que tout le monde disparaisse mais en plus elle osait en mettre une couche supplémentaire lorsque la capitaine lui rendait la monnaie de sa pièce. Après tout, si elle n’avait pas voulu de ce masque au chocolat elle n’avait qu’à pas répliquer, se taire, disparaître dans un trou et surtout ne pas donner de signe de vie avant au moins 3 ou 4 ans. C’était le minimum à respecter avec la lionne et quiconque refusait de s’y tenir risquait de biens terribles représailles, comme elle venait d’ailleurs de le démontrer.

En revanche, ce que Lellia n’avait absolument pas prévu c’était la tournure que prenaient les choses. Que la querelle qui avait débuté entre Mariana et elle continue un petit moment c’était normal mais que cela déborde sur Harry, Page et les autres ça c’était de l’ordre de la surprise. Or, pour une fois la brune devait bien avouer qu’elle savourait tout particulièrement cette surprise car pour une fois elle avait l’impression de faire partie de sa maison et non d’en être qu’une pièce rapportée. C’était une sensation assez étrange et nouvelle pour elle. Comme si pour la première fois depuis des années elle se retrouvait à sa place. Si elle avait été du genre à se laisser aller pour si peu, elle aurait même pu se mettre à sourire et voir même rigoler mais heureusement ce n’était pas encore à l’ordre du jour pour elle. Surtout qu’au moment même où elle se sentait si bien dans sa peau, la Mariana de malheur lui sauta directement sur le dos ! Heureusement pour la brune, la 4ème année n’était pas si lourde que ça et Lellia avait plus de force qu’elle n’y paraissait étant donné les entraînements intensifs de Quidditch auxquels elle s’adonnait toute l’année durant. En revanche, elle ne réussit pas à supporter le poids supplémentaire de Romilda « Nunuche » Vane et se retrouva en moins de deux par terre avec les deux autres sur le dos. Ce qui pour une fois ne l’énerva pas bien au contraire. Une chose exceptionnelle se produisit alors sans que personne ne s’en aperçoive : Lellia se mit à rire ! Elle se mit tout d’abord à sourire puis le rire la secoua la poussant à se remuer dans tous les sens afin de faire décoller les deux autres de son dos. Cette année serait donc une année exceptionnelle, Lellia la mégère pourrait peut être même changer de surnom et devenir Lellia la bien heureuse ou bien encore Lellia la fille au rire de cochon….QUOI ? Mais c’était quoi ce rire ? Pourquoi les autres avaient un rire normal et elle, elle avait droit à ça ? Non mais sérieusement elle donnait l’impression d’étriper un porc à chaque fois qu’elle reprenait sa respiration, ça ne pouvait pas se passer ainsi voyons !

Mais, alors que la jeune fille essayait tant bien que mal de se maîtriser, elle fut surprise de voir Ronald en train de malmener la pauvre Page, son rire cessa immédiatement mais elle n’eut pas le temps de faire le moindre geste pour aider sa préfète que William était déjà sur les rangs. Non mais c’était quoi cette attitude d’abruti ? Elle connaissait pas vraiment Ron mais il ne lui avait jamais semblé aussi stupide qu’en cet instant.

*Dégage chez les Pouffy Weasley si c’est pour te comporter comme ça !*

Non mais c’est vrai quoi, même Lellia n’aurait pas fait ça ! Et pourtant en matière de bêtise la jeune fille en possédait une sacrée couche, elle pouvait même carrément prétendre au titre d’impératrice de la bêtise adolescente avec sa mauvaise humeur chronique et ses prises de bec continuels. Mais là le roux la battait à plate couture. Heureusement, tout se calma relativement rapidement carrément à Page elle-même qui réussit à calmer les deux mâles en rute. Cette fois, Lellia comprenait pourquoi malgré son jeune âge, la petite rousse avait été choisi pour avoir le joli badge brillant sur sa poitrine, n’empêche, Lellia n’aurait jamais pu s’occuper de tout ça, elle était totalement incapable de se tempérer elle-même alors tempérer les autres…. Voyant la main amicale que tendait la préfète, Lellia sauta sur l’occasion pour se relever, manquant dans son enthousiasme de la faire tomber en même temps, faut dire que la 2ème année faisait un contre poids quelque peu léger pour elle. Mais, une fois de plus la jeune fille se surprit elle-même en accordant un sourire compatissant et joyeux à la rousse, zut mais depuis quand était elle aussi sympa avec les autres ? Si ça finissait par se savoir elle aurait bientôt des groupies, c’était sûr et certain !

Enfin levée, elle regarda alors les dégâts provoqués et sortie sa baguette afin de se nettoyer, elle n’allait tout de même pas rester en si piteux état alors qu’elle connaissait les sorts pour se débarrasser de tout cela. En revanche, il était hors de question qu’elle aide les autres, elle était peut être de bonne humeur mais n’était pas encore Sainte Lellia ! Malheureusement l’ambiance n’était vraiment plus à la fête et elle avait peur que chacun aille se coucher en se demandant qui pouvait bien être ce grand dadet de 6ème année qui se la pétait, tout du moins, c’est ce qu’elle se serait demandé si elle avait été en première année, or comme elle était plus ou moins coupable de la tournure des événements elle décida que pour une fois elle ferait un effort et essaierait d’aider Page dans sa nouvelle démarche. Seulement elle était face à un léger problème : elle ne savait absolument pas comment elle devait se comporter pour mettre tout le monde de bonne humeur, elle son truc c’était plutôt les cris, les insultes et les remontrances en tout genre….

Quoi qu’il en soit, elle alla chercher un plateau de bièraubeurre et grâce un sortilège de lévitation se mit à le faire voler au milieu des autres afin qu’ils puissent se servir tandis qu’elle-même buvait sa première gorgée de la soirée. Elle leva alors sa bouteille et commença à parler tout en souriant, montrant par la même occasion une facette qu’elle n’avait jamais montré depuis son arrivée à Poudlard.

« Je propose un toast, en l’honneur de nos préfets qui malgré leur âge font de l’excellent travail et en l’honneur des petits nouveaux qui n’ont pas idée de la maison de fous dans laquelle ils sont tombés, bienvenue à tous et oubliez la mauvaise humeur de certains, ça n’en vaut vraiment pas la peine ! »

Bein oui, malgré toutes ses bonnes résolutions Lellia ne pouvait décemment pas passer pour une espèce de licorne « toutemimicuculridicule » fallait bien qu’elle envoi une petite pique à Weasley et si ça ne lui convenait pas elle était prête à en découdre, et elle s’amusa à envoyer un regard noir au roux avant de lui tirer la langue comme une véritable gamine. De toute manière ce soir elle n’était plus elle-même et elle l’assumait totalement, tant pis pour sa réputation, fallait bien qu’elle évolue un jour ou l’autre…

Harry hésitait toujours à suivre Ron car ce dernier l'avait beaucoup déçu dans son attitude. Il n'avait pas le droit de traiter ainsi Page...Page ou qui que ce soit d'autre. Le Gryffondor le trouvait un peu rabats-joie sur les bords quand même; ce n'était pas le dernier à faire la fête d'habitude, et puis bon, pour une fois que Harry voulait s'amuser lui...Malgré sa fatigue, les événements le poussaient à rester au moins un peu? Ce n'était pas tous les jours que l'on voyait Lellia Sourire et les préfets animer une fête sympathique...Et puis ainsi le Survivant pouvait connaître un peu mieux les premiers années.

L'attitude du Rouquin envers lui ne lui paraissait pas tout à fait correcte non plus. Il avait l'air de se dire: si moi je ne m'amuse pas, toi non plus tu ne dois pas...Peut-être que le sorcier se faisait des idées mais ça l'étonnerait d'un côté...Le Gryffondor commençait à bien connaître son ami maintenant et réciproquement. D'ailleurs Ron savait certainement que l'adolescent était quelqu'un de têtu qui détestait les ordres même sous entendus. Rien que pour cela, prouvant une fois de plus son aptitude à n'en faire seulement selon ses désirs Harry se planta à côté de William, souriant vaguement à Ron

-Je reste un peu

Fit-il de la manière la plus neutre qui soit...Mais le geste en soi-même disait combien l'adolescent n'était pas d'accord avec son ami. D'ailleurs, plantant là son ami le Gryffondor se rapprocha de William, ne manquant pas son lancé de crocodiles le jeune garçon ne put s'empêcher un sourire son regard malicieux disait combien il était décidé à prendre part à la fête malgré sa fatigue et malgré son caractère habituel qui ne s'y prêtait pas. Se glissant le plus habilement possible dans le dos du Roux le sorcier se posta juste derrière lui et se concentra pour essayer de prendre une voix grave comme celle du professeur, la mutation del 'adolescence ayant déjà eut lieu chez lui aidant un peu...Il essaya de mettre le plus de mépris possible dans son expression; appuyant sur les patronyme de ses préfets

-Et bien Monsieur J.Craig...Mademoiselle McHenry, merci pour ce petit amusement...Très subtil! A présent, à moi de m'amuser

Et le sorcier posa sa main fine sur l'épaule du Gryffondor qui était pourtant si bien caché derrière ce groupe de filles

-BOUH!

Oui c'était enfantin...Et alors! Bon sanf, Harry avait 16 ans...C'était encore un gosse qui avait parfois besoin de rire. Sa blague était peut-être subtile si il avait bien réussi son imitation mais l'était beaucoup moins s'il avait raté mais tant pis...Le ridicule ne tue pas n'est-ce pas ?

Revan n'eu pas le temps de s'en vouloir plus longtemps sur sa maigre répartie : le gosse à côté d'elle, fraîchement réparti lui aussi, s'élança à son secours. Elle se sentit légèrement gênée, et enleva sa main de son oeil pour prendre la serviette que celui-ci lui tendait, ce qui eu pour effet de découvrir un oeil rouge, gonflé et dégoulinant de liquide lacrymal libéré pour nettoyer le globe occulaire de la gélatine qui venait de se déposer dessus.

- Huhu par Merlin, désolée ! Je vise aussi bien qu'un gnome des steppes aujourd'hui... Qu'est-ce que ça va donner le quidditch cette année, j'te raconte pas !

Revan tourna la tête vers la rouquine qui avait manqué son tir. Elle apperçu alors son insigne de préfète, et se sentit aussitôt rassurée. Elle n'allait pas avoir droit à la séance de bizutage dont elle avait entendu quelques élèves parler dans la Grande Salle.

- Franchement désolée... Ca va ? Pas de mal ? continua son aînée. Revan hocha la tête et lui adressa un sourire. Bon, euh, OK. On va faire un truc. Vu que tu t'es pris un tir perdu, tu dois être dédommagée. C'est comme ça que ça marche, non ? Bon, alors on va dire que t'as le droit de me coller un gage...

Revan voulu protester, mais la rousse avec l'air sérieuse, et elle n'avait pas envie de faire sa timide dès le premier jour. Elle suivit le regard de Page qui se posait vers ses deux camarades. Une image furtive lui traversa l'esprit à l'entente du mot "Chocogrenouilles", puis la préfète se retourna vers elle, et Revan fut obligée de répondre. Elle haussa les épaules :

- J'sais pas, t'as qu'à... Aller inviter un de tes potes à danser !

Par "tes potes", Revan avait désigné William et Harry d'un vague geste de main. Elle espérait que son aînée n'allait pas trouver cette idée trop tordue, mais c'était la première qui était passée par la tête de Revan. La fillette en profita pour éponger son oeil qui pleurait abondamment, agité de clignements frénétiques. Elle devait avoir l'air complètement débile !

-Vous pouvez poser cette assiette, monsieur le célèbre Potter... Ce n'est pas moi qui essaie à tout prix de ressembler à Rogue...

-Au vu de vos efforts pour me porter le respect qui m'ait dû, dans ma grande bonté, j'accepte d'écouter vos désirs pourtant indignes d'être entendu par mon auguste personne.

Sur ce "Ave moi" digne d'un Jules César, le Gryffondor délaissa la dite gélatine; lui-même était un peu dégoûté par ce plat et jeta un regard dépité à l'élève de seconde année qui finissait de dévorer son plat de la même consistance avec ardeur. Un grand sourire ourlait les lèvres du Survivant, tout heureux que le faux combat cesse. Il s'amusait surtout de l'air soulagé qu'abordaient certains...Allons avaient-ils donc été assez crédules pour croire que les deux garçons allaient réellement se battre à coup d'aliments gluants ?

-Va pour les Chocogrenouilles, mais si tu trouves la carte de Merlin, tu me la donnes, OK ? par contre, l'Imperium ou Veritaserum, j'aime pas tellement... Je ne tiens pas à ce que les secrets les plus cachés d'un préfet puissent surgir...

Harry eut un petit sourire entendu et complice; en fait il était soulagé que le préfet ait refusé son idée si spontanément émise...Lui-même détestait ce jeu et l'avait proposé dans le feu de l'action. Le Survivant n'avait pas envie de dévoiler "ses secrets les plus cachés" comme le disait si bien William ou de se retrouver dans une situation inextricable...Il vivait suffisamment de folles aventures comme ça pour augmenter leur quota en jouant à Impérium ou Véritaserum. En revanche, lui qui n'avait plus faim après le banquet de répartition où le Brun avait mangé comme un ogre-c'est à dire juste un peu moins que Ron-retrouvait son appétit après la petite joute qu'il s'était offerte avec son cadet qui finirait peut-être par devenir un ami...Tout du moins Harry l'espérait car ce garçon était vraiment très gentil, simple, franc et vrai tout ce qu'appréciait le Gryffondor...Mais bien sûr il faudrait encore du temps pour cela...Du temps et des batailles de gelées encore qui sait ? Mais c'était en bonne voie concernant le Survivant en tout cas: Il avait beaucoup d'estime pour ses deux préfets qui avaient si courageusement tenus tête à Ombrage l'année dernière et qui savaient garder la tête sur les épaules malgré leur notoriété au sein de leur maison et même de Poudlard.

-La carte de Merlin ? Oh ça, ça m'étonnerait, je n'ai jamais eu de chances avec les Chocogrenouilles; je trouve toujours les plus communes.

Le sorcier prit tout de même l'une de ces sucreries "vivantes" en le tenant bien parce qu'à chaque fois...La grenouille chocolatée lui échappait en sautant. Mais c'était sans compter la technique du préfet Rouge et Or qui l'éventra proprement, la sortant d'une grande boîte format familial pour en tendre une au Survivant...Ah oui c'était pratique aussi comme ça! Maintenant au moins la Chocogrenouille ne pouvait plus s'échapper. Harry attrapa donc la sienne pendant que William déchirait déjà le papier...

-A toi l'honneur, Severus... euh, pardon, Harry !! Au fait, tu collectionnes les cartes ?

Harry lui répondit par un faux regard noir se voulant aussi sombre et froid que les deux tunnels sans lumière qu'avaient leur professeur en guise de prunelles.

-Vas-y insulte-moi tant que t'y es

Fit-il d'un air fâché qui ne se prêtait pourtant pas au sourire gourmand et malicieux à la fois que ses lèvres affichaient. Avec curiosité le Gryffondor défit son propre chocolat et regarda la carte, espérant vaguement que ce serait celle de Merlin malgré son manque de chance en la matière.

-Quelqu'un veut un Dumbledore ?? je l'offre gratuitement...

-Et moi j'ai...

Son visage passa alors par toutes les expressions...Surprise...Amusement dans un premier temps puis gêne, il piqua un fard, devenant rouge comme une pivoine avant dire l'air en colère puis dédaigneux pour sa carte...avant de retrouver son air tout confus, cherchant un trou de souris anorexique pour s'y planquer

-Humm...Personne...Ils ont du faire une erreur dans la fabrication de la carte :sifle:

Le Gryffondor plongea dans son chocolat, comme si dévorer ce dernier demandait toute sa concentration possible...Dans le même temps le sorcier voulut cacher la dite carte dans sa poche...

...Mince alors; il n'avait jamais pensé qu'il en aurait une à son effigie...Surtout qu'il n'avait pas plus de 10/11 ans sur la photo...Harry se demanda bien qui avait pu la prendre et surtout...Où? Il avait l'air prêt à lancer un sort car de légères étincelles bleues jaillissaient de l'extrémité de sa baguette en bois de houx. L'image n'était pas fixe mais ne bougeait pas beaucoup non plus contrairement à celle de Dumbledore...Forcément Harry n'avait pas posé pour cette photo, elle avait dû être prise en catimini. En tout cas un grand sourire étirait les lèvres du gamin à la chevelure d'ébène et ses yeux verts luisaient de joie...Sûrement était-il en train de découvrir la magie à cette époque là...

Spoiler:

- Danser ? Danser ? T'es sûre ? Euh... je... ouais, si tu veux.

La préfète avait été surprise par le gage de la première année. Elle s'attendait à devoir boire du jus de citrouille par le nez, lui faire ses devoirs pendant une semaine, faire 20 pompes avec le nez dans la gélatine, mais non, à la place, elle devait inviter Harry ou William à danser.

- Bon, OK, un gage, c'est un gage, et j'ai qu'une parole... Mais j'te préviens, je danse comme un troll des marais, surtout sans musique, acheva-t-elle dans un sourire.

La voilà dans de beaux draps. Dès le premier soir, elle allait se ridiculiser. Mais d'un autre côté, tous verraient qu'elle ne plaisantait pas avec l'honneur. Un pari doit être tenu. Surtout quand on est Gryffondor. Surtout quand du sang irlandais coule dans vos veines. Surtout enfin, lorsqu'on porte fièrement le nom de McHenry.

La gamine fit donc un clin d'œil malicieux à celle dont elle était momentanément la débitrice et se mit en condition. Elle rentra les pans de sa chemise qui dépassaient comme d'habitude de son pull, se redressa et bomba le torse, rajusta le petit P argenté qui trônait fièrement sur sa poitrine et se dirigea d'un pas altier vers William et Harry, qui semblaient avoir abandonné toute idée de bataille, heureusement.

Parodiant à outrance l'attitude d'un Malefoy ou d'une McLane, la gamine s'approcha de son ami et se planta devant lui, coupant nette sa conversation avec Harry, mais lui adressant tout de même un sourire d'excuse, tandis que le brun semblait mal à l'aise.

L'attitude de la gamine était outrageusement solennelle, mais dans ses yeux brillait un éclat de malice. Page savait que son complice saurait faire la part des choses. Il ne la connaissait que trop bien.

- Monsieur Craig, cher collègue. Entendez vous cette musique si délicate ?

La rouquine fit semblant de tendre l'oreille et d'apprécier une mélodie, alors que seule résonnait la rumeur des discussions de tout poil entre élèves. Elle jeta un coup d'œil vers Bill et Revan pour s'assurer que la brunette validait bien son gage puis reprit :

- Il me parait nécessaire que les préfets ouvrent le bal de rentrée improvisé de ce soir. M'accorderiez vous une danse, malgré mon incompétence notoire dans ce domaine ?

Ne pouvant plus se retenir, la lionçonne pouffa en attendant la réponse de William.

L'idée de danser sembla surprendre, et pas de façon agréable, la préfète. Revan ouvrit la bouche, prête à proposer autre chose, mais Page enchaîna :

- Bon, OK, un gage, c'est un gage, et j'ai qu'une parole... Mais j'te préviens, je danse comme un troll des marais, surtout sans musique.

Revan eu ainsi un apperçu de ce qu'était un Gryffondor. Elle n'hésitait pas à relever le défi, si ridicule soit-il. Elle sourit franchement à la remarque de Page, et la regarda se diriger vers le rouquin qui discutait avec Harry Potter (la vue de ce dernier avait surpris Revan pendant le banquet, mais elle était à présent déjà presque habituée).

La préfète invita son camarade à danser d'un air particulièrement ironique. Elle devait sans doute penser qu'il n'accepterait jamais... Mais c'était raté. Le rouquin décida de jouer le jeu, et Page sembla une nouvelle fois prise au dépourvu. Il l'entraîna dans une valse brève mais intense, puis la libéra. La deuxième année échangea quelques mots avec son camarade, puis se redirigea vers Revan avec un sourire.

- Voilà ! On est quittes je crois !

La fillette lui rendit son sourire (elle pouvait maintenant ouvrir les deux yeux et elle ne pleurait plus, même si son oeil blessé était toujours un peu gonflé) et lui lança un "Pas de problème !" enjoué.
Page reporta alors son attention sur Harry en même temps que la première année : c'était au tour du Survivant de se sentir mal en point ! Elle leva un sourcil et jeta un regard inquiet à son aîné qui s'étouffait joyeusement.

Lily était restée dans un coin, sur un fauteil près de feu, regardant ses autres camarades de sa maison, Gryffondor. Elle était arrivée quasiment la dernière, car elle sentait que l'effet de sa potion partir, et pile quand elle fut arriver dans la salle commune, l'effet de cette potion était terminé. La jeune fille sentait à nouveau ses jambes raides, complètement paralysée, alors elle s'était assise illico dans le premier fauteil qu'elle avait trouvé. Apparement, personne n'avait remarqué son comportement légerement " bizarre ", et puis, tant mieux, dans ce cas-là... Si elle pouvait passer inaperçut pour le moment...

Encore quelques minutes auparavant, ils étaient encore dans la Grande Salle, et une ou deux heures avant, Lily avait été répartie dans la maison où son père avait fait ses études... La petite fillette n'avait pas beaucoup mangé, ayant juste pris un verre de jus de citrouille et un peu de pommes de terre... Et un autre festin les attendait tous dans la salle commune ! Même s'il y avait des choses bien appétissantes, bonbons, gâteaux, et tout le tralala qui va avec, Lily ne put rien toucher, bloqué dans le fauteil qui était bien confortable, mais immobile... Et son fauteil roulant qui l'attendait dans son dortoir avec sa valise... La première année ne put s'empêcher de soupirer silencieusement. Tout cela l'embetait bien, avec tout ces escaliers, qui bougeaient à leur plein gré, en plus !

La fête battait toujours à son plein, et Lily regardait constamment tout ses camarades... Elle ne s'étonna pas cependant de voir le célèbre Harry Potter, et connaissait quasiment son histoire, car ses tantes n'arrêtaient pas de lui raconter cela. Mais la fillette de onze ans eut malgré tout un sourire. Son père avait du connaitre peut-être le père de Harry... Enfin, elle n'en savait trop rien.

Lily se méla à l'esprit de la fête, et se demanda pourquoi elle serait la seule à ne pas y participer... Elle avait complétement oublié son handicap, tellement qu'elle se leva, mais rien qu'en faisant cela, Lily tomba comme une poupée de chiffon sur le sol, aux pieds du fauteil.

* Et... merde, merde, merde ! *

Elle qui voulait se faire discrète, se n'était pas gagné... Elle savait que tout les regards étaient sur elle, pauvre misérable incapable de se relever à cause de ses maigres jambes paralysés. Tous devaient la prendre pour une folle, vu que à sa place, une personne normal se serait relever, mais le problème, c'est que quand on est paralysée aux jambes, et bien... On ne peut pas se relever sans l'aide de quelqu'un. Mais ici personne ne savait qu'elle était handicapée, et elle n'avait pas l'attention de crier " Aidez-moi, j'suis handicapée, donc bougez votre cul, merci ! ". Et puis, la jeune fille n'aurait pas été capable de crier cela à des Gryffondors, surtout. Elle resta donc sur la sol, essayant malgré tout de se relever pour se mettre en position assise, se qui était pour elle une épreuve comme aux Jeux Olympiques...

Ca ne servirait à rien de continuer à essayer de se relever, vu que la jeune fillette ne pouvait point. Mais elle continuait malgré elle, poussait sur ses bras, mais ceux-ci tremblaient tellement qu'elle retombait. Lily se retenait de pleurer, avec cette rage d'être handicapée, de ne pas être normale. Mais elle n'aurait pas pu supporter d'aller à Sainte Mangouste pour y rester des mois, voir des années sur un lit d'hôpital à ne rien faire de ses journées... Et puis, elle n'avait pas honte d'être handicapée, sauf que quand elle tombait, et bien... ce n'était pas très malin... Elle aurait pu utiliser le sortilège de Wingardium Leviosa, qu'elle maitrisait très bien mais peu à peu depuis son accident, mais encore fallait-il qu'elle l'ai sur elle... Sa tante, mais quelle bécasse ! Pourquoi avait-elle mis l'objet le plus important de Lily dans sa valise ? Enfin, bon, c'était trop tard de toute façon...

Enfin, comme un miracle, au bout de ses quelques secondes qui lui avaient parus des heures, voir une éternité, quelqu'un était venu vers elle. Quand Lily leva la tête pour voir qui était-ce, elle ne put s'empecher d'équarquiller les yeux. En face d'elle, c'était... Harry ! Bon, d'accord, il ne fallait pas en faire un drame non plus ( pourquoi pas une comédie ? xD ), mais Lily ne s'attendait pas à ce que ce soit Harry Potter, le Survivant, qui lui vienne en aide...

-Salut...Ca va? Pas de mal ? Je vais t'aider à te relever.

Lily, la gorge noué, ne put rien dire. Apparement, le jeune homme n'attendait pas de réponse, car déjà il la prit dans ses bras. Lily ne put s'empêcher d'avoir un sourire crispé, non pas parce que Harry l'avait mal prise ( il l'allait bien prise doucement ^^ ), mais parce qu'une douleur dans sa jambe droite se fit sentir quand il la souleva. Enfin, le sixième année la posa dans le fauteil où elle était quelques minutes auparavant. Elle lui adressa un petit sourire timide, puis elle le regarda s'éloignait d'elle pour se diriger vers la table de friandises. Elle aurait voulu au moins lui dire merci, mais s'il était parti... Et bien... Ce n'était pas grave...
Mais Lily se faisait de fausses idées, car Harry revenu avec tout un plateau de bonbons, gâteaux, chocolats et autres choses de ce genre et lui tendit le plateau. La jeune handicapée eut de nouveau un sourire, cette fois-ci plus grand et plus chaleureux, puis lui dit, d'une petite voix :

- M... Merci...

Elle prit un petit gâteau qui ressemblait à un cookie, mais ne la mangea pas immédiatement, le gardant entre ses doigts fins mais frêles. Elle leva de nouveau les yeux vers Harry. Non, elle ne chercha pas la cicatrise sur son visage, plus précisement sur son front. Quasiment tout le monde devait faire cela à chaque fois, alors elle, ça allait être une exception. Elle plongea ses yeux dans ceux de Harry. Des yeux verts émeraudes, comme son père... Comme sur les photos qui montrait son père, plutôt... Mais Lily détourna le regard de Harry, pour ne pas qu'il se sente gêné d'avoir été observé ainsi par une première année... Lui aussi avait perdu ses parents... mais d'une façon bien plus horrible qu'elle. Les parents de Harry avaient été tués volontairement, et lui aussi avait failli y passer... Son cas à elle était moins grave, vu que ce n'était strictement pas volontaire...

-Bienvenue chez les Gryffy mademoiselle...? Au fait, en attendant de savoir ton nom, moi c'est Harry.

La chaleureuse voix de Harry tira Lily de ses pensées. Elle regarda de nouveau Harry. Un sourire apparut sur son visage quand Harry se présenta... Elle savait déjà comment il s'appellait, mais ce n'était pas grave, au moins, lui, s'était présenté, et n'avait pas fait genre que comme il était célèbre dans le monde entier, tout le monde savait son nom... Mais son sourire disparu par la suite. Oui, car la jeune fille portait le même prénom que la mère de Harry. Et elle ne savait pas du tout qu'elle allait être sa réaction. Mais elle n'allait pas non plus lui mentir sur son prénom... Et ça n'allait servir à rien...

- Lily... Lily Jones...

Un petit silence suivit ces mots, et Lily se rattrapa en enchaînant :

- Heu... Enchantée, Harry...

Elle lui adressa alors un sourire. Elle se voulait symphatique avec lui. Harry l'avait bien aider à se relever, non ?

Harry avait tourné la tête, et Lily avait un petit préssentiment, dont elle n'était pas sûre malgré tout. Est-ce qu'ils demandaient aux autres de venir ou pas ? C'est quand elle vit d'autres Gryffons venir qu'elle eut réponse à sa question...

[ Superbe, Harry ! ]