Après avoir passé un très bon cours d'études des runes (heureusement qu'il était là), Neoki se rendit en défense contre les forces du mal pour voir un Rogue plus antipathique que jamais... Son nouveau poste lui allait à merveilles si on estimait que la méchanceté le rendait particulièrement beau... Ce n'était bien sûr pas le cas de beaucoup de monde... Rogue avait comme à son habitude démonté Harry Potter et son comportement devenait réellement insoutenable... Sans parler de la distribution d'environ 100 points au Serpentards, simplement pour quelques mots prononcés en guise de participation... Bien sûr, il n'y avait qu'eux pour en gagner autant... Tout les autres élèves participaient aussi, et en plus, ils répondaient juste, mais Rogue faisait mine de ne pas les entendre et n'acceptait que les réponses vertes et argents... Quand je vous disais qu'il était pire que jamais !

Enfin, cela n'avait pas empêché la sixième année d'aller déjeuner puis elle avait enchaîné avec un cours de duels qu'elle aurait préféré sêcher... En fait, elle s'était faite écraser par le préfet-en-chef et on pouvait dire qu'elle n'aimait pas ça. Les deux préfets-en-chef étaient à peu près de forces égales mais il en fallait toujours un pour gagner et cette fois, c'était Kael qui avait réussi à en faire baver à la pauvre Serdaigle. Bien sûr, le Poufsouffle avait fait gagner un bon nombre de points à sa maison en terrassant Neoki devant les yeux du professeur...

Pour courroner le tout, la Serdaigle avait entendu qu'un premier année de sa maison avait fait des bêtises, et qu'on lui avait enlevé presque 20 points... Les rumeurs étant toujours un peu exagérées, ce n'était bien sûr pas 20 points qui avaient été enlevés mais ça, la jeune fille ne le savait pas, elle croyait toutes les rumeurs et s'amusait elle-même à les déformer quand cela ne la touchait pas, elle ou sa maison...

**Mauvaise journée** pensait la jeune fille exténuée. En plus, Rogue et Bachelard avaient donné aux élèves une montagne de devoirs bien difficiles à faire... La journée était donc loin d'être terminée. Direction la bibliothèque pour réviser et travailler. Depuis le début de l'année, Neoki s'était imposée de se reposer et de s'amuser un peu plus le week-end. Par conséquent, durant la semaine, elle avait du mal à faire surface. Elle ne remettait plus aucun devoir au lendemain, et faisait toujours dans la soirée les devoirs qu'on lui donnait le jour même. C'est ainsi qu'une mine fatiguée, la préfète-en-chef arriva dans un des couloirs du 4ème étage menant à la bibliothèqe. C'est à ce moment qu'elle entendit un cri dans une pièce annexe. Cette pièce, Neoki la connaissait. Elle y était déjà allée une, ... ou deux fois... Et dedans, il y'avait un miroir magique qui renvoyait des choses bizarres. Peut-être que quelqu'un était confronté à de terribles choses. Elle devait y aller. C'était dans son devoir.

En entrant dans la pièce, elle se rendit compte qu'Orion était à terre et à priori, un épouvantard avait bien fait son boulot... Neoki se précipita à l'endroit où était étendu Orion et se mit face à l'épouvantard qui continuait de le hanter. Elle vit alors sa plus grande peur...

**C'est quoi ma plus grande crainte ? ... Ne plus être préfète-en-chef peut-être... Ne pas avoir mes ASPIC ? Etre renvoyée de Poudlard ?** pensait-elle pour se préparer à lancer son sortilège... Malheureusement, elle ne savait plus à ce moment précis ce que pourrait être sa peur la plus forte... Contre toute attente, elle vit sa mère et son père pointés par une baguette magique. Voldemort essayait de les tuer, il les avait déjà fait souffrir, cela se voyait sur leurs visages. Peut-être même que le père de Neoki était fou, n'étant pas sorcier... Il avait dû se laisser intimider et personne ne lui en aurait voulu tellement ces sortilèges impardonnables pouvaient être dévastateurs, même pour les sorciers. Une chose est sure, la Serdaigle ne s'était pas attendue à voir ça... Ses yeux commencèrent à s'embrumer et à se remplir d'eau. Cependant, elle pensa très fort à la raison de sa présence ici... Orion était là, il avait besoin d'elle ! Il fallait donc qu'elle reprenne ses esprits et qu'elle agisse... Cette pensée en tête, elle ne voyait quasiment plus son épouvantard. Le problème, c'était que pour jeter son sort, il fallait qu'elle le revoit et qu'elle l'affronte. Passer à côté n'était pas une option et regarder dans le vide en pensant à autre chose non plus. Elle revit donc ses parents étalés sur le sol...

**Ce n'est qu'un épouvantard, tout va bien !**

Et en pensant très fort à une situation comique malgré la douleur qui était à présent dans son coeur, la jeune fille prononça d'une voix assurée :

"Riddikulus !"

La baguette magique de Voldemort se transforma en brosse pour nettoyer les toilettes et le mieux dans tout ça, c'est que perdant le contrôle de lui-même, il se frotta le crane avec. La jeune fille éclata de rire, fière d'avoir eu cette idée particulièrement saugrenue et l'épouvantard disparut.

**ORION !!! ** se rappela presque immédiatement la sixième année.

"Orion !!!" dit-elle en s'agenouillant tout près de lui. Le Serdaigle avait l'air bien mal en point. Elle eut alors plusieurs idées... Elle commença par donner plusieurs petites claques sur ses joues, sans succès... Elle n'osait pas y aller trop fort étant donné qu'il était un bon copain pour elle et qu'elle ne voulait pas non plus qu'il lui en veuille. Elle prit alors sa baguette magique et lui envoya des petits jets d'eau sur le visage à coup d'Aguamenti. Avec ça, il finirait bien par revenir à lui.

**C'est pas possible, revient ! Tu vas pas être mort quand même !!!**

Au bord des larmes, la jeune fille se sentait impuissante, elle continua tout de même l'aguamenti, quite à lui mouiller le visage et les cheveux en entier.

Orion venait de se réveiller. Neoki avait donc réussi ! Elle l'avait sauvé. Il avait dû s'approcher de la mort ou du coma... Orion O'Neill, Tué par un Epouvantard dans les journaux, ça aurait quand même pu être la honte en y pensant ! Mais heureusement, ce n'était pas le cas, il était là, vivant, il avait simplement perdu connaissance et ça avait pris un peu de temps pour le ramener à lui mais il était maintenant réveillé. Il avait même fait un petit sourire à sa préfète-en-chef lui montrant qu'il l'avait reconnue. En cet instant, Neoki remarqua qu'Orion avait un charme certain. Peut-être fallait-il qu'il se trouve comme ça, complètement cassé pour attirer l'oeil de la sixième année. En temps normal pourtant, la préfète-en-chef n'avait jamais vraiment remarqué Orion sur le plan physique. Elle le connaissait en tant que bon copain et n'avait jamais fait attention. Certes, il n'était pas moche, loin de là, mais elle n'avait jamais remarqué qu'il pouvait être carrément craquant. Bref, je m'égare... Orion la sortit de ses pensées en ouvrant la bouche pour parler.

« L’é... l’épouvantard! L’est où?! »

Le préfet semblait toujours effrayé. Il fallait le rassurer. Neoki répondit donc, mais un peu maladroitement : comme si elle parlait à un petit enfant qui avait eu peur d'une araignée :
"Chuuuuut, ça va aller, je l'ai achevé ton épouvantard. Tout ira bien maintenant."

Elle utilisait une voix douce et caressait ses cheveux mouillés en même temps. On aurait presque pu penser qu'Orion était son petit frère à ce moment là. Bien sûr, ils n'avaient pas la ressemblance physique mais elle avait été là pour l'aider, au bon moment et il avait besoin de se sentir confiant... C'était le seul moyen qu'avait trouvé Neoki pour le tranquiliser, et c'était quand même un peu ridicule, mais elle ne s'en rendait pas compte...

En tout cas, le jeune homme ne semblait pas voir que la situation était comique. En fait, il ne se concentrait absolument pas sur les paroles de la Serdaigle. Tant mieux pour elle ! Rien de ce que pouvait dire la préfète-en-chef n'atteignait le jeune homme. Visiblement, il était encore terriblement touché par ce qu'il avait vu. Il finit même par avouer d'une voix encore bouleversée :
« Y’avait Page et... Lucy... Puis toi... Mes parents et... Cy... Cyan’... »

**Page ? Lucy ? Moi ??? Mais... Qu'est-ce que tout ce monde là fait dans ses plus grandes peurs ?**

Très concentrée sur sa mission et étant arrivée un peu tard, Neoki ne savait pas du tout ce qu'Orion avait vu. Et pour l'instant, le problème n'était même pas là. Orion semblait encore très attristé de sa rupture avec Cyanur. La sixième année en avait été informée par le bouche à oreille il y a peu et une bonne partie de l'école devait être au courant que le petit couple Serdy/Serpy s'était cassé l'été dernier suite notamment au dernier match de quidditch. Une chose était sure, Neoki ne voudrait pas aborder ce sujet la première si jamais ils devaient en parler. Depuis qu'elle le savait, elle se sentait un peu coupable. Elle avait beaucoup voulu déstabiliser les joueurs au dernier match de quidditch et elle s'était bien sûr servie de cette relation entre Orion et Cyanur pour amener les Serdaigle à la victoire. C'était une méthode comme une autre mais un peu dévastatrice cependant. Si le préfet était démoli par cette rupture, la tactique de Neoki n'avait vraiment pas été bonne et elle tacherait peut-être de moins entrer dans de réelles histoires personnelles lors des prochains matchs.

Une larme coulait maintenant sur la joue du préfet.

**Cyanur devait beaucoup compter pour lui !**

Sans hésiter, la jeune fille lui prit la main et la tira pour qu'Orion soit en position assise, et agenouillée auprès de lui, elle le prit dans ses bras. Elle voulait absolument le réconforter. Le bleu et bronze n'était vraiment pas comme d'habitude. Il avait pour objectif permanent d'être parfait au point qu'il en devenait agaçant car il ne l'était pas. Personne n'était parfait et tout Serdaigle devrait le savoir. Mais non, Orion voulait atteindre la perfection. Neoki l'avait toujours connu comme ça. Et là, il était complètement cassé. Où était passée sa fierté ? Il pleurait devant une fille ? Il commençait même à lui parler de ses sentiments les plus profonds. Elle était bien sûr là pour l'aider en toutes cirsconstances mais saurait-elle lui dire les mots justes ? Pour l'instant, elle avait préféré ne rien dire mais était-ce la bonne chose à faire ? Ne ferait-elle pas mieux de lui dire un petit mot gentil au sujet de sa relation avec Cyanur du style : "Elle est bête de t'avoir laissé tomber" alors que si ça se trouve, c'était Orion qui avait rompu ? Perdue dans tout ce flux d'idées, Neoki ne voulait plus lâcher le quatrième année. Elle lui caressait le dos pour qu'il se reprenne. En plus, elle ne voulait pas revoir cette mine toute triste. Voir le préfet dans un tel état était un choc pour la jeune fille.

Finalement, au bout de quelques secondes supplémentaires, elle lâcha prise. Orion en profita pour lui poser une question. Il voulait savoir si c'était vrai qu'il était nul... C'était donc ça, ce que son épouvantard lui avait montré, c'était des gens dont il était assez proche ou qu'il estimait, qui lui disaient qu'il était nul dans tout ce qu'il faisait. Et il avait vu son ex petite amie lui dire ça aussi. Cela devait être désagréable, c'était certain. Et ses parents... Neoki s'imagina un instant avec ses parents devant elle lui dire qu'elle les décevait. Rien que ça, elle trouvait ça horrible. Il avait dû endurer une très grande souffrance, surtout avec un tel égo. Il fallait absolument que la jeune fille le rassure. Elle prit un instant avant de répondre et lui répondit le plus honnêtement du monde :

"Non Orion, dis pas ça ! Tu n'es pas nul, loin de là ! Regarde-toi, physiquement t'es trop mignon, et là je te donne un avis partagé. Tu sais, des filles ça discute et je suis sure que t'as la cotte auprès de pas mal de filles de notre maison. :sifle: J'imagine même pas sur tout Poudlard, tu dois en séduire plus d'une. T'as même été jusqu'à sortir avec une Serpentard, c'est pour te dire à quel point elle a dû te trouver charmant ! Mais le mieux dans tout ça, c'est que t'as pas que le physique !!! Non, t'es aussi intelligent, sinon, le Choixpeau t'aurait pas mis à Serdaigle. Et t'es hyper sympa je trouve. Enfin, pour ce que je connais de toi en tout cas. T'assures en soirée... Et tu sais t'amuser, c'est géant d'avoir tout ça dans une seule personne !"

**Si ça lui remonte pas le moral ça, j'lui ai dis tout ce que j'pensais en une seule fois ! Je m'étais même pas rendue compte moi-même que je pensais tout ça de lui ! Ouais, bon, faudrait quand même que je lui dise qu'il a des défauts, sinon, il risque de reprendre la grosse tête rapidement...**

"Mais tu sais Orion, personne n'est parfait. Tu dois avoir des défauts toi aussi. Je t'en connais d'ailleurs un gros : ton égo. Tu sais, on te taquine souvent avec ça, mais c'est comme si tu ne t'en rendais pas compte. Tu as vraiment la citrouille ! C'est marrant la plupart du temps, mais y'a des fois où c'est assez agaçant. Faut pas que tu cherches à être parfait constamment, ça sert à rien. Et puis on t'aime comme tu es, que tu sois parfait ou pas... On a même tous appris à t'aimer avec ce défaut d'égo démesuré, mais c'est vrai que celui-là, ce serait pas mal que tu le corriges ne serait-ce qu'un petit peu ? Hein ?"

Finalement, Neoki était en train de se rendre compte qu'elle aimait Orion, pas encore comme un amoureux... Non, elle n'en était pas encore là car ils n'étaient pas assez proches pour ça mais elle l'aimait vraiment beaucoup, comme elle aimait Lucy, Zélie (pour ne citer qu'elles), et ses autres amies de Serdaigle... Après tout, ils étaient tous comme dans une petite famille. C'était ce qu'on leur avait dit à leur rentrée à Poudlard : "Votre maison sera comme une deuxième famille." et la préfète-en-chef n'avait jamais voulu le penser jusqu'à maintenant. Mais là, c'était évident. Elle sacrifierait sa vie pour la plupart des ses amis, même si pour certains, elle ne les connaissait pas énormément en profondeur.

Telle la Belle aux Bois Dormant, Orion se réveilla de son long sommeil pour découvrir son... sa prince charmant. Parce que oui, en ce moment, Neoki était un homme sa sauveuse. Sans elle, il serait encore sous l’emprise de cette créature des ténèbres et, peut-être serait-il mort... Orion O’Neill, tué, à Poudlard, par un épouvantard. T_T Et puis, techniquement, un épouvantard ne peut pas tuer les gens. C’est un faible monstre, facilement éliminable par un élève de premier cycle et, notre Perfect Prefect ne fut même pas apte à l’éliminer... En plus, il se fit sauver par une fille. Bon, il préférait quand même l’humiliation à la mort mais, il vaudrait mieux, pour sa réputation et son ego, que cette histoire ne s’ébruite pas trop... En fait, en tenant compte des récents événements, son ego n’avait plus vraiment raison d’être. Il avait été détruit, complètement démoli, il n’était plus rien...

Bref, étendu sur le sol, il reprenait doucement conscience grâce au traitement choc de Neoki qui l’avait, malgré tout, remit sur pied. Après lui avoir faiblement souri pour lui témoigner qu’il était content de la voir, son amie répondit à son sourire et, le jeune préfet remarqua qu’elle avait les yeux humides. Elle était donc si concerné par lui qu’elle avait même versé quelques larmes? Oui, il considérait Neoki comme une de ses très bonnes amies mais, il n’avait jamais pensé qu’elle tenait à lui à ce point... Cette pensée remonta légèrement son estime. Après la démolition absolue de son ego et de sa confiance en lui, il était heureux de savoir que certaines personnes pouvaient l’apprécier même s’il n’était qu’un nul. Mais quand même, le sujet de l’épouvantard demeurait une grande source de tourments pour lui et, c’est pourquoi il questionna son amie d’un ton apeuré à ce sujet. Au moins, elle ne le trouva pas imbécile de poser cette question puisqu’elle le rassura immédiatement, en précisant qu’elle l’avait achevé. Elle utilisait un ton doux et calme pour lui parler, tout en posant sa main sur ses cheveux. Malgré l’absurdité du geste considérant l’âge des deux amis, Orion ne tint pas compte de ce point. En effet, en ce moment, il n’était plus vraiment lui-même et, tout ce qui pouvait le calmer et/ou l’aider à se remettre était le bienvenu. Alors, il ne prit pas le geste de Neoki comme quelque chose de stupide mais plutôt comme un moyen de le rassurer ainsi qu’une marque d’affection et de tendresse.

Par contre, malgré les efforts de la préfète-en-chef, il était encore terriblement troublé et, lorsqu’il mentionna ce qu’il avait vu, Neoki prit une mine déconfite. Elle ne devait pas comprendre quel était le rapport entre son épouvantard et tous les gens qu’il avait nommé mais, lorsqu’elle vit la larme couler le long de sa joue, elle lui prit tranquillement la main et l’aida à se relever. Maintenant assis sur le sol, sans qu’il puisse rien y faire, il sentit deux bras l’entourer. Neoki lui faisait un câlin. Il fut au départ surpris du geste de la Serdaigle mais, il ressentit bien vite toute la compassion et le réconfort qu’elle mettait dans ce câlin et, il enserra bien vite ses bras autour d’elle. La tête sur l’épaule de son amie, une deuxième larme vint rejoindre la première, puis une troisième, et une quatrième... Il s’était juré de ne pas pleurer devant la jeune fille mais, maintenant qu’elle ne voyait plus son visage, il en profita pour se laisser aller. Peut-être aurait-elle l’épaule mouillée par les pleurs du jeune homme mais, pour le moment, il s’en foutait. Il avait besoin d’affection et, Neoki lui en donnait...

Cependant, bien trop vite selon lui, le câlin prit fin et, il se dépêcha de sécher ses larmes avant qu’elle ne voit son visage. Oui, il avait des faiblesses comme tout le monde mais, il n’aimait pas nécessairement que tout le monde les voit... Même si, d’un côté, personne n’aurait sûrement pu le voir plus démoli que plus tôt mais, il ne voulait pas ajouter une couche de honte sur toutes celles qu’il avait osé montrer plus tôt. L’épouvantard avait bien fait son travail... Son image de perfection, son ego, son désir de bien paraître, tous ces traits de personnalité qu’Orion affectionnaient particulièrement étaient disparus. Il devait se remettre sur pied! Mais, avant tout, il devait se rassurer... C’est pourquoi il demanda à son amie si l’épouvantard avait raison. Si au fond de lui, il n’était vraiment qu’un nul, qu’un pauvre nul. Intérieurement, il espérait qu’elle démentirait tout ce qu’il avait entendu plus tôt mais, une partie de lui doutait de la réponse... Immédiatement, Neoki prit une expression surprise mais, après quelques secondes, elle lui répondit et, à la surprise du préfet, elle débita un discours impressionnant sur ses qualités qui remonta sa confiance en lui. Elle commença par lui dire qu’il était très mignon et, que ce n’était pas seulement son avis, elle ajouta que beaucoup de Serdaigles le trouvait attirant et, qu’elle était sûre que ce n’était pas réduit à la maison des Bleus. Après tout, il était quand même sorti avec une Serpy, non? Oui, c’était vrai qu’il était assez beau notre Perfect Prefect. ^^ Et puis, elle continua en parlant de son intelligence, de sa gentillesse et du plaisir qu’on pouvait avoir en sa compagnie.

« Tu... Tu penses vraiment tout ça de moi? »

Il ne s’attendait pas du tout à un tel discours, surtout après que Neoki l’ait vu dans une position... inconfortable. Par contre, il savait qu’elle ne s’arrêterait pas là, c’était trop beau pour être vrai. Surtout que si elle voulait vraiment l’aider, elle devrait peut-être lui dire quelques points à améliorer sinon, toute cette expérience aurait été inutile. Et, c’est exactement ce qu’elle fit... À la non-surprise d’Orion, elle lui parla de son ego... Oui, c’était inévitable. Même lui savait qu’il était un peu arrogant mais, il n’avait jamais voulu s’avouer ce défaut.

« Mon ego? Je... je ne vois pas de quoi tu veux parler! »

Son ton était nerveux et, se passant la main dans les cheveux, il décida de s’ouvrir à Neoki, il décida de lui parler franchement, comme il n’avait jamais parlé à personne. Pour une raison inconnue, il sentait qu’il pouvait tout dire à son amie et, qu’elle ne le jugerait pas... Surtout qu’elle l’avait quand même trouvé à moitié-mort face à un épouvantard alors, s’il pouvait se confier à quelqu’un, se serait sûrement à elle.

« Bon oui... je sais que j’ai tendance à être un peu arrogant. Mais, c’est pas de ma faute. J’ai été élevé comme ça... Les O’Neill ont une réputation de perfection, de réussite... Je voulais montrer que j’étais comme ça moi aussi... Que j’étais digne de mon nom. Parfois, j’exagère souvent quand j’ai une faiblesse sur un certain point mais, j’ai pas le droit d’avoir de faiblesse alors, je les cache... Jusqu’à me convaincre qu’elles n’existent vraiment pas... »

Oui, c’était comme ça qu’il se sentait. Son explication était légèrement boiteuse mais, c’était la première fois qu’il mettait des mots sur ses sentiments et sur sa façon d’agir alors, il avait lui aussi peine à se l’expliquer. Il baissa les yeux, regardant le sol, comme un enfant qui venait de mal agir. Comme s’il voulait s’excuser de son comportement auprès de son amie. S’excuser d’être tout simplement ; lui.

O’Neill : Soit parfait ou ne soit rien.
Plus il repensait à la maxime familiale, plus il était indécis. Depuis tout ce temps, il avait essayé d’être parfait mais, il n’avait réussi qu’à se cacher derrière une façade alors, l’autre choix qui lui restait était de n’être rien...

Il releva la tête comme pour chercher conseil auprès de Neoki mais, alors qu’il allait ouvrir la bouche, son regard se posa dans celui de sa préfète-en-chef. Pour la première fois, il remarqua les yeux de celle-ci, de grands yeux bleus océan... exactement comme ceux de Cyan’. Comme ceux qui l’avaient tant séduit dès la première seconde où il avait posé son regard dans ceux-ci...

** Orion, c’est pas le temps de séduire Neoki, reprends-toi! **

Il détourna aussitôt le regard mais, il sentait toujours ces yeux le fixer. Ce devait être une coïncidence, une pure coïncidence. Mais quand même, elle avait ses yeux... Les mêmes yeux que son ex-copine, ces mêmes yeux emplis d’une pureté et d’une luminosité si intriguante mais si... belle.

** Qu’est-ce tu fais Orion? C’était quoi ce petit regard avec Neoki? Tu sais bien que t’es encore fragile à cause de Cyan’... **

** Je sais mais, j’ai... j’ai figé. Elle me regardait, tout simplement et, t’as vu ses yeux?! Exactement comme ceux de Cyan’... J’ai... J’ai craqué. **

Oui, en cet instant, la Terre s’était arrêté autour de lui, autour d’eux. Il ne faisait que la regarder mais, leurs regards se complétaient, sans se parler, ils se comprenaient sans avoir besoin de mots... Et, l’effet semblait être partagé puisque Neoki avait, elle aussi, une mine troublée... Dans ce simple regard, elle l’avait vu comme il était. Sans façade, sans artifices, sans cette aura de perfection qui l’accompagnait dorénavant partout. Il s’était laissé aller et, il s’était montré comme il n’avait jamais osé se montrer à personne. Par contre, la perspective de retomber dans une situation semblable à celle qu’il avait vécu avec Cyan’ l’avait forcé à détourner le regard et à briser la magie du moment. Même s’il n’en parlait jamais, cette rupture l’avait profondément troublé et, il avait tout fait pour masquer sa crainte et sa honte. Il s’était senti trahi, délaissé, abandonné. Elle était sa première copine sérieuse et, elle le laissait bêtement, comme ça, sans lui donner d’explication. Peut-être que, pour elle, ce geste était anodin mais, pour lui, c’était une défaite monumentale. C’est pourquoi il avait modifié l’histoire pour se donner le bon rôle, pour ne pas paraître comme le pauvre nul qui s’était fait laisser là... C’est pourquoi, depuis tout ce temps, il évitait les relations sérieuses avec les filles. Bien sûr, il ne se gênait pas pour flirter avec quelques-unes comme avec Liliana en Runes mais, c’était plus pour paraître fort et fier devant Cyan’ que par réel intérêt pour l’autre blonde. Il n’avait senti aucune magie lorsqu’il avait croisé son regard et, c’est pourquoi il n’avait eu aucune crainte à lui faire une invitation si directe. Par contre, avec Neoki, c’était différent... Et, plus pas crainte du rejet que d’autre chose, il avait détourné le regard. Il savait que sa préfète-en-chef n’était pas comme cette sale petite agace mais, avec le temps, il avait développé une certaine peur face à ces situations...

Lorsqu’il daigna enfin relever le regard vers son amie, il constata qu’elle le fixait toujours avec un sourire niais et une légère rougeur dans les joues. Ce regard lui avait donc fait le même effet qu’à Orion... Suite à cette déduction, ses joues prirent, à leur tour, une teinte rosée mais, heureusement pour le jeune homme, Neoki changea bien vite de sujet, ce qui chassa assez rapidement sa gêne naissante. Elle répondit alors à son discours sur les raisons de son image de perfection qu’il se constituait depuis bien trop longtemps... Son amie lui dit que, comme personne n’était parfait, ses parents, sa sœur, sa famille, devaient tous s’être entourés instinctivement d’une carapace de perfection semblable à celle d’Orion. Oui, elle devait avoir raison... Chez lui, tout le monde arborait fièrement cet air distingué de perfection sur naturelle et hautaine, tout simplement dans le but de cacher leurs défauts. C’était donc ça le défaut des O’Neill, leur perfection bidonne... Elle ajouta ensuite qu’elle était très contente de l’avoir aidé et, qu’elle espérait qu’il se débarrasserait finalement de cette carapace et de sa parfaite parfaititude.

« Je... Je vais essayer... »

Il lui fit un grand sourire avant d’ajouter faiblement :

« Merci... »

Même s’il avait presque murmuré ce dernier mot, on sentait très bien qu’Orion était sincère et, qu’il était vraiment reconnaissant envers son amie pour son aide. Et, ensuite, comme si elle lisait dans ses pensées, elle lui promit qu’elle ne mentionnerait cette histoire à personne.

« Ce serait gentil... J’aimerais pas que toute l’école soit au courant. Surtout que Poudlard est une vrai réserve à potins alors, en moins de deux jours, tout le monde saurait cette histoire et, je ne tiens pas particulièrement à revivre cette expérience, une fois, c’est déjà assez! »

Il lui sourit pour lui témoigner toute sa gratitude et, elle vint par la voir s’asseoir près de lui. Tout près de lui... De cette façon, il pouvait sentir son parfum, une douce odeur tendre... Une minute... s’il pouvait sentir son parfum, elle pourrait sûrement sentir le sien et, après sa rencontre avec l’épouvantard, il ne devait pas dégager la meilleure des odeurs... T_T Espérons que son Axe-Sorcier eut tenu le coup! Dans les pubs, ils disaient que ça fonctionnait même en situation intense alors... Si ça, ce n'était pas une situation intense... Bref, après avoir réalisé qu’il ne risquait rien et que son parfum tiendrait (sûrement ), il se retourna vers son amie et, encore une fois, il eut l’audace de croiser son regard une autre fois et, contre sa raison, il s’avança doucement vers Neoki...

** Orion, qu’est-ce que tu fais??? **

Il la regardait et, il ne pensait plus qu’à elle...

** Non! Stop! Elle est plus vieille que toi et puis, pense à Cyan’ et à tout ce que tu as enduré à cause d’elle! **

Il posa doucement sa main sur sa taille et, il ferma les yeux...

** Orion, petit pervers! Lâche-la! **

Mais, malheureusement, malgré les judicieux conseils de sa conscience, Orion, porté par une force invisible, effectua le reste du chemin jusqu’aux lèvres de Neoki et, tendrement, il l’embrassa... Cependant, la seconde où il le contact se fit, il sut qu’il avait fait une erreur. Dans sa dernière relation, tout avait été trop vite et, encore une fois, ses tentatrices pulsions masculines avaient pris le dessus, ne pouvant résister à la situation. Aussitôt qu’il se rendit compte de ce qu’il faisait, il rompit brusquement le baiser et, il se leva précipitamment du sol...

« Je... je suis désolé... Je ne voulais pas-Enfin oui! Mais... mais pas comme ça et... et... et... je dois y aller. »

Bon, il ne sut même pas si elle avait pu comprendre dans tout son charabia qu’il avait prononcé à une vitesse folle, avec un bégaiement prononcé. Par contre, le but n’était pas qu’elle entende quelque chose, il souhaitait seulement se donner bonne conscience en “s’excusant” mais, cette tentative était plutôt inutile... Qu’est-ce qu’il avait fait? Plus tôt le regard séducteur, maintenant le baiser, elle croirait sûrement qu’il n’était qu’un sale profiteur qui séduisait les jeunes filles avec ses beaux yeux et en profitait par la suite pour les taponner! Mais, ce n’était pas ça! Il l’avait tout simplement regardé et, sans savoir pourquoi, une étincelle s’était allumée dans son regard, il voyait Neoki d’un autre œil et, il n’avait pas pu résister... Après tout, ils étaient tout simplement là, tous les deux seuls... Par contre, sa crainte du rejet refit surface. Il ne voulait pas revivre la même chose qu’avec Cyan’... Il devait partir, maintenant! Il tourna donc le dos à sa préfète-en-chef et, se répandant toujours en marmonnements incompréhensibles, il sortit à toute vitesse de la salle et il monta rapidement à salle commune. Il ignora les commentaires sur ses yeux rouges, ses cheveux défaits et son allure troublé pour monter immédiatement dans son dortoir.

Heureusement pour lui, Mathias n’était pas là et, il pu rester seul un moment, à réfléchir...

[Voilà ]

Ah l'AMOUR, l'amour, l'amour ! Des croisements de regards, des battements de coeur qui sautent, de la chaleur sur les joues... Tout ce savoureux mélange à la fois si stressant et si douloureux parfois... L'amour, c'était une vraie torture mêlée à un sentiment pourtant si agréable dès lors que l'on se sentait aimé en retour. Bien sûr, Neoki ne se voyait pas encore à ce stade là. Vous voyez bien que pour l'instant, la jeune fille était encore au stade : "Qu'est-ce que j'suis en train de devenir ?" et "Je veux pas !" mais tant que cela n'était pas réciproque, elle n'aurait rien à craindre. Tant qu'Orion la laissait tranquille et qu'elle essayait de ne pas penser à ces manifesations étranges, elle pourrait sans doute rester son amie et ne rien changer à tout ça. En plus, le dialogue entre eux avait été ouvert, Neoki connaissait maintenant beaucoup mieux son ami. Une carapace était tombée. Orion avoua qu'il allait essayer de détruire progressivement ce défaut et remercia sa préfète-en-chef. Il avait murmuré son remerciement mais la salle étant très silencieuse, Neoki l'avait parfaitement entendu et avait acqiessé comme pour lui dire "Je t'en prie, c'est normal." La seule chose qui tracassait la Serdaigle, c'était que son coeur continuait de s'embaler. Impossible de le ralentir. Elle se trouvait en face d'un garçon super mignon et qui lui avait ouvert son esprit et son coeur. Il s'était livré à elle sans chercher quelqu'un d'autre pour en parler, il avait été au plus mal et elle l'avait sauvé.

Lorsque Neoki dit à Orion qu'elle ne parlerait à personne de tout ça, ce derneir la remercia et expliqua que revivre les évènements lui serait particulièrement désagréable. Pour l'instant, la sixième année ne dit rien mais elle n'en pensait pas moins...

**Tu seras peut-être obligé de le revivre malheureusement. Il faudra qu'on retourne voir un épouventard ensemble d'ici un mois ou deux pour voir si tu as corrigé ton défaut ou non mon ptit gars, tu t'en tireras pas comme ça ! J'suis là pour t'aider et j'compte bien le faire jusqu'au bout !**

Mieux valait ne pas le lui dire pour l'instant. Il s'en rendrait bien compte quand Neoki le prendrait en embuscade d'ici un mois ou deux et qu'il se retrouverait face à l'épouvantard. Sauf que là, en cas de besoin, elle serait bien sûr là pour l'aider dès le début.

Les deux amis étaient maintenant l'un près de l'autre dans un silence même pas gênant. Tous les deux plongés dans leurs pensées, ils ne disaient plus rien. Du côté de Neoki, ses pensées se résumaient à :
**Calme toi, vous êtes amis, rien de plus et profite du moment.**

Sa raison pouvait être très lucide parfois ! Mais son coeur ne l'écoutait pas . Malgré tout, elle arrivait à être assez détendue et à ne pas paniquer. C'était un peu différent des quelques minutes auparavant lorsque leurs regards se croisaient. Peut-être que le parfum qu'elle sentait réussissait à la calmer, elle se sentait bien tout simplement. Mais alors que tout allait bien dans le meilleur des mondes, Orion et Neoki se regardèrent à nouveau.

**Alerte, alerte !!!!!**

La jeune fille était incapable de faire quoique ce soit, elle ne bougeait plus. Elle ne pouvait que regarder son ami s'approcher d'elle. Sa tête devenait grosse, de plus en plus grosse. Pourtant, le préfet n'avait plus la grosse tête en ce moment précis...

**Alerte, ALERTE !!! McLane avait raison au quidditch, notre super étoile a un regard hypnotiseur, c'est de la triche, je peux plus bouger !!!!**

Il continua de s'approcher et eut l'audace de poser sa main sur la taille de la sixième année qui ne pensait plus à rien. Sa tête à elle était maintenant toute vide. Elle ne savait que se laisser faire sans comprendre les actes de son ami. Cela dit, elle trouvait cela très agréable et avait même l'impression de s'envoler. Puis il posa ses lèvres sur celles de Neoki qui eut incroyablement chaud d'un seul coup. La jeune fille ne faisait rien, elle ne répondait même pas à ce baiser... Elle laissait simplement faire le préfet qui s'en sortait très bien tout seul... C'est un peu bête, être deux pour s'embrasser, c'était quand même mieux, mais non, la Serdaigle était comme absente. En même temps, elle était suffisamment consciente pour savourer le moment. Elle avait même fermé les yeux et s'était attendu à ce que ce baiser soit un peu plus long. Dommage... Car alors même que le contact entre leurs lèvres avaient été établi, Orion se figea sur place, se leva bursquement et se mit à balbutier.

« Je... je suis désolé... Je ne voulais pas-Enfin oui! Mais... mais pas comme ça et... et... et... je dois y aller. »

"Heu quoi ? Mais non !!! ORION !" l'appela-t-elle alors que le jeune homme était à présent en train de sortir tout en continuant de baragouiner des choses.

**Qu'est-ce qu'il lui a prit ? Pourquoi ? On était bien là ? Pourquoi il a fait ça ? Pourquoi il m'a embrassé ? Pourquoi j'ai pas répondu ? Pourquoi j'me suis pas jetée dessus pour le rattrapper et pour l'embrasser à mon tour ? Pourquoi le saut à l'élastique, pourquoi le big bang ? (Les Wriggles) Qu'est-ce que j'ai fais ? Est-ce qu'il va bien au moins ? J'lui ai pas fais mal ? J'ai rien fait !!! Pourquoi j'ai rien fait ! Pourquoi il est parti ? Il a eu peur que j'lui retire des points ? Pourtant j'étais pas contre ! Mais si j'étais contre, j'voulais pas que ça se passe comme ça j'l'aime mais non, j'l'aime pas !!!!!**

**BON C'EST PAS UN PEU FINI CE BORDEL DANS TA TÊTE FACE D'HYPOGRIFFE !!!!**

Un "Euh..." s'échappa de sa bouche et résonna dans la salle.

La jeune fille s'allongea, dos sur le sol. Elle ne savait plus quoi penser. Elle s'était rendue compte ce soir là qu'elle aimait Orion plus qu'elle ne le pensait. Elle s'était aperçue qu'elle était attirée par lui. Elle l'avait vu s'ouvrir à elle et ils étaient devenus beaucoup plus proches... Leurs têtes étaient même devenues un peu trop proches à un moment donné mais le moment avait été tellement agréable qu'elle ne s'était presque rendue compte de rien. L'âge ? C'était pas un problème, il semblait assez mature pour elle maintenant qu'il s'était ouvert. Quoique... Non, ce n'était pas encore très clair. Comment les autres pourraient-ils prendre cette relation qui n'avait même pas encore commencé... Ou qui avait commencé mais qui s'était terminé aussitôt. La relation la plus courte de toute l'histoire du cinéma de Neoki : un mini-baiser.

**Il faut que j'en parle à quelqu'un ! Zélie, Lucy ? J'sais pas qui ? Il va bien y'avoir quelqu'un dans ce fichu dortoir à qui je pourrais en parler bon sang de bon soir ! Il me faut une amie qui me connaisse et qui puisse me comprendre.**

Complètement remuée, la préfète se rendit droit à son dortoir en prenant bien soin de ne pas se montrer dans la salle commune... Qu'allait devenir cette relation avec Orion ? Allaient-ils rester amis ou bien devenir plus que des amis ? Ou feraient-ils comme avec William : s'éviter coûte que coûte et se mettre à rougir dès que les regards se croisent ?

**Y'a pas à dire, toutes mes relations, que ce soit amicales ou pas avec les garçons, sont de vrais fiascos !** pensait la jeune fille maintenant étendue sur son lit, et qui n'avait trouvé aucune amie dans le coin pour se confier... Une chose était sure, elle n'aurait plus qu'à aviser la prochaine fois qu'elle le verrait... Mais s'ils laissaient la situation durer trop longtemps, une gêne allait s'installer entre eux et ça, elle ne le voulait pas. Non, un William n° 2, ce n'était pas la peine. Neoki se donna un délais, et au cas où la situation se fige et n'avance plus, elle enverrait un hibou à Orion pour discuter de ce moment particulier. C'était qu'elle commençait à devenir plutôt sage notre Serdaigle finalement ! Au bout de 6 ans chez les bleu et bronze, il était temps que certaines idées de cet ordre germent dans sa tête.