La fin de l’année scolaire avait été assez pénible pour Précieuse. Déjà parce que Serpentard avait perdu la Coupe des 4 Maisons. Supporter le spectacle de Lucy Duncan en train sourire à pleines dents avaient été très douloureux pour notre blondinette. Ensuite le retour de Page et Will sous les acclamations de la foule lui avait donné envie de vomir. Pendant le banquet, Précieuse avait préféré regarder les croutons de pain flotter dans la soupe de son voisin plutôt que de participer à ce spectacle effroyable. Elle avait d’ailleurs quitté le festin de fin d’année beaucoup plus tôt que prévu par manque d’appétit. Enfin le plus dur avait été le moment où on lui avait demandé de rendre son insigne de la BI. Cette chère Brigade adorée n’existait plus…Semer la terreur serait beaucoup plus difficile pour la nouvelle année.

Pendant tout l’été, Précieuse était restée d’humeur bougonne. Mêmes les robes de grand couturier que lui offrait chaque jour sa mère ou le nouveau flamboyant que lui acheta son père ne parvenaient pas à la mettre de bonne humeur. La fillette s’ennuyait. Elle n’avait rien envie de faire et la perspective de l’année qui arrivait lui faisait peur. Même les sorties avec sa sœur Perle et les quelques occasions où elle croisa Nathan ne parvinrent pas à lui faire retrouver le sourire.

Cette situation fatigante pour sa famille continua jusqu’au jour où Précieuse reçu une lettre de Poudlard.

*Wahooo ! Préfète ? Préfète ! Je suis la nouvelle préfète !!*

Précieuse faillit déchirer le morceau de parchemin sous le coup de l’émotion. Elle s’empressa alors de le montrer à ses parents et à sa sœur. Chacun était ravi de cette nouvelle. Précieuse avait dû mal à y croire vu son jeune âge mais cette nouvelle lui donna du baume au cœur. Dès le lendemain de la nouvelle, la blonde redevint la fille insupportable qu’elle avait toujours été.

Quand Précieuse monta dans le Poudlard Express pour la troisième fois, l’elfe qui l’accompagnait tirait une valise de plus que l’année précédente. Même si elle aurait préféré venir en robe d’été, la blonde avait préféré venir en uniforme de sorcière afin de se conformer à sa nouvelle nomination. Avant de partir, elle avait pris soin d’épingler le petit « P » sur sa veste.

Quelques minutes après le départ du train, Précieuse abandonna ses amis de Serpentard pour aller rejoindre le compartiment des préfets. Elle se demandait bien qui serait les nouveaux nominés. Quand elle arriva enfin au niveau du compartiment voulu, une tignasse rousse l’interpella.

« J.Craig, » commença-t-elle d’une voix douce.

Elle se rapprocha de lui jusqu’à le frôler et montra du bout du doigt l’insigne qui brillait de milles feux sur sa veste. Puis tout en lui faisant un large sourire qui sonnait faux, elle ajouta d’une voix trainante :

« Je sens que cette année va être passionnante mon cher collègue ».

Puis elle passa devant lui tout en prenant soin de faire voler quelques mèches blondes sur le visage du roux et alla prendre place sur une des banquettes.

Le post dont vous choisissez la fin !


Tout s'était trop bien passé jusque-là, il fallait bien qu'une tuile tombe sur la pauvre tête de William. Statistiquement, c'était inévitable. Et c'est sur le pas de la porte du wagon des préfets qu'il avisa sa tuile personnelle, la fausse note dans la symphonie : Précieuse McLane. L'abominable Précieuse Cudacier, la groupie d'Ombrage, l'une des plus acharnées brigadières, l'inlassable détective anti-BR, arborant un insigne de préfet... Manquait plus que ça, tiens ! Elle avait déjà usé et abusé de son appartenance à la BI, l'année précédente ; d'ailleurs, en y pensant, comment se faisait-il qu'elle n'ait pas été tondue à lalibération ? Elle arborait toujours sa tignasse, et s'en servit pour fouetter le visage du rouquin (tous les prétextes sont bons pour un contact physique, vilaine) en lançant une vanne creuse. William leva les yeux au ciel ; comment pouvait-on être aussi sottement prétentieuse ? en revanche, il sourit en constatant qu'elle persistait à l'appeler "J. Craig". Si elle aimait tant que ça se compliquer la vie... et se ridiculiser... Mais c'était tout de même pathétique d'en être réduite à de si stupides tentatives pour essayer de se faire remarquer...
Le rouquin songeait qu'elle aurait bien dû se tenir à carreau ; après tout, la grande perdante de l'année précédente, c'était elle ; elle et tous les teckels d'Ombrage, qui avaient joui d'un pouvoir important, mais dont la chef avait fini piétinée par les centaures. Tous ces petits crétins, qui avaient assisté au procès des BR, arborant, pour certains, un sourire ravi en voyant les deux rouquins enfin renvoyés... et aussi, certainement, en voyant les entailles sur le visage de William, témoignage du traitement musclé que lui avait réservé Bower. En y repensant, il ne se souvenait pas d'avoir vu la Miss McLane sourire, ce jour-là... Son sourire alors aurait sans doute été plus franc que celui
u'elle venait d'adresser à William, en minaudant :

« Je sens que cette année va être passionnante mon cher collègue ».

Collègue... Il est vrai que désormais, ils étaient collègues, et qu'ils seraient donc appelés à se voir plus souvent...


et c'est là, cher lecteur, que vous avez le choix entre deux conclusions de post :


Fin 1 :Dégoûté par cette perspective, William ouvrit la fenêtre et sauta du train en marche, sous les yeux experts d'un paysan qui s'écria : “Les rouquins volent bas, il va pleuvoir !”

Fin 2 : Finalement, ce n'était peut-être pas si mal ; ce pourrait être l'occasion de se venger de la blonde qui l'avait tant poursuivi l'année précédente. D'autant que Page aussi avait été nommée préfète- William l'avait croisée sur le quai de la gare, en compagnie du nouveau préfet de Poufsouffle... Le rouquin se contenta de répondre, d'une voix neutre :

-À qui le dis-tu, très chère...

Petite phrase anodine, mais qui contenait toutes sortes de menaces voilées. Pas question de laisser McLane tout mener à sa guise ; elle devait considérer cet insigne comme un blanc-seing pour faire sa loi à Poudlard, mais il faudrait bien qu'elle revienne à la réalité. Et si l'occasion se présentait de lui faire payer son acharnement de l'année précédente, William se sentait prêt à en venir à toutes les extrémités, y compris les plus humiliantes pour la blonde.
Arborant un sourire narquois, le rouquin s'installa à son tour sur une banquette, en prenant soin de n'être ni à côté, ni en face de la préfète de Serpentard- ce qui ne laissait pas beaucoup de possibilités.



Alors ? Votre choix est fait ?

Vous avez choisi la fin 2. Merci pour William, qui reste vivant. C'est bien, on arrivera à faire quelque chose de vous si les petits cochons ne vous mangent pas.

La fin d'année et la victoire des Serdaigle ayant été d'excellentes nouvelles pour Lucy, celle-ci n'avait cessé de sourire pendant deux mois, toujours de bonne humeur. Après tout, deux mois sans cours, ni devoirs n'était-ce pas le bonheur assuré ? Elle avait passé les deux premières semaines à Pré-Au-Lard avec sa cousine, puis était partie en France, comme chaque été. Cette fois-ci, tout s'était très bien déroulé sans qu'aucune intruse ne vienne semer la zizanie au sein des cousins, et ceux-ci avaient donc profité sereinement de ces quelques semaines par an où ils pouvaient se retrouver. Le domaine où habitaient ses grands parents était assez vaste, aussi avaient-ils toujours quelque chose à fabriquer dans un coin, à comploter dans celui-ci, ou bien pouvaient-ils pique-niquer dans celui-là ? Des vacances pour tout le monde, les parents comme les enfants, ceux-ci ne se voyant quasiment qu'aux heures des repas. Le pied tout simplement, pour des adolescents qui ne comptaient pas partager leurs futures bêtises avec leurs "vieux".

Dumbledore savait décidément toujours où trouver ses élèves. Au début du mois d'août, les lettres parvinrent en France. Notre blondinette se moquait comme de sa première paire de chaussettes de consulter sa liste de fournitures avant le jour où elle serait sur le Chemin de Traverse, à tenter de se souvenir ce qui lui manquait dans ses affaires ou non. Aussi avait-elle royalement laissé sa lettre sur le coin d'un buffet, jugeant qu'elle ferait très bien office de décoration ici. Elle n'allait pas non plus se la trimballer avec elle toute la journée quand même ! Seulement, le midi-même, sa mère s'approcha d'elle et lui tendit la missive, un air mystérieux sur le visage. Pinpin ne se posa pas de question; depuis le retour de On-Sait-Tous-Qui, ses parents arboraient un air particulièrement inquiet. La Bleue et Bronze avait beau connaître toutes les atrocités que le Mage Noir avait pu commettre, elle avait du mal à être réellement effrayée. Peut-être parce que du haut de ses bientôt-treize-ans, il était du de réaliser que quelqu'un pouvait être foncièrement méchant. Elle contempla la lettre, et voyant qu'elle était décachetée releva un visage désapprobateur vers sa mère.

- Mamaaaan, t'as encore ouvert mon courrier ! Ca se fait pas !

L'instant d'après, un petit badge orné d'un P tombait sur la table, tandis que Lucy le regardait avec des yeux ronds.

- Je suis PREFETE ?

Après tout, les préfets étaient généralement choisis parmi les élèves sérieux, pour ne pas dire parmi les fayots. Comment se faisait-il, qu'elle, qui rendait la moitié de ses devoirs en retard, et qui avait collectionné les heures de colle l'année passée ait été choisie pour être préfète ? La lettre jointe à celle des fournitures expliquait le rôle que devait avoir une préfète. Devant ses cousins, l'Aiglonne râla ouvertement, il s'agissait de ne pas passer pour une de ses lèche-bottes immonde comme on en trouve trop. Gollum, alias Cudacier, alias Précieuse McLane par exemple.

- Vous vous rendez compte, ça soule, j'vais devoir chaperonner les 1ère année, vérifier que la salle commune est calme et patrouiller dans le train ! Genre j'ai que ça à faire ! s'indignait-elle.

En réalité, une autre part d'elle-même lui soufflait qu'elle aurait droit à la salle de bain des préfets, dans laquelle elle n'avait pu aller qu'une seule fois et où elle avait croisé Emilien. Et CA c'était le pied. Sans compter, que son statut de préfète lui permettrait de ne plus avoir que du pouvoir sur les plus petits qu'elle, mais également sur les plus grands. Ah si c'était pas la classe ça ! Une question la taraudait cependant. Qu'était devenue Knaki si elle ne reprenait plus le poste de préfète ?

Aujourd'hui, le suspens serait levé, c'était le jour de la rentrée. La blondinette avait donc revêtu son insigne de Préfète, et se dirigea vers le compartiment des préfets où il lui était indiqué qu'elle devait se rendre. Elle se demandait qui serait son égal masculin chez les Serdaigle, quand elle aperçut au pas de la porte... William Craig et Précieuse McLane. Will était sans doute encore préfet, de plus il avait fait preuve d'un grand courage avec les BR, ce qui avait sûrement contribué à renforcer la bonne image que Dumby avait déjà de lui. Mais il y avait une chose anormale, cela ne faisait aucun doute.

* McLane préfète ? *

La troisième année déglutit difficilement. Voir Gollum préfète la ramenait brutalement sur terre. Dans ce cas là son égal masculin à elle, qui était-ce ? Pas Nathan, il aurait crâné bien plus lorsqu'elle l'avait rencontré dans le magasin d'accessoires de quidditch... il restait alors trois élèves de Serpentard qui auraient pu être nommés à ce poste. Eux-même se surnommaient les Mousquetaires... Laüs, Backhand, et pire que tout, Deniel. Quelle charmante perspective ! Pinpin croisait les doigts pour que ce soit Samael le préfet. En attendant, elle comprenait pourquoi elle avait été choisie en tant que préfète. Dumbledore avait complètement perdu les pédales. Dans quel état retrouveraient-ils Poudlard ?

Ses deux camarades qu'elle avait observé de loin étaient entrés dans le compartiment. Elle fit donc de même, s'efforçant de se souvenir des images de Précieuse crachant des limaces. Ca marchait. Elle entra donc tranquillement.

- Salut William, lança-t-elle à l'intéressé avec un sourire, salut Prépré - son sourire était devenu un léger rictus.

L'avantage pour la famille Gammach, c'est que la gare de la Croix du Roi n'était pas loin de l'appartement familial, dans le centre de Londres. Comme bien souvent quand il fallait rejoindre un lieu public sorcier, c'était le parrain de Kael, Erwan, qui l'accompagnait. Il était arrivé assez tôt le matin, le Celte dormait encore. Ce fut d'ailleurs lui qui alla réveiller son filleul. Il le secoua légèrement, accueilli par un :

"Mmmmmmmmmmmm..."

Un sourire naquit sur les lèvres d'Erwan.

"Allez debout, c'est le jour de la rentrée. En tant que Préfet-en-Chef, tu ne vas pas arriver en retard, quand même."

Il avait parlé plus fort que de coutume. Kael se retourna, présentant son dos nu à son parrain, puisqu'il avait embarqué la couette de l'autre côté. Mauvaise idée. Le Français s'arma de son doigt, qu'il fit descendre le long de la colonne vertébrale.

"Héééééééé !" s'exclama Kael, en se collant au mur, avant de se redresser.

"C'est la rentrée. Allez."

"La rentrée !! Déjà !!"

Le Poufsouffle regarda l'heure. Ah ouais, il fallait se lever.

"J'vais à la salle de bain, j'arrive..."

Erwan quitta la chambre et le Celte alla se doucher. Il en sortit un peu endormi, la chemise ouverte et les cheveux mouillés et en pétard. Il s'installa pour le petit déj après avoir embrassé tout le monde. Et alors qu'il mangeait, sa mère s'attaqua à sa tignasse avec un peigne.

"Maman ! Arrête ! Tu vas pas y arriver !"

Mais Anaelle insista, jusqu'à ce que Kael lui arrache le peigne de la main.

"Kaelir !"

"C'est pas grave ! J'ai jamais été bien coiffé, alors ça change rien."

Anaelle se résigna. Après le petit déjeuner, l'heure du départ arriva. Loïc avait décidé que la famille entière irait à la Gare. Le Jaune et Noir laissa ses parents devant la barrière qui menait au quai 9 3/4. Après les habituelles recommandations, qu'il n'écouta que d'une oreille, et après des embrassades, Kael suivit son parrain qui se chargeait de la valise et de la cage d'Empereur, le hibou grand duc.

"Ta mère s'inquiète, c'est normal, tu vas lui manquer."

"J'ai 16 ans et demi, j'suis plus un gamin, quand même !"

Comme lorsqu'il était avec Erwan, le Celte était repassé au Français. Il salua finalement son oncle et monta dans le Poudlard Express, arborant son insigne de Préfet-en-Chef. Il rejoignit directement le compartiment réservé aux Préfets. Là, il trouva... William, normal. Lucy. Il ne la connaissait pas assez pour savoir si c'était justifié. Précieuse... arf... C'était peut-être mérité aussi...

"Bonjour à tous !" lança-t-il en arrivant.

Il pensait à une espèce de discours, mais il allait attendre que d'autres arrivent. Notamment Jemiah (). Pour ne pas être obligé de répéter ensuite. Puis, pour passer le temps, il s'adressa à la cantonade.

"Vous avez passé de bonnes vacances ?"

Autant être sympa, ouvert, un modèle, quoi.

- Allez maman dépêche toi !
Derrière les murs d’un vaste duplexe, au cœur de Kensington, le jeune Isaac Deniel s’impatientait, et réfrénait du mieux qu’il le pouvait l’énergie qui l’avait réveillée aux aurores en jouant avec une fouine au pelage étrangement métallisé. Les talons de sa mère claquaient sur le parquet, elle tournait en rond, son téléphone portable collé contre l’oreille, depuis près d’une heure et ne semblait guère disposée à le lâcher. D’une main furieuse, elle feignit de préparer une gifle pour lui imposer le silence. Personne n’était autorisé à parler lorsque le mobile professionnel sonnait, mais le Serpentard estimait qu’il était en droit, lui aussi, de recevoir son attention et qu’elle méritait bien le sabotage inavoué de son appel. Emportée dans son travail, Mrs. Deniel oubliait parfois facilement qu’elle avait un fils, et son père n’était pas rentré de la cour d’assise. Il soupira et envoya une petite balle au bout de la salle de séjour pour occuper sa fouine, qui trouva le moyen d’heurter le pied d’une chaise dans sa course… Sans se laisser intimider, il recommença :
- Allez Maman ! Il va être onze heures !
Onze heures oui. Ce n’était pas dramatique lorsque la gare la plus proche de votre quartier était justement King’s Cross, mais il ne tenait plus en place. Les vacances n’avaient rien d’amusant lorsqu’on devait être séparé de ses camarades et du monde de la magie. Seule Liliana Vanloock s’était présentée à lui, trainée comme lui à un dîner chez son grand-père, et on ne pouvait pas dire que ces retrouvailles inattendues les avaient réjouis. Sa famille avait osé sympathiser avec les parents de celle qui, parmi ses camarades de maison, lui était la plus antipathique. Il fallait croire que le sort aimait lui aussi pratiquer l’ironie…

Un bip significatif, chargé de promesses de départ, marqua la fin de l’interminable discussion, et le ronronnement du fax le début d’une nouvelle action… Une petite demi-heure, le temps faire l’aller/retour jusqu’à la gare – et un Deniel ne prenait pas le métro ! – était-ce trop demander à sa mère ? Il lui suffisait de le déposer, puisqu’il savait de toute façon qu’elle n’aurait aucune envie de le suivre sur le quai, au milieu d’un peuple ‘d’illuminés’. L’ambiance de son appartement, le rythme effréné de ses parents n’allaient pas lui manquer. Il se demandait déjà quelles surprises lui réservaient cette nouvelle année. Depuis l’heureux désaveux du tyran rose, dont le règne avait été plutôt drôle finalement, entre les contre-attaques des Br, les parades ridicules de la BI et le chapelet de décrets stupides qui avaient accompagnés leur année, le monde des sorciers semblait chamboulé. Sa virée pré-rentrée au chemin de Traverse donnait un avant-goût des perturbations qui agitaient cette petite société. Les gens se pressaient d’une boutique à l’autre, des tracts destinés à prévenir les attaques de mangemorts s’étalaient sur les pavés, et quelques magasins avaient été barricadés en raison de la ‘disparition du propriétaire’. Ils allaient visiblement traverser une période troublée, mais Isaac ne prenait pas encore toute la mesure de cette réalité. L’ordre de ses journées n’avait été perturbé que par sa surprenante nomination au poste de préfet. Le petit badge rutilant, orné d’un serpent, s’était écrasé sur la plancher de la salle à manger alors qu’il ouvrait la traditionnelle lettre de l’école. Son expression choquée avait été jusqu’à arracher à ses parents, malheureusement présent, un inquiet : « Qu’est ce que c’est ? C’est dangereux ? ». Après avoir lu l’improbable missive, il s’était baissé pour ramasser l’objet en déclarant d’une voix blanche : « Je suis préfet. ». C’était une blague n’est-ce pas ? Il n’était qu’en troisième année et, si ses résultats s’étaient plutôt améliorés, surtout dans les parties théoriques, rien ne semblait justifier une telle promotion. Rogue ne le portait pas dans son cœur, et Yorek Wolgan n’était-il pas mieux placé que lui pour représenter sa maison ? Un sang de Bourbe, Préfet de Serpentard, c’était sans doute une première, et ce constat le remplit d’orgueil lorsqu’il songea à Erylis Sayan qui lui avait demandé en avril où en était sa quête de célébrité. Elle ne tenait visiblement plus du mythe. Pourtant, il gardait ses réserves. Il n’avait pas la carrure de Wolgan, et, par conséquent, il n’était pas certain que ses camarades lui témoignent le même respect. Ses pouvoirs s’élargissaient, mais aimerait-il vraiment représenter une figure d’autorité, lui qui méprisait tant la discipline ? Il n’en était pas certain. Pourquoi lui ? Etait-ce vraiment mérité ? Son père le gratifia d’une pudique tape sur l’épaule. « Toutes mes félicitations Isaac. », dit-il simplement, en lui adressant un sourire engageant, appuyé d’un mouvement de tête par sa mère qui ajouta : « Nous sommes très fiers de toi. ». D’aucuns trouveraient que cette attitude solennelle sonnait faux, mais il fallait vivre avec les Deniel, au sein d’une froide et digne famille anglaise, pour en saisir toute la portée. Il avait opiné en retour, presque résigné, et le repas s’était poursuivit en silence.

- Range-moi cette créature dans son panier. Tes valises sont prêtes ? Parfait. Dépêche-toi je n’ai pas le temps !
Sa mère avait toujours le chic pour inverser les rôles. Elle pouvait vous faire attendre des heures, mais lorsqu’elle avait décidé de partir, il fallait que tout soit prêt dans la seconde.
- Sans blague… c’est pas trop tôt, soupira-t-il de mauvaise humeur en attrapant Raoul la fouine pour la coincer dans son panier.
Ils partaient enfin.

Après d’obséquieuses salutations devant la barrière de la voie 9 ¾ accompagnées d’un vague « n’oublie pas de nous écrire », Isaac s’engagea seul sur le quai, pour diriger son chariot à travers la foule sorcière et se retirer dans les couloirs agités du Poudlard Express. Les premières disputes éclataient, les petits nouveaux erraient comme des âmes en peine à la recherche d’une cabine, des portes se claquaient, des sortilèges rebondissaient, et les premières chocogrenouilles avaient été lâchées. Son cœur, serré par la négligence habituelle de sa mère, s’allégea. Il était heureux de retrouver cet univers désormais si familier.
Le compartiment des préfets, dans lequel il devait prendre ses instructions ou il ne savait quelle autre chose ennuyeuse, se trouvait au fond du train. Et il espérait tomber sur des connaissances en chemin pour se débarrasser de sa valise, de sa chouette et de… ah non… Raoul avait déjà trouvé le moyen de s’enfuir…
Heureusement, les mousquetaires étaient toujours là pour lui porter secours et il s’attarda joyeusement dans la cabine d’Emilien et de Samael. La distance les avait séparés durant les vacances et comme tous deux n’étaient pas particulièrement loquaces, on ne pouvait pas dire qu’ils avaient gardé de grands contacts au cours de ces deux mois. Après avoir échangé quelques banalités, il dut cependant se résigner…
- Heu je ne peux pas rester en fait… Il paraît qu’on m’attend au fond du train, dans la cabine des préfets. – Après une hésitation il sortit son badge de sa poche, et, répondant à leurs mines surprises : - Ouais je sais… bizarre hein ? Apparemment, ils ont fait un remaniement cette année. Ça risque d’être beau du côté des autres maisons. Je vous dis ça dès que je reviens !

Cette brève discussion lui avait donné le courage d’affronter sa… destinée qui devait le poser sur les pas de Lucy Duncan, William Craig, Page McHenri et Précieuse McLane. Le quatuor de choc s’apprêtait à recevoir son dernier membre, pour un quintet explosif. S’il avait su… A quoi s’était-il attendu ? Pour William, ce n’était pas une surprise, il était préfet l’année précédente et Dumbledore avait beaucoup apprécié la résistance qu’il avait mené contre Ombrage avec McHenri, une belle résistance d’ailleurs, qui lui avait laissé à penser que le rouquin n’était peut-être pas aussi ennuyeux qu’il en avait l’air. Mais Lucy ? Lucy ! La provocation ultime. Comment avait-on pu les réunir ? Isaac s’était arrêté sur le seul de la cabine tandis que Kaelir Gammach, l’ancien préfet des Poufsouffle, saluait le groupe déjà présent, sans relever l’atmosphère tendue de la cabine. Son badge de préfet de Serpentard dépassait de la poche de son pantalon. Contrairement à ses nouveaux collègues, il n’avait pas très envie d’afficher son titre tout de suite, mais, depuis quelques secondes, la satisfaction d’avoir été élu parmi les troisièmes années de Serpentard et d’être l’égal de Lucy Duncan le gagnait. Il s’imposerait.
Alors que Kaelir s’encombrait d’inutiles lieux communs, il avança de quelques pas, libérant un hypocrite :

- En voilà une bonne question… Tu as passé de bonnes vacances Duncan ?

Ses inclinations primesautières ne trompaient pas. Son regard rencontra ensuite celui de Précieuse, qui allait encore partager un titre avec lui… Le destin tenait leurs sorts étroitement liés depuis quelques temps. Il n’était pas étonnant qu’ils se soient rapprochés… La jeune fille ne lui avait cependant pas donné beaucoup de nouvelles durant l’été, et il n’avait pas cherché à en obtenir. Leur bonne entente était intéressée, Précieuse n’était pas une amie, il ne se sentait pas particulièrement proche d’elle. Malgré ce qui avait pu se passer à la fin du bal de printemps et pendant son anniversaire – échelle 12 ans je précise ! – Précieuse avait encore la place nébuleuse d’une jeune fille qu’on lui avait jeté dans les bras sans lui demander son avis… en l’élisant Reine du bal tandis qu’il devenait Roi. Si elle était préfète cependant, il ne pouvait que s’en réjouir… (en espérant tout de même que ça ne le mène pas jusqu’au mariage )

- On dirait que partager les mêmes titres va finir par devenir une habitude. Félicitation !

Un petit sourire courba ses lèvres.

Il était d'usage que les préfets profitent de leur trajet jusqu'à Poudlard pour se retrouver et faire le point sur l'équipe de la nouvelle année. Page aurait préféré passer le trajet tranquillement dans un wagon avec ses amis, mais elle n'avait pas vraiment le choix.
Après sa petite entrevue avec Jemiah Tails et Lucretia Ulwarth, les deux préfètes se rendirent ensemble vers le wagon de queue, traversant ainsi une bonne moitié du train.
Le passage du stand de bonbon les retarda un peu plus encore, tant ses marchandises trouvaient preneur, et c'est avec un peu de retard que les deux filles arrivèrent dans le compartiment qui était réservé à l'équipe préfectorale.

La petite irlandaise fut étonnée de l'ambiance tendue qui y régnait déjà. Mais lorsqu'elle reconnut les présents, elle comprit immédiatement. Il lui fallut un bref instant pour décrocher son regard des préfets de Serpentard. Précieuse avait donc elle aussi pris du galon. Hell. La blondasse serait encore plus imbuvable à la rentrée, et leurs nominations respectives ne feraient qu'exacerber leurs rivalités. A ses côtés, Isaac Deniel, que Page connaissait assez peu. Son impression sur le jeune homme était plutôt mitigée. Il était un membre exécrable de leur équipe de Quidditch, mais son comportement avec Ombrage en cours avait été étrange.
Cependant, à en juger par les regards noirs que lui lançait Lucy, il devait être du même acabit que Précieuse. La petite rousse estima qu'elle aurait bien le temps de se forger sa propre opinion.

Pour finir, justement, puisqu'il fallait rattraper le tableau après qu'il ait si mal commencé, Lucy, William et Kaelir. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, aussi Page éprouvait naturellement une sympathie évidente pour la jeune Serdaigle. Elle avait été agréablement surprise de la voir dans ce compartiment. Retrouver William n'était pas une surprise, mais elle était fière de pouvoir être à ses côtés à nouveau cette année. Quant à Kaelir, elle le connaissait pour l'instant assez peu, mais entre l'AD et leur dernière rencontre, la deuxième année l'appréciait plutôt. A eux trois, la fillette sourit puis entra, pour laisser passer Jemiah à sa suite.

La lionçonne s'assit à côté de William, malheureusement en face de Précieuse par la même occasion.

- Salut tout le monde...

*enfin pas Cudacier, mais bon...*

Les réunions de l'année promettaient d'être sportives cette année.

Comme nous le disions dans un autre post dans ce même train, Neoki avait pleuré un peu avant de monter dans le Poudlard Express... Ses parents allaient lui manquer, comme toujours... Et malgré ses bientôt 17 ans, les séparations étaient toujours difficiles. Cela dit, il fallait bien y passer... L'école était importante. De plus, l'ex préfète de Serdaigle se faisait une joie d'y retourner. Apprendre de nouvelles choses, rencontrer de nouveaux professeurs, notamment celui de Défense contre les Forces du Mal, rejouer au quidditch même si elle était mauvaise, elle aimait ça... Tant de joies que Neoki n'avait pas chez elle... Alors forcément, les larmes de tristesse sous les yeux de la jeune fille étaient aussi mélangées à des larmes de joie. Elle allait retrouver toutes ses amies de dortoir et ses camarades de classe... Et bien sûr, il y aurait sans doute une fête à Serdaigle organisée par les nouveaux préfets... Ils avaient gagné la Coupe l'année précédente et avec les nombreux évènements, ils n'avaient même pas fêtés ça ! Quelle honte ! Il fallait dire aussi que les deux préfets de l'époque dont faisait partie Neoki avaient été très occupés en fin d'année avec les examens et les B.U.S.E... B.U.S.E. auxquels la Serdaigle avaient eu de merveilleux résultats avec les félicitations de l'équipe professorale, on peut le rappeler ... De plus, cette année, Neoki était préfète en chef et plus simple préfète. Ce poste à responsabilités pourrait la mener vers les sommets. Elle serait sans doute acceptée dans toutes les meilleures universités... A elle Yale, Harvard, Brown, Columbia l'UMA, même si elle ne savait pas trop pour faire quoi... Elle voulait être journaliste depuis toute petite et avait toujours cette envie de voyager à travers le monde pour récolter de supers informations et des scoops... Cependant, avec la conjoncture actuelle, auror ou médicomages la tentaient aussi... Sans parler des études de langues de plomb qui lui semblaient particulièrement intéressantes... Manque de bol, pour elle, être langue de plomb signifierait d'avoir une discipline hors du commun, ce qu'elle n'avait pas... Elle serait au courant de secrets merveilleux ou terribles, mais elle ne pourrait en dévoiler aucun... Etre langue de plomb lorsqu'on est incapable de tenir sa langue, ça parait un peu difficile n'est-ce pas ?
Breffons... L'avenir de Neoki ne vous intéresse sans doute pas et je vais donc passer à son arrivée dans le wagon des préfets.

"Bonjour à tous !" entonna la jeune fille d'une voix enchantée en entrant dans la voiture préfectorale. Elle sentait que l'ambiance était lourde et les ados tentaient de parler de leur vacances... Le ton était cordial, mais froid...

"Bien, je vois que vous êtes déjà nombreux et qu'en plus, vous m'avez attendu ! Merci, c'est gentil. Mais arrêtons là les discussions sur vos vacances qui j'en suis sure seraient très intéressantes si nous n'avions pas autre chose à faire !" :sifle:

Voilà, le ton était donné ! Ca, on pouvait dire qu'elle était plutôt autoritaire en préfète en chef ! En même temps, il fallait bien montrer aux préfets qu'ils étaient sous contrôle sinon, ce serait la débandade. Du temps de Neoki en tant que préfète de Serdaigle, elle avait toujours eu un exemple d'autorité de la part des préfets en chef ! Ils savaient montrer le droit chemin et n'hésitaient pas à râler quand les préfets en faisaient trop (ou pas assez^^)

"Alors, pour commencer, je vais rapidement tous vous présenter..."
La jeune fille jeta un oeil à Kael qui à priori n'avait rien à redire. Elle ne voulait pas non plus tout faire. Ils étaient préfets en chef à deux. Il faudrait donc que Kael ait droit de parler lui aussi... Mais pour l'instant, la Serdaigle menait la barque. Après tout, il avait commencé à lancer les discussions sur les vacances... Il aurait très bien pu discuter du boulot de préfet à la place mais non... Il avait perdu sa chance alors maintenant, Neoki la prenait... Il n'y avait pas de temps à perdre en futilités, les plus jeunes ne tarderaient pas à faire leurs premières bêtises dans le train et s'il n'y avait personne pour patrouiller, le Poudlard Express allait sombrer sous les bêtises des élèves...

"Bien, Kaelir Gammach, ancien préfet de Poufsouffle et moi-même : Neoki Ewora, ancienne préfete de Serdaigle, nous sommes vos préfets en chef."

Sans même un sourire, la sixième année poursuivit :

"A Poufsouffle, les préfets sont : Jemiah Tails ici présente et Daneel Wright qui n'est pas encore arrivé il me semble..." [Je considère que Jemiah est arrivée en même temps que Page ]

Neoki se rappelait parfaitement de la tête de Daneel pour l'avoir vu jouer au quidditch et effectivement, il n'était pas là... Quant à Jemiah, elle la connaissait un peu plus mais sans pour autant avoir étendu les discussions. On ne pouvait pas dire qu'elles s'appréciaient toutes les deux même si elles n'étaient pas non plus ennemis.
"Pour Gryffondor, il s'agit de William Craig et Page McHenry."

**Surtout ne pas regarder William, ne pas regarder William, faire semblant de regarder ailleurs !!!**

Depuis l'incident de l'échange des vêtements et leur rencontre des plus embarassante en Salle de Bain des préfets, le Gryffondor et la Serdaigle ne s'étaient quasiment pas reparlés. Neoki avait encore en tête ces images obscènes et elle n'était jamais parvenue à les oublier. Dès qu'elle voyait le garçon, elle se sentait hyper gênée. D'ailleurs, elle venait de rougir, on aurait presque pu dire qu'elle était amoureuse tant elle était rouge... Pourtant, ce n'était pas du tout ça le problème...

"Pour Serpentard, les préfets sont Préciseuse McLane et Isaac Deniel... Les roi et reine du dernier bal si je ne me trompe pas ! Et Isaac, tu voudras bien épingler ton badge sur ta tenue avant d'aller patrouiller, merci." La sixième année avait ajouté l'anecdote du roi et de la reine afin que tout le monde se rappelle d'eux, comme s'ils n'étaient pas assez connus comme ça au sein de l'équipe. Neoki les connaissait via le match de quidditch qu'elle avait joué contre eux et ne les portait pas dans son coeur. Ces Serpentards s'étaient montrés particulièrement fourbes. Isaac avait clairement attaqué Lucy et Précieuse avait envoyé un cognar à Page alors qu'elle n'était même pas batteuse. Neoki appréciait particulièrement Page qui avait encouragé l'équipe de Serdaigle contre vents et marées lors de leur dernier match de l'année précédente. De plus, elle se trouvait être une très brillante membre de l'association des Erudits d'Alexandre et cela leur faisait une passion en commun.

"Et pour finir, à Serdaigle, nous aurons droit à deux merveilleux préfets : Lucy Duncan et Orion O'Neill qui n'est pas encore arrivé." Orion et Lucy étaient un peu comme des petits frères et soeurs pour Neoki. En fait, c'était le cas pour de nombreux élèves de Serdaigle, c'était un peu ça être préfet... Elle les voyait grandir et même s'ils ne parlaient pas souvent ensemble, la sixième année les avait conseillés plusieurs fois et elle les aiderait encore dès qu'ils en auraient besoin.

"Bien, je vais maintenant laisser la parole à Kael. Il va vous expliquer ce que vous allez devoir faire dans le train, en quoi consiste votre patrouille, et il va vous parler un peu de votre travail de préfet. Bien sûr, il y aura d'autres réunions à Poudlard pour qu'on apprenne à se connaître un peu plus mais là, on n'a vraiment pas le temps ! Vous comprendrez que le travail nous attend dans le Poudlard Express."

Voilà, c'était la rentrée et les préfets devaient comprendre qu'ils n'avaient pas que cette insigne pour faire les petits malins devant tout le monde. Ils avaient aussi un travail et des responsabilités. Ils devaient être des modèles pour tous les élèves de l'école et devaient faire régner l'ordre, sans toutefois abuser de leur pouvoir. La notion n'était pas évidente, tout du moins au départ et les préfets en chefs seraient là pour les guider.

[J'envoie un MP en parallèle à Daneel, Orion et Jemiah pour qu'ils postent assez rapidement. Ce serait bien qu'ils le fassent avant que Kael ne reprenne la parole. Et puis les autres, hésitez pas à réagir ^^]

Précieuse leva les yeux au ciel quand elle vit William choisir la banquette la plus éloignée possible d’elle. Croisant les bras, elle lui jeta un bref coup d’œil et ajouta d’une voix mielleuse :

« Peur de moi J.Craig ? »

Mais elle n’eut pas le temps d’entendre la réponse car une chose immonde venait de faire son apparition dans l’embrasure de la porte. Duncan. Et comble de l’horreur elle avait été nommée préfète, comme pouvait le témoigner l’insigne qui brillait sur sa veste. Albus avait du s’étrangler avec sa barbe pour donner un grade aussi prestigieux à la pire des Serdaigles. Précieuse lui lança un regard mauvais et tourna son attention vers la fenêtre. Voir cette fille lui donnait la nausée car cela lui rappelait l’épisode des limaces. En effet, même si elle nierait toujours la vérité, elle devait bien admettre que cet épisode l’avait profondément traumatisée. Régulièrement elle rêvait qu’elle se retrouvait ligotée dans l’herbe et que ses pires ennemies la forçait à avaler de limaces.

*Ai-je bien entendu ou elle a osé m’appeler Prépré ?? *.

« Je te serais reconnaissante d’éviter ce genre de familiarité Duncan. Pour toi ce sera juste McLane. »

Et voilà que l’ex préfet de Poufsouffle venait de faire à son tour son apparition. Et pour continuer la suite des mauvaises nouvelles, celui-ci avait été nommé Préfet-en-Chef. Elle allait donc recevoir des ordres d’un Pouffy. Quel cauchemar ! La blonde se blottit un peu plus contre la fenêtre pour éviter la proximité grandissante avec les autres préfets.

Heureusement, un compatriote venait d’entrer dans le compartiment. Deniel. Précieuse ne savait pas si elle devait se réjouir ou non de la nomination de son ancien cavalier du bal. Depuis le jour où elle l’avait embrassé au détour d’un couloir, elle l’avait évité vu son manque de réaction. Cette situation la rendait mal à l’aise et elle craignait de se faire envoyer balader devant tout le monde si elle retentait ce genre d’acte osé. S’il avait envie de passer plus de temps avec elle, il n’avait qu’à faire le premier pas. Ce n’était surement pas à elle de le faire ! Elle avait trop d’estime personnelle pour s’abaisser à ce genre de choses.

« Félicitation à toi aussi ! » dit-elle d’une voix nettement plus amicale que celle qu’elle avait employée avec les autres élèves présents.

Le sourire qu’elle affichait sur son visage disparu aussitôt quand elle vit une tignasse rousse entrer dans le compartiment. Il fallu quelques secondes à la blonde pour tenter de comprendre la situation. Page préfète ?? C’était une aberration ! Elle qui croyait qu’avec la nomination de Duncan, elle avait vu le pire. Et voilà que la rouquine prenait place juste en face d’elle. Pas question que cette fille empiète sur son espace vital !

« Le compartiment des bébés c’est celui d’à côté McHenry. Et tu ferais bien de rendre rapidement ton insigne à la personne à qui tu l’as emprunté. Ce genre de bêtises pourrait te coûter quelques points… ce serait dommage d’en perdre dès le premier jour, pas vrai ? »

Le défilé des préfets se poursuivit. Neoki Ewora rejoignit le compartiment et entama un long discours. La voix fluette de la Serdaigle était tellement assommante que Précieuse se boucha les oreilles pour ne pas avoir à supporter plus longtemps ce supplice. Puis décidant de prendre elle aussi ses aises, elle étendit ses pieds le plus loin possible devant elle pour empiéter sur l’espace de Page. Elle en profita pour lui infliger discrètement un petit coup de talon dans la jambe afin de marquer le début officiel des hostilités.

La préfète de Serpentard enleva un instant ses mains de ses oreilles pour voir où en était le discours de la Serdaigle. Elle était en train de faire les présentations. Comme si c’était utile ! Tout le monde se connaissait au moins de nom dans se compartiment.

*C’est bien ce que je pensais, Ewora n’est qu’une idiote avide de pouvoir*

Le dernier à pénétrer dans le lieu fut Orion O’Neil alias l’oignon. Son égo légendaire n’avait pas échappé la préfète qui soupira une fois de plus devant le terrible choix de Dumbledore.

La Serpentard regarda une dernière fois ses nouveaux collègues. L’année qui se dessinait devant elle allait sans doute être plus compliquée que prévu car la plupart des ses ennemis de toujours avaient eux aussi prit du galon. N’ayant pas la moindre envie de faire davantage connaissance avec eux, Précieuse posa sa tête blonde contre le rebord de la fenêtre et ferma les yeux. Elle espérait que le temps passerait plus vite ainsi.

Lorsque chacun des Préfets fut présent dans le compartiment qui leur était réservé, Neoki prit la parole. Kael, qui avait vu entrer Jem, lui fit signe qu'ils auraient le temps de se retrouver après, sachant qu'ils ne s'étaient pas vus depuis un bon bout de temps... La Préfète-en-Chef délivra un discours pour présenter chacun, les différents Préfets de chacune des Maisons. Le Celte fit le bilan. Page McHenry remplaçait Camille Arway aux côtés de William J. Craig chez les Gryffondor. Isaac Deniel et Précieuse McLane prenaient la place de Drago Malefoy et Joana O'Donnell côté Serpentard. Orion O'Neill et Lucy Duncan devenaient Préfets à la place de Mathias Deinan et Neoki elle-même, qui prenait du galon chez les Aigles. Enfin, Daneel devenait Préfet à la place de Kael, dans le même cas que Neoki, et Jemiah remplaçait Lucretia Ulwarth à Poufsouffle. Voilà.

Après avoir présenté tout le monde, la plus haute gradée des Serdaigle laissa la parole à son homologue. Kael s'éclaircit donc la voix et regarda chacun des présents. Avant à son tour de prendre la parole.

"Bonjour, donc. Maintenant que vous vous connaissez, j'espère que nous allons faire du bon travail cette année. Je vous rappelle que cet insigne sur votre poitrine vous donne des responsabilités."

Il fit une pause, avant de commencer les différentes étapes :

"D'abord, dans le train. Vous allez patrouiller pour voir si l'ordre règne, vous avez suffisamment d'autorité pour arrêter les disputes. Vous allez aussi indiquer aux autres quand il faudra se changer et mettre les robes."

Encore une pause, puis deuxième étape.

"Ensuite, vous serez chargés de conduire les Première Année aux Salles Communes après la cérémonie de répartition. Les mots de passes, pour ceux qui en ont besoin, vous seront remis secrètement."

Pour que personne ne tente de savoir quand, et donc quoi...

"Enfin, votre travail sur l'année. Vous êtes des élèves comme les autres, avec simplement l'autorité en plus. Si vous ne parvenez pas à vous faire respecter, vous avez le droit de retirer 5 points. Evidemment, vous ne devez pas en abuser. Vous devez être capables, en cas de litige, de nous présenter des témoins. S'il y a des problèmes, Neoki et moi sommes là, tout comme les professeurs."

Le Celte jeta un regard circulaire.

"Bien sûr, faites en sorte que le directeur ne soit pas déçu par vous et regrette son choix... Des questions ?"

Kael s'appuya contre la porte du compartiment.

"Si tu n'as pas écouté et que tu fais des erreurs, Précieuse, tu devras en assumer les conséquences." dit-il à la Préfète des Verts et Argent, qui avait décidé de somnoler contre la vitre...

Il n’avait salué personne, et personne ne le salua. Seule Précieuse le félicita à son tour pour sa promotion, amicale mais réservée. Ils se connaissaient mal, et Isaac n’était pas un garçon facile d’approche, tant l’expression de ses sentiments semblait limitée. La jeune fille avait osé l’embrasser, il ne lui avait pas rendu son baiser, n’en avait plus reparlé. C’était là quelque chose qui le dépassait un peu, malgré ses intérêts calculés. L’héritière McLane n’était pas, en dépit des apparences, la première greluche venue et sa réputation à Poudlard s’était considérablement dégradée au cours de l’année passée. La Brigade Inquisitoriale était tombée avec Ombrage, les Brigades Rousses avaient gagné, pour le plus grand bien de l’école. Le plus grand bien oui. Sous des dehors unis, les préfets de Serpentard n’avaient pas choisi le même camp. Mais, dans cette cabine, son parti pris était aussi évident que le sourire moqueur qu’il adressa à Page lorsque Précieuse mit en doute le titre de la rousse. Dumbledore allait les chercher au berceau à présent ? Son duo avec Craig sous couvert des Br l’avait-il amusé au point de l’élever au rang de préfète ? Quels glorieux critères ! Le temps était peut-être venu de se ranger du côté de Malefoy pour reconnaître la sénilité du directeur. Evidemment, la petite Mc Henri ne laissa pas passer l’insulte, en s’attaquant – mais quelle surprise ! – aux ongles soignés de sa voisine. Pauvre Page. Il était vrai que certains physiques étaient trop insignifiants pour être mis en valeur. Critiquer les apprêts de ses supérieurs était un plaisir de prolétaire. D’une voix sifflante il glissa, entre les présentations sans intérêt de Neoki, la réplique suivante, en posant un regard aigu sur la Gryffondor, puis sur sa collègue :

- Si jeune et déjà prête à se surmener, et à se faire exploiter. Un tel sacrifice n’est-il pas touchant ?

L’alliance des préfets de Serpentard était indispensable. Ils étaient deux, soumis à la réserve et à l’hostilité de cinq autre préfets. Avez-vous déjà eu l’impression désagréable de ne pas être le bienvenu ? Bien qu’il ne fut pas au centre de la discrète bataille de coups de pieds entre Page et Précieuse, Isaac sentait nettement sourdre de la cabine une forme de rejet dans laquelle il s’imbriquait. Son entrée, ses antécédents au Quidditch – mais le jeu ne voulait-il pas cette brutalité ? Les équipes adverses n’étaient pas non plus toutes blanches – et la couleur de son blason n’inspirait pas les sourires. Et il réagissait en conséquence, en s’enfermant un peu plus dans son insolence.
Une interruption suspecte troubla le discours de Noeki au moment où le nom de William Craig fut prononcé. Le regard de l’intéressé se détourna, de vagues rougeurs parurent sur les pommettes de la préfète-en-chef. L’avait-elle aussi piégé sans le vouloir dans une cabine de toilette ? N’avait-il pas entendu une drôle de rumeur à la fin de l’année ? Le sale roux [ça faisait longtemps] semblait avoir le don – ou la fâcheuse manie – de provoquer des histoires louches… Il ne s’attarda pas cependant sur cette réflexion sans intérêt, puisque ne le concernant pas, et releva légèrement la tête en entendant son nom. Isaac Deniel… Roi du bal. Pourquoi le préciser ? Un titre de plus était toujours un titre de plus, et il était plaisant de les collectionner mais, dans le contexte, un tel rappel ne semblait pas constituer un argument d’autorité. Et de quel droit se permettait-elle de corriger sa tenue ? Elle, la ridicule batteuse de Serdaigle, ce danger public des matchs de Quidditch ? C’était une blague j’espère ? Il fallait atteindre un certain degré dans l’estime du jeune garçon pour s’autoriser l’emploi de l’impératif. Isaac méprisait les injonctions de ses parents, comment voulez-vous qu’un insignifiant badge de préfète-en-chef retienne son insolence ? Les ordres le braquaient toujours avec violence.

- Je ne suis pas en patrouille que je sache, rétorqua-t-il avec une agressivité à peine contenue. Et puisque tu viens très gracieusement de légitimer mon titre, je n’ai pas besoin de l’exhiber dans la… - Il feignit d’examiner ses pairs, puis conclut avec dédain : - cabine des préfets. Alors pour les réclamations, tu pourras repasser, merci.

Et il s’enfonça dans la banquette, la mine renfrognée, déjà fermement décidé, buté comme il l’était, à laisser son badge dans SA poche jusqu’à l’entrée du train en gare. Contrairement à Précieuse, il ne détourna pas le regard vers la vitre, mais le garda braqué, avec une insistance mauvaise – et il était particulièrement doué dans ce registre là – sur l’oratrice.
L’avant dernier préfet manquant arriva à la fin de la tirade. Il s’agissait d’Orion O’Neill, garçon à l’égo démesuré dont il avait retenu le nom depuis qu’il avait embrassé Cyanur Dedrak en plein match de Quidditch, ce qui avait été à l’origine d’une trainée de commérages, et de leur rupture s’il en croyait certaines rumeurs mal intentionnées. Néanmoins, son opinion restait neutre. Sa colère était entièrement tournée vers Lucy et Neoki. Avec qui était-il ? Slughorn ? Et alors ? En quoi la personne aussi bêtement nommée qui l’avait retenue les intéressait-elle ? Tout le monde se fichait bien de sa vie. Avait-il dit « Désolé, j’étais avec Backand ! » en entrant lui ? ç’aurait été tellement incongru… Quoique… pour provoquer Lucy, il aurait pu essayer…

Neoki donna la parole à Kaelir Gammach. Une serdaigle imbécile et un poufsouffle en préfet en chef, n’était-ce pas un comble pour un Serpentard ? Bon… Au moins, le Poufsouffle était loin d’être laid, tout n’était pas perdu. Enfin… Il baissa un instant les yeux pour éviter de redessiner de façon trop flagrante tous les contours de son visage, et retomba dans l’ennui de ses propos. Des ordres, des devoirs, l’éternelle rengaine des postes à responsabilité, toute une série de choses qu’il ne comptait pas faire. Précieuse feignait de dormir, ce qui lui attira les menaces – ô combien inquiétantes de Gammach – et il ne faisait aucun effort pour afficher un air concerné. Il n’avait certainement pas l’intention de patrouiller dans les couloirs, et son badge ne trouverait pas d’utilité tant que sa tranquillité ne serait pas troublée par le chahut des autres. Page n’avait-elle pas proposé de faire le double du travail ? Passer pour un bon préfet, à l’image de cette bande d’élèves modèles, braves, volontaires, stupides, était bien le dernier de ses soucis.

VIVE GRYFFONDOR !!!! A MORT SERPENTARD !!!! GLOIRE A SERDAIGLE !!! Pour Poufsouffle, on verra plus tard :sifle:

Non mais voilà... Regardez-les, tout est clair... Gryffondor est attentif pendant que Serpentard tente des remarques désobligeantes et adopte un comportement désagréable. Poufsouffle est absent pendant que Serdaigle est en retard (pour de bonnes raisons) mais présent quand même et attentif qui plus est. (Hein Lucy que tu seras attentive )

Pendant que Neoki faisait son discours d'introduction, William et Page buvaient ses paroles , Lucy écoutait (Oui oui... T'as pas le choix), et Orion arrivait avec une très très bonne excuse . Jemiah et Danny par contre, étaient absents. Neoki devra en parler au préfet-en-chef un peu plus tard. Ce n'était pas parce que Môssieur Kaelir était un "en-chef" que les préfets de sa maison ne devaient pas assister aux réunions !
Mais le pire dans tout ça n'était pas l'absence des pouffys. Le pire, c'était le comportement odieux de Précieuse et d'Isaac. La préfète de Serpentard s'était bouchée les oreilles en entendant la voix de Neoki.

**Qu'est-ce qu'elle a ma voix ?** pensait alors la jeune fille qui ne se laissait pas décontenencer et continuait tout de même son discours. Isaac Deniel quant à lui provoqua l'autorité préfectorale-en-chef lorsque Neoki lui demanda de mettre son insigne de préfet. Cependant, la Serdaigle avait été polie et lui avait bien dit de la mettre lorsqu'il irait patrouiller... Ce n'était qu'une petite remarque. Mais le garçon ne l'entendit pas de cette oreille :
Je ne suis pas en patrouille que je sache avait-il répondu d'un air mauvais.

**Non mais pour qui il se prend lui ? Il va voir de quel bois de baguette je me chauffe !!! J’vais lui enlever direct 5 points en arrivant à Poudlard, ça va le calmer ! Serpentard sera ravi de commencer l'année avec 5 points en négatif dans son sablier avant même le début du festin.**

Mais Kael avait finalement pris la suite et Neoki n’avait toujours rien osé dire. Elle pourrait toujours le prendre en tête-à-tête à la fin de la petite réunion… En attendant, elle constatait que Kael était sur la fin de son discours et qu'il n'avait pas tout dit… Il fallait encore constituer des équipes de patrouille pour contrôler le Poudlard Express de façon objective et sans provoquer la pagaille. Et cela n'allait pas être une mince affaire. Finalement, la jeune fille prit la parole d'une voix assurée. Au diable les remarques ou comportements odieux des verts et argents, il fallait passer outre et les ignorer.

« Bon, maintenant, vous allez pouvoir aller patrouiller. Mais vous n’irez pas seuls. Comme certains d’entre-vous débutez dans le métier, ce sera mieux que vous soyez deux par deux, comme ça, il y’en aura toujours un pour rattraper l’autre en cas de bêtise."

Neoki marqua une courte pause afin de maintenir un minimum de suspense quant à la composition des équipes.

"Alors, Orion et Page, vous irez ensemble et contrôlerez les voitures 1 à 5." Orion était plus âgé que la deuxième année et pourrait veiller sur Page tout en la coachant sur son travail. Même si Orion n'avait jamais été préfet auparavant, il était sans doute plus mature que la lionçonne et saurait l'aider, Neoki n'en doutait pas une seconde. De plus, il fallait mélanger les maisons pour qu’ils apprennent à se connaître un peu entre eux et qu'ils trouvent un terrain d'entente sur leur travail.

"William et Précieuse me parait être une bonne équipe aussi… Pour vous, ce sera donc les voitures de 6 à 10." William saurait maîtriser la Serpentard en cas de problème. Il avait l’expérience dans le métier de préfet et n’aurait aucun mal à se faire entendre. De plus, Précieuse ne pouvait pas être mise avec Page sachant qu'à elles deux, elle se seraient sans doute plus chamaillées et aurait mis plus de bazar que les élèves qu'elles devaient contrôler. William était compétent et même s'il était en équipe avec une Serpentard, la préfète-en-chef savait qu'il ferait passer son rôle en priorité.

"Et pour finir Isaac et Lucy s’occuperont des voitures 11 à 15. Ca me parait très bien, de toute façon, vous n’avez pas le choix. Kael et moi, on passera dans tous les wagons aussi et on s’assurera que tout se passe bien."
La préfète-en-chef s’était rendue compte que Lucy et Isaac ne s’entendaient pas. Lors des matchs de quidditch, le Serpentard s’en donnait à cœur joie pour torturer la Serdaigle. Cependant elle était assez intelligente pour ne pas se laisser marcher sur les pieds, et dans le Poudlard Express, elle serait sans doute plus à l’aise que sur un balai. Elle saurait parfaitement calmer les ardeurs d’Isaac tout en le titillant au maximum de telle sorte qu’il passe un mauvais moment. Bien fait pour lui ! Vu que Neoki ne pouvait pas retirer des points avant la rentrée scolaire, elle avait adopté une autre technique.

Les équipes étaient donc faites. Il n’y avait plus qu’à se mettre au boulot. Très fière d’elle, la sixième année ne pensa même pas à demander à Isaac de rester un peu plus longtemps. Elle aurait voulu lui dire qu’il avait intérêt à se méfier au cours de l’année. Mais en même temps, il n’avait peut-être pas besoin de savoir que sa préfète-en-chef le surveillerait et qu’il serait puni à la moindre petite incartade contraire au règlement. Finalement, ce n'était pas plus mal que la jeune fille ait oublié de se montrer menaçante avec le garçon. Certes, elle avait laissé coulé mais elle comptait bien sur Lucy pour lui faire passer un désagréable moment dans le Poudlard Express.

Heureusement pour lui, son retard ne lui valut aucune sanction et, personne ne passa de commentaires à ce propos. De toute façon, même en retard, il était déjà mieux que les deux préfets de Poufsouffles qui avaient, tout simplement, décidés de ne pas venir à la réunion. Leur maison était très bien représentée, non? Au moins, ils étaient fidèles à eux-mêmes... Stupides. T_T

Tranquillement assis à sa place, il observait les autres préfets se lançer ouvertement toutes sortes d’insultes. Bon, la joie ne régnait pas nécessairement entre les maisons! S’il avait bien compris, William et Page détestait Précieuse et, à voir la blonde agir, c’était réciproque. Tandis qu’Isaac et Lucy ne semblait pas s’apprécier. Orion semblait être le seul préfet à n’avoir de problèmes avec personne. De toute façon, Lucy était presque aussi parfaite que lui et, il se foutait un peu des préfets des autres maisons mais, on voyait tout de suite que les Bleus étaient avantagés au niveau préfectoral. C’est pourquoi il n’avait rien contre eux, ils ne lui opposeraient aucune compétition alors, il les appréciait, d’une certaine manière. Bah oui, deux roux et, un couple de rois du bal scolaire... Pff, rien d’extraordinaire comparé aux génialissime Serdys. Les préfets-en-chef, quant à eux, regardaient la scène, neutre, tout en continuant à leur donner de nombreux conseils pour bien remplir leurs fonctions. Enfin... conseils, c’était toujours relatif... Mais bon, notre Perfect Prefect se forçait tout de même à porter une oreille attentive pour paraître digne de son badge. Ne croyez pas qu’il devait se forcer pour être digne d’être préfet, non non! Après tout, si les deux roux pouvaient l’être, pour être aussi digne qu’eux, il aurait pu être absent alors... Bref, il se forçait à écouter pour premièrement, ne pas devoir se mêler de la petite chicane des préfets, il trouvait ces absurdités totalement inutiles et, de toute façon, étant bien meilleur qu’eux, ça ne le concernait pas. En fait, y’a pas de deuxièmement. À moins que... Et, deuxièmement, pour pouvoir zyeuter Neokii. > <”

Bref, la réunion semblait tranquillement prendre fin et, avant de partir, ils décidèrent de les jumeler deux pas deux afin d’aller patrouiller dans les couloirs du train. Il s’attendait à, normalement, être jumelé avec Lucy et, il allait se retourner vers son amie lorsqu’ils le jumelèrent avec... Page. Page? PAGE?! o_O Pourquoi était-il avec cette petite rousse? Bon, de toute façon, ils devaient l’avoir mis avec elle pour qu’il puisse la mettre sur la bonne voie. Bah oui, ils ne devaient sûrement pas le considérer au même niveau qu’elle. Une petite deuxième année préfète... Et puis quoi encore? Ne me radotez pas encore cette histoire stupide des BR. T_T Ce n’est pas parce qu’elle a placardé une affiche en pleine nuit et fait sauté quelques feux d’artifices qu’elle est exceptionnelle, elle est plutôt stupide, oui! Mais bon, en tant que préfet, il devait faire un effort et agir correctement avec elle. Lorsqu’elle se leva, elle le regarda et lui demanda s’il était prêt à y aller.

« Ouais, on y va! dit-il d’un ton faussement enjoué. Mais, si je t’adresse la parole aujourd’hui, ne te fais pas d’idée, c’est seulement que j’y suis obligé. »

Oui, il faut toujours mieux mettre les choses au clair! Il espérait seulement qu’elle ne tomberait pas sous son fabuleux charme... Contrairement aux apparences, c’était dur d’avoir tant d’admiratrices!