Hj: Et voila ^^
J'espère que ça t'va

Un léger voile de neige recouvrait les paysages de l'université, effaçant les toutes dernières traces d'une rentrée et d'une activité frénétique au sein des murs de l'établissement. Sans voir le temps passer, les dernières vacances du jeune homme s'était faites frénétiques. Visites, recherches, soirées entre amis, tout avait été entrepris pour continuer d'oublier que les cours étaient durs, le travail écrasant et la vie sociale parfois totalement nulle. Fort heureusement, il restait encore dans ces murs quelques éléments fauteurs de troubles pour profiter gaminement des joies de la neige. Bien sur, Neville s'était jeté à fond dans «la bataille» et se retrouvait donc presque trempé, frigorifié à l'extérieur mais heureux et souriant. Cette fin de matinée s'annonçait donc joyeuse, absolument pas studieuse mais au contraire détendue.

L'air frais, la couleur et la douceur de la neige, tout était parfait.

Pris d'une légère fringale, c'est avec souplesse et aisance que le jeune homme esquiva les dernieres boules dirigées dans sa direction pour abandonner ses camarades de jeu et se diriger vers la cafétéria du campus, afin d'y prendre une bonne, et si possible grande, tasse de ce délicieux chocolat chaud dont la cantinière refusait toujours de lui partager le secret. Onctueux, merveilleusement brulant, délicatement parfumé, il faisait envie et rêver bon nombres d'étudiants et particulièrement Neville, toujours aussi gourmand. Ce maitre es gourmandises, grand collectionneur en carte sorcier et à la tête d'une guilde de Jeu de Rôle au sein des entrailles de l'UMA avait, en cet instant précis, une faim de loup. Il accompagnerait sans doute sa tasse de chocolat avec un croissant bien français. Il retournerait éliminer ces quelques calories plus tard dans l'apres-midi, lorsqu'il aurait terminé ses recherches sur les maladies mentales et les dégâts pouvant être causés par le sort Dolorus sur l'esprit de ses victimes.

Ne manquait plus, finalement, que très peu d'éléments dans la vie du héros de Poudlard (après Harry Potter bien sur), pour être heureux. Retrouver ses parents, toujours enfermés dans leurs propres souffrances. Et peut-être du succès auprès des filles.

Pris d'un tic nerveux, aller comprendre ce qui passe dans la tête d'un jeune homme comme Nev', ce dernier sortit sa baguette de sa poche et se mit à jouer avec, la faisant tourner autour de ses doigts, lançant quelques sorts dans son esprit. Des révisions, voilà comment son esprit tentait de passer le temps pendant qu'il traversait les couloirs de l'académie. Et puis, pris d'une frénétique envie d'air pur, le jeune homme décida de passer par les couloirs extérieurs. Profiter de la neige ne lui ferait pas de mal. Et peut-être y ferait t'il une agréable rencontre. Quoiqu'il en soit, le temps n'était pas venu de faire montre d'ostentation dans sa maitrise de la baguette et Neville la rangea donc calmement. Il n'était pas nécessaire d'affoler les plus peureux de ses camarades. Notre étudiant en était là de ses réflexions quand, alors qu'il ne s'y attendait pas, une SNI (Sorcière Non Identifiée) lui rentra dedans sans crier gare.

«Eh aie!» sursauta t'il alors qu'il réagissait.

Sautillant sur place, il s'était également cogné le pieds dans un mur dans son basculement, le jeune homme détaillait la demoiselle se trouvant face à lui. Mignonne, rousse (ce qui ne gachait rien) et l'air aussi folle que certaines de ses connaissances les plus appréciées. Une future amie ?

«On s'est pas déjà vu dans un cours de d'Etudes des Moldus ? Tu sais avec le prof totalement cinglé qui s'habille n'importe comment ?»

« Eh aie ! »

Ouuuups ! Elle était tellement plongée dans ses pensées qu'elle n'avait pas eu le temps de voir la personne devant elle, et résultat un choc frontal particulièrement bien ressenti vit le jour, la propulsant au sol alors que dans sa chute les livres prisonniers de ses bras prirent leur envol, et la solide demoiselle heureusement se reçut assez bien sur son popotin, glacé à cause de la neige frigorifique. Sincèrement désolée, elle se précipita pour reprendre ses précieux livres en main, avant de tourner un regard bleu vert soucieux vers sa malheureuse victime, rougissant tout en reculant légèrement, inquiète :

- "Oh... I'm so sorry ! Tout va bien ? Désolée, je... j'étais dans mes pensées et tout... je ne vous ai pas vu venir ! My bad ! Mais j''étais si guillerette avec toute cette magnifique neige et ce froid des plus vivifiants ! C'est un bien beau mois de Janvier qui commence, vous ne trouvez pas ?"

Elle s'était redressée avec rapidité, très confuse voilà qu'elle désirait ardemment que quelqu'un vienne la voir pour parler un peu et établir quelques vitales relations sociales, et tout ce qu'elle trouvait de mieux à faire était de rentrer dans quelqu'un en ayant la tête en l'air. Elle se secoua un peu pour chasser la neige de ses vêtements et de son cou, de ses cheveux roux, tandis que de ses yeux lagons elle observait son interlocuteur avec une timide réserve et une lueur de curiosité. C'était un jeune homme proche de son âge, sans doute plus âgé qu'elle, et que Maureen était sûre d'avoir déjà vu, comme il le suggérait en reprenant la parole. Elle eut un air soucieux, persuadée que cela remontait à plus loin que cela, mais elle reprit rapidement son joli sourire et répondit d'une voix douce et posée bien que bienheureuse :

- "Heu... ah oui ! Ce cours au prof si bizarre ! On dirait qu'il parlait à son chapeau, c'était tellement curieux ! Le professeur Murray, c'est cela ? Ouiiiiii je me souviens ! C'est là que je vous avais vu... heu.... vous êtes d'année supérieure, n'est ce pas ? Moi je suis nouvelle ici, et je me perds facilement... mais ce n'est pas grave, c'est tellement bien de se balader en cherchant son chemin avec ce temps, c'est drôle de voir les autres faire des batailles de boules de neige ! Au passage... j'allais oublier... je m'appelle Maureen, et vous ?"

Elle était tout aussi intriguée qu'un peu intimidée. Les rouages de sa mémoire se mettaient rapidement en route, alors qu'elle eut une illumination dans son regard lagon et s'exclama avec un enthousiasme perceptible :

- "Ah oui ! Vous n'étiez pas à Poudlard par hasard ? Vous étiez chez les rouges et or, c'est cela ? Oui j'en suis quasiment certaine, j'ai plutôt une bonne mémoire photographique ! Mais pour me repérer, c'est une tout autre paire de manches, ma boussole mentale n'est pas bonne du tout et je me perds facilement... comme en ce moment. Je reviens de la BU et je cherchais le chemin vers les dortoirs, mais je crois que je ne suis pas du tout dans la bonne direction, pas vrai ?"

Elle sourit sans la moindre hésitation, repoussant ses longs cheveux d'un roux flamboyant derrière elle, ses yeux bleus-verts posés dans ceux de son interlocuteur, désireuse d'apprendre un peu à connaître un camarade étudiant. De faire ce qu'elle n'avait pas fait au début de cette première année : se sociabiliser un peu, d'avoir de bonnes connaissances, et qui sait, quelques amis peut-être. Elle pouvait rester seule un moment, mais la solitude était pesante au bout d'un moment. Et si elle était réservée, son bon caractère pouvait ressortir rapidement dès que la discussion était engagée. Et ces petites choses, ce n'était certainement pas Arthur, Ellie ou les autres personnages fictifs de sa pensée qui pourraient le lui donner dans ses écritures. Il était temps d'oser discuter avec autrui, et elle en était encore plus enthousiaste.

(HJ cela te va ?)

Hj: Si Nev' te fait pas du rentre-dedans, j'me demande ce qu'il fait

Bon, soyons honnête.
Passé la surprise et la douleur initiale, la bonne humeur était tout de suite revenue à notre super héros national qui se pencha donc pour tendre une main salutaire à la demoiselle dont le mignon fessiers avait chut sur le sol enneigé du Parc. Une fois cela fait, il aida naturellement la jeune demoiselle en détresse à récupérer et sécher ses livres. La joie de la magie dans toute sa splendeur se révelait de nouveau très utile. A milles lieues de sorts de combats ou de métamorphoses. Après tout, la magie avait bien plus d'utilitée que ce qu'on pouvait bien croire au premier abord. Il décida donc de se la jouer... cool

«Mais oui, t'inquiètes pas va!» avec un grand sourire sur le visage. «J'aurais pu faire plus attention moi aussi mais c'vrai qu'un aussi beau spectacle nous fait parfois oublier de regarder où l'on pose les pieds. 'fin bref, y a pas de casse donc no soucy, restons Zen»

Ouai.
Neville aussi avait envie de se faire de nouvelles relations. Alors autant se montrer sous son meilleur jour (celui de beau gosse ? ) et faire connaissance avec la jeune demoiselle qui n'en finissait plus de s'excuser. Ouai là ça devenait limite vexant et agaçant. Même s'il comprenait bien la demoiselle. Quelques années auparavent, lui aussi, se comportait de cette façon avec ses semblables.

Souriant toujours à la donzelle, Neville la détaillait lui aussi. Il n'était pas surpris de voir une aussi jeune et belle demoiselle ici. Les habitudes alimentaires de ses camarades sorcier(e)s étaient de loin plus équilibrées que celles des moldus de son quartiers, avec lesquels le jeune homme avait passé une bonne partie de ses vacances de Noël. Bien obligé puisqu'il ne supportait plus autant qu'avant le caractère de sa grand-mère. Et puis, la pratique d'une activité sportive avait fait le plus grand bien au jeune homme qui se sentait transformé.

«Oui c'est ça, j'me demande encore pourquoi j'ai décidé de suivre ses cours à ce type mais bon...» avoua t'il, se passant une main dans les cheveux. «J'suis en 2eme année ouai. Neville Londubras, ou plutôt Londubat, c'moi. «Le destructeur du pont de Poudlard, le tueur de serpent».» Ouai, Neville abusait un peu là en se donnant des titres qu'il n'avait pas. Manière de plaisanter et de montrer qu'il ne fallait pas se sentir mal-à-l'aise avec lui.

«Non pas du tout» lui répondit Neville, se rapprochant d'elle «Viens j'vais t'montrer le chemin, j'crois qu'une bonne tasse nous fera le plus grand bien non ?»

Lui offrant son assitance, il n'était plus temps de tergiverser et, déjà, Neville reprenait le chemin vers ces lieux. Une bonne promenade, une bonne tasse de chocolat chaud et, sans doute, une nouvelle amie. Voilà une journée qui s'annonçait pour le mieux.

«Oh fait, je connais toujours pas ton nom moi»