Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez
 
 007 est un blaireau [Ethel Perks]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Siam Belley
    • Nombre de messages : 13
    • Age : 33
    • Date d'inscription : 02/11/2011

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: crin de licorne, bois de cerisier
    Siam Belley
MessageSujet: 007 est un blaireau [Ethel Perks]   007 est un blaireau [Ethel Perks] EmptyDim 20 Nov - 16:07:16

Il n’y avait pas plus cool que le château de Poudlard la nuit. On entendait les gens ronfler dans leurs tableaux, et rien d’autre. Le calme absolu qui se noyait dans l’obscurité. Ça devait être comme visiter la tour de la Belle au Bois dormant, ou comme une mission d’infiltration. Toujours était-il qu’en plus d’amuser et d’occuper la jeune poufsouffle, cela lui permettait de réfléchir. Elle avait du mal à se concentrer depuis qu’elle avait discuté avec l’étudiant de la Tête de Sanglier. Elle se rendait petit à petit compte qu’elle aimait être une sorcière, et pas seulement parce que c’était fun ou parce que ça lui permettrait peut être de gagner un grand prix journalistique un jour, mais parce qu’elle était comme lui, comme avaient pu l’être les vieux tordus du pub, comme Ambrine ou tous les autres qu’elle voyait. Finalement, elle n’était pas une moldue en infiltration, elle était une sorcière qui se dévoilait. C’était peut être un petit peu poussé pour l’esprit d’une gamine de onze ans, mais l’idée était là. Siam avait toujours cru qu’un beau jour, on avait décidé qu’on allait lui apprendre la magie, et que ce fait là l’avait transformée en sorcière. Elle réalisait aujourd’hui qu’elle avait toujours été une sorcière, que c’était son sang, et pas juste un stade de sa vie. Et ça la perturbait.

Elle n’aimait pas penser qu’elle n’était pas une partie de ses parents mais juste elle-même, avec des particularités qui n’appartenaient qu’à elle. C’était comme imaginée que la répartition des nouveaux-nés se faisait par hasard, que certains sorciers écopaient d’enfants moldus et qu’elle était une des nombreuses sorcières qui étaient tombées dans une famille dépourvue de pouvoirs magiques. Ce qui voulait dire aussi que ses parents ne l’étaient que par coïncidence, et que donc sa famille n’avait pas vraiment de lien avec elle, puisque ses parents étaient aussi tombés chez les leurs par hasard et qu’ils n’étaient pas tous liés et que donc… Un sentiment d’unité et de solitude qui l’effrayait. Et elle n’avait même pas de quoi révéler la sorcellerie au monde entier. Elle n’était même pas sûre qu’ils comprendraient, et elle ne voulait pas finir brûlée vive comme les sorcières de Salem.

Alors cette mission secrète en pleine nuit, c’était un peu un moyen de se changer les idées, et ça lui éviterait de se retourner des heures dans son lit avant de trouver le sommeil. Elle avait attendu que les autres s’endorment tous, et quand son dortoir avait sombré sous les ronflements de la plus âgée de la bande – un vrai tracteur moldu, Siam s’était décidée à mettre les voiles. Doucement, elle avait repoussé les draps, évité de justesse la queue du chat d’une de ses colocataires, et elle était descendue jusqu’à la salle commune. Il n’y avait personne, pas un chat, pas un sorcier non plus. Il n’y avait que le crépitement du feu qui ne s’éteindrait pas de la nuit et les accueillerait au matin, les réchauffant et les aidant à oublier l’envie de retourner se planquer dans leur lit. Il faisait sombre, et la chaleur, la paix et l’obscurité marbrée de lueurs oranges lui donnaient envie de se rouler en boule dans un fauteuil et de se laisser aller dans les bras de Morphée. Mais elle devait sortir. Il fallait qu’elle se dégourdisse les pattes, qu’elle ne pense plus à rien, et surtout pas à la Tête de Sanglier.

Doucement, sur la pointe des pieds, elle se faufila dans le couloir, ses chaussettes épaisses amortissant parfaitement le bruit de ses pas. Elle était silencieuse, et heureusement trop dans l’ombre pour que quiconque puisse distinguer son accoutrement. Ses chaussettes jaune et noires montaient un peu au dessus de ses genoux et elle avait un minishort noir avec un blaireau sur son fessier de sale môme. En haut, un débardeur jaune avec des pois noirs, et son écharpe de poufsouffle qui retenait la moitié de ses cheveux blonds. Elle avait l’air fin. Les tableaux ronflaient, et après être restée immobile un moment, le temps de vérifier qu’il n’y avait pas un bruit et que sa vue s’acclimate un tant soit peu à l’obscurité des sous-sols, Siam se mit à quatre pattes, histoire de bien passer sous tous les tableaux et éventuellement de passer pour un gros chat de sortie nocturne (on pouvait toujours rêver). Maintenant, l’escapade pouvait commencer.

L’expérience aidant, elle avançait vite et se trouva bientôt au pied des escaliers, sans encombre et un grand sourire aux lèvres. Elle savait ce qu’elle allait faire. Elle allait sortir dans le parc, se relever quand même, fallait pas pousser, et courir très vite pour finalement sauter dans le lac. Ouaip, elle ferait ça. Et ça allait être géant. Froid aussi, alors elle n’aurait plus qu’à aller se coucher et le plaisir du méfait accompli lui permettrait de dormir comme un loir, devant la cheminée pour bien se réchauffer. Elle adorait son cerveau !

Elle grimpa les escaliers comme un chiot un peu bizarre et arriva finalement dans le hall. Elle se plaqua contre un mur, se figea. Il y avait un peu plus de lumière ici, des torches illuminaient les murs, mais surtout, elle entendait des voix. Chiottes ! Elle ne voulait pas repartir en arrière, mais une retenue, ça ne la tentait pas plus que ça non plus. Elle entendit des pas qui s’éloignaient, et aperçut Miss Teigne, la bestiole du concierge tordu du Château, qui s’approchait. Machinalement, elle s’accrocha au cadre d’un tableau, releva les pieds autant que possible et remercia le ciel et ceux qui avaient si bien accroché les cadres pour qu’ils supportent le poids d’une enfant de onze ans. Elle coinça le bout de ses pieds entre deux pierres du mur et attendit que Miss Teigne passe sous ses fesses, restant aussi silencieuse que possible. La chatte devait avoir autre chose en tête ou ne pas avoir un très bon odorat puisqu’elle ne la vit pas, et quand elle disparut dans les tréfonds de Poudlard, Siam revint à terre.

Regardant derrière elle au cas où la chatte remonterait, elle s’avança dans le Hall, victorieuse, détendue, par terre. Elle s’était cognée contre une Rouge et Or, s’était emmêlé les pieds et avait encore une fois atterri sur les fesses.


« J’ai rien fait c’est pas moi. »
Revenir en haut Aller en bas
  • Ethel Perks
    • Nombre de messages : 626
    • Age : 37
    • Date d'inscription : 11/10/2010

    • Pensine
      Statut sanguin: Sorcière simple
      Baguette magique: Ebène, crin de licorne, 21.25 cm
    Ethel Perks
  • Botaniste
MessageSujet: Re: 007 est un blaireau [Ethel Perks]   007 est un blaireau [Ethel Perks] EmptyDim 20 Nov - 18:41:29

Etre préfet c’était cool si l’on se prenait à écouter les premières années. Un préfet pouvait donner ou enlever des points, pouvait sermonner même quelqu’un qui n’appartenait pas à sa maison et le plus top de tout, un préfet n’était pas tenu au même couvre-feu que le reste des élèves de l’école. Oui, si on écoutait tout ce qui se disait, être préfet c’était vraiment le pied.

Ou pas. Parce que, pendant que tous les élèves étaient bien au chaud dans leur lit, protégés sous les édredons avec le froid qui s’installait depuis les vacances de la Toussaint, les préfets eux, étaient dans les couloirs pour une dernière ronde, se gelant les miches et tout ça pourquoi ? Pour attraper le moindre nain qui serait en train d’enfreindre le règlement à trainer en dehors de son lit malgré le couvre-feu. Certes, me direz-vous, depuis deux ans, la menace n’était plus. Mais, on n’était jamais assez prudent. Le collège regorgeait de pièges et ce n’était pas pour rien qu’on interdisait aux élèves certains recoins du château. Ethel se souvenait d’une escapade nocturne, l’année précédente, durant laquelle elle s’était aventurée dans un recoin sombre et pas très recommandé du château. Elle n’était pas encore préfète à l’époque et, si elle était tombée sur quelqu’un d’autre que sur Page, elle ne serait sans doute plus là à l’heure actuelle. Enfin, cette petite promenade interdite avait tout de même permis à la galloise de s’amuser un peu.

Mais ce soir, elle ne s’amusait pas vraiment. Peu après le repas, elle avait regagné le dortoir en même temps que les autres, avait enfilé de bonnes chaussettes de laine, sa cape, l’écharpe aux couleurs de sa maison, avait épinglé son insigne, mit sa baguette dans sa poche et était redescendu attendre Apollon et William dans leur salle commune. Ensuite, les trois préfets avaient quitté ensemble la tour des lions afin de prendre chacun leur chemin de ronde. William partait de son côté rejoindre Clarisse, la préfète en chef et Apollon & elle, étaient en charge de leur aile du château. Dans un sens, la présence du garçon était rassurante pour la jeune adolescente. Cependant, la fonction de préfet avait l’air aussi importante pour lui que si on lui proposait le rôle de professeur de divination. Aussi avait-elle pris de l’avance sur lui et était partie seule vers la grande salle aux « escaliers qui n’en font qu’à leur tête ». Une torche au bout du poignet, elle commença à entamer sa ronde. Faut dire que c’était bien plus pratique que de tendre sa baguette au bout de son bras. On y voyait mieux. L’ennui, c’était que c’était bien plus lourd aussi.

Il n’y avait pas un bruit. Ou plutôt si. Quand elle levait la tête la jeune préfète entendait le roulement des lourds escaliers de pierre. C’était bizarre ça d’ailleurs. Normalement, si personne ne les empruntait, ils restaient immobiles et silencieux.

Bon sang ! Mais pourquoi William & Apollon n’étaient-ils pas à l’heure, comme convenus ! Si ça se trouve, ils erraient tous les deux dans un coin des cachots à siroter des bouteilles de whisky Pur-Feu. Ah les garçons ! Non mais, j’vous jure on a pas idée !

Et puis, c’était pas comme si Ethel était une trouillarde … Hein ?! Non, vous n’avez rien lu ! Un gryffondor n’a peur de rien, c’tout !
Il n’empêche qu’elle avait tout de même entendu du bruit. D’où ça venait, elle n’en savait rien. Et, malgré la lueur de sa torche, elle ne voyait pas plus loin que le bout de son museau.

Quelque chose vint frôler sa cuisse et la fit sursauter, la faisant retenir un cri d’effroi. Miss Teigne. Cette satanée bestiole qui, par on ne sait quel miracle, était toujours aussi vivante et vive. L’animal se mit à tourner autour d’elle, comme si elle était fière d’avoir mis la main la patte sur quelque chose.


« Roh mais va-t’en saleté ! Tu n’vois pas que je fais ma ronde, non ? Dégage ou, Rusard ou pas Rusard, je te transforme en tapis ! »

Ben ouais quoi … Fallait pas non plus qu’on apprenne qu’elle, une gryffondor, avait eu peur d’un vulgaire petit matou rachitique.

Alors qu’elle venait enfin de se débarrasser de l’animal, quelque chose de lourd vint la percuter, lui faisant perdre l’équilibre, manquant de la faire tomber elle et la torche qui tremblait entre ses doigts.


« J’ai rien fait c’est pas moi. »

Ethel recula de trois pas en arrière, brandit sa torche devant elle et dévisagea l’intrus qui gisait les quatre fers en l’air sur le sol dallé et froid.

« Qui es-tu ? T’es une élève ? C’est quoi ta maison ? Tu sais pas qu’on ne doit pas trainer dans les couloirs à une heure pareille ? »


Son débit était tel qu’elle-même se demandait comment on pouvait comprendre un traitre mot de ce qu’elle disait. Ben flute quoi !
L’émotion !

Elle la regardait à terre, cette petite gamine pitoyablement posée sur ses fesses.
Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Ethel Perks
» Correspondance d'Ethel Perks
» Welcome back [pv Ethel Perks]
» Éprouvante heure de colle [PV Ethel Perks]
» Correspondance entre Emmanuel et Ethel Perks

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: 1999-2000-