- Siam Belley
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- Date d'inscription : 02/11/2011
Pensine
Statut sanguin: Née-moldue
Baguette magique: crin de licorne, bois de cerisier
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|  Sujet: La liberté n'a pas de prix, un bon balai, si [Ambrine] ![La liberté n'a pas de prix, un bon balai, si [Ambrine] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Dim 20 Nov - 11:10:38 | |
| Elle l’avait reçu. Bien sûr, il n’était pas de toute fraicheur, et il avait visiblement perdu quelques poils dans la bataille. Son corps n’était peut être pas non plus aussi souple qu’avant et il était un peu terne, bref, on sentait qu’il avait du vécu et que s’il venait à se briser sous le coup de la vieillesse et des figures auxquelles le forcerait Siam, ça ne serait pas bien grave. Après tout, quand on savait son âge, on comprenait qu’il pouvait tout aussi bien être déjà bien mort et être passé sur le bûcher, donc tout ce qu’il pouvait faire pour servir la poufsouffle n’était que du bonus. S’il mourait, on en retrouverait un autre pour le remplacer, et c’était tout. Mais un balai, même vieux comme celui-ci, c’était toujours ça de pris, et Siam était heureuse que sa baby-sitter, la seule sorcière de son entourage hors-Poudlard, ait retrouvé cette relique au fond d’un placard.
Il avait plus de dix ans, mais d’après son ancienne propriétaire, il volait toujours droit et il lui permettrait de s’entraîner avant que ses parents puissent lui en acheter un. Pas que ce soit une dépense particulièrement difficile à faire pour les Belleys, mais pour le père, c’était un peu trop dangereux et pour la mère de Siam, il fallait au moins qu’elle fasse ses preuves et qu’elle intègre l’équipe de Quidditch si elle voulait son propre balai. Siam l’admirait. Pour une moldue, elle s’était particulièrement vite adaptée et on aurait dit qu’elle avait côtoyé ce monde toute sa vie. Pour la gamine à qui il avait fallu une bonne dose de Poudlard et de potins de salle commune pour s’y faire, une telle vitesse d’apprentissage relevait de l’exploit. Elle se servait sans peine du petit hibou qu’ils avaient acheté et gardé à la maison (ils préféraient garder la place autorisée à Poudlard pour un chaton quand la petite serait assez mûre pour s’en occuper convenablement), et avait même demandé qu’on lui livre la Gazette tous les matins pour suivre la vie de sa fille.
Après tout, connaître l’actualité du monde magique, c’était connaître un peu plus l’univers dans lequel la petite Belley évoluait, et peut être qu’il parlerait de Poudlard, ou du nouvel accessoire à la mode chez les jeunes sorciers, ce qui permettrait à Siam de s’intégrer plus facilement encore. Quoi qu’il en soit, pour le moment, c’était un vieux balai qu’on lui avait livré avec la gazette et le Mickey mag du matin (elle n’en revenait toujours pas d’avoir réussi à faire venir par la poste sorcière un magazine moldu). Et pour la première fois, elle allait le tester. Elle allait pouvoir voler en dehors d’un cours, par un temps qui lui convenait, autant qu’elle le voudrait. Parce que le vol sous le contrôle d’un professeur, ce n’était qu’une demie liberté.
Comme à chaque petit déjeuner, elle avait planqué quelques petites brioches dans son sac, pour tenir en cas de coup de faim, elle avait récupéré son balai qu’une grande de quatrième année examinait en lui expliquant qu’il n’était probablement pas sûr de voler avec cette antiquité en essayant de lui énumérer tous les défauts de l’engin, ce qui lui avait pris pratiquement tout le petit déjeuner, et elle était partie en courant vers le stade de quidditch, son sac lourd d’encas cognant contre sa hanche et son balai coincé dans le dos comme un sabre de bois. Finalement, elle avait abandonné l’amas de toile, de bouquin et de casse-croutes en bas des gradins et avait foncé un peu plus au centre du stade, prête à faire ses débuts en solo. Elle posa le balai par terre, positionna sa main au dessus et exprima un « hop » énergique pour signifiait au balais qu’il avait intérêt à se remuer les échardes. Mais visiblement, ils n’avaient pas le même langage.
« Allez, bouge toi bougre d’idiot ! »
Cette fois il obéit et le bout du manche lui tapa le bout du nez, ce qui fit sursauter la jaune et noir qui resta immobile un instant. Visiblement, il était aussi susceptible.
« S’il te plait ? »
Là, il se positionna correctement dans sa main, et Siam avala un "sale bête" qu’il aurait pourtant bien mérité. Avec un grand sourire, elle leva les yeux et aperçut sa préfète, sans savoir si elle venait d’arriver ou si elle était là depuis le tout début. Elle enfourcha l’animal de bois, s’éleva un peu dans les airs, et fonça vers les gradins, peinant un peu à contrôler le balai. Lucianna avait raison. Il était capricieux, pas très confortable et pas vraiment très maniable, mais il volait droit. Elle s’arrêta sans trop de peine devant Ambrine et flottant dans les airs, le bout de ses pieds frôlant les gradins, elle sourit.
« La classe, hein ? Tu viens voler ? »
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