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 Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]
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  • Siam Belley
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MessageSujet: Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]   Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre] EmptyVen 18 Nov - 8:54:22

Halloween. La fête ultime. Celle qui, Siam en était sûre, serait légendaire. Les citrouilles, les déguisements et tout ça, c’était déjà cool quand on était une gosse moldue, quand on circulait dans son petit quartier Londonien à la recherches de jelly beans, chocolats divers et variés voire, quand on avait de la chance et que le propriétaire de la sonnette que l’on malmenait était mal organisé, un peu de cash. L’enfant moderne qui ne crachait pas sur un peu plus d’argent de poche qu’elle était avait repéré les maisons de jeunes actifs célibataires et sans enfants, trop occupés pour faire le tour des boutiques pour quelques décorations et friandises mais dont l’horloge biologique (et l’envie d’éviter des heures de sonnette après une semaine de boulot) les poussait à donner un petit quelque chose. L’an dernier, elle s’était déguisée en sorcière, mais même si c’était un classique, elle doutait qu’ici, cela fonctionne. Et même si c’était le déguisement ultime pour elle qui n’avait rien connu du monde magique ces dernières années, elle doutait qu’une apparence de mangemort soit la bienvenue.

Elle avait demandé à une cinquième année de l’aider et avait fini par rejoindre pré-au-lard dans des vêtements déchirés, avec un truc bizarre magique sur une main qui lui faisait comme des pustules qui explosaient et du faux sang qui coulait de ses yeux. Elle était un zombie. Elle avait déambulé un moment dans les rues mais visiblement, les gens ici n’étaient pas vraiment à la fête. Quelques vieux sorciers qui vivaient là lui avaient donné des patacitrouilles, mais rien de vraiment cool. Elle aurait voulu des bonbons infernaux, magiques. Siam avait traîné toute la journée, s’était finalement acheté ses propres suçacides et chocogrenouilles, pour un peu plus de fun, et après avoir tenté de pénétrer, en vain, dans la cabane hurlante, elle avait décidé d’aller boire un truc à la tête de Sanglier. C’était beaucoup plus étrange que Piedodu, et elle pourrait peut être y tirer quelques informations intéressantes qui serviraient à son article de choc sur le monde magique. Elle serait à l’origine du plus grand scoop de l’univers qui révèlerait aux moldus l’existence de la sorcellerie. En attendant, il fallait la jouer fine.

Elle ouvrit la porte et toussa sous l’effet du nuage de vapeur qui l’enveloppa, tentant de s’échapper dans la rue froide. Quand dehors elle avait commencé à se dire que rester au Château aurait été plus productif, elle commençait ici à se sentir bien. L’auberge était bruyante, et elle n’avait rien à voir avec le salon de thé devant lequel elle était passée. Quand là-bas tout était mielleux, acidulé, la Tête de Sanglier lui donnait l’impression d’être à la maison. C’était aussi poussiéreux que chez la concierge de son immeuble, et elle était sûre que, comme chez elle à Londres, quelqu’un aurait pu mourir sans qu’on s’en aperçoive tellement les gens semblaient absorbés dans leurs discussions. Le seul souci était que même au naturel, certains étaient plus étrange qu’elle maquillée. Alors forcément, pour l’esprit d’Halloween, elle devrait repasser. Dans un coin, un type fumait un truc étrange en fixant une boite en carton pleine de chatons devant lui sur la table, avec une petite affichette donnant le prix des boules de poils. Mais contrairement à ce qu’on lui avait raconté et les quelques sorciers dont elle n’était pas sûre qu’ils soient totalement humains mis-à part, les gens avaient l’air assez normaux. Décevant, mais bon.

Prenant une grande inspiration, elle alla s’asseoir sur un des hauts tabourets du bar et commanda un jus de citrouille. Elle tenta vainement d’y faire ajouter un peu d’alcool, mais le regard du barman, déjà pas très rassurant de base, la convainquit que boire sa citrouille pure serait bien aussi. Elle soupira, sortit un carnet, une plume, et hésita, avant de se tourner vers son voisin de droite, un vieux sorcier rabougri qui n’avait pas l’air des plus aimables. Tant pis, elle n’avait peur de rien.


« Excusez moi, il s’est passé quoi exactement ici ces dernières années ? »

Pas la moindre réponse.

« Hm, on m’a dit que les combats qu’il y a eu avaient été très importants, et on en parle pas mal à Poudlard, mais vous devez plus savoir… »

Toujours rien.

« Euh… bonjour ? »

Devant l’absence de réaction de sa vieille proie, elle se retint de lui demander s’il était un Mage noir et soupira, plongeant le nez dans son jus de citrouille. Ses débuts de journaliste n’étaient pas très fructueux.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]   Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre] EmptySam 19 Nov - 15:40:31

(Avec ton accord ^^)

La fête de Halloween approchait à grands pas, le jeune étudiant s'en réjouissait beaucoup, et cela se sentait drôlement même dans les rues de Pré-Au-Lard, petit village écossais proche de l'école de magie de Poudlard, et le lieu par excellence pour faire ses courses de bal de Halloween, se trouver un déguisement affreux à souhait et surtout passer un bon moment, en dehors de la foule grouillante du Chemin de Traverse - certes le lieu de référence pour trouver quoi que ce soit - mais agoraphobe de son état, il ne pouvait supporter la masse humaine-mouton trop longtemps sans péter un câble - déjà que des fois il ne fallait pas grand chose pour qu'il explose en une crise de nerfs rageuse et imprévisible siflote - alors le petit village champêtre et station de repos des petits élèves par moments était l'endroit rêvé pour faire ses courses... en faisant gaffe aussi à la p'tite sœur, qui n'avait pas trouvé meilleur moment pour demander à le voir. Il se promenait donc en sa compagnie, trimballant ses paquets et ceux de sa frangine qui déambulait à ses côtés, les cheveux bruns de cette dernière lui arrivant aux épaules et virevoltants dans le vent alors qu'elle lui demandait pour la énième fois en quoi il allait se déguiser :

- "Dis, Al', tu vas être en quoi ? Vous le fêtez je crois à l'UMA, vous avez trop de chance !"

- "D'un, tu arrêtes de me nommer avec ce surnom stupide, et de deux c'est une surprise. Alors arrête de me poser des questions aussi stupides, tu veux bien, Horror ? Je comprends que tu sois surexcitée après tout tu vas être dans ton élément !"

- "Mais heeeeeu arrête de m'appeler comme cela d'abord ! C'est méchant ! Tu es méchant, grand frère ! Alleeeez tu ne veux vraiment pas me le dire ? Pour une fois que tu vas te sociabiliser après tant d'années !"

Il eut alors un sourire démoniaque tandis qu'il se figea au beau milieu du village, un sourire carnassier comme il savait si bien les faire depuis son rituel, les yeux vifs et étincelants de malice, un peu excédé toutefois, alors qu'il fit mine de capituler avant de reprendre de plus belle tout en faisant une grimace effrayante à sa frangine :

- "Bon d'accord, je serais... en loup-garou, pour dévorer tous les petits enfants à ma portée ! Et toi, tu vas me servir de hors-d'oeuvre ! Je vais te manger toute crue !"

Il vit la lueur inquiète de sa petite soeur terrorisée alors qu'il avait posé une de ses grandes mains sur la tête brune de cette dernière. La petite lui demandait depuis un bout de temps si rien ne lui avait été arrivé depuis... elle le trouvait... différent. Et lui jouait bien sur cette corde là. Il éclata de rire alors qu'ils étaient près de l'endroit où la petite devait retrouver ses copines :

- "Mais t'inquiètes je plaisante ! Roh là là, c'est fou comme cela marche tout le temps avec toi, c'est tellement drôle ! Allez, petit monstre en puissance, file rejoindre tes congénères avec ta nouvelle parure ! Oublies pas tes sacs, Honor !"

Il la regarda partir avec un très discret sourire aux lèvres dès qu'elle lui tourna le dos, s'assurant qu'elle retrouvait bien des camarades avant de vaquer lui-même à ses propres affaires. Il avait envie d'une bonne bièreraubeurre pour se récompenser ! Il vit alors un pub assez connu et risqué dans le coin, mais tranquille, et s'y dirigea naturellement, ses paquets sur les bras, sa carrure imposante lui évitait souvent des ennuis mineurs dans ce genre d'endroits... mais pas comme la petite qui importunait le vieux monsieur. Qu'est ce qu'elle fichait en un coin pareil ? Il voulut la laisser là mais sa conscience de grand frère prit le dessus sur sa lassitude des gosses. Bon, ok, il serait gentil... il s'approcha d'eux, s'installant avec un tabouret d'écart du côté de la petite tout en répondant d'une voix posée et chaleureuse, prenant sur lui en attendant que sa boisson vienne :

- "Tu le dérange plus qu'autre chose, la p'tite. Y a des questions qui fâchent et qui vaut mieux ne pas demander. Surtout dans ce genre de lieu... ce n'est pas très sain pour des enfants de s'y trouver."
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  • Siam Belley
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]   Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre] EmptyDim 20 Nov - 10:00:43

On lui avait répondu ! Après le calme plat et l’absence totale d’attention, quelqu’un avait remarqué qu’elle était là. Même le barman semblait l’avoir servie distraitement, comme s’il posait la boisson devant elle un peu par hasard, malgré qu’elle ai commandé deux minutes plus tôt. Mais ce garçon, moins vieux que la plupart qui se trouvaient là, avait vu qu’elle était ici, assise à attendre qu’on la remarque enfin. Elle n’était pas transparente. Et par la barbe de Merlin, c’était vachement cool. Ce qui l’était moins en revanche, c’est qu’il était loin d’être aimable l’individu. C’était Halloween qui faisait ça ou quoi ? On est des monstres, on est méchants, on aime pas les enfants, tu traîne dans mes pattes et je te dévore à la sauce à la menthe ? Le double effet pas kiss-cool. On t’ignore et quand tu crois qu’on t’aime bien, ben non, on t’envoie bouler. Saloperies d’adultes.

« La p’tite », qu’il avait dit. Il avait même rajouté qu’elle dérangeait. Il avait sous-entendu, et sans diplomatie aucune ni même réel sens du sous-entendu, qu’elle ne devrait pas être ici parce que ça n’était pas pour les enfants comme elle. Elle bouillait. Elle était triste. C’était pas juste. Mais par-dessus tout, elle était obstinée, et elle le voulait, son pullitzer. Elle faisait même tout pour se convaincre que non, ce qu’elle faisait n’était pas mal et qu’elle était assez intelligente pour s’en sortir seule et que tout le monde allait croire une gamine de onze ans. Comme si c’était crédible.


« Déjà, si on doit pas y aller, y z’ont qu’à pas le mettre à côté du collège, le pub. Ou mettre une affichette interdit aux enfants. Ensuite, j’suis peut être une gosse de moldus, mais c’est pas trois vieux sorciers qui vont me ficher la trouille ! »

Elle avait peut-être (sans doute) parlé un tout petit peu fort, et là pour le coup, on la regardait. Elle serrait les poings, se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas rougir et ne pas montrer que tous ces gens qui lui offraient leur regard mauvais, ça ne la rassurait pas plus que ça et finalement, elle opta pour une moue boudeuse et marmonna

« Non mais c’est vrai quoi à la fin. »

Ils l’enquiquinaient, et du haut de ses onze ans (et cinq mois), la meilleure riposte qu’elle avait, c’était la bouderie. Doucement, alors que les autres ne la prenaient plus que pour une gamine capricieuse qui faisait sans doute un caprice à son grand frère obligé de veiller sur elle, le pauvre, elle reprit un peu de contenance et sourit, avant d’avancer d’une voix qui ne masquait pas le moins du monde son petit esprit calculateur.

« Si tu me dis ce que je veux, je m’en vais. »

Et de rajouter, avec un air de petite fille sage.

« C’est pour un article dans la gazette de Poudlard, considère que c’est un devoir pour l’école, et les devoirs, c’est important, non ? Si je ne fais pas gagner de points à ma maison, je m’en sors pas. En plus, c’est utile pour le cours d’Histoire de la Magie et vu que je suis d’origine moldue, il y a plein de choses que je connais pas. En plus, j’ai lu dans la gazette que le ministre fait vraiment tout son possible pour intégrer les nés-moldu comme moi, alors si tu me réponds, c’est participer à l’effort national tu vois ? »

Et sinon je crie très fort et on t’envoie à Azkaban. Non, ça marcherait pas. Et si tu me réponds pas t’aimes pas les moldus donc t’es un mangemort et tu vas mourir. Alors ça, c’était vraiment nul, vulgaire, et pour le coup, c’était elle qui se retrouverait devant le ministre pour un sermon hyper long et pas intéressant. Ah ! Elle avait trouvé. Avec son expression la plus adorable, elle planta son regard dans le sien, pour bien s’assurer qu’il ne lui échappait pas.

« S’il te plaiiiit ! »

Restait plus qu’à prier pour qu’il n’ait pas de petite sœur.
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]   Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre] EmptyDim 20 Nov - 12:57:52

« Déjà, si on doit pas y aller, y z’ont qu’à pas le mettre à côté du collège, le pub. Ou mettre une affichette interdit aux enfants. Ensuite, j’suis peut être une gosse de moldus, mais c’est pas trois vieux sorciers qui vont me ficher la trouille ! Non mais c’est vrai quoi à la fin. »

Alan vit alors quelques visages se tirer autour d'eux, des mains se serrer, des chaises se reculer légèrement, et un visage en particulier qui fut mauvais et de mauvaise intention envers l'audacieuse gamine, mais le jeune étudiant se tourna vers lui et lui renvoya un regard appuyé, inquiétant et dissuasif, qui était proche de celui de son Animae en colère, avant de se tourner vers la petite, un sourire exaspéré et amusé à la fois à l'encontre de l'impétueuse tignasse blonde, lui rétorquant posément avec une si rare patience mise rudement à l'épreuve en cet instant :

- "Ouais mais ce village n'existe pas que comme station balnéaire pour les écoliers de Poudlard, les adultes ont le droit d'avoir leurs lieux... plus ou moins recommandables. Je comprends ton enthousiasme et ton impression de toute impuissance, mais tu devrais modérer tes propos, petite fille, où il pourrait t'arriver de sérieux ennuis. Les "vieux sorciers" d'ici ne sont pas toujours des enfants de choeur, très loin de là. Alors suis mon conseil et ne t'attarde pas dans ce bar à sale réputation. Tu comprendras quand on t'aura mit du plomb dans la cervelle, quand tu seras plus grande. Conseil d'ami."

Que Merlin en soit témoin, il détestait ce genre de gosses ! Ces gosses trop curieux, qui se croyaient tout puissants... Quoi ? Il avait été l'un d'entre eux lors de sa scolarité ? Oui et alors ? Le problème n'est pas là, maintenant il était plus sage... du moins normalement. L'impertinence de la mioche lui rappelait étrangement la sienne, et c'est probablement ce qui lui faisait garder patience pour le moment. La recadrer dans le bon chemin en douceur. Il ajouta tout en payant le barman pour sa propre boisson alcoolisée :

- "Puis pense pas que t'es la seule au monde à l'être... et évite de le crier sur les toits. Je sais, on n'est plus aux époques sombres, mais nous n'avons pas vraiment la cote en ce genre d'endroits. Tu es vraiment trop téméraire, tu sais ? Pas que cela me déplaise, mais si tu veux vivre longtemps, tu ferais mieux de la brider un peu. Profite de ta jeunesse, tu la regrette toujours ensuite."

Un gars empestant l'alcool s'approcha alors d'eux, avec de mauvaises intentions, s'arrêtant juste derrière lui et la gamine, tout en lui demandant avec un ton abrupte si elle était sa soeur et lui faisant remarquer qu'il devrait mieux la tenir en laisse. Sous les murmures de quelques uns, Alan répliqua avec une moue exaspérée mais assurée :

- "Non, j'en ai déjà une autre et cela me suffit amplement. Mais je vous déconseille de lui chercher des noises, monsieur. Compris ? Il vaut mieux que nous en restons là, n'est ce pas ?"

Histoire de se faire comprendre mieux de l'ivrogne, l'étudiant médicomage se tourna vers lui, main posée sur le fourreau de sa baguette magique d'un peu moins une trentaine de centimètres, au bois de mimosa et à la plume de phénix, avec un regard éloquent d'avertissement. L'autre finit par se raviser, repartant d'où il était venu avec un regard noir, avant qu'Alan ne se retourne vers la gamine qui avait encore dit une énormité, avec un esprit calculateur qu'il n'appréciait guère, et son ton à lui se fit plus sévère alors qu'elle prenait une moue de petite fille sage qui ne l'abusa nullement, lui même savant très bien jouer lui aussi sur son expressivité depuis des années avant la demoiselle, après avoir bu une gorgée de la délicieuse bièreaubeurre :

reen]- "Essaye pas, cela ne marchera pas avec moi. D'un, ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace. De deux, j'ai une petite soeur, donc ce regard ne marche pas avec moi. Puis t'as mal compris question de l'effort national. Faut sortir de tes rêves, la réalité n'est pas un monde au ciel rose, avec des nuages en sucre et des bisounours n'aspirant qu'à la paix commune. Mais t'es trop jeune pour le comprendre, alors je t'en veux pas. Faut pas toujours croire ce qu'on dit dans les journaux, ils étouffent souvent la réalité. Après, faut savoir distiller l'information donné, ôter le faux pour en tirer les parcelles de juste. C'est important si tu veux vraiment faire du journalisme comme tu le prétend. Et ce n'est pas en t'y prenant comme tu le fais que t'obtiendras l'info que tu cherches. Tu dois être beaucoup plus fine et subtile."

Après tout, il en savait un rayon : même s'il ne voulait pas être journaliste, son travail officieux d'enquêteur et d'informateur personnel lui avait apprit les cordes et les coulisses du métiers par lui-même. Savoir pêcher une info était au même rang que la faculté de s'attirer foule d'ennuis une seconde nature chez lui. Ses traits glissèrent de nouveau vers l'amusement et la taquinerie. Elle l'exaspérait autant qu'elle l'amusait. Il voulait donc lui donner un petit coup de pouce sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle avait déjà eu un feeling précoce pour repérer les lieux où soutirer l'information, mais elle était encore trop jeune pour aller les parcourir. Il reprit ensuite calmement :

- "Bon, pour éviter que tu ailles te plonger dans les ennuis, on peut faire un jeu de questions-réponses. Tu me poses une question, j'y répond, je t'en pose une autre, tu y réponds et vice versa. On verra bien si j'y répondrais et ce que j'aurais envie de te répondre. Mais pour ta gouverne, je ne mens jamais, c'est un principe, bien que je censurerais ce qui me semblera à propos. Compris ? C'est la seule possibilité que je t'offre ou sinon je te ramène de force aux portes de Poudlard, un coup de transplanage à la frontière avec le village et la question est réglée. Ne te méprend pas sur moi... je ne veux pas te prêcher une bonne conduite, mais seulement m'assurer que tu rentres à Poudlard en un seul morceau. Cela te va ?"
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  • Siam Belley
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]   Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre] EmptyDim 20 Nov - 16:51:29

« Je suis pas petite », grogna-t-elle doucement.

Non mais zut. Il fallait arrêter de la prendre pour un troll, bébé qui plus est et faire comme si elle ne comprenait rien à rien. Bon, d’accord, elle avait été un peu provocatrice ici, et ne s’était pas vraiment fait d’amis en parlant de vieux sorciers comme s’ils étaient tous des abrutis congénitaux finis au whisky pur-feu (ce qui n’était pas forcément faux pour tout le monde). Et elle avait été un peu naïve en pensant qu’on répondrait aussi facilement à ses questions. Et téméraire d’être entrée seule quand il n’y avait personne de son âge. Et complètement inconsciente depuis qu’elle avait poussé la porte de l’établissement. Mais quand même, elle n’était pas idiote, et les remarques du garçon, bien qu’elles s’imposaient comme vraies dans l’idée de la fillette, la contrariaient vraiment.

Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi elle ne devait pas être fière d’être de parents moldus. Lucianna lui avait dit qu’il y avait eu des problèmes, un peu comme la seconde guerre mondiale, comme si les nazis étaient en fait des sorciers de grandes familles sans moldus, un peu comme blonds aux yeux bleus mais sorciers et congénitaux (c’était Luce qui l’avait dit) et que les juifs étaient des sorciers un peu différents, avec des moldus dans leur famille. Elle comprenait l’idée. Mais la guerre était finie, les méchants étaient morts ou en prison, et le ministre était grand et très impressionnant, donc ce qu’il disait devait avoir valeur de loi. Surtout que bon, à l’école, elle n’avait eu aucun problème pour ses origines et on apprenait même des trucs sur les moldus. Alors il était où le souci ? Il y avait encore des mangemorts qui traînaient ? Et ils seraient dans le coin ? Et ça vaudrait quoi dans l’article qui la conduirait au sommet ça ? Non elle n’était pas tordue. Presque pas.


« Mais… »

Son élan fut rompu par un pilier de bar et la gamine se retint de lui dire de retourner se noyer sans sa bouteille, vexée qu’on l’interrompe et que personne ici ne semble la prendre au sérieux. Elle avait envie de monter sur le bar et de crier qu’elle n’était pas qu’une peste idiote, qu’elle voulait juste savoir des choses et qu’ils étaient tous méchants, mais non seulement ce serait inutile et elle finirait ligotée dans une cave sordide, mais en plus c’était totalement puéril. Elle était capricieuse, et ils la gonflaient. Elle voulait juste savoir, elle.

Enfin son protecteur (elle commençait à l’aimer l’enquiquineur) fit des siennes, et la gamine observa avec attention son air méchant et la réaction de l’autre en face. Tandis qu’il partait, elle murmura un « pauv’con » inaudible et rougit ensuite en se maudissant. Sa mère aurait détesté l’entendre dire un gros mot, même face à un bonhomme comme ça. Il fallait qu’elle se calme et qu’elle remette un peu les pieds sur terre, être une sorcière ne faisait pas d’elle un caïd. Elle oublia donc l’ivrogne qui était retourné à sa table, ses chatons et son alcool et tenta simplement d’amadouer son compagnon, histoire de voir si elle pouvait tirer quelque chose de cette journée. Visiblement non. C’était peine perdue, et le sorcier semblait terriblement las, d’un coup. Pourtant, il lui apporta des informations qui l’intéressèrent.


« Je sais bien que les journaux ne disent pas tout, je ne suis pas stupide, surtout que j’arrive après la bataille donc je ne sais rien de ce qu’il s’est passé, à quelques trucs près. Mais je sais que les sorciers bien parlent de tolérance, avec le ministre et au gouvernement de la magie, et j’ai vu dans la gazette une histoire d’ouverture vers le monde moldu. Ils parlent d’un effort de compréhension. Les gens qui ont tort, c’est pas moi, c’est ceux qui sont pas fichus de comprendre que la guerre elle est finie, et que si les choses sont comme ça c’est que c’est bien. C’est vrai, le racisme magique, c’est pourri. »

Elle hésita et ajouta

« Et je pensais que les gens allaient juste m’aider, parler. Il parait qu’ici, il s’est passé de grandes choses. Que le pub a aidé les gentils. Le prof d’Histoire de la Magie dit aussi qu’il y a eu des révolutions ici, alors les gens devraient savoir. C’est du patrimoine. »

Mais les gens n’étaient pas si simples, et c’était décevant. Elle pensait les sorciers au dessus des autres, plus forts, plus intelligents, et finalement, ils se montraient pas très cool. Enfin, au moins, il acceptait de coopérer un peu, en lui permettant de poser des questions. Elle devrait répondre aussi, mais c’était assez fun.

« Je ne mentirai pas non plus. Alors on commence. Il s’est passé quoi ici au juste ? C’est quoi le truc ? »
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre]   Mon royaume pour un pullitzer [absolument totalement libre] EmptyDim 20 Nov - 21:14:37

« Je suis pas petite »

Cette protestation bien grognon sortie de la bouche d'une enfant avec la voix encore douce d'une fillette eut un effet comique certain, et le jeune étudiant, qui reprenait une légère gorgée de sa bièraubeurre, manqua de s'étouffer, avant de rire légèrement et de répliquer d'une voix amusée d'un grand frère endurci par les années, impertinent et taquin niarkhéhé :

- "Certes, mais tu n'es pas adulte, donc grande non plus. Tu es encore une enfant donc tu es petite, logiquement. C'est drôle comme tu ressembles à ma sœur sur certains points... j'viens de la quitter et j'ai l'impression de l'avoir à mes côtés... marrant..."

Comme deux gouttes d'eau, vraiment, si on ôtait le fait que sa sœur avait des cheveux bruns coupés au carré et que sa très jeune interlocutrice avec de longs cheveux blonds légèrement bouclés. Il aimait sa franchise et sa fierté question de leur sang commun, celui des nés moldus, souvent critiqués par les conservateurs parmi les sangs purs et dont on se méfiait souvent pour ceux qui ne connaissaient pas bien les moldus. Il l'écouta avec attention, et choisit avec soin ses mots, peu désireux de parler politique, c'était bien un domaine qu'il méprisait au possible car l'hypocrisie, le mal par excellence selon lui, y régnait en maîtresse à ses yeux :

- "Tu as de la chance d'arriver après la bataille, tu sais. Toi au moins tu as encore ton innocence, c'est une bonne chose qui se fait bien rare de nos jours. Tu as bien suivi l'actualité, en effet y a tout un débat là dessus depuis l'an dernier. Mais les avis sont très contrastés sur la question, plus que l'on ne pourrait le penser... je ne sais pas si c'est bien que les choses soient comme cela, comme tu le dis, bien que le pire est derrière nous, mais pour l'heure faut qu'on fasse avec le temps que l'on reconstruise tout et que l'on panse les plaies. Je comprends ta frustration, mais tu sais, c'est pas aussi simple de le faire que de le dire. Panser les plaies d'abord... "

Il eut un léger soupir alors qu'il posa un instant ses yeux noirs sur sa boisson alcoolisée pétillante, légèrement sucré, et surtout d'un doré chaleureux en ces temps de début des frimas annonciateurs de l'hiver prochain. Il lui passerait les détails concernant la guerre. Il ne tenait pas à les revivre non plus, après tous les efforts qu'il avait fait pour les oublier. La guerre était finie, certes, mais à quel prix ? Et avec quelles répercussions ? Il entendait la fillette parler à côté de lui en l'écoutant distraitement, revenant doucement à la réalité alors qu'elle terminait son grand flux de paroles en acceptant le deal qu'il lui avait proposé. Il soupira légèrement de soulagement tout en détournant son regard de l'or liquide et hypnotique de la boisson pour le reposer sur la gamine qui avait prit l'initiative des questions. Et oh, et le droit d'aînesse, là, il était où ??? Il eut toutefois un léger sourire discret, avant de répondre en choisissant avec soin ses mots et en gardant sa voix basse et posée :

- "Je comprend ta frustration, j'avais la même à ton âge quand on refusait de me dire ce qu'il se passait... Qu'entends tu par "ici" ? En ce lieu ou dans le monde sorcier en général ? Ton prof a du te parler de la guerre qu'il y a eut en Angleterre, à cause de ce fichu de taré de mage noir de Tu-sais-qui. Un époque très sombre et assez proche des guerres mondiales quand on y pense. Les Nés-moldus comme toi et moi étaient pourchassés, Poudlard était l'un des derniers bastions de ceux qui résistaient et luttaient contre le mage noir. Y avait un groupe secret de résistance au centre d'une périphérie d'élèves et de personnes désireuses d'en finir avec cette menace et de rester en vie. Tu vois, Pré Au Lard a été un terrain très touché par les derniers combats et a beaucoup aidé la résistance et les quelques élèves encore présents à Poudlard, qui essayaient de se débattre avec la tyrannie des Carrows. Les habitants du coin ont beaucoup souffert lors de l'occupation du village par l'ennemi. Pas un épisode dont on aime se rappeler, les anciens comme ceux encore à l'école. Rassure moi, tu connais Harry Potter quand même ? Lui et ses amis ont été au coeur de la résistance. Tu vois, nous étions comme les Alliés lors de la guerre mondiale contre les nazis : défavorisés, mais déterminés. Et au final, c'est revenu au même, et avec les mêmes et dures conséquences... ce genre de plaies ne se referment jamais facilement, et jamais rapidement. Des fois même elles ne se referment pas. J'étais à Poudlard, en septième année à l'époque, je me souviens de tout, il y a des fois j'aimerais pouvoir tout oublier... mais je sais que je n'ai pas le droit. D'un pour le respect de ceux qui sont tombés, de deux... comme tu dis, pour que l'histoire ne se perde pas dans l'oubli... et qu'elle ne recommence jamais."

Il s'interrompit là, passant les détails qu'il n'avait pas envie de préciser, mais son regard noir en cet instant s'était terni d'une tristesse insondable. Il lui épargnait les détails, comme la bataille de Poudlard et ses horribles pertes humaines dans les deux camps. La peur de la mort. La peur de la tyrannie. Une lutte désespérée pour essayer que l'élu puisse réussir sa mystérieuse tâche afin de terrasser le mage noir. Combien d'amis tombés dans la boue et dans le sang... combien de blessés... combien de traumatisés à vie comme lui... combien de... il secoua la tête pour se reprendre, avant de se forcer au ton chaleureux et amusé tout en lançant :

- "A mon tour maintenant ! Dis-moi... un peu qui tu es. En dehors d'être une née moldue comme moi, je ne connais même pas ton nom, c'est un peu ennuyeux !"
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