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 La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]
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MessageSujet: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyLun 15 Juin - 9:18:39

[PV Grim, Mort de Scrimgeour en date du 1 Aout, soit le 15 Juin sur le forum]

Lacey se demandait si c'était pire de mourir à son travail ou en vacances. Les deux se valaient : A son travail, c'était mourir enterré dans ce que l'on a toujours connu, mourir dans un banal quotidien. Car même les destins les plus extraordinaires devenaient banals pour la personne qui les vivait. C'était sans grande surprise, ni regret, c'était glauque et c'était un fait divers. Passer l'arme à gauche alors que l'on était en vacances était une toute autre histoire. D'abord, l'on était dans une période d'amusement -à moins d'avoir choisi son lieu avec autant d'intelligence qu'un gobelin altruiste- et l'on était au repos, tranquillement. On mourrait la tête pleine de belles images. C'était peut être mieux que de mourir au travail. Oui, mais c'était vicieux.

Oui, vicieux de tuer quelqu'un en vacances. Et c'était exactement ce qui allait se produire. Pire, c'était lui qui allait achever le lion du ministère. Lacey n'aimait pas prendre la vie de qui que ce soit, mais le Lord se moquait pas mal des états d'âmes de l'auror. Le sorcier était conscient d'avoir fauté jusque là, dans sa façon de voir les choses et dans les adversaires qu'il avait choisit. Il se rappelait douloureusement de la remise à niveau opéré par deux de ses confrères. Lacey se força à ne plus penser à ce moment... désagréable et à se concentrer sur sa mission. Mission, un terme qu'il ne pouvait plus employé sans sentir son coeur se serrer. Les exigences des mangemorts étaient bien différentes de celle d'auror ou de celle...

Assis sur un pan de muret blanc, il secoua sa tignasse d'une main nerveuse. Il s'était coupé les cheveux, mais même ça ne suffisait pas à le faire changer son train de penser ne serait-ce qu'une minute. Son esprit voyageait vite, mais les différentes escales semblaient toujours se faire au port des horreurs. La petite séance qu'il avait subi, celle qu'il avait fait subir, la semaine de solitude et de manque, le village dévasté et d'autres moments dans le repaire. Toutes ses journées étaient hantées par des images mais aussi, par la certitude d'avoir déchu à son rang et d'avoir mal agit jusque là. Lacey Hawkesworth restait un homme pour qui le fait de tuer n'était pas dans ce qu'il appréciait faire -euphémisme-, il était cependant une personne qui savait s'en tenir à ses engagements. Même quand ce dernier prenait la forme d'un serpent confortablement lové dans un crane. De manière générale, il préférait ne pas trop y réfléchir, quitte à être lâche : il était d'accord avec les idéaux, la pratique était moins son truc. Et surtout, la vie de son frère était dans la balance et cela justifiait qu'il tue pour le protéger.

Oui, mieux valait ne pas réfléchir à ce qui allait se passer ensuite. La main dans les cheveux de l'auror descendit sur son visage et il ferma les yeux. Son autre main était appuyé sur une de ses cuisses et était inutile pour la journée. Le sorcier faisait des exercices tous les matins avec des billes ou des objets ronds de tailles diverses pour tenter de retrouver un semblant de souplesse et de force. Les exercices étaient utiles mais avaient le mauvais contre-coup de lui rendre sa main inutilisable pendant un moment, le temps de récupérer. Lacey haussa les épaules, la concentration et la douleur lui occupait mieux l'esprit que de faire des mots croisés.

Il était censé attendre quelqu'un pour l'accompagner. Il n'avait pas encore d'idée quant à l'homme qui allait avoir l'insigne honneur de l'assister pour tuer son ancien chef. Même devenu mangemort, il ne se sentait pas obligé d'apprécier ses collègues, et réciproquement. Le semi-irlandais savait seulement que la mort de Scrimgeour devait être de son fait et qu'il allait devoir arracher -ou du moins tenter- la localisation d'Harry Potter au futur-ex-ministre de la magie. Le sorcier était à visage découvert, l'autre homme le serait aussi. Lacey devinait un autre employé du ministère pour pouvoir justifier sa présence auprès du ministre sans que cela ne paraisse étrange. L'homme fronça les sourcils en se demandant jusqu'où le ministère avait été infiltré. Un autre auror? Non, cela aurait été de trop et l'espion aurait été démasqué assez vite. Le châtain se sentait tel cet imbécile de Brutus, attendant un hypothétique Caius pour aller poignarder le Grand César. Scrimgeour allait-il se couvrir la tête de sa robe de sorcier par dignité ou résister? La dernière solution était la plus probable.

Et sans qu'il le veuille, son esprit dériva vers le glorieux temps où Rufus Scrimgeour était chef du bureau des aurors. Lacey joignit ses mains sur ses cuisses et un sourire vint fleurir son visage aux souvenirs qui lui remontaient. C'était l'époque insouciante et les missions, plus périlleuses les uns que les autres, se succédaient. Plus ou moins de succès selon l'intelligence de l'ennemi, mais aussi selon si messieurs les aurors étaient décidés à faire leur travail convenablement. Ce que le vieux Rufus avait pu râler devant la mauvaise volonté de certains et les façons de faire très personnelles d'autres. C'étaient des bons souvenirs, auxquels il s'apprêtait à donner une fin brutale.

Lacey ramena ses jambes sous lui, en équilibre sur un petit mur blanc et prenait le soleil comme un lézard. Il manquait un protagoniste essentiel avant qu'il ne se mette en route. Un oeil malachite s'ouvrir pour regarder une maison à flanc de colline, dissimulée en partie par les arbres et il se surprit à se demander ce que la future victime faisait à cet instant précis : jouer aux échecs, lire ou travailler? Il jeta ensuite un regard à la pancarte qui indiquait le nom du lieu-dit et du long chemin à monter. C'était le lieu de rendez vous. Il était pile à l'heure pour converser avec ses souvenirs, mais en avance pour la mission. L'homme jeta un oeil à sa montre, pas si en avance que ça. Il referma les yeux, écouta et ressenti ce qui se passait autour de lui : la caresse du vent, le chant des oiseaux, la morsure légère de l'astre solaire, le bruit de la nature et son odeur. Sans vouloir faire dans le cliché, une belle journée pour mourir.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Lun 10 Mai - 20:49:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyLun 15 Juin - 13:24:05

Le Lord avait présenté une requête bien particulière à Grim, mais pour une fois, il était satisfait de lui obéir. La fin d'un grand homme approchait, être ministre de la magie en ces temps était une tache difficile. Une tache que Rufus Scrimgeour n'aurait pas accomplir encore très longtemps.
Et c'était à lui qu'on avait demandé de veiller à ce que sa mort devienne bien réelle, le seul regret du russe résidait dans le fait qu'il ne pourrait pas lui même achever l'ancien auror.
L'ordre était clair, il fallait que ce soit un type qu'il ne connaissait pas, à qui on avait vraisemblablement lavé le cerveau. Quelle sombre histoire se cachait derrière tout ça ? Il s'en foutait à peu près, un pantin de plus aux mains du Maitre, ce n'était pas vraiment quelque chose d'exceptionnel.
Mais tout de même, sa curiosité était piquée au vif, qui était l'homme qui avait eu la chance d'être désigné pour un tel travail?
Il ne le connaissait pas du tout, et il leur faudrait pénétrer, tous les deux, dans la maison, sans être masqués. Et puis, et puis ce serait la fin du Ministre...Et le mangemort se réjouissait déjà, oh oui il se réjouissait de voir jusqu'à quel point il lutterait.
Serait-ce une acceptation de la mort? Non, ce serait trop décevant, et puis il était un battant n'est-ce pas? Son nom avait semé la terreur à une époque, c'était un homme de combat. Mais peu importe la dureté de la lutte qu'il leur opposerait, le seul résultat serait sa mort.

C'était bientôt l'heure, et d'un geste ferme, il repoussa Peluche. Le chat protesta en feulant, puis disparu au coin du couloir. Grim se leva, puis en quelques pas, quitta sa maison, et suivit le petit chemin. La limite qui l'empêchait de transplaner fut atteinte, et tout en serrant sa baguette dans sa poche, il transplana.
Et enfin, il y était. L'endroit était paisible, la journée était belle. Cette journée, si belle et brillante soit-elle, serait bientôt souillée à jamais par un meurtre. L'idée lui arracha un sourire, c'était une pensée réconfortante. Il serait une fois de plus la cause de la perte d'une personne. Il fit quelques pas , puis tourna un coin formé par un amas d'arbres. De loin, il aperçut la maison, et l'autre homme, l'autre assassin, qui l'attendait, sur un petit muret. Le blond ne le reconnut d'abord pas, et puis, au fur et à mesure qu'il se rapprochait, silencieux, le sourire se fit moins certain sur son visage. La carrure et le visage lui disaient furieusement quelque chose, mais sans ses lunettes les détails restaient flous. La révélation fut brutale, alors qu'il n'était plus qu'a quelques pas de son coéquipier. Lacey. Incertain, le langue de plomb regarda autour de lui. Tout était normal.

Était-il donc celui à qui on avait modifié la mémoire? Un vague sentiment d'agacement prit Grim. Une fois de plus, le Lord touchait à sa proie, son jouet. Son combat avec l'auror l'avait marqué, et il tenait Lacey en grand estime. Le voir dans une telle position n'amusait d'un seul coup plus le russe, et il était incapable de rester indifférent à la chose.
Mais soit, ce n'était pas le moment de protester la perte de son si valeureux adversaire, et l'avoir pendant un temps à ses côtés pour voir ce qu'il avait dans le ventre pouvait être amusant. Cependant, ce serait amusant temporairement, il le savait déjà, il voyait les limites d'une telle manipulation.

-Bonjour, Mr. Hawkesworth.

Évidemment, depuis la dernière fois il s'était renseigné. Il avait même poussé le vice de manière à passer le voir à l'hopital. L'ironie de la situation le fit sourire lorsqu'il observa la main blessée et encore marquée de l'homme qui lui faisait face. Oui, Grim se réjouissait vraiment que la mission débute. Avec son jouet préféré à ses côtés, un grand homme à tuer, et une si belle journée, tout ne pouvait que très bien se passer.
Sans vouloir faire dans le cliché, une belle journée pour tuer.
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyLun 15 Juin - 13:40:41

Tout à sa méditation, Lacey entendit cependant le bruit caractéristique d'un transplanage. Son 'collègue' était-il arrivé? L'auror continua de s'interroger sur l'occupation que pouvait avoir Scrimgeour en cette matinée. Il savait l'homme lève tôt dans ses périodes de travail et doutait qu'il soit beaucoup plus fantaisiste en privé. Il y avait même à parier que fidèle à l'image qu'il avait de son ancien chef, ce dernier ait emmené du travail avec lui pendant ces 'vacances'. Lacey ne tenait pas ce tic de n'importe qui. Travailler sous ce grand sorcier faisait prendre des plis quant à la façon de concevoir l'emploi d'auror. Thicknesse qui l'avait remplacé, n'avait pas la moitié du charisme de l'homme à tignasse fauve. Cela allait être une perte, mais cela semblait être la saison : d'abord Dumbledore et maintenant, Scrimgeour. Enfin, dans quelques minutes.

Et puisque Dumbledore lui revenait en tête, une onde de colère le parcourut. Comment s'était-il débrouillé pour suivre ce fou? Cela avait certes été un grand sorcier, mais aussi un idéaliste, égoïste et irresponsable. Il avait longtemps admiré l'homme, il était revenu à de meilleurs sentiments le concernant. Et sans charger à se décharger de ses propres erreurs, nombre d'entre elles se justifiaient avec un tel choix de maitre. Une idiotie et avec un m minuscule. Au final, un seul homme méritait ce titre, le Maître, qui avait su se relever de ses cendres; peste nécessaire d'une société malade. Dumbledore pourrait-il en faire autant? Les solutions pacifistes et bienpensantes étaient la raison de la décadence dans lequel se retrouvait plongé le monde sorcier. Le ministère prétendait séparer le monde sorcier, du monde moldu et admettait chaque jours plus de ces êtres, nés d'une aberration. Lui-même et par la faute de son père, portait la moitié d'un sang impur et inutile. Fort heureusement, son Altesse n'en avait rien su. Car dans la liste des incertitudes qui se bousculaient dans le crâne de l'auror, il y avait une chose sur lequel il n'avait pas le moindre doute : il ne désirait par revivre la semaine monstrueuse, qui s'était soldé par vingt quatre heures d'enfer.

Le sorcier baissa la tête et regarda venir l'homme. Ce dernier n'était plus qu'à quelques pas et si Lacey ne parvenait pas à lui donner un nom, il reconnaissait en tout cas, un individu du ministère. Pas de son département, c'était sûr. Autre chose le chiffonnait, une impression de déjà-vu, dans le très mauvais sens du terme. Il ne pouvait pourtant pas mettre un lieu ou une image sur cette impression, mais l'homme lui semblait dangereux. Lacey se réprimanda : l'homme était mangemort, bien sûr qu'il était dangereux. Ce n'était pas vraiment le genre du Lord de s'entourer du club de tricot de Coventry, même si on pouvait faire très mal avec une aiguille. L'inconnu lui parla et l'auror hocha la tête pour accueillir la salutation :


« De même, à qui ai-je à faire? »

Faire, verbe parfait. Cela n'était ni un honneur, ni un plaisir. Sa voix était restée aussi neutre que possible, masquant l'énervement qu'il ressentait à savoir que l'autre le connaissait alors que la réciproque n'était pas vrai. L'avantage, tout de même, qu'il était sûr qu'il s'agissait de son collègue et non pas d'un sorcier égaré ou en visite. Il ne connaissait pas non plus de compagne – ou compagnon?- occasionnel au futur cadavre, cela leur simplifierait la tâche. Si Lacey pouvait n'avoir à tuer qu'une seule personne aujourd'hui : il en serait heureux. Faux, il en serait moins malheureux. Le châtain n'avait jamais pris la vie de qui que ça soit avant l'épreuve et il bénéficiait encore de l'état de choc, incapable de se rendre vraiment compte de ce qu'il avait et allait faire. Le temps de la prise de conscience serait pour plus tard, il avait besoin de tout sauf de sombre dans une remise en question de qui il était et de ses motivations. Le fait que la vie de Lawrence était aussi sur la balance l'aidait à ne pas vouloir trop jouer au philosophe nietzschéen.

Lacey se releva se son muret, ses docs atterrissant sur le sol dans un bruit mat, et souleva un nuage de poussière. Le temps était sec et il avait soif, mais il n'était pas certain que la météo ait quelque chose à voir avec ce désir. Il lissa sa robe de sorcier et laissa tomber son bras inutilisable sur le coté, l'air de rien. Il n'avait besoin que de sa main gauche de toute façon. Milles scénarios tournaient dans sa tête, et il faudrait s'arranger pour que le ministère ait le droit à un combat mais, sans que l'issue n'en soit discutable.


« J'ai toujours carte blanche, ou il y a des consignes supplémentaires? »


Y avait-il seulement des consignes supplémentaires? Le sorcier n 'avait encore que peu dans la tête l'organisation des mangemorts et n'avait pas la moindre idée du fonctionnement et de la hiérarchie. Cela l'intéressait d'ailleurs assez peu, et il ne se sentait pas obligé de faire ami-ami avec ses nouveaux confrères. En tout cas, ils n'allaient pas rester sur place, leur mission n'était pas d'observer les réverbérations du soleil sur les murs blancs d'une maison de vacances.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Lun 10 Mai - 13:27:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyLun 15 Juin - 15:48:27

Son vis à vis, si on excluait sa main détruite, semblait aller relativement bien. Pas de blessures apparentes, l'air paisible. Pourtant Grim n'arrivait pas à se départir d'une sale impression. Les choses n'étaient pas comme elles auraient du être. Malgré le beau temps, les oiseaux gazouillants, et le calme apparent de la scène, le blond se posait une foule de question.
D'abord, pourquoi lui? Oh il y avait sans doute des raisons, plus ou moins bonnes, plus ou moins justifiables. L'auror devait sans doute avoir une certaine position qui lui permettait de s'approcher de Scrimgeour sans éveiller les soupçons, ou peut être ne courrait-il aucun danger de condamnation à cause de certaines de ses relations.
Qui savait? Mais faire appel à quelqu'un d'autre pour tuer le Ministre était un très bon coup stratégique, le mangemort n'allait pas le nier. De toute manière, en général, même s'il désapprouvait le Maitre et qu'il guettait dans l'ombre le moment de sa chute, personne ne pouvait réellement remettre en cause ses qualités de stratège et de meneur d'homme.
Enfin, si le fait de traumatiser ses subordonnés et de les traiter en esclave pouvait être une qualité.
Pour Grim, c'en était une, de même que le machiavélisme et la paranoïa, c'était les rares choses qu'il appréciait chez le Maitre.

Cependant, une question ne cessait de le tarauder. Jusqu'où avaient-ils modifié sa mémoire? Jusqu'où avaient ils altéré sa personnalité, son être? Si la personne qu'il avait en face de lui n'était plus celle qu'il avait affronté, il serait très, très désappointé. Les yeux fixés sur Lacey, il essayait de savoir, de deviner. Mais la légillimencie n'était pas un de ses dons, et il avait beau le regarder, l'air toujours aussi neutre mais en vérité grandement ennuyé, aucune vérité transcendante ne lui parvenait.
Il détourna rapidement le regard, n'ayant que peu envie de se faire prendre en crise de regardite aiguë, puis le posa sur la maison.
Jolie maison, bien proprette, surement bien douillette. Tout l'endroit était paisible, et personne ne s'attendait visiblement à ce qu'une attaque soit menée. Il aurait préféré qu'il y ait un petit paquet d'auror, qu'ils puissent se battre et tuer joyeusement ensemble, comme deux frères qui se seraient retrouvés.
Un doute s'insinua en lui, Lacey avait peut être oublié leur combat. Un grognement se fit entendre, qu'il réprima vaguement en toussant, ce n'était pas le moment de s'en inquiéter. L'état du jouet pouvait attendre, une tache bien plus importante les attendait.


-Grim Wolkoff. Les consignes n'ont pas changé.

Bien, il s'était relevé, signe qu'il était prêt. Malgré la découverte de l'état de l'auror, son plaisir n'était en rien entaché. Il songea joyeusement au fait qu'aujourd'hui, ils allaient tuer Scrimgeour, qui s'était tant vanté de pouvoir contrôler toute cette crise. Bah, des paroles en l'air une fois de plus, mal organisé, mal informé, infiltré de partout, le Ministère de la Magie était tombé depuis bien longtemps aux mains du Maitre.
Maintenant, il s'agissait juste de rendre les choses plus faciles en éliminant l'un des derniers restes de résistance.
D'un geste, le mangemort désigna la porte de la petite maisonnette. Le temps était venu de se mettre en route. Il plongea sa main dans sa poche, sur sa baguette, on ne savait jamais les risques possibles, puis se dirigea vers la maison.
L'auror et lui marchaient côte à côte, et Grim aurait presque pu en être ému. Si ça n'avait pas été totalement hors de sa personnalité. Au lieu de ça il ressentait un genre de plaisir malsain, rien qu'a être la, et se faisait presque impatient.
Bientôt, bientôt, se répétait-il pour tenir en place.
Bientôt la mort, le sang, les cris.
Ne restait plus qu'à espérer que Lacey l'achève salement, en laissant des traces, pour qu'il soit totalement comblé.
Enfin, ils étaient devant la porte. Comme au ralentis, le blond leva la main, et toqua lourdement à la porte, sans un mot ni un seul regard pour son comparse. Au loin dans la résidence, des bruits se firent entendre.
Le russe quant à lui, s'efforçait d'arborer son air le plus neutre et le plus calme.
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyVen 19 Juin - 20:15:39

[Passage entre crochet qui pourrait changer en fonction d'où va la torture]

La route était silencieuse, si l'on omettait le gazouillement perpétuel des oiseaux et autres bruits naturels. Car elle, la nature, se fichait bien de tout ce que pouvait faire le commun des mortels. Les aspects animistes de la philosophie de l'auror trouvaient cette faculté à ne pas se préoccuper d'autrui tout simplement fantastique. Est ce que la tornade s'occupait de savoir combien d'arbres elle allait arracher sur son chemin? La vague gigantesque venait user le rocher millénaire avec autant de constance que de patience. Les vertus de la Grand Mère avaient toujours trouvé grâce aux yeux de Lacey et il tenta de se concentrer sur ce qu'il entendait pour trouver un semblant de calme. Il était persuadé -et à raison- que ça n'était pas en lui qu'il trouverait la paix et le calme aujourd'hui. Ni aucun autre jour après, son for intérieur ressemblait à un gigantesque château en ruine et en flammes. Le sorcier y préférait l'ordre étrange et parfait de ce qui se trouvait autour de lui -minus le mangemort à ses cotés-.

Son collègue n'apparaissait en aucun cas gêné de venir prendre la vie d'un Grand Sorcier. Peut être parce que ça n'était pas à lui de le faire. Lacey considéra silencieusement l'homme et en déduit que ça n'était pas le genre de détail qui devait tracasser l'autre, vu le calme qu'il affichait. Feint ou réel? C'était dur à dire et le semi-irlandais était persuadé de sentir une ombre joyeuse derrière la façade neutre que l'autre acceptait de montrer. C'était comme poser une affiche 'zen' sur un mur rouge, mais ça n'était qu'une impression. Un instant de panique envahit le sorcier lorsque 'Grim' frappa à la porte, mais qu'est ce que cet abruti faisait? C'était à Lacey d'effectuer la mission, il pouvait décemment demander un moment pour se préparer, au lieu de ça, il se retrouvait avec un excité du collet qui souhaitait apparemment entrer dans le vif du sujet sans attendre.

Si la perspective de ce qui devait suivre assaillit le sorcier, il ne le montra pas. L'homme se contenta de passer une main dans ses cheveux, nerveusement. C'était mieux que de mettre une baffe à l'autre homme. [Une pensée dans les sombres coins de son esprit lui souffla que ça n'était toutefois, pas une bonne idée. Il avait déjà réussi à fixer qu'il se retrouvait avec un co-équipier dangereux, il n'était pas bon d'avoir ce genre d'écart, et surtout pas maintenant. Il avait déjà un adversaire, il était inutile de s'en faire un deuxième. Et sans vouloir avoir l'impression de se répéter, ni d'être trop sur ses gardes vis à vis de son compagnon, l'auror se trouvait taraudé par la sensation de connaître ce Grim. Un russe et c'était sans doute dans les hommes du nord qu'il lui faudrait chercher le sorcier du village dévasté. Était-ce cet individu? Rien n'était moins sûr et pourtant. S'il ne pouvait juger de rien, il valait mieux se montrer prévoyant. Sa main infirme se fit à nouveau douloureuse quand le bruit de pas retentit à l'intérieur de la maison, un curieux sentiment se creusait dans l'estomac du sorcier.]

Rufus Scrimgeour avait toujours été méfiant, il avait aussi toujours gardé les distances qui convenait avec ses aurors. Jamais d'appel par le prénom, toujours le nom de famille. Pas de familiarité inutile, les aurors étaient son bureau et ses hommes, mais ça n'était pas des proches. Il les respectaient et ils le respectaient. Lacey tout du moins l'avait fait des années durant. Comment justifier sa présence sans avoir l'air suspicieux? Cela, il savait le faire : il avait été à bonne école et les stages en ce sens s'étaient multipliés. Personne n'imaginait Lacey Hawkesworth comme un espion de talent : son caractère fort, enjoué et tapageur -voir bagarreur, selon les mauvaises langues- n'aidait pas à imaginer un type qui savait se faire discret ou habile menteur. D'ailleurs, mentir, il n'aimait pas ça, mais si la mission nécessitait ce genre de pratique, il savait se plier aux exigences du métier. La porte s'ouvrit révélant l'homme à abattre. Il était habillé comme pour le ministère, impeccable des pieds à la tête. Mr le ministre Scrimgeour n'était vraiment pas difficile à repérer, même avec une cible sur le dos, cela n'aurait pas été plus facile. Seulement, à l'heure qu'il était, l'homme voyait ses cheveux grisonner prématurément et son visage accusait le coup d'une fatigue immense. Lacey n'aurait cependant pas eu le mauvais gout d'avoir pitié de lui. Le futur-ex-ministre adressa aux deux arrivant un regard soupçonneux. Normal, il n'avait pas été informé de cette visite …


« Inopinée, je sais. »

La porte à moitié ouverte, l'auror ne doutait pas que le sorcier devait avoir sa baguette à proximité. Le sorcier le gratifia d'un hochement de tête avant de répondre :

« Si vous êtes conscient de ça, monsieur Hawkesworth, vous comprendrez sans mal que j'aimerai savoir pourquoi vous sentez-vous de venir me déranger sur mon lieu de vacances. Même pour une urgence, un hibou aurait suffit. Et vous êtes? »

Rufus s'était adressé au langue de plomb, sur un ton égal qui tranchait nettement avec la dureté de ses paroles. Son regard voyageait d'un homme à l'autre et attendait autant une explication de l'un comme de l'autre. Lacey haussa les épaules avant de coincer sa main gauche dans une boucle de son pantalon beige clair. Il portait aussi une veste en jean et un tee shirt bleu pâle 'trust me, I'm a doctor'. Oui, ben pour la confiance, on repassera, mais les cas de conscience : après.

« C'est sur un conseil de mon frère quele directeur du département des mystères, Monsieur Maclane m'envoie. Il comptait sur ma profession d'auror pour faire plus justifiable de vous rendre visite. Quand à Mr Wolkoff, il est la raison de notre présence. »

Oui quoi? On n'a pas le droit d'inviter un mensonge au taquet? Et bien habituez-vous y. Et pour le coup, Lacey venait de se rappeler dans quel département et où il avait déjà vu le sieur -hormis aux réunions du ministère.- : un langue de plomb. Cette profession seule justifiait de vous faire froid dans le dos :

« Les soucis du département mystère sauraient difficilement être traité par hibou. » Le sorcier indiqua Grim de la tête. « Il saura vous expliquer ça mieux que moi le pourquoi du comment mais de ce dont on m'en a expliqué, c'est suffisamment important pour que le directeur des mystères se sente d'ouvrir la bouche et de ne pas garder ses secrets. »

Ce qui était une occurrence rare puisqu'il était connu que l'homme rechignait à ce que rien ne sorte de son département. Le sorcier se devait de se montrer assez franc avec le ministre et les hautes instances mais se faisait toujours un devoir de retenir un maximum d'informations dans ses murs. Pour que l'homme se décide donc à ouvrir un peu les vannes, c'était que quelque chose d'important devait avoir été découvert au département des mystères. Lacey s'empressa d'ajouter, l'air inquiet :

« Si vous me le permettez, monsieur Scrimgeour, si vous pouviez retenir notre visite comme une de simple courtoisie... »

Le sorcier semblait un peu moins sur le qui vive et regardait le mangemort blond avec un intérêt renouvelé. Un homme comme Scrimgeour, qui aimait autant le contrôle, ne pouvait que désirer savoir ce qui se passait dans un département qui prenait un malin plaisir à tenter de rester son seul maître. Le ministre les fit entrer et leur demanda de les accompagner jusqu'au salon.


Dernière édition par Lacey Hawkesworth le Mar 7 Juil - 19:00:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyLun 22 Juin - 11:44:50

Quelques fois, durant leur marche, Grim ne put s'empêcher de regarder la main de l'auror. Une sensation de satisfaction s'insinua en lui. Ce petit maléfice était l'un des premiers sur lequel il avait travaillé. Son père lui avait longtemps apprit comment créer un sortilège ou un maléfice, comment le rendre viable et stable.
De leurs longues nuits d'études, le russe se souvenait de presque tout, avec des détails parfois tellement précis qu'ils en étaient presque douloureux. Un rire, un échange de regard, des conseils ou des reproches. Finalement, ensemble, ils avaient mis au point plusieurs sortilèges et potions différentes, dont ils avaient besoin pour leurs expérience.
Et puis le jeune s'était lancé dans ses propres tests, avec ses propres idées farfelues. Après avoir créé quelques sort d'ordre pratique, il eut une lubie passagère. S'il était possible de provoquer la mort avancée des cellules, et ce rapidement, avec un sortilège, alors les rajeunir ou les maintenir en vie plus longtemps devait être possible.
Seulement voilà, était-ce possible de faire pourrir vivant quelqu'un? D'accélérer à ce point le vieillissement d'un corps?
Oh il avait rencontré des obstacles, comme par exemple « pourquoi le corps a t-il comme explosé juste après? » ou encore « pourquoi les morceaux continuent-ils de bouger après la mort? ». Et puis finalement, de fil en aiguille, après différents tests, essais, il était parvenu à le perfectionner.
Et Lacey était donc un parfait échantillon d'un maléfice récemment finalisé, parfaitement vivant et en bon état.
C'était une autre chose émouvante, ou presque, le blond se sentait presque investit d'un devoir de protection envers l'employé du Ministère. C'était un peu comme s'assurer que sa création aille bien, la en l'occurrence, il s'agissait de faire attention à ce que son cobaye se porte bien.

Ce qui le ramenait une fois de plus au fait que l'autre semblait s'être foutu dans une merde pas possible et qu'il faudrait vaguement que quelqu'un songe à le tirer de la. Le mangemort soupira, déjà blasé. Il les voyait venir, les ennuis, les combats et les prises de risque inutiles. Bref, il s'en soucierait en temps voulu, puisque leur très cher « Ministre » venait enfin leur ouvrir.
Grand, bien bâtis, toujours cette fameuse chevelure, et déjà, de la méfiance. Le russe faisait tout pour apparaitre aussi neutre et calme qu'a son habitude, allant même jusqu'à laisser un semblant de sourire apparaitre au coin de ses lèvres.
D'un hochement de tête, il salua la future victime. Puis, vint ensuite le discours et le blahblah de Lacey. Quoi, il n'allait pas la, tout de suite, maintenant? Et si tout ça n'était qu'un horrible piège visant à le faire tomber, lui, aux mains du Ministère ?
Sa main se serra sur sa baguette, une fois de plus il se prit à observer avec détails les environs, ainsi qu'a énumérer ses possibilité en cas d'attaque. Quoi qu'il arrive, il devrait tuer Scrimgeour si tout ça n'était qu'un piège, quitte à fuir après. L'important était de survivre, ce qui impliquait de ne pas décevoir le Maitre.

Bon, soit, son mensonge tenait plutôt bien la route. A une seule exception près, si Mr. McLane avait tenu a faire une quelconque révélation, il l'aurait fait lui même, surtout pour annoncer quelque chose au Ministre. Espérons que l'autre ne se pose pas trop de questions, et qu'il serait simplement intrigué par le fait que « quelque chose » sorte enfin du département des Mystères. Et bien qu'il sache que ce soit un mensonge, l'idée insupportait vaguement Grim. Ce qu'il s'y passait était secret et devait le rester, les langues de plombs n'avaient de compte à rendre a personne. Enfin si, à McLane, et c'était tout.
Au lieu de montrer son très fort désaccord quant au fait d'évoquer les secrets de son cher département pillés et étalés au grand jour, il se contenta d'hocher la tête d'un air grave pour approuver l'auror. Fallait pas non plus lui donner encore plus de quoi se méfier, au petit vieux.
Toujours galant, le russe laissa son camarade passer en premier. Il n'avait aucune idée de ce qu'il avait prévu, de comment il comptait le tuer exactement, mais soit, autant continuer à jouer le jeu et titiller le moins possible les soupçons du Ministre.


-Merci d'accepter de nous recevoir, je peux vous assurer que Monsieur McLane ne nous ferait pas venir vous déranger si ce n'était pas une découverte capitale.

Formule un peu ampoulée, voix très monocorde et calme de l'employé ennuyé de devoir se déplacer lui même. Quoi de plus convaincant? C'était presque son état d'esprit. Ils étaient en train de longer un petit couloir sans surprise, bien propret, qui donnait d'un côté sur une belle cuisine avec vue sur le jardin, de l'autre côté sur un beau séjour aménagé. Le tout était dans les tons de couleurs plutôt chauds. Un endroit sans doute charmant et accueillant. Pour le blond, c'était banal et décevant, bref, son sentiment de blasitude extrême n'en était que renforcé.
Ce devait un genre d'acharnement divin, ou alors une de ses nouvelles sautes d'humeur comme il en avait parfois. Ils pénétrèrent dans le séjour à la suite du Ministre, le mangemort laissant une fois de plus Lacey passer devant, pour venir se poster assez près de la porte. Histoire de surveiller un peu le couloir et les escaliers qu'il apercevait plus loin.
Puis, il tourna la tête et posa son regard sur Scrimgeour, guettant la réaction de l'auror. Il était prêt à prendre la parole au cas ou celui-ci ne se décidait pas et ou il faudrait meubler pour ne pas inquiéter la cible. En attendant, pour faire semblant, Grim sortit un vieux rapport écrit de sa main, et se mit en devoir de le relire consciencieusement, comme pour se rappeler la découverte dont il était censé faire part au grand chef. Sa main était toujours crispée sur sa baguette, il guettait, les sens aux aguets, s'attendant presque à une agression imminente. Mais surtout, il attendait que Lacey, son Lacey avec ses beaux yeux et sa belle main se décide à tuer. A tuer devant lui, un homme de sang froid. Le blond voulait voir à quoi il ressemblait lorsqu'il perpétrait cet acte, en était-il réellement capable? L'attente l'agaçait, et il crispa sa main plus fort sur sa baguette.
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyMer 8 Juil - 20:58:13

Absolument inconscient de la faille dans son raisonnement, l'homme se moquait un peu de l'obsession du secret et de la discrétion qu'éprouvait tout membre du département des mystères. Il avait compté sur l'avidité que ressentirait le ministre vis-à-vis d'une information si 'capitale' et cela lui avait réussi. Un peu d'audace ne faisait jamais de mal, ou pas à lui en tout cas. Grim avait appuyé ses propos, Merlin merci. Et encore heureux, il n'aurait plus manqué qu'il ait un partenaire récalcitrant pour la mission, et l'homme se fichait pas mal des états d'âme de l'autre. Qu'il se contente de jouer gentiment les observateurs et qu'il n'ait pas d'excellentes idées comme celle de tantôt quand il avait frappé à la porte.

Lacey était heureux d'avoir trouvé une excuse pour avoir un répit avant de mettre le plan à exécution. Le sorcier se savait au bord du précipice et avait beaucoup de mal à sauter. Il avait déjà du tuer une fois, cela ne serait qu'un nouveau nom à son maigre tableau de chasse. La pensée que le nombre de ses meurtres était encore faible parvint presque à le réconforter avant qu'une autre, plus sombre, ne fasse son apparition : il pouvait compter sur son nouveau Maître pour s'assurer que cela ne dure pas. L'esprit du jeune homme voyagea jusqu'à Londres, vers le bureau d'un directeur de département et il ferma les yeux tandis qu'il entrait dans la demeure de sa future victime.


*Puisses-tu me pardonner Lawrence... *

Il songeait au visage de son cadet quand il apprendrait la triste nouvelle. Pas celle de la mort de Scrimgeour, non, mais celle de sa trahison. Aurait-il l'air mortifié ? Serait-il en colère? Le haïrait-il? Le rejetterait-il? La dernière pensée était celle qui faisait le plus souffrir l'auror et celle qui le réconfortait le plus. Si son frère choisissait de l'abandonner, il serait libre de se perdre et d'y laisser son âme, de ne plus tenter de faire nager encore son ancienne personnalité. Il pourrait s'offrir corps et âme au Lord et oublier tout à fait l'auror, gryffondor, membre de l'Ordre et demi-sang pour devenir définitivement un homme de main du Seigneur des Ténèbres. Il pourrait tenter de laver la souillure de son sang et des choix effectués par son défunt paternel. Mais si Lawrence faisait ça, si Lawrence le laissait seul, Lacey disparaitrait. Autant mourir si c'était pour ne plus rien représenter aux yeux de l'autre.

Le grand ours immortel, imbattable et libre avait disparu, il avait été abattu. Il ne restait plus qu'une tour en ruines, rudoyée par les éléments, totalement saccagée par son propriétaire et par ceux qui étaient passés dans son âme, contre sa volonté. Et maintenant, il s'installait à l'envers sur une chaise du séjour avec décontraction. La créature lamentable à laquelle il se trouvait réduite était suffisante pour cette tâche et un amusement sombre envahit l'auror alors qu'il croisait les bras sur le dossier. Il attrapa le regard faiblement désapprobateur de Scrimgeour devant la tenue qu'il manifestait et haussa les épaules en réponse avant de se poser sa tête sur ses mains jointes.

Il accorda aussi un bon point à Grim qui avait même fait l'effort de sortir un papier pour faire illusion. Le Lord avait au moins eu la bonne idée de lui coller quelqu'un de dégourdi pour faire la mission. Un peu trop, cela il l'avait déjà vu. Le sorcier espérait que l'homme songe à lui laisser faire sa part du travail tranquille sans se sentir le besoin de venir le déranger et de faire du zèle. La partie était déjà suffisamment difficile pour qu'un importun ne vienne pas jouer les fauteurs de trouble dans une mécanique que l'auror tentait maladroitement de faire tenir.


« Le ministère parvient à survivre pour le moment... »

Scrimgeour lui adressa un nouveau coup d'oeil mais où pointait un peu d'étonnant :

« Bien monsieur Hawkesworth, si je m'absente quelques jours, j'entends qu'il puisse tenir en mon absence. »

Le sorcier regarda vers la fenêtre et laissa son regard être bercé par le balancement d'une branche d'arbre, légèrement secouée par le vent. L'auror ferma les yeux :

« Certes. »
« Mais vous n'êtes pas venu pour parler de savoir si le ministère survivait... »
*Si vous saviez... *
« Je manque à mes devoirs. Vous voulez boire quelque chose? Vous aussi monsieur Wolkoff? »

Lacey passa commande d'un café noir et ré ouvrit son regard malachite pour le poser sur Grim et lui conseiller visuellement, et gentiment, d'accepter la proposition. Il était dans l'intérêt du semi-irlandais que leur victime s'aventure du coté de la cuisine.
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MessageSujet: Re: La mort de César[PV Grim][Violence][Fini]   La mort de César[PV Grim][Violence][Fini] EmptyLun 10 Mai - 20:46:30

[Les parties concernant Grim ont été vu avec la joueuse]

Le russe avait accepté. Contrairement à Lacey qui était parti sur un café noir, le langue de plomb s'était risqué sur la vodka que gardait le ministre dans un fond de placard. Le liquide n'était même pas blanc. La bouteille était inscrite en russe et l'auror n'avait pas l'honneur de parler cette langue. L'alcool devait être mélangé à un autre breuvage, un coup d'oeil appuyé sur son comparse langue-de-plomb ne l'informa pas s'il appréciait ou réprouvait le mélange. Grim Wolkoff gardait sa désagréable neutralité. Il buvait aussi sans crainte, ce qui étonnait un peu l'auror. L'autre avait confiance en lui.

Mais qu'est ce qu'il en savait au fond? Peut être le sorcier était du genre prudent, buvait pour ne pas éveiller les soupçons et avait une foule d'anti-poison, anti-somnifère, anti-tout qu'il gardait dans le fond de sa manche et qu'il prendrait dès que les deux hommes auraient le dos tourné? Cela n'excluait pas le manque de confiance en soi, mais cela montrait une bonne dose de paranoïa, plus que ridicule. La vérité n'était pas loin, puisqu'en fait Grim, les avait en fait pris * avant * , mais pour la santé mental du semi-irlandais, il se portait très bien à ignorer ce détail navrant.

Au lieu de ça, il s'interrogeait sur le fait que le directeur semblait les entretenir d'autre chose que ce pourquoi ils étaient « passés ». Lacey porta le café à ses lèvres voyant qu'un troisième bras ne poussait à l'autre mangemort, ou qu'il n'était pas pris d'une envie soudaine de révéler tout ce qu'il savait, voir ne tombait pas raide mort après ingurgitation. Cela semblait aussi assez peu le genre de Scrimgeour de se débarrasser de ses ennemis en les empoisonnant. Il était plus du genre à faire les choses en face, si les souvenirs qu'il gardait de l'homme assis en face de lui étaient justes. Il se fit la remarque qu'il aurait pu trouver un plan à mettre à exécution pendant que le ministre était dans la cuisine, mais quelque chose le dérangeait. Il n'arrivait seulement pas à mettre la main dessus. La déplaisante sensation dans le creux de son ventre qu'il avait manqué quelque chose de capitale.

Il en avait profité pendant que le sorcier à la chevelure feu devenue grise et terne s'affairait à préparer les boissons, pour chercher ce qui le dérangeait. A priori : rien. Il était impossible de transplaner à moins d'un kilomètre très précisément. Il n'y avait pas de garde, de policier ou d'auror avec lui, il n'y avait pas de femme, pas d'enfant, pas d'ami. Juste une effrayante solitude et des dossiers sur la table où travaillait Scrimgeour. C'était trop simple, le ministre faisait une cible parfaite et cela dérangeait Lacey. Il avait remarqué la glace à l'ennemi un peu plus loin dans la pièce, les détecteurs de présence dans la maison. La glace à l'ennemi? Aucun risque : quand on était Rufus Scrimgeour, les ennemis se comptaient par centaines, tant sur le plan politique que sur le plan personnel. Quel sorcier laissé pour compte dans son salaire ou dans sa vie quotidienne ne maudissait pas le représentant du gouvernement? Non, ce n'était pas là que le vénérable ministre aurait trouvé un élément pour l'amener à se méfier des deux arrivants. Les détecteurs? Fort utile pour savoir qui allait et venait, mais hormis lui indiquer la présence de deux individus sur le terrain, cela ne ferait pas grand chose. Les boissons n'étaient apparemment pas droguées et la future victime s'entretenait avec un naturel confondant avec eux. Elle semblait intéressée par ce qui se passait au ministère depuis qu'elle l'avait quitté, inquiète malgré ce qu'elle avait dit que le lieu s'effondre sans elle.

Lacey s'interrogeait, Grim laissa apparaître une ombre de sourire avant de repartir à sa boisson. Le langue de plomb souriait bizarrement, le ministre palabrait. Foutre Merlin ! Qu'est ce qui se passait?! Cette effrayante impression que même si tout va bien, vous savez au fond de vous que quelque chose n'est pas à sa place. Le ministre déplaça encore une fois son regard subrepticement vers la cheminée et il compris. Scrimgeour savait. Il n'avait pas la moindre idée de comment, mais l'homme savait qu'ils n'étaient pas là pour l'aider ou lui parler, qu'ils ne lui voulaient pas du bien.

Très bien. L'esprit de l'auror se calma instantanément : il savait où était l'ennemi, et par où il allait arriver. Des collègues à lui surement, ils ne devaient pas le voir. Scrimgeour avait prévenu le ministère, l'auror ne savait par quel moyen, ni à quel moment il l'avait fait, l'homme gagnait du temps en attendant le renfort. C'était sans doute pour ça qu'il ne les avait pas immédiatement entretenu de la raison de leur « visite officielle », craignant que les deux hommes ne puissent pas pousser le mensonge jusqu'au bout et ne mettent ce qu'ils avaient en tête à exécution.

Il fallait aussi rester naturel de son coté. Trop de calme alerterait le sorcier qui connaissait quand même les types qu'il avait formé. Si Lacey passait en mode « mission », il avait le risque d'être découvert. Finalement, il avait bien fait de laisser passer du temps quand l'autre était parti à la cuisine, cela éviterait la faute de goût de se retrouver avec une division d'aurors sur le dos pendant qu'il torturait le ministre. La justification aurait été difficile et un peu embarrassante, voire douloureuse. Surtout douloureuse d'ailleurs, en connaissant certains de ses collègues : Ernest l'aurait tué plutôt que de le livrer aux détraqueurs, Colin l'aurait envoyé bouffer des pissenlits par la racine pour avoir déchu au club select des gens qu'il estimait et ils auraient pu citer quelques autres qui auraient préféré l'avoir plutôt mort que vif, pour que le déshonneur ne retombe pas le bureau. Cela aurait certes été mieux que de se faire arrêter.

Une autre pensée changea le train de pensées de l'auror, lequel s'était noyé dans la contemplation de son café noir pendant que Grim s'entretenait avec le ministre, l'informait de l'application des lois : l'autre espèce de troll névritique savait aussi. Il savait que leur cible attendait des renforts, mais ne faisait rien. Est ce que Grim lui en voudrait s'il renversait malencontreusement sa tasse sur sa tête? Il verrait ça à un autre moment : ils étaient mal placés pour lancer un sort sur la cheminée, souci éternel de se battre sur le terrain de l'ennemi. Demander à Scrimgeour s'il pouvait se lever pour se resservir était le risque que l'autre amène le café d'un coup de baguette et qu'il n'ait plus d'excuse pour se lever. Cela voulait aussi dire que les deux comparses allaient devoir se dépêcher : pas le temps de faire ça proprement et dans le psychologique : il allait falloir faire très mal, très sale et très vite.

C'était pas des conditions pour travailler !


« Je pourrais ravoir du café, s'il vous plait? »

Demanda-t-il alors qu'il finissait sa tasse. Conformément à ses attentes, le futur cadavre ne lui proposa pas de se lever pour aller en chercher mais agita sa baguette pour faire venir la cafetière.

« Ligature. »

La cafetière tomba au sol, ainsi que la baguette de Scrimgeour. Lacey lança un deuxième sort pour bâillonner le sorcier et l'empêcher de lancer un sort. Grim avait posé sa vodka et affichait une mine dégoutée. Apparemment, la boisson de lui avait pas plu, le slave était ensuite immédiatement parti se poster devant la cheminée avec une espèce de joie sous-jacente et presque enfantine. Il se trompait peut être, c'était dur de savoir. L'auror s'installa sur l'un des accoudoirs et pointa sa baguette sur la main du ministre, il commença par réduire d'un coup les os de l'homme en miettes :

« Je ne vais pas vous débâillonner de suite... » Il parlait assez bas, sa voix couvrant à peine le cri étouffé de l'homme. « ça serait inutile. Vous comme moi savez que l'on manque de temps, et tout ce qui vous me diriez dans un premier temps ne serait qu'un mensonge... »

Grim s'était retourné, se décalant un peu pour pouvoir les regarder et avoir la cheminée dans la périphérie de sa vision.


« Donc je vais bêtement me contenter de faire mal... bête et méchant... et après on avisera de savoir si c'est utile de vous écouter. »

Lacey avait parlé en regardant Grim. Regarder Scrimgeour était au dessus de ses forces, il préférait être lâche, il préférait la lueur indescriptible, bien ancrée au fond du regard de l'autre mangemort. Il ne chercherait pas à la traduire cependant. Lacey ne perdit pas de temps et transforma un peu la disposition de la pièce : Le ministre flottait, jambes suspendues dans le vide alors que les meubles alentours – table basse et fauteuils – étaient transformés en énormes molosses. Le chatain se força à regarder alors que les premiers chiens commençaient à s'amuser avec ce qui passait à portée de crocs. Les cris bouffés par le mouchoir qu'il avait dans la bouche couvrirent de justesse le bruit de la cheminée qui s'enflammait, avant de s'éteindre encore et de s'effondrer.

Il se demanda ce qui se passait à des gens employant la poudre de cheminette et se retrouvant coincées car il n'y avait plus de sorties? Lacey n'en avait pas la moindre idée, il savait juste que cela les retiendrait un moment de plus. Se retrouver sans personne, récupérer les aurors, mobiliser à nouveau le monde et pouvoir transplaner au bon endroit. Pour peu que personne n'ait jamais eu à transplaner dans le coin, ils pouvaient avoir gagné un nombre précieux de minutes.

Lacey était plutôt fier de lui, Grim l'était nettement moins. C'était la première fois qu'il voyait l'autre nettement manifester une émotion et il aurait qualifié celle là de déception. Le sorcier russe partit à la table après avoir longuement fixé l'auror d'un air plutôt désabusé. Si le sieur n'était pas content, et bien tant pis pour lui, c'était le même prix ! Et ça n'allait pas changer la donne. S'il le souhaitait, il échangeait volonté sa place avec son confrère : que lui s'occupe de ce qui restait des pieds et des mollets du ministre pendant que lui triait les dossiers de Scrimgeour.

Pendant les vingt minutes qui suivirent ce non-échange de poste, Lacey s'était plus d'une fois demandé ce qui se passaient dans les documents lus par le langue-de-plombs pour que cela l'absorbe autant. L'ancien gryffondor ne doutait cependant pas que Grim gardait toujours un oeil pour ce qu'il faisait, malgré son air de ne pas y toucher. Le russe n'avait relevé qu'une seule fois la tête : lorsque le baillon avait été retiré, le ministre s'était laissé aller à un flot de jurons que l'on ne se serait pas vraiment attendu à entendre dans sa bouche. Cela ne lui avait valu qu'une paire de gifles comme à un vulgaire gamin malpoli.


« On file. »

Lacey avait relevé la tête à son tour, se détournant du spectacle lamentable au sol de son ancien chef , devenu assez méconnaissable. Il regardait son compagnon sans comprendre alors que celui ci pointait le détecteur d'intrus. Il retransforma les chiens en mobilier. Le sorcier déglutit profondément avant d'achever Scrimgeour, lui broyant le crane en faisant léviter un objet qu'il transforma en enclume. Le visage lavé de toute expression, il observait la masse sanglante. Le choc du meurtre avait figé l'auror, il restait immobile, frappé de stupeur. Ce n'est que quand le langue-de-plomb le chargea sur son épaule et que le cadavre ensanglanté eu disparu de son champs de vision qu'il reprit conscience de la situation.

« Pose moi. »
« Non. D'abord on sort d'ici. »

… C'est cela oui. L'autre avait-il un fantasme caché à porter les aurors assassins? Peut être, mais très peu pour lui.

« Tu me poses où je te casse la gueule, blondinet... »

« Je préfère être sur te ramener suffisamment entier pour que tu sois encore utile. »

Certes, il y avait mieux que de traiter l'armoire à glace qu'était Grim Wolkoff de blondinet, mais l'autre ne semblait pas en prendre ombrage, il allait même jusqu'à rire. Lacey riait moins, baguette en main, il s'attendait à un sort de la part de l'autre. C'est pour ça que quand le poignet de l'autre bougea, l'auror lança sans réfléchir un bouclier. Deux sorts ricochèrent dessus, le sorcier ne chercha pas à savoir lesquels, l'autre jouait vraiment avec ses nerfs et il riposta avec un sortilège fauche-jambe sans même réfléchir pour se trouver face à un autre bouclier.

Lacey ouvrit plusieurs fois la bouche, les joues rouges autant de colère que de honte. Se faire embarquer sur l'épaule d'un homme ne faisait pas vraiment parti de ses fantasmes personnels :


*Salopard...*

« Pose moi sur le sol où je te jure que tu es au jus de citrouille pour le mois prochain. » Et histoire de joindre le geste à la parole, Lacey lui balança son coude dans la tête en même temps qu'il lançait un silencio.

Quelques secondes après, le Hawkesworth était à nouveau sur le sol. Grim avait choisi de se prendre le coup mais le sort, l'auror en ressentait un étrange sentiment de satisfaction à avoir pu frapper l'autre, à sentir son coude délicieusement entrer en contact du crâne épais et bizarre de son confrère. L'autre avait vraiment un don pour faire des choses inattendues, dans d'autres circonstances, ça aurait pu l'amuser, mais pas là.


« Je n'aime pas le jus de citrouille. »
« … Sortons de là. »

Non, il n'étudierait pas le pourquoi du comment l'autre avait trouvé intelligent de l'informer de ça. Il se fit cependant la promesse de lui en offrir, juste histoire d'être pénible. Pour le moment, il fallait sortir de la maison et s'éloigner de là aussi vite que possible. Il lança un sortilège de repérage pour voir d'où venait les nouveaux arrivants, les repéra sans mal.

« Morsmordre! »

La marque des ténèbres apparut, la première fois qu'il la lançait. Elle était belle et bien dessinée, assez massive. Il était concentré sur sa mission, il n'avait pas le temps d'y réfléchir : il fallait juste être efficace. L'homme se sauva ensuite dans le sens inverse, Grim sur les talons. Quelques minutes de courses les distancèrent du lieu du sinistre, un peu d'escalade aussi lui permirent de calmer son inquiétude, alors que le mangemort lui tendait un papier.

Citation :

Mesures de sécurité mise en place pour assurer la protection du ministre Rufus Scrimgeour.

Mise à disposition d'une glace à l'ennemi, de quatre détecteurs d'individus sur un rayon de deux kilomètres, établissement d'un réseau spécial de cheminée.

Permission d'accès à la demeure du ministre :
Auror Killian Belfast
Auror Cyril Brandighton

Tout autre individu sera immédiatement considéré comme intru.

Cela expliquait pourquoi Scrimgeour n'avait pas alerté plus vite, il avait fallu qu'ils arrivent dans son champs de vision, et comment l'homme avait su qu'ils n'étaient pas là en visite amicale. Petite entorse au plan qu'il se verrait obligé de relater au Lord. Cela, et qu'il n'avait pas pu récupérer la localisation de Harry Potter. Il tairait la joie qu'il avait ressenti en voyant l'autre homme ne pas céder, et la bribe de fierté fugace, il tairait aussi son séjour sur l'épaule de l'armoire à glace.


Au final, c'était presque comme une mission habituelle.
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