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 C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)
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  • Megan Swann
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    Megan Swann
MessageSujet: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptySam 11 Avr - 23:35:46

*Merlin, sauve moi, fais que personne (plus particulièrement un garçon) ne me croise, je t'en prie*
Vêtue d'une simple serviette blanche, Megan descendait les escaliers, qui menaient dans les cachots, regardant autour d'elle, telle une échappée d'Askaban.
Un peu plus tôt dans la journée, lorsqu'elle était allée prendre un bain, Peeves lui avait volé ses vêtements, et la jeune fille, avait du rester dans l'eau de une heure de l'après-midi, jusqu'à, maintenant, c'est à dire, 22H30. Oui, il vallait mieux pour elle de sortir lorsque les gens étaient normalement couchés.

Alors voilà, la verte se retrouvait à dix heures du soir, couverte par une simple serviette qui été d'ailleurs très courte, et elle devait rejoindre son dortoir, sans se faire voir. Et évidemment, la salle debain était au cinquième étage, et sa salle commune au sous-sol, rien de plus pratique!
Arrivée dans les cachots, Megan sentit tout de suite la différence de température, qui était flagrante. Ses pauvres pieds nus, étaient d'ailleurs gélés, quand à ses fines jambes, que l'on pouvait comparer à des baguettes, elles étaient devenues violettes. Il y avait des goutelettes d'eau qui s'échappaient des cheveux trempés de la verte, et qui coulaient lentement le long dans son dos. Meg' eut un léger frisson, elle ne souciait que d'une seule chose: rejoindre son lit chaud, et se réveiller en pleine forme pour s'occuper du cas de Peeves.

* Va me le payer lui, je vais lui faire regretter de m'avoir fait ce sale coup.*
Et ce fut un sourire de soulagement, qui chassa ses idées de meutres à Megan, elle était enfin arrivée e vant la porte de la salle commune, manquait plus que le mot de passe, et c'était bingo. La jeune fille chuchota le mot de passe, et le tableau, la laissa passer, marmonant toutes sortes d'injures.

- Vous avez vu l'heure qu'il est? On peut jamais dormir tranquile avec ces petits monstres. Les enfants! Quelle perte de temps, et quel gachit.

La première année se retourna, et lança un regard noir au portrait*elle peut pas se taire, parceque niveau discrétion les tableaux ils sont pas au top* puis Meg' s'avança dans la pièce sombre. Elle s'assit sur le fauteuil le plus proche, histoire de reprendre son souffle, parceque courir sans s'arrêter du cinquième étage jusqu'au sous-sol, ça épuise.
Mais décidément aujourd'hui Salazar n'était pas avec Megan, ni Merlin d'ailleurs, quelqu'un arrivait.

* Rooh, mince alors, flûte de chez flûte*
La serpy se releva d'un bond, et se précipita vers le rideau, seul petit détail qui gênait, c'était ses pieds qui dépassaient, mais si personne n'allumait la lumière, ça devrait passé.
* Ayez pitié de moi Salazar*
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyMar 9 Juin - 23:25:25

- Noooooooon, pas la poooorte !
Un cri déchirant, désespéré, troubla les murmures du dortoir. Isaac tendit une main impuissante vers la poignée lointaine qui s’abaissait, impassible, devant ses yeux éplorés. Morgan entra, une balle roula entre ses jambes, suivie de près par une fusée argentée. C’était trop tard. La course de l’animal ne s’arrêterait pas, il filerait droit, glisserait le long des escaliers, et se perdrait dans un coin obscur et inaccessible. Le jeune garçon soupira. Il n’avait aucune envie de soulever les tables, ou de ramper sous les divans à dix heures du soir. Le but de la manœuvre était d’attirer la fouine contre la porte, afin que Nathan puisse mesurer l'étendue de sa bêtise. Raoul aimait les obstacles. Il n’en oubliait aucun. Tous ceux qui croisaient son chemin recevaient d’affectueux coups de tête. Au début, Isaac essayait de le retenir, mais il avait fini par se lasser. Son animal était complètement frappé. Son état mental s’aggravait de jours en jours, et les garçons du dortoir guettaient ses nouveaux coups de folie. Le mustélidé était devenu leur mascotte, un camarade à part entière, le plus drôle de tous peut-être. Ils avaient oublié ses soucis de santé. En deux ans, ce fugueur professionnel, le grand rescapé de la forêt interdite ne s’était jamais mal porté. Le regard perdu dans le vague, les poils hérissés, les nerfs à vifs, il tenait. Les souris lui passaient sous le nez, il attaquait les oreillers, qu’il fuyait promptement lorsqu’ils ripostaient en lui envoyant une plume à la gueule, mais il tenait. Le préfet se contentait de le nourrir. Il ne le touchait qu’avec prudence. Raoul mordait avant de penser. Un jour il essayait de lui arracher un doigt, et le lendemain, il se cassait lamentablement les dents sur le tison de la cheminée. Bien fait ! Sa folie le vengeait. Isaac ne s’inquiétait plus pour les neurones de son compagnon depuis longtemps. Il était déjà miraculeux que son esprit fonctionnât encore. Emilien, Nathan et Morgan s’étonnaient avec lui. Plusieurs interprétations circulaient entre eux. Aux dernières nouvelles, Raoul était possédé par un démon de seconde zone, ils n’avaient pas encore trouvé lequel.

Mais cette créature stupide, ce mollusque à fourrure, cette erreur de la nature indirectement créée par ses soins, était en cavale. Isaac lança un regard accusateur à Morgan.

- Et voilà, c’est super malin, Merci beaucoup Kharante ! Comme si t’avais besoin de scuatter la chambre d’à côté après le couvre-feu. Si tu n’étais pas un ami j’aurais envoyé un rapport au directeur…,
pesta-t-il, de mauvaise humeur.
Il était des heures où rien n’allait jamais avec Isaac. Il quitta brusquement le lit d’Alix, s’arrachant à l’étreinte du métisse et se dirigea vers la porte. Son regard d’ébène coula vers le cadet du dortoir.

- Bon et cette recette tu l’as ?
– Le magouilleur en chef tira de sa poche la page déchirée d’un grimoire. Un sourire plus avenant passa enfin sur le visage fermé du préfet. – Cool, regardez la de plus près en attendant mon retour.
Car oui, Isaac en colère était d’une cohérence exemplaire. C’était lui qui avait lancé Morgan sur la piste d’un cinquième année qui détenait un volume de parfums magiques interdits. Quelques jours plus tôt, le jeune homme avait vaporisé une fragrance sucrée dans un couloir du quatrième étage, et tous les élèves qui sortaient du cours de sortilèges et enchantements s’étaient mis à chanter, d’une voix fluette ou tonitruante, les premières chansons qui leur passaient pas la tête. L’évènement avait joyeusement traversé l’école, et les refrains les plus honteux étaient définitivement fichés dans le registre des étudiants déchus. La blague avait beaucoup plu aux trois garçons. Ils ne tenaient pas à refaire la même farce, ce serait d’un intérêt limité, mais voulaient obtenir la recette pour en modifier les effets. Leurs imaginations fertiles avaient trouvé des variantes encore plus amusantes et Morgan devait négocier la transaction. Il avait vaincu l’ennemi, c’était parfait. Il méritait d’être absout.

Alors, où chercher ? Isaac descendit à la hâte les escaliers sans prendre le temps de se rhabiller. Plus personne ne fréquentait la salle commune à cette heure, mis à part quelques acharnés du travail. Et être vu en boxer noir et en débardeur ne lui posait aucun problème. Il n’était pas pudique. Même Pénombre Craft n’avait pas réussi à le troubler en venant le trouver nu dans les douches du vestiaire des garçons. La salle, à demi éclairée par un feu mourant semblait vide. Rien ne bougeait, rien ne bruissait. Raoul se tapissait quelque part, et il devait absolument le débusquer. Mais l’animal, désespérément stupide, ne se laissait jamais faire dans ce genre de situation. Au lieu de reconnaître son maître et de répondre à ses appels, il se terrait davantage, soudain persuadé d’être traqué par un individu malveillant. La dernière fois, l’imbécile lui avait mordu la cheville. Isaac se préparait mentalement à endurer un assaut de ce type en soulevant les tentures pelucheuses des fauteuils. La poussière frôla ses narines mais aucunes dents ne vinrent se planter sur son nez.

- Mais c’est pas vrai !
soupira-t-il. Comme si j’avais du temps à perdre avec un crétin sur pattes comme toi !

Il se redressa, fouilla du regard tous les dessous de tables, puis, déjà à moitié couché à côté d’un bureau, il se renversa souplement sur le dos afin d’étudier les rideaux. Une vision d’horreur le fit violemment reculer et il se redressa d’un coup. Des pieds. Alors qu’il espérait trouver une fouine, il était tombé sur des pieds humains, assez petits, découpés par les pans de velours émeraude.


- C’est quoi ce délire ?!
s’exclama-t-il.

Puis il se reprit, et tira le rideau d’un coup sec. Ce genre de blague ne lui plaisait pas du tout. Et les innocents ne se cachaient jamais. Contre toute attente, il débusqua une gamine trempée, en serviette de bain. Il ouvrit un regard consterné. La fillette ne lui était pas inconnue, il s’agissait de Megan, une première année qu’il avait eu le plaisir de rencontrer quelques semaines plus tôt en potions.


- Toi ! Qu'est ce que tu fiches là ?


Trop surpris pour construire une phrase correcte ou analyser l’étrange situation dans laquelle il se trouvait, Isaac se contenta de la question la plus simple, directe, et précise. Megan n’avait rien à faire dans la salle commune, nue sous une serviette à dix heures passées. Il la dévisagea sceptique, peu touché par la situation honteuse de sa camarade. Il ne voyait en elle qu’une intruse, rien de plus.


Dernière édition par Isaac Deniel le Dim 21 Juin - 17:40:35, édité 3 fois
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  • Megan Swann
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptySam 13 Juin - 21:52:05

Le moindre que l'on puisse dire c'est que Megan se trouvait dans une situation quelque peu gênante. Nue sous sa petite serviette blanche, les pieds gelés, la jeune vipère n'avait pas la position de dominance dont d'habitude elle aimait profiter, et cette fois-ci, c'était elle la "soumise", elle se retrouvait impuissante, voir même ridicule face au préfet. Il se contentait de l'observer avec dans son regard du mépris, un sentiment de cruauté, oui, il était cruel de la regarder ainsi, en l'humiliant encore plus. La jeune fille n'avait pas l'habitude de se retrouver dans ce genre de contexte, puis, elle detestait se voir aussi faible.

La p'tite teigne dévisagea à son tour le jeune homme, et d'aileurslui non plus n'était pas en position de force au niveau vestimentaire, il était en simple boxer noir, et en débardeur. Si quelqu'un serait entré dans la salle, à ce moment même, il aurait vraiment pu se poser des questions, vu les circonstances... Meg' jugea d'ailleurs plus prudent de reculer de deux trois pas, histoire de marquer une petite distance, une espèce de frontière à ne surtout pas dépasser entre les deux comparses.


- Toi ! Qu'est-ce que tu fiches là ?

Ah euh oui... C'est vrai... Comment expliquer ça. Il est vrai que le préfet devait se poser un tas de questions, trouver une jeune fille à peine vêtue à dix heures passées du soir, cachée derrière un rideau, c'était assez louche. Mais bien sûre il ne fallait pas penser n'importe quoi non plus na Mémé est une personne très responsable d'abord :sifle: Bn il fallait peut être lui expliquer réellement ce qu'il s'était passé. Ou peut être pas...
Avec Isaac Deniel, elle était certaine que le lendemain matin même, il y aurait un article en première page à la gazette avec en gros titre: Megan Swann et Peeves, le nouveau couple de l'année ! Ou un truc dans le genre... Il fallait s'attendre à tout avec les serpents, ils sont toujours prêt à vous faire un mauvais coup dans le dos... Heureusement que Megan était là pour rattraper le niveau :sifle: Bon, on allait peut être pas rester là toute la nuit, c'est pas que mais...


- Humm... Je... En fait il se trouve que... Eh ! Mais d'abord qu'est ce que tu fous là toi aussi Suspect ?

Bah c'est vrai quoi, c'est pas parcequ'il était "préfet" qu'il pouvait lui aussi se permettre de se pavanner en boxer et en débardeur surtout qu'il n'y avait rien à voir à dix heures du soir dans la salle commune. Héhé, Megan est un géni sur patte, un vrai p'tit Merlin celle là, elle avait une super idée, s'il menaçait de tout raconter et de faire un article sur elle, elle en ferait un sur lui... Elle voyait déjà les gros titres:" Le préfet de Serpentard, un pédophile qui promène la nuit en boxer à la recherche de jeunes filles égarées " MOUAHAHA, elle était démoniaque, mais trop maligne.

- Aaah, en fait il se trouve que Peeves m'a... voler mes affaires. Et je n'ai pas eu d'autres solutions. Par contre tu peux arrêter de me regarder comme ça, on dirait un vieux pervers...[color=indigo] *Quoi ? C'vrai d'abord*[/color] Oh fait tu me pardonnes pour la dernière fois en Potions ? T'sais, c'normal que je te conaissais pas, si tu veux qu'on te connaisse, faudrait que tu prennes soin de ton corps Cool Nan mais c'est vrai, on dirait Rusard en maillot de bain *vision d'horreur* Fais dea musculation, et tu seras un vrai dieu niarkhéhé

Chui pas pipelette !
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyLun 22 Juin - 15:34:32

Leur histoire avait bien commencé. Une gamine s’était présentée à sa table à la recherche d’une place. En potion, les paillasses répartissaient les étudiants par groupe de trois. Coupé de ses amis habituel à cause de son statut « d’homme marié », Isaac s’était isolé avec Alix. Ils auraient pu suivre cette séance à deux, tranquilles, mais une première année de Serpentard en avait décidé autrement. La petite fille, timide, polie, s’était avancée vers eux. Il s’était montré gentil avait elle, l’avait laissé s’immiscer au milieu de leur couple sans heurts, ravi, au fond, de découvrir une nouvelle tête sous son blason. Le préfet était aimable tant qu’on ne le froissait pas. L’opinion publique aimait le diaboliser en lui prêtant un caractère irascible au possible. Elle se trompait. Etait-ce sa faute si les gens passaient leur temps à contrarier sa nature accorte ? Ils pleuraient sous les injures, et en redemandaient toujours. Les questions stupides, leurs remarques ineptes, leurs interventions malvenues étaient des appels masochistes. Des « frappe-moi ! frappe-moi ! » raisonnaient dans sa tête, couvraient les répliques, invoquaient sa colère. Et les visages candides, les sourires stupides devenaient insupportable. Megan Swann avait commis l’irréparable en lui demandait, comme la petite écervelée qu’elle était, son prénom. « Frappe moi. » Le P métallique étincelait sur sa poitrine, son patronyme figurait devant l’entrée, au dessus de celui de Précieuse McLane. « En cas de problème, adressez vous à Isaac Deniel. » A juste titre, il avait pris cette question pour une belle moquerie. Corrigée avec la délicatesse que l’on devine, la petite avait perdu son enthousiasme. Au lieu de lui tendre la main, il lui avait montré un poing. L’élan de sociabilisassion s’achevait dans la haine. Il n’y avait qu’Isaac pour inverser les tendances de manière aussi radicale. Qu’y pouvait-il si les joyeux imbéciles de l’école refusaient de reconnaître leurs torts ? Au lieu de s’excuser, de reprendre la conversation sur de bons termes, ils s’offensaient à leurs tours. La paix, c’était ennuyeux. Frappez-les. Plus fort, encore. Ne vous arrêtez pas. Ils aimaient ça.

Entortillée dans sa petite serviette de bain, Megan ne faisait plus la fière. Elle reculait, comme une nymphe surprise au milieu de ses ablutions par la curiosité lubrique d’un satyre. Leur situation était assez étrange. Les enfants, même à douze ans, pouvaient faire beaucoup de bêtises, bien plus que ce que les adultes osaient imaginer. Mais cette idée était à des années lumières de l’esprit d’Isaac. Avec les filles, il avait fait vœu de chasteté. Le rouge ne gagnait pas ses joues, il ne percevait pas l’équivoque de sa position. Bon, ok, elle était nue, trempée, et alors ? Tant qu’elle ne se découvrait pas des tendances exhibitionnistes, il survivrait. Et, très franchement, il n’y avait pas de quoi se pâmer ou se rincer l’œil. La plupart des filles de première année gardaient le corps de l’enfance, droit, maigre, sans formes. Même si la sainte action de Dieu l’avait condamné à l’hétérosexualité il n’aurait pas cherché à profiter du spectacle.
Megan hésitait. Avait-elle fait une bêtise ? Non, cela ressemblait plus à une mauvaise blague, quelque chose de particulièrement honteux à assumer. Elle se mit donc sur la défensive et lui retourna la question. Oh, il pouvait lui expliquer si elle y tenait, mais, en attendant il était son responsable. Elle n’avait pas les moyens de contester son autorité.
Après un silence, les explications vinrent enfin. L’esprit frappeur de l’école lui avait volé ses vêtements pendant qu’elle se lavait. Il pouffa doucement, c’était ridicule en effet, et se reprit lorsque, sans raison, la gamine le traita de pervers. Pardon ? Ah… L’orgueil féminin entrait en action. Ces demoiselles pouvaient ressembler à de gros crapauds blafards, elles se sentaient toujours obligés de supposer aux regards mâles une note d’intérêt. On leur apprenait dès leur plus jeune âge à se méfier des garçons, même si la précaution était dans certains cas plus inutile qu’autre chose. Les parents n’oseraient jamais avouer qu’ils avaient une fille moche, à notre époque évidemment. Il fut un temps où les pères envoyaient les cas les plus désespérés de leur progéniture au couvent. A moins d’être immensément riche, ils n’avaient aucune chance de marier une enfant que la nature desservait.

Et la fourbe Megan, soudain convaincue de lui faire de l’effet – fallait lui pardonner, à cet âge elle ne devait pas savoir comment s’en assurer – introduisit la moquerie par le pardon. Il avait oublié le cours de potion, et surtout, effacé de sa mémoire les conséquences désastreuses du philtre d’Alix. La petite l’avait agacé, ennuyé, mais il ne lui en voulait pas, puisqu’elle ne comptait pas. Il s’en fichait. Mais, visiblement, leur querelle l’avait marquée. Elle essayait de retrouver une position de force en se moquant de son physique. L’attaque ne risquait pas de l’affecter. Il était bien dans sa peau, fier de la finesse de sa taille, de son ventre bien plat, de son torse joliment affiné par le sport, à la fois solide et fragile. A presque quatorze ans, il ne pouvait pas, à moins d’avoir dix ans de rugby derrière lui, exhiber allure particulièrement virile, et il n’y tenait pas. Megan pouvait le critiquer autant qu’elle le voulait, puisqu’elle ne l’aurait jamais. Il ne s’énerva pas, et pouffa de rire, au contraire, en entendant la comparaison avec Rusard en maillot de bain. Il suffisait de peu, d’un simple détail, pour détourner la colère du troisième année et provoquer son hilarité. Megan l’avait trouvé en cherchant à le provoquer, et, soudain, c’était comme s’ils ne s’étaient jamais disputés.


- Ah mais quelle hooorreur ! Tu l’as vu pour en juger ?
– Il ouvrit de grands yeux et posa une main sur la bouche. – Oooh non, alors c’était avec lui que tu prenais un bain aussi tard, avoue !

Tout sauf sérieux, il pointa sur elle un doigt accusateur. Puis il l’étudia avec insistance.


- Et puis franchement, quand je te regarde, je ne vois qu’une gamine entourée d’une serviette de bain. T’es pas très érotique ma pauvre, on en reparlera dans quelques années. Mais désolé, je crois que je ne serai pas un dieu d’ici là… Mais peut être que l’un d’entre eux m’aura capturé.
– Un sourire en coin glissa sur ses lèvres. - Les dieux s’ennuieraient sans éphèbes, je préfère être Ganymède.

Et on ne pouvait pas dire qu’Alix soit le meilleur candidat. Dans le rôle de Jupiter il imaginait plus volontiers quelqu’un comme… L’image d’un homme blond rencontré sur le chemin de traverse au début de l’année puis retrouvé un mois plus tôt passa dans ses pensées. Il la chassa très vite, le temps d’un battement de cœur raté. C’était ridicule (Mais flatteur pour Grim).


- Et tu compte rester comme ça longtemps ? Enfin… Si l’exhibitionnisme te plait… Moi je cherche ma fouine en fait, elle s’est échappée, tu ne l’aurais pas vu passer ?


Son regard quitta Megan pour explorer le parquet de la salle commune. Il avait posé la question à tout hasard, mais doutait recevoir une réponse intéressante.
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  • Megan Swann
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyVen 26 Juin - 14:54:36

* Je peux le tuer ?*

Non, voyons ce n'était pas raisonnable, et en plus Megan se salirait les mains Cool La p'tite teigne en avait marre de cet espèce de truc qui se prennait pour dieu alors qu'au contraire il n'était qu'un enfant tout maigre, stupide et sans la moindre utilité. Et si en plus de tout cela, il avait encore l'audace de se moquer de Megan Swann, les choses allaient se modifier, et la jeune fille allait lui montrer quel point il était dangereux d'oser salir le nom de sa famille. Bien qu'elle avait décidé de ne plus accorder la moindre importance à son malheureux père, elle ne pouvait en l'occurence laisser ternir ce nom qu'elle portait. Il voulait jouer... ils allaient jouer. Megan aimait ça, et elle savait d'avance qu'elle gagnerait. La jeune fille était joueuse, elle adorait voir les autres ramer, jusqu'à la fatigue, et dès qu'ils étaient rongés par l'épuisemment, trop faibles pour continuer d'avançer, Megan prennait un malin plaisir à les achever. La serpentard était gourmande, et jouer avec sa nourriture, mais ce qu'elle préférait avant tout, cétait le moment où les pauvres victimes la suppliaient d'arrêter... Oui Meg' était loin d'être la petite fille toute sage, elle n'avait pas l'auréole, et ne l'aurait certainement jamais. Megan avait appris, que le seul moyen de survivre dans ce monde de fous était d'être cruelle et aussi folle que les autres. Sinon.. on se faisait écraser, Meg' n'avait plus de pitié pour les autres, la vie n'en avait pas eu pour elle. - Ah mais quelle hooorreur ! Tu l’as vu pour en juger ? Oooh non, alors c’était avec lui que tu prenais un bain aussi tard, avoue !

Ahahah, fallait-il rire ou se prendre à ça ? C'était si petit... Mais bon, comme je vous l'ai dis, Meg' est joueuse, et elle se prend à n'importe quel jeu. Mais elle fut quelque peu déçue, elle ne s'attendait pas à ce genre d'attaque de la part de Isaac Deniel, mais peut être était-ce à lui aussi, son arme personnelle... La jeune fille était elle aussi maligne, et elle amait passer pour la petite sote toute naive, pour pouvoir prendre par surprise ses ennemis. Elle attendait, leur laissant croire qu'elle était totalement stupide, et par derrière, elle complotait déjà, et se préparait à attaquer, comme le serpent qu'elle était. Oui, Megan n'avait sûrement pas attérit à Serpentard par hasard, elle était rusée, et calculait dans son coin, préparant son coup petit à petit. Elle approchait dangereusement, avant de piquer, brutalement au point le plus sensible de sa victime.
Pourtant là, elle n'avait toujours pas cerné le point sensible de Isaac, et cela l'agaçait, il arrivait à garder son calme, alors la seule chance pour Megan d'atteindre son point fragile, était d'attendre et de se prendre à son jeu, mais il ne fallait pas que ceci mène à sa perte. Car il est évident qu'en entrant dans le jeu de Isaac, elle mettait en danger son propre point faible.


- Bien évidemment. Que crois-tu ? Lors de mes heures de colle, Rusard me fait un streap-tease personnelle... - elle sourit, la situation devenait tellement amusante- Mais dis-moi, t'es jaloux ? Oh, voyons, Alix ne te suffis pas ? Bon c'est vrai que... tu ne le mérites pas. Il vaut mieux en effet que tu t'attaques au concierge, lui et toi vous vous ressemblez tellement.

Oui, en passant, Meg' lui avouait ce qu'elle pensait de sa relation avec Alix, qu'elle n'approuvait pas du tout. Un garçon comme Alix ne pouvait se contenter d'un imbécile comme Isaac, il n'était pas du tout pareil, Deniel était trop fier, trop arrogant alors qu'Alix était sage, il savait réfléchir avant d'agir, et il était modeste. C'était comme marier la sainte vierge à Satan... La petite peste en profitait aussi pour énerver le préfet, ainsi peut être arriverait-elle à le cuisiner un peu et à le faire craquer. Mais Isaac était tenace, il ne s'arrêtait pas là et continuait avec ses "insultes" ou je ne sais quoi.

- Et puis franchement, quand je te regarde, je ne vois qu’une gamine entourée d’une serviette de bain. T’es pas très érotique ma pauvre, on en reparlera dans quelques années. Mais désolé, je crois que je ne serai pas un dieu d’ici là… Mais peut être que l’un d’entre eux m’aura capturé. Les dieux s’ennuieraient sans éphèbes, je préfère être Ganymède.


Megan pouffa de rire, c'était assez drôle, que faire ? On ne pouvait que rire de cette situation, mais bon après tout chacun son tour... Elle l'avait comparé à Rusard, donc il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il lui dise qu'elle ressemblait à Aphrodite. Mais au moins il dit une chose de vrai depuis tout à l'heure, c'est vrai qu'il ne serait certainement pas un Dieu, même dans quelques années, peut être pas pour le physique, car Meg' ne lui souhaitait pas de rester à tout jamais aussi maigrichon, mais parcequ'au moins, les dieux avaient le mérite d'avoir des pouvoirs, ils étaient puissants, ce qui était loin d'être les cas d'Isaac. Bête comme il était, même avec trois baguettes, il ne serait pas capable de jeter un sort de base.


- Oh ça. Tu sais, je ne suis peut être pas Ange Dawster ou ton ex Précieuse McLane, parceque moi, je ne suis pas blonde, et je n'aime pas faire la poupée barbie et hurler pour une petite tâche d'encre sur ma jupe... Mais je sais ce que je suis, et je sais aussi que c'est sûrement pour ça que je ne suis pas "appréciée" de tout le monde. Mais c'est pas grave, tout cela ne change rien, je suis beaucoup plus pire qu'elles... Et je te déconseille d'oser encore une fois de me rabaisser.

Son ton avait changé, elle devanait plus menaçante, et provocante. Et elle le savait très bien, et la seule chose qu'elle attendait d'Isaac, c'est qu'il soit assez stupide pour continuait dans son jeu, et là, Megan n'aurait aucun soucis à découvrir son point faible. Elle avait déjà sa petite idée, mais elle souhaitait confirmer ses pensées.

- Et tu compte rester comme ça longtemps ? Enfin… Si l’exhibitionnisme te plait… Moi je cherche ma fouine en fait, elle s’est échappée, tu ne l’aurais pas vu passer ?

Il avait choisit de s'arrêter là, et peut être vallait-il mieux aussi que la petite Swann se calme, car sa fierté l'a poussait parfois à faire des choses qu'elle regrettait plus tard... Alors elle choisit d'en finir maintenant.

- Je resterai là autant qu'il me plaira, et si cela pose un problème, que ceux qui osent, viennent pour m'en empêcher. -elle sourit une seconde fois, en parfaite provocatrice qu'elle était- Ah, et pour ce qui est de ta fouine... Aucune idée. Mai...

La jeune fille se coupa, une porte grinça, et une ombre se dessina, Megan ouvrit des yeux grands comme des souafles, si quelqu'un les voyait tous les deux comme ça, c'était fini pour la jeune vipère. Sa réputation serait trainée dans la boue, et son nom aussi sali. La seule solution, se cacher. Elle attrapa Isaac par le bras, et le poussa dans un minuscule placard, qui ressemblait étrangement à une penderie. Elle se mit à son tour à l'intérieur, et fit une grimace. Se retrouver aussi colée contre Isaac Deniel ne pouvait que la répugner, et une chose était sûre, il fallait qu'il la boucle.

- Tu te tais. Si on se fait choper à cause de toi, je m'occuperai personnellement de te pourrire la vie jusqu'à la fin de tes pauvres jours

Chuchota elle. La situation dans laquelle ils se retrouvaient à présent, était tout simplement horrible.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptySam 11 Juil - 0:29:12

Ils ne se disputaient pas. Ce n’était qu’une impression. Isaac avait des mots plus durs lorsqu’il était en colère. Il gagnait le mordant d’une vipère, frappait là où il était certain de blesser, sans demi-mesure. Il enfonçait sa proie, la jetait à terre d’un trait brutal, et martelait à mort son orgueil blessé. Le discours qu’il avait prononcé devant tout le stadium contre Neoki illustrait bien sa cruauté. Il en fallait beaucoup pour la réveiller. Mais l’exploit était toujours salué. Le Serpentard ne se contentait pas d’une phrase bien sentie. Tout son dédain s’articulait autour d’une belle mercuriale. Il aimait les salves de coups. Un affront, ce n’était pas assez. L’ennemi avait la force de se relever, de frapper en retour. La méthode la plus sûre était de ne pas lui laisser le temps de se défendre. Alors il haussait le ton, parlait vite, coupait les interventions, et saccageait l’amour propre de la cible, saisissait toutes les insultes possibles. Il soulevait tous les tabous. Si d’aventure l’autre le cherchait, il finissait par le trouver, et le résultat n’était pas beau à entendre. Cru, mordant, impitoyable, Isaac connaissait tous les rouages d’une parfaite humiliation. Cependant, il ne versait jamais dans cet excès sans raison. L’attitude de Megan ne justifiait pas une destruction en règles. Elle était petite. A douze ans, on ne doute pas de soi, confi de prétention, on se sent prêt à défier le monde entier. La réalité la rattraperait. Si elle devenait trop pénible, il la remettrait à sa place. Les faiblesses d’une fillette n’étaient pas difficiles à trouver. Et elle s’était trahie en cours de potion en se présentant sous un autre nom. Ce genre de détails ne lui échappait pas. Avec un peu de chance, il tenait peut-être entre ses mains un sujet sensible. Mais il ne comptait pas l’utiliser. Il s’en fichait. Les provocations de la première année l’amusaient. A presque quatorze ans, il avait passé l’âge de se vexer pour des bêtises. Plus sage, il préférait jouer sur un registre plus taquin.

Megan ne remarqua rien. Elle luttait seule contre un adversaire qui ne la jugeait pas de taille. C’était comme agiter une épée de bois devant un guerrier aguerri. Il refusait le combat, et elle insistait, bien décidée à se montrer plus forte que lui. Au début, elle suivit la plaisanterie. Rusard les mettait sur un bon terrain d’entente. Elle pouvait signer une trêve avec lui, le quitter sans histoires. Mais le propre d’un vert et argent était de cracher son fiel jusqu’à l’épuisement. Il ne s’en plaignait pas. Les petites joutes l’amusaient tant qu’elles n’atteignaient pas des extrêmes désolantes. Et la fillette les frôla. Isaac fronça légèrement les sourcils en entendant le nom d’Alix. Son copain lui avait dit qu’il avait sympathisé avec l’infernale Megan et, en effet, il les avait trouvés assez complices en cours. Etait-ce une raison pour commenter leur relation ? Elle touchait à un sujet qui ne la regardait pas. Alix était le seul juge de l’affaire. S’il ne s’était pas accroché à lui, ils ne seraient plus ensemble. Isaac ne s’attacha pas à contredire la gamine. Elle n’avait pas tort. Un sourire passa sur ses lèvres. Il ne le méritait pas, puisqu’il ne l’aimait pas. En fait, à quelques jours de la fin des cours, le préfet en était venu à tolérer plus qu’à désirer la présence de son petit ami. L’idée de rompre maintenant ne l’enchantait pas. Il comptait, un peu lâchement, sur la distance des vacances. La comparaison avec Rusard ne l’affecta pas plus. Ils se ressemblaient… Mais encore ? Il voulait bien se juger en toute objectivité, faire l’effort de se trouver des défauts, l’analogie restait difficile. La pauvre petite avait du chemin à faire avant de l’ébranler. Ses attaques en l’air étaient drôles et vaines.

La suite était encore plus amusante. Critiquer le physique était souvent facile et porteur. La demoiselle se mettait sur la défensive. Il ne la trouvait pas excitante, le drame ! Elle se justifia, inutilement, en rappelant à quel point les élèves la détestaient. Elle se cherchait des qualités, s’estimait plus dangereuse, et ne demandait, au fond, qu’à être aimée. Isaac voyait à quel point il était facile de la briser. De nombreuses failles perçaient ses phrases. Il en avait déjà relevée plusieurs en potion. A bien des égards, Megan n’était qu’une enfant en mal de reconnaissance. Il n’avait pas le cœur à lui faire mal. Il n’avait rien à lui prouver, ça n’en valait pas la peine. Son statut d’aîné l’invitait à la sagesse. Il se sentait vieillir soudain. Quelques mois plus tôt, il n’aurait pas manqué de foncer tête baissée dans son jeu. Ce soir, il se contentait d’en rire doucement. Megan se croyait plus nuisible que Précieuse. Il pouffa. La malheureuse n’avait jamais vu son ex et collègue à l’œuvre. La belle McLane n’avait pas volé sa réputation. Et il l’avait toujours traitée avec respect pour cette raison. Un petit sourire fiché sur les lèvres, Isaac s’attarda sur les formes inexistantes de la première année. Madame s’en prenait à lui, et le suppliait de ne pas l’offenser en retour. Elle en venait même aux menaces. Il en tremblait presque. Un soupire ironique lui échappa, suivit d’un regard critique.

- Ah, c’est te rabaisser que te juger plate comme une gamine de ton âge ? Mais t’inquiète pas, tu les auras tes souaffles à la Pénombre Craft.


En langage moldu, il aurait préféré parler d’airbags. Pénombre était le genre de fille que les garçons trouvaient bien roulée. D’un point de vue purement esthétique, son corps était un délice. Il l’avait approchée d’assez près pour en juger, et se convaincre définitivement de son homosexualité. Toucher à ce fantasme masculin vivant ne lui disait rien du tout.
Obstinée, Megan s’enferma dans une bêtise attendue. Elle refusait de bouger, et serait capable, pour le plaisir de s’opposer à lui, de rester fichée sur place, en serviette de bain, au milieu d’une salle commune glacée, jusqu’à une heure avancée de la nuit. Là encore, il demandait à voir. Prêt à la prendre dans ses filets, Isaac méditait sur la meilleure façon de la coincer lorsque le panneau d’entrée grinça. Prompte à réagir, la fillette lui saisit le bras et le poussa sans cérémonie dans le placard le plus proche avant de le rejoindre. Sa peau humide se colla à lui. Il grimaça, et, écouta, las, ses nouvelles menaces. Elle ressemblait à un petit chien pris au piège qui montrait les crocs la première seconde et mourait la suivante. Peu intimidé, il souffla, sarcastique :

- Quelle faible volonté, c’était justement le moment de voir si ta présence allait poser problème… En plus, tu nous mets dans une drôle de situation ma pauvre…


Il n’avait pas sa baguette sur lui, mais Megan ne semblait pas mieux armée. Entre eux, la différence physique était évidente et, quoiqu’elle en dise, elle allait comprendre qu’il avait une très bonne poigne. La prenant par surprise à son tour, il lui coinça d’un geste vif et précis un bras derrière le dos en coinçant l’autre d’un même mouvement.


- Les gens se font des idées si vite… moi je m’en fiche, je trouve ça drôle…


Sa main libre posée sur la porte, prête à la pousser à la moindre tentative de fuite, Isaac écouta les bruits de l’extérieur. Deux élèves plus âgés venaient de se pousser dans un canapé de la salle commune et, s’il en croyait les bruits de succion qui les accompagnaient, ils n’étaient pas près de remonter. En gros, s’ils ne se manifestaient pas tout de suite, ils allaient au devant de gros ennuis ou risquaient de passer une nuit blanche dans cette armoire ridicule.


- Mais c’est super tout ça ! Tiens, rends toi utile, ça changera. Si tu n’as pas une solution à me proposer dans la minute qui vient j’ouvre. C’est encore ce qu’il nous reste de mieux à faire.


Il n’avait pas très envie de passer pour un voyeur ou d’assister à une scène d’amour plus développée entre un gars et une fille. C’était un coup à faire des cauchemars à vie. De plus, l’ombre de Raoul commençait à l’inquiéter. La fouine pouvait se manifester à tout moment, et devenir son meilleur allié comme son pire ennemi. Il croisait les doigts pour qu’elle ne tente rien de stupide. Il priait de la même façon pour Megan. Son emprise se relâcha doucement. Elle ne serait pas assez sotte pour le trahir. Ce serait mal le connaître. Il avait le don de renverser toutes les situations à son avantage.
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  • Megan Swann
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyVen 17 Juil - 0:04:01

Des souafles à la Pénombre Craft ? Autant Megan avait essayé de garder son calme et son sérieux pendant un bon moment, mais là elle ne put s'empêcher de s'esclaffer. Enfin son rire se transforma en un gémissement lorsque sans prévenir le serpent frappa... Isaac lui attrappa les deux bras les coinçant ainsi derrière son dos, si quelques minutes aparavant Meg' avait mis en doute sa force, elle retirait.

- Hé, mais tu me fais mal, sale brute ! Tu vas me casser le poignet, espèce de scrout sans cervelle !

La pression qu'exerçait la poigne du préfet sur les bras fébriles de la jeune fille, avait décroché une grimaçe à la vipère. Le garçon posa ensuite son autre main libre sur la porte, prêt à la pousser, mais qu'est-ce qu'il fichait ? Il était décidémment fou... Megan essaya tant bien que mal de se débattre, mais c'était visiblement impossible, cet idiot l'avait pris au piège, par surprise, et il menaçait d'ouvrir, si une solution n'était pas proposée dans la minutes qui suivait...Non mais ça va pas.. Si la pauvre mère de Meg' apprennait qu'un né moldut osait faire du chantage à sa fille chérie, le pauvre Isaac, fairait mieux de se cacher et bien. Ah, mais voilà, Megan avait la solution, il ne pouvait pas ouvrir, s'il tenait à la vie Cool

- J'ai la solution. Si tu ouvres, je ne suis pas certaine que ma mère et mon vénéré grand-père McGregor, soient très heureux d'apprendre ces "rumeurs". Il se pourrait que ta tête soit mise hors de prix après... Dans ma famille un sang de bourbe si je ne me trompe... et une sang pure comme moi, enfin, ça ruinnerait la réputation de ma noble famille, et cela ne risque pas de plaire à mon grand-père...Donc voilà qui devrait te faciliter la tache... Tu ouvres, et tu dis adieu à la vie.

Un sourire s'étira lentement sur les délicieuses lèvres de la vipère, si Isaac était assez intelligent pour comprendre que la famille de Megan possédait un tas de relation et surtout les moyen pour ruinner une vie entière, Meg' ne risquerait rien. Sinon elle pouvait toujours comptait sur le silence de ses camarades... Les menaces retombaient, mais c'était pour la bonne cause, si quelqu'un s'amusait à répendre la nouvelle, que Isaac et elle pouvaient... Eurk, l'idée même répugnait Megan... Elle n'osait même pas imaginer la tête de son cher papi, en apprennant ça, elle le voyait déjà vociférer et casser tout ce qu'il pouvait toucher. Un sang de bourbe et une sang pur, c'était inimaginable pour Xenophius McGregor, il avait déjà prévennu Meg', elle devait épouser un héritier de famille pure, et riche...
C'était stupide, mais pourtant bel et bien les rêgles...


- Tu ne peux pas comprendre...

Si cette idiote de rumeur se répendait, Isaac pouvait dire aurevoir à la vie, et Megan soufrirait du prix de ses erreurs...La teigeuse ne jouait plus, à qui aura le dernier mot, l'affaire devenait plus sérieuse...
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyJeu 23 Juil - 12:14:38

Les souffles étouffés caressaient la porte de l’armoire. Etroitement serrés, les deux enfants n’osaient plus bouger. Megan gémissait doucement. Il l’avait piégée, enfin. Cette gamine était insupportable. Que lui avait-il fait au juste ? Avait-elle besoin de l’agresser dans une situation où la bonne volonté encourageait l’entraide ? Les menaces n’avaient d’effets que sur les faibles. Elle n’intimiderait pas un Serpentard de troisième année avec des mots. Ne lui avait-on jamais appris à ménager plus fort que soit ? Le bras retourné sur un angle douloureux, elle avait le temps de le regretter. Isaac savourait sa petite victoire. Sentir la résistance impuissante d’une victime entre vos mains avait quelque chose d’étrangement réjouissant. Il savait se battre. Ensemble, les garçons adoraient expérimenter les meilleures techniques de combat. Ils se montraient des prises sans se faire mal, apprenaient à immobiliser l’adversaire ou à la mettre au supplice en frappant les points les plus sensibles. Si la force brute ne suffisait pas un membre mal placé causait autant de dégâts. Megan pouvait le traiter de tous les noms, elle resterait sous son emprise. Le but de la manœuvre était de lui faire peur. Il ne comptait pas ouvrir le meuble en réalité. Depuis le début, la fillette jouait les princesses intouchables. Elle lui promettait milles mort et espérait le soumettre. Mais pour qui se prenait-elle ? Il fallait la calmer, renverser son piédestal d’un coup. Alix était peut-être tombé dans son petit numéro, mais ce ne serait pas son cas. Ses petites crises de pré-adolescente, de gamine en mal de reconnaissance ne lui inspiraient aucune compassion. Et, lorsque Megan osa s’en prendre à ses origines, un voile de haine couvrit définitivement ses pensées.

Elle avait osé. En bonne née Pure, bien entourée, surprotégée et sans doute immensément riche, elle avait osé le traiter de Sang de Bourbe, souligner la grandeur de son nom, lui prédire les pires maux possibles en invoquant les siens. N’était-ce pas lamentable ? Chez les moldus de bonne famille, l’attitude existait aussi. Il la connaissait bien. La plupart du temps, il s’agissait de paroles en l’air. Mais certains parents, parmi les plus limités, se faisaient un point d’honneur à réparer l’orgueil blessé de leur bambin, et, des carrières se fermaient pour des raisons peu justifiées. Isaac n’avait jamais pratiqué cette méthode. Si sa famille avait de l’influence dans l’autre monde, elle n’était pas assez stupide pour se mêler des querelles d’un enfant et il tenait sa fierté plus haute. Il n’avait pas besoin de ses géniteurs. Ses affaires ne les regardaient pas, il pouvait les régler seul. Il pouvait vivre sans eux. Enfant solitaire, Isaac parlait peu de ses histoires. Il ne se justifiait de rien, n’expliquait rien, même quand une punition l’obligeait à quitter l’école plus tard. Or, Megan entrait dans la catégorie exécrable des héritiers dorés. Ils étaient nombreux à Serpentard. Précieuse et Ange par exemple utilisaient de temps à autre la menace des parents. Seulement, elles l’avaient toujours respecté. L’incroyable bêtise de sa compagne d’infortune le laissait sans voix, choqué. Bien intégré à la maison depuis quelques mois, toléré par ses semblables dans son rôle de préfet, Isaac avait mis de côté les insultes. Ses origines n’avaient pas simplifié son arrivée à Poudlard. Il se souvenait de son malaise, puis de son amitié avec Emilien et Samaël, qui partageaient tous deux le quotidien des moldus en dehors de l’école. Privé de sa belle société, il était descendu au plus bas de l’échelle en se découvrant sorcier. Mais il s’était blindé, avait relevé la tête et comptait aujourd’hui parmi les Serpentard les plus respectés. Pour combien de temps ? Le climat de cette année était critique. Au fil des mois, la Gazette avait apporté son lot d’encadrés funestes. Des élèves avaient quitté le château en cours d’année, d’autres avaient vu leur famille se faire massacrer. Ici, Dumbledore maintenait la sécurité mais, par delà les murailles, le retour du terrible Lord n’était plus un fantasme.

Ses mains se serrèrent à nouveau autour des bras de Megan, plus violemment cette fois. Elle osait lui dire qu’il ne pouvait pas comprendre. Comprendre quoi ? Qu’à cause d’imbéciles comme elle il n’aurait peut-être bientôt plus sa place ici ? Et où serait-il ? Six pieds sous terre, avec tous les autres nés-moldus non désirés ? Il connaissait le prix de la haine et de la bêtise. La fillette ne se rendait certainement pas compte du mal qu’elle venait de causer en quelques mots. Elle essayait de sauver sa réputation, mais n’imaginait pas que ses propos étaient un appel à la destruction, à la mort méchante et gratuite. Dans l’obscurité, le visage d’Isaac débordait de rage. Il parla la mâchoire serrée, pleine d’une colère difficilement contenue.


- Qu’est ce que je ne peux pas comprendre ? Dis moi… Combien de Sang de bourbe comme moi sont morts depuis le début de l’année ? Et tu veux les statistiques de la première guerre peut-être ? Comme ça, participer au grand nettoyage te tente ? De quoi veux-tu que j’ai peur franchement ? C’est bête vraiment, d’être si mal né. Tu crois que tes menaces changeront quelque chose ? Puisque ma vie a si peu de valeurs, je peux lui dire adieu tout de suite, au moins, on ne se quittera pas trop brutalement. Il faudra que tu conseille à Alix d’en faire autant, mais il parait qu’il a déjà eu le temps de s’y préparer.


Treize ans, c’était bien jeune pour songer à sa propre fin. Il s’y préparait pourtant, et refusait de garder la vision naïve des autres nés moldus. L’actualité ne prévoyait pas un avenir brillant. Depuis quelques temps, éplucher les articles de la Gazette était devenu une obsession. S’il n’en laissait rien paraître, il redoutait le retour éclatant du Seigneur des Ténèbres, et la ségrégation meurtrière de tous les nés moldus, traîtres à leurs sangs, puis moldus. Jusqu’où s’arrêtait la folie humaine ? Celle de l’autre monde avait déchiré l’Europe un demi siècle plus tôt, elle continuait de sévir ailleurs, et chez lui, en actes plus isolés. Les sorciers étaient sur le point de connaître l’ère la plus sombre du siècle. Alix en avait déjà fait les frais par deux fois. Megan le savait-elle ? Il ne voulait pas se laisser surprendre. Son esprit ne le laissait plus en paix. La gamine devait mesurer l’énormité de ses paroles. La plupart du temps, les malentendus venaient de là. Ceux que le malheur ne frappait pas tenaient des discours trop léger. Ils cautionnaient un massacre qu’ils ne voyaient même pas.


- Alors rien de mieux à proposer ? Tu t’assoies sur tes acquis, profite de tes origines et de l’intolérance ambiante en espérant me frapper. Tu m’étonnes que personne ne t’aime… Mais regarde toi un peu, tu es lamentable. Une pauvre gosse gâtée, à des années lumières de la réalité, incapable de voir plus loin que ses petits privilèges. Tu crois vraiment que j’aurais ouvert la porte ? Tu t’aveugle si bien dans tes petites certitudes, que tu n’as même pas compris, que depuis le début j’essaye d’éviter la confrontation avec toi. Et tu continue comme une pauvre frustrée de la vie. Mais on est pas ennemis, j’avais rien contre toi, tu t’en es persuadée toute seule.
– Il soupira doucement, relâcha un peu son emprise sans pour autant libérer Megan. Sa colère semblait passée, il s’exprima d’une voix plus douce. - T’es juste décevante en fait. La porte, tu mériterais que je l’ouvre, vraiment… Je sais que je ne devrais pas mais… je veux bien mettre tes menaces sur le compte de l’ignorance. J’espère ne pas me tromper en te jugeant moins bête que tu en as l’air… Alors on va se calmer, s’excuser, et trouver une solution qui évitera toute ambiguité entre nous, ok ? Evidemment, si tu t’enferme dans ta basse méchanceté, je peux encore changer d’avis.

La tirade s’acheva sur une pointe de dureté. Il n’avait pas changé de position, pas question de laisser croire à Megan qu’il rendait les armes. Mais cette bataille ne lui plaisait plus du tout. Poursuivre n’était pas une bonne idée. La tournure devenait plutôt glauque. Il espérait que la jeune fille aurait assez de raison et d’intelligence pour le comprendre. Au moins, tout ne serait pas perdu pour elle. Et il pourrait peut-être lui pardonner ses menaces.
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  • Megan Swann
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyJeu 23 Juil - 17:02:53

Non, il ne pouvait pas la comprendre, savait-il ce que Megan avait enduré au cours de cette année ? Pourtant il pensait le savoir, il était persuadé de connaitre la jeune fille, mais c'était faux. Elle n'avait parlé de ses soucis qu'à Alix, et lui seul arrivait à la comprendre, et la vipère l'aimait, elle l'adorait, comme un frère. Isaac ne savait rien, pourtant il se bornait à croire le contraire, il se pensait plus fort, cependant Megan avait trouvé, elle avat enfin découvert son point faible.

Lorsqu'elle avait évoqué ses origines, e s'en servant d'armes, le préfet avait resserré sa main autou du bras de Megan, mais cette fois, c'était avec plus haine, plus fort, et la verte et argent laissa échapper un gémissement, puis elle baissa la tête, honteuse, c'était certainement la première fois qu'elle se rabaissait elle même de la sorte, même une larme s'échappa de l'oeil bleu de la première année. Elle ne pouvait en supporter d'avantage, et ce n'était pas la forte poigne du jeune homme qui avait provoqué ça, c'était ses paroles, mais surtout, ce fut lorsqu'il parla d'Alix. Lui aussi était un sang de bourbe. Soudain, elle éclata, c'était la petite goutte qui faisait déborder le vase.


- Alors dis-moi ! Sais-tu ce que c'est que d'être rejetté par son propore père ? Sais-tu ce que c'est que d'apprendre que ta mère et le reste de ta famille sert le plus puissant mage noir ? Tu devrais le savoir, non ? Toi qui pense tout savoir...

Megan ne voulait pas pleurer devant Isaac, mais elle ne pouvait s'en empêcher, ce qu'elle venait de lui balançer à la figure était la vérité, rien d'autre, les conséquences d'un monde dirigé par des fous. Dans la famille McGregor, il était impossible d'envisager qu'un des descendants épouse un impur ou même un traitre, la brune était destinée à se marier à un fils de sang pur. Sa mère ne savait rien de son amitié avec Alix, Megan ne pouvait pas lui avouer, elle serait reniée, et elle ne pouvait pas se le permettre, c'était sa seule famille, où irait-elle si il ne voulait plus d'elle ?
Et puis malgrès l'apparence qu'elle affichait, celle de la solitaire, qui n'avait besoin de personne, elle avait besoin d'être aimée, de se sentir protégée.
Isaac continuait, il pennait sa revanche, il enfonçait Megan, et lui balançait tout sur le dos, mais elle ne pouvait rien dire, elle le méritait.
Elle s'attendait même à une bonne giffle dans la figure, lorsqu'il la relacha, mais non, il se contenta de... lui pardonner ? Comment... non. Il ne fallait pas. En temps normal, Meg' aurait répliqué, mais là, aujourd'hui, elle ne voulait plus jouer.


- Alors c'est vrai... Mon père avait raison... Je suis aussi méchante qu'il ne le craignait. Mais non, ne m'excuse pas, je ne mérite pas de seconde chance, Alix a eu tort de croire en moi... Jene mérite aucune pitié.

Ses joues étaient désormais trempées, mais la serpentarde ne voulait pas le montrer, elle se retourna face au mur, tant bien que mal (oui c'est quand même un placard Razz ), et déposa son front contre la paroie du placard, réfléchissant à tout ce qu le préfet vena de lui dire, peut être qu'Alix aurait du a laisser dans cette fichue forêt, ainsi cela aurait évité tout ce mal qu'elle avait fait, en quelques minutes à peine. Peut être pourrait-elle tenter quelque chose ? Elle ne souhaitait aucune pitié de la part d'Isaac, elle voulait rattraper son erreur. Mais elle ne voulait surtout pas que son grand-père apprenne ça, c'était sérieux, il était capable du pire pour garder son honneur. Il n'y avait eu qu'une seule traitre dans la famille, Sélène McGregor, et elle avait été tué elle et son compagnon, par ses propres frères.
Megan faisait tout pour que sa mère soit fière d'elle, et elle ne voulait pas être rejettée une seconde fois.


- Tu n'as qu'à sortir seul, je resterai là, je me fiche bien d'y passer la nuit. Si pesonne ne te vois sortir d'ici avec moi, tu n'auras aucun soucis à te faire.

Aucun. La vipère savait ce qu'il pouvait arriver à Isaac, et si elle pouvait le protéger, elle le ferait, même si elle devait dormir dans ce fichu placard, en serviette. Mais, elle n'avait pas le courage de le regarder, elle retait là, dos à lui, les yeux innondés, essayant tant bien que mal, de camouffler le son de sa voix.
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé)   C'est dans ces moment là qu'il faut prier (Terminé) EmptyMar 28 Juil - 22:59:56

Une bonne tirade assassine s’articulait autour de deux mouvements. Tout d’abord, une montée méprisante, sans violence, qui s’achevait sur une pique brutale et inattendue. Avant, l’adversaire se sentait toujours près à répliquer. Sa colère grandissait, puis, des mots bien placés l’étouffaient sous une douche froide et acide. Le nom d’Alix avait marqué la rupture. Elle était belle, parfaite. La petite était touchée, il ne lui laisserait pas le temps d’encaisser le coup. Ses défenses tombaient, il était temps de lancer l’assaut, de saccager son amour propre en accusant toute la laideur de son âme. Il s’emportait, véhément, gagné par le désir de la terrasser, et le plaisir de piétiner une gamine trop agaçante. Il se doutait bien que les choses finiraient ainsi. Megan n’avait pas relevé ses avertissements. A quoi bon se retenir ? Les gens n’apprenaient jamais rien. Ils se croyaient invincibles tant qu’on ne les précipitait pas, la tête la première, dans un mur. Comme des animaux, ils n’anticipaient pas la douleur avant de voir une arme, et imaginaient encore moins une attaque mentale. Isaac aimait la fulgurance des brimades orales. Il les préférait de loin aux offensives magiques. Le visage se décomposait doucement, parfois, il semblait même que les épaules se courbaient. Puis, les larmes du vaincu commençaient à couler. A l’intérieur, tout avait brisé en éclats. Megan essayait de le cacher, et il l’observait d’un regard froid, insensible. Elle l’avait mérité. Ses menaces raisonnaient toujours dans sa tête. Peu lui importait ses souffrances, ses malheurs, elle avait osé le traiter de sang de bourbe, blasphémer les siens. La blesser ne lui procurait aucune joie particulière. Il n’était pas cruel. Il rétablissait simplement l’ordre des choses. Lorsqu’on s’élevait trop, la chute était lourde. Tant pis pour elle.

Son beau discours, digne de la scène choc d’un film passionnel, le laissa de marbre. Il haussa tout au plus un sourcil dédaigneux. Les propos larmoyants de la fillette se heurtèrent à son regard d’airain. Pourquoi lui parlait-elle de son père ? Allait-il évoquer tous les malheurs de sa triste existence ? Avec un peu de bonne volonté, il pouvait aussi en trouver, comme tout le monde. Il se fichait de sa vie, ne demandait pas à la comprendre, juste à ce qu’elle cesse sa petite guerre d’ego avec lui. Il ne savait rien d’elle, et l’assumait très bien. Avait-il du temps à accorder aux problèmes des autres ? Non, et surtout pas à ceux d’une gamine insolente. Son père l’avait rejetée. Oui, et alors ? Que pouvait-il y faire ? Niveau effet tragique, elle aurait pu frapper plus fort. Avec un sublime « mon père est mort ! ». Les drames familiaux étaient d’une affligeante banalité. Il en découvrait de nouveaux tous les jours et, à chaque fois, on voulait leur donner une dimension plus tragique que celle du voisin. Les pauvres gens préféraient croire à leur malheur plutôt qu’à leur bonheur. Ils étaient lassants. De son côté, Isaac n’espérait rien. Il vivait sans jamais se plaindre, c’était suffisant. Megan pouvait s’adresser à un mur, elle n’aurait pas plus de répondant. Ses révélations ne l’affectaient pas, elles l’ennuyaient. Il ne retint qu’une seule chose, le fait que sa famille servît le célèbre Lord Voldemort. Etait-il très prudent de le lui dire ? Elle parlait à la légère, une fois de plus, à la recherche d’un écho qu’elle ne trouverait pas. Car la réponse d’Isaac était simple, radicale. Des parents qui suivaient des idées bonnes à être jetées étaient à renier. La séparation était sans doute destructrice, mais nécessaire. Lui, il ne voyait jamais que les aboutissants, et cachait le reste pour les atteindre. Aucunes larmes ne devaient être versées, tant que tout n’était pas terminé.

Il l’avait menée à bout. Tout se passait selon ses prévisions. La petite fille fragile, en mal d’amour était mise à jour. Les lamentations venaient, sa pitié feinte lui donnait un sentiment plus vif de culpabilité. Elle l’exprimait, se trainait à ses pieds, et il ne lui restait plus qu’à la fouler. La compassion d’Isaac était très limitée. En cet instant, il n’en éprouvait absolument aucune. Il mesurait simplement, avec une satisfaction vengeresse, le résultat de ses calculs glacés. Tout se passait selon ses plans. Megan suivait la voie ouverte par son discours. Pensait-elle sincèrement qu’il pourrait lui pardonner son affront après une bête petite colère ? La rabaisser n’était que la première étape. La seconde voulait qu’il obtienne son pardon pour lui refuser le sien. Ce n’était que justice. Ensuite, seulement, il serait prêt à oublier l’insulte. On ne le séduisait pas avec des larmes. L’âge et l’éducation ne constituaient pas des excuses pour lui. Rejeter la responsabilité sur les autres était trop facile. A ses yeux, la jeune fille était une criminelle. Une semonce ne suffisait pas. Les verbiages étaient du plus bel effet mais ne guérissaient rien, la plupart du temps. On les oubliait vite. Il avait perdu cette heureuse naïveté depuis longtemps et, même si l’envie d’épargner Megan le partageait depuis qu’elle essayait maladroitement de s’excuser, il refusait de lui céder. Tous les coupables avaient des circonstances atténuantes. Face à un être humain isolé, le blâme n’était pas évident. Son père, qui travaillait dans la justice, le disait bien assez. Il fallait apprendre à se fermer, à ne pas se laisser gagner par l’attendrissement. C’était une faiblesse à proscrire. Il fallait se fier à soi, aux faits. Les beaux discours ne comptaient pas.

- Mais qui a dit que je t’excusais ?
souffla-t-il. La seconde chance, c’est à toi de la prendre, pas à moi de te la donner. Evidemment, si tu es si désespérée que tu le prétends, tu peux aussi arrêter la partie tout de suite, sans gloire.

Soudain, Megan était prête à payer pour lui. Il l’aurait bien laissée dans son armoire, mais la sacrifice lui semblait aussi inutile que stupide. Que ferait-il avec une gamine de onze ans de toute façon ? Il était de plus de notoriété publique qu’il était gay et sortait avec Alix. Il voulait au contraire faire sortir la gamine de sa cachette, et l’humilier un peu, sans grande méchanceté, au passage. Voilà ce qu’elle méritait, ce qu’il prévoyait depuis le début de sa tirade incendiaire. Il soupira.

- Allez arrête, tu es ridicule. Moi je te dis que tu vas en sortir de cette armoire, et remonter direct dans ton dortoir… De toute façon, je t’ai proposé de trouver une solution, et tu ne l’as pas fait. On va donc je faire à ma façon.
- Sans préavis, il ouvrit la porte d’un coup. – Tu me dois bien ça…

Un vague sourira effleura ses lèves et il coupa le couple au milieu de ses longs baisers en surgissant hors de l’armoire pour s’exclamer d’une voix exaspérée :


- Ok on arrête tout ! Dans le genre plan complètement foireux on peut pas faire mieux. Je t’avais dit qu’ils se déshabilleraient pas. Eh franchement niveau instruction des jeunes générations c’est vraiment zéro.
– Il posa un regard critique sur les deux Serpentard, trop hébétés et gênés pour trouver à répliquer. - Pas que ça m’intéresse personnellement, mais faut penser à la petite. Puis c’est quoi cette technique du je te bouffe le visage quand je te roule une pelle ? lança-t-il au garçon à l’air complètement abruti. Faut se calmer mon grand, t’es un homme, pas un chien. Tu vas me la traumatiser la petite, elle veut même plus sortir maintenant. Ouais enfin, j’en ai assez vu… et Raoul aussi on dirait…

Pour une raison obscure mais bienvenue, sa fouine sortit de sa cachette pour se jeter droit dans ses bras. S’il se référait à sa logique bancale, elle devait sans doute penser qu’ils avaient fuit le même ennemi et que sa sortie annonçait la fin du danger. Ou une bêtise de ce genre. A présent, il laissait Megan se débrouiller seule et assumer la honte d’être découverte. Ce que sa famille pourrait lui faire ne l’inquiétait pas outre mesure. Le couple surpris ne se vanterait surement pas de l’aventure après ce qu’il venait de dire et il voyait mal qui de censé pouvait lui supposer une relation avec cette gamine. Fallait-il exagérer le déhanché en rejoignant les dortoirs pour rendre le message plus évident ? Après un dernier regard malicieux et victorieux à l’adresse de la première année, il tourna un sourire moqueur à ses deux aînés et fila vers les escaliers des garçons en calquant – presque inconsciemment notons le – son pas sur celui d’une belle salope fière de son dernier petit coup de pute. Car s’il fallait mettre une expression sur la scène de conclusion, celle-ci était sans doute la plus proche de la réalité. Maintenant, oui, il pouvait presque pardonner à Megan ses malheureuses imprécations.


[Dernier mot pour moi :p]
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