Terra se leva le Mardi Matin, de bonne heure comme à son habitude, ne prenant pas garde aux affaires qui peuplaient le sol par millier. Elle trébucha dedans. Se lever du pied gauche ... voilà une expression qui prend forme avec elle. Les cours de la veille avaient été bien, instruisant ; bien que les Serpentard furent tous très actifs. Dommage pour la jeune Poufsouffle, qui voyait un épisode se répéter dans l'histoire de sa maison.
A savoir un mauvais départ pour la coupe des quatre maisons.

Bon et bien les affaires enfin réunies dans un sac, la baguette en main, enfin vêtue de ses habille jaune et marron/noir, la jeune Poufsouffle quitta la cave ou siégeaient les Pouffyy. Elle passa dans le grand hall ou des dizaines d'élèves allaient prendre un petit déjeuner. Tout comme eux, elle prit quelques petits trucs à manger avant de repartir vers la salle de potion, où avait lieu son premier cours de la matinée.

Elle passa devant les grands sabliers où se trouvaient des dizaines de pierre dans chacun d'eux. Pour les Poufsouffle Jaune, les Gryffondor rouge, les Serpy en vert et les Serdy en bleu. Encore une fois le sablier de Poufsouffle ne risquait pas de déborder à coter de celui des Serpy ... pratiquement le double de pierre pour eux !

Terra repartit aussi vite qu'elle put vers la salle, qui se trouvait au fond du cachot. Il y faisait froid, les murs étaient tous crépis de tapisseries, et les portes en bois étaient si humide ..... Terra en fut quelque peu dégoûtée ! Elle remarqua alors dans ce couloir une porte ouverte avec un écriteau indiquant " Potions ". Elle courut en cette direction, et entra. Elle remarqua tout d'abord cet homme, massif, ainsi que cette potion qui était en milieu de salle. Puis son regard se posa sur ses habituels compagnons de cours à savoir Morgan et Page.

" Bonjour Professeur ! " Dit-elle en passant devant Slughorn.

Puis elle alla prendre place au deuxième rang, à coté de Page. Elle la regarda longuement, puis finit par demander aimablement :

" Je peux me mettre là ? "

Elle attendit la réponse de la jeune Gryffondor de deuxième année, avant de prendre place. Bien que Terra pensait bien que Page accepterait, elle savait aussi que c'était à la mode chez les enfants de cet âge de
"réserver" des places pour leurs ami(e)s .... Ainsi soit-il ! La fillette lança un regard interrogateur à Page qui lançait un regard assez zarbi ....

Un doux rayon de soleil arriva sur les boucles blondes de la jeune demoiselle endormie. Celle-ci prit son oreiller qu'elle fourra par dessus sa tête, avant de lâcher un gromellement inaudible. Le malheur était ainsi, vous n'arrivez jamais à vous endormir le soir, espérant que les minutes vont s'allonger, s'allonger, pour ne pas aller vous coucher... Et le lendemain matin, vous ne voulez pas croire le soleil qui se lève, vous ne voulez pas croire les autres qui se réveillent, vous ne voulais pas croire la sonnerie de réveil, vous voulez resté dans votre petit rêve douillet...

Une main sortit de nulle part, arracha son oreiller à la belle endormie, tira la couette de la jeune fille et lui renversa un verre d'eau sur le bas du d'eau en cirant.

DEBOUT LA-DEDANS !!!

Et oui, c'est ça l'inconvénient d'être avec plusieurs personnes pendant toute une année entière... PAS de grasse mat'... Toujours obligée de se lever, toujours obligée d'aller en cours. La jeune gryffondor avait oublié cet inconvénient, comme elle avait oublié que dans ce dortoir, la dernière levée se ramassait un verre d'eau... Et inutile de protester, c'était la nouvelle règle pour gagner la coupe des quatres maisons, tout le monde au boulot!

Maria traînait encore les pids, même après avoir prit une douche et engouffré un petit-déjeuner plus que copieux... Elle n'était toujours pas sortit de son rêve rempli de déesse, de sirène, de gentil dragon et de licorne digne du plus beau dessin animé de Disney... Elle poussa la porte du cachot en baillant, ses yeux bleus encore endormis firent le tour de la salle rapidement, elle ne voyait rien, n'entendait rien... Elle lança le sempiternel.

Bonjours monsieur

D'une voix endomie avant de se diriger vers une table... Elle s'assit sur la chaise sans regarder s'il y avait quelqu'un à côté, elle sortit ses affaires, étouffant des baillements de sa main... Enfin, elle jeta un coup d'oeil pour voir où elle était assise... Il y avait quelqu'un à côté d'elle !!! La jeune gryffondor, parcourut sa tenue de bas en haut....

*vert... argent... serpent !! Nyaaa serpentard... j'ai fais quoi moi !!!*

La jeune fille venait de s'assoier à côté d'un ennemi ! Un serpent dans toute sa splendeur! Elle lança un regarda terrifié à Page! Quelle horeur elle avait fait là?! Pour le coup elle était réveillée! La deuxième année, qui ressemblait plus à une première, lança un regard finallement amusé vers son voisin, pour voir comment il allait reagir... Surtout que maintnent que le cours avait commencé elle ne pouvait plus changer de place...

Un croissant outrageusement fourré de confiture à la fraise dans une main, un pain au raisin dans l'autre, Eskarina patientait calmement dans le couloir. Oui calmement, il fallait dire que la fillette était très occupée, certes sont croissant était délicieux mais la garniture avait une tendance maladroite à s'extirper de la viennoiserie : Il fallait donc engloutir le plus rapidement possible. * Miam ! Enfin... * Le voyage de grande salle aux cachots n'avait pas été très commode, Esk' avait d'ailleurs été contrainte de faire disparaitre quelques pains au chocolat durant le trajet. Le repas du matin était le plus important de la journée disait-on, la gamine ne faisait pas mentir le dicton. A dire vrai il pouvait être considérée chez elle comme l'unique repas de la journée, les autres se limitant très souvent à trois cuillères d'un plat principal et à des desserts... * Tiens, y a du mouvement. * En effet, la porte s'étant ouverte au loin le rang indiscipliné d'élèves s'engouffrait désormais dans la salle, avide d'apprendre ou du moins excité par la nouveauté. Eskarina fourra ce qui restait de son point au raisin dans sa bouche, passa une main dessus, s'essuya sur le sac de son camarade de devant, puis suivit...

- B'jour Profcheur, mâchouilla-t-elle à l'égard d'Horace Slugorn lorsqu'elle passa le seuil du cachot et non sans découvrir lors d'un sourire ses dents pleines de miettes.

* Ça sent drôle dis donc, ça doit être cette gosse marmite la bas qui doit bruler. * Curieuse Eskarina ne s'approcha toutefois pas de la potion en cours, mais elle s'en approcha pour finalement s'asseoir juste à gauche du chaudron. Elle considéra alors la pièce, un cachot tout ce qu'il y avait de plus glauque et, oh merveille, les très nombreux ingrédients répartis un peu sur toutes les tables. * J'ai faim. * Conclut-elle alors dans l'expectative du cours.

Ce matin serait à marquer d'une pierre blanche!
Si si si si, il suffisait juste de parvenir à nouer cette fichue cravate, et ce serait parfait, magnifique, merveilleux et tout et tout.
Même qu'elle devait être la seule à s'en apercevoir, vu la manière dont ses compagnes de dortoir se frottaient les yeux d'un air encore endormi, alors qu'il était déjà 6heures du matin, que diable!

Oui. Le plan réveil-à-5heures 47minutes et 33 secondes avait été imposé dans le dortoir de la petite furie à partir du deuxième jour (grâce à un plancage de réveils un peu partout dans le dortoir, et à la complicité de farces et attrapes achetée grâce à son argent de poche). C'était idéal pour mettre tout le monde de bonne humeur, faire ses assouplissements matinaux, prendre le temps de se faire présentable et surtout, pour entendre les grognements indignés de certaines camarades, qui traînaient entre les couettes.
Elle avait bien essayé de leur dire, la veille, quand elles s'étaient décidée à manger des bonbons jusqu'à pas d'heure, que c'était une mauvaise idée.Qu'elles ressembleraient à des chiffons le lendemain... Elles n'avaient pas écouté, et bien tant pis!
L'avenir appartenait à ceux qui se levaient tôt. Forcément, le maître du monde se devait de montrer l'exemple!:queen:

Et Rusard se levait très très tôt.
Ou plutôt, il ne devait certainement pas se coucher, et revenir d'un rapportage dans les règles à Celui-dont-on-tait-toujours-le-nom-avant-d'avoir-pris-sa-première-crêpe.
Toujours était-il qu'il passait devant la porte de la salle commune verte et argent à 6h 12minutes et 39 secondes. Précisément 30 secondes après l'esprit frappeur. Et que l'entendre vociférer était un véritable régal pour les oreilles...

Mais aujourd'hui, ce n'était pas ça qui rendrait la journée formidable: ils allaient assister au cours de Potion!! Préparer des philtres abominables, dangereux, malodorants, et parfait pour salir les uniformes des personnes que le futur maître du monde ne pouvait supporter.
Et peut-être même qu'elle parviendrait, d'un coup de baguette particulièrement traitre dans le chaudron d'une autre, à faire exploser le local!!
Si ça se faisait, elle attirerait certainement l'attention de Rusard!
Il suffisait, après le petit déjeuner de s'asseoir à côté de la bonne victime...
Et en arrivant en classe, la lumière se fit sur le nom de ladite victime: Apolline Daligny , qu'elle avait rencontré dans le Poudlard Express!!

-Bonjour Monsieur!, lança-t-elle de son air le plus enjoué et angélique, avant de prendre place à côté de la Poufsouffle.

Surtout qu'elle avait l'air aussi éveillée qu'une limace... Avec un peu de chance, Apolline n'aurait même pas besoin d'aide pour tout faire exploser ou tout balancer par terre...
La rouquine, qui détaillait déjà le cachot les yeux brillants, s'attarda sur la moustache du professeur, en se demandant si c'était un postiche , puis sur Morgan/Zozo, la drôle d'expression de la gryffondor à ses côtés. Ouais, la journée commençait à merveille!

Nyctangel courrait dans une ruelle sombre de l'allée des embrumes, elle devait se sauver!

Non mais qui aurait pensé que les gens de Durmstrang décideraient d'attaquer le Londre sorcier, ces sauvages courrait derrière de pauvres sorciers, les attaquant à coup de sac-poubelles!

Elle bifurqua dans une autre ruelle et se sentit trébucher, la jeune fille se mit à hurler avant de tomber. Elle atterrit dans une grande allée d'Hollywood, mais à peine eut elle le temps de s'extasier devant les flash des photographes qu'un grand bruit de pas se fit entendre, un grand dinosaure jaune et rose fluo avec une casquette de facteur tourna le coin de la rue et se mis à faire son jogging dans la rue. La jeune fille alla vaillamment voir le dinosaure et lui demanda.

- Hé! Tu as des chocogrenouilles pour moi?

Le dinosaure la regarda de bas en haut avant de lui tendre une chaussette.

-Désolé, je n'ai que de la barbe à papa.

Elle prit la chaussette et la mit sur sa tête.

-Pas grave, je voulais une bière!

Elle en vola une au marchand qui était sur la rue et se mis à courir, il se mit à lui courir après.

-Héé! Voleuse!!

-Vous ne m'attraperez pas car je suis légendaire!!

La jeune fille trébucha sur une grenouille et tomba en plein poire, mais une nonne qui ressemblait à McGonagall resta là pour l'engueuler.

-C'est vraiment très très vilain ça demoiselle! Relevez-vous!

-NAON!! J'VEUT PAAAAS!!!

-ALLEZ DEBOUT DEBOUT DEBOUT DEBOUT!!!

~~~~

-NON MADAME LA NONNE NE ME PUNISSEZ PAS! C'EST LE DINO QUI M'A FORCÉ À VOLER CETTE BIÈREUUH!!!

-DEBOUT! DEBOUT! DEBOUT!DEBOUT! DEBOUT! DEBOUT! debout! bebout! debout! debout! debout! debout!... ...

Fichu réveille-matin magique! Bon... au moins maintenant elle n'entendait plus ses hurlements horripilant mais la jeune fille, encore endormie se demandait si elle n'aurait peut-être pas dûe ne pas le jeter par la fenêtre... m'enfin... elle de se demanda soudainement pourquoi elle avait mis le réveil, attend... ça lui revenait... ah oui... un cours de potion... le premier... oh joie...

Elle entendit quelques rires discret et elle se rappela qu'elle avait hurlée un truc incongru au réveil... elle se renfrogna et lança un regard meurtrier à ses voisines de dortoir qui allèrent sous leurs couvertures. Muahaha! Elle était toute puissante...

(En fait elles s'étaient cachées pour étouffer leurs rires dans les épaisses couvertures des lits, mais laissons notre jeune héroïne à ses illusions )

Bon... maintenant se préparer...

~~~~~~~~~~~

Elle arriva dans la classe légèrement à l'avance et s'arrêta près de la porte pour avoir une vue d'ensemble... il y avait bien sûr le prof, un chauve rondouillet... deux serpentard... quelques griffondors/poufsouffles... tient... Fabula... ah...

Elle sortit légèrement de son 'enthousiasme' matinal pour lâcher quelques mots au professeur.

-'jour... 'sieur...

Effectivement, elle avait tendance à être assez irritable le matin alors elle préférait donc s'assurer de créer le moins d'interaction possible autour d'elle, c'était plus sécuritaire pour les autres... et moins chiant pour elle...

N'empêche qu'après une année à l'école et elle n'avait aucune ami(e) ... bah... elle fera le premier pas un autre jour... mais elle prit une résolution avec elle-même ''Tenter d'être un minimum sociable aujourd'hui avec les gens sans insulter/rabaisser/snober les gens qui viendront à elle'' mouais... ça avais l'air chiant... bof...

La jeune fille se traîna finalement vers une table , jetant une vague regard désintéressé à la potion qui trônait au milieu de la classe, elle dénicha une table libre vers la gauche et pas trop vers l'arrière, juste parfaite et elle s'installa confortablement pour le cours qui allait suivre...

« Mouiiii ?

Une idée lumineuse m’est venue cette nuit ! Tu pourrais arrêter de ronfler comme un cochon et de mouiller tes draps, ça m’éviterais la peine de devoir secouer ton imposante masse corporelle chaque soir. Formidable non ?! » Lâcha la rouquine avec le très caractéristique mouvement de lèvres pincées.

Autrement dit, Alison Basley dans toute sa splendeur de ce début de matinée ensoleillé, pestant contre tout le monde y compris le bon dieu et notamment la grassouillette Lisbeth, une petite première année toute en rondeur au visage rubicond et aux rares cheveux d’un noir dru dont la fillette qualifiait souvent l’état de désastreux et avait rapidement fait le rapprochement entre le paillasson accueillant les pieds crasseux des visiteurs a l’entrée des cuisines. Mais le plus détestable dans cette masse graisseuse aux yeux de crapaud protubérant était sans aucun doute aux yeux de la petite rousse les ronflements sonores et grondants qui émanaient généreusement des lèvres entrouvertes de sa camarade tandis que l’imposante bedaine se soulevait lourdement en un rythme irrégulier qui soulevait plus que des tambours et exigeaient bien plu que des trésors de patience. Et autant dire que la charmante et indélicate Alison était loin d’apprécier la délicatesse poissonnière de la fille à ses côtés qu’elle avait abondamment sermonné de toute la gentillesse et courtoisie imposée par la situation en cette matinée, écoeurée devant les yeux incompréhensifs de Lisbeth qui s’était contenté d’ouvrir la bouche, de la refermer pour finalement arriver à un piètre oui peu concluant aux yeux de la rouquine qui avait finalement jugé l’affaire clos pour la journée, trop heureuse de quitter l’odeur un peu fauve du dortoir et cet ensemble de pimbêche salazarienne occupée a crayonner leurs lèvres d’une abondante couche de rouge tout simplement affreux. Oh bien sur, nombreux seraient ceux qui s’élèveraient en foule pour défendre le carmin mais aux yeux de la petite anglaise, ces longues heures de préparation inutiles aux abords d’une glace ébréchée étaient synonymes d’heures de sommeil en moins, d’un embêtement inutile et surtout dérangeant pour sa personne. Contrairement a d’autre, la rouquine avait su dès son arrivée dans l’enceinte des murs massifs du château que l’année passée ici ne serait qu’une morne, lente et inexorable suite de ce genre de désagréments puisqu’il lui obligeait à côtoyer une série de filles toute plus stupides les unes que les autres à commencer par ces pestes de verte et argent qui devait posséder un œil de strangulot a la place du cerveau et de garçons que la pédanterie aurait certainement étouffée si elle avait eu un visage. Les perspectives joyeuses de la cohabitation lui étaient apparues selon ce même et déprimant schéma et rien dans les derniers jours n’étaient parvenu à influencer cette idée peu méliorative.

Après avoir donc qualifier la ventre gondolant de son acolyte, la petite rousse s’était gracieusement désintéressé de la personne de Lisbeth pour rehausser ses pensées à un niveau hautement plus intéressant puisque la concernant promptement, à savoir l’emploie du temps de la semaine et en premier lieu de la journée. Nul doute qu’il lui restait encore une bonne heure avant de devoir se retourner aux mornes explications d’un professeur atteint d’une insurmontable calvitie mais l’anglaise devait admettre que sa mémoire n’avait pas encore mémoriser les cases et leurs indications en italiques qui formaient le rythme des journées a venir. Car oui, dans l’esprit de la fillette voyez vous, tous les professeurs étaient de surcroît et obligatoirement chauve, bedonnant, vieux, aigris ou gâteau et rare était ceux qui ne prônaient pas es extrêmes. Ces idéaux étaient ceux d’une fillette de onze ans autrement peu naïve mais qui tenait ses idéaux d’idées reçues a présent irréfutables. La cérémonie de la répartition avait d’ailleurs affûté ces idées : a la table des professeurs, elle n’avait vu que des visages ridées et blafards, de pâles sourires qui sonnaient faux. Quelle n’avait été pourtant sa surprise en entendant la réplique lancinante du chapeau rapiécé dans l’odeur d’anti-mite commençait a lui faire tourner la tête, la réplique entonnant un « serpentard » convaincu après de lentes minutes d’hésitation. Elle se souvenait encore de ses tirades, lui assénant qu’elle était difficile et lui faisant part de ses interrogations dont elle se moquait tout simplement éperdument. Quoique maintenant. Les serdaigles aussi avaient-ils leur Lisbeth ? Sans quoi, elle était prête a abandonner son lit et ses couleurs sur le champ pour le privilège de véritables heures d’un sommeil condescendant.

Quittant le couloir d’un pas rendue un peu traînant par cette mauvaise nuit, la rouquine avait enfilée deux chaussettes invariablement de couleurs mystérieusement différentes, sa robe de sorcière impeccablement repassée mais que la tumultueuse traversée en Poudlard Express avait rendue nettement moins flamboyante, pour finalement descendre dans la grande salle déjà encombrée des effluves du petit déjeuner. Après un regard sceptique en direction des plats de sa table qui se révélaient dans une majorité inconnu et très clairement suspect, la rouquine avait jeté son dévolue sur deux toasts imposants qu’elle beurra à la française dans un soucis incongru d’originalité et avait trempé platement le bout de pain dans sa tasse de thé en songeant aux énergumènes qu’elle devrait côtoyer aujourd’hui. Potions… Ca signifiait certainement devoir partager son chaudron avec quelqu’un et c’était loin d’être dans le programme des réjouissances de la délicate Alison. Allez, au mieux elle aurait le droit au choix a une pimbêche de serpentard terrorisée par l’idée de se casser un ongle, une idiote de gryffondor qui voudrait faire étalage de sa force en apportant le chaudron sans baguette, un idiot de serdaigle qui débiteraient ses connaissances instructives sans prendre la peine de lever le petit doigt ou un pouffy incapable qui bégaierait devant les fumées de sa potion ! Autrement dit, que du bonheur dans cette douce journée de septembre. Terminant donc son repas, la fillette avait ramassée ses livres de potion éparpillés, essuyée d’un coup de manche sa baguette et repartie vers les cachots que sa salle commune lui avait permis de vaguement mémoriser. Au moins, elle était douée en potions et pourrait montrer ses connaissances si le vieux avait encore tous ses esprits, ce qui était un point possible à soulever. . Arrivée devant la porte de cours, sac et livres dans ses mains, la rouquine avait vrillé ses yeux verts impérieux. « Bonjour profess… ». Sa voix se perdit dans le brouhaha de la classe.

Dans tous les cas, elle avait raison, il était vieux et bedonnant. Classique. Avec ses yeux mielleux et son visage flasque qui affichait un rictus chaque fois qu’il essayait de tirer ses lèvres en ce qui devait être un sourire bienveillant. Maintenant, élégant pivotement pour observer a la dérobé les quelques élèves présents : un joyeux étalages de mines bourrues et fatiguées, de cernes et de masse de cheveux ébouriffée, de bonjour qui tirait plutôt du grognement de bête que de la salutation respectueuse. Là, y avait un serpy qui avait l’air moins stupide – ou plus réveillé ? – que les autres. Ah mais la rouge et ors qui tirait une tête merlan a ses côtés devait s’être accaparé cet éventuel binôme et la rouquine jeta finalement son dévolu sur une demoiselle rousse un peu plus loin. S’affaissant aux côtés de cette camarade improvisée, Alison disposa ses affaires et se redressa légèrement pour observer la potion frémissante sur le bureau, s’interrogeant sur son éventuel nature pourtant indéchiffrable à cette distance aux yeux émeraude de l’impétueuse fillette qui se laissa finalement choir sur sa chaise * Vieux et bedonnant. Air ahuri * furent les mots qui s’imposaient de façon systématique a son esprit pour décrire leur professeur et c’est en penchant légèrement la tête de côté pour mieux scruter la populace que la rouquine guetta la suite, mouvement ample d’ennui de la main droite.

Enfin!

Fut la première pensée post-réveil magique (et quel reveil pourrait on ajouter) de Guillermine. Allongée dans son baldaquin confortable, de timides rayons percant le lourd rideau de la fenêtre devant elle, la jeune fille gardait les yeux grands ouverts depuis plus d'une heure. Ben oui, c'était comme ca, d'aller se coucher tôt! Quelle idiote! Elle avait pensé qu'en s'endormant vers 8 heures, bien avant les autres, elle ne serait pas dérangée par les palabrements de ses compagnes de dortoirs puisque, une fois endormie, seule une Mandragore adulte pouvait la réveiller. C'avait en effet été le cas mais elle avait négligé les effets secondaires du traitement: le réveil prématuré. Et quoi de plus insuportable que de se reveiller une heure avant l'heure? Pas le temps d'entreprendre quoi que ce soit de sérieux, et trop tôt pour commencer le rituel matinal. Résultat: ennui total.

La fillette sauta hors de son lit douillet en lancant un "debout les marmottes!" enjoué à l'attention du reste du dortoir, enfila sa robe à la hâte et hésita un instant devant sa valise ouverte. Que lui faudrait il emmener ce matin? Un effort d'introspection intense lui fit se remémorer un cours de Potion avec le nouveau professeur euhm... Slukorn? Oui oui, il lui faudrait son manuel de Potion, et des plumes et un parchemin et...
oh Mon dieu!!
Non, pas de doute, c'etait bien SA chevelure qu'elle venait d'apercevoir dans son miroir, encore au fond de sa valise. On aurait dit le caniche de sa voisine moldue!
Avec des gestes rapides et précis, elle arrangea tout ca, ramassa ses affaires et se dirigea vers la grande salle pour dejeuner. Il fallait prendre des forces!

Un bon quart d'heure et trois tasses de chocolat plus tard, elle arrivait dans la Salle qui portait l'inscription "Potion cours de premiere année", en même temps que plusieurs camarades encore inconnus, arborant des blasons or, argent, verts et bleu... Chic alors, tout ca était tellement excitant!! Son deuxième jour de classe! Elle avait la ferme intention d'en tirer le meilleur ( a l'inverse du jour précedent, qui avait été un désastre sur tous les plans). En passant devant le Professeur roudouillard, elle lacha un "Bonjour Monsieur" tonitruant assorti d'un sourire éclatant, puis elle obesrva un instant les lieux afin de déterminer quelle place lui conviendrait le mieux.
Ici une Gryffondor près du chaudron bouillonant -c'était quoi ce liquide gris d'ailleurs?- là une Serdaigle attentive...
Elle opta pour la deuxième alternative, pensant qu'il serait bon d'avoir une camarade studieuse pour commencer.

Bonjour puis je m'asseoir près de toi? Demanda t elle à Nyctangel avec un sourire poli.
Elle préferait demander d'abord, on ne savait jamais! Peut être attendait elle quelqu'un!

Bien en chair, débonnaire, aux antipodes de Rogue, Slughorn accordait quelques sourires à ses nouvelles recrues. Les noms, les réputations lui manquaient, son désir de plaire n’excluait ainsi personne. Toutes maisons confondues, il semblait ravi d’accueillir les élèves dans son repère.

Une association insolite s’offrait à son regard intéressé, et retenait de temps à autre la surprise des arrivants. Au premier rang, un Serpentard et une Gryffondor attendaient cote à cote le début du cours. Le hasard les avait-il associés ? Slughorn n’avait jamais encouragé la rivalité entre les maisons. Serpentard était indéniablement la meilleure, ça ne se discutait pas, tout le monde savait que la plupart des Grands sorciers, talentueux et ambitieux, avaient un jour porté le blason du serpent. Par définition, ceux qui arboraient le vert et l’argent étaient appelés à réussir, loin de l’instabilité bruyante d’un gryffondor, de la velléité d’un Poufsouffle et de la science peu rémunérée, considérée dans un cercle élitiste et réduit, d’un Serdaigle. Entretenir des relations amicales avec le reste de l’école était cependant important. La réussite impliquait un minimum de diplomatie et trop de Serpentard l’oubliaient avant de quitter Poudlard pour affronter un monde où les couleurs ne faisaient plus loi. De plus, il était bien placé en tant que professeur pour savoir que chaque blason avait son lot de talents.

La curiosité le détaillait. Et l se réjouissait de l’impatience avide qui se lisait sur les visages. La personnalité du nouvel enseignant intriguait, surprenait déjà quelques deuxièmes années et tout avait été mis en œuvre pour provoquer les questions : une série d’ingrédients, parfois curieux, s’exposaient sur les tables, et un chaudron brouillonnait tranquillement devant les tables. Le vieux Sluggy aimait surprendre par de petits effets. Il avait bien sûr l’intention de faire durer le suspens un peu plus longtemps.

- Bonjour bonjour, s’exclama-t-il d’une voix chantante lorsque la cloche sonna, bienvenue en Potion, un cours où tout peut devenir possible.
Un silence calculé traversa les rangs, et il le laissa peser, comme si la suite de ses propos s’annonçait riche en révélations.
Tout, d’un simple philtre contre la toux aux puissantes solutions de force. Il n’y a presque rien que les potions ne puissent réaliser, et celles qui manquent à vos projets ne demandent qu’à être inventées… - Il eut un petit sourire plein de promesses. - Je suis le professeur Slughorn, votre initiation en la matière commencera avec moi.
Cette belle introduction passée, il poursuivit plus sérieusement, avec toujours le soucis d’intéresser ses élèves à sa matière.
Beaucoup de maîtres aiment faire des potions un art magique complexe, mais je peux vous assurer que, si vous suivez bien les instructions, rien ne sera hors de votre portée. Une potion n’est après tout qu’un assemblage logique d’ingrédients donnés, assemblés grâce à votre potentiel magique. La création de potions, d’antidotes est une autre affaire évidemment, et de grands sorciers sont capables d’évaluer les effets d’une potion non-recensées d’un simple coup d’œil, comme Reshna Knyvet que j’ai eu le bonheur d’avoir à mes cours et que vous avez peut-être déjà croisée sur une carte de chocogrenouille, mais avant d’envisager les difficultés d’une discipline, et en magie il arrive toujours un niveau où les choses se compliquent, il est bon de s’intéresser à ses facilités. Et de facilités en facilités, plus rien ne sera insurmontable.
Marquant cette déclaration d’un large sourire, Slughorn désigna enfin la potion en pleine ébullition.
Voyez cette potion. Si vous la buviez, il ne se passerait rien, malgré sa teinte particulière, typique des philtres magique. Quelqu’un sait-il pourquoi ?

[Ne vous emportez pas dans des explications compliquées. Il ne s’agit que d’une question de logique... Pour la forme ^^]

[je prétends que ma camarade m'a laissée s'installer près d'elle
HJ2 j'edite un tout petit peu ma reponse, parce qu'elle ne veut pas exactement dire ce que j'avais en tête! Mais le professeur peut ne pas en tenir compte et dans ce cas, tant pis!]

Une fois installée, ses parchemins etalés devant elle et sa plume a la main, Guillermine était toute attentive aux moindres paroles du Professeur. Il lui était sympathique, sans doute grâce à son ton enjoué et a ses yeux sourieurs. Il parlait assez lentement, et même si elle n'était pas sûre d'avoir tout compris, la jeune fille prenait avidement tout un tas de notes en vrac.
"Une potion n’est après tout qu’un assemblage logique d’ingrédients donnés, assemblés grâce à votre potentiel magique. "
C'était un bon ou un mauvais présage ca? Potentiel magique? Elle fronca les sourcils avant de reporter son attention sur le cours: elle méditerait plus tard!

Bien que le chadron bouillant ait attisé sa curiosité, elle ne se laissait pas distraire par l'urgence d'une découverte et prenait plaisir à l'introduction soignée du professeur. Elle était comme ca, elle pouvait attendre.
Enfin le professeur designa ledit récipient, et toutes les têtes se redressèrent, en même temps que les mains se figeaient.
Instinctivement, lorsque le professeur posa une question, Guillermine porta son regard admiratif sur sa voisine de table... Un peu cliché non? S'en rendant compte, elle mordilla le bout de son pouce et se mit a reflechir à la question. Elle pouvait quand même essayer de répondre non? On n'avait rien à perdre!
Elle fut cependant vite distraite par un Serpentard, qui avait prit la parole avant tout le monde, et l'écouta sans le quitter des yeux. Il semblait sûr de lui et plutôt fier de sa réponse.
"Il manquerait quelque chose a la potion?"
A son tour, elle leva la main pour hasarder une réponse:

Je pense également qu'il manque quelque chose, mais peut être n'est ce pas un simple ingrédient peut être est-ce une incantation à prononcer une fois le liquide ingéré ?

Après avoir regardée le vide pendant quelques instant, le temps de se réveiller, elle aperçue une petite pouffsoufle s'approcher d'elle.

-Bonjour puis je m'asseoir près de toi?

Beuh... une pouffsoufle...

La jeune fille songea un instant de la faire pleurer un bon coup en lui expliquant que le père noel n'existait pas mais se rapella finalement qu'elle devait tenter d'être gentille...

Elle regarda vaguement la petite avant d'aquiescer vaguement d'un léger mouvement de tête. La jeune pouffy eu à peine le temps de s'asseoir que le professeur prenais la parole.

- Bonjour bonjour, bienvenue en Potion...

Nyctangel se mit à écouter attentivement, non pas qu'elle aimait particulièrement le cours de potions mais elle tenait à avoir de bonnes notes sinon, à quoi servirait le fait d'aller à l'école?

...

Quoique...

Naaaannn...

De toute façon la jeune Serdaigle, fidèle à sa maison, était très curieuse de nature et, bien qu'elle n'aimait pas prendre la parole en classe, écoutais attentivement les réponses des autres élèves et les analysait dans sa tête.

À la question du professeur: ''Voyez cette potion. Si vous la buviez, il ne se passerait rien, malgré sa teinte particulière, typique des philtres magique. Quelqu’un sait-il pourquoi ?''

Elle se mit à réfléchir pendant que la petite poufsouffle la regardais avec insistance, semblant attendre qu'elle réponde.

Bah... pourquoi pas...

Finalement un serpentard pris la parole.

- Parce que cette potion n'est peut être pas complète. Ou encore car elle a besoin que la personne qui la boit soit dans un certain état, par exemple si c'est une potion de guérison, il faut que la personne soit atteint du mal.

Hum... pas mal... simple mais logique...

Sa voisine prit aussi la parole.

- Je pense également qu'il manque quelque chose, mais peut être n'est ce pas un simple ingrédient peut être est-ce une incantation?

Hum... cela se pourrait... quoique...

Finalement elle leva la main à son tour.

- Peut-être y avez vous ajouté un ingrédient qui annulerait l'effet de cette potion?

Elle attendit finalement l'explication du professeur.

[Hj: Désolé pour mon orthographe d'aujourd'hui, pas le temps de me relire ]

Délicate Alison, charmante demoiselle au teint pâle et aux cheveux en bataille dont les yeux émeraude portaient à critique l’ensemble des camarades au visage joyeux et rieur. Mais après tout, il était vrai que l’impatience jovial de cette petite pouffy au fond de la salle était à pleurer tant son enthousiasme forçait flottait dans le domaine du pathétique. N’allez pas croire que la rouquine était une adepte des verts et argent, inconditionnelle demoiselle à critiquer vertement les jaunes mais d’avantage à critiquer tout le monde, professeur y compris, et serpents de l’autre mais l’une des rares conclusion qu’elle avait pu tirer de cette pénible journée en compagnie de moules écervelés dont le seul muscle valide semblait être celui gérant un sourire pour parfaire le portrait du gentil crétin était que l’une des personne a l’allure potable était un serpy. Heureux hasard ? Certainement et c’est avec un peu plus de joie que la fillette examina l’intérieur du chaudron et accorda de surcroît un sourire à sa voisine. Après tout, si cette dernière portait une insigne, elle ne devait pas être si idiote que ça et se contournant son allure de cachalot échoué en bord de mer qui remuait péniblement des nageoires. Douces métaphores… Ramenons en aux chaudrons crépitants de la salle au fond des noirs cachots et notamment à l’impression nouvelle que la fillette obtint du professeur suivant sa tirade préconçu et réchauffée dans un soucis de dernière crédibilité. Bedonnant et gros avaient donc laisser place a «souriant et chauve dans le jargon élitiste de la fillette qui scrutait avec attention les plis ridés du visage, les sourires affables et les rictus gentiment incitateurs aune parole qui ne venait pas puisqu’il avait concentré son entière attention à ce long et monologue plein de sagesse de vieux sage. Autrement dit, il était d’un classicisme affligeant et la rouquine reporta bien vite son attention sur les fioles et les ingrédients, sourcils légèrement arqués en un froncement réfléchi dans la vaine tentation d’analyser la potion fumante posée sur le bureau et jusqu’alors sans résultats apparents.

Mais ce fut le nom qui reteint par la suite ses yeux verts avec une certaine dérision dans les trémolos du professeur Slughorn : lui, elle en avait déjà entendue parler, ne serait ce que de nom mais son désintéressement évident pour toute sortes de familiarités avec les professeurs avait suffit à l’oubli en consultant les noms inscrits en lettres noires et serrées sur son emploie du temps. Parce que la petite Basley jugeait stupide et sans intérêts majeurs le copinage avec le corps de la profession cité plus haut et si elle était avide d’apprendre et ne lésinait pas de ses longs doigts à feuilleter d’épais volumes, la rouquine suivait avec un intérêt certain mais limité les cours obligatoires, s’attardant sur ceux qu’elle jugeait intéressants. Son sous rang de serpentarde, la fillette était sang-mêlé et se voyait répudié l’accès a la catégorie dite purifiée qu’elle observait par ailleurs avec modération et une pointe bien acidulé de dédain dans ses manières et ses positions, gestes éloquents dans sa démarche qui menait à croire a la moquerie. Maman Basley était une femme qui avait peut être eut ce professeur des années plu tôt pour lui en transmettre vaguement le nom au cours d’une conversation où la minutieuse fillette avait reporté son attention dans un ouvrage bien plus intéressant et retenu par intermittence la brève information aujourd’hui utile. Mais elle doutait que la discussion ai été approfondie : Andromeda Basley était une femme douée en potions mais jusqu’à quel point ? Et son mariage avec un moldu n’avait pas du être bien marquant pour imprégner l’esprit du vieil et, pour finir, la petite anglaise s’en moquer éperdument, concentré sur les mots découlant des lèvres entrouvertes du vieil homme.

Son inébranlable sourire avait au moins le mérite de plonger les élèves dans une chaleur certaine bien qu’horripilante dans les intonations de papa poule mais enfin, il savait mettre en confiance et la fin de son discours que les yeux verts suivaient avec insistances comportaient un certain intérêt sous un incurable vernis de modalités, de salutations respectueuses et de blablatages inutiles. Blablatage. Pour la rouquine, ce mot reflétait très exactement les discours alambiqués de certains professeurs et était devenu d’un usage des plus courants dans sa bouche. La question la laissa songeuse tandis qu’elle envisageait d’indénombrables possibilités : le plus simple était bien entendu le manque d’un ingrédient mais le garçon repéré un peu plus tôt leva la main pour citer la réponse avant que la délicate demoiselle n’ai pu lever la main et demander de fermer son clapet a cette empoté de pouffsouffle qui ne faisait que rajouter une couche aux pompeuses éloges du professeurs consentant. D’après portrait psychologique de surface, il devait être homme à aimer les compliments. Pas de chance, le mode faux-cul qu’elle critiquait si bien chez ses acolytes était absent des bonnes manières de la petite rousse. Quoiqu’il en soit, la demoiselle pinça légèrement les lèvres en entendant la formule incantation. C’était horriblement compliqué pour un premier cours d’approche que l’incantation et elle avait mécaniquement pensé a une erreur de concoction plus qu’à ce genre d’explications alambiquées. Aussi leva-t-elle la main avant l’interruption stupide d’une des autres poules gloussantes et écervelées de la salle.

« Professeur, mon camarade a émis l’hypothèse d’un ingrédient manquant mais il se pourrait tout aussi bien qu’il s’agisse d’une erreur de préparation autre que dans ce domaine là ; une erreur dans la température par exemple ou, certaines potions demandent à être tournées avec minutie ou dans le sens des aiguilles d’une montre et le sorcier préparant le liquide était stupide… euh… étourdi. Ou alors, peut être que cette potion sert à annuler les effets d’un autre mélange, quoique moins plausible. Sans avoir ingéré le liquide correspondant, les effets sont nuls si on veut pousser la seconde proposition plus loin » Pauses oratoires avant de repartir dans l’observation des ingrédients posés sur la table en quête d’une potion correspondante qui pourrait appuyer la seconde hypothèse. Elle avait appuyé beaucoup des insinuations des autres, complétant et arrangeant la sauce pour en approfondir l’idée mais satisfaction personnelle mise à part, la rouquine aimait apprendre.

Notre petit démon repéra une autre serpentard, qui vint s'asseoir à ses côtés, sans engager la conversation. Ce qui était probablement normal, puisque tout le monde savait que la coupe de cette année serait verte (:queen: la raison officieuse de cet élan était très certainement la venue du futur maître du monde dans leur maison, et une tentative de l'honorer à sa juste valeur...)
Tori lui lança donc un sourire amical, en constatant qu'elles avaient toutes les deux les cheveux roux, et l'air plus éveillé que nombre d'autres élèves... Pourtant, elles n'étaient pas dans le même dortoir, Serpy-inconnue ne pouvait pas avoir été réveillée par ses machinations...
Donc, cette fille devait être dans la même chambre que cette espèce de boule de suif aux cheveux étranges, repérée le premier soir comme étant une erreur de la nature par notre petite furie, qui s'était empressée de lui rendre la soirée impossible, après lui avoir dérobé des bonbons! Elle n'avait pas retenu son nom et lui avait attribué le pseudonyme de "Fléau d'Egypte". Si l'autre rouquine avait supporté de passer ces nuits avec cette chose, elle devait être particulièrement forte psychologiquement. Ou rusée. Ou les deux. Elle méritait donc son intérêt, et peut-être plus tard, une approche!


Le vieux moustachu venait de commencer à parler, les yeux brillants de bonhommie, son costume de grande marque impeccablement tiré sur son énorme panse... la moustache frémissante. Vu la façon dont il introduisait son cours, la petite tornade se demanda si, pour meubler les silences d'attentes, il ne fallait pas applaudir? Mais vu la stoïcisme impeccable des autres, la réponse était non. Pourtant, elle était sûre que Slughorn, puisque tel était son nom, aurait adoré être acclamé. Probablement qu'il avait, avant d'enseigner la potion, joué le rôle d'un clown dans un cirque particulièrement important... Oui, si on rajoutait un nez rouge au dessus de sa moustache postiche, et un chapeau melon dans les tons orange, il était le sosie de Bozo!
Peut-être était-ce même plus tordu... peut-être n'avait-il pas abandonné son travail de clown, et quittait-il Poudlard la nuit, pour rejoindre les pistes, son costume de strass vert et son nez rubicond!! Peut-être avait-il même surpris Rusard! Ou donné des représentations privées à Dumbledore!

La petite fille battit des cils, cherchant à éloigner de son esprit les images mentales envoyées par ses déductions pour se concentrer sur... la question. La potion qui faisait "blub blub" était donc totalement inoffensive. Ca, c'était louche. On gaspillerait pas d'ingrédients pour un truc même pas magique et sans effets!
Jugeant que jusqu'à présent, la réponse de Morgan était la plus plausible, la rouquine se décida quand même à théoriser. Et à faire l'originale, pour changer!

-Ou il ne se passerait rien, simplement parce que la potion n'a pas un effet physique visible, mais intérieur ou mental. Genre si c'est une potion pour voir la nuit, ou porter chance, ou... entendre les ultra-son. Rien de visible ne se produirait, "il ne se passerait rien" mais il y aurait quand même un effet magique produit. Parce que je pense pas que quelqu'un qui enseigne à Poudlard s'amuse à faire des erreurs exprès, ou à fabriquer des potions qui ne font rien. Plutôt quelque chose de plus subtil.., lâcha-t-elle avec un flegme tout feint.

Après tout, il avait dit que tout était possible en potion. Elle était convaincue que ça s'appliquait à toutes les disciplines, quand on avait un potentiel magique de dominateur de monde... mais si c'était particulièrement vrai en potion, ce monsieur venait de s'attirer toute son attention, avec quelque chose de bien plus fascinant que sa moustache. Restait à savoir lequel de ses apprentis génie en potion avait émis la réponse la plus plausible...

La voix grasseyante de leur nouveau professeur couvrit bientôt le brouhaha ambiant, étouffant par la même occasion tout début de conversation aussi formalisée qu’inutile entre Fabula et sa voisine. De toute façon, la petite Poufsouffle ne semblait pas plus disposée qu’elle à poser des questions dont elle se fichait éperdument de la réponse. Au début de sa scolarité à Poudlard, Fabula avait rapidement appris que, aussi logiquement que B venait après A, les « Comment ça va ? » suivaient les « Salut ». Alors arrivait le C, « ça va bien », et chacun retournait vaquer à ses petites occupations, en vérité beaucoup plus passionnantes pour les deux partis. Mais voilà de temps en temps, lorsqu’elle était contrariée ou simplement parce qu’elle en avait envie, Fabula mettait un W après le B, et répondait que sa sœur venait de mourir, ce qui bien évidement était faux puisqu’elle n’avait pas de sœur. Cela avait néanmoins pour avantage d’éloigner l’opportun : ou il la croyait et, gêné par la situation, la laissait tranquille, ou il la prenait pour une menteuse et s’éloignait de même : on ne fréquente pas un menteur qui ment si ostensiblement mal. Mais après cette réflexion qui ne s’applique pas qu’à la seule sphère de Poudlard, revenons-en à notre bedonnant professeur et ses impétueux élèves.

Après leur brève mais concise présentation, Apolline n’avait nullement évoqué Tobias. Elle ne le connaissait peut-être pas finalement. Fabula lui rendit un sourire poli, et reporta son attention sur Slughorn. Celui-ci croassait son captatio benevolentiae en évoquant l’infinitude des pouvoirs conférés par les potions. Le discours était tout aussi grandiloquent que celui de Rogue, mais il rendait cet art élitiste bien plus accessible. Il parla également des potions non-recensées, et Fabula esquissa une moue dubitative. Les potions comme les sorts inventés lui paraissaient bâtards, indignes d’être utilisés par des sorciers véritablement doués. Si un mage était assez puissant pour maîtriser les sorts qu’il voulait, quel besoin avait-il d’en inventer un nouveau ? Si Nathan avait été capable de produire un Waddiwasi convenable, il n’aurait pas eu à enchanter une plume pour mettre en place un stratagème grotesque.

- Voyez cette potion. Si vous la buviez, il ne se passerait rien, malgré sa teinte particulière, typique des philtres magique. Quelqu’un sait-il pourquoi ?

L’allusion à la potion argentée arracha Fabula à ses divagations. Et tandis que la fillette en revenait, les autres élèves s’y noyaient jusqu’à la pointe de leur chapeau. Un Serpentard de 1ère année émis une hypothèse qui devait être la bonne, puisqu’elle fut reprise deux ou trois fois par d’autres élèves. Tori tenta une autre approche, plus originale mais qui parût à Fabula hors sujet. Pour elle, si Slughorn leur avait dit qu’il ne se passerait rien, c’est qu’il ne se passerait rien, point à la ligne. Notre petite Serdaigle avait encore l’esprit bien pragmatique.

Pendant que les réponses fusaient plus vite que les bulles ne venaient éclore à la surface de la mystérieuse potion, Fabula se pencha vers sa voisine. Une idée lui titillait le bout de la langue, mais elle préférait ne pas la soumettre à Slughorn. Rien ne pouvait vérifier sa réponse, et la petite ne voulait surtout pas paraître ridicule auprès du professeur. Mieux valait attendre une question dont elle pouvait être sûre de la réponse, afin qu’il se fasse une idée juste d’elle.

- Ou alors elle n’est tout simplement pas faite pour être bue, qu’est-ce que tu en penses ? chuchota-t-elle à Apolline.

[Points ajoutés]

On pouvait le dire, sa petite question avait remporté un franc succès. Slughorn n’attendait pas tant de mains. Etait-ce la course des points ? Cherchait-on à attirer ses faveurs ? Il considéra avec un sourire amusé ses petits sujets, et s’arrêta sur le Serpentard entouré de Gryffondor. Il n’avait cessé de surveiller ce coin, afin de prévenir un éventuel débordement, fréquent lorsque les deux maisons se rapprochaient. Heureusement le vert et argent ne semblait plus disposé à participer qu’à ouvrir les hostilités. Il lui donna la parole, acquiesça, esquissa un sourire incertain, à mi chemin entre l’approbation et la condescendance avant de se tourner vers d’autres jeunes filles, avec la même ambivalence. Une Poufsouffle et une Serdaigle tentèrent d’autres suggestions, une Serpentard se perdit dans des explications obscures sous des dehors savants qui lui arrachèrent un vague froncement de sourcils, et lorsque sa camarade élargit le hors sujet en réinterprétant ses propos, Slughorn estima qu’il était temps d’intervenir. Tous les bras ne s’étaient pas encore baissés. Sa question toute simple s’avérait trop riches en interprétation pour l’imagination fertile d’enfants encore mal informés. [i]

- Holalala ! Qu’allez-vous me chercher là mesdemoiselles ! [i]s’exclama-t-il enfin en posant une main théâtrale sur son front. Allons allons, ne compliquons pas déjà les choses, vous aurez tout le temps de le faire plus tard. J’aurais pu faire quelques erreurs pour vous demander de rattraper la potion mais personne ici n’en serait capable. Des erreurs peuvent effectivement annuler les effets d’une potion, l’alliance de certains ingrédients a ce pouvoir, ceci dit, le terme n’est pas bon puisque ces modifications doivent être conscientes pour ne pas provoquer des catastrophes.

Sa condescendance atteignit les sommets lorsqu’il s’adressa à la petite poufsouffle.

Bien essayé… Mais les potions qui nécessitent des incantations sont très rares et d’une énorme complexité. L’avantage des potions est, justement, d’agir en dehors de tous les sortilèges…

Volontairement ou non, ses explications caressantes soulignaient l’ignorance – manifestement navrante - de la fillette. S’avançant de quelques pas dans la salle, Slughorn poursuivit pour toute la classe :

- C’est un art magique à part. Prenez-le tout de suite en note, aucun sortilège ne peut annuler les effets d’une potion, ce qui peut donner un avantage au sorcier qui saura les maîtriser. En revanche, les philtres ont toujours une durée limitée sauf… s’ils sont mal préparés. Les conséquences peuvent devenir très vite désastreuses mais, ne vous inquiétez pas, rien de ce qui sera préparé dans cette pièce ne présentera de danger.

Un large sourire illumina son visage, et il lissa sa moustache de morse, l’air satisfait.

- Je vois que tout le monde est motivé. C’est bien. Très bien même. Vous méritez tous deux points de participation ! Sauf vous jeune homme…, lança-t-il brusquement en se tournant vers Morgan Kharante, dont le nom n’avait évidemment pas été retenu par sa mémoire très sélective. Une potion bien préparée n’est jamais sans effet monsieur, et plus encore si elle ne vous est pas destinée. – Son expression désolée fit place à un sourire engageant. – Le chemin le plus simple est finalement le meilleur. Vous aviez donc raison et cela apportera cinq points à votre maison. Une potion non-achevée ne pourra rien provoquer tant que les ingrédients clefs n’auront pas été ajoutés. Les voici, devant vous !

Fier de sa petite mise en scène, Sluggy ouvrit un bras sur les ingrédients, tous différents, posés sur chaque table. Il tendit la main vers ce qui semblait être une figue, et il l’éleva pour le mettre en évidence.

- Tenez, quelqu’un connait-il le nom et les propriétés de celui-ci ?

[Vous ne trouverez pas de priorités précises, je vous laisse les définir en fonction de la potion qui lui correspond. Cette fois cependant, sauf si personne ne trouve la bonne réponse avant vous – ce dont je doute – je ne veux pas plus de 3 réponses orales.]

De sa vie, et d'après son expérience des classes moldues, Guillermine n'avait jamais vu autant de mains fendre l'air et de langues se délier. Qui plus est durant le premier quart d'heure de cours! C'était agréable de sentir la motivation ambiante, ca lui donnait envie de s'impliquer à fond.
Remuant un peu sur sa chaise et peinant à tout noter, elle attendait avec impatience la réponse du professeur. Releverait il son intérvention? Ou la prendrait il pour une novice écervelée? Après tout, c'était encore une première année: on avait tous droit à l'erreur non ? Et un professeur, c'était fait pour nous encourager... Mais elle fut tirée de ses discussions interieures par la voix du bedonnant professeur qui reprenait la suite de son cours.
Hum... Sa réponse ne semblait pas lui avoir valu plus de deux points.. Et pourquoi prenait il cet air contri en la commentant ? Les sourcils froncés, Guillermine ne savait pas trop comment le prendre, mais préféra continuer à noter et ne pas s'en formaliser. Deux points! Chouette!
Elle refléchit un court instant a la seconde question du professeur, en se mordillant le pouce, puis, se sentant pousser des ailes, elle leva la main, dans l'expectative.
Zut, le Serpentard avait encore eu le dessus. Et il semblait en savoir bien plus qu'elle! Hésitant, elle baissa à moitié la main quand on l'interrogea... Elle reprit son souffle avant de formuler du mieux qu'elle put sa réponse, un peu prise de court:

"Oui... euh... mais la figue à aussi certaines propriétés curatives! Par exemple, on l'utilise à sainte mangouste pour faire des pommades, ma maman l'avait mentionné une fois..."

Elle s'en voulut immédiatement d'avoir prononcé le mot "maman" devant une foule d'élèves prêts à la manger toute crue, et reprit de son air le plus sérieux possible:

"Et elle est également utile pour des potions visant à traiter le malade de l'intérieur... En médecine somme toute."
Elle se rassit. Pas très ragoûtant, mais cependant, c'est ce qu'elle avait cru comprendre, à l'époque, sa maman ayant été médicomage.

[HJ j'ai un peu inventé puisque Morgan à répondu ce qu'on avait tous au bout de la langue
Mais puisque la figue était réellement utilisée comme remède aux temps préhistoriques, alors voilà... A bientôt!]