Citation :

Nom : Pendragon
Prénom : Excalia
Age de votre personnage : 20 ans
Age du posteur (en HJ) : 16 ans
Comment avez vous connu le forum? : grâce à Clarisse et Sayannel..

_ CRAC!

Un cimetière, un soir de novembre. La jeune femme qui venait de transplaner chercha des yeux l'homme avec qui elle avait rendez-vous. Lorsque son regard se fut accoutumé à la pénombre de ce sinistre endroit, elle l'aperçut enfin, adossé à la stèle de pierre d'une sépulture ancienne. Ses yeux brillaient dans la nuit. Elle sourit. Le pas traînant, Excalia s'approcha de l'homme, tout de noir vêtu, grand et énigmatique. Elle l'avait rencontré, par hasard, dans l'équivalent irlandais de l'Allée des Embrumes. Il lui avait proposé son aide, elle avait accepté. Elle ne connaissait de lui que son nom, elle ne lui avait pas posé de question. Sayannel lui avait envoyé un hibou la veille, la conviant à ce rendez-vous nocturne: il l'avait trouvé.

_ Vous êtes en retard de deux minutes. Constata l'homme.

_ Et je m'en excuse, croyez-le.

La jeune femme plongea son regard brun dans celui de l'homme, avant de demander d'une voix hésitante s'il avait ce pourquoi elle était venue. Pour toute réponse, il lui tendit un morceau de parchemin roulé et cacheté d'un sceau en forme de crâne imprimée dans de la cire noire..

_ Je n'ai malheureusement pas plus de temps à vous consacrer. Je vous souhaite bien le bonsoir demoiselle, et un bon amusement ...

Il eut un sourire en coin, comme de la bienveillance envers la jeune sorcière. Un léger froissement de tissu se fit entendre, et il avait disparu. Excalia ne bouga pas, et resta interdite un instant. La main tremblante, elle rangea précipitement le parchemin dans un pli de sa cape sombre et transplana à son tour, dans un lieu plus sûr.
Elle n'aimait guère cette petite chambre qu'elle louait au dessus du Chaudron-Baveur, mais c'était provisoire. Dans quelques jours, elle pourrait enfin prendre possession de ce qui lui revenait et n'aurait par conséquent plus besoin de cette vulgaire cabane, décorée avec fort mauvais goût. Lançant un regard dédaigneux aux meubles, elle détacha ses longs cheveux noir de geai, qu'elle préférait libres. Puis, elle s'assit sur le petit lit et sortit lentement le parchemin. Presque avec méfiance, elle le tourna et le retourna devant ses yeux noisettes. Lentement, religieusement, elle décacheta le rouleau. Quelques mots étaient tracés d'une plume fine, élégante. Son coeur s'emballa. Elle jubilait intérieurement: si l'homme ne s'était pas moqué d'elle, ce dont elle doutait, sa vengeance était proche!

Ancienne et brillante élève de Poudlard, Excalia Thompson fut la digne représentante de la maison de Salazard. Ayant toujours eu d'excellentes notes, elle n'avait obtenu que des Optimal à ses ASPICS, mis à part un "Effort Exceptionnel" en Soins aux Créatures Magiques ainsi qu'en Astronomie. Passionée par la magie noire, l'histoire et les diverses façons de donner la mort, la jeune fille avait quitté les moldus qui l'avaient élevée dès sa sortie de Poudlard, pour rejoindre une prestigieuse école de magie avancée, en Finlande. L'enseignement qu'elle y reçut fut riche et varié, mêlant allègrement méthodes d'empoisonement à moyens de torture diversifiées et raffinées, en passant par l'étude poussée de l'histoire des sorciers. De quel meilleur environnement aurait-elle pu rêver? Non, il n'y avait pas mieux pour étancher sa soif de savoir. Et cela lui permit de faire des recherches, sur son père biologique!

Mrs et Mr Thompson, les moldus qui l'avaient pris en charge dès son plus jeune âge n'étaient pas ses vrais parents, et ne le lui avaient jamais caché. De ses géniteurs, elle ne connaissait rien, pas même leur nom, voilà pourquoi elle profitait de l'Institut Privé Finlandais pour fouiner un peu. C'était dingue tout ce que l'on pouvait apprendre, lorsque l'on possédait les moyens de recherche adéquats! Retrouver la trace de sa mère naturelle se révéla difficile, mais réalisable. Cette dernière, Caelia de Nabur, était décédée de façon brutale et inexpliquée le jour de la naissance de sa fille et reposait depuis, dans un petit cimetière Irlandais, sans plus de cérémonie que s'il s'était agi d'une simple moldue. Excalia eut un pincement au coeur en apprenant la triste nouvelle. Son mari, Lénaïc de Nabur avait disparu de la circulation dès cette date. C'était donc vraisemblablement lui qui avait abandonné le bébé, par un froid matin de décembre, dans la neige. Il pensait certainement son enfant morte, mais il n'en était rien car à peine une heure après ce lâche abandon, la petite avait heureusement été receuillie par un couple de promeneurs qui passaient par là. N'ayant eux même aucune progéniture, ils décidèrent d'adopter cette jolie frimousse et se félicitèrent longtemps d'avoir entendu ses pleurs.

Cette théorie lui fut confirmée un peu plus tard, tandis qu'elle effectuait des recherches à Dublin, pour un devoir. C'était aussi là qu'elle avait rencontré Sayannel. Le géant blond l'avait surprise dans ses investigations, et avait alors proposé son aide. Pourquoi, elle l'ignorait, mais elle avait accepté, n'ayant rien à perdre. Ce mystérieux adjuvant inspirait confiance, elle s'était laissée séduire par son charme, et nourrissait tout au fond de son coeur de nobles sentiments à son égard. Bien entendu, l'homme n'en savait rien. Leurs relations n'étaient que "professionnelles", bien qu'Excalia ne le rémunère pas. L'Ecossais lui avait apporté, au bout d'un mois un vieux cahier jauni par le temps, qu'elle avait ouvert avidemment. C'est le coeur rempli de haine qu'elle le referma. Lénaïc avait tué son épouse de ses propres mains, et ce, parce qu'elle n'avait pas su lui donner de fils. Caelia savait qu'elle n'avait pas droit à l'erreur, elle l'avait écrit dans son journal, elle y avait prédit sa propre fin. Prenant conscience que sa mère était morte par la faute de son unique naissance, Excalia avait jurée vengeance...

_ Crac!

Une silhouette fine et menue venait d'apparaître à l'orée du bois, sinistre dans la nuit tombante. La jeune femme approcha, à pas de velours sur le tapis blanc qu'offrait la neige sur le sol gelé. Elle apprécia de loin les formes du manoir qui se dessinait à l'horizon. Bientôt, l'imposante demeure serait sienne! Le temps était venu. Lentement, se forçant presque à ralentir, elle marcha, capuche baissée sur ses yeux brillants, en direction de l'entrée. Elle ne sonna pas, et se contenta d'entrer, comme après une longue abscence. Le mobilier n'était pas neuf, la tapisserie se faisait vieille et le sol aurait mérité un décrassage en profondeur. Elle n'y fit pas attention. Sa baguette serrée tout contre elle, dans sa poche, elle avançait silencieusement. La jeune femme savait qu'elle jouait là son avenir, qu'elle ne ressortirait peut être jamais vivante de cet endroit. Mais qu'importe! Il fallait qu'elle se venge. Le coeur battant à tout rompre dans sa poitrine, elle sursauta lorsqu'une voix grave et autoritaire demanda:

_ Qui va là?

Elle pivota pour se trouver face à un homme d'une cinquantaine d'années environ. Un sourire mauvais barra son visage, avant qu'elle ne prononce d'une voix froide et retentissante:

_ Accio baguette!

Le morceau de bois ensorcelé que tenait l'inconnu s'envola en sa direction et vint se poser élégament dans la main de la jeune fille. Elle sourit de plus belle et le rangea dans l'une de ses poches. L'homme aux cheveux grisonnants ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait, qui était cette fille qui faisait irruption brutalement chez lui et ce qu'elle lui voulait. La baguette pointée vers sa poitrine, elle le força à reculer dans la salle de séjour d'ou il venait. Puis, prenant un ton déçu, elle parla.

_ Mais voyons, ne sais-tu pas quel jour nous sommes? Tu as probablement oublié que nous étions le premier décembre, n'est-ce pas?

Elle s'était rapprochée encore plus de lui, et sans lui laisser le temps de répondre, elle enchaîna.

_ Tu te souviens? Le premier décembre, c'est le jour de l'anniversaire de ta fille! Tu sais ta fille, celle que tu as abandonnée il y vingt ans....

L'homme pâlit, et dégluttit avec peine. En vérité, s'il n'avait prononcé aucun mot depuis l'arrivée de la jeune femme, c'est qu'il croyait voir un fantôme, tant elle ressemblait à Caelia. Il gémit, comprennant sans doute qu'elle ne lui faisait pas une simple visite de courtoisie. Son crime allait être jugé, il le savait, et il le méritait. Quelque parole qu'il aurait souhaité prononcer pour se défendre, aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres. Il assistait, impuissant à ces "retrouvailles". Mais Lénaïc n'allait certainement pas se laisser faire aussi facilement. Et s'il avait subitement perdu l'usage de la parole, il tenta de repousser sa fille en un mouvement brusque et violent. Il était affaibli par un mal dont il ignorait la nature, mais il était encore fort.

_ Ligature!

Excalia avait été la plus rapide, ayant en poche l'atout de la jeunesse. Elle ricanna, tandis que des cordes jaillissaient de sa baguette et allaient enchaîner son géniteur à la chaise la plus proche. Les noeuds de la corde étaient serrés, il ne pouvait bouger.

_ Oh, mais c'est très vilain de vouloir me bousculer... ah! elle se tapa théâtralement le front, de sa main libre. Suis-je bête! Tu étais tellement pressé de m'apporter mon gâteau d'anniversaire que tu t'es précipité... c'est si gentil de ta part!

L'homme posa sur elle un regard éberlué. Elle était folle... mais tellement belle. Le portrait même de celle qui avait fait chavirer son coeur, bien des années plus tôt, et celle aussi qu'il n'avait pas hésité à sacrifier. Il ne s'était pas remarié, trouvant le sexe faible, justement trop faible et inutile. Il aurait dû la tuer elle aussi, et pensait que cela avait été fait depuis longtemps. Répugnant à salir ses mains du sang indigne de son nom, il avait délégué cette tâche de moindre importance à son elfe de maison. Ce dernier avait faillit! Il lui avait désobéi, trahi! Lénaïc faillit appeler Lloyd pour le punir de son mensonge, et l'écorcher vif, ici même. Il se retint, croisant le regard impérieux de l'être qu'il avait engendré. Elle était belle sans doute, mais elle n'en était pas moins une erreur de la nature, une erreur qui ne devrait pas vivre. A cause de sa naissance, tous ses projets s'étaient effondrés, tous ses plans pour l'avenir avaient été ruinés, détruits à cause de cette monstruosité. Une bouffée de haine monta en lui. Il lui lança un regard de défi et lui cracha à la figure.
Excalia s'essuya d'un revers de manche. Son regard se fit plus dur. Elle murmura quelques paroles inaudibles. Aussitôt, deux morceaux de bois apparurent et filèrent vers l'homme, restant en suspend devant sa bouche tandis que quatre autres attelles se fixaient autour de sa jambe droite.

_ Ouvre la bouche! C'est un... conseil!

L'homme ne broncha pas. Elle attendit quelques secondes, puis, voyant qu'il ne bougerait pas, donna un léger coup à sa baguette. Les deux morceaux de bois forcèrent les lèvres de l'homme. Ce dernier tenta de se débattre, de bouger la tête, et essaya de garder la bouche close. Cela ne servit à rien. Sa résistance fut récompensée par plus de violence. Bientôt, il eut la bouche en sang, ainsi que quelques dents cassées, l'obligeant à désserrer les lèvres, à laisser entrer les deux morceaux de bois. Ces derniers vinrent se coller chacun d'un côté de sa langue, enserrant celle-ci dans un étau de fer. La douleur était atroce, l'homme gémit. Il savait ce qui allait se passer et le redoutait par dessus tout. Il aurait préféré de loin sucomber à un Avada Kadavra, ou même à un Doloris. Lénaïc avait envie de hurler tant c'était douloureux, le sang qui dégoulinait le long de sa machoir n'était rien, il ne s'en rendait même pas compte, mais sa langue...
Un sourire satisfait illumina le visage de la jeune femme. Il allait souffrir!
Elle fit un second geste de sa baguette et les étais enserrant la jambe de son géniteur se resserèrent en un bruit de craquement qui délecta l'âme du bourreau.
Alors que son père se tordait de douleur sous ses yeux, qu'il gémissait, que les larmes qui coulaient de ses yeux fatigués l'imploraient de cesser cette torture, Excalia se tourna légèrement et fit apparaître un gros gâteau recouvert de pate d'amende verte, sur laquelle était inscrit en lettre noires: "Pour nos retrouvailles: Joyeux anniversaire!". Elle sortit ensuite une bougie de l'une de ses poches, la planta au milieu et l'alluma. Fière de son oeuvre, elle porta le dessert devant le visage rouge et sanglant de l'homme, et le déposa finalement sur une console toute proche.

_ Il faut chanter maintenant! Aller! Ce n'est pas très dur tu sais, et si tu as oublié les paroles, je peux te les souffler...

L'homme lui lança un regard aussi désespéré qu'horrifié. Non, pas ça, tout mais pas ça!

_ Un petit effort voyons, je t'aide, Joyeux anniversaiiire, Joyeux... aller, à ton tour... ce n'est pourtant pas compliqué....Ah mais, suis-je bête! s'exclama-t-elle en affichant une moue d'étonnement, Tu ne peux pas m'entendre avec tes oreilles rabattues sur le crane comme ça.

Lenaïc ecarquilla les yeux tandis que sa fille fit apparaître deux blocs de granit et les fit léviter jusque derrière la tête de sa victime. L'homme eut un hoquet de douleur lorsque deux pointes de métal lui percèrent les oreilles, se fixant à travers elles sur les blocs.

Voilà fit-elle d'un air satisfait, Tu va pouvoir chanter maintenant... Allez je t'écoute...Tu ne veux pas chanter? Quel dommage... je vais être obligée de te faire mal...

Faussement désolée, elle pointa une nouvelle fois sa baguette en direction de l'homme, accentuant encore plus la pression des morceaux de bois contre sa langue tandis que les deux blocs de granit se mettaient en mouvement lentement, très lentement, presque imperceptiblement, s'écartant de leur position dans des directions opposées. Un son rauque émana de sa gorge alors même que la souffrance lui déchirait l'esprit, étirant sa volonté à l'extrême limite. Il ne chanterait pas. Non, il ne s'abaisserait pas lui obéir, elle, cette petite trainée! Il préférait encore mourir plutôt que d'exaucer ses voeux. Ses larmes de douleurs se mêlaient à son sang, formant de petits ruisseaux tout contre son cou, souillant sa chemise, et gouttant sur le sol.

_ Tu ne veux vraiment pas chanter? C'est dommage... tant pis...

Un autre coup de baguette, désinvolte et négligeant.
Simultanément, les planches autour de la jambe de Lenaïc se rapprochèrent avec une force irrésistible et l'os implosa, envoyant des esquilles à travers la chair et la peau sur le tortionnaire, l'aspergeant de sang frais et de morceaux de muscle arrachés par les petits bouts d'os éclaté.
Sous l'effet de la douleur, l'homme sur la chaise se pencha violemment en avant, tentant de toutes les fibres de son corps de ne pas lâcher un seul souffle qui contenterait sa démone de fille. Mais ce fut en vain car en se pliant en deux il avait oublié que ses oreilles étaient toujours clouées au granit et en tirant dessus d'un seul coup violent il se produisit un bruit écoeurant de déchirement tandis que la peau cédait et que les oreilles s'arrachaient au crane de l'homme.
Cette fois ce fut trop pour retenir la douleur. Rejetant la tête en arrière il hurla de toutes ses forces, un cri de fauve acculé, sachant qu'il était perdu et sentant la mort parcourir son corps.
La pression exercée par le cri sur la langue de Lenaïc l'acheva. A cause de la puissance du hurlement, la pression fit exploser sa langue entre ses deux barreaux de bois impitoyables. Du sang gicla, noyant ses perceptions et ses sens. Il émit un son non identifiable, plus proche du cri de la bête que de l'appel au secours d'un humain. Ses yeux roulaient dans leurs orbites, dans tous les sens. Comment pouvait-elle lui faire ça? Non! Le liquide chaud coulait sur son corps, des trous béants laissés par ses oreilles, de sa jambe mutilée de l'intérieur et surtout de sa bouche, sa bouche qui s'emplissait rapidement de son propre fluide de vie qui, ironiquement serait celui de sa mort. Sa fin était proche.
Excalia éclata d'un rire sans joie, un rire de possédée.

_ Paye pour ce que tu nous as fait! Paye pour la mort de ma mère! Paye pour m'avoir abandonnée! Tu es un être abject, je te déteste autant que toi, rassure toi! Et ce soir, je n'aurais jamais eu plus beau cadeau d'anniversaire que de te savoir mort!

Lénaïc commençait à s'étouffer, progressivement, il allait se noyer dans son propre sang. Un spasme le secoua, faisant couler du sang sur son menton tandis qu'un peu du liquide lui obstruait la gorge. Sa mort allait être douloureuse, et surtout, longue! Très longue! En attendant, la jeune femme se coupa une part de gâteau, et commença à le déguster, savourant à l'avance l'essence de sa nouvelle vie.
Soudain, sentant la mort approcher, l'homme responsable de toute sa souffrance fut prit de tremblements qui le couvrirent de son sang et firent ressortir une extremité d'os brisé de sa jambe. Ce dernier calvaire l'acheva et il mourut après avoir jetté un dernier regard à sa fille, la maudissant en silence.
Lorsque son père rendit son dernier souffle haineux, un museau rose pointa timidement derrière la porte. Lloyd, l'elfe de maison fit son entrée, appeuré. La mort de son maître lui remplissait le coeur de joie: ce dernier ne cessait de le battre sans raison, de le brûler, et lui vouait une répugnace sans borne. C'était lui-même qui, vingt années auparavant avait donné sa chance à l'enfant de vivre. Il était heureux aujourd'hui car cette chance s'était avérée determinante pour lui et l'avait délivré. Là où toutes les horreurs imaginées par Excalia auraient rendu malade d'autre gens, lui se précipita devant elle et s'agenouilla, bredouillant hâtivement des paroles incohérents, trop heureux d'être liberé du Diable qui lui faisait office de maître pour s'exprimer clairement.

Maî..Maîtresse!! Lloyd ne... Je ne.. il faut que... Je vous.. Vous êtes...Merci!! Merci infiniment Maîtresse!!!

Sur ce il saisit la cape de la jeune femme et la baisa, pleurant de joie, tremblant encore d'excitation et de soulagement. Celle-ci le regarda avec compassion, comprenant tout à fait quelles souffrances il avait vécu.

Relève toi, Lloyd. C'est à moi de te remercier car sans toi je ne serais pas en vie. Si tu veux, tu peux m'accompagner et me servir. Mais je ne t'y oblige pas. Aujourd'hui, tu es libre!

L'elfe de maison la regarda, de l'amour dans les yeux. Oui, c'est cette Maîtresse-là qu'il servirait, jusqu'à sa mort. Il le jurait!

Lloyd le jure maîtresse, il ne servira que vous jusqu'à sa mort! Il fera tout ce que vous lui demandez et ne posera pas de questions! Il le jure sur sa vie!

Par cette promesse, le petit être se liait éternellement à la jeune femme.
Celle-ci sourit puis sortit d'un pas rapide, sans un regard en arrière pour le débris ensanglanté qu'avait été son père.
Arrivé sur le pas de la porte, elle jeta un sort pour bloquer la serrure si tout autre que elle tentait d'entrer, après y avoir inscrit son nom, en lettres de platine: Excalia Pendragon. Elle ne pouvait porter de façon décente le nom des moldus qui l'avaient élevée, mais se refusait aussi à utiliser celui de son géniteur. La jeune femme au sang froid s'était donc tout naturellement décidée pour celui de ses lointains ancêtres, dont elle était bien décidée à percer le mystère. L'héritière transplana devant un château en ruine, où elle avait convenu de retrouver Sayannel, une fois sa vengeance accomplie. Elle s'occuperait de la décoration plus tard! D'ailleurs, à y penser, du sang et des bouts d'os, ça faisait une fresque très convenable pour un parloir... Il faudra qu'elle voit ça en rentrant.
Elle entra avec hâte dans l'entrée à moitié détruite et le trouva, penché sur un cercle tracé à même le sol en caractères runiques. Sa capuche était rabattue en arrière et sa cape posée négligeamment sur le sol près de lui. Ses cheveux blonds tombaient librement sur ses épaules musclés, lui donnant un apparence angélique.
En l'entendant approcher il releva la tête et sourit, heureux de voir que tout s'était bien passé et que la jeune femme était apparemment saine. Ce sourire fit monter une vague de chaleur en Excalia qui se sentit rougir et baissa la tête pour le cacher. Cependant son émotion était trop grande et elle ne put s'empêcher de sauter au cou du séduisant Mangemort. Grâce à lui, l'héritière d'Arthur et Morgane s'était vengée! Alors qu'elle l'enserrait dans ses bras, il disparut tout d'un coup et la jeune femme s'écroula sans appui, tombant à genoux à l'endroit même où le beau viking s'était tenu un instant auparavant.
Devant elle, le cercle runique semblait la narguer, cachant le secret de la disparition du Mangemort. Elle le balaya d'un revers de la main puis se mura dans le silence, songeuse.

Bonjour et bienvenue

Procédons de la même manière que toi :

* Pour devenir Mangemort, il n'y a pas de problème, tu pourras nous le signaler lorsque tu le voudras, ainsi tu pourras accéder au repaire et suivre les indications de notre Lord.
** J'ai dû en trouver 4 ou 5, mais je ne me rappelle pas où Disons qu'il n'y en a pas
*** J'ai tout lu, et j'ai adoré. Notamment ce passage un peu gore


Donc, tu es validée