Elle était là depuis le début et avait assisté à tous les retards. Eileen était, comme d'habitude, arrivée en avance au cours de potions. La jeune vipère salua le professeur Rogue avec un "Bonjour professeur!" accompagné d'un sourire radieux. C'était une véritable joie pour elle de se rendre à son premier cours de potions. Elle avait entendu beaucoup d'éloges envers le professeur Rogue, même si une grande partie de sa famille le considérait comme un simple Sang-Mêlé. Suite à sa réputation, Eileen s'était faite une idée particulière du directeur de Serpentard que celui-ci ne manquait pas de tenir. Elle s'était bien évidemment installée au premier rang et avait sortit ses affaires comme à l'accoutumée. Elle se tenait droite sur son siège, suivant du regard le professeur Rogue qui leur apprenait tant de choses. Elle souriait narquoisement à l'adresse des élèves qui avaient perdu des points bêtements, avant de se concentrer de nouveau sur le maître des potions. Elle avait soigneusement présenté son parchemin de cours et noté les informations qui avait été dites depuis le début, comme ce qu'était le Bézoard et où on le trouvait, ou encore ce qui résultait du mélange de la poudre d'asphodèle à une infusion d'armoise.

Citation :

Professeur Severus Rogue

Potions

Eileen connaissait quelques réponses, mais elle s'abstenait de les dire pour le moment, préférant jauger la situation et organiser sa manière de procéder. Certes, le fait d'être à Serpentard l'avantageait dans ce cours, mais ce n'était pas une raison pour faire des sottises, au contraire, c'était un argument de taille pour qu'elle se tienne à carreaux. Elle était littéralement absorbée par ce que disait son professeur favori. Elle formait toutes les réponses qu'elle connaissait sur ses lèvres, par simple entraînements à parler (car bien qu'elle admirait le maître des potions il n'en était pas moins impressionnant), mais elles restaient inaudibles car elle ne voulait pas faire perdre des points à Serpentard. A part ce petit détail, Eileen restait purement et simplement impassible, concentrée, on aurait pu croire qu'elle était figée si elle ne prenait pas de notes régulièrement. Au bout d'un moment, la porte s'ouvrit sur un retardataire auquel elle n'accorda pas la moindre attention, et elle sentit un corps s'effrondrer à côté d'elle. Un élève de Poufsouffle, qu'elle avait aperçu au cours de Défense contre les Forces du Mal, venait d'arriver en salle des potions. Elle vit qu'il ne regardait personne et qu'il s'était dépêché de trouver une place, hors, les élèves ayant tous peur du professeur Rogue, les dernières places étaient devant. Elle émit un léger soupir, visiblement peu enchantée de se retrouver à côté d'un Poufsouffle. Cela dit, elle ne voulait pas qu'il la harcèle de questions à propos de ce qu'il avait raté, si tenté qu'il s'y intéresse, alors elle entreprit de décaler sa feuille afin qu'il puisse reprendre le fil tout en gardant le silence.

Citation :

Cour de Potions

Introduction
Lorsque l’on ajoute de la racine d’asphodèle en poudre à une infusion d’armoise on obtient un somnifère très puissant qui est appelé la Goutte du Mort Vivant.
Un bézoard est une pierre qui se trouve dans l’estomac d’une chèvre et qui est un puissant antidote aux poisons.
Il n’y a pas de différence entre le napel et le tue loups. Ce sont tous les deux des aconits dont la couleur diverge.

Dertil entra timidement dans la salle réservée au cours de Potion. Lorsqu’il a vu son horaire, il était assez curieux de voir ce que donnerait un cours dans cette matière dont il avait longuement mais surtout vaguement entendu parler. Pourtant, depuis tout petit, il pensait que cela consistait à appliquer une sorte de recette de cuisine mais dont le plat possèderait davantage de propriétés magiques, bonnes ou mauvaises… Jamais il ne se serait douté qu’on puisse parler d’un art auquel il faudrait vouer quasi un culte.

Il observa longuement l’assemblée qui attendait que le cours commence et reconnut nombreux de nouveaux sorciers qui étaient présents lors de la Répartition. Bien qu’il n’ait pas vraiment fait de choix décidé, la décision du Choixpeau Magique le soulagea d’un grand poids sur l’estomac et il fut ravi d’avoir été envoyé chez les Serdaigles et ce, jusqu’à la fin de ses études à Poudlard.

Lorsque le professeur Rogue entra précipitamment dans la salle de cours, Dertil sursauta, légèrement surpris par tant de ferveur. Le regard droit et glacé transperçait chaque élève en balayant les regards ébahis en provenance de l’assistance.

"Quelle prestance, il en jette ce prof !" Pensa-t-il, peut-être un peu trop rapidement

Au début, le jeune sorcier aux cheveux noirs pensait que cette attitude était uniquement due à un besoin d’affirmer une quelconque autorité mais lorsque le cours se poursuivit, Dertil dut changer d’avis et se résoudre à l’idée que cet air grognon et son ton cassant allait perdurer jusqu’à la fin de l’année.
Le cours commença avec vivacité et Dertil reconnut d’un coup d’œil les « petites têtes » de la classe. Certaines de ses estimations s’étaient avérées vraies car ce sont ces élèves là qui répondirent promptement aux questions du professeur. En bon élève consciencieux, il prit toutefois note des informations qu’il apprenait car jamais durant l’été il n’avait ouvert le moindre livre concernant sa première année à Poudlard. Il estimait qu’il était préférable d’apprendre les choses sur le tas, au fur et à mesure qu’elles apparaissaient dans le programme officiel. Monter les échelons pas à pas formait certainement la clé de la réussite, sa réussite !

Il ne put s’empêcher d’être scandalisé par l’attitude du professeur à l’égard des élèves et de son népotisme à peine voilé envers les Serpentards. Pour le reste, il semblait qu’il dédaignait tout et prenait un malin plaisir à rabaisser tout le monde. Dertil, lui, n’en avait cure, il savait lire entre les lignes de ce professeur qu’il jugeait des plus compétents en la matière et ne s’occupait maintenant plus que du travail à accomplir maintenant. Il se tourna à nouveau vers son parchemin déjà bien rempli et reprit les notes de cours, bien décidé à montrer sa motivation à l’apprentissage de la Magie.

Les propos de Rogue affirmant que la réponse à sa question était "copiée dans le livre" ne choqua pas le moins du monde Marvin Blue, celui-ci étant totalement habitué à cela. Cependant, il ne put s'empêche de se tourner de telle façon à ce que Rogue ne voit pas son visage et de froncer les sourcils en signe d'incrédulité. Les autres élèves présents à sa table l'avaient remarqué et Marvin esquissa donc un petit sourire. Le professeur de potions répétait sans cesse les mêmes questions que les années précédentes. Pour quelles raisons ? Allez savoir vous !

L'atmosphère fétide de la pièce donnait à Marvin des nausées, et cela depuis sa première venue dans ce cachot. Mais bon, il se disait que cette sensation devait être partagée avec de nombreux autres élèves, voire même tous, et il avait raison ! Mais il ne fallait pas non plus oublier que l'atmopshère regroupait TOUT ce que contenait la salle, c'est à dire les bocaux... et même le professeur (je ne m'en lasserai jamais xD) ! Cependant, le jeune bleu et bronze de deuxième année fut se résoudre à prendre un parchemin, sa plume et de l'encre sans faire aucun bruit pour ne pas que Sévérus ne trouve une nouvelle fois une raison pour enlever des points à sa maison.

Tout en se concentrant du plus qu'il le pouvait, cela demandant un effort exceptionnel étant donné l'odeur infecte qui régnait dans la salle de cours, Marvin trempa sa plume noire récemment achetée dans son encrier et la dirigea sur le haut de son parchemin. Ecoutant en même temps les voix qui retentissaient en écho dans la pièce, l'aiglon Blue commença à écrire certaines choses d'une écriture impeccable, en n'oubliant surtout pas de souligner les titres et les points importants qui pourraient lui servir un jour ou l'autre :

Citation :

Cours de Potions
Professeur Rogue

Introduction

L'ajout de racine d'asphodèle en poudre à une infusion d'armoise nous donne un somnifère très puissant du nom de Goutte du Mort Vivant.
Un bézoard est une pierre constituant un bon antidote se trouvant dans les estomacs des chèvres.
Il n'y a aucune différence entre le napel et le tue-loup sauf la couleur. Les deux sont des aconites.

Certes, le professeur Sévérus Rogue n'avait pas encore précisé si la réponse du Serpentard que Marvin n'avait encore jamais vu jusqu'ici mais Marvin Blue savait qu'il avait juste, ce qui lui demanda un effort considérable avant de l'accepter. En effet, Serdaigle était deuxièmepour le moment mais Serpentard n'était pas très loin, malheureusement. De plus, Gryffondor commençait à prendre de l'avance. Mais heureusement, Poufsouffle était loin derrière, enfin pour l'instant. La maison des plus sages devait réagir. La Coupe des Quatre Maisons n'allait pas être décernée aux rouges et ors. Ah ça non jamais ! Bon d'accord j'en fais peut-être un peu trop mais bon ... Le jeune Blue et les autres Serdaigle devaient se ressaisir pour obtenir une nouvelle fois la Coupe. Mais, malheureusement, Rogue ne faisait rien pour cela bien évidemment et le fait que Serpentard soit si près de Serdaigle était certainement dut à lui. Son injustice n'avait-elle pour seule limite sa méchanceté ?!? Si c'était le cas, et ça en avait tout l'air à vrai dire, les élèves de Poudlard n'étaient pas sortis de l'auberge !

Marvin, après avoir terminé d'écrire et de souligner du mieux qu'il le pouvait, reposa sa plume dans son encrier. Il se croisa les bras et écoutant d'une oreille les paroles de son professeur de potions, il se rapella comment il avait réagit lors de sa toute première entrée au château : le professeur McGonagall les attendant à l'entrée de la Grande Salle, les nombreux élèves et professeurs présents dans celle-ci, le Choixpeau Magique qui l'avait envoyé à Serdaigle... Ce fut, sans aucun doute, le plus beau moment de sa vie, le plus magique même... Mais il fut tiré de ses pensées par la voix du perfide Rogue qui s'adressait à la classe entière...

Sagement assise derrière sa paillasse, Maelwenn prenait paisiblement des notes, sa plume grattant son parchemin d’un mouvement tranquille. Les jambes croisées et le dos bien droit, elle avait cette mine calme et sereine que seul dépareillait le léger mordillement que ses dents infligeaient à sa lèvre inférieure. Doucement, elle releva la tête de son papier, reportant son attention sur Rogue, qui devait maintenant infirmer ou confirmer la réponse d’un de ses confrères, à savoir qu’il n’y avait aucune différence entre le tue-loup et le napel, mis à part leur couleur. Avec intérêt, elle attendait la réponse de leur cher professeur de potions et accessoirement directeur de maison. Profitant de sa place isolée, près d’un des murs du cachot, la jeune fille se contentait d’observer cet homme avec qui, elle le savait, il allait lui falloir composer.

Déjà le soir de la répartition, elle avait vu le professeur Severus Rogue applaudir avec entrain les nouveaux membres de la célèbre maison de Salazar Serpentard. Maelwenn avait appris qu’il en était le directeur, responsable de tous ces chers aspirants sorciers arborant désormais le blason vert et argent. Un blason qu’elle même revêtait maintenant, avec un certain plaisir il fallait bien l’admettre. La veille encore, elle s’était félicité de la justesse de ses convictions : elle ne pouvait être affectée ailleurs qu’ici, dans la maison qui avait fait les glorieuses années de son père à Poudlard. Mais le directeur au teint cireux et aux cheveux gras la laissait sceptique. D’autant plus qu’elle pouvait constater qu’il favorisait sans vergogne les élèves dont il était responsable. Quelques minutes auparavant, un de leurs préfets lui avait donné son emploi du temps et un léger sourire s’était dessiné sur ses lèvres en apprenant que son premier cours serait celui des potions. Une matière qui ne manquait pas d’attrait selon elle. Tandis qu’elle déambulait dans les couloirs pour rejoindre les cachots, elle avait remarqué les premières années malmenées par les serpentards de deuxième année, qui les envoyait chercher le cours de potions à l’autre bout du château. Ceux ci, fiers de leur bonne blague, avaient voulu lui indiquer le bon chemin en reconnaissant le blason ornée d’un serpent sur l’uniforme de la jeune Murray. Un simple regard à la lueur glaciale les en avaient dissuadé.

Arrivée à l’heure, sans être trop en avance ou trop en retard, la petite demoiselle avait alors salué son enseignant avant de s’installer dans un coin, lieu qu’elle jugeait favorable pour scruter ses petits camarades. Un véritable panel d’imbéciles… Nombreux furent les points retirés pour des broutilles, par des enfants incapables de comprendre ce que voulait dire le mot « silence ». Pour le moins amusée par leurs catastrophes, Maelwenn s’était contentée d’entortiller une mèche brune de ses cheveux autour de son doigt, dans l’espoir vain que le cour commencerait un peu plus vite. La barbe de ces refrains pseudo moralisateurs ! Quand allaient-ils rentrer dans le vif du sujet ? Enfin, le professeur se mit à la tâche, posant des questions touchant à différentes branches de la matière. *Certainement dans le but de déstabiliser les p’tits nouveaux* songea-t-elle dans un soupir discret. Pour Maelwenn, pas d’envie de faire d’éclat. Elle se contenterait de faire son travail et d’écouter pour apprendre.
Mais l’esprit déjà un peu ailleurs, elle jaugeait ses camarades, essayant d’en trouver certains dignes d’intérêt.

C'était parti , les cours étaient commencés et Enrick avait décidé de travailler très dure cette année . Même si son premier cours devrait être celui de potion avec le Professeur rogue , Enrick savait qu'il pourrait faire quelque chose de bien dans ce cours . Il s'était assis seul à une table et écoutait le cours très attentivement . même s'il se lassait déjà du nombre de points que le vieux Sev avait déjà retiré aux différents élèves des différentes maisons il trouvait ça assez normal. Après tout même si Rogue était le directeur des Serpentards et donc un <<ennemi>> des Gryffondors il avait raison de pénaliser les élèves qui dérangeaient le cours .
Pour le moment tout se passait bien , Rogue avait déjà évoquer différents ingrédients de plusieurs potions . Enrick assez tête en l'air avait quand même eu le temps de prendre un morceau de parchemin et de noter vaguement se qui avait été dit depuis le début du cour.

Citation :

Cours de potions
Professeur Rogue

Introduction

L'ajout de racine d'asphodèle en poudre à une infusion d'armoise nous donne un somnifère très puissant du nom de Goutte du Mort Vivant.
Un bézoard est une pierre constituant un bon antidote se trouvant dans les estomacs des chèvres.
Il n'y a aucune différence entre le napel et le tue-loup sauf la couleur. Les deux sont des aconites.

Ce n'était pas grand chose mais Enrick avait décidé , la prochaine question était pour lui . Après tout pourquoi ne pas tout de suite se démarqué des autre sen essayant de répondre à toutes les questions et puis il ne pourrait que faire gagner des points à sa maison qui devait garder l'avance qu'elle avait pour gagner la coupe des 4 maisons.
toujours concentré il épiait de temps en temps les autres élèves et il attendit patiemment la prochaine question du professeur Rogue .

Le cœur battant la chamade, Dean entreprit de sortir ses affaires. Il pesta intérieurement. Non seulement, il avait du traverser tout le cachot pour trouver une place libre mais chaque objet qu'il manipulait semblait faire autant de bruit qu'une cymbale. Alors qu'il venait enfin à bout de la balance qui semblait s'évertuer à vouloir rester au fond de son sac, Dean sortit enfin un parchemin, prêt à prendre en note les moindres choses intéressantes du cours. Il releva les yeux mais à peine les eut-il posé sur le professeur Rogue que le jeune O'Bryan piqua un fard et replongea son nez dans la feuille étalée devant lui. Il attendait fébrilement le moment où tomberait la critique acerbe du professeur de potions. N'osant pas bouger, Dean resta ainsi bêtement à contempler le vide qui emplissait sa feuille. Un mouvement sur sa gauche le fit réagir. Gardant la tête ostensiblement rivé sur sa feuille, il osa aventurer son regard sur l'élève qui se tenait à ses côtés. Une fille. Dean ferma les yeux l'espace d'un instant.

* Et mer**.... *

Essayant d'afficher un sourire aimable, il osa porter son regard sur le visage de l'inconnue. Seulement, ses yeux stoppèrent sur l'écusson aux couleurs vert et argent... Il ne put empêcher ses sourcils de s'arquer légèrement...

* Et de Serpentard... Je le savais... C'est une journée de mer**.... *

Dean avait trouvé la voisine qui rassemblait à elle seule les deux principales caractéristiques qu'il redoutait... Gardant dans un coin le fol espoir que cette fille soit d'une pénibilité inférieure à la moyenne, Dean replongea son regard sur son parchemin vierge... Puis ses yeux naviguèrent entre sa feuille et celle de sa voisine. La position de cette dernière était étrange, tournée vers le garçon, elle semblait avoir été mise volontairement dans cette position, pour lui permettre de regarder dessus. Se demandant si les vapeurs nauséabondes qui emplissaient les cachots ne lui jouaient pas des tours, il se résigna à regarder dessus pour rattraper son retard.

Citation :

Cours de Potions - Severus Rogue

Lorsque l’on ajoute de la racine d’asphodèle en poudre à une infusion d’armoise on obtient un somnifère très puissant qui est appelé la Goutte du Mort Vivant.
Un bézoard est une pierre qui se trouve dans l’estomac d’une chèvre et qui est un puissant antidote aux poisons.

Puis, affichant un sourire timide, il fit un petit signe de tête en guise de remerciement à sa voisine. Peut-être n'était-elle pas si méchante que ce que l'on pouvait entendre sur les serpentards. Mais elle restait une fille et rien que cela mettait Dean très mal à l'aise...

Bill écouta, tentant de rester attentif malgré son désaroi face à ce terrible et injuste professeur, la suite de son petit discours d'introduction.

Il continuait tel qu'il avait commencé... Il ne faisait que répéter ce qu'il avait dit l'année précédente, et probablement toutes les années d'avant. Un discours qui n'avait qu'un seul but : déstabiliser les élèves et les mettre dès le départ mal à l'aise. Bill comrenait mieux avec le recul pourquoi il avait toujours été médiocre en potions. On ne pouvait pas se donner dans une matière enseignée de la sorte.

Le rouquin se tourna vers Ashley, assise un peu plus loin, et se risqua à lui adresser un clin d'oeil pour savoir si elle partageait son avis sur ce début de cours, chose dont du reste il était persuadé.

Le professeur posa une première question et Bill réalisa qu'il ne savait rien de la réponse. Pourtant, il était persuadé que cette question avait été posée en début de l'année précédente, il était certain aussi que Rogue leur en avait parlé, mais les potions étaient la seule matière dans laquelle il n'était pas bon, il devait bien s'y faire, il ne pouvait pas réussir partout. A sa grande surprise, ce fut Emilien qui répondit, mal assuré et d'une phrase concise. Mais Rogue, visiblement, j'avait jamasi été aussi heureux. Serpentard, bien sûr...

Excellent MR. Backhand, votre très bonne réponse fera gagner 5 points à Serpentard, c'est de loin la meilleure réponse que j'ai entendu depuis le début
de l'année, très construite et très formulée.

[i]Bil ne put s'empêcher de pouffer, se cachant derrière sa main pour ne pas être remarquer, puis il adressa un petit sourire à Emilien pour bien lui faire savoir que ce n'était pas de lui qu'il se moquait. Rogue était tout simplement d'une mauvaise foi époustouflante.

Rogue posa une seconde question et, une fois de plus, Bill dut bien s'avouer qu'il ne se souvenait absolument pas de la répnse. Il se souvenait que ça avait rapport à un animal, peut-être un chevreuil... Impossible à dire. Et lorsqu'une jeune Serdaigle répondit parfaitement et que Rogue trouva encore à lui reprocher quelque chose, Bill dut se mordre les lèvres pour ne pas hurler sa révolte. Mais c'était chaque fois ainsi et il avait heureusement appris à se maîtriser un minimum, malgré son sens de la justice froissé.

Il y eut une dernière question et Bill dut reconnaîte qu'une fois de plus, il était totalement ignorant. Ces noms ne lui disaient pas grand-chose. Peut-être avaient-ils employé quelque chose comme ça lors de la préparation d'une potion 'lan dernier ? Possible. Peu importait au fond. Bill n'avait qu'une âte, à présent, commencer la partie pratique, tenter de ne pas faire de catastrophes et au moins ne plus avoir besoin de répondre à des questions. Car au rythme ou allaient les choses, ce n'étaient pas les Poufsouffles qui allaient gagner la coupe ! Aucun n'avait ouvert la bouche jusqu'à présent.

Ce fut uen nouvelle fois un Serpentard qui répondit, Isaac cette fois. Bill eut un petit sourire : il se souvenait que durant un cours de l'an passé, il s'était passé un phénomène bizarre autour du chaudron de ce garçon. L'avait-il fait exprès ? Bill n'en savait rien. Mais visiblement, Rogue avait aprticulièrement mal pris cet épisode, c'était la seule et unique fois qu'il l'avait vu en colère contre un élève de sa maison.

Lui en tiendrait-il encore rigueur cette année ?

Ashley commençait à regretter amèrement de s’être mise si loin de son ami, car même si parler était une action suicidaire pendant ce cours, la pauvre Pouffy s’ennuyait ferme dans son coin. Elle cherchait des moyens discret pour se divertir, sans pour autant paraître inintéressée, même si s’était le cas, discret, cela voulait dire qu’elle ne pourrait pas lancer un mot à travers la classe pour demander à Bill s’il avait remarqué que la robe de sorcier de Rogue était beaucoup trop petite pour lui et qu’il avait vraiment l’air grotesque, ne pas paraître inintéressée, cela éliminait les parties de morpion avec ses voisins, la papotte avec la voisine de devant, ce n’était même pas envisageable, car la personne qui se trouvait devant la Poufsouffle semblait d’une humeur radieuse. Il ne lui restait plus qu’une seule solution, poser la tête dans sa main gauche et poser ses coudes sur la table, pour se souvenir de choses intéressantes. Quand Rogue prit la parole, Ashley était perdue dans ses pensées, les mots rentraient par une oreille et ressortaient par l’autre, et la jeune fille ne retenait que les mots importants.

... déçus... apprendre... cours... professeurs... surchargerais de travail... honte... examens... bonnes méthodes... dissuader...

* Dans quoi je me suis embarquée... j’aurais mieux fait d’être malade pour ce cours... ça commence mal la rentrée... j’en ai déjà marre... *

... tester... connaissances... question... répondre...

* Une question ? Bon allez, j’écoute la question... *

Qu'est-ce que j'obtiens quand j'ajoute de la racine d'asphodèle en poudre à une infusion d'armoise ?

* Asphoquoi ? Asdophèle ? Infusion ? Comme les tisanes ? Ouais c’est ça ! Alors réfléchir, réfléchir... asphodèle... poudre... infusion... armoise... asphodèle... infusion... armoise... infusion asphodèle armoise... infusionasphodèlearmoise... J’AI TROUVÉ !!!! *

Elle leva la main avec un air triomphant, trépignant d’impatience, tentant de se calmer, songeant que le tyrannique professeur de potion pouvait lui enlever des points pour dégradation délibérée du sol... Mais ce fut Emilien que le prof interrogeât et Ashley baissa la main et écouta la réponse de son ami.

On obtient un somnifère très puissant, appelé ... euh... la Goutte du Mort Vivant.

Sur qu’Emilien et bah c’était un légilimence, il avait lu dans les pensées d’Ashley le tricheur, d’ailleurs, la jeune fille s’apprêtait à crier dans la classe qu’Emilien était un tricheur lorsque la réponse du professeur la laissa perplexe.

Excellent MR. Backhand, votre très bonne réponse fera gagner 5 points à Serpentard, c'est de loin la meilleure réponse que j'ai entendu depuis le début de l'année, très construite et très formulée.

* Gueuh ? Meilleure réponse ? Construite ? Très formulée ? 5 points pour Serpentard ? C’est de l’injustice !!! C’est... c’est... c’est inacceptable ! *

Mais comme ç’était elle l’élève et Rogue le professeur, elle était obligé d’accepter, et c’était bien cela le problème, personne ne pouvait rien dire ! Mais avec le recul, c'est-à-dire quelques secondes après la phrase, Ashley passa de l’indignation au rire, en effet, plus elle réfléchissait, plus elle avait envie de rigoler, d’ailleurs elle n’était pas la seule dans ce cas.

Et maintenant quelqu'un peut-il me dire où devrait-il aller pour me rapporter un bézoard ?

* Bézoard... quelle drôle de nom... j’ai bien envie de boire un milk-shake à la vanille... *

Ashley était donc en pleine réflexion, réfléchissant à des choses très en rapport avec le cours de potion, elle ne soucia même pas de la réponse, elle pensait trop à son milk-shake pour daigner suivre le cours, à quoi bon suivre quand le professeur ne pose que des questions dont on ignore la réponse à chaque fois, ou qu’il interroge toujours les autres élèves.

...entre le napel et le tue-loup ? ...

* C’est une bonne question... J’ai pas entendue le début... différence ou similitude ? Cela doit être similitude... *

Elle leva la main, mais ce fut une nouvelle fois un Serpy qui leva la main, et apparemment, c’était les différences et pas les similitudes, heureusement qu’elle n’avait pas été interrogé, il lui aurait surement enlevé des points pour inattention...

Isaac Deniel a écrit:

- Il n'y en a pas. Ce sont tous deux des aconits. Mais la couleur n'est pas la même... je crois...

Décidément Serpentard avait bien envi de remporter la coupe des quatre maisons cette année puisque de toute évidence ils semblaient enfin avoir compris qu'entre le professeur Rogue et eux c'était le grand amour mdr^^... Enfin disons plutôt qu'ils pouvaient dire des bêtises monstrueuses, Rogue ne les aurait jamais grondé ou encore moins enlever des points ! Enlever des points à Serpentard ?? JAMAIS. Il était cependant vrai que cela lui était une fois arrivé pour un jeune élève dont il ne se souvenait plus du nom mais ça restait tout de même l'exception qui confirme la règle. Severus observa Isaac et eut un léger sourire, à peine perceptible dans la pénombre de la salle de classe de potions dans les cachots.

Très très bien Mr. Deniel... Voila qui vaudra 5 points supplémentaires à Serpentard.

Il attendit un quelconque mouvement dans l'assemblée des élèves mais visiblement ils étaient déjà tous en train de dormir. Soudain la porte s'ouvrit et entra un jeune élève de poufsouffle qui répondait au nom de Dean O'Bryan. Il s'excusa bêtement de son retard. Rogue n'allait pas se montrer indulgent avec ce retardataire !!

Et bien Mr. O'Bryan ?... C'est trop dur de se lever le matin ? Comment voulez vous décrochez vos examens si vous êtes aussi paresseux, vous pensez peut-être que Poudlard est un refuge pour fainéant même si certaines maisons en ont recruté pas mal ces derniers temps...

Son regard se posa froidement sur quelques gryffondor qui avaient presque envie de pleurer. Décidément jamais de leur vie ils n'oublieraient Severus Rogue alors que ce serait sans aucun doute l'inverse du maître des potions.

Et bien sachez que votre retard coûtera 5 points à votre maison et la prochaine fois vous aurez une retenue... A VOTRE PLACE !!

Sa voix avait raisonné dans tout le cachot, se répandant en écho dans le silence pesant. Il alla se rasseoir à son bureau en ne quittant pas des yeux ses élèves. Ils allaient enfin pouvoir passer à la potion du jour, une des plus facile sans doute ! Lorsqu'il parla sa voix ne fut pas plus élevé qu'un murmure.

Nous allons aujourd'hui étudier une potion pour soigner les furoncles... Si certains s'amuser durant les travaux pratiques je pourrais moi-même leur donner quelques furoncles et tester leurs potions à la fin du cours. Bien qui sait de quoi se compose une potion pour soigner les furoncles ?

Il espérait encore une fois que ce soit un serpentard qui donne une bonne réponse.

[Comme je l'ai déjà au bout d'un moment il se peut que j'ai oublié de rajouter 5 points dans les sabliers aux élèves qui sont venus assister au cours. Si c'est le cas envoyez moi un mp ]

Fabula Aegis a écrit:

- La potion pour soigner des furoncles, commença-t-elle après avoir demander la parole, est composée de divers ingrédients, de provenance végétale comme animale. Pour la première catégorie, on peut citer les orties séchées, et pour la seconde, les crochets de serpents écrasés, les limaces cornues cuites, ainsi que les épines de porc-épic.

Severus ne se donna même pas la peine de faire semblant de l'écouter : il lui donna la parole puis tourna sa tête dans l'autre sens pendant que la jeune serdaigle s'adressait à lui en donnant une bonne réponse. Il ne sembla même pas remarquer que la jeune serdaigle avait terminé car ce ne fut qu'après une bonne minute de silence et que toute la classe observe son professeur de potions que celui-ci tourna ses yeux noirs comme des scarabées en direction de la fille qui avait donné une réponse. La voix du maître des potions n'était pas plus élevé qu'un murmure comme d'habitude et on entendait clairement des gouttes d'eau tomber du plafond. L'humidité se faisait ressentir dans les cachots et en particulier dans la salle de cours de Severus Rogue.

Et bien Miss Aegis, votre réponse pour le moins euh... acceptable vous fera gagner 5 points.

Bien entendu si c'était un Serpentard qui avait donné une si bonne réponse il aurait fait gagner beaucoup plus de points que ça mais l'injustice du maître des potions était connu même au delà de Poudlard. Beaucoup de personnes se demandaient aussi pourquoi est-ce-que le professeur Dumbledore avait fait autant confiance à Severus Rogue ?...

Le maître des potions saisit alors sa baguette, se leva et se dirigea vers le tableau. Il tapota celui-ci à l'aide de sa baguette noire et des instructions y apparurent, tracées avec soin.

Potion pour soigner les furoncles

Ingrédients : orties séchées, crochets de serpent écrasés, limaces cornues cuites, des épines de porc-épic (ajoutées après avoir enlevé le chaudron du feu)

Préparation : Suivez précisément la préparation indiquée ci-dessous.
1/ Préparez 50 cl d'eau dans un chaudron en étain modèle standard taille 2.
2/ Ajoutez ensuite quelques branches d'orties séchées.
3/ Positionnez ensuite votre chaudron au dessus du feu, à feu doux.
4/ Pendant ce temps prenez trois crochets de serpents et écrasez les jusqu'à obtenir de la poudre fine.
5/ Recueillez la poudre dans un bêcher et versez la dans le chaudron.
6/ Remuez deux fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
7/ Séparément faites cuire dans un plus petit chaudron quatre limaces cornues pendant 10 minutes.
8/ Plongez les ensuite délicatement dans le chaudron de taille 2.
9/ Remuez cette fois-ci 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre.
10/ Enfin retirez le chaudron du feu et positionnez quelques épines de porc-épic jusqu'à ce que votre potion atteigne une couleur rouge.

Severus observa le tableau avec une mine satisfaite. Il se retourna alors vers les élèves et les observa avant de donner ses habituelles instructions.

Très bien vous allez commencer les travaux pratiques ; si il vous manque des ingrédients venez en chercher dans l'armoire qui se trouve derrière moi et je vous préviens, pas de gaspillage ! Au travail...

Et il commença son habituelle tournée d'inspection.

[Bon alors pour ce qui sont habitués ça va, pour les autres j'explique vite fait : chaque rp dans les travaux pratiques vous donnera une note qui fera gagner des points à votre maison, appliquez vous donc le plus possible et développez un maximum... Par contre le système de notation a un peu changé cette année. Voila bonne chance ]

Bill prenait consciencieusement des notes chaque fois qu'une réponse était donnée mais il sentait qu'il commençait à profondément s'ennuyer. ne pas pouvoir parler,ne pas pouvoir répondre et avoir les mains inoccupées, c'était décidément le pire des cauchemars ! Lorsque le jeune Dean entra dans la classe et se fit correctement remettre en place par le professeur, Bill eut un pincement au coeur. Il se fichait pas mal des points perdus, mais il se doutait que pour son premier cours, ce garçon n'avait pas de chance. Il lui adressa un petit sourire rassurant tandis que le Poufouffle gagnait sa place, se souvenant d'à quel point il avait eu du mal à trouver le cachot des potions lors de son premier cours l'année précédente.

Une nouvelle question fut posée par Rogue et Bill soupira doucement. Encore une fois, il n'en savait rien, et pourtant il lui semblait avoir vu quelque chose comme cette potion pour soigner les furoncles l'année précédente.

Une jeune Serdaigle, ddrrière lui, la seule qui était restée discrète, répondit et fit rapporter à sa maison, après un silence particulièrement pesant, 5 petits points qui étaient les bienvenus. Il était rare que Rogue accorde des points à d'autres élèves que les Serpentards, il trouvait toujours quelque chose à leur reprocher et ces 5 petits points étaient une bénéciction. Il eut un petit sourire, avant de réaliser que le professeur écrivait les ingrédients et la préparation au tableau.

Bill nota tout cela avec application puis il repoussa son parchemin et attira à lui son chaudron, jetant un coup d'oeil à à Emilien pour voir s'il serait d'humeur à travailler ou nn.

Bien bien, faire chauffer de l'eau, c'était facile à présent qu'il maîtrisait le sortilège aguamenti. Ave cun mesureur il récolta exactement 50 cl d'une eau cristaline qu'il versa dans son chaudron. Il déposa ensuite les orties, jusque là, rien de très compliqué. Il alluma un petit feu et y déposa le chaudron au-dessus.

Tandis que l'eau chauffait, dans une petite coupelle, il entreprit de broyer des crochets de serpent, faisant son possible pour en faire de la poudre fine mais constatant que malgré tous ses efforts il restait toujours des petits morceaux qui traînaient. Tant pis, ça irait comme ça.

Ce ne fut que lorsqu'il versa sa poudre dans son chaudron qu'il réalisa qu'l avait fait une erreur. Son regard se portant sur son parchemin, il poussa à voix haute une exclamation. Il y avait écrit trois crochets, il en avait mis quatre.

* BAh, ça doit pas être d'une importance capitale, le nombre de crochets. C'est comme quand maman fait un gâteau, elle fait toujours au hasard, non ? *

Il sourit intérieurement, repensant à la remarque de la Serdaigle sur la cuisine et à la façon dont Rogue avait eu l'air de l'apprécier. Allez, deux tours de baguette dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ça c'était totu à fait évident.

Le rouquin reporta son regard à son parchemin. Un plus petit chaudron ? Mais il n'avait toujours eu qu'un chaudron, ce devait être le cas de tous les élèves d'ailleurs. Il hésita à lever la main, mais la simple vue de Rogue qui arpentait la classe comme un vautour guettant sa proie l'en dissuada. Il observa autour de lui, se sentant de plus en plus mal à l'aise et constatant que, pour une quelconque raison, il était pour l'instant le seul à avoir ce problème, et il finit par découvrir, sur une table au fond, d'autres chaudrons, plus petits que les taille 2. Il hésita un instant, ne sachant que faire, puis il se décida. Il se leva, passa derrière les élèves de sa rangée et se retrouva dans l'allée centrale. A grands pas pour que cela soit rapide, il gagna le fond de la classe, saisit un petit chaudron et s'en retourna. Mais sur le retour, il croisa le professeur qui marchait en sens inverse et se sentit rougir violemment. Il fit un détour un peu trop prononcé pour être naturel et se glissa un peu trop vite jusqu'à sa place. Il alluma ensuite un second feu et déposa le chaudron au-dessus, regardant tour à tour Emilien puis Ashley pour voir s'ils allaient faire la même chose que lui.

Ce ne fut qu'une fois cela fait qu'il réalisa qu'il n'avait pas de limaces cornues dans ses ingrédients et qu'il devait se relever. Poussant un soupir à fendre l'âme, il se leva à nouveau, bousculant les élèves qui se trouvaient à côté de lui et s'excusant poliment à voix basse et il gagna l'armoire indiquée par le professeur. Heureusement, les limaces étaient sur le devant et il n'eut pas à rester là longtemps. Il ouvrit le bocal, en retira quatre qu'il posa dans sa main avec quelque peu de répugnance puis il regagna sa place. Il examinale parchemin, l'appréhension au ventre, réalisant qu'il n'avait pas lu jusqu'au bout et que peut-être il lui manquait encore des ingrédients, mais non, il avait déjà les épines de porc-épic, pas d'angoisse.

Il déposa les quatre limaces gluantes dans le petit chaudron et attendit, en profitant pour faire tomber avec sa baguette quelques gouttes d'eau dans sa main pour la nettoyer de la bave qui était restée.

Tandis qu'il retirait le petit chaudron du feu et transvasait son contenu dans le grand, le professeur passa non loin de sa rangée et il se sentit à nouveau rougir. Pourvu qu'il ne trouve pas à lui reprocher de s'être levé deux fois...

Le jeune écossais tourna la tête et regarda un moment Ashley pour oublier la vieille chauve-souris qui leur servait de professeur. Il regarda son amie s'activer pendant près d'une minute avant de réaliser qu'il fallait tourner la potion à nouveau.

* Oups, j'espère que c'était pas grave de la laisser mariner comme ça sur le feu... *

Il sourit. Il réalisait qu'il se moquait un peu de réussir ouu non cette potion. Certes, il mourait d'envie de réellement apprendre cette matière, mais il se rendait compte qu'avec un tel professeur, iln'y parviendrait jamais. Il fallait espérer qu'un jour ils en aient un nouveau, mais visiblement, cela faisait 15 ans que celui-ci enseignait et il faudrait attendre que les licornes aient des plumes...

Il plongea à nouveau sa baguette dansle chaudron et tourna trois fois dans les aiguilles d'une montre, comme demandé. Puis il retira le chaudron du feu, contemplant l'espèce de mixture infâme qui s'èy trouvait et espérant que les épines de porc-épic changeraient les choses. Pour l'instant, cela s'apparentait à de la morve glaireuse et c'était particulièrement répugnant, même si cela ne dégageait aucune odeur particulière.

Bill saisit finalement une petite poignée d'épines et les laissa tomber dans le chaudron, ce qui produisit un blurp peu ragoûtant. Immédiatement, a couleur vira au rouge et Bill eut un sourire triomphant et un regard incrédule, trop heureux de s'en être si bien sorti, avant de remarquer que de petits caillots d'une couleur verdâtre se formaient peu à peu comme de petites îles herbeuses au milieu d'une mer de sang. Pétrifié devant cette vision des plus étranges, il saisit tout de même une fiole de verre et la remplit du liquide rouge, prenant soin de ne mettre aucun des petits caillots verts. Il boucha la fiole et l'étiqueta à son nom, espérant que malgré la bizarrerie du résultat, le liquide rouge, lui était bien ce qu'il fallait obtenir.

Il déposa sa fiole sur la table et attendit que la cloche sonne en regardant avec curiosité autour de lui, espérant que le professeur Rogue ne passerait pas devant son chaudron et n'aurait à observer que sa fiole.

Bien, Emilien avait obtenu des points pour sa réponse, certes maladroite, mais très plaisante aux yeux du professeur. Evidemment, puisqu’elle lui permettait de faire gagner des points à Serpentard … De toute façon, Emilien pouvait dire un peu ce qu’il voulait : même s’il se trompait, Rogue était capable de lui donner des points pour l’effort accompli, la réflexion, l’idée principale ou bien la bonne volonté. Qu’il était bon d’être à Serpentard le lundi matin ! Et même toute l’année, pour Emilien. Depuis qu’il avait fait la connaissance de certains de ses camarades de dortoir, son opinion de sa maison avait changé. Comme quoi, il suffisait d’y trouver un seul point positif pour que toute son appréciation change. Elle ne devait pas être fondée sur grand chose … Un peu comme l’avis qu’avaient les autres des élèves de Serpentard. Bêtes ? N’importe quoi ! L’une de leurs principales caractérisitiques était la ruse ! Méchants ? Pas sans raison, pour la plupart … Sarcastiques ? Un peu, mais qu’est-ce qu’il y avait de mal à ça ? C’était même nécessaire, ça faisait rire et ça pouvait même créer des liens. Si si. Se moquer de quelqu’un rapprochait. Rien de mieux que de s’accorder sur la stupidité d’un autre.

Rogue posa bien sûr d’autres questions, mais soit Emilien ne connaissait pas la réponse, soit les autres étaient trop rapides. Bah, il avait réussi à répondre à l’une d’entre elles, c’était déjà pas mal … Il y avait là-bas une Serdaigle qui s’acharnait. Ce que le professeur lui avait répondu la dernière fois ne lui avait pas suffi ? Emilien avait également noté la participation d’Isaac, qu’il croyait pourtant mauvais en potion. Pas à cause de ce regrettable « accident » à la fin de l’année précédente, mais plutôt de ses notes et sa motivation tout au long de l’année. Peut-être avait-il décidé de travailler. Avec cette affaire, aussi … Emilien aurait bien voulu travailler, pendant le mois de juillet. Seulement, son père n’aimait pas le voir ouvrir un livre sorcier. Alors les études, pendant les vacances, il pouvait oublier. Dans d’autres circonstances, ça ne l’aurait pas dérangé le moins du monde, vous vous en doutez bien ! Mais cette fois, il en aurait eu besoin, de temps pour étudier. Ce n’était pas qu’il avait pris du retard dans cette matière, c’était plus qu’il avait besoin de prendre de l’avance. Tant pis, il se rattraperait dans les prochaines semaines, la bibliothèque devait bien avoir un rayon « potions ». Dans le cas contraire, c’était n’importe quoi.

« … travaux pratiques. » Ouais ! C’était assurément la partie la plus intéressante du cours, pour quiconque était un minimum doué. Bien sûr, si l’on avait un niveau pitoyable et une légère tendance à rater complètement ses potions, on ne pouvait qu’appréhender ce moment-là. Ce n’était pas le cas d’Emilien, qui constata que les ingrédients de la potion lui disaient vaguement quelque chose. L’avaient-ils faite, l’année passée ? Peut-être, peut-être pas. Si ça se trouvait, il était juste tombé dessus par hasard, voilà tout. Le Serpentard lut attentivement les ingrédients, il n’était pas sûr d’avoir de tout, mais au pire il irait chercher dans l’armoir, ou emprunterait à ses voisins. Cette deuxième solution lui paraissait bien plus naturelle, en fait. Mais puisque Rogue les autorisait à en prendre dans ses réserves … Emilien commença par allumer le feu sous son chaudron, puis imita Bill qui lançait le sortilège Agumaenti pour le remplir. Il devait avouer que ça ne lui était pas venu à l’esprit … Il avait encore du mal à utiliser sa baguette magique par automatisme, mais ça viendrait, à force. C’était sans doute le retour des vacances, rien de plus. Emilien versa donc de l’eau jusqu’à atteindre la barre – car son chaudron était gradué – les 50cL.

Quelques branches d’orties séchées ? C’était bizarre, c’était très approximatif … Lui qui croyait que les potions étaient un art précis. Ça l’étonnait. Mais mieux valait ne pas le faire remarquer au professeur, à moins d’avoir trouvé une formulation agréable. Bon, eh bien dans ce cas … Emilien ajouta « quelques » branches d’orties dans son chaudron où l’eau chauffait doucement. A savoir, quatre, précisément. Maintenant, il fallait écraser des crochets de serpents. Trois. Zut, il n’en avait qu’un. Ça l’embêtait un peu de devoir se lever … Bon, d’accord, ce n’était pas si loin … Emilien jeta un petit coup d’œil à Rogue qui arpentait la classe, de l’autre côté, et à la paillasse de ses voisins. Bill en avait plein, de crochets, enfin plusieurs, et était en train d’écraser les siens. C’est donc tout naturellement qu’il avança sa main jusqu’aux ingrédients du Poufsouffle.

- J’peux t’en prendre ? T’inquiète pas, je te les rendrai.

Et Emilien prit deux crochets, pour les ajouter au sien. Il l ‘avait demandé à voix très basse, alors que les autres élèves faisaient trop de bruit pour que Rogue puisse l’entendre. Maintenant, les écraser. Emilien fit cela très consciencieusement, jusqu’à ce que le moindre petit morceau soit détruit, écrasé, désintrégré, exterminé, écrabouillé. Après quelques minutes passées à faire de la poudre, donc, le Serpentard versa ce qu’il avait obtenu dans son chaudron. Il fallait qu’il tourne dans le sens inverse de celui des aiguilles d’une montre … Euh … Après un an de cours de potions, il avait toujours du mal avec ça. Une rapide réflexion lui rappela dans quel sens tournaient les aiguilles des montre, en général, et il put alors tourner dans l’autre sens. Ouf. Une, deux, deux et demi … Stop ! Ce n’était que deux fois, au départ ! Bon, un demi-tour de plus, un demi-tour de moins, il n’y avait qu’à espérer que ce n’était pas trop grave. N’est-ce pas ? Qu’est-ce que cela changeait ? A présent, les limaces. Les faire cuire dans un chaudron à part ? Mais quel chaudron ? Il vit Bill revenir du fond de la classe, en possession d’un petit chaudron, et marmonna :

- Ah oui, pas bête …

Sur ce, il se leva à son tour. Bien sûr, ces chaudrons étaient à leur disposition, pour cette potion particulière. Parce que de toute l’année dernière, ils n’avaient jamais eu besoin que d’un seul chaudron, mais prendre de telles initiatives pouvait être effrayant, dans le cours de Rogue. Bah, Emilien avait moins peur du professeur de potions que beaucoup d’élèves, sûrement parce qu’il était à Serpentard et qu’il n’avait donc rien à craindre. Et qu’il n’était pas Isaac, qui avait fait exploser son chaudron l’année dernière. Sur une idée de qui, hein ? Bref. Emilien revenait à sa place lorsqu’il constata que Bill était parti chercher des ingrédients. Ah, mais s’il avait su, il lui en aurait passé ! Surtout qu’il lui en avait pris un peu plus tôt, et que des limaces machins, il en avait … Le petit chaudron sur le feu, il fouilla alors dans ses ingrédients pour prendre quatre limaces cornues. Beurk, c’était moche, froid, gluant … Pas très appétissant. D’un autre côté, les potions n’avaient jamais donné faim à personne. Vu leur effet, pour la plupart … Emilien fit donc cuire ces bestioles ragoûtantes pendant dix minutes. Pour être plus exacte, pendant neuf minutes et cinquante-huit secondes. Il profita de cette période pour observer un peu ce qui se passait autour de lui, gardant un œil sur son chronomètre. Bill se débrouillait plutôt bien. Et Isaac ?

- Pas de blague cette fois, Zack, hein ? fit-il alors que Rogue s’éloignait, avec un petit sourire.

Isaac savait bien qu’il plaisantait, puisqu’Emilien était au courant de tout, comme Samael d’ailleurs. Ils étaient bien peu à savoir le pourquoi du comment de l’histoire, c’était dommage pour son condisciple qui était devenu la cible de nombreuses moqueries. Enfin, cette année, les gens auraient sûrement un peu oublié … Lorsqu’il arriva à la fin du temps de cuisson des limaces – après tout, c’est comme les pâtes. Comme dirait ma prof de maths, les problèmes, c’est comme faire des pâtes. D’abord tu prends une recette, et ensuite seulement tu choisis ton écumoir. Ne cherchez pas le rapport avec les maths. Après cette longue parenthèse, je propose de reprendre au début – lorsque les dix minutes furent passées, donc, Emilien versa les limaces dégoûtantes dans son chaudron principal, et tourna trois fois dans le sens … des aiguilles d’une montre … A chaque fois, il devait se représenter mentalement la montre, c’était agaçant à la fin ! Avec un petit soupir, il prit une poignée d’épides de porc-épic. « Quelque », encore ? Mais c’était quoi, cette potion ? Il en mit une, aucun changement observable. Deux, toujours pareil. Trois, c’était mieux. Beaucoup (autrement dit cinq) : la potion vira enfin au rouge ! Bon, ce n’était pas un rouge parfait, comme d’habitude. Un peu foncé, seulement. Tant pis.

Emilien remplit donc une fiole, où son nom était déjà inscrit, éteignit le feu, alla poser la fiole. Ouf, c’était terminé … Il était un peu en avance, apparemment. Comment allait la potion de ses camarades ? Aïe, cette de Bill était … comment dire … étrange. Emilien commença alors à ranger sagement sa paillasse.

Isadora recopia avec application les instruction du professeur Rogue. Elle avait une sacrée veine, il ne lui manquait que le bêcher. Tant pis, son erlenmeyer ferait amplement l'affaire.
La première année fut d'abord impressionnée par le sortilège lancé par Bill. Quelle classe !! Aguamenti ? Il ne valait mieux pas essayer tout de suite sinon elle risquait d'arroser tout le monde ...

"Ce serait trop bête ! " Songea t-elle tout en se dirigeant vers l'évier pour remplir son chaudron et attraper le plus petit au passage.

De retour à sa place, c'est à dire à côté de d'Eli qui avait déjà fini sa potion aux trois quarts. Elle aligna soigneusement ses ingrédients sur sa paillasse ainsi que son pilon.
Isis vida le surplus d'eau de son chaudron dans le second, alluma son feu, jeta trois branches d'orties sèches dans sa marmite et commença à piller le crochet de serpents. Les siens étaient tout rabougris par rapport à ceux que Bill avait utilisé et très durs à concasser. Après un petit moment et plusieurs "C'est pas trois malheureux bout de viande sèche qui auront raison d'une Barlow !!", elle finit par avoir raison de ces ... de crochets.
La vert argent transvasa le tout dans l'erlenmeyer puis versa l'espèce de machin pâteux qu'elle avait obtenu dans le chaudron. Isadora tourna trois fois dans le sens des aiguille d'une montre comme elle l'avait recopié sur son cours puis, mis à cuire les quatre limaces cornues à part. Dix minutes plus tard, Isis remua deux fois dans le sens horaire, versa le contenu du petit chaudron dans le plus grand et jeta une poignée d'épine de porc-épic.
La mixture répandit une odeur d'herbe coupée et pris une teinte brunâtre qui annonçait une trèèèèèèès salle note.

"Qu'elle andouille, j'ai pas éteint mon feu !!!" Hurla t-elle.

Isis remua frénétiquement l'immondice qu'elle venait de créer histoire de faire croire qu'elle savait ce qu'elle faisait mais, quand l'odeur d'herbe coupée eut embaumé toute la classe, elle décida d'accepter la réalité ...

"- Bon ben c'est raté on dirait ..." Déclara t-elle.

Le Maître des Potions passerais surement ses nerfs sur Isadora avec un résultat pareil. Elle voyait déjà son visage pâle déclamer à la classe
"Mlle Barlow, de toute ma carrière jamais je n'ai vu pareille élève. Vous n'avez aucun talent et c'est bien sur du au fait que vous ne soyez que la seconde sorcière de votre famille et que vous ne connaissez rien à rien au monde de la magie. Vous me ferez quatre heures de colles !!"

Heureusement pour elle, il ne semblait rien avoir remarqué -Pourtant avec un nez pareil et une odeur aussi immonde ...- mais, toutes les bonnes chose ont une fin comme on dit, il ne tarderait pas.
Isadora était fixée à présent et elle était venue à la conclusion simple, et pourtant tellement représentative de sa pensée : Les potions, ça craint.

Eileen prenait consciencieusement note des instructions du maître des potions : le magnifique terrifiant professeur Rogue. En même temps, elle gardait son parchemin légèrement de travers, afin que l'élève de Poufsouffle qui n'était autre que son voisin puisse rattrapper son retard. Elle lui fit un signe de tête lorsque, silencieusement, il la remercia de son aide. Elle avait vu cependant, que le regard du jeune garçon s'était attardé sur le noble blason qui ornait son uniforme et ne put s'empêcher de sourire fièrement. Un sourire furtif, mais un sourire tout de même. Elle ne savait pas pourquoi, mais le garçon semblait mal à l'aise. Etant une des filles les plus pestes de sa génération, on ne l'aurait jamais crue capable d'aider quelqu'un, Poufsouffle qui plus est. Seulement, la jeune Serpentard n'était pas toujours détestable, et elle avait pris soin que personne d'autre ne la voit, non mais, elle tenait à sa petite réputation tout de même!

Citation :

Professeur Severus Rogue

Potions

Potion de soin : furoncles

Ingrédients : crochets de serpent, épines de porc-épic, limaces cornues, orties séchées.

Préparation :

* Préparez 50cl d'eau dans un chaudron en étain modèle standard taille 2
* Ajoutez quelques branches d'orties séchées
* Positionner le chaudron au dessus du feu (doux)
* Ecraser trois crochets de serpent afin d'en obtenir une poudre fine
* Recueillir la poudre dans un bécher et la verser dans le chaudron
* Remuer deux fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre
* Pendant dix minutes, faire cuire séparément quatre limaces cornues dans un chaudron plus petit
* Plonger les limaces cornues dans le chaudron en étain taille 2
* Remuer trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre
* Retirer le chaudron du feu et ajouter quelques épines de porc-épic jusqu'à ce que la potion atteigne une couleur rouge.

Elle plaça son parchemin à sa droite, tandis qu'elle disposait son matériel ainsi que ses ingrédients devant elle. Elle avait connaissance du sortilège d'Aguamenti, mais elle ne jugeait pas que cela soit une bonne idée de l'utiliser. Premièrement ce n'était peut-être pas autorisé, et elle risquait très probablement de le rater. Elle ne voulait ni être punie, soit par une perte de points soit par une retenue pour avoir aspergé son établi, ni se ridiculiser en ratant un sort qu'elle aurait eu la prétention de maitriser malgré son jeune âge. C'est donc avec sagesse qu'elle se rendit vers l'évier, remplissant d'abord un bécher de 50cl d'eau afin d'en verser la bonne quantité dans son chaudron en étain taille 2, pour le ramener ensuite avec précaution vers son destin sa table. Elle se releva quelques seconde plus tard pour aller chercher un chaudron plus petit, bousculant au passage un élève de Serdaigle, maison qu'elle supportait de moins en moins ces derniers temps car ils étaient mieux classés que les Serpentard. Comme toute peste qui se respecte, elle avait accompagné sa maladresse volontaire d'un :

"Tu peux pas faire attention où tu vas? Je croyais que les rapaces avaient une bonne vue!"

Une fois installée, pour de bon cette fois, elle se mit à la tâche avec une concentration que l'on aurait crue à toute épreuve. Il aurait put y avoir une explosion dans la classe, elle n'aurait même pas ne serait-ce que levé la tête de sa préparation. C'est donc avec un soin irréprochable qu'elle prépara le reste de ses ingrédients, de façon à les avoir légèrement à sa droite tandis que tout son matériel était à sa gauche, mis à part le chaudron en étain qui se trouvait être en face d'elle. Quelques branches d'orties séchées? Que voulait-il dire par "quelques"? Elle trouvait cette instruction étrange mais cela devait sûrement avoir une signification. En effet, pourquoi être aussi évasif dans les instructions si ce n'était pour tester les qualités de préparateurs des élèves? Elle prit donc une pincée d'orties qu'elle mit dans son chaudron avant d'allumer un feu doux sous ce dernier. Elle écrasa consciencieusement les trois crochets de serpent qu'elle avait pris, avant de recueillir la fine poudre à laquelle ils étaient désormais réduits dans le bécher (qu'elle avait séché entre temps), afin de mettre ce nouvel ingrédient dans le chaudron en étain. Elle fit chauffer le second chaudron, plus petit, pour que l'eau atteigne la température voulue. Elle remua ensuite deux fois sa mixture dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, puis regarda celle qui était attachée à son poignet en mettant quatre limaces cornues dans le chaudron qu'elle venait tout juste de faire chauffer. Dix minutes plus tard, elle éteignit le feu qui chauffait le petit chaudron pour ajouter les limaces dans sa potion, et tourna trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre. Elle retira ensuite son chaudron en étain du feu et ajouta précautionneusement... "quelques"? Décidément... Elle ajouta donc des épines de porc-épic, et ce jusqu'à ce que sa potion devienne rouge. Elle attendit que le professeur Rogue arrive à son niveau, afin de savoir si elle avait réussi, ce qu'elle pensait, ou si elle pouvait tout simplement laisser tomber l'art des potions. Une fois tout ceci fait, elle regarda l'état des travaux chez ses camarades. La plupart avaient fini leur potion si, pour certains, on pouvait appeler ce qu'il y avait dans leur chaudron une potion. Elle se tourna ensuite vers son voisin Poufsouffle et le regarda intensément dans les yeux, pour voir sa réaction. Elle n'avait plus rien à faire, autant s'amuser un peu... Elle avait mis une fiole sur sa table mais n'avait pas envie de tendre le bras et devoir ainsi pratiquement se coller au Poufsouffle.

"Aurais-tu l'obligeance de bien vouloir me donner le flacon qui se trouve à ta droite je te prie?"

Malgré la ton froid et supérieur qu'elle avait employé, il n'y avait aucune méchanceté dans sa manière d'agir, une première avec un élève qui n'était pas à Serpentard. Elle remit soigneusement ses boucles anglaises dans sa nuque, faisant ainsi oublier qu'elle venait de s'acharner mentalement et physiquement sur une potion relativement délicate. Attendant que le Poufsouffle réagisse, elle le fixait de son regard perçant. Elle devait bien aimer mettre les garçons mal à l'aise, cela lui procurait une certaine satisfaction... Après tout, la plupart du temps c'était elle qui ne se sentait pas détendue en présence de la gente masculine.

[Veuillez pardonner la longueur ]

Non mais regardez moi un peu cette armée d'imbéciles ! Il avait suffi qu'il réponde à une question pour que toutes les têtes se baissent sur les parchemins, certaines avec tant d'empressement qu'elles semblaient prêtes à s'éclater sur les tables... Isaac avait toujours méprisé les élèves modèles. Il y avait des limites à tout, ils pouvaient au moins avoir le bon sens d'attendre l'approbation du professeur au lieu de s'enfoncer dans un panurgisme désolant. Il avait suffi qu'un élève prenne de l'avance pour que le gros du groupe en fasse de même et pour quoi ? Pour noter qu'il n'y avait aucune différence entre le napel et le tue-loup... Une information qui, à n'en pas douter, marquait un tournant dans leur existence ! Sans blague... Il était l'un des seuls à ne pas avoir sorti de parchemin. Il ne le ferait qu'en temps utile et il n'était pas utile de noter les réponses à des questions qui n'auraient jamais été soulevée si Rogue n'avait pas cherché à piéger ses élèves tout en espérant valoriser les Serpentard. Pour une fois, il en avait profité et ceci grâce à une animation de classe de neige à laquelle il avait été obligé de participer un jour qu'il était puni... Puni oui ! Ses instituteurs l'avaient privé de ski parce qu'il avait incité un de ses camarade niveau première étoile de descendre une piste noire avec lui, qui passait tous les ans ses vacances d'hiver en Suisse, avec des arguments comme « Allez tu vas voir c'est super facile ! » « Si tu le fais pas je dirai à tout le monde que t'es un trouillard » etc. Résultat : le gamin avait terminé son séjour avec une jambe dans le plâtre et ses professeurs avaient refusé de le croire quand il affirmait qu'il l'avait suivi de son plein gré en dépit de ses mises en gardes. Il avait essayé... Mais ça ne pouvait pas marcher à tous les coups... Et il avait eu droit à une leçon de morale assommante.

Le sourire de Rogue balaya ses souvenirs d'enfance, en ces temps lointain où il était un petit moldu comme les autres... ou presque. L'an passé, il l'avait jeté dehors en le traitant d'idiot, il venait de l'accueillir avec un regard glacial et voilà qu'il lui adressait un sourire serti de félicitations. « Très très bien Mr Deniel ». Rien que pour entendre ça, ça valait le coup d'avoir cassé accidentellement la jambe à un camarade de classe. S'il voulait couvrir ses 'maladresses' passées, il semblait sur la bonne voie. Serpentard gagnait cinq nouveaux points, grâce à lui. Il ne put retenir un sourire satisfait. Hélas, cette belle lancée s'arrêta là, après s'être fait interrompre par un pauvre petit poufsouffle qui avait eu le malheur d'arriver en retard (quelle idée de se pointer en cours à pareille heure aussi ! A sa place, il aurait prétexté une maladie quelconque pour échapper au courroux de Rogue... Mais les blaireaux échappaient souvent à sa logique... Preuve qu'ils étaient idiots.), le professeur posa une question dont il ignorait la réponse. De quoi se compose une potion destinée à soigner les furoncles ? Alors là... Il n'en savait strictement rien. Qui serait assez stupide pour apprendre par coeur la liste des ingrédients d'une telle potion ? Une Serdaigle évidemment... La même que tout à l'heure, une acharnée. Elle n'avait visiblement rien trouvé de mieux à faire pendant les vacances qu'avaler son manuel de potion. Quelle tristesse... Mais elle avait cependant le mérite de tenir tête à sa façon au professeur, sans se laisser intimider par ses critiques acebres. Irrité, Rogue feignit l'ignorance et finit par lui accorder cinq points du bout des lèvres.

Les instructions furent enfin affichées au tableau. Nous entrions dans la partie pratique, ce n'était pas trop tôt. Une potion pour soigner les furoncles... Ce ne devait pas être bien compliqué à préparer. Si Rogue jugeait les premières années capables d'y arriver, il n'avait aucune raison d'échouer ! De plus, il n'avait pas très envie de se faire devancer par les petits nouveaux. La logique voulait qu'il soit un minimum plus adroit qu'eux et il n'avait aucune envie de passer pour un mauvais élève. Sa réputation de Grand de deuxième année était en jeu ! Et sa tête, accessoirement. Après avoir arraché un sourire à Rogue, mieux valait ne pas rater sa potion... Même si cette année, il ne risquait pas un retour de louche de la part de Liliana... Il avait échappé à sa vengeance l'année dernière en lui faisant avaler un habile mensonge visant à le faire passer pour la victime d'un coup monté, mais la ruse ne serait pas validée deux fois de suite... Il sortit donc un parchemin à moitié froissé qui dépassait négligemment de son sac et nota scrupuleusement les instructions. Sa plume resta suspendue quelques instants à quelques centimètres du velin lorsqu'il entendit son directeur annoncer qu'ils pouvaient prendre des ingrédients dans son amoire personnelle. Il laissa un regard couler dans la direction d'Emilien. Avait-il pensé à la même chose que lui ? Mais son camarade se concentrait déjà sur sa préparation. Tant pis, il se débrouillerait seul. Sans se donner la peine de compléter sa recette – Emilien n'avait rien écrit après tout – il sortit son doseur et versa de l'eau du bout de sa baguette...

Evidemment, cette étape ne se passa pas sans dégâts. Isaac ne s'était jamais montré très doué en sortilège, la précision n'était pas son fort et il laissa échapper un jet d'eau beaucoup trop important qui fut renvoyé par le fond du récipent et éclaboussa on visage et sa table. Surpris, il laissa échapper un cri ridiculement aigu et épongea sa paillasse en criant sa haine au monde. Si Bill et Emilien n'avaient pas eu la mauvaise idée d'utiliser l'aguamenti, il aurait été comme les premières années chercher de l'eau au robinet. Mais non, il avait fallu que ses voisins fassent les malins avec leurs baguettes et il s'était senti obligé de les imiter pour ne pas faire pâle figure à côté d'eux. C'était réussi ! Sa colère passagère avait embrasé son visage. Il pointa à nouveau sa baguette dans le doseur, maintenant qu'il avait commencé, il n'allait pas opter pour l'évier, sa fierté ne le supporterait pas. La deuxième tentative fut la bonne, même s'il fut incapable d'interrompre le sort assez vite. Comment allait-il se débarasser du surplus à présent ? Par un sort ? Non, mauvaise idée. Son regard se promena sur la table et se posa sur le flacon qui contenait les limaces cornues. Il l'atrappa, le renversa tandis que le professeur lui tournait le dos et y versa précautionneusement le surplus d'eau. Puis il remplit son chaudron. Première étape réussie ! Autour de lui, la plupart des chaudrons brouillonaient déjà. Il s'empressa d'ouvrir son bocal d'orties et... Qu'entendait le professeur par « quelques » ? Une pincée ? Une poignées ? Deux, trois, quatre ? Essayait-il de tester leur bon sens ? Leur instinct ? Il soupira, puis, haussant les épaules, il prit une petite poignée d'orties et la jeta dans l'eau.

Avec toute sa concentration, il créa un feu magique et, comme ses sorts étaient toujours trop puissants, il s'appliqua à le réduire. Il plaça le chaudron dessus et se perdit un instant dans l'observation des branches d'orties qui flottaient à la surface. Il avait l'impression de préparer une tisane... Ce spectacle n'ayant rien de très palpitant, il s'en retourna à sa table de travail où gisaient quelques limaces encore humides. Une grimace dégoûtée parut sur son visage et il les poussa, ou plutôt des chassa, avec son bras sur le côté, le plus loin possible de sa vue avant de s'intéresser aux crochets de serpent. De quel serpent aussi ? Cette recette était d'une imprécision flagrante ! Isaac observa ses voisins à la dérobée. Aparemment, ils ne s'étaient pas souciés de l'espèce. Il en fit donc de même, mis trois crochets dans son pilon et il les écrasa. Bang... Bang... Bang... Les autres élèves lui faisaient écho. C'était long... Ennuyeux... Répétitif... Et ça faisait mal au bras ! Le rythme changea. Les chocs devirent plus vifs, plus rapprochés et plus brutaux. Isaac s'énervait tout seul sur ses crochets qu'il traitait mentalement de tous les noms pour stimuler son ardeur. « Ecrase ! Crève ! Meurs ! ». Il suffisait d'imaginer à la place des crochets un débile (comme Michel) et broyer devenait plus facile et plus amusant. Lorsque la poudre lui parut suffisamment fine il la versa dans l'eau en ébullition et remusa le tout dans le sens... inverse... Inverse ! Il retint un peu trop tard l'élan qui avait fait partir sa main dans le mauvais sens et fit deux tours assez approximatifs dans le sens donné. « Pas de blague cette fois, Zack, hein ? », dit une voix à ses côtés pendant qu'il examinait l'effet de ses premières manoeuvres. Il se tourna vers Emilien et lui renvoya un sourire espiègle :

- Oh tu sais, un accident est si vite arrivé...

Isaac avait préféré répondre par une phrase simple et toute faite. Seul son voisin Serpentard pouvait en comprendre la portée. Il n'était pas question de donner des pistes aux oreilles indiscrètes. Cette plaisanterie lancée, il s'intéressa au reste de la classe. Plusieurs élèves, dont Bill, s'étaient levés pour prendre des ingrédients dans l'armoire. Il ne risquait rien en les imitant, c'était une occasion en or pour examiner le contenu des réserves de Rogue... Seulement, il ne lui manquait rien... Son regard échoua sur la table d'Emilien... Ce n'était pas un problème après tout... Il attendit que le professeur se penche sur le chaudron d'un élève un peu plus loin pour repousser vivement avec son bras ses limaces sur la table de son ami en chuchotant : « Surtout ne dis rien. ». Il n'avait aucune envie d'attirer bêtement l'attention sur lui à cause d'un « eeeh mais qu'est ce que tu fais » un peu trop fort. Sans se soucier de son camarade, il attrapa son bocal vide, le contempla en poussant un soupire navré très convainquant et il se dirigea vers l'armoire en traînant des pieds. Arrivé devant, il fit semblant de chercher ce qu'il voulait en visualisant rapidement chaque étiquette puis il sortit le bocal de limaces et, au lieu de prendre ce dont il avait besoin, il le ramena à sa table. Malin n'est ce pas ? Hélas, je me dois de vous décevoir, son geste n'avait pas été dicté par la ruse pour cette fois mais par un côté chochotte un peu trop prononcé qui lui interdisait de toucher de tels immondices avec ses mains. Il posa le bocal sur la table et se pencha sur son sac pour en sortir... ses gants en peau de dragon. N'en faisait-il pas un peu trop ? Si fait, si fait. L'accessoire servait à manipuler des ingrédients qui ne pouvaient se toucher physiquement. Eh bien, d'un point de vue psychique, Isaac ne pouvait Pas toucher des limaces à main nue. C'était Presque la même chose ! Avec une grimace exagérée, il attrapa quatre limaces bien dodues (miam) et il... Il se figea dans son mouvement. Mince... Il n'avait pas de mini chaudron ! Laissant tout en plan, il se précipita vers la table aux mini chaudron, en prit un et le ramena sur la table. Il y jeta les limaces du bout des doigts et il alluma un feu. Les limaces noircirent doucement en frétillant et, par une réaction étrange, des cloques se formèrent sur leur peau et éclatèrent en libérant une espèce de mucus mousseux.

- Ah ! Mais c'est répugnant ! S'exclama-t-il sur un ton précieux assez risible en se tournant vers Emilien.

Celui-ci en était aux épines de porc-épic. Désireux de se détourner du spectacle de sa cuisson, il le regarda faire. Sa potion avait fini par virer au rouge. La couleur était peut-être un peu trop foncée mais il devait être assez proche du résultat attendu. Il avait pu remarquer que les potions lui réussissaient assez bien l'année dernière... Pas comme lui... Un Psssst inquiétant se fit entendre. Les limaces ! Il éteignit vivement le feu, mais, il arrivait un peu trop tard. Une minute trop tard à vrai dire. Ces maudites bestioles avaient eu le temps de griller plus qu'il ne le fallait. Tant pis, ce n'était qu'une minute de trop... Il haussa les épaules et les balança dans son chaudron. Quelques secondes plus tard, il avait disparu derrière un épais brouillard très localisé. Heureusement, la vapeur se dissipa vite ce qui lui permis de lire son erreur « Plongez les délicatement dans le chaudron »... Dans sa hâte de se débarasser de ces horreurs, il avait négligé cette précaution... Il fallut ensuite tourner trois fois et il relut attentivement ce passage afin de ne pas commettre d'erreur, puis il retira le chaudron du feu et sortit ses épines de porc épic. Il en jeta une, puis deux. La mixture se teinta d'un rose léger. C'était plutôt encourageant. Plein d'espoir il jeta une troisième épine, le rose se rehaussa légèrement, une quatrième... sa potion siffla et des bulles rouges apparurent à la surface. Il effleura timidement le liquide avec la pointe d'une épine et la potion émit un sifflement si aigu qu'il préféra ne pas insister.

- J'ai presque tout suivi à la lettre pourtant ! Dit-il en soupirant à Emilien. Enfin, c'est pas si mal, le rose c'est un rouge pâle, et puis les bulles sont rouges. - Il lança un regard critique dans son chaudron et, incapable de garder son sérieux il ajouta avec un sourire : - On dirait que ma potion a attrapé la varicelle.

Une potion rose avec des bulles rouges était toujours présentable qu'une potion rouge avec des caillots vert ou une mixture brunâtre, songea-t-il en examinant le résultat qu'avait obtenu Bill puis celle d'une Serpentard de première année non loin, et c'était sans doute moins dangereux. La serdaigle aux cheveux roses n'avait pas tort en comparant la potion à la cuisine. C'était similaire dans le sens où, même si vous suivez parfaitement la recette, rien ne vous garanti la réussite si vous n'avez pas ce petit truc particulier et inexplicable qui vous guide. Et ce « truc », il ne l'avait pas. Bah, ce serait toujours mieux que le zéro pointé qu'il avait reçu à son dernier cours. Il remplit une fiole et l'éleva à la hauteur de ses yeux pour examiner le résultat. Sa potion était désespérément rose mais une sorte de filtre rouge s'est fait formé en surface, un peu comme de l'huile sur l'eau. Mouais, ça devrait passer. Il allait poser son travail sur le bureau, remis le bocal à limaces à sa place en analysant discrètement le contenu de l'armoire et revint à sa place en se couvrant le nez d'une main pour ne pas avoir trop à souffrir de la forte odeur de gazon tondu qui se dégageait de la potion de sa comparse.

Et voila. On y était. La préparation des potions… Ah ah ! Quelle invention ! En effet, Marvin n’avait jamais été réellement très doué pour la confection des potions, ce qui était l’un des rares points faibles du jeune Serdaigle au sujet d’une matière scolaire. Cependant, aujourd’hui, il ne devait pas faire plaisir à Rogue en se recevant une mauvaise note, surtout que Serdaigle avait déjà assez perdu de points. Sa potion devait être excellente ! Oui oui ! Elle devait !

Écoutant avec une attention toute particulière les propos de son professeur de potions, Marvin trempa une nouvelle fois sa plume dans son encrier et la posa sur son parchemin, où il nota avec la plus belle de ses écritures la « recette de potions » . Cependant, alors qu’il lisait ce qu’il y avait d’écrit sur le tableau noir, il ne put s’empêcher de ressentir une certaine sensation de dégoût à la vue des mots « limaces cornues cuites ». Il se mit la main sur la bouche et ferma un instant les yeux, comme pour oublier ce qu’il venait de lire.

* Des limaces cornues cuites ? Non mais qui pourrait bien toucher à ce genre de choses ? Mis à part cet idiot de Rogue bien sûr ??? Bon ! Allez ! Faut que je me reprenne ! Une bonne note m’attend à la fin de ce cours ! Enfin… *

Comme vous venez juste de le voir, le fait de toucher des limaces cornues cuites le dégoûtait amplement. Cependant, il ramassa son courage à deux mains et rouvrit les yeux. Il les redirigea vers le tableau noir et écrivit encore sur son parchemin, en essayant de penser le moins possible à ce qui l’attendait dans les prochaines minutes. Il termina donc le plus vite possible d’écrire les instructions pour préparer la potion contre les furoncles. Aujourd’hui, pour ce cours de potions là, il devait avoir une bonne note ! Il devait rattraper les points perdus ! Enfin bref, il devait préparer une potion contre les furoncles qui pourraient même soigner ce satané professeur lorsqu’il se recevra un sortilège par un des élèves de Poulard !

Il éloigna donc soigneusement son parchemin de lui et attrapa son chaudron en étain modèle standard taille 2, comme indiqué sur les instructions de son parchemin :

Citation :

Potion pour soigner les furoncles

Ingrédients : orties séchées, crochets de serpent écrasés, limaces cornues cuites, des épines de porc-épic (ajoutées après avoir enlevé le chaudron du feu)

Préparation : Suivez précisément la préparation indiquée ci-dessous.
1/ Préparez 50 cl d'eau dans un chaudron en étain modèle standard taille 2.
2/ Ajoutez ensuite quelques branches d'orties séchées.
3/ Positionnez ensuite votre chaudron au dessus du feu, à feu doux.
4/ Pendant ce temps prenez trois crochets de serpents et écrasez les jusqu'à obtenir de la poudre fine.
5/ Recueillez la poudre dans un bêcher et versez la dans le chaudron.
6/ Remuez deux fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
7/ Séparément faites cuire dans un plus petit chaudron quatre limaces cornues pendant 10 minutes.
8/ Plongez les ensuite délicatement dans le chaudron de taille 2.
9/ Remuez cette fois-ci 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre.
10/ Enfin retirez le chaudron du feu et positionnez quelques épines de porc-épic jusqu'à ce que votre potion atteigne une couleur rouge.

Il relut plusieurs fois les instructions, de telle façon à ce qu’il puisse remarquer s’il avait fait une erreur sans regarder le parchemin ou le tableau noir, même si ceux-ci lui allaient certainement être très utiles, la préparation des potions n’étant pas une véritable passion pour lui. Enfin, il s’en foutait un peu quoi ! Mais ce n’était pas pour cela qu’il devait se laisser aller, bien au contraire ! Il allait faire voir à Rogue que lui aussi pouvait exceller dans sa matière ! De toute façon, il n'avait plus tellement le choix maintenant et puis, de toute façon, ça ne pouvait pas être si pire que ça de toucher des limaces cornues cuites non ?

Alors ? Que fallait-il faire en premier ? Préparer 50 cl d’eau dans son chaudron ? Ah ! Ça au moins c’était facile ! Marvin versa donc soigneusement la dose demandée d’eau dans son chaudron et redirigea son regard vers les instructions, en espérant de tout son cœur que ce qu’il devrait faire serait encore aussi facile, mais cela n’était pas une espérance un peu trop… irréalisable ?

Ben, apparemment, la situation ne se compliquait pas trop. Il devait simplement ajouter quelques branches d’orties séchées. Mais, attendez une seconde, les orties, ce ne sont pas des plantes urticantes ?!? Et voila ! Marvin s’était dit trop tôt que c’était facile ! Mais bon, ce n’était que des plantes après tout ! Et puis, en plus, elles étaient séchées. Il fallait juste faire un peu attention. Il attrapa soigneusement les orties et les déposa dans le chaudron, où ils flottèrent tous en cœur sur l’eau. Ben voila ! C’était pas si difficile finalement ! Quel pessimiste ce Marvin !

Il lut une nouvelle fois son parchemin, sauf qu’il décida de réaliser deux étapes en même temps, pour gagner ne serait-ce qu’un peu de temps. Pour la troisième instruction, c’était facile. Vraiment très facile. Il alluma donc un petit feu et positionna son chaudron dessus juste avant d’attraper quatre crochets de serpent. Heu… Il en fallait quatre ou trois ? Marvin n’arrivait plus à s’en rappeler et décida de relire l’instruction numéro 4, ce qui lui fit perdre quelques secondes. Vous me direz peut-être : Et alors, ce ne sont que quelques secondes ? Ben oui mais que voulez-vous, Marvin était quelque un que l’on pourrait qualifier familièrement de « speed ». Mais bon, revenons-en à nos moutons. L’aiglon lut finalement « 3 crochets » et s’empressa d’écarter un des quatre qu’il avait prit. Alors, maintenant, comment écraser des crochets de serpent ? Bonne question. Le Serdaigle prit alors un ustensile en bois et se résolu à écraser ces crochets avec ça. Il commença donc à taper et remarqua que ses efforts commençaient à être récompensés. Il continua de taper durant environ une minute et obtint une poudre, malheureusement pas assez fine pour sa potion mais qui devait faire l’affaire, étant donné que Marvin commençait à être essoufflé à force de donner des coups sur ces maudits crochets.

Il continua à faire les instructions deux par deux. Il en était donc à la cinquième, qui consistait à recueillir sa poudre de crochets dans un bécher et à la verser dans son chaudron. Il entreprit donc de faire cela rapidement et sans aucune difficulté et aperçut alors les orties séchés qui tourbillonnaient dans l’eau. Mais, maintenant, on en venait à la partie que Marvin détestait le plus dans le cours de potions, même s’il détestait le cours de potions dans sa globalité. En effet, il devait remuer la substance le nombre de fois demandé et ça lui était déjà arrivé, lors de sa première année à Poudlard, de se tromper. Mais aujourd’hui, il ne fallait pas. Ah ça non ! Il lut donc trois fois l’instruction numéro 6 et remua deux fois sa future potion dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Le liquide avait prit une légère teinte verdâtre, ce qui ne présageait rien de bon, mais ne dégageait aucune mauvaise odeur, ce qui était un bon point. Mais il se rappela alors l’histoire des limaces cornues cuites et, la peur au ventre, regarda les instructions. C’était maintenant ! Le moment fatidique ! Faire cuire des limaces cornues ! Oh mon Dieu ! Mais, après quelques secondes de réflexion, il devait se résigner à faire ça, même à contrecœur. Il s’écarta un peu du chaudron taille 2 et attrapa un autre chaudron un peu plus petit. Il fallait donc en faire cuire quatre. Quelle horreur ! Le Serdaigle écarta quatre limaces des autres et, les yeux fermés, les fit cuire dans le chaudron. Il rouvrit les yeux et, toujours le visage crispé par le dégoût, attendit une dizaine de minutes, comme demandé.

Dix minutes après, il plongea lentement les quatre limaces cuites dans le chaudron de départ, qui prit alors une teinte violette et qui dégagea un léger nuage de fumée de la même couleur, tout en gardant sa bonne odeur. Il en était maintenant à l’avant-dernière étape et un léger sourire apparut sur les lèvres de Marvin, celui-ci sachant que l’horreur serait bientôt terminée. Désormais, il devait remuer trois fois la substance obtenue mais dans le sens des aiguilles d’une montre. Il s’exécuta alors sur le champ, faisant particulièrement attention au nombre de tours qu’il faisait.

La fumée s’était dissipée. Marvin y était presque. Il avait presque fini ! La délivrance l’attendait ! Plus qu’une seule étape à passer et l’horreur était terminée ! Que devait-il faire maintenant ? Retirer le chaudron du feu et ajouter quelques épines de porc-épic ? Ça, c’était déjà beaucoup plus facile ! Quelle chance ! Il prit alors avec précaution son chaudron qui était assez lourd et le posa sur un objet métallique, pour ne pas brûler la table ou pour une quelconque autre raison. Il lança alors sa main droite dans le tas d’épines bien rangées et la retira, avec à l’intérieur quelques épines. Il les mit alors dans son chaudron et, après cela, Marvin remarqua que sa potion commençait à prendre une teinte rougeâtre ! Il avait réussi ! Enfin, c’était ce qu’il pensait du moins. Que pouvait dire Rogue contre ça ?

Un large sourire sur les lèvres, il attrapa un compte-gouttes et le trempa dans sa potion. Bon point : il n’avait pas fondu ! Il le retira et attrapa de son autre main une fiole, où il versa à l’intérieur le liquide rouge. Il répéta son opération quelques fois, de façon à ce que la fiole soit remplie. Désormais, il ne restait plus qu’à attendre la réaction du professeur Rogue, en espérant que celui-ci ne trouve rien à en redire...

Après une brève séance de questions introductives, les élèves allaient enfin commencer à concocter, ou du moins essayé, une potion particulière. Dertil se sentait le devoir de la réussir à la perfection car il appréciait le professeur Rogue pour sa qualité d'enseignant. Il respirait la classe tout en étant très juste dans ses décisions. Après tout, une jeune aiglonne avait bien répondu à une question et elle méritait les 5 points offerts par le professeur Rogue. On pouvait dire ce qu'on voulait, le jeune Bleu et argent était un peu naïf et ne remarquait pas l'air un peu résigné du Maître des Potions. Quoiqu'il en soit, le première année restait fasciné car bien qu'il connaissait chacun des ingrédients cités, ils ne savaient pas que mis ensemble, cela donnait une solution de soin pour les furoncles. Intéressant!
Ensuite, tout s'enchaîna, le professeur après avoir validé la réponse décida qu'il était temps pour tous de passer à la pratique et l'angoisse, légèrement dissipée par la prise de note intensive, reprit de plus belle car pour cette première potion, Dertil se devait de la réussir avec brio! Il prit note des instructions en les relisant attentivement puis récapitula dans sa tête.

"En bref, il me faut: Un chaudron en étain modèle standard 2, un petit chaudron, des branches orties séchées, des crochets de serpent, un bêcher, des limaces cornues, des épines de porc-épic et pour terminer... Une montre!"

Minutieux, attentif, il avait pour méthode de d'abord aller chercher ce dont il avait besoin avant de commencer à faire les mélanges. Il se dépêcha de prendre 50 cl d'eau et tout le matériel précité puis s'installa confortablement devant son chaudron en vérifiant une nouvelle fois qu'il ne lui manquait rien. Rassuré, il leva sa tête et s'aperçut que de nombreux élèves étaient déjà à des étapes ultérieures, le plus rapide étant déjà à l'étape 4 alors que lui n'avait pas encore commencé. Pris de cours, il accéléra le mouvement pour rattraper son retard mais ce n'est pas chose aisé avec quelqu'un d'aussi appliqué.

Citation :

1/ Préparez 50 cl d'eau dans un chaudron en étain modèle standard taille 2.

"Bon, ça... c'est fait!"

Citation :

2/ Ajoutez ensuite quelques branches d'orties séchées.

Après avoir relu la ligne trois fois, il se dit que les choses sérieuses commençaient. Le premier piège se montrait à présent mais ce n'était pas assez pour impressionner le talentueux aiglon. Il réfléchit à tous les mots et à leurs sens car ce "quelques" n'avait rien de très précis mais il supposa logiquement qu'il fallait trouver la réponse ailleurs. Tout d'abord, les orties sont sèches, la propriété des orties est leur caractère urticant mais le pouvoir de cette substance est affaibli quand l'ortie est sèche. Le jeune sorcier en déduisit qu'une ortie vivace était beaucoup trop fort ou actif pour une telle potion et donc qu'il fallait minimiser le pouvoir d'action de la substance mais qu'il était également en trop basse quantité lorsque les orties étaient sèches. Mais alors, qu'elle était la quantité exacte exigée? Le jeune Serdaigle supposa que les deux plus grosses branches d'ortie séchées suffiraient.

Citation :

3/ Positionnez ensuite votre chaudron au dessus du feu, à feu doux.

"Ouf, le danger se calme... c'est déjà beaucoup plus simple".

Enfin, c'est ce qu'il pensait mais il n'avait pas imaginé avoir tant de mal que ça pour réduire la flamme de son feu. Cependant, après de nombreux gestes inutiles et beaucoup plus de fatigue que de résultats concrets, il parvint à maintenir son feu à un état "doux". Suffisamment satisfait, il passa à l'étape suivante.

Citation :

4/ Pendant ce temps prenez trois crochets de serpents et écrasez les jusqu'à obtenir de la poudre fine.

A nouveau, il relu la phrase trois fois pour s'assurer que le sens était compris. D'abord, il supposait que les crochets de serpent convenaient pour la potion même s'il ne connaissait pas la race du serpent d'où ils provenaient. Deuxième supposition, les crochets de serpent avaient la même taille car la quantité importait puisqu'il en fallait trois. Après avoir vérifié ces suppositions, il devait maintenant s'imaginer le pourquoi d'une fine poudre. Il avait une idée mais pour la vérifier, il devait savoir en quelle matière étaient ces fameux crochets. Il les analysa longuement et ne trouva pas de nom qui convienne, il hésita à lever sa main pour poser la question au professeur mais en jetant un regard sur les autres chaudrons, il s'aperçut qu'ils avaient presque tous finis et qu'on verrait bientôt les résultats de leurs mélanges. Résigné, il supposa que c'était une matière pas facilement dilluable dans l'eau et qu'il fallait des particules les plus fines possibles pour faciliter au mieux la dissolution des crochets dans l'eau chaude. Pas trop satisfait du nombre de suppositions nécéssaire pour réussir cette potion il s'attela à la difficile tâche de la "poudrification". Ce cours n'était pas qu'intellectuel, il s'avèrait être également un réel supplice physique. A onze ans, on n’a pas encore une musculature bien développée, même pour un homme et lorsqu'il resserra son effort, le travail accompli, il sentit une crampe immense dans son bras qu'il massa machinalement, pensant dissiper ainsi la douleur. Il releva alors sa tête sur le tableau des instructions

Citation :

5/ Recueillez la poudre dans un bêcher et versez la dans le chaudron.

En s'appliquant à ne pas perdre une seule particule de poudre de crochet de serpent, il s'executa en relaxant un peu ses "muscles".

Citation :

6/ Remuez deux fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

Pour pouvoir faire cela, il faut déjà savoir dans quel sens tourne les aiguilles d'une montre et il en avait aucune idée. Il ne portait jamais cet engin inventé par les moldus mais admettait qu'il avait quelques avantages de précision, notamment pour l'art des potions. Il l'avait donc prise avec et en trouva son utilité maintenant. Il regarda attentivement le tic tac incessant qui aurait dû rythmer l'avancée des aiguilles mais rien... Il tapota le cadran espérant que la montre redémarre et à son grand soulagement, ça marche! Il analysa le mouvement et le reproduit à la perfection dans son chaudron, un tour de 720° précis dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.


7/ Séparément faites cuire dans un plus petit chaudron quatre limaces cornues pendant 10 minutes.

Ah! Il était fasciné par ces êtres vivants tout gluants avec qui il s'amusait dans le jardin de ses parents. Il passait ses journées à les chasser des plantes qu'ils massacraient mais en gardait quelques unes pour connaître la raison de ce comportement qui semblait-être simplement un besoin naturel... Manger! Il en prit 4 et les plongea dans l'eau bouillante du petit chaudron qui avait préalablement été mis sous feu fort. Plongées dans l'eau bouillante, les limaces commencèrent d'abord par gonfler avant de diminuer de volume une fois éclatée. Dertil se demandait si c'était normal mais il ne voyait pas ce qu'il aurait pu faire de mauvais, ayant soigneusement suivi les instructions. Tandis que les limaces cuisaient dans le petit chaudron, le jeune sorcier lit l'instruction suivante.

Citation :

8/ Plongez les ensuite délicatement dans le chaudron de taille 2.

Après 10 minutes de cuisson calculée selon sa montre de moldu, il exécuta l'ordre en retirant les limaces rapiécées du premier chaudron et les mit dans le chaudron de taille 2 et ce, grâce à une pince à rallonge qu'il avait été cherché dans l'armoire du professeur Rogue.

Citation :

9/ Remuez cette fois-ci 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre.

En regardant à nouveau sa montre, il s'exécuta et fit les 3 tours dans le sens des aiguilles d'une montre sans dépasser d'un degré d'angle.

Citation :

10/ Enfin retirez le chaudron du feu et positionnez quelques épines de porc-épic jusqu'à ce que votre potion atteigne une couleur rouge.

Ah! On arrive enfin à la fin de la potion. Il avait eu l'occasion de voir que tous les autres avaient maintenant terminé et cela faisait bien une petite dizaine de minutes qu'une odeur d'herbe planait dans le cachot. Il ne lui restait cependant que la dernière étape, celle qui déterminera la réussite de son travail. Il lu attentivement la dernière ligne qui semblait révéler davantage de renseignements qu'il n'y paraissait. Tout d'abord, il fallait retirer le chaudron du feu ce qui signifiait qu'on ne devait exécuter la suite qu'à une température plus basse... Or, son eau bouillonnait dans le chaudron. Il éteignit le feu et attendit que la formation de bulle s'estompe, signe que l'eau baissait enfin de température. A ce moment précis, il prit les épines de porc-épic en se demandant une nouvelle fois la signification de ce "quelques". Il réfléchit en analysant la couleur de sa potion actuelle, elle était verte, certainement à cause des branches d'orties, et il avait difficile à imaginer comment elle pourrait devenir Rouge. Certainement une réaction chimique mais avec quoi? Il prit une épine et décida de la casser en deux, voyant qu'il en avait assez devant lui, il ne s'inquiétait pas d'en gaspiller une. Il vit alors une substance liquide qui s'échappait de l'intérieur, encore certainement un principe actif dans le soin des furoncles. Il supposa que cette substance lui permettrait d'atteindre la couleur rouge exigée pour la potion. Dertil se doutait également que seule la substance active devait être intéressante et pour plus d'efficacité, il décida de briser les épines au-dessus de son chaudron afin de ne laisser tomber que le liquide intéressant. Après avoir répété ce geste sept fois, il obtint une couleur parfaitement rouge, une couleur intense mais également unie, sans défaut apparent.

Agréablement surpris par le résultat, il prit une fiole et enferma le précieux liquide qu'il bouchonna en prenant soin de ne pas casser le verre, il le déposa sur le bureau du professeur Rogue. Comment avait-il pu atteindre un tel résultat? Simple coup de chance se dit-il et il faudra faire attention la prochaine fois car quoiqu'on puisse dire, cette première potion restait indiscutablement facile, en tout cas... Pour un élève de la célébrissime Maison de Serdaigle.

Et bien Miss Aegis, votre réponse pour le moins euh... acceptable vous fera gagner 5 points.

* Il leur accorde des points c’est déjà ça... il serait capable de leur enlever des points sous prétexte que le réponse n’est pas bien formulée ou encore pour avoir forcément demandé à un Serpentard pour avoir lancé une si bonne réponse... de toute façon avec lui tout les moyens sont bons ! *

La petite jaune et noir se retourna pour regarder Bill et lui lancer un regard amusé, elle avait apprit à supporter les accès d’humeur et les injustices de l’inqualifiable professeur des potions, ainsi méchant soit-il. La jeune fille se demandait quelle sorte de potion ils allaient étudier aujourd’hui, et priait d’avance pour qu’elle réussisse la potion sans incident fâcheux qui aurait pu énerver le professeur, qui, si elle ratait, ne se retiendrait pas pour l’enfoncer encore plus au lieu de lui expliquer où étaient ses erreurs, et c’était bien ça le problème... Si seulement il arrêtait de crier lorsque l’on ratait quelque chose, et qu’il prenait le temps de nous montrer nos erreurs sans forcément nous mettre la tête dans le chaudron pour vérifier les effets de la potion ratée, ce serait déjà beaucoup plus simple.

* C’est bien de rêver... *

Ashley regarda les inscriptions qui s’écrivaient rapidement au tableau, sous l’œil attentif du professeur, ils allaient apparemment apprendre à concocter une potion pour soigner les furoncles, et Ashley espéra qu’elle n’aurait jamais à s’en servir, elle avait déjà vu, l’année dernière, une deuxième année à Gryffondor se prendre le sort en plein visage, et ce n’était pas très beau à voir. Ashley posa son trépied et son chaudron sur la table et regarda furtivement les ingrédients, il ne lui manquait qu’une seule chose, les limaces cornues, elle soupira et regretta amèrement de ne pas avoir tout son matériel.

Elle s’avança doucement en direction de l’armoire, il fallait pour cela passer derrière le professeur, qui se tenait droit comme un « i », le regard menaçant envers tout ceux qui s’approchaient. La fillette avala difficilement et se mit au bout de la queue, puis, quand ce fut son tour, elle attrapa du bout des doigts les quatre limaces gluantes dont elle avait besoin. Le bruit écoeurant que fit la limace quand elle la toucha de son doigt manqua de lui faire rendre son petit déjeuné dans le bocal, elle ferma les yeux et les prit, non sans esquisser une grimace de dégoût profond, puis elle regagna sa table et lâcha les immondes créatures dès que l’occasion lui fut présentée.

Elle sortit un mouchoir et essuya la bave transparente qui lui dégoulinait sur la main, elle posa ensuite le mouchoir dans un coin de la table puis étala tout ses ingrédients. Elle regarda au tableau, pour éviter de faire une bêtise qui pourrait lui être fatale, aussi à elle qu’à sa potion...

Citation :

1/ Préparez 50 cl d'eau dans un chaudron en étain modèle standard taille 2.
2/ Ajoutez ensuite quelques branches d'orties séchées.
3/ Positionnez ensuite votre chaudron au dessus du feu, à feu doux.

Elle posa son chaudron sur le trépied et se leva pour pouvoir le remplir sans renverser, elle attrapa son doseur et lança un Aguamenti, un mince filet d’eau commença à remplir le doseur en plastique, et quand la mesure désirée fut atteinte, elle stoppa tout. Elle en renversa doucement le contenu dans le chaudron et mit le doseur de côté, elle balança les orties séchées dedans se pencha pouvoir allumer le feu sous son chaudron, elle reprit sa baguette et se concentra, espérant de tout cœur qu’elle ne provoquerait pas un incendie dans la classe.

Hum hum... Incendio

A son grand soulagement, rien ne partit en cendre, et l’eau du chaudron commença à chauffer lentement, elle soupira, ce cours était vraiment une épreuve pour ses nerfs, et quand elle ressortait, elle avait l’impression qu’elle venait de passer des examens d’entrer. Elle jeta encore un petit coup d’œil au tableau.

Citation :

4/ Pendant ce temps prenez trois crochets de serpents et écrasez les jusqu'à obtenir de la poudre fine.
5/ Recueillez la poudre dans un bêcher et versez la dans le chaudron.
6/ Remuez deux fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

Elle disposa devant elle ses trois crochets de serpents et commença à les écraser, il fallait bien que chaque morceau qui se détachait soit réduit en poudre, et le bras d’Ash commençait un peu à fatiguer, décidément, les potions s’étaient vraiment trop compliqué pour elle. Quand enfin elle eut finit, elle fit glisser la poudre dans un tube et fit attention à se qu’il n’en qu’un minimum sur la table, car la plus infime des erreurs pourrait ruiner la potion. Elle renversa le contenu du flacon dans l’eau chaude, elle prit la première chose pratique qui lui venait sous la main et commença à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, mais avant cela, elle eut besoin de regarder la sienne pour être sûre de ne pas se tromper.

* Un tour... Deux tours... T... Ah non pas trois !! *

Heureusement qu’elle avait arrêté avant de faire la bêtise qui lui aurait coûté très cher... Elle soupira, elle posa son petit chaudron sur un côté encore libre de la table et mit un trépied approprié en dessous, elle alluma doucement le feu, sans dégâts non plus, décidément, Ash avait de la chance aujourd’hui ! Elle respira calmement et attrapa une à une les limaces cornues avant de les balancer sans ménagement au fond de l’eau, elle compta les minutes, tout en vérifiant de temps en temps sur sa montre, elle gardait un œil attentif sur sa potion, de peur d’entrevoir une quelconque réaction de sa part.

* Jusque là, ça va... *

Citation :

8/ Plongez les ensuite délicatement dans le chaudron de taille 2.
9/ Remuez cette fois-ci 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre.
10/ Enfin retirez le chaudron du feu et positionnez quelques épines de porc-épic jusqu'à ce que votre potion atteigne une couleur rouge.

Elle sortit les limaces du chaudron avec son matériel pour ne pas brûler et lança rapidement dans l’autre chaudron, elles tombèrent dans l’eau dans un SPLOTCH qui répandit de l’eau sur la robe toute neuve de Dash, elle regarda de nouveau le tableau et se mordit la lèvre inférieure.

* Je devais les mettre doucement... bon bah tant pis... *

Elle remuât, comme indiqué, sa potion trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre, et retira son chaudron du feu, elle saisit toutes les épines de porc-épic qu’elle avait sous la main. Elle commença par les mettre une par une, comptant soigneusement le nombre de pics qui tombaient, puis son attention fut troublé par la vision de la potion de son ami, il y avait des sortes de taches vertes à la surface, mais elle était trop loin pour voir de quoi il s’agissait. Elle retourna sur sa potion et s’aperçu qu’elle avait continué à mettre des épines sans s’en rendre compte, et la potion avait déjà prit une teinte rouge sang, elle tenta désespérément de rattraper la dernière épine mais ce fut en vain, elle alla s’écraser au ralenti dans la potion.

* Au moins elle est rouge sang, c’est super ! *

Puis elle remarqua que sa potion changeait encore de couleur, pour tout dire, elle était en train de foncer, de plus en plus, si bien que de rouge, elle passa à rouge foncé, puis à rouge très sombre, tandis qu’Ashley, elle, suppliait sa potion du regard pour qu’elle arrête de foncer. Elle en mit un peu dans un flacon et chercha dans sa tête une idée pour la faire s’éclaircir, elle le prit à pleine main, et profitant du fait que le professeur examinait de près la potion d’un élève qui semblait terrorisé, elle se mit à secouer avec frénésie sa pauvre petite fiole. Et cette action aurait pu paraître complétement inutile, mais par l’opération du saint esprit, la potion reprit à peu près la teinte rouge qu’elle avait avant, mais dans son chaudron, le liquide était toujours pareil, et il ne lui restait plus qu’a croiser les doigts pour que Rogue ne décide pas à l’improviste de le vérifer.

[HRP] L’impression de longueur de ce post n’est pas qu’une impression [/HRP]


Comme elle s’y attendait, Rogue n’avait approuvé qu’à contrecœur la réponse qu’elle lui avait fournie. Il ne s’était d’ailleurs même pas donné la peine de trouver un prétexte pour justifier son avarice envers les points attribués, jugeant sans doute qu’il n’y avait pas là lieu à un effort quelconque. Fabula prit comme une offense le fait que le maître des potions ne mette pas plus de zèle à détruire ses réponses, cela voulait-il dire qu’elle n’en valait pas la peine ? Elle rangea donc le petit bout de parchemin qu’elle avait préparé pour noter ses remarques, pendant que Rogue afficha d’un coup de baguette la procédure à suivre.

- Très bien vous allez commencer les travaux pratiques ; si il vous manque des ingrédients venez en chercher dans l'armoire qui se trouve derrière moi et je vous préviens, pas de gaspillage ! Au travail...

La pratique, enfin. Bien sûr, la théorie était importante, c’était la base sans quoi rien ne pouvait être construit. Fabula se rappela à ce propos une phrase idiote et passe-partout, que sa tutrice avait pris l’habitude de sortir d’un ton toujours guilleret et exaspérant : "On ne fait pas de jus de citrouille sans citrouille". Les autres élèves s’activaient déjà autour d’elle, allant et venant, à la recherche de matériel ou d’ingrédients. La fillette prit tout son temps pour recopier la recette de la potion, en attendant que le gros de la vague passe. Elle pût d’ailleurs observer assez rapidement qu’elle avait bien fait, alors qu’un peu plus loin une Serpentard faisait voler un nom d’oiseau dans les plumes d’un Serdaigle. Fabula sourit tout en rangeant parchemins, plumes et autre matériel scolaire à l’abri dans son sac. Décidemment, les élèves de la maison vert et argent était toujours plein de vivacité, et près à répandre leur venin dès le premier cours du matin.

La jeune Serdaigle finit par juger utile de s’activer un peu. Visiblement commencer sa potion après tout le monde ne semblait pas particulièrement l’inquiéter. Mais en vérité, Fabula était pour la première fois légèrement tendue. Elle s’était fixée un objectif, et il était primordial de le réussir. Cette potion n’était qu’une potion de base, qu’on apprenait aux 1ères années en guise d’introduction. Elle ne devait pas, elle ne pouvait pas échouer à cette première étape si elle voulait arriver à ses fins. Pour ne pas avoir à faire plusieurs déplacements inutiles, la fillette releva d’avance tous les éléments qu’elle avait à chercher. Elle avait déjà les orties séchées sur elle, car elle avait entendu dire un jour par sa tutrice, qui était reconnue pour sa grande dextérité dans l’art des potions – unique qualité que lui accordait Fabula – que ces plantes constituaient souvent un ingrédient de base dans les préparations, surtout pour celles dont le but était de soigner… Il lui restait donc à récupérer que les crochets de serpent, les limaces cornues, les épines de porc-épic, ainsi que le chaudron secondaire.

Fabula se dirigea vers une vieille armoire poussiéreuse, où était entreposé toutes sortes de reliques d’animaux morts. Un vrai sanctuaire. Elle ouvrit les portes… et les referma. Il lui fallait tout de même un léger temps d’adaptation pour faire face à ce qu’elle venait d’entr’apercevoir. Après avoir respiré une dernière bouffée d’air frais, et une fois la notion d’horreur assimilée, elle rouvrit les vieilles portes grinçantes. En fin de compte, ce qui s’y trouvait ne s’apparentait pas vraiment à un cimetière de parties d’animaux morts. La jeune Serdaigle aurait plutôt opté pour un champ de bataille abandonné, sur lequel toutes sortes d’appendices pourrissaient depuis des années. Il y avait néanmoins un semblant d’ordre, en effet on pouvait apercevoir de temps à autre, cachées sous des espèces de longs poils encore poisseux ou tâchées par un liquide jaunâtre qui suintait le long d’un bocal contenant des yeux globuleux, des étiquettes recensant le musée des horreurs. Sans s’attarder, Fabula s’empara rapidement des ingrédients nécessaires à la potion. Les épines de porc-épic en sa possession, elle avait saisit avec soin les crochets de serpent les plus accessibles, à savoir ceux pour lesquels elle n’aurait pas à faufiler sa mains à travers les divers autres ingrédients en décomposition (mais étaient-ils tous réellement sans vie ? ) La bleu et bronze se s’évertua pas à le découvrir, et referma précipitamment les portes de bois.

De retour dans un monde plus rassurant, celui du cours de potion (jamais elle n’aurait cru penser cela un jour), elle s’aperçut que la plupart des élèves avait désormais commencé leur préparation. Longeant les étagères à la rechercher d’un bocal abritant les limaces cornues, dont nous passerons les détails pour les âmes les plus sensibles, Fabula finit par repérer les ingrédients rampant de sa potion. Les parois de verre du récipient étaient rendues opaque par les innombrables tâches de bave que ses habitantes avaient laissées, mais l’étiquette qui se trouvait dessus permettait leur identification. A l’aide de son couteau, elle poussa quatre limaces dans son petit bol de terre cuite (le professeur Rogue étant bien capable d’avoir "omis" de leur précisé que d’horribles furoncles leurs pousseront sur les doigts s’ils prenaient à main nue une de ces choses…). Les mollusques gastéropodes étaient d’une couleur ocre rendue brillante par le suintement qu’ils émettaient au travers de leurs pores, et légèrement plus enflés que ceux à portée des moldus, qui ne comportaient pas de propriétés magiques. Leurs cornes étaient égalements plus allongées et agressives. Enfin, elle récupéra un des petits chaudrons entreposés sur l’une des dernières paillasses de la salle et retourna à sa table.

Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Par chance, elle s’était mise l’écart, et dans le sombre cachot personne n’était venu s’asseoir à côté d’elle. Elle avait donc toute la place nécessaire pour s’étaler et prendre ses aises. Elle commença par verser consciencieusement de l’eau dans son chaudron. Le modèle de celui-ci était conçu spécialement pour les élèves, et une graduation était gravée à l’intérieur. Fabula trouva que cela donnait un aspect assez puérile et discréditant pour le confectionneur de potion qui utilisait ce genre de chaudron. Mais elle n’avait pas encore l’œil assez expert pour mesurer de vue ce que pouvait faire 50 cL, et fût forcée de reconnaître qu’à l’instant elle n’aurait pas pu faire sans. L’étape suivante consistait à ajouter des branches d’orties séchées. Le nombre n’était pas précisé, et Fabula soupçonna encore une fois Rogue de faire preuve de sournoiserie, et d’essayer à tout prix de faire échouer les élèves. Elle décida en suivant son intuition d’ajouter sept branches d’orties séchées. En effet, elle avait toujours entendu dire que le chiffre sept avait des propriétés magiques, et elle en conclut logiquement que son aura était plus puissante.

Puis elle plaça son chaudron sur un feu doux, et s’appliqua à réduire en poudre les trois crochets de serpent à l’aide de son mortier et de son pilon. C’était un travail ennuyeux et répétitif, et les crochets se montraient plus résistants qu’ils n’auraient pu paraître au premier abord. Répétant le geste d’un geste avec de moins en moins de motivation, Fabula releva la tête en direction du tableau. Après avoir lu et relu les instructions qui s’y trouvait, la Serdaigle avait abandonné son regard absent pour affecter un air un peu plus inquiet. Il n’était indiqué nulle part combien de temps devait rester sur le feu la préparation principale. Là où elle avait grandit, elle avait sans cesse entendu ressasser que le temps était l’ingrédient le plus important d’une potion. Il arrivait même à sa tutrice de ne pas dormir pendant plusieurs nuits d’affilée pour être sûre de ne louper aucune étape de la potion complexe qu’elle préparait. Oui, mais en ce moment, Fabula était en première année, et c’était la première potion qu’ils avaient à réaliser. Peut-être que dans les préparations mineures, le temps n’avait pas d’importance. Même Rogue n’aurait pas fait volontairement cet oubli, au risque de voir exploser l’ensemble de sa salle de classe.

Quelque peu rassurée, le bruit du pilon broyant les dernières particules des crochets résonna encore une fois, puis Fabula jugea qu’elle pouvait s’arrêter là. Il y avait désormais dans son mortier une fine poudre argentée, que la fillette jeta de suite dans l’infusion légèrement frémissante dans son chaudron. Il y eût un bruit étrange, comme un caillou que l’on jette dans l’eau, et la potion commença à pétiller. Au début, de légères bulles remontaient à la surface, mais au fur et à mesure, le liquide semblait s’engluer quelque peu, et les bulles semblaient avoir de plus en plus de difficulté à éclater à la surface. Fabula n’y prêta pas d’attention, et remua comme il était demandé deux fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Elle trouvait la confection de la potion d’une étonnante simplicité, il suffisait tout juste de suivre les directives.

Laissant là son chaudron, elle passa au cas des limaces cornues. Et il était temps, car les bestioles, plus rapides qu’on l’aurait cru pour des gastéropodes, avaient commencé leur évasion. Sans une once de remords, elle les plongea dans le petit chaudron qu’elle avait préalablement rempli d’eau et placé sur le feu. Toujours en les poussant avec son couteau, elle fit plonger les trois limaces dans l’eau bouillante, y comprit celle qui avait réussi à atteindre l’autre paroi du bol de terre cuite. Mais il y avait quelque chose qui n’allait pas…

* Nom d’un gnome ! Il en manque une ! *

L’évidence l’avait frappée avec la puissance d’un cognard envoyé par Sally. Elle regarda autour d’elle, à la recherche du fugitif. Et les secondes s’écoulaient, alors que les trois autres étaient en train de bouillir à petit feu bien tranquillement. Soudain, elle repéra la bêbête, en train de baver son chemin sur la paroi extérieure du chaudron d’une fille de Serpentard, placée juste derrière elle. Bol et couteau en main, elle se dirigea d’un œil noir vers son ingrédient gluant.

- Tu m’excuseras, mais je crois que ceci est à moi, dit-elle en s’adressant à la fillette vert en argent.

La potion de celle-ci semblait dans un drôle d’état, et des panaches de fumée nauséabonds s’échappaient du chaudron. Fabula s’éloigna d’un pas rapide, le regard moqueur. Mais elle n’avait pas le temps ni n’était en position de critiquer sa voisine. La dernière limace cuirait une minute de moins que ses congénères, et elle n’avait pas le temps de lui accorder un régime spécial, le cours étant déjà trop avancé. Après neuf autres minutes moins palpitantes en rebondissements, Fabula pu plonger les cadavres dans la préparation principale, avec toute la douceur dont elle était capable, et remua trois fois dans le sens des aiguilles d’une montre. La potion se colora légèrement, mais la jeune Serdaigle savait qu’elle ne devait prendre sa couleur rouge qu’à la fin de sa concoction. Ce qui l’inquiétait plus, c’était que le liquide était toujours aussi visqueux, et sans ressembler à de la colle liquide, il se formait par moment de petits grumeaux. Pour s’assurer qu’elle n’avait fait aucune erreur, la bleu et bronze relut une énième fois les instructions (elle allait réellement finir par les savoir par cœur). Ce fut une fois arriver à la cinquième étape que son estomac se contracta. Le bêcher était là, reléguer sur un coin de la table, propre et inutilisé. C’est vrai qu’elle avait transvasé directement la poudre du mortier au chaudron, sans passer par l’autre récipient. Mais comme une chose aussi futile pouvait avoir un impact dans une potion ? Et cette fois elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même, car elle savait que dans cette matière chaque détail était important.

Tant pis, il était désormais trop tard de toute façon. Retirant sa potion du feu, elle commença à ajouter une par une les épines de porc-épic. Elle avait l’intention au départ d’en mettre sept, comme pour les branches d’orties, mais à la troisième épine la potion commença à émettre un léger sifflement plaintif. La couleur avait atteint une jolie teinte rouge sang, mais la potion ressemblait plus à de la confiture de framboise liquéfiée qu’à un véritable liquide limpide. Elle prit une de ses fioles en cristal étiquetée à son nom, et y versa le résultat. La potion dégoulina lentement le long de la paroi, mais alors qu’elle se dirigeait vers le bureau de Rogue pour rendre son travail, Fabula pu juger que son cas n’était de loin pas le plus désespéré.

Elle retourna rapidement à sa place, satisfaite d’avoir au moins réussi à éviter les remarques acerbes de son professeur, qui était occupé à sermonner un Gryffondor sur la manière de prendre soin de son matériel. Elle n’avait pas l’habitude de s’inquiéter pour les résultats d’un quelconque exercice, mais elle savait que le cas présent était différent. Tout en rangeant ses affaires, elle se dit que même si sa potion ne se présentait pas comme il était demandé, cela n’avait aucune importance si elle remplissait sa fonction, à savoir soigner correctement les furoncles. Oui, le résultat, c’était tout ce qui comptait. Peu importait le reste.

Citation :

Potion pour soigner les furoncles

Ingrédients : orties séchées, crochets de serpent écrasés, limaces cornues cuites, des épines de porc-épic (ajoutées après avoir enlevé le chaudron du feu)

Préparation : Suivez précisément la préparation indiquée ci-dessous.
1/ Préparez 50 cl d'eau dans un chaudron en étain modèle standard taille 2.
2/ Ajoutez ensuite quelques branches d'orties séchées.
3/ Positionnez ensuite votre chaudron au dessus du feu, à feu doux.
4/ Pendant ce temps prenez trois crochets de serpents et écrasez les jusqu'à obtenir de la poudre fine.
5/ Recueillez la poudre dans un bêcher et versez la dans le chaudron.
6/ Remuez deux fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
7/ Séparément faites cuire dans un plus petit chaudron quatre limaces cornues pendant 10 minutes.
8/ Plongez les ensuite délicatement dans le chaudron de taille 2.
9/ Remuez cette fois-ci 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre.
10/ Enfin retirez le chaudron du feu et positionnez quelques épines de porc-épic jusqu'à ce que votre potion atteigne une couleur rouge.

Non, Gabin ne rêvait pas... ce profs était bien fou! Bien qu'il n'est pas suivit la moitié du cour (même s'il était présent) Gabin se décida quand même à se lever pour aller préparer la potion en question. Jusque là il avait réussi à ne pas faire perdre de points à sa maison ce qui avait l'air d'un exploit. En effet, quasiment tous les élèves, excepté les serpentards, avaient fait perdre des points à leur maison (et en particulier les serdaigles en fait). Gabin regardait les uns et les autres se "rebeller" contre ce profs indigne et Gabin ne pouvait s'empêcher de ricaner intérieurement, ce n'était qu'une petite bande de gamins qui n'avait rien d'autre comme sujet de conversation que leur "horrible" prof de potion, mais après tout c'était normal ils n'avaient encore que 11 ans!
C'est donc avec un effort surhumain que Gabin se dirigea vers le bureau du profs pour aller chercher les ingrédients dont il avait besoin. Quel ne fut pas sa surprise de découvrir que non seulement le profs avait les cheveux étrangement gras (ce qu'il avait déjà vu de loin) mais qu'en plus il avait une odeur de fiente de chauve-souris.

*Je ne savais pas que les profs n'avaient pas accès aux sanitaires... sans doute qu'ils sont censés connaître des formules magiques qui sont censés les nettoyer mais celle de Severus ne sont pas très au point!*

Il eut un léger sourire aux lèvres puis prit les ingrédients dont il avait besoin: cela promettait d'être grandiose... Gabin avait peur pour sa peau douce: le profs n'était pas sérieux au moins quand il annonçait qu'il testerait leur propre potion sur leur fabriquant...
C'est donc avec une super-motivation (de ne pas ressembler au type qu'il avait rencontré dans le train) que Gabin se mit au travail. Il lu la première phrase... pour l'instant rien de bien compliqué: c'était le même chaudron qu'il avait acheté au chemin de traverse. Il mit donc la quantité exact d'eau nécessaire à la préparation dans son joli chaudron. Des frissons parcoururent l'échine de Gabin, il se sentait un pouvoir incommensurable. Un léger sourire apparut sur son visage, il aurait tellement voulu entendre le doux crépitement de l'eau qui boue mais la recette n'indiquait pas qu'il fallait faire bouillir l'eau (hélas...). Il prit donc quelques branches d'orties séchées qu'il mit dans l'eau. Ah, voilà la partie préférée de Gabin: il fallait faire enfin bouillir l'eau! Mais où était donc le bec bunzène? a mais quel idiot! C'était un sorcier... il devait bien avoir une formule magique pour allumer un feu. Oui mais laquelle? Gabin n'en savait rien! Il regard alors un peu autour de lui et aperçut que les autres élèves avaient l'air de mieux s'y connaître. A, la formule était dans le livre? il fallait le dire plus tôt...
Gabin se mit donc à tourner les pages et tomba enfin sur la formule adéquate: quelques secondes plus tard on pouvait voir un petit feu sous le chaudron de Gabin et quelques minutes plus tard, des bulles à la surface de l'eau indiquait que celle-ci était en pleine ébullition.
Pendant ce temps là Gabin prit 3 crochets de serpents et se mit à les écraser soigneusement. Ce n'était pas facile mais au bout d'un certain temps il réussit à obtenir une poudre bien fine. Il ajouta cette poudre dans son chaudron comme indiqué sur la recette puis regarda bien dans quel sens il fallait tourner (ça aurait été dommage de se tromper alors qu'il avait tout bien fait jusque là!). Donc 2 fois dans le sens des aiguilles d'une montre? a non l'inverse.. euh c'était quoi déjà? bon ok, inverse... inverse! C'est bon. Après être certain du sens dans lequel il devait tourner, Gabin se mit au travail et fit 2 tours bien complet, ni plus ni moins. Il prit ensuite un plus petit chaudron et fit cuire le nombre de limaces nécessaire à l'élaboration de sa potion: pas moins de 4 limaces cornues étaient entrain de... de fondre? beuhhhh c'était pour ainsi dire répugnant! Il plongea ensuite la sorte de pâte qui avait cuit pendant 10 minutes dans le plus grand des deux chaudrons où se trouvait déjà les orties, l'eau et la poudre de crochets de serpent... tout cela d'une façon déliiiicate.... doucement doucement! Plouf.... dans l'eau les vieilles limaces! Cette fois il mélangea de nouveau la potion mais 3 fois et dans le sens des aiguilles d'une montre (l'inverse de tout à l'heure quoi...).
Quand il eut fini cette délicate opération il retira son chaudron du feu (en se brûlant au passage l'idiot) et y ajouta enfin quelques épines de porc-épic.
Ouf, enfin fini! Gabin se frotta le front légèrement transpirant et attendit que sa potion prenne la couleur voulue... alors rouge pas rouge?