Lynn ne comprenait absolument pas ce qui se passait. Aïlin était à présent aussi perdu qu'elle devait en avoir l'air et demandait à Clarisse pour quelle raison elle lui avait renversé la carafe sur la tête.
Il n'était pas dans son état normal... et cela inquiétait énormément la jeune fille...

Il posa une main sur son front, comme s'il souffrait et acquiesça lorsque la Gryffondor lui conseilla de s'en aller.

Avant de partir, il lui donna le lieu et l'heure de leur rendez-vous et s'excusa une nouvelle fois, disant qu'il comptait sur elle. Lynn acquiesça et se força à lui sourire:

- J'y serai...

Il se pencha vers elle comme pour l'embrasser sur la joue mais interrompit son geste, laissant Lynn encore plus désemparée.

Elle se détourna de lui alors qu'il parlait à Clarisse avant de partir et elle rejoignit William et Mathias. Quand le rouquin s'inquiéta, elle lui sourit:

- Ca va, je te dis... il ne m'a pas fait mal.. et je veux bien un verre de lait de coco si ca ne te dérange pas....

Elle s'était recomposée une attitude joyeuse qui ne collait pourtant pas très bien aux questions inquiètes qu'elle se posait interieurement, mais elle ne voulait surtout pas gâcher la soirée des autres.

Clarisse les rejoignit et c'est à, elle cette fois, que Lynn demanda:

- Ca va...? Tu sais qu'il n'est pas comme ça d'habitude....

Voyant que la Serdaigle se posait toujours beaucoup de questions, la jolie lionne prit la défense de son frère et expliqua:

- Notre Père... est... très sévère... je... je ne passe plus mes étés chez nous depuis que je suis à Poudlard... avoua-t-elle sans pourtant expliquer pourquoi. J'ignore ce qui s'est passé exactement... mais je sais qu'il a du vivre un cauchemar.... il ne faut pas lui en vouloir, Clarisse.... C'est en partie ma faute tout ça...

Elle baissa les yeux, essayant d'ignorer la boule de tristesse qui avait élue domicile dans sa gorge.

- Je t'expliquerai... promit-elle, les yeux embués.

Alors que William revenait avec sa boisson, elle lui sourit tendrement:

- Merci beaucoup... alors... quelles options avez-vous choisit cette année ?

Piètre changement de sujet, mais il fallait bien commencer quelque part...

Faisant fi des convenances et des manières, Edwin, dès qu'il fut posé, but d'une traite son jus de citrouille, et pencha la tête vers sa délicieuse compagne dont les murmures amusés lui chatouillaient agréablement l'oreille. Ce n'était plus Sally mais une autre Gryffondor que le jeune homme avait invité à sa table, se sentant un peu seul et délaissé. Il aimait les embrassades de la rentrée, surtout quand celles-ci le conçernait, à vrai dire. Et il avait suffi à l'Ecossais que cette inconnue dégage ce charme qui flottait dans l'air comme un parfum suave pour qu'il l'interpelle avec sa classe habituelle.

Bref, cessons les éloges, car à peine cinq minutes après sa délicieuse rencontre il fut à son tour dérangé par celle qu'il avait dérangé quelques instants auparavant... Cependant il accueillit sa cousine avec son sourire habituel - qui avait le don de masquer n'importe quel sentiment chez lui -, et fit signe à l'autre nymphe de le laisser un moment. La fille soupira et s'éloigna, visiblement mécontente, mais qu'importe. Edwin se souciait bien plus de Clarisse que de la gente anonyme.

Il attrapa la lettre de sa tante en gardant toutefois un oeil arrimé sur sa cousine. Elle n'avait pas vraiment l'air dans son assiette.

« Ca va ? T'as l'air un peu à l'ouest... » lui dit-il d'un ton ordinaire, ne s'inquiétant pas plus que ça. Si elle avait quelque chose à lui dire, elle lui dirait. « En même temps, tu fais toujours la gueule... » continua t-il avec un sourire taquin, au moment où ses doigts arrachaient enfin le haut de l'enveloppe, qu'il avait galéré pour ouvrir.

Il lut la lettre d'Océane et la relut, content d'avoir des ses nouvelles, avant de la tendre à Clarisse pour qu'elle la lise à son tour, si elle le voulait. Quelque chose d'autre l'intriguait... la lettre était accompagnée d'un autre papier, une brochure découpée dans la presse, à première vue. Le Gryffondor parcourut les lignes, et ce ne fut que lorsqu'il fut parvenut au dos de la brochure qu'il écarquilla les yeux, stupéfait.

« Oh putain ! »

Il relut la brochure comme s'il n'en croyait pas ses yeux. Plusieurs images se succédèrent, il pensa tout d'abord à son père et à quelques propos qu'il lui avait tenu sur son cousin. Sayannel. Edwin l'avait rencontré, d'ailleurs, il y a longtemps, lors d'une entrevue familiale. La brochure était un vieux recensement des Sorciers considérés comme Mangemorts en activité. Il fixa sa cousine sans aucune expression sur le visage, puis se gratta la tête.

« J'me suis toujours demandé ce que l'oncle Saya' faisait depuis son départ. Il était un peu taré. Je comprends maintenant... c'est un mangemort. » chuchota t-il en approchant son visage de Clarisse, et en lui faisant glisser la brochure.

« Toi et Lilian, vous ne l'avez jamais connu. C'est pas plus mal. »

La rouquine n'avait même pas remarqué en s'installant que son cousin était en charmante compagnie. C'était dire à quel point elle avait la tête ailleurs! La jolie jeune fille s'éclipsa en soupirant, montrant clairement qu'elle n'apréciait que très peu le traitement que lui infligeait le jeune homme. Clarisse ne la vit pas plus se lever qu'elle ne l'avait vue avant de s'asseoir. Le bel Indient prit la lettre qu'elle lui tendit, ne pouvant se retenir de lui demander si elle allait bien, au passage. Ca se voyait donc tant que ça que quelque chose clochait? Probablement. Mais le jeune homme à la langue trop bien pendue d'après Clarisse, la dispensa de répondre en insinuant que de toute manière, elle faisait toujours la tête. Comme quoi, parfois il pouvait servir à quelque chose! Enfin bref, il n'attendait de toute façon pas de réponse, ne se faisant pas d'illusions sur la rousse. N'ayant pas particulièrement envie de raconter sa vie, cette dernière ne dit rien, et fixa un point derrière l'épaule du cinquième année, attendant que ce dernier dise ou fasse quelque chose.

Lorsqu'il eut achevé la lecture de sa lettre, il la posa sur la table, en un mouvement qui invitait Clarisse à en faire autant si elle le souhaitait. Elle ne bougea pas, trop perdue dans ses pensées. Pourquoi Aïlin avait-il été si étrange? Elle n'eut pas le temps de chercher une réponse, car une exclamation de surprise d'Ewin la fit sursauter (encore une fois!). Qu'est-ce qui lui prenait à lui? Il ne devait pas se sentir bien lui non plus, à moins qu'il ne s'agisse de l'une des ses farces douteuses... La bleue et bronze cessa sa contemplation, et fixa son attention sur les mains de son cousin. Elle remarqua un article de journal, jusque là rien de bien intéressant puisque sa mère était journaliste. Sauf que l'article en question parlait des mangemorts recherchés par le ministère, et qui, si les aurors avaient fait leur boulot correctement, devraient séjourner à Azkaban. Et devinez quoi, au beau milieu de la liste des dangereux criminels, était celui de Sayannel, le cousin d'Océane.

Aucune réaction.

L'Ecossaise ne bougea pas d'un milimètre, tandis que le fils de Carlisle y allait de son petit commentaire. Son coeur s'accéléra. Ainsi, elle avait bien entendu, il était vivant! Ses espoirs de le retrouver remontèrent en flèche, alors qu'elle n'y croyait plus. Là, il faut que je vous explique. Un jour, il y a quelques années, Clarisse avait surpris une conversation entre sa chère métamorphomage de manman et sa grand-mère. La première s'apprêtait à partir en mission pour l'Ordre du Phoenix, chose que la petite ne savait pas, et la seconde lui demandait ce qu'elle ferait si elle tombait sur Sayannel. Tout ça alors qu'on lui avait toujours dit qu'il était mort! Et, ayant trouvé une photo de son "oncle", lorsqu'il étudiait encore à Poudlard, s'était mit dans la tête de le retrouver. Un peu idiot comme idée! Comment une petite fille comme elle pourrait localiser un dangereux et puissant mage comme lui?! Aucune chance! Et justement, depuis l'année précédante, elle avait un peu "zappé" son oncle, surtout à partir du moment ou elle avait volontairement "égaré" ladite photographie. Enfin bref, Edwin ne savait pas et ne DEVAIT pas savoir, sinon il aurait encore été capable d'en parler à ses parents, ce qui était bien la dernière chose à faire aux yeux de la jeune fille.

Elle répondit donc, histoire de ne pa trop paraître suspecte.

_ C'est un cousin d'Océane je crois non?
Will m'avait dit qu'il était mort...

Ce qui était totalement vrai! On ne pourrait donc pas l'accuser de mentir. Bien que cette coupure de journal lui ait remonté un peu le moral, Aïlin hantait ses pensées, et mieux valait qu'elle rentre bien sagement dans son dortoir, histoire de pouvoir réfléchir calmement à tout ça, et de se laisser aller un peu. Et le bal c'était bien beau mais demain il y avait "cours", et donc Clarisse se devait d'être en forme. Ayant gravé dans sa mémoire toutes les informations que contenait l'article envoyé par sa mère, elle le rendit à Edwin, plantant par la même occasion ses yeux fatigué dans les siens, étincelants.

_ Excuse moi, mais je vais pas rester plus longemps.
Les "fêtes" de ce genre, c'est pas trop mon truc, et je suis assez fatiguée...

Un sourire triste vint s'accorcher à ses lèvres. Elle se leva lentement.

_ Bonne soirée, et à un de ses jours!

Sans attendre la réponse du garçon, elle tourna les talons, le regard vide.

Retourner à la tour des aigles fut pour elle très laborieux. Heureusement, elle ne croisa personne.

Cette nuit-là, Clarisse dormit d'un sommeil agité, peuplé de rêves effrayants...

[Partie]

Bill vit le petit sourire que Liliana répondait au sien et le petit geste qu'elle lui adressa et cela lui suffit. Il aurait adoré qu'elle se joigne à lui, mais il se souvenait nettement de ce que le jeune fille de Serpentard lui avait expliqué au sujet de ses camarades de maison : certains n'hésiteraient pas à lui mener la vie dure si elle se montrait en telle compagnie. Il se contenta donc de lui sourire à nouveau, ravi tout de même qu'elle lui ait répondu et se sentit rassuré quand il vit une élève plus âgée s'approcher d'elle et commencer à lui parler. A présent, il pouvait se retourner vers les autres avec le coeur plus léger.

Le rouquin eut un sourire discret lorsque Mariana fit un lien entre les situations em barrassantes dont elle lui avait parlé l'année passée, lorsqu'ils avaient évoqué le sujet de l'amour, et le garçon avec sa planche de surf. Il se demandait bien ce qui avait pu se passer mais ça, il le demanderait plus tard à Mariana. Il était trop tard, à présent que le garçon, Bill ignorait toujours son nom, les avait rejoint. Et puis, ce n'était pas vraiment le lieu approprié.

"Eh, Joyeux Noël !"

Bill venait de lire à haugte voix ce qui s'était inscrit sur les palmes de la Gryffondor et il éclata de rire.

"Dis donc, elles ont un peu d'avance, tes palmes, non ? Ou de retard..."

Riant toujours, il se remit à boire le reste de son cocktail à petites gorgées, dégustant chaque molécule de la boisson qui touchait sa langue.

Le surfeur s'appelait donc Oswald, Mariana venait de prononcer son nom. C'était bon à savoir, s'il avait l'intention de passer une partie de la soirée avec eux.

Bill jeta un regard à l'assiette de crevettes qu'il tenait toujours et constata qu'elle était vide ! Ca avait été rapide, on aurait dit que la descente des beignets avait augmenté de moitié lorsque le jeune Serpentard les avait rejoints. Souriant, Bill s'approcha à nouveau du bar. Après tout, maintenant qu'il l'avait fait une fois, il avait la technique pour traverser la troupe des affamés et des assoifés qui s'aglutinait sous la cabane la plus proche d'eux, où les elfes de maison s'activaient joyeusement. A présent, Bill connaissait ces petites créatures un peu mieux, depuis son escapade dans les cuisines, celle où il avait rencontré George WEasley, le grand farceur qui visiblement, agissait toujours avec son frère. Il y avait des morceaux d'une tarte à l'air particulièrement appétissante sur la table devant lui et Bill oublia vite les elfes. Il s'agissait d'uen tarte aux bananes et au chocolat saupoudrée de noix de coco râpée. Bill prit une petite assiette en carton et chargea quatre parts de tarte dessus. Puis, se souvenant qu'il n'avait pas vu de verre dans la main d'Oswald et que les beignet sde crevette avaient dû lui donner faim, il saisit un verre plein au hasard, qu contenait un liquide d'une couleur orange virf et retraversa la foule, prenant grand soin de ne pas renverser le cocktail. Il sourit joyeusement en tendant le verre au surfeur et en présentant l'assiette avec les parts de tarte à tous.

"Je me suis dit qu'après le salé, un epeu de sucré ne nous ferait pas de mal. CA a l'air drôlement bon ! Oswald, je t'ai pris un cocktail, j'espère que ça t'ira. J'ai l'impression que c'est à base de mangue."

Tandis qu'il parlait, il aperçut une jeune fille qui se tenait près de l'entrée de la Grande Salle, seule, semblant observer les convives. Avec ses cheveux bleus,il était absolument impossible de ne pas la reconnaître.

*Malicia !*

Bill adressa un sourire joyeux à la jeune Serdaigle et un grand geste de la main, manquant renverser l'assiette sur laquelle étaient posées les parts de tarte. Il était content de la revoir. Au même instant, il surprit, au beau milieu de la piste de danse, une jeune fille blonde, plutôt jolie, toute habillée de rose qui criait tout en faisant quelques démonstrations de la danse du ventre. Bill sourit, amusé, et la pointa discrètement du doigt à ses compagnons.

"Oh, regardez celle-là. Elle a l'air de bien s'amuser."

Bill ne savait pas plus danser que lorsqu'il était sorti du ventre de sa mère, mais la vue de cette fille qui se trémoussait sur la piste lui donnait brusquement envie de danser à son tour, quitte à se ridiculiser totalement. De toute façon danser avec quelqu'un qui portait des palmes, c'était un ticket gratuit pour le ridicule. Mais Bill trouvait l'idée des palme"s tellement géniale qu'il avait envie de tester ce que ça pourrait donner, au moins pour le début.

"Alors Mariana, tu me l'accordes cette danse ?"

Shirley fut ravie de l'accueil chaleureux de Liliana. Il était toujours agréable en début d'année de trouver des visages amicaux, ce qui était souvent rare à Serpentard...

"Salut ! Ca va ?"

"Ca va, je suis encore sous le coup des vacances, en pleine forme... et pas encore assommée par la charge de travail en prévision des BUSE..."

Répondit Shirley avec entrain.

"J'ai passé l'été à Paris, avec Kilian."

Ainsi donc, les deux tourteraux avaient passé l'été ensemble... Cela aurait pu être de bon augure si la jeune Vert et Argent n'avait pas une expression plutôt dénuée d'enthousiasme... Piquée au vif, la curiosité de Shirley lui brûlait les lèvres. Elle savait pourtant qu'il n'était pas vraiment décent de poser ce genre de questions et surtout, que celà ne la regardait pas. Liliana renchaîna.

"C'était assez bien ouais, et toi t'as passé de bonnes vacances ?"

Shirley répondit avec une seconde de décalage : elle venait de voir entrer Theodore Nott.

"Mes vacances étaient vraiment incroyables! Je suis partie en famille, mais surtout avec Sean, mon cousin, à Salem. C'était dingue. Et puis, on est allé au concert des Black Crows (HJ : groupe magique de mon invention), avant d'aller séjourner dans le Pacifique quelques jours."

Shirley était toujours très souriante, enjouée suite à l'évocation de ses vacances.
Elle salua Joana, la préfète de Serpentard, qui entrait à son tour dans la salle de bal, et constata, quelques instants plus tard que celle-ci engageait la conversation avec le fils Nott.
Shirley reporta son attention sur Liliana. Et se décida à mettre les pieds dans le plat!
Après tout, elle était rongée de curiosité, et malgré son éducation, elle ne pouvait se retenir.
Elle fit mine de regarder autour d'elle avant de dire d'un ton détaché, le ton de la conversation :

"Kilian n'est pas avec toi pour le bal ?"

:connerie:

Évidemment, les trois autres interlocuteurs avaient finalement avoué qu'Oswald avait du style! Avec la super pose qu'il avait prit au début de la soirée, qui aurait pu en dire autrement de son look de surfer 8) . Et puis, il méritait ce compliment, ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir autant de style qu'Oswald. Mais avec cette planche de surf, c'était assez encombrant et peu pratique pour subtiliser les beignets à Bill. D'un geste complètement désinteressé, il déposa sa planche sur le sable blanc et reporta son attention à la discussion.

-Salut Zoleas! *Je me demande bien quel genre de parents peuvent donner un nom pareil à leur enfant.*Alors, ta première soirée à Poudlard, tu trouves ça comment?

Oswald se souvenait parfaitement de sa première soirée à Poudlard et on peu dire qu'il n'en gardait pas un bon souvenir. Quoi qu'il en soit, le blondinet décida de ne pas y penser, jugeant qu'il était mieux de profiter du moment présent. D'ailleurs, Oswald remarqua rapidement que l'assiette de beignets de crevettes était vide, mais il n'osa pas dire qu'il l'avait fini. Il ne fallait quand même pas que les autres se rendent compte que c'était un véritable goinfre. Heureusement, le serpentard n'était pas le seul qui avait remarqué qu'il n'y avait plus rien à manger. Bill en voyant l'assiette vide et se doutant sûrement que le serpentard devait y être pour quelque chose, décida de faire un tour au buffet.

Au retour du poufsouffle, Oswald afficha un sourire béat en voyant les morceaux de tarte. Décidément, ce gars était serviable et Oswald comptait bien en profiter. Remerciant chaleureusement Bill, le blondinet empoigna son verre d'une main et de l'autre sa part de la tarte qui dégageait un doux parfum de noix de coco, de banane et de chocolat. Sans attendre plus longtemps, Oswald commença à s'empiffrer, profitant de chaque bouchée comme si c'était la dernière.

"Oh, regardez celle-là. Elle a l'air de bien s'amuser."

Le serpentard tourna la tête pour regarder ou pointait Bill. La première chose qu'en déduit Oswald, c'est qu'il était absolument sûr que cette fille qui dansait était soit à Gryffondor ou à Poufsouffle. Comment a-t-il fait pour savoir ça? Et bien sachez qu'il n'y a que eux qui sont atteints su syndrome de débilité profonde. Et aucun membres de ces maisons ne faisaient exception et d'ailleurs, Mariana était là pour confirmer la règle. Se contentant de sourire, Oswald n'émit aucun commentaire sur la fille blonde qui semblait s'amuser à danser comme une folle. Se retournant, Oswald commença à boire son cocktail qui n'était pas alcoolisé à sa grande déception. Il avait à peine prit quelques gorgés qu'il manqua de s'étouffer lorsqu'il entendit:

"Alors Mariana, tu me l'accordes cette danse ?"

Ébahit, Oswald jeta un regard à Bill pour voir s'il était vraiment sérieux. Constatant que c'était le cas, le blondinet ne pu s'empêcher d'éclater de rire. C'était vraiment trop drôle pour être vrai. Juste à s'imaginer la scène, il allait mourir de rire tellement il en avait des crampes.

-Wow, alors là, félicitation Bill! Lança t-il le sourire aux lèvres en serrant amicalement la main de ce dernier. Je dois admettre que t'es la personne la plus courageuse que je connaisse! Je suis vraiment sincère tu sais? En tout cas, j'espère que t'as écris ton testament et que tu t'es payé une bonne assurance vie parce que je crois que tu vas en avoir besoin!

Oswald avait dit tout cela avec un malin sourire sur les lèvres et ne manqua pas de jeter quelques regards amusés en direction de Mariana.

*Pauvre de lui, il ne sait pas ce qu'il l'attend. Pardonnez leur seigneur car ils ne savent pas ce qu'ils font!*

William s'était éloigné du petit groupe pour aller chercher à boire pour Lynn, et il en profita pour ramener un peu de tout : de la Bièraubeurre, des petits fours, du jus de citrouille, et même une grande assiette de Dragées surprise de Bertie Crochue. Il avait emprunté un plateau à un elfe scandalisé pour y poser tout son bazar, et il apporta le tout à ses amis... Avec l'intermède Aïlin, tout le monde semblait avoir oublié qu'ils étaient dans une fête, et Will espérait y remédier avec sa livraison... Lui-même essayait d'oublier son inquiétude et toutes les questions qu'il se posait au sujet des Bower, et il se composa un visage souriant avant de rejoindre les autres.
Il n'avait encore franchi les quelques pas qui le séparaient de ses amis lorsqu'il s'aperçut que Mathias était en train de partir. Il essaya de le retenir, s'écriant : "Mathias!!!" sans autre résultat que de rameuter la moitié de la Grande Salle... Le préfet de Serdaigle n'entendit pas, ou fit mine de ne pas entendre... Un peu dépité, et rouge de confusion (tant de têtes s'étaient tournées vers lui!), William se décida à rejoindre les autres.

-Tiens, Lynn, murmura-t-il en tendant à son amie un verre de lait de coco. Clarisse, je te sers une B...

Il n'acheva pas : la rouquine venait de filer à son tour. Perplexe, William acheva de servir la Bièraubeurre qu'il avait commencé à verser, mais en se la destinant, cette fois. Décidément, cette fête tournait au fiasco... Enfin, pour lui, car d'autres élèves semblaient bien s'amuser... Le jeune Gryffondor se tourna vers Lynn, son verre levé en un toast muet, et répondit:

-Moi, j'ai choisi Arithmancie et Etude des Runes... Et toi, qu'est-ce que tu as pris?

Elle avait voulu changer de sujet, de façon assez peu habile, mais plutôt ferme. Malgré son inquiétude, William la suivait donc dans la conversation sur les options, mais une partie de son esprit restait occupée à analyser le comportement d'Aïlin...

Quoi ? Qu'est-ce qu'il avait, ce grand escogriffe de Serpentard qui jouait au surfeur ? Pourquoi le regardait-il d'un air ahuri juste après qu'il ait relancé Mariana sur la danse ? Et tiens, voilà qu'il se mettait à rire. Il y avait deux explications. Soit il était fou, soit... il était fou. Non, il y avait une autre explication mais qui paraissait assez absurde au jeune rouquin : et si Oswald était amoureux de Mariana et que le simple fait de savoir qu'elle allait danser avec un autre provoquait en lui une réaction si douloureuse qu'elle déclenchait un rire nerveux ? Parce que bon, si le Poufsouffle révléchissait convenablement, il n'avait rien dit de drôle. Il avait juste demandé à Mariana si elle lui accordait bien sa danse. C'était une phrase d'une banalité presque affligeante dans un bal. Alors oui, il était soit fou, soit très amoureux. C'était les seules possibilités.

Pourtant, Bill comprit très vite qu'il y avait une troisième possibilité que son extrême gentillesse l'avait empêché d'envisager : Oswald se moquait de la gentille Mariana ! Et il ne faisait pas ça à moitié, il était carrément méchant ! Ca, Bill ne pouvait pas l'accepter, c'était trop injuste, affreux.
SAns même qu'il ait eu conscience qu'Oswald l'avait prise dans la sienne, Bill réalisa que sa main était serrée par celle u Serpentard, comme en un signe de félicitations pour son courage et cela ne fit que renforcer son exaspération et, il fallait bien le dire, sa colère. Il était rare que l'on voie Bill Covel en colère, mais dans ces moments il était capable de beaucoup.
Il se prenait pour qui, lui ? Est-ce qu'il s'était regardé ? Il retira avec un certain dégoût sa main de celle du surfeur.
Les paroles qui sortirent de sa bouche ensuite, Bill douta par la suite longtemps de les avoir réellement prononcées. Pourtant, ce fut le cas, d'une voix ferme et le regard rivé sur celui d'Oswald. Comme à son habitude, Bill réagissait avec sa franchise habituelle, celle qui lui attirait souvent des ennuis mais pour laquelle aussi il était apprécié, et il parla sans se départir de son calme, l'air serain, seusl ses yeux témoignant de son état d'esprit.

"Non mais qu'est-ce que tu crois, toi ? Tu te crois beau, peut-être ? Eh bien laisse-moi te dire qu'en réalité tu es ridicule. Tu te moques de Mariana parce qu'elle va danser ? N'empêche qu'elle a un cavalier, elle, contrairement à toi. Et d'ailleurs heureusement que c'est ainsi, parce que je plains la pauvre fille qui se risquerait à danser avec toi. Si Mariana est maladroite, elle au moins elle a un coeur !"

Il venait à peine de parler quand il réalisa qu'il ne connaissait absolument pas Oswald et qu'il y était allé un peu fort, même s'il ne s'était pas mis en colère. Soudain, il sentit qu'il rougissait violemment et il préféra reporter son regard sur la Gryffondor, juste à temps pour voir ce qu'elle était en train de faire. Elle venait de retirer ses palmes, mais pourquoi ? Euh... Non, elle n'allait pas faire ça ! Mais si elle réagissait bien plus radicalement que lui et cela le rassura un peu. Il avait eu envie de ce genre de geste, mais il ne l'aurait jamais accompli. Jamais il n'aurait risqué de faire mal à quelqu'un, aussi méchant soit-il. mais Mariana avait saisi ses palmes avec rage et venait de les expédier sans ménagement dans le beau visage du Serpentard. Un instant, Bill eut presque envie de rire, mais il se retint, tout de même un peu ébranlé par le geste de violence de la Gryffondor. Il préféra se détourner. D'ailleurs cela tombait bien, Mariana venait d'attraper son bras pour le tirer vers la piste de danse. Au dernier moment, Bill se retourna un instant et adressa un sourire d'excuses à Zoleas, à qui Mariana était en train de parler.

"Oui, vraiment désolé Zoleas, tâche de trouver quelqu'un de plus fréquentable pour passer ta soirée."

Il lui sourit plus franchement cette fois, avec sympathie, et ajouta :

"Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à me trouver pour me demander de l'aide ! Amuse-toi bien !"

Puis il se retourna vers Mariana.

"Oh, c'est rien... J'admets que tu y es allée un peu fort, mais je crois que je peux comprendre."

Il fit un petit sourire et un geste vague de la main pour montrer qu'Oswald ne méritait pas que l'on s'attarde sur son cas.
A présent, ils étaient au milieu de la piste et s'ils ne se mettaient pas à danser, ils allaient gêner tout le monde et avoir l'air passablement idiots. Bill regardait toujours Mariana, mais tout à coup il se sentait très mal à l'aise et à nouveau, il sentit le rouge lui monter aux joues. Si ça continuait, son visage allait devenir aussi flamboyant que ses cheveux. Tout à coup, il avait chaud, très chaud, trop chaud. Il jeta un regard autour de lui. Il était le garçon, il fallait tout de même que ce soit lui qui initie la danse, même si, sans Mariana, il ne se serait jamais retrouvé là. Tout autour d'eux, des couples se trémoussaient, plus ou moins serrés l'un contre l'autre, certains riant, d'autres s'embrassant... Bill était au milieu de tout cela, figé face à Mariana et il eut une brusque envie de partir en courant et de retourner dans son dortoir pour ne plus jamais en sortir. Visiblement, les garçons tenaient les filles au niveau des hanches, les filles tenaient les garçons aux épaules. La musique que jouait l'orchestre et qui venait de commencer avait un ton particulièrement langoureux, les guitares Hawaïennes semblant dégouliner de mièvrerie incitaient à une danse rapprochée et tendre et Bill se sentait incapable d'attraper la taille de sa cavalière. Il aperçut le regard mi-moqueur, mi-amusé d'un grand élève de Serpentard qui serrait une jolie fille brune contre lui et cela lui évoqua immédiatement Oswald. Il n'allait pas laisser à ce crétin le loisir de se moquer à nouveau de Mariana parce qu'elle renonçait à danser finalement. Et puis, les autres couples avaient l'air de bien se régaler, alors pourquoi pas lui ? Finalement, il adressa un sourire timide à la jeune rouge et or.

"Ouais... On s'y met."

IIl avait bien conscience qu'il avait l'air particulièrement mal assuré et empoté, mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron, n'est-ce pas ? Et Bill ne croyait pas un mot de ce qu'avait dit le méchant Serpentard pour railler Mariana. Et même si par hasard elle éait terriblement maladroite, qu'est-ce que ça ferait ? Ce serait amusant, voilà tout ! Bill renouvela son sourire, un peu plus franchement cette fois, et il se décida à agir. Il plaça ses mains autour de la taille de Mariana et, regardant sans cesse à droite et à gauche pour comprendre ce que faisaient les autres, il se mit à l'entraîner dans un slow timide, prenant garde de toujours se tenir à une distance suffisamment grande de Mariana. Finalement, ça avait l'air plutôt simple : marcher en tournant, juste essayer de ne pas bousculer les autres, et puis, ça permettait aussi de discuter.

"Dis-moi, tu lui as fait quoi à Oswald pour qu'il dise ça ?"

Bill ne savait pas pourquoi il lui reparlait de ça alors que lui-même n'avait aucune envie d'en entendre parler, mais l'incompréhension et la déception face à ce garçon qu'il avait de prime abord jugé gentil l'assaillaient toujours et il avait envie de savoir.

*...oups, je crois que j'ai dit quelque chose qui fallait pas...*

En effet, les autres, en particulier Mariana et Bill, n'avaient pas l'air de trouver ça vraiment drôle. D'ailleurs, le poufsouffle qui était si aimable et serviable était devenu rouge de colère. D'un ton sévère il sermonna le serpentard, le qualifiant indirectement de ridicule et de sans-coeur. Le blondinet ne comprenait pas pourquoi l'autre s'était emporté de la sorte, Oswald n'avait que taquiné légèrement Mariana, il n'y avait rien de mal à ça non? Le serpentard apprêtait à se justifier alors qu'un signal d'alarme alerta le centre de commande du cerveau d'Oswald:

*Attention Capitaine! Projectile identifié comme étant les palmes de Mariana se dirigeant droit vers la tête d'Oswald! Quels sont les ordres?

Vite, il faut utiliser la planche de surf comme bouclier!

Mais capitaine, le ministre de la bouffe a dit qu'il fallait déposer la planche de surf pour avoir les deux mains libres et ainsi tenir la tarte et le cocktail de l'autre! Oh non, trop tard, collision imminante...*

Et oui, malheureusement, il était trop tard maintenant pour réagir. Oswald eut juste le temps de tourner la tête pour apercevoir « Peace and Love» et ensuite, ce fut l'impact. Pour ceux qui se demandait qu'est-ce que ça faisait de se prendre une paire de palme dans la figure et bien laissez moi vous dire simplement que ça fait mal en torpinouche. Ahuri par la réaction exagérée des deux autres, Oswald se retourna vers eux alors qu'ils se dirigeaient vers la piste de danse.

-Hey, mais qu'est-ce que j'ai fait? C'est pas ça que... Lança t-il alors que Mariana et Bill s'éloignait de plus en plus.

*Mais pourquoi est-ce qu'ils m'ont fait ça? J'ai juste taquiner Mariana, il n'y a pas de mal à ça non? Pfff...en tout cas, on peut dire que j'ai réussi à ruiner la soirée. Bravo Oswald, très fort, vraiment très très fort. Et dire que tous ce que je voulais c'était m'amuser un peu...*

Complètement démoraliser sachant qu'il venait de gâcher un moment agréable, Oswald baissa la tête et poussa un long soupir d'exaspération. J'entend déjà les militant gryffondor et poufsouffle criant : «Bien fait pour lui! Il a eu ce qu'il méritait le méchant Oswald!» Mais qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter un tel traitement? Après tout, Mariana et Bill s'étaient moqués d'Oswald alors qu'il faisait la pose du surfer et le serpentard, qu'est-ce qu'il a fait lorsqu'il a vu ça? Absolument rien! Alors que Mariana disait à Zoleas que les serpentards étaient stupides et qu'Oswald n'échappait pas à la règle, qu'est-ce qu'il a fait le serpentard? Rien du tout. Alors, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi est-ce que lorsque Oswald taquine Mariana, il a droit à un sermon de trois lignes et à une paire de palmes sur la gueule? Le blondinet n'y comprenait rien et chercher à comprendre ne l'intéraissait pas. Il avait détruit la belle ambiance qui s'était installée et par la même occasion il avait ruiné sa soirée qui avait pourtant si bien commencée.

Le serpentard commença à vraiment regretter ce qu'il avait dit à Mariana. À bien y réfléchir, ça mauvaise blague n'était peut-être pas aussi drôle qu'il l'avait cru. D'habitude, c'était amusant ,mais là les circonstances étaient différentes. Et après tout, peut-être que c'était parce qu'il était un serpentard que tout cela lui arrivait.

*T'en fait pas Oswald, ta soirée n'est pas encore ruinée! Il te reste encore une solution. LA solution à tout, tout, tous tes problèmes!*

Toujours la tête baissée, l'air penaud, Oswald se dirigea d'un pas nonchalant vers le comptoir. Il ne prit même pas la peine de saluer Zoleas car de toute façon, après un épisode pareil, il n'aurait sûrement pas envie de discuter avec le serpentard. Arrivé au comptoir, la solution à tous les problèmes d'Oswald ne mit pas longtemps à arriver. Un gros pichet de Sangria, de quoi oublier même la pire des journées. Le blondinet préférait de loin être un alcoolique qu'un emo qui passe son temps à s'apitoyer sur son sort. D'un geste brusque, il se versa un verre de la boisson alcoolisé qu'il cala d'un coup. Puis, il s'en servi un deuxième qu'il but plus lentement, mais à une vitesse tout de même anormalement rapide. Assis au bar, le dos courbé vers l'avant, les yeux rivés sur son verre, il avait présentement plus l'air d'un ivrogne que d'un surfer...

Finalement, la musique était agréable à écouter, agréable à suivre et c'était plutôt sympa de danser comme ça. Lorsque Mariana posa sa tête sur son épaule, il eut un instant d'hésitation, se demandant si c'était bien normal et si elle ne s'était pas plutôt endormie, que mieux valait la réveiller, mais un coup d'oeil autour de lui lui permit de savoir que la plupart des filles faisaient ainsi. Aussi se laissa-t-il aller, absolument inconscient qu'un sourire béat particulièrement niais était né sur ses lèvres.

Il écouta la Gryffondor lui raconter d'où venait la relation qu'elle avait avec Oswald, précisément pourquoi il la considérait comme une maladroite finie et la taquinait comme ça. Et, tandis qu'elle parlait, il ne put s'empêcher de rire doucement. Ce n'éatait pas un rire moqueur, plutôt un rire de soulagement et d'amusement. Finalement, tout ça n'avait pas l'air bien grave et était plutôt marrant à entendre. Bill sourit à la jeune fille.

"Bah, c'est pas si terrible, non? T'en fais pas, je ne me moque pas de toi, c'est juste que je m'attendais... comment dire... à pire. T'inquiète pas, si tu as promis tu as promis, je comprends que tu ne puisses pas me dire."

La curiosité de Bill était piquée au vif, mais il n'aurait pour rien au monde insisté au risque de mettre mal à l'aise la Gryffondor. Elle le remercia de l'avoir défendu et à nouveau, il rit légèrement.

"Oh, de rien, c'est sorti tout seul."

Il rit à nouveau. Il n'y avait rien de plus vrai. Ca sortait tout seul, et il ne réalisait qu'après les conséquences. C'était juste comme un besoin de franchise trop fort pour qu'il se taise.

Bill constata que Mariana se mettait à regarder par-dessus son épaule. Que cherchait-elle ? Il réalisa brusquement qu'une de leurs connaissances communes n'avait pas fait son apparition : Emilien. Bill pênsait savoir à peu près ce que pensait le Serpentard de ce genre de fêtes et cela ne l'étonna pas outre mesure. Il était probablement descendu dans sa salle commune, peut-être même était-il allé se coucher. Les idées de Mariana étaient réellement très très beurk et elles n'effleurèrent pas un instant l'esprit pur et innocent du jeune Bill. Par contre, quelque chose le perturbait tout de même : il n'avait pas non plus vu Lucy. Pourtant, il avait du mal à concevoir que cette si jolie fille ne vienne pas se montrer au bal en une tenue qui pourrait la mettre en valeur. Mais au fond, peut-être était-elle là, dans un coin où il n'avait pas regardé. Après tout, Lucy avait probablement des amis qu'il ne connaissait pas du tout, d'ailleurs à part Stan et Emilien, il ignorait tout de ses fréquentations.

Néanmoins, il tourna la tête pour voir ce qui avait attiré l'attention de Mariana et, s'il ne vit pas les cheveux blancs de Lucy, ce qu'il aperçut fut autrement plus perturbant pour lui. Oswald se trouvé penché en avant près du bar, au-dessus d'un verre, et une carafe de ce qui devait d'après l'inexpérience de Bill être une boisson alcoolisée était posée juste à côté de lui. Cette image évoqua immédiatement un souvenir assez désagréable au garçon : la seule fois qu'il avait vu un homme soul, c'était une fois où il avait accompagné son père qui devait récupérer sa moissonneuse chez un ami. Or, l'ami en question venait, Bill l'apprit plus tard, de se faire plaquer par sa femme et le père et le fils l'avaient retrouvé prostré au-dessus d'un verre de rhum. Bil se souvenait de l'odeur affreuse de son haleine quand il avait voulu le serrer dans ses bras, de l'air abruti qu'il avait tout à coup sur le visage, du n'importe quoi qu'il avait baragouiné, des choses qu'il avait criées, de quelques horreurs qu'il avait dites. Bill se souvenait surtout d'avoir pensé que ce type ne ressemblait plus trop à un homme. Le beau blond était-il en train de se souler ? Mais pourquoi ?

"Il est fou ! Il va être complètement rond !"

Il y avait une note d'inquiétude à présent dans la voix du rouquin. Et brusquement, il comprit pourquoi : Oswald avait dû se sentir tellement mal, tellement coupable après ce qu'il avait dit, après ce que Bill lui avait répondu et ce que Mariana lui avait fait, qu'il avait décidéé de noyer son chagrin dans l'alcool. Après tout, c'était vrai, Bill lui avait à peu près dit qu'il ne valait rien. Et on n'a jamais le droit de dire ça à un homme. Ce n'était pas possible, il fallait qu'il fasse quelque chose, qu'il l'aide, qu'il lui fasse profiter de la soirée, qu'il le rassure.

"ON peut pas le laisser là ! Il doit être super malheureux pour faire un truc pareil. Ca me fait mal de le voir comme ça."

Bill était sérieux. Il se sentait brusquement oppressé par la simple vue du Serpentard assis seul devant son verre dans cette attitude de prostration. Justement, la musique slow venait de se finir et le groupe passait à un rock plus rapide. Bill vit des couples changer de style de danse, ce devait être ça le rock, et ça avait l'air drôlement chouette à danser. Il faudrait qu'il essaie. Mais pour le moment, ce n'était pas sa première préoccupation. Sans réfléchir à ce qu'en penserait la gryffondor, il saisit Mariana par la main et la tira vers l'endroit où était assis Oswald. Arrivé derrière lui, il posa ses deux mains sur ses épaules en un geste apaisant.

"Eh, Oswald ! Tu ne vas pas gâcher ta soirée comme ça ! On ne profite plus de rien quand on a bu ! Je suis sincèrement désolé de t'avoir parlé comme ça tout à l'heure... C'est que... J'ai trouvé que c'était pas de très bon goût, ce que tu as dit à Mariana. Si c'était une blague, franchement ça en avait pas l'air et c'était méchant. Excuse-moi, mais je t'en prie, arrête de boire."

Et dans un geste instinctif, le Poufsouffle attrapa le verre d'Oswald et le posa le plus loin possible du Serpentard sur le bar.

Eh bien voilà voilà, après 4 pages de messages postés en si peu de temps et une flemme monumentale de tout lire (z'aviez qu'à aller moins vite ), Jaina revenait à l'assaut. La jeune lionne avait difficilement tenté de se taper l'incruste avec son cavalier -sans avoir entendu ce dernier proposer à manger, distraite- dans un groupe d'élèves par l'intermédiaire de Lavande. Mais à peine cette dernière eut-elle demandé qui était Stephen, elle s'éclipsait déjà en s'excusant, laissant Jaina bouche ouverte alors qu'elle allait répondre. Elle haussa les épaules, après tout c'était Lavande, elle faisait pas expres, elle était un peu cruche, c'est tout .
Pendant ce temps là, Stephen avait trouvé un Serdaigle avec qui papoter. C'était bien la veine de Jaina qui cinq secondes plus tôt savait aussi avec qui causer m'enfin bon. Du coup, elle se mit à regarder aux environs, voyant Lynn entrer. Elle répondit au signe de main de sa camarade, mais celle-ci ne vint pas discuter. Ben evidemment ces bougres d'autres troisième année avaient formé une alliance entre élèves sages de Gryff et Serdy, Jaina n'étant pas sage, hors de question de les rejoindre.

Fort heureusement son chevalier presque servant de la soirée sauva la situation d'extrême solitude dans laquelle elle allait plonger. Un peu plus et elle aurait demandé à Ashley si elle avait revomit des limaces cet été. Et tout le monde sait que ça aurait finit en baston générale, car en plus la vieille Serpy avec qui elle s'était également bagarée venait d'entrer, mais elle ne l'avait pas vue.
Donc je disais, Stephen proposa à Jaina à manger, ou l'accompagner. Ni une, ni deux, la jeune lionne accepta. Elle se mit donc -en se dandinant toujours- en route à la suite du jeune homme. Ce dernier étant galant, c'est lui qui porta le stock de nourriture et proposant d'aller prendre place à une table sous un parasol. Manquait vraiment la mer, le parasol lui était sympa, il protégeait du plafond! Bref, une fois installés, les victuailles purent commencer. Et Jaina, avec sa légendaire classe de dame de la haute société, s'amusait à dévorer le pané de ses beignets de calamar, ne laissant pendre entre ses doigts que le morceau de calamar, qu'elle plongeait ensuite dans la sauce et suspendait le tout au-dessus de sa bouche pour l'y laisser tomber. Bon appétit bien sûr!

Elle jeta ensuite son dévolu sur un autre type de friture, des petites boulettes à l'air appétissant: des acras de morue. Elle en goba un tout rond, le machouilla bien et avala jusqu'à ce que... Ses yeux s'écarquillent: c'était épicé! Aussitôt elle se saisit de sa demi noix de coco pour y boire un coup et... Après quelques gorgées, elle trouva le goût un peu pas très sain. C'est alors qu'une fille, une nouvelle Gryff plus vieille qu'elle déjà rencontrée dans le parc, une blonde superficielle , venait d'hurler pour demander où était le rhum coco. Tout à coup, Jaina pensa avoir une idée de la réponse. Elle fit des grands signes pour que la dénommée Madison la remarque, puis elle lui montra sa boisson et ensuite le cabanon buvette.

« Ici! »

Bon, ça c'était fait. Revenons en à nos moutons, ou plutôt notre oiseau en l'occurence. L'émotion due aux épices de l'acra et au rhum contenu dans le lait de coco était passée, laissant les joues de Jaina rosies. Mais ceci ne l'empêcha pas d'être attentive à la question de Stephen. Papoter ou danser... Non mais on était à un bal ou quoi? En plus, la musique au fur et à mesure de la soirée se faisait de plus en plus rythmée, qui sait si bientôt on aurait pas le droit à une reprise des Bizarr'Sisters? Tout ça pour dire que la réponse était évidente. Et bien que notre jeune lionne soit plutôt du genre rock qui se pogotte, elle n'était pas contre une vrai danse toute simple.
Elle lui fit donc savoir que leur destination serait la piste de danse. Avant de s'y diriger, elle termina sa boisson. Je vous rassure, il y avait très peu de rhum et Jaina ne finira pas complète beurrée en fin de soirée contrairement à certains que nous ne citerons pas. Mais joyeuse, c'est possible. D'ailleurs, elle fixa sa coco maintenant vide et leva les yeux vers le cabanon buvette. Un elfe venait de poser un verre plein sur le comptoire et personne ne le prenait. Du coup, à l'aide d'un « Wingardium Leviosa », notre chère gryffonne fit venir la boisson à elle. Avec effroi, elle constata qu'il y avait des feuilles dedans... Mais plein de sucre roux au fond! Elle pencha son nez pour sentir, une odeur de menthe. Elle mélangea donc le fameux cocktail pour dilluer le sucre. Elle s'imaginea que c'était un thé glacé des îles, bien qu'en réalité il s'agisse d'un mojito, prevenons encore: très peu alcoolisé. Puis enfin, elle se leva verre à la main et accompagna Stephen sur la piste de danse, commençant à danser bizarement (genre la danse des canards) face à son cavalier.

« Pas mauvais ce thé glacé, y'a juste trop de menthe! Bon, ça va toi? Je t'embête pas trop? Tu t'amuse bien? Tu passes pas une mauvaise soirée à cause de moi hein, parce que faut le dire si tu préfère discuter avec tes amis! »

William avait l'air un peu perdu, voir légèrement embarassé et Lynn le trouva absolument adorable.
Elle se felicita mentalement de réussir à cacher sa propre gène et ne remarqua pas, ou feigna de ne pas remarquer, la façon dont le gentil rouquin la regardait. Alors qu'ils parlaient d'options, William lui proposa son aide en Etude de Moldu.

- C'est gentil ! Ca sera avec plaisir !

Et bien oui, elle n'allait pas dire non alors qu'il lui proposait une excuse toute faite pour passer du temps avec lui....
Elle aimait passer du temps avec ses amis... c'était tout à fait normal... et il n'y avait absolument rien de bizarre à ce qu'elle en ait envie... n'est-ce pas..?

Essayant d'oublier le comportement étrange d'Aïlin et les questions sur son hypothétique avenir, la jolie gryffondor préféra se concentrer sur les paroles de son ami -oui son ami et rien de plus !- qui disait qu'il n'était pas bon du tout en mathématique et qui esperait qu'elle pourrait l'aider:

- Ca je ne sais pas, dit-elle en riant. Au pire, on demandera à Mathias ! Ajouta-t-elle malicieusement.

Puis, se sentant pousser des ailes, s'étonnant de sa propre audace, elle lui proposa d'aller danser. Il bredouilla qu'il n'était pas très doué mais Lynn ne l'écouta pas et lui prit la main:

- Ne sois pas timide ! Je suis sûr que tu seras très bon !

Il prit son autre main et l'enlaça maladroitement. Elle frissona légèrement et se concentra sur les pas du rouquin pour pouvoir le suivre. Ses yeux se posèrent sur la manche décousue de sa chemise et elle eut un sourire amusé:

- Laisse-moi deviner... tu as voulu t'improviser couturière...? Demanda-t-elle en jouant avec les quelques fils qui pendouillaient piteusement.

Elle aurait pu lui arranger cela d'un coup de baguette mais elle ne voulait surtout pas le vexer, et puis ca avait quelque chose d'attendrissant.
- Je me sens un peu idiote habillée comme ça... confia-t-elle alors qu'ils dansaient timidement. Je sais que c'est le thème mais...

Elle n'était pas très à l'aise. Encore moins depuis la remarque de son frère... elle avait eu l'impression d'être une... moins que rien... une traînée... et elle avait peur que ses propres amis la voient de la même façon... William surtout...

- J'espère que... enfin... peu importe...
Elle secoua la tête et lui sourit, restant silencieuses quelques instants:

- On l'aura quand même eu notre bal... même si ce n'est pas exactement comme ça que je l'imaginais...

Elle replaça une mèche derrière son oreille et s'assura machinalement que sa fleur de Tiaré était toujours à sa place.

Toujours assit au bar, Oswald venait de finir son deuxième verre. D'un mouvement amorphe, il se versa un troisième verre et à la même occasion, il remarqua qu'il n'était plus seul au comptoir. En effet, Liliana, la fille qu'il avait rencontré un soir à l'infirmerie, était elle aussi seule en train de boire un pichet de Sangria. Se disant qu'un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, Oswald s'était mis en tête d'aller la rejoindre. Alors qu'il s'apprêtait à rejoindre sa futur partenaire de beuverie Liliana, il sentit deux mains s'appuyer sur ses épaules.

"Eh, Oswald ! Tu ne vas pas gâcher ta soirée comme ça ! On ne profite plus de rien quand on a bu ! Je suis sincèrement désolé de t'avoir parlé comme ça tout à l'heure... C'est que... J'ai trouvé que c'était pas de très bon goût, ce que tu as dit à Mariana. Si c'était une blague, franchement ça en avait pas l'air et c'était méchant. Excuse-moi, mais je t'en prie, arrête de boire."

*Hé merde pas lui! Il commence sérieusement à m'emmerder avec son p'tit discours moralisateur...*

Toujours le regard fixé sur son verre, il vit celui-ci se faire prendre par le poufsouffle pour être déposé plus loin sur le comptoir. Lentement, les yeux d'Oswald glissèrent le long du bar pour s'arrêter dans ceux de Bill. Prenant quelques secondes pour le fusiller du regard, Oswald gardait toujours une expression anormalement calme. 'Le calme avant la tempête' certains diront, mais le blondinet n'avait pas l'intention de se fâcher, enfin, pas pour l'instant. Et, le petit Bill pouvait se considérer chanceux, parce que si Oswald aurait vraiment été en colère, ce n'est pas un sermon ou une paire de palme qu'aurait reçu Bill, mais bien un crochet de la droite. Le poufsouffle était venu s'excuser, et alors? Oswald n'en avait absolument rien à foutre. Ce qui était réellement agaçant, c'était de se faire dire par un môme de 12 ans qui n'a jamais bu une goutte d'alcool de sa vie qu'il fallait qu'il arrête de boire. Non mais, le blondinet avait bu deux verres, ce n'était pas la fin du monde. Et puis, s'il avait le goût de se souler, c'était son choix, il était libre de faire ce qu'il voulait. Bill n'avait qu'à ce mêler de ses affaires s'il ne voulait pas s'attirer des ennuis. En fait, Oswald, étant lui-même un pur égoïste, n'avait pas compris que Bill lui disait ça par gentillesse pour lui venir en aide. Mais la vie est ainsi faite, Oswald n'allait tout de même pas dire : 'Ah d'accord, tu a raison Bill, j'arrête de boire à l'instant. D'ailleurs, je m'excuse Mariana d'avoir été impoli, irrespectueux et immature avec toi!' Je vous rapelle que Oswald est stupide, méchant et égoïste, le choixpeau magique ne l'a pas envoyer chez les serpentards par hasard.

*Bon, il faut que je trouve un moyen de récupérer mon verre de Sangria, et pour ça, il faut que je me débarrasse de ce sale môme prétentieux. Pfff, ça devrait pas être trop dur...à moins que....ah merde pas elle...*

Oswald venait d'apercevoir Mariana à côté de Bill. Pourquoi est-ce qu'elle était là? Les deux faisaient équipe, sans aucun doute un autre complot contre ce pauvre Oswald. Mais il n'allait pas se laisser abattre, il allait trouver un moyen de se débarrasser d'eux. Première solution, la plus simple et évidemment la plus brutale: foutre un coup-de-poing dans la figure de Bill et aller récupérer le verre de Sangria. Très efficace à court terme, mais Mariana n'allait sûrement pas apprécier. Oswald n'envisageait pas de méthode plus efficace pour régler son problème. Toujours calmement, il se leva de sa chaise et se posta en face du poufsouffle qui n'en menait pas large comparativement au serpentard. Mais alors qu'il s'appretait à mettre son plan à exécution, il entendit les paroles du groupe rock:

...It's fun to lose and to pretend...

Cela ne pris qu'un instant pour que le blondinet reconnaisse l'air. Smells like teen spirit, sans aucun doute la meilleure chanson de Nirvana. À entendre ces paroles, Oswald afficha un léger sourire sarcastique et lança un rapide regard vers le groupe de musique avant de revenir sur Bill. Le serpentard venait d'avoir une meilleure idée.

- Vous devriez retourner danser, c'est une bonne chanson et j'voudrais pas vous retenir en compagnie de personne peu fréquentable... Dit-il en insinuant que c'était lui-même la personne peu fréquentable comme l'avait si bien dit Bill.

Évitant le regard de la gryffondor, Oswald s'assit sur le banc, accotant son dos sur le bord du comptoir. Puis, prenant un air sérieux, il poursuivit:

-Je ne boirais plus...parole de serpentard...

La seule chose qui trahissait son mensonge était le petit sourire qui avait envahi ses lèvres alors qu'il se retournait vers le comptoir. Mais, de toute façon, les deux autres allaient sûrement se douter qu'il mentait étant donné que tout le monde sait que la parole d'un serpentard, ça vaut rien.

Soulagée que Bill prenne les choses en main, Mariana s’autorisa à penser que dans quelques minutes tout serait réglé. Sauf que, cela n’allait pas vraiment être le cas. Parce que faire la morale à une personne telle qu’Oswald, même elle avait compris que c’était totalement inutile. S’il avait envie de se soûler, il le ferait, peu importe ce que l’on pouvait dire. Même si elle avait compris ce qu’il ne fallait pas faire, la jeune fille n’avait malheureusement aucune idée de ce qu’il fallait faire. A part secouer Oswald, lui foutre quelques torgnoles, et d’autres idées aussi stupides que cela. Par Merlin, qu’est-ce que c’est compliqué les garçons. Ca pense pas pareil, ça agit pas pareil et surtout ça n’a pas la même mentalité que les filles. On dit souvent que les filles sont plus mûres que les garçons … y’a qu’a voir Mariana pour voir qu’elle est l’exception qui confirme la règle que c’est vrai. Tandis que Bill éloignait le verre du jeune Serpentard, Mariana ajouta, d’un ton doux.

- Je pourrais dire que je suis désolée de t’avoir lancé mes palmes à la figure, mais ce ne serait pas tellement honnête. Mais, tu sais, c’est pas une raison pour te bourrer. Il parait que l’alcool détruit le cerveau. Libre à toi de devenir aussi bête qu’un elfe de maison … ou que moi.

Après tout, s’il la prenait pour une imbécile maladroite, pourquoi ne pas le contenter. Quelques instants plus tard, pour se débarrasser d’eux, Oswald leur intimait de retourner danser, et de le laisser seul. C’est en repensant à leur danse gâchée, que Mariana se rendit compte qu’elle avait réellement envie d’y retourner et de tout recommencer. En même temps, il y avait Oswald, et si ils le laissaient seul, qui sait quelle idée stupide allait lui passer par la tête. Imaginons qu’il se mette dans l’idée d’aller se jeter du haut de la tour d’Astronomie ? En plus d’avoir un meurtre sur la conscience, la jeune fille serait profondément peinée. Donc, la danse on oublie. Il en a de la chance Oswald, que Mariana n’aime pas tellement Nirvana.

La jeune Gryffondor, imitant Bill, posa une main sur l’épaule du jeune garçon, tout en se demandant ce qu’il convenait de dire dans un cas pareil. S’il s’imaginait qu’il n’était pas fréquentable, il avait tort. Bien sûr, c’est ce qu’elle avait voulu dire il y a quelques minutes en parlant à Zoleas, mais ses paroles avaient dépassées ses pensées. Et en plus, elle s’était sentie agressée ce qui n’avait pas arrangé les choses. Croyait-il que s’il n’était pas fréquentable, comme il venait d’insinuer en reprenant les mots de Bill, elle serait ici à essayer de le résonner ? Non, bien sûr que non. Mais après, qu’il ait mal pris leurs paroles, c’était compréhensible.

- Je ne boirais plus...parole de Serpentard...

Genre Mariana elle allait croire Oswald. Non mais elle n’était peut-être pas bien fut-fut mais y’avait pas écrit Zélie pigeon sur son front. Il pouvait bien mentir à qui il voulait, mais elle pensait suffisamment avoir été confronté à lui pour savoir quand il disait des bêtises et quand il était sérieux. Il n’empêche, c’est assez effrayant, mais Oswald était peut-être la personne avec qui j’ai fait le plus de RP. Ouais. Effectivement, c’est même complétement effarant. Argh, je n’arrive pas à le finir ce RP >< » en plus y’a Desesperate Housewives après. Faut j’me concentre. Bon, on en était où ? Oswald qui part dans un délire post-alcoolique. Généralement, que dit on à un futur alcoolique ? Ce n’est pas bien et bla et bla et bla. Genre le truc que personne écoute ni retient. Mariana, elle, en bonne sage, préféra dire :

- Ben tiens.

Oui, je suis d’accord avec vous, c’est profond comme pensée. La jeune fille n’avait rien d’autre à ajouter si ce n’est :

- Arrête. S’il te plaît.

Peut-être que, si elle se mettait à genoux, il cesserait de faire des bêtises. Non, mais c’est vrai, alcoolique à treize ans, ce n’était pas vraiment normal. Voir même pas du tout. Voir même pas du tout. Tandis que la musique s’arrêtait lentement pour faire place à une mélodie plus douce, Mariana se rendit compte que, quoi qu’il arrive, son bal d’entrée en troisième année serait totalement gâché. Si Oswald les envoyait promener, et c’était la solution la plus probable selon elle, elle aurait un sentiment de malaise sur la conscience. Et si il cessait de boire, et donc de se comporter comme un idiot, sûrement que Bill et elle resteraient avec le Serpentard. Dans ce dernier cas, elle ne pourrait plus retourner danser avec « son cavalier » comme il s’était désigné lui-même. C’était vraiment dommage car la danse était devenue le sport préféré de Mariana et ce, depuis quelques minutes.

Est-ce qu’une fois dans sa vie quelque chose allait se dérouler normalement ? Entre Oswald qui pétait les plombs, Bill qui … eh bien Bill qui était Bill tout simplement, sa sœur qui venait d’entrer en premier année, Lucy et Emilien qui se révélaient introuvables, et cette fichue musique de Nirvana qu’elle n’aimait vraiment pas, sa vie était tout simplement devenue un désastre. Tout cela en l’espace de quelques heures. Génial. Pourquoi elle ? Pourquoi pas Zélie tiens ! La jeune Gryffondor en était sûre, sa meilleure ennemie devait avoir une vie parfaite. C’est souvent ça. Les gens qu’on aime pas, on une vie comme on voudrait en avoir. Si cela se trouvait, la bleu et bronze avait un petit ami, des amis Serpentard totalement normaux, et surtout elle aimait sûrement Nirvana. Pouarf. C’est pas juste.



Elle venait vraiment de penser que Zélie pouvait avoir une vie normale ? Non … c’était impossible comme résonnement. Une fille qui noyait les innocents dans les toilettes ne pouvait pas vivre normalement. Finalement c’est beau la vie, lorsqu’on s’aperçoit que ceux qu’on aime pas ont une vie encore plus pourrite que la sienne.

Mais revenons à nos moutons. Prête à tout [presque] pour qu’Oswald détourne son attention, la jeune fille ajouta quelques mots.

- Si tu veux … on peut danser ensemble. Si tu n’as évidemment pas peur de te ridiculiser avec moi.

Loin du comptoir, Oswald oublierait sûrement son verre. La jeune fille évita le regard de Bill se demandant furtivement ce qu’il allait penser de ses paroles. Peut-être qu’il lui en voudrait. Après tout, c’était tous les deux qu’ils auraient du danser. Et peut-être qu’il comprendrait. Et Oswald ? Soit il l’envoyer bouler, ce qui était fort probable s’il se rendait compte que ce n’était qu’une ruse pour l’éloigner de l’alcool, soit il acceptait. Et là, elle n’allait pas en mener bien large la pauvre Gryffondor.

Alors qu'ils continuaient à danser, Lynn lui avoua qu'elle se sentait mal à l'aise et William eut un un geste auquel elle ne s'attendait pas.
Il rapprocha sa bouche de l'oreille de la jeune fille et lui assura que personne ne lui arrivait à la cheville.

Un long frisson parcourut Lynn qui se mit à rougir. Elle n’avait pas l’habitude qu’on fasse attention à elle et encore moins qu’on la complimente.
C’était donc totalement inattendu et bizarrement fortement agréable… même si elle ne l’aurait pas avoué…

- Merci… murmura-t-elle en baissant les yeux.

William s’éloigna légèrement d’elle, tout en gardant ses mains dans les siennes. Il regarda autour d’eux, l’air légèrement inquiet, et Lynn comprit de quoi il avait peur :

- Il n’est pas là. Ultan n’aime pas se déguiser…. Sourit-elle en imaginant à quel point ce serait incongru de voir son frère en chemise Hawaïenne. Et Aïlin vient de partir… arrête de penser à mes frère, c’est vexant ! Ajouta-t-elle en riant. J’ai décidé que les choses allaient changer cette année… !

Il sembla se détendre et reprit une posture plus naturelle avant d’affirmer que finalement ce n’était pas désagréable comme bal.
Lynn sourit. Il avait raison, c’était tout sauf désagréable !
Doucement, elle posa sa tête sur l’épaule du rouquin et ferma les yeux, se laissant bercer :

- Oui… tant pis pour les autres….

Barney venait tout juste de se faire répartir dans la prestigieuse école. Il était d'ailleurs très heureux de se retrouver avec les lions, synonyme de puissance, de courage et surtout, de virilité! ^^ Il était tellement heureux de porter le blason Gryffondorien qu'il fut presque déçut lorsque le grand père Noël qui parlait fort leur ordonna de changer de tenue pour adopter une tenue « estivale ». Barney ne savait pas encore pratiquer la magie. Il savait encore moins se servir d'une baguette. Il eut recours alors au plan B « Je-monte-à-mon-dortoir-pour-m'habiller-façon-traditionnelle » C'est ce qu'il fit pour redescendre quelques minutes plus tard en short de bain super-fashion moulant, imprimé Tigre.



Bon ok...Il était quelque peu provoquant...

Mais tout de même! L'imprimé Tigre rendait très bien sûr son petit corps maigrelet et long. Et puis l'orange allait bien avec son teint jaune. En plus, il ne s'était PRESQUE pas planté d'animal! Un tigre, c'est peut- être pas un lion mais c'est de la même famille! On pouvait limite dire qu'il arrivait à défendre ses couleurs sans trop de problèmes!

Barney se dirigea tout de suite vers le banquet où de nombreux mets y siégeaient. Il se précipita vers les boissons de chez Bertie Crochue et prit un verre.
L'ambiance dans la salle était de plus en plus bonne et même les premières années semblaient commencer à s'intégrer. D'ailleurs, avec les vêtements de chacun, on ne pouvait pas tellement savoir à quelle maison chacun appartenaient. Seul Barney était reconnaissable avec son maillot félinitique (oui, je viens d'inventer ce mot).

Barney prit une gorgée de la visqueuse boisson.
Il avala
Et...
Recracha le tout.

-Ah! Gout Vomis!!! C'est quoi ce truc!!!

Pendant quelques instants plus personne ne parla autour du jeune garçon, jusqu'à ce que tout le monde explosa de rire. Tout le monde excepté une jeune fille en face de Barny qui venait de recevoir toute la boisson régurgitée sur elle.
*Oops*