- Ben, ce soir j’ai déjà eu droit à une paire de palmes, je crois que j’ai retenu la leçon. Et puis, pour le subconscient, je comprends parfaitement c’que tu veux dire. Même le mien fait des trucs bizarres des fois. Comme par exemple, le matin, mon subconscient se réveille toujours avant moi et éteint mon cadran juste avant qu’il sonne. C’est pour ça que j’arrive presque toujours en retard à mes cours le matin, mais les professeurs ne veulent jamais me croire quand je leur dit ça.

HAHAHA. Des fois, Mariana adorait Oswald. Parce que, oui, on peut le dire, il n’y avait pas beaucoup de personnes qui la faisaient se sentir super intelligente. Le Serpentard avait l’immense honneur d’être l’une d’elle. Parce que, franchement, penser que son subconscient intérieur pouvait éteindre lui-même son réveil, il fallait le faire. Un sourire s’étira sur le visage de la jeune fille, et elle eut presque envie de tapoter la tignasse blonde d’Oswald en répétant plusieurs fois « Gentil Serpy’ t’as été sage, t’aura un nonos » tellement elle était contente qu’il dise encore plus de bêtises qu’elle. Oswald n’était pas assez intelligent pour penser qu’elle pensait qu’il croyait qu’elle était amoureuse de lui. Tout allait bien. Décidément, ce bal était une excellente idée de la part de Dumbledore. Bien sûr, le lendemain matin, lorsqu’elle ouvrirait la gazette de Poudlard, et qu’elle manquerait de faire un arrêt cardiaque, ses pensées changeraient du tout au tout et elle n’aurait pu qu’une idée en tête, aller assassiner l’espèce de brunasse de Serdaigle qui avait osé pondre ce torchon. Mais ceci est une autre histoire, Sally-Anne Perks à tout le temps de craindre pour sa vie d’ici là …

- Ouais c’est cela. Mais tu sais quoi ? Moi je dirais plutôt que c’est ta flemmardise naturelle qui prend le dessus et qui te fais éteindre ton réveil. Et tu m’étonnes qu’on te croit pas … même Rogue n’est pas assez stupide pour gober un truc pareil ! Alala, même pas capable de trouver une excuse potable … c’est bien les Serpentard ça.

La Gryffondor avait murmuré la dernière partie de sa phrase mais il y avait peu de chance qu’Oswald ne l’ai pas entendu. Et s’il l’avait entendu, c’était tant mieux, comme ça il parlerait encore, et rigoler détendait Mariana. Ou alors il ferait des paragraphes qui servent à rien, et où on comprend rien de ce qu’il dit [C’est vrai autant pour moi que pour Mariana] à part que les filles sont compliquées. Parce que, à force qu’il le répéte, on finit par le comprendre qu’elles sont compliquées les filles. Sauf que là, ce n’est pas vrai du tout. C’est les garçons qui sont compliqués non mais !

Pendant que le slow tirait irrésistiblement sur sa fin, bah oui, plus le temps passe, plus on approche de la fin, c’est mathématique, même a la première seconde, on n’est jamais aussi proche de la fin non ? Bon d’accord je me tais . Ce fameux slow continuait son petit bonhomme de chemin, et les yeux de Mariana aussi. Elle ne savait pas trop ce qu’elle cherchait, mais tout était bon plutôt que de lever les yeux vers ceux d’Oswald, ou de regarder son torse musclé. Bill avait disparut du comptoir, ainsi que la jolie blonde qui s’y trouvait quelques secondes auparavant. Un sentiment désagréable s’empara de l’estomac de la jeune fille, et elle détourna la tête, convaincue de les trouver enlacés sur la piste, vision qui lui donnait envie de rendre les fameux beignets à la crevette. La rouge et or lâcha quelques secondes la pression de ses mains sur les épaules d’Oswald, fronçant les sourcils d’un air contrarié, juste avant de les remettre, tout en plantant ses ongles dans ces dernières. C’est bizarre cette capacité qu’à Mariana de tenter de faire mal à Oswald inconsciemment non ? Mais bon, qu’il ne s’inquiète pas, c'était seulement être son subconscient et non elle qui avait accompli ce geste . C’était injuste, mais elle en voulait assez à Bill de ne pas l’avoir attendu, pour qu’il puisse retourner sur la piste après. Puisque c’était comme ça, elle irait se coucher à la fin de la danse, et puis voilà.

Un instant colérique, un instant pleine de remord, puis gentille, puis mal à l’aise, puis contrariée, c’était Mariana, faut pas chercher à comprendre. De toute façon, comme l’aurait si bien dit Oswald : C’est une fille, et les filles c’est trop compliqué pour nous êtres masculins inférieurs . Pas certaine qu’il aurait dit la dernière partie, mais sait-on jamais.


Et … wuiiii ! A présent la plupart des couples qui s’étaient formés, avait lâché leur partenaire, quelques uns regardant l’autre avec un air béa collé au visage. La musique s’était arrêtée, et apparement, une autre musique allait prendre le relais, mais avec le brouhaha qui régnait dans la grande salle, elle n’avait pas entendu le titre. Pouah. Pour ce qu’elle en avait à faire. Elle pouvait lâcher le Serpentard, c’était ça l’important. Bon, d’accord, elle n’avait pas détesté cela, et contrairement à ce que l’on aurait pu penser, Oswald dansait assez bien.

- C’est fini, annonça la Gryffondor.

Comme si il ne l’avait pas remarqué lui aussi. Mais elle était tellement contente de pouvoir se remettre à la recherche de Bill, balancer son poing dans la figure de la blonde, et retourner danser avec lui. Le Poufsouffle ne lui ayant jamais parlé d’elle, elle en avait déduit qu’elle ne représentait pas grand-chose pour lui, et que la frapper ne le dérangerait peut-être pas tant que cela. Et puis, c’est là qu’elle les vit. Bill et Ashley. Après ce qu’il lui avait raconté l’année passée, elle ne se faisait guère d’illusion sur la relation qu’entretenaient ces deux là. Et c’est justement pour ça qu’elle décida à contrecœur de partir, mais en direction de son dortoir cette fois-ci. Après tout, qui était-elle pour les déranger.

- Tu vois, il s’est rien passé pour une fois, c’est bizarre … j’porte peut-être pas tellement la poisse que ça. Bref, j’irais bien me soûler au comptoir avec toi, mais j’crois qu’il vaut mieux que j’aille me coucher …

La rouge et or se dégagea totalement des mains du Serpentard avant de lui lancer, d’un ton indifférent.

- Bonne nuit et … fais de beaux rêves.

A peu de choses près, c’étaient les mots qu’elle lui avait adressé lors de leur dernière rencontre, dans la forêt interdite. Mariana adressa un dernier signe de main au Serpentard, et tourna les talons, avec la ferme intention de sortir de la grande-salle en passant le plus loin possible des deux Poufsouffle. Ce fut chose simple, après tout, avec le monde qu’il y avait, c’était facile de passer inaperçu. Sans se retourner une seule fois, Mariana remonta dans son dortoir … sans se préoccuper de ses palmes, qui allaient passer une bien mauvaise nuit, par terre dans la Grande Salle et qui seraient sûrement toutes tristes sans elle. Pas grave.

[hrp : je m’excuse d’avoir bloqué le sujet avec mon retard. J’espère que ma réponse vous satisfera malgré tout^^]

Il fallait dire les choses telles qu’elles étaient : c’était le bordel cette soirée. Mais un bordel pas tout à fait comme Joana les aimait. Normalement, elle aurait dû se trouver en position de force absolue, comme à l’accoutumée. C’était elle la semeuse de zizanie, qui traînait derrière elle son lot de sortilèges et de panique dans les rangs ennemis. Alors comment se faisait-il qu’avant même d’avoir pu commencer son nouveau chef d’œuvre de zizanie la jeune préfète des Vert et Argent se trouvait-elle dans cette situation ?

Elle repensa alors à une conversation ancienne qu’elle avait eut au sujet de la déliquescence de Poudlard. Et là, ils étaient vraiment en plein dedans. Une folle déguisée en clown qui tentait de l’agresser sans raison. Du moins sans raison officielle, car Joana n’était pas sans savoir que l’allumée de serdaigle avait une bonne raison de faire tout cela. Et cette raison s’appelait vengeance.

D’ailleurs, ce n’était pas la seule Diane vengeresse de la soirée. Effectivement, en renfort de la Colien que Joana avait réussi à maîtriser sans trop de difficulté, venait d’arriver l’autre cinglée de Windfall. Elle s’était améliorée depuis l’an dernier. A ce stade de la soirée, elle n’était pas encore saoule, et elle venait même de réussir à prendre la préfète par surprise.

La jeune fille sentit l’extrémité du bout de la baguette de la bouffondor contre sa nuque. Elle le savait bien, à chaque fois qu’elle se lançait dans une nouvelle croisade qu’elle courait le risque de se faire prendre à son propre piège. Et il semblait que cette fois-ci, la rouge et or avait su se montrer suffisamment fine pour la piéger. Mais elle aurait commis une erreur en sous-estimant la préfète, car même dans la pire des situations, Joana avait toujours une solution de secours, qu’elle le sache… ou non.

Colien avait réussi à se défaire de l’emprise de Joana, mais celle-ci n’y prêta presque pas attention. Toute celle-ci était focalisé sur l’objet qui était pointé sur sa tempe. Son emprise se resserra un peu plus sur sa propre baguette, qu’elle avait toujours dans sa main. Mais pour le moment la jeune fille ne tenta rien. Cela ne l’empêchait pas de laisser défiler dans son esprit toutes les alternatives qui lui étaient proposées. Et malgré l’état de la situation, qui semblait en apparence assez déplorable, et surtout très mauvaise pour elle, la conjoncture ne tarderait pas à lui redevenir favorable. C’était qu’elle avait oublié quelque chose, la bouffondore tout de même. Elle venait d’oublier qu’elle avait face à elle une préfète de deux ans son aînée. Une préfète de sixième année. Et qu’apprenait-on en sixième année ? Les sortilèges informulés, pardi. Un rictus mauvais apparu au coin des lèvres de la préfète, qui faisait toujours dos à Windfall ; tandis que de l’autre côté, le train des insultes et moqueries sans intérêt de Zélie glissaient sur le rail de l’indifférence de la préfète.

Alors que la serdaigle profitait lâchement d’être hors de portée de la préfète pour déverser son flot de venin sur celle-ci et que Windfall la menaçait, un nouvel invité surprise vint se joindre à la partie. Non, ce n’était pas Nott qui, bien que présent depuis le début de la rixe n’avait pas daigné le petit doigt et avait pris le parti de rester totalement passif, mais c’était Wolgan ! Ah, on pouvait dire qu’il tombait à pic le co-préfet.

Depuis le début de la soirée, la jeune fille n’avait pas beaucoup eut le temps de discuter avec lui. Il fallait dire qu’elle l’avait même un peu laissé en plan avec les Première Année. Mais finalement, était-ce une si mauvaise chose qu’il n’intervienne que maintenant ?

Il tenait désormais Windfall en joue. Joana se dit d’ailleurs que vue par un observateur extérieur, la scène aurait pu paraître… plutôt intéressante.

*Allez, Windfall, soit un peu moins stupide qu’à l’accoutumée. Ecoute un petit peu le gentil Yoyo qui te demande de me lâcher*.

Au lieu de cela, la préfète entendit derrière elle Windfall se déplacer de quelques pas. Aussi, sans mouvement brusque, la jeune fille fit volte face, sans pour autant dresser sa baguette. Toutefois, très subtilement, elle en leva très légèrement l’extrémité de manière à ce que celle-ci pointe tout de même très légèrement en direction de la bouffondore que Yorek pointait toujours du bout de sa baguette.

La jeune fille esquissa un sourire en direction de Wolgan, comme pour le remercier de sa présence, et sans lâcher celui-ci des yeux, se concentra très fort sur l’objet de ses pensées. Sa baguette toujours en direction de Windfall, Joana se contenta, sans bouger les lèvres, de penser très fort :

« Levicorpus »

Et sans attendre l’effet de son sort, la jeune fille fit quelques pas pour se mettre hors de portée de la bouffondore.

Le bal de rentrée battait son plein. Les élèves s’amusaient comme des petits fous, le jus de citrouille et la bièraubeurre coulaient à flot, les friandises diverses recouvraient le buffet et tous ou presque étaient en train de danser au rythme des chansons du groupe de rock sorcier invité spécialement pour l’occasion. Hélas, les meilleures choses ont une fin et il était temps pour Albus Dumbledore de clôturer cette belle fête. Il adressa un signe de tête au chanteur du groupe pour le prévenir que cette chanson était la dernière, puis, lorsque la musique s’arrêta, il amplifia sa voix avec un sortilège Sonorus et déclara :

Mes chers enfants, mes chers enfants ! Je sais que vous appréciez ces moments de fête mais hélas, les meilleures choses ont une fin et il est temps d’aller vous coucher car les cours commencent dès demain. Mais avant que vous ne partiez tous dans vos dortoirs respectifs, laissez moi vous parler brièvement des nouveautés de Poudlard.
Tout d’abord, laissez moi vous présenter votre nouveau Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, le Professeur Dolorès Ombrage. Souhaitez lui la bienvenue parmi nous. Le Ministère de la Magie a jugé qu’il était préférable après les évènements tragiques de l’année dernière, d’envoyer quelqu’un pour surveiller nos activités. Tout cela bien sûr pour notre sécurité. Le Professeur Ombrage a également été chargé de faire un compte rendu des cours au Ministre. En conséquence, elle assistera aux autres cours pour voir comment ceux-ci se déroulent.

En ce qui concerne les évènements de l’année dernière, il semble bien que ce que nous craignons soit désormais irréfutable. Le Seigneur des Ténèbres est de ret…

HUM HUM… toussota le professeur Ombrage d'une voix des plus fortes. Le directeur se tourna vers Dolorès Ombrage. Plus aucun son ne sortait des bouches présentes dans la Grande Salle. Les mains appuyées sur la table des Professeurs, Dolorès se leva. Elle s'avança sur l'estrade, de façon à rejoindre l'endroit où Dumbledore se trouvait.

Tac… Tac… Tac… Tac…

Merci, cher directeur, pour ces aimables paroles de bienvenue dit-elle en s'adressant au professeur Dumbledore. Je suis si heureuse d'être ici, et quel plaisir de voir ces visages, ô combien joyeux tournés vers moi. Je suis absolument sûre que nous allons tous devenir de très bons amis.

Il y eut un bref moment de silence, où on entendit de petits rires.

Le Ministère de la Magie a toujours accordé une haute importance à l'école des jeunes sorciers et sorcières. Aussi, chaque directeur ou directrice a apporté quelque chose de nouveau dans cette école historique.

Elle lança un signe de tête au directeur, qui le lui rendit.

Progresser juste pour progresser, ne doit pas être encouragé. Nous devons préserver, ce qui doit être préservé, et supprimons les méthodes qui doivent être ... interdites ! Huhu…
Rassurez-vous mes chers enfants, rien ne prouve que Vous-Savez-Qui soit réellement de retour. Vous avez tous lu la Gazette du Sorcier durant l’été et vous avez pu constater qu’aucune preuve ne pouvait attester de cet évènement. On ne peut pas croire ce que dit un jeune adolescent encore perturbé par la mort de ses parents. C’est pourquoi il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Le Ministère veille et il n’y a aucun signe du retour de cet ignoble personnage.
Je vous en prie, continuez cher directeur. termina-t-elle avec un petit sourire en coin avant de retourner doucement à sa place tandis que le professeur Dumbledore incitait les élèves à applaudir.

Il reprit alors la parole :

Je dois également vous annoncer une chose importante. Le Ministère a décidé de nommer Dolorès Ombrage au poste de Grande Inquisitrice de Poudlard. En ce sens, elle dirigera l’école. Néanmoins, j’en reste directeur titulaire donc ça ne change rien pour vous. Simplement, je vais profiter de cette situation pour être moins présent à l’école et m’occuper d’autres choses qui doivent être réglées. C’est pourquoi je ne serais pas souvent présent à l’école cette année. Mais j’interviendrai à chaque fois qu’on me sollicitera donc pas d’inquiétudes. Je vous souhaite donc une très bonne année à Poudlard. Bon courage à tous et surtout, ne faites rien qui pourrait vous mettre en danger. Bonne rentrée à tous et à bientôt.

Ainsi se termina le bal de rentrée à Poudlard. Le Professeur Dumbledore et les autres professeurs quittèrent la Grande Salle tandis que les élèves remontaient dans leurs dortoirs, en discutant entre eux de cette nouvelle organisation à l’Ecole de Sorcellerie.