- Aïlin Bower
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Pensine
Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
- Langue-de-Plomb
|  Sujet: Imperium - final [Ce topic n'attend pas de réponse] ![Imperium - final [Ce topic n'attend pas de réponse] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mar 30 Oct - 22:22:19 | |
| HJ : Ce topic est une transition marquant la fin de l'imperium d'Aïlin. Comme la suite de ce post se passe en salle commune et que je tenais à ce que ceux qui lisent soient tout de même au courant, je post le début ici afin que tout le monde soit au courant de la fin du maléfice
Aïlin n'était pas encore remonté dans la salle commune des Serdaigle, ce soir là.
L'esprit vide, il avait parcourut les couloirs de Poudlard et le hasard lui avait fait croiser sa soeur. Elle s'était écartée de lui, son regard ne se posant qu'une seconde sur lui, ses yeux bleus gris reflétant un mélange de terreur et de mépris, alors qu'Aïlin sentait son regard se durcir et un rictus mauvais étirer ses lèvres.
Il était entrée dans la salle de bain, s'était appuyé sur l'un des nombreux lavabos étincelants, la respirations haletante.
*Regarde le miroir...*
Docilement, Aïlin releva ses yeux bleus sur la glace qui trônait au dessus du lavabo.
Ses cheveux noirs tombant contre ses joues encadraient son visage pâle, creusé et cachait une partie de la fine cicatrice à sa joue qui se devinait toujours, fine et légèrement courbée sur sa peau.
Ses lèvres sèches étaient courbées en un rictus froid et mauvais, ses yeux habituellement d'un bleu océan avait un éclat noir et sombre, glacial, encore plus durcit par le tracé de ses fins sourcils noir de jais.
- Tu sais ce que je peux faire, à présent. Tu es prévenu. J'ai épargné ta petite rouquine, mais si tu me trahis à nouveau, je n'aurais aucune pitié.
Aïlin observa son reflet parler, menaçant, écoutant les paroles froides qu'il avait à peine conscience de prononcer.
- Il est temps pour toi de te conduire comme un Bower.
Quand Aïlin sentit le poid de l'esprit de son père disparaître du sien, il comprit qu'il venait de partir pour de bon, le laissant seul, là, avec ses souvenirs si terribles qu'il n'osait pas les laisser revenir à son cerveau. Devin avait gagné, il avait réussit un coup de maître, un coup qui le séparerait, Aïlin en était convaincu, à jamais de sa soeur et de tout ce qu'il s'y rapportait de façon positive.
L'horrible vérité s'insinua dans son cerveau, ses nerfs transmirent l'information, dans tout son corps, jusqu'à ce qu'ils lâchent. Il venait de tout perdre.
Les évènements remontèrent par bribes incontrôlables dans son esprit engourdi. L'air blessé de Clarisse alors qu'il la dédaignait, le bras de Lynn qui se tordait, Lynn qui tombait, s'écroulant sous le sol alors que sa propre baguette à la soumissait au sortilège de l'endoloris...
Déchiré par cette vision, Aïlin hurla à plein poumons, réveillant en un cri de terreur la sirène qui dormait dans son cadre.
- Mais tu es complètement fou ?!
Oui, il était complètement fou... S'il ne l'était encore, il était en train de le devenir... La douleur était telle qu'il ne la sentait pas que dans son coeur, mais dans ses bras et dans ses jambes qui se mirent à trembler. Ses mains lachèrent le rebord du lavabo et ses jambes se dérobèrent sous son poid. Aïlin tomba à genoux, criant, gémissant, les larmes coulant en un flot continu sur son visage.
- Qu'est-ce que... j'ai... fait... Qu'est-ce que j'ai... fait... QU'EST-CE QUE J'AI FAIT ?
Comment avait-il put laisser faire ça ? Comment avait-il put laisser sa soeur se faire torturer avec sa propre baguette, avec son propre corps, comment avait-il put la laisser se faire détruire par des mots formulés par sa propre bouche ? Il était coupable, totalement coupable de ce qu'il avait laisser faire. Il s'était laissé submerger par la haine de son père, et la sentait encore palpiter au fond de lui alors qu'il avait disparut, retourné contre son auteur. Il ne savait même plus qui il était. Un monstre à n'en pas douter, pour parvenir à penser à une vengeance plutôt que de se soucier à trouver un moyen de contacter sa soeur, d'imaginer qu'il irait tout lui expliquer...
Et Clarisse...
Il avait été amoureux d'elle, il en était convaincu. Mais il n'osait même plus fouiller son coeur à la recherche de ses anciens sentiments, trop peureux de ne pas les retrouver, de se rendre compte que c'était bien lui et non pas son père qui l'avait ignoré au bal de rentrée...
Clarisse...
Son coeur se serra plus fort si cela était déjà possible et ses sanglots redoublèrent. Il avait dut la perdre, elle aussi, cela ne faisait aucun doute. Elle était l'amie de Lynn, elle aurait put-être plus pour lui, mais il ne lui avait prêté aucune attention ces dernières semaines... C'était ce qu'avait voulut son père. Il n'avait pas touché directement Clarisse, mais avait prit le soin de couper son fils de ses attaches les plus importantes, pour le laisser seul avec sa colère, avec sa douleur et les souvenirs de ce qu'il avait fait, guidé par les ordres de son père. Il l'avait isolé pour mieux le maitriser...
Une longue heure s'écoula avant que les larmes ne se tarissent. Les cloches de Poudlard sonnèrent, annonçant le couvre-feu que les élèves se devaient de respecter et Aïlin se leva de force pour affronter les couloirs où les derniers élèves hors de leur salle commune se pressaient pour rentrer.
Avant de sortir, il actionna le robinet et répandit à coups de gestes vigoureux plusieurs gerbes d'eau glacé sur son visage. La brûlure du froid lui fit reprendre une conscience plus brutale du monde qui l'entourait.
La pièce était baignée par les dernières lueurs violacées du jour, les pas de centaines d'élèves faisaient vibrer le sol sous ses pieds et les rires joyeux cinglaient ses oreilles. Aïlin sortit un mouchoir de tissu de la poche de sa robe, s'essuyant le visage et prit une longue inspiration.
Lorsqu'il sortit, il croisa quelques Serdaigle de sa classe qui lui jetèrent un regard noir avant de s'éloigner précipitamment. Il ignorait ce qu'il leur avait fait, mais la rumeur sur laquelle il avait brutalisé Lynn au bal avait courut, et il savait que Lynn n'avait pas été la seule victime de ses sautes d'humeurs officiellement inexplicables. L'angoisse au ventre, il se demanda avec combien de personnes il avait put être désagréables voir infect, et monta les escaliers vers la tour des Serdaigle, le regard rivé sur ses chaussures. |
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