Partagez
 
 Imperium - final [suite, Clarisse]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyMar 30 Oct - 23:14:35

La porte se referma sur Aïlin mais nul ne fit attention à lui alors que, le regard résolumment baissé, il se dirigeait vers l'entrée des dortoirs sans saluer personne.
Malgré son état de fatigue, l'horreur de sa situation était encore si douloureusement présente en lui qu'il ne parvint qu'à rester immobile sur le dos, dans son lit, à fixer la toile bleue de son lit à baldaquin. La respiration paisible de quelques élèves perturbait le silence, mais Aïlin n'avait même pas l'impression de faire parti de la pièce, du petit monde chaleureux bercé par la clarté de la lune et les rêves.
Il était ailleurs, comme coupé de tout ce qui l'entourait, à peine conscient du lieu où il se trouvait. Il pensait à Lynn, à Clarisse, à William dont il se souvenait de l'air haineux qu'il lui avait lancé dans la forêt interdite. Il ne se souvenait plus de ce qu'il s'était passé là-bas, seuls les évènements les plus marquants étaient encore gravés dans son esprit.
Lynn qui gémissait de douleur et qui pleurait, Clarisse dont les yeux de glace l'avait transpercé après qu'elle lui ait renversé une carafe de jus de citrouille sur la tête. Les larmes s'étaient remisent à couler sur ses joues, mais Aïlin se mordait la lèvre pour ne pas gémir et manifester bruyamment la douleur aussi mentale qui physique qui le tiraillait.

Il n'avait plus l'impression que d'être une loque, un corps quasi sans vie, sans espoir, dépouillé de tout ce qui faisait qu'il était lui. Il pensa à son père, à son regard de glace et sa haute taille qui le dominait de plusieurs centimètres. Il imaginait son sourire satisfait et cruel alors qu'il devait être assit dans un des fauteuils du salon, savourant sa victoire sur Lynn et sur la rebellion de moins en moins silencieuse de son plus jeune fils. Il avait eut ce qu'il désirait, et il pensait sûrement que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'Aïlin abandonne l'affection qu'il avait encore pour sa soeur, se rendant compte qu'il était à présent indécent de le lui en porter.

Est-ce qu'il avait raison ? Est-ce qu'à présent, il n'avait plus d'autre choix que de se soumettre ? La rage gronda en lui, brûlant son âme tandis qu'il se rendait compte à quel point le triomphe de Devin lui était insupportable. Il était faible aussi, terriblement faible et desespéré, et l'idée de vengeance grignotait autant le reste de ses forces que la douleur.
Il ne pouvait rien faire contre l'homme abject qu'était son père, de toute façon. Lui, un sorcier de quatorze ans sortant d'imperium, seul contre lui, Ultan et Torin. L'idée de choisir la facilité et de se rallier à eux contre Lynn lui donnait cependant la nausée, et il savait que même si sa soeur refusait de lui adresser à nouveau la parole, il ne pourrait se dresser contre elle.

Des heures s'étaient écoulées alors qu'il remuait dans tous les sens ses pensées et le sommeil se faisait de moins en moins saisissable, s'il l'avait déjà été depuis le début de la soirée. Les derniers élèves s'étaient déjà endormis, mais Aïlin n'avait toujours pas fermé les yeux, ni changé de position depuis qu'il s'était couché. Son esprit était faible, engourdi et ses yeux le brûlait comme jamais, tandis que son crâne le lançait affreusement à cause de ses larmes. Aussi faible était-il, il n'en pouvait plus de rester immobile, amorphe, se disant que c'était ce que son père espérait après ce qu'il lui avait fait subir.
Il se leva tant bien que mal, et laissa les couvertures encore chaudes et plissées par son poid, s'apprêtant à sortir avant de remarquer un mouvement sa table de chevet.
Le papillon de velours de Clarisse remuait faiblement les ailes. Il l'avait laissé là sans s'en rendre compte, sûrement en sortant ses affaires de sa valise à la rentrée. IL n'imaginait pas qu'il reverrait un jour ce souvenir matériel, qu'il l'avait détruit sous Imperium ou encore perdu, mais il était là.
Doucement, comme s'il avait sagit du plus fragiles des trésors, il referma sa main dessus et s'en alla à pas feutré vers les escaliers, décidé à descendre dans la salle commune où il pensait ne trouver personne.

Ses yeux étaient rouges, gonflés, son visage n'avait plus la moindre couleur, ses cheveux noirs soulignaient son teint malade. Aïlin portait simplement son pantalon et sa chemise d'uniforme déboutonnée. Il n'avait pas prit le soin de se mettre en tenue de nuit pour se coucher, ni de s'habiller plus proprement pour descendre. Il n'imaginait trouver personne et donc n'avait prêté nulle attention à son apparence, et n'avait d'ailleurs pas jeté un regard à la pièce pour vérifier qu'une quelconque présence humaine se trouvait encore là, se contentant de tirer à lui un des fauteuils de la salle commune pour l'attirer vers l'une des grandes fenêtres qui donnaient sur la vue magnifique de jour qu'avaient les Serdaigle.
Mais ce soir il n'y avait devant lui que la vision des ténèbres profonds de la nuit qu'aucune lumière n'éclairait, pas même celle de la lune qui était cachée par un gros nuage sombre.

Aïlin se laissa tomber dans le fauteuil confortable et une pensée traversa son esprit. Il ne méritait même pas ce confort matériel, ni même de faire encore parti de l'école de Sorcellerie. Tout ce qu'il avait fait ces dernières semaines était trop atroce, intolérable. Un gémissement rapidement réprimé sortit de ses lèvres à cette conclusion, tandis qu'il se recroquevillait au fond de son fauteuil et rabattait ses jambes contre son torse pour enfouir son visage dans ses bras croisés.
Il ne s'était jamais sentit aussi sale, aussi insignifiant qu'en cette soirée. Il avait l'impression d'avoir à nouveau onze ans, mais cette fois il n'était pas humilié mais bien détruit. Même le papillon qui s'extirpa de sa main ne parvint qu'à lui faire ressentir un plus profond sentiment de culpabilité et non le rappel de la douceur du moment qu'il avait passé avec Clarisse. Ce temps était révolu, et le papillon sembla le lui confirmer en s'envolant de sa main.
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyMer 31 Oct - 18:40:11

La journée avait été longue et pénible pour Clarisse. Levée tard, et de mauvaise humeur, les babillages de sa meilleurs amie qui d'ordinaire lui redonnaient le sourire lorsque quelque chose n'allait pas avait cette fois eut l'effet opposé. La petite blonde avait particulièrement énervée sa camarade, et ce, bien malgré elle. Au lieu de se disputer avec Nervia, chose qu'elle était bien loin de désirer, Clarisse s'était excusée mollement et avait expliqué à l'autre Serdaigle qu'elle n'avait pas bien compris ce qui s'était dit durant le dernier cours d'aritmancie Qu'elle devait aller voir le professeur avec ceux qui étaient en difficulté. Qu'elle ne devait pas tarder si elle ne voulait pas être en retard. C'était faux! Archi faux! Simplement, elle se voyait mal expliquer à son amie ce qui se passait dans sa tête, c'était trop confus et tumultueux. Honteuse de lui avoir mentis, elle couru se réfugier vers le lac. C'était un endroit clame et appaisant. Elle y allait souvent, dès qu'elle avait un moment de libre. Et ça lui faisiat du bien.

Cette fois-là ne fit pas exception à la règle.

Elle repartit quelques heures plus tard, l'esprit libéré.

Sauf que du coup, elle avait prit un retard immense dans ses devoirs! Un peu avant le dîner, elle s'installa donc derrière une pile de manuels dans la salle commune. Elle souhaitait éviter qu'on la dérange, pour pouvoir mieux se concentrer. Elle termina son devoir de potion, mais lorsqu'elle ouvrit son livre d'histoire de la magie, l'image du visage de Lynn tuméfié lui revint en mémoire, chassé ensuite par la vision d'un Aïlin joyeux et serain. Comment le jeune homme qu'elle avait connu l'année précédante avait-il put se métamorphoser de manière aussi flagrante? Non, elle refusait de penser qu'il s'agissait bien de lui. Ce n'était pas possible. La soirée du bal lui revint alors en mémoire, comme pour lui prouver qu'elle se trompait. Mais ce soir là justement, il avait paru perdu, comme s'il ne comprenait pas ce qui se passait. Sa voix n'était plus la même, il avait parlé de façon méchante, puis semblait être "redevenu" normal, et s'était excusé. Clarisse ne remettait pas en cause ce que lui avait livré Lynn, loin de là. Simplement elle n'arrivait pas à le croire.

Bien vite, elle cessa de froncer les sourcils. Bien vite elle abandonna le devoir du professeur Binns. De toute façon, elle était trop fatiguée, et dans cet état, elle n'ariverait à rien. Et puis, l'histoire de la magie n'était pas franchement la matière la plus passionnante qui existe au monde. Elle secoua la tête et entreprit, bras croisés devant elle, de se remémorer ce qu'avait dit Flitwick à propos du "Conjuctiva" qu'ils avaient justement étudié. Les paroles du petit homme défilèrent dans sa tête, sans qu'elle n'arrive à en saisir le sens. Peu à peu ses yeux se fermèrent, et progressivement ses muscles se détendirent...

Elle s'était endormie.

Soudain, Clarisse sentit quelque chose tout contre sa joue, quelque chose de doux comme du velour. Et cette "chose" la chatouillait furieusement, descendant le long de son cou. A moité réveillée par cette sensation pour le moins étonnante, la rouquine porta sa main sur son cou, et cette dernière se referma sur ... un papillon. Totalement éveillée cette fois, la jeune fille se redressa vivement. La salle commune était sombre et déserte à présent. Combien de temps avait-elle passé là? Elle l'ignorait. Se frottant les yeux avec sa main libre, elle tenta vainement de s'éclaircir les idées. Que faisait-elle là au juste? Voyant l'amas de livres qui couvrait le bureau, elle se souvint qu'elle était venue se réfugier ici pour travailler. Ce qui était pour le moins raté! Un mouvement de protestation se fit sentir au creux de sa main. La troisème année avait complètement oublié le papillon, pensant qu'il faisait partie de son rêve...

Baissant les yeux, elle le reconnu aussitôt. Cet insecte aux ailes bleues ourlées d'argent n'était autre que celui qu'elle avait créé, de nombreuses semaines auparavant, pour Aïlin. Pour Aïlin. Un sourire triste apparut sur son visage. Ce jour là, il l'avait embrassé. Mais depuis...depuis, les choses avaient beaucoup changées, et c'est à peine s'il lui avait adressé la parole. Au fond, mieux valait qu'il l'ignore, plutôt qu'il déverse sur elle un flot de mots blessants. Soupirant à l'évocation de de ce souvenir douloureux, elle se leva silencieusement. Les livres, elle les rangerait le lendemain, ou quelqu'un de charitable s'en chargerait pour elle, dans la nuit. Elle pensait par exemple à l'elfe de maison qu'elle avait surpris un jour, en train de faire le ménage dans la tour. Elle ouvrit la main pour libérer l'annimal factice. Ce dernier parut hésiter, puis s'envola et alla se poser sur le dos de son autre main. C'était plutôt curieux. D'ordinaire, ils restaient toujours avec la personne à qui ils avaient été confiés. C'était sa mère qui le lui avait expliqué.

Haussant les épaules, devant un tel mystère, elle se dirigea lentement vers les escaliers. Elle allait se coucher. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais, et ce proverbe s'appliquait parfaitement à sa situation. Elle n'eut pas fait deux pas, qu'elle remarqua quelque chose de bizarre. Un fauteuil était tiré vers l'une des fenêtres. Interloquée, elle changea de direction et s'approcha doucement. Là, replié sur lui-même, elle identifia sans peine le Serdaigle qui occupait ses pensées. Aïlin. Comment n'avait-elle pas pensé qu'il était là ou était son papillon. Ce qu'elle était idiote des fois! Son coeur fit un bond dans sa maigre poitrine. Partagée entre l'envie de venger Lynn et le désir de lui parler, comme avant, elle marqua un temps d'arrêt et se mordilla la lèvre. Le petit animal de velour s'agita sur la main, la décidant sur ce qu'elle allait faire. C'était peut être une grosse bêtises, elle allait surement se faire jeter mais tant pis, elle ne pouvait pas résister. Elle s'approcha encore plus, le garçon ne semblait pas l'avoir vue. Délicatement, elle posa une main légère son son épaule.


_ Je crois que tu as perdu quelque chose...

Sa petite voix n'avait été q'un murmure. Elle ignorait si ce serait suffisant pour que le fils Bower l'ai entendue, mais elle l'espérait de tout coeur. Qu'allait-il lui dire? Elle ne le savait pas. Elle avait un peu peur aussi, peur qu'il l'ignore une fois de plus...
Revenir en haut Aller en bas
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyMer 31 Oct - 20:45:58

Aïlin n'avait pas cherché à rattraper le papillon qui semblait vouloir s'enfuir de la main qui s'était refermée sur ses ailes aussi douce que le velours. Tout lui avait échappé, même cet ultime présent qu'il avait gardé si précieusement.
Il s'était fait tabassé par Ultan, il avait subit la légilimencie de Torin et maintenant l'imperium, simplement pour avoir commit l'impudence d'aimer sa soeur et de remettre Ultan au simple rang d'humain, rang qu'il oubliait trop souvent en sa présence et en celle de sa soeur... Et malgré toute la douleur qu'il avait subit, il se sentait le seul responsable de ce qui lui était arrivé. Si seulement il avait été plus courageux et ce plus tôt, si seulement il avait été plus subtil...

Perdu dans ses pensées les plus noires, Aïlin n'avait pas entendu les bruits de pas étouffés par la moquette de la salle commune, ni même sentit la présence d'une autre personne dans la pièce. Il s'était contenté de rester là, immobile en position quasi foetale, toute son attention accaparée par le remord et la souffrance.
Alors, quand une main toucha son épaule, aussi frêle et délicate était-elle, il ne put réprimer un sursaut nerveux en relevant la tête vers le visage qui se penchait vers lui.


- Clarisse !
Sa voix n'avait été qu'un murmure étranglé par un mélange de surprise et de crainte. Malgré la pénombre, il avait reconnut le visage doux et les longs cheveux roux un peu ébouriffés par endroit de la jeune fille. Elle semblait être restée un long moment la tête d'un côté, si bien que ses cheveux étaient un peu emmêlés. Ses yeux clairs brillaient faiblement dans l'obscurité, et malgré tout ce qu'il s'était dit, il n'y avait dans ceux là ni dans sa voix aucune trace de la froideur ou la rancoeur dont il s'était attendu.
La bouche entrouverte, l'air un peu hagard, il l'observa en cherchant à comprendre le sens des paroles qu'elle avait prononcé. Le papillon qui avait disparut un instant plus tôt battait des ailes sur la main de Clarisse pour s'envoler jusqu'à lui. C'est à ce moment qu'il comprit ce qu'il avait perdu aux yeux de la jeune fille et, malgré sa situation, il eut un faible sourire de soulagement lorsqu'il se rendit compte que le grand papillon ne l'avait pas abandonné.
Il le laissa se poser sur son épaule, alors que le jeune Bower n'osait pas encore parler. Il ne savait pas quoi lui dire, mais il lui devait une explication sur son comportement froid et dédaigneux des deux premières semaines qui s'étaient écoulées.


- Clarisse, je... Je suis désolé...
Avec le peu de courage qu'il lui restait, Aïlin releva la tête vers les yeux de glace de l'Aiglonne. Il se demanda ce qu'elle allait répondre, si elle le laisserait lui expliquer ce qu'il y avait et, si c'était le cas, ce qu'il pourrait lui dire. Il croyait l'avoir perdu, elle aussi, mais la voir à côté de lui et avoir sentit sa main posée sur ses épaules avait éveillé un espoir en lui, bien faible mais présent malgré tout.

- Je n'ai jamais voulut t'ignorer comme je l'ai fait... J'ai... J'ai très mal agit... Je te dois des explications je le sais mais...
Aïlin détourna les yeux, déchiré à l'idée de lui caché la vérité ou pire, d'être obligé de lui mentir pour avoir son pardon. Cette idée lui était détestable.
Soudain, le visage de son frère lui revint, accompagné de son rire dément et de ses joues rougies par l'effort. La menace qu'il avait proféré à l'encontre de Clarisse revint à sa mémoire et un élan plus puissant de culpabilité le submergea. Il l'avait mise en danger en éprouvant des sentiments pour elle et la menace part deux fois avait sonné à ses oreilles. "Obéis moi ou je n'aurais aucune pitié." "Je sais pour McBrien."


- Tu n'aurais pas du revenir me voir... Je ne mérite pas que tu m'approche...
Les mots avaient été formulés difficilement, mais Aïlin savait qu'il n'avait pas le choix. Lui ne pouvait rien vivre de plus douloureux que ce qu'il avait vécu ces derniers mois, hormis si Clarisse venait à payer pour une erreur qu'il aurait commise. Il ne pouvait se permettre de l'exposer à un danger qu'elle ne mesurait pas, à son Mangemort de frère et de père. Mais lui dire de partir directement lui était tout bonnement impossible.
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyJeu 1 Nov - 20:10:56

Aïlin sursauta au contact de la la jeune fille. Malgré celà, elle ne retira pas sa main. Elle avait besoin de ce lien, pour se prouver que le serdaigle était bien là, et surtout, ce serait le souvenir qu'elle garderait si jamais il la renvoyait. Son coeur battait fort, menançant de faire exploser sa petite poitrine. S'il la renvoyait, ce serait la dernière fois. Et même si ça lui ferait très mal, elle s'en irait, la tête haute. Suspendue aux lèvres du garçon, ce dernier fit durer le supplice. Un faible sourire passa sur ses lèvres. Quelle en était la signification, Clarisse l'ignorait. Finalement, Il finit par prendre la parole. C'est avec soulagement qu'elle entendit résonner sa voix, bien que faiblement. C'était sa voix normale, celle du Aïlin qu'elle avait connu, celui qu'elle avait rencontré dans la salle des bains, celui aussi qu'elle avait revue, un samedi matin, au stade de Quidditch...
Un vent d'espoir se leva en son fort intérieur. Ce ne pouvait pas être ce garçon là qui avait brutalisé sa soeur le soir du bal.

Il s'excusa. Puis parti dans un délire du genre: je suis un vilain garçon tu ne devrais pas m'approcher. Mais bien sûr mais bien sûr! Et la marmotte elle met le paiper d'alu dans le chocolat! Comme si Clarisse allait allait écouter de telles inepties. D'abord, Clarisse McBrien fait ce qu'elle veut. Ensuite, c'est déjà rare quand elle va vers quelqu'un, pour ne pas dire que ça n'arrive jamais, alors lorsque c'était le cas, elle n'allait certainement pas tourner les talons au premier coup de vent. Et puis, si elle était venue le voir justement c'est qu'elle tenait à lui. Or, elle n'était pas Ecossaise pour rien. Donc, elle n'allait pas lâcher aussi facilement. Et oui, vous l'aurez deviné, la ténacité faisait aussi partie des qualités de Clarisse. Bon en contrepartie, elle avait un nombre incalculable de défauts...mais euh... je m'éagare. La troisième année alla se placer juste devant lui, ôtant sa main de la place qu'elle avait trouvée.


_ Ce n'est certainement pas à toi de décider de ce que je dois faire ou non. Je suis assez grande pour le faire seule.

Elle fit une pause. Dans ses yeux, une lueur de défit était apparue. Oui, elle avait toujours fait ce qu'elle avait voulu, et ce, dès son plus jeune âge. Oh évidement, elle obéissait toujours à ses parents. Elle n'avait jamais été une enfant désagréable. Simplement, du fait de leurs longues abscences, elle avait prit sa liberté, et avait appris à se débrouiller plus ou moins seule, à savoir ce qui était bon pour elle ou dangeureux. Tout celà ne s'était pas fait du jour au lendemain, ça lui avait prit onze ans. Tout ça pour dire qu'elle se fichait bien de ce que les autres lui recommandaient de faire. Et donc en l'occurance, ce qu'Aïlin jugeait bon, n'était pas ce qu'ELLE souhaitait et par conséquent ce qu'ELLE allait faire. A moins que.... à moins bien sûr qu'il ne veuille plus la voir, que LUI ne désire pas sa présence. A cette pensée, elle sentit son nez la picotter légèrment, signe que les larmes n'étaient pas loin. Ah non! Elle n'allait pas pleurer! C'était hors de question! Se ressaisissant, elle parvint à articuler avec effort:

_ .. à moins que TU ne le veuilles .. pas...

Elle se décala légèrement sur le côté, pour qu'il ne voit pas ses yeux briller dans le noir. Ravalant péniblement les gouttes d'eau salées, elle attendit la réponse, scrutant le visage du jeune homme. Un rayon de lune éclaira soudain la scène d'un jour nouveau, et la jeune fille put voir à quel point Aïlin était pâle. Elle remarqua également qu'une fine cicatrice barrait sa joue, moins visible que le jour de la rentrée, mais néanmoins inquiétante. Il disait qu'il lui devait des explications? Ca tombait bien parce que justement, elle se demandait bien ce qui avait pu se passer. Il s'était très probablement blessé, mais quelque chose soufflait à la rousse qu'il ne s'agissait pas d'un simple accident. Et puis, comment justifier son comportement depuis qu'ils avaient repris l'école? Pourquoi était-il devenu comme ça? Pourquoi s'être montré agressif encers sa soeur, et envers les autres? Les rumeurs auxquelles pour une fois Clis' avait prêté oreille laissaient entendre qu'il s'était montré menaçant avec William, aussi... Etait-ce vrai?

_ Je..je t'écoute...

Elle ne pouvait formuler directement ses interrogations, ce serait déplacé, et puis...ça ne lui était pas même venu à l'esprit. Patiente, elle s'assit en tailleur sur la moquette, en diagonale du jeune homme. S'il lui disait de partir, bien que ça soit un peu tard, elle le ferait. Il lui confierait ce qu'il voudrait, ce serait toujours ça de prit. Mais surtout, la seule chose qu'elle voulait réelement, c'était rester avec lui, simplement. Sans se poser de question, comme si rien ne s'était passé. Elle savait que ce serait dur, et que pour y parvenir ils devraient passer par quelques petites étapes, dont la séance "confidances" faisait partie...
Revenir en haut Aller en bas
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyJeu 1 Nov - 22:44:35

La main de Clarisse, cette main qu'Aïlin savait si douce et dont il ne pouvait s'empêcher d'imaginer la chaleur était toujours posée sur son épaule. Il éprouvait un certain réconfort de ce contact, en même temps qu'un immense malaise. Il ne voulait pas, surtout pas qu'il lui arrive du mal par sa faute...
Mais alors qu'il tentait de le lui faire comprendre, Clarisse ôta sa main et se posta devant lui, en lui disant que c'était à elle de décider de ce qu'elle devait faire et non à lui. Il aurait aimé lui dire qu'elle avait tout à fait raison, qu'il n'avait pas le droit de choisir pour elle, mais qu'aurait-elle choisit si elle savait la vérité ? De partir, très sûrement... Hors, elle ignorait tout bonnement à quoi elle s'exposait. S'il continuait à la fréquenter et s'il faisait un faux pas, qui sait ce que lui ferait Torin ?
Et là, la phrase qu'il redoutait tomba. A moins que lui ne veuille plus la voir...

- Non... Je... Je ne voulais pas dire ça... Au contraire mais...
Mais il ne pouvait pas se permettre de lui mettre à elle aussi une menace sur les épaules, une menace dont elle ignorait tout.
Le rire démentiel de Torin lui revint, la flamme folle dans son regard gris, cette victoire qu'il avait affiché et ce désir d'écraser tous les obstacles qui se présenteraient devant lui qui était transparu dans ses mots et sur son visage. Il était réellement dangereux.

Le jeune homme retint un soupir de désespoir et plongea son regard dans celui de Clarisse. La lune était derrière elle et l'auréolait de lumière. Il distinguait mal ses traits, mais assez pour voir le regard inquiet tandis qu'elle le dévisageait.
Il ne s'était certe pas regardé dans une glace, mais se doutait de la scène pitoyable qu'il devait représenter. Il avait beaucoup pleuré, ce soir, il s'était beaucoup torturé, il avait été beaucoup trop torturé, pendant des mois...
La jolie rousse s'était détourné, et l'espace d'un instant le jeune Bower eut la crainte qu'elle ne s'en aille déjà. Il savait que plus elle mettrait de temps à s'en aller, moins il saurait résister à l'envie de l'attirer contre lui, de chercher un peu de réconfort en humant le parfum de sa peau et en sentant ses cheveux roux contre son visage. Mais il ne voulait pas commettre l'erreur de la faire partir comme une moins que rien.

Mais Clarisse ne partit pas. Elle se contenta simplement de s'accroupir sur la moquette, un peu en retrait de lui, comme si elle s'attendait à ce qu'il la somme de partir. Mais Aïlin ne s'y résolut pas et elle en profita pour lui dire qu'elle l'écoutait.
Elle l'écoutait... Il lui devait donc maintenant une explication. Oui, mais laquelle ? Que pouvait-il lui dire, ou ne pas lui dire ? De longues secondes s'écoulèrent pendant lesquelles Aïlin détourna le regard en cherchant ses mots, ouvrant la bouche pour la refermer la seconde d'après, particulièrement angoissé.
Enfin, il prit sa décision.

A gestes lents, le Serdaigle détendit ses jambes pour les poser sur le sol et se leva, répugnant à dominer Clarisse de sa taille alors qu'il était assit sur le fauteuil et elle pratiquement à ses pieds.
Il se baissa, lui prit la main et l'amena s'assoir sur le fauteuil, sans oser prononcer un mot mais en l'invitant d'un regard à ne pas le repousser.
Doucement, il s'accroupit devant elle, gardant sa main si douce dans les siennes et baissant ses yeux rougis sur les doigts fins qu'il tenait.


- Ecoutes... Je... Tu dois comprendre que je ne peux pas te dire en détail ce qu'il m'est arrivé. Je sais que tu ne dois rien comprendre à mon comportement passé. Ce que j'ai fait à Lynn au bal... Je.. Ca n'était pas moi. J'étais obligé...

Son regard se baissa sur sa chemise alors qu'il se rendait compte qu'il était à moitié torse nu. Il n'avait pas de cicatrices des coups de pieds qu'il avait reçu dans les côtes, et l'hématome qu'il avait longtemps porté était pratiquement disparu. La pénombre le cachait sûrement, mais Aïlin ferma cependant d'une main le vêtement, sans prendre la peine de le boutonner. Il devait réfléchir à ce qu'il lui dirait et ne devait pas avoir l'air d'essayer de gagner du temps, même si cela l'aurait arrangé.

- Cet été... Il m'est arrivé beaucoup de choses. Ma mère est morte et j'ai du m'occuper du bébé qu'elle a mit au monde car personne au manoir n'était en mesure de le faire... Mais... J'ai été aussi sévèrement corrigé car je... Car j'ai défendu des personnes que j'aime.
Il ne voulait pas lui dire que c'était elle qu'il avait défendu des insultes d'Ultan, de peur qu'elle ne se sente coupable des coups qu'il avait reçut et n'osait pas lui expliquer non plus qu'il avait du l'attaquer pour qu'il cesse de traiter Lynn, leur propre soeur de tous les noms les plus éxecrables qui soient.

- Mon... Mon père est très sévère. J'ai tendance à ne pas être à la hauteur de ce que l'on attend de moi au sein de la famille... Et mon père a donc fait en sorte qu'à cette rentrée je... Je lui obéisse.

Les yeux toujours baissés sur la main de Clarisse, Aïlin se mordit la lèvre inférieure tandis que sa gorge se nouait. Il sentait que ses explications étaient évasives, pratiquement dénuées de sens, mais il ne savait comment lui expliquer clairement, il n'osait lui dire que son propre père avait lancé l'imperium et qu'il n'avait pas sut y résister. Il avait honte, terriblement honte de ce qu'il avait été forcé de faire.
- Comprend moi... Je n'avais pas le choix... Je n'aurais jamais été aussi odieux envers toi et envers ma soeur si j'avais eu le choix...

Il ferma les yeux, refusant que les larmes ne se remettent à couler devant la jolie rousse qui faisait battre son coeur. Il était déjà assez pitoyable, assez faible pour ne pas en plus avoir l'air de chercher sa pitié et se laisser indécemment aller aux larmes qui le submergaient.
Aïlin déglutit difficilement et releva les yeux dans ceux de l'Aiglonne lorsqu'il fut sûr qu'aucune larme ne trahirait l'immense malaise qu'il ressentait, osant enfin affronter le bleu azur qui cerclait si joliment les pupilles noires de la Serdaigle.
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptySam 3 Nov - 23:18:31

Le jeune homme parut blessé de la question que Clarisse articula avec peine. Il semblait d'ailleurs assez perdu, et s'embrouilla dans sa réponse. L'essentiel fut tout de même compris par la serdaigle, et son coeur rata un battement, avant de s'emballer dans sa poitrine. Il venait de dire qu'il souhaitait la prsence de la rousse à ses côtés. Ainsi, il ne la repoussait pas, comme il l'avait fait depuis la rentrée. Heureuse de cette maigre victoire, elle eut bien envie de se lever et de danser joyeusement autour du fauteuil, emmenant le garçon dans sa valse effrénée. Bien sûr, elle n'en fit rien, restant impassible. Pas un de ses muscles ne tressaillit. Le jour ou on verrait Clarisse McBrien s'adonner à ce genre d'activités irréfléchies et spontannée, le monde vivra une période plus que difficile. Autant dire que ça n'arriverait jamais!
Patiente, elle attendit qu'Aïlin continue, et lui donne son explication.

Ce dernier se leva lentement, et lui prit la main, l'enjoignant du regard de ne pas protester, et la fit asseoir à sa place. Le fauteuil était chaud et moelleux, et au moins trois-mille fois plus confortable que la moquette recouvrant, à cet endroit, le sol de la salle commune. Oui mais trois-cent-mille fois moins bien que les bras de l'aigle. Les bras de l'aigle? Mais pourquoi pensait-elle à ça? C'était totalement ridicule, et surtout très déplacé. Il n'était ni le moment ni l'endroit pour ça. Baissant la tête pour pouvoir croiser le regard de celui qu'elle aimait, elle se rendit soudainement compte qu'il tenait encore sa petite main dans la sienne. Elle ne chercha pas à se dégager. Bien au contraire, la chaleur que lui procurait ce contact était tellement agréable qu'elle ne pouvait se résoudre à y mettre fin.
Le jeune Bower prit la parole.
Il commença par lui expliquer, qu'il ne pouvait tout lui dire. Ce n'était pas grave. Qu'il lui donne au moins un début d'explication, qui puisse justifier à ses yeux le comportement odieux qu'il avait eu avec sa soeur, et celui dédaigneux et désagréable auquel il s'était tenu jusqu'à ce jour avec tout le monde. Elle ne dit rien, attendant la suite.

Il avait été forcé.

Sa mère était malheureusement décédée, laissant derrière elle un nouveau né. Clarisse fut choquée par cette nouvelle. C'était si violent! Elle avait du mal à imaginer ce que pouvait ressentir le jeune homme, mais ce qu'elle savait, c'est qu'elle, ne supporterait pas le décès d'Océane. La scène dans laquelle elle voyait le corps inerte de sa génitrice était d'ailleurs souvent revenue pendant sa période de cauchemards. Auourd'hui, fort heureusement, elle n'en faisait plus...concernant sa famille. Il lui fallut un instant pour assimiler la nouvelle. Ses yeux s'étaient agrandits sous le coup de la surprise, elle n'entendit pas la fin de la phrase. Il avait dû s'occuper de l'enfant parce que personne ne pouvait le faire. Mais alors maintenant? Que devenait-il ce bébé? La question effleura l'esprit de la Serdaigle. Lynn lui avait déjà expliqué certaines choses sur sa famille, et elle avait tout de même eu peur. Sa question, ses questions restèrent informulées.


_ Je.. je suis désolée, je ne savais pas...

Le jeune homme enchaîna sur son père, continuant l'explication. Lynn lui avait déjà dressé un portrait peu avenant de "Papa Bower". Ce que lui dit Aîlin ajouta encore à la répugnance que lui inspirait cet ... homme. Il devait vraiment être effrayant pour que Lynn ne rentre plus chez elle pendant les vacances, et violent si l'on en croyait les sous-entendus des deux frères ainsi que la cicatrice qui barrait la joue du jeune homme. Clarisse frissonna. Ce devait vraiment être terrible d'avoir un père comme ça. Elle ne pouvait pas vraiment comprendre. Elle même n'avait jamais reçu la moindre correction, que ce soit une giffle ou un simple tirage d'oreille. Son grand-père ayant été traumatisé par les coups que lui infligeait son père, il s'était juré que jamais personne ne lèverait la main sur qui que ce soit dans sa maison. Il s'y était tenu, et tous les habitants du cottage en faisiaent de même. L'Ecossaise avait donc du mal à comprendre ce que signifiaient les mots de son ami, en pratique. L'idée qu'elle s'en faisait, bien que déjà terrifiante n'était rien comparée à ce qui était. Mais ça elle était loin de s'en douter. D'ailleurs, comment aurait-elle put imaginer tant de barbarie?

Doucement, elle se laissa glisser du fauteuil. Elle n'aimait pas tellement voir les choses et les gens de haut, elle n'en avait pas l'habitude et elle se sentait mal-à-l'aise. Il lui fallut de longues minutes pour intégrer tout ce que lui avait dit le jeune homme, ainsi que les paroles de sa soeur. Sur le moment, elle avait pensé que la gryffondor exagérait pour "protéger" son frère et l'excuser. Sur le moment, elle n'avait pas tout à fait compris. Le regard perdu dans le vide, son cerveau analysait toutes ces informations, et tentait de les trier au fur et à mesure pour ne pas se laisser submerger. Au bout d'un temps, elle se rendit compte qu'elle avait l'air bête, et surtout que son remu-méninge ne servait à rien. Les questions qui se pressaient aux portes de son esprit étaient trop nombreuses. D'un mouvement de sourcils, elle les chassa. Encore une fois, ce n'était pas le moment. Si Aîlin souhaitait lui en dire plus, elle l'écouterait, mais ne demanderait certainement rien.

_ c'est...je... c'est terrible...je.. ne savais pas...je...

Perdue! Elle était perdue!
Elle ne savait pas quoi dire, mais avait l'impression désagréable qu'Aïlin se sentait coupable. Coupable de quoi? Elle le croyait, et s'il disait vrai, ce n'était absolument pas de sa faute.


_ ... je te crois...ce..n'est pas de ta faute...

Doucement, elle s'approcha. Le quatrième année n'avait toujours pas laché sa main. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras et le serrer fort, mais il s'agissait là d'une simple utopie. Ses muscles refusèrent de bouger, même pas d'une moitié de millimètre. Agacée de ce corps qui ne voulait pas lui obéir, elle se contenta de presser ladite main dans la sienne, espérant qu'il comprendrait.
Puis, sans même y avoir songé avant, elle s'approcha encore plus, se trouvant à présent à quelques centimètres du Serdaigle. Précautioneusement, sa main libre se leva et alla se poser délicatement sur la joue blessée d'Aïlin. Le bout de ses doigts descendit doucement le long de sa cicatrice, puis vers son cou. Se rendant enfin compte de ce qu'elle était en train de faire, la rouquine suspendit son geste, tès gênée.
Rougissante, elle oublia une nouvelle fois de réfléchir et parla dans un murmure à peine audible.


_ ..mais c'est bien fini, n'est-ce pas?
Revenir en haut Aller en bas
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyDim 4 Nov - 14:46:19

Lorsqu'Aïlin constata la gêne de Clarisse alors qu'il venait de lui avouer la mort de sa mère, Aïlin ne se sentit que plus gêné. Gêné parce qu'il l'avait choqué et gêné parce qu'il n'avait jamais sut quoi ressentir pour elle. Il l'avait aimé sûrement, il n'en savait trop rien, tout ce qu'il savait était que ça n'était pas d'un amour assez fort pour lui faire assez mal...

- Ne t'en fais pas... Ce... Ce n'est pas le plus grave, elle était... Elle est mieux là où elle est. Ce qui m'inquiète le plus c'est...
C'était le bébé. Léan était maintenant à nouveau seule avec Torin et même s'il n'avait vu aucune trace de maltraitance, il ne pouvait que s'inquiéter pour elle, connaissant l'homme qui était maintenant chargé de jouer la nourrice.

Le jeune homme chassa ses inquiétudes d'un mouvement de tête. Ca n'était pas le moment, il devait expliquer à Clarisse la raison de son changement, et lui dire qu'il avait un frère sûrement prêt à se débarrasser de sa soeur nouvelle née si on le lui demandait était tout bonnement impensable.
Usant du maigre courage qu'il possédait encore, Aïlin continua son récit. C'était difficile, ses phrases étaient laborieuses, mais il faisait l'effort de continuer.

Maintenant, sa gorge était nouée et les larmes menaçaient de couler de ses yeux. Il avait honte d'avoir l'air si pathétique, de manquer si sévèrement de courage... Lynn, elle, avait du vivre le cauchemar qu'il avait vécu pendant ces deux mois durant des années... A présent qu'il se l'imaginait, Aïlin n'arrivait pas à le concevoir. Comment avait-elle put ? Où avait-elle trouvé la force de ne pas se laisser dépérir ?
Un profond élan de culpabilité surgit plus puissamment lorsque la scène dans l'ancienne classe de sortilèges lui revint. Il ne se pardonnerait jamais d'avoir laissé Devin s'emparer à ce point de son corps, de l'avoir laissé atrophier son esprit pour mettre en application ses noirs desseins.

Il entendit à peine Clarisse balbutier et ne se rendit pas immédiatement compte qu'elle se laissait glisser doucement jusqu'à lui afin d'être à sa hauteur.
Tout était de sa faute. Il n'était qu'un instrument alors qu'il s'était crut indépendant, il avait pensé que jamais ses petites entrevues secrètes avec sa soeur ne se sauraient et il avait finit par pousser le bouchon trop loin. Lui qui se croyait assez intelligent pour éviter le pire n'était en fait qu'un imbécile...
Comme si elle avait lu dans ses pensées, la belle Aiglonne lui murmura que ça n'était pas de sa faute en pressant ses doigts contre sa main. Son coeur eut un battement plus puissant qui sembla carillonner dans tout son corps lorsqu'il ressentit ce léger contact, si simple, si doux.
Aïlin releva le regard sur elle, l'intérieur de sa joue mordue pour ne pas laisser ses lèvres trembler. Petit à petit, la rousse qui l'omnibulait s'était approchée. Ses doigts se glissèrent sur sa joue et le Serdaigle se tendit, se retenant de la prendre dans ses bras. Cette envahissante envie de l'embrasser était revenue dans son esprit comme un cheval au galop, mais il la repoussa violemment.
C'était sa cicatrice qu'elle touchait, pas lui, se convainquit-il. Ca n'était pas le moment.

Cependant, quand la petite main si fraîche glissa dans son cou, il ne put réprimer un agréable frisson de le parcourir. Peut-être l'avait-elle sentit, car la jeune fille s'arrêta dans son geste. Dans la pénombre Aïlin ne la vit pas rougir, mais il se demanda l'espace d'un instant si ses joues ne se teintaient pas de rose comme il les avait si souvent vu faire. Le souvenir sur le terrain de Quidditch lui revint et son esprit s'allégea l'espace d'une seconde, juste avant qu'il ne se rapelle avec quelle netteté il l'avait ressentit pour la dernière fois.
Non, il ne pouvait pas l'exposer au danger que représentait son frère et son père ! Il avait faillit l'oublier, mais se promit intérieurement de ne plus commettre cette erreur.

"..mais c'est bien fini, n'est-ce pas?

- Oui, pour le moment, oui.
Parvint-il à articuler, l'air perdu.
- Clarisse... J'ai... J'ai commit quelque chose d'impardonnable...


Aïlin se retint de ne pas ciller, sentant un poid intense s'appuyer contre sa poitrine à l'idée de ce qu'il allait dire. Mais il n'avait pas le choix.

- Ce que j'ai fait à Lynn elle... Elle ne me le pardonnera sûrement jamais, et elle a raison. Mais je veux que tu sache que... Que... Je ne voudrais pas qu'il t'arrive du mal à cause de moi, ou que tu aie à souffrir...
Aïlin s'arrêta dans sa phrase et observa longuement le visage éclairé par la lueur de la lune et de ses étoiles. Il ne pouvait pas lui dire qu'ils feraient mieux de s'éviter, de ne plus se voir. Il avait tout perdu, tout sauf elle et l'idée de devoir l'éviter pour ne pas la mettre en danger lui était insupportable.
N'était-il déjà pas trop tard ? Il devait y avoir un autre moyen...

Au bout de longues secondes de silence ou le jeune Bower réfléchissait, torturant son esprit de questions sans réponses, cherchant à trouver un choix à faire, il se rendit à l'évidence. S'il lui disait qu'ils ne devaient plus se voir, il n'était pas sûr de parvenir à tenir son engagement.
Doucement, il glissa sa propre main libre contre la joue de la jolie rousse, imitant le geste de cette dernière. Mais lui ne suspendit pas son geste, et ses doigts caressèrent délicatement la gorge de la jeune fille.

- Je suis perdu... Je ne sais plus quoi faire... Je m'en veux tellement... Ils m'ont menacé, je devrais te dire de ne plus essayer de me revoir mais... Tu es la seule personne qu'il me reste après tout ce qu'il s'est passé.

HJ : Désolé la fin n'est pas terrible ><
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyDim 4 Nov - 22:39:37

Clarisse fut assez choquée d'entendre le garçon qu'elle aimait dire que la mort de sa mère n'était pas grave. Comment povait-il dire ça? C'était... horrible! L'Ecossaise ne pouvait pas croire qu'il venait de dire ça. Si ça mère à elle mourait, ça serait terrible. Il s'agissait de l'une des choses qu'elle redoutait le plus au monde, et ne pouvait pas penser qu'Aïlin préférait sa mère morte. Et pourtant, c'était ce qu'il venait de dire. D'après lui, elle était mieux là ou elle était à présent. La Serdaigle qui n'était pas totalement idiote bien qu'elle en ai l'air, réfléchit un peu et en arriva à la conclusion que la mère du jeune homme avait du avoir une vie difficile elle aussi. Elle ignorait ce qu'il en était de la famille Bower, mais savait que comme chez les moldus, certains sorciers étaient assez...disons...considéraient les femmes comme de moindre importance. Quelle culture! Mais encore une fois, c'était grâce à Océane qui avait vous l'aurez deviné écrit un article à ce sujet. Oui je sais, ça devient lassant à la fin que la chère maman de cette petite écrive sur tout! Mais ce n'est pas de ma faute, moi je me contente d'écrire ce que me raconte Clarisse.

Cette dernière s'abstint cependant de tout commentaire: le garçon enchaînait péniblement sur le reste des explications. Pour la suite, je vais vous épargner puisque vous la connaissez déjà. Bref, la rouquine était descendue de son fauteuil et approchée du jeune homme. Sa main était toujours en suspend au nveau de son cou. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de poser ses doigts sur la peau du garçon, alors que lorsqu'elle avait désiré le prendre dans ses bras, ses muscles n'avaient pas daigner bouger? Le mystère restait entier, elle n'en avait pas le moindre commencement d'idée. Celà la troubla énormément. Il faudrait qu'elle fasse des recherches sur ce type de comportement un jour, quand elle serait grande. Mais pour le moment, il valait mieux se reconcentrer sur ce qu'elle était en train de vivre, sur la salle commune, sur Aïlin...
Le beau brun confirma que pour le moment, c'était fini, il n'aurait plus de comportement bizarre.
Revint alors à Clarisse le conseil que lui avait donné Lynn: être prudente.

A quoi celà servait-il?

Elle n'avait jamais cru le jeune homme capable de réelement lui faire de mal. Oui, elle l'avait vu tordre le bras de sa soeur. Mais elle n'avait pas peur. Après tout, elle pensait savoir se défendre, et celui qu'elle avait connu, dans la salle des bains, au stade, ne pouvait pas être capable d'une telle chose. Elle envoya ce conseil au diable. Elle ne risquait rien avec lui, du moins rien ce soir là. Elle sourit au Serdaigle. Ce dernier continua son récit, disant qu'il avait fait quelque chose d'abominable. Elle haussa un sourcil. Allons bon! Qu'avait-il bien pu faire qui mérite un tel nom? La troisième année devait exagérer. Et il évoqua Lynn. Alors comme ça, c'était lui qui... avait refait le portrait de sa soeur? Effectivement, c'était abominable! Non, à tout bien pensé, sans doute pas. Il avait dit qu'il avait été forcé, et donc ce n'était pas de sa faute.
Aïlin ne semblait pas de cet avis.
Il ajouta qu'il n'aimerait pas la faire souffrir elle aussi.


_ ... ne t'inquiète pas pour moi...

Elle lui sourit gentiment, sans se demander s'il distinguait ou non ses traits dans la pénombre.

Elle n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit.
Déjà, la main du garçon imitait la sienne, et s'approchait dangereusement de son visage. Ses doigts se posèrent délicatement sur sa joue, provoquant un léger frisson chez la jeune fille. Ce contact, elle le redoutait autant qu'elle l'appréciait. Il faut avouer que c'était loin d'être désagréable, mais elle en avait un peu peur aussi, parce qu'il déclenchait en elle des sensations inconnues. Lentement, la main du bleu et bronze descendit comme la sienne quelques instant plus tôt, le long de son cou, la faisant trembler légèrement. Dans sa poitrine, son coeur battait la chamade, plus fort qu'une armée de tambours réunie. Elle était certaine qu'Aïlin entendait ces coups sourds, elle rougit un peu plus.
Elle ne savait pas pourquoi elle réagissait comme ça, ou plus exactement pourquoi son corps réagissait de la sorte. Elle ne savait pas non plus pourquoi elle le laissait faire, n'arrivant pas à poser de mots sur ses sentiments.

Le jeune Bower reprit la parole, brisant cet instant de douceur. Il disait être perdu, qu'il ne devrait pas continuer à la voir mais qu'il ne pouvait s'y résoudre.


_ Lynn m'a parlé tu sais, je.. je pense que tu devrais peut être aller lui parler, lui expliquer mieux qu'à moi ce qui s'est passé... je suis certaine qu'elle comprendra et qu'elle ne t'en voudra pas...elle tient beaucoup à toi...

Elle prit la main du jeune homme dans la sienne, ce qui faisait qu'elle tenait les deux à présent. Le contact avec sa gorge était trop troublant.
En parlant de Lynn, l'une de ses paroles remonta à la surface de son esprit. Elle lui avait confié que l'autorité Bower, soit Papa Bower, n'aimerait pas du tout que son fils la fréquente. Encore une fois, elle n'avait pas vraiment réagit sur le moment. Elle se demandait bien pourquoi, qu'avait-elle qui la rende non fréquentable? Un million de solutions au moins se précipitèrent dans sa tête, mais elle retint la plus plausible. De nombreux sorciers attachaient une importance ridicule à la pureté du sang. Si c'était le cas dans la famille des deux jeunes gens, alors elle n'avait aucune chanc. Son père était fils de moldus, et sa grand-mère maternelle était de sang-mêlé. La rouquine trouvait cette histoire de suprériorité sanguine totalement débile. Ce n'est pas le sang de quelqu'un qui en fait une personne bien, mais son comportement, sa façon d'être.
Si c'était le cas, Aïlin allait se faire taper sur les doigts, dans tous les sens deu terme. Son amie lui avat avoué que son frère aîné au nom impronoçable et dont elle ne se souvenait plus, finirait bien par le voir et par aller tout raconter à leur père. Clarisse prit alors conscience que par sa faute, celui qui faisait battre son coeur risquait ...des choses qu'il valait mieux ne pas imaginer.

Elle soupira.

L'Ecossaise n'était pas dans une situation facile. Aïlin disait vouloir sa compagnie, répondant ainsi à ses propres désirs. Mais d'un autre côté, Lynn avait laissé entendre que si les choses se passaien comme ça, et que son père venait à l'apprendre, ce qui ne manquerait pas d'arriver, Aïlin allait être de nouveau "forcé" à faire des choses désagréables.
Elle hésita.
Que devait-elle lui dire? Elle ne savait pas, elle ne savait plus rien, elle avait envie de tout envoyer promener, et de se moquer des conséquences. C'était une erreur à ne pas faire, elle en était consciencte.
Elle se dégagea légèrement.


_ Je resterais... mais ..je, je.. .. je ne voudrais pas qu'à cause de moi... tu.. enfin que ...ton père... s'en... s'en prenne à toi...

Ca avait été dur de dire ça, et de ne pas être égoiste, de ne pas simplement profiter de l'instant présent.
Pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas être simples...
Revenir en haut Aller en bas
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyLun 5 Nov - 16:23:00

... ne t'inquiète pas pour moi...

Aïlin secoua faiblement la tête. Oh si il s'inquiétait, il s'était toujours inquiété pour ceux qu'il aimait, et il avait malheureusement toutes les raisons de le faire... Mais sa douce Clarisse ne pouvait pas imaginer, malgré ses pitoyables explications, à quel point il le devait.

Malgré le fait qu'il ne devait pas, Aïlin ne put retenir sa main de se glisser sur la joue de la demoiselle pour se nicher dans son cou, délicatement. Il sentit Clarisse frissoner et l'envie qu'il éprouvait de la toucher, de l'embrasser n'en devint que plus forte, mais la jolie rousse le tira de cette rêverie passagère en prenant sa main dans la sienne pour l'éloigner de sa peau. Dans une autre situation que celle-ci, Aïlin aurait eu un sourire, il aurait peut-être même insisté en amenant la main qui le retenait encore jusqu'à ses lèvres, mais ce comportement n'était pas celui à suivre en cette soirée.
Il y avait plus important, beaucoup plus important. Il devait achever ses explications, et pire encore, il devait faire le choix qui l'angoissait tant. La quitter, ou rester auprès d'elle malgré tout les risques que cela engendrait pour elle. Et bien que l'envie d'être auprès d'elle était forte, il ne pouvait se résoudre à la mêler à son histoire, à sa famille...

La charmante Aiglonne reprit la parole et assura que Lynn pourrait comprendre, s'il lui expliquait, qu'elle tenait à lui... Mais Aïlin en doutait. Il fronça légèrement les sourcils et baissa la tête. Oui, il devait lui parler, mais il avait peur d'affronter le regard de sa soeur. Il avait déjà essayé, et la réaction qu'avait eu Lynn l'avait marqué à jamais. Cette expression qu'elle avait eu hantait ses souvenirs, autant que ses larmes et ses cris que lui même avait causé...


- J'ai essayé, mais elle ne m'a pas laissé le temps. Elle s'est enfuit devant moi... Je sais qu'il faut que je lui parle, mais affronter le regard d'une personne que l'on a blessé est difficile...

Clarisse se dégagea légèrement, avant de reprendre la parole. A son tour, elle lui fit part de ses inquiétudes et le fait qu'elle s'inquiète pour ce qui pouvait lui arriver toucha le jeune Bower. Il eut un maigre sourire, qui n'avait rien de joyeux cependant.

- Je ne peux pas vivre pire que ce que j'ai vécu... Sauf s'il t'arrivait quelque chose par ma faute... C'est pour toi que je m'inquiète, pas pour moi.

Le dilemme qui rongeait l'esprit d'Aïlin accentua son mal de tête qui frappait déjà douloureusement ses tempes. Ils devaient faire un choix, tous les deux, car Aïlin ne pouvait accepter de choisir pour elle ce qu'elle voulait.
Quelle solution s'offrait à eux ? Se résoudre à ne plus se voir ? Mais Torin n'avait qu'à user de la légilimencie pour voir qu'Aïlin avait encore des sentiments pour elle et qu'elle était toujours autant un moyen de pression. Continuer, profiter des instants qui s'offraient à eux ? Aïlin en mourrait d'envie, mais il savait qu'il aurait d'autant plus de mal à cacher ses sentiments à son frère aîné.
Une troisième solution apparut dans son esprit. Il devait se protéger des intrusions dans son esprit de son frère, et dans son corps de son père. Il y avait un moyen, il le connaissait et ne l'avait oublié qu'à cause de l'imperium.


- Il y a un moyen de nous protéger... Mon frère... est capable de voir dans mes souvenirs, dans mes pensées, c'est comme ça qu'il a sut que j'étais... que je suis amoureux de toi.
Aïlin marqua une pause, durant laquelle il plongea son regard dans celui de Clarisse. Même si son comportement vis-à-vis de la jeune fille était parlant, il ne lui avait jamais dit clairement, et cette révélation le gênait. Il se mordilla la lèvre inférieure, se reprenant pour continuer son explication.
- Il y a un moyen de l'en empêcher, cela me prendra du temps, mais ainsi mon père ne pourra plus me forcer et lui deviner ce que je ressens...

Aïlin glissa son index sur le dos de sa main, baissant un instant le regard sur cette dernière, si petit par rapport à la sienne, si douce.
- Je ne sais pas si j'y arriverais avant plusieurs mois. Mais lorsque ce sera le cas, je te promet que rien de ce qu'il s'est passé ses dernières semaines ne pourra recommencer.
Il fixa ses yeux à travers la pénombre durant de longues secondes, emplit du désir de lui montrer qu'il était sincère, que cette promesse qu'il lui faisait n'était pas du vent. Il voulait qu'elle le croit, c'était important pour lui.
- Je veux rester auprès de toi...
Finit-il par murmurer si bas qu'il ignorait si Clarisse avait put l'entendre ou non.
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyLun 5 Nov - 21:34:42

Aïlin lui expliqua qu'il avait tenté de parler à sa soeur, mais que cette dernière avait fui devant lui. Tu m'étonnes qu'elle soit partie en courant! Oui bon d'accord, on ne me demande pas mon avis! N'empêche que Clarisse ne trouvait pas celà très surprenant. Lynn n'avait certainement pas envie de subir le comportement violent de son frère. Elle le comprenait. Et puis, elle ne pouvait pas deviner qu'il avait changé et qu'il était redevenu gentil. Enfin, qu'il n'était plus forcé d'obéir à son père et de faire des choses qui ne lui ressemblaient pas. Affronter le regard d'une personne que l'on a blessé n'était pas facile. L'aiglonne ne pouvait pas comprendre l'intégralité de ces mots, ou plus exactement, ne pouvait pas saisir toute l'ampleur de leur sens. Mais elle devinait sans peine que se retrouver face à sa soeur ne serait pas un moment de plaisir. Loin de là, ça serait d'une extrême difficulté, et ce pour les deux parties.
Elle lui aurait bien proposé de l'accompagné, mais une petite voix dans sa tête lui souffla de n'en rien faire. Après tout, ce n'était pas son affaire, et ils auraient sans aucun doute des choses à se dire qu'elle ne préférait pas entendre, qu'elle ne devait même pas entendre.

Elle enchaîna, sur les paroles du garçon, disant qu'elle ne voulait pas qu'il ait des ennuis avec sa famille à cause d'elle. Les mots lui coutèrent beaucoup, mais fort heureusement, il ne parut pas s'en rendre compte. Aïlin répondit que la pire chose qui pourrait lui arriver était qu'on lui fasse du mal, à elle. Si elle n'éprouvait pas de sentiments aussi forts pour lui, elle aurait rit aux éclats. Ce n'était pas drôle, pas drôle du tout. D'un côté, elle était un peu flattée qu'il lui ait dit ça, celà prouvait qu'il tenait au moins un peu à elle. Mais d'un autre côté, ça prouvait que ce qu'il avait vécu était loin d'être une partie de rigolade.
Au maigre sourire qu'il lui offrit, elle répondit par un clignement de sourcils, imperceptible.
Que pouvait-elle dire? Qu'il avait tort de s'en faire pour elle, et qu'elle s'en sortirait toujours, de toutes les manières que ce soit. C'était ce qu'elle pensait, mais elle savait bien qu'il ne la croirait pas. Alors inutile de se perdre en vaines paroles.

Le silence s'installa entre eux.

Un long silence.

Puis, sans que rien ne le laisse prévoir, il se lança, expliquant que son frère pouvait lire dans son esprit et voir ses souvenirs. Gné? La petite avait du mal là. Déjà, comment pouvait-on entrer dans l'esprit des autres? Si celà était réalisable, ce dont elle doutait, il fallait avoir un rudement bon niveau de magie pour y parvenir. Elle ne remettait pas en cause les dires du bel aiglon, mais elle imaginait mal le serpentard s'introduire dans l'esprit d'Aïlin. Elle ne doutait pas non plus du fait que cet Ulmachin soit redoutable, mais tout de mêm, il n'avait que...euh... il ne pouvait être bien vieux. Ou alors, il avait un autre frère...ce qui était aussi très possible. Le souvenir de son escapade nocturne dans la forêt interdite lui revint en mémoire. Pourquoi, elle ne savait pas, mais un instant, le visage du jeune homme qu'elle avait "rencontré" alors flotta devant ses yeux.
Elle le chassa d'un mouvement de tête, comme on chasse une mouche indésirable.

Mais surtout, un autre morceau de phrase prononcée par le bleu et bronze retint son attention. Elle faillit s'étrangler en entendant le mot "amoureux de toi". Elle avait avalé sa salive de travers, et se mit à rougir, prenant une teinte pire que celle qu'arboraient les tomates bien mûres, sous un soleil de plomb. Alors là, elle était totalement sidérée. N'arrivant elle-même pas à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait, ça lui faisait tout drôle d'entendre le garçon nommer ses sentiments. Elle ne s'était pas trompée, il l'aimait! Ce qu'elle n'avait osé espérer se révélait juste!
Son coeur, qu'elle avait réussit à calmer entre temps, reprit sa course folle. C'était dingue tout de mêm l'effet que de simples mots avaient produit sur elle!
Elle flottait sur un petit nuage bleu (oui parce que le rose c'est très ringard! ).

Néanoins, la gravité de la situation la fit redescendre sur terre, devant le jeune homme.

Le dernier des garçons Bower disait avoir trouver un moyen, une solution pour se protéger de ces intrusions mentales. Elle ne comprenait bien sûr pas de quoi il parlait exactement, mais fut heureuse de l'entendre. Ca serait long et difficile? Qu'à celà ne tienne! Mais ça devenait une manie dans cette famille, le mot "difficile" revenait sans cesse quantd il fallait les désigner. Plusieurs mois lui seraient nécessaires pour y arriver. Un faible sourire vint creuser ses joues. Ce n'était peut être pas génialissime, mais c'était au moins un point positif, et ça, c'était très chouette!
Elle ne l'avait pas remarqué de prime abbord, mais l'index de l'aigle décrivaient de doux cercles sur le dos de sa main. C'était pour le moins agréable. Très agrable, comme chacun de ses contact. Elle n'avait toujours rien dit, sachant parfaitement qu'elle ne maîtrisait pas les mots. Ceux-ci lui échappaient souvent, après les avoir chercher pendant de longues heures.

Une ultime phrase d'Aïlin acheva de la transporter sur une autre planète. Il dit vouloir rester près d'elle. Son coeur s'affola encore plus.
Elle aussi ne demandait rien de mieux.
Pour la énième fois de cette étrange soirée, elle oublia de réfléchir et lentement, s'avança vers le garçon. Tandis que son oragne vital battait à tout rompre dans sa maigre poitrine, elle approcha encore plus, jusqu'à se retrouver à quelques centimètres à peine de lui. Et là, contre toute attente, elle se blottit contre lui. Sa tête trouva tout naturelement sa place contre son épaule. Réduisant la distance qui séprait son visage de l'oreille du serdaigle, elle lui murmura dans un souffle:


_ Moi aussi...

Puis elle se recala dans ses bras, fermant les yeux pour mieux profiter de ce moment.
Tant pis s'il entendait les battement effrénés de son pauvre petit coeur...
Revenir en haut Aller en bas
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyMar 6 Nov - 21:38:16

Le silence s'était installé une nouvelle fois entre eux, alors qu'Aïlin venait de lui avouer ses sentiments. La jeune fille avait eu un léger mouvement accompagné d'un petit bruit de gorge, comme si elle venait d'avaler quelque chose de travers mais Aïlin n'osa pas s'inquiéter, trop intimidé lui même d'avoir ainsi révélé sincèrement qu'il était amoureux. Oui, il l'était et il n'aurait pas imaginé que cela serait arrivé si vite, si soudainement. Il n'avait d'ailleurs jamais imaginé que celui lui arriverait un jour à lui, qui était si angoissé, si préoccupé par ses propres soucis, sa propre famille qui lui rendait la vie infernale... Et pourtant...

Aïlin se força cependant à reprendre son récit. Expliquer à Clarisse le pouvoir de son frère avait été difficile, car lui même n'en connaissait ni la véritable étendue, ni ses limites. Il était sûr d'une chose, les souvenirs qui avaient défilés dans sa tête ce jour là avaient été lié à l'envie de son frère aîné de voir ce qu'il pouvait lui cacher. Il avait faillit tout voir, faillit seulement, car il était parvenu in extremis à repousser son frère hors de sa tête après un puissant effort de volonté qu'il avait été chercher dans ses dernières ressources.
Il n'était même pas parvenu à mettre un nom sur cette capacité mais en avait seulement lu les effets et les possibilités qu'elles offraient dans un de ces horribles livres de magie noire que lui offrait son père à chacun de ses anniversaire. Cela n'avait été expliqué qu'à demi mot, Aïlin avait du lire entre les lignes pour comprendre qu'il existait l'inverse de ce pouvoir, qui permettait de former une barrière autour de son propre esprit pour éviter les intrusions de ce genre. Chercher le nom de cette pratique lui prendrait peut-être du temps, mais maintenant qu'il avait reprit la totale maîtrise de son corps et de ses émotions, il sentait une nouvelle détermination l'envahir. Céder aurait équivalut à une défaite, et cette défaite serait trop lourde en conséquences pour qu'il ne puisse rester à s'apitoyer sur son sort. Il lui faudrait du temps avant de se remettre totalement, peut-être ne serait-il même jamais totalement remit, mais il savait où focaliser ses faibles ressources.

Lorsqu'il cessa de parler et qu'il prit les poignées de secondes qui s'écoulaient pour observer Clarisse, une autre conviction s'était emparée de lui. Il voulait rester auprès d'elle. Il avait besoin d'elle, de sa présence, de la sentir si proche de lui, comme à cet instant. Doucement, osant à peine brisant le silence, il le lui dit.
Il ignorait comment Clarisse allait réagir à celà, mais il ne prit pas la peine d'y réfléchir car déjà elle s'approchait lentement de lui, réduisant petit à petit le peu de distance qui restait entre eux. Et elle se glissa dans ses bras, tout contre lui, lachant ses mains et calant délicatement sa tête contre son épaule. Et comme si Aïlin avait toujours fait ce geste, il referma tendrement ses bras autour de sa taille, profitant qu'elle redressait légèrement la tête pour respirer le parfum de sa peau.


- Moi aussi... Lui souffla-t-elle à l'oreille et un sourire apparut sur le visage d'Aïlin tandis que son coeur se mettait à battre un peu plus fort contre sa poitrine.
- Je t'aime... Murmura-t-il, baissant le menton pour parler près de son oreille.

L'instant parut être hors du temps pour le jeune Bower... Il ne ressentait plus la douleur qui lancinait sa tête depuis un long moment et le poid qui étreignait son coeur jusqu'à présent s'était envolé et avec lui les images horribles qui avaient jusque là semblées acharnées à rester graver dans sa mémoire. Il n'y avait qu'eux.
Il ignorait combien de temps s'était écoulé depuis que Clarisse s'était lovée contre lui, mais pour la première fois de sa vie Aïlin se rendit compte qu'il se fichait royalement de la portée du temps en cet instant. Il la serra un peu plus fort, et délicatement, glissa ses mains jusqu'à ses épaules pour la faire reculer un peu de lui.
Il voulait voir son visage...
Ce léger sourire toujours au lèvres, Aïlin releva sa main pour atteindre la joue de Clarisse, qu'il caressa du dos de ses doigts, avant de plonger ses derniers dans ses cheveux et de céder sans réfléchir à l'impulsion.
Son visage plongea doucement vers celui de la jolie rousse, mais au contraire de la dernière fois qu'il avait osé ce geste, il n'avait plus d'hésitation. Sa bouche effleura les lèvres de la jeune fille tandis que sa main caressait toujours ses cheveux et il osa relever le regard vers les yeux bleus de la demoiselle, avant de fixer la bouche qui l'attirait tant.
Puis au bout de quelques secondes de suspens, il l'embrassa, avec toute la douceur dont il avait fait preuve sur le terrain de Quidditch, mais sans cette timidité qui avait réduit ce contact à une courte seconde. Non, cette fois, il entraînait tendrement les lèvres de celle dont il était tombé amoureux avec les siennes, tandis que sa main gauche encore posée sur son épaule glissait, oubliée, sur le bras de l'Aiglonne en effleurant le tissu de son chemisier.

Il avait l'impression agréable que plus rien ne pouvait l'atteindre, qu'il était loin, très loin de la noirceur de son quotidien et de la réalité. Il était avec Clarisse.
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptySam 24 Nov - 22:50:23

[hj] voilà une petite réponse, j'espère que ça ira, faut me pardonner, il est tard...[hj]

Et les bras du jeune homme se refèrmèrent autour de sa taille.
En d'autres circonstances, elle aurait détesté, elle se serait dégagée. Mais pas là. Bien au contraire, c'était rassurant, agréable... enfin vous savez quoi, comme lorsque vous êtes amoureux. Et Clarisse était amoureuse. C'était sans doute la première fois de sa vie, et ça lui était tombé dessus comme ça, sans prévenir. Qui aurait cru que quelques jours seulement avant de rencontrer Aïlin, elle pensait qu'Aimer c'était réservé aux grands, c'est à dire aux adultes, aux autres surtout, mais surtout pas à elle, trop petite élève. Et oui, elle avait bien changé, et à vrai dire, elle ne s'en était même pas aperçue.
La vie est parfois bien imprévisible, preuve en était.
Enfin là, elle était dans ses bras, et, comme l'a dit Boris Vian dans L'Ecume des Jours, bien que je déteste profondément ce livre: "le reste du monde se mit à compter pour du beurre". C'était exactement ça. Plus rien n'importait, plus rien d'autre qu'Aïlin, et elle.
Et là, il prononça trois mots magiques: Je t'aime.
La troisième année sentit ses joues s'enflammer encore plus qu'elles ne l'étaient déjà, si cela est possible. Elle aurait bien aimé répondre quelque chose, un "moi aussi", mais elle aurait sans doute eu l'air tarte, et puis ça faisait répétitif, cruche, fille en manque d'imagination... pauvre piaf sans cervelle et j'en passe et des meilleures.
Voyez, je suis gentille, je vous épargne. Remerciez-moi!

Et puis très doucement, le beau jeune homme l'écarta délicatement de son épaule. La rouquine dégringola de son petit nuage, un bague air inquiet gravé sur le visage. Que se passait-il? Il venait de dire qu'il l'aimait et voilà qu'il l'éloignait de lui. Ou était la logique? Si ça se trouvait il en avait déjà marre d'elle et.... en fait non! Il venait "juste" de l'embrasser. Ou plus exactement de déposer ses lèvres étrangement douces sur celles de Clarisse, qui ne s'y attendait pas du tout. Son estomac fit une légère cabriole, pas si désagréable que ça! Si les surprises étaient toujours comme ça, alors elle allait commencer à les adorer, c'était certain.
Comment décrire une telle vague de bonheur, sans en abîmer la moindre parcelle, sans...non, c'est mission impossible. Aussi n'e tenterai-je pas de le faire, par peur de le faire mal, parce que comme on dit, tant qu'à faire quelque chose autant le faire bien!
Un nouveau baiser.
Un nouveau rougissement.
La serdaigle ne savait pas trop quoi faire. C'est vrai, dans ces moments-là, on n'ose jamais faire ce que l'on voulait, ou alors on essaie et puis au final ça ne ressemble pas du tout à ce que l'on avait prévu. Pour éviter de trop réfléchir, et de faire n'importe quoi, elle mis son petit cerveau sur la fonction "veille proongée", histoire que ce dernier ne fasse pas des siennes. On ne sait jamais, mieux vaut être trop prudent que pas assez. Et alors, elle se laissa aller. Déposant à son tour un baiser sur les lèvres du jeune homme, elle ne s'y attarda pourtant pas et, passant les mains derrière sa nuque, se serra tout contre lui, yeux fermés et tête bien calée.

Elle resta ainsi un long moment, bercée par les battements de coeur et la respiration d'Aïlin.
C'était agréable, au delà de ce que l'on pouvait imaginer.

Quelque part dans Poudlard, une horloge sonna, brisant le silence qui s'était installé entre les deux amoureux. L'Ecossaise ne put s'empêcher de sursauter, avant d'éclater de rire, discrètement. Elle se trouvait vraiment stupide d'avoir eu peur d'une simple cloche. Au bout de trois ans, elle devait pourtant bien s'y être habituée!
Clarisse ne compta pas le nombre de coups, l'heure ne lui importait pas, et elle avait l'impression qu'elle venait à peine de poser sa tête sur l'épaule du brun, alors qu'en réalité, un long moment s'était installé.
Elle se redressa légèrement, et planta son regard clair dans celui d'Aïlin, une lueur malicieuse pointantà l'intérieur: une nouvelle idée venait de germer dans sa tête, ou plutôt, elle venait de se souvenir de quelque chose, et par conséquent, elle avait une petite surprise pour le garçon.
Un sourire énigmatique accroché aux lèvres, elle se dégagea lentement, presque à regret, mais elle devait pouvoir être libre de ses mouvements.
Le beau papillon bleu passa entre les deux élèves, et alla se poser sur l'épaule de la rouquine. Cette dernière ne parut pas surprise de le voir refaire surface et caressa du bout des doigts ses ailes de velour. Puis, tranquilement, elle se mit à fourager dans l'une de ses poches, priant intérieurement les dieux gobelins pour ne pas s'être trompée.
Effectivement, sa main ne mit pas longtemps à se refermer sur du papier.

Triomphante, et victorieuse, elle brandit de sa poche des carrés de papier sur lesquels s'agitaient de petites silhouettes.
Si votre mémoire est bonne, vous devez vous souvenir que le soir du bal, Clarisse avait dans l'une de ses poches les clichés pris lors de leur rendez-vous au stade de Quidditch, qui à la base n'était pas censé se dérouler tout à fait comme ça. Bon, biensûr, les photos étaient un peu cornées et froissée par le mauvais traitement que leur avait infligé Clis', mais il faut aussi dire qu'elle étaient passé au lavage.
Dans un piètre état donc.


_ Réparo!

Sortilège murmuré par Clarisse mais dont l'efficacité n'en était pas moins des meilleures. Elle avait été bonne élève, ou plus exactement, Aïlin s'était montré excellent professeur.
Elle se recala dans ses bras et lui donna les images.


_ Tiens, c'est pour toi!
Elles ont... passé un long moment dans ma poche.... c'est ... ce qui explique leur piteux état...


Elle rit.

_ Lumos!
Revenir en haut Aller en bas
  • Aïlin Bower
    • Nombre de messages : 978
    • Age : 34
    • Date d'inscription : 29/07/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang-Pur. Mère cracmole (tenu secret)
      Baguette magique: Noyer et plume de phénix, 28,72 cm, assez rigide
    Aïlin Bower
  • Langue-de-Plomb Langue-de-Plomb
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyMar 27 Nov - 23:40:54

Aïlin embrassait Clarisse. C'était agréable, doux, et je m'accorde avec la narratrice précèdente sur le fait qu'il n'y avait nul besoin de mot pour décrire ce que ressentait le jeune homme en cet instant. Rien ne semblait plus avoir la même définition. Comme le temps, l'instant qui ne dura que l'espace de quelques secondes avant que la douce Clarisse ne dépose un baiser sur ses lèvres, à son tour, sembla perdurer un long moment.

L'esprit un peu embrumé, Aïlin avait observé la Serdaigle, ses lèvres encore entrouvertes, comme s'il cherchait à goûter les dernières saveurs de l'instant.
La main qui avait semblé un instant oubliée sembla se regorger de vie, pour se glisser sur la hanche de Clarisse, qu'il toucha sans brusquerie. Si l'envie de caresser la peau de la jolie rousse s'était faite plus pressante en sentant les lèvres l'effleurer de leur plein gré, il avait bien trop de contrôle de lui même pour se montrer emporté dans ses gestes.
A peine avait-il engagé cette légère caresse que Clarisse glissa ses bras autour de son cou. Il sentit presque le coeur de la jeune fille contre le sien, tandis que sa main encore dans ses longs cheveux se glissait dans son dos pour participer à cette étreinte.

C'était surprenant comme sensation, Aïlin n'avait jamais rien ressentit de tel. Il ne pensait plus à rien, tous les maux de la terre lui semblaient bien loin d'elle et lui... Plongés dans la pénombre, contre un fauteuil qu'ils n'utilisaient pas, il se sentait tout simplement bien, apaisé.
Son menton glissa dans les cheveux flambloyants de Clarisse, ses lèvres glissèrent sur sa tête sans qu'il n'y dépose de baiser, se contentant d'effleurer la peau de celle dont il était, ou plutôt dont il tombait amoureux. Car ce sentiment n'était pas accomplit, il semblait s'insinuer dans chaque partie de son corps comme un élixir dont les effets s'accentuent au fil du temps qui s'écoule. Le moment qu'il passait là, avec elle, était comme s'il buvait le remède de ses maux par gorgée, lentement.

Les cloches de Poudlard tintèrent, lointaine et Aïlin sentit Clarisse sursauter contre lui. Alors qu'elle se dégageait quelque peu, ce qui lui sembla être comme si elle avait craint de se faire prendre en faute, il baissa les yeux vers elle, un sourire attendrit aux lèvres. Le papillon magique passa entre eux mais Aïin ne s'attarda pas sur lui, ayant le loisir d'observer sa créatrice en chair et en os.
Le temps ne semblait pas les avoir attendu, mais Aïlin ne s'attarda pas à compter le nombre de coups qui résonnaient, tout à l'observation de la jeune fille qu'il tenait encore à quelques centimètres de lui.

Cependant, lorsqu'elle chercha à faire quelques mouvements, le jeune Bower se contraint à la relacher, se contentant de l'observer d'un oeil intrigué. Au final, elle sortit quelques papiers qu'Aïlin ne reconnut pas dans la pénombre tandis qu'un sourire qu'il devinait à peine passait sur ses lèvres.
Sa baguette également sortie, elle prononça la formule qu'il lui avait lui-même apprit, avant de tendre les feuilles rectangulaires vers lui.
Une lueur de curiosité brilla dans son regard tandis qu'elle lui disait qu'elles étaient pour lui et qu'elle avaient passé un long moment dans sa poche, et il se pencha légèrement pour tenter de discerner quelque chose, n'ayant pas sa baguette sur lui. Cependant, un lumos éclaira d'un jet de lumière les deux jeunes gens, et Aïlin du attendre de s'être habitué à la lumière nouvelle pour reconnaître les clichés, qui remontaient à l'été passé.

La première photographie n'était autre que celle qu'il avait prise, révèlant la charmante Serdaigle tout d'abord étonnée, puis souriante. Ses grands yeux bleus clignèrent et un sourire étira les lèvres du jeune homme.


- Je devrais me mettre à la photographie, moi aussi... Dit-il en relevant les yeux sur la Clarisse réelle qui se tenait face à lui. Son air ravit se fit un peu plus charmeur et, sans qu'il ne se rende compte de cette particularité, il ajouta : Je crois que j'ai sut capturer le charme du sujet.

Son regard s'attarda encore quelque peu sur le sourire de la Clarisse du cliché, avant qu'il ne la glisse en dernière position des autres photos. La suivante, tous deux filaient sur des balais dans les airs, Leur cape fouttées par le vent et leur cheveux en bannière derrière eux. C'était la première fois qu'Aïlin avait l'occasion de se voir en photo, et il s'attarda légèrement sur le rendu de l'image, avec un mélange de surprise et de plaisir. Ce n'était pas réellement le fait de se voir dans ce petit cadre qu'il le rendait heureux, mais principalement le fait que cette photo lui permettait de se remémorer la matinée qu'ils avaient passé ensemble, tous les deux. C'était un petit plaisir tout simple, et intense à la fois, qu'Aïlin était en train de découvrir. Combien de sentiments similaires et normaux n'avait-il pas connu ?

Sur la suivante, Aïlin était seul, en train de sourire, puis regardant par delà la photographie, ce qui était à l'origine la photographe. Il eut un choc en se voyant ainsi. Ses cheveux noirs étaient identiques à ceux actuels, mais son visage semblait totalement différent. Sur l'instant, ses yeux bleus étaient rieurs et il se souvint qu'il venait de s'amuser de quelques chose, même s'il ne savait plus exactement quoi. Mais son visage, bien qu'un peu pâle avait plus de couleurs qu'il n'en avait à présent, sûrement aidé par l'air frais du matin et sa joue gauche n'avait aucune trace de cicatrice. Mais le plus marquant, c'était cet air plus juvénile. Il avait tellement changé. Alors qu'il n'avait que quelques mois de plus, le cliché semblait lui montrer qu'il avait prit deux ans entre temps.
A présent, son sourire s'était effacé. Comme si elle venait vérifier cette impression, sa main libre glissa sur la cicatrice de sa joue.

Relevant les yeux sur Clarisse, il eut un moment de flottement durant lequel il ne sut que dire. Elle avait voulut lui faire plaisir, et il se sentait coupable de ne pas parvenir à sourire, mais sa bouche semblait figée, incapable de lui obéir.
L'espace d'un instant, l'idée de lui dire ce qui n'allait pas lui passa à l'esprit, mais sa bouche était toujours paralysée. Il bloquait, il était incapable de dire ce qu'il éprouvait en se voyant, en constatant pour la première fois toutes les traces qu'avaient laissé sa propre famille sur lui.

Aïlin baissa la tête, pour découvrir la dernière photographie. Cette fois, ils étaient à nouveaux tous les deux, mais bien plus loin, vers le centre du terrain de Quidditch. La cape de Clarisse battait l'air tandis qu'elle se posait sur le sol. Elle trébucha et un Aïlin miniature s'approcha, avant de sembler se faire réprimander. Un léger sourire décrispa ses lèvres, chassant une petite partie de l'amertume qu'il ressentait.

- Merci. Murmura-t-il, le regard toujours rivé sur le papier magique.

Il en restait une dernière, mais Aïlin ne la regarda pas. Il glissa les clichés dans la poche de son pantalon et leva quelques secondes les yeux vers la lune qui brillait à travers la fenêtre, sans savoir ce qu'il devait faire. Il aurait voulut dire ce qui lui faisait mal, mais il n'en avait pas le courage. Le faire équivaudrait à laisser ses souvenirs le submerger et aussi... A dévoiler ses faiblesses, sciemment. En était-il capable ?
Son regard se reposa sur Clarisse, songeur. Elle n'était pas là pour subir ses états d'âme. Sur cette conclusion, il tendit sa main pour caresser le bas de son visage tandis qu'il forçait un sourire qui se voulait rassurant à décrisper ses traits.


- Tu es fatiguée ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] EmptyDim 27 Jan - 15:02:31

Tandis que Clarisse tenait sa baguette pointée au-dessus de ses vieux clichés, une lueur agréable se propagea alentours, d’abord vive et éblouissante, puis plus tamisé et chaleureuse. Une lumière qui allait permettre à Aïlin de voir les photos aussi clairement qu’en plein jour, mais surtout qui allait faciliter l’observation de la jeune fille. Car vous vous en doutez, les images elle les connaissait par cœur, les ayant vues une bonne centaine de fois au moins, le soir avant de s’endormir, ou la journée, accoudée à sa fenêtre, nostalgique et se demandant ce que pouvait bien faire le jeune homme qui y figurait à cet instant précis. Non, ce qu’elle avait hâte de voir c’était la réaction du Serdaigle. Au fin fond de son cœur, la rousse espérait qu’il serait heureux de les avoir. Longuement, elle avait imaginé ce sourire inoubliable se dessiner sur les lèvres de CE garçon alors qu’il découvrirait les clichés, se passant et repassant un film imaginaire, faute de l’avoir vu réagir en direct. Mais il n’était plus temps de s’imaginer les potentielles réactions de jeune Bower, parce que là, pour la première fois depuis trop longtemps il se tenait juste devant elle. Autant profiter de l’instant réel.

Comme elle l’avait souvent imaginé pendant ses rêveries estivales, un grand sourire étira les lèvres d’Aïlin lorsque son regard se posa sur la première photographie. Un sourire qui trouva écho sur le visage de Clarisse sans qu’elle ne s’en rende elle-même compte. Les battements de son petit cœur s’accélérèrent, témoignant de sa joie de le voir content. Aussi étrange que cela puisse paraître, le seul fait de voir sourire le quatrième année rendait heureuse la rousse. Et, non seulement il souriait mais en plus, c’était grâce à elle. Autant dire que ces deux éléments réunis ne pouvaient qu’augmenter la joie qu’éprouvait la bleue et bronze. Une remarque du jeune homme quant à son avenir dans la photographie déclencha un rire léger chez la jeune fille. Il était vrai que peu de sorciers possédaient un appareil photo, jugé d’après la majorité comme étant un objet trop « moldu » pour eux. Dans un coin de sa petite tête, elle nota cette idée de cadeau pour le garçon, ce qui lui fit penser qu’elle ne connaissait même pas sa date d’anniversaire. Mais elle n’eut pas le loisir de s’interroger plus longuement sur ce détail. Le charmeur venait en effet de lui lancer une sorte de compliment, qui bien loin de lui plaire la gêna et provoqua immanquablement le rougissement insupportable de ses joues. Elle trouvait cela d’une absurdité sans borne, et ne pouvait cependant empêcher l’enflamation à chaque fois qu’Aïlin lui faisait une remarque de ce genre, et encore moins lorsqu’il prenait ce ton si….étrange…

Baissant la tête, elle fit mine de se concentrer sur l’image suivante afin que le garçon ne remarque pas la teinte de ses pommettes. Lorsque ce dernier se replongea dans la découverte des clichés, elle sentit son corps se détendre un peu et osa relever les yeux pour les fixer sur son visage. Il était indéniable qu’il avait beaucoup changé pendant l’été, elle s’en apercevait bien à présent. D’ailleurs, elle se demanda comment cela avait bien put arriver, mais, il n’en était que plus beau, et même cette cicatrice qui barrait à présent l’une de ses joues n’était pas sans charme. En quelques mots, Clarisse le trouvait tout à fait à son goût, sans pour autant que sa pensée ne soit exactement formulée de la sorte, mais d’une façon plus candide et innocente. Pour le moment, elle ne cherchait pas à analyser ce qui se passait et encore moins à comprendre. La seule chose qui lui importait était de rester indéfiniment à côté du jeune homme, de le voir sourire…

…le voir sourire ! Tiens justement, il ne souriait plus. Ses traits étaient tendus. Le sourire de Clarisse se figea, comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton « pause ». Quelque chose l’inquiéta soudain, sans qu’elle ne sache exactement quoi. Elle était comme en suspend, attendant un mot, ou un geste ou quelque chose de la part du serdaigle. Mas rien, le regard qu’il lui lança était juste douloureux, comme si l’on venait de lui rouvrir une ancienne blessure, sans le faire exprès. Elle se demanda si ce pouvait être le cas, mais ne voyait aucun élément permettant d’affirmer ou infirmer cette thèse. Elle aurait aimé lui demander ce qui n’allait pas, pouvoir le réconforter, faire un geste, cela lui était impossible. Elle s’en voulut, se trouva nulle, cligna des yeux, fouetta mentalement son esprit, le contraignit à ordonner à ses bras des bouger, mais rien. Elle était incapable de bouger. Une statue aux yeux embués. Déjà sa vision devenait trouble…

Clarisse avait depuis longtemps perdu le compte des photos que le jeune Bower avait regardées. Lorsqu’il les rangea dans l’une de ses poches, elle en conclut qu’il les avait toutes regardées, sans se douter que ce n’était pas vraiment le cas. Le simple « Merci » qu’il lui adressa lui fit tout de même chaud au cœur et eut l’étrange capacité de lui rendre possession de ses moyens, chose non négligeable. Sa vision retrouva de sa netteté, mais elle ne savait toujours pas quoi dire. Un million de pensées contradictoires s’entrechoquaient dans sa tête. Devait-elle lui demander ce qui n’allait pas, ou faire comme si elle n’avait rien vu ? L’Ecossaise n’en avait pas le moindre commencement d’idée. Elle n’avait pas l’habitude d’être confrontée aux sentiments des autres, et de fait, cette situation la déstabilisait. Qu’était-il approprié de dire ou non ? Encore une fois, elle ne savait pas.
Alors lorsque Aïlin déposa ses doigts délicats sur son visage, elle agit instinctivement, et saisit sa main qu’elle ôta de l’endroit ou elle se trouvait, sans prendre la peine de lui répondre, mais sans la lâcher pour autant.


_ Ça ne va pas, n’est-ce pas ?
Tu n’es pas obligé de faire semblant avec moi. Je ne te demande pas de me dire pourquoi tout à l’heure en regardant les images ton visage tes yeux étaient si étranges, mais .. simplement, dis-le-moi si ça ne t’as pas fait plaisir, je … peux comprendre…


Et elle le pouvait. Aucune animosité ne perçait dans sa voix, elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça, mais c’était fait, alors advienne que pourra.
Le frère de Lynn lui avait demandé si elle était fatiguée. A dire vrai, elle aurait préféré être foudroyée sur-le-champ plutôt que de le quitter pour aller se coucher. Elle ne pensait pas avoir sommeil, même si un bâillement lui échappait de temps à autre. Cependant, elle se dit que peut être, il en avait assez de sa présence. Voui voui je sais ce que vous pensez, c’est un peu bête. Mais comme vous n’êtes pas dans la tête de Clarisse, je vous demanderais de respecter cette pauvre petite qui a parfois du mal à tout comprendre. En même temps, si on ne lui explique pas…
Enfin bref, l’idée que peut être sa présence incommodait le beau brun lui traversa l’esprit, mais ne s’y attarda pas.
Elle soupira.
Tous ses sentiments étaient nouveaux pour elle, et ça faisait un peu très beaucoup pour une seule soirée. Sans compter qu’il était sûrement une heure pas possible, et que le lendemain elle aurait du mal à se lever, surtout si elle avait cours. En parlant de cours, elle ne se souvenait même plus quel jour il était, et c’est cette triste constatation qui lui indiqua que le moment était venu de peut être prendre le chemin de son dortoir.


_ Tu as probablement raison, je ferais mieux d’aller me coucher, il doit être … tard….

Là dessus, elle ne sut que faire.
Mais heureusement, cette fois, ses yeux croisèrent le joli papillon bleu. Ce dernier vint se poser sur sa main gauche et d’un geste habile, elle le transféra sur celle d’Aïlin. Un petit sourire était venu remplacer son expression inquiète.
D’un geste rapide, elle se pencha vers le quatrième année, et effleura ses lèvres, avant de lui murmurer à l’oreille deux mots : Bonne nuit.
Avant qu’il n’ait le temps de réagir, elle se leva et tituba un peu, tant ses membres étaient engourdis. Chancelante, elle adressa un dernier clin d’œil au garçon avant d’entamer une montée d’escaliers incertaine vu son état. Néanmoins, une chose était certaine : cette nuit là, elle allait faire de très très très beaux rêves…
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Imperium - final [suite, Clarisse]   Imperium - final [suite, Clarisse] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-