Un Samedi après midi ordinaire, pas de cours, du temps libre et... un temps pourri à ne pas mettre une goule dehors.. Pourquoi est ce qu'il pleut toujours des cordes en Automne , sans compter le vent glacé.. ?
Le petite verte et argent était tranquillement assise dans la salle commune de Serpentard, et s'ennuyait. Elle avait déjà fait ces devoirs, du moins ceux qu'elle avait décidé de faire, et regardait d'un air absent des quelques élèves présents dans la pièce autour d'elle. Certains achevaient leurs devoirs, d'autre lisaient, d'autres restaient assis là en se tournant les pouces.. mais tous avaient un air morose, c'est fou à quel point le temps peut influencer sur l'humeur des gens..

Bien évidemment l'idée d'aller mettre un pied dehors, n'avait même pas effleuré la fillette.. que ces beaux vêtements de grandes marques soient tous trempés ? vous rigolez ?! Mais la blondinette, n'avait pas non plus la moindre envie d'explorer le château comme le faisait d'habitude, ni de se pavaner en snobant les autres maisons et se renseigner sur les potins pour ensuite critiquer ouvertement, voir carrément lancer elle même une rumeur..
Non, Ange voulait autre chose, elle voulait s'amuser, mais pas un de ces jeux débiles de gamins immatures qui couraient dans tous les sens dans le château, non un jeu un peu plus comment dire.. intéressant..
D'ailleurs son esprit rusé avait déjà une petite idée en tête, et il faut dire que la blondinette n'était pas du genre à rester sans rien faire et sans rien dire, non, elle était bien décider à remuer un peu les autres Serpentard, pour les amener à participer à son petit jeu..
Jetant un coup d'oeil un peu plus attentif à ceux qu'il l'entourait, elle vit Miranna, une fille assez sympa qu'elle avait déjà rencontré en cours, Isaac, qui faisait parti de l'équipe de quidditch, une autre première année avec qui elle n'avait pas encore eu l'occasion de parler et un 6 ème année, qu'elle avait vu traîner quelque fois avec Draco Malefoy mais dont elle ignorer le nom et qui semblait s'ennuyer au moins autant que les autres..
Soudain la petite blonde se leva du canapé dans lequel elle rêvassait depuis un bon moment, elle de rester comme ça à rien faire, il fallait que l'on s'intéresse à elle, qu'on la regarde, que la remarquer, ce n'était pas le genre de fillette à se faire discrète et attendre que les choses se passent, mais alors vraiment pas ! Elle ne comptait pas passer son après midi à ne rien faire, c'est pourquoi elle lança à haute voix pour tous ceux qui étaient présents..


- Quelqu'un veut jouer à Imperium ou Véritaserum ? (action ou vérité chez les sorciers ^^)

Tranquillement installée à l’envers dans son fauteuil préféré, tête sur le siège et jambes croisées contre le dossier, Lou grignotait d’un air suprêmement las les churros que sa mère lui avait fait parvenir ce matin-là.

Le samedi, c’était le jour des pâtisseries à la maison. Conchita abandonnait les plumeaux et les serpillières pour leur préparer des gourmandises à se damner.
Et ils passaient tous l’après-midi à se prélasser dans les canapés du grand salon, à se raconter des histoires qui faisaient peur et à enfourner gâteau sur gâteau.
Maman, elle, préférait se faire des masques au lieu de manger, répétant sourcils froncés qu’ils seraient bien contents quand ils s'habilleraient tous au rayon éléphant - enfin, trop tard pour Conchita. En attendant, Lou la voyait toujours fourrager dans le frigo à trois heures du matin d’un air désespéré. Une nuit, pour l'embêter, elle avait même remplacé les restes de pudding par des carottes rapées. Maman s'était consolée avec deux verres de Whisky Pur Feu.

Légèrement nostalgique, elle imaginait ce qu’ils seraient tous en train de faire en ce moment.
Hector devait être en train de demander – encore une fois – à Conchita pourquoi elle ne voulait pas essayer sa recette du gâteau avec tout ce qu’il y a au frigo dedans.
Maman, elle, devait être dehors, sans parapluie, parce que d’après elle « tous les bigoudis chauffants du monde ne frisaient pas aussi bien les cheveux que la pluie ».
Conchita devrait encore passer la soirée à la frictionner avec du Vicks, pendant que l’Oncle – qui, bizarrement, venait de plus en plus le samedi – agiterait ses bras en l’air en criant que c’était là une punition de la providence.

Lou sourit, puis se rembrunit légèrement. Stupide pluie ! Sans ça, elle aurait pu aller se promener dehors au lieu de rester plantée là comme une lampe, à bailler aux corneilles.
Quel ennui...Dire que dans ce roman débile, Les Champs d’Honneur ou elle ne savait quoi, que la maîtresse les avait forcés à lire pour le cours d’histoire, l’année dernière, l’auteur passait près de cinq pages à décrire la pluie...Elle aurait encore préféré le relire, plutôt que de s’ennuyer à ce point…

Lou venait de se rendre compte qu’elle touchait le fond quand une voix s’éleva et proposa de jouer – Ouuuuaaaaaiiiis !!!! – à Imperium ou Veritaserum – Ooooooooh nooooon !!!!.
La dernière fois qu’elle avait joué à Action ou Vérité, avec ses copines d’école, elle s’était retrouvée à renifler les dessous de bras de Fabian Willowby, un garçon de sa classe qui ne voyait apparemment aucun intérêt à se laver plus d’une fois toutes les deux semaines.

Elle se tordit le cou pour jeter un coup d’œil méfiant à la blonde qui venait de parler, et reconnut une fille de sa classe.
- Tant qu’on se retrouve pas à devoir aller embrasser Rusard, lança-t-elle en croquant dans un nouveau churro.

Tant pis pour Fabian et ses aisselles à l'ail. Tout valait mieux que de rester là comme une vache qui attend le passage du train.

La fin de la semaine était toujours saluée à grand renfort de cris, et, le samedi, après avoir profité des bienfaits d’une matinée sous la couette, on attendait déjà le lundi. L’internat imprimait une trop grande logique scolaire dans l’esprit des élèves qui, ne savaient plus s’occuper lorsque leurs devoirs étaient terminés. La pluie ne permettait pas une sortie dans le parc, une partie de Quidditch entre amis ou une virée à Pré-au-Lard, ce qui, de toute façon, ne leur était pas autorisé plus de trois fois dans l’année, alors que ce stupide village était à côté.

Isaac s’ennuyait ferme. Tous ses camarades l’avaient lâchement abandonné pour travailler à la bibliothèque. Ces idiots étaient incapables d’utiliser intelligemment leur temps libre. Il leur avait demandé, plein d’espoir, s’ils voulaient entamer une bataille explosive géante dans la grande salle, ou jouer à braquer Gringott avec des figurines animées de gobelins et de sorciers parce qu’il mourrait d’envie de tester une nouvelle stratégie défensive avec une extension qui introduisait des dragons, mais, insensible à l’attrait de ses propositions, ils l’avaient invité à faire des recherches sur les influences de pluton et autres fantaisies astronomiques qui ne les intéressaient même pas. Qu’avaient-ils donc avec leurs devoirs ? Ils avaient encore le temps. La dissertation demandée était pour mardi. Mieux valait gâcher un dimanche et un lundi soir, où tout le monde réclamait le silence dans la salle commune, qu’un samedi après-midi. Que pouvait-il faire ? Isaac était incapable de s’occuper seul lorsqu’il se sentait entouré, c’était psychologique. Les simulations de combat avec ses pièces enchantées n’arrivaient pas à le retenir, la lecture non plus, et il refusait de travailler par dépit. Ce serait indigne de lui. Il n’imiterait pas dans son coin des camarades qu’il avait refusé de suivre, même si personne n’en saurait rien, il avait une fierté à entretenir. Mais que leur dirait-il lorsqu’ils reviendraient ? Qu’il avait attendu bêtement que le temps passe, pour recevoir de satisfaits « nous on a bien avancé, tu aurais mieux fait de venir. », agrémentés, dans le pire des cas, de quelques anecdotes plaisantes ? Il ne pouvait décemment pas conforter ses amis dans l’idée qu’il avait eu tort de ne pas les écouter. Il devait, au contraire, leur tirer des « Oh… ça avait l’air bien, j’aurais aimé être là. », renvoyer l’image d’une personne cool, qui savait s’amuser et à qui il serait plaisant de sacrifier son prochain week-end.

Seulement, entre le livre de stratégie du jeu Gringott – mais oui, il ne l’avait pas inventé. Les sorciers savaient y faire en matière de jeux moraux. Et personne n’ignore leur amour pour les gobelins -, les derniers numéros de sorcières hebdo – ne cherchez pas la logique avec Isaac – et les œillades discrètes tournées vers la seule personne intéressante de la pièce, le séduisant Theodore Nott, il était loin du bilan retentissant qu’il espérait. Trois premières années s’ennuyaient dans leur coin, et, quoiqu’il connût Ange grâce au Quidditch, il ne voyait pas comment les aborder, quand à Nott… Disons qu’étant donné son âge et ses fréquentations, s’il n’avait rien d’intelligent à lui dire pour tenter une approche, il préférait s’abstenir.
La situation semblait désespérée et, comme si cela ne suffisait pas, Raoul, sa fouine, lui vola un de ses dragons pour le mâchouiller dans un coin. Saleté de mustélidé !
Un cri désespéré fendit le silence.

- Mon norvégien !

Le norvégien en question cracha quelques flammes artificielles qui éloignèrent efficacement l’animal et il se jeta au-bas de son fauteuil, en renversant au passage la pile de magazines sorcières qui vacillaient sur un accoudoir, pour mesurer les dégâts causés sur sa pauvre figurine. Les crocs de Raoul avaient sauvagement entamé la tête du reptile. Adieux détails finement ciselés ! La précision des écailles bien alignée, parfaitement symétriques, et identiques, avait été remplacée par un champ de batailles criblé de trous, dressés d’échardes. Isaac était désolé. Il espérait pouvoir réparer cette œuvre d’art à l’aide de quelques sortilèges de métamorphose mais, en attendant, son esprit nourrissait quelques envies meurtrières.

- Où es-tu assassin ?!

Bien heureusement, sa fouine fut épargnée par l’intervention salvatrice d’Ange qui proposa fort à propos d’amorcer une partie d’imperium/véritaserum. Ah ! Enfin une idée intéressante ! Mais, avec des premières années, pourrait-il s’amuser autant qu’avec des personnes de son âge ? Il évalua un instant les jeunes filles qui se regroupaient autour d’Ange. Elles avaient l’air de bonne compagnie, et s’il répondait aussi à l’invitation, Theodore se sentirait peut-être obligé de participer… ça pouvait être sympa !

- Un vieux boursouff mort et puant ? ça pourrait constituer un imperium intéressant, lança-t-il en s’approchant du groupe. Je suis des vôtres ! Pas question de passer son samedi après-midi à se morfondre pendant que les autres travaillent !

Embrasser Rusard, quelle drôle d’idée ! Après le vieux boursouff Ange proposa le détraqueur, puis avança quelques noms de créatures repoussantes pour exacerber la laideur de leur concierge. Isaac esquissa une grimace de circonstance, sertie d’un sourire amusé. Il aimait beaucoup ce type de discussion où les comparaisons peu glorieuses affluaient et affligeaient les « horreurs » du château. C’était à qui arracherait la plus grande salve de ricanements dans le groupe. A ce jeu, il pouvait frapper très fort. Parfois, ses métaphores marquaient tant les esprits qu’on en faisait des surnoms. Comment, en effet, nommer ce qui ne méritait pas de prénom ? Même un patronyme ridicule comme Maité était trop beau pour mériter d’être associé à une face de souaffle dégonflé. Les trois demoiselles semblaient dotées d’un certain talent dans le domaine. Il aurait volontiers lancé une autre idée, songeant à quel point il serait ridicule de faire perdre des points à sa maison pour avoir osé embrasser un clochard si Theodore Nott ne s’était pas joint à eux…

Theodore ! ça pour une surprise ! D’ordinaire, le jeune homme ne se mêlait pas aux plus petits. Ses camarades perdirent un temps leur assurance, le joyeux portrait de Rusard s’interrompit brusquement. Le grand et beau Serpentard intimidait, impressionnait les premières années et, il devait reconnaître qu’il n’en menait pas plus large. L’impassibilité soudaine de son visage était peut-être un peu trop lisse pour paraître naturelle. Bien sûr, il avait nourri le souhait de voir Nott approcher, mais cela ne retenait pas son malaise, la désagréable impression de supporter une présence trop lourde à ses côtés. Qui oserait le premier défier le sixième année ? Et lancer des options vraiment intéressantes ? Un sujet de son acabit se devait d’être exploité à sa juste valeur… Mais Ange, après quelques hésitations, préféra se tourner vers lui. Le choix ne n’étonna pas. Elle connaissait les deux autres filles, et il restait un garçon plus accessible pour commencer le jeu…

Raconter une situation humiliante ne l’ennuyait pas. Il ne se souvenait pas avoir essuyé de véritable avanie. Des souvenirs récents lui rappelèrent cependant qu’il avait souhaité s’enterrer vivant lorsque son grand-père avait fait un éloge ridicule de lui devant Liliana Vanloock l’été dernier, qu’il était lamentablement tombé dans la piscine de Précieuse à l’instant où il s’apprêtait à l’aborder, qu’il avait mis en branle tout un troupeau de licorne… Que Serpentard avait perdu contre Serdaigle, et contre… Non, les preuves ont été effacées très justement. Un tel résultat était trop biologiquement, physiquement impossible pour être validé, et je sais à quel point, cette fois, la totalité de mes lecteurs tombera d’accord, et les dc infiltrés ne comptent pas, puisqu’ils ne sont que d’odieux fouineurs, des traîtres qui ont préféré une autre maison que Serpentard avant d’investir sournoisement les cachots ! Etait-il nécessaire de rapporter de tristes scores à ses collègues ? De reconnaître que son « exploit » en cours de Soins aux créatures magiques et sa cascade devant sa collègue, et actuelle « petite amie », ne lui donnaient pas spécialement envie de rire ou d’évoquer une situation plus « privée » qui n’intéresserait personne ?

Mais que dire de l’imperium… S’il acceptait, il pourrait très vite devenir une humiliation à raconter au prochain imperium/veritaserum. Que dirait-on si le préfet de Serpentard se pavanait avec les couleurs de Gryffondor dans la Grande Salle ? Si en plus on le trouvait en jupe, sa réputation serait faite et, depuis qu’il avait dansé avec Emilien, il n’était plus à l’abri de certaines rumeurs. Même Nathan lui avait lancé des regards méfiants dans les vestiaires du stade de Quidditch ! Et, pourtant, il ne pouvait s’empêcher de songer que… ce serait drôle… L’action n’était pas gênante tant qu’il la jouait avec humour. Et puis, se déguiser en fille était amusant… non ?

- Ce serait un bien grand honneur pour les bouffondors, déclara-t-il finalement - une lueur de défi au fond des yeux -, mais j’accepte l’imperium… à une condition ! – La malice glissa sur ses lèvres. - Pas question de ressembler à un garçon en jupe, j’espère que tu sauras y faire avec le maquillage. Il faudra que je sois irrésistible…

Il avait dit ceci en passant une main dans ses cheveux tout en se cambrant légèrement en arrière. Mais il renonça vite à cette caricature comique pour rappeler quelques règles avec le plus grand sérieux.

- Et que l’on soit bien d’accord, au bout de deux veritaserum l’imperium devient obligatoire, et inversement. Sinon ce serait trop facile.

Ainsi, lorsque le jeu sera plus entamé, il deviendra possible de se coincer les uns les autres. Le challenge deviendrait alors plus intéressant.
Il n’osa pas non plus se tourner vers Theodore de suite et opta pour l’une des deux premières années inconnues.

- …Mirana, c’est bien ça ? Imperium ou Veritaserum ?
Veritaserum, tu nous raconte le plus grand échec de ta vie.
Imperium, tu prendras publiquement la défense des Poufsouffle, ceci avec de beaux discours sympathisants.

Il tira un bout de papier froissé de sa poche et le transforma en badge jaune et noir sur lequel on pouvait clairement lire « Poufsouffle Forever » pour le lui présenter.

Dès les premières minutes, Lou sentit qu’elle avait bien fait d’accepter.
Imperium ou Véritasérum n’avait rien à voir avec Action ou Vérité : ici, les choses sérieuses commençaient tout de suite, et on s’amusait vraiment.

Se balader en tenue de Gryffondor, prendre la défense des Poufsouffle, ça c’était du défi ! Rien à voir avec les stuîdes « C’est quoi ta couleur préférée » ou « Va faire un bisou sur le mur » de l’école primaire.

Encore une preuve que les Moldus n’étaient que des imbéciles congénitaux.

Lou éclata de rire quand Isaac leur proposa sa propre interprétation de ce que devait être une fille.

Avec un grand sourire, elle s’arracha de son fauteuil et embarqua ses churros pour s’installer à côté du grand brun très très grand oui vraiment très grand qui impressionnait tout le monde.

Elle avait d’abord hésité, mais après tout il n’allait tout de même pas la manger pour la punir de s’être assise à côté de lui, si ?
Il fallait bien qu’elle se rapproche pour pouvoir jouer.

- Et tu seras plus belle que les guenons de Gryffondor, répondit-elle à Isaac en croisant les jambes en tailleur.

Le défi lancé à Miranna la fit bien rire aussi. Devoir défendre les Poufsouffles, quelle torture ! Mais la rouquine avait raison, il y avait moyen de les faire passer pour des abrutis.

Elle sentit alors son regard s’arrêter sur elle, et la fixa en retour avec un grand sourire joyeux.

- Hmmmm...euuuh...Imperium, répondit-elle en croquant dans un nouveau churro, est-ce que je devrai apporter des fleurs aussi ?

Bon...à qui le tour ?...Elle les regarda un par un, son sourire flottant toujours sur ses traits mutins, et finalement se tourna vers le grand.

Bah oui parce que si tout le monde l’évitait, il finirait par se demander ce qu’il était venu faire là le pauvre.

- Heeu, toi ! Véritasérum tu nous racontes le truc le plus idiot que tu aies fait. Et Imperium...hmmm...au bal tu devras danser avec au moins une Gryffondor de première ou de deuxième année.

Elle croqua à nouveau dans son churro avec une lueur amusée dans son regard noisette.

- Ou un...c’est toi qui vois.

Isaac avait choisit impérium, pour le plus grand bonheur de la petite vipère, elle sentait qu'elle allait bien s'amusez à transformer le garçon en une fille ravissante =D
D'ailleurs, l'observant plus attentivement, elle nota qu'il avait les traits assez fin, la silhouette élancée, et plutôt musclé.. il était vraiment beau.

- Compte sur moi Isaac, je vais faire de toi une vraie lady !
Tu seras irrésistible =D

Ce fut ensuite le tour le tour de Mira qui devait défendre les poufsouffles puis de Lou devant faire une déclaration à un professeur et enfin le beau grand et intimant Théodore défié défié de danser avec une gryffondor ^^

-À ta place Lou je lui aurais dis d'aller au bal avec moi

Jusqu'à présent tout le monde avait choisit imperium, aller savoir pourquoi^^
Ensuite le Serpy de 6 ème année, s'adressa à la fillette qui arborait un sourire mutin, se demandant quel gage il allait bien pouvoir trouver..

- « Ange, à ton tour.
Veritaserum, tu nous révèles quelle est ta plus grande peur. Sois franche, comme si nous étions des épouvantards face à toi.
Imperium ... »
« Ah je sais. Imperium, tu devras nous apporter des boissons à nous et nos partenaires durant le bal. Quand je dis nous, je parle bien sûr des membres du jeu. »

Outch.. choix difficile.. apporter des boissons à chacun pendant le bal ? c'est à dire faire la bonniche pour 8 personnes et faire des aller retour incessant entre les tables sans profiter de la soirée ?! Tout simplement hors de question.
Un bal s'était fait pour danser, éblouir tous les autres avec une robe sublime d'un grand couturier et des parures à mettre une vélane en transe. Et puis servir les boissons n'est pas le rôle de la future reine du bal xD !
*Bref, il reste plus qu'à savoir quelle est ma plus grande peur.. Alors je hais les insectes et tous les trucs visqueux et répugnants.. mais c'est pas une vraie peur ça.. c'est juste du dégoût enfait..
Non, ma plus grande peur.. ma plus grande peur.. oh oui je crois savoir ce que c'est.. bon on se lance..*

-Bien , je choisis véritasérum ! Hors de question que je passe la soirée du bal à courir à droite et gauche en vous servant d'elfe de maison !
Alors ma plus grande peur, je crois que ce serait de me réveiller un jour et d'apprendre que mon père est ruiner, que je dois vendre toutes mes affaires et porter des haillons comme les fringues de Weasmoche. Merlin quelle horreur !

Voilà , de nouveau à elle de choisir une cible..elle avait déjà lancé un défi à Isaac, elle hésitait donc entre les trois autres. Cela dit, Théodore l'avait forcé à se révéler, elle avait bien envie de lui donner un défi digne de ce nom... mais elle s'en occuperait plus tard.. Pour l'instant, on va un peu charrier Lou... Elle répliqua avec un sourire malicieux:

-Ne crois pas t'en tirer comme ça Théodore, ton tour viendra..
Mais pour l'instant c'est à toi Lou..
Si tu choisis Impérium tu te lèves et tu nous interprètes une chanson ridicule en dansant en même temps sur la musique..
Et si tu choisis Véritasérum tu nous dis ce que tu penses vraiment de Théodore par exemple..^^

Plusieurs idées avaient traversées l'esprit de la petite, comme demander de récurer les toilettes avec sa brosse à dent ou encore d'aller laver les pieds de Hagrid, mais c'était dégradant et sans grand intérêt en soi. Mieux valait voir la serpentard en train de faire le clown devant eux, ça se serait mémorable.. sauf si elle choisissait de se révéler. En fait Ange n'en avait aucune idée mais le fait qu'elle était allée s'asseoir près de lui l'avait amusée et elle n'avait pas pu résister à cette question..

Lou rougit légèrement quand Ange lui fit remarquer qu’elle aurait pu défier Theodore de l’emmener au bal. Elle n’avait toujours pas de cavalier, mais elle n’était pas encore désespérée au point de forcer quelqu’un à y aller avec elle, Dieu merci. Et quel gros vent elle se serait pris dans la tronche s’il avait pris Véritasérum en entendant ça !

Mais de toute façon, il avait choisi : il ferait danser un petit bouffon. Elle ricana d’un air satisfait. Ce bal s’annonçait très très intéressant. Même si, ô grand malheur, elle s’y retrouvait toute seule comme une potiche – elle préférait ne même pas envisager cette infamie – au moins elle aurait de quoi s’amuser.

Elle pourrait peut-être même charrier Ange quand elle courrait partout pour leur apporter des boissons ? Lou la regarda d’un air très intéressé en entendant le défi lancé par Theodore.

Ooh, non, elle prenait Véritasérum. Sa plus grande peur ? La ruine totale. Tout à fait légitime, quand on n’avait connu que l’opulence toute sa vie.

Lou aussi avait grandi à l’abri du besoin, et, même sans être une fille de, elle comprenait parfaitement la terreur indescriptible que l’on pouvait ressentir en s'imaginant se réveiller un matin pour découvrir qu’on n’avait plus d’argent, qu’on devrait tout faire soi-même, et qu’il faudrait porter du prêt-à-sorcier comme tout le monde.

Bien entendu, elle n’avait jamais su que sa propre mère s’était retrouvée dans cette situation huit ans plus tôt. Mercedes avait menacé Conchita de la renvoyer au Pérou à coups de balai au derrière si elle s'avisait d'en parler à ses enfants.

Tout ce que Lou savait, c'est que sa mère avait toujours eu beaucoup de petits amis très riches, qui lui faisaient de beaux cadeaux. Mais elle était loin de se douter que depuis ces huit longues années, précisément, le train étourdissant des Brady ne venait justement que de ses prouesses conjugales.

Elle posa négligemment son paquet de churros sur une table basse en écoutant les propositions d’Ange, et rougit légèrement.

Il allait falloir qu’elle dise ce qu’elle pensait de Theodore. Hors de question qu’elle se mette à chanter. Ils étaient peut-être entre eux, mais on a sa dignité tout de même !

Et puis il en allait aussi de la sécurité de leurs oreilles.

- Veritaserum, souffla-t-elle en rougissant de plus belle.

Elle leva ses yeux de biche sur Theodore, assis juste à côté d’elle, et sourit d'un air mutin.

- Je le trouve très beau.

Bah après tout, c’est vrai qu’il était beau. Pourquoi le nier ? On disait bien aux moches qu’ils avaient une sale tronche hein.

Ses joues étaient encore roses quand elle se tourna vers Isaac d’un air déterminé.

- Alors, Miss Bouffondor, petit a tu nous dis laquelle de nous trois tu préfèrerais amener au bal, ou petit b tu devras draguer outrageusement la première personne qui te fera une remarque sur ton déguisement de fille dans la Grande Salle.

Trop de personnes pensaient à tort que se déguiser en fille représentait pour un garçon l’épreuve absolue. Mais combien ne s’en amusaient pas follement ? Le travestissement était un jeu, une petite excentricité digne d’amuser la galerie. Isaac n’allait pas chercher plus loin. D’une façon ou d’une autre, il aimait se faire remarquer, impressionner ses camarades par quelques coups d’audace, et provoquer leurs rires. L’uniforme de Gryffondor pimentait son action. Comment pouvait-il refuser dans ses conditions ? Plus le défi était haut, plus il se sentait de le relever. Sa prestation serait digne d’entrer dans les anales de l’école. Il ferait tout pour se jouer des rouge et or, ou leur signifier clairement qu’il se moquait d’eux. Chez les Serpentard, le port du rouge était tabou. Mais, il suffisait parfois de revêtir les atours de l’ennemi pour mieux s’en gausser.
Sa pantomime amusa beaucoup ses camarades, et la perspective d’une séance maquillage ne semblait pas leur déplaire. Leurs regards s’étaient posés sur lui avec plus d’insistance, comme pour évaluer ses chances de se fondre dans une illusion féminine. Isaac leur accordait sa confiance. Les trois demoiselles présentaient une allure tout à fait correcte. Elles devraient être à la hauteur, leur bon goût était en jeu, et le préfet n’étaient pas un mauvais sujet. Bien fardé, son visage jeune et fin pouvait inviter à la méprise. Il avait très envie de mesurer jusqu’à quel point les élèves seraient dupés.
Lou et Ange lui assurèrent qu’après son entrée, les filles de la maison des lions n’auraient plus qu’à aller se rhabiller. Il leur adressa un sourire radieux. Les rouge et or étaient trop pitoyables, trop rustre pour égaler la noblesse et la grâce dont il se sentait capable pour les narguer. Un soupire de belle dédaigneuse approuva ses futures maquilleuses.

- C’est évident. Que pourraient des spécimens comme Page McHenry ou Daith O’Conway face à moi ?

Cette pique lancée, il défia Miranna, qui accepta son badge pro-Poufsouffle. Très bon point pour elle. L’imperium lui semblait trop « intéressant » pour que le veritaserum lui soit préféré. La première année n’avait pas froid aux yeux. Les choses devenaient sérieuses. Et il avait hâte de voir comment elle allait se débrouiller.

- Ne t’inquiète pas, personne ici ne pense que tu acceptes cette action pour exprimer tes sentiments profonds en toute impunité. Néanmoins, il te faudra jouer le jeu jusqu’au bout… Même auprès des autres Serpentard…, ajouta-t-il, une lueur malicieuse au fond de son regard.

La suite se teinta de compromis et de sacrifices. Lou accepta de faire une déclaration à l’un de ses professeurs. Il ne put réprimer un rire en imaginant la réaction de Rogue si elle lui vantait les beauté de sa chevelure, mais il ne savait pas si le petite brune mangeuse de churros oserait aller jusque là… Theodore refusa de raconter l’action la plus idiote de sa vie et accepta à contre-cœur de danser avec une gamine de Gryffondor… ça serait beau ! Il n’empêche que leur charmant compagnon avait montré par sa réticence qu’il avait des choses à cacher… Le sixième année montrait jusqu’à présent une impassibilité à toute épreuve. Il tardait à Isaac de voir le jeu avancer pour qu’il devienne possible de le percer à jour… Ou de le forcer à prendre des imperium encore plus intéressants… Jusqu’où leur imagination pourrait-elle aller ? Pour lui et pour les autres. Le premier veritaserum fut pris par Ange, qui refusa de jouer aux elfes de maison avec eux, dommage, Theodore avait lancé une bonne idée, mais il la comprenait. Quel Serpentard aurait pu s’y plier ? Elle leur avoua donc sa plus grande peur, celle de voir sa famille ruinée. Tous se montrèrent compatissants. Et Isaac ne put s’empêcher de renforcer cette terrible image, pour soutenir Ange dans son cauchemar, et souligner à quel point ils appartenaient à l’élite de la nation.

- Vous imaginez un peu, réduits à acheter des nippes informes sur le marché comme des pauvres pour être confondu avec… Les enfants d’une femme de ménage par exemple. C’est d’un sordide…

Mais la jeune fille ne nourrissait pas moins de la rancune à l’égard de Theodore. Un sourire en coin glissa sur les lèvres d’Isaac lorsqu’elle lui adressa quelques menaces.
Après avoir refusé de se ridiculisé devant eux et reconnu avec une pudeur charmante qu’elle trouvait le sixième année très beau, Lou l’interpela par le terme « Miss Bouffondor » - ce qui lui valu une petite moue contrariée – et lui proposa deux options qui méritaient une certaine réflexion. Le veritaserum était difficile dans le sens où il avait toujours eu un mal fou à déterminer la beauté d’une fille. Elles étaient toutes trois mignonnes, et leurs réparties lui plaisaient, mais, il était encore trop tôt pour juger leur personnalité. Ange avait peut-être plus d’élégance, n’avait-elle pas déjà posé pour des magazines d’ailleurs ? Quelques jours plus tôt, Précieuse avait été au regret de lui annoncer que, suite à une rixe dans les couloir, un professeur l’avait obligé à prendre William Craig pour cavalier. C’était un grand malheur pour elle, et il se retrouvait seul pour le bal. N’était-ce pas une occasion de régler le problème ? Cependant, l’imperium ajoutait un nouveau palier à la « mission travestissement ». S’il optait pour le veritaserum, les autres pourraient penser qu’il se défilait. Sa fierté obtuse ne le tolérait pas. Et, même s’il allait au devant d’un certain nombre de problèmes, il se jeta complètement à l’eau.

- En ce cas j’espère que ce sera un joli garçon, réplica-t-il d’une voix plus haut perché en retrouvant sa queen’s attitud son rôle de pimbêche.

Il espérait ne pas tomber sur une fille. Ce serait nettement moins drôle… A condition que l’autre fille ne soupçonnât pas la tromperie. Mais l’imperium de Lou impliquait visiblement la découverte de son déguisement…
Isaac garda l’idée du veritaserum. Il pouvait se débarrasser très vite du « problème du bal », et il lui semblait qu’une invitation, dans le cadre d’un jeu, passerait mieux. C’était en tout cas, plus motivant pour lui.

- Dis-moi Ange…, susurra-t-il en posant sur la blonde un regard appuyé. Pourrais-tu aller au bal avec un garçon que tu as honteusement poussé au travestissement ? Ou, si tu préfères l’imperium, tu devras répondre favorablement à mon invitation, à savoir, veux-tu être ma cavalière ?

Oui, il en avait finalement conclu qu’Ange ferait une cavalière parfaite. Sa petite carrière de mannequin et son aversion pour les guenilles l’avaient convaincu. Faute d’éléments, il devait bien se contenter de critères superficiels. Sa cavalière ne pouvait être une fille quelconque. Elle aurait tout de même l’honneur de remplacer l’éblouissante Précieuse McLane ! Le tout Poudlard devrait voir que même sans elle, il pouvait se présenter bien accompagné. Un sourire engageant imprimé sur son visage, le préfet attendit la réponse. Il ne craignait pas un seul instant le refus. Pourquoi une première année le rejetterait-elle ?