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 La douce caresse du vent.. [Libre]
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MessageSujet: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyDim 14 Mai - 17:21:25

Drago avait songé à faire son devoir de Potion à la Bibliothèque ou encore à la Salle Commune et avait finalement changé d'idée, préférant aller prendre l'air à l'extérieur par le beau temps, même s'il ventait un peu, cela ne dérangeant aucunement le Serpentard.

Il marchait lentement, sans se presser, passant assez près du Lac, où il reconnut l'endroit où il s'était baigner avec Jacen, Antonio et Orphée, l'arrivée fracassante d'Adanedhel. Pourtant ces souvenirs paraissaient si lointain, une autre époque, ou presque. Il se rappela aussi une discussion non loin d'ici avec Emma Zanzibar, une Serdaigle qu'il n'avait pas revu depuis un moment.

Le temps allait à toute vitesse, Drago ne voyait plus ses journées. Passant son temps en cours, à faire des devoirs, à rédiger des articles pour la Gazette, à honorer son Rang de Préfet en fesant certaines rondes parfois, autant de jour que de nui. Pourtant, Drago ne s'en plaignait pas, il aimait être occupé. Le Quidditch venait distraire son corps et aérer son esprit, les discussions intéressantes qu'il avait eu récemment avait distrait son esprit, cultiver son âme. Il était ce qu'il avait toujours voulu être, fier, fort, respecter au point d'être quelques fois craint, avoir un grade important au sein de l'école et tous ces petits détails qui faisait une différence.

Le vent se leva, la brise légère caressant la chevelure argentée de Drago, il en ferma les yeux de délice. Le vent était si reposant, amenant avec lui les tords, les erreurs, loin des gens qui se laissait délicieusement emporté par sa force. Autant légère que pouvant devenir violente, le vent était le pouvoir. Il se sentait comme le vent, tout puissant...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyVen 19 Mai - 4:41:37

Assise depuis déjà plusieurs heures sous un arbre fruitier du parc, Pénombre laissait paisiblement voguer son esprit au gré du vent. Cela faisait longtemps qu'elle avait pris l'habitude de venir se recueillir dans ce havre de paix et de tranquillité, un lieu qui appaisait profondémment son ame.
Et ce jour là particulièrement un délicat vent s'était levé et parcourait doucement les plaines du parc, propageant les douces odeurs des fleurs de la serres à quelques mètres de là , le temps était magnifique, annoncant déjà la venue des beaux jours.
Pénombre était à l'ombre, parfaitement installée , un livre négligemment ouvert sur sa droite, et alors que son esprit s'attardait sur les reflets lointains et captivants du lac, elle perçut une silhouette familière se mouvoir à quelques dizaines de mètres seulement. Drago Malfoy à n'en pas douter un instant. Sa morphologie était reconnaissable de loin sans aucunes difficultés, surtout à la couleur de ses cheveux.
Désireuse de partager sa compagnie plutot rare, Pénombre ramassa ses affaires doucement et se leva sans hate, dans une plenitude profonde. Puis elle laissa ses pas rejoindre son camarade.



"Bonjour Drago. Il est plutot rare de te voir ici..."
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptySam 20 Mai - 17:39:22

Complètement en transe, il ne s'apperçut même pas de la frêle silhouette de Pénombre qui lisait près d'un arbre. Il vivait à travers le vent, pouvant presque sentir qu'il dirigeait les courrants d'air et se fondre en eux. C'était un échappatoire, un endroit où nul ne pouvait l'y contredire, il n'était rien ni personne, seulement un humble homme soumis aux dictats de Monsieur Vent. Il ouvrit les yeux, apercevant les merveilleux paysages vert, où le vent donnait une allure sauvage au tableau qui inspirait la sérénité.

Il sortit de sa tête quand il entendit quelques pas, mais y restant tout de moins un peu évadé, Drago revenait tranquillement à la réalité, à regret peut-être. Les pas se rapprochèrent et sitôt qu'il se retourna il se retrouva face à Pénombre, qui venait de lui adresser la parole. Il lui répondit, d'un ton un peu évasif et rauque, puisqu'il était en silence depuis déjà un moment.


Bonjour à toi également Pénombre. C'est vrai, je ne viens guère au Parc, tâches obligent. Tu vas bien?
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyDim 21 Mai - 20:32:02

Cela tombait à pic que Drago se balade ce jour là, exactement à cette heure ci, Pénombre devait s'entretenir avec lui de quelque chose, de quelque chose de plutot étrange qu'elle avit découvert quelques soirs auparavant... Lorsqu'il prit la parole, elle l'écouta, il semblait quelque peu nostalgique, comme s'il pensait aux temps révolus, comme si les tâches dont il avait la responsabilité l'empechaient de vivre pleinement, de profiter comme les autres du temps qui passait.

" Je vais bien. As tu du temps devant toi ? Je désirerais que tu m'accompagnes au lac, j'ai quelque chose d'intriguant à te montrer. Cela te concerne directement. "

Elle le regarda, figeant ses yeux verts dans ceux de son compagnon avec intensité comme pour guetter la moindre de ses réactions. Elle avait exprés parler en termes larges et vagues pour piquer sa curiosité. Le stratagème allait il fonctionner ? Rien n'était moins sûr étant donné les remarquables facilités d'adaptation du jeune homme. Cependant c'était trop tentant pour la jeune fille de se mesurer encore et encore à son esprit...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 18:57:18

Drago observa les traits de Pénombre tandis qu'elle lui répondait. Il fut un peu surpris, cela n'arrivait guère souvent que les choses tombent à pic ainsi. Quelque chose à lui montrer? Intéressant. Il avait le temps, c'est sûr, et cela ne lui dérangeait pas de partager du temps avec la Serpentard, étant une fille intéressante. Il conserva son attitude neutre mais répondit clairement.

Oh, j'ai tout mon temps. Je te suis.

Il croisa le regard vert de Pénombre, empreinte d'un sentiment étrange, une flamme qui volait puis s'envolait de ses yeux. Voulait-elle lui rendre la monnaie de sa pièce? Peut-être bien. Cependant, cela intriguait un peu Drago. Il n'avait presque rien en commun, enfin rien qu'il ne connaissait, à part des rapports avec Narcissa et leur appartenance à Serpentard, du moins, c'est ce qu'il pensait.

D'intriguant, voilà quelque chose d'intéressant et de surcroît me concerne, ça me laisse perplexe, du moins un peu. Je te laisse me diriger.

Il l'invita à ouvrir la marche tandis qu'il attendait une réaction.
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 20:33:32

Pénombre était ravie qu'il accepte, c'était étrange comme tous les élements s'étaient rassemblés pour permettre cette curieuse interaction .
La Serpentarde n'aurait rêvé mieux, lui seul, du temps devant eux et cette découverte fascinante qu'elle mourrait d'envie de partager avec lui. Elle s'avança vers le lac, l'invitant à la suivre
:

" Tiens, nous aurons besoin de ça. "

Lui adressa t elle en lui tendant la main. Elle avait fouillé dans une des poches intérieures à sa veste, et en avait ressorti une etrange fiole de verre dans lequel était confiné une bouillie verdatre peu apétissante. De la Branchifore diluée. Lorsque la plante était préparée ainsi, ses effets en étaient prolongés, permettant à son ingerateur de rester presque 2 heures sous l'eau.
Par chance, la jeune fille en avait encore sur elle. Cela pour une simple et bonne raison, dés qu'elle en avait l'occasion, la jeune fille plongeait dans le lac, s'assurant au préalable des effets de cette plante incroyable pour progresser dans son exploration sous marine. Cela expliquait qu'elle devait toujours en avoir sur elle , au cas où l'occasion se présenterait d'elle même.




" Dis moi Drago connait tu les origines du blason de ta famille ? "


Demanda t elle comme pour le mettre sur la piste, sur la voie sur laquelle elle voulait l'attirer...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 20:55:13

Drago observa la réaction de Pénombre, elle sembla ravie qu'il accepte son invitation, ce qui ne le dérangeait pas. Il suivit ses pas, et regarda ce qu'elle lui tendit. Une fiole, contenant une mixture verte. Préférant toujours être au courrant de ce qu'il possédait et l'ouvrit et sentit la bouillie. Inodore, il y posa par la suite son doigt, caoutchouc, très semblable. Lac, bouillie caoutchouteuse, de la Branchiflore?

Ta découverte est donc sous-marine, si mes observations sont exactes, dit-il tandis qu'il fermait le bouchon, ce ne serait pas de la Branchiflore. J'ignorais que tu étais amatrice de plongée sous-marine...

Il fit quelques pas, avant que Pénombre lui mette quelques détails sous les yeux pour qu'il soit en situation. Elle lui parla de son Blason, s'aurait été la dernière chose à laquelle il aurait penser qu'elle évoquerait. Pourtant, d'une voix ne laissant percevoir aucune surprise, il lui répondit.

L'origine de mon Blason? Il remonte aux ancestrales légendes de mes ancêtres, leur raison de devenir noble. Pourtant, je ne le sais pas clairement. Les livres demeurent toujours assez muet à ce propos, se contentant de dire que cela reflète les exploits passés des membres de la noble famille...

Il ne demanda pas pourquoi, cela aurait été idiot. Elle voulait lui donner une piste mais c'était trop vague pour se faire une idée, il attendit une réponse pour mettre ses méninges à l'épreuve.
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 21:08:57

Pénombre esquissa un sourire lorsqu'il parla, lorsqu'il comprit ce que contenait la fiole.

" Pas vraiment amatrice mais j'ai ouie dire de certaines choses que tu vas bientot voir de tes yeux lors d'une de mes escapades extérieures en tant que reporter pour la gazette. Et je n'ai pas l'habitude de me fier completement à mes sources si je peux vérifier par moi même. "

Elle marqua un temps, l'écoutant parler de son blason. Lui non plus ne connaissait pas les significations de celui-ci... Plutot étrange d'ailleurs, aucuns livres n'en faisait guère d'étalages, comme si le secret était avidement gardé. Ils arrivèrent rapidement aux abords du lac, elle se retourna vers lui, croisant ses prunelles d'acier dans un regard malicieux :


" Cela te dérange t il de te baigner en sous vetements ? "

Ce disant, elle sortit sa baguette et commença à se défaire de ses vetements, guettant sa réaction avec un certain interet. Elle sortit d'une de ses poches, une fiole identique à celle que Drago gardait en main.

" Nous ne pourrons plus communiquer que par els gestes sous l'eau, si tu as quelque chose à me dire c'est le moment."
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 22:00:11

Drago écouta Pénombre mettre son grain de sel sur ses paroles, ce qui était ce qu'il attendait d'ailleurs. Pourtant, il se demandait ce qu'avait à voir la Gazette là-dedans, quelqu'un connaitrait des choses sur l'emblème des Malefoy? Cela ne lui plaisait pas, d'autant plus que lui-même n'était pas au courrant.

Je vois, enfin, je ne poserai pas de question inutile puisque je crois que tu ne répondras pas à qui sont ses sources, et avec raison. Cependant, cela me tient en haleine, surtout que cela me concerne à ce point directement, mes origines...

Ils continuèrent à marcher, jusqu'au bord du Lac. Drago était dans ses pensées, tournant la situation de tout bord et remarqua que Pénombre s'était détourné vers lui. Il croisa son regard malicieux et écouta ses paroles.

Je n'ai encore connu aucun Malefoy qui fut gêné de son anatomie, je ne suis pas d'eux expection. Ça ne me dérange aucunement, dit-il en répondant à son regard par un sourire coquin.

Drago se déshabilla, plaçant ses vêtements pliés près d'un rocher, à l'ombre des regards indiscrets. Il ne garda que la fiole et sa baguette, qui ne le quittait presque jamais. Affublé d'un unique boxer noir, la pâleur de sa peau reflétait au soleil. Il s'approcha ensuite du Lac et y posa les pieds, détournant ensuite la tête vers Pénombre qui lui adressa la parole.

J'imagine, je me contenterai de te regarder agir, on parlera ensuite.

Et il mit dans sa cavité buccale le contenant de la fiole, la plaçant à un endroit sûr et il plongea dans l'eau, ce qui fit tendre ses muscles. Il descendit un peu, puis attendit Pénombre...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 22:38:18

Pénombre portait un ensemble de sous vetements sombes, elle dissimula avec soin, ses vetements pour eviter d'être prise au dépourvu par un éventuel plaisantin. Elle esquissa un sourire en entendant comment Drago parlait de sa non-gène vis à vis de son anatomie. Et il avait raison, plutot mignon comme garçon ^^ d'ailleurs, et bien bati.
Pénombre se surpris à imaginer la réaction de Narcissa, son mentor si elle apprenait qu'elle avait regardé de la sorte le corps de son unique enfant ^^.
La jeune fille chassa rapidement ses pensées de son esprit pour se reconcentrer sur ce pourquoi elle se trouvait présentement en sa compagnie, à cet endroit et dans cette tenue
:


" Inutile de te conseiller préparer ta baguette, je pense que tu sais ce qu'il y a comme prédateur sous ces eaux."


Cela disant, elle déboucha la fiole de verre et la vida rapidemment. Un gout déstable lui arracha un frison.
Pénombre s'avança vers l'étendue argentée, sa baguette en main, les effets commencèrent rapidement à se faire ressentir, elle commencait déjà à ressentir sa gorge enfler et de fines ouie se dessiner.
Elle s'engagea plus en avant dans le lac, l'eau lui montant progressivement jusqu'aux épaules. Un dernier regard à la rive puis elle plongea la tête sous l'eau. L'eau était assez clair mais elle savait que cela ne durerait qu'un temps, tant qu'ils ne seraient pas plus en profondeur. Elle se doutait aussi que els strangulots l'attaquerait come la dernière fois....
La jeune fille fit signe à son compagnon de la suivre et nagea rapidement vers le fond, sa baguette en main. Elle percevait déjà des mouvements alentour, peut être pas grand chose, peut être déjà les démons du lac...
Arrivée à une certaine profondeur où la lumière commençait un peu à manquer, elle bifurqua dans un épais massif d'algues.
La Serpentarde s'arreta net, se retournant vers Drago. Elle lui fit trois signes précis, tout d'abord, elle désigna ses propres yeux avec son index et son majeur puis de son index elle montra le fond du tallus au dessus duquel ils nageaient, et enfin, elle posa son index sur sa bouche.
Esperant qu'il avait compris, elle plongea jusqu'au talus et chercha quelque chose. Au bout d'un moment, elle trouva, ses doigts enserrèrent une fine corde rouge. C'était son fil d'Ariane, pour retrouver son chemin, habilement dissimulé dans les hautes herbes.
Lorsqu'elle tourna la tête pour voir si le jeune Capitaine la suivait toujours elle vit avec désaroi qu'un strangulot se tenait derrière lui avec un air menacant, sa lance pointée vers lui dans un geste offensif, elle voulut crier pour l'avertir mais elle ne pouvait pas.
Elle leva sa baguette, en froncant les sourcils vers Drago. A cette distance, elle même ne pouvait esperer se debarrasser du Strangulot sans etre sur de ne pas toucher Drago avec son sort, il devait désormais s'en débarraser seul, le temps qu'elle se déplace et il serait trop tard....
De toutes facons, l'héritier des Malfoys n'aurait sans doute pas de mal à se débarasser de cette menace, si tant est qu'il la détecte avant sinon....



Dernière édition par le Mar 23 Mai - 0:03:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 22 Mai - 23:16:16

Drago n'avait aucune gêne vis-à-vis lui-même, il était fier, la confiance en lui étaitp resque palpable. Il ne perdait que très rarement ce trait caractériel des Malefoy. Il ne détourna pas les yeux vers Pénombre, la sachant en sous-vêtement, par politesse même s'il sentait son regard brûlant sur lui. En effet, il serait impossible de ne pas la voir sous l'eau mais c'était plus convenable pour le moment. Il l'écouta cependant prendre la parole et se contenta de hocher la tête, c'était assez clair, pas besoin d'en ajouter.

Ayant déjà commencé à mâché l'épaisse pâte de Branchiflore, il sentait l'air commencer à lui manquer, sentant les branchies s'ouvrirent dans son cou. Il la suivit, rendu dans l'eau. À une certaine profondeur, le soleil ne laissait plus percevoir ses éclats. Il la suivit près des récifs d'algues et la regarda lui désigner quelque chose, plus bas. Drago baissa les yeux et activant bras et jambes, il descendit et aperçu ce que Pénombre lui désignait: une corde rouge.

Toujours derrière elle, il lui fit savoir, par l'entremise de gestes simples, de continuer. Détournant la tête pour observer les coraux pendant quelques instants, il se détourna par la suite et aperçu Pénombre, immobile. Il trouva cela étrange et se détourna. Il aperçu un Strangulot non loin. Loin de paniquer, il pointa de sa baguette la créature marine et lança un sortilège.


Lashlabask

Le Strangulot s'éloigna en quatrième vitesse après le sortilège. Il se retourna et fixa du regard Pénombre, lui faisant comprendre de continuer à avancer...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyMar 23 Mai - 6:28:09

Lorsque Drago comprit la menace et qu'il se retourna, balayant d'un sort a créature sous marine, Pénombre eut un leger sourire, mais pas le temps de s'attarder à ces festivités, le temps était compté, les effets de la Brachiflore étant limité dans le temps.
La jeune fille suivit donc le fil d'Ariane sur près de 200 mètres, s'enfonçant davantage dans une flore de plus en plus dense, s'épaissisant toujours plus au cours de l'avancée..
Et puis elle le vit, au détour d'une touffe d'algues de haute taille, elle le vit à travers les flots....

L'édifice noyé imposait tout de suite le respect de part ses dimensions et la finesse de ce qu'il restait de ses ornements. Entièrement recouvert de mousses et d'algues en tout genres le monstre de pierres était partiellement encastré dans la paroi du talus.La végétation avait propéré, ne laissait plus qu'en évidence deux gardiens de métal veillant sur une entrée délabrée, vieilles statues aux postures offensives qui toisaient les intrus. Aucunes inscriptions n'étaient lisibles et les symboles de protections magiques étaient soigneusement brisés. L'endroit devait approximer une quinzaine de mètres, à moitié envasé de plusieurs mètres sur le côté, un bon tiers était largement inacessible à cause de l'ensevelissement. Il donnait l'air d'appartenir à une civilisation ancienne, oubliée ou reniée et plusieurs colonnes de marbres qui devaient être à l'époque magnifiques étaient désormais déformées par le temps ... Des impacts défiguraient brutalement une porte défoncée de métal cuivré, la laissant choir lamentablement sur ces gons, elle s'ouvrait comme un bouche béante devant les deux jeunes Serpentards.

Le temple avait difficile à trouver et Pénombre avait passé de nombreux aprés midi à le chercher en vain, alors lorsqu'enfin elle l'avait trouvé, elle avait rapidement installé un fil d'Ariane.
Elle lacha le precieux fil et le dissimula soigneusement dans les fourrés, puis elle s'assura que Drago la suivait toujours avant de s'aventurer vers l'antre, invitant le jeune homme à l'y suivre. Un couloir innondé long et de plus en plus sombre s'étendait à perte de vue, Pénombre s'arreta un moment et pointa sa baguette vers un des murs
:

**Lumos **

A son ordre mental, le bois ébene émit une faible lumière, revelant une carte à même le mur, l'endroit était extremement ramifié et l'on voyait aussi des traces de barré sur la pierre, témoignant des récents et nombreux passages de la jeune fille qui au fur et à mesure de ses investigations avait noté les zones inaccessibles ou condamnées. Elle posa son index sur la carte et suivit un chemin sur celle ci. Puis elle croisa le regard gris de son compagnon comme pour s'assurer qu'il avait mémorisé le chemin. Ensuite la jeune fille appuya son regard vers une salle à droite et lui fit signe de se tenir prêt en baissant son regard vers sa baguette. L'endroit grouillait de strangulots et ils chassaient systématiquement les intrus.

La jeune fille engagea le chemin en de rapides ondulations, pour s'engouffrer dans un nouveau couloir sur la droite, buifurca plusieurs fois à différents carrefours et entama finalement une rmeontée dans un conduit pentu. Pénombre pénétra enfin dans une gigantesque salle plongée dans l'obscurité et totalement innondée. Malgré un Lumos dans lequel elle mettait toute sa concentration, la salle n'était pas entièrement découverte. Pénombre se retourna vers son compagnon et lui fit signe d'approcher vers la porte au sol. Elle avança sa baguette vers la pierre verdatre pour lancer un récursive mais elle se ravisa, ce sort là elle ne l'avait jamais lancé en imprononcé. Cependant, elle se concentra et pensa intensément
:

***Recursive !! ***

Un lèger jet de lumière jaillit sous le coup de sa pensée et souffla quelque peu les algues alentour. Ce n'était pas totalement optimal car c'était la première fois qu'elle le lançait de la sorte mais cela suffissait amplement pour réveler...
Le blason des Malfoys... Un regard appuyé sur le jeune homme pour guetter sa réaction. Une fois de plus, pénombe lui communiqua ses pensées avec des gestes. Elle pointa son doigt vers le haut de la stèle où était gravé le blason, vers une curieuse inscription en un dialecte ancien.


" Sanguis purus Malfoy per Entrare"

Drago comprenait surement aussi bien qu'elle ce qu'il était écrit. Elle le regarda un moment, esperant qu'il était au moins aussi curieux qu'elle et qu'il payerait le tribu exigé pour permettre l'exploration de la pièce scellée...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyMar 23 Mai - 23:58:03

Drago se contenta de suivre Pénombre en demeurant doréanavant sur ses gardes. Contrecarré, les Strangulots n'étaient pas très dangereux mais sinon, cela essouflait facilement les pauvres branchies inadaptée à la morphologie humaine. Il suivit donc la Serpentard, ne se permettant que de vagues pensées, voulant se concentrer sur le fil qu'ils suivaient avidemment. Soudain, une énorme bâtisse surgit de derrière une flore épaisse. Que faisais ce bâtiment dans le Lac de Poudlard? Il n'eut pas le temps de pousser ses pensées que déjà Pénombre plongeait au coeur du bâtiment.

*Tout à l'air amoché, comme si on l'avait envoyer de force sous l'eau, comme si une bâtisse s'aurait défendu, au point d'en perdre des morceaux...*

Suivant Pénombre à l'intérieur de l'entrée béante, il se rendit rapidement compte qu'elle n'était pas à sa première randonnée dans ce lieu mystérieux pour lui. Elle continua et se détourna même pour s'assurer de sa présence, Drago n'aurait rebrousser chemin pour rien au monde.

Une lumière s'éclaira, un Lumos informulé de la part de Pénombre. On décela une carte, dessinée grossièrement sur le mur depuis quelques temps. Étant complètement paumé dans cet endroit, il était dépendant de la jeune fille, ce qui ne lui plaisait pas. Il préférait pouvoir compter sur lui-même mais ce n'était pas le moment de faire des manières. Il posa son regard acier quelques secondes sur la carte, pour s'en imprégner du trajet et fit un léger haussement d'épaule, signifiant qu'ils pouvaient continuer...

La baguette dans la main, Drago suivait les zig-zag constant de Pénombre dans les couloirs immergés de l'étrange bâtiment. Que contenait cet endroit? Qu'est-ce que c'était? Franchement, il n'avait pour l'instant aucune réponse. Ils s'arrêtèrent dans un couloir qui descendait dans les abîmes sombres, il décida d'accompagner de sa lumière celle de Pénombre.


*Lumos*

Cela éclaira davantage l'endroit, mais que très peu. C'était bien, mais pas autant qu'il l'aurait voulu. Elle se détourna et lui fit un signe clair d'approcher. Une porte se trouvait là, face à eux. Il posa ses yeux sur le visage de sa compagne et attendit. Celle-ci lança un Sortilège de nouveau, quelque chose pour qu'il puisse apercevoir de quoi il s'agissait...

Le Blason des Malefoy

Drago en fut bouche bée. Voir son emblème, celui de son Sang sur les murs de ce temple englouti fut à la fois agréable et l'étant moins. La fierté de voir son nom sur les murs de cet endroit sous-marin, immergé sans doute depuis quelques décennies, voire siècles. Il se demandait par-contre ce qu'il y trouverait, lui et Pénombre. Y avait-il une raison d'avoir fait couler un tel chef d'oeuvre d'architecture?

Il monta les yeux, apercevant une phrase latine sur le mur supérieur. «Sanguis Purus Malefoy per Entrare». Il connaissait son latin, seul le Sang Pur Malefoy pourra/peut entrer. Rien de moins. Il vut un endroit où une fine statuette se plaçait, dominant l'entrée d'une telle porte.

Ce fut clair, il prit son poignet et à l'aide d'un morceau de corail, qu'il avait déjà sur lui. Il s'était dit que ça pourrait être pratique, et il avait raison. Le corail coupant laissa échapper le précieux liquide rouge âcre près de la statuette. Celle-ci s'approcha et goûta le Sang Pur de l'héritier Malefoy. Il ne restait plus qu'à voir ce qui se passerait ensuite...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyMer 24 Mai - 3:53:46

[Navrée pour l'entorse aux propriétés de la Barnchifore...]

Drago avait accepté d'aller plus loin avec elle, et la curiosité de la jeune fille l'en consumma davantage, des heures entiéres elle s'était retrouvée devant cette satanée porte sans jamais parvenir à l'ouvrir, à faire sauter la protection magique trop puissante de son scellé. C'était extremement frustrant étant donné que le temple semblait s'articuler littéralement autour de la gigantesque salle où se tenait la porte ornée du Blason. L'architecture de l'édifice ne laissait aucuns doutes sur l'importance de ce qui se trouvait protégé derrière l'imposante devanture et Pénombre n'avait pas pu résister à la tentation, offerte par leur rencontre fortuite , de réquérir une fois de plus la présence de Drago dans cet unique but, ouvrir la grande porte engloutie.

D'une pierre deux coups, il en apprendrait surement plus sur ses origines et elle, satisferait enfin sa dévorante curiosité. La jeune Serpentarde savourait chacunes des minutes qui s'écoulait, observant avidement le sang Noble des Malfoys couler des veines du jeune homme, se meler à l'eau noire du lac pour abreuver la statue gardienne, éternelle créature de pierre veillant au respect de la protection. Le dernier vestige solide sembla quelque peu reprendre vie au contact du liquide rougeatre, avançant la tête pour laisser s'échapper une langue noiratre abominablement recouverte de pustules diverses pour la plupart nécrosées. L'écoeurant morceau de chair happa goulumment le précieux sang en faisant claquer sa machoire déformée. Un moment passa, un moment de silence seulement troublé par le crissement désagréable des dents de la statue, qui semblait examiner la véracité du Sang Malfoy. Puis la lance de métal enserrée dans sa main s'abaissa brusquement, un bruit sourd se mit bientot à gronder, d'abord lointain puis plus proche, plus intense, faisant vibrer les pierres sur elle même, l'endroit tout entier.

Un léger vent de panique commença à etreindre la jeune fille, elle espérait de tout coeur que le temple ne cederait pas sous l'activation du mécanisme, elle croisa le regard du jeune homme l'inquietude peinte sur son visage.
Enfin, la porte s'ouvrit, lentement, coulissant sur elle même dans un vrombrissement assourdissant, causant l'affaisement de plusieurs frises décoratives adjacentes. Un instant le coeur serré par l'idée de devoir faire demi tour sous peine d'ensevelissement, la Serpentarde fut grandement soulagée lorsque tout redevint enfin normal, la salle avait finalement tenu le coup. Elle croisa le regard de Drago, avant de lui faire signe d'honneur pour qu'il pénètre en premier dans l'endroit reservé à ceux de son Sang, cela malgré son irrésistible envie de s'y ruer la première. Pénombre lui emboita le pas, ondulant à sa suite dans le large préhambule qui s'élargissait rapidement. Puis, soudain alors que le jeune homme s'enfoncait dans les ténèbres, une faible lueur clignota à sa droite, ronde et dorée, puis une autre sur sa gauche et encore une, et ainsi de suite dans une réaction en chaine, formant rapidement une allée lumineuse qui révélait désormais une somptueuse pièce.

L'endroit devait surement être soumis à un charme de détection d'aura, de présence, ou eventuellement de Magie.
A la grande surprise de la jeune fille , la pièce n'était pas totalement innondée, des escaliers menaient jusqu'à ce qui ressemblait à une table de sacrifice sans pourtant qu'elle en eut la ferme certitude... A partir des dernières marches, l'eau laissait place à un air trés acre, Pénombre nagea jusqu'à la partie émergée, posant le pied sur un endroit qui n'avait pas dû etre foulé depuis une éternité.


" Tu as une idée sur ce que peut être cet endroit ? "

Parlant pour la première fois depuis pratiquement une demi heure, ils pouvaient désormais communiquer librement, elle balaya la gigantesque salle du regard pour constater qu'elle était voutée comme la précédente mais incroyablement plus riche et précieuse, huit immenses statues servaient de colonnes de soutien à un plafond finement peint à peine entamé par les dégradations temporelles ou aquatiques.
Rien qu'un instant suffit à Pénombre, dés lors qu'elle eut posé son regard sur le visage des scultures, pour les reconnaitre. Un frison la parcourut entièrement. C'étaient eux.
Les Dieux masqués et oubliés, les huits maudits des temps anciens, chacuns d'eux inscrivit son nom en lettres de sang sur l'Humanité, relaté par une Légende vieille comme l'Univers. Chacun d'eux étaient aussi craint qu'haït, honorés que déchus, chacun d'entre eux s'était rendu responsables de diverses atrocités, abominations ou crimes impardonnables qui avaient dévastés l'Hulanité, la menaçant d'extinction... La jeune Craft connaissait bien ces légendes anciennes, elle s'en délectait étant enfant.
Il y avait Maït surtout, Déesse de pouvoir et d'ambition, qui exécrait les humains de sexe masculin et avait la facheuse manie de les séduire, les charmer avant de les attirer dans des pièges aussi mortels qu'atroces. Sans doute Drago connaissait aussi ces légendes, la culture de son Rang l'exigeait surement...
Pénombre continua son inspection du regard. Encore le Blason des Malfoy sur le mur porteur principal, orné d'étranges runes géométriques, avertissement ou protections magiques ?
Elle l'ignorait encore, peut être son compagnon le savit il ? Elle s'avança pour en déceler plus précisémment la forme, completement surexcitée par cette découverte étonnante, pressée d'en explorer, d'en comprendre chaque endroit, chaque parcelle avec avidité, avec passion.


" Drago ? Viens voir. "

Appela t elle en se retournant vers le jeune garçon.

" Tu en connais la signification ? "

Demanda t elle en dirigeant son regard vers le bas relief de Runes. Soudain un reflet verdatre attira son regard vers la table de marbre, cherhcant la raison de cet éclat, elle posa ses yeux sur sa raison. Une vieille dague étrangement intacte reposait sur un des coins de ce qui semblait être une bassine de sacrifice. Pénombre l'examina attentivement du regard, sa lame noire et mate était réhausssée d'une garde en forme de Serpent dont les yeux brillaient d'une curieuse lueur verdatre. La jugeant digne d'interet, la jeune fille la prit en main.
A ce contact froid, elle ressentit une sorte de picotements sous la peau, elle tenta de changer l'arme blanche de main, mais la dague semblait en avoir décidé autrement, brutalement tirée d'un sommeil d'éternité, elle enlaca l'avant bras de Pénombre d'une lueur aussi verte que les pupilles du reptile.
Les picotements devinrent brulures pour se muer en une douleur de plus en plus aigue. Réagissant instinctivement sous le coup de la souffrance, elle pointa sa baguette vers ses propres chairs :


" DIFFINDO !! "

Mais le sort fut sans effet sur la magie puissante de l'instrument, celui ci fut animé d'une réaction en conséquence, un dome invisible se forma immédiatement, ne révélant sa présence que par els déformations luminueses qu'il occassionnait, grandissant jusqu'à arracher la baguette de l'etreinte de la jeune fille pour la propulser à quelques mètres en contre bas. Son autre main glissa vers la dague pour s'en démettre mais impossible de franchir le dome de protection. La douleur devenait de moins en moins insupportable, extremement lancinate. Plus qu'une seule solution :

" DRAGO !! "


Dernière édition par le Jeu 25 Mai - 4:37:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyJeu 25 Mai - 3:41:50

Drago savait contrôler sa curiosité en tout temps mais cette fois-ci, c'était quelque chose de plus puissant qui l'avait poussé à agir, sans se préoccuper pour le moment des conséquences que cela pourrait avoir. Qu'est-ce que c'était? Nul autre chose que la légendaire fierté des Sang Pur. Il savait que cet endroit recelait une clé de son passé qu'il ne pourrait voir nulle part ailleurs et il remercia silencieusement Pénombre de le lui avoir partager sa découverte. Malgré que, c'était à son avantage. Sans lui, elle n'aurait pas pu pénétrer ce mur infranchissable, même avec l'aide de Narcissa.

L'architecture et le style gothique-moderne laissait croire à une hypothèse dont il ne pouvait que se résoudre: un secret, un secret caché, pour des raisons inconnues. Soudain, il douta pour une première fois de lui. Et s'il trouvait une preuve qui contrecarrait sa pureté, son Sang supérieur, et si les Malefoy n'avait pas plus de magnificence que les ... Weasley? Impossible.. ou si? Il ne se laissa pas avoir à ces tourments, sachant qu'il ne le saurait qu'une fois avoir actionner la statuette.


*Tu connais plus que quiconque la pureté de ton Sang, pas besoin d'en faire un plat. Tu es, et demeure, un Sang Pur, la noblesse du Monde Sorcier, peu importe ce qui arrivera..*

Le sang coulait de sa veine légèrement sectionnée. La statuette prit soudain vie quand le liquide rougeâtre se déposa près de sa bouche, comme si le Sang Malefoy avait des propriétés médicinales. Il fixa le mouvement de la langue de la créature, se délectant de toutes les particules sanguines que Drago avait volontairement fait s'échapper. Lorsqu'il en eut assez, il recula son poignet et arracha une algue, s'en faisant un bandage de fortune...

Le temps passait, les secondes devenaient des heures, des minutes des jours. Au bout de quatre minutes, le mécanisme s'actionna. Un bruit lourd, étranglé par l'eau, laissa percevoir un passage en déplaçant de lui-même les lourdes pierres qui barraient l'entrée de la porte. Drago avait décidément son regard acier sur le Temple qui se recomposait pour laisser passer ces deux jeunes explorateurs. Il croisa le regard de Pénombre qui semblait inquiète et la rassura, d'un coup d'oeil puis reposa son attention sur la porte, qui s'ouvrit enfin.

Le bâtiment cessa enfin de trembler et Drago crut percevoir un soupirement de la part de Pénombre. Elle le fixa, l'invitant à pénétrer le premier dans l'antre. Doutant quelque peu de ses bonnes volontés l'instant d'une seconde, il entra d'un pas calme, réfléchi, volontaire. Le couloir était sombre, très sombre. C'est alors qu'il aperçut un couloir illuminé, se terminant dans une magnifique pièce.


Un escalier de grès grimpait, les tirant hors de l'eau, sans doute une bulle d'air avait été emprisonné là durant l'immersion. Une table trônait au milieu de la pièce, couvert d'anciennes traces rougeâtre. Suivant Pénombre, il émergea à la hauteur de celle-ci, prenant pied sur terre depuis une demie-heure.

Ça ressemble à un autel sacrificiel, tout comme les croûtes ressemblent à du sang...

Décoré selon des goûts grandiloquent, Drago apprécia les larges statues prenant dans les hauteurs de la pièce. Il les regarda tour à tour, pour reconnaître les Êtres Mythiques. The Forgotten Gods, les Dieux Oubliés. Peu de livres traitant de ce sujet demeurait, les Anciens ayant détruit les preuves de leur existence. Les seuls demeuraient d'une valeur inestimable, et les Malefoy en possédait 2...

Puis, son regard perle se posa sur son Blason, encore, entouré de gravures runiques. S'approchant, il toucha l'une d'entre elle et s'éloigna d'un geste brusque, il aurait juré sentir un mouvement. Il releva les yeux, se tourna vers Pénombre et alla vers elle, plus vers la gauche. Des runes, encore.

Je suis là.

Et il détourna les yeux vers les Runes, protection, malédiction? Drago dut retourner par la pensée dans ses livres de symboles runiques pour répondre à l'interrogation de la Serpentard.

Leur signification, c'est plutôt difficile. Les Runes peuvent être pris de deux sens. Par exemple, celle-là, dit-il en désignant celle qui serpentait pour se terminer en rond, symbole d'une protection magique, elle peut également vouloir signifier la prédiction d'une malédiction. Mais bon, si on les prends en ensemble. Je dirais une mise en garde, mais on ne dit pas contre quoi.. ou contre qui.

Tandis qu'il parlait, il avait vu la jeune fille se diriger vers une bassine. Lui, fixait toujours les Runes, se demandant si son explication était juste. C'était tellement relatif comme branche, l'Étude des Runes. Toujours des contresens, jamais rien de simple. Happé comme d'un pressentiment, il se tourna vivement vers Pénombre et l'approcha, à pas de loup. Une dague en main, une dague qui semblait avoir des pouvoirs sur elle. Un étrange phénomène se produit, la dague émit une lueur verte, mais verte éclatante. Drago dut fermer les yeux quelques secondes.

Mais qu'est-ce que..

Pénombre venait de se lancer sur elle-même un sortilège, prompt à une panique venant du fait qu'elle ne pouvait lâcher l'objet. Cela ne marcha pas, Drago recula, essayant de raisonner dans un tel moment n'était pas facile.

*Que faire? Ahhh.. un dôme. Un dôme magique, comment l'empêcher d'enfermer Pénombre et peut-être de la faire disparaître. Allez, c'est le moment de faire travailler tes méninges Drago..*

La baguette s'envola plus loin, sortant Drago de ses songes. Sous l'impulsion, il prit une voix forte, puissante, imposante et commença un monologue, sans savoir trop ce qu'il disait.

Invocatem abs potui domus Sanguis Purus Malefoy
(Invoquer par la puissance du Sang Pur Malefoy)

Une lueur argent balaya la salle, brisant le dôme recouvrant Pénombre. Drago tomba à genoux sous le choc. Il releva la tête, près à toute éventualité. Il aperçu le poignard dans la main de la Serpentard et s'approcha, lui retirant en murmurant...

Sanctus Deus, nunc satis. (Divins dieu, maintenant assez)
Sanctus Deus, nunc satis.
Sanctus Deus, nunc satis...

Le poignard tomba au sol et Drago ferma les yeux puis les réouvrit, hébété. Qu'avait-il dit?
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyVen 26 Mai - 20:33:52

Pénombre serrait les dents dans un effort surhumain pour taire ses propres cris, son poignet lui faisait horriblement mal, la douleur fourdroyante lui grimpait jusque dans le bras, paraissait littéralement prendre feu sous la magie destructrice de la lame, son regard humide cherchait une solution rapide à taire ce qui allait bientôt lui fare perdre connaissance de souffrance. Instinctivement, elle posa genou à taire sans pouvoir lacher la dague malgré les chocs répétitifs qu'elle s'acharnait à causer, projettant son poignet avec violence au sol dans une semi démence aveugle de douleur. Mais la sphère de protection qui gagnait en evergure amortissait les coups forçant le désespoir de la Serpentarde.

Soudainement, malgré les battements emballés de son propre coeur pulsant dans son propre crane, elle entendit distinctement une voix masculine, puissante s'elever, amplifiée par le plafond voutée de l'endroit, par les murs presque dénudés de la pièce. Une lueur argentée vivace et violence força la jeune fille à plisser les yeux sous son intensité incroyable, démente. Le Dome fut parcourut de failles et la dague de tremblements comme si elle affrontait le pouvoir d'un Malfoy, comme si elle luttait pour gagner l'emprise totale de la jeune fille, quelques gouttes de sang perlèrent de sa main, tombant à l'intérieur de la sphère presque invisible. La voix du jeune garçon pulsa dans sa tête, affrontant directement le sifflement de la dague. Le Dome céda au bout de la troisiéme incantation que Drago prononça.

Pénombre s'écroula au sol, submergée de spasmes musculaires, son corps completement erinté par l'affolement de ses messages nerveux. Son poignet lui faisant toujours horriblement souffrir, mais elle sentit distinctement un contact physique étrangé, Drago lui retira la Dague et elle le remercia du regard, incapable de prononcer le moindre mot tant l'expérience avait été marquante, bouleversante. Il murmurait quelque chose en latin qui échappait à la compréhension de la jeune fille tant son esprit était perturbé par ce qu'il venait de se passer. Pénombre était à bout de souffle, haletante, le front couvert de sueur, elle n'aurait imaginée que l'épreuve serait si difficile. Il lui fallu un moment, plusieurs minutes pour reprendre ses esprits, des larmes réflexes à la douleur coulant sur ses joues pâles, elle releva enfin la tête du sol, posant son regard sur son poignet pour constater les dégats.

Mais il n' y avait rien, rien de plus que cette marque grisâtre... Elle passa sa main sur son poignet pour chasser ce qu'elle pensait être de la saleté mais ça n'en était pas, avec stupeur elle reconnut la marque des maudits. La jeune fille s'assit sous le choc de cette découverte, la marque était gravée à même sa chair dans un halos de sang coagulé. Un petit soulagement relacha sa pression mentale lorsqu'en parcourant le dessin du bout des doigts pour ne pas accentuer la douleur, elle constata que la marque était inachevée.

Elle devait surement son salut à l'héritier, en interrompant le processsus, il l'avait empeche d'être bannis du monde des vivants. En as contraire, elle aurait erré sous forme d'ame, sans corps, bannis du monde des vivants, sans avoir été acceptée dans celui des morts... Une forme de vie cruelle et pénible à supporter, Pénombre fut grandement soulagée d'appartenir encore au monde des mortels. Son regard se posa sur Drago, sa voix éteinte et troublée se fit difficilement entendre tant le ton était faible :


" Comment... Comment as tu su ? "

C'était comme si la dague l'avait punie de n'être pas une Malfoy, elle avait sentie son bras la bruler, le sang couler doucement, ça ne pouvait être un hasard, depuis le début, le sang vait toujours eu une importance particulière pour ce lieu. tribut du précieux liquide pour entrer, autel sacrificiel... Elle le regardait toujours, passant la manche de son bras valide pour essuyer son front humide, un bruit sourd vrombrit doucement, les yeux des statues se teintèrent d'une lueur faiblarde, rougeatre. La salle entière fut totalement illuminée par des flammes sous jacentes aux colonnes, consumant l'oxygène de la poche d'air.

Pénombre parcourait la salle des yeux, toujours au sol, s'ils avaient actionnés un quelquonque piège, elle aurait du mal à contrattaquer, à faire face tout simplement, sa main droite lui était encore plus que douloureuse. Le Blason des Malfoys pivota sur lui même révelant un passage étroit qui s'enfonçait
dans le murs porteur. Il faisait sombre derrière l'encadrure du Blason et l'eau léchait déjà les premières marches... Pénombre ne savait pas ce qui avait bien pu actionner le mécanisme, la seule chose dont elle était sûre c'est que ce couloir ne figurait sur aucunes des cartes que la jeune fille avait découverte, sur aucunes d'elles, pas la moindre allusion.

Cela n'était guère rassurant, elle fouilla dans ses poches, avant d'en ressortir une unique fiole remplit d'un liquide verdatre, identique au précédente. Pénombre croisa le regard acier du jeune garçon :


" Il n'en reste qu'une."
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyDim 28 Mai - 22:47:01

Drago était encore sous le choc, se rappelant les instants précédents comme s'ils se passaient encore, sous ses yeux. La puissance des cris de Pénombre, hurlant à la douleur lascinante de son poignet, de son bras, emplissant peu à peu son être. Il se rappela le regard plus que tout, les yeux gorgés de peur, de contentement, de soulagement mais pourtant si faible, comme s'il battait pour demeurer ouvert. Sans doute ce n'était que l'adrénaline qui l'avait contenu. Il se rappela ses mots, sans trop savoir pourquoi il les avait dit, c'était venu seul, sans qu'il n'eut songer. Comme si les mots étaient encrés en lui, n'attendant que ce moment pour se libérer de ses cordes vocales. Il lui sembla goûter l'âcre goût du sang, comme si ces mots l'avaient blessé. Pourtant, non, rien.

Il n'arrivait pas à mettre deux pensées sensées de suite, comme si son esprit refusait de fonctionner, comme s'il n'avait rien, comme s'il n'était pas Drago, seulement le détenteur du Sang Malefoy, sans souvenir, sans pensée, juste le Sang Pur...

Il était loin, dans des hauteurs étoilés, bordés par des nuages ouateux, un faisceaux de lumière traversant son corps de bord en bord, comme celui d'un spectre. Soudain, une force surhumaine le fit s'agenouiller. Il eut beau se débattre mais la gravité l'agenouilla face à un personnage invisible, du moins pour ses yeux baissé au sol. Drago sentait ses côtes refermer douloureusement sa cage thoracique, contractant les poumons, accélérant le rythme cardiaque. Puis, il apparu une longue tunique blanche, du moins c'était ce qu'il voyait. Il tenta de relever les yeux pour reconnaître mais ce fut comme s'il venait de recevoir un coup dans les côtes et il tomba...

Drago ouvrit les yeux, voyant Pénombre à bout de force. Il s'approcha d'elle et remarqua un filin de sang par terre, il leva le bras et posa un doigt et frissonna à la douleur. De la côte où il avait sentit la chair se lacérer, il y avait une plaie béante, bien que saignant peu pourtant. N'étant habillé que de son boxer, il ne pouvait se bander la côte. Pour voir l'étendu des dégâts, il appuya son auriculaire et grimaça intérieurement, peut-être une fracture d'une côte, probablement celle flottante. Il se leva pourtant, malgré l'élancement de son côté droit et sortit sa baguette, pointant Pénombre et lançant.

Revigor

Pourtant, son épuisement était supérieur au niveau de Médicomagie de Drago et n'ayant pas son attirail, il ne pouvait rien pour lui non plus. Il l'observa, regardant ses yeux fixés sur un point fixe, une plaie grisâtre, qu'il ne voyait que de très peu à sa hauteur. Il se dit qu'il pourrait la questionner plus tard, se sentant un peu faible et économisant ses forces.

*C'était réel, pourtant, rien n'est comme des nuages, cette lueur argent, mais comment, comment m'aurais-je fracturer une côte ici, c'est tout simplement impossible.

Il détourna ses pensées pour écouter Pénombre, qui parlait faiblement. Pourtant, il n'avait pas de réponse à sa question, il lui faudrait y penser longuement, à pleine capacité, pour pouvoir trouver une hypothèse convenable, ce qui n'était pas du tout la situation présente. D'un ton neutre il s'exprima, ne désirant pas s'épuiser pour des mots.

Je n'en sais rien, j'y songerai.

Pourquoi lui avait pu toucher si facilement la dague et elle, souffrir le martyre pour avoir eu l'affront de prendre l'objet dans ses mains. Le Blason des Malefoy, probablement en rapport avec cela. La puissance de l'objet, en plus des propriétés, sentir la pureté du Sang, mais pas n'importe qu'elle, celui qui coulait dans les veines de Drago...

Soudain, des lumiè;res sortant de partout s'allumèrent, réduisant l'apport d'oxygène. Il se sentit commencer à étouffer, de chaleur, de douleur et du manque d'air. L'immense Blason accroché au mur pivota, laissant apercevoir un couloir béant pour la sortie. Lui, doutait de sa capacité à sortir d'ici, la côte fracturé pesait sur des organes internes et chaque pas, une douleur supérieur au pas précédent. Il posa son regard sur Pénombre qui sortit la seule et unique fiole restante de Branchiflore et il lui dit, d'un ton autoritaire et n'acceptant aucune réplique.


Tu l'as prends et tu sors.

Il posa un regard autoritaire pour conclure et pivota, s'approchant de la table sacrificiel tout en s'assurant du coin de l'oeil que Pénombre faisait ce qu'il lui avait ordonné de faire..
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 29 Mai - 3:29:06

Son regard vert se posa sur les dalles sombres de l'endroit, attiré par la couleur grenat d'une tâche au sol, qu'une goutte vint amplifier, puis une autre et encore une avant que son regard ne remonte sur la peau pâle de son compagnon, une fine plaie s'étirait comme un ornement fin et léger sur le marbre de sa chair. Malgré la fatigue, sa faiblesse, Pénombre ne put qu'être interpellée par la perfection de sa plaie, comme si elle terminait de parer le corps de l'héritier.
La souffrance transcendait sur son visage mais pourtant il ne soufflait pas un mot, pas le moindre mot, un silence contenu et pur, partagé de douleur. Un étrange instant entre deux avenirs.

Celui qui promettait la mort, celui qui promettait la vie. Un instant pour se décider, un instant pour choisir la vie, pour lutter... Ou un instant pour mourir, abandonner tout espoir et se laisser consummer comme les flammes aux pieds des statues dévoraient l'oxygène de la pièce. Elle croisa son regard gris, fier malgré la douleur et son sang qui s'écoulait, davantage au sol, formant un halos rougeatre, miroitant comme si le sol n'était que grenats scintillants. Il sembla faire un effort sur lui même pour porter sa baguette en sa direction, un instant elle pensa qu'il avait décidé d'abreger ses souffrances, de sauver sa peau en sacrifiant la sienne, une seule ration de Branchiflore, un seul survivant ? L'héritier Malfoy contre la descendante Craft.
Une lutte d'un seul regard, Pénombre tenait son bras contre elle, en écharpe, marquée par la souffrance, elle ne pouvait pas riposter dans le laps de temps imparti, résignée et fière, elle planta son regard dans le sien, à la Mort, elle ne tournerait aps le dos. Pourtant étrangement, dans son regard, elle ne décelait pas la moindre animosité, pas la moindre pitié, il prononça finalement une formule de guérison qui la toucha sans détour. Un Revigor... Comment en était il encore capable ? La Magie agit instannément sur elle, la morsure de la brulure s'effaça quelque peu, son bras redevint maniable, douloureux mais le mouvement était désormais possible, elle lui adressa son regard silencieux comme unique remerciement, la troisième année posa ensuite sa main non marquée sur la dalle froide du lieu, son genou, puis elle se leva difficilement, la main serrée sur la fiole de verre.

Drago était encore debout, une de ses mains faisait tampon sur sa blessure, tentant de stopper l'hémorragie, l'effusion. Le sang Noble des Malfoys glissait entre ses doigts blanchatres doucement. Puis il planta un regard d'autorité dans le sien, un ton sec, bref. Un ordre. Quoi de plus énervant dans n'importe quelle situation critique que de recevoir un ordre que l'on pas envie d'éxécuter, un ordre qui n'en est qu'un que pour nous contraindre à faire ce que nous nous refusons à faire ? De quel droit lui en donnait il un d'ailleurs ?
Nécessaire ou pas, pour sauver une vie ou non, Pénombre préférait encore la mort à sa conscience. Jamais elle ne trouverait plus ni la paix ni le respect dans sa propre glace, en elle. Pourtant la Serpentarde était encore loin de maitriser un Revigor ou un Cura. Il ne restait plus qu'une seule solution viable pour eux deux. Elle buvrait la potion diluée et irait chercher du secours, tant pis pour les explications à fournir sur leur présence en ce lieu. C'était encore la seule chose à faire, Drago perdrait encore plus de sang dans l'eau, s'il elle l'emmenait maintenant, son précieux liquide vital se mélerait à l'eau du lac, l'en vidant. Le risque aussi c'était qu'il perde connaissance en cours de route, la jeune fille ne se sentait pas la force de le tirer à elle seule vers la surface et aucuns sorts de Propulsion n'était assez fort pour regagner l'air libre du premier coup. Un bref regard à sa marque et elle sut qu'elle ne pourrait utiliser autant de propulsums.... L'alternative qu'il proposait malgré la façon dont il le faisait était hélas la seule envisageable, de la rapidité de la fille dépendrait la survie du garçon. Elle se leva, résignée à accomplir son Destin, débouchant le flacon transparent avant d'y tremper les lèvres.

La Serpentarde s'avançait vers le trou béant dérobé derrière le Blason, lorsque ses sens quelque peu étourdis par l'épreuve ne l'averirent que trop tard de la présence d'une dalle plus difformes que les autres, son pied se posa dessus, suivit de son poids et un cliquetis désobligeant se fit entendre. Pénombre se maudit intérieurement d'être si négligeante, serrant les dents pour retenir un nombre incalculable de jurons. Le piège ne tarda pas à s'activer, une nouvelle fois un bruit sourd et lointain vint résonner dans la pièce voutée. Un vrombrissement identique à celui que la porte avait engendré lors de son ouverture vint eventrer la pierre au dessus d'eux. Dans un crissement abominablement strident, les statues se défirent lentement de leurs etreintes millénaires, faisant craqueler la pierre dans leurs mouvements, prenant littéralement vie. Leurs regards hautains et méprisants devinrent de Braise et ils se posèrent avec colère sur les deux intrus. Pénombre fut prise de panique devant la menace aussi imminente qu'écrasante de puissance qui s'éveillait sous ses yeux incrédules. Elle lacha le flacon sous la surprise, celui s'éclata violement au sol, brisant le silence. Un court instant immobile, Pénombre se reprit imédiatement, c'était le moment exact où se jouait le passage irréversible dans l'un des deux Destins offerts...

Elle choisit en une fracton de seconde. Le front marqué par la concentration, elle courut tant bien que mal, manquant à plusieurs reprises de s'écraser lamentablement au sol, elle courut jusqu'à Drago, et passa son propre corps sous le sien le plus rapidement qu'elle put, sans lui demander le moins du monde son avis, serrant les dents sous la douleur. Elle vit du coin de l'oeil la main d'une des statues s'abattre sur eux, la vitesse n'était pas suffisamment élevée pour les surprendre mais le choc générerait surement des ondes de chocs mécaniques auquel le temple finirait pas succomber. Elle força Drago à plonger à terre pour eviter la main du Dieu, le choc fut renversant, la terre trembla, le sol se craquela sous la puissante pression, se propageant jusque sous le ventres des deux élèves. La pierre menaçait de céder sous leurs poids, alors aidé par Drago, Pénombre fit un ultime effort de volonté pour lancer un sort de propulsion en éspérant qu'il serait assez puissant pour qu'ils puissent atteindre la sortie. Un épais nuage avait été soulevé, donnant la couverture idéale pour gagner le temps qu'ils leur manquaient
:

" PROPULSUM !! "

La pierre rapa son ventre nu, sa main perdait le contact du bras de Drago sous le souffle du sort, elle ressera son étreinte, plantant ses griffes à même sa chair pour être sûr qu'ils sortiraient ensemble de ce temple maudit. Ils franchirent tant bien que mal l'encadrure arquée, seulement temporairement à l'abri de ces géants de grés. Sentant déjà de fines fentes se former sur les côtés de sa gorge, elle croisa le regard de Drago, il semblait vraiment affaibli mais elle savait qu'il se battrait.

Sans branchiflore il était perdu, pas le temps de reflechir davantage, elle attrapa sa nuque et l'attira à elle rapidement, posant ses lèvres contre les siennes, la jeune Craft chercha ensuite en hate sa langue et y glissa la sienne dessus, un étrange goût emplit cet échange brûlant, le goût de la vase, des algues, celui de la Branchiflore, ses doigts coulant doucement dans ses cheveux blonds. Un jet de pierre suivit d'une déflagration tonitruante vint rapeller aux jeunes Serpentards la menace de mort qui pesait encore sur eux. Elle attrapa sa main et plongea rapidement dans l'eau. A partir de maintenant, sa mémoire serait sa seule alliée, elle pointa sa baguette devant elle, et se mordit la lèvre inférieure en prévision de la douleur.


" Lumos "

Souffla t elle entre ses dents, son bras douloureux était parcouru de spasmes, influant sur un Lumos qui projettait désormais une lueur tremblante sur les murs engloutis. Elle entendait le rapprochement des fracas sourds causés par les coups violents que devaient s'acharner à donner les gardiens de pierre pour se libérer de leur prison. Des blocs de grés tombaient devant eux, barrant sans cesse leur chemin, les forçant à perdre du temps en esquive, sa main toujours crispée avec force dans celle de Drago, Pénombre commençait petit à petit à se laisser aller à la panique, son coeur battant, pulsant dans ses tempes. Des larmes salées se melaient à l'eau douce du lac, aux eaux sombres qui menaçaient de devenir leur tombeau.

Quelle stupidité !! Pénombre se haissait d'avoir été si imprudente, d'avoir jusque saisit cette fichue Dague qu'ils n'avaient même pas pu ramener. Si Drago mourrait ce serait de sa faute, entièrement de sa faute. Elle fut sortie de ses macabres pensées par un vacarme à proximité, un rapide coup d'oeil...


**Non pas ça !! **

Le couloir s'effondrait sur lui même, elle eut juste de temps de voir la main d'un Gardien s'abattre à quelques mètres seulement de leur position, avant de briser une muraille, provoquant la libération d'un puissant courant d'eau. Il s'empressa de les happer de sa domination, les entrainant irrésitiblement vers le fond du couloir. La Serpentarde à bout de forces ne luttait même plus, sa main lacha progressivement celle de Drago avant que la douleur dûe aux mouvements répétitifs de la nage ne lui fasse perdre conscience.. Emportée par une tornade d'eau et de bulles entremelées, une autre salle emprisonnant une bulle d'air céda, lachant une vague furieuse qui déformait avidement le couloir, faisant céder les murs sur son passage...


Dernière édition par le Mar 30 Mai - 2:24:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyLun 29 Mai - 20:04:42

Pressant sa paume contre la lézarde qui taillait sa peau laiteuse, Drago se tenait droit, ne laissant pas apparaître la lascinante douleur que lui infligeait sa côte, qui pesait, et menaçait donc de perforer un organe quelconque, de quoi faire saigner encore plus la plaie, qui pourtant glissait, tachant la peau du Serpentard. Il décida de poser un regard, un court regard et tassa sa main, apercevant une forme, une forme qu'il ne pouvait que se rappeler, celle du Mur, la Runes, la protection/malédiction magique. Pour éviter des songes, il reposa fermement sa paume sur la plaie...

La Bénédiction, enfin protection, celle d'avoir suivie Pénombre ici et d'avoir eu, un court instant, accès à une branche inconnue de son honorable généalogie. La Malédiction entre ses murs, voulait-on enterrer le dernier des Malefoy, pour une raison quelconque du passé. Tous savait que les Malefoy était gentleman, en surface, dans l'ombre, ils devenaient malin, vicieux, prêt à tout pour conserver leur honneur. Y-aurait-il eu un crime passé qui mériterait de faire éteindre la pure souche?

Il sentit le regard de Pénombre, qu'il soutint fièrement, laissant de côté la souffrance de sa côte, et peut-être d'un début d'hémoragie interne, à voir le nouveau flot de liquide rougeâtre que sa paume tentait péniblement de stopper. Le Revigor qu'il infligea à Pénombre l'affaiblit considérablement, comme s'il puisait à même son énergie vital, un sort pourtant simple. Un Revigor qui avait la saveur d'Impero pour un blessé sérieux, mais qui pourtant prêt à sauver une vie, au risque d'y laisser la sienne.

Drago tenait debout, de toute sa hauteur, de sa splendeur, de sa dignité. Si on ne verrai pas le liquide grenat jusqu'à son poignet, on aurait crut qu'il intimidait une quelconque présence invisible. À vrai dire, il défiait les Dieux, du moins leur montrait que la douleur n'était rien, rien que la fierté ne puisse dominer. Malgré cela, il remarqua l'hésitation de Pénombre à partir, comme il lui avait donner. Sans doute la dernière volonté, mais elle ne l'entendait pas ainsi il faut croire, ce qui ne déplut pas à Drago, qui n'aurait rien pu faire de toute manière.


*Courage Pénombre Craft, tu as prouvé ta grandeur. Vas-y, si ça continue, on y passera tous les deux.*

Il ne sut pas s'il l'avait dit, ou simplement pensé, son esprit ne faisait plus la différence. Il la laissa mijoter un quelconque plan, ne voulant pas gaspiller son énergie à l'en dissuader, ce qui, même à pleine capacité, Drago n'aurait pas été sûr d'arriver à faire. Finalement, elle dut se résigner à faire comme il le lui avait dit et ce fut amer de la voir s'éloigner après avoir bu le liquide autant que tranquilisant, comme si l'effet suporifique de l'embrassement de la fin tranquilisait, effaçait de presque la conscience du sujet.

Perdu dans ses pensées, mais conservant un état lucide, il fut arraché de son réconfort en entendant l'horrible bruit d'un cliquetis, d'une structure qui montre ses dents, n'entendant pas laisser partir les deux jeunes Serpentard avec autant de facilité.
Un piège, un nouveau, il s'attendait à voir surgir une lame, ou quoi que ce soit rappelant la lueur argent du rêve, du nuage, où il fut encore une fois propulsé..


De nouveau dans l'abîme nuageuse, dans la douce clarté baignant de cette lumière argenté. Il était à genou et malgré la lézarde qui continuait de saigner, il tenta à nouveau de se relever, il réussit cette fois à mettre un genou, pour pouvoir se mettre presque debout, pour voir de nouveau cette tunique blanche étincelante, brillante, d'où il dut détourner les yeux tellement elle l'aveuglait. La force le fit se mettre debout, tirant la plaie, ce qui lui soutira un grognement plaintif, qu'il retint du bout des lèvres. Il fut mis face à une dame, d'une beauté incomparable, où une chevelure blonde, presque blanche contrastait avec le noir de ses yeux et la blancheur cadavérique de la dame. Il songea un instant à son père, à la différence de ses yeux. La femme (ou l'apparition du moins) ouvrit la bouche et Drago attendait fermement le premier mot prononcé, imaginant d'avance la cristallinité de la voix de la déesse. Mais il tomba, tomba....

Il choyait au sol, la douleur cuisante de sa côte l'avait blessé par sa ... chute? Il avait chuté, mais de où, comment, de combien de mètres? Il n'hallucinait pas, ça il était certain. Il retomba physiquement, puis son esprit se remit à fonctionner, le piège était activé et il réalisa seulement lorsque Pénombre lui sauta dans les bras et qu'il aperçu la vitre au sol, où le flacon était brisé, où un mince filet de Branchiflore s'échappait.

En s'écrasant au corps, il fallit crier, de surprise et de souffrance. Pourtant, non, pas un bruit ne sortit de sa bouche. Un immense tremblement prit sur le sol et, instinctivement, il referma les bras autour de la silhouette de la Serpentard, tendant les biceps, prenant une partie du choc dans ses épaules. Le sol craquela, il sentit le tremblement dans tout son être et il croisa le regard déterminé, bien qu'affaiblit, de Pénombre et un mince, très mince sourire s'étira sur ses lèvres. Ils n'en sortiraient pas sans avoir eu la chance de voir le meilleur de l'autre, s'en était certain.

Soudain, il fut propulsé dans les airs, vers le couloir béant où l'eau s'échappait, du moins un peu, mais qui allait en croissance par les chocs. Drago sentit les ongles de la jeune fille serrer sa peau, la déchirant par endroit. Dans le couloir étroit, il réussit à se relever et porta la main à sa hanche, où le sang coulait abondamment, surement en rapport à la chute, à la propulsion ou aux tremblements. Cependant, il était déterminé, ils s'en sortiraient, elle s'en sortirait, c'était la pensée qui le dominait.


*Allez, pas le temps de s'apitoyer, il faut mon..*

Drago fut happé par Pénombre, coupant momentanément le fil de ses pensées. Elle l'embrassa, du moins pour lui partager sa Branchiflore. Pourtant, ce fut étrange, un lien bizarre qui se rompit à regret lorsqu'elle le quitta, l'amenant plus loin. Pourtant, ça avait été sauvage, brûlant, on aurait presque pu le définir comme bestial. Ils en avaient oublier leur douleur, le risque, le danger de mort, tout. et, étrangement, ce fut presque à regret qu'ils se séparèrent lorsque des pierres s'abatirent près d'eux. Il serra la main de Pénombre qu'elle venait de glisser dans la sienne et ils plongèrent à l'eau, tous les deux.

La Serpentard lança un Lumos, que Drago aurait bien aimé seconder mais il n'en avait plus la force, il se contenta de voir le bras pris de convulsion et savoir qu'il était impuissant face à toute éventualité, du moins pour un moment. Il battait des jambes, puisque sa main bloquait l'accès à l'eau de sa lézarde, pour la préserver de perdre encore davantage de sang.

Pourtant, les créatures de roc ne l'entendaient pas ainsi, de rugissements s'entendaient, le bruissement que fit les murs lorsqu'ils tombèrent un à un. Il sentit la main de Pénombre se tendre, probablement dûe à la panique de la probabilité de voir surgir les créatures. Il lui serra la main, fort, très fort, pour lui ordonner de se reprendre, de lui redonner courage, confiance.

Lui n'abandonnerait pas et elle non plus. Malgré la perte d'hémoglobine, les dommages étaient limités, en apparence du moins. Il battit des jambes, accélérant la cadence quand ses battements de coeur s'interrompir ensemble, ceux de Pénombre et les siens...


Il se rappelerait longtemps ce bruit, le bruit du chaos. Il sentit quelque chose lui frôler la cheville, du moins un courrant d'air, ou plutôt d'eau dans ce cas-ci, provoqué par le mouvement d'une statue Gardienne. Un courant d'eau fut libéré lors de la destruction d'une paroi, un tourbillon promettant aux deux aventuriers une fin, ou un salut. Auraient-ils la force de se rendre à la surface, malgré l'ingurgitation du Branchiflore? C'est à peine s'ils réussissaient à s'empêcher de dériver.

*Abandonner?*

Ce n'était pas la même chose, au mieux, ils pourriraient ensemble dans une pièce. Sinon, il risquerait de trouver leur carcasse dans l'estomac d'une créature marine, fin tragique pour une telle ascendance. Pourquoi refuser l'appel du fond, un étrange pressentiment l'envahi. Il fallait cesser cette lutte, qui agravait leur état, une chute qui serait peut-être leur salut, puisque dans les Eaux, ils ne pourraient retrouver leur chemin. Refusant cependant de lâcher Pénombre, il la tint fermement, d'une poignée ferme, qui ferait probablement un beau bleu à la jeune fille mais qu'importe, lasse et persuadé de la bonne et due forme de son idée, il approcha la jeune fille de lui et se laissa choir, avant de donner son reste d'énergie à fondre sur une paroi fendillée et après avoir lacérer son épaule, ils tombèrent dans une salle, une salle encore oxygénée...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyMar 30 Mai - 5:37:13

La morsure de l'air pour une gorge soumise aux propriétés de la Branchiflore, fut telle une claque en pleine figure pour la jeune fille. Amplement suffisante pour éveiller violement une personne endormie. Cependant, encore ivre de douleur, Pénombre ne reprit pas complétement possession de ses moyens, seulement à demi-conscience. Son corps flottait doucement à la surface des eaux noires du lac, sa vision était brouillée et affadie par l'obscurité de la salle et ses perceptions sensorielles ne s'exprimaient vraiment pas à leurs capacités maximales, réflexes d'un mécanisme corporel complexe lorsque mis à mal. En conséquences de celà, Pénombre nourrissait quelques doutes sur la véracité des images qui s'imposaient à elle. Rêves, hallucinations ou réalités ? Se trouvait elle vraiment dans cet endroit lugubre, éteint et morbide ? La faible présence de ses ressentis physiques la confortait dans l'idée qu'il ne s'agissait que d'un songe, un délire de son mental. Seul l'odeur d'un air nauséabond pouvait encore rendre la situation désobligeante de véracité.

Elle tourna doucement la tête pour poser son regard vert sur le visage d'un jeune garçon à ses côtés, sa peau blanche, d'albatre, son regard gris porté fièrement, droit devant lui, exprimait toute la Grandeur de son Rang, sa Puissance, la Serpentarde en ressenti un étrange frison le long de l'échine, une curieuse sensation rassurante même si rien d'autre en ces lieux ne l'étaient. Son corps engourdi se détendit quelque peu, ça ne pouvait qu'être un délire de son subconscient, l'aberrance de la situation, l'obscurité étouffante et son corps enlisé, rien non, aux Grands Dieux ne pouvait, ne devait être réel. Son esprit préféra un instant rejeter toute idée de véracité, de faits réels, loin d'elle comme on nie l'évidence d'une situation insupportable, dramatique ou macabre, comme on ferme les yeux sur l'horreur d'une guerre, l'inconscient de Pénombre imposa ce leurre pour lutter contre l'accomplissement d'une des plus grandes peurs de la jeune fille, la mort par noyade...

Quelques secondes à peine lui avait été nécessaires pour reconnaitre Drago, même si sa vision n'était pas encore nette, son visage et sa ligne d'épaules avaient trahis son identité... Mais que faisait il dans son rêve ? Comment en expliquer sa présence ? C'était plus que troublant... Elle le dévisagea d'incompréhension pendant quelques minutes avant qu'une terrible pensée ne l'étreigne, la raison venait de fissurer le leurre de son subconscient. La Serpentarde tentait de réflechir malgré une fatigue écrasante qui semblait l'appeler irrésistiblement à fermer les yeux, à se laisser sombrer, à rejoindre les ténèbres du fond du Lac. Et s'il s'agissait de la réalité ?


** Pitié non... Impossible... **

Si ça l'était, il lui en fallait une preuve irréfutable. Elle chercha longtemps, n'arrivant que difficilement à rejoindre deux pensées entre elles... Pénombre pourrait le toucher, s'il était vraiment là, elle sentirait son contact, le contact de leur peau l'une sur l'autre. Ne trouvant rien de mieux et désireuse de se sortir de cette insupportable ignorance, elle se résigna. Sa main valide s'éleva hors de l'eau dans un pénible effort, approchant d'un geste hésitant, le visage du garçon, jusqu'à poser enfin ses doigts froids sur sa joue. Ils coulèrent doucement sur celle ci, sur sa peau humide, suivant le parcours des gouttes d'eau sur son visage, ses contours pour glisser finalement sur son menton. Son pouce s'égarait lentement sur sa lèvre inférieure. Le regard vert de Pénombre arborant une expression indescriptible de sens, plongeait avidement dans celui du Serpentard :

" Dray... "

Murmura t elle d'une voix presque éteinte, quasi-instinctivement. Ces paroles prononcées sans avoir été pensées un seul instant la surpris elle même. Un frison parcourut une nouvelle fois son échine lorqu'elle réalisa ce qu'elle venait de dire. Puis l'expression de son visage se troubla, Pénombre sentait la peau glaciale de Drago, elle sentait sa respiration cadencée sur sa main, les sourcils légèrement froncés, elle ferma les yeux avec force dans l'esquisse d'un désespoir contenu. C'était vrai, tout ceci était subitement criant de vérité, insuportablement véridique, l'illusion de son inconscient fut brisé et balayé par sa raison, par les sensations physiques que l'héritier des Malfoys lui avait fait ressentir. Un instant elle fut tentée de se laisser aller à la panique, à pleurer, à hurler, à frapper Drago mais cela ne changerait rien... Rien. En désespoir de cause, elle ferma les yeux, tentant de reprendre le contôle sur elle même, malgré ses efforts pour les retenir, une larme coula le long de sa joue, qu'elle s'empressa d'essuyer, honteuse de sa propre faiblesse. Elle s'employa ainsi pendant de longues minutes à faire taire ses peurs, sa panique, en essayant de canaliser sa rage et sa violence démentielle sur le moyen de se sortir de là.

Le temps jouant contre elle, dés qu'un semblant de self control fut hativement erigé contre ses emotions primitives, elle rouvrit les yeux, pour constater avec soulagement la présence de sa baguette, flottant à seulement quelques centimètres d'elle. La Serpentarde s'en empara, se redressa vivement sur elle même, évitant soigneusement de croiser le regard de Drago. Pour au moins deux raisons, d'une part, elle ne voulait pas qu'il la voit dans cet état précaire de lutte intérieure et d'autre part, ignorant elle même les raisons qui l'avait poussées à l'appeler de la sorte dans un moment d'égarement mental, elle se sentait trop profondémment troublée de lui avoir adressé ce surnom intime qu'elle espérait qu'il ne l'en questionnerait pas. Bien qu'un jour, certainement il le ferait... Et puis, elle ne savait quel genre de réaction il aurait pu avoir en temps normal, si elle l'avait appelé de la sorte. En aurait été t il amusé ? Troublé ? Enervé ? Elle ignorait même s'il l'avait entendue, il était assez affaibli, et avec le bruissement d'une eau agitée, ses dires n'étaient surement pas parvenu jusqu'à ses oreilles...Avec un peu de chance...

Pénombre chassa ses pensées pour se concentrer à trouver un moyen de sortir de cet l'endroit, un rapide coup d'oeil vers le fond de la salle engloutie lui fit comprendre que le couloir était totalement effondré et qu'ils ne sortiraient pas par là où ils étaient entrés. Le sort de guérison de Drago faisait encore son effet et Pénombre put aux prix de quelques douleurs aigues qui lui arrachèrent une grimace, se hisser sur la partie non immergé de l'endroit. Epuisée, jaugeant les forces qui lui restaient, elle hésita un moment à lancer un Lumos, se ravisant finalement en s'avançant dans l'obscurité à tâtons. Brusquement, une vive douleur dans le genou l'avertit de la présence d'un obsctacle solide.


" Aie ! "

Elle posa ses mains dessus, longeant l'objet lisse qui semblait creux et circulaire. Aventurant ses doigts vers le centre de celui ci, elle rencontra un liquide visqueux, puis elle crut reconnaitre au centre le toucher d'une corde... Un sourire se peint sur son visage lorsqu'elle comprit de quoi il s'agissait. Pénombre sortit sa main de l'intérieur de objet et chercha du toucher quelque chose sur sa face extérieure. Un clic distinct se fit entendre, suivit d'une étincelle et d'un souffle d'embrasement. La lumière soudaine et violence d'une flamme de plus en plus vive consummant l'huile força la jeune fille à plisser les yeux. Plusieurs secondes s'écoulèrent avant que Pénombre ne puisent à nouveau les rouvrir, son regard parcourut ensuite une pièce voutée comme les précédentes et toute aussi tatouée de Runes. Cependant le style était différent. Il n'y avait aucun Blason, plusieurs tables étranges et un gigantesque escalier qui montait à perte de vue dans l'obscurité. Des marches étaients brisées et à certains endroits le temps avait mis à nu de grandes surfaces de murs, dévoilant les mécanismes compliqués de pièges qui avaient dû être, à l'époque, soigneusement dissimulés.

Son regard fut attiré par la couleur vive d'un bout de tissu sur sa droite. Un vieux rideau pendait en effet lamentablement au bord d'une table à la surface demi creuse en marbre. Aussitôt Pénombre se dirigea vers celle ci, s'emparant du tissu poussiéreux, elle se déplaça ensuite jusqu'aux eaux du lac, délaissant tant bien que mal le tissu de ses saletés. Une grimace de douleur crispa ses traits lorsqu'elle se releva, marchant jusqu'à Drago qui l'avait rejoint sur la partie émergée de la salle, elle enserra sa taille de ses bras, effleurant sa peau de la sienne, sa tête quasiment posée sur son épaule valide. Sa main serrée autour du tissu dans le dos de Drago vint rejoindre celle marquée de la demi Rune avant que Pénombre ne s'écarte quelque peu du jeune garçon, resserrant le velours du rideau autour de son corps, enfin, elle attacha d'un noeud grossier le pansement de fortune, arrachant une grimace de douleur à son compagnon. Finalement son regard quitta celui de son Capitaine pour rejoindre ce qui ressemblait à l'unique sortie
:

" J'ai déjà vu des escaliers semblables.... Il y en a d'identiques dans l'aile opposée..... Si tout est aussi symétrique que j'ai pu le constater sur les autres ailes... Nous pourrons bientôt sortir .."

Souffla t elle épuisée, ils s'affaiblissaient davantage au fur et à mesure que le temps s'écoulait, elle savait pertinamment que Drago était plus grièvement blessé qu'elle et cela de sa faute, mais c'était un Battant. Pénombre passa son épaule sous un de ses bras, et se mit en tête de gravir les marches, décidée à ignorer toutes les protestations éventuelles que Drago pourrait émettre, elle accéléra le pas, les yeux rivés vers l'escalier piégé.

" Si on ne s'en sort pas vivants, j'aurais voulu que tu saches que ..."

A cet instant précis, un immense fracas noya les aproles de la jeune fille, le mur face aux escaliers venait de céder brusquement sous l'écrasante violence d'un choc. Deux yeux rougeatres et enflammés prirent place dans les ténèbres du trou béant, se figeant sur les intrus. Une des statues gardiennes se tenait devant eux de toute sa hauteur et de toute sa haine, un rictus défigura son visage un instant, avant qu'elle ne se mettre en marche vers les deux élèves.
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyVen 23 Juin - 18:33:52

Lorsque Drago reprit conscience de l'endroit où il était, il sentait avec horreur une masse d'air dans sa gorge, masse qui bloquait sa respiration, contre-usage du Branchiflore qui nécessitait de l'eau. Il se rappela les évènements qui s'étaient passés il y a peu et se demandait comment, en tombant dans cette pièce lugubre, sombre et hôte de millénaires de poussières pouvaient n'être empli de l'eau qui lui insoufflerait l'oxygène nécessaire au bon fonctionnement de son corps. Les picottements de ses pieds ne lui laissaient présager rien de bon mais l'effet de la Branchiflore s'estompait et heureusement doté d'une capacité supérieure à retenir son souffle, il vit ses orteils se délasser de ce picotement désagréable.

Une fois un peu plus éveillé, il sentit la lésion de son épaule et le comble, ses côtes probablement brisés où, de nouveau, on voyait le sang couler tranquillement, comme l'eau d'un ruisseau rejoint l'affluent. La coupure subit lors de l'entrée subite dans la salle était plus profonde qu'il ne l'eut cru. Il déchira une partie d'une algue se trouvant à proximité, complètement trempée, pour en faire un bandage de fortune sur son épaule. La compression lui fit du bien, malgré la douleur lascinante dans sa cage thoracique que chaque mouvement ne faisait qu'amplifier. Toujours étendu, il sentait le regard de Pénombre sur lui mais décida de garder sa position, laisser un répit à ses côtes. Il se demandait où il était, comment elle allait, qu'allaient-ils faire, tous deux affaiblis par des blessures. Pourtant, il le sentait bien, ses côtes le lui rappelaient cruellement, il était en vie. L'important maintenant, c'était de savoir si elle aussi...

Dans un effort qui normalement aurait été banal, il tenta de se lever, prenant un minutieux moment pour éviter une lacération supplémentaire interne. Une fois assis, il posa son regard sur la jeune fille qui semblait agitée, partagé entre l'illusion et la réalité, mais étaient-ils dans une réalité ou plongé dans une fiction. Tout cela s'était tellement déroulé rapidement, sans pourtant avoir eu d'impact extérieur, seul eux deux semblaient existé. Possibilité d'être profondément endormi dans le dortoir, dans son lit à baldaquin, se réveillerait à l'aube pour terminer le devoir de Métamorphose? Peu, très peu. Drago était rarement, sinon jamais, inconscient et irresponsable de lui même, il était maître de lui en tout temps. Il ne pourrait pas ne PAS se rappeler de ce qu'il avait fait mais sa rencontre dans le Parc avec Pénombre, elle, était réelle, c'était présent dans son esprit. Nul doute, cette pièce dont l'odeur nauséabonde n'était pas la fruit de l'imagination du Préfet de Serpentard.

Ayant les yeux fermés, il sentit une main, une caresse sur sa joue, fluide, légère. Il se demanda si elle était réelle. Pourtant, ce n'est que quand la main atteignit son menton que Drago se résigna à ouvrir les yeux, quitter la transe que la caresse avait créée à l'instant où la douceur de la paume de Pénombre s'était posée sur sa joue. Il croisa le regard de Pénombre, d'un vert hallucinnant, rayonnant. Drago la sentait, comme si elle pénétrait par les yeux dans son esprit. Étonné, il tenta de détourner le regard mais la situation hypnotique ne lui en laissa pas la chance. Puis, une nouvelle surprise, le nom, le surnom qu'elle employa, celui que seul Narcissa connaissait, ou du moins lui donnait, sortit d'une voix éteinte de sa bouche. Il s'apprêta à dire quelque chose mais aucun son ne perça l'embrissure de ses lèvres.

L'arc de sourcil légèrement relevé, le regard presqu'interrogatif et la respiration en saccade de Drago semblèrent avoir un impact majeur sur la Serpentard. Elle ferma les yeux, comme pour quitter cette réalité qui lui déplaisait. Pourtant, le Capitaine de Serpentard ressentait encore la douceur de sa caresse et fixa de ses prunelles grises les faits et gestes de Pénombre. Un faible sombresaut puis rien, changeant comme d'idée, il aperçu une larme, unique, seule, désoeuvrée, couler le long de la joue de la Serpentard. Comme il s'en était douté, elle l'essuya avec empressement mais dans son geste, elle n'avait enlevé que la trajectoire de sa honte, lui, de son pouce, enleva la larme qui allait se nicher dans le creux des lèvres de Pénombre. Elle sembla se calmer et Drago se leva, se redressant avec difficulté. Il jetait de temps à autre des regards à la jeune fille mais la voyant comme délassée, il tenta de se déplacer pour observer ce qui les entourait.

Après quelques minutes, lui étant plongé dans ses pensées, il ne la sentit pas se lever mais sentit son regard l'évité soigneusement. Il n'en dit pas un mot, il n'avait rien à dire qui convenait au moment. Drago se tut, pour une fois, car rien n'était adéquat à dire dans la présente situation. Pourtant, le surnom lui trottait dans la tête. Comment, et surtout, pourquoi? Sentant le moment mal choisi, il se décida à remettre à plus tard toute question concernant ce qui se passait ici. Accoté contre un mur, il la regardait aller de part et d'autre de la salle, cherchant la sortie pour leur éviter une inexorable fin dans les profondeurs du Lac. Lui, eh bien lui gardait ses forces et avec l'aide d'un traitement mental, il canalisait ses douleurs en force, du moins comme son père le lui avait enseigné. Ça ne marchait pas tellement mais, du moins mentalement, cela lui fit du bien, comme celui d'un fardeau qu'on enlève de sur nos épaules. Au moment où il réouvrit ses prunelles grises, il aperçut avec surprise que Pénombre avait disparue. Proie à une mince panique, il se demanda où Diable elle avait pu se tirer jusqu'au moment où Drago entendit un Aïe dont la voix ne lui laissait aucun doute. Il se plaça à l'embouchure de l'endroit où Pénombre se trouvait et attendit. Quoi, il n'aurait pu répondre mais il attendait quelque chose.

Un flash qui lui fit mal, mal aux yeux. Il tomba à genou sous l'éblouissante lumière qu'il ne savait quoi avait fait entré dans l'étrange pièce sous marine. Lorsqu'il réouvrit les yeux, Drago fut surpris de la vraie nature de la pièce. Grande et qui fut probablement jadis décorée avec des goûts fortunés, on retrouvait à nouveau des Runes sur les murs, des tables hautes faites d'un matériau semblable au marbre. Il y avait également un escalier qui s'était en parti effondré, dû aux siècles et aux siècles de pression, du moins on aurait dit. D'étranges mécanismes ornaient des murs, le genre de mécanisme que tu doutes ne pas devoir approché. Il se dit que, ceux-ci étant apparent, d'autres étaient probablement cachés. Son esprit se réveilla et il fut tout oreille au moindre bruit.


Il regarda, sans pourtant pouvoir objecter, Pénombre se diriger vers l'une des tables qui se démarquaient des autres par la couleur frappante d'un rideau, ou du moins tissu vibrait inlassablement dans un rythme, une cadence qui donnait froid dans le dos. La jeune fille s'en empara et Drago se demanda qu'est-ce qui arriverait cette fois-ci. Il eut crut que son empressement de prendre l'idôle dans l'autre pièce l'avait quelque peu guéri de cette manie mais il n'en était rien. Il scruta l'alentour et c'est avec joie qu'il se rendit compte que rien ne s'était effondré, redressé. Drago la vue marcher jusqu'à lui, là où au prix de nombreuses douleurs, il l'avait rejointe. Sans qu'il ne put dire quoi que ce soit, c'est la douceur satiné du tissu pourtant crasseux des décennies passées qu'il fut enroulé par Pénombre. Il refoula un léger son plaintif quand la main de la jeune fille frôla les côtes qu'il lui semblait être broyées mais trop fier, on n'entendit rien sortir de la bouche de Drago Malefoy. Plus petite que lui, elle dut poser la tête sur son épaule pour tout resserré. Drago se rendit compte que la compression sur sa poitrine lui enlevait une partie de la douleur, compressant les côtes et les empêchant de bouger à chaque mouvement. Cependant, quand elle fit le noeud final assez serrée pour exercer une pression adéquate, le Serpentard ne put recouvrir de son masque impassible la grimace de douleur. Il fit quelques pas incertains puis suivit Pénombre qui entama un court exposé de la situation.

Puisque tu m'as l'air de t'y connaître, je remets mon sort entre tes mains à contre-coeur. Allez, je te suis.

Ils étaient tous deux lasses, épuisés et du sommeil leur auraient fait le plus grand bien mais le temps était compté. Il se hissa sur chaque marche, serrant les dents pour contrer la douleur. Lui ne pouvant accélérer le pas, suivait tout de même la cadence et entendit Pénombre reprendre la parole mais ses mots se perdirent dans le fracas effroyable du mur s'effondrant à proximité. En proie à un surcroît d'énergie, il piqua un sprint qui fut très douloureux mais dont l'adrénaline couvrit les frais, il protégea Pénombre de son corps des roches qui se fissuraient des murs voisins. À deux reprises, il reçut des blocs de pierre, pas très lourd ni très gros mais de son corps déjà meurtri, il ressentait l'infime coupure d'un fragment rocheux.

*Encore eux, mais que nous veulent-ils? À croire qu'il leur a manqué de visite ces dernières décennies!*

La déesse. Lorsque Drago posa ses yeux sur la déesse, il reconnut la dame de ses rêves. Celle qui lui avait fait brisé les côtes par la chute volontaire, qui l'enlevait de la conscience dès qu'il lui plaisait. Elle possédait la même physionomie, malgré l'absence de la couleur noyé par le temps, il la reconnut. Elle n'avait pas prononcée ce qu'il attendait lors de sa dernière transe. Le rictus effroyable qui défigurait la beauté de la déesse était le cadet de ses soucis. Deux mots trouvèrent la sortie et furent prononcés par la jeune homme.

Ave Äbsîynthë

Ce qui se passa ensuite, Drago ne l'aperçut pas puisqu'il avait abaissé les yeux mais Pénombre, elle, fut témoin de la réaction de la gardienne de ce temple..


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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptySam 24 Juin - 5:21:27


Horrifiée, la jeune fille n'eut d'autre réflexe que celui de s'éloigner le plus possible de la menace de Mort que représentait la statue et la poursuiveuse pensa furtivement que son compagnon en ferait autant, pourtant elle se trompait lourdement. Contre toute attente, Drago fit volte face et courut droit sur la statue et un cri brisé qu'elle voulait dissuasif résonna dans la pièce :

" DRAGO NON !"

Pourquoi ? Pour quelles raisons se mettait il ainsi en danger ? Pourquoi lui ? Alors que c'était à elle de le faire, à elle à payer de son imprudence pour l'avoir emmené ici, d'avoir mis sa vie en péril, provoquer ses blessures. Elle se haïssait... Alors pourquoi devrait il payer ?

** Merlin pourquoi être aussi cruel ? **

Pénombre lui en voulait de ce geste, et pour rien au monde, elle n'aurait souhaité qu'il se sacrifie pour sa survie, quelle injustice. Elle se maudit une fois encore de sa stupidité et de sa naïveté. Et alors que la jeune élève de troisième année redescendait quatre à quatre les quelques marches qu'ils avaient gravi ensemble, manquant de s'étaler lourdement au sol à chaque foulée, la brune perçut, malgré le fracas de pans entiers de roches s'abattant au sol, la voix claire et distincte de Drago Malfoy. Encore une fois, il prononça des mots dont elle ne saisit pas immédiatement le sens avant que les conséquences du pouvoir du Capitaine des Serpentard ne se fassent immédiatement sentir. La statue interrompit instantanément sa marche sanguinaire et son regard froid et menaçant se posa sur l'héritier des Malfoys. Une chose des plus étranges se passa ensuite, il tomba alors un lourd, très lourd silence transcendant l'inutilité des mots, leur incapacité à permettre au garçon et à la Gardienne de communiquer de manière la plus appropriée entre eux, car Pénombre en était persuadée, ils se parlaient. Impossible à dire ce qui lui imprimait de telles convictions mais elles étaient si fortes que le doute sur leur véracité fut littéralement balayé. C 'était comme si un fil invisible reliait des deux êtres, l'entité et le garçon, et la Serpentarde aurait juré qu'ils dialoguaient mentalement. La femme de pierre se défaisait lentement de son masque de marbre en détaillant le blond. Et ce n'était pas qu'une façon de parler, la créature s'avançait toujours, perdant en hauteur ce qu'elle gagnait en réalité et sa face rocailleuse s'effritait de poussières blanches révélant un une figure de chair qui vint remplacer le marbre blanchâtre, un visage aux traits d'une pureté frappante, d'une peau aussi pâle que celle de Narcissa Black elle même, tandis qu'une longue chevelure d'un blond à la pâleur presque morbide voletait gracieusement derrière elle, accompagnant d'élégance chacune des foulées que la Dame impulsait dans la direction des intrus.

Malgré cela, il s'élevait de la chimère une aura surpuissante et le moindre de ses pas semblaient mettre à l'épreuve les dalles de pierres qui pavaient le sol. En effet, au contact frêle de ses pieds avec celles ci, un halos invisible de pouvoir repoussait la poussière de l'endroit et fissurait les dalles par endroit, dégageant le passage à la créature qu'une longue toge d'un blanc immaculé terminait d'accompagner. Elle était d'une beauté époustouflante, littéralement à couper le souffle et pourtant il émanait d'elle une oppressante sévérité, un orgueil très exprimé et un incroyable potentiel de destruction. Le plus frappant fut certainement la couleur de ses prunelles qui lui apparurent comme définitivement familières. Un gris métallique pâle et fier ornait un regard franc et puissant tandis que la plus intègre noblesse se dégageait de son port de tête. La Gardienne vint se poser face aux deux jeunes gens et d'un regard extrêmement dédaigneux, elle jaugea d'un air malsain Pénombre, sa voix aussi pure qu'imposante de respect ébranla les murs déjà abîmés de la pièce.

" N'y comptes même pas jeune fille, je sais ce que tu attend de lui, ton inconscient n'a pas de secret pour moi. "

Sa façon de parler l'écrasa puissamment et malgré sa rage d'avoir senti l'intrusion forcée de la femme dans son esprit, son viol, Pénombre ne put prononcer le moindre mot, sa propre voix s'étouffa, écrasée au fond de sa gorge. Et même si ses paroles étaient d'un tranchant plus blessant qu'une lame aiguisée, la femme ne se détourna pas immédiatement de la Serpentarde, comme si l'envie de la torturer demeurait plus puissante que celui de s'occuper de Drago pour lequel son intérêt semblait vivement décuplé. Au contraire, elle s'avança jusqu'à la Poursuiveuse et enroula la pâleur de ses doigts autour de son cou dans une force inconcevable pour une femme de telle corpulence, d'un gabarit aussi féminin :

" Quelle étrange coïncidence, j'ai toujours haït ta famille, Craft. Par chance, dans ta bêtise la plus aveugle, tu m'as amené le seul être que je mourrais d'envie de rencontrer.. "

Puis un sourire mauvais et cruel se dessina sur la perfection de son visage, déformant ses traits de haine :

" Je devrais te tuer et prendre plaisir à ta lente agonie. "

Elle souleva sans peine, dans une grâce incroyable, la jeune fille dont les pieds quittèrent rapidement terre. Il semblait à la jeune fille que la créature hésitait. Comme si elle était déchirée entre le besoin de l'étrangler sur place ou celui de s'abreuver de ce qu'elle pourrait lui infliger comme tourments. Son regard exorbité trahissait sa dualité et un instant passa sans qu"aucunes d'elles ne brisent leur immobilité. Pénombre était, de toutes façons, incapable du moindre mouvement, paralysée par le regard de métal de la Dame. De quoi voulait elle parler ? Pourquoi haïssait elle sa famille ? Pourquoi vouloir la tuer ? Que lui avait elle fait au final ? Tout n'était qu'incompréhension pour la troisième année alors que l'entité resserrait davantage ses doigts fins autour de la jugulaire de la Vert et Argent. La jeune Craft sentait déjà les effets d'engourdissement que provoquait un tel geste et bientôt le sang ne parviendrait plus jusqu'à son cerveau. Sans doutes sombrerait elle dans l'inconscience, à moins qu'elle ne meure étouffée sous l'emprise de celle qui ressemblait étrangement à la mère de Drago. Pourtant la Dame blanche n'en fit rien et elle se contenta d'afficher un air suintant de mépris avant de la laisser lourdement tomber au sol et de reporter son attention sur l'héritier des Malfoy. Pénombre accusa le coup lorsque ses genoux vinrent heurter le sol dru.

La jeune fille de troisième année mit un moment à reprendre son souffle, haletante et déboussolée, passant machinalement sa main contre son cou, elle déglutissant encore et encore, de temps en temps entrecoupés de spasmes de toux. Et lorsque Pénombre releva la tête, ce fut pour voir que la main de la Gardienne parcourait lentement les contours du torse de Drago à distance très insignifiante de sa peau, une dizaines de millimètres tout au plus, tant et si bien que la Poursuiveuse, de là où elle était, eut la réelle impression qu'elle le touchait directement. Pourtant ça n'était pas le cas. La chimère se garda bien de franchir cette distance pourtant étroite entre leur deux peaux d'une pâleur similaire. Une intense lueur embrasa soudainement les doigts de la Gardienne aux allures de Malfoy, précédant le doux contact de ses flammes sur les plaies de Drago, elle apaisa sa souffrance dans une expression profondément douce qui contrastait avec celle qu'elle avait affichée en détaillant la jeune Poursuiveuse. La Serpentarde dû détourner le regard pour ne pas se laisser éblouir tandis que la Chimère dévorait avidement du regard le garçon, comme s'il était la personne la plus importante qu'elle ait, la plus précieuse qui soit. Et tandis que Pénombre relevait, pour la seconde fois, les yeux sur la gardienne, elle remarqua alors que son autre main remontait doucement sous sa toge et qu'une lame écarlate, à la garde comparable à celle qui avait failli tuer la jeune fille, prit place entre ses doigts fins. Un irritant sentiment de culpabilité l'envahit en même temps que l'adrénaline lui monta à la gorge. La jeune Craft ressentait la menace au plus profond de son âme mais déjà la créature laissait se dessiner un curieux sourire sur ses lèvres pâles :

" J'ai attendu ce moment si longtemps, héritier Malfoy mais cela tu dois l'ignorer. Ne va pas penser que j'aime à te faire souffrir mais tu dois payer pour les erreurs de tes ancêtres et en accomplissant enfin ma vengeance, je vais pouvoir me défaire de cette satanée prison où tes maudits aïeux m'ont condamnés..."

Elle arma rapidement son avant bras et s'apprêtait à poignarder Drago de son arme lorsque d'un bond au prix d'un lourd tribu de souffrances, Pénombre se mit douloureusement sur pieds et parcourut seulement grâce à sa volonté les quelques mètres qui la séparait d'eux, elle poussa Drago de l'épaule, remplaçant par la même occasion, de son corps la place qu'il occupait. La lame pénétra profondément ses chairs et un hurlement presque inhumain déchira la salle de sa douleur. L'espace tout entier sembla se déformer sous sa vision, une brûlure insupportable remonta de ses veines jusqu'à son cœur. Son poignet pulsait littéralement sous la profonde souffrance ressentie. Pénombre crut sombrer dans la folie sous tant de tourments. La marque des maudits qu'elle portait achevait lentement de se dessiner avant que la voix suraiguë de la créature ne retentisse de tout son courroux contre les murs de l'endroit :

" MAUDITE !! Tu ne sais pas se que tu viens de faire, stupide mortelle !!!! "

Et puis tout se brisa, Pénombre se sentit déchirée de l'intérieure et elle bascula en arrière, rencontrant brutalement un sol dur, la lame écarlate encore enfoncée dans son flanc tandis que l'entité jadis de pierre se figea littéralement dans une expression tordante de convulsions. Son aura s'intériorisait progressivement, émettant désormais des rayons noirâtres qui déformaient la lumière autour d'eux et désagrégeaient les matières alentours. La femme semblait littéralement imploser et une puissante détonation déclencha le processus d'anéantissement du lieu. Une énorme déflagration pulvérisa les colonnes porteuses du temple en même temps qu'un nombres de plus en plus grandissants de failles naissaient sur les murs principaux. Il fallait sortir d'ici mais Pénombre ne s'en sentait plus la force, du sang coulait de ses lèvres et sa main tremblante tentait vainement de stopper l'hémorragie. Son liquide de vie se calcinait au contact de l'oxygène de l'air entraînant de profondes brûlures à se former sur le pourtour de sa plaie ventrale. D'un geste vif, elle extirpa la dague de ses chairs, étouffant un juron de douleur. Elle cherchait du regard son compagnon pour lui adresser la parole :

" Encore... Répète les, Drago... Invocatem ..abs ...Sanguis ..."

Sa voix éteinte et brisée s'éleva presque imperceptiblement parmi les épouvantables chocs sonores qui fracassaient leur tympans. La chimère redevint pierre et une étrange bulle lumineuse se forma au dessus d'elle, comme si le corps et l'âme se séparaient. Et agressive d'intensité, si violente... Puis, la voix faible de Pénombre se fit doucement entendre :

" Drago.. Dray... Elle avait raison, je... t'.. "

Cette fois ci, elle savait pourquoi elle l'appelait ainsi. Elle pensait mourir et elle ne pouvait confier ce qui lui pesait au cœur qu'à lui, que maintenant. Mais les mots mourraient dans sa gorge. Pourtant il fallait qu'elle le lui dise alors, non sans peine et dans une grimace à peine contenue de souffrances, la jeune fille se releva et sans un mot, entraînant davantage son sang à couler à flots, elle figea son regard dans le sien. Une tache de grenat se formait au sol alors qu'elle passait ses mains tremblantes dans la chevelure blonde de Drago. Son regard était profondément marqué de sentiments et dans un geste des plus sincères et réfléchis, elle uni ses lèvres aux siennes dans un baiser fougueux, passionné, intense. Ce fut comme si elle y imprimait toutes ses forces, comme si toute sa vie devait se résumer à cet unique instant, qu'elle l'avait tant attendu. Comme si toute son âme se mêlait à son corps pour appuyer le langage de son cœur.. C'était exaltant, enivrant et bon, si bon.. Et bien que ce ne soit pas la première fois qu'elle goûtait à ses lèvres, c'était pourtant bien l'unique fois où elle lâchait sa propre bride, où elle lui avouait par cet échange ce qu'elle ressentait à son égard. La première fois durant laquelle la jeune fille ne jouait pas, ne jouait plus et exposait son cœur à nu. De lourdes larmes coulèrent sur ses joues tandis qu'elle refermait son étreinte autour du jeune garçon. Le goût métallique du sang régna sur cet échange brûlant avant que la lumière ne devienne feu et que le feu ne les happe dans un blanc palpable, omniprésent qui les masquait l'un à l'autre. Puis tout s'accéléra rapidement. Les colonnes de l'entrée fragilisées cédèrent sous la pression aquatique et une gigantesque vague d'eau et de débris propulsés d'une force phénoménale s'abattit dans la pièce où les deux élèves se trouvaient.


***************


La nuit, le froid. Le bruissement léger des arbres agités par le souffle d'un vent tiède. Ce fut d'abord la chaleur d'un corps qu'elle sentit à côté du sien avant que la douleur poignante ne fisse s'éloigner toutes idées de songes dans son esprit. Elle ne rêvait pas, c'était plus que certain mais elle ignorait également ce qu'elle faisait ici, et comment elle y était arrivée. Où était elle d'ailleurs ? Et puis, la Serpentarde se souvint brusquement, la créature, Drago, ce qu'elle avait failli lui avouer.. Un frison glacial, une sueur froide remonta désagréablement le long de sa colonne vertébrale. Elle roula rapidement sur le côté et un regard inquiet se peignit dans le vert de ses prunelles. La jeune Craft posa sa main hésitante sur la gorge de l'héritier Malfoy et elle fut rassurée de constater qu'elle pouvait sentir les pulsations régulières de son cœur sous sa peau pâle. Et puis, les souvenirs affluèrent à grands flots dans son crâne.. La Chimère, la marque des Maudits.. La marque des maudits ?! D'un geste brusque la troisième année se releva trop vite et jeta un regard torturé sur son poignet. Par chance la marque n'était pas entièrement achevée. Il ne manquait que quelques traits pour la rendre complète et un long soupir de soulagement lui souleva la poitrine. La Serpentarde n'était pas maudite.. Ouf.. La tête lui tourna du fait même qu'elle se soit relevée trop vite et la jeune fille se laissa retomber au sol sans ménagement. La nuit était tellement noire et la Serpentarde, si fatiguée qu'elle ne chercha même pas à reconnaître l'endroit où ils avaient atterris, la lune était absente ce soir et le parfum amené par le vent l'apaisait.


Dernière édition par le Dim 25 Juin - 1:04:13, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptySam 24 Juin - 6:15:18

[Désolée pour le double post mais j'ai dépassé la longueur autorisée ^^'']

Elle n'avait aucunes idées de la manière dont ils étaient sortis du temple mais elle était trop exténuée pour y penser. Sa main s'égara sur ses côtés pour ne trouver plus la moindre plaie, comme si elle en avait été guérie.. Même si les courbatures de la guérison demeuraient, elles, bien présentes. Mais que c'était il passé finalement ? La jeune fille roula sur le côté et posa son regard affaibli sur son camarade :

" Drago... Est ce que tu.. "

Incapable d'achever sa phrase comme celle ci s'était assemblée dans son esprit, elle se força néanmoins et alors qu'un détestable sentiment s'appropria son cœur, la jeune fille s'adressa une fois encore à son Capitaine :

" Tu ...Tu te souviens de tout ? "

C'était étrange, elle n'évoqua pas la Gardienne, ses marques physiques où les paroles qu'il avait prononcées, elle ne posa pas d'interrogations sur les dires de la Dame Blanche non plus et elle tut également les nombreuses questions qui s'étaient bousculées dans sa tête durant l'expédition. Tout ce qui lui vint à l'esprit, tout ce qu’elle avait en tête, c'était cet ultime baiser offert dans cet instant qu’elle avait pensé être le dernier... Et ce qu'il pouvait en ressentir.
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyDim 25 Juin - 5:23:54

Il entendit à peine le cri désespéré de Pénombre quand il se dirigea vers l'idole. Drago agissait d'instinct et pour lui, rien n'importait plus qu'autrui. Lui, ferait tout en son pouvoir pour sauver la vie de sa compagne, en dépit de la sienne s'il le fallait. Courageux? Peut-être, mais jamais Drago Malefoy ne se qualifierait ainsi, car rien de ce qu'il détestait n'égalait son horripilense pour Gryffondor.

Pourtant, il était certain de ce qu'il faisait. Quelque chose de plus fort que lui le poussait à agir ainsi, ses faits et gestes découlaient d'une logique indiscutable, comme s'ils avaient été programmés depuis la nuit des temps. Pourtant, Drago ne se posait pas la moindre question. Il agissait et les pensées seraient à revoir plus tard, lorsque tout serait fini, ou du moins, lorsque la mort en décidera ainsi ou que la fin de ce supplice se termine. Bien que le bandage de Pénombre calme la douleur, le sang écarlate perlait à la surface, les os s'accrochaient aux tissus internes, causant probablement des lésions que le Serpentard se faisait un plaisir d'oublier pour l'instant.


*J'aurai l'éternité pour y penser si on ne s'en tire pas tous les deux*

Étonnant, il se permit une courte pensée. Son esprit revint rapidement au mode survie. Les mots découlèrent de ses lèvres sans qu'il n'eut à y songer, il écoutait à sa grande surprise le latin surgir du fond de ses trippes. Absynthe, c'était donc le nom de cette déesse. Il le savait, inconsciemment. Ses mots eurent un effet inespéré, l'imposante statue cessa net sa course vers lui, vers eux. Un silence, un silence de mort s'abattit sur la salle. Pas un clapotis d'eau, ni celle d'un mouvement ni d'une respiration humaine. Drago lui-même en retenait son souffle jusqu'à ce que le masque se fissura, découvrant la pureté de son visage, la dureté naïve imprimée sur chaque parcelle de peau à l'allure satinée, blanche comme un lys et doté d'une chevelure à faire pâlir d'envie les Vélanes. Un respect maladif, une incompréhension face à tant de prestance, de grandeur, cloua les deux Serpentard face à un mur de silence. La déesse avançait mais ni Pénombre ni Drago n'avait fait le moindre mouvement ni même oser reprendre leur respiration.

«Le jeune Malefoy, Sang nouveau de cette lignée, que de plaisir de voir l'un des tiens entre mes murs..»

Drago tourna la tête de part et d'autre, se demandant d'où la voix provenait. Après avoir jeté un regard alentour de lui, il comprit. Elle lui parlait par la pensée. Il ne sut, pendant un instant, de quelle manière aborder une déesse. Habitué à être complaisant, il changea sa manière de s'exprimer pour prendre un ton neutre mais respectueux.

«Dame, je ne souhaitais en aucun cas troublé votre sommeil, ni moi ni ma compagne»

Une migraine s'installait tandis que la déesse répondit à ses propos par les siens, d'une voix de marbre.

«Je vous attendais, vous, héritier Malefoy. La jeune Craft n'est qu'un bonus, une offrande appréciée. Je vois que les siècles n'ont pas altéré le bon goût des manières de votre clan...»

Portant la main à sa tête, il se rappela de son silence et ouvrit les yeux. Il ne s'était même pas rendu compte de son semi-sommeil et fixa du regard la déesse qui approchait toujours. Drago sentait la construction du bâtiment défaillir sous les pas lourds de la Dame de Marbre. Cela semblait peu lui importer mais les fissures additionnées aux fissures pouvaient causer facilement l'éboulement, c'est ce que Drago aurait déduit en temps normal mais, totalement obnubilé par l'apparition céleste, il gardait ses prunelles grises fixées sur la Dame. Beauté exceptionnelle, laissant patraque n'importe quel personne, de la gent masculin ou féminin, c'était un spectacle épatant. Des traits de caractère pourtant opposé ajoutait au charme de la céleste divinité. Tandis que le Serpentard admirait toujours la finesse de chaque centimètre de sa personne, la déesse se posa face à eux et posa sur les deux jeunes personnes un regard que Drago ne put, pour la première fois, répliquer.

Il entendit la voix forte, puissante mais si douce, soyeuse comme du lin, si contradictoire. Pourtant, ses paroles heurtèrent les tympans de Drago qui se détacha momentanément du charme de la déesse. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir dire? Malgré toute sa volonté, il ne réussit pas à détacher le regard de l'apparition et ne put pas apercevoir la réaction de Pénombre. Pourtant, plus le temps avançait et moins les paroles de la Dame se révélait aimable. Haïr une famille de Sang-Pur, quelqu'un d'une telle prestance? Il en fut presque renversé. Pourtant, il eut l'étrange impression que le «seul être» était lui et Drago n'appréciat pas qu'on parle de lui comme s'il n'était pas là...


*Qu'est-ce que?*

Un rictus défigura la déesse pendant un court instant. Le sourire machiavélique détruit la beauté obnubilante de la dame et Drago retrouva la maîtrise, bien que réduite, de ses membres. Il aurait voulu retirer des mains de la Dame Pénombre qui semblait paralysée face à la divinité. Leur regard se défiait, s'égorgeait, se tuait. L'un voulait meurtrir le second et Drago assistait à cette lutte silencieuse. Il était soupçonneux, trop peu des éléments lui étaient connus et Drago était habitué à se méfier de l'inconnu. Tandis qu'il sortait de ses pensées, il vut les doigts gracieux de la Déesse se tordre contre le corps de Pénombre. Il voulut répliquer mais le regard froid de la créature le stoppa net et c'est donc contre son gré qu'il regarda, impuissant, Pénombre frapper contre le sol...

Une main, un vent sentant l'eucalyptus, le lilas et le roseau à la fois. L'odeur enivrante emplissait ses poumons et réparaient les lésions internes à l'insu du Serpentard. La déesse passait sa main si proche que Drago avait l'impression de la sentir pressée contre sa peau mais pourtant il ne sentait rien, seulement le vent du mouvement. Sa peau était aussi laiteuse que la sienne et cela frappa Drago de plein fouet. La ressemblance, la ressemblance entre celle-ci et ses ascendants. Une bannie, une Malefoy, une Black? Il ne réfléchi plus car une lueur qui, sans son réflexe de fermer les paupières, aurait sans doute calciner les pupilles du Serpentard. Une chaleur, suivi d'un froid traversa le corps du Préfet et il sentit de nouveau la souplesse jeune de ses muscles, son mouvement respiratoire redevenir normal, sans l'horrible sensation de déchirure à chaque expiration, son épaule se décompressa et son bandage s'évapora dans la lumière. En levant les yeux, il croisa le regard haineux et à la fois désireux, admiratif et à la fois dégoûté. Tant de contradictions...

Une lame, un mouvement, des mots. C'est ce que Drago vu durant le moment où il aperçu la Serpentard gisant, blessée gravement, à ses pieds. Les mots de la déesse résonnèrent à nouveau dans sa tête et il comprit: une bannie, un enfant de sa famille peut-être, traînée ici et enfermée, condamné au tourment éternel pour une raison touchant probablement le Sang Pur, jurant la perte de la Lignée responsable de son malheur. Hypothèse plausible, mais il était guère temps de penser. Il était à terre, à genoux, tandis que Pénombre perdait abondamment du sang. Il se rapprocha de la Serpentard tandis qu'elle poussa le hurlement, son hurlement à la mort. Peu importe où celle-ci se trouvait, elle savait que l'âme d'une jeune fille de 13 ans l'attendait ici. Puis, un cri horrible qui écorcha les oreilles du Serpentard. Les malédictions d'une maudite, les tourments d'une tourmentée, la fin de siècle à attendre sa vengeance.

La pierre se fendit, les fissures devinrent des trous béants, où l'eau abondait avec joie, emplissant l'endroit de son envahissante présence. Drago y était sourd, seul lui importait la blessure de Pénombre. Sa baguette en poche, de nouveau pimpant d'énergie, il eut le temps de prononcer une simple formule pour coaguler le sang autour de la blessure que d'immenses colonnes lâchèrent leur poussiéreux fardeau. La déesse avait disparue sous les flots, balancée par ce à quoi elle avait vendue son âme pour avoir vengeance. L'hémorragie avait cessé au niveau du flanc mais le sang circulait toujours en augmentant, rendant difficile la bonne coordination de la circulation sanguine. Sans des soins plus poussés en Médicomagie, elle trépasserait. Dans un geste inconscient, elle retira la dague et la plaie se remit à saigner de plus belle. Il regarda d'un regard désespéré. Certes, il connaissait des sortilèges mais ceux-ci requierent du temps et de la patience, ce que Drago avait épuisé depuis belle lurette. La voix faible de Pénombre arriva à ses oreilles et, d'instinct, il fit ce qu'elle lui avait dit.


Invocatem abs potui domus Sanguis Purus Malefoy
Sanctus Deus, nunc satis.
Sanctus Deus, nunc satis
SANCTUS DEUS, NUNC SATIS.

Un choc, une secousse puis un calme. La déesse était redevenue pierre, frappée par l'eau. Il perçut l'aura, une bulle protectrice, ou destructrice, concernant celle-ci et qui prenait de plus en plus d'expansion. La voix douce de la Serpentard le sortit de ses songes et il posa son regard interrogateur sur elle et il dut s'approcher pour entendre, ce qu'il entendit, partiellement. Son surnom, elle avait raison. Raison? Mais raison par-rapport à quoi. Il la supplia presque du regard de continuer mais c'était évident qu'elle n'en avait plus la force et il ne désirait pas l'épuiser. Il lui fit un faible sourire, d'encouragement. Il avait peur qu'elle meure ici, et se retrouver seul, ayant failli à son devoir, à lui même, à tous ses principes, à ce qu'il avait et serait demeuré. Il se leva pour chercher une quelconque manière de s'en tirer qu'il sentit Pénombre se tendre, puis se relever. Prêt à la réprimander, il se tourna pour rejoindre le regard de celle-ci, qui portait au silence par le sérieux et la maîtrise de soi qui l'emplissait. Elle l'embrassa et pour la seconde fois, Drago répondit à celui-ci. Pourtant, c'était différent. Elle en mettait énormément du sien, comme si elle s'accrochait à lui comme à la vie, s'il n'y avait plus que ce moment pour prouver ce qu'elle était, ce qui était peut-être vrai. Drago posa ses bras autour de la taille de la jeune fille, espérant ne pas avoir à retenir son corps de se fracasser contre le sol.

Quelqu'un de normal aurait été troublé par le sang qui emplissait la cavité buccale de Pénombre et qui, par l'occasion de l'échange de ce baiser passait dans celle de Drago mais lui, il n'était pas n'importe qui. C'était intense, incroyable, insensé, immoral. Tout céda et ils furent plongés dans les flots dans la force destructrice de l'élément de l'eau...


Drago sortit de ses songes sans savoir depuis quand il y était plongé. La morsure du froid le tira totalement en dehors de ce nid douillet, brouillant les cartes de la réalité. Il sentit une masse à ses côtés, une source de chaleur. Il se savait éveillé puisque partagé entre le froid et le chaud, luttant contre l'impression persistante de se retrouver face à l'inconnu. Il se rappelait de l'épisode sous-marin et de l'éboulement des colonnes mais comment, par Merlin, avaient-ils échoués. ILS? La masse, était-ce Pénombre? Un instant plus tard, il sentit la douceur d'une main, qu'il reconnut comme étant celle de la Serpentard vérifier s'il respirait. Lui décida d'attendre avant de bouger, comme pour faire vérifier les connecteurs à chaque partie de son corps. Une fois assuré que tout était là et fonctionnel, il remua tranquillement les phalanges, puis les mains suivies des pieds et ainsi de suite. De légers, presque imperceptibles mouvements. Méthodique, il effectua ce réchauffement avant de sombrer à nouveau dans les bras de Morphée, profondément...

Il ouvrit les yeux, sentant la présence de Pénombre à ses côtés, ce qui l'apaisa presqu'aussitôt. À peine tiré du sommeil que celle-ci l'appela par son nom. Mal réveillé, c'est d'une voix rauque qu'il répondit en dissimulant les baîllements qui tentaient de se précipiter d'entre ses lèvres.


Oui?

Il baîlla cette fois, ne pouvant l'étouffer. Il avait du dormir une dizaine de minutes mais cela avait calmé et donné un moment de répit à sa tête. Il se redressa, portant la main à sa côte. Plus aucune trace de blessure apparente. Il se remémorait les évènements tandis que la jeune fille lui adressa la parole à nouveau. Drago tourna la tête vers elle, posant son regard acier sur Pénombre et lui répondit.

De tout, je l'ignore. J'ignore même ce qui s'est réellement passé, mes souvenirs sont troubles. Je me rappelais avoir été grièvement blessé et voilà que je n'ai nulle trace de ce mal. Pourtant, je n'ai pas l'impression que quelque chose m'échappe..

Il ne mentionna rien de précis, juste l'idée générale. Pourtant, il sentait bien que Pénombre et son insassiable curiosité n'était pas rassasiée et ne le serait probablement pas plus à ses paroles. Elle désirait une réponse précise, mais à quoi au juste?
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] EmptyDim 25 Juin - 10:52:44

[ Désolée si c'est court mais comme c'est un tournant ^^ ... ]


Alors qu’elle l’interrogeait encore du regard, Pénombre se doutait au plus profond d’elle même que Drago ne dirait pas les mots qu’elle attendait, et se garderait encore davantage d’aborder le sujet qui l’intéressait pour la simple et bonne raison, qu’elle le sentait fuyant, encore sous le choc de l’épreuve. Et pourtant... Malgré sa propre fatigue, son propre éreintement, la jeune fille se sentait incroyablement combative et puissante. Sans réellement le faire exprés, lorsque la Serpentarde redressa son propre buste de la pelouse froide, elle chancela légèrement sur le côté. Se rattrapant au jeune garçon, elle le repoussa malgré elle au sol, en position allongée.

C’était profondément étrange, elle souffrait, son corps abîmé hurlait toute à son attention de rester immobile, ce qu’elle ne fit pourtant pas. Au fond d'elle, la Poursuiveuse savait ce qu'elle devait faire et même si une puissante adrénaline lui montait à la gorge, les battements de son coeur en restaient, eux, curieusement réguliers. Elle accomplissait son Destin, guidée par une force bien plus forte qu'elle même. Au prix de longues plaintes corporelles, elle passa une de ses jambes par dessus le corps désormais allongé de l’héritier des Malfoys. Son regard était animé d’une flamme sombre, loin d’être malicieuse, elle conférait au contraire une puissance et une force parfaitement appuyée à ses deux prunelles vertes. Son esprit entier régissait un corps complètement épuisé et seule sa volonté lui permettait encore de se mouvoir, de ne pas s’abandonner à la douce tentation du sommeil. La nuit dévorait de ses ténèbres le visage de la Serpentarde et son expression faciale était emprunte de détermination, il ne semblait que rien ne pouvait l’arrêter, qu’elle venait enfin de s’éveiller comme irrésistiblement attirée par une quête de vérité. La jeune fille venait de passer à califourchon sur lui et elle s’abaissa un peu vers le préfet de Serpentard, laissant ses longs cheveux noirs effleurer sa peau avant que ses doigts ne glissent derrière sa nuque et qu’elle l’invite à se redresser une fois encore, d’une douce impulsion. Elle croisa son regard de métal sans un mot tandis que son nez caressait le sien. Pas un bruit de leur part, seulement chacune des respirations de l’un chatouillant le corps de l’autre, le vent tiède s’était apaisé et le clapotis de l’eau du lac avait perdu en intensité.

Le plus percutant était sans doutes le retournement de situation, le contraste entre ce que la jeune fille ressentait comme fardeau de fatigue et d’épuisement face à un esprit et un instinct quasi animal pourtant d'une clairvoyance lucide, tandis qu’une incroyable témérité, qui la surprit elle même ne s’exprime dans ses paroles :

« Ce que je voudrais savoir Drago Malfoy, c’est ce que tu ressens à mon égard. Sincèrement et Profondément. »

Elle marqua un temps de silence, durant lequel elle attendit la réaction de son Capitaine alors que ses doigts fins se glissaient d’ors et déjà dans la blondeur de ses cheveux :

« Je ne joue pas Drago, je ne joue plus. Et sache que ce qu’il vient de se passer, ce baiser aux instants que je pensais être mes derniers, était tout autant réfléchi et considéré que peuvent l’être à présent mes paroles. »

De nouveau, sa voix s’évanouit dans l’obscurité de la nuit alors que son regard transcendait toute la sincérité de ce qu’elle venait de lui confier. La jeune fille s’en sentait davantage puissante et forte en même temps que profondément gênée, à nue, ouverte au bonheur comme à la souffrance et ce qu’il pourrait dire pouvait tout autant lui insuffler la vie qu’il lui manquait que l’en priver à jamais. Drago ne serait pas un de plus mais il serait l’Unique, celui qu’elle aimait plus qu’elle désirait et le seul qui vaille réellement la peine de s’exposer ainsi à la douleur en cas de refus, de rejet. Elle avait besoin de la stabilité qu’il pourrait lui apporter , de sa présence. De lui tout simplement.. Son regard n’avait pas quitté celui de Drago et Pénombre était intimement convaincue de la nécessité de son geste. Elle se le devait et d’une voix claire et franche, la Serpentarde prononça ses mots qu’elle n’avait pas trouvé la force de prononcer lorsqu’elle avait senti sa fin proche :

« Je t’aime.. »

Ce que ça lui couta sur le coup, elle préféra ne pas le mesurer pour l'instant, ces trois mots en particulier n'avaient jamais été prononcés qu'une seule fois et elle prenait de gros risques à les rendre vivants une fois encore. Pourtant, la jeune fille était décidée à le faire, elle devait savoir et les récents évènements la poussaient en ce sens. Jamais elle n'aurait cru tant tenir à lui pour consacrer ses derniers instants de vie à l'embrasser. Frôler la mort avait eu au moins cela de bénéfique, qu'elle en était ressortie les idées éclaircies et ses doutes dissipés. Qu'en dirait il, était une autre épreuve..
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