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 La douce caresse du vent.. [Libre]
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyMer 28 Juin - 4:46:23

Drago regardait aux alentours quand il sentit un poids contre son épaule, un poids non-négligeable et dont il ne s'attendait pas qui le fit basculer vers l'arrière, revenant en position allongée. Le Serpentard se préparait à se rassoir, se demandant pourquoi il avait chuté car il n'avait pas vu Pénombre le heurter quand une jambe, une fine jambe, se glissa par-dessus son corps et l'empêchant de se relever. Sous le coup de la surprise, Drago resta ainsi, les yeux fixés sur Pénombre qui se trouvait maintenant par-dessus lui. Son visage semblait si serein, si calme que cela surprit le Serpentard. Il la savait blessée et assez amochée par l'aventure qu'elle reprennait autant son énergie lui sembla étrange. Ça ne semblait guère être musculaire car chaque mouvement semblait faire grincer un ensemble de nerfs. Pourtant, elle était bel et bien là, au-dessus de lui à califourchon.

*Mais qu'est-ce que..*

Sa pensée ne put aller plus loin car la jeune fille s'abaissa doucement, dans un mouvement lent et sa soyeuse chevelure frôla la peau laiteuse de Drago. Toujours le regard acier plongé dans ceux verts de sa compagne, il se laissa relever légèrement sous l'invitation de Pénombre en appuyant sur son bras. Leur visage était proche, si proche que leurs lèvres, sans effort, auraient pu se dévorer sans problème. La respiration de la Serpentard frôlait la peau de Drago et la sienne la peau veloutée de Pénombre. Rien n'existait à part eux deux. La situation semblait se diriger vers une toute autre direction que l'initiale, l'aventure. Le silence installé fut brisé par Pénombre qui prononça une phrase à laquelle, contre toute attente, Drago se doutait quelque peu. Loin d'être stupide, il se doutait que ça allait arriver, sûr depuis le partage de Branchiflore qui s'était soldé en langoureux et sauvage baiser.

Cependant, il ne dit rien, pas cette fois. Il ne savait quels mots dire et pour le moment, se contenta de se perdre dans les vertes prunelles de Pénombre tandis qu'elle passait la main dans la chevelure du jeune homme. Celui-ci ferma les yeux de délice et c'est dans cet état que les paroles de la Serpentard tombèrent cette fois-ci. L'entendre lui dire que c'était la fin du jeu, qu'elle ne le faisait plus pour son goût du risque mais bien parce que c'était ce qu'elle pensait vraiment lui ouvrit les yeux sur ce que lui-même pensait, savait peut-être même depuis un moment déjà. Pourtant, de nouveau le moment ne semblait pas adéquat pour placer un mot, comme par instinct, Drago se tut mais ne baissa pas les yeux.

Elle ne sembla pas douter ni même reculer une seule seconde, ce qui termina de convaincre le jeune homme des intentions de sa compagne d'infortune. Il releva la tête, plongeant son regard au plus profond du sien, y décelant sa franchise, son calme, son sérieux, totalement mise à nue, fière et sûre d'elle même. Drago, de sa main libre, toucha du bout des doigts le bras de Pénombre et, rendu à son cou, s'approcha la tête et l'embrassa, les mots auraient été inutile, il le comprit maintenant. Les mots, pouvant faire mal et faire du bien, des mots pertinents et des mots inutiles. Cependant, c'était plus que des mots et le baiser, doux comme de la soie, le démontrait bien...
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  • Pénombre Craft
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyMer 28 Juin - 7:12:57

Une attente lourde qui fit battre son coeur acheva enfin de troubler son esprit lorsqu'elle sentit le subtil toucher des doigts de Drago sur son bras, faisant naitre un long, trés long frison le long de sa colonne vertébrale. N'était ce pas un rêve ? Encore perdue dans un songe de délice ? Pourtant, les exaltations de douceur que son corps lui communiquait, les frisons qui naissaient dans le sillon de ses doigts d'albatres, tout cela elle ne pouvait l'avoir imaginé. Jusque quand sa caresse s'étendit dans son cou, Pénombre restait suspendu entre le rêve et la réalité un instant, omnubilée par son regard de métal, sa présence. Ce ne fut que lorsqu'un étrange contact, tendre et tiède emplit de douceur ses lèvres qu'elle comprit. Ses yeux se fermèrent et elle se méla à cet échange dans une légère retenue, comme si elle avait craint de briser la fragilité de l'instant, comme si elle avait eu peur de le blesser. Puis, elle s'abandonna lentement dans cette abime de plaisir, de bonheur, délaissant cette chasteté de baiser qui ne lui était guère familière pour lui communiquer un peu plus de ses sentiments. Elle enserra ses bras tendrement autour de lui, sentant davantage la douce chaleur de son corps contre le sien, tandis qu'une de ses mains caressait l'orée de sa nuque avec délice, profitant à l'extreme de cet instant de perfection.

C'est alors qu'un éclat de lumière vint brusquer d'intensité ses prunelles pourtant recouvertes de ses paupières, instinctivement, Pénombre rouvrit les yeux et chercha la source émettrice, aprés tout ce qui venait de se passer, elle préférait se montrer prudente même si la lourde fatigue ressentie peinait à lui faire garder lucidité. Dans l'obscurité de la nuit, elle ne distingua hélas pas grand chose qui aurait pu lui sembler anormale. Beaucoup de silhouettes noires qui pouvaient tout autant appartenir à des créatures nocturnes qu'à des arbres millénaires étrangement tordus par les ans. Pas de mouvements si ce n'était ceux des feuillages doucement caressés par un vent léger. Un long moment s'écoula lentement avant que Pénombre n'en vienne à douter de la véracité de cette lueur. Peut être était trop fatiguée et faible pour se fier à elle même avec raison. Avait elle délirée ? Inventée ? C'était malheureusement plausible aux vues de son état prononcé de fatigue et alors que la jeune fille s'apprettait à s'adonner à nouveau à ce qui avait tant enflammé son coeur quelques minutes auparavant, le brusque clapotis de l'eau, aussi soudain qu'intense pour n'être causé que par le doux passage du vent, aiguisa sa méfiance. A contre coeur, elle se défit doucement de l'étreinte de son compagnon avant se poser lentement sur la pelouse froide, cherchant de la main la présence de sa baguette tout en gardant bien en vue le lac que des halos suspects troublaient déjà en surface. Ridée de plus en plus fort, Pénombre préssentait que quelque chose allait se passer.

Elle trouva enfin l'ébène de sa baguette et la pointa fermement vers la surface noire du lac sans savoir ce qui allait émerger, de quels genre de menaces ou pas en sortirait. Une forme houleuse, vague et difficilement dissernable dans les ténèbres perça l'eau sombre, un sommet de crâne ovalissime, vert trés prononcé et un regard d'un jaune perçant, arqué verticalement de fines prunelles reptiliennes se posa sur les deux jeunes gens. La créature semblait trés éveillée et son port de tête signifiait bien sa prestance, son rang. Ses yeux presque lumineux parcoururent de haut en bas les deux Serpentards avant qu'un mince sourire ne s'étire sur sa face couverte d'écailles. La créature aquatique s'avança jusqu'à ce qu'elle eût pieds et que son corps sculté, orné de bracelets de forces dorés ne s'extirpe entiérement de l'eau, il sembla à la troisième année que la créature devait être de sexe masculin, de part sa carrure imposante et sa musculature apparente, ses traits durs et les nombreuses cicatrices qui lui parcouraient le torse, ces marques, elles, témoignaient de la fonction soldiesque qu'il devait occuper dans la hiérarchie. Peut être un officier pour venir seul ici, sur les terres protégées d'Albus Dumbledore. Une peau d'écailles vertes, noires par endroit, recouverte à la taille et jusqu'aux genoux par une sorte de pagne aussi noir que la nuit, coupé dans une matière que Pénombre ne reconnut pas. Le vêtements semblait en effet ne pas allourdir son porteur lorsqu'imbibé d'eau, et son visuel était également étrange. Il était trés mat malgré ce que le liquide aurait dû lui infliger comme réverbération de lumière, et pourtant, une impression de résistance imprimait le tissu brodé trés partiellement. Il était lui même enserré par une large ceinture beige d'où pendait une longue lame courbée à la manière des cimeterres, nue, dépourvue d'étui protecteur, et une besace assortie aux couleurs sombres du vêtement :

" N'ayez crainte, je ne vous veux aucun mal. Comment croyez vous, vous en être tiré à si bon compte aprés votre insconciente excursion sous marine ? "

Sa voix était rocailleuse, si irritante à l'entente que le jeune fille manqua de porter ses mains à ses oreilles, se contentant simplement de plisser légèrement les yeux sous la géne occasionnée. le ton était poli, distant, voire presque glacial. La bête semblait puissante, fière et taillée dans le roc. Elle parcourut sur la berge, les quelques mètres qui la séparait des deux Serpentards, imprimants ses empruntes dans la boue de la rive, puis elle se planta fermement en face d'eux et la différence de taille fut frappante. Grande, de deux têtes de plus que l'héritier Malfoy au moins, il posa son regard sur lui. C'est à ce moment là que la jeune fille remarqua le palmé de ses membres inférieurs et l'impressionante taille de ses mains, elles aussi équipées de cette fine peau entre les doigts qui devaient considérablement améliorer ses performances nautiques.

" Cependant, vous vous doutez peut être de la raison de ma présence ici, à présent. Une bannie a été anéantie et cette Gardienne ancéstrale entretenait de sa présence les réserves de Magie qui alimentent la ville sous marine principale. Cependant, elle la réduisant à néant, vous avez porté atteinte à notre population et détruit un sanctuaire. Vous devez donc être jugés en conséquence de vos actes et ce seront les nôtres qui prononceront votre sentence comme le stipulent les textes de Lois Magiques concernant l'atteinte à un territoire."

Ses paroles résonnèrent étrangement dans l'esprit de la jeune fille. Pourquoi les avoir sauvés pour ensuite les ramener à la surface ? Pourquoi ne pas les avoir garder sous l'eau, en attente de jugement ? Et puis, n'avaient ils pas été attaqué eux mêmes ? La créature l'ignorait elle ? Pensait elle qu'ils avaient fait exprés d'agir de la sorte ? Pourtant, ça n'avait été que de la légitime défense, l'entité avait manqué de les pulvériser sans scrupules aucuns, quand même. La Vert et Argent se souvint des paroles, des dernières menaces de la Gardienne, comme si Elle avait su ce qui arriverait ensuite.

Certes, la Rusée comprenait les motivations de la créature et de son peuple mais elle ne pouvait se résigner à se penser coupable de quoi que ce soit si ce n'était d'un colossal manque de prudence. Sa voix l'en interrogea à ce sujet :

" Pourquoi nous avoir ramené ici si nous sommes en attente de jugement ? De quoi sommes nous accusés exactement ? Nous n'avons que protégé nos vies. "

La bête détourna ses pupilles jaunatres de Drago, qu'elle était en train d'étudier avec attention pour les reposer sur la poursuiveuse.

" Vous autre, humains ne supportez pas la branchiflore sur une trop longue durée et d'autres sorts plus puissants sur de long terme vous occultent les facultés, cela de façon irrémédiable. Voilà déjà trois semaines entières que nous vous avons recueilli aux abords du temple. Un portoloin vous a conduit hors des murs du sanctuaire et sans les soins assignés par mon peuple votre sort aurait été rapidement réglé par les eaux. Pour ce qui est du reste, nous vous commettrons ce que vous appelez un avocat d'office, si vous ne voulez assurer votre propre défense.... Qu'importe vos raisons, certains des plus démunis parmis mon peuple sont privé des installations de survie les plus élémentaires à cause de votre insouciance."

Une fois encore, le ton fut froid, poli mais les paroles étaient légèrement acerbes, on sentait son ressentimment, sa rancoeur même s'il tachait de paraitre courtois. Ses paroles firent chemin dans son esprit et Pénombre réalisa brusquement. 3 semaines... Tant de temps. Pourtant le souvenir était encore trés vivace, comme si cela s'était passé seulement quelques jours auparavant tout au plus, si ce n'était hier... Pourtant ça expliquait pas mal de choses, pourquoi ils ne supportaient presque plus de blessures, même si le mal, les courbatures suite à la lente guérison, certainement inachevée, ce faisaient encore ressentir. Tout s'expliquait sauf cette histoire de Portoloin... Cela, elle ne s'en souvenait pas, aucuns souvenirs, rien, comme si cela n'avait jamais existé et ce qu'elle aurait pensé si la créature aquatique n'en avait pas fait mention. Ainsi elle devait leur survie à la chance que Drago ou elle, avait eu de se saisir, d'entrer en contact avec un portoloin... D'ailleurs, que faisait un tel objet dans ce temple ? Le plus étrange était, sans doute, le fait que l'objet avait été encore en état de fonctionner aprés tout le temps passé..

Et puis, quelles pouvaient être les installations de survies élémentaires dont la créature faisait état ? Il est vrai qu'elle n'y connaissait pas grand chose sur la population sous marine qui habitait dans les bas fonds du lac, ni sur leurs façons de vivre. La jeune fille chercha à croiser le regard de son Capitaine avant que la créature ne reprenne la parole :

" Maintenant prenez ceci et suivez moi je vous pris."

Il chercha de son membre supérieur palmé quelque chose dans la besace qui enserrait sa taille et la tendit aux deux élèves de Poudlard, une sorte de bouillie verdatre qui ne laissait nulles doutes sur sa nature. Pourtant Pénombre ne bougea plus, dés lors qu'elle s'était saisie de la Branchiflore tendue par la bête, elle resta figée tandis qu'une quantité invraisemblable de questions se heurtaient dans son esprit sans qu'aucunes ne puisse franchir son mental pour s'ancrer de réalité et devenir sons. La créature s'avança dans l'eau jusqu'à la mi-taille avant qu'elle ne se rende compte de l'immobilité de la brune, la bête écaillée fit volte face et plongea son regard jaunis dans le vert de la Serpentarde :

" Ne m'obligeait pas à user de force jeune fille."

Mauvais préssentiment. Elle avait senti sa force dans son regard, dans tout ce qu'il émanait de lui, sa puissance et il aurait idiot de sa part de se mesurer à la créature, la jeune fille n'aurait que l'avantage de la surprise pour fuir. Et fuir ne lui ressemblait en rien, la Vert et Argent gratifia son compagnon d'un regard d'excuses pour l'avoir entrainé là dedans avant de porter sa main jusqu'à ses lèvres et d'avaler le plus rapidement possible la bouillie au goût des plus détestables. Même pas le temps de profiter d'une l'étreinte de son compagnon, qu'ils devaient déjà rendre des comptes sur leurs actes passés dans le temple. Elle caressa furtivement la main de Drago avant que la créature ne reprenne la parole :

" Si vous avez besoin d'autres réponses à vos questionnement, c'est le moment où jamais, arrivés sur Neptune, la ville principale, vous ne pourrez plus communiquer avec moi, ni avec personne non en relation avec votre procés. "

Son regard reptilien se tourna vers Pénombre, avant de passer sur elle pour glisser jusqu'à Drago, qu'il figea intensémment de ses prunelles, comme s'il hésitait à lui avouer quelque chose...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyLun 3 Juil - 4:23:42

Il sentit les frissons de la jeune fille et laissa sa main redescendre, empruntant les mêmes sillons que lorsque l'échine de Pénombre avait tremblé. Il l'avait embrasser doucement mais ce qui se fit se fit, le baiser devint plus fiévreux, ce qu'il s'attendait fortement. Ce n'était ni son genre, ni celui de la Serpentard les mots chargés d'émotion, la douceur, la fragilité. Ayant été éduqué de manière à vivre dangereusement, à vivre au-dessus de tout et sachant pertinemment sa valeur, Drago, du moins, savait qu'il valait mieux n'attacher que de l'amour pour lui-même car ce genre de lien ne se brise jamais. Les bras de Pénombre entourèrent la silhouette mince de Drago et celui-ci posa sa main sur sa hanche. Le moment se rompit, comme si jamais il n'était arrivé lorsqu'une lumière qui lui piqua les yeux l'interrompit subitement.

Drago se leva, se demandant si c'était réel ou s'il s'était perdu dans sa tête, dans un fantasme ou un autre. Jetant un regard vers Pénombre, cela ne répondit pas à sa question. Troublé, il décida de le mettre de côté pour le moment, cherchant la source de lumière qui l'avait forcé à baisser les yeux, chose que JAMAIS le Serpentard faisait, c'était un signe de faiblesse que très tôt, Lucius avait eu le plaisir d'enseigner à son héritier la rigueur, la bénédiction à la fois maudite d'être héritier d'une grande famille de Sang Pur. Pourtant, jamais Drago ne s'était plains, ni même laisser un cri percer ses cordes vocales. Non, dans le monde où il vivait, vaut mieux tout garder pour soi qu'être à découvert. Droit et ne bougeant pas d'un centimètre, il entendit un faible mais pourtant réel clapotis dans l'eau, plus bas. Pénombre se leva aussi, mais il ne s'en aperçut pas, trop plongé dans ses pensées...

La baguette en main mais pourtant baissée, frôlant la cuisse du jeune homme, il désigna du regard un endroit précis où de petites bulles se formaient à un rythme régulier. Soudain, une créature émergea, une sorte de reptile ayant une physionomie presqu'humaine. Les yeux de Drago l'analysèrent rapidement puis il ne put s'empêcher de fermer la mâchoire à la voix nasillarde de la créature qui ressemblait drôlement à un soldat. Elle était stridente, comme un sifflement de serpent, l'idée que cette créature fut du côté du Lord frôla l'esprit même du Serpentard. Continuant d'être aussi droit et fier, bien que la créature le dépasse d'au moins un demi-mètre, peut-être même plus.


*Quelle idée de penser que tu nous veux du mal, tu serais juste capable de nous détruire en moins d'une dizaine de secondes.*

La créature ne tarda pourtant pas à reprendre la parole, expliquant la raison de sa présence que Drago trouva, par Viviane, complètement farfelue. Une Bannie anéantie? C'était elle ou eux, pas difficile de choisir pour un garçon tel que Drago dont le désir de vivre était un feu inapprivoisable. L'idée de détruire un sanctuaire magique, instaurant les réserves d'un peuple n'était certes pas au menu, mais finissait bien le discours. Pourtant, Drago trouvait cela étrange. Pourquoi les Malefoy avait-il un droit d'entrer si privilégier. Il se demanda même si user de son nom ne le servirait pas mais se résigna au silence pour le moment, gardant le maximum de cartes en poche.

La voix de Pénombre résonna pour la première fois depuis sa tumultueuse aventure qui paraissait au Serpentard presqu'irréelle encore maintenant. Elle posa à la bête une question qui le tracassait lui-même. Drago posa ses yeux acier sur la créature qui, sans que le Serpentard ne l'est senti réellement, l'observait en silence, avec attention jusqu'au moment où Pénombre l'accapara son attention. Drago écouta les paroles du monstre, ayant pourtant l'impression que la créature mentait. Trois semaines ici, ça lui paraissait impossible. D'accord quelques jours, voire une semaine mais il ressentait toujours une douleur à l'épaule qui lui rappelait le passage au temple. De plus, un Portoloin dans un temple engloutie, que la Démone aurait pu facilement trouvé avec ses pouvoirs et échapper à sa prison. Non, cet être cachait quelque chose. Le ton froid, frôlant le mépris de la créature agressa Drago. Jamais il ne laisserait quiconque, ou n'importe quoi, le traiter avec condescendance de cette manière. Cela le perdrait peut-être un jour mais cela faisait partie intégrale du jeune Malefoy.


Nous, humains, ont pour règle et justice de défendre nos propres intérêts avant de penser aux conséquences possibles. Cette créature, votre Déesse, ne nous a pas laissé le choix que de nous défendre au mieux de nous même. Je ne crois pas que la légitime défense soit un crime, autant dans notre civilisation que la vôtre, quelle quelle soit. Si vous désirez toujours nous voir devant un tribunal, eh bien il faudra commencer par nous laisser nous revigorer pour que nous soyons en mesure d'établir ce que vous appelez si justement «notre défense». L'insouciance, c'est votre peuple qui l'a commise en croyant de trouver la bonne fortune avec l'aide d'une Bannie. Pour son salut, elle vous aurait laisser plus démunis que vous ne l'êtes présentement par notre faute.

Conscient que la créature répliquerait, Drago ne regrettait pas ses paroles. Malgré les mots, il l'avait dit d'un ton respectueux, peut-être un peu impétueux mais dans les circonstances, on ne pouvait pas lui en vouloir. Il croisa le regard de Pénombre mais ne s'y attarda pas. Pour le moment, il s'agissait d'en apprendre le plus possible, malgré les souffrances qui seraient probablement infligées pour l'affront du Serpentard. Pourtant, la créature lui ordonna de le suivre, Pénombre et lui. Ravalant sa fierté pour le moment, malgré les mots qui lui brûlaient de sortir de sa gorge, il approcha, le regard défiant. Il posa son regard acier durcit par la colère et lui fit signe d'avancer au moment même au la créature menaça Pénombre. Drago reposa son regard sur la bête, un regard frôlant le dégoût.

Tant et aussi longtemps que nous ne sommes pas jugez, je vous prierais de garder vos menaces pour vous. Après votre «procès», je serai libre d'endurer ce que vous jugerez juste à notre châtiment. Pour le moment, nous arrivons.

Certes, le Serpentard savait que faire tête à la créature n'était pas très intelligent mais malgré tout, sa fierté parlait à sa place. Non, tant et aussi longtemps que Drago Malefoy sera conscient, personne, non personne, ne pourra l'abaisser de quelconque manière ni même lui donner une importance moindre. Non, à l'aube de la mort, il serait debout, fier, droit, faisant face à son destin, quel soit-il. C'était ce qui conférait la rareté et la force des Malefoy, la fierté les fait vivre jusqu'à la dernière seconde.

Pénombre saisit son regard, un regard d'excuse. Déjà, il fut attristé de la voir différer à ce point de son propre idéal. S'ils s'étaient empétrés à ce point, cela était autant de sa faute, sinon plus. Sans lui, jamais il n'aurait pénétrer le temple. Sans lui, sans son sang, il n'aurait jamais eu à faire face à la Bannie. Il sentit la main de Pénombre le frôler et il détourna les yeux vers elle. La créature s'adressa une nouvelle fois à eux et Drago décida de se taire malgré les dizaines de questions qui lui traversait l'esprit. Non, cette bête voulait qu'on attende quelque chose d'elle et le Serpentard voulait tout sauf la contenter. Pourtant, le reptile-soldat posa ses prunelles jaunes sur lui, comme s'il hésitait à ajouter quelque chose. Le jeune homme surprit son regard et le défia avec le sien, son regard acier qui, par la colère du jeune Malefoy, s'était teinté de bleu...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyMer 5 Juil - 19:34:41


La réponse de la créature aux premières paroles du jeune garçon ne se firent pas attendre, son regard jauni se posa avec sévérité dans celui gris métal de l’héritier Malfoy :

« Ne sois stupide, humain. Vos lois ne s’appliquent pas ici, vos méfaits, vos crimes ont été honteusement proférées sur des terres qui sont régies par les lois des créatures sous marines dont mon peuple. Et puisque c’est une ville entière que vous privez de ses ressources, ce sera dans cette ville même que vous serez jugés, que vous puissiez vous rendre compte de la pénurie que vous avez crée par votre inconscience. Quant à ce qui concerne votre santé, nous vous avons implanté une puce qui nous tient alerté de vos états à tout les deux et qui est également munie d’un petit réservoir de somnifère pour humains qui vous a tenu endormi jusqu’à présent, car même si vous aviez besoin d’oxygène, nous ne pouvions vous laisser l'occasion de vous enfuir, de rentrer au Château, chez vous. Le risque était bien trop grand, nous vous avons donc plongé volontairement en coma contrôlé. Ne me parle pas ainsi, insignifiant humain. Nous savons très bien ce que nous faisons et voilà des millénaires que nos centrales puisent l’énergie émise par la Bannie sans que rien n’ait jamais troublé son bon fonctionnement. Mais voilà, il a fallu que vous arriviez et que vous bafouiez, saccagiez tout un travail, un travail s’étendant sur des centaines d’années de recherches. Les créatures mauvaises ou haineuses ont davantage d’aura de pouvoirs que ce que peut nous apporter n’importe laquelle de nos centrales de courant. Vous appelleriez cela éoliennes de courant sans doutes.. »

Puis le soldat se tut , attendant certainement la suite de l’argumentation du blond, ce fut comme s’il sentait la colère du Serpentard dans son regard et qu’il ne demandait qu’à ce que le vert et argent n’use de force pour lui faire comprendre qui des deux avait l’avantage sur l’autre, mais Drago ne frappa pas, s'avançant juste de quelques pas pour faire front à la bête et Pénombre perçut son regard de défi face à cette créature d’une fois et demi sa taille. Drago brisa le silence à son tour et ses paroles laissèrent un lourd silence s’installer avant que le soldat n’esquisse un large sourire carnassier, dévoilant une rangée de dents acérées et pointues, certainement destinées à déchirer les chairs :

« Encore une fois, tu dois être stupide pour me provoquer aussi ouvertement, petit être et tes ancêtres, du moins ceux que j’ai connu étaient bien plus éclairés et respectueux de la politesse. Il est certain que si ton sang n’était pas aussi précieux à mon peuple, je ne me retiendrais pas aussi fortement d’écraser ton crâne vide de mes mains. Il ne s’agit nullement de menace, héritier Malfoy mais d’avertissements. Vous appartenez à mon peuple désormais et c’est à lui de juger de votre sort à présent ainsi que de votre sentence. Sachez que j’ai l'ordre de vous ramener de quelques manières que ce soit et par tout les moyens en ma possession jusqu’à la cité principale, jusqu’à Neptune. Alors vous seriez bien inconscients de me forcer à employez la manière forte. »

Un instant la main écailleuse de la créature s’égara sur la garde de son cimeterre comme pour leur faire comprendre ce à quoi il faisait allusion. Puis, il détacha ses yeux jaunis du blond pour les poser sur la jeune fille :

« Etrange de voir une représentante de votre famille Craft, je n’ai pas le souvenir que vos deux familles soient tant amies. Etrange comme vous ressemblez à votre arrière grand père à la douzième génération. C’est lui qui est responsable de Son malheur... Tu ne l’avais pas encore compris ? Pauvre mortelle désabusée. »

Un sourire illumina son visage écailleux avant qu’il n’ajoute sur un ton tranchant qui n’appelait pas la moindre réponse :

« Maintenant, mettons nous en marche. Nous avons suffisamment perdu de temps. »

Il imposa d’un geste rapide des manchettes dorées aux poignets des deux élèves avant que sa voix au son difficile à supporter ne perturbe une fois de plus le silence de la nuit, de son énorme main, il attrapa d’un coup d’une rapidité inenvisageable pour une telle carrure d'imposance, les deux baguettes de bois des élèves de Poudlard :

« Ce n’est rien qu’une assurance que vous me suivrez, je ne tiens pas à vous courir après. Si vous vous éloignez de plus de deux mètres de moi, vous en subirez les conséquences. »

Pénombre ressentit la morsure du froid des étranges bracelets lorsqu’ils furent apposés de force sur ses poignets et une ombre haineuse emplit son regard vert tandis qu’on l’enchaînait à ces immondes bijoux de métal. Elle se demandait pourquoi il la comparait avec un de ses ancêtres, et pourquoi il disait que celui ci était responsable des maux de la maudite. En connaissait il des membres de sa famille ? En avait il réellement rencontré un ? Pourquoi cette allusion ? Tout cela paraissait incompréhensible, presque autant que cette histoire de portoloin dans le temple. Car même si la Bannie était trop inconsistante et sûrement d’une magie déphasée avec celle des portoloins, certainement trop puissante pour les employer, c’était vraiment trop étrange que l'objet ensorcelé soit encore opérationnel, presque incroyable dans le sens profond du terme, pas croyable en sorte…

Malgré ses doutes, la jeune Serpentarde se garda de broncher tandis qu’elle tentait déjà de se libérer de ses entraves, Pénombre était trop fière et sauvage pour accepter ce genre de prison, de signe de possession. Elle détesta immédiatement la créature de lui avoir infligé ses marques de servitude, la jeune fille insupportait littéralement ses signes distinctifs, particuliers aux prisonniers et esclaves. Elle exécrait cette condition et l'envie de se jeter à la gorge du soldat effleura rapidement ses pensées. Mais les manchettes ne cédèrent pas sous sa force et elle dû abandonner l’idée, du moins pour le moment car déjà la créature venait de mettre un bon mètre entre d’eux. Et s’il disait vrai, un mètre de plus engendrerait une réaction de la part des bijoux sur les deux sorciers. Pourtant, de nature têtue et rebelle, la vert et argent n’avança pas immédiatement, son regard foudroyant le soldat, proférant toute sa haine muette et ardente en son cœur vis à vis de ce qu’il venait de leur infliger, de cette liberté qu’il venait de leur prendre. Elle ne bougerait pas, pas d’un centimètre, au moins de cette manière elle saurait s’il disait la vérité, déjà qu’il avait eu l’audace inconsidérée d’enchaîner l’héritier Malfoy et la descendante Craft. Le soldat ne se retourna même pas tandis que les eaux calmes et glaciales lui recouvraient la tête et que les dernières écailles de sa crête disparaissaient dans les eaux noires du lac. Une brusque douleur se fit sentir sans délais dés que les deux mètres entre furent dépassé et la brûlure des bracelets sur ses poignets fut immédiatement si vive, qu’elle fut obligée de s’avancer d’un pas au bout de quelques longues minutes de torture insoutenable à résister par pure butée. Le souffle un peu haletant et le teint blafard, Pénombre se résigna vraiment à contre cœur, à suivre la bête dans son élément. Il fallait pourtant trouver le moyen de se libérer de ses entraves de métal, ça en devenait vitale.

La jeune fille ne trouvait plus qu’un réconfort désormais, malgré la douleur de ses poignets et la menace pesant sur eux, la Serpentarde pensait vaguement et de plus en plus de manière prononcée à visiter la ville sous marine, une ville engloutie, inondée dans laquelle vivait tout un peuple, une autre forme de vie que la leur, une autre intelligence. Ce n’était que pure curiosité, défiante, fervente curiosité mais la jeune fille avait toujours été ainsi et malgré la suprême contrainte d’être liée comme des condamnés à mort, elle gardait l’espoir de s’en tirer, Drago et elle et de faire de passionnantes découvertes dans cette agglomération. La nuit ne rendait pas la visibilité en eaux troubles optimales et ce fut comme si la créature lut dans les pensées de l’une des poursuiveuse de Serpentard puisqu’il sortit de sa poche une sorte de lanterne molle et la brandit devant lui pour dégager de ténèbres le chemin noir. A mieux y regarder, Pénombre crut apercevoir deux paires d’yeux orangés sur la fameuse lanterne et, en nageant plus rapidement pour parvenir aux côtés de leur guide forcé, la vert et argent vit un petit animal dont le corps avait la particularité d’émettre de la lumière rougeâtre sous les caresses de son maître.. Etrange. Le trajet dura assez longtemps, tandis que la créature guidait les deux Serpents au travers d’un dédale de pierres blanchâtres et d’herbes hautes et poisseuses. Il sembla une éternité à la brune tandis que le paysage ne permettait même pas d’être apprécié dans les ténèbres et encore moins de s’y repérer forçant la jeune fille à soupirer de nombreuses fois à l’idée de ne pas savoir comment revenir sur la terre ferme ou comment rentrer tout simplement s’il s’avérait que le procès tournait mal..

Et puis, ils la virent, au détour d’une collinette noirâtre, magnifique amas de lumières gracieuses, dansantes et blanches, si blanches dans cet environnement de noirceur et de ténèbres, juste là à une deux-centaines de mètres dans la vallée. Circulaire, et d’un diamètre avoisinant les deux voire trois fois la superficie du Château, celle ci ressemblait à une immense bulle de verre de laquelle une multitude de tentacules s’ancraient, en partaient pour se fondre dans les eaux noires du lac. C’était à la fois spectaculaire et impensable. Pénombre n’aurait pas cru poser son regard sur une telle merveille, ni imaginer qu’elle aurait pu exister sous la surface du lac.. C'était curieux, la jeune fille crut distinguer une sorte de bulle autour de la ville, une bulle transparente mais qui, en émettant une très faible lumière, ou peut en réverbérant celles de la ville, laissait de petits éclats lumineux la parcourir, à bien y réfléchir on aurait dit une sorte de bouclier d’énergie pulsant pourtant irrégulièrement autour de la ville centrale.

« C’est ici »

Dans l’eau la voix de la créature paraissait moins difficile à supporter pour les tympans et elle s’engagea dans un sillon, invitant ses deux prisonniers à la suivre. Malgré ce qui paraissait être normal pour la créature, Pénombre resta un instant à se demander comment étaient ils censés communiquer en tant qu’humains avec les créatures sous marines étant donné que la Branchiflore ne leur permettait pas de faire entendre leur voix respectives. En effet, cette plante remanié ne leur conférait aucune possibilité d’émettre la moindre parole. Etait ce un piège ? Les créatures sous marines avaient elles le réel souhait de les juger en tout respect de Justice et de lois ? Pourquoi alors ne pas leur laisser l’opportunité de s’exprimer ? Toutes ses questions commencèrent à rendre légèrement inquiète l’élève de troisième année et son regard s’égara dans celui de Drago, comme pour lui faire part de ses interrogations elle désigna du doigt sa propre gorge en agitant ses lèvres comme si elle avait souhaité parler. Naturellement aucuns son n’en sortit juste un petit amas de bulles, elle savait que le jeune garçon s’en serait certainement rendu compte mais avait il trouvé une parade ? Une raison ? Cela elle l’ignorait et n’avait que peu de moyens, ainsi dépourvue de paroles, de le savoir…

Le chemin emprunté était plutôt étroit et balisé de petits poteaux bas en bois recouverts d'algues tandis que les pierres aux sol avaient été joliment assemblées en décoration agréables à l’œil. Pourtant, plus ils avançaient dans l'eau vers la citée de lumière, moins Pénombre se sentait à l'aise, comme oppressée de l'intérieur. C'était davantage qu'un mauvais pressentiment, la jeune fille ne savait pas pourquoi, ni comment, mais au fond d'elle naissait un trouble. Les 3 voyageurs arrivèrent enfin, aux bout de longues minutes de nage devant une sorte de bouclier transparent qui avait donné, de loin, l'impression d'une ville sous cloche, sous verre. C'était étrange, deux ou trois gardes à l'entrée de cette "grille magique" avaient été posté là et, bien que les créatures soient très ressemblantes à leur guide, elles semblaient pourtant porter grande estime et respect à cette créature aquatique qui était venu chercher les deux élèves sur la terre ferme voilà pratiquement une demi heure. Le bouclier se leva dans une espèce d'embrasure de porte pour ouvrir le passage aux arrivants tandis que les sentinelles détaillaient sans aucunes gènes et sans retenues les deux Serpentards. Pénombre fronça quelques peu les sourcils d'être ainsi étudiée, dévisagée de la sorte, puis elle croisa le regard de métal de Drago en esquissant un sourire amusé lorsqu'elle remarqua qu'il était toujours en boxer.... Il est vrai que c'est plutôt craquant un héritier Malfoy ^^
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 6:21:12

Drago sentit le regard jaune étincelant dans le sien, ce qui le fit frissonner. Il écouta attentivement les paroles du Garde et, contre toute attente, décida de calmer les ardeurs du premier round. Pour l'instant, le jeune Malefoy était prisonnier de sa civilisation et il ne serait guère brillant de se mettre à dos le premier être de ce peuple à dos, non, Pénombre et lui devait montrer à la créature que l'homme (et la femme, bien entendu) n'était en aucun cas celui figuré dans les paroles de la créature, non, il fallait être plus brillant que lui. En théorie, pas difficile, c'est tout de même un lézard mais ne connaissant aucun trait de cette civilisation, Drago se maintenait avoir affaire à un peuple aussi intelligent que l'humain, voire même plus, ce qui ne lui plaisait pas particulièrement mais le Serpentard se reprennait en se disant que vis-à-vis de la moyenne, il était très intelligent et rusé, pas étonnant qu'il soit un enfant chéri de Serpentard.

Je me remets donc à votre jugement hâtif pour le moment. Comme j'ai tenté de le dire en termes quelque peu plus.. explicite, il n'était aucunement question à Pénombre et à moi de causer une telle catastrophe pour votre peuple. J'ose croire que je comprends vos méthodes, qui sont logiques. Pourtant, en dépit de notre insignifiance, vous désirez nous mettre face à vos lois, c'est beaucoup d'honneur il me semble, à voir l'idée générale que vous avez de notre civilisation. Cependant, il va de soi que je ne m'en plaigne pas, je n'ai jamais désirer périr noyer...

Drago y était aller d'un ton respectueux et calme, sans quitter les yeux de l'humanoïde. Non, jamais il ne baisserait les yeux même s'il changeait son plan d'action. Non, il fallait y aller prudemment avec une créature qui pouvait te fracasser le crâne en moins de dix secondes. Certainement, la colère du Serpentard était encore présente, il n'appréciait pas du tout le fait d'être captif de quelqu'un. Non, le tempérament fougueux de Drago ne s'y ferait sans doute pas, malgré la longueur des procédures. Il fit un pas en arrière, retournant aux côtés de sa compagne qui ne disait pas un mot, contrairement à son habitude. Non, celle-ci semblait sonnée, quelque peu. Pourtant, Drago la soupçonnait de songer à ce qu'ils pourraient faire pour maintenir l'avantage, ou le retrouver...

Je n'avais aucune intention de provoquer, il est seulement dans ma nature propre de Malefoy d'agir ainsi. Vous dites connaître mes ancêtres? Sans doute ce sont ils calmés avec l'âge car il me doute que vous ayez eu contact avec des jeunes de notre âge par le passé. Mon sang, précieux? Il le demeure aussi longtemps qu'il circulera dans mes veines et, pour l'instant, je vous prierais de garder vos idées claires, ce n'est que spéculation car, comme vous le dites, mon sang est précieux.

Je me plie volontiers à vos dictats puisque nous sommes vivants et sommes sous votre juridiction et nous vous suivrons, sans embuche ni bronchage. Non, fier et digne que nous avancerons, Pénombre et moi, parce que c'est ainsi que nous sommes. Pour la manière forte, je ne désire pas un échantillon, je suis suffisamment intelligent, bien que vous me croyez bien bête, pour ne pas risquer ma peau dans une cause perdue, du moins pas au début.


La créature daigna quitter le gris acier des yeux de l'héritier Malefoy et se posa sur Pénombre. Drago écouta les paroles du Garde tandis qu'il parlait du passé de leur famille. Qu'est-ce que les Malefoy avaient-ils eu à voir avec ce peuple. SON malheur? Celui de la Bannie? Non, les spéculations pouvaient être beaucoup plus éloignées du sujet actuel mais pourquoi la créature daignait les renseigner si elle avait si basse estime des humains. Sans doute, le respect du sang des deux Serpentard mais, si on passe outre son facteur, il n'est guère intelligent de laisser connaître des éléments aux gens qu'on souhaite voir périr pour leur affront. La carte sur la Chocogrenouille fut le sourire de la créature, chose qui ne plait pas du tout à Drago, non pas à ce moment précis. Pourtant, d'un ton sec, il leur ordonna de se mettre en marche et Drago n'était pas niais de refuser.

Drago sentit l'objet sur ses poignets qui s'avéraient être sensiblement la température de son corps. Il n'apprécia pas non plus le fait d'être menotté, ce peuple ne lui plaisait pas en apparence. Non, Drago n'était pas de ceux qui optempérait mais il savait où était son intérêt et pour l'instant, il refoulait toute idée rocambolesque et suivit de plein gré la créature. La menace n'eut pas d'effet sur le Serpentard qui avait fermé son esprit au confrontation. Pourtant, la haine viscérale envers la créature s'accentuait de plus en plus, l'horrible sensation de ne pas être libre de ses mouvements, d'être maintenu captif, d'être assigner à subir, non, Drago n'était jamais la victime, c'était le bourreau. Ironie du sort, les choses étaient radicalement échangés et cela ne lui plaisait pas du tout. Il voulut croiser le regard de Pénombre, pour s'assurer de son intention de le suivre, ce qui lui paraissait certain, et de donner une dose de courage contre ce traitement honteux à leur sang, à la origine, à leur personne à la fois. Non pas qu'il doute d'elle mais cela arrivait si vite...

Voyant Pénombre tenter inutilement de se rebeller, Drago, d'une manière incongrue, posa sa main sur la peau de la Serpentard, l'entraînant avec lui. Il ne fallait pas mettre en colère la créature, bien que l'héritier Malefoy lui aurait volontiers lancer un bon vieux Avada Kedavra ici et maintenant. Il posa son regard au creux de celui de la jeune fille et l'invita à avancer sur le champs. Le soldat, lui, avançait vers l'eau, invariable. Il se sentit happé lorsque la distance séparant les bracelets ferrés des Serpentard et la chaîne que tenait la créature. Ensemble, après l'inévitable instant de réflexion de Pénombre, ils avancèrent vers l'inconnu, vers l'eau, vers le fond. Il se demanda, juste avant d'être englouti par l'eau, comment nager affubler de menottes...

Il n'eut plus à se questionner, une fois immergé, ce fut le lézard qui maintenait la cadence. Drago pouvait observer à sa guise pour oublier les lacérations des menottes contre sa peau laiteuse, fragile. Il savait être coupé d'hors et déjà. En dépit de son apparence solide, Drago était sensiblement facile à blesser, quand on arrivait à l'atteindre. La fragilité de ses traits, sa peau mince et repoussant le soleil, cela contribuait à la douleur lascinante qu'il subissait au niveau des poignets. Pourtant, autour de lui, c'était ténèbre noire, on y décelait quelques étincelles de lumière et Drago crut même voir une autre créature. Le temps filait lentement, les minutes étaient des grains de sable qui jalonnait une plage. C'était long, pénible et douloureux. Sensation qui disparu quand apparu la cité.

Forgé à même la pierre, de forme circulaire et finement sculpté dans un pierre très résistante, une bulle protégeant la cité, laissant des faisceaux de lumière blanche craquelée les ténèbres l'entourant. Elle semblait à la fois grande et petite, superficie réduite mais non-négligeable. Des sortes de poutres zigzaguaient pour faire les fondations, ressemblant à des pattes de pieuvre. La cité baignait dans une couleur violette, contrastant le vert des créatures à merveille. Pourtant, la lumière semblait faiblir de seconde en seconde, moins en moins d'ondes traversaient la cité. Il se savait responsable mais, émerveillé, ne poussa pas sa pensé plus loin. Édifié en hauteur, on décelait un palai, couleur jade, contrastant le violet de l'ensemble de Neptune. C'était magnifique, grandiose.

Drago sentit le regard sur lui et se détourna vers Pénombre qui le regardait, elle semblait interrogative. Ce regard, il l'avait sentit au moment où le Garde avait pris la parole. Il se demandait ce qu'elle désirait lui faire comprendre jusqu'à ce qu'elle pointe sa gorge et agita ses lèvres. Drago, étrangement, eut envie de l'embrasser sur le moment. Repoussant cette idée inconcevable pour l'instant, il s'employa à comprendre. Bien sur, ils ne pouvaient rien dire, pour le moment. L'idée surgit dans sa tête qu'il aurait été facile au Neptunien de les rendre muet et incapable de se défendre, assouvisant ainsi la vengeance d'un peuple. Non, ce serait contraire à l'étiquette, une violation du droit de la personne, la fondamentible défense par la parole. Non, ça ne serait pas du jeu.

Le chemin emprunté par la créature passait tout juste pour elle et un de ses semblables l'ayant rejoint. Le passage semblait étonnamment petit mais pourtant, le dallage était imposant et instaurait le respect par son silence,sa volupté. Ils croisèrent un amas de garde contrôlant la fin de l'accès au passage et l'entrée dans Neptune. Ils entrèrent sous la bulle translucide qu'il avait pu apercevoir plutôt, dans la vue d'ensemble de la ville. Tandis qu'ils continuaient leur progression, Drago remarqua la taille exceptionnelle de son gardien comparé à ceux l'ayant rejoint. Les autres étaient à peine plus grand que le Serpentard et moins bâti, la silhouette n'était pas du tout dans la même dynamique. Aurait-il affaire à une royauté ou à ce qui s'en apparente dans ce monde. Les pupilles des créatures le déshabilla sans gêne, faisant de même pour Pénombre. Drago se laissa faire, malgré un agacement apparent. En détournant la tête pour éviter le regard scrutateur des créatures, il croisa le regard vert de la Serpentard et celle-ci avait le regard un peu déshabillant et Drago en fut mi-amusé, mi-lasse.


*Et de trois, mais qu'est-ce qu'ils ont a me regarder comme ça, et Pénombre qui s'y met en plus.. (^^)*
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 22:00:09

Au fil d'un itinéraire complexe et immémorable tant compliqué au sein même de la ville qui semblait étrangement avoir été quelque peu désertée, le Guide bifurqua à un carrefour, s'enfonçant dans une ruelle étroite mais pourtant davantage soignée que les autres pour enfin passer l'encadrure d'une porte noire et vierge de tout bas relief. Pénombre ne put pas détailler grand chose de l'architecture des bâtisses dans la semi obscurité des lieux et cela était un rien frustrant. La ville était, en majorité, taillée dans la pierre à vif tandis que les bâtiments semblaient plus anciens et protégés des ravages causés par une immersion trop longue. Pénombre avait presque l'impression de visiter une ville moldue engloutie, mais en même temps parfaitement conservée. C'était étrange, et fascinant en même temps, le sol était joliment orné comme un mur ou une façade puisque les habitants ne devaient jamais se poser dessus en fait, ils nageaient, ils n'avaient donc pas besoin de poser pieds à terre. Cela bouleversait un peu les repères spatiaux de la jeune fille qui avait un peu l'impression de se retrouver dans un lieu sans endroit, sans envers. Un cube où elle pouvait tant de tenir dos au sol que face contre terre, sans apesanteur et si elle n'avait pas été enchaînée par le Guide, elle aurait bien profité de cette nouvelle liberté, la liberté offerte par les environnements aqueux, liquides .. Le regard de la Rusée se perdait sur les quelques bâtiments légèrement éclairés par des lueurs tremblantes, hésitantes et elle y aperçu le même genre de bulle fine que celle visible lorsqu'ils avaient approché l'agglomération. La poursuiveuse pensa en conséquences, qu'ils devaient utiliser des boucliers d'énergie moindre en puissance pour les habitations et les postes avancés de surveillance que celui qu'elle avait vu recouvrir la ville lorsque les deux élèves de Poudlard l'avaient découvert ensemble. Et ce qu'elle pensait être, aux premiers abords une sphère de verre protégeant l'agglomération ne devait être en fait qu'un dôme de particules énergétiques, peut être destinée à contrecarrer la violence des courants sous marins. Oui, c'était plausible..

Un long couloir interminable et transparent, s'étirait à l'infini, jalonné de pylônes larges, imposants et fiers, sculptés dans la pierre brute qui lui conférait une puissante aura de force élémentaire. Le fond du lac était visible au travers de la voûte du passage mais étrangement, il n'y avait que peu de lumière dans l'étroit conduit, un silence de mot régnait, troublé uniquement par les bruissement d'eaux dûs à la nage des deux Serpentards et de celle de la créature écailleuse, rendu plus fluide et rapide grâce à ses membres palmés. Plusieurs lampions étaient enfoncés dans la matière translucide qui forgeaient les murs mais peu d'entre eux remplissaient leurs fonctions éclairantes. L'ambiance était morne et lourde et cela ne rassurait pas la jeune fille. De l'intérieur, la ville semblait plus misérable qu'aux premiers abords, plus sombres surtout et d'une réalité qui s'éloignait trop de celle belle et fascinante que la cité de lumière avait inspiré à la jeune fille, celle ci avait aimé la regarder pour la première fois mais plus maintenant. Enchaînée, prisonnière et conduite de force, la poursuiveuse n'était pas dans son élément de prédilection, la situation la dominait et elle détestait ça. L'héritière Craft n'avait cessé de réfléchir quant à la défense à présenter pour se tirer de là, de ce mauvais pas même si, intimement, elle ne le considérait pas comme tel, elle ne regrettait rien, ayant un goût trés prononcé pour le risque et l'aventure.

Qu'aurait elle donné pour se défaire de ses menottes de métal, bracelets forgés dans un enfer de flammes qui enserraient sa liberté en même temps que ses poignets ? Tout ou presque. Essentielle liberté, vitale liberté. Elle aurait voulu tirer de toutes ses forces sur la chaîne qui les reliait au Gardien et dégainer sa baguette pour lui faire payer cet affront d'une multitude de sortilèges en tout genres mais de préférence bien douloureux, lui faire payer cette insulte à leur rangs, à leur personne. Et l'asséner de coups puissants au visage pour lui ôter ce stupide sourire qu'il arborait sans cesse comme pour les narguer et qui avait le don de lui faire perdre patience, de la rendre folle de rage. Le frapper encore et encore jusqu'à apaiser sa colère, jusqu'à regagner sa liberté. Mais tout cela resta à l'état de fantasmes puisque la créature aquatique leur avait confisqué leur baguette à tous les deux. Saleté de fruits de mer ambulant. Alors, Pénombre restait silencieuse, la mâchoire contractée et tendue, à le fixer de son regard braiseux, haineux en se repassant les évènements qu'elle aurait tant aimé rendre réels. Le tintement de cette foutue chaîne cessa un instant tandis qu'ils arrivaient aux abords d'une immense porte, qu'une fois encore, deux gardes armés de sorte de cimeterre à la taille, gardaient. Ils dévisagèrent une nouvelle fois les prisonniers en échangeant entre eux ce qui ressemblaient à des regards intrigués, avant que les gardes et leur Guide ne s'adressèrent quelques paroles dans une langue dont la compréhension échappait complètement à la troisième année. A la fin de l'entretien, l'un des habitants de la cité sous marine poussa la lourde porte finement décorée révélant un large, très large espace, dont les ténèbres en masquaient les murs. Mais une sorte de sas empêchait visiblement à n'importe qui d'entrer. Il barrait le chemin tandis que des murs légèrement transparents forçaient les visiteurs à passer par la sorte de cage d'escalier imperméable, c'était un sas. La bestiole se retourna doucement vers les deux adolescents qu'elle dominait sans problème de sa hauteur avant que, de nouveau, ce détestable sourire ne vienne défigurer son visage écailleux, manquant de faire perdre son self contrôle à la brune aux yeux verts. Les poings de la Serpentarde se serrèrent autour de ses chaînes rendant presque blanches les jointures de ses mains sous la force mise dans l'étreinte alors qu'elle contractait sa mâchoire. La créature semblait prendre un malin plaisir à les regarder ainsi prisonniers, subissant les volontés qu'il leur impulsait, toutes, les moindres, se délectant du contrôle qu'il avait sur eux. La bête prit tout son temps pour s'adresser à eux de sa voix purement odieuse aux oreilles de la Serpentarde :

" Les effets de la Branchiflore vont se dissiper d'ici quelques minutes. Franchissez ce sas pour gravir les escaliers jusqu'en haut. Je ne vous y accompagne pas. Ne faites rien de stupide. "

Le ton était froid, très froid et tellement loin d'être respectueux, l'avertissement avait été littéralement craché à la figure des deux élèves comme pour les défier davantage de le faire, une grossière invitation. Mais Pénombre n'était pas si stupide pour se laisser énerver de la sorte, pousser à bout et elle tenta de calmer ses ardeurs en plongeant son regard vert dans le jaunis du Guide pour lui montrant qu'elle était plus forte que ça, qu'il en faudrait davantage pour la faire céder de violence. Les paroles qu'il prononça ensuite manquèrent de provoquer un sourire sur le visage de la Rusée. La bestiole allait les priver de sa compagnie ? Pourvu qu'elle pense également à leur retirer leurs chaînes... Sinon Pénombre, elle ne se priverait pas de la rouer de coups, certes pas longtemps puisque la créature aux allures athlétiques, aurait vite fait de lui briser la boite crânienne mais au moins la troisième année se sentirait bien mieux après s'être adonnée à ses pulsions violentes. D'un geste brutal, la bête tira sur les chaînes qui reliaient les bracelets métalliques entre eux à la créature. L'une des poursuiveuses des verts et argents fut happée par la violence du mouvement et la brune pénétra à peine dans le sas en premier. Elle sentit la grosse main de leur guide se poser sur ses bracelets dorés avant qu'il ne les libère enfin de leur entrave. Mais la jeune Craft n'eût guère le temps de consommer toute la joie dûe au regain soudain de cette liberté que déjà, une puissante pulsion la força à pénétrer dans le lieu exigu. C'était une sorte de cage étroite et haute où deux corps tenaient à peine et, en conséquences, elle sentit le corps de Drago se coller contre le sien lorsqu'il fut, à son tour poussé dans le sas. Leur souffle se mêlèrent un instant, emplissant la faible épaisseur d'air qui les séparait alors que, pour une raison inconnue, inconsciente, elle ne relevait pas son regard dans celui de son compagnon. Ce n'était pas difficile à vrai dire, car elle était légèrement plus petite que lui et la poursuiveuse n'eut pas de mal à économiser l'espace en avançant sa tête jusqu'au creux de son épaule sans réellement s'y poser. Et puis elle le vit, de son regard bas, la vert et argent n'eût aucun mal à voir que les poignets d'albâtres du garçon portaient des marques vives de friction à l'endroit où le métal avait mordu ses chairs. La troisième année eut un léger pincement au coeur tandis que ses doigts fins effleuraient d'un contact à peine perceptible l'avant bras de l'héritier des Malfoys. La porte du sas claqua derrière eux, serrant davantage les corps des deux adolescents entre eux tandis que le niveau de l'eau commençaient d'or et déjà à s'abaisser dans un bruit de syphon plutôt assourdissant. La jeune Craft ressentait progressivement une gène respiratoire et elle savait que cela était dû au fait que la Branchiflore arrivait au terme de ses effets. Et, elle avait plus que hâte de pouvoir enfin respirer un air dont elle se demanda furtivement comment était il acheminé jusqu'ici, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur de la surface, sinon plus. Cela avait il été spécialement aménagé pour eux ? Ca paraissait vraiment impensable surtout à voir quel dédain on pouvait lire dans le regard du Guide. Peut être que le système existait déjà ? Tout n'était qu'incompréhension et questions, tant et tant de choses nouvelles s'offraient à son regard sans qu'elle ne puisse en saisir toute la complexité et cela égayait sa fervente curiosité. L'air lui manquait à présent terriblement alors que l'eau ne se pressait pas pour descendre et laisser profiter aux jeunes gens de la bulle d'air qui se formait au dessus d'eux, son coeur battait plus fort au fur et à mesure que le manque d'oxygène se faisait plus oppressant tandis qu'instinctivement, elle avait refermé ses mains autour des avant bras de son compagnon, imprimant sans réellement le vouloir la marque de ses doigts dans les chairs de son camarade. Nerveusement, son corps se tendait contre celui de Drago tandis que sa poitrine se soulevait de plus en plus rapidement, presque compulsivement alors qu'elle ressentait le besoin viscérale de reprendre son souffle sans le pouvoir. La surface de l'eau n'était plus qu'à moins d'un mètre au dessus de sa tête et elle n'en pouvait déjà plus d'attendre, mais il le fallait. Enfin, l'oxygène parvint jusqu'à son visage et elle impulsa un bond pour respirer plus rapidement, et c'est dans une intense inspiration que la brune reprit presque vie. Mais en posant son regard sur le jeune garçon, elle se rendit compte de la douleur qu'elle lui infligeait, la Serpentarde relâcha immédiatement son étreinte et recula ses mains de lui, comme si en agissant de la sorte, la demoiselle aurait pu diminuer la souffrance qu'elle avait provoqué chez lui. Sa respiration saccadée l'empêcha de parler, de dire les mots que de toutes façons, elle n'aurait pas trouver. Un timide sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle les posait furtivement sur les siennes en murmurant sur un ton faussement excusatoire, presque taquin :

" Désolée ^^"

Lorsque le sas fut totalement épuré de toute son eau, l'autre porte que celle par laquelle ils étaient entrés s'ouvrit d'un mouvement rapide, invitant les deux élèves à la franchir. Pénombre laissa encore un instant ses prunelles noires dans celles de Drago avant de rompre cette proximité chaude qui liait leur deux corps, presque à contre coeur pour affronter ce qui les attendait patiemment de l'autre côté du sas et qui ne présageait rien de bon. Il y avait de l'air, de l'air partout sans eaux, c'était étonnant, fascinant. Comment cette pièce pouvait elle résister à la pression exercée par l'eau environnante ? C'était vraiment intriguant. Les iris de la jeune fille parcoururent les lieux offerts à sa vue, puisque tout à l'heure, de l'autre côté, les murs à peine transparents ne permettaient pas de détailler la pièce. Une salle ovale dans laquelle trônait un unique et immense escaliers qui dominait les lieux, haut et raide, large et imposant, comme tout ici finalement, depuis qu'ils avaient pénétré cette étrange bâtisse. Peut être même et sans doutes s'agissait il d'un bâtiment spécial, d'un tribunal ? Déjà ? Mais elle n'y eût guère le temps d'y penser plus que déjà une silhouette fine se détacha du haut des escaliers, enfin du milieu pour être exact. Un corps très long et fin qui ne ressemblait vraiment pas du tout à celui du Gardien même si son visage était comparable à celui du soldat. Il portait un étrange masque sur le visage et Pénombre pensa que c'était ce qui lui permettait d'évoluer dans un milieu non inondé, sans qu'elle ne comprenne pourquoi ce peuple gardait cette partie de leur ville émergée. Les deux Rusés furent invité d'un geste de la créature fine à gravir chacune des marches de l'endroit.

" Mon nom est Seth, suivez moi je vous prie. "

Une voix légère mais grave, presque suave et qui invitait respectueusement mais non moins fermement aux jeunes adolescents à avancer. Pénombre resta silencieuse à détailler le nouvel arrivant tandis qu'elle s'interrogeait toujours plus sur les raisons qui avaient poussé le Gardien à les défaire de leurs chaînes alors qu'il avait lourdement insisté sur l'insignifiance et l'inconscience supposée des deux Serpentards. Et plus, la jeune fille y pensait et plus elle en venait à croire que le Gardien avait eut un excès de sadisme et qu'il n'avait nullement reçu l'ordre de les enchaîner, de les contraindre de la sorte. L'ascension fut pénible mais les dernières marches de l'escalier laissèrent une grande salle de nacre fine, jade et pierres diverses plus ou moins éclatantes, entrer dans le champ de vision des élèves de Poudlard. Tout ou presque dans l'endroit inspirait la richesses et la luxure. La fluette entité se tourna doucement, dans une grâce légère vers ses invités, son regard était paisible et même si son visage ressemblait à celui de son peuple, à celui des gardiens, l'expression était beaucoup plus amicale et tranquille, le corps nettement moins imposant. Il dévisagea avec amusement les vert et argent :

" Nous allons vous fournir des vêtements jusqu'à la tenue du procès. Avez vous faim ? Ou soif ? "

Tout en avançant dans la salle, la bestiole aux allures humaines leur fit signe d'approcher d'un couloir dans lequel il n'y avait qu'une seule porte :

" Vous devez être certainement fatigués, vous trouverez une pièce au fond de ce passage dans laquelle vous pourriez vous reposez. Croyez moi vous en aurez besoin. "


Dernière édition par le Mar 11 Juil - 0:02:46, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyLun 10 Juil - 22:21:18

La poursuiveuse crut voir son regard légèrement durci lorsqu'elle prononça ses dernières paroles tandis que la fine créature sortit de sa tunique verdâtre finement brodée un petit objet.

" Vous comprendrez certainement que je doive vous enfermer.."

Ils étaient déjà arrivé devant la porte translucide et la main palmée de la bestiole aux allures humaines se posa contre le mur sur un espèce de panneau entrainant une petite lumière à s'allumer, la porte s'ouvrit d'elle même. Pénombre comprit le message délivré par le regard jaunis de leur interlocuteur et s'engouffra sans parler dans la pièce. Endroit vide où trônait deux matelas dans une sorte de structures assez agréable au regard, verdâtre et fine. Il y avait quelques choses d'également vert dans un saladier creux qui paraissait devoir servir de nourriture à ce peuple mais rien d'autre. Pas de décoration, pas de fenêtres, rien que la porte translucide qui se referma derrière eux. La jeune fille eût un soupir et elle s'assit doucement sur un des étranges matelas, puis elle s'adressa après un long moment de silence pesant à son camarade :

" Je pense qu'à part la légitime défense... Tu sais ce qu'il a voulu dire par 'C’est lui qui est responsable de Son malheur' ? "
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyLun 17 Juil - 4:33:01

[hj: Et moi qui croyait écrire de long RP, je me vois battre d'aplomb par Pépé. Au moins j'ai de la qualité un peu, non ? Rolling Eyes À défaut d'avoir les deux comme QUELQU'UNE Razz]

Les carrefours et ruelles étaient nombreuses et le Guide fit le maximum de ses capacités pour tenter de tromper le sens de l'orientation des deux Serpentard mais ce n'était pas le genre de ruse qui trompait Drago. À défaut de voir parfaitement les édifices plus ou moins haut les entourant à cause du manque de luminosité, le Serpentard tentait de trouver des points de repère, en cas de besoin dans le futur. Il remarqua dans le bas des bâtiments un espèce de tracé étrange, semblant à des Runes que Drago attribua à une croyance mais se promit de se renseigner. Drago était de nature curieuse mais contrôlée, à des moments perdus il bouquinait à la recherche d'un infime détail qui avait attiré son attention à une quelconque endroit. Revenons à Neptune, certains endroits étaient plus éclairés et le Préfet observa aussi minutieusement que la cadence du Guide le lui permettait la formation de roche où les abris étaient taillés. Il semblait être de consistance dure, épaisse, comme pour protéger la cité même, du calcaire peut-être, ou du moins un matériel aussi sophistiqué et esthétique car à la moindre étincelle, la roche brillait. Sans les algues sur les murs, on aurait cru une cité des Hautes Contrées, comme celle creusée à même la montagne. Du moins, c'était l'image que Drago se faisait d'un tel endroit. Plus ils avançaient, plus les choses s'illuminaient. Quand ils posèrent le pieds après une encadrement d'une porte de taille considérable, plusieurs bulles semblable à celle entourant Neptune s'y trouvaient et brillaient de manière généralisé. C'est à croire que certains des concitoyens craignaient l'arrivée des deux jeunes humains...

Ils se retrouvèrent ensuite, après une quizaine de minutes de marche, de nage, enfin, ils furent entourés d'une richesse d'à peu près trois crans plus élevés que dans la basse ville. Drago avait remarqué que plus ils avançaient, plus ils semblaient escalader une fine pente escarpée. Des pylônes imposants dressés fièrement devant eux, sculpté dans une pierre teintée rosâtre où on voyait certaines scène du quotidien, à l'idéal des Égyptiens. La fierté d'un peuple, l'histoire gravé à jamais dans un pylône d'albâtre. Pourtant, à quelques pas, la luminosité fut réduite à quasi-néant pour une raison inconnue des deux Serpentard. Plus loin, on croyait être revenu dans la Basse-Ville. Seulement un endroit était richement décoré et maintenant, l'ambiance était fluette, superflue mais lourde, comme si on laissait voir aux prisonniers un avant-goût de leur prison en les narguant par la beauté du palais précédemment. L'immense masse lumineuse que Neptune lui avait apparu, l'idée d'un second Atlantis s'était éteinte dans l'esprit fertile du jeune Malefoy. Il ne voyait que l'obscurité, l'irréelle apparence d'être des esclaves destinés à servir un quelconque roi et cela ne lui plaisait pas du tout. C'était lui qui dominait la situation, maîtrisait les évènements mais il était dépassé, tout ça à cause de ces stupides menottes qui lui égratignaient et meurtrissaient sa peau. Fier, il défilait tête haute, tentant de voir une tête inconnue mais personne semblait attendre ou du moins se rendre compte de leur arrivée, pourtant, aucun remords ni regrets. Ce n'était pas du tout le genre du Préfet. Non, le goût du dépassement de soi, l'amusement de se retrouver dans une situation extraordinaire le rendait à l'aise avec ses choix.

Toujours emprisonné, il déambulait dans une ville inconnu, sous le Lac de Poudlard en compagnie de Pénombre Craft, compagne de mauvaise fortune mais pourtant Drago s'amusait de la situation. Quelqu'un ne le connaissant pas réellement, c'est-à-dire la majorité des gens, l'auraient cru fou mais le Préfet laissait le temps filé et il verrait ce qu'il y aurait à faire pour se libérer de la créature bête et insolente qui leur tenait lieu de geôlier. Bien sur, les circonstances auraient pu être meilleures comme l'absence de ce fer qui rendait ses mouvements plus compliqués et sa mobilité réduite. Cela, il s'en aurait pensé mais l'héritier Malefoy restait calme et insensible à tout, les regards haineux mais intrigués de la créature, son sourire se voulant narquois, son visage qui narguait les deux jeunes humains. Tout ça, il le paierait. Oui, il le paierait. C'était les desseins que se dressait Drago, s'il s'en tirerait, il ferait payer à la créature l'immonde affront fait à un Malefoy, atteinte à sa fierté, son honneur. Le jour où ses chaînes se briseraient, il assouvierait son désir de vengeance mais pour l'heure, c'était temps de stratège, de ruse et de patience. Quand le deuxième année en sentait la nécessité, sa patience était infinie et c'était une occasion en or de la mettre à l'épreuve...

Soudain, ils s'arrêtèrent et cela tira Drago de ses projets vengeurs. Deux autres créatures venaient d'accoster leur geôlier et lui adressèrent la parole dans un langage méconnu. Drago se laissa regarder tel un animal de foire par les deux gardes qui protégeaient et surveillaient l'accès à une porte impressionnante, soutenue par une richesse moyenne car il y avait un nombre assez impressionnant pour quelqu'un de normal sur la porte mais pour un Malefoy, c'était autre chose. Étant distrait par son bavardage, le garde les laissa une trentaine de secondes sans surveillance, à défaut de leur menotte. Drago approcha de la porte et y observa la densité, la couleur, l'apparence des pierres et, sans trop de difficulté, en arracha une à son socle dans un bruit couvert par le tintement de ses menottes. Le Serpentard se retourna et s'aperçu que le Garde n'y avait pas prêté attention. La pierre, petite, fragile mais d'un violet étincelant caché aussi convenablement que les circonstances le permettaient, il s'approcha de Pénombre et attendit un court labs de temps, un des gardes ouvrit la porte et les laissa pénétrer l'endroit.

C'était grand, impressionnant car c'était incroyablement vide, on aurait cru un fourre-tout vidé aux soldes sorcières. Pourtant, la salle était noyé dans l'obscurité et protégée par un aura lumineuse que Drago se doutait être un champ de force. N'y prêtant pas attention plus longtemps, il aperçu un endroit petit, assez grand et ressemblant à un placard. il posa son regard sur l'aura de force et y aperçu un fin scintillement, tout petit. Il fut surpris qu'un simple regard active le champ de force, ce devait être un endroit important pour y laisser une telle défense. Tandis que Drago observait toujours mais brièvement l'espèce de bulle, la créature s'adressa à eux, leur crachant ses mots à la figure. Le Serpentard écouta distraitement, toujours aussi fasciné par la pièce adjacente.

Ainsi donc, le Garde leur laissait le champ libre, étonnant car il avait tenté de ne pas les quitter d'une semelle depuis leur réveil. Drago jeta un coup d'oeil sur le sas et y décela l'ombre d'un escalier à l'intérieur. Il sentit une libération, douce douce liberté, tendre amante du Serpentard. Ses poignets furent libérés de leur prison mais avec force, ce que n'attendait pas le jeune Malefoy. Il dut user de son équilibre pour se rétablir et sentit avec dégoût la peau écaillée et rugueuse du Garde retiré leur prison dorée et à peine cela fait, il fut poussé dans le sas, la bulle que leur avait désigné précédemment la créature. Pénombre et lui y tombèrent sous la violence du coup et se retrouvèrent dans un espace réduit, semblant à une armoire où ils se retrouvaient serrés l'un contre l'autre, il sentit le souffle de la jeune Serpentard contre-lui, respirant à la même cadence malgré les effets diminués de la Branchiflore. Il toussa, son corps expulsant les effets de la plante. Il passa sa main contre son poignet inverse et sentit ses meurtrissures sans réelle surprise, il s'en doutait déjà. Possédant une taille assez imposante, il plia légèrement l'angle de ses genoux pour pouvoir redresser légèrement la tête pour y être confortable, du moins dans la mesure du possible.

Un effleurement contre son poignet meurtris le surprit un brin mais, compte tenu du peu d'espace, de tels contacts étaient prévisibles. Un claquement assourdissant serra davantage les Serpentard torse contre torse et l'eau commença lentement à se dégager de l'endroit, à l'aide d'une pompe ou d'un syphon quelconque. Que faisait ce genre d'appareil à une centaine de mètres sous la surface de l'eau? Il garda ses questions pour lui, sachant pertinemment ne pas pouvoir lui répondre pour l'instant. Puisque la Branchiflore s'estompait, Drago sentait l'étouffement approcher car la cadence de l'eau ne leur permettait pas d'attiser quelque peu d'oxygène. Il sentit les ongles de Pénombre contre ses avants-bras et les serra impulsivement tandis que la Serpentard laissait trace sur ceux-ci, de plus, le corps se tendait et celle-ci se trouvait à étouffer. D'une manière incongrue et assez inconfortable pour Drago, elle avala la première bouffée d'air, ce qui manqua de le faire tirer la langue de douleur mais, comme si elle s'en était aperçue, Pénombre cessa à l'instant et Drago pu percevoir une bouffée d'air qui lui redonnèrent quelques couleurs. Drago était essouflé par le manque d'oxygène et économisa le plus possible cette première bouffée de vie pour en reprendre une autre, se délectant du goût d'existence de celle-ci. Tandis que l'eau s'extirpait du fond du sas, Pénombre, afflublée d'une sourire qui se voulait timide posa ses lèvres sur les siennes furtivement pour reculer et reprendre, d'un ton faussement fautif. Un sourire narquois apparu sur les lèvres minces de Drago.


Comme si tu avais pu t'en empêcher...

Oh, ce jeu se jouait à deux, petite Penombre. Tandis qu'il se tordait pour se replacer, la porte s'ouvrit sur un nouvel endroit, libérant Drago de la position inconfortable du minuscule sas. Lorsque son regard quitta celui de Pénombre, il passa ses prunelles grises de part et d'autres de la salle. Il y avait de l'oxygène à profusion, fait intéressant. C'était une salle assez étendue, ovale, plutôt fade faites d'une matière calcaire et étincelante par sa blancheur immaculé affublé d'un gigantesque escalier qui dominait la salle. Montant de manière assez drastique, les marches hautes et il semblait posséder une centaine de marches. Du haut des escaliers apparu un humanoïde n'ayant presque rien à voir avec leur geôlier, non il était plus petit, moins bâti et de carrure moins imposante mais pourtant, l'impression de Drago n'en fut que plus déboussolé. Cette créature devait être confiante d'être seule face aux deux intrépides Serpentard. Pourtant, la créature les invita d'un signe à le rejoindre en haut de l'escalier.

Elle se nommait Seth, étrange coïncidence avec le nom du dieu égyptien de la Guerre. Cette civilisation avait des ressemblances assez frappantes avec l'Ancien Empire Égyptien. Ne poussant pas plus loin son résonnement mais suivant plutôt la voix grave, calculé et qu'on doutait empreinte de sagresse, ils escaladèrent l'escalier non sans quelques difficultés. Aucun rempart et les marches paraissaient être de plus en plus hautes. En haut se trouvait la plus magnifique salle qu'ils avaient eu l'occasion d'observer depuis leur arrivée à Neptune. Décoré de manière très luxieuse, avec de nombreuses pierres précieuses, jade, améthystes, saphir, topaze et d'autres plus ou moins connues. Le plancher était fait de grès et les murs étaient étincelants de blancheur, entremêler dans du calcaire noir qui donnait un aspect intéressant à la pièce. La créature s'adressa à eux après leur avoir laissé le temps d'apprivoisé les lieux, chose qui aurait été appréciée de Drago en d'autres circonstances. Son ton plus amical, moins pressé et d'un ton paisible plaisit au Serpentard qui releva les yeux vers elle, remarquant sa prestance, sa grâce. Elle devait posséder un rang non négligeable, peut-être un Chancelier, un juge à vu de nez et l'héritier Malefoy avait souvent le don de reconnaître ceux possédant le préfixe de supérieur, se disant lui-même être de ce calibre, lui et sa famille. Il leur demanda s'ils avaient soif ou faim mais aucun des deux Serpentard répondit, ne faisant qu'acquieçer d'un mouvement de tête. En mouvement, ils s'approchèrent d'un couloir puis Drago vit une porte, seule et unique mais c'était suffisant pour en déduire que cela leur tiendrait lieu de résidence...

Ils ne répondirent rien à Seth, se contentant du silence à la moindre parole. Maintenant à proximité de la porte en question, Drago regarda Pénombre pénétrer la porte et posa ses prunelles grises dans celle de la créature, croisant son regard quelques secondes puis s'engouffra à la suite dans la pièce. C'était miteux mais Drago ne s'attendait pas à mieux, deux matelas sur des structures de bois, ou un matériel semblable et un récipient sur une table basse au milieu de la pièce. Le Serpentard fit quelques pas dans sa prison, laissant Pénombre s'assoir sur un matelas qu'elle prit comme sien. Le silence règna un moment puis elle brisa le silence en s'adressant à lui. Drago se tourna et écouta ses paroles, jetant un coup d'oeil à ses poignets.

Légitime défense, ils ne voudront pas en entendre un mot. Nous sommes chez eux et je doute qu'ils aient de quoi à faire de nos raisons. Il faut espérer un «procès» juste mais étant seul représentant de notre race, j'en doute et cela m'exaspère. Son Malheur, à mon avis cela concerne la Prophétesse, enfin la Bannie. Tes ancêtres et les miens ont à voir là-dedans mais j'ai l'impression que c'était des camps ennemis. Tu sais, il a été sincèrement surpris de nous voir ensemble, ses paroles, mes aïeux furent probablement du côté de la Bannie et voilà pourquoi elle avait besoin de mon Sang, sa liberté en échange d'un de ces alliés. Enfin, c'est ma théorie.


Il soupira, la situation était embêtante et ils ne pouvaient avoir accès à rien pour vérifier leur soupçon. Après un court labs de temps, il posa son regard acier sur la Serpentard, un regard interrogatif. Qu'en pensait-elle, elle?
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyMar 18 Juil - 6:00:07

[Ooo mais tu es trèèèès doué toi aussi, vraiment. Et merci ^^]

La matière étrange sur laquelle Pénombre s'était posée était plutôt confortable et tendre même si cela ressemblait davantage à un amas d'algues tressées et séchées à première vue. Aussi se laissa t elle tomber doucement en arrière sur l'étrange matelas, ramenant ses mains sous sa nuque à l'écoute des paroles de son compagnon d'aventures. Légitime défense.. Que pouvaient ils plaider d'autre que cela ? Pour quelles autres raisons se seraient ils amusé à détruire une Bannie, sans le faire exprés en plus ? Pour quels motifs détruire une partie d'un si précieux et ancien sanctuaire ? Qu'est ce que les juges de ce peuple pouvaient bien s'imaginer ? Un complot humain pour affaiblir le peuple sous marin vivant dans les eaux noires du Lac ? Un soupir accompagna ses pensées et Pénombre laissa voguer son esprit au gré des paroles de Drago. Elle le trouvait un rien pessimiste, l'entrevue avec cette créature, plus souple, aimable et distinguée que celle qui était venu les chercher sur la berge à la surface et qui les avait enchainé de force, avait laissé quelque chose de plus positif que ce que son compagnon de cellule évoquait. Bien sûr, tout cela n'était qu'à priori et ressentis mais la poursuiveuse avait appris à se fier à son instinct. Elle reprit pieds dans cette réalité confinée entre 4 murs lorsqu'il répondit à la question qu'elle lui avait adressée. A ne pas s'en tromper, il ne faisait nul doute pour la brune aux yeux clairs que le Serpentard avait raison sur ce point là, les propos du Gardien, visant certainement à les déstabiliser et à les diviser étaient plutôt sans équivoques. Leur famille avaient dû être en de bien mauvais terme pour que la Dame du temple ne cherche à tuer Pénombre, pour que même le peuple sous marin en soit au courant jusqu'aux tréfonds des eaux noires de ce Lac. Ardente haine, terrible fureur qui avaient marqué jusque les mémoires de ces entités écailleuses des générations aprés des faits qui étaient désormais tût, au moins du côté des Craft. Sinon, il y a longtemps que ses parents lui en auraient fait part, n'auraient pas manqué de la conditionner à haïr les Malfoys. Mais il n'en était rien et la poursuiveuse se demandait ce qui avait bien pu les opposer à ce point, quels différents les avaient conduits à emprisonner une âme vivante en ces lieux, dans ce temple, ce tombeau. Pénombre pensait à l'égal du garçon aux cheveux clairs que la Dame Blanche avait besoin du sang des Malfoys pour se libérer de ses entraves, pourquoi ? La jeune fille pensait que la prisonnière devait trouver une clé particulière pour désenclencher une malédiction bien spéciale, assez puissante pour retenir cette femme de pouvoir, cette puissance colossale. Sinon pourquoi avoir manifesté tant d'interêt au jeune Capitaine de Serpentard ? Pourquoi avoir essayé de le poignarder ? Tout ou presque l'incitait à penser que Drago était sa clé, celle de sa liberté. Pénombre sentit un regard sur elle et la jeune fille tourna doucement la tête sur le matelas pour rencontrer son regard de métal. Elle comprit rapidement l'expression de son regard et prit, en conséquences la parole :

" Je suis tes pensées. Je crois que ton sang était sa clé de sortie, sa condition de liberté et je pense, à l'égal de toi même que nos ancètres n'y sont pas étrangers. Ennemis sans doutes, sa haine envers moi, son comportement violent et ses paroles sans équivoques me laissent penser que ce sont les membres de ma famille qui sont responsables de Son Malheur.. Pourtant, quelque chose me trouble dans ce raisonnement. Pourquoi les miens prendraient il le risque de placer le sang de leurs ennemis comme clé de voûte à la malédiction qui ont imposé à la Dame ? Cela me parait évident que ceux qui auraient désiré la sauver de ce calvaire auraient été des Malfoys, et si leur sang, votre sang suffit à la délivrer, j'avoue ne pas comprendre pourquoi vous conférer un tel avantage si le but était de la maintenir prisonnière.. A moins que..."

Un instant, la Serpentarde s'interrompit dans ses dires pour réfléchir intensémment à une nouvelle hypothèse qui incluerait dans une certaine logique la contradiction qu'elle venait de soulever. Les sourcils froncés, le regard plongé dans celui du Prefêt elle resta murée de silence un instant avant de refaire entendre sa voix féminine :

" Se pourrait il que ta famille ait participé à l'enfermement de cette conscience dans le temple ? Pourquoi aurait elle parlé des erreurs de tes ancètres sinon ? "

Mais elle n'eût pas le temps de davantage développer ses conclusions que déjà, la porte s'ouvrit lentement pour dévoiler le visage écailleux d'une créature à laquelle les deux jeunes sorciers n'avaient pas déjà eu affaire. Faiblement et misérablement affublé d'un espèce de tissu qui semblait poreux et sale tel un tablier ainsi que d'un masque identique à celui que portait Seth pour, sans doutes pouvoir évoluer dans le milieu non aqueux, il entra d'un pas maladroit dans la cellule des deux Serpentards. Son regard restait trés bas, au sol et Pénombre remarqua les nombreuses cicatrices qui défiguraient son corps. Il était bossu et semblait plus vieux que tout ceux sur lequel la poursuiveuse avait posé son regard depuis qu'ils étaient arrivés dans Neptune. Ainsi il n'y avait pas que le monde des sorciers et celui des Moldus qui possédaient des strates de société. En fait, ça n'était guère étonnant, dans toutes les civilisations de la moins évoluées à la plus épanouies et avancées, les classes avaient toujours existé. C'était inhérent, du moins cela semblait, à la construction, la mise en place d'un système stable. Les pouvoirs devaient être distilés pour conserver un équilibre vital, de survie. Une base à la prospérité, l'évolution. L'intrus portait en main un amas ordonné de tissu de couleur sombre et s'empressa de les déposer au sol sans un mot avant de se retirer rapidement et de disparaitre tout aussi hâtivement derrière la porte qui se referma brusquement sur son passage. L'action n'avait duré que quelques minutes tout au plus, ne laissant guère l'opportunité aux élèves de saisir cette chance de s'évader.. Pour aller où d'ailleurs ? Sans branchiflore.

La vert et argent de troisième année se leva doucement pour porter son attention sur ce que la créature leur avait apporté. Elle posa un genou au sol et laissa ses doigts se poser sur ce qui lui apparaissait être des vêtements. La jeune Craft se saisit du premier de la petite pile pour le soulever, laissant le tissu se déplier pour révéler une coupe bien masculine. C'était une sorte de tunique courte, verdâtre d'un décolleté en V, assez bien taillé aux manches longues. Le toucher du vêtement était plutôt inhabituel sous ses doigts, elle ne connaissait rien de tel, solide et flexible, un rien rugueux en surface pourtant trés agréable à l'intérieur. Le tissu était assez habilement tressé et finement rehaussé de fils d'un blanc immaculé. Elle se retourna vers le Capitaine des Serpentards et lui lança l'habit dans une trajectoire légèrement parabolique pour qu'il puisse l'attraper sans se forcer.

" Cela t'est certainement destiné. "

Encore une fois, elle laissa ses mains se poser sur la pile et se saisir d'un des vétements pour étudier trés vaguement la coupe de celui ici et en déduire pour qui il avait été amené. Cette fois ci c'était un pantalon de longueur approximative à celle qu'elle estimait être celle des jambes du garçon. Noir profond, droit et ajusté, il ne semblait rien avoir de particulier qu'une poche à l'avant sur la gauche. Pénombre se retourna à nouveau vers le Préfet pour lui lancer le vêtement, avant de ramener son regard désormais brillant de curiosité sur ce qui restait. Cela ne pouvait que lui être destiné. Pourtant elle eût un mauvais préssentiment à voir le volume de l'habit qui semblait être taillé dans une pièce unique. Pas d'ensemble dissocié comme pour Drago. Pourvu que ça ne soit pas.. Rapidement elle le happa pour le soulever et reconnaitre à son plus grand désaroi, une robe. Elle clos ses paupières un instant comme pour se persuader que ce n'était que ses yeux qui lui jouaient un sale tour. Pourtant, lorsqu'elle les rouvrit, rien n'avait changé, ni la coupe détestablement lourde de l'habit, ni ses manches bouffies. Cette robe d'ébène n'avait pour elle qu'un joli décolleté profond dans le dos. Un moment, Pénombre pensa qu'elle allait tout simplement refuser de se vétir de la sorte mais rapidement cette idée quitta son esprit. La jeune fille ne se voyait pas plaider leur cause en sous vêtements même si cette tenue ne la dérangeait pas outre mesure en temps normal. Mais voilà, les temps étaient bien loin d'être normaux et la situation assez éloignée de l'ordinaire. Pénombre n'avait pas envie de devoir subir à nouveau le regard pesant et déstabilisant des créatures aquatiques sur elle si la Rusée choisissait de se présenter ainsi. Au mieux, cela l'enerverait, au pire cela destabiliserait sa concentration lors de la plaidoierie, de leur défense et pas question de faire une erreur aussi stupide ou de compromettre leurs chances de se tirer de là par un pas maladroit. La brune aux yeux clairs se résigna donc à revetir l'habit. Elle le souleva pour l'enfiler comme un t-shirt et passa sa tête dans l'encolure laissant le tissu réveler toute sa longueur pour toucher le sol. Elle n'osa faire un pas que déjà elle se sentit gênée dans ses mouvements par la complexité inutile de la robe. Sa main s'égara sur le tissu fluide pour se refermer au niveau du bas de sa cuisse, la brune tira d'un coup sec sur le vêtement entrainant un bruissement caractéristique de déchirement à emplir la cellule des deux élèves. Le tissu arraché tomba mollement au sol tandis que Pénombre s'attaquait déjà aux manches bien trop serrées pour la laisser profiter de sa précieuse liberté. Et cela était tout simplement inacceptable. D'un geste à l'égal du précédent en violence, elle arracha la première manche ainsi que la seconde avant de contempler avec satisfaction le résultat. La robe disgracieuse de par sa coupe moyenageuse ressemblait désormais à un vêtement plus confortable pour la jeune fille, plus court, plus provoquant, plus Pénombre en fait. La poursuiveuse releva son regard vert pour le poser sur Drago qui s'était habillé. Elle le détailla sans trop d'appui avant d'esquisser un sourire léger à son intention. Ces couleurs mettaient assez bien en valeur la pâleur de sa peau et le clair de ses yeux. Il avait de l'allure. Pénombre fit doucement chemin vers le matelas qu'elle avait fait sien pour s'y allonger de nouveau sur le dos sans ramener ses mains derrière sa nuque, juste posées le long de son corps, elle souffla à l'intention du jeune garçon ces quelques mots :

" Si ça ne te dérange pas, je pense me reposer un instant.. "

Sans attendre réellement de réponse de son camarade, la brune abaissa doucement ses paupières sur ses prunelles noires pour se laisser aller à une rêverie silencieuse. Bientôt l'obscurité remplaça la faible lueur bleutée qui emplissait leur cellule pour sombrer dans une abîme de noirceur. La 'nuit' fut de courte durée car déjà la demoiselle sentit quelque chose l'agiter fermement. Pénombre plissa les yeux pour limiter son éblouissement et une silhouette imposante entra dans son champ de vision tandis qu'elle sentit une pression sur le haut de son bras qui la contraignait à se relever. La force mit dans le mouvement de l'étranger sur son membre l'incita à se mettre sur pieds et c'est d'un regard troublé par la vive lumière d'une flamme dorée que la jeune fille parcourut la cellule du regard. 3 Personnes se tenaient en plus d'eux deux dans l'étroite pièce. Il y avait Seth qu'elle reconnut aisémment à la finesse des traits de son visage et deux gardes de carrure imposante. L'un des deux lui enserrait encore le bras tandis que l'autre se tenait derrière Drago à quelques dizaine de centimètres de la porte grande ouverte. La voix familière de la créature de haut rang certainement, lui parvint aux oreilles. Elle les conviait à rencontrer pour un premier contact l'avocat qui leur avait été commis d'office. Pénombre remarqua que Seth détaillait discrétement l'état de sa robe et elle en esquissa un maigre sourire à son égard. Sans doute devait il être consterné par tant de barbarie bien humaine mais la troisième année n'avait que faire de son avis. Aprés tout, lui avait il demandé le sien quant à cette ridicule tenue ? Ce n'était pas, à ses yeux une marque d'irrespect non mais de l'adaptation à une civilisation ^^. La poursuiveuse avait encore l'esprit embrumé par sa récente tirée de sommeil et elle ne protesta pas, en conséquences, aux dires de la créature fine. Ils furent guidé de force, encadré de près par les gardes dans le couloir qui conduisait jusqu'à la grande salle richement décorée qu'ils avaient découvert la veille ou ce qui semblait être à la Serpentarde le jour d'avant, n'ayant aucun repère temporel pour l'en rendre certaine. Ils empruntèrent une couloir quelque mètres en aval sur la droite de la grande salle tout aussi long et longiligne que celui qui les avait conduit jusqu'au sas et tout aussi transparent que le premier par lequel les eaux froides du lac les contemplaient de leur tranquillité de l'autre côté de ces parois épaisses. Au bout de quelques minutes de marche à le descendre, le convoi arriva enfin, à ce qui semblait être leur destination. Une porte marronée, large et ornée d'une unique poignée dorée leur faisait à présent face, un des gardes la poussa et Seth y pénétra en premier, invitant les jeunes gens à le suivre. Une pièce exigüe mais moins que leur cellule se dévoila derrière la lourde porte, aux couleurs suivant des nuances de bleu, violet, gris. Une table imposante et simple avait été posée en plein milieu de l'endroit et sa forme circulaire rendait harmonieuse la salle. Une créature leur faisait face, les dévisageant avec amusement. Elle était petite, bien plus petite que Pénombre et visiblement de genre masculin. Il leur accorda un ultime regard furtif avant de saluer longuement d'un geste trés respectueux de la tête son ainé. Seth le lui rendit lentement avant de se retourner vers les Serpentards pour s'exprimer dans leur langue :

" Je vous présente l'humble Sen votre avocat commis d'office, il vous fera part de nos lois et des chefs d'accusations qui pèsent sur vous. "

Il se retourna ensuite vers Sen en lui adressant sur un ton trés légèrement complice et toujours dans la language des humains, comme pour dissuader les prisonniers de risquer la moindre tentative d'évasion :

" Deux gardes veilleront votre porte pour plus de sécurité et pour garantir la confidentialité de vos propos. Sur ce, je vous laisse à votre défense, d'autres affaires appellent à mon attention.. Lorsque vous en aurez terminé Sen, faites appel aux gardes pour raccompagner nos invités dans leur appartements. "

Il fit gracieusement volte face sans un égard de plus pour les 'invités', laissant sa tunique flotter légèrement derrière lui avant de passer l'encadrure de la porte d'un pas distingué, emmenant par la même occasion les deux gardes. Bientôt le silence retomba dans la petite pièce et Sen regagna sa chaise surélevée, il invita les verts et argents à faire de même d'un geste de sa main palmée tandis que la porte se refermait. Pénombre remarqua qu'il portait lui aussi un masque comme les autres mais elle fut interompue dans ses pensées par les paroles de l'avocat :


Dernière édition par le Mar 18 Juil - 7:15:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyMar 18 Juil - 6:11:30

[ C'est pas ma faute si la longueur autorisée est ridicule Razz ]

" Tout d'abord, je voudrais vous dire que je n'ai pas été choisit au hasard, je voulais cette affaire et je me suis battu pour l'obtenir. Oui, je suis réellement fasciné de constater de mes propres yeux que ce qui circule comme rumeurs sur votre compte est fondé. L'héritier Malfoy et la Descendante Craft ensemble sans que l'un ne soit ardement habité par le désir de tuer l'autre... J'en suis tout ému.. "

La créature fit mine d'essuyer une larme avant de poursuivre rapidement sur un ton plus froid et moins taquin :

" Laissons ces détails de côté voulez vous ? Je désirerais connaitre vos versions détaillées des faits. Je serais votre unique lien avec notre civilisation et je pense que vous avez bien besoin de vous familiariser avec nos décrets.. Avez vous déjà des questions à me faire part ? "
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyMar 18 Juil - 7:49:29

Drago se tenait toujours debout, droit, inflexible. Il était pensif et songeur, la situation le dépassait ou presque et cela ne lui plaisait pas du tout. Ses méninges travaillaient à cent milles à l'heure pour lui donner une situation qui lui plaisait mais rien ne semblait assez plausible pour le deuxième année. C'était presque ridicule de penser devoir donner l'excuse de légitime défense puisque s'en était incroyablement logique. Ce peuple était-il stupide au point de penser que c'était par ennui qu'ils avaient détruits un ancien sanctuaire? C'était vraiment puérile. Le Serpentard était désabusé de voir une telle ironie du sort. Il était prisonnier d'une civilisation lui étant inconnu en tout point mais était hostile à lui comme s'ils le connaissaient, savaient sa manière d'être et d'agir. Il essayait d'y aller de façon objective mais son objectivité se dressait contre un mur infranchissable, la justice...

En effet, ici ils étaient loin de chez eux, loin de leurs moeurs, de leur nation, de leurs lois, non rien ici n'était obligatoirement semblable à l'humanité. Certes, à voir le Garde, il ne pouvait voir que la négative mais la balance avait été égalisée à la suite de leur rencontre avec Seth, une créature un semblant de droiture, de respect et d'autonomie. Tandis que son esprit voguait dans l'océan de possibilités, Pénombre se redressa instantanément, provoquant une mince réaction à Drago, il posa ses prunelles acier sur la jeune fille remarquant son habillement. Loin d'être gêné, il la regarda un court instant pour attendre ensuite ses paroles qui ne tarderait sans doute pas à venir. Les propos de l'héritier Malefoy semblaient toujours cogités dans l'esprit de la Rusée et lui, à son tour, remit son esprit logique en marche.

À date, leur deux rencontre s'était soldé d'un différenciel plus qu'important. Le premier, le Garde, s'était montré méfiant, dur, froid, insuffisant, rude et de manière rustique. Le deuxième, Seth, semblait plus réfléchi, intelligent, rusé et doté d'un sens de la répartie. Sans doute celui-ci possédait un rang supérieur à l'autre, cela allait de soi. C'était purement logique et cela était raisonnable à l'avis de Drago. Cependant, ce qui demeurait vague, c'était ce qui avait attrait à leur aïeux, leur haine viscérale dont on ne voyait aucune trace aujourd'hui, jusqu'à au moins les arrières grands-parents. Jamais Lucius n'avait parlé en mal du Craft père de Pénombre ni même de ses ancêtres, chose qu'il aurait fait s'il y aurait eu malentendu. De plus, les mots du Garde avait été clair, il connait l'existence de cette haine. Si lui, bas fond de cette civilisation, pilier de la pyramide de la société de Neptune, était au courrant, que savait Seth, un haut-gradé?

Tout cela lui permettait de revenir tout bonnement à la Bannie qui avait eu l'air d'apprécié le Clan Malefoy, malgré son désir de le poignarder lui, semblait lui vouer un profond respect et, en contre-poids, la haine qu'elle portait à Pénombre, à ses origines. Si on mettait cela ensemble, sans doute les Malefoy avaient été du côté de la créature et les Craft ses bourreaux. C'était logique, incontournable mais pourquoi donc requierir son sang à lui et non celui de son ennemi? Le sang, une possibilité de sortie, de cesser la perpétuelle remise d'une mort dont le privilège de mourrir lui avait été retiré. Une sorte de passage vers sa liberté. Le malheur d'un peuple contre la fin de son éternelle existence monotone. Qu'avait donc fait la Bannie pour mériter un tel sortilège, une aura si puissante de Magie laissant ses traces des centaines d'années plus tard?

Pénombre sembla avoir mis tout ensemble les pièces du puzzle qu'ils trouvaient tour à tour et prit la parole. Drago écouta avec attention chacune de ses paroles, comme si elle contenait l'antidote à tous les maux.Cependant, les pensées de la Serpentard rejoignait les siennes sur plusieurs points..


Tes pensées rejoignent de façon significative les miennes mais cela ne me surprend guère. Je dirais que mon Sang, celui de ses alliés passé signifierait la fin de son tourment. Sa liberté, c'est la mort. Jamais elle n'aurait pu faire un pas hors du sanctuaire lui étant totalement dévoué, les créatures ne l'auraient jamais permis, cela aurait signifié leur perte.

Clans ennemis? Probabilité très élevé, j'en ai peur. Ses actions vis-à-vis de toi, Pénombre, sont plus que significatifs. Les Craft ont collaboré en faveur de son emprisonnement et le sang de mon sang n'a pas apprécié ce fait, pour une raison que nous ignorons. Ta question est pertinente mais je te renvoie l'ascenseur. Pourquoi ne pas mettre son propre sang comme clé? Simple, très simple je crois. Elle tuerait sans vergogne ceux qui sont responsables de son châtiment mais les Malefoy, eux, s'ils ont aidés d'une manière quelconque, elle leur était redevable, elle leur devait la vie. Je suis Malefoy, il va s'en dire, mais je ne suis pas l'aïeux qui a jadis défendu sa cause...

De plus, il n'est pas le genre aux Sangs Purs, et encore moins aux Malefoy, de donner leur vie pour quiconque, même un allié. Dans les guerres passées, on a vu des Malefoy combattre mais très rarement périr. Pourquoi? Par ruse, jamais il n'aurait donné sa vie. Sa cause était de poursuivre et glorifier sa lignée.


Il s'interrompit à son tour, laissant la Serpentard absorber ses paroles, les comparant à son tour avec ses propres raisonnements. C'était logique, tellement logique et même peut-être trop. Est-ce que, sur le moment, ils avaient usés de tant de stratégies? Certes, ils n'étaient pas réputés pour agir sans réfléchir mais il fallait plus qu'un moment pour mettre sur les rails une telle machination. Pénombre reprit la parole, mettant fin à ses pensées. Il lui répondit par la négative.

Je n'en crois pas mot. Les Malefoy ont des positions fixes et se mettent du côté leur apportant le plus. Avoir une puissance telle que la Bannie en alliance était certes mieux, malgré mon respect à ta famille, il va de soi, que celle d'une conscience communauté aquatique et d'une famille de Sang Pur, nombreuses à cette époque. Cependant, l'erreur, l'erreur est peut-être de l'avoir laissé à son triste sort, son châtiment et de ne pas avoir donné leur vie pour sa cause. Malheureusement, elle ne s'est pas allié aux bonnes personnes pour le sacrifice de soi...

Il coupa net ses paroles en voyant une pittoresque créature ouvrir la porte et pénétrer dans leur cellule. Le style du nouveau venue n'était certes pas un haut gradé, affublé d'un vêtement rudimentaire, vieux et posant le regard au sol, ne daignant pas regarder les Serpentards. Sans doute un sous-fifre envoyé pour une raison quelconque. La créature posa un tapon de choses au sol avant de se hâter de quitter la pièce, l'espace leur étant désigné. Le temps avait passé incroyablement lentement. Pénombre et Drago fixant le porteur pendant le temps de sa visite. La jeune femme se leva pour aller mettre le nez dans le tas de chose. Lui, s'adossa au mur et passa la main dans ses cheveux, la laissant découvrir leur «présent». Il sentait le tissu se tordre sous l'assaut des doigts de Pénombre et crisser contre celui-ci. Sans doute des vêtements. Il daigna poser son regard sur la Rusée qui explorait les moindres racoins de ce nouveau compagnon de mauvaise fortune. Elle lui tira même un morceau qu'il reconnu comme étant un espèce de pagne, vert. Il le déposa sur le lit et reposa son attention sur la jeune fille. Celle-ci lui dit de brefs mots et il ne parla pas pour rien. Il enfila l'étrange tissu par-dessus son torse nu et découvrit la douceur satinée de la tunique. Étrange en comparaison à son extérieur...

Drago reçut ensuite un dernier vêtement, des pantalons probablement, à voir la coupe. Le Serpentard les enfila dans le silence à nouveau et aperçu la poche à gauche et sourit intérieurement, le Préfet reprit le trésor substitué à l'entrée des portes, une pierre de jade. Il fut même étonné du hasard plus qu'agréable. Il fit quelques pas dans sa nouvelle tenue et fut heureux de voir que les pantalons épousaient parfaitement la silhouette élancée et mince du jeune homme. Drago posa ensuite son regard de glace sur Pénombre qui du s'affubler sous une robe, cachant la tenue légère qu'était les sous-vêtements sous ce tissu vaporeux. Il détourna ensuite les yeux pour s'approcher de la porte translucide jusqu'à ce qu'un craquement sonore emplit la pièce.

Il se détourna à nouveau et aperçu les modifications 100% Pénombre faites au vêtement et un sourire amusé s'étira sur les lèvres du jeune homme contre toute attente. Cette robe rendait beaucoup plus grâce aux formes de la troisième année de cette manière. Drago s'approcha de Pénombre et la contourna, posant ensuite son regard sur l'encolure du décolleté plongeant dans son dos et d'une main, froide mais forte, il replaça le tissu qui tomba immédiatemnet plus joliment. Il revint face à elle et lui dit, d'un ton légèrement mielleux.


Beaucoup, beaucoup mieux ainsi.

Celle-ci ne répondit pas et lui annonça qu'elle allait se reposer un peu. Il acquieça d'un hochement de tête et la laissa s'endormir sur le matelas placé en leur intention mais, encore aujourd'hui, le sommeil n'était pas au rendez-vous pour le Préfet et il daigna donc s'assoir dos au mur jusqu'à l'entrée subite d'une créature, plus jeune que la dernière, plus forte que Seth mais moins bâtie que le Garde. Il se dit donc en train de rencontrer un nouvel habitant de Neptune. Drago se leva donc du nid qu'il s'était fait contre le mur et fut debout en moins de deux. Un filet de lumière bleue étincella l'endroit et laissa voir une autre silhouette, celle frêle de Seth. Derrière lui, alors qu'à l'instant il n'avait vu personne, une Garde ressemblant stupéfiamment à leur première rencontre dans cette civilisation.

*Tiens, on va enfin pouvoir évoluer et pouvoir avancer pour sortir plus rapidement de cette prison qui me dégoûte. N'être pas sans moyen, je le leur ferais payer pas plus tard que maintenant..*

Ils traversèrent nombreux endroits, dont la salle qu'ils avaient vu il y a de cela quelques heures, aujourd'hui ou hier, c'était approximatif. Des gardes les entouraient, comme si l'idée de s'évader était envisageable. Ils découvrirent un nouveau couloir menant jusqu'à une salle pittoresque où ils descendirent de manière impromptue et s'arrêtèrent finalement face à une porte marron, trop richement décoré pour s'ouvrir sur une cantine car Drago commençait à avoir faim..

On les invita à entrer, ce qu'ils firent sans récidiver, bien entendu. La pièce était petite mais la couleur de celle-ci, un peu fade, rendaient un peu de chaleur qui se voulait «humaine». Une table trônait au milieu de la pièce, massive, embarassante. Quelqu'un, ou même quelque chose, les y attendaient déjà. Daignant leur accorder un regard, la créature s'adressa ensuite à Seth qui leur donna un peu plus de précision sur l'endroit où il se trouvait et l'identité de leur face à face.

C'était leur «avocat», celui qui tenterait de leur inculquer en très peu de temps les milliers d'années de réglementation de leur civilisation. Beaucoup de plaisir en perspective, en fait. Du moins, c'était un pas vers la liberté. «Sen» semblait plutôt intelligent, dans ses yeux luminaient une lueur réfléchie. Seth reprit par la suite dans des propos dont ils auraient facilement pu se passer, c'était pathétique. Non, ils ne s'évaderaient pas sans avoir trouvé un plan intéressant, ce qui était loin d'être fait..

Le silence était lourd dans la pièce, Sen semblait tenté d'analyser ses deux «protégés» en les analysant du regard. Ils furent ensuite invité à s'assoir à la table massive d'un geste grandiloquent de la part de la créature. Elle prit même la parole par la suite, s'adressant à eux dans leur langage de manière presque convaincante. Ses paroles irrita Drago au premier son, sa manière de s'adresser à eux comme à des boniches lui déplut instantanément. Que voulait-il dire par «ensemble», il faudrait croire que ce n'est pas Sorcière Hebdo qui se cherche des rumeurs à formenter, chose que d'autres civilisations étaient coupables, celle-ci ne faisait pas exception. Conscient du fait qu'il ne devait pas se mettre à dos la créature, c'est dans un ton respectueux bien qu'un peu crispé qu'il entama.


Bien, très bien, une chose qui est positive au moins, c'est que vous devez avoir eu connaissance de notre «dossier». Pourtant, les rumeurs ne sont là que pour être démenties, à titre d'information, nous ne sommes pas ennemis mortels, vous auriez eu beaucoup plus de difficulté à nous tenir ensemble jusqu'à maintenant si ça avait été le cas.

Et, si nous désirons l'honnêteté, ce serait bien de ne pas se jouer de nous, et en particulier de moi. Pour une raison qui ne m'est pas éclairée, vous connaissez sur nous plus que vous désirez en dire, vous savez donc le comportement que mes aïeux possédaient, ils sont vivants à travers mon sang alors je vous prierais de cesser le jeu.

Ma version des faits? Un coup monté puisque, à mon idée, jamais nous n'aurions eu l'intention de détruire ou d'affaiblir une civilisation que nous ignorions l'existence. Sinon, légitime défense puisque la Bannie, ou Déesse comme il vous plaira, a tenter de supprimer Pénombre et me poignarder moi.

Des questions, pour l'instant j'en ai des dizaines mais je préfère les éclaircir pour pouvoir vous renseignez comme vous le méritez. Sinon, est-ce que nous sommes arrêter pour crime de guerre ou nous méritons un peu de nourriture, Maître Sen?


Il avait fait attention de conserver un ton respectueux malgré certains mots prononcés. C'était plus fort que lui, on ne pouvait se moquer de lui sans réponse et, dans la situation, il avait adapté son mode de réponse. Il posa donc son regard d'acier sur l'humanoïde, attendant une réaction..
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyJeu 20 Juil - 23:02:52

Pénombre repensait en silence aux réflexions du jeune garçon concernant les raisons qui expliquaient l'emprisonnement de la Dame Blanche tout en s'avançant dans la petite pièce dans laquelle les deux sorciers venaient d'être fermement convié. Drago avait soulevé quelques points plutôt pertinents lors de leur échange verbal et elle les laissait faire chemin dans son esprit, s'assembler à ses conclusions, les compléter, les enrichir. Car l'éternité pouvait paraître bien longue à une âme seule et enfermée, coupée du reste du monde et livrée à elle même. A ses remords. La Mort n'en serait pour elle, plus le rebut qu'elle pouvait être parfois aux yeux des êtres vivants, bien loin d'être une contrainte mais bien une délivrance pour cette âme torturée de solitude. Peut être était ce ainsi que la Bannie concevait sa Liberté.. Cela pouvait coller aisément à aux paroles de la Dame gardienne, à celles qu'elle avait prononcées à l'encontre des deux Serpentards, de Pénombre. Pourtant malgré la logique des propos de son compagnon, la Serpentarde n'arrivait pas à s'en convaincre réellement, elle voyait bien mal une femme de la Noble lignée des Malfoys se donner la Mort après tant d'attente. Tant de haine, tant de rancoeurs qui gorgeaient littéralement son être entier. Trop fière et sans doutes trop orgueilleuse pour s'avouer vaincue, abandonner et renoncer à la tendre vengeance qui avait dû bercer ses songes de nombreuses années comme seule nourriture à son âme isolée. Malgré cela, c'était tout à fait plausible, très probable même... Mais il y avait pourtant encore certaines choses qui semblaient échapper à la logique de son explication pourtant limpide et intelligente. Des éléments qui contredisaient la thèse de l'héritier Malfoy. La Bannie se savait elle exploitée via son aura par les créatures du Lac ? C'était contestable et envisageable à la fois. De plus, son pouvoir était tel qu'il alimentait à lui seul une ville entière ou presque alors elle aurait vite eût fait de pulvériser le peuple qui tirait profit d'elle si la Gardienne avait pu retrouver sa précieuse liberté.. Et puis, la poursuiveuse se souvenait parfaitement qu'elle les avait maudit, enfin elle même pour être fidèle aux évènements avant de trouver la Mort. L'aurait elle fait s'ils avaient été ses sauveurs, ses libérateurs ? Son regard n'avait pas exprimé la moindre once de joie, ni de paix à s'éteindre comme si la Dame blanche n'avait pas souhaité réellement mourir, peut être pas de cette façon là... Rapidement, elle s'attaqua ensuite aux dernières paroles du blond. Lui aussi pensait que leur famille s'était haït à un instant donné de leur histoire. Lointain et effacé et il valait mieux qu'il en soit ainsi d'ailleurs. Pénombre aimait le conflit mais pas à ce point et Drago lui plaisait, rejouer cette pièce moldue dont le nom ne lui revenait pas en mémoire n'était guère attrayant. Aussi fut elle satisfaite de ce qui était advenue des évènements passés, l'oubli, l'enterrement..

Ce que le Capitaine avait soulevé quant aux raisons qui auraient poussé les sangs Craft à choisir celui des Malfoys comme clé de voûte à leur sortilège d'emprisonnement était très intéressant. Sans doute la Bannie aurait elle exécuté sans le moindre scrupules et même avec plaisir ceux qui l'avaient rendue prisonnière de ses murs de pierres, sans doute oui mais aucun des Craft pour le moins censé ne lui en aurait donner ne serait ce que la moindre l'occasion si leur désir avait été de la bannir du monde des mortels dans cette entrave aux dimensions impressionnantes. Cependant si leur objectif ressemblait davantage à celui de l'enfermer pour d'encore obscures raisons et de la torturer à ses dilemmes concernant le meurtre d'un des héritiers de sa propre lignée, le stratagème était incroyablement bien rodé, cruellement conçu pour la faire souffrir. Car elle ne regagnerait jamais l'estime des siens en ayant délibérément tué le dernier descendant et si elle se refusait à le faire, elle s'emmurerait volontairement dans sa propre prison. Cela expliquerait notamment pourquoi la Bannie s'était pratiquement excusée auprès du préfet lorsqu'elle avait tenté de le poignarder. Si seulement on pouvait leur dévoiler la vérité, peut être que la brune aux yeux clairs cesserait de se questionner sans fin. Car tout cela était très intriguant et s'il y avait bien une question parmi toutes celles qui se heurtaient dans son esprit à laquelle, la poursuiveuse aurait payé bien cher pour savoir, c'était bien celle qui concernait les raisons qui avaient conduits ses aïeux à la bannir, à la punir. Mais de quoi ? Pénombre repensait aux hypothèses de son compagnon d'infortune. Il avait fait entrer un nouveau paramètre qu'elle même avait quelque peu négligé dans ses calculs, c'était le caractère ambitieux et préservateur de la lignée des Malfoys, sa lignée. Les membres de cette famille n'avaient vraiment rien à voir dans leur comportement avec ceux du Clan Craft, mais la poursuiveuse s'en voulut pourtant de ne pas avoir fait ce lien qui changeait pourtant la donne et l'intréprétation des élements et d'avoir considéré un paramètre fixé et particulier à elle, comme global et étendu. Les paroles du Préfet écartait une autre des possibilités offertes, une de plus et par défaut, ils finiraient bien par comprendre ce qu'il s'était passé entre leur familles, avec un peu de chance et de ruse. La Serpentarde de troisième année fut tirée de ses pensées en entendant Drago s'adresser à leur avocat commis d'office. La jeune fille avait pris place en silence sur une des chaises arquées à l'invitation de la créature sans prêter le moindre intérêt à ses premières paroles. Tout ce qui l'importait c'était la manière dont Sen pourrait la renseigner, l'informer des lois en vigueur pour se débarrasser de lui ensuite, congédier poliment mais non moins fermement sa présence car Pénombre n'avait que faire d'un personne uniquement animée par l'envie de voir de ses propres yeux deux descendants de lignées censées se haïr profondément et s'insupporter. Il ne représentait rien de plus aux yeux de la Serpentarde qu'un amas de connaissances et une esquisse de porte de sortie. Étonnamment Sen répondit très rapidement à Drago sans laisser le temps à la jeune fille de s'exprimer sur la question, la voix de l'avocat était presque joviale et son air malicieux se répandit sur l'intégralité de son visage écailleux :

" Démentir est un bien grand mot pour quelques rumeurs futiles et sans grand interêt. Et sachez jeune Malfoy que je suis au courant de bien des choses vous concernant tout les deux."

Son regard se détourna de Drago pour se poser sur la jeune fille. Un instant passa durant lequel il garda ses prunelles jaunis dans les siennes sans qu'aucun des deux ne laisse varier sa position. Ce fut Sen qui brisa ce contact visuel en premier pour revenir au jeune garçon. Il lui sourit poliment et répondit avec entrain aux paroles du Serpentard :

" Et pour quelles raisons ne devrais je pas me jouer de vous, Noble Malfoy ? Ici, votre nom ne représente que peu de chose et la situation qui vous concerne vous dépasse et de loin. Que comptez vous me faire ? Me tuer ? Je suis le dernier rempart qu'il vous reste, sans moi vous mettriez des jours à vous accomoder de notre système, à apprendre et comprendre comment son construite nos lois, notre manière de fonctionner et à exploiter les bons filons. L'un de vous croit il sérieusement que les miens attendront bien tranquillement que vous mettiez au point une quelconque défense pour tenir un procés ? Je vous sais nettement plus intelligents, la preuve en est que vous êtes ici et que vous ayez pu vous tirer de ce sanctuaire en vie. "

Un sourire plus malicieux encore naquit sur son visage alors que son regard s'appaisait, il croisa ses bras aux mains palmés sur sa poitrine dans un geste qui lui semblait être habituel avant de reprendre ses dires d'une voix toujours aussi rythmée, ses doigts tapotaient régulièrement dans un tic nerveux la peau verdâtre juste au dessus du creux de ses coudes :

" Détrompez vous sur mon compte, je ne cherche pas à vous nuire, bien au contraire mais, comme nombres des miens, j'ai tendance à beaucoup moins bien travailler sous la contrainte et la menace. Quant à ce qui concerne votre version des faits jeune garçon, il ne s'agit, hélas pour vous, pas le moins du monde d'un coup monté car ce n'est que par un pur hasard que nos veilleurs assignés à la surveillance du temple et à en interdire l'accés à quiconque y tenterait d'y pénétrer n'ont été alertés de votre présence que trop tard lorsqu'ils ont trouvé un fil d'ariane de couleur rouge dissimulé dans la végétation avoisinante. Ce jour là, la visibilité était trés mauvaise, autrement vous n'auriez jamais pu pénétrer les lieux.

L'ennui c'est que vous allez être jugé pour entrave au bon fonctionnement d'une ville entière et atteinte involontaire à notre race avec cause mortelle implicite. La légitime défense ne sera hélas que bien maigre contre ces chefs d'accusations car, nos lois le stipulent clairement, lorsqu'un crime a été commis par inconscience ou ignorance, les peines retenues sont certes bien moins lourdes que celles volontaires ou préméditées mais non moins conséquentes."


L'avocat s'interrompit un instant, baissant le regard et c'est ce moment que choisit la brune aux yeux clairs pour faire entendre sa voix pour la première fois depuis qu'ils avaient pénétré l'endroit :

" Ne sommes nous pas considérés comme mineur aux yeux de vos lois et ainsi défait de nos responsabilités du moins partiellement ? "

Le ton était calme, trop en fait pour ne pas éveiller de quelconque vigilance mais Sen n'en parut pas être affecté, au contraire, il avança son visage un peu plus en avant derrière la table en détaillant avidement la demoiselle, un long instant passa alors qu'il ne prononça le moindre mot juste attentif à la jauger. Pénombre se tenait droite et fière et rien de ses sentiments ne transparaissait en cet instant qu'une légère impatience. Pourtant elle lisait sans difficultés dans les prunelles étirées de leur interlocuteur qu'il réfléchissait à vives allures sur ses paroles, il finit enfin par répondre :

" Nos lois le prévoient en effet mais votre crime est bien trop grave pour en être totalement lavé. Peut être obtiendrez vous un allègement de peines mais vous devez savoir que votre geste inconsidéré a conduit à la mort par effet de dominos un nombres, certes minoritaires mais non nul, de citoyens de cette ville. C'est bien plus grave que ce que vous ne semblez en penser..."

Drago reprit ensuite la parole, incitant Sen et Pénombre à se retourner vers lui. Le jeune garçon aux cheveux clairs venait de faire entendre ses requêtes concernant la nourriture. L'avocat resta un moment interdit puis un rictus s'élargit progressivement sur son visage pour se muer en un éclat rauque de rire :

" Je ne suis pas responsable de ceci jeune homme. Ma fonction est tout aussi limitée que peut l'être celle de votre défense, je ne suis nullement responsable ni gardien de votre confort. Cependant, en hôtes civilisés que nous sommes, je ferais parvenir votre requête à mon supérieur. Il se chargera de déléguer des gens pour vous nourrir et subvenir à vos besoins les plus élémentaires. Mainenant revenons à l'affaire si vous le voulez bien, les jours avant l'audience préliminaire sont comptés. 3 Jours maximum, demain normalement si nous ne demandons pas de report d'audience. Voilà comment le système fonctionne. Une préparation de plaidoirie a lieu, c'est que nous faisons actuellement, durant laquelle nous élaborons le moyen de présenter le plus possible d'élements convainquants à vous dégager de toute ou presque responsabilité. Une audience préliminaire est ensuite organisée durant laquelle chacun de vous va être présenté à son tour aux trois consciences supérieures de notre monde. Tempète, Melkior et Don. Deux personnalités masculines et une féminine qui forceront les défenses de vos pensées au fur et à mesure que vous évoquerez vos souvenirs. Prenez garde, leur pouvoir est ainsi constitué qu'elles ne peuvent lire en vous que lorsque vous prenez la parole et qu'elles comparent vos pensées avec vos dires avec une efficacité redoutable. Voilà pourquoi la vérité est hautement préférable à moins que vous soyez assez puissant et volontaire pour vous leurrez vous même à un point tel qu'elles ne pourront plus douter de votre bonne foi. Cela dit elles compareront ensuite les impressions et vérités ressentis chez chacun de vous pour désigner un coupable parmi vous, prononcer une sentence ou vous dégager de vos responsabilités.. "

Pénombre profita de l'instant d'interlude silencieux pour adresser ses questions et avis à créature sous marine censée les aider à monter une défense solide à l'accusation :

" Qu'entendez vous par consciences supérieures ? Quel genre d'objectivité ont elles ? Et sur quels critères nous jugeront elles coupables ou non ? Notre défense principale concerne l'involonté à détruire la Bannie, ce n'était guère prémédité et je me doute bien qu'une loi dans vos textes doit bien être similaire à la notre concernant le sacrifice d'un individu au profit de la survie d'une communauté mais imaginez bien que nous ignorions alors quels maux nous allions causer."

Mais Sen ne répondit pas imédiatement comme s'il pesait quelques pensées en son esprit, son regard passa de Pénombre à Drago avant de le figer de ses prunelles noires :

" Il faut bien un coupable n'est ce pas ? "

Plaisanta t il lourdement mais la Serpentarde ne l'entendait certainement pas de cette oreille et son goût du risque teinté de témérité l'incita à parler :

" Alors je suis seule responsable. Uniquement mes actions ont conduit la Bannie jusqu'à la Mort. Laissez le partir. "

Ordonna t elle fièrement sans un regard pour son camarade de maison. Sen laissa ses yeux jaunis s'agrandirent sous la révélation et un sourire étrange naquit sur son visage écailleux :

" Bien, bien, voilà qui est interessant.. Qu'en dites vous jeune garçon ? "

L'avocat avait parlé et agit exactement de la manière dont Pénombre l'avait redouté. Elle ne voulait pas entendre l'avis de son compagnon car la Serpentarde de troisième année savait qu'elle avait raison et qu'il n'irait jamais en son sens. La jeune fille hésita un instant à croiser son regard avec l'acier de celui de Drago.
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptyVen 28 Juil - 5:22:07

Dures, dures pensées. Triste vérité qu'est d'ignorer et devoir faire des bases sur de simples fondements. Habitué de bâtir théorie sur théorie sur une base de faits, Drago nageait aujourd'hui dans l'univers des possibilités. La discussion entre Pénombre et lui donnait l'impression au jeune Serpentard de mieux comprendre ses propres pensées, aussi stupide que cela pouvait paraître.Tous ces raisonnements n'étaient que fictions et jamais, à moins d'une illumination ou d'un miracle, ils ne pourraient réellement savoir. Pourtant, à son oreille, même ses théories paraissaient erronées. Est-ce que le jeune Malefoy perdait un peu la raison? Nul ne pourrait en témoigner puis rester en vie. C'était fortement possible mais aussi facile à balayer qu'un château dans le sable à la marée et cela tracassait Drago. Il détestait le doute, ennemi de tout savant et ami de celui qui recherche, le doute mets à nu la faiblesse humaine et l'héritier Malefoy ne donnait en aucun cas initiative de se retrouver au même pieds d'estal que toute personne. Ses songes refirent surface, comme pour le troubler. La Bannie désirait-elle la Mort comme liberté, car de sa taille et de sa carrure, il lui aurait été difficile de pouvoir sortir de sa prison de roche ou une autre alternative possible. C'était une chose que la logique, allié du Préfet, ne pouvait que tenter, tâter le terrain. Cela lui faisait presque perdre le point de repère, comme si, par exemple, on perdait l'origine de l'Arithmancie et que celle-ci devenait une science purement théorique comme la divination. La fin du raisonnement, début de l'ère des suppositions. Dégoûté par de telles pensées, Drago se refusa donc à avancer à nouveau une théorie, chacune aussi volatile que la précédente.

Pénombre n'ajouta pas mot, probablement aussi tourmentée que l'était son compagnon en ce qui attrait à la situation, confrontant ses propres théories à celles avancées par le Préfet. C'était troublant tant leur méninges travaillaient à pleine capacité, ou presque, sans pouvoir même établir l'équivalent d'une chose incontestable, non rien, aucun. La base des enseignements de Drago Malefoy était atteinte car il ne pouvait rien résoudre de cette énigme qui repassait sans cesse, sans moment de répit, en boucle dans sa tête. L'éternel pourquoi, comment, où et quand. Qu'est-ce qui s'était passé, pourquoi la Bannie était-elle justement martyre d'une famille ennemi, comment a-t-elle atteri dans un tel endroit, à quand remonte son banissement, qui était-elle pour s'excuser humblement à un jeune homme de 12 ans. Tant de questions et moins de réponses, trop peu de réponses..

C'était face à Sen que les deux Serpentard trônaient, au milieu d'une salle étendue et assis à une table de marbre, au centre de la pièce et se préparant mentalement à comprendre enfin ce que, au fait, le Peuple Neptunien leur attribuait comme participation dans la destruction du Sanctuaire. Il pourrait leur inculquer leurs lois, leurs idées, leurs comportements et ce qu'ils sont, en fait. Tout était à apprendre, comme un enfant qui entre à la maternelle. Pour leur propre survie, il leur fallait s'initier à un peuple qui, dans le cas de Drago, était déjà sur la liste noire. La créature daigna lui répondre d'un ton malicieux mais qu'importait au jeune Malefoy, tant et aussi longtemps que Maître Sen ne se mettrait pas dans l'idée de jouer le rôle de celui qui sait tout, connait tout et possède tous les droits, Drago était prêt à l'écouter, si celui-ci se démontrait assez interessant. Le regard jaune de Sen était posé sur lui au moment où il répondit à ses paroles, brièvement, sèchement tel un avocat. Un point commun avec les êtres humains, ils manquent autant d'intégrité.


C'est tout de même un premier pas vers la vérité, et n'est-ce pas ce que nous cherchons à établir. En parlant de vérité, si j'ose espérer que vous le serez également si vous en savez sur nous que nous-même ignorons...

Et hop, l'avocat posa ses yeux sur Pénombre, qui ne bougea pas d'un fil et ne rompit pas le contact visuel avec Sen que lorsque lui-même détourna la tête. Drago réprima un sourire intérieurement, la Rusée pouvait avoir le mérite de garder sa prestance à toute occasion. Sen, à défaut de regarder la Serpentard, reposa ses prunelles jaunes sur le jeune Malefoy. Un sourire qui se voulait poli traversa et apparu sur les crocs de l'humanoïde et il répondit, pour la seconde fois, au réponse du Serpentard qui ne se garda pas de répondre à son tour.

Car vous vous êtes battus pour nous représenter et, à mes yeux du moins, il m'apparait que vous avez un tant soi peu de respect, ou du moins d'intérêt, pour la cause qui nous est donc commune. Je ne suis pas sot de me croire invincible, c'est bien mal me connaître. Je suis loin de connaître et d'accepter votre juridiction mais, pour l'instant, vous demeurez la seule issue possible à ce stupide quiproquo. Je ne crois pas non plus à la patience de votre peuple, il leur tarde de faire de nous leur jouet et manipuler à leur guise sont qui ont attentés à la sécurité publique, n'est-ce pas Maître Sen?

Pas sot mais impétueux, fougueux. Tel était le jeune Malefoy, pourtant dans son intonation, on ne trouvait aucune connotation de quoi que ce soit, sauf un bref énervement mais franchement, qui resterait de glace dans une telle situation, mais complètement de glace. Personne, et Drago avait le mérite de pourtant garder la tête froide. Pourtant, pour l'instant, Pénombre et lui étaient et demeureraient prisonnier de Neptune et la situation ne plaisait toujours pas au jeune homme. Pourtant, il était suffisamment brillant pour rester assis convenablement dans son siège, écouter les paroles de Sen et de lui répondre en circonstance.

Si j'aurais un tel jugement sur vous, je ne daignerais pas vous adresser la parole, conformément au comportement des miens, Maître Sen. Je ne menaçe personne car je n'en suis pas en position et ne l'aurai probablement pas ici, au fond du Lac de Poudlard. Va pour votre hypothèse, reste pourtant que vos défenses ont faillies à leur tâche de garder le Temple d'une intrusion et, manquement au devoir, rien et aucune raison ne couvre ni ne donne explication, encore moins la visibilité, si vous le permettez...

Je comprends le raisonnement mais il reste que nous avons notre part de responsabilité, et les gardes les leurs. S'ils avaient fait leur travail adéquatement, je serais dans la Salle Commune à somnoler en face d'un feu et près d'un bon grimoire ou encore, on ne peut excluer que nous serions morts. Tout demême, cela change les données. Cela pourrait-il jouer en notre faveur?

Les premiers mots de Pénombre Craft firent vibrer la Salle, elle posa à l'avocat une question simple, directe mais pour le moins importante. D'un ton on ne peut plus calme et serein, sonnant tellement serein qu'il en paraissait falsifié. Il laissa soin à Sen de la détailler un seconde, analyser la question pour leur donner, finalement, une réponse concluante, du moins il lui sembla. Écoutant donc ses paroles, il garda cependant le silence, laissant possiblement l'espace à Pénombre de placer une seconde réplique mais elle ne le fit pas et le silence pesa quelques temps avant que Sen ne réponde à sa dernière interlocution et, de manière amusante, un sourire léger illumina les lèvres minces de Drago, en autre situation, il aurait peut-être apprécié conversé avec un peuple étranger et son interlocuteur, Sen, par son caractère particulier. Il ne répondit cependant rien, laissant les paroles de Sen s'encrer dans le jeune Serpentard pour qu'il assimile de manière globale la masse d'informations transmise par l'avocat d'office.

Pénombre choisit ce moment pour revenir à l'attaque, bombardant Maître Sen de quelques questions qui avaient du la tracasser un moment pour qu'elle les balance d'une manière si impromptue. Il remarqua que les questions étaient semblables à ceux que le précédent discours de Sen avaient fait surgir en lui, à quelques différences près. La réponse de la créature, elle, était sans appel. Il l'avait jeté de manière plaisante mais de ses mots étaient réels, un réel besoin, vital, que de rejeter la faute sur quelqu'un, se plaire à dire que c'est de la faute d'un autre que le peuple souffre, se meurt, ou tout simplement se plaint. C'était beaucoup plus facile que de prendre les tords, et moins difficile. Les paroles de la troisième année le heurtèrent presque aussi violemment que si elle l'aurait projeté contre le sol. Quoi? Que faisait-elle en ce moment, mettant tout sur son dos. Oh, et pourtant elle savait très bien que JAMAIS, au grand JAMAIS, Drago Malefoy la laisserait se blâmer de quoi que ce soit. Ce n'était pas dans sa nature, ça contredisait son être tout entier. Il remarqua que Pénombre faisait tout pour éviter de regarder vers sa direction car elle aurait vu la colère flamboyer derrière ses prunelles acier, elle aurait vu qu'il tremblait intérieurement tellement les mots l'avaient frappés. Pourquoi, pourquoi donc? C'était stupide, incroyablement stupide. Il lui en voulait pour celle-là, Drago ne laisserait jamais, jamais Pénombre prendre tout le blâme. Il était venu de son plein gré, de conscience et sans lui, elle n'aurait jamais accéder au Temple Intérieur. Sen lui donna l'occasion rêvée de s'exprimer.


Je suis complètement en désaccord avec de telles paroles, c'est un outrage que de dire de tels, tels mensonges. Si je n'aurais pas été là, elle n'aurait pu accéder à la Salle où la Bannie se retrouvait, sans moi sans doute elle se consumerait dans sa curiosité mais ne serait pas oubliger de mentir pour me couvrir alors que les tords nous concerne, nous.

Il croisa le regard vert émeraude de la jeune fille et l'échange fut électrisant, aussi violent qu'une tempête. Tout simplement le regard gris laissait court à un violent orage derrière ses prunelles grises...
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptySam 29 Juil - 17:19:38

Ses paroles lui parvinrent à l’esprit mais Pénombre n’y répondit pas. Que dire de toutes façons ? Il était clair que l’un sans l’autre n’aurait jamais pu pénétrer en ces lieux pourtant la jeune fille se sentait responsable de ce qu’il leur arrivait et elle savait parfaitement que la fierté de l’héritier Malfoy empêcherait certainement Drago d’accepter sa décision. Elle n’en avait que faire de toutes manières, la Serpentarde croisa son regard et elle put y lire avec aisance une fureur et une colère jamais vu auparavant mais elle s’en moquait, ce n’était pas parce qu’il était un Malfoy qu’elle n’avait pas le droit de faire ce que bon lui semblait. Pénombre esquissa un sourire à son intention, sans expression aucune qui n’aurait trahi son état d’esprit avant de détourner ses prunelles noires des siennes. Et alors que Pénombre allait reprendre la parole dans le but d’asseoir ses convictions quant à ce sujet délicat, un étrange vrombissement s’éleva comme un grognement sourd de derrière la porte mais plus répandu en vibration pour n’être que localisé, s’étendant autour de la salle et peut être au-delà. Alors que la troisième année se déviait de sa position face à l’avocat vers la sortie d’un mouvement tendu et bref. La porte taillée dans ce qui ressemblait à du bois s’arracha brutalement de ses gons, littéralement propulsée par la violence d’une vague s’engouffrant de toute sa fureur dans la pièce étroite. Les lourds pans d’entrée se fracassèrent contre le mur opposé, manquant de décapiter Sen au passage et les deux sorciers faillirent être emportés par l’eau déchaînée du lac qui prit possession des lieux dans une brutalité propre aux éléments en rage. Pénombre comprit en un instant ce qui se passait, les défenses de la Cité, de Neptune avaient dû céder, affaiblies par leurs précédentes actions, sous la pression et le poids d’une eau écrasant sa domination d’une hauteur de plusieurs centaines de mètres. D’un geste rapide et vif, la jeune fille se hissa en un bond habile sur l’énorme table ronde pour éviter de se faire balayer par la brutalité du liquide noirâtre habité d’un non négligeable potentiel destructeur. Il ne manquait plus que ça. La jeune fille eût juste le temps d’apercevoir dans le regard jaunis de leur avocat commis d’office un semblant de surprise, ni peur, ni panique avant qu’il ne s’élance par-dessus le mobilier pour franchit l’encadrure écorchée de la porte :

« Suivez moi ! »

Ordonna t il d’un ton et d’une voix sans appel. Sans attendre de moindre réponse, la créature s’engouffra dans le couloir désormais inondé qui les avait conduit jusqu’ici, sa petite taille et sa mince physionomie lui conférait l’avantage appréciable d’une aisance impressionnante à se mouvoir et c’est à peine si la brune aux yeux clairs pût suivre l’exacte trajectoire suivit par l’avocat. Décidément ce peuple était des plus surprenants. La vert et argent ne se fit pas prier pour emboîter le pas à Sen dont la hauteur de l’eau ralentissait néanmoins l’avancée parmi le liquide glacial. Immédiatement l’habit qu’elle porta s’imbiba d’eau et l’alourdi en se propageant par capillarisation, (Si, si ça existe c’est comme ça qu’on fait les chromatographies ^^) tant et si bien, qu’elle eût vite fait de s’en débarrasser pour rester finalement en sous vêtements. Leur guide remontait bien plus rapidement qu’eux le couloir légèrement pentu, ayant pris l‘habitude très tôt de se déplacer en milieu aqueux, son environnement de prédilection. Elle le soupçonna rapidement de vouloir regagner la grande salle richement décorée qui constituait le seul ou presque aboutissement du conduit. Un mauvais pressentiment l’étreint lorsqu’ils y pénétrèrent enfin. La pierre avait cédé à de nombreux endroits et les poutrelles porteuses, à en juger par leur taille et leur diamètre imposant, taillées d’une matière étrange étaient désormais apparentes comme le squelette d’un cadavre. Sans compter que l’escalier était meurtri des conséquences d’un l’éboulement déjà avancé du plafond. Un coup d’œil l’informa que le couloir qui les avait amené jusqu’ici, en ces lieux distingués pour la première fois par l’intermédiaire d’un sas, était complètement inaccessible, barré par un amas de pierres, pilonnes nobles et fières statues détruites. C’était un vrai carnage, du gâchis littéralement et Pénombre en eût un pincement au cœur, tellement de merveilles démolies par une succession d’événements chaotiques et inenvisageables tant faibles en probabilité de se suivre. Le patrimoine d’un peuple certainement ancestral réduit en ruines et débris par un stupide accident. Pourtant, jamais les deux sorciers n’auraient dû pouvoir franchir les défenses de ce peuple, les postes de surveillance du temple, et encore moins pénétrer dans un sanctuaire pourtant étroitement protégé et précieux. Considérons aussi que la Mort de la Bannie n’avait été qu’un accident, cela ressemblait à une application détestablement réaliste de la Loi de Maxwell qui explicite que si quelque chose peut rater dans une planification d’actions, elle ratera quasiment à coup sûr…

Sen les entraîna jusque l’escalier en se hissant hors d’une eau qui léchait déjà les marches du milieu de l’édifice. Le niveau montait à une vitesse affolante, augmentant à vue d’œil et promettant une inondation totale dans de très brefs délais. L’avocat venait de disparaître dans une ouverture sur la droite du premier palier et comme il devançait les deux élèves, le temps qu’ils le rejoignent sur l’espace plat, interlude d’ascension, il était déjà ressorti, la main refermée sur elle-même en un poing et quelques choses de brillant pendaient au bout de deux longues chaînes argentées. Il les leur jeta d’un rapide geste et d’une précision relative à l’urgence de la situation en leur adressant en hâte des paroles certainement destinées à leur donner les informations précieuses et vitales pour quitter l’endroit s’il s’avérait que les deux sorciers seraient séparé de leur Guide de fortune pour une quelconque raison. Sen continuait, en même temps, sa course effrénée vers le haut de l’escalier et le son, le sens de ses dires furent altéré par le fracas aussi soudain qu’assourdissant qui noya la pièce lorsque céda une des façades de l’immense salle dans un explosion sonore incommensurable. Tout ce que Pénombre comprit de ses mots était qu’ils devaient passer les amulettes à leur cou pour pouvoir évoluer quelques temps dans l’eau sans subir les conséquences ravageuses d’une trop longue immersion caractéristiques aux races non aqueuses. Sans y penser davantage et décidant de lui faire brièvement confiance sur l’instant, la jeune fille se saisit du bijou enchaîné pour se le mettre au cou. Dans l’immédiat, elle n’eût guère le temps de le détailler, elle su juste qu’il était d’une pâleur opale et parfaitement rond, plat mais il était également lourd c’était plus qu’évident car elle sentit immédiatement avoir l’avoir passé l’attrait prononcé qu’il exprimait à rejoindre un centre de gravité plus imposant que le sien propre. Le sol trembla furtivement comme une convulsion avant qu’un des piliers juste devant eux ne donne un ultime signe de faiblesse et qu’une longue fissure ne se mette à courir sur la pâleur de son corps, achevant finalement au bout de quelques secondes de le briser. L’affaissement inopiné de la colonne força Sen à esquiver d’un bond sur le côté pour éviter un gros débris qui chutait sur sa position. Pénombre, quant à elle, dévia d’un coup d’avant bras de l’intérieur vers l’extérieur un morceau de ce qui ressemblait à du bois, qui filait d’une direction propice à frapper son visage. L’écrasement du gigantesque pilonne entraîna la pire donne à devenir réalité. Sous son poids et le choc de sa chute, les premières marches s’étirant de l’autre côté du palier s’affaissèrent et la gravité les emporta à plusieurs mètres en contre bas. Le visage de Sen se désagrégea littéralement à cette vue alors que son regard se perdait de l’autre côté du trou béant qui remplaçait désormais la continuité de l’escalier.

Pénombre n’eût pas besoin qu’il leur en fasse part pour comprendre quel désarroi venait de naître en lui et la jeune fille sut d’instinct que la sortie envisagée par la créature était désormais hors d’atteinte. Jamais ils n franchiraient ce gouffre. Et puis elle la vit, sans doute en même temps que Sen qui devait chercher autant qu’eux à se tirer de ce piége se refermant inexorablement sur eux. Une lézarde, sans doute la dernière échappatoire offerte, grimpant sur un des murs pour rejoindre une balustrade plus haute. Une faille qui s’ouvrait béante sur une autre partie de l’édifice, peut être le dernier moyen de se tirer de cette pièce qui prenait de toute part, l’eau. La lézarde allait en se rétrécissant et l’ascension promettait d’être difficile, pourtant il n’y avait pas lieu d’y réfléchir plus longtemps car déjà un crissement aigu venait de naître et acquérait rapidement une intensité stridente. Ce simple bruit désagréable témoignait en fait, de l’affaiblissement de plus en plus prononcé des structures de la pièce. Sen se jeta en premier contre la pierre sculptée pour l’agripper de ses doigts palmés et débuter son escalade, son physique léger lui permit de rapidement gagner de la hauteur tandis que la vert et argent s’élançait déjà à sa suite. A son tour ses doigts pâles et fins se glissèrent dans la fine faille cherchant une prise assez solide pour la supporter. Elle se souleva d’un effort puissant, appuyant son genou sur un des bas reliefs qui décorait l’endroit et se saisit ensuite par le biais de son autre main d’une protubérance d’un autre ornement du mur sur sa droite, la jeune fille se dressa enfin à mi corps. Pénombre agrippa la minuscule corniche suivante, à juste un petit mètre de sa précédente prise. Un premier temps, ce ne fut pas trop pénible de se hisser à la verticale sur une paroi presque abrupte, si ce n’étaient les ornements apposés sur celle ci, car la fissure était large en sa base. Mais plus ils montaient et plus celle ci s’étranglait, contraignant la jeune file à s’écorcher les doigts pour pouvoir s’assurer de saisie fiable. Le risque de chute augmentait en même temps que la profondeur qui s’étendait sous eux, pourtant le vrombissement de l’eau furieuse en contre bas, la chute de quelques énormes pierres dans l’eau déjà stagnante à leurs pieds incitait le convoi des trois êtres vivants à se hâter dans leur montée. Le genou de la vert et argent glissait sans cesse sur le plan incliné des décorations sur lesquelles elle prenait appui tandis que ses deux poings crispés dans le creux de l’anfractuosité suffisaient à peine à la soutenir, oui, sa volonté était mise à rude épreuve pour dominer son corps affamé, privé de sommeil depuis quelques temps déjà, peut être deux ou trois ... Pourtant Pénombre était déterminée car son instinct de survie venait de prendre le relais et le regain de force de ce besoin de conservation prononcé suffit à l’amener quérir de la main, la prise suivante. Elle ne cessait d’assurer ses appuis continuellement bien que chacun de ses mouvements la rapprochaient de plus en plus de cette impression que la façade allait se dérober sous leurs pieds et les jeter en pâtures au eaux du lac bouillonnantes. Les structures s’effritaient sous ses mains et la jeune fille avait à la fois hâte et peur de poursuivre son ascension, sentant qu’un geste de travers, un seul, une mauvaise saisie entraînerait, à coups sûrs, une chute mortelle… Son regard ne s’aventurait plus en contre bas, juste devant elle, la troisième année ne se préoccupait plus de la distance à laquelle se trouvait leur objectif juste de l’endroit où elle poserait sa main, choisit rapidement dans l’urgence mais pourtant avec un minimum de soin et un rien d’anxiété pour poursuivre avec espoir l’escalade de la paroi.
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MessageSujet: Re: La douce caresse du vent.. [Libre]   La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 EmptySam 29 Juil - 17:31:46

[J'ai dû beaucoup éluder pour limiter la longueur donc désolée si ça manque de détail ou de réalité ^^'' mais je me voyais pas faire de triple post... Wink Plan de la pièce Very Happy :

La douce caresse du vent.. [Libre] - Page 2 Planca4]


Elle le sentit soudain, ce contact écailleux sur son avant bras avant qu’une force ne l’attire sur un sol plat et froid, Pénombre impulsa une poussée afin de le rejoindre enfin pour quitter cette verticalité éprouvante, qui les forçait à garder un équilibre constant entre les différentes forces physiques à l’œuvre. La main palmée de Sen quitta la peau pâle de la jeune fille lorsqu’elle fut mise hors de danger de chute et il la tendit ensuite à Drago d’un geste altruiste. La brune se releva et parcourut les lieux du regard, vérifiant brièvement la présence de son médaillon au cou. C’était une pièce ovale, assez jolie, très chaleureuse aux tons rouges et orangés. Mais elle n’eût guère le temps de s’y attarder car déjà la créature avait ouvert la porte de la salle et s’était remise à courir. La Rusée échangea un regard avec son compagnon puis elle emboîta rapidement le pas à Sen, cavalant dans un nouveau conduit mais encore au sec celui là, dans lequel un nombre impressionnant d’accès avait été percé. Pénombre suivit l’avocat sur la droite d’une bifurcation, le souffle saccadé mais maîtrisé et elle reconnut d’emblée la forme étroite et effilée d’un sas. Sen fit brusquement halte aux orées du couloir qui les aurait conduit jusqu’à cette sortie et sa voix s’imposa d’un ton catégorique :

« Partez ! »

C’était un ordre et la jeune fille resta une seconde peut être à le regarder, son regard jauni laissait transparaître de l’appréhension et la brune se demanda pour qui pouvait il bien s’inquiéter ? La vert et argent pensa furtivement à Seth, à la complicité qu’il semblait y avoir entre les deux créatures. Etaient ils de la même famille ? Ou juste de très bons amis ? Elle brisa ce contact visuel pour foncer jusqu’au sas. Au cours de sa foulée, elle perçut distinctement un nouveau grognement et une sorte de cri strident, signe sonore que donnait généralement le métal lorsqu’il pliait sous une contrainte physique extérieure critique. Le sas, la proximité et la tension. Pénombre sentit le corps de Drago contre le sien comme la première fois, elle se doutait qu’il n’était pas satisfait des paroles qu’elle avait prononcées lors de cet entretien préliminaire mais le moment était assez mal choisit pour en parler après tout, pour parler tout simplement. Aussi espéra t elle qu’il suffisait que la porte ne se referme pour déclencher le processus d’uniformisation des milieux. Par chance, la structure exécuta ce pour quoi elle avait été construite et l’eau se mit à monter le long de leurs jambes dans un tourbillon régulier. Le liquide atteint rapidement leur visage qui étaient d’une proximité assez troublante et la poursuiveuse retint instinctivement sa respiration, inspirant une dernière fois alors que la porte s’ouvrait déjà sans que le sas ne soit complètement inondé, sûrement un disfonctionnement dû au cédé des défenses de Neptune. L’eau se déversa dans le lac, entraînant les deux jeunes gens dans sa violence pour les jeter dans ce qu’il restait du bâtiment, c'est-à-dire un cruel amas de ruines s’ouvrant sur l’extérieur de la bâtisse. Pénombre resta un moment sans voix devant ce triste spectacle lorsqu’un souffle puissant propulsa les deux adolescents à plusieurs mètres plus loin dans une succession de remous plus brutal les uns que les autres, de bulles et de débris. La jeune fille garda ses bras autour de sa tête pour se protéger alors que le courant soudainement né les entraînait beaucoup plus loin du centre de la ville.

Il fallait la quitter et le plus rapidement possible, Neptune représentait déjà une menace pour eux, pour ses habitants et les protections, boucliers d’énergie ne tiendraient certainement plus longtemps. Ainsi animé d’un fervent instinct de survie presqu’animal, la jeune fille se mit à nager en direction opposée à ce qui semblait être le cœur de la Cité, son bras lui faisait mal, elle se l’était peut être cassé durant la chute mais qu’importait, la Rusée nageait maintenant rapidement avec une seule idée qui ne quittait plus son esprit. Atteindre la surface…

La morsure du froid, de la nuit, une nuit noire, si noire. Ereintée, faible et épuisée autant moralement que physiquement, Pénombre se laissa tomber à genou, le souffle court et le regard troublé. Même s’extirper du lac où elle avait pied avait été pénible, il faisait si froid… Un frémissement la parcourut de part et d’autre et quelques tremblements coururent sur sa peau nue. Semblant reprendre pieds dans la réalité, la jeune fille se releva doucement le regard perdu sur le médaillon opale qui se balançait encore à son cou.. Etrange, elle ne savait plus à quel moment elle n’avait plus retenu sa respiration, à quel instant le bijou avait exercé son pouvoir sur son corps mais cela importait peu. La Serpentarde se remit très péniblement sur pieds et elle s’approcha de Drago. Ses bras l’enlacèrent d’une étreinte chaleureuse et elle posa sa tête au creux de son épaule alors que sa voix se muait en un murmure :

« Je pensais vraiment ce que je t’ai dit avant que le Gardien ne nous enchaîne… Mais je préfèrerais que nous n’en parlions plus jamais… La Bannie, ton Sang, Sen et Seth, de ce que tu voudras mais pas de cela s’il te plait… »

Elle le lâcha enfin à contre cœur et lui fit volte face pour ajouter d’une voix éteinte et fatiguée :

« Nous devrions prendre des chemins séparés pour rentrer… »

Sans attendre sa réponse, la brune se dirigea vers les arbres de côté pour y récupérer les vêtements qu’elle y avait dissimulé quelques jours de cela, si par chance, personne ne y avait enlevé elle pourrait goûter à leur douce chaleur. Sa silhouette disparut rapidement, engloutie par les ténèbres
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