[HRP : En espérant que tu n'attendais pas quelque chose ou quelqu'un en particulier....]

Ambre était déjà dehors depuis un moment, seule, comme toujours.
Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, elle n'avait adressé la parole à personne en particulier, elle ne le pouvait certes pas, mais aussi et surtout, elle n'en avait pas réellement envie.
Elle ne connaissait tout d'abord pas bien les coutumes du pays, ni rien non plus de la mentalité des Occidentaux. Elle avait donc décidé de se contenter d'observer les gens qui l'entouraient, de manière à s'habituer et se couler dans ce moule, duquel elle avait pour l'instant pas cerné les contours.
Déjà, à Kashmir, Ambre était marginalisée. Cela s'expliquait par le fait qu'elle était fière. Trop fière peut-être. Cette fierté lui soufflait de ne pas laisser les gens autour d'elle deviner ses émotions ou pensées. Pour cette raison, son entourage la croyait insensible et dure.... ainsi, elle n'était pas très appréciée.
Seule Sanjana avait su percer la coquille de verre qui entourait la jeune fille.
Sanjana, terreur de l'ashram, qui n'a jamais réussi à influencer ou impressionner Ambre. Cela avait attiré l’attention de la belle Sanjana, qui, exaspérée de voir les autres enfants trouillards faire ses quatre volontés, s'était tournée vers la seule résistance de l'ashram et avait fini par sympathiser.
La jeune fille aimait la manière dont Ambre lui résistait, elle n'était ni prétentieuse, ni provocatrice. Simplement, elle restait impassible à toute remarque, imperméable aux menaces. Si elle avait peur, elle ne le montrait pas. Et cela enchanta Sanjana qui, interloquée, chercha à en savoir plus sur elle et attirer son attention d'une manière ou d'une autre.

Ambre, de son côté, était effectivement, au début, plutôt impressionnée par Sanjana, mais elle ne laissait rien transparaître, et ne donnait jamais d'indices sur ses pensées ou sentiments.
Inconsciemment, elle en était attirée, et fut ravie de voir que Sanjana ressentait ma même chose.
Si Sanjana avait tenté de connaître le fond d’Ambre, c’est qu’elle avait été élevée à la spiritualité, comme la plupart des enfants issus de familles éduquées.
Mais ici, Ambre avait bien peur que les gens jugent trop vite leur entourage.
Elle avait notamment remarqué cela au travers des comportements envers les différentes maisons. Cependant, la jeune fille refusait de rentrer dans ce jeu d’apparences et de rumeurs, ainsi, elle préférait voir et subir par elle-même.

Ainsi, Ambre était seule, comme toujours.
Elle était actuellement installée sous un arbre, dans le parc, offerte au vent.
La jeune fille avait natté ses cheveux avant de venir, évidemment, comme toujours, mais le vent avait vite pris le dessus sur le fin ruban qui fermait son interminable tresse, et actuellement, il pendait lamentablement, au bout, ballotté par le vent.
Les fleurs agrémentant ses cheveux luttaient aussi contre le vent, mais elles menaçaient dangereusement d’abandonner le combat.

Elle portait sa robe de sorcière, mais elle l’avait agrémentée d’une touche personnelle, une élégante Dupatta bleue et dorée, faite dans un tissu flottant, s’apparentant à de la mousseline, était joliment enroulée à l’Indienne autour de son cou.

Soudain, sans crier gare, le ruban vert céda aux assauts du vent, s’envola et termina sa course prisonnier d’une des branches d’un arbre non loin de là.
Enfin libérés, ses immenses cheveux d’un profond noir d’ébène virevoltèrent joliment autour d’elle.
Elle était installée sur une souche sèche, face au lac, perdue dans le puit sans fond de ses pensées, laissant le vent caresser ses joues, en frissonnant de plaisir, les paupières closes, paisible.
En Inde, le vent était rare, aussi, c’était une expérience nouvelle pour elle, et il se trouvait alors, qu’elle adorait ça.

HS : Désolée pour le temps d'attente, je n'avais pas vu que j'avais une réponse, encore désolée !!

Lysandra savourait pleinement sa petite escapade téméraire, mais en même temps paisible, solitaire, et son côté mystérieux faisait qu'elle l'appréciait plus encore que ce qu'elle avait imaginé en passant la lourde porte du château. La douce fraîcheur enivrait son corps d'un intense bien-être et elle respira à plein poumons un oxygène frais, elle qui était restée cloîtrée ces deux derniers jours dans les Salles de Cours à la chaleur étouffante du château de Poudlard. A cette pensée, un vif sentiment d'irritation s'empara d'elle et elle s'empressa vite de débarasser ce calvaire insupportable de son crâne avant que son humeur ne s'en ressente. Elle se revida donc de tout songe désagréable, et, la tête appuyée sur le tronc d'arbre, elle ne put s'empêcher d'admirer la beauté du paysage et la faune resplendissante, mais, il est bien évident que (la Grande et Honorable) Lysandra n'irait pas jouer les coeurs fragiles, comme ça, devant tout le monde. Elle avait déjà presque honte d'elle même d'être sensible à une chose aussi peu concrète, aussi peu humaine, mais ne pouvait s'empêcher de regarder d'un oeil admiratif le vent déchaîné, véritable Force de la Nature qui transformait le paysage en une sorte de rêve flou et embrumé. Les brins d'herbe se courbaient à l'extrême, de minis-tourbillons faisaient voler les feuilles et les branches des arbres étaient secoués de touts parts. Le bruit était sifflant, strident, et empêchait à Lysandra d'ouïr n'importe quoi d'autre.

Même si elle se savait seule, la jeune Verte et Argent affichait le même air hautain, tranquille et glacial qu'à l'accoutumée, en arborant bien sûr l'accessoire INDISPENSABLE, j'ai nommé le Badge Vert et Argent, orné d'un Serpent incrusté dessus, à porter obligatoirement sur la poitrine, pour qu'il soit bien en vue de tout le monde et pour gagner le respect des plus faibles craignant les Serpentard. Pour Lysandra, il s'agissait d'un bijou, son bijou préféré qu'elle portait tout les jours, sans jamais omettre de le cirer tous les deux ou trois jours environ. C'était son chouchou, plus important à ses yeux qu'un badge de préfet ou de Capitaine d'Equipe de Quidditch, car, pour Lysandra, le plus grand des privilèges que Poudlard lui ait accordé, c'est celui d'enseigner à Serpentard, choc le plus heureux qu'elle ait jamais eu de sa vie. Oups, je m'égare, là, on était au Parc, il me semble...Qui a dit que je perdais la boule ??? Bon, j'y vais...

Revenons donc au Parc , ou Lysandra commençait maintenant à avoir des crampes, ses muscles ankylosés par l'immobilité prolongée dont elle faisait preuve. Néanmoins, la féniantise l'empêchait de se mettre debout sur ses deux jambes...Cruel dilemne !! Rester à souffrir le martyr ou faire un peu preuve de volonté ??? Lysandra décida, pour une fois raisonnable, de se lever, mais, au moment ou se postérieur se trouvait au dessus du sol, elle se laissa retomber mollement et resta ainsi, comme une loque, étalée dans une position étrange, elle regardait le ciel au dessus d'elle, quand, elle crut voir une chose Verte indéterminée voler puis s'accrocher dans un branchage. Elle s'assit dans une position plus confortable et décente, mais surtout plus apte à regarder, et s'aperçut qu'elle n'avait pas eut tort, mais que, maintenant qu'elle voyait mieux, cela devait être un foulard. Elle croyait être seule, en fin de compte non, quelqu'un était là depuis Dieu sait combien de temps, sans se manifester, peut-être à observer ses moindres faits et gestes. Bon d'accord, là, elle était quelque peu paranoïaque, mais enfin bon, elle n'aimait pas se sentir espionnée et elle avait précisément la désagréable impression que c'était le cas. Elle se leva d'un bond, assez peu contente, et se mit à observer les alentours, sans rien voir au premier coup d'oeil, mais, après une deuxième tentative plus minutieuse, en ayant passé le Parc au peigne fin, elle aperçut une fille d'environ son âge, au premier jugement, de peau couleur mate, sans doute issue d'un pays comme l'Inde...Au début, son agaçement s'effaca car elle interprétait le foulard Vert comme un signe que la jeune fille appartenait à Serpentard, mais, lorsqu'elle la dévisagea sans aucune gêne de la tête aux pieds, elle se rendit en fait compte qu'elle était à Serdaigle. Bon d'accord, ce n'était pas les pires, ils n'avaient rien à voir avec les Poufsouffles et les Gryffondors, mais bon...De la à ressentir de la sympathie pour eux...Pour Lysandra, ils étaient juste rescapés des misérables Poufsouffle et des méprisables Gryffondor, rien de plus...Aussi bizarre que cela puisse vous paraître, Lysandra ne se risqua aucun commentaire, en effet, il était rare qu'elle ait la langue de sa poche, mais, cette juene fille ne lui inspirait pas l'antipathie, mais plutôt la curiosité, bien qu'elle ne deviendrait pas amie avec elle, ca va de soi...

[HS: Pas rave pas rave :) Moi aussi j'ai du retard, tu m'excuseras, mais je suis assez prise par mes études... BREF, me voila, c'est le principal MDR]

Ambre fut soudain parcourue d'un frisson de plaisir, du à l'intensité du vent glacial.
Elle réalisa qu'elle avait perdu son ruban alors que le vent finissait de gâter sa longue natte.
Elle était tellement bien là, dehors, dans le froid certes, mais surtout dans le calme...
Le calme, ce qu'Ambre chérissait le plus, à croire qu'ici, pour être au calme, il faut forcément être dans le froid.

Elle sentit soudain brusquement le regard de la Vert et Argent la détailler.
Ambre décida de ne pas réagir pour l'instant, réticente à délaisser le bien-être que le moment présent lui apportait.
Elle opta donc tout d'abord, pour la solution consistant à ignorer le regard pénétrant et inquisiteur de la jeune fille.
Mais finalement, n'ayant été élevée que dans les bonnes manières, elle décida de réagir, et ouvrit doucement les yeux.

Qu'elle referma aussitôt, car même si le vent était des plus puissants, il y avait du soleil, et il éblouit violemment la jeune fille.
Son fin visage se tordit alors en une moue agacée.
Puis, Ambre cligna plusieurs fois des paupières, histoire de s'y habituer.

Lorsque enfin ses yeux eurent retrouvé toutes leurs capacités, elle se tourna et s'appuya sur ses avant-bras posés sur la souche, pour discerner la source de ce regard des plus gênants.
En vain, car son attention et par la même occasion sa concentration furent happées par un éclair vert, qu'elle identifia être son ruban fugueur.

Alors, elle se leva, et se dirigea vers l'arbre dans lequel il était accroché, dans le but d'aller le récupérer.
Elle marchait d'un pas rapide, toujours le dos bien droit, comme le lui avaient enseigné les insupportables cours de maintient, durant lesquels elle devait porter des pots remplis d'eau sur la tête.
Maintes fois elle s'était retrouvée douchée, à cause d'un faux-pas, ou d'un déhanché trop fermé...
Si, à cet instant, elle ne portait pas de pot rempli d'eau, le port gracieux des Indiennes avait laissé des marques très visibles sur la mince et frêle silhouette de la jeune fille malgré son jeune âge.

Lorsqu'elle ne fut qu'à quelques pas de l'arbre, elle vit Lysandra, une silhouette de découpant sur la façade grisonnante du château, et dont elle avait du mal à discerner les traits à cause du brouillard crée par le vent et l'humidité ambiante.
Ambre se figea dans une posture particulière, le soleil dans le dos, ce qui l'auréolait de lumière, son livre de potion serré sur son coeur de peur que le vent ne l'emporte, ses immenses cheveux noirs, sa robe de sorcière et sa dupatta virevoltant autour d'elle.

Elle ne connaissait pas cette jeune fille, mais à la lueur dans le regard de la Serpentard, elle comprit que c'était à elle qu'appartenait ce regard si appuyé qui l'avait tiré de sa rêverie quelques instants plus tôt. Elle ne manifesta tout d'abord rien, par pure méfiance, ni antipathie, ni sympathie. Elle lui adressa un léger sourire par pure politesse.
Ambre joignit les mains, sur sa poitrine, comme si elle allait prier, et se courba, saluant ainsi la jeune Serpentarde qui lui faisait face à la manière qu’on lui avait enseignée, à savoir le salut tradtionnel Indien.

[Voui, c'est l'essentiel, et puis, de toutes manières, tu es toujours plus rapide que moi !!! :sifle: ]

Les yeux perçants et pénétrants de la jeune Verte et Argent continuaient de détailler avec insistance la silhouette grâcile et le visage d'une élégante couleur "café au lait" de la jeune Serdaigle ou l'on décelait sans le moindre mal l'innocence et l'honnêté, totalement l'inverse de Lysandra, comme si deux contraires se dévisageaient chacune leur tour en tentant de démasquer leurs impressions ou leurs états d'esprit. Ce contraste moral était visible à vue d'oeil ; le regard et l'air arrogant de Lysandra faisaient face à l'incrédulité et à la timidité d'Ambre. N'importe qui l'aurait directement prise en sympathie, mais Lysandra, elle, riait secrètement de sa faiblesse d'esprit et de la douceur dont elle faisait preuve pour une jeune fille qu'elle ne connaissait même pas et qui ne lui rendait même pas un quart de sa gentillesse. Ses yeux de la sublissime couleur bleue éclectrique continuait d'observer la jeune fille, et, même si, comme à son habitude, elle n'en laissait rien paraître, sous son air fier et tranquille se cachait tout de même une pointe de déconcertation ; cette fille lui inspirait la curiosité, plutôt que la haine ou la répugnance. Elle semblait venir d'un autre pays, d'une autre culture...Elle ne savait sans doute pas à quoi s'en tenir, devait être différente des autres, et la différence, elle aimait ça, Lysandra !!! Elle éprouvait tant de répugnance à l'égard des stupides petites coquettes victimes de la mode, ressemblant à des clônes, parfaitement ridicules habillées, coiffées et maquillées pareilles que toutes les autres, ou encore les faibles qui faisaient mine de penser ce que les plus forts leur imposaient de penser.

Certes, la Bleue et Bronze avait l'air moins atteinte psychiquement que les autres, elle n'irait tout de même pas juqu'a bavarder gaiement comme des amies de longue date !!! Si elle avait envoyée à Serdaigle, il y'avait sans doute une raison : avait-elle un Sang-Impur?? Elle n'avait pas l'air, pourtant, mais peut-être cachait t-elle bien son jeu en voyant à qui elle avait à faire ; et, cette maison avait tout de même un gros défaut, impardonnable, d'une bêtise spectaculaire, celui d'adorer les Poufsouffle et les Gryffondor. Quelle humiliation à leur légendaire intelligence !!!! Dans son regard, elle ne put s'empêcher de dissimuler une petite pointe d'admiration à la vue de sa chevelure ébène, soyeuse et brillante, d'une longueur interminable, chose qui serait inconcevable avec les cheveux de Lysandra, qui poussait à une lenteur incroyable due à ses boucles naturelles.

La jeune fille lui adressa, au bout de quelques instants d'un silence extrême, un sourire timide, à peine perceptible. Puis, elle se courba comme si elle allait éxecuter une révérence, mais, en fin de compte, fit un salut inconnu de Lysandra, qui l'aurait bien rendue hilare si elle n'avait pas trouvé le geste grâcieux. La jeune fille avait une posture parfaite, mais en même temps une grande souplesse. Ne se sentant pas agressée, (pour une fois), Lysandra décida enfin d'ouvrir la bouche, mais, naturellement, de sa voix habituelle, froide, sèche, mais une touche sarcastique cette fois-çi :

- Bonjour, Mademoiselle. Que fais-tu içi ?? Je pensais que personne d'autres que les élèves de la Maison Serpentard aurait le courage de venir içi sous ce temps maussade et ce ciel grisâtre, mais apparemment, je me suis trompée...

Son regard était plongé dans les profondeurs obscures qu'était l'orée de la Forêt Interdite en face d'elle, cet endroit au danger si fort, aux créatures étranges si pullulantes qu'un incroyable désir de le visiter lui emplissait le corps chaque fois qu'elle y songeait.

* Un jour, j'irais...*

Se dit t-elle dans un songe, la regard toujours fixé vers la Forêt...

[HS: Navrée.... nettement moins inspirée que d'habitude, j'ai commencé à l'écrire hier soir....
mais c'est très intéressant de jouer avec toi :)]

Ambre la regardait toujours, sans donner le moindre indice sur ce qui se déroulait dans son esprit à cet instant précis.
Tout à coup, elle décela une pointe de surprise des plus fugaces dans le regard de la jeune Vert et Argent qui lui faisait face, elle en déduisit alors immédiatement que ce n'était pas la manière classique de saluer. Cependant, elle ne s'en formalisa pas le moins du monde, et continua de la regarder, ne sachant trop quelle attitude adopter.

La jeune fille avait senti la froideur glaciale dont Lysandra faisait preuve, et le contraste entre les deux élèves n'avait évidemment pas échappé à ses yeux autrement plus observateurs.
Ambre elle, trouvait la jeune fille charmante, un visage des plus fins, encadré de superbes boucles brunes, chose qu'Ambre n'obtiendrait jamais, même si elle le désirait.
Ambre n’était pas superficielle pour un sou, elle se fichait totalement de savoir que ses cheveux ne seraient jamais bouclés. Elle avait appris à accepter les choses comme elles se présentent, aussi contraignant cela soit il, mais elle avait déjà vu Sanjana tenter maintes fois de faire boucler ses cheveux en usant d’huiles de décoctions ou de beurres divers… Sans jamais obtenir de résultat satisfaisant.
Observer son amie passer ses nerfs sur ses éternels cheveux, lisses à en faire pâlir certaines jeunes filles, amusait énormément Ambre, moqueuse comme pas deux.

Lorsque la Serpentard lui adressa enfin la parole, brisant la paroi glaciale qui s'était dressée entre elles, la jeune Bleue et bronze sortit de sa torpeur, et lorsqu’elle l’entendit évoquer sa surprise de trouver quelqu’un d’extérieur à sa maison dehors à cette heure, un sourire amusé flotta soudain sur ses lèvres d'un rouge naturel, hérédités de sa mère.
Ambre sortit un petit calepin noir, et y griffonna quelque chose rapidement.
Lorsqu’elle leva à nouveau les yeux sur Lysandra, elle vit son regard teinté d’envie sur la forêt interdite, et n’eut aucun mal à deviner ce qui se tramait dans la tête de la Vert et Argent.

Elle-même se sentait irrésistiblement attirée par cette forêt, non pas par vantardise, accès de témérité, ou de courage, mais par simple amour de la nature.
La proximité et la simplicité de sa culture lui avaient appris à respecter la nature au même titre qu’un être humain. Et elle avait toujours aimé se promener au grand air, lorsque tout est calme, lorsqu’il n’y à personne pour troubler la tranquillité de la nature.
Ceci était la raison pour laquelle Ambre avait du faire preuve d’une maîtrise de soi hors du commun pour ne pas céder à ses pas qui tendaient à la mener droit sur la forêt interdite.
Et cela était aussi la raison pour laquelle elle se trouvait dehors par ce temps qui faisait fuir le superflu d’élèves.

Elle se pencha alors à nouveau sur son calepin, et ajouta une note à la suite des précédentes, avant de tendre le calepin à son « interlocutrice » :

Namaste ! Je pense que je fais ici la même chose que toi, je recherche la tranquillité, loin des élèves bruyants agglutinés dans la grande salle…. Ais-je tort ? Tu m’as l’air de généraliser… Les élèves qui ne sont pas à Serpentard ne sont pas tous les mêmes comme tu peux le voir…. Et puis j’aime bien ce temps…. Je n’y suis pas habituée… Cela doit être la première fois que je suis confrontée à un tel temps….


Plus bas, les notes rajoutée après avoir vu la jeune fille songer à la forêt :

Fascinante cette forêt, n’est-ce pas ?

Ambre savait qu’elle avait tout intérêt à ne pas s’aventurer seule dans la forêt interdite, parce qu’elle ne pouvait pas jeter de sorts… La jeune fille prit soudain brusquement conscience du handicap que son mutisme constituait dans un monde de sorcellerie, et un voile sombre, reflet de son chagrin tomba alors sur ses yeux alors qu’elle aussi fixait la forêt.
Elle cligna des yeux, et chassa immédiatement ce voile triste.

[Merci, c'est gentil, moi aussi je trouve ça intéressant de jouer avec toi car ton personnage est très original !!]

Le regard empli d'admiration et d'envie, Lysandra observait toujours la forêt avec une béatitude si appuyée qu'elle en devenait niaise. Ce ne fut qu'au bout de quelques instants qu'elle se rendit compte du ridicule de sa posture qui pourrait faire effondrer tous ses moyens mis en oeuvre pour paraître forte, mystique et froide. Elle se ressaisit bien vite, jetant tout de même un regard furtif vers la Forêt qu'elle désirait ardemment visiter avant de lui tourner obstinément le dos, comme si elle n'était qu'un vulgaire endroit qui ne méritait pas son attention. Elle reporta donc son regard bleu électrique vers la jeune fille pour le moins étrange, qui fixait intensément les cheveux de Lysandra, avec, elle ne pouvait s'y tromper, une pointe d'admiration. Ce grand sentiment orgueilleux qu'est la fierté vint envahir son esprit ; ses cheveux étaient, après ses yeux, son meilleur atout physique, car la rareté de ses boucles exceptionnelles donnait à Lysandra un charisme renversant. Pourtant, il y'a quelques années, elle a eu recours à toutes les lotions capillaires, sortilèges possibles et imaginable pour tenter de les rendre lisses, soyeux, avant de se rendre compte que c'était un cadeau du ciel...

Toutefois, revenons à nos moutons...La jeune Verte et Argent se demandait ce qu'allait répondre la jeune fille à ses paroles mystérieuses, faussement douces, laissant apparaître la froideur de l'âme de Lysandra, mais, au lieu d'ouvrir la bouche après quelques instants de réflexion, Ambre fit quelque chose de très étrange, si étrange que même Lysandra n'aurait pas pu imaginer un scénario identique à celui qui était en train de se dérouler. La jeune Serdaigle sortit un bloc notes et griffona quelque chose que Lysandra ne pouvait pas voir...Sa méfiance se mit alors à fonctionner au plus haut point...Et si c'était une espionne ?? Ou si tout simplement elle avait l'incroyable culot de moquer d'elle ??? Si c'était le cas, elle le regretterait amèrement...Cette fois-çi, elle ne fit aucune tentative pour masquer la franche fureur qui s'étalait sur son visage alors qu'elle regardait la jeune fille d'un regard interrogatif et d'une pure méchanceté.

Soudain, elle la revit écrire quelque chose sur le petit cahier qu'elle avait gardé à la main, et, avant que Lysandra n'ait put dire quelque chose d'une haute agression, la timide Serdaigle retourna son bloc-notes pour le mettre devant les yeux de Lysandra afin qu'elle le lise. Totalement décontenancée, elle ne dédaigna tout de même pas la morceau de papier ou était écrit à la vite quelques phrases, qui, Lysandra s'en rendit compte à la fin de sa lecture, était la réponse d'Ambre. Son imagination se mit à fonctionner au plus vite, et, enfin elle comprit. Cette fille était donc muette !!! Une des rares fois de sa vie, Lysandra éprouva une petite toute petite pointe de compassion, avant de se ressaisir, ayant honte d'elle-même. Sa cruauté commençait t-elle à faiblir? Elle n'espérait pas, car c'était une des caractéristique principales des Serpentards. Elle lui dit que, tout comme elle, elle ne supportait pas la foule d'élèves atrocement bruyants regroupés dans la Grande Salle, qu'elle aimait bien ce temps...Mais, là ou elle fut en désaccord, c'est lorsqu'elle dit que ce qui n'étaient pas à Serpentard n'étaient pas tous les même, mais bien sûr que si !!! Ceux qui n'étaient pas dans cette maison étaient ceux qui n'appréciaient pas à sa juste valeur la pureté du Sang, la noblesse de certaines familles...Et même si la jeune fille semblait différente car elle venait d'une autre culture, elle ne ferait pas exception à la règle.

Elle ne remarqua que quelques instants plus tard une petite note écrite plus bas sur la feuille qui affirmait qu'elle avait découvert son admiration pour la Forêt Interdite, et qu'elle la partageait. Cela donnait une idée à la Verte et Argent ; et si elle y allaient toutes les deux ? Oui, mais, peut-être la Serdaigle n'aurait pas le courage, mais rien ne l'empêchait d'essayer alors elle lui répondit :

- Tu veux qu'on y fasse un tour ???

Puis attendit, pas la parole de la jeune fille mais un signe, un hochement de tête ou quelque chose qui lui ferait comprendre la réponse d'Ambre.

[HJ : Désolée pour l'attente !]


Apparement, la jeune Serdaigle avait remarqué le furtif accès de colère de Lysandra et la timidité et la crainte de la Bleu et Bronze n'en fut que renforcée, chose qui ne fit éprouver aucune pitié à Lysandra, qui justement la rendait fière d'imposer tant de respect et d'autorité à certaines personnes. D'un petit air satisfait hautement agacant pour la personne qui se trouvait en face d'elle, elle regardait la jeune fille au petit visage plein de simplicité, d'innocence, qui aurait attendri toute personne qui n'aurait pas le coeur de pierre de Lysandra.

Mais, à son grand désarroi, il semble que la rumeur de la soi-disant intelligence des Serdaigle soit fondée puisque la jeune fille comprit le fait du soudain énervement de Lysandra, mais, pour se rassurer plus que par véritable critique, elle constata qu'elle avait mis tout de même un certain temps à comprendre...

Souriant à l'idée de traiter intérieurement la jeune fille d'attardée, elle remarqua néanmoins la lueur de désir qui traversa ses yeux lorsqu'elle lui proposa une petite promenade, mais elle ne put, au grand amusement de Lysandra, réprimer un soupçon de crainte, comme si elle essayait de se convaincre elle-même de ne pas éxecuter quelque chose d'aussi fou. Lysandra se mit alors en mode « réflexion extrême », dans le but de rechercher quelles paroles ironiques elle pourrait lançer à la jeune Serdaigle pour lui montrer qu'elle avait remarqué son stupide petit air apeuré, et surtout lui faire comprendre que rien ne lui échappait, mais, la jeune fille la devança en gribouillant quelques notes à la va-vite sur son carnet qu'elle replaça, comme la fois précédente, devant le nez de Lysandra qui se mit à lire le mot l'avertissant que la jeune fille ne serait d'aucun secours en cas de soucis. Lysandra se retint de ricaner ; comme si elle avait besoin de l'aide d'une Serdaigle de toutes les façons ?? Même arpentant toute seule les sombres allées de la forêt, elle s'en sortirait à la perfection !!! Alors, même si sa compagne de voyage était une Cracmole, cela n'y aurait rien changé. Et, lorsqu'elle rajouta la phrase finale, un sourire sadique se forma sur le visage de la jeune Verte et Argent. La première idée, celle qui traversa son esprit à une vitesse supérieure que celle de la lumière, était de se dissimuler quelque part, alors qu'elles se trouveraient dans les profondeurs obscures de la Forêt Interdite, pour s'amuser du spectacle de voir la jeune Serdaigle confrontée à sa frayeur. Cette idée la séduisait beaucoup, mais, à la réflexion, la petite n'irait t-elle pas cafter ensuite ??? Valait t-il la peine de subir d'horribles ennuis simplement pour un petit moment de distraction ??? Elle opta pour une troisième voie, celle de choisir à l'instant ou elles se trouveraient dans la Forêt, si toutefois la jeun Bleue et Bronze consentait à l'accompagner, mais, Lysandra savait trouver les arguments pour convaincre quelqu'un, ce qui faisait une de ses grandes forces mentales qui faisait d'elle une grande manipulatrice...
Elle réfléchit à la question, avant de répondre simplement :

- Ne t' en fais pas, j'ai suffisament de force pour deux...

Puis lui fit un petit signe de la main pour l'inviter à la suivre.

(HJ: Chacun son tour!! Non, tu n'as pas à t'excuser, moi aussi j'ai pris du temps et en plus ce message n'est vraiment pas terrible... navrée)

Ambre la regarda à nouveau. Pendant que Lysandra lisait et réfléchissait, la jeune fille avait eu tout le loisir de réfléchir elle aussi.
Elle n'aurait jamais été cafter à qui que ce soit si Lysandra l'abandonnait, mais elle préféra ne rien préciser pour ne pas ôter la seule défense qu'elle pourrait avoir contre la Vert et Argent qui lui faisait face.
Ambre se dit que finalement, de toutes les situations périlleuses et extrêmes dans lesquelles elle s'était fourrée, d'aucune elle n'était sortie vainqueur (vainqueuse?? Arf non! Zut je sais pas faire le féminin de ce mot là.... ). En effet, la jeune fille avait l'art de s'attirer les situation les plus troublantes, et trouvait toujours une ruse plus ou moins réfléchie pour s'en extirper.
Elle élimina donc l'argument qui consistait à refuser parce qu'elle ne conaissait pas assez la jeune fille pour lui faire confiance, et se décida enfin à la suivre.
Ambre préféra cependant ne pas exprimer cela, histoire de laisser penser à la belle jeune fille de Serpentard qu'elle était maîtresse de la situation.

Elle lui adressa un sourire rayonnant, sachant pertinamment que la jeune fille ne lui répondrait pas, et balanca la tête de droite à gauche pour signifier qu'elle était d'accord.
Puis, elle atrappa ses cheveux, et le ruban vert qui s'était accroché dans une branche, semblant vouloir les nouer à nouveau.
Puis, elle se résigna, se disant que cela prendrait trop de temps, et les renvoya tournoyer dans le vent terrible, avant de nouer le ruban autour de son cou pour ne pas le perdre.

En attendant que Lysandra se décide, elle ferma les yeux et leva son menton vers le ciel, se délectant des assaults du vent sur son visage buriné et tanné par le soleil, sans pouvoir altérer la délicatesse de ses traits, ni la douceur visible de sa peau.

Elle était bien, et cela se voyait. De plus, la perspective d'une petite promenade dans la forêt aux côtés de Lysandra l'enchantait énormément. Lorsqu'elle rouvrit ses yeux, ils brillaient d'une lueur nouvelle, et même si la trace douloureuse de son triste passé marquait toujours ses pupilles, on la sentait heureuse, pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard.
Ambre aurait pu se méfier du déroulement de la suite des évènements, mais elle avait appris à s'impreigner de chaque instant qui passe et de tous les trésors fabuleux mais fugitifs que chaque secondes lui offraient. Aussi, elle était reconnaissante à Lysandra.

[HS : si tu veux, je crée le topic à la Forêt, et ne t'en fais pas, finalement, Lysandra ne fera pas de crasse !!]

[HS: Ok pour le sujet!! J'attend donc :)]