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 Détente autour d'un café (pv) TERMINE
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyMar 11 Oct - 22:48:35

Punaise le mois de Septembre s'annonçait déjà vachement frisquet comparé à l'été radieux qu'ils avaient reçu. Le ciel s'était couvert plus rapidement qu'il ne le pensait, mais la pluie n'était pas annoncée avant la soirée, donc l'après midi était couvert en ce mois de Septembre, mois de rentrée pour les écoliers et les étudiants, remarque, toute la société anglaise faisait sa rentrée. Alan avait été surpris par la masse de travail à faire pour la rentrée en deuxième année section médicomagie, les profs voulaient visiblement essayer de mettre les points sur les "i" dès les premiers jours. Alan soupira en regardant son reflet dans le miroir de sa chambre dont il ne se servait guère, un petit miroir de salle de bain contre le mur de ladite pièce de sa chambre d'étudiant :

"J'ai une mine vraiment affreuse ce Mercredi... 'tin la gueule de bois de m****... tu t'es pas loupé mon vieux Alan hier !"

Ils avaient un peu fait la java la veille avec Sean et Manu, deux autres étudiants de l'UMA des filières Quidditch et Académique, l'un de son année et l'autre de deux ans son ainé, des anciens de Poudlard aussi fêtards que lui pouvait l'être avec d'autres personnes pouvant le tirer de sa réserve de bonne conscience, et le résultat était là : il n'avait que des souvenirs parcellaires de la superbe soirée, des vagues souvenirs de danses en solo ou en joyeuse compagnie, beaucoup d'alcools et de cocktails of course, de la déconnade pure entre mecs... mais bon, normalement, à son souvenir, il n'avait pas trop dérapé niveau de sa conduite avec la gente féminine, sans doute un peu flirté sous les vapes de l'alcool, mais ce n'était pas allé plus loin... par contre, pour ses deux camarades, il ne savait plus mxm bon pas grave, cela lui reviendrait un jour, peut être... enfin il espérait ne pas avoir fait de conneries Embarassed on ne sait jamais dans ce genre de soirées là... il soupira devant son teint encore un peu pâle et ce sentiment de nausée qui ne le quittait pas, et qu'il ne contenait qu'avec l'usage d'une potion contre la nausée, mais l'arrière goût restait fort désagréable. Il ne se sentait pas bien, mais il ne pouvait plus décaler le rendez-vous avec Ophélia...

"Mais quel abruti... pourquoi je ne m'en suis pas souvenu hier ? Que je devais être potentiellement présentable le lendemain ? Alan t'en loupe vraiment pas une toi..."

Mais il était trop tard désormais... soupirant légèrement, il laissa ses cheveux toujours ébourriffés et encore plus indomptables depuis son rituel animagus. Il avait vraiment une sale mine aujourd'hui, les yeux légèrement rougis de fatigue évidente et de manque de sommeil, mais il tenait encore debout et ne titubait pas heureusement, pas comme la veille quand ils étaient rentrés chez Sean. Punaise ils étaient misérables en rentrant, mais ils riaient bien quand même. La dernière fois qu'il y avait eu une telle fiesta remontait à bien des années pour lui, à un jour de l'an chez les noirs et or avant que les choses ne se compliquent... bref. Il avait les idées plus claires que la veille et ce matin, et était à peu près en état tant qu'il ne faisait pas de folies. Bannissement de l'alcool le temps qu'il aille mieux na cela lui apprendrait... mais quand même c'était une soirée franchement géniale Sad ! Il déglutit rien qu'à l'idée de l'alcool, redevenant bien pâle un moment avant de se ressaisir et de reprendre une rasade de potion apaisante qu'il avait prit à la rentrée chez l'apothicaire. Ouuuuf déjà beaucoup mieux ! Il en glissa dans sa besace au cas où, ayant revêtu son jean habituel de détente, d'un léger pull noir en coton, ses basckets noires habituelles, il transplana après une dernière vérification des dégâts depuis sa chambre jusqu'en plein milieu du Chemin de Traverse. Et pour une fois il ne causa pas d'accident public, ayant eu de la chance de redevenir tangible lors d'un temps mort du début d'après-midi de Mercredi, le Chemin de Traverse était alors pour un agoraphobe léger comme lui un petit bout de paradis, et il se fraya un chemin jusqu'au café convenu avec Ophélia, presque de manière machinale, sans vraiment réfléchir, et s'affala à la première table de libre, sur la terrasse, histoire de s'adonner à son activité favorite en attendant l'auror : observer les gens qui empruntaient le Chemin et émettre des déductions et des suppositions sur eux. Mouais. Ca occupait deux minutes.

Il y était depuis quelques minutes, consultant sans arrêt son éternelle montre à gousset d'une bonne facture sorcière offerte par le défunt Patrick Blake, son défunt meilleur ami. Il avait changé depuis la dernière fois qu'il avait vu l'auror, par pur hasard dans Pré Au Lard, et qu'ils avaient eu une agréable et chaleureuse conversation, poursuivie ensuite par correspondance intermittente à la fin de l'année dernière et durant l'été. La seule auror qu'il puisse apprécier, lui pourtant connu comme mauvais élève peu coopératif avec les représentants de l'ordre, peu confiant en eux. Il avait changé... son visage déjà avait perdu de son aspect jeune et insouciant pour se creuser légèrement, et surtout de silhouette, bien qu'il reste assez intimidant par sa taille, il était devenu plus sec qu'avant. La mâchoire, à l'exception d'une légère modification sur ses canines, n'avait pas du tout bougée, et la modification était presque invisible, fallait vraiment chercher. Ses yeux noirs s'étaient très légèrement éclaircis, et des fois, quand la lumière s'y prêtait, on pouvait voir des nuances bleutées tâcher l'immensité noire de ses prunelles, et devenaient un peu plus perçants qu'avant. Surtout, il voyait et entendait mieux, et pétait des fois des câbles dont la raison lui échappait parfois totalement, des fois un peu lunatique, mais heureusement son caractère n'avait pas trop été touché, et il maitrisait de mieux en mieux son Animae canine, donc cela se voyait de moins en moins, et il s'y habituait au final de tout cela...


Une serveuse vint vers lui avec un sourire hollywoodien pour lui demander s'il avait choisit et s'il désirait un apéritif, mais à ce terme il lui jeta un regard encore poli mais dissuasif tout en souriant poliment pour atténuer la dureté de son expression et déclina poliment :

- "Non merçi, pas d'alcool pour moi... pourriez vous repasser plus tard ? C'est que j'attends encore quelqu'un..."

Et punaise qu'il était content que personne de l'UMA ne sache qu'il appréciait amicalement la chef des aurors, parce que y en a des anciens noirs et or qui se poseraient des questions sur son état mental et ne se demanderaient pas des questions qu'il préférait ne pas envisager ! Il garda un léger sourire et s'abandonna dans la lecture d'un livre de botanique avancées, non pour les cours, mais pour ses recherches personnelles...


Dernière édition par Alan Desoya le Jeu 27 Oct - 18:55:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyJeu 13 Oct - 20:22:09

Contre toute attente, le rythme de vie d’une femme enceinte commençait à plaire drôlement à Ophelia. Bon, il lui arrivait parfois de regretter son ventre lorsqu’elle avait envie de mettre une telle robe, ou d’enfiler telle paire de talons vertigineux, mais ça se limitait à cela. Elle aimait pouvoir se lever à l’heure qu’elle le voulait, devoir uniquement prendre soin d’elle-même et de son homme, profiter de son temps libre pour se remettre à la lecture et au tricot, ne pas avoir à s’en faire avec les affaires des autres. Être un peu égoïste, quoi. La Grecque ne manquait cependant jamais sa rencontre hebdomadaire avec ses employés pour veiller à distance sur le bon déroulement des missions et pour s’occuper de certaines paperasses. Elle aimait beaucoup trop son métier pour s’en défaire totalement pendant ces quelques mois. Et c’était toujours satisfaisant pour la Directrice du bureau des Aurors de voir même les hommes les plus machos s’attendrir devant elle en voyant son gros ventre bien ferme, et qu’ils demandent parfois à le toucher. Après tout, le Bureau des Aurors était comme une grande famille dont elle était la maman. Pour les hommes et les femmes qui travaillaient pour elle, l’accouchement serait comme accueillir deux nouveaux membres à la fratrie. On avait déjà même emménagé une petite pièce spéciale pour les bébés. Ces enfants allaient décidément être très bien entourés.

Ce matin, comme tous les autres depuis quelques mois, la jeune femme se réveilla grâce à quelques petits mouvements au niveau de son ventre; les petits devenaient de plus en plus actifs et il n’était pas rare de voir quelque relief se tracer sous la peau de son ventre. Heureusement pour elle, ses futurs enfants semblaient être aussi paresseux qu’elle et ne s’activait jamais avant neuf heures du matin. La brune avait été gâtée aujourd’hui, ayant pu dormir jusqu’à dix heures avant que son estomac se mette à se plaindre de faim et que les jumeaux fassent sentir leur présence. Elle s’était levée lentement, se rappelant aussitôt son rendez-vous de cet après-midi avec Alan. Un doux sourire éclaira ses lèvres alors qu’elle se rendait vers la douche, bien heureuse de pouvoir revoir cet étudiant qui l’avait attendrit. Malgré le fait qu’ils ne se soient vus qu’à une seule occasion, leur correspondance régulière les avait rapprochés. En passant devant la chambre des petits, elle aperçut du coin de l’œil les deux peluches offertes par le jeune homme reposant par-dessus quelques boîtes.

Le couple avait emménagé dans leur nouvelle demeure il y avait quelques semaines, une belle maison bien spacieuse en banlieue de Londres, et ils n’avaient pas encore terminé de s’installer. Il restait encore la chambre des enfants et les deux chambres d’invités à organiser. L’essentiel, cependant, était fait; la chambre des maîtres était décorée à leur goût, les garde-robes étaient bien remplis, la cuisine et la salle à manger et le salon étaient bien fonctionnels, les deux salles de bains étaient en service aussi, et Mark s’était bien établi dans le bureau qui servait aussi de lieu de détente, avec sa quantité étonnante de livres. Oui, ils s’étaient gâtés, la maison leur avait coûté une sacrée beurrée, mais ils n’avaient pas l’intention de vivre ailleurs, c’était la maison parfaite, avec une grande cour arrière pour les enfants lorsqu’ils seraient plus grands. Ne manquait plus qu’eux, le chien, et la piscine creusée, quoi.

L’avant-midi s’était déroulé tranquillement; Ophelia s’était douchée, habillée d’une robe noire en licou au motif floral rouge vif et d’un veston court bien féminin noir, maquillée, puis avait passé une petite heure à défaire les boîtes et à placer les meubles dans la chambre les jumeaux. Lorsque la belle eut fini, il ne restait plus que la boîte de décorations plus délicates à défaire. Elle avait ensuite mangé quelque chose de léger – une simple salade verte et du poulet – et, à 13h20, elle enfilait ses petits talons rouges et transplanait jusqu’au Chemin de Traverse. La directrice avait bien fait de mettre son veston, l’air était frais. La demoiselle marchait d’un pas rapide en direction du café – d’ailleurs, le même café où elle avait rencontré James quelques mois plus tôt, elle avait bien apprécié l’option des cocktails déalcoolisés pour un petit supplément de quelques noises -, croisant quelques regards curieux et quelques sourires durant son court trajet. Son ventre était bien voyant sous le veston et il était maintenant connu dans le monde magique que la directrice du Bureau des Aurors attendait des jumeaux.

Elle arriva bien vite devant la terrasse du café et sourit en voyant Alan concentré sur un livre. Il avait changé; il lui semblait plus sauvage et indomptable, comme si quelque chose d’autre l’habitait. Mais il n’en avait pas l’air moins sympathique. Juste… plus mature, plus soucieux, plus adulte. Et cela ne put faire autre chose que l’inquiéter. La belle voyait maintenant l’étudiant comme son petit frère, et de le voir ainsi changé réveillait en elle quelques questions. Qu’est-ce qui avait amené ce changement? Ophelia l’observa encore quelques secondes puis s’approcha lentement. Une fois assez près, la brune posa sa main sur son épaule et l’invita à se lever d’un regard et d’un grand sourire.


« Alan, ça me fait tellement plaisir de te voir! », dit-elle en levant la tête pour lui faire une bise polie mais sincère.

Les salutations faites, la jeune femme contourna la table et vint s’asseoir face à son interlocuteur. Elle avait si hâte de prendre des nouvelles! Avant qu’elle n’aille le temps de commencer la conversation, la bimbo de serveuse s’approcha d’eux pour prendre leur commande. Après avoir effleuré la liste de cocktails du regard, la belle leva les yeux vers la blonde, remarquant qu’elle, au moins, était mieux en chair que le serveur rachitique de la dernière fois, puis dit simplement :


« Un Parfait Amour désalcoolisé pour moi, s’il vous plait mademoiselle. »

Elle attendit qu’Alan place sa commande à son tour et, lorsque la jeune femme s’éloigna pour aller voir d’autres clients, la Grecque reporta son attention sur l’étudiant et lui demanda, ce même air sincèrement heureux au visage :

« Comment vas-tu, Alan? Ça fait longtemps! Quoi de neuf de ton côté? Tu me sembles… différent. »
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyJeu 13 Oct - 22:27:38

Plongé dans sa lecture, pour une fois sérieux et concentré, il ne vit pas le temps passer et devint "absent à lui-même". Il n'était pas sur un chapitre facile, et pour ses recherches concernant une solution préventive pour la conservation ou la restitution de la mémoire contre un sortilège d'oubliettes. Un autre de ses projets était de trouver une potion préventive, un sérum contre le Véritaserum contre lequel on ne pouvait se défendre aisément, au moins une potion qui améliorerait les capacités de résistance de la victime contre l'effet de la potion de vérité à défaut d'en pouvoir annuler totalement les effets. Pour aider un peu le quotidien, mais surtout aussi pour se prévenir d'attaques perfides de ce genre lors des enquêtes. Il D-E-T-E-S-T-A-I-T la potion de vérité, c'était un moyen sans honneur et trop facile pour les enseignants, les surveillants ou les trafiquants d'obtenir ce qu'ils désiraient savoir Sad ! Et ben non, il n'était pas décidé à leur faciliter la vie, non mais oh na il avait sa réputation quand même et il n'en était pas peu fier de cette réputation d'esprit libre et ayant ce paradoxe entre douce insolence audacieuse avec les membres de l'autorité en travers de son chemin et ce respect presque trop soigné et irréprochable quand il était appuyé contre un mur virtuel. Oui, entre rebellion justifiée et diplomatie sans reproche, cela lui correspondait relativement bien quand y pensait.

Pour en revenir à la présente situation, il lisait donc un chapitre assez fourni et détaillé concernant les plantes étrangères ou assez peu connues, en particulier le gingko biloba, ou arbre gigantesque chinois d'une trentaine de mètres et à la longévité extraordinaire ! Il lisait dans son article, entourant les paragraphes intéressants, en particulier sur l'écorce de cette arbre et ses feuilles, cherchant ce qui pourrait être exploitable pour une potion. Probablement les feuilles, mais on ne savait jamais... une autre plante utile qu'il avait immédiatement annoté était tout bonnement celle du thé, dont les feuilles donnaient des miracles non seulement pour rester en forme, mais aussi rester jeune plus longtemps, et booster sa mémoire à court et moyen terme grâce à ses vertues oxygénantes, digestives et énergisantes, et oui, c'est avéré, le thé ne servait pas qu'à perdre son temps en divination en essayant d'en lire des prophéties sur son destin na nan que des idioties ces trucs de présages et de bonne fortune ! C'était des recettes de grand mère, mais de mères grands folles que la divination ! Il en était là dans ses réflexions quand des pas finirent par s'approcher en sa direction, alertés par son ouïe légèrement affinée, ce qui commenca à le faire remonter de quelques centimètres la tête avant qu'une main fine ne se pose sur son épaule pour attirer son attention et très vite il croisa le regard bleuté bienveillant qu'il attendait, un sourire se dessinant aussitôt sur son visage, ravi de revoir Mme Benson, ou plutôt Ophélia maintenant, commençant à redresser sa grande silhouette :

« Alan, ça me fait tellement plaisir de te voir! »

Toujours aussi chaleureuse... Alan la dominait de quelques têtes, mais il se baissa un peu pour la laisser lui faire la bise amicale, lui rendant la politesse tout aussi amicalement, avant de répondre avec une mine certes encore un peu pâlichonne mais beaucoup plus réjouie et énergique que quelques minutes auparavant :

- "Hello Ophélia, le plaisir est réciproque ! Je suis ravi de te voir aussi heureuse et épanouie, vraiment, et que tu aies accepté de venir prendre un café, c'est vraiment sympa ! Passé de bonnes vacances à ce que j'ai pu comprendre ?"

Il tira gentiment la chaise de la directrice du bureau des aurors pour lui faciliter un peu la chose, avant de revenir s'installer à sa place, en face, claquant d'un coup sec le volumineux ouvrage de botaniques avancées, ce qui était étonnant en soi de le voir étudier et assez inquiétant pour ceux le connaissant bien en cours, le rangeant dans sa besace, alors que la serveuse revenait à leur table, toujours aussi bimbo et trop artificiellement belle aux yeux de l'étudiant, alors il ne s'intéressa pas plus que nécessaire à elle tout en choisissant ce qu'il allait prendre alors qu'Ophélia commandait :

« Un Parfait Amour désalcoolisé pour moi, s’il vous plait mademoiselle. »

La demoiselle se tourna vers lui alors qu'il restait concentré sur la carte, ignorant superbement les alcools et mêmes les trucs marqués sans alcool car le simple terme de "alcool" présent d'une manière ou d'une autre le rendait limite malade s'il le voyait trop longtemps, alors il glissa rapidement sur les boissons chaudes, songeur un moment, avant de demander avec un sourire serein et plus rassurant à la demoiselle de service :

- "Je vais vous prendre un thé de yunnan s'il vous plait..."

Leur commande passée, il tourna son regard certes plus acéré mais toujours avec cette lueur chaleureuse dans les prunelles couleur d'une nuit d'été vers la future maman comblée, et allait reprendre la parole mais elle le devança et lui demanda, toujours avec cet air délicieusement sincèrement heureux de le revoir, ce qui était bien entendu réciproque pour l'étudiant :

« Comment vas-tu, Alan? Ça fait longtemps! Quoi de neuf de ton côté? Tu me sembles… différent. »

Une vive lueur intelligente luisait doucement dans le regard de l'étudiant alors qu'il croisa les mains, posant sa tête dessus un moment, réfléchissant à sa réponse de manière rapide mais prudente, comme pour tester la température avant de décider quoi faire, parce que bon, il était un peu (beaucoup ? mxm ) dans l'illégalité pour cela (pas qu'il n'y était pas habitué, okay aha mais il le faisait toujours pour la bonne cause, enfin la meilleure possible, au fond il ne faisait de mal à personne, c'était juste pour se fondre mieux dans le décors, savoir se défendre et protéger ses proches ou autrui rapidement en cas d'attaque, et recueillir de précieux renseignements, ce qui était un peu, disons le franchement, sa drogue à lui, son hobby en quelque sorte siflote ) et il ne savait pas trop comment allait réagir la directrice du bureau des aurors face au fait qu'il était animagus illégal, bien qu'il estimait et tenait grandement à Ophélia, il était naturellement un peu inquiet et prudent. Jusque là personne n'avait eu l'oeil assez acéré pour lui poser cette question, mais il s'en doutait un peu qu'il finirait par trouver plus fort que lui pour le débusquer malgré ses habiles tentatives de dissimulation. Ca y est, il avait trouvé comment présenter la chose sans se risquer trop ni mentir, et il lança d'un air badin et enjoué, ne voulant ni s'attirer les foudres d'Ophélia et encore moins risquer de perdre son amitié :

- "Cela faisait un petit moment en effet ! Depuis le mois de Mai je crois ? De mon côté ? Pas grand chose de remarquable... j'ai eu ma première année et donc je commence mon bonhomme de chemin en deuxième année de magico-soins, en médicomagie. Les vacances écossaises en road trip en moto étaient réellement fascinantes, c'est un très beau pays très accueillant, bien que j'ai du écourter un peu mon escapade de quelques jours, c'était éprouvant physiquement mais de toute beauté ! Différent ? Comment cela ? Je suis toujours le même qu'il y a quatre mois ! Peut-être que le road trip m'a un peu aminçi mais je ne vois pas sinon... il est vrai que ce presque mois de Juillet à avoir répondu à l'appel de la nature m'a un peu affecté, mais c'était une expérience des plus instructives et enrichissantes !"

Il avait choisi avec soin ses mots, histoire ne pas mentir mais de ne pas trop risquer de se brûler les pattes en jouant à l'imprudent, mais de glisser sur le sujet et de voir si Ophélia lirait à travers l'implicite de ses mots, le non-dit, si elle lirait entre les lignes. Il lui faisait confiance, mais si la sphère privée se mêlait avec la sphère publique, il serait dans de beaux draps. Lavande lui en voudrait à mort s'il se faisait envoyer à Azkaban pour cela >< or il tenait à son année et sa formation estudiantines. Il avait plutot bien réussi à le masquer quand Vawdrey était venu soigner les gosses à l'hosto et vérifier s'il n'avait pas été mordu lui aussi. Allez, avec un peu de chance cette sinistre affaire écossaise serait passé entre les mailles de la vigilance d'Ophélia entre tous les soucis de l'été, alors qu'elle était en vacances, et que du coup elle n'aurait pas vu son nom dans le dossier, même en témoin. Il avait eu du mal à trouver une justification pour comment il s'en était aussi bien sortit et avait fait détaler le Loup-Garou, face à l'Auror qui avait demandé son témoignage peu après, mais il avait normalement tenu bon. Il l'espérait du moins ou il s'exposerait à de graves ennuis. Il n'avait pas réfléchi et avait agit par instinct en se métamorphosant devant les gosses pour les protéger, ce serait triste de se faire condamner pour une bonne cause Fou . Il testait donc, tâtait le terrain de manière subtile et discrète. Oui, "instructive" car il avait du mettre à l'épreuve ses connaissance en soins avancées pour faire les premiers soins sur les blessures des gosses -dont une morsure hideuse de loup-garou pour le garçon la même que celle qu'il avait eu au premier cours- et son sang froid à l'épreuve et "l'appel de la nature" pouvait se prendre à double sens pour un esprit réfléchi comme l'était sans nul doute celui d'Ophélia, il la respectait ainsi en ne cherchant pas à mentir. Il allait donc aviser ce qu'il ferait selon cette première réponse...
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyVen 14 Oct - 5:43:26

La Grecque s’était légèrement étonnée en voyant l’étudiant se lever pour la saluer. Elle avait oublié vraiment à quel point il était plus grand qu’elle, d’autant plus que la dernière fois qu’elle l’avait vu, elle pouvait encore se permettre de porter des talons hauts. Aujourd’hui, son talon lui permettait de gagner à peine trois centimètres, le brun la dépassant d’un peu plus d’une vingtaine d’unités de mesure. La jeune femme ne put s’empêcher de remarquer que ses épaules lui semblaient également un peu plus larges que la dernière fois, donnant à son ami une carrure plutôt imposante. Après tout, elle était plus petite et plus fine que lui, et plus vulnérable aussi, à cause de sa grossesse. Mais elle ne s’en étonna pas plus longtemps; après tout elle savait bien qu’Alan ne lui voudrait pas de mal et que si elle était dans le besoin d’être défendu, il se porterait – elle le croyait – volontaire pour la défendre. Même si Ophelia n’avait jamais vraiment eu besoin de quelqu’un pour veiller sur elle, de savoir que quelqu’un serait en mesure de le faire si le besoin venait qu’à se faire sentir avait quelque chose de rassurant. Non pas qu’elle ne comptait pas sur Mark pour s’occuper de cela, mais bon, advenant qu’il arrive un malheur et qu’il ne soit pas là… D’ailleurs, que lui prenait-il, d’imaginer des scénarios catastrophiques? Elle était là pour discuter et rien de mal ne se produirait, bon! Ça devait sans doute être les hormones…

Elle laissa son ami lui tirer la chaise bien volontiers, toujours enchantée de voir que la galanterie existait toujours, et jeta un bref coup d’œil sur l’ouvrage qu’Alan lisait. Il ne lui semblait pas du type à être intéressé par la botanique, en fait, cela l’étonna légèrement de le voir avec un tel ouvrage. Mais bon, il devait bien avoir des raisons bien à lui de lire cela en pleine journée de congé. Cela ne la concernait pas, bien qu’elle en fût curieuse. Elle attendrait, peut-être que lui-même voudrait se dévoiler. Mais ce qui était d’autant plus intéressant que cela, c’était de savoir ce qu’il y avait de différent chez lui. Car son instinct féminin ne mentait pas, il y avait quelque chose de différent chez le jeune homme. Cela se voyait physiquement; son visage lui semblait plus défini, ses traits accentués, plus fermes, plus secs. Et cela, c’était sans parler de l’aura qui émanait de lui. Une aura sauvage, indomptable, voire animale. Cette idée s’accrocha à son esprit alors qu’elle reportait son attention sur lui, lui adressant un doux sourire alors qu’elle répondait à sa première question.


« Oui, Mark et moi avons passés de très belles vacances, merci de t’en soucier. La Grèce est toujours aussi belle, il me fait toujours autant plaisir de la revoir même si j’y vais presque à chaque année normalement. Mais bon, cela faisait un moment que je n’y avais pas posé le pied; guerre et exil oblige, je ne pouvais pas me déplacer comme bon me semblait. J’espère que tu t’es servi du coquillage qui permet d’entendre et de classer les pensées, j’ai pensé à toi quand je l’ai vu et je me suis dit qu’il pouvait peut-être t’être utile. Et puis, l’Italie, c’était sublime, comme prévu. Ça a été vraiment thérapeutique de prendre soin que de nous-mêmes pour quelques mois, même s’il n’était pas rare de recevoir quelques hiboux d’urgence, surtout pour Mark. Rien qui ne pouvait pas être réglé à distance, mais bon… »

Alan commençait tout juste son discours que la bimbo revenait avec leurs verres. Décidément, le service était rapide aujourd’hui… Tant mieux, elle avait soif et elle comptait bien profiter de ce sortilège de désalcoolisation. D’ailleurs, celui-ci avait été un vrai succès à son mariage. Ainsi, elle avait pu boire tout le vin, l’uzo et le champagne qu’elle l’avait voulu, tout cela sans danger pour le bien-être des bébés. C’était génial. La belle Grecque aspira doucement le liquide d’un violet lavande clair via la paille, se délectant du goût de baies et de pamplemousse contre ses papilles, puis leva son regard d’azur vers celui, plus sombre, de son interlocuteur. Elle l’écouta parler attentivement, sans l’interrompre, lisant son non-verbal en plus d’assimiler ce qu’il lui disait clairement. Il commença par dégager du chemin les banalités – qui étaient tout de même très intéressantes – puis se mit ensuite à justifier son changement. Non, cela n’avait pas rapport à un simple changement dans son poids, il y avait autre chose. C’est lorsqu’il parla de l’appel de la nature qu’un sourire satisfait vint se pendre aux lèvres de la directrice. Elle avala une autre gorgée du liquide sucrée puis repris la parole.

« Médicomagie, c’est très noble. Nous n’avons définitivement pas assez de médicomages… Et puis si tu as monsieur Vawdrey comme enseignant, tu le salueras de ma part, c’est un ami très cher. L’Écosse est vraiment un pays magnifique. J’ai déjà eu la chance de le visiter, quoique ma visite la plus récente me confinait à un château, durant mes quelques mois en tant que hors-la-loi. Je n’ai jamais fait de roadtrip à proprement dit, cependant. Je tiens trop à mon confort, c’est mon côté princesse. Et puis… »

La jeune femme marqua une pause, prenant une autre gorgée du liquide désalcoolisé mais savoureux et, plongeant son regard encore plus profondément dans celui de son ami, demanda très calmement mais pas sans une pointe d’inquiétude dans la voix. Elle connaissait assez d’Animagi pour savoir que le rituel pouvait être difficile et éprouvant, d’autant plus s’il était fait dans l’illégalité.

« Tu as terminé ton rituel? »
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  • Alan Desoya
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyVen 14 Oct - 16:16:12

Pour certaines personnes il peut être difficile d'imaginer Alan posé, adepte de la galanterie et plein d'attention, mais si, je vous jure, cela peut arriver ! Cette grande tige d'énergie et de caractère savait des fois se montrer extrêmement calme et plein de bonne humeur, surtout quand il était en une aussi bonne compagnie ! Car oui, il portait Ophélia Benson - pourtant la directrice du bureau des aurors, donc son "ennemie" lors de ses recherches de renseignements et ses missions d'inflitration pour toucher le coeur même de l'information - en très grande estime et amitié. Il avait découvert en elle un visage et une personnalité qu'il n'aurait jamais attribué aux membres des aurors. Elle le surprenait à chaque lettre qu'ils échangeaient régulièrement autant que la première rencontre percutante avec l'auror au Pré-Au-Lard, et il se doutait bien qu'elle le surprendrait encore à bien des reprises, de manière agréable bien entendu. Toujours élégante et bien habillée, même dans son état de grossesse avancée - l'étudiant eut un regard bienveillant d'ailleurs en voyant l'état de la jeune femme - elle restait une très jolie dame et surtout pourvue d'un esprit particulièrement bon et fin, et d'une gentillesse sans précédente. Il sentit son inquiétude alors qu'elle s'installa, ce qui l'amusa réellement, se demandant ce qu'il y avait à craindre en ces temps ci sur le Chemin de Traverse - bon okay il avait vu un meurtre une fois pas loin mais bon na cela n'arrive heureusement pas tous les quatre matins - et l'écouta avec attention répondre à sa première question :

« Oui, Mark et moi avons passés de très belles vacances, merci de t’en soucier. La Grèce est toujours aussi belle, il me fait toujours autant plaisir de la revoir même si j’y vais presque à chaque année normalement. Mais bon, cela faisait un moment que je n’y avais pas posé le pied; guerre et exil oblige, je ne pouvais pas me déplacer comme bon me semblait. J’espère que tu t’es servi du coquillage qui permet d’entendre et de classer les pensées, j’ai pensé à toi quand je l’ai vu et je me suis dit qu’il pouvait peut-être t’être utile. Et puis, l’Italie, c’était sublime, comme prévu. Ça a été vraiment thérapeutique de prendre soin que de nous-mêmes pour quelques mois, même s’il n’était pas rare de recevoir quelques hiboux d’urgence, surtout pour Mark. Rien qui ne pouvait pas être réglé à distance, mais bon… »

La Grèce était l'un des pays qu'Alan n'avait pas eu le plaisir d'aller voir, comme l'Italie, lui connaissait désormais l'Irlande, l'Ecosse et la France, alors il était extrèmement curieux. Il fronça légèrement des sourcils au terme "exil", pas de manière méchante ou agressive, juste étonnée, mais il ne releva pas, la laissant continuer. Il commenta ensuite pour la rassurer, avec un sourire enjoué et plein de vivacité et de bonne humeur :

- "Pas trop chaud en été ? Moi ca a été en Ecosse mais j'ai des amis qui en France ont beaucoup souffert de la chaleur en Juillet ! Oui, le coquillage m'a été plus utile que tu ne le penses, sincèrement, et c'est assez surprenant au début, j'avais l'impression qu'une voix off enregistrée me parlait dedans, puis au final cela m'a fait marrer ! Mais c'est diablement pratique quand on doit se concentrer sur quelque chose ou faire le vide en soi, j'aime beaucoup, vraiment !"

Un cadeau utile auquel il n'aurait jamais pensé avoir l'usage, mais qui au final s'était révélé précieux après la tension écossaise et la lourde enquête qu'il y menait pour débusquer l'agresseur et avec un peu de chance débusquer aussi son commanditaire. Cela lui prendrait du temps, il prendrait son temps, mais il était bien décidé à mettre la main sur le lâche qui avait failli tuer des gosses de sang froid et lui déchiqueter son épaule plus sérieusement. Il avait été furieux par la suite, mais entendre la propre témérité de ses pensées rageuses l'avait apaisé petit à petit, et il avait pu commencer à réfléchir plus efficacement et plus calmement, lui qui était si peu organisé et étourdi, cela l'aidait grandement ><

« Médicomagie, c’est très noble. Nous n’avons définitivement pas assez de médicomages… Et puis si tu as monsieur Vawdrey comme enseignant, tu le salueras de ma part, c’est un ami très cher. L’Écosse est vraiment un pays magnifique. J’ai déjà eu la chance de le visiter, quoique ma visite la plus récente me confinait à un château, durant mes quelques mois en tant que hors-la-loi. Je n’ai jamais fait de roadtrip à proprement dit, cependant. Je tiens trop à mon confort, c’est mon côté princesse. Et puis… »

- "C'est justement mon prof de soins avancés, je l'ai eu l'an dernier et je l'ai cette année aussi ! Bon ok il est le seul prof de soins avancés et médicomage, je sais ! Je lui passerais le mot au prochain cours... il est un prof vraiment génial et un médicomage très efficace, ses cours sont parfois très durs, mais je trouve... qu'il forme très bien au métier, et tant mieux...."

Il approuva ses premiers propos, songeur. Il n'y avait pas assez de médicomages hein... son esprit fut ramené en pensée en Ecosse, lors de ce terrible soir de pleine lune. Il songeait à combien la situation aurait pu être pire sans ses modestes connaissances - et modestes dans son sens premier, il n'était alors qu'en fin de première année à l'université même s'il savait se débrouiller pour les soins d'urgence - en soins avancés pour appliquer les premiers soins. Les petits étaient dans un état vraiment désastreux quand il avait réussi -en mode casse cou d'accord- à les transplaner sur des brancards magiques, traités aux premiers soins avec ce qu'il avait sur lui et ses connaissances, ignorant sa propre fatigue et la douleur lui lacérant en particulier l'épaule, une griffure assez profonde. Mais c'était cela ou sa gorge aurait été atteinte, et là il ne serait plus là à discuter tranquillement. Il écouta la suite en s'efforçant de rester concentré, fronçant de nouveau les sourcils au terme de "hors la loi", il avait du mal à l'imaginer comme tel. Au fond, il s'en fichait, Ophélia était une bonne personne, il le "sentait". Et c'était le plus important à ses yeux. Il émit un léger rire amusé devant son commentaire sur le côté "princesse", puis reprit un brin de sérieux lui aussi, sans perdre sa bonne humeur, quand elle lui demanda avec un sourire plein de douceur mais une tonalité inquiète qui ne lui avait pas échappé :

« Tu as terminé ton rituel? »

Son regard noir se plongea alors dans celui de la directrice des aurors, aussi une proche amie qu'il considérait sans oser l'admettre comme une "grande soeur" qu'il n'avait jamais eu, ayant toujours été l'aîné - à moins que ses parents ne lui cachent quelque chose mais bon pas de risques normalement... titeuple avec deux fous comme la p(tite Honor et lui, ca avait du leur apprendre à se resteindre aha . Elle avait deviné juste, comme il l'avait pressenti même à la première seconde de leurs retrouvailles, et un sourire respectueux et appréciateur se fendit sur ses lèvres, mais il n'était pas aussi confiant qu'il le semblait, ses yeux noirs ne masquaient nullement sa surprise face à la bonne digestion de la nouvelle, et il la rassura tout en prenant sa tasse de thé d'une main :

- "Ouaip, depuis mi-Juin... t'as deviné comment ? T'es bien la première à le remarquer... c'était loin d'être facile, j'ai commencé en Mars et j'ai bien faillit tout laisser tomber si j'avais pas eu le soutiens de ma meilleure amie qui approuvait pas les risques de l'entreprise, mais comprenait... et je dois dire que je pensais que tu le prendrais plus mal, cela me soulage beaucoup. Le plus affreux c'est le début, avec les effets secondaires, me suis un peu trouvé dans des situations assez cocasses parfois... puis ca aidait pas à rester calme, j'avoue aussi ! J'pensais pas que j'y arriverais mais... je pouvais pas décliner un défi venu du passé."

Sur cette mystérieuse expression il se tut un moment, prenant une gorgée de thé encore bien chaud, satisfait, grand amateur de thé autant que d'alcool. Le parfum de la boisson aux plantes l'apaisait drôlement et le rassurait, alors qu'il ne perdait pas de vue Ophélia... allait-elle garder son secret ? Le dénoncer comme son devoir le demandait ? Ses doigts se crispèrent légèrement sur la tasse, il ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiet. Il était plus conscient des conséquences de ses entreprises qu'on ne pouvait le songer.
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyVen 14 Oct - 22:22:02

Un vague sourire satisfait éclaira la visage de la Directrice du Bureau des Aurors en voyant la réaction d’Alan à sa question. Cela devait être étonnant pour lui de voir son secret révélé aussi facilement, mais il n’avait pas à s’en faire. Ce n’était pas qu’il était particulièrement facile à lire ou que les signes du changement étaient si évidents que cela, mais Ophelia avait de la facilité à déterminer l’état réel des gens dans son entourage. De plus, il semblait à la Grecque que l’étudiant s’ouvrait à elle, même si ce n’était pas conscient. Comme s’il voulait partager cela avec quelqu’un de confiance mais qu’il n’osait pas en parler clairement. Il voulait qu’on devine. Avait-il vu en l’Auror ce qu’elle avait vu en lui aussi? C’était parfois rassurant de savoir que quelqu’un était là pour soi sans que cette personne ne soit directement liée aux angoisses. Ainsi, elle pouvait lui servir de confidente, de mentor, mais ne pas être intimement liée à la situation. Peut-être oserait-il lui dire des choses qu’il gardait normalement pour lui, pour ne pas inquiéter les gens plus près de lui. Elle serait heureuse de prendre ce rôle pour lui; ce jeune homme était attachant, et elle ne voulait pas qu’il se retrouve seul face à quelque chose qui pourrait potentiellement lui faire peur ou le frustrer.

Il était visiblement nerveux; le jeune homme ne s’attendait probablement pas à ce que quelqu’un le découvre aussi rapidement, encore moins quelqu’un d’autorité. De plus, il avait raison d’être inquiet si son rituel était non-déclaré; normalement, Ophelia serait obligée de le dénoncer. Mais elle n’en avait aucunement envie. Les raisons de l’étudiant derrière cet apprentissage devaient être bien valables. Elle le sentait, il ne faisait pas cela par mauvaise intention, son motif était sans doute très noble, tout comme ses aspirations. Malgré son jeune âge, la demoiselle avait suffisamment d’expérience avec des gens cruels et méchants qu’elle pouvait aisément reconnaître lorsque quelqu’un l’était. Et le garçon devant ses yeux ne l’était pas.

Il lui demanda comment elle avait deviné; il n’allait certainement pas juste laisser cela passer, c’était réfléchi de savoir ce qui l’avait dévoilé pour éviter de reproduire cela avec n’importe qui. Après tout, d’autres employés du Ministère étaient beaucoup plus à cheval sur les règlements que la directrice du Bureau des Aurors, et eux ne faisaient pas la différence entre une bonne ou une mauvaise personne; s’il ne suivait pas les lois, il était un criminel. La belle brune pris une gorgée du liquide sucré et sourit tendrement à son interlocuteur, posant sa main sur son avant-bras dans un geste qui se voulait rassurant.


« Mais non, je n’allais pas le prendre mal, voyons… Je ne voudrais pas que tu te sens mal à l’aise de me dire ce genre de choses à cause de mon titre. D’abord, ce n’est techniquement pas de mes affaires; tu n’es pas un Mage Noir, à ce que je sache? Mon boulot, c’est de traquer les Mages Noirs, pas les étudiants qui font des rituels Animagus non-déclarés. Tu n’as rien à craindre, ton secret est le mien. Et puis, j’ai deviné tout simplement parce que tu n’es pas le premier Animagus que je rencontre et avec qui je me lie d’amitié, et probablement pas le dernier non plus. J’ai l’habitude. Et faut dire que tu m’as donné des indices, aussi. Mais je crois que principalement, c’est que… Tu n’aurais pas laissé n’importe qui deviner. Peut-être t’es-tu ouvert un peu plus à moi, sans le savoir…? »

La jeune femme lui adressa un regard taquin, marquant une petite pause.

« D’une façon ou d’une autre, tu n’as rien à craindre… Sinon, comment s’est passée ta rentrée? Tu ne passes pas tout ton temps à étudier, j’espère! Il faut savoir s’amuser malgré tout… Même en étant bosseur, parfois faut se détendre, sinon ça nous monte à la tête. Je parle d’expérience… Ma première année universitaire a été absolument horrible parce que je prenais tout ça trop au sérieux, je me suis tapée une sacrée dépression. Mais après, j’ai appris à équilibrer le tout, et à maintenir même à augmenter mes notes. »

Certes, elle évitait de dire qu’elle avait réduit ses nuits de sommeil en à peine six heures par nuit – voire moins - durant ses études, mais c’était un sacrifice à faire. La vie sociale, les bonnes notes, ou le sommeil. Elle avait choisi d’envoyer promener le sommeil. Ça, ça se rattrape.
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptySam 15 Oct - 17:14:34

Il y a des moments où il se demandait s'il n'avait pas une épée de Damoclès juste au dessus de sa tête. Ou si le destin ne se payait franchement pas de sa tête par moment : faire des actions pas toujours très louables pour des intentions le plus louables possibles à ses yeux. Il savait que ce n'était pas par des moyens recommendables que l'on coincerait des organisations tels que les gangs des rues malfalmées ou les criminels en fuite. Ce ne serait de toute manière pas son rôle d'être celui qui les coincerait et les ammènerait en prison. Non. Son seul rôle était de grapiller les informations pour les remettre anonymement ou de manière nominale à ceux dont c'était le métier ou le futur job. Ne pas rester les bras croisés alors qu'il était face à une injustice...

"Je suis trop tendre pour être de ceux qui les capturent. Je n'ai pas leur courage. Je suis un froussard né. Je ne sais pas attaquer, seulement me défendre, répliquer et protéger, m'informer. Seul je ne suis rien. En groupe je peux devenir quelque chose... si j'arrive à me plier aux règles, ce qui est loin d'être gagné."

Il avait un peu peur pour son avenir quand il admit à Ophélia qu'il avait effectué son rituel, et implicitement de manière totalement illégale. Il baignait dans l'illégalité, mais pas dans l'amoralité. Il y avait une nette différence entre ces deux notions. Les lois, si elles lui paraissaient inutiles et trop faibles pour ses idéaux, il les violait sans le moindre regret. Il ne servait pas la justice scolaire et normative, mais la Justice la plus idéale possible pour aider la justice à faire correctement son boulot. Ce n'était que rendre justice à tous ceux morts lors des années noires, ceux assassinés, ceux tués, ceux tombés sur le champs de bataille. Il faisait ainsi son deuil de ses meilleurs amis... non, cela remontait à plus longtemps. Oui... sa deuxième année chez les noirs et or... quand il avait été de ceux ayant été pétrifiés par le basilic. Cette créature hantait ses cauchemards, ses yeux jaunes, l'affreuse sensation de pétrification. Bref. Il se perdait encore dans ses pensées >< et se reprit quand il sentit une main fine se poser sur son avant-bras non occupé de manière rassurante, Ophélia reprennait la parole :


« Mais non, je n’allais pas le prendre mal, voyons… Je ne voudrais pas que tu te sens mal à l’aise de me dire ce genre de choses à cause de mon titre. D’abord, ce n’est techniquement pas de mes affaires; tu n’es pas un Mage Noir, à ce que je sache? Mon boulot, c’est de traquer les Mages Noirs, pas les étudiants qui font des rituels Animagus non-déclarés. Tu n’as rien à craindre, ton secret est le mien. Et puis, j’ai deviné tout simplement parce que tu n’es pas le premier Animagus que je rencontre et avec qui je me lie d’amitié, et probablement pas le dernier non plus. J’ai l’habitude. Et faut dire que tu m’as donné des indices, aussi. Mais je crois que principalement, c’est que… Tu n’aurais pas laissé n’importe qui deviner. Peut-être t’es-tu ouvert un peu plus à moi, sans le savoir…? »

Il se détendit étrangement à ce contact et en entendant les paroles de l'auror, et un sourire soulagé se dessina sur ses lèvres, avant qu'il ne ricane légèrement à l'évocation des mages noirs, il se sentait tellement plus serein ! Il regarda avec curiosité Ophélia quand elle évoqua d'autres animagi de sa connaissance, puis rit légèrement au dernier commentaire qui suivit, songeant que certaines règles dans les jeunes têtes n'existaient que pour mieux être violées. Il eut un regard mystérieux sur la fin des paroles de son interlocutrice, timide et très peu habitué à se confier à autrui que sa meilleure amie Lavande ou quand il était dos au mur avec son autre ami très proche, méfiant de nature. Il eut un sourire amusé et laissa la main posée sur son avant bras tout en posant sa tasse, parlant franchement d'un épisode qu'il n'avait que fort peu évoqué avec qui que ce soit :

- "Je sais pas pourquoi... peut-être parce que je me sens à l'aise et rassuré en ta compagnie ? C'est pas fréquent que je donne mon entière confiance tu sais, îl n'y a sinon que ma meilleure amie qui l'a... ou un autre confrère noir et or. Et encore Lav' ne sait pas pour Jay... non je ne suis pas un mage noir, bien qu'il aurait adoré que j'en devienne un. Je me souviens qu'il voulait que je devienne sa marionette en quelque sorte. Mais non, je ne suis pas quelqu'un de très obéissant de nature, j'aime suivre des règles que je juge justes à suivre, puis la tuerie gratuite me répugne au possible. Quand aux indices... hum... il est vrai que je suis un grand amateur des devinettes, puis je me doutais que je ne devais pas te mentir. Je n'aime pas mentir aux gens que j'estime. Au besoin pour ne pas les inquiéter taire des éléments mais jamais déformer la Vérité, je lui voue trop d'adoration pour cela. Puis je te fais confiance, alors quel intérêt aurais-je à mentir ? Aucun. A mes yeux le principe de confiance doit être réciproque, alors je fais tout pour le respecter. Enfin c'est mon avis, je ne suis pas dieu le père non plus ! Alors oui... peut-être que je m'ouvre un peu plus petit à petit..."

Vrai qu'il avait un très fort sens de l'honneur en dépit de son manque de courage solitaire, et ce que l'on pouvait prendre comme de la lâcheté n'était que de la réflexion approfondie avant d'agir. Quand il était en état de le faire du moins, sinon agacé il fonçait sans réfléchir, comme une bête blessée. Guère valorisant, d'accord niarkhéhé mais il assumait.

« D’une façon ou d’une autre, tu n’as rien à craindre… Sinon, comment s’est passée ta rentrée? Tu ne passes pas tout ton temps à étudier, j’espère! Il faut savoir s’amuser malgré tout… Même en étant bosseur, parfois faut se détendre, sinon ça nous monte à la tête. Je parle d’expérience… Ma première année universitaire a été absolument horrible parce que je prenais tout ça trop au sérieux, je me suis tapée une sacrée dépression. Mais après, j’ai appris à équilibrer le tout, et à maintenir même à augmenter mes notes. »

Aux premiers mots d'Ophélia, alors qu'il buvait lentement une autre gorgée d'un thé relativement bon, quand elle évoqua qu'elle espérait qu'il ne bossait pas trop, il manqua d'avaler de travers et se brûla légèrement dans le geste, ce qui lui tira une moue assez comique à voir. Il se reprennait alors qu'Ophélia terminait ses propos, ne devant pas comprendre pourquoi il était doucement hilare, et il s'empressa de lui expliquer dès que la sensation de brûlure s'effaça, encore rieur et taquin :

- Plutôt bien... ah désolé, c'est juste quand tu t'es demandée si je ne bossais pas trop... pas pu m'en empêcher ! Moi, trop bosser ? Tu plaisantes ! Je fais le minimum syndical dans les matières qui ne m'intéressent pas plus que cela, comme la botanique bien que je l'aime bien, et peut-être que je bosse un peu plus pour les soins avancés ou plus encore les potions, ma passion. Car je pense, peu importe le contexte et l'époque, que la bonne maitrise des potions peut se montrer extrèmement importante, autant que les sorts de soin. Autant certains étudiants aiment bien jouer au docteur des fois, moi j'aime bien jouer au petit chimiste, un peu comme un savant fou, quand j'ai une idée au coeur. Mais j'avoue avoir été un peu dépressif en début de première année, à cause de tout le raffut et les conséquences de la Bataille d'il y a bientôt un an et demi. J'ai eu du mal à me faire à l'idée que mes deux anciens meilleurs amis étaient tombés sur le champs de bataille alors que je m'en étais sorti... le complexe des survivants si l'on puit dire !"

Il eut un léger sourire le temps de quelques secondes un peu triste, de cette tristesse, de ce deuil qui passait douloureusement et qu'il digérait lentement avec l'aide de sa meilleure amie et de ses quelques autres amis de l'UMA. Et oui, derrière cette façade joyeuse et plaisantine, se trouvaient des démons qui ne disparaissaient pas et influençaient ses actions. Mais très vite il se reprit et continua sur une note plus joyeuse, il s'était promit de mûrir et de ne pas trop se focaliser sur le passé, mais le présent et le futur. Vivre au présent. Vivre...

- "Tu vois, j'ai la fâcheuse tendance à tout faire à la dernière minute, je suis assez fainéant quand je m'y mets... mais je bachote quelques semaines avant les gros exams, donc comme j'ai une mémoire efficace, je m'en tire en général. Mais j'ai été très choqué l'année dernière de me retrouver parmis les meilleurs gagneurs de points de l'UMA... je ne suis pas vraiment l'élève studieux et modèle >< Surtout qu'avec un certain prof le courant ne passait vraiment pas !"

(Cela te va ? ^^)
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyDim 16 Oct - 3:35:11

Plus elle lui parlait, plus elle passait de temps avec lui et plus ce jeune homme lui semblait attachant. La Grecque sentit Alan se détendre presque aussitôt lorsqu’elle avait posé sa main sur son avant-bras pour le rassurer – car elle croyait fermement que l’être humain cherchait souvent un réconfort physique en même temps qu’il en veut un moral – et cela eu l’effet d’un baume sur son cœur. C’était sans doute l’une de ses raisons de vivre; le bien-être des autres. Elle ne supportait pas la sensation qu’un être cher ne soit pas heureux ou satisfait. Elle détestait voir les gens qu’elle aimait pleurer ou s’en faire. C’est probablement cette qualité humaniste qui pouvait le mieux prévoir ses capacités en tant que mère, mais elle-même n’y pensait pas comme cela. Selon elle, il était bien normal de vouloir que les gens autour de soi soient heureux, puisque ce sont eux qui nous rendent heureux à leur tour. Ainsi, pour que l’on puisse un jour espérer que quelqu’un prenne soin de nous dans nos moments les plus difficiles, il fallait faire de même. Cela lui venait étrangement facilement, comme si c’était pour cette raison qu’on l’avait mise sur cette terre. Pour veiller, pour soigner, pour aimer. Sa relation avec l’étudiant n’allait pas être différente. Elle le sentait déjà, même si elle était à ses débuts. Et pour une fois, elle savait qu’elle n’allait pas se blesser d’avoir été trop naïve. Le brun lui semblait réellement bon, authentique, vrai. C’est rafraîchissant.

La belle fut rassurée en voyant que le jeune homme ne repoussait pas sa main; pour un instant, elle avait cru qu’elle était peut-être allée trop loin. Ce n’était pas tout le monde qui avait l’habitude de ce genre de contact plus ou moins intime après si peu de temps de connaissance. Dans son cas, cela faisait partie de sa nature maternelle. En sentant qu’Alan n’était pas gêné du tout par son étreinte délicate, la directrice relaxa un peu, laissant sa main où elle était pour l’instant alors que l’autre agrippait son verre pour qu’elle puisse en prendre une gorgée, restant très attentive à ce que son interlocuteur lui disait. Peut-être était-ce la première fois qu’il se dévoilait ainsi à elle, mais cela faisait un moment qu’elle l’avait cerné. Ses manières, les mots qu’il utilisait… Il lui rappelait ses camarades du temps de l’Ordre. Cela expliquait probablement une partie de sa tendresse pour lui.

Les sourcils de la belle se froncèrent lorsqu’il mentionna ce Diable Noir et ce qu’il avait pu lui faire subir. Pour une seconde, elle en voulu à Alan de ne pas lui en avoir dit plus que cela au moment où cela s’était produit, mais elle comprenait. En plus qu’il lui disait que même sa meilleure amie n’était pas au courant, c’était flatteur. Elle le fixait toujours, ses traits se détendant doucement au fil de son récit. Oui, définitivement, il y avait entre eux deux des affinités. Le désir ardent de connaître ce qui est vrai et bon, la nécessité de la confiance pour entretenir une relation… Puis son fil de pensée fut dérangé par la moue affreusement mignonne qu’arborait le brun lorsqu’il manqua de peu de se faire mal avec sa gorgée de thé. Décidément, elle avait dû le surprendre avec ses mots. La belle afficha un doux sourire, non sans un air perplexe collé au visage, et attendit patiemment qu’il s’explique.

Ophelia laissa son ami compléter son discours sans l’interrompre, ponctuant le tout de quelques sourires, de petits rires et de regards compatissants. Elle eut soudainement l’envie de s’ouvrir, elle aussi. Car elle n’avait parlé à personne, hormis des gens de l’Ordre, de ce qui s’était passé durant l’année où les forces du Lord Noir étaient au pouvoir. La Grecque savait qu’il pouvait comprendre sans passer de jugement. Mais en bonne grand sœur, elle devait s’assurer que tout aille bien de son côté avant d’exprimer ses propres sentiments, c’était ainsi. Elle passait toujours après les autres, toujours.


« Il ne faut jamais sous-estimer ses compétences. Ni les surestimer. Il faut savoir reconnaître nos forces, et nos faiblesses, et j’ai l’impression que tu es peut-être plus doué que tu ne le penses. Après tout, tout le monde a sa propre méthode d’étude et ça ne veut pas dire, si tu ne commences pas à réviser dès la première semaine de cours, que tu n’es pas un bon étudiant, au contraire. Tu as de belles ambitions, ne les laisse jamais tomber. »

La demoiselle marqua une pause et regarda discrètement autour d’elle pour s’assurer que les gens n’écoutent pas leur conversation. Après tout, ils venaient de parler d’un rituel Animagus non-déclaré et elle ne voulait pas non plus que ce qu’elle allait dire tombe dans les oreilles de la mauvaise personne. Pas que cela pouvait potentiellement être utilisé contre elle, mais elle était toujours prudente lorsqu’elle parlait de l’Ordre. Pour le bien-être de ses confrères et consœurs, surtout.

« J’ai toujours cru qu’il valait mieux faire le bien que de suivre les règles et les lois. Pendant quelques mois, j’ai été considérée comme une criminelle parce que je faisais partie de l’Ordre du Phénix. Par principe, par idéal, et sachant, en tant qu’Auror, que le Ministère était corrompu de l’intérieur, je ne pouvais pas rester là et servir une machine qui ne voulait que le pouvoir. Ça m’a valu un exil, des blessures physiques qui ne disparaîtrons jamais et la mort de plusieurs de mes amis les plus chers. Remus, Tonks, Fred, pour ne nommer qu’eux. Thadeus, qui nous a accueillis chez lui lorsque le deuxième quartier général a été détruit par les Mangemorts le soir du 31 décembre 1997, Crystal, qui s’est occupée personnellement de soigner les plaies béantes dans mon dos après avoir été projetée sur un meuble enflammé… Ils sont tous mort à la bataille de Poudlard, je les ai vus, je les ai tenus dans mes bras. C’est une douleur que l’on n’oublie jamais, Alan, je peux te l’assurer. Mais je peux te promettre une autre chose, aussi… »

Le regard de la Grecque s’embruma de larmes, l’une d’elles s’échappant du coin de son œil pour perler le long de sa joue. Elle fixait son ami, un sourire délicat et fragile pendu aux lèvres.

« C’est que l’on peut apprendre à vivre avec cette douleur, et tout faire pour qu’elle ne se reproduise plus. Et j’ai sincèrement espoir qu’avec des gens comme Kingsley – pardon, monsieur Shacklebolt - comme Ministre, Mark comme Directeur du Département de la Justice Magique et moi-même comme Directrice du Bureau des Aurors, tous les trois d’anciens membres de l’Ordre, il n’est pas question que le Ministère pourrisse à nouveau de l’intérieur. Pas tant que je suis vivante, pas tant que je suis à la tête du Bureau de Aurors. C’est comme ça que je gère mon complexe de Survivante. Je vais tout faire en mon pouvoir pour protéger mon peuple, parce que je n’ai pas pu sauver tous mes amis. Il faut que tu ailles confiance, Alan. »

La main d’Ophelia glissa doucement de l’avant-bras de son ami jusqu’à sa main, ses doigts trouvant leur place entre les siens en un geste à la fois très doux et solennel.

« Je ne te laisserai pas tomber. Jamais. Je te le jure. », souffla-t-elle, son regard d’azur ancré dans celui ténébreux de l’étudiant.
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyDim 16 Oct - 15:18:53

Il l'observait avec attention tout le long de son long flux de paroles, observait de ses yeux noirs perçants la moindre réaction et se concentrait sur ses sens légèrement affinés pour affiner également ses déductions en partant de cela. Il ressentit ainsi son inquiétude et son léger reproche quand il évoqua trèèèès rapidement le sujet Jay, et se sentit un peu honteux de n'avoir pas tout dit dans sa toute première lettre à Ophélia. Il l'avait rédigée alors qu'il se remettait dans sa chambre de l'agression, et ne voulait, par un brin de fierté personnelle, pas admettre que sa personne pouvait passer question importance avant les informations qu'il avait voulu remettre sur les intentions de Jay. Il était comme cela, il passait après tout à ses yeux : après sa meilleure amie, après ses amis, après sa famille, après les informations... et ne venait qu'après tout cela. Il ne voulait plus qu'elle soit mêlée à ces tristes histoires, surtout que maintenant elle devait être avec quelqu'un de bien et de protecteur en la personne de Kael'. Cela le soulageait énormément, bien qu'il ne fusse pas un ami très proche de l'ancien préfet puis préfet en chef des noirs et or. L'incarnation de l'autorité et des règles, donc forcément cela ne collait pas avec son ardent désir de liberté intellectuelle et de libre esprit. Mais au moins Lavande serait protégée ainsi, protégée des conséquences de ses enquêtes, protégée des mauvaises rencontres qui pourraient avoir une dent contre lui et donc vouloir du mal à Lavande pour mieux l'atteindre lui. Non. Il serait le bouclier. Il ne tolèrerait jamais qu'on s'en prenne à ses amis, limite il serait prêt à se rendre ou à faire une attaque suicidaire pour les protéger. Pas l'inverse. Ils ne devaient pas être ceux qui le protègeraient lui après ses actions risquées ! Il avait déjà assez de remord à endurer comme cela... de quoi broyer du noir certains soirs fatidiques... il...

« Il ne faut jamais sous-estimer ses compétences. Ni les surestimer. Il faut savoir reconnaître nos forces, et nos faiblesses, et j’ai l’impression que tu es peut-être plus doué que tu ne le penses. Après tout, tout le monde a sa propre méthode d’étude et ça ne veut pas dire, si tu ne commences pas à réviser dès la première semaine de cours, que tu n’es pas un bon étudiant, au contraire. Tu as de belles ambitions, ne les laisse jamais tomber. »

Les rires d'Ophélia avaient commencé à le sortir de ses regrets et ses paroles achevèrent le processus, il se dit qu'il en parlerait plus tard. Plus tard. Sauf si elle lui demandait des précisions, il avait promit de les lui fournir si jamais elle le demandait, et il ne revenait jamais sur une parole donnée, et là il en avait encore moins envie. Pour une fois que quelqu'un ne le jugeait pas en mal ! Il l'écouta avec attention, s'habituant au contact de la main sur son avant bras. Après tout, Lavande lui avait fait le coup plusieurs fois, donc il s'y faisait rapidement aha les deux jeunes femmes semblaient user la solution tactile lorsqu'elles voulaient exprimer de l'inexprimable, comme du soutien ou de la reconnaissance. C'était un fait assez amusant souvent usité par les personnes de la gente féminine. Il ne comprenait pas encore bien tout de la gente féminine. Il sourit légèrement et commenta avec un léger rire :

- "Je sais, je me sous-estime un peu sans doute, mais je préfère rester humble plutot que faire des erreurs irrécupérables en était trop confiant. On est toujours agréablement surprit de cette manière, toujours content, car sinon on est déçu dans l'autre sens quand on se rate. J'ai appris cela ces derniers temps. Mais t'en fais pas, j'suis pas décidé à abandonner mes rêves, mes vieux potes six pieds sous terre m'en voudraient sinon !"

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu une conversation aussi sérieuse et détendue à la fois, plus les minutes passaient plus Ophélia montait dans son estime. Lui, à l'aise avec une auror ? Que se passait-il ? Ce n'était pas normal, il allait neiger, que dis-je, grêler si cela continuait aha non sérieusement, il était content de voir que lentement un de ses plus gros à priori s'effondrait en rencontrant la directrice en chef des aurors. Peut-être qu'un jour il pourrait bien s'entendre avec les formes de l'autorité et tous les aurors, qui sait happy!! heu non en fait non, cela allait être difficile, c'est comme si vous vouliez faire boire à la même table Sherlock Holmes et Lupin le voleur français, tout bonnement impossible. Ophélia était une exception à la règle.

Il surprit d'ailleurs cette dernière à regarder discrètement autour d'eux, ce qui le surprit un peu alors il suivit son regard, cherchant ce qui diable aurait pu attirer son inquiétude qu'il percevait, puis ne voyant rien lui renvoya un regard surprit, étonné. Il aurait senti si quelque chose n'allait pas. Il aurait entendu. Mais très vite il se reprit et écouta la suite des propos de sa proche amie :


« J’ai toujours cru qu’il valait mieux faire le bien que de suivre les règles et les lois. Pendant quelques mois, j’ai été considérée comme une criminelle parce que je faisais partie de l’Ordre du Phénix. Par principe, par idéal, et sachant, en tant qu’Auror, que le Ministère était corrompu de l’intérieur, je ne pouvais pas rester là et servir une machine qui ne voulait que le pouvoir. Ça m’a valu un exil, des blessures physiques qui ne disparaîtrons jamais et la mort de plusieurs de mes amis les plus chers. Remus, Tonks, Fred, pour ne nommer qu’eux. Thadeus, qui nous a accueillis chez lui lorsque le deuxième quartier général a été détruit par les Mangemorts le soir du 31 décembre 1997, Crystal, qui s’est occupée personnellement de soigner les plaies béantes dans mon dos après avoir été projetée sur un meuble enflammé… Ils sont tous mort à la bataille de Poudlard, je les ai vus, je les ai tenus dans mes bras. C’est une douleur que l’on n’oublie jamais, Alan, je peux te l’assurer. Mais je peux te promettre une autre chose, aussi… »

Il l'écouta avec attention, sans l'interrompre, dans un silence respectueux. Plus la discussion continuait, plus il se rendait compte qu'il avait beaucoup de valeurs et d'histoire en commun avec la jeune femme, ce dont il ne se serait jamais douté une seule fois avant cela. Il connaissait la plupart des noms qu'elle lui donnait, il avait bien entendu des rumeurs sur cet Ordre qu'il respectait bien qu'il n'eut le courage de le rejoindre, étant un membre distant de l'AD toutefois, un sympathisant, mais il était trop méfiant à l'époque pour se jeter dans pareille aventure. Toutefois, dans les dernières années, il avait rejoint la cause de l'AD et avait tout fait ce qu'il pouvait pour les aider. Honor ne tenait pas vraiment à s'embarquer là-dedans, Patrick était inquiet bien que partageant l'opinion du maintenant étudiant. Il soupira légèrement, baissant le regard un moment pour se reprendre. Il souffla doucement, d'une voix calme mais contrôlée, dans un murmure :

- "Je comprends. Tu... vous avez eu du cran et du courage. J'ai pas eu le courage de me joindre à la tâche avant quelques mois avant le grand final, mais je respecte... sans vos efforts, on n'en serait pas là aujourd'hui. Je respecte et je partage la douleur. Je... respecte."

Il fut ému, touché par ses larmes sincères, sa douleur sincère. Jamais il ne s'en serait douté, et jamais il n'avait voulu lui rappeler cela. Jamais il n'aurait voulu la voir pleurer ou ressentir aussi vivement sa douleur en raison de son Animae. Il posa sa tasse, avant de chercher de sa main libre dans sa besace un paquet de mouchoirs qu'il avait toujours sur lui, et de le poser sur la table, le laissant à disposition d'Ophélia. Lui n'arrivait plus à pleurer depuis Ce moment. Il n'y arrivait plus. Il avait beaucoup trop pleuré durant l'été d'il y a deux ans. Elle semblait si fragile, et n'hésitait pas à le lui montrer, et cette marque de confiance le toucha beaucoup, ce qui finit par démolir le reste de méfiance qu'il lui restait.

" ... C’est comme ça que je gère mon complexe de Survivante. Je vais tout faire en mon pouvoir pour protéger mon peuple, parce que je n’ai pas pu sauver tous mes amis. Il faut que tu aies confiance, Alan. »

Elle avait une histoire terrifiante, aussi terrifiante que la sienne. Il se souvint de celle de Lavande également, marquée physiquement par le conflit. Ils avaient tous leurs cicatrices, pas toujours bien refermées, physiques ou mentales. Vous-savez-qui avait meurtri tant de gens, tué tant de gens, brisé tant de familles... Il ne dit rien, mais ne rompit pas le contact visuel. Des fois les mots étaient futiles en ces moments là, il sourit légèrement et approuva de la tête discrètement. Des fois les gestes prévalaient sur les mots et reflétaient mieux la pensée :

"Je pense que je peux avoir confiance en toi. Non, je veux avoir confiance. Essayer au moins."

"Il semble que nous poursuivons, à notre manière, le même objectif. Je ne veux pas revivre ces choses là, et perdre les nouveaux amis que je me suis fais. Je ne veux plus voir de souffrance. Plus de mort. Plus d'esprits brisés. Je ne veux pas que ma petite sœur qui est à Poudlard maintenant connaisse ces choses là. J'ai tout fais pour l'en préserver, je ne veux pas la voir pleurer. Plus jamais cela. Plus jamais. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir et j'utiliserais mes compétences à cette unique fin. Non plus comme simple vengeance de ceux que j'ai perdu, pas comme l'an dernier. Mais pour protéger ceux qu'il me reste et honorer la mémoire de ceux qui sont tombés. Je ne suis pas un héros et je ne veux pas l'être. Je veux seulement contribuer pour protéger mes proches."

Il marqua une légère pause, le temps de se resaisir un moment, avant de souffler doucement, dans un murmure posé et contrôlé, s'ouvrant totalement :

- "J'y étais à la bataille de Poudlard, lors de la boucherie. On y croyait vraiment, on était exaltés même si on était terrifiés. On avait promit de fêter cela quand on en ressortirait vivant, ceux qui survivraient le devraient en mémoire de celui tombé. A un moment, on n'a pas vu deux mangemorts et un mage noir. Patrick a essayé de nous prévenir, mais il s'est prit un Avada Kedavra juste sous mes yeux, sans que je puisse faire quoi que ce soit. Il est... s'est écroulé comme une masse glacée. J'étais hors de moi, j'ai foncé comme un bourrin, prêt à leur rendre la pareille, à leur faire aussi mal qu'ils m'ont fait mal et faisaient mal à mon école. Qu'ils menaçaient ceux du même sang que moi. Je n'ai pas vu un Endoloris chargé en ma direction. Honor l'a vu elle. Elle s'est interposée entre le sort et moi et m'a éjecté du danger avec un Expulso bien chargé. J'étais déjà bien amoché, mais j'ai du taper contre un mur et j'ai perdu connaissance. Quand j'ai repris connaissance... j'étais au milieu des blessés. Mais j'étais seul... dans ce chaos. Le cadavre de Patrick non loin... le visage pâle, les yeux terrifiés, la tétanie, les traits tirés... J'ai eu peur, j'étais terrifié, je voulais retourner sur le champs de bataille pour aller chercher Honor, les arracher aux bras de ces... ces chiens. Mais... on n'a pas retrouvé son corps. Je l'ai revue l'an dernier... mais ce n'était plus elle, que son corps. Son esprit est mort. Ils l'ont tuée mentalement. Je les hais. Je me suis sentis si impuissant à les protéger, dévoré par un désir de vengeance. Je ne veux plus de cela. Plus de cette impuissance. Plus avoir de fête solitaire à commémorer. J'ai l'air pitoyable, hein ? Je sais. J'ai un peu vécu la même chose avec Jay. La même honte, la même impuissance, la même impression de mort proche. Je ne veux plus être faible, Ophélia, je ne veux plus être humilié..."

Un des deux gros morceaux était passé, autant avant il aurait eu du mal que le morceau était sorti tout seul. Il voulait lui montrer qu'il n'était pas un héros, lui. Plus un zéros qu'autre chose. Se montrer sous sa face sombre, ses faiblesses. Il avait horreur de son lui du passé qui le hantait encore. Quel abruti. Il ne pleura pas, il ne savait plus pleurer. Il ferma les yeux un moment pour refluer la douleur et reprendre consistance. Il avait honte de s'être dévoilé autant. Autant honte que de voir chaque soir cette marque en forme de dragon noir tracé par la magie noire orientale sur sa hanche, au fer rouge, ineffaçable, comme Jay avait voulu le marquer à la manière d'une bête. Autant honte que l'existence même de la marque. Honte de n'avoir pu sauver ses anciens amis de la mort ou de la déchéance alors qu'eux l'avaient protégés. Alors qu'il menaçait de sombrer dans ces souvenirs la main d'Ophélia vint se glisser entre ses doigts et les serrer, ce qui le fit rouvrir ses yeux noirs pour une fois tourmentés et surpris, écoutant des mots qu'il n'aurait jamais pensé entendre et qui se gravèrent dans sa mémoire :

« Je ne te laisserai pas tomber. Jamais. Je te le jure. »,

Il sourit avec un peu plus de confiance, se forçant à se reprendre, à se masquer de nouveau derrière une attitude détendue et assurée, "cool", mais sa voix était extrêmement sérieuse quand il serra très légèrement la main avec des mots résonnant comme une promesse portée vers l'éternité :

- "Je veux bien le croire. J'ai confiance. Tu pourras toujours compter sur ma loyauté, quoiqu'il advienne. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Je ne laisse jamais tomber ceux que je considère comme mes proches ou mes plus proches amis, Ophélia. Je t'en donne ma parole."

Il rit légèrement, d'un air presque gêné, alors qu'il compléta en cherchant à détendre un peu l'atmosphère. Se protéger derrière le rire. Le rire comme un bouclier et comme une arme pacifique :

- "Bien que tu sois très bien accompagnée ! Si je peux me permettre, monsieur Benson est assez intimidant et dégage une réelle aura de puissance et d'autorité.

(2409 en comptant tes répliques Embarassed )
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyLun 17 Oct - 3:28:22

Ophelia poussa un doux soupir de soulagement lorsqu’elle eut fini de raconter son court récit. Cela lui avait fait tellement de bien! Même si ses joues étaient toujours humides de larmes, même si son cœur était légèrement crispé de s’être rappelé tous ces moments plus douloureux les uns que les autres, elle se sentait mieux. Bien entendu, il était arrivé plus d’une fois qu’elle se confie auprès des autres membres de l’Ordre – comme Arsène, Mark et Edward, par exemple – mais ce n’était pas la même chose que de s’ouvrir à quelqu’un d’autre. Comme si elle se sentait mal de se confier à ses collègues puisqu’elle savait qu’ils avaient vécus exactement les mêmes douleurs et qu’en fait, c’était comme si elle n’avait pas de motif pour ses plaintes et ses larmes. Avec Alan, c’était différent. Même si elle savait qu’il avait perdu des gens très chers à ses yeux durant cette période-là, même si lui aussi avait été blessé, torturé, secoué par l’année où Voldemort avait étendu son pouvoir. Elle pouvait aisément se confier à lui parce que, même s’ils avaient, en quelque sorte, combattu la même guerre, ils n’étaient pas sur le même front. Ainsi, ils pouvaient tous les deux chercher le réconfort en sachant que l’autre est conscient de notre douleur puisqu’il la partage, mais elle n’est pas totalement identique et il n’y a pas de place pour de la comparaison. On se comprend, on se supporte.

Sans que ses doigts ne quittent ceux d’Alan, la brune l’écouta attentivement raconter son récit, son regard de saphir fixé dans le sien. C’était horrible. Personne ne méritait de vivre ce qu’il avait vécu. Elle comprenait très bien pourquoi il semblait nerveux et réticent à l’idée d’en parler à qui que ce soit, et même s’il n’avait pas flanché sous le poids des souvenirs douloureux et qu’aucune larme n’était venue se glisser contre sa joue, elle savait que sa souffrance n’en était pas moindre. Elle le voyait dans son regard qui était si brillant lorsqu’elle était venue à sa rencontre. Maintenant, un nuage sombre y prenait place, un vide, un manque, une peine qu’il est difficile de comprendre lorsqu’on ne l’as pas vécue. L’envie déchirante de revenir en arrière pour changer le passé, mais aussi de continuer de l’avant pour finalement s’en sortir. C’était exactement pour ce genre de situation qu’elle avait choisi de devenir Auror et de faire partie de l’Ordre du Phénix. Souffrir pour éviter que d’autres subissent la même chose, tel était son devoir. Ça lui brisait le cœur de voir son ami dans un tel état, bien qu’il ne l’affichait que subtilement. La Grecque avait côtoyé suffisamment de personnes dans le deuil pour savoir que ceux qui désespère le plus sont souvent les plus silencieux.

À ses yeux, l’étudiant était loin d’être pitoyable. Il était humain. Elle non plus, ne se qualifiait pas comme une héroïne, bien qu’aux yeux de la communauté magique, elle en était une. Elle se rappela un instant la soirée où elle avait reçu l’Ordre de Merlin avec ses autres camarades. C’était la seule qui avait versé des larmes alors qu’ils étaient tous sur l’estrade lors de la minute de silence pour les défunts. Ce qu’elle avait eu honte… Mark s’était empressé de la rassurer qu’il n’y avait aucune raison de se sentir honteuse, mais ça lui collait à la peau. Elle avait montré sa faiblesse aux plus grands de la communauté magique. Si elle avait pu le faire, elle se serait sauvée. Loin de là, loin des regards compatissants. Pour elle, les vrais héros, ce sont ceux qui endurent en silence. Comme le jeune homme en face d’elle. La directrice eu un élan d’admiration pour lui. Il n’avait pas reçu l’Ordre de Merlin, il ne se montrait pas faible devant les autres, et pourtant il avait souffert autant qu’elle.

Ophelia fut sortie de ce tourbillon de pensée confuse par la voix grave mais apaisante de son ami. Il lui souriait, comme s’il cherchait à la rassurer et sa main était venue doucement serrer la sienne comme pour appuyer ses mots et ses intentions. Ce qu’il dit arracha aussi un sourire à la Grecque alors qu’elle déviait doucement le regard pour fixer son verre, presque vide. Ça la touchait. Bien vite, cependant, son ami réussit à faire changer sa moue timide pour l’une plus authentique, un rire doux et cristallin s’échappant entre ses lèvres alors qu’il mentionnait l’aura de force que dégageait son mari. Alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, la serveuse aux seins aussi gros que sa tête s’approcha d’eux pour leur demander s’ils voulaient autre chose. Après une seconde d’hésitation, la directrice lui demanda simplement de lui amener la même chose et reporta son attention sur Alan.


« Qu’est-ce que j’allais dire, déjà... Ah oui, à propos de Mark! En fait, ça me fait rire que tu dises cela simplement parce que ce n’est pas la première fois que j’entends quelqu’un passer ce genre de commentaire sur lui, et ça m’amuse. Parce que je n’ai jamais connu un homme aussi doux et attentionné que lui. Peut-être est-ce une question de titre, je ne sais pas… Si on sait que l’on s’adresse au Directeur du Département de la Justice Magique, j’imagine que c’est normal de se sentir intimidé et surveillé. Mais nos titres sont tellement secondaires dans notre relation. C’est toujours drôle de voir le Bureau des Aurors en entier se retourner et se taire quand il entre et qu’il vient m’embrasser. »

La demoiselle rit doucement à cette idée puis leva les yeux vers Alan, terminant son premier verre d’une petite goulée dans la paille. Mais un mouvement dans son ventre l’empêcha de continuer ce qu’elle allait dire. Dans un réflexe, la brune dégagea doucement sa main de sous celle d’Alan et vint la déposer contre son ventre; les petits s’activaient, elle pouvait presque sentir le relief d’un pied se tracer sous sa main.

« Pardon, je ne sais pas ce qui leur prend, ils viennent tout juste de commencer à bouger. À deux, parfois leurs coups sont si forts qu’ils me coupent le souffle!... Enfin… Pour conclure ce sujet, je voulais juste te dire que… »

Elle marqua une pause rapide, s’assurant une seconde fois d’un coup d’œil que personne ne les écoutait, puis dit presque en un murmure :

« Advenant que l’Ordre du Phénix soit reconstitué pour une raison ou une autre…Garde en tête que nous avons toujours besoin de personnes comme toi pour défendre l’honneur, la vie et l’intégrité des sorciers honnêtes. »

Et c’était juste à temps… La serveuse revenait avec leurs consommations, les déposants sur la table. Ophelia adressa un clin d’œil complice à son ami puis remercia la bimbo de quelques mots. Histoire de finir tout ça sur une note plus légère.



[HJ: Putain Alan t'es une machine Fou Je suis pas capable de faire autant, désolée, un petit 1130!]
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyLun 17 Oct - 17:01:19

Il savait bien qu'il n'avait pas été le seul et unique à avoir ressenti une douleur pareille, il l'apprenait chaque jour, et chaque jour, par respect pour ses camarades et son entourage, il ne parlait pas de ses propres malheurs. Pour ne pas faire revivre ceux des autres. Certes des fois, il se sentait un peu seul, en dépit de ses quelques amis proches et bonnes connaissances, il savait qu'il aurait du mal à laisser se combler l'abîme qui s'était formé dans son coeur à la mort de Patrick et la perte irrémédiable de la vipère verte et argent qu'il avait - il l'admettait à présent à contrecoeur - aimé jadis. Sauf que, comme il est bien connu, nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes, mais seulement dans un monde qui pourrait être candidat à la perfection, un monde parmis tant de mondes meilleurs possibles. Donc un monde impur, non parfait, qui aspire à la perfection mais avec ses accrocs et ses tâches, mais précisément sans cette perfection il peut néanmoins continuer à évoluer, muer, à l'infini. Ainsi, il songeait que pour certains esprits mal tournés, le monde que Vous-savez-qui aurait voulu installer était un monde parfait, puisque le ministère à cette époque était tout bonnement impuissant contre cette nouvelle menace. Peut-être que son monde parfait à lui aussi n'était pas parfait, étant précisément rendu imparfait par sa propre subjectivité. Bref, tout cela pour dire : laissez le monde tel qu'il est, c'est le meilleur possible que l'on puisse avoir. Certes ce monde injuste lui avait arraché ses deux meilleurs amis, avait tué un camarade de maison en quatrième année, dévasté son école... certes il y avait encore des tâches noires au tableau... mais le pire était passé, était derrière eux. Maintenant, chacun devait faire un effort à sa mesure pour conserver une paix -peut être éphémère - mais tellement douce et agréable à vivre pour la majorité, bien qu'il n'en fasse pas partie. Mais après tout, à vouloir tout savoir sur toi, il l'avait un peu cherché, alors il assumait.

La bimbo finit par revenir, et l'étudiant ne put s'empêcher de ne pas retenir un léger regard torve et agacé à cause des manières disons... cullotées de la serveuse. Hé oh, la décence cela existe oui ? Elle a quoi dans sa cervelle, un petit pois ? Très probablement. Elle voulait quoi, qu'il la déshabille du regard ? Non merci non! Non, franchement, encore si elle était jolie et que lui était encore - toujours- un peu bourré, cela passerait, mais là... elle en faisait trop. Son regard dû se faire vraiment mauvais à un moment puisqu'elle recula légèrement, mais il se reprit et prit son visage le plus innocent qu'il avait pour demander à la suite d'Ophélia d'une voix chaleureuse et parodiant le même registre séducteur que la serveuse utilisait gestuellement, d'une note joueuse et taquine :

- "Non merci, toujours pas d'alcool, je reprendrais volontiers par contre un thé yunnan s'il vous plait. Merci beaucoup mademoiselle !"

Il la vit rosir à toute vitesse et s'empourprer d'avoir été démasquée, débarrassant leurs verres vides. Mince. Manu l'influençait un peu trop en ce moment, il prenait de mauvaises habitudes. Mais c'était tellement drôle de taquiner les gens et de leur montrer qu'il était crâmés et que cela ne servait à rien sinon les rendre plus niais encore niarkhéhé son côté cabotin - que nenni, diablotin Twisted Evil - Il se retint d'éclater de rire et rit sous barbe, les expressions françaises faisaient toujours leur petit effet sur les demoiselles. Manu... sors de ce corps Fou mais non, il avait le droit de s'amuser un peu lui aussi, puis au final, il lui rendait service : elle ne se ridiculisait pas davantage ! Toujours amusé, il se rencontra sur les paroles d'Ophélia, attentif et rechargé à cent pour cent puis répondit d'une humeur de nouveau bonne -merci le lunatisme- :

- "Désolé, l'alcool ne me réussit pas vraiment en ce moment et je tiens à reprendre un peu de ma dignité. Sinon j'avoue que j'ai du mal à le voir comme cela ! Il m'a littéralement intimidé lors de la commémoration ! J'étais seul, tranquille et pénard à attendre ma meilleure amie quand - allez savoir pour quelles raisons il tient absolument à me parler à chaque fois qu'il m'a vu - monsieur Mac Carter m'a abordé avant que je ne puisse m'enfuir, n'ayant guère la tête à d'interminables discussions politiques. Puis petit à petit un groupe vraiment hétérogène s'est composé : une duchesse allemande, ton mari, Xenophius Mac Gregor, un autre prof un peu chelou de Poudlard, un jeune élève rouge et or, et heureusement, deux autres étudiants en les personnes de Harry et de Lavande, mes sauveurs. J'étais complètement largué au final ! Mais c'était un débat marrant à suivre de loin... mais j'imagine bien sinon !"

C'était comme lui, personne ne se doutrait des mauvaises fréquentations qu'il aurait pour toruver ses infos, et encore moins de toutes les identités alias qu'il pouvait revêtir - du vieux chnoque ivrogne, au faux tueur qu'il vaut mieux pas aborder, au petit gosse messager de onze ans, le fonctionnaire du ministère dont Ombrage devait bien se souvenir, et, le must, en femme noble un peu corrompue, le rôle curieusement qu'il détestait le plus devoir prendre. Ses petits secrets personnels. Il laissa Ophélia dégager sa main, comme s'il se souvenait brutalement de leur proximité agréable et assez surprenante, mais non dérangeante, et il rit légèrement ensuite d'un ton taquin et d'auto-dérision :

- "Ma mère me disait toujours que j'étais infernal et que la p'tite était plus reposante, mais cela ne veut rien dire, elle est une boule d'énergie que je suis l'un des rares à pouvoir canaliser et moi, c'est bien connu, je suis le calme incarné, n'est ce pas. Mais des fois ca correspond, j'espère que tu auras cette chance ! C'est pour dans combien de temps ? Vrais ou faux jumeaux ?"

Les prochaines paroles d'Ophélia, qu'elle tint à faire en confidence, le surprirent un peu. Elle était pas sérieuse... si ? Lui, dans ce genre de groupes courageux et... il préféra s'en tenir à une remarque prudente, flatté certes, mais assez réaliste sur le fait qu'il serait vraisemblablement fort peu accepté :

"Heu... si tu le dis... j'espère quand même qu'on aura pas à refaire une résistance >< Un peu de paix dans ce monde, cela ferait un agréable changement pour une fois !"

La serveuse, quand elle revint, posa leurs consommations sur place, remerciée par Ophélia, et Alan posait sur la serveuse un regard à la fois fier et cabotin, elle semblait beaucoup moins exibitrice d'un seul coup, comme c'est étrange ! Ah cynisme quand tu nous tiens ! Puis il voulut repartir sur une note bien plus légère; essayer du moins, désireux de connaitre son avis sur la question alors que la serveuse était repartie, à voix basse :

- "Sinon... tu as entendu parler l'année dernière de la conférence sur le rapprochement des mondes moldus et sorciers ? Je sais que j'ai participé aux journées moldues de l'UMA, plus pour faire plaisir à ma meilleure amie qu'autre chose, mais honnêtement je ne suis pas très optimiste... et toi ?"
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyLun 24 Oct - 18:29:36

La jeune femme n’avait pas pu s’empêcher de rire très doucement en observant les manières et les gestuelles exagérée de son ami lorsqu’il parlait avec la serveuse, qui s’était éclipsée dès qu’elle avait pu le faire une fois que Alan eu terminé de lui passer sa commande. C’était étrange; même si ses années à l’UMA n’avaient pas été des plus mémorables, il trouvait une façon de lui rappeler l’humour de ses compagnons de classe. La Grecque avait toujours été entourée d’hommes, autant dans ses études que dans sa formation plus spécifique lors de son entrée au bureau des Aurors en Grèce. C’était encore et toujours un monde typiquement masculin et, même s’il lui avait fallu quelques mois pour s’habituer, l’humour spécifique de ses chers amis avait fini par déteindre sur elle. La brune était féminine en tous points, ne négligeant jamais son apparence, restant toujours calme et posée, mais lorsque cela en venait à son humour, il était très masculin, et cela n’avait pas changé. Encore à ce jour, il lui arrivait de passer des heures dans le Bureau des Aurors, à passer de station en station, à rigoler avec les garçons – et Natalee – de choses et d’autres d’une façon tout à fait naturelle. Elle était toujours plus à l’aise avec les hommes. Les filles, c’est hypocrite et manipulateur. Les hommes sont peut-être un peu bêtes parfois, mais en général, on sait très clairement ce qu’ils pensent.

En fait, c’était surtout qu’elle se sentait très à l’aise, avec Alan. Ça lui rappelait ses vingt ans. Dire que la trentaine arrivait. Un peu plus de deux ans, et elle y serait. Avec deux enfants au moins. Juste d’y penser, c’était effrayant. Au moins, elle l’avait lui pour vivre encore sa jeunesse, même si dans leur état à tous les deux – l’une étant enceinte et l’autre ayant la gueule de bois – ça restait purement intellectuel. N’empêche que… Une fois qu’elle aurait accouché, qu’elle aurait allaité pendant un moment et qu’elle aurait retrouvé sa taille fine… Calcul mental rapide, encore trois mois de grossesse, deux ou trois mois à allaiter – avec des jumeaux, ça épuise les ressources – un mois de plus pour se remettre en forme… Dans six mois, environ. Oui, c’était une promesse qu’elle se faisait. Dans six mois, elle allait demander à Mark de garder les enfants – elle se l’imaginait déjà appeler sa mère à la rescousse – et elle sortirait en boîte avec Alan. Rien de mieux pour se sentir jeune que d’aller boire et danser avec un homme plus jeune, et mignon en plus de cela. Question de célébrer ses vingt-huit ans en beauté. Un sourire fin se peignit sur ses lèvres à l’idée d’aller s’amuser avec le brun et d’autres de ses amis de l’université. Ça promettait.


« Ce sont des faux jumeaux, un garçon et une fille. Ils sont prévus pour la fin décembre ou le début janvier. D’ailleurs, j’ai eu une idée… Ça te dirait, de me sortir en boîte en février prochain? Pour mon anniversaire… À ce moment-là, je vais pouvoir me permettre de me défaire de mes responsabilités de maman pour une soirée. Visiblement, toi tu sais bien fêter, si je me fie à ta mine et ton refus de boire de l’alcool. Allez, ça te dit? Tu me le jures? », demanda-t-elle, son regard d’azur pétillant levé vers lui.

Aussitôt que la Barbie était venue déposer son verre sur la table, Ophelia l’agrippa doucement entre ses doigts et vint en prendre une gorgée. Décidément, cette option de désalcoolisation des cocktails était géniale. N’empêche que la belle ne pouvait s’empêcher d’imaginer la même chose avec un petit goût de rhum en arrière-plan… Exquis. Au même moment, le bel étudiant enchaîna sur un tout autre sujet. C’était quelque chose qui se discutait toujours, on ne pouvait pas vraiment épuiser ce sujet de conversation car les opinions divergeaient tellement. En tant que membre important du Ministère, la Grecque s’était pointée à la conférence, mais la réalité était son avis sur le sujet était déjà bien bâti avant d’entendre parler la dame Pinkstone. La brune hocha discrètement la tête puis posa son verre sur la table avant d’enchaîner :


« Oui, j’étais à la conférence. En fait, pour être honnête avec toi, je ne suis pas très optimiste à ce sujet non plus. Je crois que, même si toute la communauté magique avait de bonnes intentions – et ce n’est pas le cas – la plus grande partie du travail à faire repose entre les mains des moldus. Voudrons-t-il vraiment accepter qu’on se dévoile, avec nos pouvoirs? Selon moi, ça risque de produire quelque chose comme une chasse à la sorcière du temps de Salem aux États-Unis. Les moldus sont trop fermés d’esprit pour nous accepter. Ils seront ou jaloux, ou haineux. Pourquoi accepter quelque chose de différent et de plus puissant que soi? C’est probablement le genre de raisonnement qu’ils risquent d’avoir. Je crois qu’il serait mieux de rester chacun de notre côté. Ça fonctionnait bien jusqu’à maintenant, pourquoi changer une formule gagnante? »

La belle soupira un peu; elle aurait aussi voulu vivre dans un monde harmonieux où les Moldus et les Sorciers pouvaient s’entendre, mais à force de mauvaises expériences, on perd espoir.

« De ton côté, pourquoi n’es-tu pas optimiste? »
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyLun 24 Oct - 20:53:46

Il eut un sourire complice avec Ophélia tout en regardant d'un air satisfait la serveuse filer en vitesse avec leurs commandes de notées, avant de rire gentiment - ce n'était pas très drôle pour la pauvre damoiselle, si tant est qu'elle méritait ce titre, et non pas celui plus vulgaire de "donzelle", mais elle l'avait cherché, et il était bien connu qu'avec l'étudiant il ne faut pas tendre de bâton pour se faire battre car il se donnerait très volontiers un grand plaisir de le prendre et de vous "battre" avec verbalement, pour votre propre bien le plus souvent - et cette parenthèse mise à part, il la plaignait un peu quand même de sa propre "cruauté verbale".

Alors qu'Ophélia se perdit un moment dans ses pensées, il en fit de même pour réfléchir un peu sur quoi précisément il avait évolué pour, depuis un élève récalciltrant, détestant l'ordre et ses représentants, il en était venu là, à être assis à la même table que la directrice des aurors, à sincèrement trouver sa compagnie excellente et la considérer comme amie proche de la "grande soeur" qu'il n'avait pas eue de toute sa jeunesse - et son adolescence, bien entendu - sans doute était-il plus ouvert maintenant et moins cramponné à ses anciennes positions sans doute stéréotypées des aurors. Plus mature sans doute, un peu plus du moins, il fallait pas exagérer non plus, ce serait trop lui demander sinon ! Souriant posément, tout à fait naturellement et amicalement, il attendit qu'elle reprit la parole, s'amusant à observer les gens tout autour d'eux, concentré sur ses sens légèrement affinés. Tiens, mais n'était-ce pas la grosse et moche vieille peau qui avait malencontreusement l'année dernière croisé sa route alors qu'il sortait d'une opération de transplanage et malheureusement redevenait tangible au moment où il passait ? La même que Manu discrètement, en geste de "solidarité pouffy", avait ensorcelée du sortilège de croche-patte ? Ah oui, et toujours aussi moche et mal aimable d'apparence... d'habitude il n'était pas aussi incisif sur les gens, mais là c'était un cas particulier : la vieille l'avait franchement ridiculisé devant tout le monde il y a un an....

La question amoureuse se posait partout dans l'Université de Magie Avancée d'Angleterre, où que l'on aille, elle embaûmait tous les lieux fréquentés et tous les couloirs. Il en était d'autant plus au courant que sa meilleure amie Lavande, en compagnie de laquelle il passait beaucoup de temps en cours et aussi pour les devoirs, en étant terriblement friande et curieuse de tout. Son énergie et son naturel le contaminaient même dans ses heures les plus noires, et sa meilleure amie était bien l'une des rares à pouvoir l'arrêter même quand il était dans une rage noire et folle. Sans doute la seule actuellement d'ailleurs mxm . Lui préférait pour l'instant ne pas trop rentrer dans cette question amoureuse, il avait encore le goût aigre et amer de la déception récente avec le déchet qu'il restait de celle qu'il avait admiré et - d'accord il l'admit à contrecoeur - aimé pendant quatre ans sans réussir à lui demander de sortir avec lui, Honor Mac Tansey, il ne se sentait plus, du moins pas encore, prêt à subir une autre potentielle déception. Il n'avait plus confiance en lui et en les autres sur cet aspect. Mais bon, on ne peut jamais jurer, car on sait que le destin se joue souvent de nos résolutions les plus fermes et arrêtées, alors bon, il préférait tout simplement ne pas y penser. Mais il avait des principes assez ancrés éthiques et moraux qui bridaient un peu sa conduite d'esprit libre et taquin, en premier lieu distinguer nettement amitié, même très proche et profonde et amour. C'était pas pareil, un point c'est tout. En plus, il s'en fichait pas mal de sa propre apparence, c'était loin d'être sa première préoccupation XD ! Il préférait et de loin rester naturel et lui même, et puis d'abord...


« Ce sont des faux jumeaux, un garçon et une fille. Ils sont prévus pour la fin décembre ou le début janvier. D’ailleurs, j’ai eu une idée… Ça te dirait, de me sortir en boîte en février prochain? Pour mon anniversaire… À ce moment-là, je vais pouvoir me permettre de me défaire de mes responsabilités de maman pour une soirée. Visiblement, toi tu sais bien fêter, si je me fie à ta mine et ton refus de boire de l’alcool. Allez, ça te dit? Tu me le jures? »

Heeeein il avait pas tout suivi là ! Sorti brutalement de ses profondes pensées, il tiqua un moment, un peu perdu, avant de remettre ses pensées en ordre et s'assurer qu'il avait bien entendu. En plus le regard azuré profond et pétillant d'espoir de Ophélia était rivé dans le sien, ce qui eut le mérite de le désarçonner un peu. Heu... pas qu'il était pas tenté, faire la fête en boîte avec des personnes qu'il aimait bien, cela le branchait toujours, mais les anciens noirs et or risquent de poser des questions dérangeantes et non avenues s'ils le voient débouler avec la très célèbre femme-auror et directrice des auros. Sans parler de Lavande, elle risque de se poser encore plus de questions que les autres ! Il ferma un court instant pour réorganiser ses pensées paniquées et se raisonner de sa propre panique en se disant que, comme Ophélia désirait qu'il la considère, était avant tout une amie avec qui le courant s'était rapidement établi, alors il ne voyait pas de mal à sa demande. En outre, c'était pour fêter son statut de nouvelle maman dès qu'elle le pouvait et aussi pour son anniversaire... comment dire non ? Il pouvait lui accorder cette faveur, non ? Puis il tilta pour ses derniers et rougit légèrement de gêne, préférant en rire plus qu'autre chose d'un léger rire gêné tout en répondant :

- "Ouh là, tu planifies longtemps en avance ! Désolé, j'ai juste été un peu surpris ! Et bien... oui, avec plaisir, je te le jure que cela se fera ! Surtout un anniversaire, cela doit se fêter convenablement, c'est ce que m'a toujours dit mon père ! C'est quand précisément ton anniversaire, que je m'en souvienne et que je planifie selon cela ? Et heu... juste pour savoir... cela se voit tant que cela que j'ai la gueule de bois ? J'ai pourtant pris le nécessaire en partant... j'en avais préparé d'avance heureusement ! Mais j'ai pas dû les faire assez fortes... j'ai du me gourrer légèrement dans les dosages... étrange... c'est pas mon genre de faire ce type d'erreurs..."

Merdum ! Il avait pourtant bien réussi à le masquer, alors qu'est ce qui avait pu le trahir... c'est alors qu'il réalisa : son regard qui fuyait immédiatement des choses portant dans leur caractérisation le terme d'alcool, et la brève évocation qu'il avait fait juste avant. Puis bon, pas besoin d'une glace, il imaginait fort bien son teint plus pâle que de coutume. D'ailleurs une migraine vint justement lui rappeler sa présence, et ronchonnant, l'étudiant fouilla dans son sac, posant avec une immense précaution des fioles diverses. Il y avait un peu de tout, des classiques comme de ses inventions personnelles, comme la potion-lumineuse-aveuglante très utile, ou des classiques comme celle d'invisibilité, celle contre les nausées, la potion pour les plaies bénignes ou les infections virales, un antidote à base de bézoard, un peu de tout, étiquetées toutefois. Avec un petit cri de victoire, il finit par mettre la main sur celle contre la migraine et rangea toutes les autres rapidement, prenant un peu de la concernée avant de la reboucher et de la ranger avec soin, souriant à Ophélia qui poursuivait :

« Oui, j’étais à la conférence. En fait, pour être honnête avec toi, je ne suis pas très optimiste à ce sujet non plus. Je crois que, même si toute la communauté magique avait de bonnes intentions – et ce n’est pas le cas – la plus grande partie du travail à faire repose entre les mains des moldus. Voudrons-t-il vraiment accepter qu’on se dévoile, avec nos pouvoirs? Selon moi, ça risque de produire quelque chose comme une chasse à la sorcière du temps de Salem aux États-Unis. Les moldus sont trop fermés d’esprit pour nous accepter. Ils seront ou jaloux, ou haineux. Pourquoi accepter quelque chose de différent et de plus puissant que soi? C’est probablement le genre de raisonnement qu’ils risquent d’avoir. Je crois qu’il serait mieux de rester chacun de notre côté. Ça fonctionnait bien jusqu’à maintenant, pourquoi changer une formule gagnante ? De ton côté, pourquoi n’es-tu pas optimiste? »

Il écouta l'argumentation avec une agréable sensation de fraîcheur à la tête qui balayait un peu plus la migraine prévue et anticipée, les idées plus claires et attentives, écoutant l'argumentation, avant de lui confier à voix basse, toujours méfiant depuis ses ennuis de l'an dernier vis à vis de l'entourage autour d'eux :

- "J'y suis allé aussi, et c'est précisément parce que je suis né moldu que je suis assez pessimiste sur la question. Les enfants moldus "normaux" ne sont pas tendres envers ceux qui ressentent la magie, et j'ai grand peur qu'ils n'en ressentent que de la jalousie et que ce phénomène ne s'aggrave au lieu de s'arranger. Par exemple, bien que les réunions familiales me gavent au possible, mais ma petite soeur est malmenée par nos trois cousins "normaux" jaloux au possible qui adorent la tyraniser car elle n'est pas comme eux, l'ennui c'est que j'ai posé un monopole comme son aîné pour l'embêter et que je ne suis pas prêteur dans ce domaine. Quand j'suis là ils se tiennent tranquilles ou presque, mais sinon... si tu veux, on est les seuls sensibles à la magie de la famille, ma soeur et moi, que ce soit proche ou éloignée. Mais je sais que ce n'est pas une tendance isolée. Y a eu une enquête au sein de l'UMA sur la question et j'ai été surpris du nombre de neutres voire opposés à l'idée d'ouverture. Je pense que technologie et magie ne feraient vraiment pas bon ménage ensembles. Tiens, autre exemple, je suppose que tu as entendu parler dans la Gazette de cette entreprise - Leoni je crois - qui prétend vouloir réduire les potions en gellules comme celles des moldus ? Je m'y connais un peu en science, physique et chimie moldues, c'est proche de la botanique et des potions sorcières, et je peux te dire que pour les réduire en comprimés ils ne mettent pas que des jolies choses pour la santé dedans... sans parler des bombes atomiques moldues et des tensions géopolitiques que cela peut engendrer. Tu vois, j'ai pu constater que l'homme en général aime bien se sentir tout puissant, et tend à l'agressivité quand il découvre une population plus évoluée que la sienne, ou du moins différente de culture et de connaissances. Et que l'agressé, réaction naturelle, se défend et répond de la même envergure, alors tu imagines aisément la fin potentiellement pessimiste. Bien sur, je ne diabolise ni l'un ni l'autre des deux partis. Mais... c'est une règle générale, si tu me suis encore. Je préfère que la frontière soit maintenue par sécurité. Qu'on ne tombe ni dans le conservateurisme pur ni dans l'ouverture déraisonnée au monde moldu. Fin ce n'est que mon avis de citoyen bêta, t'en fais ce que tu veux ensuite... la politique ca me branche pas trop mais... je la sens pas cette histoire. Pas du tout même."

Il marqua une pause alors que leurs boissons étaient arrivées, prenant une bonne gorgée de thé pour reprendre de la voix et du souffle, commentant en concluant avec un léger sourire :

- "En ce qui concerne la communauté magique, tu viens de confirmer une impression que j'ai depuis un bout de temps... mais bon, on peut rien y faire, ou si peu. Je te reproche rien, ce sont des réseaux particulièrement ficelés avec des intermédiaires discrets et des leaders l'étant encore plus. Ils attirent des personnes innocentes dans leurs traffics, brisées, avant de les détruire davantage jusqu'au stade de non restauration possible. Je les méprise plus que tout. Et je me sens d'autant plus impuissant à ne pas pouvoir en savoir plus sur eux... et leurs sales affaires. Ils m'ont volé quelqu'un de très cher et... disons... commit quelque chose que je ne peux pardonner. Enfin... c'est pas clair ces histoires... mais bon, ne nous tracassons pas là dessus ! Pour revenir sur la fête, t'es sûre que ton mari dira rien que tu sortes toute seule ?"
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyJeu 27 Oct - 1:21:32

La Grecque était pendue aux lèvres de son ami alors que celui-ci élaborait un peu plus sur sa perspective à propos des possibilités de relations entre le monde moldu et le monde sorcier. Bien que la conférence ait eu lieu il y avait déjà un moment, c’était quelque chose dont tout le monde discutait. On en parlait encore dans les journaux et il n’était pas rare d’entendre une quelconque discussion s’enflammer lorsque les avis divergeaient sur la question. C’était d’actualité, certes, mais cela n’en était pas moins délicat, et il arrivait souvent que des gens ne soient pas tout à fait à l’aise avec l’idée de partager leur opinion sur le sujet. C’était comme avoir une allégeance politique. On accusait les uns d’être conservateurs, fermés d’esprits et incompréhensifs, et les autres d’être utopistes, naïfs et limite idiots. Même au sein du Ministère, cela créait des conflits. Dans une situation où on ne peut pas plaire à tout le monde, il est difficile de se ranger définitivement d’un côté. C’était pour cela qu’Ophelia refusait de partager publiquement son avis sur la chose; déjà de ses employés étaient rangés d’un côté et de l’autre, il n’aurait pas fallu qu’elle s’avise à choisir un parti. Elle n’aurait pas eu l’énergie de faire avec les discours désapprobateur de certains anciens et les regards déçus des nouveaux Aurors. En public, elle restait tout à fait neutre.

La brune prit une longue gorgée de son cocktail fruité et manqua de peu de s’étouffer en entendant Alan parler de l’histoire Leoni. Ben tiens, c’est vrai, c’était sorti cette histoire-là. Elle n’en connaissait personnellement pas beaucoup sur cette histoire là – les Aurors n’ayant pas leur nez à mettre dans ce dossier jusqu’à présent – mais Mark lui avait mentionné que c’était sous surveillance et que la Brigade de Police Magique était sur le cas. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’il y avait quelque chose de plus qui se tramait en dessous de cette entreprise de gélules. Peut-être parce que Mark n’avait pas voulu lui en dire trop – en tant que Directeur du Département de la Justice Magique, il était son devoir de garder quelques secrets – ou peut-être tout simplement parce qu’il n’en savait vraiment pas plus que cela. Bref, il fallait se méfier de tout ça, rester alerte.

Visiblement, Alan avait été blessé d’une façon étonnante par les évènements des dernières années et il en découlait un doute constant à propos d’un bon nombre de chose, incluant les figures d’autorité. La belle plongea un regard compatissant dans celui de l’étudiant, en reposant doucement sa main sur la sienne. Elle était heureuse qu’il se confie à elle d’une telle façon, c’était rassurant. Il avait encore espoir en l’intégrité du système politique. Peut-être représentait-elle la dernière parcelle de cette espérance, mais elle était convaincue qu’elle pourrait un jour lui faire regagner confiance en cet institut. Elle y tenait.


« Je ne sais pas tout de ton histoire, Alan, mais je peux seulement te souhaiter de trouver la paix d’une façon ou d’une autre. Tu le mérites entièrement. »

La Directrice pris une gorgée du cocktail sans alcool et resta attentive aux paroles du bel étudiant. Si Mark serait d’accord? Sans doute. Bon, peut-être que l’idée de la laisser sortir avec une bande d’étudiants ne l’enchanterait pas, mais il la savait fidèle et elle ne flancherait pas. Pour elle, danser avec un autre homme n’était pas un outrage à leur relation, et elle n’avait pas l’intention d’aller plus loin que cela. Non, elle voulait sortir pour s’amuser, pour se changer les idées. Parce qu’elle savait qu’elle en aurait besoin à ce moment-là.

« Ne t’en fais pas. Nous avons une confiance inébranlable l’un envers l’autre, après tout ce que nous avons vécus ensemble… Non, je crois que ça lui fera plaisir de me voir sortir de la maison un peu. Ça fit des mois que j’y suis enfermé et je vais y être confinée pour les premiers mois après la naissance des enfants. Et puis mon anniversaire, c’est une bonne raison de célébrer. C’est le 18 Février. Dire que je vais avoir vingt-huit ans, ouf!... Je crois que c’est un vendredi. Et puis ne t’en fais pas, j’ai juste un talent naturel pour reconnaître lorsque les gens ne sont pas totalement dans leur assiette. J’ai vécu un bon nombre de gueule de bois pour en reconnaître une, même si elle est bien traitée. »

Dans un moment d’égarement, la jeune femme laissa son regard d’azur naviguer vers sa montre. Il était déjà quinze heures! Il lui faudrait rentrer éventuellement à la maison; ce soir, Mark et elle étaient attendus chez la famille de celui-ci pour un anniversaire. Elle devait rentrer pour préparer le gâteau. La belle sirota lentement le reste de son cocktail puis agrippa son sac à main. Elle fouilla à l’intérieur, attrapa son porte-monnaie et déposa sur la table suffisamment d’argent pour payer pour eux deux – elle avait cette habitude de toujours vouloir payer pour tout le monde.

Elle tint bien fermement son sac dans sa main et se hissa un peu difficilement hors de son siège, une main doucement posée sur son ventre. C’était bien ce qu’elle trouvait le plus encombrant de toute cette grossesse, devoir se redresser d’une position assise ou étendue. Une fois debout, elle attendit que Alan fasse de même et lui sourit doucement.


« Je suis désolée, je vais devoir y aller… Nous allons dans la famille de Mark ce soir et je suis chargée de faire le dessert. J’espère que tu ne m’en voudras pas trop. Ça a été un réel plaisir de te revoir, my dear. Tu m’as manqué. J’espère que nous nous reverrons bien vite, n’hésite pas à m’écrire. »

Une petite accolade, un bisou sur chaque joue, et le tour était joué. Elle lui sourit une dernière fois, le salua d’un bref signe de la main et d’un clin d’oeil puis fit quelques pas vers la rue avant de transplaner. Quelque chose lui disait que cela n’allait pas être le dernier café qu’ils allaient prendre ensemble.
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MessageSujet: Re: Détente autour d'un café (pv) TERMINE   Détente autour d'un café (pv) TERMINE EmptyJeu 27 Oct - 18:54:41

« Je ne sais pas tout de ton histoire, Alan, mais je peux seulement te souhaiter de trouver la paix d’une façon ou d’une autre. Tu le mérites entièrement. »

Évidemment... il s'y attendait. Trop d'informations en un seul coup, probablement. Trouver la paix ? Il l'espérait bien, mais il savait qu'il ne serait jamais en paix tant que certaines choses lui ayant été faites directement ou indirectement ne seront pas punies à juste valeur, de la main de la justice... ou de la sienne. Bien que pour l'heure il resterait un peu dans l'ombre et dans son "rôle" quotidien de simple étudiant aspirant médicomage flânant avec ses amis, joyeux et fainéant, insouciant et posé, aux humeurs aussi miroitantes et changeantes que le vent. Tout en affichant un sourire, il préféra reculer question confidence et confidentialité. Reculer pour mieux avancer plus tard, sans doute. Il était flatté des paroles d'amitié de Ophélia, et ne voulait donc pas la blesser par son attitude. Il ne trouverait sa paix que lorsque son esprit aura accepté le fait que ses deuils n'étaient du qu'à une stupide malchance - sauf pour Honor mais là c'était une question personnelle - mais il souffla simplement et sobrement tout en prenant une longue gorgée de thé :

- "Je l'espère aussi... que je la trouverais. On verra bien d'ici quelques temps... on ne peut rien prévoir en avance hélas. Mais tu m'aides beaucoup dans cette démarche, et je ne peux que t'en remercier plus vivement."

Tant que l'étudiant n'aurait pas coupé tous les ponts avec Mac Tansey, il ne serait jamais en paix, il le savait et pourtant... sa loyauté bien digne de son ancienne maison de Poudlard l'empêchait de les briser entièrement. Elle était si misérable à présent, si pitoyable... et même si elle était devenue exécrable dans ses comportements naïfs et puérils... il ne pouvait la laisser toute seule dans la fange qu'elle avait choisi comme lit et comme mode de vie. Parce qu'il était encore amoureux d'elle ? Non... parce qu'il l'avait été sans doute, et puis zut quoi, c'était quand même son ex meilleure amie et la seule qui soit encore en vie de sa vie passée de Poudlard...

« Ne t’en fais pas. Nous avons une confiance inébranlable l’un envers l’autre, après tout ce que nous avons vécus ensemble… Non, je crois que ça lui fera plaisir de me voir sortir de la maison un peu. Ça fit des mois que j’y suis enfermé et je vais y être confinée pour les premiers mois après la naissance des enfants. Et puis mon anniversaire, c’est une bonne raison de célébrer. C’est le 18 Février. Dire que je vais avoir vingt-huit ans, ouf!... Je crois que c’est un vendredi. Et puis ne t’en fais pas, j’ai juste un talent naturel pour reconnaître lorsque les gens ne sont pas totalement dans leur assiette. J’ai vécu un bon nombre de gueule de bois pour en reconnaître une, même si elle est bien traitée. »

Confiance inébranlable... c'était bigrement une belle chose à laquelle il ne croyait plus au sein d'un couple depuis le divorce de ses parents à ses huit ans et le fiasco total avec Honor Mac Tansey. Mais là... cela semblait être le cas, et Ophélia, de surcroit, était heureuse avec son époux, donc tant mieux. Il était sincèrement heureux pour elle, car elle comptait autant qu'une proche amie désormais, bien qu'il ne s'y serait jamais attendu en tout début d'année dernière. Il rit légèrement sur la partie concernant la gueule de bois - lui n'avait pas l'alcool qu'il aurait aimé avoir, là trop festif, duquel il avait toujours honte à postériori, mais qui rappelait son ancien caractère enfoui en lui, ce caractère démoli par les évènements sombres survenus il y a un an et demi, même d'il y a cinq ans. Il commenta simplement de bonne humeur :

- "Vendredi ? Cela tombe bien, les années supérieures finissent relativement tôt ! Okay, j'organiserais cela en temps et en heure ! Vingt Huit ans ? Waouh je t'en donnais moins tu vois, tu fais vraiment... plus jeune, ne le prends pas mal, c'est un compliment ! Ouais les gueules de bois c'est pas vraiment aisé à masquer, même avec les meilleures des potions ou les plus fins sortilèges... mais bon, la vie étudiante ou les festivités adultes obligent, hein ? Heu attends, je vais quand même payer..."

Mais Ophélia fut plus rapide que lui - en plus il avait vraiment eut envie de lui payer ses consommations ou au moins les siennes, par principe quand même et il n'aimait pas être trop redevable des autres quand même aussi ! - et mit le nécessaire tout en se redressant, Alan faisant de même, prêt à lui filer un coup de main si besoin en était, tout en l'écoutant :

« Je suis désolée, je vais devoir y aller… Nous allons dans la famille de Mark ce soir et je suis chargée de faire le dessert. J’espère que tu ne m’en voudras pas trop. Ça a été un réel plaisir de te revoir, my dear. Tu m’as manqué. J’espère que nous nous reverrons bien vite, n’hésite pas à m’écrire. »

Il comprenait, lui-même devait se reposer un peu avant d'avoir un loooong week end de boulot... et de recherches personnelles, autant dans les potions que sur les enquêtes pure. Le cas du Loup Garou écossais le troublait bien plus qu'il ne le montrait, et il n'était pas décidé à laisser cette injustice criminelle impunie, prêt à donner tous les éléments qu'il pourrait recueillir pour que les personnes d'autorité puissent choper le mec et son employeur et le foutre en tôle pour l'éternité avec un baiser du détraqueur en prime. Il sourit donc chaleureusement tout en terminant son propre thé - se promettant d'offrir un truc de ce nom à Noël à Ophélia pour lui rendre la pareille - et répondit en lui rendant la politesse :

- "Je t'en prie, je ne voudrais pas trop grappiller sur ton temps libre, pas de problème avec cela, te revoir déjà c'était génial ! Vraiment ravi de pouvoir te parler à nouveau dans un contexte calme et tranquille. T'en fais pas, j'pense qu'on se reverra rapidement ou sinon tu auras de mes nouvelles écrites, promis ! Allez, je ne voudrais pas que cela te mettes en retard sur ton planning ! A la prochaine, Ophélia, bonne soirée !"

Il la regarda s'éloigner, le sourire aux lèvres, avant de partir à son tour, songeur et priant de tout son coeur que leurs prochaines retrouvailles puissent se faire en cadre aussi serein et sans histoires compliquées. Il chassa ces pensées pour rester sur le bon moment qui venait de s'écouler et transplana sans plus d'histoires au coeur du campus de l'UMA, saluant ici et là des collègues, avant de remonter dans sa chambre et de s'asseoir devant une lettre inachevée vers sa soeur, commençant une nouvelle phrase reflétant sa pensée :

"Donc je te disais que je me suis discipliné, Honor, et que tu dois toi aussi bien te tenir cette année. Tu ne me croiras probablement jamais mais..."
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