Partagez
 
 Au pays des galères sans pareil ! [Page]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Au pays des galères sans pareil ! [Page]   Au pays des galères sans pareil ! [Page] EmptyMar 11 Aoû - 12:57:08

    Telle une diane chasseresse, c’est-à-dire divine, divinement belle et très court vêtue ou plutôt un Tartarin de Tarascon, en fait, notre Serpentarde abhorrée était partie en quête d’un lion. Sauf qu’à défaut d’être velu et avec de grandes dents, encore que…, celui là était plutôt gringalet, malingre, en rouge rayé de jaune (ou jaune rayé de rouge, esprit de contradiction oblige). Oui, vous l’avez bien compris : la verte et argent s’adonnait à son passe-temps favori, taper sur les nerfs à tout le monde ! Et pis taper sur les bouffondors, tout simplement. La pêche fût plutôt bonne, puisque… comment ça on parlait de chasse. Oh, vous savez, moi, chasse, pêche, nature et découverte, c’est pas mon truc. Enfin bon. Reprenons. La chasse porta donc ses fruits. Quoi de la cueillette ? Vous me laissez narrationer tranquille, oui ?! La Serpentarde, donc, avait trouvé de la vermine sur laquelle taper. La narratrice jette un coup d’œil alentour pour vérifier que personne n’ait plus rien à redire. A la fin d’une matinée si bien occupée, la jeune femme alla refaire le plein d’énergie avec un bon repas dans la grande salle. C’est qui le lion ?! Grraaaaaaoowww.

    Elle consulta son planning avec bonheur pour constater qu’elle n’avait pas plus cours dans l’après-midi qu’elle n’en avait eu dans la matinée. Dire qu’on avait voulu lui faire croire que c’était compliqué la septième année ! Entre tous les cours où elle avait lamentablement échoué aux BUSE et qu’elle ne devait donc plus suivre cette année, et le retrait de ses fonctions de préfète qui lui épargnait un certain nombre de corvées (mais aussi de moment de rigolade, reconnaissons-le), la jeune femme avait beaucoup de temps libre. La tornade verte en passait tout de même la plupart à s’entraîner, à apprendre de sa propre initiative des sortilèges et des potions qui de toute façon ne lui seraient jamais enseignées à Poudlard. Il paraissait que c’était illégal. Quelle bande de rabat-joie surtout ! C’était une de ces choses qui lui faisaient regretter Durmstrang…. Il fallait d’ailleurs qu’elle y retourne. Elle avait son quota de terrorisés pour la journée, il était temps de redevenir un peu sérieuse. La septième année entreprit donc de se mettre en route pour la salle sur demande.

    Des escaliers, encore des escaliers, toujours des escaliers. Y en avait marre des escaliers ! Agacée, éreintée, la serpentarde arriva finalement aux portes de l’endroit tant convoité. Enfin, au mur. Bah oui, parce que c’est une porte secrète, cachée. Mais surtout une porte capricieuse ! Car oui, ça faisait bien dix minutes qu’elle faisait des allers-retours dans ce fichu couloir pour essayer de faire apparaître la porte de la salle sur demande. Elle retourna jusqu’aux escaliers, pour vérifier que l’un d’eux n’aurait pas encore fait des siennes. Non non, elle était bien au bon étage. Mais alors pourquoi est-ce que cette fichue porte ne voulait pas apparaitre ?!

    Il y avait un problème, ce n’était pas possible. Peut-être n’était-elle pas suffisamment concentrée. Il fallait dire qu’elle n’était pas ce qu’il y avait de plus motivée à s’entraîner, aujourd'hui. Il faisait beau, elle savait le « pouffy crying club » de sortie, tant de choses parasitant son esprit. Ajouté à cela la colère qui commençait à monter en elle et un début de neige comme dans le téléviseur. L’adolescente poussa alors un long soupir exaspéré et abandonna. Tant pis pour l’entraînement, elle trouverait une autre occupation.

    C’est alors qu’elle tournait les talons qu’un bruit de cliquetis suivi d’un grincement bien caractéristique se firent entendre derrière elle. L’irlandaise fit volte-face pour réaliser que la porte avait finalement daigné faire son apparition. Craignant de la voir s’envoler de nouveau, elle se précipita à l’intérieur de la pièce. Le sol pas palpable ? se déroba sous ses pieds. Bah en fait, yavait pas de sol. Il faisait tout noir. Quelques petits points lumineux par endroits, mais autrement, le noir complet. Et la chute. Libre. Longue. Très longue. Trop longue ?

    Le sol finit pourtant par venir à la rencontre de la verte et argent. Pas très poli ce sol. Il n’avait même pas pris la peine de s’annoncer au préalable. Heureusement, quelque chose d’à peu près mou avait amorti la chute. La tornade sortit sa baguette et d’un « lumos », apporta un peu de lumière dans la pièce. C’était une pièce toute ronde, comme si elle s’était retrouvée au fond d’un silo. Et surtout toute rose. Encore plus rose que le bureau d’Ombrage à l’époque où elle était grande inquisitrice. C’était pour dire. Et ce qui avait amorti sa chute, c’était…. Un lapin. Géant. Encore plus rose que le reste. Et à l’air tout bonnement terrifiant. Une espèce de sourire totalement niais et un air plus pelucheux que jamais, que contrastait une voix d’outre-tombe, grave et métallique. Une armoire biscornue dont la porte était en fait un miroir émaillé trônait à ses côtés.

    Jo ne pût retenir un hurlement de terreur. Elle avait atterri droit dans le décor du cauchemar qui l’avait hantée la nuit dernière. Avait-elle vraiment pensé à cela plus fort qu’à sa salle d’entraînement habituelle ?


    - Mais j’ai jamais demandé ça ! Bégaya-t-elle.

    - La pilule rose ou la pilule blanche ? Articula le terrifiant lapin automate dont elle avait activé le système vocal en lui tombant sur le ventre.

    A plusieurs mètres au dessus de sa tête, la porte de la salle sur demande était restée entrouverte….
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Au pays des galères sans pareil ! [Page]   Au pays des galères sans pareil ! [Page] EmptyMer 12 Aoû - 8:26:43

- Naaaaaaaaaan ! Revieeeeeeeeeeeens !

Il y avait quelque chose de pourri à Poudlard.

Vrai, depuis la rentrée, rien n'allait plus.
Rogue Directeur, les Carrows réussissant presque à le détrôner dans son rôle d'enseignant le plus flippant, les elfes de maison qui s'emmêlaient dans leurs recettes et confondaient sel et sucre (pour la mousse au chocolat, c'est particulièrement immonde), Papy Bachelard qui devenait une saleté, Flitwick qui s'énervait, Binns qui apparaissait plus qu'agréable, des Serpentards qui paraissaient sympathiques à la rouquine... Les oiseaux ne chantaient plus, Poufsouffle marquait des points à tour de bras, Cudacier n'avait pas encore fait de coup d'éclat et Page n'avait pas encore réussi à se blesser cette année. Non ma bonne dame, quelque chose ne tournait pas rond au royaume de la sorcellerie. Il y avait Kraken sous grain de sable.

Le pire de chez pire, c'était Sugar. La souris blanche de la lionçonne. Faisait-elle sa crise d'adolescence ? Passait-elle par sa phase de rébellion face à l'autorité rousse ? Il était vrai que les souris de compagnie achetées sur le Chemin de Traverse avaient, en plus d'une longévité inhabituelle, souvent un caractère bien plus prononcé que leurs congénères. Par exemple, là où une stupide souris blanche du commerce moldu aurait déjà passé l'arme à gauche en trois mois , ou se serait laissée prendre par la première tapette venue, Sugar, elle, entamait sa troisième année à Poudlard, et avait déjà déjoué plus d'un piège de la part de ces sales matous qui traînaient dans les couloirs. Eux aussi savaient se montrer particulièrement vicieux, et la survie dans les murs de l'école était un combat permanent pour les animaux de compagnie des petits sorciers. La loi de la jungle, oui Madame.

Or donc, où en étions-nous, avant de faire cette petite digression sur la difficile condition animale poudlardesque ?

Ah oui. Les troubles comportementaux de Sugar. Sujet délicat s'il en était. Depuis le mois de Septembre, Page ne savait plus à quel sorcier se vouer. Elle avait même fait l'effort surhumain de relire le chapitre concernant les rongeurs de son manuel de Soins aux Créatures Magiques. Mais elle n'y avait trouvé aucune aide. Allait-elle devoir s'inscrire à une thérapie de groupe maître/animal pour réussir à comprendre les cris désespérés de sa souris ? Car il y avait forcément une explication au comportement étrange de la petite boule de fourrure. Pourquoi sinon s'échapperait-elle chaque nuit de sa cage pour aller se lover au fond du cartable de la rousse, non sans déchiqueter une chaussette au passage pour s'en faire un nid ? Pourquoi sinon grignoterait-elle consciencieusement tous les numéros de page finissant par 3 dans le manuel de Défense Contre les Forces du Mal ? Comment interpréter encore les bonds qu'elle faisait à chaque fois que Page s'approchait à moins d'un mètre de sa cage ? Et son agressivité vis-à-vis des animaux de compagnie des camarades de la petite irlandaise ? La fois où Sugar avait sauté sur le gros matou empoté de Romilda Vane, l'affaire avait failli finir en bain de sang. Tant entre les bestioles que leurs propriétaires respectives, chacune défendant ardemment son propre animal. Page avait failli coller sa main dans la figure de son aînée, qui accusait Sugar d'être une "souris kamikaze agressive et complètement tarée". Non mais oh, un peu de respect quoi. Il y avait forcément une explication.

Mais en attendant, la troisième année ne la trouvait pas, l'explication miracle. Et le blanc rongeur restait aussi excité qu'un furet sous acides (dixit Choco in Domino). Voilà que mademoiselle avait encore décidé de faire des siennes. Le repas à peine fini, Page avait fait un tour au dortoir pour récupérer quelques affaires, et avait trouvé la cage entrouverte. Sachant pertinemment que la fugitive ne devait pas être bien loin, la gosse avait plissé les yeux et s'était figée. Sugar allait se griller toute seule. Il n'avait pas fallu deux minutes pour que la souris blanche émerge de derrière le coffre de la Sang et Or. S'en était suivi une course poursuite mémorable, et l'agilité de Sugar faisant des merveilles, la boule de poils immaculés avait réussi à se faire la malle.

Page était donc en train de courir dans les couloirs derrière l'animal qui semblait prendre un malin plaisir à longer les murs poussiéreux à vitesse grand V. Les tableaux s'amusaient de cette course poursuite imprévue et prenaient les paris sur celle qui sortirait victorieuse de l'entrevue, accompagnant les deux concurrentes de couloir en couloir. La lionçonne avait esquivé une colonne et deux armures avant de percuter une armoire, fourbement installée à un tournant, et qu'elle n'avait pas vue, le nez rivé vers le sol, les yeux fixés au pelage de Sugar. Le bruit de la collision avait résonné dans les couloirs, et Page aurait juré avoir vu sa souris se bidonner.

Remontée comme pas deux, la lionçonne s'était relevée et avait repris sa poursuite de plus belle, haranguant l'animal.


- J'te tiens !

Macache. Dans un plongeon digne d'une Lara Croft des bacs à sables, la rouquine tendit les mains vers sa souris et... celle-ci fit une magnifique esquive (+3 de base en Dodge + ceinture d'agilité féline équipée depuis le level 2 + avantage agilité mesquine pris à la création + bonus de 2 pour la drogue ingérée), se faufilant in extremis par une porte entrebâillée. Incapable de s'arrêter car en plein vol, la lionçonne ne put que se recroqueviller pour prendre la porte dans l'épaule plutôt que dans le front (encore). La chute fut bien plus longue que prévu, et tandis que la gosse tombait, la porte claquait contre le mur sous la force de l'impact, et se refermait dans un fracas.

Ayant instinctivement fermé les yeux au moment de l'impact avec la porte de bois, la gosse ne les rouvrit qu'après son arrivée au sol, brusque et un peu douloureuse, il fallait bien l'avouer.


- Aïeuuuh.

Enfer. Du rose. Du rose et encore du ROSE.

- Holy shit !

Le retour du Crapaud ! Noooon !
Complètement paniquée, la rouquine eut un mouvement de recul incontrôlé et vint se caler contre le mur courbe, tel un animal aculé. Bizarrement, Sugar dût sentir que quelque chose clochait car ce satané animal vint se glisser dans la poche de sa maîtresse, comme pour chercher une cachette sûre. Comment était-elle descendue au fond de cette pièce ? Mystère et boule de gomme. Mais elle était là, et c'était ainsi.

Passé le moment de panique induit par la présence bien trop oppressante de la couleur de sa majesté des batraciens, la gosse posa un regard incrédule sur la scène qui se déroulait devant ses yeux.
Comme dans un cauchemar, une espèce d'énorme lapin mécanique trônait au centre de la pièce, et semblait communiquer avec... une élève. La célèbre O'Donnell. La terrifiante verte, qui était connue et reconnue pour être une saleté, terrorisant nombre de première année. Page n'avait encore jamais eu maille à partir avec cette teigne, mais en cet instant, la vipère ne semblait pas en mener plus large qu'elle.


- Bloody Hell. C'est quoi ce merdier ?
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Au pays des galères sans pareil ! [Page]   Au pays des galères sans pareil ! [Page] EmptyDim 16 Aoû - 22:17:50

    Fallait-il donc se résigner à l’admettre ? Joana avait une phobie du rose. C’était l’une des nombreuses raisons qui faisait que, même lorsqu’elle s’était retrouvée membre de la Brigade Inquisitoriale au service d’Ombrage, elle avait fait son possible pour éviter d’avoir à aller se retrouver dans son bureau. Et là, d’un coup, elle se retrouvait face à cet énorme lapin que beaucoup de cruches aurait pu trouver « adoraaaaaable », « trop choubiiiiiii », « j’veux le mêêêêêêêêmeeeuuuh ! ». Mais la sournoise serpentarde aurait mille fois préféré avoir à affronter un Norvégien à Crête ou un Vert Gallois plutôt que cela ! Elle continua à reculer jusqu’à sentir le mur dans son dos. Cette fois-ci, elle était acculée. Franchement, est-ce qu’il ne pouvait vraiment rien y avoir d’à peu près normal dans cette école ?! Bon, d’accord, on était dans une école de sorciers, et par définition, ce n’était pas normal ! (point de vue moldu, du moins). Mais quand même, pourquoi fallait-il que jusqu’à l’école elle-même se ligue contre la Verte et Argent.

    Alors qu’elle était toute occupée à méditer sur le drame qu’était son existence à Poudlard - une de ses activités les plus récurrentes quand elle se trouvait dans une telle situation -, quelqu’un débarqua sur ces entrefaites. Ou plutôt s’étala à son tour par terre sur ces entrefaites. Mais non, pas sur les entrefaites de quelqu’un. J’ai pas dit entrailles ! J’ai dit entrefaites : ça veut juste dire que… roh, puis zut ! Et évidemment, parce qu’une catastrophe ne venait jamais seule, ce n’était pas quelqu’un d’utile pour elle qui débarqua. Non, évidemment, il avait fallu qu’arrive une Bouffondor. Et rousse avec ça ! Un préjugé contre les roux, moi ?! Non non. « Les roux sont nos amis, il faut les aimer aussi. »


    - Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ! Grinça-t-elle alors à l’exclamation de la Chose. Moi, tout ce que je demandais, c’était une salle d’entraînement pour pouvoir continuer à pratiquer mes…. Laisse tomber. Et toi, qu’est-ce que tu fiches là, par Merlin ?!

    Pendant ce temps, la créature continuait à fixer la serpentarde de son air dément, s’approchant dangereusement d’elle. Réalisant une autre présence, il sembla se redresser et renifler autour de lui, puis se mit à bondir, faisant trembler la pièce, déséquilibrant la tornade irlandaise. Etant donné la largeur de la pièce et la hauteur des bonds de la bête, quelque chose disait à l’adolescente qu’elle ne tarderait pas à se faire transformer en confiture de Joana 3,50€ le pot. Elle décida alors, en valeureuse serpy, de prendre ses jambes à son cou. Pas littéralement. Franchement, le contorsionnisme ne la mènerait nulle part. Quoique, est-ce que prendre moins de place dans la pièce lui permettrait d’éviter la bête ? Elle sembla méditer là-dessus l’espace d’une seconde, avant de revenir à la réalité… enfin, à la situation. Un pancake et un pot de sirop gisaient de l’autre côté de la pièce. Elle savait ce qu’elle avait à faire. Tout cela continuait à lui évoquer vaguement quelque chose….

    Elle mit le sirop dans sa poche et croqua dans le pancake. Elle aurait pu laisser la Bouffondore se faire réduire en charpie par le lapin géant, mais en décida autrement. Quitte à devoir traverser l’univers de son cauchemar jusqu’à la porte de sortie qui en constituait la fin, autant avoir de la compagnie… Quelqu’un à sacrifier au besoin, quoi . Alors qu’elle commençait à changer de taille, elle lança l’autre moitié du pancake en direction de la rousse.


    - Si j’étais toi, j’avalerais ça !


[inspiration, quand tu nous quittes... désolée de ce post]
Revenir en haut Aller en bas
  • Page McHenry
    • Nombre de messages : 1880
    • Age : 40
    • Date d'inscription : 09/02/2008

    • Pensine
      Statut sanguin: Née-moldue
      Baguette magique: 27,5cm, noisetier clair, avec une spirale jusqu'à la pointe (brûlée), nerf de dragon
    Page McHenry
MessageSujet: Re: Au pays des galères sans pareil ! [Page]   Au pays des galères sans pareil ! [Page] EmptyMar 18 Aoû - 11:29:27

Quand bien même ce n'était pas le moment, Page ne put réprimer une petite moue. Alors c'était ça, la grande et terrifiante Joana O'Donnell ? La gosse se serait attendue à la voir euh... Elle ne savait pas trop quoi d'ailleurs mais... Sauter à la gorge du lapin mécanique et le décapiter avec les dents ? Le rouer de coup jusqu'à ce qu'il demande grâce ? Lui envoie un high kick dans la trogne pour faire effet culbuto et se débarrasser de lui parce qu'une fois sur le dos, il serait en mode tortue et ne pourrait plus bouger ? Certes, la gosse devait enjoliver quelque peu la réputation de la Serpentarde. Néanmoins, elle ne s'était pas attendue à la voir essayer de parlementer avec la créature. On en reviennait à "il y a quelque chose de pourri à Poudlard". L'apostrophe de la Verte et Argent avait remis Page dans le bain.

- Euh j'en sais rien, j'ai pas fait expr...

La fin de la phrase se perdit dans le bruit assourdissant engendré par les sauts du lapin géant. Non mais franchement. Un lapin mécanique géant. Quel était le tordu qui avait pu imaginer un truc pareil à mettre dans les murs de Poudlard. Non mais c'est vrai quoi, entre Prince Pédé, le héros du goûter à deux faces, les monstres à mains griffues dans les sous-sols et le basilic que Harry avait combattu il y avait quelques années, les murs du château renfermaient suffisamment de trucs étranges pour pas qu'on en rajoute encore. Sans compter toutes les bestioles qui faisaient l'objet de rumeurs, ou simplementMiss Teigne, qui valait à elle seule son poids de passages flippants.
Quoi ? Oh. On me dit à l'oreillette que c'est la faute de Joana. Fort bien. Malgré la déception précédente de la gosse, elle n'était pas encore suicidaire au point de contredire la Vipère et jugea plus pertinent d'essayer de faire face à la situation plutôt que d'en rejeter l'entière faute sur la brune.

En l'occurrence, faire face n'était pas une mince affaire. Une fois de plus, Joana prit le contrepied de ce que la rouquine s'attendait à ce qu'il fît et choisit, vaillamment, de fuir. En même temps, c'était une verte, à quoi donc s'était attendue la troisième année, je vous le demande. Pendant ce temps, le lapin continuait de s'exciter tout seul au milieu de la pièce, et Page se retrouva elle-aussi sur les fesses, incapable de conserver son équilibre tant tout tremblait. Sugar manqua de tomber de la poche de la gosse mais Page la rattrapa in extremis et la replaça en sécurité. Il fallait qu'elle se bouge si elle ne voulait pas finir en purée (de carottes, parce que c'est orange). Un coup d'oeil vers le haut lui apprit que tout espoir de sortie était vain de ce côté là. Il n'y avait pas de porte dans le mur et... Mais qu'est-ce qu'elle fichait, la Verte ? C'était pas vraiment le moment de casser la croûte ! Mais lorsque Joana se mit à rétrécir et lui lança le pancake magique, Page ne réfléchit pas vraiment et courut vers son aînée, attrapant la crêpe au vol, et, faisant un plongeon pour contourner le lapin qui venait de se retourner vers elles, atteignit la Serpentarde.

Ledit lapin, apercevant du mouvement dans son champ de vision, interrompit sa danse infernale, et se planta en reniflant en face des deux filles, tandis que Page mangeait son pancake le plus rapidement possible. Bloody Hell, jamais elle n'avait engouffré de nourriture aussi vite ! Une sensation de léger picotement envahit la gosse, qui vit la pièce s'aggrandir, s'aggrandir ! A moins que ce ne fut elle qui rétrécisse ? Hu, oui, pas bête. Dans tous les cas, l'horrible lapin, lui, venait de gagner encore en stature et pouvait sans aucun doute aller maintenant taper la causette à Goldorak. Au moins. Ce qui faisait que ses pattes étaient encore plus démesurées, et que Page avait encore moins envie de se faire piétiner par ces grosses savates poilues. Certes elles mourraient rapidement, mais ce n'était pas le programme du jour. Et puis Sugar était innocente, d'abord.


- Bon, c'est bien beau, mais on fait quoi maintenant ? demanda-t-elle à la Verte en se retournant vers elle. L'a l'air furax l'autre truc là !

Comme pour répondre à la rouquine, un grognement profond sortit des entrailles de l'animal -si c'en était un - et le lapin mécanique prit son élan pour se lancer dans un énorme bond, qui lui permettrait sans doute de traverser toute la pièce pour les aplatir une bonne fois pour toutes. Prise de panique, Page attrapa la verte par le coude et la tira vers l'arrière pour fuir même si... C'était un miracle. Il y avait un porte, là, juste derrière la Vipère. Etait-elle là depuis le début, et trop petite pour qu'elle l'aie vue ? Ou bien venait-elle d'apparaître ? La petite irlandaise n'en savait fichtre rien et s'en fichait comme de sa première chemise. Sans réfléchir, elle poussa la porte d'une main, tirant l'autre irlandaise de l'autre, et les deux élèves passèrent la porte dans un roulé boulé digne des plus grands cascadeurs, dévalant une petite pente herbeuse. Le bond du lapin se termina pile à l'endroit où les deux jeunes filles se trouvaient un instant auparavant, et la vibration des murs fit claquer leur porte de sortie. Pas de bol, elles étaient coincées. Mais où d'ailleurs ?

Chaque chose en son temps. Cette question serait résolue lorsqu'elle aurait réussi à se dépêtrer. Décoinçant la jambe de la Verte qui s'était retrouvée sous elle, elle décrocha sa manche qui s'était accrochée au holster de baguette de la Vipère. Ca y était à peu près.


- Hey, rien de cassé ?
Revenir en haut Aller en bas
http://iceland.light.free.fr/blog
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Au pays des galères sans pareil ! [Page]   Au pays des galères sans pareil ! [Page] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Plus on est de roux, plus on rit [ Pv: Page ]
» Interrogatoire de la BI n°1 [PV Page]
» Métamorphose [Page]
» L'ennui... [ PV Page ] Terminé
» [FC] Page VS Momo [Fini]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-