La gloire, l'honneur, la puissance... tous ces rêves qui trottaient depuis un moment dans la tête de la jeune McLane allait peut-être devenir enfin réalité. Dès que la Serpentarde avait appris l'existence d'une brigade qui ferait la loi à Poudlard, elle avait été immédiatement intéressée. Malheureusement cet enthousiasme ne fut que de courte durée. La brigade ne s'adressait qu'au 3ème année et plus. Mais pourquoi était-elle donc si jeune? Précieuse ne se découragea pas pour autant et posa sa candidature pour devenir membre de la BI.

Le soir même, la Verte et Argent appela son père, digne membre du Ministère, pour lui faire part de sa profonde déception. Comme à son habitude, la Serpentarde simula la petite fille malheureuse pour arriver à ses fins et obtenir la pitié de son père. Ainsi, ce fut sans grande difficulté que la rusée persuada son père de parler avec Mme Ombrage afin d'appuyer sa candidature.

Quelques jours plus tard, une lettre l'attendait dans sa chambre. Le petit nœud rose qui enroulait le morceau de parchemin indiquait qu'il s'agissait de la réponse de la Grande Inquisitrice. Ce nœud était d'un goût douteux mais le contenu de la lettre valait la peine de le détacher. Fébrilement, Précieuse le dénoua, s'attendant au pire. Mais quelle ne fut pas son soulagement quand elle vit qu'il s'agissait de la convocation à la première réunion. Cette bonne nouvelle était sans doute liée à la force de persuasion de son père.

Enchantée de la nouvelle, Précieuse se voyait déjà se baladant dans les couloirs, son insigne scintillant à sa veste, ses yeux scrutant les moindres faits et gestes suspects des autres élèves. Elle serait respectée, adulée, enviée. Toutes ces greluches telles que Mariana Taylor ou Lucy Duncan la craindraient. Même si ses cibles prioritaires seraient bien entendu les Bouffondors, les Piafs et les Pouffys, elle serait sans pitié avec ceux de sa maison qui s'opposeraient à elle.

*Vivement les premières missions*

A 20h00 précise, le soir de la première réunion, Précieuse ouvrit la porte de la salle de la réunion qui n'était autre que le bureau de la Grande Inquisitrice. Sa robe Verte et Argent contrastait avec le rose bonbon de la pièce. Cette prof avait vraiment un faible pour tout ce qui était kitsh et ringard. Rien avoir avec Précieuse qui préférait les décorations sobre et classe, synonyme de richesse.

Précieuse fit une petite grimace en voyant l'impressionnante femme caresser un de ses nombreux chatons. Cependant, elle se radoucie tout de suite en songeant qu'elle devait faire preuve de maturité et de tact pour qu'Ombrage ne regrette pas de lui avoir accordé une dérogation.

« Bonsoir Madame la Grande Inquisitrice », dit-elle d'une voix assurée tout en s'inclinant légèrement.
« Je vous remercie infiniment de la confiance que vous m'accordez. Mon âge ne me fera pas défaut je vous le certifie »

Précieuse salua la jeune fille de Serpentard qui était restée plantée devant l'entrée et alla prendre une place sur une des chaises qui étaient disposées autour du bureau.

Quelques devoirs à peine amorcés reposaient clandestinement sur son bureau sans que Drago n’ait souvenir de s’y être jamais consacré. Et, à rendre le lendemain, les ébauches inachevées risquaient forts bien devoir se complaire dans l’abandon, sans jamais être complétées. Elles étaient destinées à demeurer dans l’oubli, ce soir. Car l’adolescent avaient des préoccupations d’un ordre supérieur, ce soir. Supérieur aux obligations scolaires. Un devoir envers sa société prévalait sur un devoir d’Histoire de la Magie, il allait de soi. Et, aider sa société, il y était tenu désormais. Une semaine auparavant, alors qu’il rejoignait sa chambre, le serpentard avait eut la surprise de se heurter à un petit intrus au niveau de son cadre de porte. Un petit rouleau de parchemin, scellé d’un affriolant ruban rose vif ( ), suspendu à la poignée, bien en évidence.

Une fois décacheté (et le ruban rose calciné d’un coup de baguette ), le serpentard avait eu la double surprise de se voir mandé au bureau de la Grande Inquisitrice. Pas de méprise ; ce n’était pas un billet de représailles, une convocation en retenue ou quelque autre contravention comme se voyaient octroyés la moitié des élèves ces derniers temps. Non, il s’agissait d’une invitation courtoise, écrire d’une plume doucereuse, à l’image du sourire de sa propriétaire, quant à une « réunion éminemment importante », disait-on. Question de prouver son soutien au ministère, soulignait-on. Pour aider l’autorité à éradiquer la vilaine engeance qui dépravait les magnifiques corridors du château depuis trop longtemps et blablabla … la déchéance engendrée par l’incompétence du directeur et encore blablabla…, discourait-on.

Et donc, le cœur vertueux du fervent défenseur de la droiture qu’était Drago Malefoy s’était senti profondément interpellé par cette inspirante, cette vivifiante exhortation à l’action. Sans hésiter, le valeureux prosélyte adopta le ton solennel de la missive impétueuse et attesta son appui au ministère par une réponse positive tout aussi mielleuse. Quelque démarche devait à tout prix être intentée afin de préserver la chaste pureté de cette belle Pou-du-lard, autrefois lieu de sérénité et d'apprentissage, où régnait à présent la débandade, l’anarchie la plus cahoteuse, le chaos le plus déplorable…

Évidemment, tout cela n’était que vulgaire mascarade. Lucius Malefoy l’avait explicitement sommé de conserver un statut favorable en demeurant dans les bonnes grâces du ministère. Et le garçon se contentait d'adhérer de son mieux à cette exigence, en attendant son heure dans la cours des grands… Il fallait avouer que, bien qu’il ait rechigné légèrement au départ, il avait su s’y fondre avec brio. Devenir membre actif de la Brigade Inquisitoriale l’aiderait à gagner la confiance de la Grande Inquisitrice et récuserait tous soupçons put-elle entretenir à son égard. De plus, l’autorité du ministère était derrière elle ; son autorité à elle était derrière lui. Autant dire que l’autorité du ministère était derrière lui. Il pourrait commettre tous les forfaits possibles et inimaginables en toute impunité.

Effectivement, se trouver auprès des plus forts présentait ses avantages que père et fils Malefoy excellaient à exploiter. Se sentir intouchable, au-dessus de tout affront, affectionné et estimé par la puissance, procurait un sentiment galvanisant. Une aura machiavélique luisait imperceptiblement autour et exhalait de sa silhouette tandis que l’adolescent sillonnait les couloirs. Émanait de sa personne une sorte de confiance résolue, amalgamée d’un éclat de malice indiscernable dans ses yeux. Le jeune Malefoy s’apprêtait, comme son père avant lui, à prêter serment envers l’autorité du ministère, sous couverture. Il agirait au sein du Bien, au service du Mal. Une fois son pouvoir pleinement rétabli, comme le lui mentionnait son père, Drago serait au premier plan pour contribuer aux desseins du Seigneurs des Ténèbres.

Toutefois, il devait commencer au bas de l’échelle, en joignant ses forces à celles de Dolorès Jane Ombrage, la marionnette du ministère. Marionnette à qui il témoignerait le plus grand dévouement, la plus révérencieuse affabilité, tant qu’il devrait s’y tenir... Enfin, s’il parvenait à ne pas flancher sous ces horripilants sourires patelins !… Mais, pour commencer, il fallait se présenter à l’heure au rendez-vous ; Dolorès ne semblait pas être le genre de femme qu’on peut faire attendre. Drago accéléra donc le pas et franchit le dernier tournant au son du carillon de vingt heures. Là-bas, la porte s’entrebâillait pour laisser deux silhouettes féminines s’y engouffrer. L’adolescent effectua une jolie marche rapide, puis ralentit considérablement l’allure sur les derniers mètres, question de ne pas paraître trop empressé ou effervescent. Finalement, il se présenta sous le cadre de porte.

Par réflexe machinal, ses yeux gris balayèrent la salle. Deux autres élèves de sa maison venaient redorer le blason des Vert et Argent. Bien. Ensuite, Drago dévisagea un instant la cadette. C’était une deuxième année… Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Elle bénéficiait sûrement de la permission de la Grande Inquisitrice, autrement elle n’y serait pas. Les membres de la Brigade devaient impérativement être, au minimum, en troisième année pour s’y inscrire... À quoi servait-il d’avoir un privilège, si même les non-privilégiés bénéficiaient du privilège ? Un léger froncement de sourcils lui échappa, mais il s’abstint de porter tout commentaire. Pas question de contredire la reine mère. Mieux valait lui sourire poliment. Comme ça, c’est bien.

« Bonjour professeur Ombrage, je… jo… jolis chatons , dévia-t-il malgré lui, lorgnant sur les boules de poils qui tapissaient le mur. »

Les assiettes ornementales qui recouvraient presque la totalité du mur émettaient de petits miaulements intempestifs et, dès qu’il avait pris la parole, chacune des petites têtes de félin s’étaient tues et tournées en sa direction pour l’examiner. Plutôt déconcertant. Usant de toute sa force d’esprit pour ne pas regarder le mur aux milles bouilles de chatons, Drago prit sur soi et se dénicha une chaise libre (pas très difficile avec seulement deux autres élèves présents… :sifle: ). Il ravalait difficilement son effarement, mais s’installa à la grande table sans laisser paraître son inconfort, avide d'entendre la suite.

Jackard, de son prénom Matthias, venait de sortir avec dignité de sa salle commune. Pourquoi tant de fierté dans sa démarche me direz vous ? Et bien chers amis, sachez que le jeune coquin avait été admis dans la prestigieuse Brigade de l'Ordre de la Grande Inquisitrice. Quoi de plus classe que d'accéder ainsi au plus haut rang de l'école pour un élève ? Matthias avait toujours voulu être préfet, afin de pouvoir facilement punir légalement ses ennemis, mais là, son rêve semblait concrètement se réaliser de façon bien meilleure.



Matthias avait découvert une annonce de la future nouvelle directrice disant que l'Ordre devait être rétablit, etc.... Enfin je vous passe les détails, qui risqueraient sûrement de vite vous faire passer quelques lignes de lecture... :sifle: Et donc afin de remettre la dignité à l'ordre du jour dans le grand château qu'était Poudlard, le professeur Ombrage avait décidé de mettre en place une sorte de milice constituée d'élèves fidèles au ministère qui pourraient ainsi faire appliquer les décisions de la ministre.
C'est donc sans hésiter que le Mattou avait décidé de faire partie intégrante de ce nouveau groupe qui semblait promis à faire de grandes choses au sein de l'école. Et comme il l'avait toujours dit :
***Le meilleur moyen de ne pas se faire punir est de faire partie des punisseurs...*** Certains appellent cela être un pourri, d'autre un enfoiré de première, moi j'appelle ça un Mattou, fidèle à ses principes...

Toujours est il qu'il avait reçu quelques jours après sa candidature un petit mot tout aussi rose que son expéditrice disant qu'il était admis dans la grande Brigade qu'était la Brigade Inquisitoriale.
- « WAOUH ! TROP LA CLASSE ! » S'exclama le futur dictateur en découvrant qu'il pourrait, dans un avenir proche, détruire aisément psychologiquement ses ennemis et futures victimes. ***Ce petit papier signe l'arrêt de mort de Windfall... Et un rapprochement auprès de la chef suprême ne peut que m'être utile... Surtout pour le quidditch...***
Sur ces pensée des plus salaces, Matthias commença déjà à cogiter sur les prochains coups à faire à ses victimes, et surtout déjà préparait-il des moyens de reprocher tout et n'importe quoi à tous ces individus lamentablement simplets, afin de refaire grimper le nombre de points de Serpentard, et pourquoi pas faire diminuer ceux des autres maisons...



Une préparation minutieuse, une robe de sorcier admirablement propre, et un blason de Serpentard reluisant... Voilà un jeune homme correctement présentable qui allait assister à la première réunion de cette Brigade qui serait tant être redoutée dans les jours à venir. Matthias, en soignant avec minutie ses cheveux pensait aux autres membres... Qui seraient-ils ? Les connaîtrait-il ? Sûrement... Il espérait de tout coeur que les membres de sa maison soient vraiment présents dans cette Brigade, afin d'enfin redorer le blason qu'ils arboraient, lui et ses camarades...

Après une bonne demi heure de préparation, Matthias sortit avec dignité de sa salle commune, en marchant la tête haute... (on rejoint le début du post...^^) Les couloirs commençaient à se vider, le repas était terminé depuis longtemps déjà, et les élèves regagnaient peu à peu leurs dortoirs respectifs. En allant au bureau du Professeur Ombrage, le jeune capitaine des Serpents découvrit à quel point le règlement de l'école était peu respecté... Il lui sera tellement facile d'enlever des points aux élèves des autres maisons. En effet, en chemin, Matthias avait bien vu 4 infractions au règlement intérieur de l'école, qu'il avait relu avant d'aller à la réunion. Tout d'abord il avait croisé une jeune fille qui n'avait apparemment pas compris qu'à Poudlard l'uniforme était de rigueur, ensuite il avait vu une bande de premières année qui avaient l'air de croire que l'import d'objets venant de chez Zonko était toléré, et je vous passe les quelques autres infractions... (non pas que je sois en manque d'inspiration )
Il était vingt heure, et au moment où Matthias allait saluer les quelques futurs Brigadiers déjà présents, la porte du bureau s'ouvrit à la volée... Ce que le Mattou découvrit ensuite ne l'étonna guère, étant donné qu'il s'était psychologiquement préparé à entrer dans le monde de Dolorès Jane Ombrage, s'attendant réellement à entrer dans un monde d'une roseur (word connaît pas... :'( ) époustouflante, limite étouffante... En entrant, Le Serpentard fit comme s'il était entré dans un bureau quelconque, et dit avec un sourire charmeur :

- « Bonsoir professeur... » En s'asseyant, le Mattou remarqua que la nappe de la table de réunion n'était pas rose... ***Quelle étrange situation*** Pensa Matthias en saluant d'un signe de tête le seul élève plus âgé que lui, Drago Malefoy...

[HJ : je considère que tout le monde est arrivé, les retardataires HJ feront "comme si" DJ. Sauf si bien sûr ils souhaitent vraiment arriver en retard... Même principe qu'en cours quoi]

Comme prévu ses petits brigadiers étaient ponctuels. Et polis. Tous étaient entrés en la saluant. A tous Dolores fit un sourire engageant (enfin qui se voulait comme tel) et inclina légèrement la tête à leurs salutations. Une lueur de tendresse s'alluma même dans ses petits yeux lorsque le jeune Malefoy lâcha un maladroit compliment sur ses chatons chéris. Quel adorable jeune homme ! Cela confirmait bien ce qu'elle avait entendu dire sur cette noble famille par les bruits de couloir du ministère.

La femme en rose lança un regard circulaire sur les élèves présents. Que des Serpentards. Serait-ce donc la seule maison sur laquelle elle pourrait compter au sein de cet impossible château ? Il semblerait bien qu'elle dût répondre par l'affirmative. Tant pis ou tant mieux. Au moins saurait-elle où trouver des alliés.
Son regard se posa sur la jeune MacLane. L'aplomb avec lequel la fillette s'était présentée rassura la sous-secrétaire. Elle semblait parfaite pour son rôle de brigadière. Dolores ne regretterait certainement pas de lui avoir accordé une dérogation pour intégrer cette prestigieuse brigade.

Mais elle avait hâte que ces élèves puissent commencer leur mission, et pour cela, il fallait qu'elle débute enfin cette réunion.

- Hum hum. Bien mes chers petits, installez vous donc. Je vous remercie d'avoir manifesté un si vif intérêt pour ce projet de Brigade Inquisitoriale. Je suis persuadée que vous avez saisi son importance capitale pour la sécurité et la pérennité de cette école puisque vous êtes ici ce soir. Je pense également que vous avez conscience de l'honneur qui vous est fait d'en être membres, car ainsi, c'est pour le Ministère que vous allez officier, via mon autorité.

Elle fit une courte pause, observant les visages sérieux de ses brigadiers.

- En tant que membres de la Brigade Inquisitoriale, vous vous devrez d'observer une attitude irréprochable, car vous serez les dépositaires de la rigueur et de l'ordre qui doivent régner dans Poudlard. Vous savez pertinemment que votre bien aimé concierge ni moi ne pouvons être partout, aussi votre participation active sera cruciale pour nous aider dans notre mission.

La Grande Inquisitrice inspira après sa longue tirade, tant pour reprendre son souffle que pour permettre aux Brigadiers de bien mesurer toutes les implications qu'engendrait le rôle qu'elle leur confiait.

- Votre statut de Brigadier vous permettra, tout comme les préfets, d'avoir une autorité certaine auprès de vos camarades. Seulement, comme même les préfets semblent eux aussi être quelque peu récalcitrants dans cette école, fit-elle en repensant au préfet Gryffondor qui avait tout déclenché durant son cours, vous aurez également la possibilité de retirer des points à vos camarades déméritants, qu'ils soient simple élève ou préfet. J'attends donc de vous que vous veilliez à ce que le règlement de l'école soit appliqué à la lettre, de la même manière que les décrets du ministère affichés sur le palier du premier étage. Vous pourrez donc reprendre vos camarades à tout manquement, que cela concerne le port d'uniforme, le manque de respect, une attitude dangereuse ou ouvertement provocante ou insultante, ou une entorse au décret d'éducation n°24 sur les associations, équipes, groupes ou clubs d'élèves.

Le professeur de DCFM posa enfin son regard perçant sur le parchemin qu'elle avait affiché dans son bureau. Elle préféra attendre un instant d'éventuelles questions avant de poursuivre.

Plus la réunion avançait, et plus elle sentait la satisfaction l'envahir. Sans s'en rendre compte, ses doigts caressaient la petite boîte rose contenant les insignes. Elle brûlait de les leur distribuer et de les envoyer patrouiller, mais elle devait être rigoureuse. Chaque chose en son temps.

- Avez-vous déjà des questions sur ce que je viens de vous expliquer, avant que nous allions plus avant ?

Quand une fille plus petite qu'elle finit par lui passer devant, et que le sourire minaudant d'Ombrage s'était tourné vers cette dernière plutôt que sur Liliana, la jeune fille se décida enfin à se déplanter du pas de la porte pour trouver une place sur la grande table qui, elle le constata alors, était le seul meuble qui déparaillait avec l'univers rose bonbon. Tant mieux, pensa-t-elle en s'asseyant ni trop près, ni trop loin de la Grande Inquisitrice, Liliana aurait trouvé franchement déshonnorant de participer à une dinette sur une nappe bon pour Berbie, la poupée sorcière qu'elle avait brûlé quand elle était petite le jour même où elle l'avait reçu. Cette poupée ressemblait trop par sa taille de guêpe, ses grandes jambes et ses longs cheveux blonds soyeux à sa mère, ça l'avait enervé, vous comprenez. On ne joue pas avec sa mère, aussi miniature était-elle. Bien que ses cris de souffrance l'avait quand même fait rire aux éclats tandis qu'elle fondait sur le sol. Tenez, c'était sa première manifestation magique chez elle, justement, mais on s'égare.
Derrière elle et l'autre fille qu'elle ne connaissait pas arriva Drago Malefoy, que Liliana connaissait, lui, puisqu'elle était Serpentard et qu'elle n'avait donc en d'autres termes, pas le choix. Et oui, chez toutes les années de filles qui connaissaient où avaient déjà aperçu l'héritier Malefoy, ça avait une facheuse tendance à jaser. D'énervement, Liliana avait un jour été jusqu'à faire pousser jusqu'à la poitrine d'une de ces comères des dents de vampire jaunâtres car elle avait commit l'impudence de dévaloriser par son comportement puérile « C'est moi qu'il a regardé !! » la réputation des filles de Serpentard. C'est à cause de ce genre de cruches qu'elle se retrouvait obligée de démentir à chacune de ses attitudes que non, toutes les filles du Blason de Salazar n'étaient pas débiles et alimentées aux hormones. Perdue dans ses pensées alors que Malefoy s'était assit depuis longtemps, elle n'avait pas prêté attention à ceux qui étaient entré ensuite, mais lorsqu'elle sortit de ses souvenirs de violence et de mesquinerie, c'était... Wahou, attention, c'était le célèbre capitaine de l'équipe des Serpentard qui venait d'entrer à son tour. Y en avait qui ne se contentaient pas de ce qu'ils avaient déjà. Il fallait dire que vu comment son équipe s'était faite écraser la dernière fois, ça n'étonnait pas Liliana qu'il se sente obligé de se redorer en trouvant une autre activité pour trouver un minimum de gloire ! Même Liliana qui ne s'interressait pas au Quidditch avait finit par être particulièrement morose post match. Il fallait dire que les railleries incessantes des Gryffondors, et les regards goguenards de Jaina Wedgers avaient de quoi la mettre hors d'elle, surtout pour le dernier. Après on s'étonnait qu'elle s'énerve, se batte dans les couloirs et finisse avec des queues de fouine et autres joyeusetés. Mme Pomfresh avait finit par refuser toute explication à la jeune vipère, complètement dépassée par la situation.
A présent, toutes les places à la table d'Ombrage avaient été comblées et d'un "Hum hum" bien placé, la Grande Inquisitrice capta l'attention de tous les jeunes gens regroupés autour d'elle. Qui n'était d'ailleurs que des Serpentard, à croire que tous les Serpentard pensaient à la même chose. ...Mais non voyons, sûrement certains croyaient véritablement aux idéaux de celle qui portait le même deuxième prénom qu'elle (la classe, hein ?). Et c'était partie pour elle ne savait combien de temps de papotage inutile, de discours préconçues à propos de leur grandeur d'âme pour s'interesser et se sentir concerné par l'autorité, le respect, toutes ces merveilleuses choses qui se perdent à Poudlard et qui font des jeunes sorciers actuels de véritables petits diablotins. La mine concentrée et son regard d'opale braqué sur Dolorès, Liliana faisait mine d'écouter avec la plus grande attention ses paroles.
« En tant que membres de la Brigade Inquisitoriale, vous vous devrez d'observer une attitude irréprochable... »
Liliana cacha son début de sourire derrière un pouce qu'elle mordilla, faisant toujours aussi mine d'être profondément absorbé par ce qu'il était en train de se dire, bien que ses yeux légèrement plissés pétillaient, si l'on y regardait bien.
« vous aurez également la possibilité de retirer des points à vos camarades déméritants, qu'ils soient simple élève ou préfet. »
Dans un discret sursaut, Liliana se redressa sur sa chaise, quittant le dossier pour se tenir droite comme un "i", sans plus feindre le moins du monde l'interêt qu'elle portait maintenant à Ombrage. Retirer des points ? Elle avait bien entendu ?! Le sablier vide des Gryffondor lui traversa l'esprit et encore une fois, la vipère dû réprimer un sourire.

*Allez, je laisserais au moins cinq points dans leur sablier, juste parce que j'aime bien William.*

Pensait-elle déjà.

* Il faudrait aussi retirer des points à Serdaigle. Dommage qu'elle n'a pas parlé de donner des points.*

Interressée, elle ? Mais non, où allez-vous chercher cela ! ...Mais bien sûr qu'elle l'était, si Liliana s'était inscrite, c'était dans l'unique but de se venger de tous les Gryffondor qui lui avaient un jour causé des misères, pour éviter l'autorité d'Ombrage qui s'étendait et pour gagner encore un peu plus en respect de la part de ses camarades serpents, bien que certains la connaissaient déjà assez pour se douter qu'elle n'avait pas besoin d'une quelconque autorisation pour se comporter comme le Diable personnifié prit d'hystérie. * Non, je ne suis pas hystérique ! *
A présent, le professeur Ombrage demandait à l'assemblée si quelqu'un avait des questions, et Liliana redressa l'avant bras en s'éclaircissant la gorge afin de se faire remarquer des autres, avant que quiconque ait eu le temps de réagir (l'avantage d'être la preum's xD).

« Madame, je me demandais si nous avions droit d'enlever des points jusqu'à une certaine limite. Je veux demander par là si nous avons le droit d'enlever tant de points en un coup, selon notre arbitrage à propos de la faute commise, où si on a un maximum à ne pas atteindre, ou encore un nombre de point à enlever prédéfinit en fonction de quel réglement où décret n'aurait pas été respecté ? »

Hj : Vous avez vu, je vous ai tous cité ! Allez, vous devez faire pareil pour moi maintenant ! xD *sort*

L'auditoire lui semblait tout acquis. Les brigadiers restaient disciplinés et attentifs, écoutant ce qu'elle avait à leur dire, pour sa plus grande satisfaction.
Une question fut toutefois posée par la jeune Vanloock.

*Et en plus ils sont vifs d'esprit, mes chers petits* songea Dolores en se laissant brièvement aller à un sentimentalisme qui ne lui était pas coutumier.

- Très bonne question Mademoiselle Vanloock. Vous pourrez retirer 3 points pour chaque infraction au règlement que vous relèverez. Les entorses aux décrets d'éducation quant à eux couteront 5 points aux contrevenants. Je souhaiterais également que vous me fassiez un rapport des points que vous retirez pour les reporter sur les sabliers concernés et connaitre les trublions. Les fautes exceptionnelles pourront bénéficier de sanctions exceptionnelles et vous aurez l'autorisation de retirer 8 points.

La Grande Inquisitrice enveloppa la table d'un regard. Elle espérait que les brigadiers auraient leur tâche autant à cœur qu'elle. Elle estima qu'il était temps qu'elle leur explique en quoi consisteraient leurs missions.

- Hum. Comme vous l'avez peut-être aperçu, il y a au mur un parchemin qui servira à tenir à jour le journal de vos missions. Vous en possèderez chacun un exemplaire. Toute inscription faite sur l'un des parchemins s'inscrira immédiatement sur ses doubles. Il nous sera ainsi possible de communiquer sans que vous ayez à venir systématiquement dans ce bureau.

La femme en rose agita légèrement sa baguette et fit léviter un parchemin roulé et scellé d'un minuscule ruban rose devant chacun des brigadiers.

- Je vous invite donc à le consulter régulièrement pour vous tenir au courant des missions que je pourrais avoir besoin de vous envoyer effectuer, ainsi qu'à y inscrire les points que vous retirerez aux élèves déméritants.

La sous-secrétaire marqua une pause pour que ses brigadiers puissent une fois de plus assimiler les informations communiquées puis elle reprit, caressant de ses doigts chargés de bagues la petite boite rose.

- Pour que vos camarades connaissent votre rôle et ne puissent nier le pouvoir que je vous délègue, j'ai prévu un petit quelque chose pour vous.

De la même manière que pour les parchemins, elle fit voler jusqu'à chacun un petit insigne argenté, composé du sceau du Ministère de la Magie, surmonté d'un I majuscule pour "Inquisitoriale". Dolorès était particulièrement fière de ces insignes et avait hâte de les voir épinglés sur les poitrines bombées de ses chers brigadiers.

- Bien, avez vous quelques dernières questions avant de clore cette réunion ?

[HJ : les missions seront affichés dans le sujet en post-it. Pour le décompte de points, merci de me signaler tout retrait de points que vous feriez en RP afin que je le poste dans le tableau des points (théoriquement, seuls les profs peuvent mettre à jour les sabliers par Magie) de la manière suivante :

Citation :

Nom de l'élève :
Maison :
Nombre de points :
Raison : (exemple : mauvaise conduite/insolence/absence de l'uniforme/ entorse au décret N°XX etc...)
Lien vers le sujet en question

(exemple de lien :

Code:

[url="http://adresse du topic concerné.com""]Nom du sujet en question[/url]

Comme ça, je pourrai voir ce qui se passe et poster en conséquence dans le tableau.]

[Finalement je me lance quand même ]

Depuis l’arrivée de la grande inquisitrice, comme on l’appelait, Pansy avait jubilé. Enfin quelqu’un qui remettait à leur place ces vieux profs avec leurs idées idiotes d’ouverture et de tolérance . Pansy craignait tout de même la dame mais se sentait plutôt à l’abri étant donné sa condition et sa famille. C’est donc avec fierté et une once d’excitation qu’elle avait reçu son invitation à faire partie de la brigade inquisitoriale, création de la Dame.

Elle était arrivée à l’heure alors que divers élèves étaient déjà présents. Elle salua Madame Ombrage en inclinant la tête pour signaler son respect et alla s’assoir autour de la table elle aussi. La décoration ne lui échappa pas plus qu’aux autres, mais elle ne montra pas signe de désapprobation ou de dégout. Après tout elle ne demandait pas à Ombrage de décorer sa chambre, mais d’améliorer Poudlard et de lui donner du pouvoir.

Le temps que les autres élèves arrivent et que la réunion commence, Pansy évalua les personnes présentes. Que ce ne soient que des Serpentards était plus que normal.

Il y avait déjà une fille plus jeune qu’elle qui s’appelait Léona ou Lilana ou un truc du genre. Cette fille donnait à Pansy l’impression d’être une de ces gamines qui se croient plus vieilles qu’elles ne sont et qui pensent avoir une sorte de supériorité naturelle imaginaire qui les autorise à regarder de haut ceux qui leur sont pourtant au dessus. C’était le genre à crier haut et fort son appartenance à Serpentard mais à finalement fricoter avec un Gryffondor dès que l’occasion lui en était donnée.

Précieuse McLane était là également. Malgré son jeune âge, Pansy ne fut presque même pas étonnée de la voir ici. Sa famille était de grande renommée et la petite peste avait pas mal fait parler d’elle depuis son arrivée. Elle était plus le genre de Serpentarde qui pouvait avoir le respect de Pansy. De plus notre Parkinson n’avait pas à craindre qu’elle aille jouer sur ses plates bandes puisqu’elle était de trois ans sa cadette et ne faisait pas partie des aspirantes à Drago Malefoy même si elle était beaucoup plus jolie qu’elle ce qui était le principal.

Puis il y avait le pré nommé, bien entendu. Pansy n’osa pas le regarder trop longtemps, car elle ne savait pas trop quelle était la situation entre eux exactement.

Le dernier qui attira son attention avant que son imagination ne divague ailleurs fut Matthias Jackard. Il était très connu chez les Serpentard car capitaine de l’équipe de quidditch de leur maison. Elle l’avait croisé une ou deux fois mais ne le connaissait pas très bien. Il restait une figure incontournable de Serpentard.

La réunion commença et la sortit de son mode stand bye. Elle avait emmené un parchemin et une plume pour faire sérieuse et prendre des notes. Vu qu’ils étaient tout de même en petit comité, Pansy essayait de donner un air super attentif et concentré et acquiesçait très régulièrement aux dires de la Dame en Rose.

Elle tiqua tout de même à : « votre bien aimé concierge »

Ses yeux s’allumèrent par contre à la partie sur leur pouvoir de retirer des points.Elle s’imagina alors faire claquer sa cape dans un couloir en enlevant des points à tous ceux qu’elle croiserait qui auraient un regard de travers. Elle se voyait aussi triomphante, le pied sur la tête d’un petit sang de bourbe pleurnichard, sous une foule d’applaudissements. Puis Drago viendrait et …

Une question posée par Miss Vanloc lui brouilla sa belle image. Elle prit en note le nombre de points qu’elle pouvait retirer et câlina sa nouvelle insigne. La réunion semblait toucher à sa fin, elle ne voyait rien à ajouter de spécial. Elle se frotta les mains et sourit intérieurement de ce nouveau pouvoir. Elle dit tout de même à l’attention d’Ombrage, de sa voix aigüe qui pouvait rappeler le crissement d’un train sur des rails :

« Merci beaucoup Madame de l’honneur que vous nous conférez. Moi je ne vous décevrais pas »

Pansy parlait beaucoup en « moi je », défaut de petite fille pourrie gâtée probablement.

- Mais je n'en doute pas Mademoiselle Parkinson, répondit la femme en rose dans un sourire. Merci à tous de votre attention. Surveillez bien vos parchemins, je vous ferai parvenir également la date de la prochaine réunion.

Tandis que les élèves se levaient et rangeaient leurs affaires, Dolores se frottait les mains. Il y avait vraiment du potentiel avec cette Brigade. Le sérieux dont ils venaient de faire montre durant cette réunion laissait augurer un travail efficace.
Elle ne savait pas encore à cet instant comme cette Brigade deviendrait bien rapidement plus que nécessaire pour relayer son autorité et faire régner l'ordre dans Poudlard.

La porte se referma sur le dernier Brigadier et Dolores eut un sourire de contentement. Cette soirée avait été fructueuse.

- Vous voyez mes mignons, je savais bien qu'il y avait tout de même des éléments valables dans cette école.

La Grande Inquisitrice ne reçut pour seule réponse que des miaulements paresseux.