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 Somebody to love [PV Elanor][Terminé]
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MessageSujet: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyVen 14 Oct - 1:47:19

Les cours avaient repris depuis à peine une semaine qu’il pleuvait déjà des TPs, des corrections et des rapports de stages. Le tout ponctué de quelques jurons ici et là. La dernière année d’études de Manu s’annonçait déjà difficile, éprouvante, et absolument diabolique. Son superviseur de stage se faisait particulièrement difficile à rejoindre. Il reposait donc entièrement sur le brun d’enseigner le cours de Magie Noire aux premières années, en plus de devoir lui-même suivre le cours la même journée et faire la correction des travaux de ses collègues. Mais heureusement pour le jeune homme, il était plus motivé que jamais et même si l’année à venir risquait d’être mémorable pour de bonnes et de mauvaises raisons à la fois, il comptait bien y donner tout ce dont il était capable. Il devait juste se montrer particulièrement organisé et fiable; pas question de laisser de côté une journée d’étude prévue pour aller festoyer. Ça allait lui manquer, ces moments de spontanéité. Bon, il n’en deviendrait pas nécessairement obsédé par les cours et sans vie sociale, mais il devait mettre à l’horaire le temps qu’il aurait pour lui-même. Heureusement qu’il existait les mercredis et les week-ends. Sans eux, il risquerait de perdre la tête.

D’ailleurs, ce mercredi était déjà entièrement planifié. Le beau brun repassait l’horaire de la journée dans sa tête en s’accrochant désespérément aux dernières minutes de somnolence qui lui restaient avant que son cadran se fasse entendre. Réveil à 8h, petit déjeuner, toilette, transplaner jusqu’à l’université, arrivée vers 9h45. Correction de travaux de Magie Noire jusqu’à midi, ensuite compléter son rapport de stage de la semaine jusqu’à 13h, aller manger, puis étudier à partir de 14h jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Retour à la maison, repas, bière, télé moldue et se coucher au plus tard à une heure du matin pour se réveiller pour son cours optionnel de Sortilèges avancés le lendemain matin. Rien qu’à y penser, l’étudiant était déjà épuisé. Et comme il poussait un long soupir de découragement, son cadran se mis à sonner de son bruit strident habituel. Les yeux encore à moitié fermés, Emmanuel se redressa, donna un semblant de coup de poing sur l’appareil bruyant, puis se leva. Vint ensuite le petit dej’ d’étudiant, un grand café, du muesli et une rôtie avec de la tartinade au chocolat et aux noisettes, suivi d’une douche rapide et d’un passage express sous le rasoir. La journée commençait bien; il avait eu assez d’eau chaude pour profiter de sa douche – ça faisait changement des journées où, pour une raison qu’il ignorait, il devait endurer une douche froide pour se réveiller – et, en regardant son garde-robe à peine quelques secondes, il avait trouvé quelque chose de décent à se mettre sur le dos. Cette décision pouvait parfois lui prendre plusieurs minutes. Jetant son essuie-main dans un coin perdu de sa chambre, le jeune homme agrippa un boxer noir et l’enfila avant de mettre un jean foncé et un pull gris foncé avec un col en V. Il compléta l’ensemble d’une écharpe d’un rouge foncé et, sans plus attendre, transplana vers l’université.

L’avant-midi fut absolument terrible. Il n’avait aucune idée que ses collègues de classe pouvaient faire autant de fautes, ou encore écrire de telles conneries. C’est en remarquant que, vers la fin, il écrivait des commentaires un peu impolis – du genre « Non mais tu fais quoi en classe, ducon, tu te fouilles dans le nez !?» - qu’il se dit qu’il était temps de passer à autre chose. De toute façon, l’heure du repas était arrivée. Il mangea un simple sandwich avec quelques étudiants, profita de ce moment pour bien rigoler et penser à autre chose et, quatorze heures arrivées, il s’éclipsa, ses notes de potions avancées sous le bras et un café moka à main. Il faisait beaucoup trop beau pour s’enfermer dans la bibliothèque. Le ciel était entièrement dégagé et la brise était délicieusement fraîche. La température idéale pour étudier dans le parc. Emmanuel sorti à l’extérieur, salua quelques collègues d’un signe de la main, et piqua directement vers l’arbre contre lequel il avait l’habitude de s’adosser pour faire ses lectures ou son étude.

Le jeune homme s’assied calmement, déposant son café sur un bout d’herbe stable, et ouvrit son cahier de notes en soupirant doucement. Il aurait préféré faire bien d’autres choses, comme passer un peu de temps avec Elanor, mais il ne savait pas ce qu’elle avait prévu aujourd’hui. Avec un peu de chance, il la croiserait à l’université. Manu pris une gorgée du café et commença sa révision, se concentrant le plus possible malgré quelques petites pensées vagabondes qui s’aventuraient ailleurs.



Dernière édition par Emmanuel Perks le Mer 11 Avr - 20:21:43, édité 1 fois
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  • Elanor Levika
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyDim 30 Oct - 20:43:42

La rentrée avait sonnée son glas depuis une semaine. C’était étrange. Cette rentrée lui rappelait celle qu’elle avait fait il y a 4ans en arrivant en Angleterre. Biensûr à l’époque elle ne connaissait personne, elle y arrivait pleine d’insouciance, plein d’espoirs. Elle avait parcouru le parc sous le même soleil avec cette même fraicheur qui lui avait fait mettre une écharpe avant l’heure. Ses yeux y découvraient des choses nouvelles, fantastiques qui la dépaysaient complètement. Elle avait aimé, même si ça lui avait un peu faire peur sur le moment.

Ce premier jour de rentrée, Elanor avait transplané sans encombre jusque dans le parc de l’UMA. Sans encombre, c’était dire l’évolution. La situation avait énormément changée en 4ans, pourtant ce jour-là Elanor avait ressentit cette légère appréhension, comme si elle était sur le point de débuter une nouvelle vie. C’était peut-être le cas. L’année précédente s’était avérée très chaotique, très difficile, très déprimante et très improbable. La demoiselle avait réglé certaines choses, pris des dispositions au sujet de son héritage familial, tournée la page concernant les dernières années passées et surtout au sujet de ce qui l’avait initialement mené jusqu’ici. C’était cette semaine qu’elle avait vécu sa véritable entrée à l’UMA. Celle que vivent tous les étudiants, celle de l’insouciance. Celle où aucun problème ne vient entraver cette magnifique année qui débute si ce n’est des problèmes de cours, de devoirs et de campus. Une année normale. Une véritable rentrée à l’Université.

Elle avait changé biensûr. Et en foulant la pelouse du parc, Elanor s’était senti plus mûre, moins hésitante et surtout déterminée. Ce qui autrefois n’avait jamais figuré dans son vocabulaire. Avant elle était la jeune fille au passée étrange et décousu qui ne savait pas exactement pourquoi elle était là. C’était la fille qui suivait le mouvement avec naïveté, qui ne se posait pas autrement de questions. Aujourd’hui, elle avait obtenu des réponses à pratiquement toutes ses questions. Une seule persistait, mais elle lui permettait d’avancer et d’être plus forte qu’avant. Elle avait définitivement fait le deuil de ses parents, c’était déjà un énorme pas en avant. Elle passait régulièrement voir l’Oncle Edward au cimetière et déposait avec sérénité une fleur de moins en moins souvent au fil que le temps défilait. C’était comme ça, les choses passaient et petit à petit on se fait une raison. Suffit pour cela d’avoir la réponse à ses questions.

Et puis pour une fois, elle avait fait sa rentrée en sachant où lui mènerait les études qu’elle avait entreprit en arrivant ici. Encore une fois, elle avait demandé une modification au niveau de son cursus. Médicomage ? Quelle idée. Ce n’est pas parce que sa mère avait été médicomage qu’il fallait absolument qu’elle suive son chemin. Ce changement, elle l’avait fait en cours d’année dernière pour choisir la section Magibiologie. Bien plus intéressant. C’était Eleen qui lui avait donné envie de poursuivre dans cette voie-là. Elanor avait toujours trouvé fascinant avec quel entrain sa tante prenait en charge les dragons de Gringott’s pour leur dressage quotidien. Durant l’année dernière, elle avait demandé à faire un stage d’observation afin de déterminer si réellement ça l’intéressait. Fascinée, Elanor avait pris la décision de devenir Magizoologue pour éventuellement plus tard suivre les traces de sa tante.

Et ça tombait bien, car c’était justement aujourd’hui qu’elle avait rendez-vous avec le conseiller de l’UMA qui accepta son dossier. Elle en sortait à l’instant et était ravie en sachant qu’elle avait un avenir devant elle et que celui-ci lui donnait de l’ambition. Biensûr il lui faudrait pour cela faire plusieurs stages, notamment un à Poudlard dans la classe du professeur de Soins aux Créatures Magiques. Elle se réjouissait d’avance de franchir les portes de la prestigieuse école de sorcellerie.

Elanor sortit dans le parc pour prendre l’air. Elle était ravie. Si ses devoirs commençaient à s’accumuler, cela ne l’inquiétait pas. Elle avait réussit à boucler sa 4e année de manière assez aléatoire, donc ce n’était pas une 5e année en pleine possession de ses moyens qui l’inquiétait. Ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas ressentit cette sensation de satisfaction. L’air de la fin de l’été vint rafraichir son visage alors qu’elle sortait dans l’herbe pour rentrer à la maison. Elle appréciait particulièrement marcher jusqu’à la grille pour profiter de cet espace de verdure avant de transplaner jusqu’à la maison.

C’est là qu’elle le vit. Adossé derrière son arbre habituel. Elanor l’avait souvent repéré au printemps dernier, révisant ses examens. L’étudiante s’était arrêtée vers lui bien trop rarement, passant souvent délibérément à proximité de son ami, trop occupée par d’autres choses qui ne pouvaient plus attendre. Aujourd’hui c’était différent. Un jour nouveau. Elle avait le temps en plus. Du temps à lui accorder, ce qu’elle avait négligé de faire de manière consciente il fallait bien l’admettre.

Un sourire malicieux au coin de ses lèvres, Elanor traversa l’espace de verdure qui la séparait de l’arbre et se posta debout juste derrière Manu. Il semblait vraiment concentré. Un peu trop d’ailleurs pour une si belle journée ensoleillée. Quoi qu’en s’approchant suffisamment, Elanor sembla remarquer qu’il n’était pas tant que ça à son affaire. C’était l’occasion de le taquiner un peu. Discrètement, Elanor lui attrapa son cahier de notes des mains.


Voyons voir ! Vous semblez bien trop dissipé Monsieur Perks ! Que cache donc ce cahier de notes !

Sautillant, elle s’avança devant lui, le cahier à la main qu’elle fit semblant de consulter d’un œil expert. Puis, elle s’assit en tailleur en face d’Emmanuel, sa langue passant sur ses lèvres alors qu’elle tenta de déchiffrer ce que contenait le cahier.

Oh ! Par toutes les goules de mon grenier ! Des potions ! Qu’elle horreur ! Tu veux mourir jeune Manu ?

D’un air faussement dégouté, l’étudiante referma le cahier et le déposa à coté d’elle comme s’il sentait le crottin d’Abraxan.


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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyLun 31 Oct - 4:56:14

Il avait réussi à rester attentif à sa révision pendant une bonne vingtaine de minutes, réellement décidé à finir ce foutu chapitre sur les poisons hallucinogènes. Pas qu’il trouvait cela particulièrement ennuyant, au contraire. Il avait toujours eu un faible pour les trucs un peu plus sombres et pas tout à fait nets. Plus jeune, il adorait lire sur les anciens moyens de torture et de mises à mort, sur les cultes satanistes, la chasse aux sorcières, les histoires de possession démoniaque et plus encore. Ça le fascinait… Et plus ce qu’il lisait pouvait lui donner des frissons dans le dos, plus il en faisait une passion. Ses intérêts morbides s’étaient calmés pour laisser place à un petit faible pour tout ce qui touchait à la magie noire, bien qu’il ne s’y attardait plus autant que durant son adolescence.

Bref, tout cela pour dire que la lecture l’intéressait, jusqu’à un certain point. Mais d’autres choses s’imposaient de plus en plus dans son esprit, des pensées plus intéressantes bien qu’elle ne servait aucunement à l’obtention de son diplôme à la fin de cette année scolaire. Il avait repris contact avec ses amis depuis un moment et il lui semblait qu’il était plus en demande que jamais, comme c’était le cas durant sa dernière année à Poudlard. Les invitations à sortir fusaient de partout et, lorsqu’il acceptait, c’était toujours mémorable – il devait faire attention aux sorties tardives et aux abus d’alcool, mais bon, ça lui plaisait. Et, plus récemment, depuis quelques mois, il y avait quelqu’un d’autre qui rôdait dans son esprit, qui ne le quittait jamais vraiment et qui le faisait rêver plus que jamais. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors que ses yeux ne suivaient plus les lignes de texte, se posant de façon distraite sur l’herbe verte devant lui.

Les deux jeunes gens s’étaient vus à quelques reprises depuis leur rencontre au chemin de Traverse il y avait de cela quelques mois. Cette surprise avait servi aux étudiants de réaliser qu’ils tenaient vraiment l’un à l’autre et qu’il y avait beaucoup de temps à rattraper. Et chaque fois qu’ils se voyaient, c’était un réel plaisir. Ils retrouvaient tous les deux leur insouciance et nouaient des liens d’amitié des plus solides. Le Gallois se souvenait entre autre de la journée qu’il avait passé avec elle à ranger la maison de ses parents. Ils n’avaient pas chômé, c’était certain, mais cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu la belle brunette sourire comme cela et s’amuser, même si c’était dans un contexte de « travail ». Bon, ils avaient passé la plupart de leur temps ensemble à se taquiner, à se lancer des vieux coussins poussiéreux et à jouer à la cachette (oui oui, vous avez bien lu), mais au final, à la fin de la soirée, ils avaient accomplis tout ce qu’ils avaient eu à faire. Ça s’était fini assis en tailleur sur la moquette du salon, à manger du thaïlandais dans les petites boîtes en carton à la lumière des chandelles. Une journée parfaite, quoi. Et à partir de ce moment-là, ils s’étaient vus quelques fois, mais il avait bien compris qu’Elanor avait besoin de temps pour elle-même, pour se remettre les idées en place. Il l’attendrait. Elle comptait trop à ses yeux pour qu’il puisse revenir en arrière.

Eh mais, on lui piquait son cahier de notes? Qui voudrait des notes du cours de Potions? Peut-être que quelqu’un cherchait quelque chose de facile à brûler pour allumer un feu quelque part, c’était l’hypothèse la plus réaliste. Après tout, c’était un cours qui avait une fort mauvaise réputation, autant à Poudlard qu’à l’Université. On avait tendance à choisir des profs un peu tarés pour enseigner cette matière. Heureusement, l’Université avait engagé Britannia pour remplacer Wyrd – probablement la meilleur décision prise par la direction depuis l’arrivée du Gallois – et Ethel lui avait parlé d’une nouvelle enseignante qui était là au lieu de Slughorn. Avec un peu de chance, cela pourrait redorer les impressions que les gens se faisaient. Parce qu’en réalité, c’était fichtrement intéressant comme domaine. Le brun leva un regard perplexe vers le voleur de cahier, mais sa moue changea totalement en voyant de qui il s’agissait. Sa belle Slave aux yeux bleus. Un sourire éclaira son visage alors qu’il riait doucement à sa remarque, en venant récupérer du bout des doigts son café pour en prendre une gorgée… ou comment dissimuler des joues rougissantes d’avoir été pris en flagrant délit de rêve éveillé à propos de la personne qui l’interrompt.


« Rien du tout, miss Levika, j’étais juste…euhm…j’étais en train de m’imaginer faire la potion, oui oui, c’est ça, tout à fait! », dit-il d’un air théâtral.

Et sans la quitter des yeux, le jeune homme se surprit à la détailler un peu plus que d’habitude, son regard de jade naviguant un peu partout, s’attardant sur ses yeux et ses lèvres, sans négliger de faire un tour contre son corps. Dieu qu’elle était belle, cette femme. C’était dingue. Et il avait toujours été de cet avis-là. Seulement, dernièrement, ces impressions se faisaient de plus en plus présentes et difficiles à ignorer. Ce qu’il aurait payé pour pouvoir glisser ses doigts sous son chandail… Le brun captura sa lèvre inférieure entre ses dents et la mordilla doucement, le ramenant ainsi à la réalité. Non, il n’était pas question de pousser les choses, mais c’était inutile de penser qu’il était totalement indifférent à elle. Il la trouvait gentille, adorable, intéressante – non, fascinante -, intelligente et en plus, en plus!... elle était absolument divine à regarder. L’instinct masculin s’ignore difficilement dans des situations comme ça… Et puis dernièrement, elle répondait particulièrement bien à ses petits éclats de flirt…C’était peut-être une impression qu’il se faisait mais il croyait vraiment qu’il avait des chances avec elle. Il le souhaitait vraiment.

Le beau brun lui laissa à peine le temps de s’asseoir qu’il changeait de position. Son café toujours à la main, il se tourna pour faire face à l’arbre et s’étendit sur l’herbe, laissant sa tête venir se poser dans le creux des jambes de son amie-qu’il-aime-un-peu-plus-que-d’amitié. L’étudiant déposa son café à côté de lui, un peu au hasard, puis poussa un petit soupir. Il était bien, ainsi. Emmanuel ferma les yeux un instant, riant discrètement à la remarque d’Ela à propos de mourir jeune et fit un simple non de la tête. Pour quelques secondes, il profita de la chaleur du corps de la demoiselle, laissant l’une de ses mains se glisser affectueusement sur sa cuisse et l’autre s’élevant pour venir effleurer sa joue et son menton du bout de ses doigts. Il ouvrit les yeux à cet instant et adressa un sourire tendre et sincère à la jeune femme.


« Si tu me laisses la chance de le faire, je te ferrais aimer les Potions, Ela. Promis juré. »

Elle était trop belle… Les caresses qu’il lui imposait se faisaient de plus en plus tentantes. Encore un mouvement contre la cuisse, un petit tracé de sa mâchoire du bout de son index, puis le Gallois posa sagement ses mains contre son propre ventre, sans cesser de la regarder. Leurs regards se croisèrent et il lui sourit.

« T’as vraiment bonne mine, on dirait presque que tu rayonnes… Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça, je te manquais tant que cela? »

Et un petit clin d’œil malicieux, rien de bien méchant… Et puis au fond, il espérait bien que sa réponse soit positive. Parce qu’elle lui avait vachement manqué.
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  • Elanor Levika
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyJeu 3 Nov - 22:30:29

S’imaginer en train de faire une potion. C’était complètement ridicule et même très cauchemardesque. Il fallait être insomniaque pour en venir à « imaginer » fabriquer une potion. Elanor était quelqu’un de très maladroit de nature. A savoir que si quelqu’un vous marchait sur les pieds ou renversait son verre sur vous, c’était obligatoirement d’Elanor que ça venait. Par conséquent, l’idée de lui mettre un chaudron à disposition avec du matériel à disposition revenait de l’imbécilité. D’ailleurs le dernier cours de potion qu’elle ait suivi s’était catastrophiquement terminé vu que sa potion avait incrusté le chaudron prêté par le professeur qu’elle avait dû rembourser. Sans compter le nombre de choses qu’elle avait flanqué par terre. Non ce n’était définitivement pas son domaine.

Cependant, Elanor n’eut pas le temps de répliquer à Manu que sa réplique ne collait pas et qu’on ne pouvait décemment pas être sain d’esprit et prétendre s’imaginer préparer une potion. C’était complètement contradictoire mais sa réplique termina sa course au fond de sa gorge. Son ami était en train d’installer sa tête sur ses jambes, se calant sur ses jambes en tailleur. Oh my god ! C’était… à en pouffer de rire. Ce qu’Elanor exécuta non sans tenter de se retenir de glousser comme une adolescente qui a les hormones qui s’emballent. Hum. D’accord, c’était charmant après tout. Heureusement, Manu avait les yeux fermés car sans cela il aurait vu qu’au contact de sa main sur sa joue, elle s’était mise à rougir comme si tout le sang de son corps s’était précipité sur son visage en même temps que les doigts du gallois. C’était un fait, il ne la laissait pas insensible, mais ce n’était pas une raison pour perdre le contrôle de soi-même et étaler au grand jour ses sentiments naissant.

L’étudiante inspira en gonflant bien ses poumons pour reprendre ses esprits. Elle attrapa la main de Manu pour la tenir dans la sienne tout en la retirant de sa joue. Leurs yeux se croisèrent et la brune répondu au sourire de Manu avec chaleur. Elle adorait son sourire, les creux qui se formaient dans le coin de sa bouche et ses yeux qui s’illuminent.

Elanor éclata de rire lorsqu’il lui suggéra de lui faire aimer les potions. C’était ridicule, elle détestait cette matière et il aurait fallu l’attacher dans une cave sombre pour tenter de lui faire retenir quoi que ce soit dans ce domaine.

Par pitié ! Ce n’est qu’une perte de temps crois-moi. Tu ferais mieux de te concentrer sur d’autres choses plus intéressantes !


Aucun sous entendus dans sa réplique, mais Elanor se pinça la lèvre inférieur réalisant que sa réponse pouvait être à double sens. Oh et puis tant pis. C’était plutôt amusant de passer du temps avec Manu. Celui-ci reposa ses mains sur son ventre ce qui permit à Elanor de respirer un peu plus librement sans avoir l’impression de risquer de tomber dans les pommes à chaque contact du bout de ses doigts tendus vers son visage.

On ne pouvait pas à proprement dire qu’elle rayonnait, mais l’helvète se donnait du mal pour donner l’impression que tout allait bien pour elle. C’était une nouvelle stratégie qu’elle avait adopté depuis quelques temps. Elle en avait définitivement marre des regards de pitiés qu’on lui envoyait. Même si elle n’était pas la seule à avoir terriblement souffert durant la dernière guerre, les gens préféraient se concentrer sur les histoires des autres et faire semblant d’avoir pitié d’eux pour avoir quelque chose à raconter. Les êtres humains étaient faits ainsi et c’était comme ça. Depuis qu’elle s’autorisait à sourire aux autres et à répondre « Oui je vais bien ! » lorsqu’on le lui demandait, les regards s’étaient détournés et elle était redevenue une étudiante lambda comme une autre. C’était bien mieux. Surtout que ça lui remontait le moral que les gens ne s’intéressent plus à elle, que les professeurs ne l’aient pas constamment à l’œil pour être sûrs qu’elle n’allait pas se jeter par la fenêtre dès qu’elle en avait l’opportunité. C’était bien mieux ainsi, l’indifférence des gens lui allait mieux. Souffrir en silence lui était moins pénible maintenant que la vie semblait avoir repris son court dans les lieux qu’elle fréquentait.

Elanor se contenta de sourire en réponse à Manu. Elle ne voulait pas lui dire qu’il lui avait manqué même si c’était vrai. L’étudiante préférait prendre un peu son temps avant de faire ce genre de déclarations. Tâtonner c’était aussi très bien, on profitait de chaque seconde sans précipiter les choses.

Toi aussi tu as l’air d’aller plutôt bien. Ne me dis pas que ce sont les potions qui te mettent dans cet état-là parce que je serais obligée de te traiter de menteur !


Un grand sourire s’afficha sur son visage alors qu’elle essayait de prendre un air sérieux de réprimande, agitant son doigt sous le nez d’un Manu toujours allongé sur ses jambes. Elanor reprit et se décida à raconter à Manu ses projets.

Je sors d’un entretien avec le conseiller de l’UMA. Il est d’accord pour que je devienne l’assistante du professeur de Soins aux Créatures Magiques à Poudlard. Ça durera surement un semestre. J’étais un peu septique sur la décision qu’il allait prendre vu que j’ai pas mal raté les cours l’année dernière et que j’ai tout juste passé mon année. Mais apparemment mon dossier est à la hauteur !

Un sourire plutôt rayonnant s’était dessiné sur le visage d’Elanor, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Tout en parlant, elle avait appuyé ses deux mains juste derrière elle, perdant de vue le regard de Manu, les yeux à présent fixés sur l’arbre qui se tenait devant eux, dissimulant partiellement l’UMA.


Et toi ? Comment s’est passée ta première semaine ?

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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyVen 4 Nov - 4:39:58

Se concentrer sur quelque chose de plus intéressant? Mais il le faisait là, maintenant, alors qu’il se laissait bercer par le son de voix de la fille qui faisait battre son cœur, alors qu’il sentait son odeur rassurante l’envelopper. Il n’existait plus rien d’autre au monde pour ces quelques secondes de bonheur pur et simple. Ils étaient là, ensemble. Et quelque part, Manu savait très bien qu’elle n’était pas complètement indifférente à lui. Il le voyait dans ses yeux brillants, dans la façon qu’elle s’ouvrait peu à peu à lui comme elle ne l’avait jamais fait avant, qu’elle se laissait être vulnérable en sa compagnie, qu’elle se perdait un peu trop longtemps dans son regard et dans ses bras lorsqu’il venait la serrer. Peut-être n’était-ce qu’une impression qu’il se faisait, mais il en doutait. Pas qu’il était particulièrement confiant, mais il savait reconnaître un souffle qui se coupait sous un contact bien apprécié. Le passage discret et délicat du bout de son index tout près des lèvres de la Slave ne mentait pas. C’est d’ailleurs à cet instant –là qu’il avait décidé de calmer un peu ses caresses. Il ne voulait pas la gêner, il ne voulait pas presser les choses. C’était une relation particulière et précieuse. La foutre en l’air parce qu’il était un peu pressé serait peut-être la pire erreur de sa vie.

Son amie évita habilement de répondre à la question qu’il lui avait posée mais il ne s’en vit pas nécessairement déçu. Son regard d’émeraude toujours plongé dans le sien lui révélait que c’était le cas, qu’il lui avait manqué, mais qu’elle n’osait tout simplement pas le lui affirmer. Le jeune homme connaissait suffisamment bien son amie pour comprendre pourquoi et pour savoir qu’elle était ainsi, et que c’était parfait comme ça. Il avait tenté quelque chose et avait eu une réponse. Bon, c’était une réponse indirecte, sous-entendue, et ce n’était pas tout à fait celle à laquelle il s’était attendu, mais il la prendrait comme elle était. Ça faisait partie du processus et il s’était engagé dans cette relation grandissante, complètement conscient que cela n’allait pas être nécessairement facile. Mais il était prêt à endurer bien pire que cela pour elle.

La belle brune enchaîna avec une autre remarque qui eut le don de le faire rire. Oui, bon, il aimait bien les potions, mais ce n’était pas ce qui le rendait heureux à ce moment-là. Tout allait particulièrement bien, récemment. C’était le beau temps après la pluie. Il se faisait de nouveaux amis, renouait d’anciennes relations de Poudlard, il savait exactement ce qu’il voulait faire plus tard après avoir baigné dans l’incertitude pendant quelques mois, sa famille était près de lui, il faisait beau et il avait la tête nichée au creux des jambes de la plus belle étudiante de l’UMA. Y avait-il vraiment une raison d’être malheureux en cette si belle journée? Certes, il travaillait beaucoup trop fort déjà et ça risquait d’empirer au courant de l’année, mais il savait que c’était pour une bonne cause. Il était motivé à tout faire pour entrer au département des Mystères dès l’obtention de son diplôme. Pour l’instant, cela s’annonçait plutôt bien. Le processus était déjà enclenché, le stage se passait bien. Tout allait pour le mieux, finalement. Après deux ans et demi absolument chaotique, on retrouvait un peu d’harmonie, un peu de joie de vivre.


« C’est pas que ça, non. C’est tout plein de petites choses. », répliqua-t-il d’un air malin.

En guise de taquinerie, le Gallois fit mine de vouloir mordre le doigt d’Elanor alors qu’il passait à répétition devant ses yeux sans pour autant donner suite à sa menace inoffensive. Lorsqu’elle arrêta ce petit jeu, le jeune homme vint attraper son café dans sa main et le porta à ses lèvres avec précaution, prenant ensuite une longue gorgée du liquide chaud, sucré à l’arôme de chocolat. C’était une fille pour ce genre de trucs. Autant il aimait les doubles espressos courts et les verres cul-sec de rhum, il pouvait parfois vouloir un café avec autant de crème fouettée que de liquide et du caramel par-dessus cela, ou un cocktail qui goûtait pratiquement le jus de fruit. Ça lui prenait parfois, c’était son côté féminin, son amour de la cuisine, de la gastronomie et du sucre. On ne lui en tenait pas rigueur, cependant, car les gens savaient bien que c’était peut-être l’une des seules choses féminines à propos d’Emmanuel Perks. Presque tout de lui expirait la virilité. C’était toutefois toujours fait avec goût. Il était macho et confiant sans être irrespectueux, charismatique et taquin sans que cela soit agaçant, parfois sanguin et possessif sans que ça en devienne maladif. Il n’était pas tombé sur cet équilibre par simple hasard, il avait beaucoup travaillé sur son comportement à travers les années. Maintenant, il en était au point où il se trouvait bien sympa, en fait. Il avait tout de même des défauts à la tonne, mais il arrivait à faire avec.

L’étudiant replaça son café à côté de lui, ajustant un peu la position de sa tête pour être plus confortable puis laissa son regard d’émeraude se perdre dans le ciel au-dessus de lui, son attention surtout portée sur les mots d’Elanor. Un grand sourire éclaira son visage. Elle avait trouvé son stage! Il était sincèrement heureux pour elle. Lui n’avait pas eu la chance d’en obtenir un à l’extérieur de l’Université, c’était un peu ennuyant parce que la charge de travail s’en voyait augmentée mais bon, ça lui évitait quelques déplacements. Surtout considérant qu’il prenait le cours de Magie Noire le vendredi au matin et qu’il le donnait aux premières années en après-midi.


« Eh ben dis-donc, c’est super ça! Je savais que tu allais réussir! Ça commence bien une année scolaire, ça! Tu commences ce semestre ou au suivant? »

Comment sa semaine s’était-elle passée? Manu ne put réprimer un petit rire jaune en y repensant. Il passa machinalement une main contre son visage comme pour chasser ce mauvais souvenir de son esprit puis soupira avant de commencer.

« C’était absolument infernal. Parce que je suis en dernière année, les profs s’amusent à tout me larguer dessus. J’avais déjà trois TPs à rendre pour la semaine prochaine, un rapport de stage à remplir, la correction des exercices que j’ai faits en classe pour le cours de Magie Noire que je donne aux premières années en plus de la correction des TPs pour ma propre classe de ce cours-là. Enfin, j’ai réussi à en faire pas mal ce matin et en début d’aprem, ça me fait du bien d’arrêter un peu. J’dois tout restructurer mon horaire, il me faudra sacrifier quelques heures de sommeil, je crois. Je veux bien faire attention à mes sorties et à ma vie sociale, mais j’ai tout de même l’intention d’en avoir une. Et du temps pour moi à travers tout ça, faut pas oublier. »

Il marqua une petite pause avant de dire bien simplement.

« Mais je vais m’habituer, faut pas s’inquiéter. Je t’interdis de t’en faire pour moi. »

Le beau brun chercha la belle Slave un instant du regard, un vague sourire pendu aux lèvres. Une fois qu’il l’eut trouvée, il l’observa discrètement pendant qu’elle regardait droit devant elle, toujours un peu fasciné par sa beauté. Une idée s’imposait de plus en plus dans sa tête, une idée de plus en plus difficile à ignorer. Il voulait la rendre heureuse.
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyMer 16 Nov - 22:43:46

Il faisait un temps magnifique aujourd’hui. C’était assez rare à cette époque de l’année. En général le brouillard pointait le bout de son nez dès la fin de l’été. A croire que cette année il y en avait encore en rab’ et qu’ils pourraient encore en profiter quelques temps avant que le temps ne devienne maussade et qu’il pleuve en alternant avec la neige. C’était probablement les derniers jours de beau et Elanor était bien décidé à en profiter un maximum.

Une brise fraiche lui faisait regretter de ne pas avoir pris son manteau. Mais la proximité de Manu la réchauffait et puis la jeune femme avait eu la prudence de mettre son écharpe légère. Celle-ci bougeait au rythme de la brise, ses cheveux aussi. Ils étaient attachés mais comme d’habitude, les mèches s’échappaient de son élastique mal serré. Elanor n’aimait pas les coiffures trop compliquées. En général elle n’avait même pas le temps de les brosser le matin avant de partir. Quoi qu’elle en fasse, ils étaient irréprochablement magnifiques, un avantage appréciable, d’autant plus qu’elle n’aimait pas perdre de temps à les coiffer. Leur longueur facilitait grandement la tâche à ce sujet et elle aimait les sentir bouger autour d’elle, lui chatouiller le cou et le nez au gré du vent.

Manu s’enthousiasma de la nouvelle que venait de lui annoncer Elanor. Elle n’aimait pas se vanter ni se mettre en avant, mais il fallait bien admettre que la jeune brunette était ravie d’entendre que son ami avait eu confiance en ses compétences. C’était gratifiant et elle en avait rudement besoin en ce moment. Ses yeux ne quittèrent pas l’arbre devant lequel ils étaient assis. Lui aussi se laissait malmener au rythme du vent. Ce devait être un très vieil arbre car il était impossible de faire le tour de son tronc avec ses bras. Elle le savait car elle avait déjà essayé.

Le soupir que poussa le gallois alarma Elanor qui fronça les sourcils. Que s’était-il passé dans la semaine du garçon pour que son souvenir le mette si peu à l’aise. La description que lui fit Manu de sa semaine serra les entrailles d’Elanor qui était bien contente d’avoir des horaires plutôt tranquille pour l’instant. En même temps, elle s’était toujours contentée du minimum, préférant passer du temps à faire d’autres choses qui n’avaient rien de scolaire. Tout le monde n’était pas comme elle et c’était tout à l’honneur de Manu.

Une irrésistible envie de passer sa main dans les cheveux du gallois traversa l’esprit d’Elanor. Elle entama le mouvement avant de s’arrêter, prise d’une prudence contradictoire. Elle s’était redressée alors qu’il lui comptait sa semaine, pour pouvoir voir son visage. Ses mains se posèrent sur son ventre alors qu’il lui annonçait qu’elle ne devait pas s’inquiéter pour lui.

Mais elle en avait envie, de s’en faire pour lui. Ses yeux se plongèrent dans ceux qui gallois et elle lui sourit cherchant à le réconforter. Elle espérait bien qu’il puisse avoir une vie sociale car elle comptait bien lui prendre un peu de son temps durant l’année. Finalement c’était trop tentant et malgré son cœur qui commençait à battre à tout rompre dans sa poitrine, Elanor approcha sa main du garçon.

Et c’est toujours dans ces moments là qu’on aurait préféré ne pas avoir tenté quoi que ce soit. Sa main se dirigeait vers les cheveux du garçon mais ses doigts choisir de s’écraser mollement contre la tasse à café qui se rependit à une vitesse alarmante sur le pull du garçon, s’infiltrant dans son cou par le col.


Oh non ! Par Merlin, Manu je suis désolée !

Une des mains de la jeune fille passa brièvement sur son visage dans un geste de surprise avant de foncer sur le garçon pour tenter de le soulever du sol avant que le café ne le touche. Peine perdue vraisemblablement. Ses cheveux volèrent sur le visage de la brunette alors qu’elle tentait d’aider son ami à éviter la flaque de café.

J’espère que tu n’es pas brulé !

L’étudiante était toute confuse à cause de sa maladresse et ne savait pas si elle devait en rire ou bien se mettre à courir pour fuir le garçon sur qui elle venait de renverser du café et qui probablement n’allait pas apprécier du tout. Quelle gourde vraiment ! Comment gâcher leur rencontre qui avait pourtant si bien commencé.
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyJeu 17 Nov - 6:25:09

Cela faisait littéralement des années qu’il ne s’était pas senti comme cela. Il y a des moments dans la vie où l’on sait que nous sommes exactement au bon endroit au bon moment, avec la bonne personne. Et c’était le cas présentement. Comme s’il avait réussi à rejoindre, après des mois d’égarement, la route paisible qu’on avait préparée pour lui pour qu’il vive le reste de sa vie. Il s’était finalement retrouvé, après avoir été si perdu pendant si longtemps. Sa lumière était là, tout près de lui, son doux visage au-dessus du sien comme si elle veillait à ce que personne ne vienne perturber ce moment-là de pure perfection. Pas besoin de mots superflus pour remplir le vide, puisqu’il n’y en avait pas. Le Gallois se sentait absolument comblé, plein. Un bref soupir de bien-être s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’il s’imprégnait de chaque seconde qui passait. Pourquoi chercher à nier ses sentiments, ils étaient tellement clairs. Depuis presque quatre ans maintenant, il sentait son cœur s’emporter en croisant les yeux d’azur d’Elanor, et cette fois n’en fit pas exception, alors qu’elle posait sur lui un regard réconfortant et tendre. Il aurait voulu lui montrer à ce moment-là, passer sa main sur sa peau, lui faire comprendre. Mais ce n’était pas le moment, pas tout à fait…

Le souffle de Manu se coupa pour une petite seconde alors qu’il sentait les doigts de la Slave s’approcher de sa tête. Le brun ferma une nouvelle fois les yeux. Ça serait la première fois qu’elle initierait un contact avec lui, un contact plus que simplement amical. Surtout si on connaissait bien Emmanuel. Il y avait seulement deux femmes qui pouvaient passer leurs doigts dans ses cheveux; sa mère et son amante. C’était un geste chaud, rassurant, intime, comme si on le berçait. L’étudiant avait attendu ce moment de tendresse. Comme si, tant qu’elle ne lui avait pas donné le signal, il n’oserait pas avancer d’avantage. Ils s’étaient serrés, s’étaient fait la bise, avaient laissés leurs doigts s’enlacer un peu plus longtemps que nécessaire. Mais cet instant, ce contact, c’était elle qui voulait le créer. Et qui y arriva presque.

Un faux mouvement. Une petite chute. Un petit dégât. Une petite brûlure. Comme violemment tiré d’un magnifique rêve, le Gallois se redressa vivement en sentant le café encore bien chaud couler contre son cou et le haut de son torse. Non sans exprimer d’une plainte la douleur qu’il ressentait, il resta immobile un instant, assis, faisant toujours dos à Elanor. C’était un réveil… radical. Le beau brun sortit rapidement sa baguette de son étui et la pointa vers l’endroit où le liquide chaud avait coulé avant de prononcer un simple sort pour laver et essuyer les dommages. Il poussa un petit soupir, soulagé de la plus grande partie de la douleur bien qu’il sentait que ça chauffait juste sous son pull – sur lequel il ne restait pas une seule trace de l’incident. Il se tourna lentement vers Elanor, se plaçant sur ses genoux, assis sur ses pieds. Et l’expression qu’il vu à cet instant sur le visage de la brune lui brisa le cœur. Par Merlin, elle en tremblait presque. Pourtant, il ne s’était passé rien de grave. Un dégât, rien de plus, cela arrivait à tout le monde.

Esquissant un tendre sourire, Manu posa ses mains sur celles de son amie puis les serra doucement, tentant d’accrocher son regard du sien. Un sourire paisible éclairait ses lèvres charnues alors qu’il sentait finalement les prunelles de celle qui faisait battre son cœur effleurer les siennes. Regarde-moi, écoute-moi…


« C’est rien du tout, Ela, je te jure. »

Mais ses paroles ne l’apaisèrent pas. Elle avait toujours le regard fuyant de honte, les doigts légèrement tremblants. Et Emmanuel su, à ce moment-là, qu’il était fou amoureux d’elle. Qu’il ne voulait pas d’une autre fille, qu’il voulait chérir celle qu’il avait devant lui, tout faire pour elle, la protéger de tous les maux du monde. Il voulait l’aimer comme il n’avait jamais aimé qui que ce soit avant. La sentir frémir sous ses caresses.
Manu approcha lentement ses genoux d’elle, réduisant d’autant plus l’espace qui les séparait, puis laissa l’une de ses mains grimper vers le haut, passant délicatement contre son bras, un doigt effleurant son cou, avant que sa main ne vienne couvrir chaleureusement sa joue. Et avec une infinie lenteur, une infinie douceur, il approcha son visage du sien, centimètre par centimètre, bercé par le rythme maladroit de sa propre respiration. Le bout de son nez rasa la peau du sien alors que son autre main trouvait sa place contre sa nuque, ses doigts s’étirant jusqu’à s’enfouir dans sa chevelure. Le souffle tout aussi saccadé de la Slave se mêlait au sien, il pouvait presque le goûter…

Croisant une dernière fois le regard de saphir d’Elanor, le Gallois prit une profonde inspiration, puis chuchota d’une voix chaude, légèrement brisée par l’envie qui envahissait son cœur :


« J'en peux plus... »

Puis le temps s’arrêta complètement alors que ses lèvres s’emparèrent d’abord doucement de celles, légèrement sucrées, de l’étudiante. Elles étaient à leur place. Emmanuel se donna un temps, quelques secondes, pour apprécier ce premier contact absolument exquis, puis brisa les barrières de sa retenue. Il l’embrassa profondément, langoureusement, permettant à sa langue d’effleurer, de danser, de tanguer avec celle de la femme qu’il aimait. Il n’aurait pu dire combien de temps dura ce premier baiser passionné. Cela importait peu. Tout ce qui comptait, c’était les frissons qu’il sentait au bout de ses doigts légèrement rugueux, le satin de la bouche de la Slave contre la sienne, ardente. Et l’amour sincère qui faisait vibrer toutes les fibres de son corps. Qui faisait battre son cœur à tout rompre.

Pour un instant, Manu brisa la délicieuse étreinte de leurs lèvres et ouvrit lentement les yeux pour plonger son regard brillant de désir et de promesse dans celui d’Elanor, qui lui reflétait la même chose. Un sourire aux lèvres, ses deux mains tenant tout aussi délicatement son visage et sa chevelure, le jeune homme lui avoua :


« Je t’aime… »



There’s something about this place
There’s something about knowing when it’s right
There’s something about baby, you and I
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptySam 3 Déc - 12:57:46

Elanor se sentait vraiment mal à l’aise d’avoir ainsi étalé sa maladresse sous le nez de Manu. C’était vraiment atroce la manière qu’elle avait de tout gâcher simplement à cause de ses gestes qui n’arrivaient jamais à se coordonner. Elle avait la poisse c’était sûr. Et ce n’était pas peu dire, mais qu’est-ce qu’elle aurait bien donné pour se passer de ce défaut accablant qui la gênait sans cesse dans toutes ses activités. Reparlons des potions, c’était bien à cause de ses deux mains gauches qu’il lui était impossible de préparer la moindre potion sans en mettre partout et sans manquer de mettre le feu à la salle de classe. C’était déplorable, une vraie gourde. L’étudiante était passée du sourire radieux à un air penaud qui faisait penser à un animal triste. Ses cheveux étaient toujours autant bousculés par le vent ce qui n’arrangeait rien à son air perdu alors qu’elle observait Manu se dépêtrer avec son pull souillé par le café.

L’étudiante aurait très volontiers sortie sa baguette magique pour aider son ami si celle-ci n’avait pas été enfouie au fond de son sac sous une couche extraordinaire de livres et de parchemins. Impossible de la sortir en moins de trois minutes, ce qui en soi aurait déjà été un miracle pour l’étudiante très mal organisé dans ses rangements. Un troll aurait eu le temps de l’attaquer avant qu’elle n’eût retrouvé l’objet si important, à croire que les années qui s’étaient écoulées avec leur lot de malheurs ne lui avaient rien enseignées. Mais là n’était pas la question, Elanor n’était pas dans la possibilité d’aider Manu et ça, c’était bien plus grave qu’une quelconque attaque de troll.

Avec rapidité, le garçon s’était retrouvé installé sur ses genoux, le pull à nouveau sec et en bon état. Qu’en était-il de sa peau en dessous ? Elle n’en saurait probablement rien. Ses yeux n’osèrent pas croiser ceux de son ami, elle ne voulait pas découvrir le sentiment de déception qu’elle savait présent sur son visage. Pourtant les paroles du garçon commencèrent à la réconforter. Il avait dit que ce n’était pas grave et il avait prononcé son prénom avec une telle gravité qu’elle fut obligée de le croire.

Elle sentie ses mains prendre les siennes et les réchauffer instantanément. Ce simple geste la rassurant mais il ne fit qu’augmenter le sentiment d’impuissance de la jeune femme. Elle aurait souhaité elle aussi pouvoir toucher Manu aussi simplement sans risquer de l’estropier à vie. Toujours plongée dans ses sombres pensées, elle ne réalisa pas tout de suite ce qui était en train de se passer. Les mains du gallois s’étaient à présent logées dans sa chevelure et empêchaient ses cheveux de voler sans but autour de son visage, visage à présent très proche de celui du garçon. Elle sentait le souffle chaud de celui-ci, l’haleine de café la rassura et son nez vint lui chatouiller le sien avec délicatesse.

Alors elle leva enfin les yeux pour croiser le regard rassurant de son ami qui se tenait à quelques centimètres à peine d’elle. La tranquillité avait refait son apparition et aussi improbable que cela puisse paraitre, Elanor se sentait sereine et le nœud qui s’était formé au creux de son estomac s’était libéré. Le simple regard de Manu avait réussi à la calmer et à rassurer ses démons intérieurs.

L’étudiante ne comprit pas exactement où voulait en venir Manu lorsqu’il prononça ces mots à voix basse, mais elle voyait tout à fait où la situation allait les mener. C’était inévitable, comme si on pouvait empêcher une vague d’atterrir sur le sable ou le vent d’emmêler ses cheveux. C’était une force de la nature insurmontable à laquelle il serait très dangereux de résister et où on pourrait y laisser sa vie si on tentait quoi que ce soit pour la contrer. La logique des choses voulait que ça se produise et l’étudiante ne tenta même pas t’empêcher le gallois de poser ses lèvres sur les siennes. C’était aussi ce qu’elle voulait et c’est ce que ses gestes l’auraient aussi mené à faire si le garçon lui en avait laissé le temps.

Les éléments restèrent en suspension autour d’eux, comme s’ils étaient sous l’emprise d’un maléfice de ralentissement du temps. Même le vent avait cessé de souffler durant quelques instants, l’instant d’un baiser échangé avec envie par les deux jeunes gens.

L’étreinte se brisa et les mots que chuchota Manu firent légèrement froncés les sourcils de l’étudiante qui ne s’y attendait pas. C’était rapide, en était-il déjà à lui murmurer ces mots-là ? Avait-elle laissé passer autant de temps sans s’en rendre compte ? En ce qui la concernait elle en était à peine à réaliser que de forts sentiments la liaient à Manu. Biensûr qu’elle sentait l’amour naitre en elle à son contact, des sensations étranges avaient pris possession de son corps depuis que cette tasse de café était tombée. Mais il aurait été incongru de répéter ces mots sortirent de la bouche du garçon. Pas encore. Bien que ces mots lui arrachèrent un sourire après l’étonnement passé.

Pour toute réponse Elanor se rapprocha une nouvelle fois du gallois pour reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Instinctivement, elle passa ses bras autour de son cou et le poussa en arrière pour basculer dans l’herbe fraiche qui tapissait la base de l’arbre sous lequel ils se trouvaient. L’étudiante se retrouva couchée sur le torse de Manu, les lèvres collées sur celle du garçon, l’embrassant avec passion et profondeur. Elle en avait eu envie depuis bien longtemps et pourtant elle n’avait pas voulu précipiter les choses. Mais maintenant qu’elle s’était lancée, elle ne voulait pas rater une seconde sans embrasser le garçon, sentant leur cœur battre à l’unisson à travers le tissus qui les séparait.
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyLun 5 Déc - 6:20:53

Les mots étaient sortis plus facilement et rapidement qu’il n’en avait eu l’intention. Ça faisait si longtemps qu’il les gardait enfermés, ils s’étaient sauvés dès qu’ils en avaient vus l’opportunité. Ils voulaient rejoindre les oreilles de celle à qui ils étaient destinés, avec l’espoir qu’elle les laisse se rendre à son cœur. Avant qu’il n’aille le temps de refermer ses lèvres, le Gallois avait déjà prononcé les trois mots fatidiques, les trois mots qui voulaient tout dire, qui exprimaient avec justesse ce qu’il ressentait pour la demoiselle devant lui. Et au fond, il n’avait pas réellement envie de les retenir plus longtemps. Elle l’aurait appris d’une façon ou d’une autre, là, ça lui avait semblé comme le bon moment. Ils étaient seuls – sauf pour les quelques étudiants plus loin dans le parc - , il faisait beau, elle était plus belle que jamais et c’était la fin parfaite à un baiser parfait. Il la goûtait encore contre sa langue… S’il lui avait dit à ce moment, c’était qu’il sentait que c’était approprié, qu’elle ne se sauverait pas en l’entendant lui dire cela. Et de toute façon, maintenant… c’était trop tard pour revenir en arrière. Il ne lui restait plus qu’à attendre sa réaction… N’importe quelle réaction, pourvu qu’elle en aille une…

Des sourcils froncés… C’était un début. Un début incertain, pas tout à fait clair, voire même inquiétant. Mais c’était un début. De toute façon, il ne s’était pas exactement attendu à ce qu’elle lui réponde. Le peu qu’il connaissait du passé amoureux d’Elanor était suffisant pour expliquer sa réticence à se réengager sérieusement. Cela faisait déjà quelques mois qu’il avait revu la Slave sur le Chemin de Traverse. Ils avaient passé bien du temps ensemble à faire un peu n’importe quoi pour se donner une raison de se voir, de passer du temps ensemble. Ils avaient appris à se connaître, ils s’étaient réhabitués à la présence de l’autre après avoir été séparés. Mais autant Emmanuel était capable d’une patience remarquable, c’était impossible pour lui de garder complètement son sang-froid en la présence de la fille pour qui il avait toujours eu un faible. Il ne résistait jamais à l’envie de la prendre dans ses bras, se permettait parfois de glisser ses doigts entre les siens et avait même déjà laissé ses lèvres s’aventurer contre son cou. Il lui semblait aujourd’hui qu’il était à bout. Comme il avait dit, il n’en pouvait plus… De passer du temps avec elle sans pouvoir lui montrer toute l’affection qu’il avait pour elle. Il avait craqué.

Mais un sourire s’afficha ensuite sur les lèvres de la brunette, juste au moment où l’étudiant sentait un regret naître au creux de son torse. Un sourire timide mais sincère, le genre qui laisse sous-entendre que l’idée nous plait bien, au fond, même si on a du mal à l’admettre. Manu calqua naturellement l’expression de la belle, un fin sourire éclairant son visage alors qu’il avait toujours une main posée contre la nuque d’Elanor, l’autre s’étant glissée à la chute de ses reins. Le beau brun entrouvrit la bouche mais, alors qu’il allait dire quelque chose, il sentit une pression contre ses épaules. Étonné mais pas contraignant du tout, le jeune homme se laissa basculer vers l’arrière, tenant toujours Ela contre lui pour l’emporter avec lui. Il eut le temps de lui faire un petit clin d’œil malicieux avant de sentir l’étudiante prendre les devants, reprenant le baiser d’elle-même. C’était délicieux, rassurant. Ainsi, il savait qu’il ne s’était pas fait d’idées en pensant qu’elle ressentait elle aussi quelque chose pour lui. Quoi et avec quelle intensité, ça restait à savoir, mais à sentir ses lèvres brûlantes et avides chercher les siennes, c’était plus que de l’amitié. La tête confortablement calée dans l’herbe, ses mains voyageant librement contre le dos d’Elanor… il était bien… Tellement qu’il osa même venir poser l’une de ses mains sur les fesses rebondies de la brune, les caressant avec une toute légère insistance. Oui, bon, à vingt-deux ans, il fallait s’y attendre…

Le baiser dura quelques minutes durant lesquelles ils oublièrent totalement où ils se trouvaient. Ils n’avaient pas remarqué le regard insistant de quelques étudiants qui passaient, les gens qui pointaient. Ela et Manu qui s’embrassaient au milieu du parc? Vision inhabituelle, inattendue. Mais c’était bien évident; ils étaient absolument adorables ensemble, absorbés par la sensation de l’autre contre son corps après une telle attente… Au bout d’un moment, Emmanuel brisa lentement le contact de leurs lèvres et entrouvrit les yeux pour rencontrer le regard de saphir de la belle. Il lui sourit, doucement, et remonta l’une de ses mains jusqu’à son visage. Avec une infinie délicatesse, il vint porter une mèche de ses cheveux derrière son oreille puis posa la paume de sa main contre sa joue. L’autre main restait tendrement appuyée contre sa fesse gauche sans forcer la chose plus que cela. Mais c’est qu’elle avait un magnifique derrière, cette demoiselle… Difficile d’y résister.


« J’attendrais aussi longtemps que tu as besoin que je le fasse… »

Un doux baiser au coin de ses lèvres, ses doigts remontant lentement contre son dos pour venir se glisser sous ses vêtements; il lui fallait combler le besoin de toucher sa peau…

« …mais il fallait que je te le dise. Je ne pouvais plus garder ça pour moi… mes sentiments. »

Il marqua une pause.

« Tu sais que t’es vachement belle, Ela? », demanda-t-il, son regard d’émeraude pétillant fixé dans celui de celle qu’il aimait.
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyMar 31 Jan - 18:48:59

Elanor se sentait bien ainsi installée sur Manu. Même si la main du garçon qui taquinait sa fesse lui donnait envie de rougir légèrement, ce qu’elle n’hésita pas à faire par ailleurs. C’était mignon de sa part et ça ne dissimulait aucune envie de sa part. Les choses étaient claires et c’est ce qu’elle appréciait avec lui, incapable de lui cacher les choses. Du moins dans l’état actuel de leur situation c’était l’impression qu’il lui donnait. Elle se doutait depuis longtemps que les sentiments du gallois allait plus loin qu’une simple amitié vis-à-vis d’elle, elle le lisait sur son visage et ses manières bien qu’il n’insista jamais pour passer les étapes. C’était agréable, ils se comprenaient sans se parler et Elanor avait grand besoin d’une complicité comme celle-ci.

« Tu sais que t’es vachement belle, Ela? »

Lentement, l’étudiante se laissa glisser sur le côté droit de Manu, ses jambes retombant sur l’herbe. Elle resta ainsi sur le côté, une main posée sur le torse du garçon, l’autre main posé sous sa tête. Et bien évidemment elle ne répondit pas au garçon, mais lui envoya un sourire en coin qui dissimulait assez mal sa modestie. C’était toujours difficile de recevoir des compliments sans se mettre à rougir aussi effrontément.

Merci Manu…

Ses yeux restaient fixés sur le visage de l’étudiant si cher à son cœur. Elle savait qu’elle l’avait désespérément fait attendre. Son histoire en ce moment était très compliquée et elle avait eu du mal à laisser une place à Manu dans son univers. Elle savait qu’il comprenait la situation, mais elle n’était pas sûre qu’il attende encore longtemps qu’elle se décide. Finalement elle avait peut-être bien fait de laisser se baiser arriver. Ça résolvait la question d’une manière ou d’une autre.

Elle ne savait pas comment dire les choses. Les mots restaient coincés dans sa gorge, tout comme ses pensées sur la question. Si elle avait obtenu réponse à beaucoup de ses interrogations, il y en avait certaines qui méritaient encore réflexion et elle n’était pas sûre de vouloir y entrainer Manu.

Je ne sais pas comment m’y prendre. Tu sais il y a encore des choses que je dois faire… seule. Non pas que je n’ai pas envie que tu sois là, mais je dois résoudre des… choses. Et j’ai peur de ne pas trouver de place à te faire et que tu penses que je te cache des choses. Enfin même si j’ai rien à te cacher. C’est juste que… C’est compliqué tu vois…

L’étudiante ne savait pas comment s’y prendre. Elle avait beaucoup de sentiment pour Manu mais elle ne voulait pas le négliger simplement parce qu’elle devait résoudre des vieilles histoires de famille. Et ce n’était pas des moindres vu les objets qu’elle avait retrouvé dans le grenier chez ses parents et dans le coffre de la vieille Elanor Levika, née Miaskovski. Tout cela sentait fort l’illégalité et elle ne souhaitait pas salir le nom de sa famille. Elle voulait non seulement se débarrasser de ces objets, mais également mettre le nez dans ce qui ne la regardait pas vraiment.

Un sourire malicieux passa sur le visage d’Elanor et un doigt vint s’appuyer sur la poitrine du garçon.

Enfin remarque, avec l’horaire que tu te payes cette année, je me demande si toi-même tu auras assez de temps pour me voir !

Elle aimait bien taquiner Manu, il était toujours réceptif à ses blagues. Bien plus que Lacey qui était par moment assez dur à dérider niveau humour.

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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyVen 3 Fév - 7:01:04

Légèrement à contrecœur, le Gallois laissa son amie s’échapper de son étreinte, suivant un peu le mouvement pour se retrouver lui aussi étendu sur son flanc. Mais elle ne coupa pas le contact, il ne l’aurait probablement pas laissé faire de toute façon. Sa main doucement posée sur son torse était rassurante, comme une promesse. Promesse qu’elle allait essayer de l’aimer en retour même si elle n’était pas certaine de tout ce qui se passait pour l’instant. Lui gardait ses doigts sous le pull de la Slave, juste à sa hanche. La sensation de sa peau juste sous ceux-ci était chaleureuse, humaine, agréable. Il l’avait attendue longtemps, cette sensation de bien-être, mais elle était beaucoup plus douce qu’il ne l’avait imaginée. Sa séparation avec Lucy Ann avait été difficile et il ne s’était pas senti capable de s’engager dans quoique ce soit de sérieux après ça. Mais maintenant, il était prêt. Prêt à attendre aussi longtemps qu’Elanor en aurait besoin. Il avait déjà passé près de quatre ans à la regarder, à espérer qu’elle le remarque. Attendre quelques mois de plus, ce n’était rien. Considérant le passé amoureux de l’étudiante, c’était aussi totalement naturel qu’ils aillent à son rythme. Mais au moins, maintenant c’était dit. Et elle le lui rendait en partie. Rien n’aurait pu lui faire plus plaisir à cet instant-là.

Les yeux d’émeraude de l’étudiant observaient silencieusement le visage d’Ela, détaillant les traits de son visage. Puis elle commença à parler. Justement, il pensait à tout cela. Maintenant que le moment tout-beau-tout-doux était passé – même s’il en restait un doux sentiment dans son cœur – ils devaient discuter plus sérieusement. C’était clair pour tous les deux qu’il y avait quelque chose entre eux, quelque chose de faire. Mais visiblement, ils devaient encore prendre leur temps. Pour Elanor et pour lui aussi. S’ils voulaient une quelconque chance à bâtir quelque chose de solide ensemble, de durable, ils devaient entrer dans cette relation en étant totalement conscients de leurs qualités, leurs défauts et de ce qu’ils désiraient pour l’avenir. Pour cela, ils devaient prendre du temps pour eux-mêmes. Seulement maintenant, ils savaient qu’ils se voulaient. Il ne restait qu’à construire à partir de là. Et ce qui arriverait arriverait et cela allait être parfait. Il n’avait aucune inquiétude, plus maintenant. Le Gallois éleva l’une de ses mains jusqu’au visage de son amie et lui caressa doucement la joue du bout de ses doigts avant de dire :


« T’en fais pas, Ela, tu n’as pas à te justifier. Même si je ne suis pas dans ta situation, je peux comprendre. Je voulais juste te dire où j’en étais de mon côté. Et je suis pleinement conscient que ta situation est délicate… Je… Je suis là pour toi, et je vais être patient. »

Puis elle lui fit remarquer que lui non plus, n’avait pas vraiment de temps pour une petite amie. Il sourit doucement et hocha la tête, légèrement embarrassé. Déjà qu’il aurait aimé qu’on ajoute deux ou trois heures à chaque jour…

« Le pire c’est que t’as pas tort. J’aurais du mal à te donner plus de temps que ce que je te donne déjà, c’est-à-dire… Une soirée et un après-midi par semaine. Mais tu sais, suffit d’avoir de bons arguments et je peux trouver une façon de faire de la place dans mon week-end. »

Il conclut sa phrase d’un petit rire et d’un clin d’œil, en caressant affectueusement sa taille.

« …Je me sens bien juste comme ça aussi. Savoir que je compte pour toi, me satisfaire du temps qu’on a ensemble… Et si ça va plus loin éventuellement, ça ira plus loin. »

Laisser le temps faire son oeuvre et faire confiance au destin.
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MessageSujet: Re: Somebody to love [PV Elanor][Terminé]   Somebody to love [PV Elanor][Terminé] EmptyMer 11 Avr - 20:06:26

Les paroles de Manu suffirent à rassurer Elanor qui se détendit. C’était tellement agréable de se sentir compris, les choses semblaient tellement plus simples aux yeux de la brunette depuis qu’elle avait ouvert le dialogue avec le gallois. Ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils avaient réussi à prendre le temps de se voir, de discuter. Au début, elle avait eu du mal à exprimer ses sentiments pour le garçon et à lui faire comprendre que la complexité de sa situation ne lui permettait pas pour le moment d’entretenir une relation avec quelqu’un. Aussi incroyable que cela pouvait paraitre, il l’avait attendu. C’était digne d’un conte de fée moldu où le prince fait tout pour retrouver sa princesse. Manu avait tout du prince malgré ses allures d’étudiants de dernière année.

C’était beau, rien ne pouvait venir gâcher cette magnifique journée. Pas même ces gros nuages noirs qui se profilaient à l’horizon mais qu’Elanor ne vit même pas. Instinctivement, la jeune étudiante se blottie une nouvelle fois dans les bras de Manu, sentant la chaleur émaner du corps du gallois et la réchauffer. L’air restait passablement chaud pour la fin de l’été, mais il était évident que ça ne durerait pas. Le beau temps ne durait jamais à Londres.

Hé bien dans ce cas ça me convient. Les demi-journées vont passer trop rapidement à mon goût, mais on fera avec. Et pour les weekends je saurais me montrer convaincante…

Un grand sourire élargit le visage d’Elanor avant qu’elle ne dépose un chaste baiser sur les lèvres du gallois, toujours blottie dans ses bras.

D’ailleurs, c’est quand ton prochain weekend de libre ? Monsieur le Ministre, si vous pouviez sortir votre agenda, afin que je puisse prendre rendez-vous !

L’étudiante éclata de rire en même temps que le tonnerre gronde dans le ciel qui s’était assombrit en quelques instants seulement. Probablement que la journée ne se terminerait pas sous le signe du soleil. Tant pis, ils étaient bien là, l’arbre les protégera déjà bien des premières gouttes de pluies qui ne tarderaient pas à tomber.

L’orage éclata assez violemment, faisait tomber très rapidement de grosses trombes d’eau sur le parc de l’UMA. Autour d’eux, les étudiants commencèrent à se mettre à courir pour rejoindre le bâtiment qui les protégerait de la pluie. Sans demander son reste, Elanor se remit debout, sentant l’eau froide s’infiltrer au travers de ses vêtements. L’arbre ne contribua pratiquement pas à les protéger du mauvais temps et c’était bien regrettable.

La main d’Elanor se glissa dans la main du garçon et son corps se blottie contre la poitrine du jeune homme qui avait suivi le mouvement et s’était lui-aussi redressé. Les cheveux longs de l’étudiante commencèrent à se plaquer contre son visage, collés par la pluie qui ne semblait pas vouloir s’arrêter.


Tu te souviens ? La première fois qu’on s’est revu… Il pleuvait aussi…

Ses dents avaient plutôt envie de claquer bruyamment, mais Elanor se retint, plongeant son regard dans celui de Manu. Elle se souvenait parfaitement de ce jour-là, de sa rencontre fortuite avec le garçon. Elle se souvenait aussi de l’état d’esprit dans lequel elle était à ce moment-là et du chemin parcouru depuis. Il n’en était pas étranger. Même si elle s’était bien gardée de le mêler à ses problèmes, l’étudiante avait pu bénéficier d’un soutien très précieux de la part du gallois.

Je crois que notre moment de détente se termine gentiment. Envois-moi un hibou quand tu as un moment de libre.

Avant de filer vers le portail pour transplaner, la jeune demoiselle embrassa encore une fois le gallois, probablement aussi trempé qu’elle l’était elle-même en ce moment.

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