P.S.: I love you [Terminé]

14 février, la Saint-Valentin. Le jour préféré des amoureux. Ils s'offrent des cadeaux pour se prouver leur amour. Au Japon, tout le monde offre des chocolats aux personnes qui leur son chère; amis, famille, amoureux.

En Angleterre, l'atmosphère de la fête de l'amour se fait plus que sentir. L'Université de Magie Avancée d'Angleterre, ou UMA, avait été décorée pour l'occasion. Partout où les élèves passaient des pétales de roses tombaient en pluie légère sur leurs épaules. Des angelots, dans leur plus simple appareils, volaient au grès de leur envie dans la cafétéria du campus. Les chambres n'avaient pas été épargnées, elles aussi étaient désormais décorées de roses et les portes ornés de coeurs scintillants.

Tomas n'avait jamais vu Wally dans son état actuel. En temps normal, le jeune étudiant français était un coureur de jupon, mais l'air festif avait eu un effet booster sur sa nature. Le jeune Allemand ne comptait plus les cartes de voeux qui était arrivé rien que pour lui. Quoi que lui aussi avait reçu un petit paquet de déclaration, cependant, il n'y avait qu'une fille qui l'intéressait.

Les couloirs des dortoirs de l'UMA étaient calme. Personne ne se promenait de chambre en chambre pour s'échanger des mots doux. Seul une petite gerboise se promenait en sautillant joyeusement, un bout de papier dans sa gueule. Elle avait une mission et en était fière. Elle descendit d'un étage et alla gratter à la porte de la chambre numéro 15. Ce fut une jeune femme blonde qui lui ouvrit et fut surprise quand la petite souris se frotta affectueusement sur ses chevilles. Tous aussi joyeusement, elle entra en sautillant dans la chambre sous les yeux étonné d'un chat. Nullement effrayée, elle connaissait beaucoup de chat dont un qui l'adorait, elle sauta sue le bureau où se trouvait une jeune femme rousse. La gerboise tourna sur elle même, heureuse d'avoir rempli sa mission. Elle avait trouvé la personne à qui remettre sa missive qu'elle avait déposé devant elle.

La blonde, qui était Lavande, se rapprocha de la rousse qui était Maureen. La petite gerboise compris qu'on parlait d'elle car Lavande venait de l'appeler par son nom et de la caresser derrière les oreilles.

[HJ : je me permet de faire parler ton perso Lav']

-C'est Leckerbissen, la gerboise de Tomas. Qu'est-ce-que tu fais ici ma mignonne?

La petite souris des déserts sauta sur place, prit son bout de papier entre ses pattes et le mit devant Maureen en métant bien en évidence un mot écrit à l'enre verte émeraude et d'une écriture soignée: Pour Maureen.

La dite Maureen prit le bout de papier et découvrit qu'on pouvait le déplier. Une fois le bout de papier devenu une feuille de parchemin, une petite graine noire allongée tomba sur la table. Sur le parchemin, Tomas avait écrit:

Citation :: Chère Maureen,

Bonne Saint-Valentin! J'espère que Leckerbissen t'a trouvée sans trop de mal et qu'elle ne s'est pas trompée de personne.
En dépliant ce bout de parchemin, tu as pu trouver une graine. Plonge la dans un peu d'eau. Un verre fera l'affaire.

Une fois la graine mise dans l'eau, les deux jeunes femmes purent admirer une fleurs commencer à pousser en version accélérée. Au bout de quelques minutes, une magnifique rose s'ouvrit et commença à chanter une chanson d'amour.

Au dos du parchemin, il y avait un autre mot.

Citation :: Je suis en ce moment devant la porte. Tu m'ouvres?

Février, après le mois de la Chandeleur, du Mardi-Gras et autres joyeusetés de ce genre, voici venu Février, connu non seulement pour sa trop brève période de vacances que le jour de la Saint Valentin... des amoureux quoi ! Bien que, si la tradition était d'offrir des chocolats ou un truc de genre à l'heureux élu ou l'heureuse élue de son coeur et parfois de faire sa déclaration sur le tas, certains se plaisaient à offrir un pareil traitement à leurs plus proches amis ou aux membres de leur famille. Ainsi, notre jolie irlandaise en ce joyeux jour de Février, avant reçu un nombre assez conséquents de lettres d'amour - bon elle n'était pas laide en même temps - et cela l'avait dans tous ses états quand elle avait découvert cela, rouge comme une pivoine dès son réveil. Le seul réconfort qu'elle avait était de savoir que d'autres étaient très certainement dans son cas, bien qu'elle ait aussi reçu des présents de sa famille. Cela avait donné lieu à une sacrés discussion très animée avec sa colocataire.

La jolie rousse, après avoir lu une ou deux missives concernant des membres de l'UMA, les avaient repoussées plus loin, en tas sur son bureau, qui termineraient fort probablement à un seul et même endroit : la poubelle, sanctuaire des amour déçus comme des idées perdues, située précisément juste en dessous du meuble d'étude, de travail et d'écriture. Elle poussait un gros soupir tout en caressant Torback qui se trouvait alors sur ses genoux, comme elle était assise sur son siège de bureau, quand un petit grattement subtil se fit entendre à leur porte. Les deux jeunes femmes étaient assez étonnées, et Maureen pria sa colocataire, elle qui n'était pas handicapée par la présence d'une grosse boule de poils clairs sur ses genoux :

- "Je peux te laisser aller voir, Lavande ? Je ne peux pas bouger, et peut-être que c'est une petite créature qui s'est perdue..."

"C'est Leckerbissen, la gerboise de Tomas. Qu'est-ce-que tu fais ici ma mignonne ?"

La souris de... Tomas ? Intriguée, la jeune femme en filière académique posa son regard bleu-vert sur la petite créature qui dandinait sur place, apparemment toute fière d'elle, et Maureenette enferma alors son chat intrigué dans sa cage - elle ne tenait pas vraiment à prendre le risque de tuer par étourderie la créature de l'étudiant aussi allemand que le nom attribué à la gerboise. Un petit papier assez épais fut présenté devant elle, et à l'instar de Lavande auparavant, elle remercia le rongeur de la missive en lui caressant la tête derrière les oreilles et se pencha sur le début du mot inscrit, et perplexe prit la graine noire entre ses mains, consultant avant de faire quoi que ce soit sa chère colocataire :

- "On devrait essayer, tu ne crois pas ? Je ne pense pas que l'on perdre quoi que ce soit à le faire en tout cas... un verre... de l'eau dedans, plonger la graine... Ouah, qu'est ce que !!!"

Une magnifique rose jaillit de l'onde aquatique et se mit à réciter une chanson d'amour, qui farda de douce rosée les joues de la jeune irlandaise, très touchée par le geste et aussi sensible aux sentiments véhiculés par le procédé, avant de reprendre la lecture de la lettre et tomber sur le dernier mot. Elle resta un moment silencieuse, se souvenant des derniers jours passés et des derniers cours. Rien à faire, elle devait se l'avouer, elle avait de nouveau craqué pour un beau et gentil mec des années après le précédent, c'est dire ! Elle hésita un moment à prier Lavande de s'éloigner, mais comprit rapidement que de toute manière "Madame curieuse et reine de la mode" amicalement parlant refuserait de quitter la pièce. Un léger sourire aussi frais que le parfum d'une rose rouge au visage, la première année se dressa immédiatement et vint ouvrir la porte et offrit un délicieux sourire comme elle le faisait rarement au visage qui se découvrait dans l'embrasure :

- "Bonjour Tomas ! Bien sûr, je t'ouvre, je t'en prie, rentre donc ! J'ai été très surprise de ton mot... et très honorée aussi..."

Dés que Leckerbissen fut sortie de la chambre que Tomas partageait avec Wally, il compta 30 seconde avant de lui-même sortir dans le couloir et de suivre le même chemin que la petite souris du désert. La décoration des couloirs le surprenait encore, tout ce rose... Mais bon, ce n'est pas l'environnement qui l'intéressait mais le chemin qu'il devait suivre. Il descendit d'un étage et vit la porte de la chambre numéro 15 se refermer.

Anxieux, il s'approcha et entendit Lavande annoncer à Maureen que leur invitée surprise n'était autre que Leckerbissen, la souris de l'Allemand. Bon, bonne nouvelle, la gerboise ne s'était pas trompée de chambre. Maintenant, allait-elle se trompée de personne? Et maintenant qu'on y pense... Lavande est là? Bonne Mère! Elle allait donc entendre la chanson et par la même occasion découvrir le fameux secret que Tomas gardait depuis plus d'un mois et que seul Alan le connaissait. Même pas Engel! Bah, mieux vaut tard que jamais, n'est-ce-pas?

Après quelque seconde, il entendit la voix de fée de Maureen proposer de prendre un verre d'eau pour y plonger la graine. Pourvu que ce soit bien elle qui ai lu le message... Quoi que, il avait bien noté sur le papier qu'il était destiné à l'Irlandaise. Il ne devait pas avoir de problème... Pendant que le photographe ruminait ses pensées angoissées, il entendit une exclamation de surprise suivit de la chanson de la fleur. Une petite balade joué au piano, par lui-même, et texte composé de sa patte aussi... Le texte était un peu brouillon, il n'était pas auteur, cependant il exprimait bien ce qu'il ressentait pour la jolie rousse.

Silence dramatique.

Ca y est, il ne tenait plus en place! Et si le cadeau ne lui plaisait pas?! Et si elle ne l'aimait pas?! Et si elle se sentait vexée?! Et si elle avait déjà un copain mais qu'elle ne pensait pas utile de le lui dire?! Et si?! Et si?! Et si?! Cela en fait beaucoup des "si". Mon petit Tomas, avec des "si" on recontruirait le monde *soupire de l'auteur ... ~~autrice? auteuse~~?* Respire mon gars. Voilà, comme ça. Respirer. Expirer. Et...

La porte s'ouvrit révélant une magnifique créature à la chevelure rousse et aux yeux outre-merre abordant un sourire qui méritait d'être classé comme l'une des sept merveilles du monde!

[color=blue]- "Bonjour Tomas ! Bien sûr, je t'ouvre, je t'en prie, rentre donc ! J'ai été très surprise de ton mot... et très honorée aussi..."[color]

[color=green]*Elle a dit que...*[color]

Citation :: Error. No Data.

Aïe! Merdouille! Par le caleçon de Merlin le crado! Il a eu un bug! Merde! Il a planté! Comment je le remet en marche moi, maintenant? Hors de question de le rallumé comme dans Chobit! Erk! Caca! Bon, et si j'appuis là? ... Mouais, ça fait rien. Bon... Ctrl+Alt+Delete ... Voilàààààà. Gestion des tâches. Ouvrir Programme en cours. Ouais, c'est bien ce que je pensais, Tomas ne répond plus. Allez! Remise en route!

Citation :: Tsioummmmmm!

*Honorée! Elle a dit qu'elle serai honorée!*

Ouf, il a repris au bon moment! Il m'aurait plus qu'ennuyé s'il avait tout recommencer le petiot!

Ivre de joie, Tomas jeta à la poubelle toute les manières distantes de "gentil gars ami" pour les remplacer par le dossier "gars super mega ultra amoureux" et prit Maureen dans ses bras en lui murmurant un "je t'aime" en Allemand et en Anglais suivit d'un léger bisou contre la tempe. Restant dans la même douceur, il posa son front contre celui de la jolie rousse et l'embrassa.

[HJ : Oui, je me suis amusée! XD]

Quatorze février, jour important s’il en est dans la vie d’une jeune femme fleur bleue et en couple comme l’était Lavande. Encore plus lorsque la jeune femme en question s’était remise depuis bientôt quatre mois avec son premier amour. C’était donc un jour d’autant plus important à célébrer et une fois de plus son merveilleux petit copain s’était révélé à la hauteur de ses espérances. Il avait réservé une table dans un des meilleurs restaurants du Londres moldu pour un dîner aux chandelles dans les règles de l’art. Lav’ ne lui en demandait pas tant mais elle était aux anges qu’il y mette autant du sien. Par conséquent, elle avait pris sur elle pour être à la hauteur du cadeau qu’il lui faisait. Car de son point de vue, l’idée selon laquelle seuls les hommes devaient faire plaisir à leurs petites amies pour la Saint-Valentin était arriérée et machiste, sans compter profondément injuste pour les garçons.

Ainsi, si Kael s’était occupé d’organiser le début de leur soirée, elle avait pris en charge la fin et avait réservé une chambre d’hôtel dans un petit hôtel sympa spécialisé dans les week-ends en amoureux pour touristes. Elle avait réussi à obtenir une chambre pour la nuit -alors qu’elle s’y était prise relativement tard sachant que le 14 était un jour réservé toujours des mois à l’avance- parce qu’un ami de ses cousins travaillait comme gardien de nuit à mi-temps et qu’il avait réussi à s’arranger quand quelqu’un s’était désisté. Elle s’imaginait déjà dans la chambre en train d’embrasser son homme et ensuite … Bref, elle s’arrêta là dans ses divagations parce qu’elle n’était pas seule dans la chambre et qu’on n’était encore qu’en début d’après-midi donc ça ne servait à rien de se frustrer en attendant que Kael vienne la chercher à 19h30.

Elle décida alors de passer le temps en s’intéressant aux lettres d’amour que Maureen avait reçues. En effet, personnellement, cette année elle avait eu le plaisir de n’en recevoir aucune, son couple étant assez connu pour que personne ne lui en envoie. Parce que si refuser un garçon c’était toujours délicat, le faire quand en plus vous étiez en couple, c’était l’horreur ! Enfin, elle espérait tout de même que Kael n’en avait pas reçu non plus, surtout que s’il fallait désormais qu’elle s’inquiète tant de la concurrence féminine que masculine, elle n’était pas au bout de ses peines …

Ainsi, alors que Maureen lançait ses missives en direction de la poubelle, Lavande déviait leur direction d’un geste de sa baguette et entreprenait de les lire. C’était très instructif ! Bon nombre de garçons avaient craqué pour la belle irlandaise, en même temps il y avait de quoi. Une chevelure flamboyante, un regard intense et un caractère adorable, un cocktail parfait pour faire chavirer les cœurs. Cependant, Maureen se refusait à lui dire si quelqu’un avait fait chavirer le sien, ce n’était pas drôle ! Déjà qu’elle n’avait pas réussi à savoir qui était la fameuse jeune femme après qui Tomas bavait d’après les missives d’Engel, elle était frustrée ! Enfin, elle finit par abandonner devant le mutisme amusée de sa jeune colocataire. Elle avait apparemment affaire à une coriace, alors elle reviendrait à la charge plus tard. Entre temps, elle se replongea dans ses notes de Potions avancés parce que dernièrement Britania était survolté et leur donnait un travail monstre.

Elle était donc en train de réviser la façon de couper correctement les racines de mandragore quand un grattement se fit entendre à la porte et que Maureen lui demanda d’ouvrir étant donné que Torback ayant élu domicile sur ses genoux l’en empêchait. Elle s’exécuta de bonne grâce et fut plus que surprise de tomber sur Leberckissen, et sa surprise ne fit qu’augmenter lorsque celle-ci se dirigea vers Maureen et lui tendit une lettre qui fit joliment rougir la demoiselle. Attendez … ce n’était tout de même pas ce qu’elle pensait que c’était ? Naaaaaan pas possible, elle l’aurait forcément vu venir ! … Sauf que lorsque la fleur poussa et qu’elle déclama sa chanson avec la voix de Tomas plus aucun doute n’était permis. Alors ça si elle s’y était attendu !

Pas étonnant que Maureen ait refusé de parler de ses amours si c’était un des meilleurs amis de Lav’ pour qui elle en pinçait. Et l’autre Allemand aussi il en tenait une couche ! La tenir éloignée de ses amourettes comme ça, c’était tout simplement inadmissible ! Il allait l’entendre celui-là ! Tiens en parlant du loup, le voilà qui apparaissait derrière la porte et se déclarait comme si de rien n’était. Et il embrassait même Maureen. Mais quel culot ! Sans lui avoir rien dit à elle d’abord ! Faux frère va ! En même temps qu’est-ce qu’ils étaient mignons tous les deux quand même. Et puis vu les histoires d’amour compliquées dont Engel lui avait parlé, Tomas avait le droit à l’amour lui aussi et il ne pouvait rêver fille plus adorable que Maureen pour cela. En effet, Lav’ avait totalement adopté la première année et l’avait prise sous son aile depuis qu’elle avait emménagé dans la chambre 15 quelques mois auparavant.

Lav’ laissa donc les deux tourtereaux s’embrasser jusqu’à satiété puis elle s’éclaircit la gorge avec malice :

-Hum hum, si je suis de trop faut me le dire et Leberckissen et moi on va se faire une bouffe ?

Elle s’amusa de leurs réactions et tandis qu’ils se séparaient, elle pointa un doigt accusateur envers Tomas et déclara :

-Et toi, je te retiens ! Et la confiance dans tout ça hein ? Comment t’as pu ne rien me dire ?! Pour te faire pardonner, tu as intérêt à traiter ma superbe coloc’ comme il se doit où tu tâteras de la colère brownienne et je t’assure que ce n’est pas une partie de plaisir !

Tomas avait une expression des plus étranges et des plus mémorables, alors qu'elle lui ouvrait la porte et lui donnait l'autorisation de pénétrer dans la chambre des deux demoiselles, oubliant dans son étourderie légendaire qu'ils n'étaient pas seuls, que Lavande était là - elle ne savait pas pourquoi l'allemand refusait tant que sa colocataire ne fusse pas au courant, mais Maureen avait tenu bon face aux assauts de la demoiselle aux cheveux blonds, serrant toujours le soir venu ce mystérieux petit panda en peluche qu'elle avait sur son lit depuis son voyage en allemagne, dont elle n'avait jamais pensé à évoquer à la demoiselle dont elle était déjà très complice et qu'elle regardait vers le haut, admirative et désireuse sur certains points de suivre son modèle. Après avoir été l'aînée de nombreuses années durant, avoir quelqu'un sur qui on pouvait prendre inspiration et soutien, c'était le bonheur absolu !

Mais là elle oublia entièrement sa colocataire, plongeant ses yeux d'un bleu outremer, presque tropical, dans les deux ambres qu'étaient ceux de celui qu'elle aimait. Elle avait déjà connu l'amour, elle en connaissait donc très bien les symptômes, et curieusement se sentait prête à s'abandonner dans les douces vapeurs langoureuses du dieu Amour, tyran des coeurs, ennemi des esprits, éternel rival de la jalouse Raison à laquelle il soutirait de si valeureux guerriers du mérite et de la vertu. Elle ne pouvait plus se détacher du regard de l'allemand, ne sachant trop comment interpréter son silence soudain, mais restant à peu près au contrôle de sa nervosité, avant que ce dernier ne reprenne vie et ne la prenne dans ses bras. Dans ses bras... c'était pas si mal, finalement, elle oubliait l'ancien de Poudlard, elle se sentait mieux ici...

"What are you waiting for ? Fall ? Kiss me... will you ?"

Et ce baiser... par la barbe de Saint Patrick, il en valait la peine ! Tout d'abord un peu surprise, la demoiselle s'abandonna bien rapidement à l'invitation labiale de celui qu'elle avait accepté comme petit ami en ce jour si symbolique de la Saint Valentin, fermant ses yeux un court instant, pour répondre à ses mots, une réponse muette mais sincère et d'une pureté sans pareille. La fameuse soirée allemande lui revint en mémoire, la kermesse comme le grand restaurant, le baiser maladroit de l'arrêt de bus comme du lendemain matin. God, c'était tellement....

"Hum hum, si je suis de trop faut me le dire et Leberckissen et moi on va se faire une bouffe ? "

La réaction de la demoiselle aux cheveux de feu fut immédiate. Rougissant comme une tomate dans la seconde qui suivit ces paroles de Lavande, elle recula son visage, et les joues légèrement rosées comme des cerises, elle se réfugia contre la poitrine de l'allemand - de toute manière elle était prise entre ses bras, alors que faire d'autre ? - et balbutia un peu :

- "Oh Lavande, je... so sorry, je n'ai rien dis mais... mais... avec Tomas on pensait que... et puis rien n'était sûr avant... avant ce voyage en allem... avant aujourd'hui ! Je suis toute confuse maintenant..."

Comme une petite fille prise en faute, elle quitta temporairement, et à regret la protection des bras de Tomas, alors que sa colocataire commençait à se fâcher contre l'allemand, et faisant les yeux du chiot éploré inconsciemment elle supplia la clémence de la jeune femme :

- "Je t'en prie, ne sois pas fâchée ! Oh, by Saint Patrick's name... what to do ? Tomas... tu... devrais lui dire, non ? Ce n'est pas comme si on avait quelque chose à cacher, si ?"

Toujours affreusement gênée, la jeune demoiselle aux cheveux roux alla s'installer au bord de son lit, rougissante, les yeux bleu-vert baissés vers le sol, alors qu'elle serrait contre elle le petit panda en peluche, auquel elle avait accroché un petit ruban vert fonçé, observant les deux étudiants "se faisant face", priant pour ne pas être la source de potentiels conflits postérieurs !

Quoi de plus merveilleux que d'être aimé par la personne que l'on aime? Tomas vous répondrais que rien ne vaux cette sensation. Pas même la sensation de satiété après une longue famine. Pas même le bonheur de voir la cuvette des WC quand on a un besoin pressant.

Après plusieurs années de dépression et d'échecs sentimentaux, voilà enfin le havre de paix des sentiments réciproque tant désiré. Un havre de paix doux, douillet, agréable sur les lèvres de l'Elue. Une sensation d'être complet avec la personne rien que pour soi dans les bras.

Nuages roses et bleus. Papillon flânant dans les airs. Oiseaux gazouillant. Bébés animaux tétant leur maman. ~~Et cerf en rut~~

Et quoi de plus frustrant quand cet havre s'éloigne alors que tu es prêts à accoster pour ne plus jamais reprendre la mer? Oui, Maureen avait mis fin à leur baiser. Et pendant un instant, Tomas avait cru que ce refus signifiait une sorte de rupture. Mais en faite non, elle était juste gênée par la remarque de Lavande. Tiens oui, Lavande. Il l'avait complètement oubliée.

- "Oh Lavande, je... so sorry, je n'ai rien dis mais... mais... avec Tomas on pensait que... et puis rien n'était sûr avant... avant ce voyage en allem... avant aujourd'hui ! Je suis toute confuse maintenant..."

Et Maureen quitta ses bras... HEY! Hé mais non! Pas d'accord! Pendant un bref instant, Tomas lança un regard noir à Lav'. Mais pas bien longtemps parce qu'elle restait tout de même son amie. Pourquoi lui en vouloir? Elle n'en savait rien et le jeune Allemand avait tout fait pour qu'elle n'en sache rien avant aujourd'hui. Même sa propre soeur ne connaissait pas le nom de sa nouvelle conquête.

-Et toi, je te retiens ! Et la confiance dans tout ça hein ? Comment t’as pu ne rien me dire ?! Pour te faire pardonner, tu as intérêt à traiter ma superbe coloc’ comme il se doit où tu tâteras de la colère brownienne et je t’assure que ce n’est pas une partie de plaisir !

- D'après ce que ma raconter Alan, c'est vrai que ce n'est pas gaie. Désolé Lavande, mais je ne voulais pas t'en parler tant que je n'était pas sûr que... (Tomas regarda Maureen) qu'elle voudrait de moi. Je n'ai pas eu beaucoup de chance avec les filles ces dernières années. Je ne voulais pas me faire mal une fois de plus. D'ailleurs, même ma soeur ne le sais pas!

Toujours en regardant sa nouvelle petite amie, le jeune photographe s'attendris, encore si c'est possible, en voyant le panda qu'il lui avait offert lors de leur sortie en Allemagne.

- Et ne t'inquiète pas, je ne ferai jamais de mal à Maureen. Plutôt casé ma baguette de mes propres mains!

La façon dont Maureen quitta prestement les bras de Tomas comme si elle avait été surprise par le directeur en personne fit doucement rire Lavande. Elle ne s’étonna cependant pas de tant de timidité de la part de la belle Irlandaise, elle avait appris à la connaître depuis son arrivée imprévue dans sa vie et savait pertinemment que la jeune femme était facile à rendre rouge pivoine. Un mot un peu trop osé, une allusion un peu trop poussée et ça ne ratait jamais. Alors, forcément, être prise en flagrant délit d’embrasser un garçon comme si le monde n’existait plus autour d’eux, cela ne pouvait que la gêner au plus haut point. Mais, un sourire de son aînée la rassura. Lavande avait beau aimer jouer les chieuses avec ses deux amis, elle ne désirait que leur bonheur et jamais elle ne ferait quoique ce soit pour les humilier sciemment. Les taquiner par amitié certainement, mais ils le lui rendaient bien alors ce n’était pas bien gênant. Et puis, cela restait dans les limites de ce que l’affection mutuelle permettait, mais chercher à nuire à l’autre ne lui viendrait jamais à l’esprit.

Cependant elle ne manqua pas d’entendre la phrase à moitié commencé de Maureen et cela titilla sa curiosité. Voyage en Allem … même elle qui n’était pas toujours une lumière pouvait aisément deviner la fin de l’expression en connaissant la nationalité de Tomas. Alors comme ça, ils étaient déjà partis en amoureux, ils allaient vite en besogne ces deux-là ! Bon, quoiqu’elle n’avait rien à dire sur la question, c’était bien elle qui avait couché avec Kael le jour même de leur retrouvailles totalement inattendues donc … Ouais, définitivement, elle n’avait rien à dire sur la question. Mais, malgré tout, elle n’apprécia que moyennement la façon que Tomas eut de dire que lui et Alan critiquaient ses humeurs derrière son dos. Tss les mecs, vraiment ! Aucun respect pour rien, comme si elle allait raconter leurs petits défauts à d’autres non mais oh ! Elle prit donc l’air outré de circonstance mais ne tint pas bien longtemps lorsque Tomas déclara préférer casser sa baguette que se faire du mal à Maureen. Que c’était romantique ! Bon, certes aussi un peu exagéré sur les bords parce qu’il ne s’agissait pas d’une déclaration en l’air pour un sorcier, mais l’amour rendait fou et c’était ça également qu’elle aimait dans le sentiment. L’impression que tout était possible si on y croyait suffisamment fort. Elle s’apprêtait donc à répondre qu’ils avaient sa bénédiction malgré toutes leurs cachotteries lorsque son portable sonna. Elle s’excusa auprès des deux tourtereaux et fut surprise de voir le numéro de portable de son père s’afficher.

-Papa, qu’est-ce qui se passe ? OK, OK, j’arrive, ne panique pas et ne fais rien tant que je ne suis pas là, tu verras tout va bien se passer. On a encore largement le temps de réparer ça. Je t’aime aussi, à toute.

Elle se tourna vers ses deux amis qui la regardaient légèrement inquiets et les rassura d’un sourire.

-Désolée, c’était mon père. Il voulait préparer un dîner aux chandelles pour ma mère ce soir et a pris sa journée pour cuisiner sauf que lui et notre nouveau four sont en froid apparemment et il n’a pas fait exploser l’appartement par pure chance d’après ce que j’ai compris. Il faut donc absolument que j’aille lui filer un coup demain. Je serais de retour vers 18h pour me préparer à sortir avec Kael ce soir. Si jamais on ne se revoit pas d’ici-là, profitez bien de votre Saint-Valentin et toutes mes félicitations.

Elle ramassa ensuite son sac, y fourra deux-trois trucs indispensables puis claqua la bise à ses deux amis et quitta la chambre en direction de la zone de transplanage du campus. De là, elle pourrait rejoindra la ferme sans encombre : avantage de vivre loin de la civilisation, aucun Moldu ne risquait de se demander pourquoi elle était apparue de nulle part, quant à son père, il attendait sa venue. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cette Saint-Valentin s’annonçait on ne pouvait mieux comparé aux années précédentes.

[Hj : Et donc moi je vous quitte là les amoureux I love you

]

(Merci Lav I love you

Tomas, je compte sur toi pour relancer, post court donc Razz

)

"D'après ce que m'a raconté Alan, c'est vrai que ce n'est pas gai. Désolé Lavande, mais je ne voulais pas t'en parler tant que je n'était pas sûr que... qu'elle voudrait de moi. Je n'ai pas eu beaucoup de chance avec les filles ces dernières années. Je ne voulais pas me faire mal une fois de plus. D'ailleurs, même ma soeur ne le sait pas !"

Ces mots de Tomas l'avaient drôlement surprise, et la jeune femme était restée dans le plus profond des silences alors que sa colocataire et son désormais petit ami joutaient verbalement. Elle ne se sentait guère concernée, un peu laissée à l'écart, mais préféra ne rien dire tout en serrant fermement contre son coeur le petit panda en peluche venu d'Allemagne. Elle n'aimait pas du tout que les gens se disputent, surtout des amis et encore plus quand elle avait l'impression d'en être la cause. Lavande et Tomas pourtant avaient l'air si proches, avec ce troisième garçon aussi qu'elle ne connaissait que de vue et qui les fréquentait souvent, les deux premiers. Tout semblait si facile entre eux... qu'elle maudissait sa propre timidité maladive et se réfugiait le plus souvent encore plus dans les livres. Certes, elle avait comme amis Neville et Craig, mais elle ne les voyait guère souvent hélas, l'un étant dans les années supérieures et l'autre dans une autre section qu'elle, partageant relativement peu leurs cours...

"I feel so bad for them... Am I the reason behind the tension between them ? I hope not... please, Merlin, please, tell me I'm not that... Saint Patrick, please..."

La jeune femme, inconsciemment, serra entre les fins doigts de sa main droite le petit chamrock de sa terre natale, enchanté par magie pour ne jamais flétrir, et porte-bonheur avéré. Ce petit trèfle à quatre feuilles irlandais qui ne la quittait jamais, où qu'elle puisse aller... les laissant discuter entre eux, elle se leva en silence et discrètement pour s'asseoir à la chaise de son bureau, contemplant la rose enchantée qui alors ne chantait plus, toujours aussi belle et éclatante de vie et... d'amour. Histoire de relâcher sa tension et d'éviter de pleurer au pire des moments, elle prit sa plume à l'encre d'un vert clair et pur et rédigea ces quelques vers, le temps que leur discussion se termine :

Citation :: Il est en ce monde une chose que n'altère
Jamais le monde cruel, une idée qui ne s'efface
Pas, et dont la pure essence reste pleine et entière.
Ce concept au multiple visage... Amour vorace !

Amour, dieu tyrannique, frère de lait des passions !
Bien souvent l'on t'accuse de fourvoyer, porter à déraison,
Mais ceux qui te renient, des hypocrites que l'on trouve à foison,
Ne sont pas protégés de tes flèches trempées dans le poison !

Mais quel doux poison... je voudrais m'y baigner toute entière !
Me baigner en ces sources de légende, sans que je m'y trouva lasse,
Guettant celui que j'aime écouter les récits des fées comme des sorcières !

Et tu es enfin venu... bien que souffle avec rage le vent du désert,
Je t'attendrais, fut-il attendre un jour, une vie, toi venu d'autres terres,
En mon sein bon accueil toujours recevras, ces mots en garderont la trace...

Elle rangea rapidement le petit sonnet en vers libérés alors que Lavande repartait, saluant distraitement cette dernière, le rouge fardant encore ses joues délicates de la poudre de la gêne, et se redressa sans oser regarder Tomas pendant un moment, avant de redresser son regard et de revenir s'abriter contre la poitrine de ce dernier en murmurant d'une voix douce et basse :

- "Pardon... je suis désolée... je ne voulais pas que tu te disputes avec Lavande... à cause de moi ! Surtout quand on vous voit si proches amis... je m'en voudrais que... et de gâcher cette soirée aussi..."

Après tout, cela restait un jour mémorable. Maureen sur le coup ne savait que faire d'autre pour relancer ce qui avait été interrompu par l'arrivée impromptue de sa colocataire pourtant si chérie d'elle comme colocataire de platine, et elle espérant que Tomas puisse redresser tout cela... tout en se demandant ce qu'il avait prévu pour cette si mémorable soirée...

Ce qui devait être dit était dit! Les choses était mis au clairs pour le jeune Allemand et il espérait que Lavande le comprenais. Jamais, au grand jamais, il ne ferai du mal volontairement à Maureen. Ni aux autres personnes qui aimaient d'ailleurs! Plutôt se mutiler lui même. Il fut un peu pris au dépourvu quand le portable de son amie se mis à sonner. Lui qui ne laissait jamais ses objets moldus en marche dans l'unif (sauf son mp3), il s'étonna de le voir fonctionner. Il se reprit toutefois vite car il était possible d'en faire fonctionner quelques un avec l'accord du ministère. Il se tendit un moment en entendant qu'il se passait quelque chose de pas normal au foyer Brown, mais se calma aussi rapidement quand il compris que ce n'était qu'un four indomptable qui provoquait cette pagaille.

-Désolée, c’était mon père. Il voulait préparer un dîner aux chandelles pour ma mère ce soir et a pris sa journée pour cuisiner sauf que lui et notre nouveau four sont en froid apparemment et il n’a pas fait exploser l’appartement par pure chance d’après ce que j’ai compris. Il faut donc absolument que j’aille lui filer un coup demain. Je serais de retour vers 18h pour me préparer à sortir avec Kael ce soir. Si jamais on ne se revoit pas d’ici-là, profitez bien de votre Saint-Valentin et toutes mes félicitations.

Tomas lui sourit et lui souhaita une bonne soirée d'avance. On ne savait jamais, peut-être qu'il ne serai plus là quand elle reviendrait. Une fois la jeune sorcière partie. Le jeune Allemand se tourna vers Maureen, sa nouvelle petite amie. Ça lui faisait tout bizarre d'être de nouveau en couple après tout ce temps... Et même un peu peur. Peur de souffrir une nouvelle fois en voyant celle qu'il aimait partir avec quelqu'un d'autre. Mais bon, de toute façon, il avait fait son choix, il allait tenter le coup et voir ce que l'avenir lui réserverait avec Maureen. Elle n'avait pas le même tempérament que Amélia, pas la même personnalité. Donc, avec de la logique, pas le même avenir amoureux et personnel.

Le jeune photographe regarda son amoureuse se lever avec cette jolie couleur sur les joue. Dommage qu'elle ne le regardait pas, le spectacle aurait été dix fois mieux. Après un temps d'attente, elle plongea son magnifique regard d'outremer dans le miel des yeux de l'allemand avant de entre s’abriter entre ses bras.

- "Pardon... je suis désolée... je ne voulais pas que tu te disputes avec Lavande... à cause de moi ! Surtout quand on vous voit si proches amis... je m'en voudrais que... et de gâcher cette soirée aussi..."

Souriant, le jeune homme serra sa compagne contre lui et lui murmura à l'oreille.

- Une dispute? Tu trouves que ça ressemblait à une dispute? Moi je ne trouve pas, cela ressemblait plutôt à une petite remise des points sur les i. Non, une véritable dispute, entre amis ou dans un couple, c'est plutôt des cris et des objets brisés. Ne t'inquiète pas, Lavande et moi on se connais assez pour savoir où son les limites de l'autre. Quand on aime quelqu'un, on ne cherche pas à lui faire du mal.

Après avoir bercé Maureen contre lui, il se redressa et lui déposa un baiser sur ses douces lèvres.

- La fleur n'est pas le seul cadeau que je voulais t'offrir. Il y en a un autre que j'ai garder de côté au cas où tu m'acceptais.

Tomas sortit sa baguette de sa poche arrière et jeta un accio. Quelque seconde plus tard, un paquet cadeau rectangulaire entra dans la pièce par la fenêtre ouverte et se posa sur le bureau de Maureen. D'un sourire, l'Allemand encouragea l'Irlandaise à l'ouvrir.

[HJ : Je suppose que tu te doute de ce qu'il contient. Indice, la robe de leur rencontre ^^]

"Une dispute? Tu trouves que ça ressemblait à une dispute? Moi je ne trouve pas, cela ressemblait plutôt à une petite remise des points sur les i. Non, une véritable dispute, entre amis ou dans un couple, c'est plutôt des cris et des objets brisés. Ne t'inquiète pas, Lavande et moi on se connais assez pour savoir où son les limites de l'autre. Quand on aime quelqu'un, on ne cherche pas à lui faire du mal."

Maureen préféra rester silencieuse, abritée entre les bras de celui qu'elle aimait, fermant les yeux et écoutant avec attention les mots et les battements de coeur du jeune homme, dont le rythme posé se révélait être plutôt apaisant. La jeune femme ne se souvenait guère de ce qu'étaient les disputes entre amis, il fallait la comprendre, elle n'en avait guère eu, de véritables amis. Non, elle, ses amis à elle, ils étaient virtuels, erraient au fil de ses pensées et de sa plume. Ils se tapissaient au creux des pages des livres, surgissant au fur et à mesure de l'aventure des pages, au moment où elle commençait la première ligne du recueil de phrases, de lignes et de mots. Les livres et le papier étaient ses amis, les études acharnées aussi. Mais elle en avait assez de cette solitude, elle voulait découvrir le monde réel... se donner du mal vers ce but. Découvrir l'amitié avec Craig et Neville. Découvrir, ou plutôt redécouvrir de manière plus agréable l'amour avec Tomas. Tant d'étapes à franchir, tant d'escaliers à monter... Elle ne put que murmurer doucement en rouvrant les yeux vers le jeune allemand, fixant son regard bleu-vert dans celui de ce dernier :

- "Sans doute... mes parents ne se sont guère disputés, et concernant les amis que j'avais avant - s'ils en étaient vraiment - je ne me souviens plus guère. Et les personnages des romans ou des écrits ne se disputent jamais réellement au point que tu me décris. Sans doute..."

C'est alors que Tomas eut la brillante idée de changer le sujet, ou plutôt de le laisser là, et se pencha sur ses lèvres pour y déposer un subtil baiser. Ce n'était pas du tout la même sensation que le baiser volé alors qu'elle était pompette en Allemagne et très peu sûre d'elle et peu maitresse de ses paroles ou de ses gestes. C'était... indescriptible. Comme s'il y avait des papillons qui s'envolaient en elle. C'était aussi beau qu'un paysage de printemps, aussi frais qu'une brise de l'Alizée, aussi prenant que les danses des Korrigans au crépuscule sur les landes abandonnées... indescriptible. Elle s'y laissa prendre, et ne le rompit qu'aux mots suivants de Tomas, agréablement surprise, mais surprise quand même. Gênée, elle l'était et pas qu'un peu, peu habituée à être autant chouchoutée :

- "Oh Tomas... il ne fallait pas tu sais, je me sens déjà comblée et...."

Mais il l'encouragea à aller vers le présent, et dans l'idée de lui faire plaisir de la peine qu'il s'était donnée, la jeune femme obtempéra à pas lents, intriguée au possible, ayant un peu de mal à réaliser ce qu'il se passait. Mais elle finit par se reprendre et ouvrit avec délicatesse le cadeau qui lui était offert au sein de ce paquet. Quand elle vit la boite et ce qui était marqué dessus, ses yeux s'élargirent de ravissement et de stupéfaction profonde. Non, il n'aurait quand même pas... et je ne peux vous décrire so n expression quand elle vit ce qui se cachait à l'intérieur. Ce tissu turquoise... elle prit la robe délicatement entre ses mains, frôlant le tissu délicat et de qualité de ses doigts. C'était lui qui lui avait recommandé cette robe à leur rencontre. Oh là là elle était extrémement touchée. Reposant avec soin extrème la robe, elle se retourna vers Tomas, un magnifique sourire aux lèvre, le visage éclatant et revint vers lui, le prenant dans ses bras avant de lui poser un baiser ravi sur ses lèvres, tout naturellement, puis reculant sa tête pour lui murmurer, des larmes de joie dans ses yeux :

- "M... merci beaucoup ! Il ne fallait pas... oh by saint Patrick's name... tu es fou.... il ne fallait pas... c'est si gentil... merci beaucoup Tomas !"