Prénom et Nom: Alan Desoya

Age de votre personnage : Dix huit ans

Maison/Formation/ Profession : UMA, première année, section magico-soins

Que don voulez vous acquérir ? Animagus

I) Motivation :

Alan n'est pas vraiment le genre de garçon qui se soucie réellement du règlement, comme vous vous en doutez ou vous l'avez remarqué. Alors l'idée lui trotte à l'esprit depuis sa cinquième année, pas que pour de bonnes raisons d'ailleurs, mais passons. Au vu de tous les ennuis qu'il attire ou rencontre, il trouve l'idée assez pratique, question discrétion et gains de compétences pour ses mauvaises farces ou pour se tirer d'affaire en cas de complications. Du moins, cela, c'était l'idée de départ. Trois ans après, après toutes les années noires de Poudlard, et tout d'abord lors de son agression sur l'Allée des Embrumes, le jeune homme y repense quand il se retrouve en difficulté en compagnie de Lavande et de l'inconnu, mécontent de ne pouvoir surprendre son adversaire sans se faire surprendre lui-même, et surtout sans pouvoir protéger ses amies ou amis efficacement. Suite à cela, c'est une des rares choses qu'il lui reste après qu'il ait subi un sortilège d'oubliettes de la part de l'inconnue, et depuis son retour à l'UMA, le projet l'obsède et le hante, le pousse à le considérer à nouveau à tous les niveaux, comme un challenge utile pour l'avenir, un moyen de satisfaire sa soif de nouveauté, de découverte et d'aventure non définie en avance. Puis un jour il va précisément tomber sur le volume qui peut l'aider dans cette quête, un peu par hasard, mais après tout, le hasard n'est-il pas un simple jouet de la Fortune, bonne ou mauvaise.

En outre, un des arguments forts est que ce travail lui apprendra à être organisé (pas facile), à savoir se contrôler et se connaître parfaitement, reprendre confiance en lui et en ses capacités tout en gardant sa prudence. C'est un défi lançé à lui-même, qu'il est maintenant bien décidé à accomplir jusqu'au bout, peu importe le temps que cela prendra, et les précautions nécessaires, alors qu'il a à présent le cadre nécessaire pour y réfléchir sérieusement et se lancer dans l'aventure.

+ Mettre les liens d'au moins deux topics finis où l'intérêt pour le don est évoqué, l'envie de la travailler soulignée.

1- Une ombre fugace ou un peu plus ?[/ : il l'évoque lors de sa course folle dans les ruelles, et c'est suite à cette succession d'ennuis que l'idée revient, (TERMINE)

2- .Non, n'insistez pas, je n'y irais pas ! : thème central du topic avec Lavande, il s'y met sérieusement au point de s'en arracher les cheveux quand il est bloqué pour x ou y raisons. (TERMINE)

3- Soleil et sucreries : son travail sur le rituel est évoqué dans ma première réponse, toujours à la première étape du rituel, sur la réflexion sur lui-même, et la saynette se déroule justement lors d'un des rares temps libres qu'il se permet (TERMINE)

4- Chercher la vérité peut brûler les ales : Au tout début il y a une référence directe avec la deuxième étape du rituel, la confection de la potion, qu'il surveille avec grand soin. Puis ce topic montre son désir de renforcement, d'amélioration personnelle, de discrétion et des aventures un peu risquées et inconnues. (TERMINE)

5- Effets non désirés et repos bien mérité : : se déroule lors de la troisième étape du rituel, avec les rêves et leurs effets pas particulièrement appréciés dans la vie réelle, discussion avec Lavande ainsi que sur la prochaine commémoration... (TERMINE)

6- Saké, kleptomanie et meutre entre sorciers : pas un sujet directement lié à la quête de l'animagus, il y a des références mais c''est surtout pour son envie de ne jamais abandonner une entreprise qu'il commence que je l'ai choisit, ses tendances querelleuses quand il est énervé, et quelques contrecoups désagréable sur sa persona à cause des rêves. (TERMINE)
II) Rituel

Partie Une : Devant le (mé)fait accompli, on se souvient encore de la défiance passée...

Alan soupira alors qu'il quittait enfin l'établissement de soins pour les sorciers nommé Sainte Mangouste. Il avait eu une semaine devant lui pour se refaire une santé et se remettre de sa mystérieuse agression dans un lieu incongru pour lui : l'Allée des Embrumes, et venait de passer le week end suivant l'ultime examen certifiant qu'il était en excellente santé physique et mentale, bien que son amnésie perdure étrangement. Il se sentait encore bien fatigué par tous ces évènements dont il ne gardait strictement aucun souvenir, sinon le sentiment de douleur et d'étrange trahison. Mais il avait été bien content de rentrer dans sa chambre de l'UMA, et de pouvoir ainsi réfléchir plus posément sur le problème. Il se souvenait vaguement de cette impuissance de se défendre, contre quoi, allez savoir, mais du peu qu'il se rappelait avec les soins appropriés il avait voulu aider quelqu'un, y avait Lavande avec lui, puis il s'était bastonné avec des sales types puis le type au manteau pourpre... mais il sentait bien que ses souvenirs, encore très floutés, étaient surtout en total désordre et il avait abandonné dès le départ l'idée de les remettre dans l'ordre, préférant les laisser tout au fond de son esprit, flemmard de vouloir y perdre de précieuses heures.

C'était alors que la pensée de l'envie d'être un animagus lui était parvenue, dans ce désir d'être discret et de pouvoir défendre plus efficacement ceux auxquels il tenait, comme ses actuels amis. Puis ce sentiment de liberté, de puissance, de camouflage... il devait avouer que cela lui avait manqué dans la mystérieuse poursuite qu'il avait mené dans l'Allée des Embrumes dont il ne gardait que quelques images et quelques sentiments et autres sensations. Dès qu'il le put, il transplana directement dans le parc de l'UMA, saluant de la main quelques camarades d'année ou de section à l'Université de Magie Avancée d'Angleterre, et gagna rapidement sa chambre dans le campus étudiant, jetant dès son arrivée et la porte refermée sa besace contre son bureau et se laissant tomber sur son lit. Épuisé. Il avait dû fournir deux fois plus de boulot pour rattraper son retard à cause de son congé maladie contraint, s'était couché à des heures impossibles en conséquences, et avait du sommeil en retard. Mais, comme lors de sa récente baignade dans la piscine, le sujet des animagi lui revint en tête, obsédante, insistante. Animagi. Mac Go' en avait parlé lors de leur tout premier cours de première année sur l'art sacrément complexe des métamorphoses, où il était un élève assez bon mais sans plus, n'aimant pas les matières complexes, que l'on devait pousser au derrière ou sur la menace pour qu'il fasse quelques minces efforts dans ladite matière. La preuve, il avait bien eu un Acceptable aux Aspics dans ladite matière alors que tout le monde pensait qu'il échouerait lamentablement. Mais non. Non... paresseusement, il se tourna sur le côté droit de son lit, fermant les yeux. Bon il devait quand même admettre que l'idée redevenait aussi tentante qu'en cinquième année. C'était tentant, mais quant à savoir s'il en était capable, rien n'était moins sûr, il n'était pas une Granger des Griffons ou un Cédric Diggory de sa propre maison. Pas un fou du travail vingt quatre heures sur vingt quatre. Flemmard... Mmm...un flemmard avec des capacités de travail quand elles sont sous la contrainte, mais un flemmard quand même... un sanguin, un téméraire à ses heures, réfléchi à d'autres, joyeux, extraverti, très sociable, avec le respect de l'honneur... un Alan Desoya quoi... Il ouvrit paresseusement ses yeux en constatant le désordre qu'était sa chambre :

"Je devrais quand même la ranger un peu... cela va ressembler à rien de présentable bientôt, et si un pion désirait vérifier l'état des chambres..."

Marmonnant entre ses dents, il se redresse sans réelle envie, se défaussant de son uniforme de l'UMA pour ne garder qu'une simple chemise blanche et un jean agréable pour traîner, avant de se mettre durement à la tâche. Il n'en avait vraiment pas envie, il voulait tant se balader dehors, aller avec Tomas ou Lavande discuter un brin, se balader ailleurs, dans la société, la communauté étudiante and compagnie... tout sauf ranger ! Il y passa facilement une heure, entre les vêtements très mal rangés dans les étagères, les chaussures traînant ici et là, les cours éparpillés un peu partout avec des lettres anciennes de sa petite sœur ou de ses parents, de ses amis aussi, les esquisses ratées et abandonnée... en fouillant dans un sac qu'il ne se rappelait plus avoir et qui traînait tout au fond de l'une de ses malles, il tomba sur un objet à la forme étrange, fronçant des sourcils alors que ses doigts le touchent :

- "Hein ? C'est quoi ce truc ? Qu'est ce qu'un bouquin fait dans ma vieille malle de Poudlard ? Dans une poche du fond en plus.... c'est quoi ce bazar ?"

Crispant des dents, il parvint lentement à extraire le livre inconnu de son sac de troisième à cinquième année de sa scolarité d'apprenti sorcier à Poudlard, et le découvrit sans trop de surprise plein de poussière. Forcément, cela devait faire au moins trois ans qu'il reposait dans son sac oublié avec le reste ! Il souffla délicatement sur la couverture de cuir usé pour essayer d'en lire le titre aux caractères usés :

- "Les animagi, devenir animagus... attends, j'ai jamais acheté ce bouquin j'en suis sûr, c'est une antiquité à la valeur inestimable ce truc ! Comment s'est-il retrouvé dans mes anciennes affaires ? Quelqu'un qui l'aurait glissé par malheur dans mes affaires ? Je devrais le lui rendre... voyons... doit bien y avoir une indication de son ancien propriétaire..."

Avec une immense et rare précaution, il ouvre le livre au dos de la couverture du début, ne trouvant rien, puis consterné passa tout à la fin de l’œuvre, avant de trouver une étiquette qui le fit tiquer :

- "Quoi ? C'est de Poudlard cela ? Merdum ! Je ne me souviens pas pourtant d'avoir jamais volé dans la réserve... ou attends... peut-être à cause de ce défi de gamins avec Patrick... c'est peut-être lui qui aurait..."

Alan resta planté là à hésiter un bon moment entre rendre discrètement le livre par l'intermédiaire de sa petite soeur, pour une fois qu'elle se montrerait utile pour toutes les autres fois où il l'avait couverte dans ses bêtises, ce que sa bonne conscience lui soufflait doucement à l'oreille. Mais la mauvaise conscience, elle, très puissante, lui faisait miroiter les possibilités infinies qu'il pouvait acquérir en s'entrainant à devenir animagus :

"Après tout, Patrick n'a pas dû le choisir au hasard, il devait déjà se douter que cela m'intéressait à l'époque..."

Oui, cela c'était bien vrai ! Le pari idiot était venu de son défunt ami, et Patrick, s'il était bon voleur, ne le faisait jamais sans bonne raison ou du moins sans vouloir signifier quelque chose à celui à qui il le remettait...

"Puis ce n'est pas comme si je suis l'auteur du vol ! Puis ca serait risqué de vouloir le ranger dans la biblio de Poudlard... après tout... cela fait au moins trois ans qu'il est dans mes affaires... il doit déjà être considéré comme perdu dans la réserve... puis je doute qu'ils en aient qu'un seul exemplaire... puis j'suis plus scolarisé à Poudlard ! Trop risques pour Horror... elle risque de me poser des questions gênantes... pas fiable du tout"

Dans tous les cas, pour le rendre, il était dans une impasse monstrueuse. Ses yeux noirs se rivèrent sur la couverture de cuir usé. C'était diablement tentant... après tout... ce ne serait qu'une infraction de plus au lot de toutes celles qu'il a déjà faites... mais quand même, il serait alors non-déclaré... imputable en justice si c'était mis à jour... et alors ? Il savait très bien être discret et cacher des choses, alors ca changerait rien au lot quotidien ! Puis comme cela, il serait encore plus discret, non recensé, au cas où des sales types mettraient la main sur la liste officielle des animagi présents... et aussi, grand avantage ! Ce serait son secret, son travail personnel, son arme secrète, sa fierté !

"Puis imagine un peu ! Tu serais plus discret dans tes recherches, en mesure de te défendre sous camouflage... et aussi de protéger tes amis plus efficacement ! Je suis certain que tu n'as pas envie, mon vieux Alan, qu'il advienne la même chose à Lavande ou à Tomas qu'il est arrivé à Honor et Patrick ? Où tu n'as même pas pu les défendre à temps ? Et tu laisserais passer cette chance qui t'es offerte ? La voilà la solution à tes soucis, mon ami ! Et tu n'as pas soif d'aventures secrêtes et risquées ? Tu as été trop sage ces deux dernières années... allez, amuse toi un peu, libère toi un peu ! Tu as tant de choses à y gagner !"

L'étudiant soupira légèrement. Il était seul dans sa chambre, personne pour venir le déranger ou l'espionner. Le moment rêvé. Ils n'étaient plus autant surveillés que les écoliers de Poudlard, car supposés se conduire comme des adultes en puissance qui agissent responsablement. Il ricana légèrement à cette définition : comme si c'était facile de toujours bien se conduire... de suivre sagement les règles de la meute sans chercher à les défier... après tout, pourquoi elles existeraient si ce n'était pas pour les défier un peu plus ? Hein ? Alan se secoua un peu pour chasser ces mauvaises idées. Okay, il n'était pas sûr de ce qu'il ferait, mais sa curiosité dépassait sa bonne raison et il ouvrit le livre à la première page, lisant à voix basse, dans un murmure inaudible :

- "Devenir Animagus apporte des choses considérables. Cela change votre caractère, le ramenant proche de votre Animal lié, améliore votre physique l’aiguisant au point de votre Animal lié, et augmente votre potentiel magique, pour un peu vous récompenser de votre dur labeur."

Les points forts de l'expérience si jamais il la tentait. Ce serait dans tous les cas sa dernière violation du règlement de sa scolarité; Il essaya de se jurer que s'il tentait l'expérience il apaiserait ses ardeurs à chercher les ennuis et à tout savoir des choses qu'il ne devrait pas savoir. Mais ils parlaient d'un animal lié... un animal lié ? Qu'est ce que dire ? Ainsi ils ne pouvaient choisir l'animal, non, c'était destiné en avance... au moins comme cela, il ne serait pas trop gourmand dans son choix ! De plus en plus séduit par l'idée, car cela lui permettrait de mieux remplir ses objectifs et veiller à la sûreté de ses amis, il continua la lecture, cherchant bien entendu les points difficiles de la manoeuvre et du rituel, il devait forcément en avoir :

- "Mais cela demande tout de votre personne. Courage, détermination, travail, sérieux et un talent magique indéniable. Vous qui êtes intéressé à devenir Animagus, ouvrez cet ouvrage, mais sachez que c’est peut être votre dernière aventure. La Mort peut vous attendre à chacun de chemins étroits de ce rituel."

Evidemment. Il fallait forcément des risques pour toute magie un peu élevée comme ce rituel ! Bon, réfléchissons... courage, détermination, là dessus, il n'avait aucun souci à se faire, quand il était déterminé sur quelque chose il ne lâchait jamais avoir d'avoir ce qu'il cherchait ! Travail... oh non, plus de travail ? Il grimaça légèrement. Bon okay, il ferait des efforts, fallait bien qu'il fournisse des efforts pour y arriver... cela lui ferait seulement du taf en plus... bah, on va pas dire qu'avec le rythme de l'UMA c'était impossible, au contraire, il aurait plus de temps qu'à Poudlard ! Faudra juste qu'il trouve des excuses pour diminuer les sorties de détente avec Lavande sans lui donner les vraies raisons, mentir, il aimait pas, mais bon, pour la bonne cause... Lavande lui pardonnera bien ce petit délit... Sérieux ? Heu... oui, il se comportera comme en potions, il essayera de ne pas être trop impatient, pressé et enthousiaste... Talent magique ? Qu'est ce que toute cette histoire ? Bah, pourquoi douter ? Il avait eu ses BUSES, eu ses ASPICS honorablement et survécu à la bataille de Poudlard, alors bon, il devait bien en avoir un peu, non ? Oui. Oui, aucun problème là-dessus, Alan, aie confiance en tes capacités, t'avait dit Lavande au Chaudron Baveur...

"Heu... c'est censé dissuader les gens cette allusion à la Mort ? C'est comme tendre sous le nez d'un môme un sachet de bonbons appétissants en lui disant que s'il en mange il peut être empoisonné et mourir dans d'atroces souffrances... bah ! Ce n'est pas cela qui me fera reculer ! Au pire, ca fera un simple étudiant de moins, et je rejoindrais Patrick et Honor dans des cieux meilleurs ! Puis j'ai déjà tourné le dos à la Mort une fois, voire deux, alors je peux en réchapper une troisième fois, non ? Jamais deux sans trois dit le proverbe ! Alors let's go !" Ouvrons la suite de ce maudit bouquin tentateur !

Il tourna la page pour atteindre les autres indications, lisant avec attention pour mieux retenir les avertissements de l'ouvrage :

- "Tout d’abord, pour devenir un Animagus, il faut savoir à quel animal on est lié. C’est une étape longue et harassante, demandant un don de soi-même, car seule une personne parfaitement consciente de son caractère, de son corps et de sa magie."

Confirmation du fait que l'animal est décidé à votre place par une joyeuse roulette russe. Il priait intérieurement pour que le sien ne soit pas un ours géant, une girafe ou autres monstrueuses choses de ce genre. Discrétion... efficacité... rapidité... puissance... voilà ce qu'il recherchait lui ! Bon à la lecture, c'est pas du jour au lendemain qu'il y parviendrait, cela lui prendra du temps, beaucoup de temps... mais le texte lui était étrangement familier alors qu'il le lisait. Pourquoi ? Il ne le savait pas, donc continua sa lecture. Apprendre à se connaître. Physiquement comme mentalement. Oooookay... le genre de trucs bien barbants mais obligatoires... sérieux et travail, Alan ! Après seulement il pourrait attaquer la suite...

- "Ensuite, après s’être soi-même cerné, il faut préparer la potion suivante."

Spoiler:

Fiuuuuu ca avait l'air complexe comme potion, au moins autant si ce n'est plus que celle mythique du Polynectar ou encore de la Felix Felicis ! Ca lui en ferait du travail... mais bon... sa motivation lui revenait... revenait ? D'où diable pouvait-elle venir à l'origine ? Il ferma le livre soigneusement, le posa à l'autre bout de son lit, et allait se coucher quand son oeil aiguisé appercut deux feuillets glisser du livre qui était désormais le sien... il les attrapa du bout des doigts et se pencha sur le premier, profitant de la luminosité du jour se couchant lentement sur l'UMA :

"J'espère que t'attendras pas d'être vieux pour te rendre compte que ce bouquin est dans tes affaires !
Pourtant te connaissant, étourdi comme tu es, j'ai des doutes... m'enfin, dans l'espoir que t'attendes pas
Trop longtemps avant de t'en apercevoir... Hello Alan, comme tu l'as sans doute deviné, c'est ton grand
Copain de dortoir qui te parle, le grand, le drôle, le génialissime Patrick qui te parle à travers ces mots !
J't'avais bien dis que j'serais capable de remplir ce défi de piquer quelque chose dans un lieu auquel
Tu ne penserais même pas ! En voilà la preuve... toi t'as même pas osé faire une telle chose, avoue le !
Tu t'es calmé depuis que la Dolores te colle en retenue chaque soir... pauvre gars, franchement je te plains !
Honor est très inquiète pour toi aussi... d'ailleurs, grand con, quand est-ce que vous annoncerez votre mariage ?
Y avait qu'à vous regarder danser au bal avec ces regards d'amoureux transis... aie, non, ne me frappe pas s'il te plait !
Surtout que je suis ton voisin de lit, je veux passer une nuit tranquille moi ! Breef revenons dans le vif du sujet...
N'essaye pas de me mentir, mais t'as franchement essayé de faire ce truc ? C'est hyper risqué du con ! Mais je dois
Le reconnaitre... c'est de la grande classe, comme le coup du faux-inspecteur... tu te dépasses cette année hein ?
Par contre je reste sur ma faim vu que t'as arrêté au milieu... alors je te propose un deal, mon cher Alan, si t'as encore
De la fierté, je te conseille de l'accepter : prends le comme un défi, mon vieux... mais réussis ce rituel ! Voilà, je veux
Que tu ne t'arrêtes pas en milieu de chemin, et que tu le termines ce foutu rituel, t'en es capable, alors fonce !
Si tu veux une bonne raison de te lancer dans l'aventure, pense que ton vieux copain Patrick sera très fier de toi si tu
Y parviens... alors dis-moi, Alan, tu t'es enfin décidé après toute cette lecture ? Vas-tu décevoir ma confiance et remettre
Ce livre à Madame Pince ou relever mon défi comme le ferait le Alan que j'ai toujours admiré ? T'es cap ou t'es pas cap ?
Recoit mes meilleures salutations, cher collègue des quatre cent coups !"
Patrick.

Alan resta un moment figé devant la lettre, datée de sa cinquième année, précisément le trois Janvier Mille neuf cent quatre vingt quinze... Patrick... il en était sûr ! Contenant un ricanement amusé, l'étudiant passa à la deuxième notice, et reconnut en effet son écriture. Une feuille griffonée dans tous les coins possibles, vaguement datée, très brouillone, qui précédait dix autres feuillets collés magiquement au premier, avec beaucoup de commentaires furieux de sa part, parfois découragés et injurieux même des fois. Il la reposa finalement derrière celle de Patrick, les rangea dans le bouquin, avant de poser ce dernier dans son sac, se vautrer dans son lit en fermant les yeux pour une sieste bien méritée en commentant avec un sourire amusé et déterminé :

- "Finalement c'est pas une mauvaise surprise qui me tombe sur les bras... ok, t'as gagné, Patrick, j'ai mis du temps en effet à m'en appercevoir... puis tu viens de me donner la dernière motivation qu'il me manquait... très bien mon vieux, puisque tu le prends comme cela, je dis cap ! Je relève ton défi, peu importe le temps que cela me prendra... cette fois je serais patient et j'y arriverais, regarde bien de ton perchoir dans les cieux, je vais te montrer que le vieux Alan est encore capable de relever tes défis à la noix !"

(j'éditerais pour ajouter les parties suivantes après mon deuxième topic, pour le placer chronologiquement, avant d'attaquer la suite, merci de votre patience d'avance ! Pour l'heure, 3289 mots...)

Alan était bien, ainsi vautré sur son lit, le livre revenu à ses pieds, ouvert, avec de nouvelles notes côtoyant les premières. Quatre jours. Trois jours qu'il avait commencé sa propre introspection pour essayer de mieux se comprendre lui-même avant de tenter la fameuse potion. Deux jours qu'il avait utilisé à envoyer des lettres à sa mère, son père et même son petit monstre de soeur pour leur poser la même question : qu'est ce qu'il était, à leurs yeux ? Comment le voyaient-ils, le pensaient-ils ? Il attendait toujours leurs réponses, qui ne devraient pas tarder... l'étudiant était épuisé avec le travail à fournir en plus des études, ce Mardi soir, la journée la plus dure de la semaine de l'étudiant de magico-soins en première année. Il avait même demandé à Lavande en utilisant Calypso, et attendait toujours une réponse, sans doute surprise, de son amie. Elle allait sans doute se demander s'il ne devenait vraiment pas un peu fol dingue sur les bords. Depuis sa visite au cimetière, il avait un petit peu avancé, un tout petit pas en avant, vers la connaissance de lui-même, avec la présence silencieuse et invisible de ses deux défunts meilleurs amis, Patrick Blake et Honor Mac Tansey. Cela l'avait drôlement apaisé, et aidé à se concentrer sur sa tâche. Concentration. Sérieux... il n'était pas très doué d'ordinaire en ces deux domaines, mais il était très déterminé à parvenir à son but... ne pas perdre le défi contre le fantôme virtuel de Patrick qui hantait la lettre jointe au fameux livre dérobé à la bibliothèque à son insu ! Cela allait bientôt faire un an qu'il les avait perdus... deux ans qu'il bossait plus sérieusement et s'interrogeait sur ses sentiments envers Honor... trois ans que l'aventure amorcée avait été abandonnée en cours de route... Trois ans... Il bailla généreusement, avec cette heure tardive d'une après-midi s'amorçant déjà en soirée... le sommeil le gagnait... il ferma ses yeux noirs à la fois calmes et impatients... ne pas dormir... il devait réfléchir... pas dormir... mais il s'endormit... et curieusement ses songes le ramenèrent vers sa cinquième année... là où toute l'aventure avait trouvé son début... et sa fin précoce aussi... enfin non, sa pause dirons-nous...

C'était lors de l'année Mille Neuf Cent Quatre Vingt Quinze. Ou pour faire plus simple 1995. Sa cinquième année, la terrible année des BUSES, la terrible année de Dolorès Ombrage, la terrible année des examens troublés par des attaques vers l'école. Le premier vrai contact direct avec les Forces du Mal. Alan se souvenait très bien de l'écolier qu'il était, à ses seize ans : trop confiant, téméraire, bien qu'affligé par la perte de l'an dernier en la personne du charismatique camarade de maison Cédric Diggory qu'il respectait beaucoup encore. Un coup dur pour le professeur Chourave et la communauté des noirs et or ! Il était lui... élève fainéant, qui ne donnait que très peu de ses moyens et de son intelligence à l'étude acharnée, enhardi par le passage des années et par la tyrannie du Diable Rose, de la Dolorès... règne de la Dolor... de la douleur ! Il était... très disposé à faire des farces à ses camarades, jamais méchantes et pas toujours très fines, il violait très souvent le règlement mais ne se faisait jamais prendre. Il s'énervait très souvent contre les serpys, bien qu'il se maîtrisait devant Honor, mais les combats étaient très fréquents, qu'ils soient magiques ou physiques... les sorts offensifs et les uppercut volaient très bas cette année là ! Très sanguin... très réactif... très nerveux... c'était lui... et en toute honnêteté peut-être que c'est encore un peu lui, dans le fond... mais vraiment dans le fin-fond !

Il sortait d'une énième colle avec Dolorès... oui, c'était après le coup du Faux-Inspecteur, mais cette fois il avait réussit à semer ses gardes de la milices avec une concoction de potion aveuglante et en leur lançant une boule-fumée magique couvrant sa fuite. Il n'y avait pas Honor, il n'y avait pas Patrick, à son souvenir... et, empêtré dans son uniforme scolaire au blason noir et or de Poufsouffle, il avait couru de son mieux, cherchant le moindre échappatoire à ses tortionnaires. Il ne voulait pas être humilié une fois de plus par la grosse truie rose avec ses chats agaçants ! Il avait marmonné entre ses lèvres dans sa course alors qu'il bousculait quelques rares élèves encore debout à cette heure tardive proche du couvre-feu :

- "Plutôt mourir que de me laisser choper par vous, chiens de la tyrante ! Venez donc essayer de me chopper, si vous en avez le courage, espèces de Trolls dégénérés !"

Il entendait les protestations des élèves bousculés, alors qu'il ne freinait nullement sa course, même après avoir croisé un Rusard furieux lui hurlant : "Il ne faut pas courir dans les couloirs" et qu'il se récoltait en plus des chiens de la milice verte et argent de la folle rose le Rusard furieux et son chat dégénéré... il croyait même entendre Peeves ricaner dans un couloir, se moquant de lui copieusement. Il lui fallait trouver une tangente, pendant qu'il avait encore de l'avance... courir... il se retourna un moment en pointant sa baguette magique vers ses ennemis encore loin :

- "Recurvite !"

Et hop ! Un petit sol glissant pour les gentes dames et les gentilshommes à sa poursuite ! Petit souvenir du grand fuyard qu'il était ! Furieux, il laissa encore quelques pièges derrière lui, virant souvent de couloirs, bondissant dans les escaliers magiques, sans chercher quel étage il atteignait, il montait, descendait, courrait... il avait pourtant tant horreur de fuir ! Fuir sous les regards désapprobateurs et critiques des tableaux ! Enfin quoi, il pourrait se battre comme un homme non ?! Non... il ne faisait pas le poids... il avait horreur de se sentir impuissant... il voulait être fort... fort... un Sectusempra l'avait touché à son épaule, et cela lui faisait mal. Très mal. C'est alors qu'il s'appuya contre un mur, tombé dans une impasse, soufflant, exténué, serrant son épaule gauche. Il était fait comme un lapin. Comme un lapin... la main dans le sac. Il les entendait se rapprocher... son heure avait sonnée...

"Je suis fichu... sûr que je vais être renvoyé par la grosse vache folle rose ! Elle est pas comme la vache Milka elle... 'tin... j'suis fait là... c'est trop con ! Ca m'énerve !"

Mais l'aventure ne s'était pas terminée là... Alan s'en souvenait très bien de sa peur bleue, de ce soir là, il la revivait tout aussi bien... comme un loup piégé dans une meute ennemie... paniqué, il tâtonna le mur derrière lui comme dans l'espoir de trouver une porte de sortie, mais rien... rien ! Furieux, il frappa violemment du poing au hasard sur le mur, désespéré :

"J'suis cuit ! Comme un rat ! Punaise, Poudlard, ils sont où tes fameux passages secrets ? Ils sont où quand on a besoin d'eux ! ESPECE D'INUTILE ET STUPIDE CHATEAU A LA NOIX ! Hein ? Heeeeein ? Hey ! Non, non, nooooooon !"

En effet, le mur derrière lui venait de disparaitre et le fit faire une sacrés chute dans un escalier invisible dans la noirceur du passage étroit alors que le mur se reformait derrière lui, le masquant à la vue de ses poursuivants. Il fit un sacré roulé-boulé avant de se retrouver un étage plus bas, aux premières estimations. Endolori de partout, il massa son dos lentement avant de souffler en levant sa baguette magique devant lui :

- "Lumos..."

Puis ses yeux s'agrandirent sous la stupeur la plus totale devant la salle qui s'ouvrait devant ses yeux : la Réserve de la Bibliothèque ! Mais comment, par la barbe de Merlin, avait-il pu atterrir à cet endroit précis et banni de l'école précisément au pire des moments possibles ?

"A croire que ma malchance quotidienne me poursuit... bon, maintenant, la question est comment me tirer de là ? Je suis piégé dans tous les cas... même pas de la lecture pour m'occuper, puisque tous les livres et étagères sont piégées d'alarmes magiques ! Sans parler des escaliers menant à la Biblio... aaaaaah madame Pince va me pincer à tous les coups ! Ok Alan, stop l'humour à la con, essaye de réfléchir si tu veux pas passer la nuit ici !"

En plus il caillait dans cette pièce la nuit.... brrr, et lui il avait pas de capes d'invisibilité pour se cacher, hein ! Comment faire ? Mission impossible à première vue... il soupira et s'assit contre le mur, il pouvait même pas allumer de feu magique sans risquer de brûler un des précieux livres de la Réserve et risquer sa vie en provoquant un incendie ! Non, pas de magie, ou il était grillé sur toute la ligne... ca lui apprendrait... il claqua des dents, frigorifié au bout de trois heures d'attente indiquées par le battement régulier de son gousset de montre offert par Patrick à Noël... il le serra entre les doigts de sa main libre... on était en Janvier... allez, Patrick... son bon vieux copain de chambre pourrait pas l'aider sur ce coup là... lui il devait être dans son plummard, tranquille... le veinard... c'est alors que son regard fut attiré par un vieux livre dans un état peu descriptible qui traînait dans le tas des livres à réparer, non protégé magiquement lui.. n'ayant rien d'autre à faire pour tuer le temps de sa nuit blanche, il s'en empara et essaya de lire les lettres décollées du titre. Anima... ri... gus... c'est quoi ce charabia ! Pfft, il perdait vraiment son temps là ! Il allait jeter le livre de rage quand un instinct mystérieux aidé de la curiosité naturelle de l'interdit le firent revenir sur sa décision. Il connaissait le sort qui allait l'aider ! Plein d'espoirs, il pointa sa baguette vers le reste du livre en soufflant d'un air déterminé, de peur d'être démasqué :

- "Reparo !"

Il attendit un peu que la magie du simple sortilège fasse effet, reconstruisant le livre sous ses yeux ahuris, et c'est alors qu'il se figea en découvrant le titre du livre :

"Les animagi... le rituel de l'animagus... eh hé ! En voilà une lecture proscrite diablement captivante et tentante... Alan, t'as mis la main sur le jackpot dans ta fuite désespérée ! Au diable le règlement, voyons de quoi cela parle précisément..."

Il était, à cette époque, appaté par les promesses de puissance magique et physique, ce pour quoi il était précisément en quête, pour ne plus jamais se faire ridiculiser... pour ridiculiser chacun de ses opposants ! Se débrouiller tout seul avec beaucoup plus de pouvoir ! C'était alléchant dans le contexte dangereux de l'époque... il en ricanait d'auto-dérision maintenant, mais quel idiot il était à l'époque !

Revivant la scène sous ses yeux clos, l'étudiant se tourna dans son sommeil, complètement emporté dans ses souvenirs, dans la tranquilité de la chambre du campus... se souvenir... se souvenir de ce qui lui avait manqué... fait défaut cette année là... son arrogance... sa témérité... sa curiosité et sa soif trop maladives... il était bien plus raisonné maintenant, même si... si... il ne pouvait renier son lui d'il y a trois ans....

Il était à nouveau l'écolier de cinquième année qui parcourait le livre avec attention, tremblant de froid dans la grotte des livres sauvages, dans sa prison littéraire et culturelle, cruelle ironie pour quelqu'un qui dénigrait par moments les études pour faire les blagues les plus nulles ou les plus achevées du monde ! Il fut tout de suite impatient de tenter l'expérience... s'il arrivait à sortir de son trou en un seul morceau... la truie rose devait hanter le secteur, après tout, n'avait-elle pas la main sur presque tout le château ?

"Je jure solennellement que si je parviens à me tirer d'ici sans encombres je bosserais comme un taré pour mes BUSES, alors s'il vous plait... soyez gentils ! Donnez moi une chance !"

Il connaissait le livre sur le bout des doigts, après cinq heures d'écoulées dans la Réserve. Oublié. Il avait été oublié... il ne serait jamais plus oublié ! Il violerait le règlement, et montrerait au monde de quoi il était capable réellement ! Il se morfondait dans ses sombres pensées, il serra le livre contre lui, avant qu'un bruit sec ne le tira de sa somnolence. Aussitôt debout, mort de peur, baguette en main, il s'écria d'un air le plus faussement calme possible :

- "Qui... qui est-là ? Montrez vous ! A.. Attention, je suis armé, pas de blagues !"

Un murmure amusé et bien familier lui parvint alors, comme une douce moquerie amicale, alors qu'une grande sillhouette se découvrait lentement, le blason des or et noirs bien en vue :

- "Alors, Alan, tu attaquerais tes propres amis maintenant ? Mon pauvre vieux, pour en venir à de tels extrèmes, tu dois être réellement à bout !"

Surpris et immensément soulagé, il baissa lentement sa baguette magique, avant de s'approcher tout en gardant le bouquin avec lui de son ami, lui serrant affectivement le bras de sa main libre :

- "Patrick ! Quel bonne surprise ! Mais qu'est ce que tu fous là, imbécile ? Le couvre-feu..."
- " Eh oh, tu crois que tu es bien placé pour me poser la question, Al' ? Je pense même que je devrais te la retourner, grande tige, mais j'ai pitié de toi, tu vas mourir de froid si on reste là plus longtemps, allez viens !"
- "Mais comment..."

Alors que Patrick l'entrainait tout en lui passant sa cape chaude d'hiver pour le réchauffer, une voix féminine doucereuse et amusée siffla près de l'escalier de sortie, habillée de l'habit de la milice de Dolorès :

- "T'es trop facile à pister, imbécile ! Mais joli coup pour le passage secret, ca nous a prit plus de temps que prévu de te tirer de là... t'es vraiment irrécupérable, Alan Desoya, le roi des imbéciles !"

Il avait ri d'un air un peu gêné... Alan se réveilla d'un seul coup, en pleine nuit. Un sourire étrangement paisible sur ses lèvres. Honor et Patrick avaient vraiment été chics avec lui... prenant des risques pour lui sauver la vie et la mise... des vrais amis partis... partis pour toujours dans un lieu où il ne pouvait se permettre de les rejoindre désormais. Sa petite soeur Honor avait grandement besoin de lui, et il avait aussi ses nouveaux amis, Lavande et Tomas, et ses camarades... sa vie à l'UMA... la vie devant lui... et bien des mystères à résoudre encore ! L'étudiant soupira doucement alors qu'il se pencha de nouveau vers le bouquin, relisant sans cesse les lignes du livre occupant ses pensées ces derniers temps, prenant sa baguette magique tout en marmonnant avec fatigue :

- "C'est bien gentil tout cela, mais faut que j'm'y remette ! Lumos..."

La pièce fut alors illuminée d'une lueur douce et tamisée bleue issue de sa baguette magique de bois de mimosa, soigneusement entretenue et qui avait survécu à sa scolarité animée Poudlarrienne. Il lutta contre la fatigue tout en relisant une de ses vieilles notes :

Le 05 Janvier
J'aurais franchement cru que ce serait facile comme bonjour !
Apparemment non... pourquoi ? J'en sais rien, mais cela m'énerve !
Ca fait des semaines que je suis dessus, et que je me dispute
Avec Patrick et Honor ! Ben quoi, je peux pas leur dire quand même !
Obligé de faire cela en douce... Trelawney va encore trouver que je dors
Dans son cours ! M'en fous... bref... quelle niaiserie ! Se connaître ?
Et comment je pourrais savoir précisément c'que j'suis moi, hein ?!
J'suis pas un être figé dans la pierre quoi ! Par Merlin, que faire... ?

Il sourit légèrement avant de se poser réellement la question, ses yeux noirs attirés par une chouette surchargée de trois lettres qui tapotait à sa vitre. Calypso ! Pressé, il interrompt sa réflexion pour ouvrir à sa brave chouette messagère, la remerciant d'un miamhibou bien mérité, prenant les messages tout en flattant ses plumes, et lui rend sa liberté, bien que le volatile reste perché à sa fenêtre, le dévisageant avec insistance de ses yeux ambrés soulignés par son plumage blanc comme neige. S'étirant, Alan décacheta les lettres réponses de sa mère, de son père et de sa frangine. Il ne put s'empêcher de sourire devant chacune des lettres, ricanant quelques fois pour lui-même. "... voilà mon chéri, mais j'espère que ce n'est pas pour de mauvaises choses, hein Alan ! Tu as promis..." ; "... du moins c'est mon avis, Alan, mais toi seul peut vraiment le savoir, mon fils. Prends soin de toi et..." ; "... enfin bref tu es un grand nigaud qui m'embête tout le temps mais t'es mon grand frère ! Quand viendras-tu..." Une demi-heure après, trois heures du matin ayant sonnées, il posa les lettres sur son bureau avant de regarder la lune, enfin le croissant de lune au deuxième quartier. Qu'était-il au fond ? Il passa à la deuxième note de sa cinquième année, sur le même papier, deux jours après la première :

Le 07 Janvier 1995,
J'pense savoir à peu près ce que je suis maintenant
Mais j'ai jamais autant creusé ma cervelle avant !
J'ai un mal de crâne pas possible... infirmerie oblige je pense !
La prof a pas aimé que je m'endorme en plein cours... retenue
Ce soir, super... comme si j'avais besoin de cela moi !
Mais ce foutu bouquin... il m'obsède... naaaah je vais jamais
Me laisser battre par un fichu tas de cuir et de parchemin !
Il va voir de quel bois je me chauffe, hein ! Il a failli d'ailleurs
Connaître un joli vol plané si je ne m'étais pas retenu...
Ben ouais, j'suis un casse-cou, un gros dur moi, quand on m'énerve !
Les poings peuvent voler très bas des fois... tiens, une pluie de poings ?
Ca tombe bien bas cette année... les sorts aussi ! J'pense être
Courageux, trop des fois d'après Honor, trop téméraire... mm...
Très soupe au lait aussi selon mon camarade de dortoir, Patrick !
Pfft même pas vrai ! Enfin... ok, un peu des fois...
On dit aussi que j'ai du cœur à l'ouvrage quand je daigne m'y mettre
Et que ca énerve justement certains profs... ca cela reste à voir !"

Sur une nouvelle feuille de parchemin, Alan ajouta la date et agrafa magiquement à la note quelques mots supplémentaires, songeant :

"On peut ajouter à la liste trop modeste selon Lavande, extrêmement têtu, aimant avoir le dernier mot ! Aussi... voyons... chaleureux, assez sociable par nature. Flemmard, faut pas que j'oublie cela ! Accro du dessin et des enquêtes sur place... du camouflage... de la défense et réplique... ah oui, faculté notoire à trouver ou tomber dans les ennuis aussi ! Optimiste souvent... déterminé... courageux ou peureux selon la tournure de la situation, fonceur ou en repli selon les cas... réfléchi... en tout cas plus maintenant ! Adore tendre des pièges, traquer les fauteurs de troubles, aime la discrétion... mais n'aime pas se retrouver au premier plan..."

Il relisait ses notes de cinquième année maintenant qu'il en savait un peu plus sur lui-même. Où avait-il fauté cette année de mille neuf centr quatre-vingt quinze ? Alors... ses yeux noirs suivirent les commentaires qui s'enchaînaient les uns après les autres, courant comme des pattes de mouches excitées sur la pauvre page de parchemin, des gribouillis dans tous les sens possibles et imaginables qui lui donnèrent rapidement la migraine. Arf. Voilà bien plusieurs heures qu'il s'obtinait à avancer sur ce fichu rituel. Sa flemmardise allait reprendre le dessus s'il ne se dépèchait pas un peu ! Du nerf ! Il passa rapidement aux dernières notes datées de 1995, à présent en début Février. Deux notes encore ne lui étaient pas connues, alors il frotta ses yeux fatigués pour se forcer à poursuivre la lecture silencieuse :

Le 05 Février 1995,

T'in je crois pas en ma malchance !
Foutu prof de potions des serpents !
J'étais fin prêt à passer à l'étape suivante,
A la réalisation de la potion ! Et forcément,
Je devais aller les piquer dans la réserve de Rogue !
By night, of course... mais aucun moyen d'y rentrer !
J'ai tout essayé, et y avait une surveillance accrue !
J'ai même failli me faire coffrer par nez-crochu lui-même !
Pourtant j'suis loin d'être un débutant !
Maintenant Rogue a des soupçons et j'ai la frousse
Pour mes BUSES... c'est trop risqué cette histoire...
Je devrais peut-être rebrousser chemin et tout laisser
En plan ? Mes amis me manquent... bon, après-demain dernière tentative !

Le 07 Février 1995

Bon c'est décidé, j'arrête. Oui, moi, Alan Desoya, je m'avoue vaincu !
Non par Rogue, non par la Dolorès, non par Rusard et son chat...
Mais par un satané bouquin à la noix ! Trop risqué... la solitude me pèse...
Je vais remettre ce bouquin en place dès ce soir ! Pince y verra que du feu !
Avec ce petit passage secret... allez zou, je termine là dessus, Patrick arrive
Et d'une humeur pas très recommandable... je vais douiller à cause de ce truc ! Du vent, les animagi
Et vos enseignements impossibles ! Je remettrais jamais les pieds dans ces trucs !
Plus jamais je me lancerais dans cette aventure... Allez, j'ai dis DU VENT !!!

Ouaip, ben, il avait pas tenu sa promesse, en 1999, un peu moins de quatre ans après... quel défaitiste il avait été franchement sur ce coup-là ! Alan avait envie de pouvoir gifler son lui de cinquième année s'il l'avait pu... mais c'était tout bonnement impossible, pour des raisons logiques qui se comprennent entre esprits rationnels... Il rangea les notes désormais inutiles dans une cache de la couverture du livre, qu'il referma et reposa sur son bureau, à côté des lettres fraîchement reçues... très bien... finalement, sa patience avait été récompensée ! Il en profita pour se changer dans une tenue plus décente pour la nuit, se planifiant de passer sous une douche froide le matin pour bien se réveiller, comme il n'aurait pas cours mais devrait continuer sur sa lancée ! Souriant, satisfait bien qu'éreinté de sommeil, il tomba littéralement dans les bras de Morphée avec une dernière pensée :

"Patrick... je tiendrais mon pari ! Maintenant que je me doute que tu m'as espionné à cette période, je ne te décevrais pas cette fois ! Sois tranquille là-haut, et observe attentivement, ramène Honor si tu veux un témoin de plus... mais tu verras... j'irais chercher ces ingrédients... je ferais cette potion... je vais prendre mon courage et je vais reprendre le travail là où je l'avais laissé il y a maintenant bientôt quatre ans... "

Et puis... quelqu'un de très sage avait eu un jour ce très juste et très doux adage : La nuit est la meilleure conseillère et souffle souvent les réponses que l'on se tue à chercher le jour précédent... grande pensée de ce Mardi 19 Avril, la dernière pour l'étudiant épuisé...

(Pour l'instant, comme pas encore fini, j'indiquerais la dernière partie mais j'en profite tant que j'ai du temps libre IRL... cela me fait 3902 mots pour cette partie, et au total provisoire : 7191 mots)

Partie Trois : Devant les défaites et les échecs, on redresse la tête et on repart au combat !

(Mots : 2621, total provisoire : 9812 mots. Autres parties à venir)

Partie Quatre : Devant des songes insondables, on prend patience et on réfléchit

On était à présent fin Mai, début Juin. Le petit intermède d'un mois avait permit au jeune homme de récupérer son sommeil égaré depuis quelques temps, et son tonus habituel en cours et en société. Ses yeux noirs étaient à nouveau vifs et alertes, joyeux et motivés, plaisantins à leurs heures, mais d'une bonne humeur notoire et évidente. Il redevenait enfin lui-même ! Mais s'il était reposé désormais, les nuits lui véhiculaient d'étranges songes et images, et limite des fois il jouait au somnambule, même lorsqu'il se permettait des siestes diurnes de bonne santé ! C'était assez dingue quand on y pense...

Minuit sonne, et Alan venait de se réveiller de nouveau en sursaut, le cœur battant, inquiet. Bon cette fois, il n'avait pas quitté inconsciemment sa chambre, il était bien dans son lit, mais avant de se rendormir il prit une habitude qu'il avait eu depuis le début des rêves étranges après l'absorption de la potion, c'est à dire de noter les éléments dont il se souvenait du rêve étrange et de faire de là des déductions, tout en notant soigneusement la date et l'heure de constatation du rêve. Les yeux un peu fatigués du réveil brutal et imprévu, il relut rapidement ses notes tout en ajoutant les nouvelles données, sous forme de brèves remarques :

Le 15 Mai 1999

Rêve bizarre, premier du genre. Délirant. Pas en position debout, réveillé dans milieu de chambre à quatre pattes... hein ? Course sur terre ferme... course assez rapide... contre quoi ? Je ne sais plus... champs de vision déformé, plus bas, mais différent... terrain : forêt... jour je crois.
-> Un Quadrupède.
-> D'après le champs de vision : taille moyenne mais assez petite quand même, canidé ? Félin ? Pas ours puisque pas de position debout, ni singe...
-> Forêt : pas un herbivore, puisque court après quelque chose... mais quoi ?
Le 01 Juin 1999

J'ai l'air con à faire cela, mais bon, au menu d'ajourd'hui : toujours à quatre pattes, mais de nuit, et bonne vision. Ouïe très fine, et des hurlements assez effrayants mais étonnants aussi, j'en arrive à discerner des nuances. Je ne suis pas seul, mais je n'arrive pas à deviner les autres. Odorat très efficace. Course toujours, mais après un animal, petit... un lapin je crois.
-> Un animal de meute
-> Un prédateur chasseur carnivore
-> Nyctalope aussi.

Les rêves venaient s'intercaler avec d'autres rêves, et ce depuis maintenant une semaine. Curieusement, cela allait plus vite que la première étape et cela l'enchantait réellement. Il relut ses notes, songeur, tentant un dessin très approximatif d'un hybride de quadrupède aux formes indéterminées. On était à présent le six Juin. Il ne voyait pas le temps passer avec ce rituel qui lui prenait pas mal de son temps libre et les études qui lui prenaient le reste. Mais ce rêve... bah il se rendormit bien rapidement, et curieusement le rêve se poursuivit...

Il était seul cette fois, et curieusement il n'aimait vraiment pas cela. Mais le pire, c'est qu'il ressentait une espèce de mal de ventre terrible, comme s'il n'avait pas mangé depuis des semaines... il avait faim, et pas d'ail et de fines herbes d'ailleurs. Il voulait de la viande... de la chair encore vivante, palpitante sous ses dents... ses dents ? Oui, ses dents plus développées... il baissa les yeux en se figeant un moment : il avait des courtes mais puissantes pattes brunes-russes avec des griffes bien acérées à la place des ongles, un peu comme celles des canidés. Pas très haut sur pattes, mais pas petit non plus. Il avait un poitrail et une silhouette assez fine, mais puissante bien que sèche. Deux pattes derrière, et surtout une queue lui arrivant aux jarrets bien fournie en poils du même brun-roux. Il vit une mare non loin, et ayant soif, il s'approcha d'elle et commença à laper la surface de l'eau... laper ? Il avait une petite langue, et un museau proche de celui du chien, mais plus puissant et plus sauvage surtout, un nez assez long avec une truffe noire. Tout son corps était recouvert d'une couche de poils bien fournie sans trop l'être, des poils assez ras... et quand il voulut s'observer davantage...
"DRIIIING !!! ALAN IL EST L'HEURE ! DRIIIIIING !!!"

Le réveil traditionnel moldu, traficoté un peu magiquement par sa diablesse de sœur cadette, venait de sonner à sept heures du matin, pour un mardi matin bien chargé encore. Furieux d'avoir été interrompu si près du but, Alan prit sa baguette et lança d'une voix outrée en visant le cadeau empoisonné de Horror, très peu matinal :

- "La ferme espèce de sale machine inutile... EXPULSO !!!"

Et Pfiu le réveil fit un vol plané droit dans le mur, cessant sa litanie agaçante, mais bien amoché. Alan se redressa dans son lit tout en reposant sa baguette magique pour frotter ses yeux noirs fatigués comme lors des réveils coutumiers du matin, se déplaçant lentement pour repousser les draps et s'asseoir sur le bord du lit tout en marmonnant :

- "Satané réveil... va encore falloir que je le répare pour la centième fois ! C'est de la camelote ce truc, même pas capable d'endurer un réveil brutal Alanien !"

Pfft les bricolages de nos jours franchement... il marmonna un "reparo" rapide suivi d'un accio pour remettre le réveil en place et en entier, prit sa douche matinale pour se remettre les idées en place. Il était si près du but ! Il n'avait pas encore l'image nette de l'Animae dans sa tête, mais il savait ce qu'elle était, ce qui ne manqua pas de lui arracher un cri de joie tout en se préparant joyeusement pour la lourde journée :

- "Yaaltaaaaa ! Enfin débusquée, ou sur le point de la débusquer !"

Il s'empressa ensuite de revenir vers son carnet de dessin et de notes autres que les cours pour annoter rapidement, très excité et heureux de la rapidité de cette étape :

Le 01 Juin1999

Eurêka ! J'ai trouvé, mes amis, je sais qu'elle est mon Animae, et ca colle parfaitement avec les déductions :
-> Quadrupède, mammifère, canidé
-> Animal de meute, carnivore, prédateur
-> Bon en course et en nage, discret
-> Assez court sur pattes, silhouette longue et sèche mais puissante
-> De jour comme de nuit, nyctalope
-> Champs de vision élargie, ouïe très fine, bon odorat pour pister.

And the winner is... un Loup ! Si je m'y attendais ! Je me serais plus vu en blaireau ou en furet personnellement... mais bon, on choisit pas ! Bon, je le vois pas encore bien en détail, j'sais pas bien s'il est roux ou brun, ou même pas s'il s'est roulé dans la boue et qu'il est d'une autre couleur. Y a pas qu'une espèce de loup alors faut que je cherche encore un peu. Mais j'suis sur la bonne voie en tout cas !

Cela le mit forcément d'humeur excellente pour la journée qui suivit, même s'il n'eut pas trop de trous pour essayer le "Rememoriam", mais déjà il avançait à bon train, et cela l'enchantait vraiment !

(Mots : 1203, total provisoire : 11015 mots. Très court, mais j'en ferais une plus longue pour la finale. Encore une partie et la fin des topics, et ce sera bon)

Partie Cinq : Devant l'Inconnu et le Danger, on prend son courage à deux mains et on fait le premier pas vers une aube nouvelle.

Alléluia ! Il avait réussit à aller plus loin qu'à son échec de cinquième année ! Alan était profondément heureux en ce début du mois de Juin, de la fin de l'année... le travail lui avait quand même dévoré une bonne partie du deuxième trimestre quand même ! L'étudiant se trouvait dehors cette fois, errant parmi le parc de l'Université de Magie Avancée d'Angleterre, alors que lentement le soleil allait vers son déclin. Mardi soir. Après les épuisants et importants cours du Mardi, Mardi treize Juin mille neuf cent quatre-vingt dix-neuf. Des potions et des soins avancées, les deux matières les plus importantes de sa filière avec la Botanique, alors forcément cela faisait une journée très chargée ! Mais au moins il aurait son lendemain de libre... au moins... il avait pu déposer ses affaires dans sa chambre avant de filer en trombe au dehors, déclarant qu'il voulait faire un petit footing pour s'aider à être détendu...

Il s'arrêta auprès d'un arbre proche des serres où se déroulaient les cours de botanique, un peu plus reculées dans le campus de l'université. Tout était calme, désert et paisible. Il pourrait réfléchir ainsi... réfléchir... une semaine s'était écoulée depuis le début du rêve décisif lié à l'Animae. Une semaine que son excitation était au comble de la joie ! Bien qu'il savait qu'il n'était pas encore à l'abri de la moindre erreur, du genre Fatal Error qui vous mènerait droit vers la mort ou la folie dans le meilleur des cas, l'étudiant avançait assez vite sur les dernières étapes. Mais il ne referait pas la même erreur que celle de rester dans sa chambre ! Il connaissait ce qu'avait vécu Lavande lors de la Bataille de Poudlard, à cause de ce loup-garou Greyback, et n'osait pas encore lui dire la nature de son Animae de peur que cela ne la dégoûte, elle était sa meilleure amie de l'UMA et il ne voulait pas prendre le risque de la perdre à tout jamais... tout en sachant que loup-garou et loup n'était pas la même chose, mais quand même, c'était si proche...

"Surtout que je déteste de plus en plus la solitude..."

Il avait pu s'en apercevoir depuis que les rêves tordus avaient commencé, il y a environ deux semaines, ainsi que d'autres étranges envies et manies qui le saisissaient de plus en plus, amusantes ou très gênantes quelques fois ! D'un, il supportait de moins en moins en journée de se retrouver tout seul et fuyait la solitude le plus possible, allant avec ses amis en ville, discuter avec eux, ou rendre visite à des connaissances, mais il ne pouvait tout simplement pas rester tout seul ! Même la présence de sa chouette Harfang Calypso pouvait le satisfaire dans son désespoir renforcé de solitaire involontaire, et heureusement la chouette aimait justement traîner dans les environs de son propriétaire. Et encore, ce n'est pas le plus drôle ! Il avait vu aussi son caractère lunatique se renforcer certains jours, passant d'une extrême sociabilité à la solitude la plus noire et la plus sordide. Etrange.

"Puis les dégâts que cela fait quelques fois en journée ! J'ai du pot que personne ne se pose de questions franchement, un pot énorme !"

Ainsi, il avait vu certains jours son appétit croitre furieusement, il avait beau être rassasié certaines fois qu'il en mangeait le triple pour ne plus rien manger ou presque pendant plusieurs jours. Et en parlant de régimes alimentaires, il s'était étonné à ce que son intérêt se porte plus vers les viandes rouges que les fruits et légumes, c'était effarant ! Bon ça allait quand c'était de la viande blanche, mais il ne pouvait plus résister à la viande rouge quand il y en avait, c'était automatique ! En plus il se mettait à demander des fois sans réfléchir des cuissons invraisemblables : saignante voire même des fois bleue, alors qu'il était un pur Anglais amateur de viande cuite à point d'ordinaire ! Et après il devait se la manger la viande pas cuite, limite crue, et si cela satisfaisait son inconscient sa conscience était malade à cause de cela et le pauvre avait souvent des haut-le-cœur en raison de cela.

"C'est dégueulasse et le pire c'est que j'en redemande malgré moi ! C'est quoi le bazar chez moi ?"

Alan d'ailleurs présentement ne se sentait pas très bien encore de ce qu'il avait mangé mal gré ce midi... et il pensait que l'air tiède d'une fin de journée de début d'Eté lui ferait du bien... il soupira légèrement tout en essayant de se souvenir des autres choses étranges qui lui étaient advenues depuis... pour se distraire de son sentiment de profond malaise intestinal...

"Ah et j'oubliais aussi les crises de somnanbulisme et les détails qui vont avec... le pire c'est quand je me suis réveillé en pyj' dans la salle commune, heureusement déserte, à quatre pattes, sans même savoir quand j'étais descendu et comment j'avais fais dans les escaliers... j'suis quand même au troisième étage ! Et je ne préfère pas raconter l'état de mes mains et de mes pieds... Ouatch heureusement que j'avais des potions de soins dans ma réserve pour les petites plaies !"

Le cauchemar ! C'était au paroxysme de sa période de "Back smog" lors des délires dûs à la potion. Aussi une fois, heureusement il était loin dans le parc de Poudlard, des envies de hurler de toutes ses cordes vocales l'avaient prit, comme s'il était un perdu désespéré en recherche de compagnons ! Pour les rares étudiants qui l'avaient surprit dans sa gêne la plus profonde, il avait sorti la première des excuses qui lui venaient et la plus pourrie possible à ses yeux...

"Je fais mes vocalises, excusez moi !" ou "Je ne sais pas ce qui m'a prit, désolé !" ou d'autres encore... la honte profonde quoi !

"Et moi qui sacralise la discrétion... "

Bref il en était là et il sentait qu'il devait en finir rapidement avant que cela ne prenne des tournures plus désagréables. Parce que s'il se faisait choper, Lavande en pâtirait aussi pour ne avoir rien dit alors qu'elle savait. Il lui avait tout dit, sauf la forme de son Animae. Il redoutait d'ailleurs la question en avance... il s'était rendu dans la semaine dernière à la bibliothèque de l'Université Magique d'Angleterre pour se renseigner un peu plus sur les brides d'aperçus de son Animae, mais avait trouvé un nombre assez fou de sous-espèces et espèces possibles du loup qui correspondraient à cette description qu'il relut à voix basse :

- "Loup européen, Loup des Grandes Plaines, Loup de l'Est, Loup rouge, Loup Arctique... sans compter les sous-sous espèces ! Ah j'suis pas rendu... heu... parce qu'y a des choses qui les distinguent un peu... bon je crois que j'ai pas le choix, faut que j'y passe..."

Il pointa sa baguette magique sur lui-même tout en s'installant en tailleur de manière confortable, dos reposant contre le tronc de l'arbre où il avait élu domicile temporaire, avant de murmurer :

- "Rememoriam !"

Il se détendit complètement de corps alors que son esprit alla rejoindre une fois de plus le monde méconnu et méconnaissable à chaque voyage qu'est celui des rêves. Il ne pouvait pas se permettre d'être inattentif maintenant ! Très vite il reprit le rêve presque au même endroit qu'il s'était arrêté, sauf que cette fois il était couché près de l'étang, la lune était à son deuxième croissant et la nuit était étonnamment claire. Il voyait comme s'il était de jour, et même plus loin que celui du simple humain, c'était grisant ! Chaque hululement, chaque murmure, chaque pas de course environnant lui était connu. Là il n'avait pas faim, et même était plutôt replu comparé aux boucheries des rêves précédents. Il ne craignait pas grand chose, sinon les hommes dans cet état. Ou un congénère d'une meute ennemie, mais là il était tout seul, comme un grand.

Son regard se plongea à nouveau dans l'étang, alors qu'il essayait de mémoriser le max de détails : une tête décidément plus large que celle des bergers allemands qu'il avait pu rencontrer dans sa jeunesse moldue, des oreilles un peu plus écartées et longues, une poitrine moins profonde et un cou un peu plus épais. Son pelage fourni comportait des nuances de brun très marquées, assez ras, et ses pattes étaient d'un brun légèrement plus clair que le reste du corps. La queue était assez large et bien fournie elle aussi. Niveau du vi... de la gueule de son Animae, des marques blanches pouvaient se remarquer sur le museau pour souligner les traits de la puissante mâchoire. Il n'était pas bien grand, bien qu'un peu plus grand qu'un loup normal, dans les environs du mètre quarante-vingt en largeur et en hauteur et quatre-vingt centimètres en hauteur depuis l'épaule, ce qu'il put mesurer mentalement et approximativement en se redressant, saisi par une folle envie de s'ébrouer joyeusement pour chasser la poussière du rêve de soin poil. Il se sent curieusement plus léger, un peu comme le poids de sa petite sœur de onze ans, une trentaine de kilos. Il avait gardé ses yeux noirs, bien qu'un peu phosphorescents de nuit. Il se sentait bien, à son aise, du moins dans le rêve. Il ne se posait pas de questions, et cela c'était peut-être le must de tout. Un loup européen, ou loup des bois. Ou loup gris commun. Le loup le plus banal et le plus répandu dans le monde, certes moins impressionnant que son confrère des terres glaciales, mais plus discret et efficace... comme il était assez satisfait de ce qu'il avait obtenu en informations, il prit sur lui et se concentra pour sortir de la transe magique dans laquelle il s'était plongé.

Quand il ouvrit les yeux, la nuit était tombée sur l'Université Magique d'Angleterre. La nuit était belle, parsemée d'étoiles scintillantes et surtout sertie par le joyau de ce diadème céleste qu'était la pleine lune, pâle, blafarde, mais entourée d'une douce lueur fantomatique qui en faisait toute la majesté. Pas un nuage pour gâcher cette splendeur nocturne. Il était seul, perdu dans l'une des ailes les plus éloignées du campus et de son agitation, dans le parc de l'Université, toujours au pied de cet arbre proche d'un petit bois tout simple. Cela ne valait certes pas la Forêt Interdite de Poudlard, mais c'était mieux que rien pour mettre son plan en application. Au moins il ne serait pas vu et pas dérangé à cette heure où le jour a terminé son déclin et la nuit commence son règne. Son heure. Il inspira profondément l'air frais du soir tout en se redressant lentement, regrettant l'absence de son éternelle besace tout en songeant :

"Patrick... je suis si près du but ! Observe bien depuis les étoiles vieux, car ce que je vais faire, t'aurais jamais osé le faire, vieux frère ! Je suis en bonne voie de gagner ton stupide défi !"

Et valait mieux qu'il le fasse rapidement, car l'année touchait lentement vers sa fin, et il doutait que pendant les vacances il pourrait le faire aussi librement qu'ici. Il se glissa rapidement dans les ombres rassurantes du petit bois, avant de se figer, debout, au beau milieu de l'abri presque naturel sylvestre. Alan ferma ensuite les yeux pour se concentrer davantage. Il connaissait la suite du livre, à force de l'avoir lu et relu, et récita mentalement le dernier paragraphe de l'œuvre diabolique :

"Après la découverte de votre Animae, tout devient plus simple et à la fois plus compliqué. Vous devez vous rappelez parfaitement l’apparence de votre Animae, pour pouvoir vous Métamorphoser. Pour cela vous devez utiliser le Rememoriam, un sort qui vous plongera dans une transe de quelques heures pendant le temps où vous pourrez mémoriser absolument parfaitement l’apparence de votre Animae. Il est possible de se lancer plusieurs fois le Rememoriam. Une fois cela fait, vous devez tenter la transformation. Sans baguette, juste en vous concentrant. Et en voulant vous « enfoncer » dans l’image de votre Animae. La première transformation est immensément douloureuse. Voire parfois létale. Une fois transformé, si vous arrivez à revenir dans votre apparence humaine, en vous « fondant » dans votre image, c’est le pourquoi du fait que vous devez vous connaître parfaitement, des changements se produiront en vous. Votre caractère se rapprochera de celui de votre Animae. Votre physique s’affinera, et votre potentiel magique augmentera. Vous devrez vous entraîner souvent pour pouvoir vous métamorphoser rapidement, mais vous ne courrez plus de risques, à moins de succomber au charme de l’animalité, et de ne plus vouloir redevenir humain."

Il était à la dernière étape, et subitement le doute et la peur vinrent lui mordre les entrailles. Et s'il se ratait ? Et si cela tournait mal ? Et si, une fois transformé, il n'arrivait pas à garder conscience humaine ? Et si... si... bah, avec des "si" il finirait par mettre Londres en bouteille ! C'était sa dernière chance de recul, mais comme lors de la mort de Patrick, il ne reculerait pas devant le danger. Au contraire, il s'avancerait vers lui avec confiance et vélocité. Il le confronterait bec et ongles, jusqu'à manquer de souffle, jusqu'à sa dernière once de vie. Pour sa fierté et son honneur personnel. Il n'aimait pas perdre des défis, et encore moins quand ils datent et sont précédés d'un échec notoire. Encore moins quand les enjeux sont aussi importants, autant pour lui que pour ses proches. Il ne pouvait pas se permettre l'erreur, il ne pouvait pas les décevoir. Décliner la chance qui lui était offerte de maximiser son potentiel de les défendre efficacement. Non, il ne pouvait et ne voulait pas reculer maintenant, il était bien trop avancé dans la partie pour cela. The game is afoot. Comme demandé, il rangea sa baguette dans son étui approprié. Il n'en aurait pas besoin visiblement, juste de la concentration...

Il inspira à fond et visualisa mentalement son image actuelle, son "lui" mental, l'étudiant humain en première année de magico-soins qui s'apprêtait à tenter une expérience totalement folle et hors du commun, et qui avait ses tords et ses bons côtés. Curieusement, il se visualisait assez nettement maintenant et se sentait plus en paix avec lui-même, temporairement du moins. De l'autre côté, il constitua mentalement l'image de son Animae à présent totalement révélée, qu'il avait prit soin de dessiner juste après la révélation et après les précisions données par le sortilège de Rememoriam, juste avant de se lever, en griffonné certes, mais l'emplacement des couleurs lui était à présent totalement connu. Il lui fallut quelques minutes avant que l'image, tout comme un appareil photo qui zoomerait sur une image, ne vire d'un prononcé flou à la netteté absolue. Réglages des derniers détails avant le grand saut comme dirait un imbécile de sa terre natale. La brise jouait avec ses cheveux bruns toujours en désordre, le déconcentrant quelque peu avant qu'il ne parvienne à se ressaisir, totalement conscient des immenses enjeux de la tâche. S'il se loupait ben il serait très mal barré et cela pourrait mal tourner pour lui S'il réussissait... sa vie ne serait jamais comme avant. C'est un peu comme en Alchimie en fait, comme dans cette folle légende : pour obtenir quelque chose, il fallait sacrifier autre chose de même valeur au cours de l'opération. Alan ne savait pas trop ce qu'il sacrifiait ainsi, pour garder cette image, mais au vu de ce qu'il avait à y gagner, l'enjeu en valait nettement la peine. Plus de doute autorisé maintenant.

"Here we go or nothing !"
Il fit le difficile exercice mental d'essayer de fusionner les deux images mentales humaine et animale, comme s'il devait s'y glisser lentement mais sûrement. C'était très loin d'être facile, cela l'énerva quelque fois, l'impatienta, mais il prit sur lui alors que les minutes filaient à la vitesse de l'éclair et qu'il n'avançait à rien. Mais il y eut le déclic alors qu'il ajouta des efforts mentaux supplémentaires, et les deux images parvinrent enfin à se mêler l'une à l'autre. L'ennui, c'était qu'il ne s'était pas du tout préparé à l'exercice intense de la douleur pure. Une flopée d'injures rageuses et honteusement copieuses voulurent franchir la barrière de ses lèvres, mais rien ne jaillit, comme dans un cri silencieux de douleur, qui commençait d'ailleurs à perdre lentement de son humanité. Avant de gagner en intensité et devenir inhumain, presque totalement fou, et c'est là qu'Alan fut très content d'être loin du dortoir, loin des résidences des profs et surveillants, loin des salles de cours, loin de tout... dans son enfer d'arbres, de feuilles et de ténèbres. C'était la même douleur ! La même douleur que mille Endoloris conjugués ! L'expérience de la Bataille de Poudlard et de sa mésaventure de l'Allée des Embrumes n'était rien à côté de cela !

C'était comme si toutes les lames existantes du monde le transperçaient à la manière des fakirs vaudou qui faisaient leurs stupides numéros de magie dans le monde des moldus. Comme s'il se retrouvait piégé dans un sarcophage dont l'intérieur n'était composé que de grandes et cruelles épines où l'on l'aurait enfermé. Une douleur à devenir totalement dément. Il tomba à genoux, toujours avec un cri sourd aux lèvres, contenu avec toute sa volonté, mais déjà il n'était plus que le jouet de la Douleur. Del Dolor. Pire que les stylos enchantés à l'encre de sang de la Dolorès ! Pire, pire que tout ! C'est comme si quelqu'un s'amusait à le déchirer vivant et à le remodeler sans la moindre merci et délicatesse.

"Bloody Hell, what is f******* happening ? Damn it !" C'est alors qu'il se rendit compte que son cri de douleur se métamorphosa brusquement à ses yeux en un hurlement de douleur aux timbres plus graves, quoique stridentes dans la présente situation, et surtout plus animales ! Et tout à coup la vague de douleur sembla se figer avant de se refluer, quoiqu'il eut l'impression d'être passé plusieurs heures durant écrasé sans cesse dans un rouleau-compresseur d'une papeterie à l'ancienne.

"Ca y est, j'suis mort ? J'ai raté ? Ah non... je dois vérifier !"

Le paradis était bien étrange en tout cas... très vert et très sombre, avec des arbres et des herbes qui semblaient avoir prit de la hauteur en attendant. Cela le chatouillait curieusement. Puis il voyait franchement différemment, plus loin, plus haut, plus nettement... mais il reposait au sol en tout cas, c'était sûr. Mille et un bruits vinrent aussitôt le faire bondir sur ses jambes, les oreilles couchées d'inquiétude. Il tremblait sur ses ja... sur ses pattes. Heu ? Il baissa la tête pour vérifier. Oui, il avait bien quatre pattes, comme dans son rêve, sauf que cette fois c'était pour de vrai. Le corps d'un jeune adulte mais la faiblesse d'un nouveau-né... un mouvement derrière lui, persistant, l'étonna, alors il ploya son cou qui apparemment s'était quelque peu élargi pour découvrir qu'il avait une queue longue de quelques moitié de mètre, touffue, d'un brun qui n'était pas sans rappeler la couleur naturelle de ses cheveux. Son corps avait prit cette silhouette propre aux "canis lupus", élancée mais puissante de l'intérieur, assez mince quand même. Sous ses pattes aussi il put observer des coussinets et la transformation de ses ongles en des griffes. Une immense joie le gagnait alors, une folle ivresse consciente et inconsciente. Il avait réussi ! Le poil brun le recouvrait à présent, avec ses nuances plus claires sur les pattes et, il s'en doutait bien, les tâches blanches qui devaient marquer les lignes du museau et de la mâchoire. Il vit son long nez bien digne du "Grand Méchant Loup" du Chaperon rouge, conte populaire de Perrault, et sa truffe noire au bout, mais à la différence de ce dernier il ne pouvait plus se tenir debout. A quatre pattes seulement. Puis maintenant il avait une odeur lui étant propre aussi sous cette apparence. Et surtout il sentait bien qu'il était le seul membre loup dans les environs, et que les proies étaient absentes aussi. Il sentait à quelques mètres de là, plusieurs centaines de mètres, les odeurs mêlées des étudiants humains qui devaient encore dormir à cette heure avancée de la nuit. C'était perturbant, surtout qu'il distinguait celles des gars et celles des filles. Vraiment troublant. Il essaya une bonne série de pas maladroits avant de trouver son pied et de commencer le trottinement dans le bois. Puis il eut une folle envie de piquer un bon sprint autour des serres, allant même au ras de l'Aréna de l'UMA, la vitesse le grisait totalement, alors qu'il bondissait dans tous les sens, changeait de direction brutalement, s'arrêtait, se roulait, s'amusait quoi.
Mais la notion du temps le rattrapa quand même, bien que nyctalope dans cet état, et il songea à aller peut-être se coucher. Mais d'abord retrouver forme humaine s'imposait ! Il revint discrètement, à pas de loup, vers le bois, épuisé, avant de se coucher et de se concentrer à nouveau. L'épuisement le gagnait mais bon...

"Bon c'est bien gentil tout cela, mais faut revenir à la réalité un moment !"

Manquait plus qu'il ne trahisse lui-même son secret ! L'opération fut un peu délicate, mais plus facile qu'à l'aller, il se glissa de nouveau dans son "lui" humain et la douleur lui parut bien plus supportable et tolérable que pour l'aller dans l'animalité. Il redevint au bout d'une paire de minutes l'étudiant simple et normal qu'il était, sauf qu'il put noter quelques menues différences : il s'était affiné en effet, beaucoup plus sec qu'au début de l'essai, mais il se sentait aussi plus fort physiquement. Ses cheveux auparavant bruns assez courts s'étaient légèrement allongés dans une coiffe plus sauvage qui pouvait parfois avec les mêches de devant lui tomber devant les yeux, mais légèrement toutefois. Ses ongles s'étaient aussi légèrement allongés. Un peu inquiet, il toucha du doigt ses dents, de peur de se retrouver avec la même dentition que celle de son Animae, mais fort heureusement, il lui sembla que seules ses canines s'étaient très légèrement modifiées dans un aspect plus crocs. Bah, il ferait sensation à Halloween l'an prochain en tant que déguisé en vampire ! Mais rien n'avait changé drastiquement, heureusement ! Cela passait même assez inaperçu au premier regard, fallait vraiment regarder de près pour constater une bizzarerie... mais même les humains avaient leurs difformités, non ? Cette pensée le conforta un peu, alors qu'il sortit du bois et s'allongea un moment dans l'herbe tendre pour observer le ciel nocturne, observant avec attention la lune alors qu'il murmura avec un sourire satisfait :

- "Tu vois, Patrick, j'ai été Cap... j'espère que t'es fier là-haut ! Deal relevé et réussi mon pote ! Maintenant, repose en paix avec Honor à tes côtés, je te promet que je ferais tout pour ne pas gâcher ma seconde chance... et protéger ceux à qui je tiens et en ce que je crois maintenant... dors bien Patrick, moi je vais aller me pieuter après de telles émotions fortes !"

Bien qu'épuisé, il se releva et fut prit d'un léger fou-rire provoqué par l'intense stress précédent, avant de se calmer et de transplaner vers sa chambre directement tout en songeant :

"Un petit pas en puissance magique, un grand pas pour l'évolution personnelle et vers la paix intérieure contre mes remords du passé..."



FINI

(Mots : 3910, plus que les topics à finir maintenant et ce sera bon)

Total des Mots du rituel : 14925 mots

Et pour les curieux, voici deux images de son Animae :

Spoiler:

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Vérifs terminée, tout est bon maintenant de mon côté ^^

Validé