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 Clarisse McBrien [Animagus] [validée]
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MessageSujet: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyMer 20 Mai - 20:40:19

Animagus. What else ?!


Bon, je poste dès maintenant parce que je n'ai pas envie de me faire griller ma place parce que la section sera fermée. Néanmoins, je préviens que le rp en lui-même ne sera pas posté avant juillet IRL, c'est à dire après que j'ai passé le bac. Je l'ai déjà commencé mais avec les révisions, je ne vais pas pouvoir avancer donc...
Voilà, je vous ai déjà écrit les motivations, le reste arrive, ne vous en faites pas (et les liens des topics aussi).
Et pour les curieux, son animae sera
Spoiler:


*Prénom et Nom:
Clarisse McBrien
[
*Age de votre personnage :
logiquement une quinzaine d’années

*Maison/Formation/ Profession :
élève de Poudlard répartie à Serdaigle, elle est actuellement en 5ème année.

*Motivation :
Clarisse est une personne très introvertie qui entretient très peu de rapports sociaux, que ce soit avec des jeunes de son âge ou des adultes. Timide et rêveuse, elle a souvent tendance à se couper du monde extérieur et à se plonger dans ses songes. D’une banalité effarante, elle cherche un moyen de briller, de se démarquer de la foule. Etre reconnue par les autres ne l’intéresse pas, la seule chose qui ait réellement d’importance à ses yeux est la propre considération qu’elle a d’elle-même. Réaliser ce projet et ce rêve lui prouverait qu’elle est capable de grandes choses et lui apporterait un peu d’amour de soi, dont elle manque cruellement. Il serait plus facile de s’accepter et de s’apprécier un minimum si elle se savait digne d’intérêt, et devenir animagus l’aiderait sur le chemin complexe de l’amour de soi.
En outre, Clarisse est une fille qui a été élevée au grand-air de la campagne Ecossaise. Etant peu liante comme nous l’avons déjà dit, puisque s’étant faite rejetée étant enfant par les garnements de l’école moldue qu’elle fréquentait alors, la fillette occupait son temps entre les livres qui garnissaient l’immense bibliothèque de la maison et les grands espaces. Profitant d’une forêt toute proche, elle s’est livrée pendant un nombre incalculable d’heure à son exploration. Ces passes-temps d’enfant lui ont donné un certain goût pour l’aventure et la liberté. Même si ses relations avec les autres humains se sont améliorés depuis son entrée à Poudlard l’aiglonne supporte assez mal le poids des contraintes concernant sa liberté de circuler, ce qui la pousse régulièrement à quitter la tour des aigles après le couvre-feu et à monter dans la tour d’astronomie. Là, elle se sent vivre, respirer, être. Une sensation de puissance l’envahit alors et c’est ce qu’elle recherche. Attention, ne pas confondre avec une vie de dominer le monde, ce n’est pas du tout Clarisse ça, juste une envie de se sentir exister et de rompre la triste monotonie qui gagne ses journées au collège. C’est cette même sensation d’étouffer entre les murs du vieux château qui l’a conduite pendant sa deuxième année à enfreindre le règlement pour partir à la découverte de la forêt interdite. La rousse n’est pas une fille d’intérieur, elle a besoin pour son équilibre de savoir l’infinité de l’univers à porté de jambe, de partir sans savoir à quelle heure elle revient, se sentir la caresse du vent sur son visage, son souffle qui ébouriffe ses cheveux et par dessus tout se sentir libre.
De plus, la jeune McBrien imbibée de liberté a un rêve fou : celui de voler. Elle ignore naturellement ce que sera son animae mais elle se berce de la douce espérance que peut être il possédera cette précieuse faculté. Imaginer qu’elle puisse ouvrir ses ailes sur le monde et s’envoler haut dans le ciel lui plait énormément et l’encourage sur la voie de l’animagus. Elle est aussi à travers ça à la recherche de sensations fortes et d’une bonne montée d’adrénaline.
Enfin ce qui la pousse à tenter l’expérience à ce moment précis, elle qui souhait mettre toutes les chances de son côté et attendre d’être une sorcière plus accomplie est l’arrivée des mangemorts au pouvoir et le malheureux décès de son père, un être qu’elle aimait énormément. Elle a prit conscience de la précarité de sa situation. Même si son grand-père est de sang pur, le sien ne l’est pas et par conséquent, elle sait que tout peut basculer d’un instant à l’autre. Ne souhaitant dépendre de personne et n’ayant pas un niveau suffisant pour posséder ni maîtriser les sortilèges se défense et d’attaque, elle imagine qu’en cas extrême, être animagus peut se révéler utile pour sauver sa peau et quitter le navire.
Pour résumer on peut dire qu’en mettant la procédure en route, la jeune fille entre plus profondément dans la quête d’elle-même. Elle se cherche, mais n’a-t-elle pas besoin de déjà se connaître pour que son animae se révèle ?


* Liens des Topics: (en années Clarissiennes)
4ème année
3ème année
2ème année Inachevé mais il traite parfaitement le sujet.
Et si vous suivez un peu mon perso (ce dont je doute mais bon^^), j'en parle un peu partout dans mes rp, surtout dans le cours de métamorphose ,et sinon bien souvent il y a un petite phrase ou deux qui abordent le suejt, c'est assez récurrent.


Dernière édition par Clarisse McBrien le Ven 27 Nov - 21:48:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:28:29

Avant Propos
Je souhaite bon courage à celui/celle qui va lire tout ça, c'est pas comme si c'était long et inintéressant...
Rassurez-vous, ça aurait pu être bien pire (oui oui c'est possible) si j'avais posté la version d'origine. Ne vous attendez cependant pas à quelque chose de miraculeux, j'ai fait ça en deux jours alors... bon... sans commentaire.
Enfin si certains se sentent insultés par certains propos, c'est pas à moi qu'il doivent se plaindre, je nie toute responsabilité. Tout est de la faute de Clarisse qui est complètement cinglée comme tout le monde le sait. Non plus sérieusement comme elle n'aime pas certains et bien ... elle ne se prive pas pour dire ce qu'elle pense d'eux.
J'vous aime. I love you



Chapitre 1 : Knowing me, knowing you


Clarisse haussa un fin sourcil roux et son reflet perplexe lui rendit la mimique avant de lui sourire pour la rassurer. Elle n’était pas une jeune fille que l’on pouvait qualifier de belle selon les critères disons à la mode. Non elle ne ressemblait pas à ces top-sorcières qui défilent sur les podiums pour montrer à une bande d’adolescentes pré pubères et superficielles les dernières inventions farfelues des créamages, couturiers sorciers de pacotille. Non, elle n’avait pas la beauté travaillée de petite fille parfaite telle que les deux poupées blondes Ange Dawster ou Prétencieuse McLane, parfaites petites mannequins. La rousse n’était pas non plus la ténébreuse et attirante jeune femme à la fois mystérieuse et dangereuse mais que l’on ne peut s’empêcher d’approcher, comme un papillon s’approche d’une bougie et s’y brûle les ailes. Comme la merveilleuse Pénombre Craft. Une fille tellement séduisante aux dires des garçons et pourtant si dangereuse. Ne voyaient-ils donc pas que c’était une manipulatrice, une diablesse trop intelligente pour la santé de ses victimes. Clarisse n’était pas non plus comme June Galwin belle préfète des Poufsouffles et son amie par la même occasion, une fille qui irradiait la gentillesse et la bonne humeur. Elle n’était rien de tout cela, avait un visage ordinaire et si ce n’était sa longue chevelure flamboyante, elle serait passée inaperçue dans la masse des stupides élèves de Poudlard.

Inaperçue ? Vraiment ?! En tout cas, c’était là ce qu’elle pensait. Qui aurait pu la remarquer ?! Ni grande si petite, sans les formes qui feraient d’elle une femme aux yeux de la gente masculine, légèrement trop maigre, les os saillants sous une peau diaphane piquetée de petites taches rondes et rousses. Elle était musclée comme ces filles élevées à la campagne, qui vivent au grand air, nagent dans l’eau froide et sombre des Lochs écossais et se réfugient à l’ombre des grands arbres d’une forêt trop sombre pour que les gens normaux ne songent à aller s’y promener. Cependant le plus troublant était sans doute son regard d’un bleu si clair qu’il imitait à la perfection la couleur de d’un lac glacé. Son regard polaire et qu’elle maintenait presque tout le temps indéchiffrable mais qui pouvait exprimer tout le panel de ses émotions pour peu qu’elle se sente suffisamment en confiance et en sécurité pour se laisser aller et relâcher le contrôle. Ses yeux, deux lacs envoutants, deux puits insondables. En réalité, son teint avait quelque chose d’une poupée en porcelaine, douce et fragile tandis qu’elle dégageait l’impression d’un animal sauvage, timide et farouche qu’il faudrait apprivoiser. Seulement voilà, elle se tenait tellement prête à mordre si quelqu’un tentait de l’approcher que personne ou presque ne s’y était risqué. Son apparente fragilité masquait en réalité un caractère bien trempé.

La Serdaigle sourit de plus belle en pensant à l’image austère qu’elle offrait d’elle-même, et parfois aussi un peu effrayante si l’on en jugeait l’expression apeurée de quelques premières années croisés au détour d’un couloir. Elle n’inspirait pas la peur et encore moins le désir contrairement à Craft mais n’était pas non plus l’innocente rêveuse comme Lovegood. Un mixte des deux, une personnalité à part entière, une fille franchement bizarre pour reprendre les termes de ses condisciples et qu’il ne fallait pas énerver, un certain ex-préfet pouvait en témoigner. Enfin là n’était pas tellement la question. Ce soir, la petite Serdaigle d’allure fragile allait franchir un cap vers l’émancipation et la liberté, l’indépendance. Alors elle voulait immortaliser le moment, se souvenir pour toujours à quoi elle ressemblait avant. Bien sûr, le regard des autres ne changerait pas pour autant, ils verraient toujours la gamine solitaire et encyclopédie sur pattes qu’elle était devant eux. Mais il y avait bien plus et si elle n’allait pas le leur révéler, elle savait que ce qu’elle s’apprêtait à faire ce soir la changerait de façon irréversible.

Elle tourna sur elle-même, observant avec amusement sa silhouette en faire tout autant dans le miroir. Pour une fois, elle en aurait presque compris ces filles futiles qui passent leur vie à s’observer sous toutes les coutures dans tout ce qui pouvait passer de près ou de loin pour un miroir. Oui c’était bien de se voir, de constater ses défauts et même si elle ne se trouvait pas belle, elle s’aimait comme ça, curieux mélange entre son père, le roux de base et … Sayannel. Etrange mais c’était là le don de sa mère métamorphomage et elle l’appréciait à sa juste valeur. Enfin si elle s’observait ainsi ce n’était pas pour le simple plaisir de s’admirer mais plus par intérêt scientifique. Elle s’entrainait d’ailleurs depuis le début des vacances d’été, soit une éternité plus tôt, à mémoriser chaque jour ses traits. Elle se connaissait sur le bout des doigts ou presque sachant après un peu plus de quatre mois à s’y exercer, reconstituer son image devant ses yeux fermés. Ça ne tenait comme on peut s’en douter qu’à une détermination extrême à ne plus jamais dépendre de personne et à se garder un tour dans son sac en cas de problème, une sorte d’échappatoire si jamais ça tournait mal plutôt que de compter sur un hypothétique héros qui ne viendrait jamais à son secours. A grands maux grands remèdes comme on dit, il fallait bien vivre avec son temps.

Elle inspira un grand coup. Elle entendait ses camarades de dortoir protester parce que ELLE Clarisse McBrien s’était barricadée dans la salle de bain depuis une bonne heure en interdisant par la même occasion l’accès à ces gamines stupides. Depuis que Niallàn était partie, ce n’était plus pareil, elle avait laissé un grand vide et la cinquième année avait l’impression qu’une usurpatrice avait volé sa place, son lit à côté du sien. Elle haussa les épaules. Elle s’en fichait mais se décida néanmoins à libérer la place, non pas parce qu’elle en avait assez d’entendre les jérémiades de ses soit disant camarades bien que ce fut le cas, mais parce qu’elle en avait terminé. Elle déverrouilla donc la porte et passa devant ses condisciples sans un regard pour elles, se dirigeant directement vers son lit. Le couvre feu n’allait pas tarder, elle devait faire vite pour sortir de la tour des aigles sans que sa fuite se semble suspecte. Elle se dit avec amertume qu’elle prenait bien trop de précautions puisque personne ne ferait attention à elle… Ses amis étaient à Gryffondor et chose au combien étrange à Poufsouffle. Et puis… Aïlin, le bel Aïlin, celui qui faisait battre son cœur depuis qu’elle l’avait rencontré avait d’autres préoccupations que de surveiller les allées et venues de son ex-petite amie, comme par exemple de courtiser cette snobinarde de Bodom. D’un autre côté, ils allaient bien ensemble tiens ! Le jeune Bower issu d’une famille bien comme il faut avec que des mangemorts à cheval sur les traditions et la sombre serpentarde qui tentait mais en vain d’égaler Craft. La pauvre était si pathétique en vérité. Elle avait même probablement du avoir un choc quand elle avait vu que la Reine des serpents revenait cette année alors que normalement elle aurait du attaquer les études supérieures. Si seulement elle avait pu s’étouffer pour de bon ! Mais non, au lieu de ça elle continuait à jouer la princesse noire, fière, digne et froide.

Un éclair de haine traversa les yeux de la jeune McBrien et le pauvre première année qui était sur son passage s’écarta prestement devant la menace informulée. La jeune fille quant à elle ne le vit même pas et passa la porte en resserrant d’un geste brusque sa cape autour de ses épaules. On était en octobre et déjà la température chutait, refroidissant les sombres couloirs. Elle, jalouse ?! Non pas du tout ! Bon, d’accord en fait si elle crevait de jalousie à voir toujours son précieux Aïlin fricoter avec cette garce. Monsieur se montrait grand Seigneur, lui avançait sa chaise, se mettait à côté d’elle en cours, lui faisait la discussion. A chaque fois que l’aiglonne surprenait un geste ou ne serait-ce qu’un regard qu’il accordait à la brune, c’était comme si un poignard s’acharnait sur les restes déchiquetés de son précieux petit cœur. Si elle avait pu, elle lui aurait crevé les yeux à cette … hum restons polis. Elle avait tellement espéré après l’épisode du serment inviolable qu’il la réintègre dans sa vie, pas comme une petite amie certes mais en tant qu’amie, connaissance ou camarade de classe, qu’il lui accorde un peu de sa précieuse attention. Mais non !

Et bien qu’il aille au Diable et qu’il se démerde avec Lucifer s’il n’était pas capable de voir qu’elle l’aimait. Et puis d’ailleurs, elle ne voyait pas du tout pourquoi elle pensait à lui maintenant. Il n’allait quand même pas lui gâcher ce moment si précieux ! C’était hors de question. La vengeance est un plat qui se mange froid paraît-il, la sienne serait glacée, à l’image de son regard présentement assassin. Ce soir, elle allait plutôt savourer le moment. D’un mouvement de tête, elle chassa Aïlin de ses penser et tandis qu’elle entamait l’ascension des marches qui la mènerait sur le lieu de sa renaissance, Clarisse se prit à se souvenir de comment tout ça avait commencé, et du chemin parcouru depuis un peu plus de quatre ans pour en arriver là en cette soirée, prête à sauter le pas, prête à devenir une grande fille et à donner corps à son rêve.
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:32:46

Chapitre 2 : Clarisse, jolie petite Clarisse


C’était sa première année et l’aînée de la fratrie McBrien était tout simplement émerveillée par le château. D’une nature incroyablement timide, elle supportait mal de croiser autant de monde mais ce sentiment de malaise se laissait vite éclipser par toutes les choses formidables qu’il y avait à découvrir. Bien sûr, ses parents et grands-parents avec qui elle vivait étaient sorciers et l’utilisation de la magie dans la vie de tous les jours n’était pas une surprise pour elle mais ça n’avait rien à voir avec Poudlard, son plafond enchanté, ses armures grinçantes, ses tableaux parlants, ses fantômes, ses professeurs et surtout ses cours aussi captivants les uns que les autres, de quoi rassasier notre moineau avide de connaissances et de découvertes. Tout ça était tellement fascinant et puis surtout pour la première fois de sa vie, elle n’avait pas à cacher aux autres enfants ce qu’elle n’était pas comme eux mais qu’elle pouvait faire des choses insolites. Tout plein de petits et grands enfants bizarres, comme elle. Elle se sentait chez elle, mais quand même, elle préférait garder ses distances des fois que l’un d’eux aurait l’idée de se moquer d’elle comme le faisaient les stupides amis moldus de son frère.

Enfin là n’était pas le propos. Elle avait pris la bonne habitude de se mettre non pas au premier rang mais au deuxième ou au troisième afin de bien voir et bien entendre sans pour autant se faire remarquer. C’était son premier cours de métamorphose et la gamine solitaire attendait sans grande conviction. D’accord, la métamorphose c’était utile mais après onze ans à supporter les démonstrations stupides de sa mère pour faire rire Lilian, c’était devenu presque aussi banal pour elle que de voir un elfe de maison ramper devant Malfoy. Avec une métamorphomage à la maison, la petite était légèrement blasée et ne voyait pas comment cette matière pourrait attirer plus que ça son attention. Mais bon…

Elle en était là de ses pensées lorsque la grande Minerva McGonagall, impressionnante directrice des Gryffondors fit son entrée, ramenant le silence par sa simple présence. Elle n’avait vraiment pas l’air commode, et la première année se dit qu’il vaudrait mieux se tenir à carreau avec elle. Pas qu’elle ait l’idée de ne pas être sage mais cette femme sèche lui donnait envie de disparaître six pieds sous terre dès qu’elle croisait son regard sévère. D’ailleurs, Minerva observa un temps d’arrêt pour contempler ses chères têtes blondes, et tenter de deviner au premier coup d’œil lesquels seraient marcheraient dans les traces des « Maraudeurs », lesquels ne rendraient jamais leurs devoir à temps et lesquels enfin passeraient leurs ASPICs de métamorphose. Pas facile à deviner dès la rentrer mais son expérience lui donnait un avantage non négligeable. Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva : Clarisse qui scrutait avec angoisse son nouveau professeur en se demandant à quelle sauce elle allait être mangée croisa le regard de l’enseignante. Aussitôt, la petite se mit à rougir violemment, et baissa la tête, laissant retomber ses cheveux devant ses yeux comme pour se protéger par ce bouclier roux.


-Bien, bonjour à tous et bienvenue en classe de métamorphose. Je suis le professeur McGonagall, professeur de métamorphose et directrice des Gryffondors. Nous allons aborder cette année les prémices de la métamorphose. Le but est que vous compreniez peu à peu comment fonctionne cet art, et à terme que vous en connaissiez tous les mécanismes. En attendant et pour y parvenir, vous devrez beaucoup vous exercer en dehors des cours. Nous verrons ensemble la théorie ainsi que la pratique mais je ne m’attends pas à ce que vous réussissiez parfaitement au premier coup de baguette. Il vous faudra beaucoup travailler et répéter pour parvenir à quelque chose de convenable. Naturellement, si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser, je suis là pour ça.

Elle accompagna ses dernières paroles d’un léger sourire qui eu don de détendre un peu l’atmosphère crispée. L’enseignante leur expliqua encore deux ou trois choses sur le fonctionnement de son cours comme par exemple le fait qu’elle ne tolérait pas les bavardages puis le cours commença vraiment. Elle leur demanda si l’un d’entre eux pouvait expliquer à tous ce qu’était la métamorphose. Clarisse connaissait bien sûr la réponse mais n’osa pas lever la main. Elle était bien trop timide pour ça et même si elle était presque certaine de sa réponse, elle avait peur de proférer une ânerie et de se mettre à bredouiller devant toute la classe. Peur de bafouiller comme elle le faisait toujours et que les autres enfants se moquent ensuite d’elle, que l’enfer auquel elle avait échappé en quittant cette maudite école moldue ne recommence ici. Elle se tut donc et écouta les réponses et précisions données par tout en notant avidement sur son parchemin.

Citation :
« La métamorphose est une des formes de magie les plus dangereuses et les plus complexes à étudier. C’est une forme de magie qui transforme un objet en un autre. Il est possible d'animer des objets inertes et vice-versa. Certains sortilèges de métamorphose altèrent une partie d'une entité, comme par exemple transformer les oreilles d'une personne en oreilles de lapin. Les sortilèges de métamorphose existaient déjà dans l'antiquité. Circé, une sorcière qui vivait sur l'île grecque d’Æa, était célèbre pour transformer les marins naufragés en cochons. »

Clarisse fit la moue. Dangereuse… oui, elle n’y avait pas pensé. En même temps, la seule chose à laquelle elle avait songé et c’était bien là son erreur, elle s’en rendait compte à présent, elle n’avait songé donc qu’à l’aspect de tout les jours, aux métamorphoses utiles et inertes. Changer une cuiller en fourchette, une tasse en verre ou ce genre de chose complètement stupide mais utile dans le quotidien. Elle ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait vu Will, sa grand-mère métamorphoser une chose en une autre parce qu’elle était pressée et n’avait pas le temps d’aller chercher l’objet dont elle avait besoin. Bien sûr diraient certains, un simple sortilège d’attraction et le tour aurait été joué, sauf que suivant où et comment sont rangées les choses, ça peut vous détruire une maison comme elle l’avait dit à Clarisse lorsque cette dernière le lui avait fait remarquer. Et puis les pitreries de sa mère aussi… rien de bien dangereux en perspective. Oui mais voilà on pouvait aussi changer les choses vivantes et là tout de suite ça devenait une arme redoutable.

Le cours continua de la même façon et la rousse notait frénétiquement, découvrant une façon de voir à laquelle elle n’avait pas songée toute seule. Finalement cette leçon d’introduction se révélait plus intéressante qu’elle ne l’avait cru, et c’était tant mieux.


-Quelqu’un peut-il me citer les formes de métamorphoses les plus abouties ?

Quelques mains se levèrent et à sa grande surprise, Clarisse vit son bras se tendre dans les airs. Avant d’avoir le temps de réaliser, elle se faisait interroger.

-Oui Miss.. ?
-McBrien Madame. Je .. euh.. je … eh bien les métamorphomages…

Rouge comme une pivoine, la petite se cacha comme à son habitude derrière son rideau de cheveux, ne daignant pas ajouter un mot de plus même si elle aurait très bien pu expliquer en long, en large et en travers ce qu’était ledit métamorphomage. L’enseignante ne s’en formalisa pas continua d’interroger les autres élèves jusqu’à ce que l’un d’eux déclare avec fierté :

-Les animagus !

Aussitôt, la Serdaigle releva la tête, surprise par ce mot qu’elle ne connaissait pas. Elle écouta très attentivement l’explication qui suivit. Les animagus étaient des sorciers capables de se changer en un animal correspondant à leur personnalité, à volonté. Il s’agissait de la maîtrise ultime de l’art de la métamorphose et seuls quelques élus, quelques sorciers particulièrement doués y parvenaient. Elle ajouta quelques mots là-dessus tandis que notre moineau s’abreuvait de ses paroles. C’était vraiment dingue ça ! Elle avait bien sûr lu dans des contes que des humains se changeaient en animaux mais même dans le monde magique, elle croyait qu’il s’agissait d’une utopie, d’un simple rêve. Elle avait un peu de mal à y croire jusqu’à ce que..

-Madame ? Est-ce que c’est vrai que vous êtes animagus ?

La sorcière sourit, comme si elle s’était attendue à la question mais ne répondit pas, jusqu’à ce qu’elle se mette à rapetisser sous les yeux incrédules de l’Ecossaise. Et pour finir, ce n’était plus le professeur McGonagall qui se tenait devant eux mais une jolie chatte tigrée qui bondit souplement sur le bureau. C’était tout simplement dingue ! La petite n’en croyait pas ses yeux, c’était si… extraordinaire, si incroyable, si merveilleux aussi. Magique en un mot. Emerveillée, la bleue et bronze ne suivit difficilement la fin du cours qui de toute façon touchait à sa fin. A la place, dans sa tête, devant ses yeux flottait un mot, un seul : Animagus.

C’était ce jour là que tout avait commencé, le jour ou la jolie petite Clarisse avait rencontré une animagus, le jour où de petites étoiles étaient venues éclairer ses yeux.
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:35:29

Chapitre 3 : Obsession


L’année s’écoulait tranquillement, l’hiver avait succédé à l’automne et un épais tapis de neige avait recouvert Poudlard lui donnant un air de carte postale vite effacé lorsque des garnements de toutes sortes avaient envahi le parc pour s’adonner à l’activité la plus puérile qui soit j’ai nommé des batailles de boules de neige. Vraiment marrant, aha aha aha, surtout quand on s’en prenait une en plein visage, vraiment de quoi se tordre de rire. Clarisse n’avait pas apprécié du tout pour ne rien vous cacher. Si on ne pouvait même plus sortir tranquille sans risquer de se faire tuer ! Elle avait donc pris l’habitude de se réfugier à la bibliothèque, lieu tranquille où régnaient l’ordre et la discipline. Madame Pince veillait de son bureau, promenant son regard perçant sur les élèves studieux et renvoyant d’une parole tranchante les chahuteurs. Lorsque la neige disparut, la jeune Serdaigle continua à passer son temps libre au milieu des livres, habituée à présent à leur présence silencieuse, à leur odeur vieillotte.

En vérité, depuis son premier cours de métamorphose, le mot « Animagus » tournoyait dans sa tête au point de la rendre folle ou presque. Au début, elle avait cru à un simple accès de curiosité, cette envie de comprendre qui la caractérisait tant. Oui c’était juste un nouveau mystère à élucider alors, lorsqu’elle en eu assez de ne pas fermer l’œil de la nuit à cause de toutes les questions qu’elle se posait sur les animagus, elle avait fini par prendre son peu de courage à deux mains et à rester une fois après que les autres élèves aient quitté la classe pour en demander plus au professeur. Elle avait bredouiller sa question du bout des lèvres, le visage en feu et Minerva lui avait donné quelques explications tout en accentuant sur le fait que c’était un procédé très compliqué réservé aux sorciers confirmés et que de toute façon ils étudieraient ça plus tard, dans quelques années. La vieille femme lui avait sourit apparemment gentiment avant de la congédier pour qu’elle ne soit pas en retard à son prochain cours.

Eh bien me direz-ou où est le problème ?! Elle a eu les réponses à ses questions la petite bucheuse et c’est pour les grands, pas pour les gamins alors qu’elle aille plutôt s’occuper de ses Wingardiose Leviosa au lieu de fourrer son nez partout. Facile à dire et Clarisse aurait préféré en rester là. Mais au lieu d’avoir l’effet escompté, les réponses de son enseignante n’avaient fait qu’attiser un peu plus sa curiosité au point que c’en devenait presque douloureux tellement elle y pensait. Elle avait fait des recherches à la bibliothèque mais n’avait rien trouvé de concluant. Déçue, elle avait hésité à en parler à sa grand-mère dans une de ses lettres avant de se raviser. Inutile de l’ennuyer avec ça, et puis elle lui répondrait la même chose que McGo. Pas de son âge, trop petite, pas assez puissante, blablabla. Pfff. Elle n’avait pas dit qu’elle voulait essayer, elle savait bien qu’étant en première année elle n’arriverait à rien mais juste savoir. Etait-ce donc trop demander ?

De fil en aiguille, la petite avait finalement découvert l’existence d’un livre qui pourrait mettre fin à son supplice. Alléluia me direz-vous. Eh ben non, ce serait bien trop facile sinon. Or tout le monde sait parfaitement bien que la vie est toujours tout sauf simple. Ledit livre dont le titre lui était inconnu, elle savait juste qu’il y avait le mot animagus dedans, se trouvait prisonnier de la réserve, la fameuse partie interdite aux élèves à moins d’avoir une dérogation signée d’un professeur. Clarisse avait beau être intelligente et intéressée par les cours, elle savait sans avoir besoin de demander que jamais elle n’obtiendrait de dérogation. En tous cas pas avant quatre ou cinq ans, même si le petit professeur Flitwick était gentil, il y avait des limites tout de même !

Aussi, ce dimanche de mi-mai faisait-elle tranquillement ses devoirs assise à la bibliothèque. Il n’y avait pas beaucoup de monde, la plupart des élèves préférant aller dehors profiter du retour des beaux jours. Et puis comme ils ronchonnaient souvent « pour une fois qu’il faisait beau »… Seul quelques tenaces étudiants de septième année révisaient activement pour les ASPICs qui se rapprochaient à vitesse grand V ainsi que deux cinquième années prenant au sérieux l’examen des BUSEs contrairement à la plupart de leur camarades qui ne voyaient pas en quoi obtenir un T en potion serait une catastrophe puisque au contraire ça les débarrasserait une bonne fois pour toute de Rogue. Elle-même planchait sur un devoir de botanique, matière intéressante mais dont l’apprentissage lui demandait bien plus d’attention qu’en sortilèges et enchantements ou métamorphose. Le devoir n’était pas spécialement difficile, elle était en première année, rappelons-le, mais la petite avait du mal à saisir ce que voulait voir écrit Madame Chourave sur le parchemin, et malgré ses recherches, elle n’arrivait pas à faire le lien entre tout ça. Pas la main verte tout simplement ? En vérité là n’était pas la question mais la botanique l’ennuyait un peu, et son esprit était plus que jamais obsédé par les animagus à tel point qu’elle en venait à imaginer des plans aussi farfelus les uns que les autres pour pénétrer dans la fameuse réserve. Lorsqu’elle en arrivait là, elle se secouait et se faisait mentalement des remontrances. Enfreindre le règlement n’était vraiment pas une bonne idée…

Elle en était de nouveau là de ses réflexions, la plume en l’air et les yeux dans le vague lorsqu’elle entendit un petit cri venant de la droite. Madame Pince se précipitait déjà dans la direction indiquée, baguette en main tandis que les élèves curieux s’approchaient vaguement inquiets. Une élève de septième année venait de s’évanouir en plein milieu de la bibliothèque et le cri venait de son amie qui se tenait à côté d’elle, une main sur la bouche. Clarisse entendit la vieille chouette maugréer quelque chose à propos de ces fichus Serdaigles qui ne savaient pas rester raisonnable et de surmenage, de grande salle, de repas manqué et d’infirmerie. Cette dernière hésita d’ailleurs un moment puis voyant que les élèves présents étaient très peu nombreux et tous sérieux, elle décida de faire léviter la jeune fille jusqu’à l’infirmerie sans pour autant mettre tout le monde dehors. La fille qui avait crié ainsi qu’un garçon brun lui emboitèrent le pas tandis que les autres regagnaient leur place et se replongeaient dans leurs devoirs.

C’était juste ce qu’il fallait à Clarisse. L’infirmerie était loin et Pince n’avait plus vingt ans, elle allait donc mettre un moment avant de revenir. Sans réfléchir plus que ça, la gamine prit un des livres étendus devant elle et fit mine d’aller le reposer à sa place. Elle se faufila aussi discrètement que possible à travers les étagères et atteignit rapidement l’entrée de la réserve. Après un bref coup d’œil en arrière pour vérifier que personne ne la voyait, elle s’y engouffra. Il faisait plus sombre qu’ailleurs et notre aiglonne sentait son taux d’adrénaline sanguin augmenter dangereusement, faisant augmenter son rythme cardiaque jusqu’à une vitesse folle. L’oreille aux aguets, elle cherchait du regard la partie consacrée à la métamorphose, mais il fallait bien avouer qu’elle n’y voyait pas grand-chose. N’osant pas poser les doigts sur ces grimoires inconnus et dangereux, elle faillit abandonner et faire demi-tour. Après tout, s’il était hors de portée des élèves c’est qu’il devait être d’un niveau trop élevé pour eux, il y avait forcément une bonne raison et elle était juste stupide de penser qu’y risque ne serait-ce qu’un coup d’œil était sans danger. Oui mais d’un autre côté, une pareille occasion ne se représenterait pas de sitôt, voire jamais plus. Et puis, pas vu pas pris !

Une boule de plus en plus grosse dans le ventre, la rousse s’aventura prudemment entre les rayonnages, se disant à chaque pas supplémentaire qu’elle était vraiment bête et que si jamais elle se faisait pincer, elle risquerait sûrement un renvoi et tout ça pour une bêtise. Elle n’en menait vraiment pas large alors que les livres dardaient sur elle leur ombre malsaine. Son esprit lui hurlait de faire demi-tour mais pour une raison obscure, ses pieds refusaient de lui obéir et continuaient leur lent périple à travers les étagères. Le souffle court, elle finit par trouver la section métamorphose. Les yeux plissés, elle tentait vainement de déchiffrer les titres pour certains complètement effacés de la tranche abîmée. Heureusement, son regard n’eut pas à balayer un trop large éventail de livres avant de tomber par miracle sur le bon : « Devenir Animagus ». Son cœur rata un battement et elle dut se mordre la lèvre pour être certaine de ne pas avoir rêvé. Mais non, il était là, majestueux, lui tendant presque les bras en lui demandant, la suppliant de le prendre et de l’emmener loin de cet endroit sordide. La main tremblante et retenant sa respiration comme si ça pouvait changer quelque chose, la petite attrapa le grimoire en faisant bien attention de ne pas le laisser tomber, ce qui faillit arriver tant elle fut surprise par son poids.

Le livre serré contre son cœur, elle sortit prestement de la réserve non sans jeter d’incessants coup d’œil en arrière comme si elle avait peut d’être suivie. Madame Pince revint quelques minutes plus tard, juste le temps qu’il fallait à notre aiglonne pour regagner sa place et commencer à ranger ses affaires. Sa conscience lui mena la vie dure pendant un bon moment, lui remettant en tête certaines lignes du règlement intérieur de l’école et les sanctions correspondantes si jamais les règles venaient à être enfreintes. La peur au ventre et le rouge aux joues, elle boucla prestement son sac et sortit en essayant de paraître « normale », ce qui était loin d’être réussi. Seulement voilà, ça devait être son jour de chance parce que personne ne fit attention à elle.

Le soir même, à la lueur de la baguette, notre moineau dévorait l’objet de son crime, notant prestement les informations importantes sur un parchemin, faisant des tâches d’encore noir sur sa couette sans s’en rendre compte. Peu lui importait, elle avait enfin ce qu’elle voulait et ce livre très complet répondait à toutes ses questions et bien plus encore, lui apportant une vision tellement … il n’y avait pas de mot pour décrire l’état de Clarisse ce soir là. C’était… waouh ! Comme l’auraient dit ses camarades en parlant d’un nouveau balai hyper performant pour le Quidditch. Oui tout à fait ça. Waouh !

Cette nuit là, la petite rousse à la peau claire s’endormit, un immense sourire relevant le coin de ses lèvres et surtout avec un projet, un rêve, un nouveau but dans la vie : devenir animagus. Elle se fit le serment juste avant de rejoindre les bras de Morphée qu’elle réussirait dusse être la dernière chose qu’elle ferait dans sa vie et qu’en attendant elle s’appliquerait plus que jamais en potion et métamorphose pour avoir une chance de peut être un jour acquérir un niveau suffisant…
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:38:48

Intermède : rencontre avec Lou Belacqua, 2ème année

Chapitre 4 : La pêche aux ingrédients


Clarisse était à présent en troisième année et son obsession envers les animagus ne l’avait pas quittée, bien au contraire. Elle se rendait compte bien évidemment qu’elle était loin d’avoir le niveau requis mais au lieu de se décourager à cause de ça, la Serdaigle s’investissait à fond en potion et métamorphose. Dans la première matière, elle devait beaucoup travailler, cet art noble était vraiment difficile. Pas aussi obscure que la botanique à ses yeux mais tout de même pas évident tandis qu’elle s’était aperçue qu’elle avait quelques facilités en métamorphose, sans doute héritées de sa mère. Il faudrait qu’elle pense à la remercier un de ces jours. Quoi qu’en fait non, mieux valait que sa chère maman n’en sache rien, elle éviterait ainsi bien des désagréments.

La petite travaillait d’arrache pieds depuis presque deux ans, avec une motivation inébranlable et une certitude à l’esprit : un jour elle deviendrait animagus. Elle en était certaine, elle le ferait pour elle, pour se prouver qu’elle valait quelque chose, qu’elle était capable d’agir par elle-même, qu’elle était plus forte qu’on ne le croyait et pas juste la fragile enfant que tout le monde voyait. Sa vie n’avait pas toujours été drôle bien qu’elle n’ait pas à s’en plaindre mais il avait manqué quelque chose, un but, une réalisation personnelle, un acte dont elle puisse être fière. Cette chose, elle l’avait trouvé et comptait bien réussir dans son entreprise, mais pour ça, il fallait réunir les ingrédients nécessaires à la potion
.

Citation :
1.Corne de Licorne morte naturellement réduite en poudre.
2. Ecaille de Dragon réduite en poudre
3. Plume de Phénix
4. Poudre d’amande

Elle jeta un dernier coup d’œil au morceau de parchemin abîmé à force d’être trop lu puis le plia précipitamment en entendant des pas qui se rapprochaient. Par chance, les ingrédients se conservaient facilement quelques années, ce qui vu l’état des choses était une bénédiction. Le problème résidait plutôt dans la façon de se les procurer. La rousse sourit pour elle-même : il ne lui en manquait plus qu’un et dans moins d’une heure elle l’aurait ! Elle s’étira sur son lit où elle avait trouvé refuge quelques dizaines de minutes plus tôt pour mettre un peu d’ordre dans ses projets. Elle avait pensé attendre le moment de préparer la potion pour se procurer le dernier ingrédient, après tout, rien de pressait, mais après avoir longuement réfléchi à la question, la bleue s’était dit qu’elle ne perdait rien à les avoir tous dès à présent. Au moins le jour où elle serait prête, elle n’aurait pas besoin de courir à droite à gauche pour le trouver. Oui c’était la meilleure chose à faire, garder tous les éléments bien précieusement en attendant le moment propice. Elle se leva, bien décidée à achever la collecte.

C’était un samedi de début juin, la plupart des élèves étaient dehors, profitant des timide rayons de soleil. Certains révisaient pour leurs examens, d’autres se contentaient de s’allonger dos contre terre, les yeux fermer et d’apprécier simplement la douce caresse de l’astre du jour. Décidément, la période des examens était celle que préférait la troisième année. Non vraiment, il faudrait quand tout ceci serait terminé qu’elle fasse quelque chose pour remercier tous ces élèves qui lui permettaient d’enfreindre le règlement en toute impunité et ce pour la deuxième fois. Enfin techniquement la troisième mais sa rencontre avec Sayannel à l’automne ne comptait pas vraiment n’est-ce pas ?! Il était mangemort et recherché par le ministère mais ce n’était pas vraiment enfreindre le règlement que de ne pas le dénoncer. Une vague de tendresse l’envahit alors que l’image du géant blond apparaissait dans sa tête. Sans lui, sans sa confiance, ses conseils, l’attention qu’il lui avait prêté, elle n’en serait pas là. Mais reprenons depuis le début.

Après son entrevue étrange avec Lou Belacqua, une fille un peu plus âgée qu’elle et qui faisait partie de l’équipe de Quidditch que notre rousse à la surprise générale avait intégré, Clarisse avait sérieusement pensé à la façon de se procurer les ingrédients demander. Sur le chemin de Traverse à la rentrée, elle avait vu un drôle de bonhomme à l’air vraiment louche. Un type pas clair qui sentait mauvais et qui semblait trimballer tout un arsenal avec lui. « Le vieux Ding’ toujours à trafiquer et à revendre des objets interdits » avait grogné Will d’un air réprobateur. La petite avait souvent repensé au fameux « Vieux Ding’ », rien qu’avec un nom pareil ça promettait, mais si quelqu’un pouvait lui fournir ce dont elle avait besoin sans poser de question, c’était peut être bien lui. Le problème étant que lesdits ingrédients coûtaient une petite fortune et que la Serdaigle n’aurait jamais assez d’économies pour investir là-dedans, à compter seulement qu’elle retombe sur ce type bizarre, qu’il l’aide et qu’il lui fournisse la bonne marchandise et pas des trucs qui sortaient d’on ne savait où. Ce plan était bien trop foireux pour fonctionner. Elle pouvait toujours aller cambrioler Rogue, bien sûr mais … très franchement suite à son escapade nocturne dans la forêt interdite, et la punition qui avait suivi, elle n’avait plus spécialement envie de se retrouver en tête à tête avec lui. D’accord, l’adage « Pas vu pas pris » tenait toujours mais comment déjouer la vigilance du maître des cachots ? Comment entrer dans sa réserve personnelle et en ressortir en un seul morceau ? Et surtout où pouvait bien se trouver ladite réserve ? Sans compter que si elle se faisait prendre, elle pouvait dire adieu définitivement à la lumière du jour pour le restant de ses études : elle serait probablement collée tous les soirs avec lui ou mieux avec Rusard, ce vieux pervers complètement sadique jusqu’à ses ASPICs. Une perspective d’avenir pas vraiment réjouissante si vous voulez son avis.

N’ayant pas d’autre alternative, l’Ecossaise n’avait pas avancé d’un pouce sur le sujet. A l’automne cependant, lors de sa première sortie à Pré-au-Lard, elle avait fait une rencontre totalement imprévue et … les mots lui manquaient tout simplement pour décrire ce qui s’était passé. Sayannel, le cousin de sa mère, était apparu devant elle et comme dans un rêve, il lui avait parlé, ils avaient partagé une réelle complicité. Elle lui avait fait confiance tout de suite, depuis le temps qu’elle espérait le rencontrer ou au moins l’apercevoir. Et il était là, en chaire et en os, et mieux que ça, il lui avait montré quelque chose de tellement incroyable qu’elle pensait souvent qu’elle s’était une fois de plus perdue dans ses songes et avait imaginé tout ça. Seulement elle avait une preuve de ce qu’elle avançait. Sayannel était animagus : un panda, une grosse peluche grandeur nature, un animal à l’aspect doux et tranquille et qui pourtant possédait des armes redoutables. Enfin toujours était-il qu’à l’issue de leur entretien surnaturel, le viking lui avait offert trois des quatre ingrédients : la poudre de corne de licorne, la poudre d’écaille de dragon et la plume de phœnix. La petite avait failli faire une crise cardiaque de joie quand, bien après le départ précipité du mangemort elle avait réalisé ce qui venait de se passer.

Bref. Elle était arrivée à destination : le grand tableau représentant une corbeille de fruit, quelque part vers les cachots. C’était Edwin ou Lilian, elle ne savait plus bien qui lui avait expliqué comment parvenir aux cuisines. Pour une fois qu’ils servaient à quelque chose d’utile ces deux-là ! Elle chatouilla donc la poire et entra après un bref coup d’œil derrière son épaule au cas ou. Il était de notoriété publique que les élèves n’hésitaient pas à déranger les elfes de maisons mais il était aussi dit que c’était interdit.


-Mademoiselle Clarisse, bonjour Mademoiselle, comment allez-vous ? Dîtes à Minky ce que vous voulez et Minky vous apportera tout Mademoiselle.

Un elfe de maison au nez écrasé, grandes oreilles et yeux globuleux, c'est-à-dire comme tous les autres en fait se tenait fièrement devant la troisième année déboussolée. A croire que cette charmante petite bestiole l’avait attendue de pied ferme le nez collé derrière le tableau. Ce Minky (ou cette, elle ne savait pas trop), avait l’art de la rendre mal à l’aise mais d’un autre côté, il lui proposait gentiment ses services à chaque fois qu’elle venait alors puisque ça lui faisait tellement plaisir, autant en profiter.

-euh… bonjour Minky..je euh… me demandais si… par hasard t..vous n’auriez pas de la poudre d’amande … pour.. euh.. pour moi…

Rougissante, la jeune McBrien attendit, se tortillant nerveusement les mains dans le dos, sous l’œil amusé de l’elfe. Ce dernier la considéra quelques secondes, comme pour juger du sérieux de la demande avant de partir en quête de la poudre précieuse. Il revint un moment plus tard, tenant dans ces petites « mains » un bocal rempli de poudre blanche qu’il tendit à la Serdaigle une sorte de sourire aux lèvres. Vraiment curieuse comme créature. Clarisse songea un instant qu’il y en avait dix fois trop avant de saisir le bocal en question, de murmurer un vague merci et de se dépêcher de remonter à son dortoir pour cacher la poudre magique avec les trois autres flacons. Elle avait honte de profiter ainsi des elfes et de leur légendaire gentillesse mais d’un autre côté, elle n’avait pas vraiment le choix, n’est-ce pas ?!
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:41:55

Chapitre 5: Rogue serait fier de moi !


Un an avait passé depuis l’épisode de la cuisine et la détermination de la jeune fille était plus forte que jamais. C’était décidé, elle se lancerait dans la confection de la potion dès son retour à Poudlard le lendemain, après avoir subit les obsèques de son père et les condoléances hypocrites d’inconnus qui ne connaissaient même pas son père.

Le lundi soir après les cours, la rousse enfourna précautionneusement dans sa besace les trois fioles données par Sayannel ainsi que le bocal offert par Minky avant de quitter son dortoir, croisant dans les escaliers Luna Lovegood qui lui lança un drôle de regard. La jeune fille haussa les épaules et quitta la salle commune des bleus et bronze, se rendant directement au septième étage, devant la tapisserie de Barnabas le Follet. Elle passa trois fois devant ladite tapisserie en pensant à un endroit propice à la réalisation d’une potion, un peu comme un laboratoire, pas besoin que ça soit très grand pourvu qu’elle dispose d’un plan de travail et d’un endroit pour faire chauffer le chaudron. Une porte en bois apparut après ce manège et la quatrième année s’y engouffra sans hésitation. Depuis l’assassina de son père, elle se rendait compte qu’il devenait impératif de se créer une porte de secours en quelque sorte, un moyen de s’échapper au cas où la situation deviendrait vraiment critique. Bien sûr elle avait ce désir de liberté que pourrait peut être lui offrir son animagi mais il devenait urgent de faire quelque chose, d’autant plus qu’elle pourrait attendre des années avant que LE rêve ne daigne se manifester.

Et puis se dit-elle en allumant le feu sous son chaudron, la potion ne comportait pas de difficulté majeure, si elle suivait bien les instructions, il n’y avait pas de raison pour qu’elle la rate. C’était un peu comme une recette de cuisine, il suffisait de faire ce qui était écrit et tout marcherait comme sur des roulettes. Heureusement que Rogue ne l’entendait pas penser ça lui qui s’indignait déjà à longueur de temps à propos de ces « cornichons sans cervelle ». D’un coup de baguette, la jeune fille placarda devant elle le parchemin contenant les instructions à suivre, bien qu’elle le connaisse presque par cœur.


Citation :
« • Tout d’abord remplissez votre chaudron d’eau bouillante.
• Insérez un quart de la poudre de corne.
• Tournez deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre.
• Tournez une demie fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
• Insérez la Plume de Phénix.
• Tournez deux fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
• Insérez la moitié de la poudre d’écaille de Dragon.
• Coupez le feu. Laissez reposer trois jours précisément.
• Remettez à chauffer. Lentement à feu doux.
• Au bout d’une demi-heure précisément, insérez le reste de la poudre d’écaille de Dragon.
• Tournez treize fois dans le sens des aiguilles d’une montre.
• Insérez 100 grammes de poudre d’Amande, et laissez chauffer à feu doux pendant trois heures.
• Une intense fumée orange devrait se dégager de la mixture. Insérez un autre quart de poudre de la corne.
• La potion tourne couleur violette. Insérez le reste de la poudre de corne.
• Laissez reposer un mois jour pour jour, heure pour heure.
• Buvez. »

Elle disposa ensuite tous les ustensiles dont elle aurait besoin devant elle, à savoir une cuiller en bois, son vieux réveil ainsi qu’une balance gracieusement fournie par la salle. Elle versa ensuite de l’eau dans le chaudron qu’elle avait mis à chauffer jusqu’à ce que cette dernière ne bout. Pendant ce temps, elle avait débouché la fiole contenant la poudre de licorne et avait religieusement séparé le contenu en quatre quarts égaux. La substance était de couleur nacrée et douce au touchée à tel point qu’elle avait un peu honte de s’en servir pour une potion en pensant à la noble créature à qui elle avait autrefois appartenue. Se secouant mentalement, il fallait savoir ce qu’elle voulait à la fin, elle ajouta le moment venu la poudre dans le chaudron bouillant avant d’y plonger délicatement la cuiller en bois. Un coup vers le parchemin la rassura quant à ce qu’elle devait faire et c’est avec assurance que la Serdaigle tourna deux fois dans le sens des aiguilles d’une montre puis toujours sans précipiter les choses une demie fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Vint alors le moment de sacrifier la plume de Phoenix si belle et sur la quelle la lumière veniat jouer laissant apparaître des reflets de toutes les teintes allant de l’or au rouge carmin. Elle fit jouer rêveusement la plume entre ses doits, pensant que c’était la première et peut être la dernière fois qu’elle en voyait une avant de la laisser tomber dans le chaudron. La potion jusque là très liquide et d’un blanc nacré vira à l’or avec des reflets cuivrés tandis qu’elle épaississait progressivement. L’aiglonne poursuivit en tournant deux fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, suivant à la lettre le protocole, l’estomac légèrement noué par peur de faire quelque chose de travers, par peur que sa maladresse légendaire ne fasse des siennes et le cœur battant la chamade, presque impatiente que la potion soit terminée. Elle versa néanmoins la moitié de la poudre d’écaille de dragon dans le chaudron, très concentrée sur ses gestes. Cette dernière était d’une couleur peu avenante dans les bruns-noir et plutôt désagréable au touché. La potion s’assombrit un peu tirant plus vers le rouge cette fois. Suivant les indications, la rousse coupa le feu et regarda un moment le liquide continuer à tournoyer dans son chaudron, comme hypnotisée. Il lui semblait qu’elle n’avait pas fait d’erreur mais une pointe d’appréhension la tenaillait quand même. Elle soupira. De toute façon pour le savoir il n’y avait qu’une chose à faire : attendre. Elle se résolut donc à quitter les lieux pour aller faire ses devoirs, non sans avoir posé un dernier regard emplit d’espoir à la potion.

Elle revint chaque jour jusqu’à ce que les trois jours soient écoulés. Le troisième jour, elle ralluma le feu d’un geste de la baguette le modérant pour qu’il ressemble à l’idée qu’elle se faisait d’un feu doux. Clarisse savait que la température qu’atteindrait la potion ainsi que le temps qu’elle mettrait à l’atteindre joueraient beaucoup dans le résultat final seulement voilà « feu doux » n’était pas tellement précis comme indication. Elle maugréa pendant dix bonnes minutes à ce sujet tout en préparant les ingrédients pour la suite des opérations. La demi- heure écoulée, elle vida le reste de la poudre d’écaille de dragon dans le chaudron. Celui-ci l’accueillit avec un sifflement enjoué qui inquiéta vaguement l’apprentie animagus pendant qu’elle remuait treize fois dans le sens des aiguilles d’une montre. Etait-ce normal ? Le chaudron n’allait-il pas lui exploser au visage ruinant quatre ans d’efforts intenses ?! Le doute s’insinua lentement en elle, continuant sa progression dans son esprit après qu’elle eut versé les cent grammes de poudre d’amende. Elle avait amené un livre avec elle pour combler les trois heures d’attente mais finalement elle resta les yeux rivés sur la potion tandis que son esprit perturbé se posait maintes questions auxquelles elle n’était malheureusement pas en mesure de répondre.

Ce fut la sonnerie du réveil qui la tira de la léthargie. Il restait dix minutes avant que les trois heures ne soient totalement écoulée. La jeune fille secoua la tête et se leva pour faire quelques pas, rongée par l’angoisse d’une potion ratée. Elle vérifia une énième fois que tout était prêt sur son plan de travail avant de se poster debout devant le chaudron. C’était tellement important pour elle, si seulement la mixture pouvait comprendre d’elle-même qu’elle devait réussir ! Mais n’importe quoi ! Comme si une potion pouvait comprendre quoi que ce soit. Il fallait qu’elle se ressaisisse avant d’effectuer un geste fâcheux. De la fumée orange s’élevait tranquillement au dessus de la potion ce qui rassura quelque peu notre jeune sorcière. C’était marqué dans le livre, donc c’était bon signe. Heureusement qu’il y avait quelques indices de temps en temps, sinon elle aurait probablement piqué une crise de nerf. Bref avec tout ça il fut temps d’ajouter un autre quart de poudre de corne de licorne, ce qu’elle s’empressa de faire. A son grand soulagement, le liquide vira progressivement au violet. Une fois la couleur stabilisée, elle versa le restant dans le chaudron, excitée comme un gamin devant une montagne de paquets cadeaux le jour de Noël.

Inutile de dire que le mois qui suivit fut difficilement vivable. La jeune fille se rongeait les sangs à propos de cette maudite potion, passant au minimum deux fois par jour pour surveiller sa progression. Un mois d’attente, c’était long et avec les examens de fin d’année en plus, Clarisse était plus stressée que jamais. Heureusement qu’il lui restait ses nouveaux amis, June et Nils qui avaient le dont de la clamer, Pily qui la faisait rire et la détendait, lui faisant oublier l’espace d’un instant que son avenir et peut être sa survie se jouaient dans un chaudron au septième étage. Et puis le soir, elle pouvait compter sur la présence rassurante de Niallàn, la grande et belle Galloise à qui elle avait avoué à demi-mot son projet farfelu. Oui, heureusement qu’ils étaient là.

Les examens se passèrent comme toutes les années et ses résultats furent plutôt bons, comme d’habitude. L’année était pour ainsi dire terminée, les cours étaient finis et les élèves avaient quelques jours de congés en attendant que les septièmes années achèvent leurs examens à eux. On arriva rapidement à la veille du départ. C’était le grand soir ! La potion était enfin arrivée à maturation. Nerveuse, la Serdaigle se rendit pour la dernière fois de l’année dans la salle sur demande. Elle observa d’un œil critique le contenu du chaudron. D’après les faibles indications du livre et à son plus grand soulagement, la potion semblait réussie. Pas parfaite sans doute, elle n’avait pas d’élément de comparaison, mais suffisamment bien aboutie pour fonctionner. Elle pensa avec une bouffée d'orgueil que Rogue aurait été fier d’elle s’il l’avait vue.

Puis prenant son courage à deux mains, ce n’était pas le moment de tergiverser alors qu’elle était si proche du but, elle remplit un gobelet de l’étrange liquide cuivré et en but le contenu d’une traite, les yeux fermés.

Contre toute attente, ça avait plutôt bon goût…
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:44:46

Chapitre 6: I believe I can fly


Les vacances d’été n’avaient pas été des plus agréables pour notre rouquine préférée entre une mère dépressive, des grands-parents silencieux et impuissants et son insupportable petit frère, le chouchou de la famille qu’on dorlotait parce que le pauvre devait être bien triste d’avoir perdu son papa chéri. Et elle alors ?! Ce n’était pas parce qu’elle ne montrait pas sa peine qu’elle n’était pas triste. Heureusement, l’adolescente avait une bonne raison de tenir et de ne pas se plaindre : la certitude de devenir animagus à plus ou moins long terme. Ça pouvait prendre des années, elle le savait alors elle n’allait pas se décourager après seulement un mois au cottage dans cette ambiance larmoyante. Sayannel avait rêvé tout de suite, il le lui avait dit, mais il était bien plus puissant qu’elle ne le serait jamais alors si c’était proportionnel, elle devrait raisonnablement et objectivement attendre au moins quelques années. D’un côté elle préférait, au moins le moment venu elle serait suffisamment forte pour effectuer la métamorphose, mais d’un autre côté, elle était impatiente et curieuse et aussi… enfin … c’était maintenant qu’elle en avait besoin, pas une fois qu’elle aurait rejoint son père chez les morts.

Malgré les nouvelles règles imposées au collège magique, Clarisse fut plus que contente et soulagée de retourner à Poudlard. Elle n’aurait plus à supporter l’ambiance oppressante du cottage. Enfin bref les cours avaient commencé depuis quelques semaines déjà et octobre avait amené avec lui une progressive chute de température qui faisait déjà grelotter les moins résistants. Et c’est là, un jeudi matin que tout commença lorsqu’en se réveillant notre rousse préférée eut l’étrange sensation d’avoir fait un rêve très bizarre et pas du tout comme tous les rêves qu’on fait toutes les nuits. Celui là avait quelque chose de particulier, c’était certain mais elle ne parvenait pas à s’en souvenir. Damnée mémoire ! La seule chose qui lui restait c’était cette envie irrépressible de manger un ver et elle se souvint avec gourmandise du gros ver à soie blanc que Miss Bennet leur professeur de métamorphose de l’année précédente leur avait demandé de changer en bobine de fil. Attendez, une minute venait-elle vraiment de penser « manger » et « avec gourmandise » ? La cinquième année s’inquiéta un instant de sa propre santé mentale, se demandant ce qui avait bien pu lui arriver. Bien sûr Océane lui avait dit que « ces petites créatures se mangent, Clarisse, les chinois les font cuire en brochette et les font tremper dans une sauce au goût très fort. En soi ça n’a pas de goût, un peu craquant sous la dent peut être mais c’est tout. Par contre leur valeur énergétique est… ». Sa mère lui avait fait tout un speech à propos de l’alimentation chinoise dont sa fille n’avait que faire. En y réfléchissant bien, les paroles de sa mère ne pouvaient pas être à l’origine de ce soudain engouement. Il y avait anguille sous roche, pas de doute.

La Serdaigle tenta de faire abstraction de cette étrange envie toute la journée mais sans grand résultat ce qui la rendit particulièrement irritable et c’est avec un grognement satisfait et peu digne de sa personne qu’elle s’enfouit sous les draps le soir venu. Vous comprendrez aisément qu’elle espérait échapper à sa nouvelle lubie après une bonne nuit de sommeil. C’était sans compter sur ce fameux rêve bizarre qui revint la hanter. Au matin, elle ne se souvint à nouveau de rien mais l’envie de manger des vers s’était accrue au point de presque la rendre folle. Les jours s’enchaînèrent ainsi rendant la jeune fille de plus en plus sur les nerfs et chaque nuit, elle faisait un rêve. Parfois c’était le même et elle se réveillait avec cette irrépressible envie d’engloutir un bon gros ver à soie tandis que d’autres fois elle se réveillait avec le vague souvenir d’avoir volé, celui de s’être vue différente sans arriver à mettre le doigt sur ce qui avait changé ou encore avec dans la tête une douce mélodie sifflée. C’était insupportable et ses amis commençaient à s’inquiéter de la voir d’humeur aussi changeante. Il fallait que ça s’arrête, sinon elle menaçait de basculer dans la folie. Il fallait comprendre aussi. Lorsqu’elle se réveillait après un rêve dans lequel elle volait, il lui semblait sentir encore la caresse du vent contre son corps, c’était agréable et ces jours là, son esprit perturbé retrouvait un peu de sa raison. Voler était son plus grand rêve, ce qu’elle aimait le plus au monde et lui donnait un sentiment de liberté et de puissance, avec la petite montée d’adrénaline caractéristique. Les jours où elle ne reconnaissait pas son propre corps alors qu’il semblait normal, elle était légèrement préoccupée et se demandait ce qui avait bien pu lui arriver. C’était gênant, comme quand on a la réponse sur le bout de la langue mais que ça ne veut pas sortir. Et puis les jours où elle avait envie de manger ce maudit ver, elle devenait presque folle. Ce n’était pas vraiment le moment de l’embêter.

Elle s’était interdit d’espérer au début mais à force de rêver, Clarisse en était venue à penser que c’était LE rêve, celui qui finirait par lui dévoiler sa forme animagus. Mais si c’était le cas, il y avait de quoi s’inquiéter. Quelle bestiole passait son temps à manger des vers ? Et en quoi serait-elle différente de d’habitude ? Elle avait beau se torturer l’esprit, elle ne trouvait aucune réponse à ces questions. Il fallait juste être patiente et attendre que le moment vienne, attendre que la révélation se fasse. Seulement plus les jours passaient et plus il était difficile pour l’Ecossaise de rester calme. Elle était à bout et n’en pouvait plus de rester dans l’ignorance. Octobre avait laissé place à Novembre et toujours rien…

Le 13 novembre, elle s’endormit plus fatiguée que jamais. Si ça continuait à ce rythme, ses nerfs lâcheraient. Pourtant, au bout d’un certains temps, le rêve commença. Il faisait plutôt beau et quelques paresseux nuages traînaient leurs amusantes silhouettes dans un ciel bleu-gris. En dessous d’elle, le parc et le lac de Poudlard se réveillaient lentement. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elle fabriquait là-haut, d’habitude quand elle rêvait ce n’était pas comme ça et surtout pas pour survoler Poudlard. Au début peut être, mais plus depuis au moins trois ans. Elle entendit soudain quelqu’un l’appeler sur sa droite en contrebas et décida de rejoindre la personne en question pour lui demander ce qui se passait. Le problème c’est qu’il n’y avait strictement personne là où aurait du se trouver celui qui l’avait appelée, elle le vit bien après s’être posée dans la branche du saule. Etrange. Et puis d’ailleurs pourquoi avoir élu domicile sur cette branche par ailleurs bien trop fine pour supporter son poids d’adolescente. Et puis pourquoi les distances lui paraissaient-elle tronquées ?! Non, vraiment, quelque chose n’allait pas. Elle se sentait… petite, insignifiante, c’était… déstabilisant. La jeune fille pencha la tête vers le bas mais il n’y avait personne. Elle décida donc de sauter de la branche même si cette dernière lui semblait incroyablement haute. Etonnement elle atterrit sans difficulté, presque comme si elle avait flotté jusque par terre. Le problème vint de l’herbe qui n’avait pas été tondue depuis des lustres et lui arrivait vraisemblablement à la taille, ce qui acheva de l’intriguer pour de bon. Il fallait qu’elle en ait le cœur net !

Clarisse se hâta vers le bord du lac, il n’y avait pas de vent ou presque, sa surface était lisse, l’idéal pour s’y refléter mieux que dans un miroir. Lorsque son reflet lui apparut, un trille de panique émergea de sa gorge. Etait-ce vraiment elle ? Pour plus de sureté, elle étendit le bras sur le côté et son reflet déplia son aile droite, le regard vaguement interrogateur. Un éclair de compréhension passa dans ses prunelles glacées tandis qu’elle souriait. Enfin tentait de sourire parce que je peux vous assurer qu’avec un bec ce n’était pas évident. Elle avait compris, enfin, qu’elle était dans LE rêve. Notre Serdaigle lança un trille joyeux pour montrer toute la joie qu’elle ressentait en cet instant. En effet, sur la surface paisible du lac se mirait un petite rouge gorge au regard azur …

Un instant plus tard, dans un dortoir de la tour des aigles s’éveillait l’aînée des McBrien en scandant un « je sais » enthousiaste et un peu trop sonore. Luna Lovegood déjà éveillée lui sourit d’une drôle de manière tandis que les autres jeunes filles grognèrent quelque chose qui ressemblait à des reproches comme quoi c’était tant mieux pour elle mais qu’elles n’en avaient rien à fiche et que c’était pas une heure décente pour se faire réveiller. Clarisse se leva d’un bond, rayonnante et se hâta dans la salle de bain sans se préoccuper de ses comparses.
Ce soir serait un grand soir.
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyVen 27 Nov - 21:48:13

Chapitre 7 : Reborn


Clarisse avait enfin atteint sa destination : la tour d’astronomie. Elle sourit en sentant la fraîcheur de ce début de soirée sur ses joues rougies par l’effort. Enfin elle y était. Ce 14 novembre resterait probablement le plus beau jour de sa vie pour très longtemps. Elle s’avança légèrement, prenant tout de même garde à rester sous l’auvent. Elle inspira une longue bouffée d’air avant de s’asseoir en tailleur, dos au mur. Elle voulait graver à jamais dans sa mémoire chaque geste, chaque sensation de ses derniers moments en tant que « juste » Clarisse McBrien. Ses amis l’avaient regardée bizarrement toute la journée tandis qu’elle ne parvenait pas à ôter de son visage ce stupide sourire heureux. Elle rit de bon cœur en imaginant ce qu’ils n’avaient probablement pas manqué d’en déduire. Elle les entendait même déjà la questionner pendant la pause le lendemain, se lançant entre eux des regards entendus. Ils s’imagineraient ce qu’ils voudraient, elle ne le leur dirait pas. C’était son secret à elle et même si ils étaient ses amis, la jeune fille avait du mal à leur accorder assez de confiance pour le leur dire, du moins pas tout de suite. Et puis c’était tellement plus agréable d’être la seule à le savoir….

Elle pointa sa baguette contre sa tempe avant de murmurer


-Rememoriam.

Aussitôt, Clarisse se retrouva dans le rêve. C’était le moment où elle était devant le lac à se regarder. Cette fois, au lieu de vaguement observer sa nouvelle silhouette et de s’amuser à lever un bras pour voir ce que ça ferait, elle détailla son petit corps avec attention. Il lui faudrait pour la transformation se souvenir des moindres détails, sinon ça ne marcherait pas. Elle était donc un petit rouge gorge d’une quinzaine de centimètres de haut, son corps était moins rond que les passériformes qu’elle avait pu observer dans la nature, probablement un reste de sa maigreur sous forme humaine. Elle avait de très fines pattes brun clair au bout desquelles trois longs et fins doigts succédaient, eux-mêmes terminés par des ongles durs et recourbés. Son ventre était couvert de petites plumes blanches poursuivies si l’on remontait par un halo roux flamboyant non sans rappeler sa couleur de cheveux. Ledit halo montait jusqu’à hauteur de ses yeux bleus conservés de sa forme humaine et passait au-dessus de son bec de forme conique. Ce dernier était en dégradé de brun de son extrémité à sa base plus claire. Son dos, ses jolies ailes et sa queue avaient pris une teinte entre le brun et le vert olive présentant de fines striures légèrement plus foncées et séparée du blanc et du orange de sa face par quelques plumes gris-souris tout à fait charmantes et qui se mêlaient progressivement aux plus foncées dans un bel ensemble. En fait, si on regardait mieux, le gris tirait plus sur le bleu, comme un rappel de son appartenance à la maison de Rowena. Serdaigle jusqu’au bout des plumes !

Après de longues minutes les yeux clos et apparemment inconsciente, Clarisse revint à elle et sortit du rêve. Elle sourit de nouveau. Elle avait passé un moment à la bibliothèque en fin d’après-midi et fait quelques recherches sur le rouge-gorge. Ce qu’elle avait lu concernant son comportement en société l’avait beaucoup amusée. Un oiseau fier, jaloux et pas prêteur qui ne supportait pas la concurrence sur son territoire. Ça lui rappelait l’envie qu’elle avait d’étaler Bodom contre un mur dès qu’elle la croisait dans les couloirs. Quelque chose cependant l’avait un peu attristée, le fait que ce petit oiseau mignon vole bas et reste à l’abri des sous-bois. Elle savait qu’elle ne s’en contenterait pas, même si au début ce serait déjà une grande victoire. Elle voudrait faire comme le Goéland de Richard Bach, voler là où aucun rouge-gorge n’avait jamais volé, aller plus haut, plus vite. Jonathan Livingston y était arrivé, pourquoi pas elle lorsqu’elle aurait l’entraînement nécessaire ?! Toute la journée elle avait imaginé mile et un scénarios, toutes les possibilités qui s’offriraient à elle une fois métamorphosée. Ça serait grisant.

Or pour que tous ces beaux rêves aient un jour la chance de prendre corps, il fallait qu’elle se lance, qu’elle ose laisser la place à cette autre partie d’elle-même et sauter le pas était une décision lourde de conséquences. Elle avait envie de le faire mais se l’interdisait. Que serait-elle ensuite ? Y parviendrait-elle seulement ? Et si oui, elle savait qu’elle ne verrait plus jamais rien comme avant, c’était comme tourner définitivement la page d’un livre, sans savoir avec précision ce qu’on allait trouver derrière. La rousse était impatiente et en même temps morte de peur. Le moment venu, on hésite toujours, c’est bien connu. Elle ferma les yeux, il faisait de toute façon déjà noir dehors et resta immobile une heure durant, ou peut être plus ou peut être moins, qu’importe au fond, à savourer chaque seconde d’éternité, de silence. Au bout d’un temps, une petite larme roula le long de sa joue. Ce fut le signal. Elle l’essuya tendrement avec sa manche, le sourire aux lèvres et se releva, rangeant dans le même geste sa baguette dans la poche intérieure de son vêtement pour être certaine de ne pas la perdre.

Elle ferma les yeux et se concentra sur son corps actuel, se visualisant cheveux au vent sur cette tour d’astronomie. L’exercice ne lui prit pas longtemps, elle en avait à présent l’habitude. Ensuite, elle tenta de visualiser en parallèle le petit oiseau de son souvenir tandis qu’elle maintenait dans un coin de son esprit l’image de son corps d’humaine. Ce fut plus long, elle avait du mal à garder les deux images en même temps, avait l’impression désagréable que certains détails lui échappaient. Elle fronça les sourcils de plus belle, accentuant sa concentration puis après de longues minutes, lorsqu’elle parvint à stabiliser les deux images, elle entreprit de les faire fusionner en amenant son corps d’humaine à se fondre dans celui de l’oiseau pour en prendre chaque trait, chaque détail de plumage. Il ne se passa rien. Elle recommença plusieurs fois, affinant à chaque essai tout ce qu’elle avait grossièrement fait dans un premier temps et puis soudainement, elle ressentit une violente douleur partout dans son corps comme si on lui broyait les os, qu’on lui passait une épée à travers le corps, qu’on la brûlait et qu’on la gonflait d’air. Le tout se passa en une fraction de secondes et lorsqu’elle voulut crier sa douleur, un trille indigné résonna dans la nuit. La douleur fulgurante avait cessé mais ses échos résonnaient encore dans ce petit corps fragile, le faisant trembler légèrement.

Clarisse ouvrit les yeux et à son grand étonnement, les étoiles éclairaient la tour d’astronomie non pas aussi bien qu’en plein jour, il ne fallait pas exagérer mais assez pour qu’elle puisse voir autour d’elle. Gonflée de fierté, elle redressa la tête et agita ses ailes et sa queue comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Elle n’arrivait pas à y croire ! Comme pour vérifier qu’elle ne rêvait pas, elle déplia ses ailes et tourna la tête de côté pour vérifier que c’étaient bien SES ailes à ELLE. Effectivement, elles étaient siennes. Un autre trille plus long que le précédent résonna joyeusement contre les murs de pierre. Elle était si heureuse, c’était à se demander comment son petit cœur faisait pour ne pas avoir cédé à tant de bonheur. Bien sûr il y avait eu cette abominable douleur dans tout le corps, à tel point que la mort semblait un bien meilleur sort mais elle avait été brève, fort heureusement et supplantée par la joie d’avoir réussi cet exploit, d’être enfin animagus. Et puis avec le temps et l’entraînement, cette douleur ne serait plus qu’un mauvais souvenir. En attendant, elle avait la nuit devant elle, la nuit entière pour profiter et apprivoiser son nouveau corps, cette partie d’elle enfin révélée.

En ce quatorze novembre, Clarisse McBrien était née une deuxième fois, elle ne serait plus jamais seulement Clarisse, elle serait beaucoup plus à partir de ce soir, sa réussite résonnait comme une lueur d’espoir dans les ténèbres et tandis qu’elle déployait ses ailes, la voix du Goéland résonna dans sa tête comme la promesse d’un futur meilleur : « Tu es libre d’être vraiment toi-même, ici et maintenant, et rien ne peut t’arrêter »…


To Be Continued...




Si vous ne savez pas à quoi ressemble un rouge-gorge

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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] EmptyJeu 10 Déc - 22:19:17

Eh bien ce fut effectivement long, mais loin d'être inintéressant Wink

Je me suis bien laissée portée par l'histoire de la petite Clarisse... Validée !
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MessageSujet: Re: Clarisse McBrien [Animagus] [validée]   Clarisse McBrien [Animagus] [validée] Empty

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