- William McCarter
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Pensine
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Baguette magique: Bois de Chêne, plume de phénix, 32,5 cm, rigide, excellente pour les duels
- Auror
|  Sujet: Retenue (Aed McRae) [ABANDONNE] ![Retenue (Aed McRae) [ABANDONNE] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Mer 2 Mar - 15:49:26 | |
| Le professeur était assis dans son bureau de chêne ciré à la perfection et dont les moindres éraflures avaient été retouchées. Devant lui, une liasse de feuilles bien alignées était posée. Il était très maniaque et le désordre l'insupportait plus que tout. Il était en train de corriger des devoirs sur lesquels nombres de traits rouges étaient écrits, dans des envolées parfois lyriques. William Mc Carter barra d’un grand coup de plume la feuille devant lui sur toute sa diagonale et en prit une autre. A côté de lui était placée, sur une petite table en noisetier clair, une théière remplie d’un thé à la menthe encore fumant. Dans un coin du bureau, à droite de la porte, il y avait un bureau avec une plume d’oie déjà posée.
Le professeur but une gorgée de thé brûlant et rangea ses corrections. Il attendait avec impatience la venue d’Aed McRae. Il avait tout prévu pour que la retenue soit un véritable supplice. La caisse en carton, dont la poussière qui se trouvait dessus avait disparu pour ne pas salir le bureau, était fraîchement extraite des archives de l’école. De toutes les tâches possibles, Mc Carter jugeait que le recopiage, malgré le fait qu’il soit moins rude qu’un travail manuel, était le plus énervant car totalement inutile.
Rien que pour rendre le supplice plus intense, il avait exprès arrangé une plume de manière à ce qu’elle soit désagréable à tenir et qu’elle soit difficile pour écrire. En outre, comme si cela ne suffisait pas, il avait placé la retenue le vendredi, la faisant commencer à cinq heures pour qu’il n’ait quasiment pas le temps de manger et pour pouvoir la prolonger tard afin de le fatiguer un maximum pour le weekend. S’il croyait qu’on pouvait être contre lui, il allait vite le faire rentrer dans le rang. Dans la pièce à côté, son dîner attendait. Il comptait bien le savourer devant l’élève et le faire saliver avec l’odeur du plat, qu’il avait expressément demandé aux elfes de lui faire à l’avance. Par mesure de sûreté, il avait ordonné à ceux-ci de ne rien donner aux élèves avant le repas. Étant donné qu’on ne mangeait pas si tôt, l’étudiant aurait juste le temps de grignoter une petite collation qui ne le nourrirait sûrement pas assez pour toute la soirée. Il misait aussi sur la longueur. En fin de semaine, devoir passer toute sa soirée à travailler pour des prunes, cela allait lui taper sur les nerfs d’une excellente manière. Qui plus est, cela l’empêcherait de réaliser le moindre devoir ce soir.
Il balaya une dernière fois la pièce et s’étira confortablement dans son siège en cuir doublé de quelques coussins de velours. Une idée lui vint soudain. Il tira la baguette de sa poche et la pointa vers la chaise du bureau et, avec un petit coup de baguette, il fit changer l’inclinaison du dossier pour que le siège soit le plus inconfortable possible. Il sourit intérieurement et posa sa baguette à proximité. Le soleil d’hiver descendait sur l’horizon et des reflets rougeoyants se reflétaient sur la surface sombre et calme du lac. Il s’approcha de la fenêtre et l’ouvrit pour profiter d’une petite brise et jeta un regard vers le par cet les alentours ; tout était d’un calme mortuaire. Son bureau étant assez bien insonorisé, il n’entendait pas les rares élèves qui se baladaient dans les couloirs. De toutes façons, à cette heure-ci, ils étaient dans leurs salles communes ou à la bibliothèque car les cours étaient finis et il était trop tôt pour songer à manger. Au-dessus du terrain de Quidditch, il aperçut des élèves en train de s’entraîner pour un match prochain.
A l’image du parc, le professeur était aussi calme, sauf que, dans son cas, la tranquillité était en général signe qu’il allait bientôt frapper, comme le calme avant la tempête. Tout à coup, un coup fut frappé à la porte. Le professeur ferma la fenêtre et alla s’asseoir dans son fauteuil. Il prit un peu de thé, agita sa baguette et la porte s’ouvrit silencieusement sur Aed McRae. Le professeur le regarda et lui murmura d’un ton empoisonné :
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