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 Promenade matinale
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  • William McCarter
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    William McCarter
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MessageSujet: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyDim 30 Jan - 17:01:06

Le professeur Mc Carter sortait du château en marchant sous l’air froid de ce matin de janvier. Le parc était silencieux. Il faut dire que le froid glacial d’hiver devait en décourager pus d’un. Sans compter que la plupart des élèves avaient cours. Il ne s’attendait pas à croiser grand monde.

Ce matin, en se levant, il avait senti qu’une promenade à l’extérieur s’imposait. Aussi, après avoir avalé six toast au petit-déjeuner, accompagnés d’une pleine théière de menthe, il était sorti dans le parc. Il se demandait ce que ses élèves allaient penser de ses cours qui étaient sur le point de débuter. Il était à peine au château depuis une semaine qu’il avait déjà exploré les moindres recoins de l’antique construction. Une vieille habitude qui l’incitait à prendre connaissance de son environnement de vie afin de se sentir à l’aise en cas d’attaque, chose qui ne risquait pas de se passer maintenant, mais cette pratique ne l’avait toujours pas quitté.

Les questions qu’il se posait au sujet de l’appréciation de ses élèves n’étaient pas des doutes de débutants, simplement des interrogations. Ce besoin de tout savoir lui avait donné envie d’apprendre l’art de la légilimancie, chose qui lui aurait été bien agréable afin de savoir en permanence les pensées de ses interlocuteurs, chose qui aurait pu lui éviter une attaque surprise et donc, la vilaine cicatrice qui barrait son front.

Il se dirigea d’abord vers le bord du lac mais, sous une brusque impulsion, décida d’aller près de saule cogneur. Il n’y avait quasiment pas de vent et le silence quasi total n’était percé que par ses pas sur le sol gelé. Il supposait que personne d’autre ne se trouverait dans le parc par un temps pareil mais, cela s’avéra faux. Il distingue une silhouette à une cinquantaine de mètres de lui, près d’un buisson. Qui cela était-il ? Mc Carter bifurqua et rejoignit la personne.

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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyDim 30 Jan - 18:07:53

Ce matin-là Nikolaï n’avait pas cours parce que le professeur Trelawney avait attrapé un rhume et que selon ses dires cela affectait son troisième œil [toutes mes excuses Sybille mais il fallait bien trouver une raison à ce que Niko soit dehors un jour de cours niarkhéhé ], par conséquent ses élèves étaient tranquilles jusqu’à l’heure du déjeuner. Le jeune Serpentard avait donc entrepris d’avancer sur son devoir de Métamorphose, puisqu’il n’avait aucune envie de se mêler aux conversations de ses petits camarades qui trouvaient d’un amusement sans limite de se moquer de son fort accent. Evidemment, personne n’osait se moquer d’Alekseï, les muscles de l’adolescent dissuadaient quiconque mais ce n’était pas la silhouette fluette de Nikolaï qui impressionnerait ses camarades de chambrée, pour la plupart plus forts que lui.

La température extérieure avait décidé le garçonnet à travailler à l’intérieur et comme sa chambre était remplie de bavardages futiles, il s’était rendu dans la salle commune. Mais arrivé là, il avait découvert avec dépit qu’un groupe de filles de sixième année s’étaient installées près du feu et riaient à gorge déployée en se moquant successivement des filles des autres maisons, pour la tranquillité il repasserait ! Il avait donc envisagé de se rendre à la Bibliothèque pour avoir du silence, mais il ne pourrait pas s’exercer à la partie théorique de son devoir. Il poussa donc un soupir de découragement, se rendit de nouveau dans son dortoir pour récupérer sa cape d’hiver et ses gants et se dirigea vers la sortie du château. Il allait travailler dehors, étant donné qu’on était en période de cours, qu’il faisait un froid à congeler un Niffleur, et au vu de l’immensité du Parc, il serait ainsi certain d’avoir la paix. Pour plus de sécurité, il prit la décision d’aller se poster près du Saule Cogneur, histoire d’être sûr à 100% que personne n’aurait l’idée saugrenue de se promener dans ce coin-là du parc.

La traversée du Parc le rassura quant au-bien fondé de son idée : il ne croisa personne. Arrivé près de l’arbre au tempérament de feu, il jeta un coup d’œil calculateur à l’endroit avant de choisir le lieu parfait pour s’installer. Il aperçut ainsi un buisson un peu plus renfoncé que les autres qui offrait un léger abri face au froid hivernal et s’assit dans l’espace formé par le recul dudit buisson dans la ligne de buissons. Il se trouvait à une distance suffisamment raisonnable du Saule Cogneur pour éviter que celui-ci ressente tout sentiment d’invasion de son territoire et n'agisse en conséquence. Il posa donc son sac de cours à côté de lui et en sortit son manuel de Métamorphose, un parchemin vierge, une plume et un encrier.

Cela faisait bien vingt bonnes minutes qu’il se triturait les méninges pour tenter de trouver quelque chose d’intelligent à écrire, mais rien à faire c’était le vide intersidéral. Il n’était absolument pas inspiré, il poussa donc un soupir d’exaspération : la Métamorphose était sa matière préférée tout de même ! C’est alors qu’il sentit une présence qui s’approchait (on lui avait enseigné à ne jamais baisser sa garde et avec les colères de son père il avait développé un véritable sixième sens), il fit cependant semblant de ne rien remarquer jusqu’à ce que la personne soit suffisamment près, avec un peu de chance la dite personne passerait son chemin sans le remarquer. Mais évidemment Merlin lui en voulait Rolling Eyes et cela n’arriva pas. Il leva donc les yeux de son devoir toujours inentamé et fut surpris de découvrir un adulte qu’il n’avait encore jamais croisé : probablement un prof enseignant une matière à option destinée aux années supérieures. Méfiant, comme toujours, il considéra plus prudent de préciser qu’il n’était pas en train de sécher les cours, sait-on jamais si le prof décidait de lui retirer des points !


-Bonjour monsieur, je vous rassure j’ai le droit d’être ici, le professeur Trelawney est malade et le cours a été annulé, je l’ai appris au petit-déjeuner ce matin.

Il attendit ensuite relativement tendu la réaction de l’adulte, et dire qu’il avait cru s’assurer une matinée sans perturbation extérieure.
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  • William McCarter
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MessageSujet: promenade matinale : suite   Promenade matinale EmptyLun 31 Jan - 20:51:38

En descendant en direction du saule cogneur, il sentit que sa blessure à la jambe commençait à lui faire mal à nouveau. Si seulement il avait pu empêcher ce mangemort de lui jeter ce sort, il ne souffrirait pas tous les jours. Il sortit sa baguette magique et l’agita dans les airs et aussitôt sa grande cane se matérialisé devant lui. Il agrippa le manche d’ébène et continua sa progression. A peine était-il arrivé en face de l’étudiant, un jeune serpentard, que celui-ci se levait immédiatement et lui déclarait rapidement qu’il ne séchait pas les cours.

Le professeur prit le temps de s’arrêter à son aise, puis baissa les yeux vers le garçon. Celui-ci semblait assez inquiet à l’idée qu’il ne se mette en colère. Cependant, un large sourire s’étala sur son visage, déformant sa cicatrice à la joue. Il déclara d’un ton tranquille :


- Je ne pense pas qu’il puisse exister un seul élève qui ait envie de sécher les cours dans le seul but de faire un devoir, surtout, ajouta-t-il après avoir jeté un coup d’œil sur la feuille, quand on sait que le cours de métamorphose n’a lieu que le jeudi... Et quand bien même vous seriez en train de sécher un cours, étant donné que c’est celui de divination, je ne vous donnerais même pas de châtiment et…

Le professeur s’interrompit dans sa phrase, conscient d’avoir critiqué un autre professeur, ce qui n’était pas forcément une bonne manière de se faire des amis, puis reprit d’un ton un peu plus sec :


- Votre nom ?


Il s’interrogeait cependant. Il fallait être complètement fou pour vouloir faire ses devoirs par environ 10 degrés. Ou alors l’adolescent avait quelque chose à cacher et le devoir n’était qu’un prétexte.


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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyMer 2 Fév - 21:19:24

Le sourire qui se peignit sur le visage de l’homme ne fit rien pour détendre Nikolaï, puisqu’il étira de façon anormale la cicatrice traversant son visage, lui donnant un air franchement menaçant, surtout quand on prenait en compte le fait qu’il tenait une canne à la main et que visiblement il devait savoir s’en servir pour autre chose que s’appuyer dessus. Cependant, après avoir entendu les paroles de l’adulte, le pré-adolescent accepta de lui donner une chance avant de le cataloguer définitivement comme personne à éviter. Le ton tranquille que l’homme employa joua un rôle important dans cette décision, mais ce fut essentiellement le calcul rapide que fit le Serpentard (« une personne aussi balafrée autant s’en faire un allié qu’un ennemi ») qui emporta son adhésion finale. Il se permit même un demi-sourire lorsqu’il entendit le mépris évident vis-à-vis du professeur Trelawney dans la voix du balafré. Ainsi donc les élèves n’étaient pas les seuls à critiquer la santé mentale de la personne ayant eu la brillante idée d’engager cette folle. Des rumeurs courraient à travers la population estudiantine qu’elle devait son poste au fait qu’elle avait des inspirations divines soudaines et produisait dans ces rares moments de véritables prophéties, apparemment toutes aussi déprimantes les unes que les autres. La dernière en date aurait été entendue par le Survivant himself, mais Nikolaï en doutait fortement. En effet, s’il fallait avaler toutes les rumeurs courant sur le sieur Potter, le damoiseau ne serait pas seulement une légende vivante mais la combinaison parfaite de Merlin, les quatre fondateurs de Poudlard et Dumbledore ! Il avait ainsi récemment surpris une conversation entre deux fillettes de première année à Poufsouffle selon laquelle Celui-Qui-A-Survécu serait en réalité apparenté à Dumbledore d’où sa puissance phénoménale. Le jeune russe n’accordait aucune confiance à ce genre de ragots mais il fallait avouer que cela avait été drôlement amusant d’observer les jeunes filles ouvrir de grands yeux émerveillés en tentant d’imaginer l’histoire d’amour entre Dumbledore et une sorcière à la beauté légendaire qui aurait donné naissance à Potter avant que celui-ci ne soit placé chez ceux que tout le monde prenait pour ses parents pour des raisons évidentes de sécurité. Encore heureux que cela ne s’était pas passé comme ça, parce que sinon bonjour l’efficacité des mesures de sécurité du « plus grand sorcier du monde » !

Quoiqu’il en soit, il sembla que l’adulte se rendit compte de son laisser-aller dans ses propos et il reprit bien plus sec cette fois-ci, en interrogeant Nikolaï sur son identité. Le Vert et Argent se referma immédiatement devant le ton agressif et répondit d’une voix neutre
:

-Nikolaï Mikhaïlovitch Dmitriev. 2ème année.

Il ne précisa pas sa maison, son écharpe parlant d’elle-même. Cependant, il se permit d’interroger l’adulte à son tour concernant son identité, après tout quand on agressait les gens la moindre des politesses c’était de se présenter à son tour.

-Et puis-je savoir à qui ai-je l’honneur ?
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  • William McCarter
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MessageSujet: promenade matinale : suite   Promenade matinale EmptyJeu 3 Fév - 20:25:47

Le professeur réfléchit un instant. Cette remarque un peu osée, de la part du jeune adolescent de serpentard, lui aurait donné un prétexte suffisant pour l’envoyer en retenue avec Rusard pour nettoyer tous les couloirs du château. Cependant, il n’avait aucune envie de le faire. Il n’était pas d’humeur à donner des retenues aux élèves, surtout pour une raison comme celle-ci. Il se contenta donc de répondre d’un ton tranquille et calme :

- Je suis le professeur Mc Carter, votre nouveau professeur de duel. J’espère d’ailleurs avoir la joie de vous voir dans ma classe pour mon premier cours.

(La réponse sera forcément positive car tu es présent en classe)

Il réfléchit quelques instants puis se dit que cet élève pourrait lui dire ce qu’il attendait de son cours. Il reprit :

- A ce propos, je vais vous poser une question. Qu’attendez-vous du cours de duel ? Et puis, que faisiez-vous à faire vos devoirs dehors par un temps pareil ? Quelle est la raison qui vous a poussé à sortir ? Et cessez de regarder ma canne de cette manière-la, je ne vais pas m’en servir pour vous donner des coups…

Il se dit que l’adolescent allait avoir un peu de mal à répondre à toutes ces questions. Sans compter que, vu la manière dont il avait parlé, l’élève allait craindre de se voir puni, à en juger par son regard inquiet. C’était un réel problème pour lui car ses changements de ton donnaient souvent l’impression aux gens qu’il était de mauvaise humeur. Il quitta son ton inquisiteur et poursuivit, en essayant de paraître plus sympathique que son visage ne l’exprimait, en disant :

- A en juger par ton air, ma cicatrice t’intéresse. Je ne suis pas un ancien mangemort et je veux bien te raconter après comment je l’ai obtenue.

Il espéra après que l’étudiant n’allait pas se renfermer. Il ne souhaitait pas se faire détester par les élèves, mais il est vrai que son apparence et son attitude ne favorisaient pas les choses. Il conclut alors, puis attendit la réponse de l’élève :

- Et si jamais, dit-il en jetant un coup d’œil au devoir, je peux t’aider pour la métamorphose.

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  • Nikolaï M. Dmitriev
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    Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyJeu 10 Fév - 21:32:12

L’adulte était donc bien un professeur comme Niko l’avait deviné mais non pas un prof enseignant une matière à options, il était le nouveau professeur de Duel. La nouvelle ravit l’adolescent qui attendait le début de ce cours depuis la rentrée et commençait à se désespérer devant l’absence continue d’enseignant. Après tout, le jour où il saurait lancer quelques sorts bien retors, les gens y penseraient peut-être à deux fois avant de venir lui chercher des noises. Bon cela ne l’aiderait pas contre son frère qui avait aussi cours et qui de par son âge possédait un panel de sorts bien plus large que le sien, mais il se sentirait de toute façon plus sûr de lui en sachant qu’il pouvait au moins faire illusion avant de trouver le moment propice pour fuir à toutes jambes.

Le russe hocha donc la tête en silence pour rassurer son futur professeur quant à sa présence à son cours. De toute façon même s’il n’avait pas voulu y aller, après avoir rencontré le prof, il était difficile de sécher le premier cours sans se faire griller, or attirer l’attention sur lui était bien la dernière chose que le cadet Dmitriev désirait faire. Il laissa donc à l’adulte le soin d’entamer la discussion ne sachant de toute façon pas quoi dire, parler avec des figures d’autorité n’avait jamais été son fort. McCarter entama alors une sorte d’interrogatoire sans fin qui effraya le Serpentard : l’homme avait-il l’intention de le laisser répondre ou bien allait-il lui poser toutes les questions qui lui traversaient l’esprit en espérant que Nikolaï les retiendrait toutes et y répondrait dans l’ordre ? Apparemment ni l’un ni l’autre, le balafré continua son monologue en lui proposant de lui raconter sa vie. Nikolaï était définitivement perdu, avait-il été si indiscret que cela en observant la cicatrice de l’adulte ? L’homme se sentait-il maintenant obligé de le rassurer ? Ou bien était-il un de ces égocentriques qui ressentent le besoin systématique d'étaler leurs vieilles blessures de guerre pour mieux pouvoir faire le récit de leurs anciennes batailles ? Et puis pourquoi était-on passé du voussoiement au tutoiement sans crier gare ? Le Vert et Argent ne savait vraiment plus où donner de la tête devant cet individu totalement imprévisible. Bien qu’il semblait maintenant beaucoup moins effrayant, ses continuels changements de ton et de registre troublaient le garçon au plus haut point, car il n’arrivait pas à étiqueter l’adulte de façon claire et précise. Dès qu’il croyait avoir cerné l’homme, celui-ci dévoilait une nouvelle facette de sa personnalité et cela ne faisait pourtant que quelques minutes qu’il était en sa présence ! D’ailleurs pour finir de le confondre, le professeur finit par lui proposer son aide pour son devoir de Métamorphose.

Nikolaï prit quelques instants pour tenter de remettre un peu d’ordre dans ses idées et essaya de répondre avec ordre et clarté à toutes les questions qui venaient de lui être posées, cependant il ne put s’empêcher de faire tout d’abord remarquer
:

-Eh bah dis donc, vous aimez bien parler vous au moins ... monsieur, s’empressa-t-il de rajouter par mesure de précaution, pas la peine de paraître grossier. En ce qui concerne les cours de Duel, j’apprécierais particulièrement d'apprendre au plus vite des sortilèges de protection, parce qu’à mon avis, si l’on a affaire à un sorcier plus expérimenté notre plus grande chance de survie c’est de parer ses coups le plus longtemps possible avant de profiter de la moindre occasion pour s’enfuir. En tout cas, avant de maîtriser des sorts offensifs provoquant de réels dommages.

Il s’arrêta là, étonné d’avoir prononcé autant de phrases de suite en présence d’un quasi-inconnu, surtout des phrases aussi porteuses de sens. Bon évidemment, McCarter ne pouvait pas deviner rien qu’avec ces bribes d’information que Nikolaï cherchait par le moyen des cours de Duel à échapper à son frère à défaut de pouvoir éviter de subir l’ire de son paternel, mais il était tout de même surpris d'avoir ainsi baissé sa vigilance. Cela était peut-être dû au continuel flot de paroles de l'adulte qui avait réussi à endormir sa méfiance. Si c’était le cas, c’était un risque qu’il n’était pas encore prêt à prendre, l’homme pouvait encore se révéler dangereux en bien des manières, il se reprit donc, moins expansif cette fois-ci :

-Disons que si je suis sorti c’est car je voulais être au calme pour travailler mais que j’avais néanmoins besoin d’espace pour m’entraîner une fois ma dissertation terminée.

Il omit de préciser que le choix de travailler était dû en premier lieu à une absence patente d’amitiés au sein des garçons de sa maison, il n’avait aucunement besoin du mépris et encore moins de la pitié de l’enseignant.

-Pour ce qui est de votre proposition d’aide c’est gentil de votre part mais je doute qu’il soit permis de se faire aider par un adulte, je m’y remettrais donc à un autre moment en espérant être plus inspiré que maintenant. Par contre, si ça ne vous dérange pas, j’aimerais bien entendre l’histoire de votre cicatrice.

Pourquoi Nikolaï avait ainsi relancé la discussion vous demanderez-vous, c’est contraire à sa méfiance sempiternelle. Et bien tout simplement parce que l’enseignant semblait bien décidé à lui tenir compagnie donc autant lancer la discussion sur la vie de celui-ci, on éviterait ainsi qu’elle ne dérive sur la vie du russe, ce qui serait grandement déplaisant.
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  • William McCarter
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MessageSujet: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyDim 13 Fév - 14:40:57

Mc Carter commençait à se dire que l’élève de serpentard se payait de sa tête. Déjà, sa manière d’être poli laissait à désirer… Il fait croire qu’il oublie le mot “monsieur” pour montrer son impertinence sans pour autant l’être car il le dit après, comme tous les serpentards, cette bande de sang-pur qui se croyait au-dessus du reste de la population magique.

Cet adolescent avait de la cervelle dans le crâne car il arriva à lui parler sans s’interrompre et à dire des choses assez intéressantes.


- Eh bien, vois-tu, je ne partage pas du tout ton avis… Imagine un instant qu’un Mangemort surgisse de derrière ce buisson et nous attaque. Penses-tu que jeter un charme du bouclier empêchera des maléfices de magie noire de nous toucher ? Il serait, au contraire, bien plus sensé de lui envoyer une volée de maléfices pour le mettre hors de combat ; la meilleure des défenses, c’est l’attaque ! De plus, tu comprendras, j’en suis sûr, qu’il existe suffisamment de sorts pour t’empêcher de t‘enfuir ; des maléfices d’entrave, des sortilèges antitransplanage. Je conclurai donc en te disant que, selon moi, il est préférable de le neutraliser puis de partir pour revenir avec des secours. Il serait bien plus intéressant que les cours de défense contre les forces du mal ou de duel vous donnent des maléfices avancés au plus tôt afin que vous puissiez vous défendre.

Il se permit ensuite une petite pause pour se reposer et pour laisser le temps à l’étudiant de percevoir le sens de ses paroles. Il sortit une bouteille de sous sa cape et étancha sa soif. Il continua :

- Je ne vais pas t’ennuyer plus longtemps sur la raison qui t’a poussé à sortir pour faire tes devoirs… Surtout qu’il doit bien avoir un ou deux cachots inoccupés dont les élèves de ta maison peuvent se servir pour s’entraîner, il n’y a jamais de professeurs là-bas et le jour ou un préfet de serpentard enlèvera des points à sa maison, je voudrai bien avaler mon balai, brindilles comprises !

Il poursuivit un peu plus sérieux :

- Cependant, il vaut mieux que tu saches que cacher des choses aux gens n’est pas très habile. Il est préférable de mentir pour que les gens ne cherchent pas à en savoir plus. En ce qui concerne ma cicatrice, cela s’est passé, aussi bizarre que cela puisse l’être, avant la montée au pouvoir de Tu-Sais-Qui. Je pense que cela est dû au fait qu’après, j’étais bien plus doué au combat rapproché et donc, même face à des mangemorts, je n’étais pas blessé. Malgré tout, je ne me suis jamais frotté à Bellatrix Lestrange, par exemple. Et oui, je suis un peu serpentard, parfois… couard et traître. En fait, c’était lors d’un transport de matières précieuses en Transylvanie. Je faisais partie, avec trois autres sorciers, de l’escorte. Nous étions accompagnés par six gobelins. Le trajet se déroulait bien mais, une nuit, nous avons été attaqués par des voleurs. Ils étaient une neuf, si mes souvenirs sont bons. Le sorcier qui menait la garde a tout de suite été touché par un sort mais cela a donné l’alarme. Heureusement pour nous, ils sont tombés d’abord sur les gobelins qui ont été mis hors de combat rapidement, mais cela nous a permis de nous mettre à l’abri et quand ils en ont eu fini, nous sommes restés immobiles, avant de leur jeter ensemble des sorts et de partir à l’attaque.

Le professeur s’interrompit, perdu dans ses souvenirs.

- Le reste est plus confus. Nous en avions touché trois mais ils étaient encore assez nombreux. Je crois en avoir abattu deux ou trois mais l’un d’eux m’a lancé un sort dans le dos et j’ai basculé le long de la pente de la colline et j’ai été arrêté par un rocher qui m’a causé cette blessure.

Mc Carter jugea préférable de ne pas aborder le fait qu’il en avait tué un, plutôt que de le blesser, mais il laissa échapper, malgré lui, des informations importantes.

- Après, j’ai été suspendu par les gobelins pour faute grave. Cela satisfait-il ta curiosité ? Et, j’y pense, un point pour serpentard pour ta réponse intéressante.
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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    Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyMar 15 Fév - 14:00:25

Un Mangemort derrière ce buisson ? Pourquoi diable irait-il imaginer cela, les encagoulés de service n’étaient-ils pas censés être en fuite ? Nikolaï n’aimait pas du tout ce qu’insinuait son futur professeur, il ne put d’ailleurs s’empêcher de jeter un coup d’œil furtif au susnommé buisson pour s’assurer qu’il ne bougeait que par l’action de la brise hivernale. Une fois rassuré, il reporta son attention sur le professeur McCarter et sa contre-argumentation concernant la meilleure stratégie à adopter en cas de Duel. Bon sang, mais c’est qu’il n’avait pas tort ! Nikolaï trop habitué à détaler avant toute chose et, une fois bien caché, à réfléchir posément à sa situation et au meilleur moyen de s’en sortir avec le moins de dommages possibles n’avait jamais envisagé qu’il existait de multiples sorts pour empêcher quelqu’un de s’enfuir. A vrai dire comme Alekseï n’avait pas encore le droit de faire de la magie en dehors de l’enceinte de l’école (malheureusement cet avantage se finissait dans quelques mois), il ne s’était jamais trouvé dans cette situation, puisqu’il ne lui serait JAMAIS oh grand jamais venu à l’idée de tenter d’échapper aux colères de son père. Si le patriarche Dmitriev décidait de faire de lui son punching-ball personnel, il avait tendance à se pétrifier de peur, à se recroqueviller sur lui-même et à attendre que ça passe, voire à prier pour que le gros de la tempête retombe sur Alekseï (un peu de justice ça ne faisait pas de mal de temps en temps non ? titeuple). Cette nouvelle information lui mis donc le moral dans les chaussettes ; en effet, à la fin de l’année Alekseï perdrait la Trace et il aurait tout loisir de l'empêcher magiquement de s’enfuir lorsqu’il se sentirait frustré et aurait envie de lui taper dessus.

**Et b** de m**, il ne me reste plus qu’à prier pour que père l’accable de boulot et qu’il m’oublie un peu. Oh et puis qu'est-ce que je raconte moi encore, s’il est stressé par le boulot il voudra d’autant plus se défouler. Quoique je fasse je suis foutu !**

La remarque suivante de l’adulte accentua sa soudaine mauvaise humeur : non mais de quoi je me mêle ? L’homme ne pouvait-il pas faire comme tout le monde et ne pas se rendre compte des failles dans l’argumentation logique de Nikolaï ? Non, il fallait qu’il insiste sur la possibilité qu’aurait eue ce dernier de travailler tranquillement dans un cachot. Et s’il n’y avait tout simplement pas pensé, hein ? Et puis bon, le vent mis à part, les cachots devaient être aussi froids que le Parc à ce moment de l’année vu qu’ils n’étaient chauffés que pour les cours et dans la partie dévolue à la salle commune des Serpentards. L’adolescent voulut ainsi exprimer son mécontentement à voix haute mais McCarter ne lui en laissa pas la possibilité puisqu’il enchaîna sans pause sur l’histoire de sa cicatrice.

Ainsi donc elle datait d’avant la guerre, d’après le professeur cela indiquait que pendant celle-ci il avait été plus prudent et plus habile mais rien ne le forçait à dire la vérité et Niko n’était pas spécialement d’humeur conciliante à cet instant : pour ce qu’il en savait, tout ce que racontait le prof pouvait aussi bien être un gigantesque mensonge destiné à cacher une vérité beaucoup plus honteuse. Mais comme il n’avait aucun moyen de s’en assurer, il choisit de ne pas pousser l’investigation plus loin et de prendre pour argent comptant ce que lui racontait l’adulte.

Alors comme ça, il n’était finalement pas si doué que ça puisqu’il n’avait pas fait face aux Mangemorts les plus puissants, ou alors il était plus intelligent que tous ces imbéciles de Griffons kamikazes qui faisait du courage une valeur suprême et ce jusqu’à l’inconscience. En effet, Nikolaï n’aurait pas non plus voulu affronter Lestrange si on lui en avait laissé le choix, le nom de cette femme arrivait même à faire trembler certains des gros durs travaillant sous les ordres de son père, ce qui n’était pas peu dire. Enfin, aux dernières nouvelles elle était morte pendant la bataille de Poudlard, ce qui était pour le mieux aux yeux de Nikolaï
.

-Et oui, je suis un peu serpentard, parfois… couard et traître.

Que .. quoi ? Avait-il entendu correctement ? Ce prof essayait-il réellement de tester sa patience, parce que s’il continuait sur cette voie, il n’allait pas tarder à trouver la limite à ne pas dépasser : Nikolaï avait beau être calme en temps normal, il avait une fierté due à son rang et détestait se faire rabaisser par qui que ce soit (Alekseï était une exception, dans ce cas précis il n’avait pas vraiment le choix). Le jeune russe attendit donc en silence la fin de l’histoire de son professeur avant de répondre d’un ton sec :

-Une histoire intéressante je dois dire, mais j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi vous avez été suspendu pour faute grave. Les gobelins ont-ils considéré qu’au lieu d’être tombé vous vous étiez caché comme un lâche ? Pas que je vous blâme en tant que Serpentard, dans une situation de vie ou de mort, chacun pour soi après tout, n’est-ce pas ?

Il appuya sur le nom de sa maison pour rappeler ainsi à l’adulte que sa plaisanterie était très mal passée. A tous les coups, c’était un ancien Gryffondor, quoiqu’il était trop mesquin pour cela. Nikolaï décida donc de satisfaire entièrement sa curiosité, après tout un ancien Gryffondor ne lui aurait jamais accordé un point comme ça juste pour une bonne réflexion en dehors du cadre d’un cours. Il avait bien compris après quelques mois dans le château que l’inimitié entre Griffons et Serpents transcendait les années passées à Poudlard.

-Et sinon vous étiez dans quelle maison, vous monsieur ? Probablement pas Serpentard au vu du respect que vous avez pour notre blason mais à part cela, je suis assez intringué. Ah et au fait, merci pour le point c’est très généreux de votre part, surtout que votre argumentation était bien plus probante que la mienne, enfin réussissez à convaincre McGonagall de nous enseigner des maléfices avancés et je vous accompagne dans l’avalage de balai !

Il se permit un petit sourire narquois ; durant cette deuxième intervention, il avait repris un ton neutre mais l’homme en face de lui le mettait trop mal à l’aise à cause de son caractère instable pour être totalement respectueux.
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  • William McCarter
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MessageSujet: Parc   Promenade matinale EmptySam 19 Fév - 13:53:42

Le professeur l'écouta parler. Il avait du répondant et c'était quelque chose qu'il appréciait beaucoup. Il détestait par dessus tout les gens qui se taisaient ou pire, qui étaient hypocrites avec lui. Il s'était constitué une barrière qui le mettait hors de tout cela et méprisait ouvertement ceux qui cassaient du sucre dans son dos. Il vit que l'élève était un peu perturbé et n'arrivait pas à le centrer, c'était un trait de son caractère qu'il appréciait énormément. On ne savait pas le classer dans une catégorie de personnes car il changeait très vite d'humeur et pouvait avoir des réactions totalement différentes en deux situations qui, en apparence, sont semblables. Il décida cependant de jouer cartes sur table. Après tout, cela était de l'histoire ancienne.

- Pour te dire la vérité, j'ai malencontreusement... tué un de mes adversaires !

Il prit la précaution de ne pas encore révéler que c'était totalement intentionnel, ayant usé, une seule fois dans sa vie, d'un sortilège impardonnable. en y pensant, il devait une fière chandelle aux évènements et, surtout, aux gobelins. Si ceux-ci n'avaient pas dit que c'était un maléfice jetés par un des agresseurs qui avait mal visé, il aurait pu finir à Azkaban. L'argent réglait bien des choses, surtout lorsque l'on traite avec des banquiers.

- Ensuite, cela te surprendra peut-être, mais je n'étais pas, comme tu l'as deviné, à Serpentard, cependant je n'étais pas plus à Gryffondor. J'ai été placé à Serdaigle. Étant donné que je peux être courageux, mais aussi le pire des lâches, cela a embrouillé le choixpeau. Il a finalement décidé de me mettre là car je suis d'une intelligence assez grande.

Il termina en abordant le sujet de ses cours, avec un sourire un peu malicieux :

- J'ai trouvé une solution pour mes cours. Je commencerai innocemment en faisant croire que j'y vais progressivement mais, dès mon deuxième cours, je passerai à la vitesse supérieure. Je compte bien vous faire maîtriser deux maléfices par leçon. J'hésite aussi à créer un club de duel, en plus, où je pourrais enseigner des maléfices plus, comment dire, intéressants...
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyLun 21 Fév - 16:19:30

Alors comme ça il avait tué un de ses adversaires rien que ça ! En tous les cas, on pouvait dire sans crainte de se tromper que le professeur McCarter était un homme bien singulier. Il parlait d’une mort dont il était responsable comme s’il s’agissait d’un évènement parmi d’autres. Bon d’accord il dramatisait un peu le contexte, mais à part ça il ne semblait pas tellement en proie au regret. Il semblait même ... soulagé ? Suspect Là définitivement Nikolaï était totalement perdu devant les réactions insensées de son professeur. S’il avait été atterré par son acte il aurait compris, voire même s’il avait été content cela aurait également fait sens –le jeune Russe venait d’un milieu où tuer ses ennemis était une pratique courante qui procurait une joie certaine-, mais le soulagement le laissait complètement perplexe. L’homme en face de lui cachait décidément bien des secrets, que pouvait bien savoir sur lui celui qui l'avait attaqué pour que sa mort le soulage ainsi, à moins que ce ne soit les circonstances du meurtre qu’il était soulagé de savoir bien gardées ... Quoiqu’il en soit si les seules personnes à avoir réchappé à l’incident étaient des gobelins, on pouvait être sûr qu’ils ne divulgueraient rien à condition d’être grassement payés, Nikolaï avait vu son père acheter leur silence en plusieurs occasions, cela ne servait donc à rien de pousser plus loin la curiosité. Après tout, le Serpentard avait bien vite appris que la curiosité était une arme à double tranchant, très utile en bien des occasions, elle pouvait être un poison mortel dans d’autres, donc autant laisser tomber. Tout ce qu’il convenait de retenir de cette petite discussion était qu’il valait mieux ne pas trop énerver McCarter.

De plus, l’homme était un ancien Serdaigle, raison supplémentaire de se méfier de lui. En effet, les Aigles étaient d’une intelligence redoutable et, contrairement aux Griffons, ils connaissaient la valeur de la discrétion et de la modestie, ce qui les rendait d’autant plus dangereux car on ne pouvait jamais vraiment savoir où ni comment ils frapperaient. Après tout, ils aimaient le savoir par-dessus tout et les notions de « bien » ou de « mal » leur étaient parfois totalement égales vis-à-vis de leur soif infinie de connaissance. Enfin, au moins McCarter avait clairement un ego légèrement surdimensionné vu comment il se jetait des fleurs à lui-même, ce qui pouvait être utilisé contre lui. Mais il fallait se méfier avec cet homme aussi insaisissable que de l’eau, c’était peut-être une simple façade, on ne savait jamais.

Le retour sur le sujet des cours ainsi que le sourire malicieux qui alla avec permit à Nikolaï d’oublier un peu sa méfiance sempiternelle et de se détendre. Un club de duels ça c’était une idée brillante ! Et puis, l’esprit quelque peu tordu de McCarter l’amusait assez, ça le changeait de tous ces profs aussi prévisibles qu’un métronome. Cela impliquait aussi quelques risques, mais que diable si même loin de chez lui il lui était interdit de vivre, à quoi bon se lever le matin ? Il répondit donc avec un vrai sourire cette fois-ci et avec une lueur mutine au fond des yeux
:

-Je sens qu’au moins on ne va pas s’ennuyer dans vos cours. Par contre je ne suis pas sûr que vos méthodes peu ... orthodoxes si je puis me permettre seront appréciées de tous les élèves, enfin comme dit un proverbe russe on ne peut pas plaire à l’ours et au chasseur [HJ : Proverbe de mon cru bien entendu Razz ]. Mais bon sachez que vous avez au moins mon vote de confiance si ça peut vous réconforter, surtout si vous créez un club de Duels. L’idée de se mesurer à d’autres élèves en temps réel est drôlement alléchante, après tout n’est pas Serdaigle qui veut et à défaut de leur mettre la pâté dans les études je me contenterais de les écraser en Duel.

Il adressa un sourire hautain à l’adulte, totalement démenti par son regard joueur. En effet, n’ayant jamais fait de cours de Duel à Durmstrang, il était peu probable qu’il gagne ses premiers Duels, mais peu importait l’idée de se défouler sans qu’Alekseï ou son père puisse lui reprocher quoique ce soit le mettait en joie. Et puis, chacun son tour, McCarter s’était moqué de son blason, maintenant c’était à lui de le titiller sur ses couleurs.
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  • William McCarter
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MessageSujet: suite (presque fin)   Promenade matinale EmptyDim 27 Fév - 11:56:39

Mc Carter sourit. Ce garçon était décidément sympathique. Il essaya même de se moquer de son appartenance à la maison serdaigle. Il ouvrit la bouche et dit sèchement :

- On n'insulte pas les serdaigles, c'est une attitude totalement enfantine et que je désapprouve sur toute la ligne, 20 points en moins pour serpentard !

Il regarda le sourire de l'adolescent se décomposer devant lui, puis reprit d'un ton badin et amusé :

- Allez, je plaisante, cependant, méfie-toi des serdaigles. Ils ne sont pas les plus courageux, mais ce sont les plus habiles en sortilèges. On y trouve l'élite de la pratique de la magie... Regarde, moi, par exemple. Wink.

Il avait particulièrement apprécié de faire marcher cet étudiant. Il faut dire qu'il adorait se payer de la tête des gens, surtout en position d'autorité. Cependant, ce n’était le serpentard pur et dur qu’on aurait pu trouver. Il y avait quelque chose en lui de trop… gentil ou diminué. Bah, après tout, serpentard ne signifiait pas forcément mage noir. Il n'oublia pas ce qu'il avait dit au sujet de son ours et de son chasseur et continua :

- Proverbe natal, je suppose ? Bien sûr qu'on ne peut pas plaire à l'ours et au chasseur mais on peut réduire au silence celui qui ne nous aime pas. S'entourer d'amis et supprimer les ennemis, voilà ce que je maintiens. Bien sûr, nous entrons là dans de la psychologie très profonde... Que faire face à ses ennemis ? Jusqu'où aller ? Faut-il s'en débarrasser ? Tant de choses qui pourraient nous intéresser grandement, s'il n'y avait pas le Magenmagot…

Le professeur se rendit compte qu’il était en train de proférer des affirmations qui, un peu mal interprétées, auraient pu l’amener tout droit devant ledit tribunal. Il continua directement dans une autre direction. Il ne manquait plus que cela. Il avait déjà vécu un procès, pour tout autre chose et n’avait pas envie de recommencer cette expérience même s’il avait évité d’être mis en prison avant et durant son procès. En plus, il avait le physique du Mangemort méchant, avec ses cicatrices et ses yeux noirs. Sans compter sa bouche peu amicale. Il partit donc vers un tout autre sujet.

- Et sinon, comment se porte la maison serpentard ? Vont-ils gagner la coupe ou se faire pulvériser ? Après tout, il suffit de mettre un gryffondor ou l’autre hors de combat par un petit coup en traître et puis vous pourrez gagner en paix.

Mais en dehors de cette déviation, son esprit allait à toute vitesse. La prudence serait de mise. Si on venait après le critiquer parce qu’il enseignait des sortilèges d’un trop haut niveau, il allait avoir des problèmes. Ce ne serait quand même pas très intelligent de se retrouver licencié quelques semaines après son commencement dans le métier de l’enseignement. Enfin, si jamais, on avait toujours besoin d’aurors. Et quand bien même il n’aurait rien, sa fortune lui permettrait de vivre sans trop de soucis. Et, en dernier recours, il pourrait toujours se réfugier à Dumstrang où il avait déjà eu l’occasion de donner de nombreuses conférences portant sur l’utilisation de sortilèges dangereux pour se défendre et attaquer. Et puis il avait passé deux ans là-bas, chose qu’il n’avait jamais regretté compte tenu du fait qu’il y avait appris deux fois plus de sortilèges de combat que les élèves de Poudlard et surtout, ils étaient deux fois plus efficaces.

De toutes façons, il savait bien que le ministère avait d’autres chats à fouetter. Il baissa les yeux vers l’adolescent et tenta de déchiffrer son regard. Il avait déjà parcouru de nombreux livres parlant des expressions du visage et des yeux que l’on pouvait interpréter. Selon lui, cela ne marchait qu’une fois de temps en temps, lorsque l’on tombait sur un profil type. Ici, à par ses yeux un peu rieurs, rien ne l’informait sur l’état d’esprit du garçon. Il avait, lui, cependant adopté une attitude qui faisait qu’il pouvait changer très vite d’attitude et avait réussi à rendre ses yeux peu expressifs en les gardant fixes, ce qui avait déjà fait dire à plusieurs personnes qu’il avait un regard de squelette, chose qu’il n’avait pas particulièrement appréciée. La seule chose vraie était la légilimencie mais cet art était très compliqué pour qu’il y ait songé, malgré l’envie qu’il avait de pouvoir la maîtriser.

(A moins que tu ne trouves un axe qui puisse relancer la conversation, il faudra bientôt songer à la clore)
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  • Nikolaï M. Dmitriev
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale EmptyMer 2 Mar - 8:28:05

Et voilà il suffisait qu’il se détende un peu pour qu’une catastrophe survienne ! Alors qu’il avait cru qu’il avait atteint une certaine complicité avec McCarter, toute relative bien entendu mais suffisante pour se permettre de plaisanter, l’adulte se braquait et lui retirait 20 points ! pale A l’écoute de ces mots, les quelques grammes de confiance qu’il s’était permis d’accumuler au cours de la conversation s’envolèrent en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Sombral. Tandis que son sourire se décomposait à vitesse grand V, ses méninges travaillaient à plein régime pour trouver une manière de rattraper sa grosse bourde. Mais il n’eut pas le temps de trouver une excuse valable car l’adulte le rassura en précisant qu’il n’avait fait que se moquer de lui. Drôle de sens de l’humour ! Le Vert-et-Argent était loin de trouver ça hilarant, mais il se retint bien sagement de le préciser, surtout que McCarter repartit de plus belle dans une de ces diatribes dont il semblait si friand, du moins c’était la conclusion qu’en avait tiré Nikolaï après tout ce temps. A savoir qu’une fois de plus, il exprima ses opinions librement comme s’il ne se rendait pas compte que de tels propos pouvaient lui valoir bien des ennuis avec la justice Magique. Enfin, peut-être qu’il en était conscient mine de rien puisque son changement de sujet fut un peu trop brusque pour être naturel.

Niko trouvait que les propos de son enseignant étaient légèrement préoccupants, il parlait presque comme son père : « Fils, quand quelqu’un te gêne, tu t’en débarrasse et problème réglé ». Ces paroles lui faisaient toujours froid dans le dos mais il se contentait de hocher la tête en silence, ayant bien trop peur que s’il annonçait ses opinions à voix haute, il ne devienne celui qu’il fallait éliminer, après tout il en savait plus que quiconque sur le business familial, Alekseï mis à part bien entendu. Il choisit donc d’adopter la même attitude face à son professeur, ne voulant surtout pas donner à cet adulte si imprévisible des informations sur lui qui pourraient lui être nuisibles dans un futur proche ou lointain. Il se contenta de marmonner un très léger :


-A vrai dire, je ne me suis jamais posé la question.

**Menteur ! Combien de fois tu as rêvé de trucider toute la famille, y compris maman depuis qu’elle t’a abandonné aux « bons soins » de père, et de t’enfuir ensuite ?**


Fichue conscience, elle ne pouvait pas se taire celle-là ? Mad Il était devenu très doué pour l’enfouir sous des tonnes de pensées futiles, surtout à Poudlard où les cours occupaient le plus clair de son temps mais cette discussion plus profonde que ce à quoi il était habitué dans les murs du château l’avait fait ressortir. A vrai dire, s’il ne l’écoutait pas c’était car elle l’effrayait, elle lui montrait son côté le plus cruel, celui qui rêvait de se venger de toutes les brimades qu’il subissait. Il choisissait donc la solution de facilité qui consistait en la politique de l’autruche : renvoyer ce genre de discussion intérieure sérieuse à plus tard et, dans le présent, fermer les yeux pour continuer à avancer sans être écrasé par le poids de la culpabilité. Il se jeta donc sur le nouveau sujet comme sur une bouée de sauvetage qui lui permettait d’oublier ce genre de pensées morbides.

-Pour ce qui est de la coupe, Gryffondor mène mais nos préfets nous ont remonté les bretelles avant les vacances de Noël et depuis je crois qu’on s’est bien rattrapé, on a une chance de gagner je pense. Pour ce qui est d’éliminer la concurrence, je laisse ce genre de tâches aux années supérieures qui peuvent le faire sans se faire remarquer, pas la peine de rater et de perdre des points au contraire.

Il avait dit cela pour tenter de suivre le prof dans sa tentative de blague mais l’esprit n’y était plus, repenser à ses pulsions meurtrières lui avait bousillé le moral. Il préféra donc s’éclipser au plus vite avant que le prof ne remarque son changement d’humeur et cherche à en percer les raisons. Il avait déjà démontré qu’il était capable de percevoir un mensonge quand il en entendait un, donc autant ne pas tenter le diable. Il ramassa donc ses affaires, mit son sac sur son épaule et s’adressa de nouveau à son futur professeur :

-Bon monsieur, je crois que je vais rentrer, j’ai deux-trois trucs à faire avant de me rendre à mon prochain cours et le professeur Flitwick est très pointilleux sur les retards. Ce fut très agréable de discuter avec vous, j’ai hâte d’assister à votre premier cours.

Il lui fit ensuite un petit signe respectueux de la tête en guise d’au revoir et partit telle une flèche pour ne pas laisser à l’adulte le temps de lui faire remarquer qu’il restait encore 45 minutes avant l’heure du prochain cours, ce qui faisait long pour « deux-trois trucs à faire ».
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MessageSujet: Re: Promenade matinale   Promenade matinale Empty

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