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 Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné]
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  • Lavande Brown
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MessageSujet: Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné]   Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné] EmptyMar 18 Jan - 22:25:53

Soldes oh soldes, période bénie de l’année où les jeunes filles en fleur peuvent donner libre cours à toutes leurs pulsions refoulées, n’hésitant pas à écraser le pied d’une concurrente pour la possession du dernier top par M**** avec un talon aiguille plus pointu qu’un pic à glace ou à se jeter toutes griffes dehors sur LA paire de bottines que portait L*** dans le dernier épisode de la série B*** La chaleur étouffante des magasins où le chauffage se mélange à la sueur de ces demoiselles en furie, les regards enthousiastes et chaleureux de vendeuses sous-payées accumulant les heures sup’ pour payer leur loyer, le tintement agréable des portes magnétiques annonçant à intervalles réguliers les tentatives avortées d’emporter un cache-cœur en plus bien caché au fond d’un sac, ... bref que du bonheur ! titeuple Mais toutes les bonnes choses ont un prix. En effet, dans notre monde dominé par l’échange marchand, rien n’est gratuit et pour pouvoir participer à ces réjouissances collectives que sont les soldes, encore faut-il en avoir les moyens ! Car c’est bien joli de vouloir se disputer un short dernier cri, mais si on n’a pas la possibilité de le payer ensuite, le jeu n’en vaut pas la chandelle puisque la récompense de la bataille est nulle. C’est ce simple constat qui permet donc de comprendre l’origine des cris qui résonnaient chez les Brown par un tranquille week-end de janvier.

-Mais maman enfin c’est les soldes ! Tu peux pas me faire ça !
-Je t’avais prévenue Lavande. Je t’ai donné ton argent de poche en début de mois et je t’ai bien précisé que tu n’aurais pas un centime de plus, la façon dont tu décides de l’utiliser ne dépend ensuite plus que de toi !
-Mais je pensais pas que ça s’appliquait aussi aux soldes. Tu m’as toujours passé de l’argent pour les soldes.
-Eh bien c’est terminé ! Je considère que si tu es majeure vis-à-vis de la loi, tu dois en avoir les inconvénients aussi bien que les avantages.
-C’est du n’importe quoi, tu m’avais rien dit !
-Lavande Melinda Brown, je te conseille de ne pas trop tenter ta chance, encore une remarque d’enfant gâtée et tu es privée d’argent de poche pour le restant de l’année universitaire !
-Quoi mais c’est une blague ? On ne peut même plus s’exprimer dans cette famille, sale ...

Heureusement pour le bien des tympans des voisins qui aurait eu à subir le cri d’indignation de Mrs Brown en entendant la réplique de sa fille, Hector Brown choisit ce moment pour s’immiscer dans la conversation entre les deux femmes et du ton pacificateur de l’homme habitué à gérer des situations de crise entre membres de la gente féminine, il déclara :

-Lav’ ma chérie, calme-toi je te prie, ce n’est pas la peine de te mettre dans des états pareils pour un sujet aussi trivial.
-Tri...
-Je n’ai pas fini, la stoppa-t-il d’un geste de la main. Quant à toi Valeria mon amour, ce n’est pas la peine de perdre ton sang-froid comme si tu avais quatorze ans, soit un peu plus adulte s’il te plaît.
-Mais elle ...
-Comme je viens de le préciser, sois gentille de me laisser finir. Je suis d’accord avec toi sur le fait que Lavande est désormais suffisamment grande pour ne pas dépendre de nous en ce qui concerne ses loisirs, au-delà de son argent de poche mensuel, mais tu peux le lui dire sans que tout le quartier soit au courant.

Le quinquagénaire adressa alors un sourire apaisant à sa femme, puis se tournant de nouveau vers sa fille, continua :

-Par conséquent, ma chérie si jamais tu tiens toujours à faire les soldes, il va falloir que tu te cherches un petit boulot et que tu attendes les prochaines soldes.

La discussion s’était ensuite poursuivie pendant encore une bonne demi-heure, mais le couple Brown n’avait pas cédé et Lavande s’était donc retrouvée forcée d’accepter de faire une croix sur ses virées shopping, tant qu’elle n’aurait pas trouvé un petit boulot et reçu le salaire qui l’accompagnait. Elle avait donc passé les jours suivants à parcourir les petites annonces de la Gazette des sorciers (en effet ayant étudié dans le monde sorcier, il était difficile de se présenter à un job moldu puisqu’elle n’avait aucun diplôme à présenter : difficile de croire qu’un Optimal en Divination lui ouvre les portes du monde de l’entreprise niarkhéhé) et avait fini par se décider pour un job de serveuse puisque plusieurs pubs londoniens semblaient rechercher quelqu’un. Elle profita donc d’un samedi où elle ne croulait pas sous le boulot pour aller postuler. Elle choisit une tenue classe mais pas trop, histoire de dire « Je sais me tenir mais sans être trop collet-monté » : un jean, une chemise blanche à coupe féminine et un gilet vert pâle, et par-dessus le tout un manteau beige mi-long ainsi qu’un écharpe à carreaux également dans les tons beige. Mais faire attention à son apparence ne suffit pas à se faire embaucher. non! Apparemment, il faut avoir de l’expérience, en tout cas c’est ce que lui avaient dit toutes les personnes qui l’avaient gentiment renvoyée au cours de la journée. L’ex Rouge et Or se retrouvait donc devant le fameux dilemme : « je n’ai pas d’expérience donc je ne suis pas engagée mais comme je ne suis engagée nulle part, je ne peux pas acquérir d’expérience ». C’est donc passablement découragée qu’elle se dirigea vers le dernier bar sur sa liste : le Donald’s Duke Club. Selon la petite annonce, il s’agissait d’un bar avec une partie moldue et une partie sorcière possédant également une boîte de nuit : un endroit que Lavande aurait très certainement aimé fréquenter en tant que cliente mais ce n’était pas la raison de sa visite ce jour-là.

Elle vérifia donc sa tenue qui après une journée entière de pérégrinations était un peu froissée mais toujours décente et poussa la porte d’entrée du côté moldu (elle n'avait pas trouvé l'entrée côté sorcier siflote). Le bar était raisonnablement rempli pour une fin d’après-midi/début de soirée de samedi. Ne sachant pas trop où aller ni à qui s’adresser, elle choisit d’aller directement au bar pour expliquer la raison de sa venue, après tout ça avait fonctionné dans les autres bars, aucune raison que ce soit différent ici, il ne restait plus qu’à espérer que le résultat de l’entretien soit quant à lui différent I love you
.

-Euh bonjour. Excusez-moi, je viens pour le poste de serveuse.

Elle ne savait pas si préciser qu’elle était sorcière ou pas, elle préféra ne rien dire devant les moldus, elle aurait bien le temps de se présenter plus en détail plus tard.


Dernière édition par Lavande Brown le Mar 6 Sep - 11:59:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné]   Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné] EmptyJeu 3 Fév - 18:29:38

Samedi oh, Samedi, jour béni de la semaine où les garçons peuvent donner libre cours à toutes leurs pulsions refoulées, n’hésitant pas à vider leurs comptes en banque pour la possession de la dernière pom-pom-girl en chef ou à se jeter points serrés sur LA pressentie reine de promo, portrait vivant de L** dans la série B*** mais si vous savez, celle d’où vient le haut qu’elles portent toutes. La chaleur étouffante des émotions où les hormones se mélanges à la sueur de ces messieurs en rut, les regards enthousiastes et chaleureux des adolescents boutonneux accumulant les fraudes pour se payer un verre, le tintement agréable des portemonnaies annonçant à intervalles réguliers les livres et les gallions s’accumulant au fond de la caisse…bref que du bonheur ! Mais toutes les bonnes choses ont un prix et l’argent ne tombait malheureusement pas du ciel. Le samedi était donc la journée la plus chargée pour Jules qui s’était finalement décidé à partager sa recette avec une employée supplémentaire. Donald avait été d’accord. Mais cela faisait mal. Un serveur de plus, c’était un diviseur plus grand pour le partage des pourboires. Il allait falloir bien choisir. Une étudiante. Une fille. Une avec peu d’expérience pour qu’elle ne songe pas à se rebeller contre ses conditions. Pas qu’il ait l’intention de la maltraiter, au contraire mais les bleues protestaient moins et c’était toujours des tracas évités au gérant.

Ce samedi après midi était donc destinée à l’interview des répondants à l’annonce. Jules était assit sur à une table tranquille dans un coin du bar sorcier, ses longues jambes étendues devant lui et croisées pour un meilleur maintient. Comme les entretiens allaient durer un certain temps et qu’il allait prendre son service dans la foulée, il était déjà en tenue de travail. Jean impeccablement coupé, chemise de costume blanche, chaussures. Les seuls vêtements de luxe qu’il ne portait jamais parce qu’un bon service commençait d’abord par l’apparence.

Ce que miss quatorze semblait avoir bien compris. Elle était habillée de façon sobre, avec un goût à faire vomir un clabbert. Du vert pâle et du beige, quelle horreur de bienséance. On aurait dit un arbre aquarellé décoré de cheveux blonds. Pouah. Il fallait vraiment être crétin pour choisir des couleurs pareilles. Mais c’était une fille. Elle était objectivement tout à fait regardable – ce dont il ne se priva pas d’ailleurs tout en restant dans les limites du correct – et l’uniforme de la maison lui irait bien mieux que ces monstruosités. Il lui sourit, professionnel, et lui indiqua la chaise en face de lui.


« Mais bien sur. Vous voulez boire quelque chose peut-être ? Histoire de vous rafraichir pour la durée de l’entretien ? Pourriez vous s’il vous plait me donner également votre nom, prénom, âge, etat-civil et me fournir votre CV et votre carte d’identité ou équivalent ? »

Le discours était bien rôdé. Après tout, des discussions de ce genre, il en avait subit, il en avait dirigé, et elle n’était guère que la cinquième de la journée.

« Alors dites moi. Pourquoi le Donald’s Duke. Et pourquoi voulez-vous devenir serveuse ? »

Question types pendant qu’il lirait le dossier de la demoiselle. Il s’occuperait de creuser un peu plus si elle passait la première partie de l’examen.

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MessageSujet: Re: Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné]   Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné] EmptySam 12 Fév - 11:27:12

[Hj : Pourquoi diable le début de ton message me rappelle-t-il quelque chose ? mxm jsuibet]

Le serveur à la barre lui indiqua une salle dans l’arrière-fond, du côté sorcier, et elle s’y présenta de nouveau. L’homme qui s’y trouvait et devait objectivement s’occuper des interviews lui indiqua la chaise en face de lui tout en lui proposant à boire. Il était franchement pas mal du tout mais Lavande était bien trop stressée par l’interview à venir pour s’occuper du physique de son interlocuteur. Elle s’assit donc le plus droite possible et déposa son sac sur ses genoux, prête à sortir les documents que l’homme ne manquerait pas de lui demander, ce qu’il fit à l’instant. Elle lui adressa donc un sourire un petit peu crispé, à force de se faire rabrouer partout elle avait perdu pas mal de sa confiance en elle, et répondit :

-Lavande Brown, 18 ans, née-Modue, diplômée de l’Ecole de Sorcellerie Poudlard en juin dernier, actuellement en première année dans la filière Médico-Soins à l’Université de Magie Avancée de Londres. Une seconde je vous prie, je vous sors tous les documents dont vous avez besoin.

Elle se mit alors à farfouiller dans son sac de façon quelque peu désorganisée, mais heureusement, elle avait prévu son stress et avait déposé son curriculum vitae et sa carte d’identité à portée de main. Elle les tendit donc à l’homme assis en face d’elle, et déclara :

-Et si je peux me permettre de profiter de votre offre précédente, je prendrais bien un verre d’eau.

Elle avait en effet très rapidement la bouche sèche dès qu’elle était interrogée par une figure d’autorité. Elle se souvenait encore de son épreuve de Sortilèges aux ASPIC lorsque l’examinatrice lui avait demandé de lui expliquer les effets exacts du Sortilège d’Impassibilité, elle s’en était tiré plutôt bien tirée mais à la fin de l’explication, elle avait la gorge aussi sèche que le Sahara. Or, dans le cas présent, son interviewer allait très vite se rendre compte que son CV était très réduit, dès que l’on dépassait la partie « Etudes », il n’y avait plus grand-chose à lire. Elle avait bien fait plusieurs baby-sittings chez ses voisins et l’été de sa cinquième année, elle avait aussi travaillé tout le mois de juillet comme secrétaire remplaçante dans l’entreprise de créations de parfums de sa mère mais rien qui puisse intéresser quelqu’un voulant l’embaucher comme serveuse. Il ne lui restait donc plus qu’à se rattraper sur la partie orale de l’entretien. Heureusement qu’elle avait des facilités pour parler, et puis pour une fois elle pourrait être plus ou moins sincère concernant son envie de travailler au Donald’s Duke, contrairement aux autres pubs qu’elle avait visité, celui-ci avait réellement la classe Cool .

-Je désire être serveuse car l’argent que je reçois de mes parents ne me suffit pas à couvrir mes dépenses d’étudiante et qu’il s’agit d’un travail où quelqu’un qui n’a jamais travaillé a une chance de s’en sortir convenablement. De plus, j’ai le contact facile avec les gens, j’ai déjà eu à gérer des situations difficiles avec des clients lors de mon stage, et mes nombreux baby-sittings m’ont amené à savoir prévoir un minimum les mouvements imprévisibles des enfants et par conséquent des personnes au comportement erratique.

En voilà de l’euphémisme de haut niveau pour désigner les bourrés niarkhéhé, mais dans un interview tout se faisait dans la façon de parler c’est que ce son père lui avait dit et elle avait tendance à croire ce qu’il lui disait concernant le monde du travail, vu qu’il avait toujours été embauché du premier coup (bon son cursus scolaire sans faute et son CV remarquable y était sûrement aussi pour quelque chose mais peu importe, on fait avec ce qu’on a Rolling Eyes).

-Quant au choix du Donald’s Duke, je dois vous avouer que lorsque l’on recherche un travail pour la première fois, on ne cherche pas un endroit en particulier, on accepte ce qu’on nous propose sans discuter.

Mieux valait être honnête dès le début, elle était très maladroite pour mentir et cela se verrait immédiatement si elle tentait de faire croire au mec qu’elle rêvait de travailler dans son bar depuis toujours, cependant elle rajouta, de façon sincère :

-Néanmoins, votre établissement est réellement attirant, j’aime bien la combinaison d’une partie moldue et une autre sorcière, surtout qu’ayant des parents moldus, je pourrais travailler du côté qui vous arrange le plus.

Elle ne fit aucune remarque sur la présence d’une boîte de nuit car, de un, ses horaires d’étudiante l’empêcheraient d’y travailler, et de deux, cela lui semblait bien au-dessus de ses compétences de serveuse novice.
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MessageSujet: Re: Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné]   Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné] EmptyLun 28 Fév - 9:49:04

La guerre avait décidément laissé ses traces pour que même les demandeuses d’emploi se présentent avec leur statut sanguin. Comme si cela le regardait. Est-ce qu’il se présentait comme étant orphelin lui. Vraiment quelle drôle de coutume. Il allait avoir du mal à s’y faire. Enfin. Comme prévu, elle était jeune. Très jeune. A peu près l’âge de Jean et dans la même année à l’université même si le cursus était différent. Il haussa un sourcil. La médico-magie était une matière de pointe demandant énormément de travail et de rigueur – en tout cas à Durmstang – et il lui semblait impossible de pouvoir gérer de telles études et un boulot à temps partiels. Cela ne le regardait pas évidemment mais il allait falloir qu’il se renseigne sur la motivation et le sens des réalités de la gamine.

Sans un mot, il hocha la tête tandis qu’elle fouillait dans son sac et prit tranquillement les documents qu’on lui présentait. Il n’y avait pas grand-chose à y redire. Un grand vide. Des baby-sittings impossibles à prouver, un job d’été dans une euh…parfumerie mais du côté administratif donc aucun contact avec les clients, des notes disparates aux appréciations uniformément neutres. La routine.


« Evian ou Badoit ? »

Il n’avait pas levé les yeux, tout occupé qu’il était à vérifier les informations qu’elle venait de lui donner. A sa réponse, il lui servit un verre avec des glaçons, une rondelle de citron et un petit parapluie à cocktail qu’il poussa sur la table devant elle. Elle avait poursuivi sur sa motivation. Mouais. Toutefois elle était nerveuse et manquait d’assurance ce qui, pour négocier le contrat, serait très utile. En gros, son manque d’expérience était corrigé par son extrême jeunesse qui la rendrait plus manipulable.

« Je vais être franc avec vous Miss Brown. » phrase fétiche que tout employeur prononçait quand il ne l’était pas. « Vous avez peu d’expérience et, plus inquiétant encore, vous n’avez pas l’âge légal pour boire de l’alcool ce qui peut poser problème en ce qui concerne le service. Toutefois, nous savons au Donald’s Duke à quel point il est parfois difficile d’obtenir une première expérience professionnelle. Soyez assurée que si nous décidons de vous faire rejoindre l’équipe, vous serez formée et encadrée comme il se doit. »

Il laissa planer une pause stratégique, le temps de laisser l’espoir se frayer un chemin jusqu’au cœur de la gamine tandis qu’il s’accordait une gorgée d’eau.

« J’avoue très sincèrement que je ne sais pas quoi décider vous concernant. Vous avez l’air motivée aussi je vais essayer de vous tester un peu voir si nous pouvons fermer les yeux sur votre jeunesse. » Il sourit. « N’ayez aucune crainte, ce n’est pas très difficile. »

Tranquillement, Jules se pencha alors et sortit de son sac une feuille de papier blanche et un stylo qu’il tendit à la jeune femme.

« Je vais vous poser cinq questions que vous n’aurez pas le droit de noter mais auxquelles vous devrez répondre dans l’ordre et par écrit lorsque je vous donnerais le top. Vous êtes prête ? » Il attendit encore quelques secondes et se lança. « En premier lieu, je voudrais cinq qualité qui vous décrivent, puis votre plus grand défaut et pourquoi, ensuite, vous m’écrirez quelques lignes sur les difficultés du travail de serveuse selon vous puis un défaut essentiel pour cette profession. Vous êtes prête ? Allez-y. »

Il prit une nouvelle gorgée pour regarder l’étudiante travailler. L’intérêt de ce genre de questionnaire était surtout de contrôler la mémoire de la personne en face. Parce que le métier de serveur c’était sourire et porter les bonnes commandes au bon endroit. Et contrairement à ce que Lavande semblait croire, c’était loin d’être évident. Mais le test avait surtout un autre but. En déstabilisant assez l’étudiante, en lui faisant croire qu’on l’embauchait pour lui rendre un service, il s’assurait d’une certaine reconnaissance qu’il pourrait exploiter pour les shifts dont personne ne voulait et un salaire plus bas que ses collègues.
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MessageSujet: Re: Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné]   Parce que l’argent ne tombe pas du ciel [Abandonné] EmptyJeu 3 Mar - 18:04:53

Whah le mec qui s’occupait de l’entretien devait être un serveur de profession vu comment il lui présenta son verre d’Evian, à croire qu’il lui présentait un cocktail hautement sophistiqué ! Shocked Elle ne fit cependant aucune remarque et se contenta de le remercier d’un léger signe de tête. Une fois qu’elle eut fini de donner les raisons de sa présence et ses motivations pour travailler en tant que serveuse, elle se tut et attendit le verdict sans oser bouger un muscle de peur qu’un de ses mouvements ne soit mal interprété. Au bout de quelques secondes qui lui semblèrent infinies, l’homme leva les yeux de son rachitique CV et la regarda droit dans les yeux avant de prendre de nouveau la parole. Voilà, on y était c’était maintenant que son avenir dans le monde de l’hôtellerie-restauration allait se décider : soit elle se faisait éconduire une fois de plus, soit pour une fois la chance était de son côté.

Citation :
« Je vais être franc avec vous Miss Brown. »

Ouh la la ça s’annonçait mal ! C’était la phrase typique de celui qui cherche à vous annoncer que vous ne lui convenez pas mais qui veut réduire l’impact de la nouvelle sur vous, pour ne pas avoir votre suicide sur la conscience. Elle but une longue gorgée pour tenter de calmer son stress, elle s’était déjà faite recalé six fois dans la journée, une de plus, une de moins finalement ce n’était pas si grave, non ? Mais à son grand étonnement les paroles qui suivirent ne furent pas celles auxquelles elle s’attendait. Evidemment l’homme regrettait sa jeunesse et son inexpérience totale mais il était prêt à lui donner une chance : mais c’était génial ! cheers

*Merlin, Viviane, Circée et tous les autres, oui même toi Dieu si jamais tu existe, je vous remercie du plus profond de mon cœur ! En rentrant je vous sacrifie une peluche, un mouton ou ce que vous voudrez !**

Oui, enfin c’était bien joli de s’exciter comme ça mais encore fallait-il réussir le test à venir, ce qui n’était pas évident. Elle ne se fia pas au sourire et aux paroles rassurantes de l'homme, elle préférait surestimer l’épreuve à venir que la rater car elle ne se serait pas assez concentrée. Elle écouta donc les consignes comme si sa vie en dépendait –à vrai dire le renouvellement de sa garde-robe en dépendait donc on n’était pas si loin d’une situation de vie ou de mort I love you- et retint les cinq questions. S’il y avait une chose qu’elle avait c’était bien une bonne mémoire, ses discussions avec Parv’ l’avaient énormément fait travailler car l’indienne avait tendance –un peu comme Lav’ mais cette dernière en était consciente et tentait de se soigner- à poser une foule de questions à la suite et attendait ensuite de son interlocuteur qu’il lui réponde à toutes comme si de rien n’était. Seulement, Lavande n’exerçait sa mémoire que pour les sujets qui l’intéressaient donc cela ne lui servait pas en cours par exemple mais s’avérait très utile lors des révisions désespérées de dernière minute la veille des examens et lui avait évité de redoubler plus d’une fois siflote . Elle se mit donc à rédiger, tentant d’être le plus spontanée possible, vu que ça ne lui avait pas trop mal réussi jusqu’alors.

Citation :
Si je devais choisir cinq qualités pour me décrire, je commencerais par la sociabilité qui me définit avant tout, je me lie très facilement avec les gens. Ensuite je dirais que je suis plutôt débrouillarde, tolérante, généreuse et enfin pour terminer curieuse. Je choisis d’en faire une qualité car je sais me servir de ma curiosité à bon escient et la mettre de côté lorsque la situation le requiert.

Elle n’insista pas sur son courage, considérant que comparée à certains de ces camarades, le Trio en tête, elle ne faisait pas le poids et considérant que c’était d’une suffisance sans borne de présumer d’une telle qualité. Evidemment, elle ne précisa pas non plus qu’elle était intelligente car elle-même devait admettre que son surnom de Cruche avait tout de même un fond de vérité. Elle s’arrêta ensuite quelques instants pour se remémorer la suite des questions et reprit.

Citation :
Parmi mes défauts, je pense que le plus grave est de très loin mon mauvais caractère. En effet, le pendant de mon caractère franc et sociable c’est que lorsque quelque chose m’énerve j’ai tendance à le dire haut et fort et à ne pas hésiter à m’énerver avec les gens. Je fais cependant des efforts pour me retenir et je sais me contrôler dans les situations où je me trouve face à des figures d’autorité par exemple. Je pense d’ailleurs que face à des clients désagréables, je saurais également me tenir car ils deviendraient des figures à qui je devrais le respect. En effet, je pense pouvoir dire sans me tromper qu’un défaut essentiel pour le métier de serveuse c’est de ne pas savoir comment gérer les différentes humeurs des clients. Par exemple, s’ils deviennent impatients voire grossiers, il faut savoir sourire, s’excuser et faire profil bas.


Arrivée là, elle s’arrêta de nouveau pour réfléchir posément aux difficultés particulières que posait la profession de serveuse. Une fois qu’elle fut convaincue par ses idées, elle recommença à écrire.

Citation :
Enfin, pour ce qui concerne les difficultés du métier de serveuse je dirais tout d’abord qu’il faut être capable de gérer plusieurs choses à la fois : retenir les commandes, nettoyer les tables qui se vident, pouvoir répondre si un client pose une question, etc, ... Ensuite, comme s’il s’agit d’un travail au contact de clients, il faut être capable de mettre ses soucis et sa fatigue personnelle de côté pour leur être agréable en toute circonstance. Enfin, vu qu’il s’agit également d’un travail collectif, il faut avoir l’esprit de groupe pour ne pas relâcher sa frustration sur un collègue sous prétexte qu’on ne peut pas le faire sur un client.

Oui pour une fois, cela lui semblait tout à fait correct comme réponses. Après tout, elle avait beau avoir des raisons assez futiles de chercher un travail, elle n’était pas non plus totalement idiote et avait réfléchi un minimum avant de s’engager dans le dur labeur des entretiens sur ce qu’impliquait de devenir serveuse. En effet, elle n’avait aucune envie de commencer à travailler pour se rendre compte quelques jours plus tard que c’était l’horreur, autant être prévenue d’avance et choisir en conséquence, dans la limite de ses possibilités.
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