[HJ: Si vous souhaitez participer au topic (quelques intervenants seront les bienvenus), attendez notre feu vert d'ici quelques posts. Vous pouvez très bien avoir assisté à la scène depuis le début (en rp) sans avoir été vus, mais attendez avant de répondre.]

Le soleil, synonyme d'espoir, se montrait davantage qu'avant en cette fin de printemps. Ce qui s'avérait d'ailleurs très agréable en ce samedi après-midi, jour de repos pour les étudiants de Poudlard. Repos dites vous? Non, pas pour tous. Tandis que certains s'affairaient à réviser pour les examens de fin d'année, d'autres s'entrainaient au Quidditch, et certains profitaient même du temps libre pour comploter ou... Écrire une lettre!

Jaina faisait en principe partie de la troisième catégorie, mais depuis quelques temps, son comportement changeait quelquefois de manière assez brusque: elle s'éclipsait pour ne plus réapparaitre que quelques heures plus tard. Beaucoup pensaient que ses disparitions étaient liés à un quelconque complotage de coup monté contre les serpentards, ou des heures de préparation pour l'élaboration d'un piège très complexe (la porte qui laisse tomber un sot d'eau lorsqu'on l'ouvre était d'une banalité affligeante pour la lionne). Mais non. Depuis peu elle avait commencé à écrire à l'Anonyme, un jeune homme fort sympathique et bon conseiller. Cela pouvait paraitre étrange de s'adresser ainsi à un inconnu dont on ignorait l'identité, Jaina pouvait le concevoir et c'est pour cette raison qu'elle mettait tout en oeuvre pour ne pas être vue en possession de courrier. Oui, ça aurait été suspect de voir une personne qui déteste écrire et lire (elle ne regardait que les image dans le Quidditch Mag à l'époque où elle y jouait et était incollable en la matière) se mettre à porter un intérêt majeur au courrier.
L'explication résidait dans le fait qu'elle avait besoin, en ces temps de trouble, de faire un point sur sa vie, sur les choses, sur tout en bref. Elle se sentait changer, ne mettait plus autant de coeur à élaborer des blagues diaboliques (même si elle s'amusait toujours autant dans le feu de l'action) et commençait à remettre beaucoup de choses en question, ce qui est tout à fait normal pour une adolescente de 15 ans en pleine « crise ».

Alors, sur un coup de tête, un soir où elle était seule, elle avait prit sa plume et mit sur parchemin beaucoup de questions, de doutes, sa vie privée. Elle ne voulait pas en parler à ses amis qui l'avaient toujours vu comme une joyeuse bout-en-train, toujours première partante à faire les bêtises: elle tenait quand même à sa réputation, sa dignité était en jeu. Mais pour en revenir à ce parchemin remplit de questionnements, elle avait eu l'idée en le relisant d'en faire une lettre qu'elle donnerait à un hibou au hasard sur le même principe que la bouteille à la mer. En espérant tout de même que ça fonctionne mieux. Après quoi elle avait brulé le parchemin d'origine pour ne laisser aucune trace.

Un beau jour, le hibou était revenu avec une réponse, à croire qu'il avait comprit que cela devait se faire avec discrétion car il apportait la lettre dans les endroits où Jaina se trouvait seule. La correspondance avec un jeune homme surnommé Anonyme (son pseudo à elle serait Rebelle, ce qu'elle avait toujours été) avait alors débuté. Jaina attendait chaque fois ses lettre avec impatience et y répondait au plus vite. Si bien qu'une fois elle n'avait même pas terminé son message et l'avait directement envoyé (toujours cette crainte que quelqu'un ne tombe dessus si elle n'écrivait pas d'une traite pour faire passer de suite la lettre au hibou). Une autre fois -sa dernière lettre en l'occurrence- elle avait prévenu qu'elle ferait court par manque de temps, promettant de réécrire plus longuement dès qu'elle aurait un moment. Et ce moment, elle l'avait eu en ce samedi seule dans le château tandis que les élèves profitaient tous du soleil à l'extérieur.

Elle avait achevé sa lettre en milieu d'après-midi, montant directement à la volière pour aller la donner au hibou. Seulement, lorsqu'elle arriva sur les lieux, une personne -de dos- était déjà présente. Ce n'était pas un soucis, elle n'aurait qu'à se dépêcher d'accrocher le parchemin à la patte de l'oiseau puis le tour serait joué.
Jaina chercha donc du regard le hibou qu'elle avait toujours utilisé depuis le début de la correspondance car il était le seul à connaitre l'identité du destinataire. Assez drôle en y pensant, les hiboux étaient donc intelligents. Et gourmands! La lionne avait du racheter du Miam'Hibou car depuis qu'elle lui en avait donné pour s'assurer qu'il ne lui jouerait pas un mauvais tour, la chère bête à plumes ne cessait plus de réclamer à la limite du harcèlement (oui, il la suivait dans les lieux bondés car il avait comprit qu'elle ne voulait pas être vue avec « ce » courrier).

Jaina s'avança un peu plus pour retrouver son cher ami parmi la multitude de hiboux. Vous savez comme la volière est grande? Et vous savez à quel point un hibou peut être sournois? Eh bien oui: la saleté de piaf n'avait pas choisit d'endroit plus discret que le perchoir installé juste devant l'autre élève présent. Faisant une moue grognon, Jaina s'avança d'un pas déterminé, prête à s'imposer et récupérer le hibou qui lui revenait de droit. Elle alla se planter elle aussi à côté du perchoir, ne faisant que frôler l'autre élève bien qu'elle ait eu une sainte envie de le bousculer. Sans omettre de balancer un:

« C'est le mien, vas t'en trouver un autre! »

Et c'est seulement après avoir utilisé un ton autoritaire qu'elle leva la tête vers la personne qui se trouvait désormais à ses côtés. Oups.
Les yeux de la lionne semblèrent légèrement s'écarquiller, tandis que son coeur fit un saut périlleux dans sa poitrine. Toutes les insultes le plus barbares lui vinrent à l'esprit pour se qualifier elle-même. Comment avait-elle pu utiliser un ton aussi méchant pour s'adresser à « lui »? Il allait mal le prendre, c'était sûr. Bon sang, quelle gaffe!

Tant pis, c'était trop tard, et puis vu ce qui était écrit dans la lettre qu'elle désirait envoyer, Harry Superstar devait être le dernier à la lire puisqu'elle parlait dans le parchemin de ses sentiments pour le survivant. Pourquoi fallait-il qu'elle tombe sur lui en personne? Elle aurait 100 fois plus aimé tomber à ce moment précis sur Bodom ou Goyle [ne me remercie pas pour la comparaison Cissa ].
Quoi qu'il en soit, elle devait quand même se rattraper de crainte d'énerver l'élu de son coeur, son Superhéros . Le problème, c'est qu'à chaque fois qu'elle s'adressait à lui (au moins en début de conversation) elle était toujours mal à l'aise, ce qui était suspect pour une lionne semblant avoir une perpétuelle assurance, pleine de confiance en soi. Elle balbutia donc légèrement, empruntant une petite voix timide malgré les conseils de l'Anonyme.

« Ah... Euh... Harry... S'cuse moi, je t'avais pas reconnu... Puis salut aussi. J'peux avoir le hibou c'est urgent?  »

Le yeux de Jaina brillaient tellement qu'on pouvait lire dans son regard « qu'est qu'il est beau ». Par contre, les sentiments avaient beau être là, le hibou urgeait quand même, elle tenait dans sa main une pièce à conviction que le survivant ne devait absolument pas lire et rien que pour cette raison, elle était prête à faire la guerre pour obtenir l'oiseau.

Fichtre, au premier abord, Harry ne daignait pas céder son hibou à Jaina. Il allait falloir user de persuasion, en plus le survivant ne lui disait même pas bonjour, pour directement annoncer qu'il n'utilisait que ce hibou. Heureusement que Jaina en était amoureuse (de Ryry hein pas du hibou), car pour cet affront elle se serait en principe chargée du cas Potter sans en laisser une miette à Voldy, rien que parce qu'il n'avait pas voulu lui laisser le pauvre oiseau tout de suite maintenant comme elle l'entendait. En plus ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas bagarré pour de vrai, ça aurait pu être l'occasion, mais non car il s'agissait là de Ryry Superstar :hearth: .
En tous cas, Jaina redescendait rapidement de son nuage, elle venait de tilter: à force d'observer le survivant (sans se faire repérer) dans la salle commune et la grande salle, elle avait remarqué que c'était bien souvent un hibou (elle ne faisait pas la différence avec les chouettes) blanc qui apportait son courrier à Ryry. Et la tension nerveuse de la lionne augmentant à cause de la lettre compromettante qu'elle tenait, il fallait qu'elle prenne ce hibou, n'hésitant pas à remettre en cause les dires du survivant qui prétendait n'utiliser que « ce » hibou.

« Et moi je m'appelle Merl... »

Jaina plaqua sa main sur sa bouche pour masquer un sourire triomphant lorsque l'oiseau griffa le survivant. Elle n'avait pas de hibou qui lui appartienne à elle seule mais avait toujours utilisé le même depuis sa première année à Poudlard (en sachant qu'elle n'envoyait que rarement du courrier), le seul qui soit disponible presque à temps plein. Elle venait donc d'interpréter l'attaque commise par l'oiseau sur Harry comme une preuve de sa fidélité envers elle.

Victoire!

Ou pas.
Au lieu de se débarrasser de la lettre de Harry et de venir recueillir celle de Jaina, la vile créature emplumée venait tout bonnement de prendre la poudre d'escampette, non sans laisser quelques stigmates au survivant. Là, Jaina ne riait plus: non seulement le gros tas de plumes fuyait, mais en plus il avait blessé ce pauvre Harrychou. Elle s'apprêtait d'ailleurs à proposer à ce dernier l'un de ses pansements moldus avec des dessins de Denver le Dernier Dinosaure imprimés dessus lorsque sont regard fut attiré par...

Hibou reviens! Hibouuuuuuuuu reviens! Hibou reviens parmi les tieeeeens! Parmi les tiens!

En effet, le hibou revenait bel et bien. Allez savoir ce qui lui avait prit d'agir de la sorte? Surtout que maintenant c'était vers Jaina qu'il revenait. Le sourire réapparut sur le visage de la lionne, tandis qu'elle ne prononçait toujours pas mot. Mais une nouvelle fois un nouvel obstacle s'interposa entre les deux êtres: il s'agissait du bras de Harry. Non mais bon sang! Quelle enflure ce type-là! Mais non, Jaina ne disait toujours et encore rien pour ne pas froisser le survivant, se contentant d'observer la manière avec laquelle le garçon s'acharnait à vouloir renvoyer l'oiseau.
Elle aurait d'ailleurs bien balancé une petite remarque mais... Encore une fois le hibou se prit pour une sorte de boomerang. Cette fois, la lionne avait remporté la bataille, Harry s'avouant vaincu. Le sourire de Jaina s'agrandit, non pas par moquerie, mais par soulagement, sa lettre serait rapidement envoyée, comme prévu. De plus, l'oiseau refusa de se faire approcher par le survivant, donnant directement la papatte à la lionne.

« Merci! Et puis désolée... Mais je pense qu'il sait que mon courrier est vraiment urgent. »

Avant toute chose, elle donna un MiamHibou à son cher oiseau qui s'en empara goulument. Puis elle détacha la lettre qui se trouvait autour de sa patte tout en répondant à Harry qui lui demandait si ça allait.

« Moi? Toujours voyons, mais on s'en fiche, c'est à toi qu'il faut demander si ça va. Tu veux un pansement? Ah et tiens, voici ta lettr... HEYYYYY NON MAIS CA VA PAS OU QUOI?! »

Le hibou, fidèle à sa réputation de serdaigle d'intello, se mit à attaquer Jaina alors qu'elle tentait de rendre sa lettre à Harry. Il lui vola même le parchemin pour venir le déposer à l'aide de son bec... Dans son autre main. Là, la lionne ne souriait plus. Cette histoire de lettres commençait à devenir agaçante. Et l'oiseau n'en démordait pas.

« Quelle est la bouse de dragon qui a eu l'idée sublimissime de jeter un sortilège de confusion à cette pauvre bête? T'inquiète Harry, j'ai une idée. »

Elle plaça la lettre de Harry dans sa poche à elle sans y prêter plus d'attention. Si le hibou voulait qu'elle la prenne, soit: on ne jouait pas aussi facilement au plus malin avec la lionne! Maintenant, elle pouvait placer son parchemin autour de la patte de l'oiseau, qui cette fois se laissa faire. Elle tourna un court instant la tête vers Harry, l'air de demander si sa tactique allait fonctionner: une fois le hibou parti, elle pourrait lui rendre sa lettre.
Sauf que l'oiseau, un autre MiamHibou dans le bec et équipé du parchemin de Jaina, s'approcha de Harry en un battement d'ailes, pour lui tendre la patte. Là, il y avait de quoi s'arracher les cheveux! Pourquoi jouait-il à ce petit jeu? Pourquoi n'allait-il pas délivrer le message à l'Anonyme?
La lionne fixa l'oiseau quelques instants, réfléchissant. L'Anonyme... Un jeune homme mysterieux et réservé qui correspondait avec elle via le même hibou, qui savait que Poudlard était plus calme cette année que la précédente, qui savait tout un tas de choses sur Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, qui était lui-même engagé dans la lutte, qui ne semblait pas être en grande collaboration avec le ministère et la gazette... La gazette? Harry ne portait probablement pas non plus une grande estime au célèbre journal qui s'adonnait à la diffamation contre lui. Puis Harry n'utilisait pas « ce » hibou d'habitude, enfin Jaina l'avait vu à plusieurs reprises avec un autre oiseau blanc, comme dit précédemment.

Mais alors l'Anonyme était...? Non, impossible. Jaina leva très lentement la tête vers Harry, l'air douteux, ne semblant pas très rassurée. Le hibou avait reçu un sortilège de confusion, c'était forcément ça. Le destinataire de sa lettre à elle ne pouvait pas être Harry, tout comme il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit la destinataire de la lettre du survivant. Pourquoi lui écrirait-il? Il ne pouvait PAS être l'Anonyme, pour la simple et bonne raison que... Jaina en avait décidé ainsi. Pour preuve, elle récupéra dans sa poche la lettre de Harry, s'apprêtant à l'ouvrir pour évacuer tous soupçons, le tout en prononçant d'une traite:

« Tupermetsc'estimportant? »

En espérant que le survivant ne lui arrache pas des mains le parchemin avant qu'elle n'aie le temps d'y lire le nom du destinataire. Pour le coup, elle avait totalement oublié qu'elle se trouvait aux côtés de Harry, trop intriguée par le hibou et ces histoires de lettre pour songer à ses sentiments. Il était hors de question d'imaginer le pire, hors de question qu'elle se soit dévoilée à celui auquel elle voulait cacher ses moindres faiblesses... En particulier un certain faible, pour lui.

Tandis qu'elle dépliait la lettre de Harry, Jaina jeta un bref coup d'oeil à ce dernier. La phrase qu'il venait de dire, que ce n'était pas possible, elle pensait exactement la même chose: un noeud se forma dans son estomac et elle ne prit pas la peine de l'empêcher de lire sa lettre à elle. Il lui suffirait de la lui arracher des mains si jamais il n'était pas l'Anonyme. Quant à elle, elle chercha simplement le titre de la lettre qu'elle tenait. Et ses entrailles semblèrent s'entortiller comme un scoubidou. Le nom du destinataire... La lettre qu'avait écrit Harry, elle était destinée à... Rebelle.
C'était maintenant sa gorge qui se nouait. Ses mains cramponnèrent le parchemin comme si l'on cherchait à lui arracher ce dernier. Harry, l'Anonyme. Les yeux de la lionne restèrent un long moment figés sur sa signature. Si elle avait eu une main de libre, elle se serait pincé de toutes ses forces.

Toutes ces choses qu'elle avait dévoilé, en premier lieu ses sentiments pour le survivant. Mais aussi ses problèmes avec ses parents. Quelle honte! Dire qu'elle avait passé son temps à se plaindre d'une mère qui au fond se faisait du soucis pour elle, alors que Harry, lui, était orphelin depuis sa plus tendre enfance. Comment avait-elle pu être aussi égoïste? Comment avait-elle pu se plaindre de tant de misères à plus mal logé qu'elle?
Jaina se maudissait au plus profond de son être de s'être ainsi vendue. Harry -l'Anonyme- avait eu raison depuis le début: correspondre avec un inconnu était extrêmement dangereux, voir grave, mais elle n'avait pas suivit ses conseils, elle avait continué. Et voici comment s'achevait cette histoire: d'une manière plutôt dramatique selon la lionne.

Ses mains serraient tellement fort le parchemin qu'un petit son sec vint bientôt signaler une déchirure. Mais elle n'osait pas regarder ailleurs, ses grands yeux noisette restaient focalisé sur la feuille: elle ignorait même si elle pourrait encore porter son regard vers Harry après une telle humiliation. Seulement, quelque chose, -une force inconnu- la contraint à relever la tête, la mine déconfite, vers le survivant. Leurs regards se confrontèrent mais Jaina était incapable de faire le moindre geste. Elle se trouvait complètement déstabilisée, et c'était bien la première fois pour la demoiselle au caractère bien trempé. Sa bouche avait bien essayé de bouger, mais sans succès, de toutes manières aucun son n'aurait pu en sortir. Elle attendait juste une réaction de Harry, une réflexion, une critique ou autre chose, une impulsion qui la fasse réagir pour qu'elle sorte de cet état de choc.

Et enfin, le silence le plus lourd qui eut existé se brisa. Harry suggéra à la lionne de lire la lettre qu'il avait écrite en précisant qu'il s'agissait d'une proposition de rendez-vous. De rendez-vous? Alors ça aurait été ça sa réponse? Pas l'une de ses lettres pleines de bons conseils réconfortants? Sur le coup, Jaina pensant comme si elle s'adressait à l'Anonyme, la déception la gagna. Elle lâcha simplement le parchemin déjà à moitié déchiré, ne jugeant pas necessaire de le lire, puisque cela reviendrait à mettre en doute la parole de Harry. Puis l'air étrange, fixant toujours Harry, elle répondit.

« Pourquoi un rendez-vous? »

Elle avait posé la question sur un ton assez brut, encore confuse à l'idée que Harry et l'Anonyme ne fassent qu'un. Même si là il s'agissait davantage d'une question pour l'Anonyme, posée par Rebelle.
Le fait d'avoir parlé semblait être un grand progrès pour la lionne qui reprenait peu à peu ses esprits. Elle sortit d'ailleurs de sa sacoche une flasque métallique pour y boire goulument. L'objet ressemblait en tous points à celui que les gens plaçaient dans leur poche pour avoir en permanence un peu d'alcool sur eux. C'est d'ailleurs pour la provocation que Jaina remplissait ce type de bouteille avec de l'eau, histoire que les préfets et les profs croient qu'il s'agissait d'alcool et soient agacés de ne pas pouvoir la punir en goutant le liquide pour constater qu'il ne s'agissait que d'eau.
Bref. Boire un peu lui dénoua complètement la gorge, remarquant enfin que Harry était maintenant appuyé sur le rebord d'une fenêtre. Elle réalisa aussi qu'il pouvait avoir été affecté peut-être autant qu'elle par cette troublante situation. Maintenant, il savait. Enfin, il savait l'essentiel mais aussi le pire. La question étant de savoir ce qu'il allait falloir faire maintenant.

Il n'y avait plus besoin de mots puisque les lettres avaient tout dit. Mais le survivant n'avait pas pour autant donné de réponse à Jaina sur un point: que pensait-il, lui, des sentiments qu'elle éprouvait à son égard? Fallait-il encore remettre le sujet sur tapis à l'oral? Non, cela ne se faisait pas comme ça, on ne demandait pas à quelqu'un explicitement « tu veux sortir avec moi? » parce que ce n'était pas commode. Pas dans l'esprit de Jaina en tous cas. Là, c'est une bonne blague bien de chez elle qu'il aurait fallut pour détendre l'atmosphère. Mais elle n'en avait pas en stock pour le moment.

Que faire dans ce cas-là? S'enfuir en courant aurait été une bonne idée, mais bien trop visible. Cependant il fallait qu'elle se déplace car elle était peu crédible plantée à côté de son perchoir. Alors elle vint s'adosser au mur, juste à côté de la fenêtre où se trouvait Harry. Elle plia son genou pour venir poser son pied à plat contre le mur puis croisa les bras, regardant au loin, dans le vide. Puis elle émit un bref rire, pensive.

« C'était pas la meilleure de mes idées, t'avais raison. »

Le seul fait de s'auto critiquer lui redonna un peu plus confiance en elle. La phrase qu'elle venait de prononcer résonna dans sa tête. Le « t'avais raison » en particulier: seul Harry comprendrait que cela faisait référence aux avertissements de l'Anonyme sur les correspondances avec un inconnu. Et le fait de pouvoir être comprise sans tout dire, Jaina adorait ça, un sourire se forma même sur le coin de ses lèvres. Cela voulait dire qu'elle était capable d'évoquer ses sentiments sans en parler à voix haute, ce qui simplifierait une déclaration ou une tentative. Mais elle ne savait pas si elle devait tenter. L'Anonyme avait beau l'avoir rassurée, cela ne voudrait pas dire que Harry accepte pour autant d'entamer une relation avec elle. Déjà fallait-il qu'elle lui plaise, et vu ses airs de débraillée ce n'était pas gagné. Puis de toutes façons le survivant avait beaucoup d'autres soucis. Dans l'esprit de Jaina il était clair que c'était foutu d'avance, c'est pour cela qu'elle ne lui en avait jamais parlé avant. Mais en y repensant, maintenant que c'était avoué et que Harry n'avait pas fuit en courant, peut-être pourraient-ils en parler calmement, histoire que le râteau qu'elle se prendrait ne lui fende pas le coeur et qu'elle ne continue pas non plus à se faire de faux espoirs.

Jaina se tourna finalement vers Harry, ne gardant que son épaule appuyée contre le mur pour bien lui faire face. Son assurance légendaire semblait reprendre du service. Elle allait évoquer le sujet encore tabou afin de crever l'abcès. Elle ouvrit d'abord la bouche puis leva les yeux au ciel, hésitante. Puis elle se lança, regardant Harry avec un sourire désolée.

« Le hasard fait bien les choses, hein? Une fille qui envoie une lettre à un anonyme pour lui parler d'un tas de trucs comme de son attirance pour un garçon, il faut que la lettre tombe sur lui. C'est même plutôt rigolo quand on y pense. Sans rancune Harry? J't'en voudrai pas si tu met le sujet sous scellé, j'ai l'habitude. »

Ses derniers mots étaient plus pour elle-même, ils étaient venus comme ça sans qu'elle y prête trop attention. En effet, les histoires de coeur de Jaina avaient toujours été du genre « secrètes ». Pour cause sa toute première relation n'avait pas été des plus anodines. Elle avait flirté avec une fille, et c'est la chose dont elle n'avait jamais parlé par fierté. Quant à sa seconde -et dernière- aventure, elle avait été avec un -garçon- serpentard: ça, il fallait encore moins qu'on en entende parler, d'une part parce qu'elle aurait perdu toute crédibilité auprès du GRAVES, et d'autre part parce que les serpentards réservaient un sombre destin à ceux de leur maison qui pêchaient avec une gryffondor. Enfin, toujours en parlant de secret, cela faisait assez longtemps que Jaina taisait ses sentiments pour Harry.

[HJ: le topic est désormais libre pour ceux qui voudraient intervenir]

Harry expliquait enfin pourquoi l'Anonyme avait proposé un rendez-vous à Rebelle. Au début, Jaina du réfléchir pour comprendre, c'était à cause de son aveu sentimental qu'il désirait la rencontrer plutôt que de... Continuer à lui écrire comme s'il n'était pas Harry? Il aurait pourtant pu avouer dans ses lettres sa véritable identité. Mais peut-être avait-il pensé que dans ce cas, c'est Jaina qui aurait probablement voulu cesser la correspondance, honteuse. Enfin nous ne saurons jamais ce qui se serait passé dans ce cas puisque les aveux venaient de se faire à l'instant, même si tout ceci avait été accidentel. Cependant le sourire de Harry et l'affection qu'il disait porter à Rebelle retinrent l'attention de Jaina, plutôt flattée d'entendre ça au lieu de moqueries. De toutes façons elle avait bien saisit que Harry, contrairement à elle, n'était pas du genre à se moquer ouvertement des autres.

La lionne avait ensuite évoqué le fait que son idée de courrier anonyme n'avait pas été une idée si brillante. A son grand étonnement, Harry, qui lui disait dans les lettres de prendre garde à ce type de courrier, la rassurait. Pourtant au fond, Jaina tirait un grand enseignement de ce dénouement, sachant qu'elle ne recommencerait plus jamais ce genre de correspondance: et si elle était tombé sur un fou furieux? C'est vrai qu'il fallait se méfier...
Cependant Harry ne la laissa pas répondre qu'elle avait comprit à quoi elle s'était exposée puisqu'il s'approcha pour mettre sa main sous son menton à... Elle? Les muscles de de la lionne se raidirent, comme paralysée par ce contact. Ce n'était peut-être rien qu'un geste, mais voir Harry lui porter une telle attention propulsait son rythme cardiaque à une vitesse impressionnante. Elle respira discrètement pour se calmer et avoir l'air naturel puis l'écouta lui faire une nouvelle révélation sur Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Elle n'était pas encore scolarisée à Poudlard lorsqu'il y avait eu les soucis avec la chambre des secrets, donc elle ne cernait pas entièrement les conditions, mais fichtre, un bouquin avec l'ame du Seigneur des ténèbres dedans? Eh bien ça, c'était pas du gâteau, maintenant elle comprenait mieux les mises en garde de l'Anonyme. Heureusement il concluait en expliquant qu'elle avait eu la chance de tomber sur lui.

« C'est pas faux. Waow, je pensais pas qu'un truc aussi fou était possible... »

Elle eut envie l'espace d'une seconde de demander à Harry comment le Lord s'y était prit: bah ouais, un truc comme ça c'est super à exploiter sous forme de blague. Mais elle ne dit rien, pensant bien qu'il s'agissait d'un phénomène vraiment grave avec lequel on se rigolait pas.
Heureusement Harry détendit l'atmosphère en riant légèrement, Jaina maintenant un peu plus décontracté qu'elle ne l'avait été lorsqu'il avait posé sa main sous son menton. Il lui avoua même qu'il avait plus ou moins fait le lien entre elle et les lettres de Rebelle. Pourtant elle pensait avoir été très différente dans ses courriers, révélant la partie submergée de l'iceberg. Mais peut-être qu'après tout, c'est en découvrant son identité qu'il venait de faire le lien, pas avant. Et c'est vrai qu'en y pensait, même si Harry n'avait pas beaucoup parlé de lui dans les lettres de l'Anonyme, découvrir la vérité donnait un sens aux écrits. Si Jaina était parti dans un délire d'agent spécial, les explications de l'Anonyme correspondaient tout à fait au rôle de Harry dans la lutte contre le Lord. Il ne travaillait pas avec le ministère, il critiquait la Gazette, sa position l'obligeait à disposer d'un grand nombre d'informations sur l'ennemi public numéro 1, peut-être le fait qu'il évoque Cédric Diggory comme élève populaire plutôt qu'un autre, le fait qu'il se dise mystérieux, réservé en quelques sortes.
Et si Rebelle avait dit dans ses lettres que le garçon qu'elle aimait était en danger, Jaina réalisait quant à elle que Harry était dans une situation bien plus difficile que ce qu'elle ne pensait. Mais il était hors de question d'en parler maintenant, le garçon avait tant de soucis et de responsabilités qu'il fallait qu'il pense à autre chose. C'est pour cette raison qu'elle avait directement enchainé sur un autre sujet sans lui répondre au fait qu'il reconnaisse maintenant Rebelle comme étant Jaina.

Elle avait donc évoqué ses sentiments de manière assez subtile mais pourtant tellement directe. Elle avait craint au début d'aborder ce sujet, mais maintenant qu'elle semblait bien plus à l'aise et décontractée, elle se sentait plus forte pour affronter la réponse du survivant... Qui fut un sourire. Jaina ignorait comment l'interpréter, mais elle savait que Harry n'était pas un féru de méchanceté gratuite. Ils discutaient calmement, c'est tout, pas de panique, puis elle n'avait pas peur du râteau. Enfin si mais elle s'en remettrait rapidement. Puis elle comprendrait bien s'il cherchait à esquiver le sujet, elle ne le relancerait pas.
Seulement, la conversation fut interrompue par... Un hibou blanc (n'oublions pas que Jaina appelle aussi les chouettes Hibou) qui hulula avant de venir se poser sur l'épaule du survivant pour lui faire une papouille à l'oreille du genre « nen Ryry est à moi!  ». C'était bien ce que semblait à Jaina: dès le début elle avait émit des soupçons quand au fait que Harry utilise SON hibou à elle -même s'il était en réalité à l'école- pour correspondre au lieu de prendre son oiseau à lui. Alors, comme pour rivaliser, l'air joueuse, elle plaça deux doigts à l'entrée de sa bouche pour émettre un sifflement aussi bruyant que ceux qu'on entendait lors d'un grand match de Quidditch. Aussitôt, le vieux hibou qui avait servit aux deux élèves d'intermédiaire s'approcha, restant en vol pour attraper le MiamHibou que Jaina venait de balancer en effectuant une jolie pirouette... Avant de retourner sur son perchoir.

« J'avoue, il est très affecteux. »

Elle ajouta à ses mots un petit clin d'oeil destiné au couple Harry/Hedwige. D'ailleurs, alors que Harry répondait, Hedwige imita le vieil hibou, retournant aussi sur son perchoir. Après ce court instant de plaisanterie, la conversation reprenait, Harry continuant sur le même thème des sentiments et des secrets. Il lui demandait -elle n'était pas certaine d'avoir bien comprit la question- si la confidence était une habitude chez elle.

« C'est tellement plus drôle de conserver le mystère! »

La malice réapparaissait sur le visage de la lionne, espérant ici entamer une sorte de jeu du chat et de la souris. Elle haussa même les épaules pour renforcer cette idée de mystère dont elle venait de parler. Et, étrangement, elle n'eut aucune réaction lorsque Harry s'approcha, restant souriante comme si elle n'avait plus peur de ce qui pourrait advenir. Cependant, elle ne bougea pas d'un poil lorsque prise par surprise, elle sentit les lèvres de Harry se poser sur sa joue. Venait-il vraiment de lui faire une bise ou était-ce une hallucination? Que signifiait ce contact délicat, et même agréable? Tout espoir n'était-il pas perdu? Le survivant, contre toute attente de la lionne, serait-il enclin à concretiser une relation? Les lettres qu'ils s'étaient échangées auraient-elles déclenché quelques chose d'autre chez Harry que de la pitié? Oui parce qu'il faut dire que Jaina s'était beaucoup plainte de malheurs infiniment plus insignifiants que ceux du garçon.

Tout à coup, par cette seule bise, la vision de la lionne se trouvait modifiée. Elle aurait voulu lui répondre par un long baiser langoureux, mais cela aurait été totalement innaproprié. Et malgrès une évidence naissante, elle n'arrivait pas encore à se faire à l'idée qu'elle pourrait peut-être bientôt se retrouver dans les bras de Harry Superstar comme elle en avait toujours revé. Cependant le sourire du survivant en cet instant était une invitation au rêve.
Elle n'eut d'ailleurs même pas le temps de se remettre de cette simple petite bise qu'une autre vint: cette fois-ci, une chose était sure: les lèvres de Harry n'avaient pas atterrit sur sa joues, mais bel et bien... Sur sa bouche????

Jaina ferma les yeux un court instant, juste le temps de profiter d'un moment dont elle avait certes rêvé, mais qu'elle n'avait jamais réellement osé espérer. Et pourtant, c'était bel et bien vrai: Harry venait de l'embrasser. Seul bémol: il s'éloigna quelque peu une fois le contact de leurs lèvres rompu. Acte qui eut pour effet de légèrement déstabiliser Jaina. Sauf qu'il venait de lui ouvrir une porte, et la lionne n'était pas prête de la refermer. Elle se demandait cependant si c'était le regret ou la timidité qui avait poussé Harry à s'éloigner. Ou peut-être était-ce du au manque d'initiative de Jaina, encore un peu sonnée après ce qui venait de se passer. Elle qui d'habitude prenait le taureau pas les cornes, ce coup-ci elle n'avait pas bougé d'un poil, se contenant de savourer l'instant. Mais le recul ne Harry ne signifiait-il pas que c'était maintenant au tour de la lionne de s'activer? C'est finalement comme ça qu'elle interpréta la chose, retrouvant toutes ses couleurs et sa joie de vivre, pour regarder Harry d'un air moqueur.

« C'est tout!?  »

La vrai Jaina refaisait surface, son brin de folie déjà en fonction pour élaborer un plan d'attaque. Attaque par surprise en l'occurrence puisqu'elle ne laissa pas le temps à Harry de répondre à sa remarque, lui sautant littéralement dans les bras pour enrouler ses bras autour se don cou. Cela lui permettait de s'accrocher pour tenir en équilibre sur la pointe de ses pieds: elle n'avait jamais été bien grande et c'était la seule solution pour avoir sa tête exactement au même niveau que celle de Harry.
Elle fixa le survivant quelques secondes histoire de savourer l'instant présent avant de se lancer. Elle n'avait plus peur, l'audacieuse Jaina était bel et bien de retour, n'hésitant pas cette fois-ci à embrasser Harry plus longuement que lui n'avait osé. Elle ferma à nouveau ses yeux pour profiter du moment, et, lorsque l'embrassade toucha à sa fin, elle plongea de nouveau ses yeux dans ceux du survivant. C'était bien la première fois qu'elle s'émerveillait autant de contempler la couleur vert d'aussi près. Et un seul mot lui vint à l'esprit pour confirmer son état d'euphorie:

« Waow! »

[HJ: Désolée, c'est court et con xD. Je ferais mieux la prochaine fois ]



Bon, il faut savoir une chose chez Zézette : elle ne tient jamais en place. Alors lorsqu’elle se trouve complètement affalée sur un fauteuil de sa salle commune. Ben au bout d’une heure, elle commence à péter un câble. Naturel n’est-ce pas ? Rien de plus simple à comprendre.
C’est ainsi, qu’en cette belle après-midi. La rouquine décida d’aller faire un tour à la volière, sans motif particulier. Tout simplement pour dire bonjour à son nouvel hibou qui avait tout juste deux mois. Il était tout petit et tout mignon. Il avait les plumes beiges et Zézette avait essayé de lui mettre un bec bleu : en vain. Bref, ça ce n’est pas le plus important. Ce qui était le mieux, c’était son prénom : Voldemort. Oui, vous lisez bien. Zélie avait décidé de baptiser son hibou ainsi pour éviter d’avoir peur soi-même. Ainsi, lorsqu’elle entend parler du Seigneur des Ténèbres, elle pensait à son hibou et ça rendait plus belle la conversation En fait, Voldemort c’était un hibou parfait. Il fallait juste que la Serdaigle lui apprenne à donner une lettre à la bonne personne. C’est tout. Pas besoin d’en faire tout un plat.

Ben oui. Son papa lui avait dit qu’il ne fallait pas prendre celui-là parce qu’il ne savait pas encore bien poster. Mais Zézette avait été totalement sous le charme de Voldemort. Elle l’adorait son petit animal. Donc, dès qu’elle pouvait, elle donnait des cours de postage à l’oiseau. La classe.
Elle sortit de sa salle commune et se dirigea directement vers la volière. Voyage assez long étant donné que ça devait être… hmmm… a l’autre bout. Mais pour Voldemort, ça en valait la peine non ? Puis peut-être qu’à la fin de la leçon d’aujourd’hui et ben le petit hibou irait donner une petite lettre à son papa. Tiens d’ailleurs, Zélie s’arrêta de marcher.
Elle regarda à droite, à gauche. Et fit demi-tour.
Ouais, elle avait oublié d’écrire une petite lettre. Elle se remit donc en route vers sa salle commune. Passa le tableau et rentra dans son magnifique dortoir. Elle s’assit un instant sur son lit, prit une plume, de l’encre, et un tout petit bout de parchemin.
Elle écrivit.

Citation :

Papa. Ici Zézette
Test 1. Vous m’entendez ?

Rien de plus simple et d’efficace. C’est tout, Zélie c’était une Reine, pas besoin de chercher plus loin ! Fière de son magnifique petit mot, la rouquine se remit donc une nouvelle fois en route pour la volière.
Et ben ! Si elle avait pas perdu trente kilos ce soir, elle se demanderait quoi inh !
Cette fois-ci, la rouquine marcha un peu plus vite, pour $etre plus tôt à la volière. Elle se mit à chanter.

« Pomme de reinette »

Elle monta les marches de la volière.

« Et pomme d’api. »

Elle monta (encore) les marches de la volière.

« Tapis tapis rougeuh. »

Elle monta (toujours) les marches de la volière.

« Pomme de reinette »

Elle monta (encore et toujours) les marches de la volière.

« Et pomme d’api »

Elle monta (toujours et encore) les marches de la volière.

« Tapis tapis….. »

NEEEEEEN ! Elle venait d’ouvrir la porte de la volière, là comme ça, hop hop hop. Et vous ne devinerez jamais ce qu’elle vit. Deux Gryffondors. Harry Potter et Jaina Wedgers en train de se rouler un groooooooooos palot. (XD) Enfin, si l’esprit de Zézette fait des siennes c’pas de ma faute inh ! Me tapez pas !

« ROUGEEEUUHH !! O_O VOLDEMORT SAAAUUVEE-MOII »

C’est là que tout le bien arriva un petit hibou couleur crème s’approcha. Il avait des yeux si énormes qu’on se demandait si le fait d’avoir l’air idiot était inné chez lui. Soit. Son Voldemort, ben Zézette, elle l’adorait.

« Mon p’tiiit Voldyyy, comment qu’ça vaa ? *-* »

Elle prit son animal et lui fit un gros câlin. C’était plus délicat et propre que les jeux auxquels s’exerçaient Monsieur Potter et Mademoiselle Wedgers, je vous le dis moi
La rouquine s’approcha des deux amoureux et leur fit un grand sourire. Bizarrement, elle n’en voulait à aucun des deux. Oui elle aussi avait eu sa période « top tip fan de Harry Potter, y’est trop sex’ j’le kiiiffee » Mais tout cela était bien fini maintenant. Fallait pas en vouloir à Jainny, elle était encore jeune la pauvre.
Zézette s’adressa alors aux deux jeunes gens.

« Moi je préfère me pencher vers la droite quand j’embrasse. Ouais. Parce que après tu te manges le nez de ton mmm. Partenaire, et c’pas cool. Surtout s’il a un gros nez. Pis bon. Avec la langue c’pas trop.. top si ? Enfin j’sais pas. Y’a pleine de maladies itout itout. J’aurais peur moi. J’préfère les petits poutous d’amûr *-* C’est tellement plus beau, délicat, sombre, meeugnon. Rhaaa les jeunes de notre temps. Y sont tous vulgaires et violents ! Même lorsqu’ils embrassent ! Adieu monde cruel. Notre patrimoine se perd. »

Elle regarda Harry, et son nez au passage pour voir s’il n’était pas trop gros. Et celui de Jaina. Non. Ca allait. Tout allait bien. Elle sourit une nouvelle fois et fit les présentations. Ben ouais ! Un peu de politesse tout de même.

« Moi c’est Zélie. J’vous connais tous les deux mais j’sais pas si vous vous souvenez de moi Lui c’est Vol De La Mort. Autrement dit : Voldemort. Y déchire tout inh ouais ? I know. J’l’ai acheté il était tout ruiquiqui comme ça. Le coup de foudre entre nous. Vous pouvez pas imaginer. Depuis, on se quitte pu. J’ai trop peur de le perdre »