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 Quelle mauvaise foi! [Terminé]
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MessageSujet: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyMer 25 Mar - 10:27:52

Une pluie torrentielle s'abattait sur les rues de Londres lorsque l'aînée des Wainwright se décida à mettre le nez dehors. Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, et s'il n'était pas question de s'inscrire à nouveau pour son entrée à l'Université de Magie Avancée, il fallait que l'étudiante récolte des informations sur les débouchées potentielles au Ministère. Quoi de plus excitant que de fouiner dans un endroit presque trop surveiller, qui rengorgeait, de surcroît, d'éléments tous plus mystérieux les uns que les autres? Dans tous les cas, rien ne pouvait décourager la belle Rosalie, qui s'était habillée comme une riche héritière pour l'occasion: Elle avait revêtit une longue robe d'un blanc pur, serrée par une ceinture à la taille de couleur noire. Ses longs cheveux blonds arboraient toujours les mêmes anglaises parfaitement dessinées, et il était évident qu'elle était toujours aussi impeccable sur elle, jusqu'à mettre des gants d'une blancheur aussi pure que la couleur de sa robe. Certes, Rosalie était toujours rayonnante, mais il demeurait toutefois une légère ombre au tableau: Son regard d'un bleu clair était bien trop sévère pour une étudiante de son âge, et ses expressions d'intransigeance ne pouvaient qu'en dire long sur le mauvais caractère de la jeune femme. En outre, si elle était jolie comme un coeur, elle n'attirait pas vraiment le monde autour d'elle, parce que tous craignaient de subir ses foudres homériques...

Armée d'un parapluie protégé par un flux magique, Rosalie n'avait pas cru utile de faire appel à la voiture familiale, pensant certainement qu'elle ne serait guère trempée. Grave erreur évidemment, mais elle préférait tout de même être en avance par rapport à l'horaire qu'elle s'était fixé, plutôt qu'en retard parce que son chauffeur avait décidé qu'il ne répondrait plus aux caprices de la jeune héritière. Ainsi, en moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, elle se retrouva nez à nez devant le Ministère, se faisant étrangement saluer sur son passage, comme si on pouvait attendre sa venue...C'était un fait bien étrange, parce qu'après tout, elle n'était qu'une élève de l'Université magique, en première année de la section de l'Elite magique, en vacances pour quelques jours. Cela dit, aucune de ces bienvenues ne l'empêchèrent de pénétrer au sein du Ministère et de s'étonner du monde ainsi que du brouhaha qui y régnait. A peine avait-elle fait quelques pas qu'elle se faisait déjà bousculer, à son grand regret...Ce qui provoqua évidemment son réflexe le plus primaire, à savoir une gifle bien placée sur la joue de l'importun ayant osé la toucher!


" A l'avenir, reposez vos sales pattes sur moi et je vous attaque sur le champ! "

La menace d'attaque était évidemment judiciaire, mais cela seule Rosalie pouvait le comprendre. Après tout, elle était au Ministère, endroit rêvé si l'on veut démarrer une quelconque poursuite...Mais elle laissa là ce médisant et poursuivit son chemin, passant telle une ombre au sein des couloirs de cet immense bâtisse magique. Chaque pierre posée semblait être une source d'émerveillement pour elle, et immédiatement, elle fut sûre d'une chose: A la fin de ses études, elle y travaillerait...Ce serait l'occasion rêvée pour prouver une fois de plus à son père qu'elle était capable de faire quelque chose de ses dix doigts! Puis, alors qu'elle parcourait les étages en prenant bien garde de ne pas trop se faire remarquer, Rosalie marqua bientôt un arrêt devant la grande porte des archives. Celle-ci, très étrangement, ne semblait pas être gardée et cette vérité la surprit plus que n'importe quoi d'autre dans le Ministère. Pourtant, il devait y avoir stocké des informations top secrètes, et pourtant elles se trouvaient juste à la portée de sa main d'étudiante...Qui n'aurait pas été tenté par une telle montagne de savoir si facilement accessible? Par conséquent, Rosalie ne tergiversa pas bien longtemps et prit la poignée de porte à pleine main, avant de la pousser, d'entrer à l'intérieur de l'immense pièce et de la refermer soigneusement derrière elle. Désormais, le silence devrait être son maître mot...Si elle se faisait prendre maintenant, elle serait probablement finie: Quelques soient les informations qu'elle allait découvrir, elle serait attaquée en justice, et Dieu seul saurait ce qu'il pourrait advenir d'elle. Elle fit donc quelques pas à l'intérieur de la salle, s'émerveillant devant la colline de paperasse qui s'y trouvait. La seule raison pour laquelle elle avait laissé sa curiosité l'emporter sur sa raison, c'était qu'elle voulait sans doute trouver quelque chose sur sa famille, n'importe quoi qui saurait lui en dire un peu plus sur la fortune de son cher géniteur, Aaron Wainwright. Pour tout dire, elle ne lui avait jamais fait confiance et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait commencer.

" Les Wainwright sont une lignée respectable...Pour cela, ils sont blanc comme neige."

Rosalie avait dit cela à haute voix, ne pensant pas que quelqu'un pourrait se trouver là avec elle. Pour tout dire, elle n'en avait cure, jouant avec le feu avec autant d'habileté qu'elle avait appris l'histoire du monde étant enfant. Mais, soudain, alors qu'elle avait vu un parchemin plus usé que les autres dépasser d'une pile gigantesque de papiers divers, elle tira dessus, pleine d'inconscience...Evidemment, la pile s'écroula sur elle et elle fut bientôt complètement recouverte de papiers, ayant d'un même coup provoqué un vacarme digne d'un tsunami. Plusieurs piles s'étaient effondrées à la suite, à cause d'un seul parchemin que Rosalie avait souhaité extraire, et par conséquent elle mit plusieurs minutes à se défaire de cette montagne de paperasse qu'elle jugea aussitôt inutile...Sous le coup de son habituelle colère. Comble du comble, sa robe autrefois d'un blanc pur était désormais toute sale, et elle était même déchirée au niveau de la cuisse, ce qui n'arrangea guère l'humeur déjà bien massacrante de l'étudiante, désormais folle de rage...Elle se mit d'ailleurs immédiatement à hurler comme un putois:

" C'est un scandale! Une robe toute neuve d'un grand couturier! Je vais envoyer la note au Ministère, on va m'entendre! Comment peut-on laisser une salle d'archives aussi pleine de saletés! "

Alors qu'elle tempêtait tout ce qu'elle savait, Rosalie n'avait même pas senti qu'elle saignait légèrement du haut de la tête. La blessure n'était sûrement pas profonde, mais un petit filet de sang s'en était échappé: Il valait mieux qu'elle ne sache pas en plus que plusieurs mèches de ses magnifiques cheveux étaient eux aussi tâchés de sang...


Dernière édition par Rosalie Wainwright le Dim 5 Avr - 9:22:30, édité 1 fois
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  • Josh Hepburn
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyJeu 26 Mar - 13:32:36

Au Ministère, il y avait bien des endroits qui étaient réputés. Certains étaient célèbres pour les gens qu'ils avaient accueilli, d'autres – plus tristement – pour les batailles qu'ils avaient abrité. Certains, enfin, pour leur mystère. Un lieu pourtant n'était jamais cité. Et cet endroit se trouvait être celui dans lequel Josh passait le plus clair de ces journées, et pour cause, il y travaillait. Son incompréhension des autres êtres humains ne lui permettait clairement pas de savoir en quoi les archives étaient tellement repoussantes. D'accord, il y avait un peu de poussière. D'accord, ce qui y était entreposé était souvent ancien et pas toujours très beau à voir – mais la faute à qui si personne ne s'était soucié d'en prendre soin avant de les déposer ici ? Il pouvait même admettre que l'odeur n'était pas toujours agréable pour le commun des mortels, quoi que ça ne l'avait jamais dérangé, bien au contraire. Quoi qu'il en soit, les archives n'étaient jamais cité et, pas conséquent, très peu de gens y venaient. Et comme il n'y avait pas souvent de visiteurs, excepté celui qui lui servait d'assistant une fois sur deux, il n'avait jamais juger très utile de demander d'avoir des gardes devant la porte lorsqu'il s'y trouvait. Mais, là, franchement, il se dit qu'il devait sérieusement y songer.

Reprenons depuis le début : la réserve. Non, pas celle de la bibliothèque de Poudlard, quoi qu'elle y ressemblait. Accessible par une porte bien cachée, elle contenait des ouvrages d'un temps passé sur lesquels le brun veillait jalousement. Il les chérissait, les bichonnait, les soignait. Bref, il s'en occupait avec tout son amour et ce de façon très régulière, comptant et recomptant pour vérifier qu'il n'y avait eu aucun vol – c'était arrivé avec son prédécesseur. Il les reclassait aussi, même si c'était probablement inutile. A part lui, personne ne venait et il était rare qu'il les range en désordre. Sauf quand il était malade. Et comme il l'avait été relativement peu de temps auparavant, le jeune homme rangeait le peu de désordre qui s'y trouvait. Il lisait un peu aussi, profitant du calme et de la lumière diffuse produite par des veilleuses enchantées. De temps en temps, il lui arrivait aussi de pousser la chansonnette et s'élevait alors dans l'air les paroles de quelque couplet moldu entendu en arrivant au Ministère.

Ce calme fut cependant brisé par une arrivée impromptue. Josh n'attendait personne, ne voulait voir personne, n'avait pas imaginé que quelqu'un se déplacerait jusqu'à lui sans même le prévenir au préalable. Non qu'il soit important au point de devoir être informé de toute arrivée, mais comme nous l'avions dit, la salle des archives était grande – que dis-je ? Immense même – et par conséquent, il n'était pas rare de devoir attendre longtemps avant qu'il ne daigne venir voir ses visiteurs. Nul ne savait qu'il était automatiquement au courant des entrées dans son antre. Il n'avait jamais jugé très utile de le dire non plus. Et ainsi, cette fois-là comme pour les précédentes, il ne se pressa pas. Il aurait sans doute fallu, pourtant, mais ce fut les cris qui suivirent le bruit d'une chute de papier qui le firent réagir.

Il quitta la réserve d'un pas pressé, le visage fermé. Qui avait bien pu se montrer maladroit ? Et plus inquiétant encore : qu'est-ce qui avait finalement chu au sol ? Ses pas sonnaient durement sur le plancher mal ciré alors qu'il avançait le plus rapidement possible pour atteindre son bureau. Baguette en main dont le bout était allumé par un Lumos murmuré en colère, pile de livres lévitant derrière lui, on pouvait presque imaginé une aura à la couleur inquiétante tout autour de son corps. Bien entendu, il n'en était rien, mais son énervement était palpable et il semblait bien plus impressionnant qu'il ne l'était réellement. C'était toujours comme ça quand on touchait à ses trésors.


« Vous cherchez quelque chose ? »

D'un mouvement léger du poignet, Josh fit poser les livres près de la grande table où il plaçait tout ce qu'il devait classer et ranger. Tout n'était pas destiné à être dans les archives, une bonne part n'était souvent que de la paperasse administrative qu'il devait remplir. Cependant, le capharnaüm par terre n'était pas de ces papiers inutiles. Oh que non ! Et en voyant l'étendue de la catastrophe, le fait que la jeune fille saigne ou soit dans un sale état lui paraissait complètement secondaire. Il commença à faire léviter la totalité de ce qui se trouvait sur le sol et lança un ou deux sorts pour que les piles se reforment sur le meuble. Une fois que ce fut fait, il daigna enfin lui jeter un regard plus appuyé, sans pour autant lui proposer une quelconque aide pour se relever. L'homme s'adressa seulement à elle de sa voix froide, sans faire un effort pour avoir l'air diplomate, chose qui aurait désolé sa famille si pressée de le marier.

« A l'avenir, abstenez-vous de laisser trainer vos mains n'importe où. »

Mais ça n'était pas comme s'il avait envie d'avoir une femme, après tout...
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyDim 29 Mar - 19:22:51

La curiosité est un vilain défaut, c’est un fait. Mais c’était l’évidence même pour Rosalie dans l’état actuel des choses ! Alors qu’elle avait laissé cet odieux sentiment la guider jusqu’à l’intérieur de la salle des archives, elle était bien obligée de s’en mordre les doigts. Coincée sous une importante pile de parchemins tous plus sales les uns que les autres, elle grommelait tout ce qu’elle savait, ne sachant comment elle pourrait se sortir de cet ignoble pétrin. Finalement, la venue d’un inconnu en ces lieux sonna la fin de sa détresse, certes, mais pas de ses ennuis : Alors qu’elle était presque prête à esquisser un sourire à cet importun qui avait osé la faire sursauter en entrant, il lui en ôta instantanément l’envie : L’énervement dans la voix de cet homme poussa Rosalie à l’envie d’être insolente. Aussi ne dédaigna-t-elle même pas le regarder lorsqu’il lui demanda si elle cherchait quelque chose. Aucune réponse ne dépassa ses lèvres d’ailleurs, et pour quelqu’un qui avait la langue bien pendue, c’était tout de même un comble ! Mais la vengeance de Rosalie ne tarde jamais à s’abattre sur la cible choisie, aussi attendit-elle d’être sûre qu’il avait fini de cracher son venin pour se relever d’un mouvement souple, afin de mieux planter son regard d’un bleu glacial dans les siens. Il fut bien évident que par la suite, maintenant qu’il avait balayé tous les parchemins qui avaient auparavant orné son corps, il n’y avait plus rien qui empêchait la jeune étudiante de se mouvoir. Elle détailla donc sans la moindre gêne l’individu, tiraillée entre l’envie de lui asséner une belle gifle pour lui faire payer son impudence et celle de rester de marbre, montrant ainsi une indifférence qui se révèlerait sans doute bien plus efficace. Elle opta finalement pour le rapprochement, faisant quelques pas d’une démarche féline qui n’annonçait rien de bon…Pour Rosalie, le contact physique et la proximité étant des choses lui donnant envie de vomir, si elle décidait d’elle-même de se rapprocher de quelqu’un, cela ne pouvait dire qu’une chose : Une colère froide était en train de naître en elle, et gare à celui qui se trouverait sur son chemin…Qui qu’il soit.

Rosalie se planta finalement devant lui, et aucune gifle ne fut donnée. L’étudiante n’était pas assez idiote pour toucher cet imbécile de ses mains, au risque de se faire attaquer pour coups et blessures…Non, elle avait en tête un plan bien plus machiavélique qui relevait d’une intelligence familiale. N’’ayant pas l’air plus fort qu’un rat de bibliothèque et paraissant aussi sec que les pages des livres qu’il devait consulter à longueur de temps, elle n’allait évidemment pas s’en prendre à lui, mais plutôt à ce qu’il semblait chérir le plus, à savoir son travail. Lui donner une charge supplémentaire serait sans nul doute une méthode bien plus efficace de l’ennuyer et ainsi lui faire payer son impudence…Aussi balaya-t-elle d’un simple revers de main l’une des piles qu’il devait de replacer, laissant virevolter les parchemins jusqu’au sol, un sourire narquois aux lèvres. Ainsi, pendant que la paperasse volait autour d’eux, elle se rapprocha encore, et, lorsqu’elle ne fut plus qu’à quelques millimètres seulement de son visage, elle souffla, d’une voix plus calme que jamais :


« Vous allez payer cher votre impudence monsieur…Soyez certain que pour la blessure que je me suis faite, je vous attaquerait en justice jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de ce trou misérable dans lequel vous avez encore l’audace de travailler…Mais n’ayez crainte, je suis certaine qu’il existe des milliers de trous à rats qui seront ravis d’accueillir un « inutile » tel que vous. En attendant, vous allez souffrir d’avoir osé défier quelqu’un d’une famille haute placée. »

Rosalie s’éloigna de « l’espace personnel » de cet individu afin de ne plus respirer son air. Elle s’était juste reculée, elle n’avait pas quitté la pièce : De toute manière, tant que les piles ne seraient pas piétinée par ses soins et à terre, elle ne quitterait pas ses lieux…Elle flanqua donc des gifles à chaque pile se trouvant à portée de sa main, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que les papiers hauts perchées sur les étagères…Allait-il l’en empêcher ou bien resterait-il sans rien faire ? Paf ! Trop tard, Rosalie avait à peine agité sa baguette de sorcière, et les deux premières montagnes de paperasses étaient désormais éparpillées un peu partout dans la pièce…Si cela continuait, ils allaient être noyés sous les papiers, aussi décida-t-elle de ranger sa baguette et d’accorder un dernier regard à cet imbécile d’archiviste…Avait-elle été trop cruelle ? Non, pour elle, elle n’avait fait que lui faire payer son manque de galanterie digne d’une dinde…Bien que cela fût insultant pour les dindes à son sens.

« J’attends vos excuses écrites d’ici demain matin sur mon bureau…Vous n’aurez aucun mal à trouver l’adresse du Manoir Wainwright dans votre foule de paperasse inutile…Sans quoi je ne pourrais que conclure que vous ne servez à rien, quelque soit votre âge ! De toute manière…Si je n’ai pas ce parchemin demain à l’aube sur mon bureau lorsque j’ouvrirais les yeux…Ce n’est pas la peine de vous présenter à votre travail demain. Mon père vous aura fait renvoyer avant que vous n’ayez le temps de dire Quidditch. »

Pour sûr, Aaron Wainwright serait sûrement contrarié d’avoir à utiliser son pouvoir de haut responsables des postes au Ministère de la magie…Mais Rosalie savait qu’il ne savait rien lui refuser, ce fut pourquoi elle claqua la porte des archives sans aucune état d’âme, persuadée que l’inconnu n’oserait surtout pas s’opposer à elle…De toute manière, à moins qu’il ne la séquestre à l’intérieur de la salle, il n’avait aucune façon d’emprisonner la langue bien pendue de l’héritière Wainwright !
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  • Josh Hepburn
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyLun 30 Mar - 14:16:05

Comment avait-elle pu ? Comment avait-elle osé montrer si peu de respect envers le patrimoine que représentait les parchemins ? Comment avait-elle pu balayer tout ça d'un revers de la main, littéralement, sans le moindre scrupule ? Pire que les menaces proférées à son encontre, les agissements de la pimbêche le laissèrent un moment sonné. Il la regarda faire sans réagir, surpris que quelqu'un s'en prenne ainsi à tous ces trésors pour l'atteindre. Oh, elle avait réussi, c'était bien vrai, mais jamais, jamais il ne lui pardonnerait d'avoir ainsi bafoué des années d'Histoire !

Le claquement de la porte le sortit de son apathie. Il se pressa de rejoindre l'idiote à l'extérieur, sans réfléchir à ce qu'il faisait. Tout juste avait-il pris soin de ne pas marcher sur ses joyaux, les écartant à grand renfort de baguette s'il le fallait. Il ne rangerait pas. Elle le ferait, dusse-t-il y aller à grands coups de Doloris et d'Imperium pour se faire obéir ! Une telle ignominie ne resterait pas impunie, quand bien même cela lui coûterait son poste !

Arrivé juste derrière elle, il l'attrapa par le bras et l'attira à l'intérieur de la salle des archives, indifférent à toute forme de protestations, physiques ou verbales. Il referma le lourd panneau de bois derrière eux et planta la jeune femme sur le seuil, avant de verrouiller la porte avec une multitude de sorts qu'elle ne connaitrait sans doute jamais dans sa vie (et tous n'étaient pas très légaux d'ailleurs, mais comme il n'avait pas prononcé la formule, elle n'avait aucune preuve). Il se retourna ensuite et attrapa l'étudiante par le bras pour la trainer jusqu'aux parchemins étalés au sol. Sans doute serrait-il un peu trop fort, mais qu'importe. Elle l'avait cherché.


« Jamais ! »

Sa voix claqua dans le silence de l'immense pièce.

« Ne recommencez jamais ça ! Ce que vous avez éparpillé et abîmé à une valeur inestimable ! L'Histoire n'a aucun prix et vous devriez vous montrer bien plus respectueuse à l'égard de ces traces du passé ! Comment osez-vous venir ici avec la seule fin de détruire ces trésors ? Imaginez-vous seulement l'importance de ce que vous avez souillé ? »

Il fit une pause le temps de calmer sa respiration erratique et les battements de son cœur.

« Vous allez ranger tout ce que vous avez fait. A la main. Je me moque que vous ayez des rendez-vous, que vous soyez issue d'une famille privilégiée ou descendante de Merlin en personne. Votre acte n'est pas anodin, quoi que votre petite personne puisse en penser. J'aurais parfaitement été en droit de vous poursuivre pour dégradation, que la plainte aboutisse ou non. Et puisque vous êtes étudiante, vous allez étudier. A ma manière. »

Il se rapprocha un peu d'elle sans la lâcher et récupéra sa baguette. Puis, il la libéra de sa prise.

« Maintenant commencez. La paperasserie administrative sur une unique pile. Les vieux parchemins seront à ranger par thème. Vous ne sortirez pas d'ici avant que ce ne soit fait, et vous déconseille d'abîmer quoi que ce soit si vous ne voulez passer les prochains mois à travailler ici pendant votre temps libre. Mon nom n'est peut-être pas aussi connu que le vôtre, mais j'ai plus de ressources que vous ne semblez le penser. Au travail ! »

En fait, il ne savait pas s'il avait une quelconque chance contre les Wainwright si elle tenait véritablement parole. Sans doute pas, d'ailleurs, car quelques soient ses contacts, il n'avait pas l'importance de la famille de la blonde. Ceci, pourtant, elle ne pouvait pas le deviner puisqu'il ne s'était toujours pas présenté et ne comptait pas le faire. D'autant qu'il ne portait aucun badge d'aucune sorte et qu'aucun écriteau n'aurait pu informer un visiteur sur ce point. Il n'était pas paranoïaque, ne désirait pas se cacher. Toutefois, à ses yeux, l'identité de l'archiviste n'avait que bien pu d'importance face à l'immense étendue de savoirs sur lesquels il devait veiller. Et, de ce fait, il ne se mettait pas en avant. Une logique souvent incomprise, mais tellement évidente à ses yeux qu'il trouvait étrange de ne pas voir sa réaction comme normale.
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyMar 31 Mar - 14:30:16

Ah, l’orgueil ! Ce sentiment si vil dont Rosalie semblait être remplie jusqu’à la moelle…C’était cette émotion qui l’avait poussée à mettre à sac cette pauvre salle d’archives qui ne lui avait pas fait grand-chose, et c’était également elle qui la poussait à traiter cet archiviste de malheur comme un moins que rien. Finalement, en proférant de telles menaces à son encontre, elle n’avait fait que lui donner une image bien terne de lui-même et de son métier, c’était évident. Mais il ne fallait hélas pas en attendre davantage d’une enfant comme elle, héritière de la lignée des Wainwright, qui possédait une fortune à faire frémir bien d’autres familles aisées. Rosalie portait sur ses frêles épaules un bien lourd fardeau donc, c’était certain : Elle se devait d’être toujours en représentation, impeccable sur elle afin d’honorer au mieux ses parents. Cette vie lui avait toujours plu, c’est vrai…Mais parfois il existait des moments où elle trouvait qu’un peu de liberté supplémentaire ne serait pas superflue. C’était sans doute la raison pour laquelle elle semblait tant haïr son frère, qui se trouvait être le je-m’en-foutisme par excellence et qui se fichait éperdument de l’avis de son géniteur. Rosalie ne pouvait certainement pas se permettre de suivre n’importe qui ni de côtoyer n’importe qui. C’était la raison pour laquelle elle avait pris elle-même la décision de s’inscrire parmi l’élite magique, pensant qu’elle y trouverait des relations plus intéressantes que dans n’importe quelle filière…Finalement, la jeune étudiante se trouvait plus seule encore que lors de son passage à Poudlard, et elle n’en demeurait pas plus aimable, bien au contraire. Elle était même plus cruelle encore, s’adonnant à quelques menaces proférées aujourd’hui contre un employé du ministère, sous le fallacieux prétexte qu’il n’avait pas été assez courtois à son goût…En définitive, l’insondable Rosalie devenait exactement comme sa mère Camélia : Intransigeante et insupportable aux yeux de tous, et pourtant, elle allait certainement devenir un incontournable au Ministère de la Magie dès qu’elle sortirait diplômée de l’Université de Magie Avancée. Comme quoi, l’archiviste avait du soucis à se faire à l’avenir, c’était une chose plus que certaine…

Mais alors que Rosalie avait tout bonnement claqué la porte de la salle des archives sans la moindre vergogne, elle ne s’attendait pas le moins du monde à être rattrapée de la sorte par cet inconnu irrespectueux. Elle aurait pu se débattre et hurler comme un putois afin qu’on l’entende, mais il la traîna avec une telle force et une telle colère que l’étudiante sentit qu’il valait bien mieux user d’une autre forme d’intelligence. Après tout, elle n’était pas idiote, elle savait que la violence face à un homme plus âgé qu’elle serait une chose inutile. Pire, il la balayerait de la surface de la terre avant même qu’elle n’ait eu le temps de prononcer un mot…Elle se laissa donc traiter de la sorte, avec une idée bien déterminée de la façon avec laquelle elle allait punir cet imbécile de premier ordre. Ce fut la raison pour laquelle elle se contenta également de sourire de manière tout à fait narquoise en entendant sa voix d’homme claquer littéralement dans l’atmosphère, comme si elle l’incitait à l’étrangler sans plus attendre afin qu’il puisse se calmer et retrouver un semblant d’humanité. Il fallait dire que Rosalie n’était pas beaucoup converser avec des fous furieux n’étant pas capables de ménager leurs nerfs…Et c’était visiblement le cas avec cet homme dont elle ignorait jusqu’au nom et qui mettait bien à mal le peu de patience qu’elle était capable d’avoir.
Un premier soupir se fit entendre alors que l’archiviste venait de marquer une pause, sans doute afin de calmer les battements furieux de son cœur visiblement malmené. Rosalie n’avait pas encore dégoisé un mot, et pourtant son regard implacable en disait déjà bien long sur ce qu’elle pensait. A ses yeux, il n’était qu’un idiot qui se penchait plus sur ses précieux parchemins que sur la menace de renvoi qu’elle avait proféré quelques instants plus tôt…Tant pis pour lui, s’il la séquestrait, il n’arrangerait pas son cas. Elle regarda donc la porte fermée avec tous les sorts qu’il y avait prononcé silencieusement, et eut un léger rictus nerveux. Certes, elle ne pourrait pas sortir sans son aide…Mais étant bien trop fière pour faire les basses tâches qu’il venait de lui demander, il était évident que Rosalie ne cèderait pas la première…Restait donc à savoir s’il allait lui tenir tête jusqu’à risquer un séjour assez long à Azkaban, pour séquestration, dangerosité des lieux marqués par la blessure au front de la jeune étudiante, et manque de respect total de l’héritière des Wainwright. Si la mère de Rosalie s’en mêlait, il en prendrait au moins pour quelques mois, si ce n’est plus, et il ne retrouverait plus jamais de travail au Ministère…Ni ailleurs, parce que l’étudiante était assez sournoise pour lui faire sa publicité en vue de se venger ! Mais alors qu’elle ruminait cette vengeance froide bouillant en elle, Rosalie le laissa approcher sans même cligner des yeux. Il venait de prendre sa baguette comme s’il souhaitait se protéger de quelque chose, et ce fut à ce moment là qu’elle éclata volontiers de rire, à la fois moqueuse et sournoise. Elle voulait qu’il sente à qui il avait affaire…Mais qu’il sache avec certitude aussi qu’il était tombé de lui-même dans son propre piège de facilité. Et ainsi, lorsqu’il eut fini de lui ordonner de ranger, la jeune femme posa légèrement ses fesses contre une table qui avait autrefois contenue toutes sortes de parchemins, toisant l’archiviste d’un air presque vicieux…Ils étaient tellement certains de gagner l’un comme l’autre que cette joute verbale promettait d’être fort intéressante !


« J’ose espérer que vous n’êtes pas naïf au point de penser que je vais me salir les mains ? Parce que si tel est le cas, vous vous fourvoyez mon pauvre ami. Il n’existe rien ici qui puisse me pousser à ramasser vos saletés que vous ne savez même pas ranger vous-même…Est-ce ma faute si vous n’êtes qu’une grande barrique mal éduquée à peine capable de proposer de l’aide à une dame ? Pour votre gouverne, j’ai tout droit pour venir ici lorsque j’en ressens l’envie, et si vous souhaitez en obtenir la preuve, je vous en prie, contactez donc mon auguste génitrice, Camélia Wainwright…Vous devez connaître ce haut nom de la Justice Magique n’est-ce pas ? Celui qui pourrait vous valoir un long séjour à Azkaban si vous ne me relâchez pas sur le champ. »

Le regard de Rosalie s’était fait d’autant plus dur qu’elle commençait à débiter ses cartes maîtresses. Elle s’était même levée de l’endroit où elle s’était placée, allant même jusqu’à piétiner quelques parchemins par-ci par là pour marquer sa haute autorité. Il était vrai qu’elle était puante de prétention, mais il l’avait sortie avec tant de brio de ses gongs que pour éviter de virer à la folie furieuse, il valait mieux qu’elle prône l’intelligence. Elle s’avança donc vers lui, se mettant à la même place que lui lorsqu’il l’avait privée de sa baguette, poussant la provocation encore plus loin en se mettant à caresser doucement sa joue. Certes, ce geste la débectait sûrement tout autant que lui, mais Rosalie était excellente actrice…Et il fallait qu’elle joue son rôle jusqu’au bout, c’était une question de vie ou de mort.

« Souhaitez-vous connaître mes chefs d’accusation ? Manque de respect, séquestration, dangerosité de vos locaux ayant amené à la blessure d’un visiteur…Irez-vous jusqu’à rajouter la torture à cette liste déjà bien longue ? Allez-y dans ce cas, même si j’ose espérer que vous ne serez pas assez idiot pour cela. »

Le calme olympien de Rosalie était tel qu’il aurait glacé n’importe quel sang. Elle parlait comme si elle ne ressentait rien, aucune rancœur ni aucune colère…La preuve en était faite, parce que tandis qu’elle lui caressait la joue, elle y mettait une douceur qui était presque anormale pour une fille comme elle n’ayant jamais touché personne de la sorte.

« Est-ce parce que vous êtes frustré de manquer de la chaleur d’une femme que vous agissez de manière aussi rustre avec moi ? Si c’est le cas, je puis toujours vous faire découvrir sans torture ce que cela fait d’être bien traité par quelqu’un de mon sexe…A moins que ce ne soit que la guerre que vous cherchiez, auquel cas je peux tout aussi bien répondre présente, soyez-en persuadé. »
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  • Josh Hepburn
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyMer 1 Avr - 18:13:17

[Ahem, tu voulais qu'il la déstabilise hein ? J'espère que ça t'ira. S'il y a encore des gens purs et innocents, qu'ils fassent demi-tour. Le message est soft, les insinuations nettement moins^^']

Alors voilà. Elle n'était que ça, qu'une sale gosse qui se réfugiait derrière ses parents, derrière un nom. Orgueilleuse mais sans mérite, fière de ses origines mais incapable d'agir sans faire appel à ses géniteurs. Il avait envie de rire et d'ailleurs, un sourire ourla ses lèvres. Un sourire qui n'avait en cet instant rien de beau, rien de charmeur, rien de sincère. Moqueur, méprisant, il exprimait sa pensée mieux qu'il n'aurait pu le faire avec les mots. Et la blonde parlait, parlait, le menaçait alors que lui se calmait doucement. Ou semblait se calmer, parce qu'à mesure qu'elle marchait sur les précieux parchemins, sa colère grandissait. Et quand elle s'approcha, le toucha, se moqua, s'en fut trop. Puis qu'elle voulait la guerre, elle allait comprendre ce que le danger signifiait.

Calmement, il alla déposer la baguette de la jeune femme dans un tiroir qu'il verrouilla magiquement. Il laissa la sienne sur son bureau après avoir doucement écarter ce qui encombrait le sol et revint sans empressement auprès de la belle dont il saisit la main qui l'avait caressé peu avant. Il la reposa sur sa joue, les gestes précis mais gracieux. Un doux sourire éclaira son visage, révélant deux rangées de dents blanches bien alignées. Il se rapprocha encore un peu plus, glissa une main à la taille de l'héritière. Son souffle sur les lèvres de la belle, son autre main sur sa hanche. Sa bouche qui suivait la ligne de sa mâchoire, jusqu'à trouver son oreille. Il y glissa quelques mots d'une voix suave, modulant le ton pour lui donner la chaleur qu'il insufflait habituellement lorsqu'il s'adressait à ses amants.


« Vous ne savez rien de moi Miss, rien. Je pourrais vous torturer, vous prendre ici et maintenant avec ou sans votre consentement, personne ne vous viendrait en aide. Oh vous pourriez vous plaindre, après, mais êtes-vous sûre de vouloir être traumatisée toute votre vie juste par orgueil ? »

Il s'écarta un peu et la regarda dans les yeux, l'air jovial, presque amical. Sa main droite quitta le dos de la belle, passa sur son ventre doucement puis remonta sans jamais s'attarder jusqu'à ce que le bout de ses doigts ne se pose sur le visage de la Wainwright. Puis, toujours sur le même ton, il continua.

« Vous n'êtes pas sans savoir que les hommes sont des bêtes. Les pulsions, les instincts sont des choses difficilement contrôlables. M'allumer, c'est là un risque dont vous ne prenez pas la pleine mesure je le crains. Vous êtes seule ici avec moi. La pièce est insonorisée et quand bien même ne serait-ce pas le cas, personne ne vous entendrait. Je suis le seul maître à bord pour le moment. Le seul. Votre famille, toute puissante soit-elle ne pourrait m'empêcher de profiter de la situation, si l'envie me prenait... »

Il pressa un peu plus son invitée contre lui. Ses seins s'écrasaient contre son torse trop sec. L'homme était grand, trop mince. Son visage aux traits délicats ne suffisait à faire oublier la rudesse de son corps même si pour l'heure, son petit jeu donnait l'illusion qu'il était plus souple, plus félin, plus dangereux aussi qu'il n'en avait l'air lorsqu'on le croisait habituellement. Et, au fond de ses yeux, tout au fond, dansait encore la flamme de la colère, ou peut-être de la folie.

« Quant à la torture... Oui, je pourrais avoir envie de vous faire souffrir. Je pourrais vouloir vous jeter des doloris jusqu'à ce que vous criez grâce vous taillader le corps jusqu'à vous voir à genoux devant moi. Le spectacle d'une belle jeune femme agitée de soubresauts, en pleurs, en sang pourrait me ravir, en effet. Et vous voir là, à ma merci, soumise à moi seul pourrait me tenter. »

Il déposa un léger baiser sur ses lèvres et se recula enfin, la lâchant pour aller récupérer sa baguette sans toutefois baisser sa garde. Quand il eut le morceau de bois en main, il se tourna de nouveau complètement vers elle. Son visage qui s'était peu à peu obscurcit à mesure qu'il lui faisait peur de ses projets était redevenu doux, comme il l'aurait été si elle ne s'en était pas prise à ses trésors.

« Maintenant rangez Miss. » conclut-il en tentant de réprimer ses haut-le-cœurs. Vraiment, il n'aimait pas le contact des femmes.

[Ce qu'il ne ferait pas pour ses bienaimées archives... XD]
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyMer 1 Avr - 19:01:05

Ah l’orgueil ! C’était le seul sentiment que Rosalie souhaitait garder bien ancré en son âme et conscience. Elle avait du reste toujours aimé être sauvée par lui, agissant par ce péché dès qu’elle en avait l’occasion. Seulement cette fois, les choses étaient bien différentes, et il était non moins évident que l’étudiante ne s’en sortirait pas avec quelques pirouettes. Pourtant, bien loin de craindre cet homme se tenant simplement debout devant elle, l’envie de le provoquer n’en devenait que plus forte de seconde en seconde. Elle avait beau le scruter de bas en haut et de haut en bas, elle ne voyait strictement rien de repoussant sur lui. Certes, il était semblerait-il aussi sec que les pages des livres qu’il semblait tant chérir, sûrement trop grand par rapport à ce qu’il ne voulait faire voir, mais elle ne pouvait s’empêcher de lui trouver un trois fois rien de charme qui l’empêchait d’être trop cruelle avec lui. Ah ! Rosalie était en train de se ramollir, voilà qui n’était pas bon pour la suite des évènements. Pire, elle songea un bref instant qu’il aurait pu la berner si elle continuait à le regarder avec un regard neutre et non plus avec le sentiment haineux qu’elle avait laissé transparaître quelques instants auparavant. Ce fut la raison pour laquelle ses yeux se durcirent quelque peu, redoutant probablement une quelconque réaction de la part de cet homme dont elle ignorait décidément toujours le nom. Ce fut d’ailleurs à ce moment précis qu’il se décida à la surprendre plus encore : Après s’être éloigné et avoir rangé magiquement la baguette de la belle, il était revenu sur ses pas et avait reprit sa main, bien plus douce et fragile que l’on aurait pu le soupçonner. Il la reposa dès lors sur sa main, faisant preuve d’une précision qui lui aurait volontiers donné matière à rire si seulement elle avait eu le cœur à cela. Mais ce fut son sourire qui acheva de la mettre sur ses gardes…Elle avait été habituée à plus de froideur et de rationalité, si bien qu’elle ne croyait pas un seul instant qu’il pu se montrer aimable ou serviable envers elle. Avait-il donc si peur de perdre son travail qu’il cherchait désormais à l’acheter avec quelques acrobaties gestuelles ? La réponse lui vint bien vite, au même titre que les gestes de cet inconnu se suivaient : Il passa sa main autour de sa taille fine, et Rosalie manqua d’avoir un haut le cœur. Etait-il possible qu’elle puisse ressentir une telle aversion à être serrée dans des bras ? Certes, l’accolade en question n’était pas orchestrée par quelqu’un qui l’avait attirée à l’origine, mais elle sentait un tel dégoût de sa personne chez cet homme qu’aucune attirance naturelle ne lui vint en cet instant. Il lui fallait donc attendre qu’il ne s’éloigne…À moins qu’elle ne perde patience et ne décide de le repousser orgueilleusement.

Finalement, l’archiviste prit la parole et Rosalie oublia complètement cette aversion qu’elle avait ressentie quelques instants plus tôt. Ses mots claquaient à nouveau dans l’atmosphère, et cela bien qu’il n’utilisa aucune violence afin de les dire. Pire, il semblait avoir choisi chaque terme avec une ruse qu’elle jugea grossière…S’il pensait être un génie du verbe, il allait certainement être rapidement déçu. Mais par la suite, cet air faussement amical qu’il plaqua sur son visage acheva de faire redouter à Rosalie une quelconque tempête. Soit il cherchait à lui faire peur, soit il mêlait douceur et malice en vue de la faire ranger ce qu’elle avait en toute conscience saccagé. Finalement, ce fut les deux options qui se mêlèrent en une seule, puisqu’elle lu rapidement une telle folie dans le fond des yeux de cet homme qu’elle en eut presque peur effectivement. Mais une Wainwright ne s’avoue jamais vaincue…Aussi ne laissa-t-elle rien deviner de cette crainte des évènements. Pire, elle décida même de se prendre au jeu, ne refusant même pas le baiser qu’il osa lui donner une fois qu’il eut fini de parler. Pourtant, ce « cadeau » n’avait strictement rien d’extraordinaire, tant il avait été donné sans aucune émotion ni aucune étincelle. Ce fut à ce moment précis que Rosalie conclut tout bonnement à une aversion pleine et entière des femmes, ressentie par cet inconnu devant elle…Cette impression acheva de se confirmer lorsqu’il s’éloigna d’elle juste après l’avoir embrassée, pour mieux lui ordonner de ranger…Ce qui amena évidemment un rire éclatant de la part de l’étudiante, qui ne fut guère surprise par la chute de cet élément perturbateur.


« Me prendriez-vous pour une vulgaire mijaurée ? Si tel est le cas, une fois encore vous vous êtes fourvoyé. Je n’ai nul besoin de hurler pour être retrouvée, je sais pertinemment que ma mère doit déjà s’inquiéter à mon sujet. Voyez-vous, je commets souvent l’erreur « d’oublier » de la prévenir lorsque je m’absente…Ainsi, j’évite bien des désagréments face à des inconscients de votre trempe…Car il s’agit bien là d’inconscience…Vous pensiez certainement que j’allais me laisser berner par un baiser aussi misérable ? Vous allez devoir me donner bien plus si vous comptez me faire ranger vos saletés de parchemins… »

A cet instant précis, le regard de Rosalie prit une teinte malicieuse. Certes, elle se prenait au jeu de cet homme dont elle ignorait toujours l’identité, mais avec l’idée bien arrêtée de garder les rennes bien en main. Ce fut pourquoi elle se rapprocha sans aucune vergogne de l’archiviste, adoptant une démarche plus fière et féline encore que ce qu’elle avait montré jusqu’à lors…Ainsi, lorsqu’elle fut enfin devant lui, ce ne fut pas sa joue qu’elle toucha en premier, instruite désormais par l’expérience. Non, elle toucha son nœud de cravate, le défaisant lentement et doucement, comme si cet homme allait se briser sous ses doigts malicieux et cruels si elle faisait preuve d’un peu trop d’empressement. Qu’avait-il crut en la menaçant d’abuser d’elle ? Que cela allait la faire reculer d’un pas ? Grave erreur, qui prouvait qu’il ignorait totalement à qui il avait affaire. S’il était prêt à tout donner pour la voir ranger ce qu’elle avait sciemment saccagé, Rosalie serait capable de donner tout ce qu’elle avait pour obtenir tout le contraire…Se salir les mains n’avait jamais fait partie de son vocabulaire, et ce n’était pas à dix huit ans passés que ce trait de caractère allait changer.

« Vous semblez détester les femmes, sans doute est-il temps de me dire pourquoi. Votre baiser était d’une telle froideur que j’aurais déposé mes lèvres sur un mur, cela m’aurait fait exactement le même effet. Vous ne croyez pas que pour un rangement impeccable vous pourriez payer un peu plus cher ? Je ne suis pas quelqu’un qui se contente d’aussi peu. »

Il aurait pu la menacer de la tuer si elle se montrait encore orgueilleuse, Rosalie l’aurait été quand même. C’était sa nature, point final…C’était surtout l’orgueil d’ailleurs qui la poussait à faire preuve d’autant d’inconscience face à un homme qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam. Elle déposa donc la cravate de cet homme sur la première table qu’elle trouva, avec un soin particulier qui démontrait tout de même son caractère méticuleux. Comme quoi, les apparences sont bien trompeuses, et Rosalie semblait être plus perfectionniste qu’elle ne le laissait voir. Il n’y avait qu’à voir la manière souple et précautionneuse avec laquelle elle défaisait maintenant les boutons de la chemise de l’archiviste…Ne craignant pas un seul instant de se brûler les doigts dans l’affaire.

« Vous pensiez me faire peur en me touchant ? Mais monsieur, c’est vous-même qui avez déclanché le feu…Un contact physique peut être à l’origine de bien des choses. Garder ses distances à l’inverse peut parfois être plus sage…Que décidez-vous ? Prouver votre révulsion pour les femmes en gardant vos mains chez vous ou accepter que je vous montre que toutes les damoiselles de ce monde ne sont pas à jeter ? »


Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas fait pour prouver qu’elle valait mieux que tout le monde…Mais n’était-ce pas vrai ? Rosalie Wainwright n’était-elle pas quelqu’un qu’il valait mieux se mettre dans la poche ? Sans doute, surtout si l’on connaissait son cercle personnel de relation, finalement peu influencé par ses parents…
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyJeu 2 Avr - 18:08:47

Elle le touchait là, maintenant, d'une façon dont il n'aurait jamais pensé qu'elle le ferait. L'avoir menacé n'avait servi à rien – et Merlin savait à quel point il se sentait prêt à lui prouver qu'il était sérieux. Était-elle à ce point désespérée, en manque ou orgueilleuse qu'elle ne savait s'arrêter lorsqu'il le fallait. Elle lui donnait la nausée. Ses projets étaient de ceux qu'il aurait volontiers mis à exécution avec une présence bien plus virile que la sienne. Il ne faisait donc rien pour l'encourager, se tenait bien droit, les poins crispés de la voir dénouer sa cravate avec un soin tout particulier. Et elle voulait savoir pourquoi il donnait l'impression qu'il détestait les femmes !

Il ne les détestait pas, était-il tenté de répondre. C'était pire que ça. Elles n'étaient rien, rien d'important en tout cas. Toujours à faire leur mijaurée, à se croire en terrain conquis. Lui qui ne se trouvait pas spécialement attirant se retrouvait régulièrement aux prises avec des folles comme celles qui commençait à détacher les boutons de sa chemise. Non, il ne les détestait pas. Il les méprisait, les dédaignait et, en ce moment à travers Rosalie Wainwright, il les haïssait. Se retenir de gifler la blonde devenait difficile. Il ne comprenait même pas pourquoi il ne le faisait pas tant son envie de saisir sa baguette et de lui lancer des doloris était forte.

Une simple pensée, pourtant, prenait le pas sur ses pulsions. Puisqu'elle ne s'arrêterait pas avec de simples menaces, puisque régler l'affaire entre eux n'aboutirait qu'à un traumatisme pour lui, alors il allait retourner ce jeu à son avantage une fois pour toute. Si elle le voulait, elle l'aurait. Dans une moindre mesure cependant. Le feu qu'il avait allumé en elle – bien malgré lui – lorsqu'il l'avait trainé de force dans la salle des archives la consumerait. Il allait se délecter de la voir se rétracter sous la chaleur, hurler sous la douleur. Elle demanderait grâce et lui, bon seigneur, n'y consentirait qu'une fois qu'elle obéirait pour de bon à son ordre. Elle se soumettrait enfin pleinement, totalement et laisserait son trop grand orgueil au placard, quitte à ce qu'il la brise pour en arriver là. Mais comme tout l'accuserait s'il s'en prenait physiquement à elle dans ses propres locaux, il frapperait plus fort. Il ferait encore plus mal. Il allait l'humilier, lui faire ravaler son ego.

Ses yeux brillaient d'une colère maitrisée, mais un sourire fleurit sur ses lèvres. Il plierait pour mieux frapper et c'était ce que son visage semblait dire. Sa chemise tomba. Il la rattrapa du bout des doigts et la confia à la jeune femme qui alla la déposer avec le même soin dont elle avait fait preuve pour la cravate. Pas un mot ne s'échappait des lèvres maintenant closes de Josh, même lorsqu'il alla enlacer la blonde. Ses lèvres fines déposèrent quelques baisers papillons dans le cou de la jeune femme. Il fit glisser l'une des bretelles de sa robe...

***

Le goût de la victoire était agréable pour l'ensemble de ses sens. Il rattacha le bouton de son pantalon en se dirigeant vers son bureau. La jeune femme n'avait pas prêté, auparavant, une grand attention au matériel dont il se servait dans son travail. L'appareil photo n'avait, par exemple, pas attirer particulièrement son attention. Ce ne fut que quand il prit le cliché qu'elle comprit, mais il était un peu tard et maintenant, il allait mettre l'objet en sûreté.

Ses nausées avaient disparues lorsque le clic si doux à ses oreilles avait résonné. Et si lui avait eu la chance d'être encore à peu près vêtu, la pimbêche, elle, n'avait pu en dire autant. Cette photographie qui promettait d'être compromettante si bien utilisée était la clé de sa réussite. Maintenant, il pourrait se faire obéir et elle allait enfin ranger ! Son sourire s'agrandit légèrement, tandis qu'il ouvrait un second tiroir après avoir convenablement verrouillé celui de l'appareil photo. Il sortit une longue tige de bois qu'il envoya rouler jusqu'aux pieds de la blonde.


« L'orgueil a mené bien des hommes à leur perte. Vous n'êtes pas différente du reste de l'humanité et je crains qu'à l'instar des autres femmes, vous n'ayez pas su me guider sur le chemin de l'hétérosexualité... Mais là n'est plus la question je pense. Vous l'avez vu, je vous rends votre baguette. L'amusement a assez duré, je ne veux plus vous voir. Dépêchez-vous de ranger. »

A mesure qu'il parlait, l'archiviste s'était retourné vers elle, mais lorsque ses yeux se posèrent sur la demoiselle, de désagréables souvenirs s'imposèrent à son esprit. Il se revoyait l'étreindre, l'embrasser, la dévêtir. Ses haut-le-cœurs reprirent le dessus. Il fouilla à la recherche de ses remèdes contre les rhumes et but d'une traite le contenu d'une fiole bleu roi, oubliant qu'à cet instant, alors qu'il buvait appuyé sur son bureau, il était à la merci de la jeune femme. Et son cousin le lui avait bien assez souvent dit, il ne fallait jamais sous-estimer une femme en colère...

[Tu as ma bénédiction pour le faire longuement souffrir ]
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyVen 3 Avr - 10:45:33

Dur dur pour Rosalie d'imaginer un seul instant qu'elle se laisserait gagner par une telle faiblesse. Elle n'était pourtant venue que dans le but de faire certaines recherches sur sa famille, et voilà qu'elle s'était retrouvée dans les bras d'un homme dont elle ignorait jusqu'au nom. Pire, il l'avait obtenue au moins autant qu'elle ne l'avait eut. Mais ce fut l'orgueil dans tous ses sentiments qu'il l'avait définitivement perdue. Elle s'était donc totalement laissée faire après en avoir fini avec la chemise de l'archiviste, s'abandonnant même aux baisers de cet homme qu'elle s'était permise de juger si sec. Ainsi, les quelques heures durant lesquelles elle ne fut plus l'orgueilleuse Rosalie mais une amante comme une autre la comblèrent d'une béatitude qui la surprit...Sans compter que le réveil allait être plus cruel encore que tout ce qui lui avait été donné de voir jusqu'à lors.
Rosalie s'était assoupie quelques instants après cet instant "merveilleux" passé avec l'archiviste, et ne se réveilla que lorsqu'elle entendit le déclic semblable à celui d'un appareil photo s'enclencher. Certes, elle ne s'attendait à aucun remerciement de la part de cet homme dont elle ignorait finalement toujours l'identité, mais de là à ce qu'il ne la piège...Elle n'y avait tout bonnement pas songé. Elle s'empressa donc d'ouvrir un oeil glauque et sombre, lui lançant un regard si noir que si elle avait eu un fusil à la place de ses yeux, il serait probablement mort depuis longtemps. La rage n'aidant pas, Rosalie mit de longues minutes avant de se calmer. Il ne fallait surtout pas qu'elle se laisse gagner par une folie furieuse qui l'aurait amenée à saccager plus encore cette salle d'archives ayant déjà subit sa colère glaciale. Elle se contenta donc de se relever félinement, n'écoutant que d'une oreille très distraite ce qu'avait à lui dire son "amant". Elle prit le soin de ramasser sa robe jonchée sur le sol avant de soupirer largement face aux attaques inutiles de l'archiviste. Elle aurait pu ramasser sa baguette à cet instant et lui lancer un sort afin de lui clouer définitivement le bec, mais elle était bien trop intelligente pour cela...Elle se rhabilla donc en vitesse, la fureur marquant toujours le moindre de ses gestes, avant de s'élancer vers lui. Rosalie profitait qu'il ne soit pas en situation de force, buvant visiblement un calmant pour je ne sais quel mal dont elle ne voulait même pas entendre parler.

D'un geste furieux, la jeune étudiante prit la fiole bleue des mains de l'archiviste et la balança sur la première bibliothèque venue, conforme au comportement orageux qu'elle avait toujours face aux imbéciles. Désormais, elle était certaine d'avoir toute son attention...Elle en profita donc pour s'avancer doucement mais dangereusement vers lui, prendre son menton dans sa main et le serrer suffisamment pour qu'il n'ait pas l'idée saugrenue de lui résister...Pour finir, comme si elle sentait qu'il n'était pas assez dégoûté d'elle, Rosalie fit en sorte que le baiser qu'elle donna ensuite lui laisse un goût amer de sang dans la bouche...Et pour cela, elle lui mordit la lèvre sans aucune vergogne, avant de s'éloigner avec souplesse en vue de récupérer sa baguette qui était toujours au sol.


" Qui vous dit que j'avais la moindre envie de vous faire aimer les femmes? C'était une chose bien inutile. Vous m'avez vous-même très bien fait comprendre que vous n'aimiez pas les femmes...Par conséquent, que ce soit moi ou une autre, c'était du pareil au même n'est-ce pas? Posez-vous cependant la question...Pourquoi vous être donné à moi si vous saviez pertinemment que je partirais sans avoir rangé vos satanées archives, ne vous laissant en tout et pour tout qu'un haut le coeur bien présent tiraillant vos entrailles? Vous êtes le plus idiot des deux je crois. "

Il était plus qu'évident que ce n'était pas maintenant que Rosalie allait se mettre à ranger quoi que ce soit. Ou en tout cas...Elle n'avait pas envie de lui faire ce plaisir. Elle prit donc le plus simplement du monde sa baguette entre ses doigts, murmura quelques sorts à la va-vite et observa un court instant les parchemins se remettrent d'eux-mêmes sur les grandes tablées. Il était évident que la jeune étudiante n'avait pas prit le soin de regarder l'ordre des parchemins, ni même leurs thèmes, chose qui lui aurait prit beaucoup trop de temps. Non, au lieu de cela, elle avait "rangé" ce qu'elle avait pu en prenant bien le soin de les mélanger d'autant plus. Ainsi, l'archiviste mettrait certainement plusieurs jours, voire même plusieurs semaines avant de s'y retrouver, et cela constituait déjà un début de vengeance. Il ne restait désormais plus aucune raison à Rosalie de rester ici...Mais le problème épineux de la sortie lui, restait tout aussi entier! Par chance, elle entendit des bruits de pas, et lorsque quelqu'un frappa à la porte des archives avant de l'ouvrir, Rosalie vit en cela une formidable occasion de l'humilier en beauté...Il ne faut pas croire, chez les Wainwright, la vengeance est un plat qui se mange aussi bien brûlant que glacé.


" Je vois une formidable occasion de "m'enfuir". Je vous laisse donc avec votre amertume et vos regrets, puisqu'il est évident que moi, je n'en ai aucun. Vous avez un corps sublime, permettez-moi de vous le faire remarquer. Oh, et j'oubliais...Si vous souhaitez mettre cette photographie au grand jour, allez-y. Ma famille saura la faire interdire avant même que vous n'ayez la moindre occasion de me nuire...A voir maintenant si vous êtes prêt à vous faire oublier pour ne pas perdre votre place, monsieur dont j'ignore toujours le nom."


Et voilà...Rosalie avait déjà claqué la porte et un "regret" qu'elle ne comprenait pas la tiraillait déjà. Craignait-elle qu'il ne lui fasse du tort? Non, il n'en était tout bonnement pas capable. Pour la simple et bonne raison que son père lui aurait tout accordé, tout pardonné pour qu'elle soit son unique héritière. A vrai dire, c'était un peu comme si elle était accueillie et désirée comme le messie au sein de sa famille: Elle était brillante, orgueilleuse à souhait, et suffisamment carriériste pour faire honneur à la famille Wainwright pour les siècles à venir. Peu nombreux étaient ceux qui osaient se la mettre à dos d'ailleurs, car elle avait une réputation dans le monde magique en disant long sur ses envies de vengeance...Il ne restait donc plus qu'à savoir si cet archiviste de malheur allait oser se confronter ouvertement à elle, ou s'il allait, comme beaucoup d'autres avant lui, se conformer à un silence plein et entier lui garantissant d'être tranquille. Rosalie laissa donc passer toute la semaine suivante sans jamais s'inquiéter un seul instant de ce qui lui était arrivée dans la salle des archives du ministère. Évidemment, elle en avait informé son avocat et sa mère, juste au cas où un pépin arriverait, mais la suite de ses vacances était passée comme une lettre à la poste...Si bien que le dimanche, ni tenant plus, elle avait fait à nouveau son apparition au Ministère de la Magie. Elle s'était faufilée avec la même précaution jusqu'à la fameuse salle dans laquelle il s'était passé tant de choses, à ceci près que cette fois, elle n'était pas habillée ni coiffée pareil, c'était la seule chose qui différait. Ses cheveux étaient détachés, chose rare chez Rosalie, et elle revêtait l'uniforme de l'UMA, comme si elle était prête à retournée plus tôt que prévu à son Université.

Par chance, lorsqu'elle poussa la porte de la salle, il n'y avait pas âme qui vive. Elle prit donc le soin de la refermer derrière elle, de peur que quelqu'un ne soit alerté de sa venue...Ensuite, elle prit soin de se cacher, bien évidemment. Il ne fallait surtout pas que cet archiviste de malheur la trouve, aussi prit-elle le soin de monter à l'étage, parmi la foule de bibliothèque toutes plus engorgées les unes que les autres. Elle passa bien une heure à farfouiller précautionneusement, jusqu'à ce que ses beaux yeux bleus tombent nez à nez sur un dossier pourpre portant un nom qu'elle ne connaissait pas. Ce dossier lui donnant une forte impression d'être un dossier professionnel appartenant à son cher archiviste, elle entreprit donc de le lire à haute voix, dans l'inconscience la plus totale...


" Josh Hepburn, recruté comme archiviste tatata...Originaire du Pays de Galles...Né le...Ils ont oublié de rajouter qu'il est aussi sec qu'un parchemin ancien et aussi rasoir qu'une lame! "


Rosalie courrait-elle à nouveau un danger à flirter comme ça avec la colère de l'archiviste? Pour sûr, si jamais il la trouvait là, elle allait encore passer un sale quart d'heure! Mais elle se riait tellement naïvement du danger que cela ne lui effleurait même pas l'esprit en fin de compte...
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyVen 3 Avr - 17:29:59

[J'ai mis les paroles de Josh en bleu pour plus de compréhension (Serdaigle au pouvoir *sort*)]

« Non. »

Le brun se tourna vers son ami aux cheveux blancs. Ce dernier avait en main une sorte de boite triangulaire transparente. Entre les parois dans un matériau qu'il ne reconnaissait pas se mouvait une petite boule fluorescente.

« Allez mon vieux ! Dis-moi quelque chose que je puisse tester ça. Ton cousin n'acceptera pas un cadeau de plus ce mois-ci venant de moi. Tu le sais très bien !
- Pas ici !
 »

Envoyer à sa famille des objets explosifs – qui n'étaient pas supposés l'être mais tant pis – était une chose. Essayer les inventions d'Andy au beau milieu de ses trésors, de ses bébés, de ses archives, ça, il n'en était pas question !

« Mais enfin Josh, tu refuses de quitter ton travail en avance !
- Je viens d'arriver imbécile. Et je te rappelle que c'est à toi que je dois ce retard monumental !
- Tu as refusé de me dire d'où te venait ta coupure à la lèvre. C'était trop louche pour que je laisse passer !
 »

La coupure à la lèvre. Sujet devenu délicat durant cette dernière semaine, surtout lorsqu'il s'était rendu compte que la pimbêche n'avait fait qu'empiler ses papiers. Oh il aurait du s'en douter, elle n'allait pas obéir comme ça, juste pour une photo. Son énervement pourtant ne décroissait pas lorsque ses pensées revenaient vers ce fameux jour, pas plus que son dégout face à ce qu'il avait fait. Toucher à une femme. Une femme ! Il en avait encore honte sept jours après.

« Tu m'agaces. Mary ne voulait pas te voir pour le mariage ?
- C'est demain le rendez-vous avec ses parents. Arrête de chercher à détourner le sujet.
 »

La baguette de l'archiviste vibra sur la table de travail. Il délaissa le parchemin qu'il reconstituait pour aller hors de la petite pièce où il œuvrait. Son meilleur ami sur ses talons, il se dirigea droit vers l'entrée, mais le temps qu'il y parvienne, il n'y avait déjà plus personne. L'inventeur babillait gaiment à ses côtés, ignorant ou rebondissant sur les onomatopées que Josh lui répondait. Ce dernier cherchait du regard une quelconque présence, mais ne voyant finalement personne dans les rayons, il supposa que son visiteur était monté à l'étage. Son visage se durcit sous l'agacement. Il n'aimait pas qu'on aille se servir sans son autorisation, d'autant que les lecteurs devaient attendre en salle de... lecture, et non dans les archives.

« Mon pote, tu fais encore la gueule.
- Quand tu auras fini d'enfoncer des portes ouvertes, va à ton boulot.
- J'suis mon propre patron si tu n'te rappelles pas et j'suis en congés, en prime.
- Personne n'est parfait.
 »

Vraiment, parfois, il se demandait pourquoi il l'appréciait, mais c'était le cas et il n'aurait échangé son meilleur ami avec un autre pour rien au monde. Pas même ses si précieux parchemins. Ceci, cependant, était le secret le mieux garder de son existence.

« J'crois qu'ton visiteur est à l'étage.
- Hmm...
 »

Le reste de ses paroles se perdit en jurons Gallois qui firent rire Andy. Pour les avoir entendu souvent en 16 ans, il savait très bien ce qu'ils signifiaient. Et alors que les deux hommes montaient les escaliers, l'un avec empressement, l'autre avec nonchalance. Et ce dernier se heurta au premier alors que le brun s'était arrêté net. Elle, ici. Elle, de retour sur SON lieu de travail. Ce n'était pas une grosse surprise en soi. Les criminels revenaient souvent sur le lieu de leur méfait. Il ne la considérait pas autrement. Ses actes méprisables méritaient l'enfermement à Azkaban, le bain au milieu de détraqueurs. Pas leur baiser, non. Ça, ça restait encore trop doux.

Il se dirigea vers la jeune femme d'un pas décidé et sortit sa baguette. D'un petit mouvement du poignet, il referma le dossier qu'elle consultait. Le sien. Son dossier personnel. Celui constitué par le ministère, identique à ceux de tous les autres employés. La colère se diffusait dans tout son organisme comme tombait la foudre. Furieux qu'elle commence à fouiner dans sa vie, il lui pointa le bout de la longue tige de bois sous le menton, après l'avoir obligée à se tourner vers lui. Ses yeux lançaient des éclairs. En cet instant, il avait peut-être plus envie encore de lui jeter des maléfices qu'à sa première venue. Non parce qu'elle avait lu son dossier – il n'avait rien à cacher – mais précisément parce que c'était elle, parce qu'ils étaient dans les archives et surtout, parce que le souvenir de leur dernière altercation physique ne cessait de lui revenir en mémoire depuis qu'il avait aperçu les cheveux blonds.


« Dehors ! »

Derrière eux, l'inventeur esquissa un léger sourire amusé.

« Alors c'est elle. Au moins, tu as bon goût même quand tu vires de bord. »

Lequel des deux allait-il tuer en premier ? Josh l'ignorait.
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyVen 3 Avr - 18:19:18

Il fallait dire ce qui était, difficile de ne pas fouiller dans le dossier de celui qui avait été son amant d’une nuit. Sans savoir vraiment pourquoi, elle attachait un tout petit d’importance au fait de connaître son nom. Pas sa vie évidemment, car peu lui importait ce qu’il avait bien pu faire de ses dix doigts jusqu’à ce qu’ils se rencontrent. Non, le simple fait qu’elle mette enfin un nom sur ce visage si peu aimable était plus délectable encore que la moindre vengeance qu’elle avait faite opérer dans sa vie. Cela dit, comme la curiosité est un vilain défaut, Rosalie ne tarda pas à s’en mordre légèrement les doigts : A peine avait-elle commencé à parcourir un peu plus en détails le dossier qu’elle tenait entre ses mains que celui-ci se referma de lui-même. Evidemment, l’étudiante ne cru pas un seul instant à l’effet du saint esprit…Il lui fallut juste relever la tête pour s’apercevoir que l’archiviste se tenait devant elle…Auparavant, il lui avait collé sa baguette sous le menton, la forçant ainsi à le regarder complètement sans détour. Pourtant, alors qu’il la menaçait ouvertement et qu’elle pouvait lire la rage dans ses yeux, la jeune femme ne semblait pas avoir peur le moins du monde. Pire, elle semblait se moquer littéralement du fait qu’il pouvait ici et maintenant la réduire en poussière. C’était comme si flirter inlassablement avec le danger l’attirait, comme si elle voulait sentir sa vie obtenir de l’importance en menaçant à tout instant de la perdre. Après tout, depuis sa naissance, ce n’était pas comme si Rosalie avait tout eu…Elle avait au contraire dû se battre afin d’obtenir ce qui lui était cher aujourd’hui, à savoir une place dans la société et un nom assez craint pour être respecté…Sauf peut-être par l’archiviste en face d’elle qui souhaitait malgré tout ce qu’elle pouvait lui faire subir qu’elle s’en aille. A cet instant précis, Rosalie se permit un petit rire léger, sans réelle moquerie, mais qui démontrait qu’elle trouvait qu’il ne manquait pas de courage pour s’opposer à elle sans la moindre vergogne. Soit il était vraiment simple d’esprit, soit il souhaitait lui aussi sentir que sa vie pouvait lui échapper à tout moment…

« Tiens…Mais voilà Josh Hepburn en chair et en os devant moi, quel déshonneur. Vous êtes-vous remis de vos émotions ou vos haut le cœur vous empêchent-ils encore de vivre ? »

Puissante…Voilà comment Rosalie semblait se sentir à l’heure actuelle. Même habillée de son simple uniforme d’étudiant de l’université magique, elle avait encore cette prestance qu’elle avait acquise avec le temps. Après tout, n’était-elle pas la fille aînée des Wainwright ? Elle le prouvait à chaque seconde en ces lieux semble-t-il, étant donné qu’elle était plus amère et cruelle avec ce pauvre archiviste qu’avec personne d’autre dans tout Londres. Elle n’hésita donc pas un seul instant à baisser la baguette de Josh d’une main, souhaitant qu’il cesse de la menacer inutilement. Après tout, elle n’avait fait que quérir quelques informations, rien de bien méchant…Qu’est-ce qu’un nom dans toute une vie ? Bien sûr, elle doutait fortement que l’archiviste soit ravi qu’elle ait appris comment il s’appelait, mais elle s’en fichait, n’ayant aucune espèce d’envie de lui demander son consentement.

«- Rosalie ? Tu vas devoir m’accompagner, ton père réclame ton aide tout de suite. Tu te souviens de ce charmant garçon nommé Warrel ? Il souhaiterait te le présenter, c’est un excellent parti et il possède un haut poste au Ministère. Mais il faut faire vite, il part semble-t-il pour l’Ecosse dès demain matin. C’est l’occasion rêvée pour passer une charmante après midi tous les deux, tu ne crois pas ? »


Tout aurait été parfait si seulement la mère de Rosalie, Camélia Wainwright, n’avait pas décidé de débarquer à l’improviste là où sa fille se trouvait. D’ailleurs, le teint de l’étudiante vira au blême en quelques secondes, et elle serra légèrement les poings tout en soupirant…Etait-ce le fruit de son imagination ou bien ses parents avaient-ils décidé de la marier au premier imbécile venu ? Il n’était certes pas question que cela se passe comme ça. La jeune femme contourna donc l’archiviste sans peine, visiblement furieuse. Elle se pencha légèrement contre la rambarde de la salle des archives, regardant sa génitrice de haut comme si elle était la dernière des idiotes…

« Mère…Ne vous ai-je jamais dit qu’il n’est pas question que je me marie au premier tocard venu sous le fallacieux prétexte que vous trouvez que c’est un bon parti ? Par excellence, TOUS les partis que vous me proposez ne SONT PAS bons. Ces hommes là sont rasoirs, inintéressants et dépourvus d’une culture que je juge indispensable. Diantre, ils ne sauraient même pas faire la différence entre un chimiste et un philosophe ! Sainte Mangouste ne leur évoque aucun évènement particulier, ni même le nom d’un célèbre hôpital, et ils jugeraient une bibliothèque remplie comme un simple nid à poussière…NON ! Que ce soit dans un mois, dix ans ou UN MILLION D’ANNEES, je refuserais toujours de me marier. Celui qui me passera la bague au doigt n’est pas né, MAMAN ! »


Le fait qu’elle appelle sa mère « Maman » était une chose tellement rare qu’il valait mieux éviter de la chercher après. C’était l’ultime preuve de l’agacement de Rosalie, et la preuve formelle également qu’elle pouvait exploser à tout instant, et cela bien qu’elle fut d’un caractère plutôt calme et posé. Mais elle venait de laisser transparaître qu’elle traitait les livres (pas les archives simples et bêtes bien entendu) avec infiniment plus de respect que la plupart des étudiants de l’université de magie avancée, et en cela, peut-être avait-elle surprit Josh Hepburn ici présent…Bien que cela lui fut complètement égal. Camélia Wainwright s’inclina presque devant sa fille, baissant la tête en murmurant qu’elle attendait donc simplement sa fille pour dîner ce soir, rien de plus. A ceci, Rosalie eut très envie de lui envoyer dans les gencives qu’elle se passerait fort de sa compagnie pour le peu de vacances qui lui restait, mais elle se retint…A la place, elle visa encore un peu plus haut dans la cruauté.

« Peut-être daignerais-je dîner à nouveau en vôtre compagnie lorsque vous m’expliquerez pourquoi vous m’avez cachée aux yeux du monde pendant presque quinze ans. Aujourd’hui, il semble que je sois comme le messie à vos yeux, mais c’est oublier que pendant des années vous avez encensé mon cher frère Warren…Ce n’est que parce qu’il vous a déçu et n’est pas entré dans votre satané moule maudit que vous avez décidé de me faire revenir en Angleterre…Sans aucune considération pour ce que j’avais accompli avant de revenir chez vous. Alors aujourd’hui, n’oubliez pas que j’ai fais mon propre cercle de relation sans votre aide et que beaucoup se battront pour obtenir mon soutien…Pas le vôtre. Vous comprendrez mère qu’étant donné le fait que je repars demain pour l’université, je n’ai pas une minute à gâcher en votre compagnie ! La première auberge sera mieux que la prison dorée dans laquelle vous souhaitez m’enfermer ! »


Rosalie regarda sa mère partir, sans la moindre émotion dans le fond de ses yeux. Après tout, peut-être n’était-elle vraiment devenue qu’un être sans cœur et sans crainte…Mais il était une seule chose qu’elle pouvait craindre à l’heure actuelle, c’était les informations emmagasinées par l’archiviste toujours présent en vue de les utiliser contre elle…Serait-il assez vicieux pour cela après qu’il ait appris le passé de la jeune femme ? Sans doute, pour lui faire garder le silence ou pour conserver son poste. Mais l’étudiante prit les devants cependant, retournant sur ses pas avec un air plus menaçant que jamais : Cette fois, il valait mieux éviter de lui chercher des poux.

« Si vous souhaitez régler vos comptes, nous allons le faire, mais seul à seul. A moins que vous n’ayez besoin que cette grande perche vous tienne la main, auquel cas vous seriez un être encore plus misérable que je ne le pensais. Je vous laisse expédier, je vous attend…Mais pas tout le jour. »

Comment ils allaient régler leurs comptes, ça, c’était un mystère. Comme leur entrevue avait été très compliquée et délicate la première fois, il n’aurait guère été étonnant que cela se règle à coup de baguette magique cette fois. Pourtant, Rosalie ne toucha pas un seul instant à son instrument magique, se contentant simplement de s’enfoncer entre les bibliothèques de la salle des archives, attendant que Josh invite son ami à s’en aller. De toute manière, à quoi bon se battre, d’ici quelques heures elle serait repartie pour l’Université…Mais cela ne l’empêcha pas de toucher du bout des doigts les livres qui passaient à proximité de ses mains. Comme quoi, peut-être respectait-elle encore plus les livres que les humains, puisque c’étaient eux qui l’avaient sauvée de sa solitude !
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyVen 3 Avr - 19:19:17

« Pas. Un. Mot. Silence, Andy. Tu te tais. Tu fais demi-tour. Voilà, très bien. Merveilleux. Dehors maintenant et à dans deux jours. Chaudron baveur, 20 heures. Salut. »

Josh n'avait pas laissé à son ami le temps de répondre. A peine la jeune fille en avait-elle terminé avec sa mère qu'elle s'était engouffrée dans les rayons. Et là, avec Andy à deux pas de lui, il sentait qu'il n'aurait jamais la paix. Alors il l'avait chassé, sans grande douceur. Il savait bien que l'autre ne lui en tiendrait pas rigueur. De toute façon, son sourire lui mangeait la moitié du visage. L'autre moitié, l'archiviste la lui aurait bien arrachée méticuleusement.

Tout allait de travers.

Il s'approcha de la rambarde et jeta un œil sur l'endroit où Mrs Wainwirght se tenait auparavant. Il ne savait que faire. Rejoindre la blonde le tentait bien, ne serait-ce que pour la faire partir elle aussi. Même s'il avait un peu décoléré en en apprenant autant sur son passé, il ne tenait pas à ce qu'elle reste dans ses locaux. Surtout énervée. Oh Merlin, mais qu'allait-elle donc faire à ses chères archives ?

Il alla à sa suite, en entrant dans le rayon réservé aux réformes du siècle passé. Ses craintes allèrent croissantes puis se turent. Tout était calme et à sa place. Le silence avait repris ses droits, même s'il le trouvait de mauvais augure. Le calme après la tempête laissait souvent présager le pire pour la suite. Ses doigts se resserrèrent autour de sa baguette qu'il ne pointait devant lui que pour s'éclairer. Le faible halo de son lumos finit par recouvrir l'uniforme de la jeune femme, puis elle-même.

Que faire maintenant ? Il ne comptait pas se montrer violent, pas au milieu des livres. Il abaissa son instrument magique. Envenimer les choses dans un tel environnement était trop dangereux.


« Que voulez-vous ? La dernière séance était à ce point agréable que vous en redemandez ? Vous craignez des représailles ? La photo ? Ou bien vous fuyez votre famille ? »

Un sourire un peu moqueur apparut sur ses lèvres à la dernière phrase.

« La si orgueilleuse Rosalie Wainwright qui fuit ses parents. Dire que vous m'avez bassiné avec. Qui eut cru que la femme qui ne cesse de clamer son appartenance à la si célèbre famille soit celle qui ait le plus de rancœur contre celle-ci ? Vous passer votre vie à cracher sur les autres, mais vous êtes la pire. »

Son visage avait retrouvé tout son sérieux, auquel venait s'ajouter un soupçon de mépris. C'était incroyable de voir le nombre d'émotions que cette fille éveillait en lui. Un peu effrayant aussi. La colère, la haine, le mépris, le dégoût... Il n'avait jamais à ce point souhaité que quelqu'un disparaisse de son paysage. Pourtant elle était là, elle revenait. L'étudiante était un mystère et pour la première fois de sa vie, il n'était pas certain de vouloir le percer. Non, il ne voulait pas savoir ce qu'elle avait vécu pour en arriver là, comme il ne voulait pas qu'elle en sache davantage sur lui.

« Que faut-il que je fasse pour que vous partiez ? Pour ne plus vous voir ? »

Il s'approcha davantage d'elle. A deux pas l'un de l'autre, il la regardait de toute sa hauteur. Ses yeux noirs, derrière le verre de ses lunettes ne posaient sur elle qu'un regard vaguement colérique, mais surtout las. La petite scène avec la mère de la jeune fille avait suffit. Il ne tenait pas à ce qu'elle vienne se défouler sur lui, sur ce à quoi il tenait tant. Qu'avait-il fait pour retenir à ce point son attention, sinon ne pas la craindre, ni elle ni son foutu nom ? Un nom qui l'avait toujours laissé indifférent jusqu'à présent mais qu'il était à deux doigts de détester de toute son âme.

« Des dizaines d'hommes sont sans doute tout près à se jeter à vos pieds. Suis-je donc à ce point intéressant à vos yeux pour que vous veniez vers moi et non vers eux ? Est-ce parce que je saurais différencier un chimiste d'un philosophe, vous dire d'où vient le nom de notre cher hôpital Saint Mangouste, parce qu'à mes yeux une bibliothèque – pourvue qu'elle ne soit pas remplie d'âneries - vaut plus que n'importe quoi d'autres, est-ce pour tout ça que vous avez décidé de me coller aux basques comme une moule à son rocher ? Je ne suis pas un roc. Je n'en ai même pas la carrure. Partez. Il n'y a aucun compte à régler. Tout a été dit la dernière fois. Vous aviez eu ce que vous voulez, m'avez laissé un foutoir sans nom, le tout sans raison valable. Ce devrait être assez. »

Tout en parlant, le brun s'était penché un peu vers elle. Le visage à quelques centimètres du sien, yeux dans les yeux, il murmura ses derniers mots.

« Je ne veux plus avoir affaire à vous de quelque manière que ce soit. »
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptySam 4 Avr - 10:15:51

Rosalie était la pire chez les Wainwright, c’était un fait. Cela ne lui importait que peu, étant donné qu’elle aimait parfaitement ce qu’elle était et qu’elle ne fût nullement décidée à changer. Changer pour quoi, pour qui ? Ses parents ? Ils étaient d’un égoïsme sans nom et avait aussi peu d’intérêt que possible. Etant donné qu’ils la manipulaient, elle ne voyait vraiment pas pourquoi elle aurait fait preuve d’une quelconque pitié à leur égard. Pire, elle ne rêvait que d’une chose, leur faire miroiter une longue lignée avant de les laisser en plan en bonne égoïste qu’elle était. La jeune étudiante ne vivait que pour une seule chose, poursuivre sa vie comme elle l’entendait et non comme on voulait la voir faire. Il suffisait de ces chaînes qu’on lui avait collées à la peau depuis qu’elle était née…En fait, c’était peut-être par unique souci de liberté et de choix qu’elle avait piégé ce pauvre archiviste entre ses griffes. O, elle comprenait parfaitement qu’il la trouve antipathique à souhait et qu’il ne veuille qu’une chose, ne plus jamais la revoir, mais elle était trop butée pour lui laisser cette ultime possibilité. C’était la raison pour laquelle, maintenant qu’il l’avait rejointe et qu’il lui crachait son venin à la figure, elle avait plus envie de lui rire au nez qu’autre chose. Vraiment, il ne se rendait pas compte à quel point il se rendait ridicule à chaque fois qu’il la croisait, pensant la sonder mais se fourvoyant comme des dizaines d’autres hommes avant lui. Rosalie ne s’étant jamais intéressé à personne, il n’y avait aucune raison que cela soit différent avec un archiviste qui n’avait pas plus d’envergure et de classe qu’un épouvantail au milieu d’un champ. Pire, elle était totalement indifférente à ses vociférations, et s’en amusait avec délice. Faire tourner en bourrique les gens avait toujours été son plus grand jeu, et désormais il devait comprendre pourquoi elle agissait ainsi : C’était parce que son enfance avait été détestable et misérable qu’elle était devenue si cruelle. Elle ne faisait que rendre ce qu’on lui avait tant donné en fin de compte…Et ce fut pourquoi, lorsqu’il termina son discours ennuyeux à mourir par un vague « je ne veux plus avoir affaire à vous de quelque manière que ce soit », Rosalie se permit d’éclater de rire. Il fallait d’urgence qu’elle le remette à sa place cet archiviste…Elle s’approcha donc de lui, le visage plus menaçant que jamais, preuve qu’il valait mieux pour lui qu’il pèse chacun des mots qu’il allait entendre, et que surtout, il fallait la prendre absolument au sérieux.

« Mais quel naïf vous êtes. Vous pensez vraiment que je suis attirée d’une quelconque manière par vous ? Balivernes ! Vous m’indifférez à un point que vous ne pouvez vous permettre d’imaginer. Assurez-vous bien d’une chose : Quelque soit la somme d’hommes souhaitant se prosterner à mes pieds, je préfèrerais mourir plutôt que de le donner quoi que ce soit. La solitude me sied à ravir, et si je reviens ici, c’est pour une raison très, très éloignée de votre personne. Pire, ce serait notre chère reine qui tiendrait cette bicoque, je m’y rendrais de la même façon. Vous n’êtes à mes yeux qu’une tâche sur une tapisserie, aussi agréable qu’un caillou dans une chaussure. Vous pensiez sincèrement que votre culture quelconque m’attirerait jusqu’à vous ? Mais mon pauvre ami…Il existe tant de gens tellement plus cultivés que vous…Et moins inintéressants. Vous êtes tellement imbriqué dans le fait que vous détestez les femmes que cela fait de vous quelqu’un d’encore plus misérable que moi. Car moi, j’ai des chances qu’avec le temps cela puisse s’arranger, vous, caché soigneusement entre vos vieilles archives, vous ne serez toujours qu’un pauvre imbécile solitaire. Je préfère milles mois ma situation à la vôtre je l’admets… »

Encore une fois, la plus triomphante des deux, c’était bien Rosalie. C’était à chaque fois elle qui remportait la joute verbale, à croire que c’était de famille, puisque son frère s’y adonnait également avec la jeune fille des Hymos. Sauf que cette fois, l’étudiante avait effectivement décidé de ne plus réapparaître devant les yeux de cet importun, de peur d’être prise à son tour d’abominables nausées. C’était peut-être contagieux après tout, comme symptômes…Quoi qu’il en soit, cela ne l’empêcha certes pas de s’avancer un peu plus encore afin de lui dévoiler la raison pour laquelle elle lui avait fait subir tout cela la dernière fois. Elle se pencha finalement à son oreille sans le toucher d’aucune façon et ajouta d’une voix encore plus glaciale :

« Vous m’auriez aidée à me relever la dernière fois, j’aurais tout remit en ordre, jusqu’au moindre bout de parchemin inutile dans cet environnement nauséabond. Somme toute, vous êtes le seul responsable de votre malheur, puisque vous semblez vous condamner vous-même à regretter cet évènement jusqu’à la fin de votre vie. »

Rosalie avait à peine finit de parler qu’elle s’en allait déjà par la grande porte, d’un pas décidé, sans que Josh Hepburn n’ait à la pousser violemment. Elle était satisfaite de toute manière, surtout si elle avait pu semer le troubler d’une quelconque manière chez l’archiviste. Après tout, elle était redoutablement douée pour cela. Ce fut donc ainsi que l’héritière des Wainwright ne fit plus parler d’elle au sein du Ministère pend ant plus de six mois. Elle n’avait pas quitté l’université durant tout ce temps, se refusant à retourner voir ses géniteurs pour le moment. Par conséquent, on entendait le nom de « Rosalie Wainwright » uniquement de la bouche de son père ou de sa mère, qui n’avaient de cesse de la poser sur un piédestal en vantant allègrement ses résultats excellents, ses bonnes appréciations et autres potins la concernant et la mettant en valeur. Toutefois, personne ne l’avait plus vue à Londres depuis le fameux dimanche ou elle avait volontiers claqué la porte de la salle des archives, à croire qu’elle aussi avait du mal à accepter le fait de s’être donnée à un être aussi inintéressants. Tout le monde a des accidents de parcours, mais celui-ci semblait plus amer encore que tout ce qui lui avait été donné de voir.

Finalement, ce fut un samedi pendant la nuit que tout s’accéléra. Rosalie avait appris que la salle des archives du ministère avait eu un dégât d’incendie il n’y avait pas deux jours de cela, et par conséquent ce fut le moment où elle décida de réapparaître au sein du ministère. Certes, comme il était fort tard, il valait mieux qu’elle soit discrète, aussi avait-elle mit dans la « confidence » sa nourrice, qui s’était occupée d’elle pendant ces trois dernières semaines. En effet, un fait divers avait fait son apparition à la gazette du sorcier, comme quoi une étudiante avait été agressée et enfermée dans une salle en flamme par un fou furieux. La victime avait été transportée d’urgence à sainte mangouste bien sûr, et celui qui avait orchestré l’attaque était toujours en fuite. Rosalie souffrait donc de graves brûlures sur les bras et les mains, blessures qui se soigneraient probablement avec le temps, à condition qu’elle soit raisonnable et qu’elle se repose, chose qui n’était jamais gagnée d’avance la concernant. Mais dans tous les cas, le fait qu’elle soit normalement assignée à l’hôpital ne l’empêcha pas de s’en échapper afin de pénétrer une fois encore à l’intérieur de la salle des archives, décidée cette fois à récupérer son précieux dossier…C’était ça, l’unique raison des visites à répétitions de Rosalie au sein du cocon de Josh Hepburn. Sauf que cette fois, elle se fichait éperdument de ce qu’il allait en penser, et bien que la salle soit noire à cause de l’incendie qui y avait été perpétré, elle allait tenter de sauver ce qui pourrait l’être. Sans doute son agression et le vandalisme de cette salle étaient liés d’ailleurs…Mais Rosalie était à des années lumières de s’en douter, vêtue de sa chemise d’hôpital, les cheveux en bataille et des bandages couvrant ses bras d’abord, ses mains ensuite…
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptySam 4 Avr - 11:58:44

Six mois. Six mois de tranquillité, sans trop penser à ce qui l'avait chamboulé lors de la première venue de la blonde. Il s'affairait tranquillement chez lui, lisant un livre très intéressant sur la magie expérimentale quand on lui avait adressé une note. Elle était plutôt courte, ne s'embarrassait pas des formules d'usage et était arrivée par hibou par la fenêtre ouverte, à deux heures du matin. La salle des archives brûlait ! Il s'était relevé d'un bond sans y croire. Peut-être était-ce une plaisanterie. On ne pouvait pas mettre le feu à un endroit pareil par hasard, et, tout de même, le Ministère était protégé. Il avait même demandé à ce que la salle soit gardée, depuis ses mésaventures avec la fille Wainwright !

Josh avait regardé à la fenêtre, en direction de son lieu de travail mais les hauts bâtiments qui entouraient son immeuble lui cachaient la vue. De toute façon, les archives étaient au sous-sol. L'intégralité du Ministère ne flambait sans doute pas. Pris d'un doute, il s'était empressé de mettre chaussures et manteau, avait récupéré son badge, sa baguette et s'était précipité dans sa cheminée pour rejoindre l'atrium, sans se soucier de savoir si les flammes avaient pu atteindre cet endroit-là aussi. Et ce n'était heureusement pas le cas. Alors il courut jusqu'à l'endroit où il travaillait pour n'y trouver que des hommes affairés à éteindre les derniers restes de l'incendie.

Une bonne partie de la pièce étaient noircies. Le feu s'était propagé jusqu'à l'étage supérieur. L'escalier de bois n'était plus qu'un tas de planches consumées et de cendres. Il regarda vers son bureau. Il n'existait plus, pas plus que les papiers qui le recouvraient. Et la salle de restauration ? Son cœur se mit à battre un peu plus fort. Il tenta de s'y rendre, mais on le retint. Et comme on lui expliquait qu'il ne devait pas avancer, que c'était encore dangereux, il pria de toutes ses forces pour que ça n'ait pas atteint le fond de la pièce et donc, au moins, épargné les deux salles les plus importantes.

Cette nuit-là, il n'avait pas dormi. Ou peut-être que si, justement, et que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Ça expliquait qu'il n'arrive pas à y croire, que tout lui paraisse irréel. Mettre le feu aux archives. Il fallait être stupide. Et ça n'avait pas de sens. Voilà, aucun sens. Les petits morceaux de parchemins noirs qui avaient voleté tout autour de lui à cause des courants d'air n'étaient rien de plus que le fruit de son imagination.

Deux jours après, alors qu'il était encore affairé à sauver ce qui pouvait l'être, il n'avait toujours pas la sensation d'être dans la réalité. Pourtant c'était clair, il n'avait pas rêvé. Tout ceci était bel et bien arrivé, pour une raison inconnue. Ses archives, brûlées pour 23% d'entre elles avaient été la cible d'un acte malveillant. Et s'il n'était pas déjà parti à la recherche du coupable, c'était bien parce que tout ceci était irréel, parce qu'il n'en revenait toujours pas.

Et sa surprise avait été croissante lorsqu'en récupérant un dossier, il y avait lu « Rosalie Wainwright ». Il avait hésité. Il avait longuement hésité. Elle avait lu son dossier sans se préoccuper de son avis, de sa vie privée. Ce n'était pas son genre de faire de même, mais il avait bien envie de lui rendre la pareille. Et mu par une soudaine envie de revanche, pour tout ce qu'elle lui avait dit, pour ce qu'elle avait fait, pour l'avoir laissé en plan sans lui donner l'occasion de répondre, il avait craqué.


***

Sa baguette avait vibré, comme elle le faisait beaucoup trop ces derniers temps. Il ne comptait plus les gens qui s'étaient proposés pour l'aider. Il les avait renvoyé, tous. Leur respect du Savoir n'était qu'une façade. Seule une curiosité morbide les poussait à aller dans son sous-sol voir l'étendue des dégâts, trouver quelque chose de croustillant à raconter le soir au repas en famille, décrocher le scoop, en savoir plus que les autres. Ils étaient pitoyables. Eux qui ne le saluaient même pas – et souvent ne le voyaient pas – lorsqu'il les croisaient dans les couloirs se retrouvaient soudain à lui prêter attention, lui, l'homme qui avait vu ses chères archives brûler. Il ne voulait pas de leur pitié. Il ne voulait plus les voir.

Ça, il comptait bien le dire à la personne qui venait d'entrer. Il quitta la réserve qu'il referma soigneusement derrière lui et s'empressa d'aller à l'entrée. Il n'eut cependant pas à aller jusque-là. Alors qu'il avançait dans un rayon, il la croisa. Il ne la reconnut pas tout de suite. Ses yeux s'agrandirent un peu sous la surprise lorsque ce fut le cas. Il ne sut quoi dire. Que venait-elle donc faire ici, en pleine nuit, dans un état qui indiquait une sortie improvisée de Sainte Mangouste ? Le brun resta quelques secondes silencieux face à elle, puis lui attrapa un bras sans crier gare et l'entraina jusqu'à la réserve. Une fois dans la pièce, il la relâcha, constatant alors qu'il ne la tenait même pas vraiment fort. En comparaison de la première fois où il l'avait saisie de cette façon, on aurait pu penser qu'il tenait à ne pas lui faire mal. Peut-être, d'ailleurs, était-ce le cas. Elle lui faisait pitié comme ça.

Josh secoua un peu la tête pour chasser ses pensées et s'avança jusqu'à la table de travail. Il referma le dossier qui s'y trouvait et le tendit à la jeune femme, doucement mais sans chaleur. Sans doute était-elle venue pour ça, la première fois., mais il se surprit à ne pas l'attaquer avec les informations dont il avait pris connaissance avant qu'elle n'arrive.


« Je doute que les médicomages vous aient laissé dans cet état. Si vous voulez lire, asseyez-vous. »

Il indiqua la chaise dont il se servait en temps normal. Petite, inconfortable, toute en bois et sans coussin, elle n'était pas ce qu'on offrait normalement à quelqu'un comme la blonde. Mais si pour une toute autre personne, il l'aurait métamorphosée en siège où il serait agréable de se poser, pour elle, il jugea ça bien suffisant.

« Je ne tiens pas à ce que vous vous évanouissiez ici. J'ai déjà assez de problèmes comme ça. » ajouta-t-il comme pour se justifier. Josh ne tenait pas à ce qu'elle pense qu'il s'inquiétait pour elle, ça n'était pas le cas. Tout ce qu'elle lui inspirait, en cet instant, était une vague incrédulité franchement teintée de pitié. Aucune compassion, aucune inquiétude. Il se fichait éperdument de la façon dont elle avait pu être blessée, même si, ayant lu la Gazette du sorcier, il en avait bien une petite idée. Et une idée saugrenue germa dans son esprit, alors qu'il murmurait : « Et j'ai bien l'impression que les problèmes, vous les causez. »
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptySam 4 Avr - 14:02:46

La douleur…Voilà tout ce que Rosalie avait ressenti lorsque Josh Hepburn l’avait saisie par le bras pour l’emmener plus profondément dans la salle des archives. Pourtant, contrairement à la « violence » dont il faisait preuve avec elle habituellement, il avait été plutôt doux. Hélas, les nombreuses blessures parsemant ses bras étaient aussi sensible qu’une peau de bébé. Il venait de la heurter et par conséquent l’humeur déjà bien massacrante de la jeune femme n’alla pas en s’arrangeant. De plus, alors qu’il l’attaquait presque immédiatement en lui mettant son propre dossier sous le nez, l’envie de lui sauter à la gorge la prit avec une virulence qu’elle eut du mal à contenir. C’était bien parce qu’elle était une demoiselle de bonne famille bien élevée qu’elle ne l’avait pas encore giflé…Car si elle s’était bien souvent montrée odieuse à son égard, elle ne pouvait pas prétendre l’avoir fait pour de mauvaises raisons. Il avait été rude avec elle, rasoir, froid comme la glace et même maintenant alors qu’elle n’avait eu aucune intention de le croiser ou même de lui parler, c’était lui qui revenait inlassablement à la charge. N’en avait-il pas assez de son côté de s’acharner ainsi sur elle ? Après tout, Rosalie venait de passer sans nul doute les trois pires semaines de sa vie, aussi bien côté traumatisme psychique que douleur bien réelle et physique. D’ailleurs, elle se mordait presque les doigts d’avoir quitté si tôt son lit d’hôpital, puisque maintenant qu’il avait posé ses sales pattes sur ses bras blessés, les plaies s’étaient automatiquement rouvertes et la douleur était de nouveau au rendez-vous. C’était à croire que sa souffrance n’en finirait jamais, même lorsqu’elle n’avait pas décidé d’embêter son monde avec ses simagrées. Mais elle dû accuser le coup plus encore lorsqu’il l’invita aussi rudement que possible à s’asseoir, lui proposant une chaise qui semblait plus inconfortable que possible et plus inappropriée que jamais à une convalescente comme elle l’était pour cette fois. Pourtant, elle ne rétorqua rien du tout face à ses attaques tellement déterminées qu’elle les trouvait ridicules. Pire, elle parut sans aucune lassitude, comme si chaque mot qu’il prononçait coulait sur elle comme de l’eau, ne l’atteignant d’aucune façon. Et pourtant…

Paf ! La main de Rosalie s’était écrasée violemment contre la joue de l’archiviste à l’entente de ses dernières paroles emplies de venin. L’étudiante ne s’était pas retenue devant cette attaque gratuite, elle n’avait pas pu supporter qu’il ose ainsi la rendre coupable de l’incendie de la salle des archives, alors qu’elle était encore en salle d’opération lorsque le sinistre s’était déroulé. Mais ça, il ne pouvait décemment pas le savoir, tout simplement parce qu’il était totalement impensable qu’il se soit penché sur son sort, même si elle avait fait la une des faits divers il y avait de cela trois semaines. La jeune femme ne regretta donc même pas son geste, allant jusqu’à plaquer cet homme puant de prétention à ses yeux contre une bibliothèque, le maintenant fermement par le col. Si c’était la guerre qu’il voulait, il n’avait qu’à demander, Rosalie ni voyait pas d’inconvénient…A ceci près qu’il semblait plus fragile qu’une brindille et que, comme il l’avait dit lui-même, il était loin d’avoir la carrure d’un roc. En somme, en combat corps à corps, il n’était pas certain de gagner, surtout face à une jeune femme aussi nerveuse que l’héritière Wainwright…Qui se mit à hurler sa hargne comme si sa vie en dépendait.


« Comment OSEZ-VOUS !! Je ne suis pour RIEN dans l’incendie de votre MAUDITE bicoque ! Non content de savoir que je vous ai obtenu le temps de quelques heures, désespéré à l’idée d’avoir touché une femme alors que vous êtes de l’autre bord, vous OSEZ commettre la bassesse de me mêler à ce qui s’est passé ?! Mais QUI dans cette histoire est le plus impliqué des deux ?! Celle qui était dans un bloc opératoire au moment du drame ou bien celui qui n’est même pas fichu ne protéger ses « TRESORS » comme il se doit ?! »

Il y avait bien longtemps que Rosalie n’avait pas perdu ses nerfs avec une telle facilité. La douleur n’aidait pas, la fièvre non plus, et sa fureur était tellement forte qu’elle se trouvait dans l’incapacité totale de la contrôler. Elle voyait l’injustice partout en ces murs, elle ne comprenait plus exactement ce que l’on attendait d’elle…Certes, peut-être avait-elle mérité ce qui lui était arrivé, mais passer pour une moins que rien et une délinquante, c’était plus qu’elle ne pouvait en tolérer. Alors soit, après la gifle, elle était passée aux menaces physiques, maintenant toujours aussi fortement l’archiviste entre ses doigts vengeurs, n’ayant cure des problèmes qu’elle pourrait s’attirer à l’avenir. Ainsi, elle agissait comme si elle n’avait plus rien à perdre, et comme si cet homme était le dernier qu’elle veuille épargner sur cette terre, et cela quand bien même il ne resterait plus que lui à sauver. Pourtant, la jeune femme reprit ses esprits quelques minutes plus tard, les yeux humidifiés par des larmes de rage qu’elle refusait de voir couler. Elle le libéra de son emprise, s’éloignant de lui le plus possible en baissant légèrement la tête, non honteuse pour autant. Il avait cherché ce qui lui était arrivé, et tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il avait bien mal à la joue. Elle le regarda finalement dans les yeux, à quelques pas de lui, désormais immobile et plus calme. Sa poitrine bougeait sous le tambour des battements de son cœur, et sa respiration était encore si rapide que l’on avait l’impression qu’elle allait faire un malaise d’ici peu. Pourtant, à aucun moment elle ne montra de signe de faiblesse…Elle demeura fière et droite, même si la douleur lui sciait littéralement les membres et qu’elle ne désirait qu’une chose : Récupérer son dossier et quitter à jamais cet effroyable endroit.

« On dirait que vous n’en avez pas assez d’être tourmenté par moi, vous en redemander. Quelque soit la manière, c’est toujours vous qui attaquez à nouveau. La dernière fois déjà, vous avez redémarré la joute verbale en espérant bien passer pour le plus fort et aujourd’hui, non content d’en avoir appris plus sur moi, vous me faites passer pour celle qui aurait pu mettre en pièce cette salle. Navrée de vous décevoir, mais le plus vicieux des deux, c’est VOUS ! Vous cherchez des bâtons pour vous faire battre, alors ne venez surtout pas vous plaindre, vous seriez tellement mal placé pour cela. C’est vous qui causez les problèmes monsieur Hepburn, c’est vous qui me provoquez inlassablement. Alors ne vous plaignez pas de récolter la tempête ! Etes-vous tant attiré par ma fureur que vous décidiez de me provoquer ainsi ? Mais voyons, je n’ai rien à perdre, vous avez dû le lire dans mon dossier. Et puis regardez-moi, vous pensez vraiment que je sois en état pour mener une bataille ? Gardez votre pitié. Passez-moi les menottes et menez moi à Azkaban si vous le désirez…Cela n’effacera pas votre haine envers moi, ni même votre dégoût pour ma personne. Ce n’est pas en cessant de m’affronter que vous règlerez votre problème, mais plutôt en regardant la vérité en face. »

Rosalie ne s’attendait surtout pas à entendre qu’il avait aimé l’instant passé avec elle, puisqu’elle savait que c’était l’exact contraire qu’il ressentait, tout comme elle sûrement. Dans tous les cas, cela ne l’empêcha pas de s’approcher de lui afin de lui tendre ses poignets, comme si elle s’attendait à ce qu’il lui passe les menottes.

« Arrêtez-moi donc, que je vois si vous avez du courage et pas uniquement de la gueule. Moi, je ne protège plus jamais cette maudite pièce. »


Eh oui…Rosalie avait autrefois protégé ces lieux, puisqu’il contenait son passé. Mais cette protection n’avait plus lieu d’être, surtout avec Josh Hepburn dans les parages.
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptySam 4 Avr - 17:01:22

La claque retentit. Forte, bruyante, cuisante. L'homme se retint de passer une main dessus, déterminé à ne pas montrer à la jeune femme qu'il l'avait vraiment sentie passer. Qui aurait pu penser qu'une convalescente ait encore tant de forces en réserve ? Il en était le premier surpris, mais il admettait aussi qu'il l'avait cherché. Non parce qu'il l'accusait, car ce n'était pas le cas. Toutefois, il s'était mal exprimé et sa dernière phrase, dite pour lui-même et non destinée à être entendue par la jeune femme pouvait prêter à confusion en effet. Conscient de ça, conscient aussi qu'il avait du blesser la jeune femme tant physiquement que moralement, il la laissa cracher son venin sans même chercher à l'interrompre. Mais quand elle le libéra de son emprise, qu'il la vit à deux doigts de s'écrouler – ou en tout cas était-ce l'impression qu'elle donnait, il ne chercha pas plus loin. Six mois de paix, c'était tout ce à quoi il avait eu droit, mais il les avait mis à profit. Ce qui était arrivé était ranger dans la case des erreurs à ne pas refaire, il avait passé l'éponge. Oui, il avait couché avec elle, mais ça ne lui octroyait pas plus d'importance que ça dans sa vie. Même si elle l'énervait, même s'il ne pouvait pas s'empêcher de s'en prendre à elle quand il la voyait, il y avait plus important.

Et puisqu'elle tenait tant à être arrêtée, Josh la pétrifia et la rattrapa quand elle commença à chuter. Il transforma alors la chaise en lit. La métamorphose n'étant toutefois pas son fort, il savait d'avance que le matelas serait un peu dur. Tant pis. D'un mouvement du poignet, il fit léviter le corps de la belle et le déposa sur le lit. Là, une fois qu'elle fut installée, il leva l'enchantement. Elle tenait toujours le dossier.


« Ça suffit maintenant. »

Il fit une très courte pause, mais se doutant qu'elle essaierait d'en profiter pour se remettre à déclamer de longues tirades, il l'abrégea vite. La migraine n'était pas une obligation.

« Votre dossier a été sauvé de l'incendie pour une raison que j'ignore. Ou plus exactement, parce qu'il n'était pas à sa place et je ne sais pas pourquoi. J'ai lu la Gazette du sorcier et vu l'état dans lequel vous vous trouvez, je suppose que l'article consacré à la victime de brûlures vous concernait. Vous le dites vous-même, vous étiez dans un bloc opératoire quand l'incendie s'est déclaré. Je ne vous juge pas coupable de l'état des archives, mais puisque votre dossier était précisément dans la rangée qui a pris feu, il ne me paraît pas inconcevable que les évènements soient liés. Alors si vous vouliez bien cesser de faire l'enfant et de tout rapporter à un événement qui s'est passé il y a 6 mois déjà, nous avancerions peut-être. Parce que pour l'heure, vous avez une mine déplorable et rien à faire ici, non seulement parce que vous avez – de très loin – dépasser les horaires d'ouverture, mais plus important parce que l'endroit le plus approprié pour vous est l'hôpital. »

Comme elle tentait sans surprise de se relever, Josh la ligota au lit.

« Et puisque vous ne semblez pas capable de vous montrer raisonnable, vous resterez attachée jusqu'à ce qu'un médicomage arrive. »

Lui-même alla jusqu'à métamorphosé un objet quelconque en chaise identique à celle qui servait de lit, puis il s'assit dessus, face à la pimbêche.

« Maintenant mettons les choses au point. Votre déplorable état physique me fait pitié, oui et tous vos cris n'y changeront rien. Votre passé m'indiffère assez, quoi qu'il explique assez bien pourquoi vous vous montrez imbuvable, même si à mon sens il n'excuse rien. Cela, cependant à une nette tendance à me rendre curieux. Il va sans dire que ce dossier qui vous est cher ne quittera pas les lieux, pas plus que n'importe quel dossier de n'importe quelle autre personne. Vous n'êtes exceptionnelle que pour les vivants miss, mais ce qui est ici est la mémoire des morts et l'héritage à la descendance. Vous, pas plus qu'un autre n'avez le droit de laisser sortir un seul parchemin de ces lieux. »

On ne pouvait certes pas reconnaître que sa protection avait été une grande réussite ces derniers temps, mais puisqu'il en était ainsi, il deviendrait le dragon des archives. Et ça commençait pour ne faire de fleur à personne, encore moins aux gamines capricieuses qui se pensaient tout permis ici. Ça, l'héritière des Wainwright devrait bien le comprendre, car ça n'était pas prêt de changer.
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptySam 4 Avr - 17:50:41

Il avait osé la toucher, elle, Rosalie, héritière des Wainwright. Il n’avait même pas essayé de comprendre un traître mot à ce qu’elle avait essayé vainement de lui dire, non, au lieu de cela il l’avait allongée sur un lit au matelas trop dur qui ne lui donnait qu’une envie, s’enfuir à dix milles lieues d’ici. C’était à croire qu’il voulait vraiment la dégoûter à jamais de lui, qu’elle n’ait pas la moindre envie de rester dans cette maudite salle d’archives. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’y revenir, pas pour lui, mais bien pour cette partie de son passé, partie si personnelle qu’elle souhaitait garder pour elle seule. C’était sa propriété, elle n’appartenait en aucun cas aux archives et encore moins à son archiviste, puisque c’était son père qui l’avait placé ici. Ce dossier n’avait jamais été référencé si sa mémoire était bonne, et par conséquent elle pouvait tout à fait prétendre le récupérer quand bon lui semblait. D’ailleurs, si elle ne l’avait pas fait avant, c’était uniquement parce qu’elle ne l’avait pas retrouvé plus tôt. En cela, Josh Hepburn lui avait été plus qu’utile, mettant à mal des mois et des mois de recherches acharnées pour rien. Mais d’un autre côté, si jamais son père n’avait pas eu l’idée saugrenue de cacher ce dossier ici, jamais elle n’aurait rencontré ce maudit archiviste et jamais elle n’aurait couché avec lui. A cette pensée, elle se plut à songer à tous les ennuis dont elle aurait été exemptée si jamais elle n’avait jamais croisé sa route : Il n’aurait pas été le premier homme à s’opposer à elle, elle n’aurait pas touché à un homme pour la première fois depuis fort longtemps, mais aussi…Elle s’épargnerait bien des joutes verbales avec un être si peu intelligent à ses yeux.

Josh venait à peine de la ligoter et Rosalie tentait déjà de se défaire de cet enchantement à la noix. Après tout, si jamais il la séquestrait encore, elle n’était pas sûre de savoir comment cela allait finir encore une fois. Pour un peu, elle aurait juré que cela tournerait facilement au vinaigre, surtout que ses nerfs étaient déjà bien à vif et dans un sale état. Mais elle se contenta simplement de saisir sa baguette qu’elle avait gardé dans cette poche improvisée de sa chemise d’hôpital jusqu’à lors, et de défaire son ligotage. Elle n’eut pas vraiment beaucoup de mal pour y parvenir, mais dû tout de même prononcer deux sorts afin d’être entièrement libre. C’était bien là la preuve que bien qu’elle soit brillante, il avait tout de même l’expérience magique qui jouait complètement en sa faveur. Désormais, elle pouvait bien rétorquer à toutes ses paroles insensées qu’il venait de lui balancer en pleine figure et qui ne manquaient pas de l’énerver au plus haut point. Pourtant, à la place d’une nouvelle vague de fureur dont il se serait probablement mordu les doigts, l’archiviste du faire face à une véritable crise de fou rire de la part de Rosalie. Oui, chose vraiment très rare, elle s’était mise à rire d’une manière si légère qu’elle paraissait comme libérée de toute souffrance…Donc, pendant un instant, elle quitta son masque désagréable et son expression de cruauté pour laisser la place à un semblant de « joie de vivre » qui semblait embellir légèrement son visage.


« Faire l’enfant ? Mais voyons, qui est le plus gamin de nous deux ? Quelqu’un qui ne vient ici que pour récupérer son passé sans rien demander à personne, ou bien un imbécile de mâle qui ne sait tellement pas tenir sa virilité là où elle doit rester qu’il s’acharne contre une femme plus jeune que lui ? Vous êtes plus puéril que moi, regardez-vous donc dans un miroir avant de critiquer les autres…Mon pauvre ! »


Rosalie était méprisante, mais c’était fait exprès. Après tout, il l’avait cherché, il était toujours tellement sûr de lui qu’il était plus que temps qu’elle le fasse descendre de son piédestal. Cela dit, elle était comme un peu vexée qu’il ne soit plus attaqué par ce « moment » qu’ils avaient passé tous les deux. Ce n’était pas comme si elle y accordait une quelconque importance, mais orgueilleuse comme elle l’était, c’était tout de même vexant.
Elle avait cessé de rire maintenant, mais ne demeura pas assise sur le lit pour autant. Rester, c’était lui prouver qu’il avait raison, et ça, cela lui faisait presque mal. Elle fit quelques pas en semblant réfléchir, puis soupira en repensant à ce qu’il lui avait dit. En fait, il n’avait d’intérêt pour personne, exactement comme elle, à ceci près qu’elle n’était pas décidée à le laisser gagner cette partie. Elle allait repartir avec le dossier, quoi qu’il lui en coûte…Même si elle devait le ficeler nu comme un ver à une bibliothèque, elle le ferait sans aucune hésitation ! Mais, afin de brouiller les pistes, elle revint s’asseoir sur le lit improvisé et toujours bien trop dur qu’il avait métamorphosé pour elle, si l’on pouvait dire cela comme ça. A cet instant, Rosalie plongea malicieusement l’océan de ses yeux bleus dans la noirceur de ceux de Josh, cherchant par tous les moyens possibles et imaginables à le déstabiliser. Par malchance, elle avait fait tomber le précieux dossier qu’elle cherchait depuis des mois maintenant, et tandis que cet objet de convoitise n’était qu’à quelques centimètres d’elle, sa vie semblait lui échapper au bout de ses doigts…Par l’unique faute d’un archiviste faisant de l’excès de zèle, qu’elle allait devoir remettre à sa place une fois encore.

« Vous avez sans doute tous les droits sur la montagne de paperasse inutile qui hante ces murs, mais vous n’avez strictement aucun droit sur mon existence. Ainsi, pour vous mettre les points sur les i et les barres sur les t, avoir couché avec moi ne vous donne aucun droit, pas même celui de me manquer de respect comme vous le faites. Vous pourrez m’attaquer en justice tant que vous le voudrez, mais croyez-le ou non je repartirais avec ce dossier en main. Dussé-je vous passer sur le corps, ça m’est égal. »

Poussant la plaisanterie encore un peu plus loin, Rosalie s’avança doucement vers Josh et se pencha vers lui jusqu’à prendre possession de ses lèvres. Oui elle poussait réellement le bouchon, mais si elle savait très bien qu’il allait avoir des nausées si elle le touchait comme ça, surtout à cet endroit précis, mais elle s’en fichait. Après tout, il avait démarré de lui-même les hostilités la première fois qu’il l’avait « touchée », elle pouvait bien lui rendre la monnaie de sa pièce cette fois. Elle se sépara d’elle-même de lui sans attendre qu’il ne la repousse violemment, arborant désormais un sourire radieux qui en disait très long sur ses intentions.

« Ne croyez pas que je vais attendre patiemment que vous ne m’autorisiez à partir…Cela fait dix huit ans que je ne suis pas raisonnable, ce n’est pas aujourd’hui que cela va s’arranger. Pardonnez-moi, mais je reprends mon droit. »

D’un geste vif, Rosalie attrapa le dossier au vol et se leva à une vitesse telle qu’elle en eut presque la nausée. Elle se rattrapa à Josh lui-même, tombant sur lui sans vraiment en faire exprès. Après tout, la fièvre ne devait pas aider, surtout que ses plaies devaient s’être rouvertes. Cela dit, elle s’écarta rapidement de lui, le repoussant violemment comme si elle était écoeurée à l’idée de le toucher une fois encore.

« N’essayez même pas d’appeler un médicomage. Cela pourrait être la dernière chose que vous feriez dans votre vie ! Vous l’avez dit vous-même, mon existence vous désintéresse. Alors ne dites plus rien, cessez de vous approcher de moi…Je ne vous doit rien, vous ne me devez rien, restons-en là. »

A ses mots, têtue comme une mule, elle commença à descendre les escaliers.
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptySam 4 Avr - 20:41:55

Mais quelle peste ! Être aussi têtu devrait être interdit par la loi ! Qu'avait-il bien pu faire à tous les dieux et grands sorciers réunis pour se la coltiner comme ça ? Était-ce une façon de dire qu'il avait pris le pire des chemins et qu'il devait rectifier le tir ? N'étant pas superstitieux de nature, Josh n'y voyait pas vraiment de signe, mais le temps passant, il se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de mieux écouter les inutiles cours de divination. Cela dit ce n'était pas le moment des regrets. Ravalant à grand renfort de baiser non-désiré une remarque sur la menace de lui passer sur le corps, il se crispa et hésita un court instant à gifler la blonde. Elle eut heureusement la présence d'esprit de s'écarter et n'écopa, pour la peine, que d'une simple œillade assassine. La pimbêche prenait ses aises de toute évidence, persuadée qu'elle était que son état physique et moral le lui permettait. Ou bien était-ce sa notoriété ? Le brun n'en savait rien, ne voulait d'ailleurs pas avoir la réponse à ces questions. Elle était juste imbuvable, incroyablement pénible et, avec ça, totalement stupide.

Le mouvement trop vif qu'elle avait effectué l'avait envoyé droit sur les genoux de Josh. Là encore elle se releva vite. L'archiviste fronça un peu les sourcils, n'écoutant déjà plus ce qu'elle racontait. Il l'observa alors qu'elle quittait la pièce et descendait la petite volée de marches permettant d'accéder à la salle inférieur des archives. Lui-même franchit rapidement l'escalier après avoir compté quelques secondes, décidé à la suivre un moment pour voir jusqu'où elle irait avant de s'effondrer. Mais elle marchait. A croire qu'être une emmerdeuse donnait des ailes.

Il grogna un peu et lâcha un juron. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes, mais cette fille le rendait vulgaire. Lui qui se targuait de n'avoir habituellement pas un mot plus haut que l'autre – hormis avec son meilleur ami quand il allait trop loin – il se retrouvait à frôler le niveau linguistique d'un charretier. L'héritière des Wainwright était pitoyable et pire, elle le rendait pathétique. Cette simple constatation suffit à faire s'effondrer les restes de sa patience. Alors qu'elle allait atteindre le bout du rayon, il pressa le pas et la pétrifia, ne la rattrapant que par des réflexes dus aux expériences ratées d'Andy.

Conscient qu'un simple Petrificus Totalus ne suffirait pas, et pas certain que ça ne finisse pas par abîmé davantage la santé de la jeune femme, il reposa cette dernière au sol et récupéra sa baguette. Une fois ceci fait, l'archiviste jeta un sort qui transforma les vêtements de la blonde. Ainsi, elle passa de l'informe chemise de nuit fournie par l'hôpital à une unique tenue très moulante qui bloquait tout mouvement. Il n'y avait même plus de manches, les bras de l'étudiante étant coincé entre le tissu et son corps. Une fois ceci fait, enfin, il se décida à lever le tout premier sortilège.


« Je préviens Sainte Mangouste pour qu'on vienne vous récupérer. Si vous voulez consulter votre dossier, il reprit celui-ci et l'agita sous le nez de la jeune femme, revenez quand vous aurez le droit de sortir. »

En attendant, il allait se renseigner un peu. Non pas sur le passé de la fugitive, ça ne l'intéressait pas plus que ça et il en avait bien assez lu. Non, ce qu'il voulait savoir, c'était qui avait bien pu mettre la main dessus et le déplacer. Et surtout, quand ça avait pu être fait. Et pour ça, il tenait à garder les parchemins. Parchemins dont il fournirait un double plus vrai que l'original à la sorcière, pour qu'elle ne revienne plus.

Pour l'heure, ils n'en étaient pas là. Josh sortit de sa poche un petit miroir de sa poche et contacta l'accueil de Sainte Mangouste. Le jeune homme qui lui répondit lui était inconnu, pourtant il avait déjà eu affaire à la personne de garde habituellement. Il décida d'ignorer ce détail – et le joli minois qu'il voyait – pour aller à l'essentiel.


« Ils arrivent. »

Son regard coula sur le corps toujours au sol. Un reste du Petrificus Totalus devait encore faire effet, parce qu'il n'entendait pas un son sortant de l'ignoble bouche de la blonde. Ou bien s'était-elle résignée, mais il n'y croyait pas trop. Obéir à quelqu'un semblait au-delà de ses moyens. Il eut une pensée compatissante pour ses professeurs. Ça ne devait pas être de tout repos.

***

Les médicomages arrivèrent après cinq minutes. Sans doute avaient-ils eu du mal à trouver la salle des archives, elle n'était pas vraiment bien fléchées. Il faudrait aussi qu'il remédie à ça, un jour. En tout cas sil fut soulagé de voir les trois hommes venir s'occuper de la jeune femme. Lui n'avait dès lors plus à jouer au babysitter et ça faisait un bien fou. Il n'eut qu'à répondre à quelques questions avant qu'ils n'embarquent la gêneuse. La salle redevint vite calme... Tellement d'ailleurs qu'il la trouva trop calme. L'horloge mural sonne en écho à ses pensées. Le 4 avril venait de commencer.


[Fin du topic. Et j'ai édité, comme ça on a quand même plus ou moins une chronologie pour la suite ^^]
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MessageSujet: Re: Quelle mauvaise foi! [Terminé]   Quelle mauvaise foi! [Terminé] EmptyDim 5 Avr - 9:21:07

Topic terminé!
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