Et voilà que le bal débutait finalement. Bien appuyé contre un des murs du hall, Oswald observait le flot de personnes se rendant au bal. Tout d’abord, le célèbre sorcier au front balafré fit son entré. Habillé d’une majestueuse robe verte et bien peigné, il était ainsi presque méconnaissable. Quelques minutes plus tard débarquèrent la cohorte de vieux serpentards, Malefoy et sa bande de mini-mangemorts. Évidemment, il y avait les jeunes gryffondors qui gloussaient comme à leurs habitude, toutes plus énervante les unes que les autres, surtout la petite rouquine. Il y avait beaucoup de serpentards présent à ce bal, et d’ailleurs il y en avait une particulièrement ravissante qui descendait les escaliers. Cheveux blonds ondulants, lèvres pulpeuses, magnifique robe verte, démarche élégante, ce n’est que lorsqu’elle fut à proximité qu’Oswald réalisa qu’il ne s’agissait pas du tout d'une serpentard, bien au contraire…

- Désolée pour le retard. On y va ?

Il fallut quelque seconde pour que le cerveau d’Oswald se rappelle que Marianna avait maintenant les cheveux blonds. Mais là, elle avait aussi les sourcils blonds, et pourquoi pas le poil de moustaches tant qu’à y être? Et puis avec cette robe, si elle voulait se faire passer pour une vert et argent, et bien elle avait réussi. Sans doute si d’autre personne de la maison des gryffondors la reconnaissait, elle allait s’attirer des ennuis. Oswald n’avait qu’à s’imaginer la tête que ferait les autres serpentard si lui-même s’habillait en rouge et teindrait ses cheveux en roux. Cela serait l’équivalent de s’insulter soi-même en publique. Mais malgré tout, Oswald devait bien avouer que ca charmante petite amie était sublime. Et puis peut-être que accoutré de la sorte, leur liaison paraitrait plus normal. En plus maintenant il pourrait dire qu’il avait une blonde et ce, dans tout les sens du terme.

-Wow, ta robe est très jolie…lança-t-il… et toi aussi évidemment, c’est vraiment…surprenant, mais dans le bon sens du terme tu vois… s’empressa-t-il de rajouter.

Avant d’emmener sa séduisante cavalière dans la salle de bal, Oswald devait lui offrir le cadeau qu’il avait spécialement acheté pour l’occasion. Ce n’était pas grand-chose, mais son oncle qui était grand spécialiste pour tout ce qui concerne les femmes lui avait suggéré quelque chose d’original tout en restant abordable. De la poche intérieur de son veston, Oswald sortie une magnifique rose. Un classique, même qu’un autre serpentard dans la salle de bal avait eu la même idée. Cependant, la rose qu’Oswald offrait avait quelque chose de spécial comme il va être décrit.

-On appelle ça une rose éternelle. Enfin, elle est pas éternelle, ça veut juste dire que pendant au moins une trentaine d’année, cette fleur sentira toujours bon et restera belle, comme toi, dit-il en offrant la fleur à Marianna.

Quel romantisme, cette phrase, cela faisait des semaines qu’Oswald la préparait et il en était fier. Maintenant que cela était fait, il était temps de pénétrer dans la salle de bal. Le jeune Smith prit le bras de la gryffondor et passa le portique. En ce début de soirée, il y avait très peu de couple sur la piste de danse. Oswald se dirigea plutôt vers le buffet où il y avait plusieurs personnes de rassemblées. Il s’arrêta, observant les divers plats dont certains avaient une apparence peu appétissante. Le mieux était d’attendre que quelque élèves testent la nourriture et qu’Oswald guette leur réaction afin de savoir lesquels de ses mets étaient comestibles.

-Tu veux que j’aille te chercher quelque chose à boire? Parce que le buffet, enfin, y parait que McLane à cuisiné un de ses plats alors c’est à tes risques et périls! Lui lança-t-il de son habituel ton moqueur, clin d’œil à l’appui.

Comme dit le proverbe, la bave de crapaud n’atteint pas la blanche colombe…
Lindsey émit un simple ricanement devant la réflexion puéril de Revan. Ces envies d’avoir un petit copain n’étaient pas celle de la petite Lister… La jeune fille vit la griffondor s’éloignait et ne put s’empêcher de penser qu’elle aurait aimer qu’elle reste. Une bonne correction lui aurait fait le plus grand bien à cette garce. Dire qu’elle voulait coucher avec son cousin !

Vraiment, elle n’avait eu aucune imagination. Le prendre comme cavalier ne signifiait pas une attirance physique.
La jeune fille regarda brièvement Evan et pensa sérieusement que la griffy avait raconté n’importe quoi. Elle, amoureuse d’une serdaigle ? De plus qui est aussi séduisant qu'une crotte de troll... Elle devait décidément avoir bu un peu trop de jus de citrouille… et y avoir rajouté quelques gouttes de vodka à l’intérieur.

"Décidément, les griffondors ne savent pas se défendre. Leurs attaques sont d’une stupidité affligeante ", dit-elle à haute voix.

Soudain elle la vit !



Sa robe sur une autre fille… C’était horrible ! Humiliant. Cette fille allait rapidement se trouver sans rien si elle gardait la même tenue que la douce Lindsey.

Se sentant d’humeur déjà furibonde, elle s’avança vers cette saleté de serdaigle qui avait osé porté la même tenue qu’elle, le même soir.

"Je crois que nous portons la même robe… Et une de nous deux va rentrer chez elle pour se changer. Cette personne, ce sera toi, dit-elle à Rena d’une voix douce et glaciale à la fois ».

Elle se fichait éperdument si la fille avait une autre robe ou pas… Le tout c’était qu’elle ne porte pas la même qu’elle.
Déjà les réflexions débiles de Revan l’avait mis hors d’elle alors une petite naine qui se dandinait avec la même toile…. Hors de question !
Ses yeux lançaient des éclairs tandis qu’elle souriait gentiment en attendant la réponse de la petite idiote. Comme celle-ci ne vint pas, la jeune fille regarda du côté du groupe qu'elle avait quitté.
Elle vit soudain le regard insistant de son cousin. Il attendait qu’elle mette en application le pari. Pourquoi avait-elle perdu ? C’était pire que se tuer ce qu’il avait demandé. Embrasser un serdaigle. Un serdaigle??? Tant qu’il y était un pouffsoufle.

Mais elle ne survivrait jamais à cette infamie ! Elle en pleurerait de rage. Tant pis pour cette cruche qui restait bouche bée sans savoir quoi dire. Lindsey se débarraserait de ce stupide pari et reviendrait la voir après.
Elle rejoint son frère et Evan et dit simplement :

"Je tiens toujours ma parole Evan, alors arrête de me regarder comme ça. Tu sais que je vais le faire »

Elle expliqua rapidement à son frère qui paressait légèrement perdu :

"J’ai joué ce matin à un jeu avec Evan, j’ai perdu. Il m’a donné comme gage d’aller embrasser Orion durant le bal… Je sais c’est horrible… Scandaleux… De toute manière il sait que je me vengerais d’une manière ou d’une autre. Voyons le bon côté des choses, cela aurait pu être un pouffsoufle ou un griffondor !».

Evan lui désigna soudain l’être redouté situé un peu plus loin. En plus il était préfet. Génial…

"Non stp, pas lui, tenta-t-elle une ultime fois».

Vu le regard sadique d’Evan, il ne permettait pas d’échappatoire. Bon allez un peu de courage, ma grande, se disait-elle, au pire il te fiche une claque !
Prenant le peu de courage qu’elle avait à deux mains, elle se dirigea vers Orion.

"Ne te fais pas des idées, c’est un pari, lança-t-elle d’un ton glacial à son intention. Je suis désolée d’avance pour ce que tu vas subir mais dis toi que c’est dix milles fois pire pour moi ".

Et sur ce, elle l’embrassa.

C’était horrible, pire que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Dix mille fois pire encore que d’embrasser Dumbledore (elle n’avait pas essayé mais elle était sûre que c’était atroce).
Ce fut bref car ni l’un ni l’autre voulait poursuivre et il était hors de question de s’attarder là. Elle rejoint rapidement le groupe ou se trouvait Evan et Jason, priant que cette affaire ne fasse pas de vague.

Sérafina sentit une grande agitation émanait de la salle commune mais aussi tout dans le chateau, une grande soirée allait commencait, une soirée que poudlard ne ratait jamais, le Bal de Noel, à chaque année les élèves devait se revétir de leurs robes de soirée pour les filles et pour les garçons leurs costumes de sorciers, chaqu'un son gout et son style....

Pour Sérafina elle, c'était une soirée gaie mais sans plus, elle avait acheté sa robe dans la plus élégante boutique du chemin de traverse, elle avait flaché sur elle, pourtant celle ci n'avait pas de rouge mais plutot un violet mauve trés glamour, une merveille...

Elle commença par l'enfilé, sa robe lui allait comme un gant, elle coiffa ses cheveux en chignon, quelques boucles laissait tombé sur les épaules ferait l'affaire, elle se regarda devant le miroir, parut satisfaite et alla chercher ses sandales, ils étaient noirs mais pointues, qui plus est trés confortable malgré les centimètres de talons.

Elle se comtempla une seconde fois, remarqua qu'elle avait oblié de mettre ses gants et les mit avec une grande délicatesse...tout était parfait jusqu'à son maquillage qui lui était superficielle!



Elle remarqua quelques retardaires qui se préparer pour le bal, celle ci lui fait un signe de la main et commença à descendre lentement les escaliers, quelques garçons étaient dans les couloirs, probablement à attendre leurs cavalières, à son passage, ceux ci lui sourire et elle leur sourit à son passage, elle s'amusa intérieurement car elle n'avait jamais jusque là envisager de prendre un cavalier pour cette soirée, en effet celle ci ne voulait pas s'encombré d'un "boulet", elle préférait faire solitaire et attendrait qui veut bien venir se proposer pour la faire danser!

Quand elle entra dans la salle de bal, elle fut émerveillé par la beauté de la salle, celle ci avait été décoré avec soin, une longue et grande piste s'étalait devant elle; des centaines d'élèves resplendissaient dans leurs habits flaboyant neuf, chaqu'un était surexité et attendait avec impatiente que le bal commence!

Sérafina alla rejoindre ses amies et complimenta leurs tenues, puis elle se tourna pour regardait les profs un peu plus loin, apparemment d'aprés le regard du directeur, le bal n'allait plus tarder!

Alors qu’elles tarentulaient comme les deux pestes qu’elles étaient, Jade prit soin de remplir son verre encore un peu. La table était toute proche, elle n’eut qu’à tendre le bras pour attraper le pichet de grenadine et se resservir. Histoire de faire comme si de rien n’était, elle but une minuscule gorgée, le plus naturellement possible, y trempant en fait tout juste les lèvres.

-Hey! Bonne idée. Si jamais moi c'est Miranna Fairbanks, enchantée.

Tient c’est vrai… elle ne s’était même pas présentée. Pourtant c’était un réflexe auquel elle ne manquait habituellement pas. Cette complicité spontanée et improvisée qui prenait forme lui plaisait. Ca ne lui était jamais arrivé auparavant et au final c’était pas si mal.

« Jade Derlinois pour ma part. »

Soudain, elle sentit une main se refermer doucement sur son bras fin et son corps partir vers l’avant. Miranna se mettait déjà en route et l’entraînait dans ses folies sur un fond de musique lancinante et niaiseuse.

L’heure de la vengeance avait sonné !

Quelques chuchotements suffirent à élaborer une stratégie digne des plus grandes guerres ( ! ) de ce monde, les deux gamines étaient en phase et prêtes à en découdre avec leur ennemi commun.

Dans un geste peu gracieux mais terriblement habile, sa complice s’emmêla les pieds dans un bout de robe invisible et balança son verre sur le vêtement peu cher de cette chère Lindsey. Dans la foulée, elle n’oublia pas de se cramponner à Jade, l’entrainant dans sa terrible, mais néanmoins jouissive, chute. C’est alors que dans un geste maladroit, le verre plein de la rousse se déversa dans le décolté de la Vert et Argent.

Histoire de rendre tout cela le plus crédible possible, Jade fit preuve de toute la maladresse possible et imaginable afin de tomber les fesses parterre, Miranna toujours accrochée à elle.

C’était dur ! Terriblement dur de se retenir d’éclater de rire. Mais elle tint bon et se releva triomphante, s’excusant à peine.

« Dommage pour ta robe… mais vois le bon côté des choses, une Serdaigle portait la même que toi. Au moins tu va pouvoir te démarquer d’elle. »

Epoussetant sa jupe, lissant les quelques plis dus à sa chute, elle entreprit de remettre en place la tenue de sa coéquipière d’un soir histoire de restée présentable, ignorant totalement l’autre qui avait l’air fine, couverte de sirop de grenadine.

Lorsqu’un garçon et une fille se donnaient rendez-vous, une curieuse tradition voulait que le premier arrivé blâme le dernier. Isaac n’échappa pas à ce grand classique. Sa petite cavalière se fit un point d’honneur à relever son très léger retard. Une dizaine de minutes à peine ne séparait de l’heure fixée, elle ne semblait pas impatiente au point de se jeter à son cou, alors, où était le problème ? Les débarquements en masse pouvaient se passer de lui. La préparation était aussi décisive que la prestation au bal. Il suffisait de voir l’état des top-modèles ratés – aussi malvenus sur les dalles de la Grande Salle que sur le podium bancal d’une grange décorée – pour le comprendre. Quelques filles quittaient déjà les festivités, des larmes d’encre tirées sur leurs joues trop poudrées par un cavalier indélicat. Le microcosme de Poudlard était impitoyable. Personne ne voulait compromettre sa réputation, ouvrir la voie aux quolibets, aux insultes et aux persécutions douloureuses. Le Serpentard connaissait très bien les risques. Les rumeurs qui le suivaient depuis le dernier bal auraient fait craquer n’importe quel garçon, et ces bruits n’étaient pas de ceux que l’on efface avec un poing bien envoyé. Le mauvais goût d’une tenue s’oubliait avec un meilleur assortiment, une danse avec un garçon ne s’oubliait pas avec une conquête féminine. Trop de regards distants se tournaient encore vers lui. Précieuse souffrait de temps à autre de remarques déplacées – mais les mauvaises langues se déliaient vite pour elle – mais il avait cessé de pointer sa baguette sur tous les idiots qui murmuraient derrière son dos. Ils n’attendaient que ça, et filaient dégoûtés, humiliés s’il leur donnait raison. Etrangement, appuyer leurs convictions ne le gênait pas. C’était même amusant. Il découvrait les plaisirs de la provocation. La vérité importait peu. Les sourires narquois troqués au profit d’un fard embarrassé le vengeaient, non pas des accusations infondées – car pouvait-il affirmer qu’elles l’étaient vraiment ? – mais de l’irrespect frappant que certains camarades s’accordaient soudain à son égard, comme si un bruit de cour allait changer sa valeur du jour au lendemain. Il était préfet à présent, et il ne laisserait rien ni personne le desservir. De toute façon, ce soir, Ange était sa cavalière, Emilien n’était pas là, il n’avait aucune raison de lui faire faux bond, tant qu’elle ne se comportait pas bêtement. La jeune fille était d’agréable compagnie. Elle l’amusait et, en cet instant surtout, l’intriguait. Malgré son entrée tardive, il n’avait pas l’air d’être le bienvenu. Ce n’était peut-être qu’une impression, mais il lui semblait que son accueil ne se présentait pas sous une forme très naturelle…

La pique qu’il lui lança dissipa cependant le trouble de leurs retrouvailles. Et Ange trouva aussitôt la bonne répartie pour lui renvoyer la pareille. Isaac se contenta d’un sourire en coin, pour retenir un « Je préfère dire magenta ». Il avait une obsession trop marqué pour le nom des couleurs, et Ange, fine connaisseuse du monde de la mode, n’avait pas choisi le terme fuchsia au hasard. Il impliquait de suite un rose moins classe que le sien. Cette subtilité était un plaisir d’esthètes. Ils ne pouvaient que bien s’entendre, et ils auraient tout le loisir de partager leurs intérêts communs plus tard. Trop d’intrigues le frôlaient. Il aspirait plus au chaos qu’à la danse. Les jeux de séduction n’étaient rien à côté des tours de malice. Tout le château était rassemblé. Des têtes allaient tomber, et il voulait savoir où se dérouleraient les exécutions capitales Ange avait visiblement une idée derrière la tête. Les ‘certains élèves’ dont elle parlait étaient-ils dans sa ligne de mire ? Elle lui renvoya la question sans trop en dire. Il pouvait s’improviser bourreau s’il le fallait, ou lancer le premier les hostilités, si le spectacle manquait, mais personne n’était visé. Lucy avait encore quelques semaines de tranquillité devant elle, et, à part elle, il n’avait pas récolté beaucoup d’ennemis. Précieuse le faisait très bien pour lui. Malheureusement pour elle, et même pour Ange qui récoltait déjà les griefs de ses camarades, on s’en prenait plus facilement aux filles de Serpentard qu’aux garçons, et plus encore si elles étaient blondes, car chez les vert et argent, la race maudite n’est pas faite de rouille mais de platine.

- On verra bien, selon l’inspiration…, répliqua-t-il en haussant les épaules. Ce sera plus drôle.

Son regard pétillant s’égara alors sur une mocheté absolue, et la futilité des moqueries physiques refit surface. Il n’y avait rien de tel pour renforcer la complicité. Ange approuva d’un sourire le comique de se remarque et renchérit en insistant sur les intentions séductrices du spécimen. L’idiote avait dû passer des heures devant son miroir, à en rajouter sans cesse dans l’espoir de dissimuler sa laideur sous une couche de maquillages et de breloques. Il la voyait d’ici pavaner fièrement dans sa salle commune, sous les regards critiques de ses camarades, trop atterrés pour lui signaler que même une citrouille déguisée aurait plus de grâce. Et peut-être avait-elle été jusqu’à insister pour figurer sur les photos de groupe que l’on fait entre filles dans le dortoir avant d’aller au bal. Vous savez, ces fameuses photos qui ne sont tirées de leur album que pour se moquer de La Moche qui s’était imposée sur le cliché et devant lesquelles on rit méchamment en s’exclament « Ah ! Mais regardez moi ce truc ! Quel monstre ! J’avais oublié à quel point elle faisait pitié ce soir-là ! ».

Isaac aurait volontiers partagé ces charmantes pensées avec sa cavalière si celle-ci n’avait pas subitement décidé de l’entraîner vers le buffet, arguant qu’ils gênaient le passage. Peut-être, mais il sentait qu’une raison plus concluante se cachait derrière ce prétexte. Ange n’était qu’à moitié présente. Un autre sujet distrayait son esprit. Sa victime présumée allait-elle enfin lui être révélée ? Il avait préféré attendre que les réponses viennent naturellement. D’expérience, il savait qu’il était inutile de s’intéresser de trop près aux projets d’un serpentard, et l’idée d’être surpris le séduisait. L’action devrait visiblement avoir lieu du côté du buffet, là où des lutins de première année commençaient à s’agiter, non loin de Page, évidemment. Les Gryffondor étaient toujours égaux à eux même. Son attention fut cependant retenue par deux Serpentard plus silencieux, Ultan et Pénombre. Ils étaient proches. Trop proches. La septième année s’était amusée le mois précédent à lancer quelques rumeurs à propos du MAL. Comme il doutait que les affaires de premières années pussent l’intéresser, il n’y avait vu qu’une boutade, un petit bizutage, une mise à l’épreuve, une manière d’étudier les réactions du nouveau groupe de vert et argent qui commençait à faire parler de lui à Poudlard. La jeune fille aux cheveux sombres devait s’attendre à des retombées, à un acte inconsidéré et puéril. Ange ne comptait tout de même pas s’en prendre à elle ? Non, ce serait stupide. Il y avait bien quelqu’un d’autre… Peut-être une personne sans importance. Ils ne devaient leur situation qu’au hasard, et sa cavalière l’arracha très vite à ses méditations pour lui poser quelques questions à propos de sa relation avec Précieuse. Il lui lança tout d’abord un regard surpris. Comment se faisait-il qu’elle ne soit pas au courant ? Il lui avait pourtant bien dit que… que quoi ? En fait, non. Il l’avait invité au beau milieu d’un jeu et ils n’étaient jamais revenus sur cette histoire. Sa cavalière méritait quelques explications. Tout en examinant les plats du buffet, il commença sur un ton détaché :

- Si si, on est toujours ensemble… Mais cette idiote a trouvé le moyen de se disputer un peu trop violemment avec Craig, le préfet de Gryffondor, dans les escaliers quelques jours avant le bal.

Il éleva une louche remplie d’une soupe brunâtre constellée d’herbe coupée… Une grimace tordit son nez. La direction s’était bien moquée d’eux. Où était passé le faste d’un repas de Noël ? Les vacances chrétiennes le privaient d’hanoukka et on ne trouvait rien de mieux à lui présenter ce soir qu’un menu que le clochard le plus minable du monde refuserait de goûter ? Discrimination ! Heureusement, les élèves pouvaient rentrer chez eux le lendemain, et les cadeaux des deux fêtes précédemment citées l’attendaient sous le sapin - eh oui, la classe petit cumular va - avec une montagne de gâteaux. Il reposa la louche en soupirant et poursuivit sa petite histoire en s’appuyant contre la table.

- Ils se sont fait surprendre par Flitwick, et tu sais à quel point les punitions de ce gnome de jardin sont stupides. Du coup, elle est obligée d’aller au bal avec lui. Mais si on ne la voit pas, c’est peut-être parce qu’elle a trop honte de se montrer à son bras…

Un sourire de biais pencha ses lèvres. Le sort de sa ‘petite amie’ n’avait pas l’air de l’affecter. Il attendait la danse forcée avec impatience. Précieuse et lui auraient tout le loisir de critiquer William ensuite, ce serait amusant. Il espérait simplement que sa collègue ne se ridiculiserait pas. De ce côté, elle en avait déjà trop fait, et il ne pouvait pas tourner chaque échec à la légère.

A quelques pas de là, le ton montait entre les premières années. Et, une salve de « le bisou ! le bisou ! » moqueurs traversait les rangs de spectateur. La plèbe se distrayait de peu. Ces gamins avaient une expression et un accent atroce. Enfant des beaux quartiers, Isaac ne comprenait qu’un mot sur cinq. Etait-ce du gallois ? De l’Ecossais ? De l’irlandais coupé au couteau ? Ou, un langage de paysan attardé ? Il avait l’impression d’entendre une dispute entre deux demeurés. Le sentiment de côtoyer d’aussi près le bas peuple le mettait presque mal à l’aise. N’était-il pas curieux que de tels individus puissent vivre, et penser, comme lui ? Ils n’étaient pas du même monde, surtout le garçon, et, par conséquent, ils n’étaient pas vraiment humains pour lui. Non, ils ne devaient pas exister. On ne les rencontrait plus depuis les farces du XVIIe siècle adressées aux riches.
« Jason c’est un con. »
Un murmure le tira de sa stupéfaction. Une Lou irrité les avait rejoints, sans son cavalier. Le bal des ruptures et déceptions s’ouvrait déjà. Il lança à la petite un regard oblique et scruta les alentours à la recherche du sixième année. Finalement, Lou n’était pas si exceptionnelle. Elle avait perdue sa conquête trop tôt, ce n’était pas très drôle, mais, si elle essayait de se venger, son abandon pouvait présenter un bel intérêt… Le joli blond avait retrouvé Lindsey, sa sœur, une débile de son année du niveau de Michel – son sosie féminin peut-être, que diriez-vous de Micheline ? – ce qui validait assez facilement l’affirmation de Lou… Mais son amie savait-elle que les deux serpentard étaient liés par le sang ?

- Alors il a visiblement trouvé quelqu’un à la mesure de ses capacités, commenta-t-il.

Pourquoi faire l’état de sa généalogie ? Si Jason envenimait la situation en laissant planer l’ambigüité, c’était son problème.
Mais Lou n’était pas du genre à se lamenter. Elle dériva très vite sur sa tenue et bloqua, comme Ange et d’autres camarades avant, sur son ruban magenta. Etait-ce un crime de porter du rose sur une poitrine plate ? Depuis quelques années, les hétéros moldus adoptaient honteusement les codes vestimentaires des homos qui pouvaient même plus draguer sans risque dans la rue ! Le tabou était-il toujours maintenu chez les sorciers ? Il n’en avait pourtant pas l’impression lorsqu’il détaillait les tenues d’apparat de Dumbledore (bah oui, il n’est pas censé savoir le pauvre petit). Les clichés avaient la vie dure. Il souleva légèrement son accessoire pour le considérer un instant, et le rejeta par-dessus son épaule comme une écharpe en faisant mine d’être offensé. Pourtant, ses prunelles pétillaient de malice lorsqu’il envoya à Lou un :

- La prochaine fois, fais moi penser à le mettre autour de ma tête. Ce sera plus féminin.

Son visage se ferma lorsque Lou se pencha vers Ange. Il n’aimait pas se sentir exclu. Que lui murmurait-elle ? Pourquoi n’avait-il pas le droit de participer ? Sa cavalière, qui, malgré les promesses de sa robe, conservait un silence discret, parti brusquement en annonçant qu’elle allait se chercher un verre. Elle ne lui demanda même pas s’il voulait quelque chose ! Pour qui se prenait-elle ? Il n’était pas son chaperon ! Il ne lui restait plus qu’à entraîner Lou sur la piste de danse. Ce serait bien fait pour elle !

- Ouais ben elle a intérêt à revenir vite, maugréa-t-il de mauvaise humeur.

Mais, ce qu’il vit le détourna très vite de ses sombres pensées. La petite blonde s’aventurait sur le territoire d’Ultan et de Pénombre. Ce n’était vraiment pas bon signe. Il tendit la tête pour voir ce qu’elle faisait. Ne venait-elle pas de toucher au verre de la septième année ? Et, à présent, elle versait leur bouteille dans un verre, sous leurs yeux. Les sourcils du préfet se froncèrent légèrement. Ses intentions étaient claires à présent, et elle prenait beaucoup trop de risque face aux deux adversaires qui lui étaient opposés. Si par miracle Pénombre, qui avait toutes les raisons de se méfier d’elle, osait se servir, sa petite feinte ne lui serait pas d’une grande utilité lorsque la jeune fille retrouverait ses esprits, et Ultan, ce garçon violent aux réactions imprévisibles, veillait. Avait-elle conscience du danger ? Son petit plan n’était-il pas trop bancal ? L’action était admirable, mais les moyens trop critiquables pour être validés par son esprit stratège.

- J’espère qu’elle sait ce qu’elle fait. Pénombre a l’air dangereuse, Ultan doit avoir quelques gènes de troll… Il ne faudra pas compter sur moi pour ramasser les morceaux quand elle se fera prendre.

Il posait sur la scène un regard beaucoup plus dur. L’enfant insouciant n’était plus. L’aîné, le préfet s’imposaient. Il mesurait les enjeux, et n’avait aucune envie de se retrouver mêlé à cette sombre affaire si le coup réussissait. Ange mènerait le front seule. Il fallait bien recevoir quelques coups pour évoluer.

Pff, qu’est-ce que c’était loooong!
Pourquoi Knakii n’arrivait-elle donc pas? Il restait là, au buffet, subissant les regards appuyés de la majorité des filles présentes qui, voyant l’absence de sa cavalière, tentait subtilement de se faire voir par Orion, l’aguichant avec leurs moues sensuelles et leurs déhanchés franchement exagérés. Bien sûr, il avait déjà été victime de ces petits jeux de séduction à de nombreuses reprises et, cédant à la tentation, il répondit aux avances d’une fille qui lui tournait autour depuis une bonne demi-heure. Elle n’arrêtait pas de la regarder, détaillant sa tenue en lui faisant de petits signes coquins et, voyant tous les efforts qu’il déployait, il lui fit un sourire, accompagné d’un clin d’œil séducteur. C’était le geste à ne pas faire… Considérant cette ouverture, la brune se rua sur lui, manquant de trébucher avec ses talons hauts et, lui attrapant le poignet, elle le tira, avec une force subite, vers la piste de danse. Pris d’une sulfureuse envie de répondre à ses avances et, sûrement encouragé par la musique à saveur moldue qui jouait avec force dans la salle, il commit l’irréparable en dansant désinvoltement avec elle. À la fin de celle-ci, à la consternation d’Orion, elle lui colla un baiser sur la joue…

** Orion, qu’est-ce que tu fais? Tu… tu trompes Knakii?! Pourquoi t’as dansé avec cette agace, t’avais qu’à résister! **
* Oh non. Elle… elle va me tuer. *
** Bravo, tu viens de t’en rendre compte? Tu pensais à quoi les trois dernières minutes où tu dansais avec l’autre? Idiot. **

Prenant conscience de la situation, il lui fit un sourire gêné et, s’éloignant subtilement du lieu du crime, il retourna prendre sa place près du buffet, légèrement plus ébranlé que précédemment. Tout le monde l’avait vu, tout le monde avait vu la fille l’embrasser sur la joue, comment Knakii réagirait? À moins que… à moins qu’elle ne l’apprenne pas. Oui, il devait conserver le tout secret et, espérer que personne n’irait bavasser cette histoire à sa copine. Sinon, il ne lui resterait plus qu’à démentir le tout même si, malgré lui, cette situation serait sûrement difficile. La petite agace, étant trop fière d’avoir pu poser ses lèvres sur la parfaite peau d’Orion irait se vanter partout de son geste et, l’histoire se saurait. Bon, il laissait cette situation reposer dans un coin reculé de sa mémoire, essayant de se changer les idées… Il continua de regarder autour, évitant soigneusement les regards nouvellement plus appuyés que les précédents de la part de la brune qui dansait à nouveau sur la piste, seule. Peut-être réussirait-il à retrouver Cyan’ malgré la foule? Bah oui, rire un peu en voyant l’horreur qu’elle aurait comme cavalier lui changerait certainement les idées…

Cependant, complètement perdu dans ses pensées, il ne vit pas la petite blonde marcher vers lui, sous les regards rieurs d’une petite bande immature située au loin… Il ne prit conscience de sa présence que lorsqu’elle ouvrit la bouche pour lui marmonner quelques mots incompréhensibles à propos de pari et d’une certaine horreur, avant s’approcher vers lui. Près. Tout près. Mais qu’est-ce qu’elle faisait?! Ne pouvant rien faire, étant complètement pris par surprise, il ne réussit qu’à la repousser au moment crucial où elle posait ses lèvres sur les siennes. Le baiser ne dura même pas une demi-seconde tant il l’avait repoussée avec violence, ne souhaitant aucunement avoir à gérer un autre scandale. N’en pouvant plus, il se retourna vers elle d’un regard furieux.

« Mais qu’est-ce que tu fais?! » Il passa sa main sur sa bouche, comme pour essuyer la honte et l’horreur qui lui octroyé ce simulacre de baiser. « Je comprends que je peux être désirable et, je sais que c’est rare, sinon, impossible, de rencontrer un spécimen de ma trempe ; Perfect Prefect, Sex-Symbol de l’école, Adonis des Serdaigles, détenteur du plus grand nombre de décibels de cris féminins à son entrée dans une pièce et joueur de Quidditch hors-pair. » Oui, il l’avait vraiment ressorti. Après tout, il était si fier de ses nombreux titres alors, autant en profiter, non ? « Il y a des limites à tout. Tu peux continuer à me regarder de loin avec tes autres amies qui sont, bien sûr, fan de moi mais là, c’était trop! » Prenant un ton autoritaire, il voulait s’assurer de se faire comprendre, pour ne pas qu’une situation du genre se reproduise.

Bah oui, sa relation avec Knakii commençait à peine et, déjà, il avait de la difficulté à gérer son statut de copain fidèle. Pas qu’il était lui-même infidèle, non non. Mais, le fait d’être en couple était, exactement comme son badge de préfet, aphrodisiaque envers les femmes. Comme si elles étaient inexorablement attirées par les garçons déjà pris, voulant ce qu’elles ne pouvaient avoir. Orion était maintenant comme un fruit défendu, un fruit si bon, si doux, si désirable sont on voulait s’emparer à tout prix, peu importe les conséquences. Conséquences qui comportaient, bien sûr, une Knakii hystérique et ça, c’était dangereux…

M’enfin, il se recula vivement de la petite sotte, voulant à nouveau se changer les idées, marchant volontairement vers la porte. Peut-être pourrait-il aller s’aérer un peu les esprits à l’extérieur, ça ne lui ferait que du bien après tout… Cependant, lorsqu’il s’apprêta à sortir, il croisa Isaac, accompagné d’une petite première année ; il n’était pas avec Précieuse lui? Il osait tromper la belle blonde avec une plus jeune? Quel idiot, surtout lorsqu’on considérait le fait qu’il était gay. Aussi, un autre fait qui marqua Orion fut la tenue du préfet ; un fantastique nœud rose trônait fièrement sur sa poitrine. Wow, quel look masculin. T_T Peut-être avait-il décidé de sortir du placard finalement? Mais bon, il pouvait bien être gay par contre, rien ne justifiait le port du joli nœud rose. Se forçant pour ne pas éclater de rire, alors qu’il passait près de lui, il mit son pouce et son index dans sa bouche, avant de le siffler.

« T’es belle ce soir Isaac. » Il lui fit un sourire suffisant, pour appuyer sa déclaration. « Au fait, t’étais pas avec Precious, toi? Qu’est-ce que tu fais avec… elle? » Il leva un sourcil dédaigneux envers la petite première année, avant de reporter son attention sur le Serpentard. « Parce que, lors de l’atelier cuisine, alors qu’on s’enduisait sensuellement de farine elle m’a confirmé votre… relation. M’enfin, j’y aurais bien été avec elle, je sais bien qu’elle rêve de moi toutes les nuits, de toute façon. »

Bah oui, autant s’informer de la santé de Precious, non? Pas que le nœud louche d’Isaac l’intéresse vraiment, il souhaitait simplement se divertir un peu, en attendant Knakii, si elle finissait par arriver un jour…

[Désolée pour le retard ]

**Moi, aller au bal avec Orion, non, c'est impossible, je peux pas !**

Panique à bord, et impossible de reculer... Il était maintenant l'heure du bal et Neoki était toujours dans un coin de la salle de bain des préfets. Elle s'était cachée là pour qu'aucune fille du dortoir ne la voit et ça avait marché puisque la préfète-en-chef n'avait vu personne. En même temps, elle était bien planquée, dans un recoin de la salle, un miroir à la main, et du maquillage non loin d'elle. Elle était déjà habillée depuis maintenant 3 h. Mais une fois dans sa robe, qui pour une fois était des plus normales en pareille occasion, la jeune fille avait fait un gros blocage...

Depuis le temps que Neoki tentait de cacher sa relation avec Orion sans grand succès, certes, mais les deux amoureux ne s'étaient jamais montré devant tout le monde, il fallait maintenant qu'ils osent être ensemble en public pour leur premier vrai rendez-vous... De nombreux ragots avaient sans doute déjà circulé sur leur dos mais heureusement pour Neoki, elle ne se doutait de rien. Heureusement ? Pas franchement ! Si seulement la jeune fille avait su que ses amies savaient, elle aurait pu leur en parler, leur demander conseil, leur avouer qu'elle avait peur de la différence d'âge, que ça choque, etc... Mais non, elle ne l'avait pas fait car elle pensait que personne ne savait, et maintenant, elle devait aller au bal avec ça sur le coeur. C'était bien trop lourd ! Et voilà pourquoi elle était planquée là, toute seule... Finalement, la sixième année constata que l'heure d'ouverture des portes était déjà dépassée de quelques minutes. Il fallait qu'elle se bouge, elle n'avait pas le choix ! Orion devait déjà l'attendre ! Il avait dû être à l'heure, lui ! Et s'il avait des fleurs à offrir à sa copine ? Et s'il devait être embarassé d'un quelconque petit cadeau ? Cela serait beaucoup mieux de ne pas le faire attendre.
L'imaginant seul au milieu de la foule, Neoki se donna la force de terminer sa préparation. Elle devait se maquiller assez rapidement, d'une main tremblante. Le fait de trembler et d'essayer d'aller vite la fit ressembler à ça :

Hum... Pas terrible n'est-ce pas ? Bon, c'était pas horrible non plus mais quand même, c'était un peu fort en couleurs... D'habitude, la jeune fille ne se maquillait pas, et pour les bals, c'était souvent les copines qui lui faisaient son maquillage ! Et puis comme à tous les derniers bals, la jeune fille avait été déguisée, le maquillage n'était pas vraiment un problème. En se regardant dans le miroir, la Serdaigle eut la certitude qu'elle n'était pas jolie. Il fallait qu'elle enlève tout et qu'elle recommence. Allant se rincer le visage, elle remarqua avec effroi que rien ne voulait partir. Elle recommença à se passer la tête sous l'eau, mais rien ne changeait !
**Noooooon, j'peux pas y aller comme ça, c'est horrible !!!**

Neoki regarda alors sa boîte de maquillage et elle y lu :
"Maquillage sorcier super résistant. Tiendra une soirée entière, même sous les pluies les plus fortes ! Le lendemain matin, après quelques heures de sommeil, plus besoin de démaquillant, ce maquillage aura disparu de lui-meme !"

**Oh noooon, j'ai pas le choix, je dois le garder ce soir !!!!**

Heureusement, pour une fois, la jeune fille avait mit de côté les déguisements et finalement, En guise de tenue de soirée, la préfète-en-chef avait revêtu une robe noire à bretelles épaisses et à l'allure droite. Elle ne la moulait pas, elle ne mettait pas non plus ses formes en valeur. La robe était assez amples avec des volants sur la partie inférieure pour que cela vole quand elle danserait.

**Quelle heure il est maintenant ? Quoi ???? Nooon !!!! **

Une heure avait déjà passé et elle n'était toujours pas dans la salle de bal avec son cavalier ! Il trouverait sans aucun doute quelqu'un pour le faire danser, il trouverait quelqu'un pour le draguer, il craquerait ! Il fallait qu'elle y aille coûte que coûte ! Et au diable la différence d'âge. Si Neoki ne voulait pas se faire piquer Orion, elle devait vraiment oublier tout le reste. Le temps jouait maintenant contre elle. Elle n'était vraiment pas une copine modèle... Mais avant, il fallait encore qu'elle passe aux toilettes. Ses heures de remise en question et de préparation avaient fait qu'elle avait bien stressé et le stress, c'est bien connu, ça donne envie de faire pipiiiii !!! Je ne vous donnerais pour l'instant pas plus de détails, elle avait fait son affaire et était maintenant devant les portes refermées de la Grande Salle. Elle y entra et aperçut très rapidement son cavalier, très beau, bien habillé et qui discutait avec le préfet des Serpentard et sa nouvelle petite amie qui n'avait plus l'air d'être Précieuse, la préfète des verts.

S'avançant vers eux, Neoki sentit comme des rires et des regards braqués sur elle mais elle s'en moquait, c'était toujours comme ça quand elle entrait dans la salle de bal (on se demande pourquoi )...
En effet, ceux qui la verraient de dos (même si pour l'instant, ils ne devaient pas être bien nombreux), se rendraient compte que la jolie robe noire de la jeune fille était coincée dans sa culotte en lycra dans les tons bleus Serdaigle. Ses jambes étaient donc à l'air libre, et une partie de son postérieur gracieux aussi. Dans la précipitation, Neoki n'avait rien senti ! Elle n'avait pensé qu'à courir pour retrouver son n'Orion chéri et l'extirper des griffes de toutes les filles qui auraient eu envie de le draguer ! Elle vint alors se mettre du côté du préfet de Serdaigle qui lui, avait le dos tourné à la salle, offrant ses jolies fesses à tous les regards indiscrets ou non (c'était tellement voyant que n'importe qui regardant dans ce sens pourrait le voir !).

"Salut Orion, désolée pour le retard, mais j'suis là maintenant, tu vois ! J'ai juste mi un peu de temps à me préparer..." Elle lui déposa un bisou sur la joue, et lui donna la main.
"Salut... Isaac !" dit-elle alors en remarquant par la même occasion la tenue du garçon.
"Sympa ta tenue !" ajoutat-elle sur un ton ironique sans penser à ce que tous les élèves pourraient penser de son maquillage et de sa tenue à elle !
Puis finalement, elle chuchota à l'oreille d'Orion :
"Dis moi, t'es en belle compagnie ! Tu veux pas qu'on aille ailleurs, manger par exemple ?"

Mine de rien, la jeune fille commençait à avoir très faim. Depuis le midi, elle n'avait rien avalé.

- Attends une seconde Jason, on va avoir de la compagnie…

La petite abeille d’été avait suivi l’altercation de sa cousine avec un grand intérêt. Les deux idiotes qui étaient venues leur rendre visite et jeter un verre sur Lindsey étaient restées un bon moment. Elles devaient avoir son âge et pourtant il trouva qu’elles ne les faisaient pas. Mentalement… Le coup de jeter un verre de façon accidentelle était d’une lâcheté vraiment risible et le regard goguenard que l’une d’elle affichait lui donnait vraiment envie de rire. Il attendit impatiemment une réponse (ou une action soyons fou!) de sa charmante cousine et en fut fort satisfait. Il n’aurait certainement pas fait mieux à sa place. Au fond elle n’était pas aussi idiote qu’il avait cru.

-En parlant d'amie, je vois que seule ta famille semble te supporter, on se demande vraiment pas pourquoi, ça paraît tellement évident. Le jour ou te trouve une amie, viens me la présenter, que je me foute de sa gueule.

A la la, décidément ses critiques ne volaient pas bien haut. Il attendait mieux d’une serpentard :/: . Et puis après une dernière réflexion à la noix, arborant toujours le petit air simplet qui paressait malheureusement ne pas être fictif, les deux gourdes s’éloignèrent. La pauvre Lindsey fulminait à ses côtés et il dut la retenir pour qu’elle ne leur ‘casse pas la gueule’ selon ses propos. Il crut qu’elle allait lui mettre un pain dans le visage mais apparemment elle ne le fit pas... Soucieux de défendre sa tendre cousine (après tout... ça peux toujours servir non ?), il déclara calmement...

-Laisse-moi faire... je crois qu'il faut quelqu'un d'assez fort pour les affronter...

Et il s’éloigna. A lui maintenant de s’occuper de ses minables. Un peu de distraction lui ferait le plus grand bien. Il est vrai qu’Evan préférait martyriser les pauvres p’tits pouffys mais ces deux garces…. Ce devait être sympa aussi de les torturer !
Il s’avança, armé d’un sourire ravageur, et s’accouda au mur qui leur faisait face.

-On quitte déjà notre groupe ? Quel dommage, je vous appréciais tant, dit-il avec un immense sourire.

La petite abeille d’été regarda ses proies avec une lueur d’intérêt . Il ne put s’empêcher de répondre aux critiques débiles que la plus moche avait lancées auparavant. D’ailleurs en la voyant arriver, il avait pensé immédiatement que tout compte fait sa cousine n’était pas si mal habillée que cela…. Vu la tenue de Miranna. Décidément, le bal devait être costumé ce soir sans qu’il ne le sache !

-Selon moi…. Les amies ne servent à rien. Seul les imbéciles en ont besoin. Les personnes intelligentes n’ont que des amis par intérêt, critiqua Evan avec un sourire d’ange. Au fait je me demandais, tu t’es mis des faux ongles ce soir ?

Vu la taille et la couleur sang de ceux-là, Evan s’était sérieusement posé des questions en la voyant arriver. Leur longueur était vraiment affreuse et faisait penser à des crochets tellement ils étaient recourbés… Puis soucieux que la situation ne dégénère, il leur tourna les talons et repartit vers le groupe formé par ses cousins.

... Mais on leur apprenait quoi aux Serpentards de la nouvelle génération ? Rah il ne supportait vraiment pas les autres membres de sa maison en ce moment. Déjà ils ne respectaient pas deux des règles de bases dans leur maison :

1 : respecter les aînés
2 : les problèmes entre membres de la maison du Serpent ne se réglait qu'à l'intérier, jamais à l'extérieur face au public. Il fallait que les Serpentards se montrent unis face aux autres maisons...

Pfff C'était désespérant de voir la maison Serpentard ainsi, bientôt les Gryffondors et les Serpentards seraient les meilleurs amis du monde... Par Merlin, Viviane et Grindelwald faites qu'il soit parti de Poudlard avant que cela n'arrive !!!

Bref, il vit donc son cousin partir à la suite des deux jeunes filles de sa maison... Apparemment, Evan avait un petit côté Serpentard. Il eut un petit sourire. Finalement, il l'aimait bien son cousin. Il en venait même à se demander pourquoi sa soeur et son cousin s'entendait mal. Ils se ressemblaient tellement...

Il regarda l'état de la robe de sa soeur et soupira. Il s'approcha d'elle et sortit sa baguette. Il lui lança un 'evanesco' et un sort qui changea sa robe. La robe que portait sa soeur était la même que celle d'avant mais elle était bleu-verte. Sa soeur était bien mieux comme ça !!! Et surtout, elle ne portait pas de rose, une chance.

- Je te préfère ainsi très chère soeur... Puis il désigna Evan du doigt. Ton cavalier servant semble t'apprécier en fin de compte... Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous vous entendez mal ! Soupira-t-il.

Il regarda autour de lui dans l'espoir de retrouver sa cavalière. Elle avait disparu. Roh là là, la galèèère... Il allait devoir la chercher dans toute cette foule ? Pas le courage... --'
Pfff... Ce bal devenait un peu lourd... Il soupira et se passa une main dans ses cheveux blonds avec des mèches argentées et secoua la tête et fit claquer les cristaux contenus dans le grand cristal qu'était sa boucle d'oreille.
Il regrettait le fait qu'il n'yait aucune bouteille d'alcool dans laquelle tremper voire même noyer son ennuie... Il soupira encore une fois et regarda vaguement le plafond en attendant que sa soeur parle, ou que Evan revienne de sa petite promenade pleine de sarcasmes à l'encontre des deux jeunes filles, ou bien que Lou le voit et l'apostrophe...
Son chocolat ???!!! Où était passé son chocolat déjà ???!!!