Nous sommes un soir d'hiver, dans l'un des nombreux couloirs du rez de chaussé du château.
Thao se baladait bêtement, un bouquin à la main, lorsqu'il entendit de bruyants bambins emballés déballer des balivernes sur le beau bal de Décembre...

Bon sang ! Comment avait-il put oublier ! D'autant plus qu'il avait une cavalière... Oui oui, vous avez bien entendue, une chanceuse au sein de cette sublime structure scolaire avait l'immense honneur d'avoir Monsieur Telldown pour cavalier ! Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle se rendait compte du privilège qui lui était fait... Mais pas le temps de discuter de la grandeur et de la magnificence du jeune Thao, il se trouvait que, d'après ce qu'il avait entendu dans les couloirs, le bal était prévu pour... aujourd'hui !

Ni une ni deux, le garçon lâcha son livre. Avant qu'il ait pu toucher le sol, le garçon avait déjà disparus du couloir...
Thao courait comme un dératé à travers le château. Sa vitesse était telle que les personnages des tableaux qu'ils croisaient n'avaient pas le temps de bouger, comme de vulgaires images moldu... La tornade humaine arriva en quelques minutes au dortoir des Serdaigles, au sixième étage...

Il se jeta à genoux au pied de son lit, agrippa sa valise, et l'ouvrit d'un geste précipité.

Jeans.
Chaussettes.
Robe de sorcier.
Caleçon à poids.
T-shirt.
Pull.
Chaussettes.
Marcel.
Caleçon à cœurs.
Chaussettes

Tous ses vêtements volèrent dans la pièce. Et croyait moi, des vêtements, il en avait... Heureusement, au bout d'une petite dizaine de minute, il finit par atteindre ce qu'il cherchait.
Thao sortit avec d'infini précaution le plus beau costume qui n'avait jamais été créé. Ce n'était pas l'un de ces hideux vêtement moldu, mais ce qui se faisait de mieux dans le monde de la magie... Enfin selon les gouts de quelques personnes...

Le vêtement était un smoking noir à fines rayures blanches, dont la veste se terminait par une queue de pie déchirée rappelant les capes des sorcière traditionnelles. Le costume était accompagné d'un nœud papillon représentant un visage de chat noir sur deux ailes de chauves souris.
Un véritable chef d'œuvre...
Mais il fallait bien cela pour mettre en valeur le prodigieux physique du jeune garçon. En effet, ils est le seul homme dont la masse musculaire dépasse son poids total...

Thao Telldown enfila soigneusement le costume et s'admira dans la glace. Enfin, il essaya, mais sa beauté l'éblouit, et il dut détourner le regard. Mais pour atteindre la perfection, il devait également adapter sa "coupe" de cheveux. Heureusement, il possédait l'un de ces spray coiffant magique de la marques "les Tifs à Merlin". D'une pression, il s'aspergea les cheveux hirsute qui transforma la masse chevelue noire sur le faut de son crane en magnifique coupe au bol.
Thao rangea sa baguette dans sa poche intérieure, et ainsi paré, alla rejoindre le bal.

En arrivant dans la salle, Le jeune garçon fut étonné de voir que la mode moldu faisait sensation. Pratiquement tous les garçons portait un costume trois pièces tout ce qu'il y a de plus ordinaire, et les filles l'une de ses robes de princesse sans originalité. Le pauvre Thao, bien qu'il soit sûrement le plus classe et époustouflant des élèves de la soirée ( ), faisait un peu tache au milieu des autres...

Fort heureusement, il était tout à fait confiant de son exceptionnalité, et l'avis des autres ne l'intéressait outre mesure...

[ Parenthèse narrative : Suite à de nombreuses plaintes, les passages sur l'égocentrisme de Thao Telldown seront supprimés à partir d'ici (même s'il reste à peine un paragraphe...) ]

Ne connaissant pas grand monde (excepté quelques viles Serpentards), le garçon se dirigea directement vers le bar en attendant Rena, sa sublime cavalière pour cette soirée. La faim lui tenaillant l'estomac, il décida de s'attaquer au premier plat qu'il verrait. Il baissa donc les yeux et tomba sur une espèce de tambouille verdâtre dans lequel flottait des morceaux d'agneau plus noir que rouge... Etrangement, sa faim passa tout de suite ! Pour faire passer cette vision, il attrapa la première chope de Bierreabeurre et la vida d'un trait. Sauf que le trait en question était assez court. Et que la chope était plutôt bien remplie. Et que le garçon n'a que 11 ans... Bref, la tête de Thao commença à tourner légèrement...

- Que la fête commence !

- Maman !

- Maman quoi ?, avait hoqueté sa mère, c’est un baaal, qu’est-ce que tu crois ? Evidemment qu’il va essayer...

Lou avait rougi violemment et s’était redressée. Devant elle, dans la cheminée de la salle commune, la tête de sa mère l’observait de cet air excessivement amusé et légèrement vitreux qui lui revenait toujours quand elle avait commencé sa cuite de la soirée. Les flammes dansaient follement autour de sa lourde crinière noire, leur éclat se reflétant dans ses yeux verts.

- Faudrait que j’aille me préparer un jour...

- Il est beau au moins ? Et riche ?

Lou avait haussé les épaules d’un air perplexe. Oui, Jason était très beau. Quant à savoir s’il était riche eeeeuuuh...De toute façon, elle n’était même pas sûre qu’il serait son cavalier. Il lui avait proposé, et il l’avait plantée là avant qu’elle ait eu le temps de lui répondre autre chose qu’un « C’est quoi ton problème ? » soupçonneux.
Un peu raté, comme invitation.

- N’oublie pas, mon cœur, avait repris sa mère en baissant la voix, la forçant à se remettre à quatre pattes devant l’âtre pour entendre ce qu’elle racontait, s’il ne t’offre rien, ne le laisse pas t’embrasser !

- Mamaaaan, avait soupiré Lou, excédée.

- J’ai pas fini, hic ! Il faudrait qu’on augmente un peu ta poitrine...c’est quoi déjà le sort ?

Lou s’était redressée en rougissant de plus belle. Non mais et puis quoi encore ?

- Et alors quoi ?, avait rétorqué sa mère, l’air agacée, tu crois que tu vas le garder avec toi toute la soirée en lui racontant des blagues ? Il te faut des seins !

- Et ça c’est du boudin ?, avait répliqué Lou, rouge comme une tomate, en pointant sa poitrine du doigt.

Elle n’arrivait pas à le croire. Depuis qu’elle lui avait écrit pour lui demander de lui faire faire la robe qu’elle lui avait décrite en détail, sa mère s’était transformée en conseillère conjugale et l’avait harcelée de lettres pleines de recommandations à faire rougir des pierres. « Flirte, surtout ! », « Débrouille-toi pour que vous touchiez toujours, quoi que vous fassiez », « N’oublie pas de faire tomber ton mouchoir et de te pencher en avant pour le ramasser, ça les rend fous ».
A la fin, rouge de honte, Lou avait dû lui rappeler qu’elle n’avait que onze ans.

Mais sa mère ne s’était pas découragée pour autant, et sa tête avait surgi des flammes quelques heures avant le début de la soirée, ordonnant au premier serpent qu’elle avait trouvé d’aller lui chercher Lou Brady.

- Un petit amplificatum, ça devrait le faire...avait continué sa mère, indifférente à ses protestations indignées, mais je ne peux pas le lancer d’ici...demande à l’un de tes copains s’il ne veut pas jeter le sort pour moi...

Lou en était restée bouche bée. Ah mais oui bien sûr, mais tout à fait !

- Ca va pas ?, avait-elle chuchoté précipitamment, tu crois vraiment que je vais aller voir quelqu’un et ouvrir ma chemise en lui demandant de me faire de gros nénés ?

- Forcément, si tu le présentes comme ça...avait répondu sa mère en roulant les yeux.

Mais elle avait brusquement froncé les sourcils. A la fois inquiète et soulagée, Lou avait vu sa tête s’effacer d’un coup, bien vite remplacée par celle de Conchita qui souriait de tous ses chicots.


- Lé prémier bal dé la pétité, s’était-elle exclamée, indifférente à la quatrième année qui venait de passer derrière Lou sourcils haussés, fais biéné attencione à toi, né té laisse pas entraîner dans lé coins sombrés, pas dé mains sur les fésses, pas dé bicous dans lé cou...

Cette fois, Lou en avait entendu assez. Elle s’était relevée d’un coup tandis que la voix étouffée de sa mère, qui devait se battre avec Conchita pour reprendre la place qu’elle l’avait forcée à quitter, criait « Au contraire, au contraire !!!!! ».

- C’est le bal de Noël, avait chuchoté Lou, penchée sur la cheminée et exaspérée, pas la Nuit de l’Orgie !

Elle s’était aussitôt mordu la lèvre en prenant conscience de sa gaffe.
Le sourire de Conchita avait fondu et s’était transformé en une expression soupçonneuse.

- Comment tou conné cé mot ?

Avec un grand sourire mutin, Lou lui avait fait un doigt d’honneur avant de la planter là pour monter dans son dortoir.

Tout en bavardant joyeusement avec les autres filles, elle s’était finalement préparée.
Il est trop beau mon cavalier, je suis sûre qu’il aura trop la classe en costume !...Vous croyez qu’il faudra lui faire la bise quand je le verrai ?...Mince ça fait mal ces saletés, qui c’est qui sait marcher avec des talons ?...Oh non j’ai cassé mon parfum ! Qui m’en prête qui m’en prête qui m’en prête ?...Tu peux me remonter ma fermeture ?...J’ai pas l’air trop nunuche avec un papillon dans les cheveux ?...Mais ne me mets pas tout ce fard, je vais ressembler à quoi ?!

Leurs babillages incessants et leurs courses dans tous les coins du dortoir pour retrouver un collant ou une chaussure lui avaient sorti les recommandations douteuses de sa mère de la tête.

Mais quand, enfin prête, elle s’était regardée dans le miroir, elle n’avait pu s’empêcher d’y repenser. Elle était très belle, dans sa robe de soie violette. Ici et là, comme tombés par hasard, de tout petits diamants étincelaient au gré de ses mouvements. Après avoir longtemps hésité, elle avait fini par opter pour des escarpins compensés qui la feraient au moins arriver quelque part au niveau du bras de Jason. Sa mère lui avait appris à marcher avec des talons, mais ça faisait un mal de chien et elle n’avait pas l’intention de passer la soirée assisse sur une chaise, les orteils en éventail et les escarpins à la main, soulagée de les avoir enfin enlevés.

Spoiler:

Ses longs cheveux châtains étaient relevés en boucles qui retombaient follement sur sa nuque, parsemées de minuscules perles blanches assorties à ses boucles d’oreille.

Spoiler:

Pour tout maquillage, une petite touche de mascara pour ajouter à la profondeur de son regard, et de rose à lèvres pour rehausser la teinte veloutée de sa peau.

Ce n’était pas compliqué, elle était magnifique.
Nul besoin d'un stupide mouchoir à faire tomber pour que Jason reste avec elle toute la soirée.

Elle était sortie en compagnie de ses copines, qui poussaient de gloussements de plus en plus aigus pour marquer leur nervosité qui grandissait.
Après tout, presque aucune n’était allée à un bal. Ca n’avait rien à voir avec l’anniversaire du cousin Théodore où on jouait aux balais musicaux et où on faisait des batailles de gâteau.
Cette fois, elles auraient un cavalier à leur bras.

En entrant dans la Grande Salle, Lou avait pu prendre la pleine mesure de ce que signifiait l’expression « jeune fille ».

Blondes, brunes, rousses, grandes, petites, minces, grosses, elles étaient des dizaines, affichant des sourires nerveux, ou coincés, ou joyeux, ou blasés...

Les centaines de parfums bombardés ce soir-là se mêlaient à l’odeur des fleurs que certaines s’étaient accrochées dans les cheveux ou au bras...les voix s’élevaient de toutes parts...on se cherchait, on se reconnaissait en criant, on se retrouvait avec des sourires radieux...on comparait les robes, les coiffures, les chaussures et les cavaliers...déjà, des doigts se pointaient pour designer la moche de la classe avec un sourire moqueur, ou le beau gosse vraiment trop beau avec son costume avec un soupir d’envie...

Lou n’avait pas eu le temps d’échanger ses impressions avec ses camarades de dortoir, elles s’envolaient déjà vers leurs cavaliers avec des airs d’adoration qu’elle s’était juré de ne jamais avoir pour personne.

Malgré ses escarpins compensés, elle eut quand même besoin de se mettre sur la pointe des pieds pour tenter d’apercevoir Ange, Mira, Isaac ou Jason dans la cohue qui remuait de toutes parts en exhalant des effluves de musc à chaque remous.

Soudain, elle se sentit tirée en arrière et tourna la tête, prête à insulter copieusement celui qui venait la déranger. Mais ses injures s’étranglèrent dans sa gorge.

C’était Jason. Enfin...un Jason en version revisitée et améliorée...

Il était très beau. Avec son costume sombre, ses cheveux en bataille et le long cristal qui lui pendait à l’oreille, il avait un petit côté...euh...comment dire...dangereux...qui la rendit toute chose.

Elle rougit en entendant son compliment et se laissa entraîner dans la foule en essayant de ne pas écouter la voix de sa mère qui lui hurlait qu’il n’était pas encore trop tard pour l’amplificatum.

- T’es pas trop moche non plus, sans ton écharpe, lui répondit-elle de sa voix flûtée.

Les voix éraillées des Bizarr’ Sisters, qui hurlaient Dance Like A Hypogriffe, s’évanouirent lentement en laissant place aux premières notes de If you wannabe my Wizaaaard, le tube des Spice Witches.

Et bizarrement, pour la première fois depuis que cette chanson débile cartonnait dans le monde entier, Lou n’eut envie d’étrangler personne en l’entendant.

Les ASPICs... Ultan ne se faisait pas trop de souci pour ses examens. Même s'il passait pour un élève peu attentionné, il emmagasinait facilement les informations divulguées en cours par les professeurs. Et il ferait son possible pour ne pas demeurer une année de plus entre les murs du château. Pour deux raisons : la première, il avait visité l'endroit dans ses moindres recoins, et il n'y avait plus rien à y découvrir ; la seconde, jamais il ne porterait sur son avant-bras la Marque des Ténèbres tout en restant à Poudlard. Il devait se fondre plus ou moins dans la masse, garder une certaine discrétion, pour mieux, à sa sortie, se révéler... Ses attentes étaient sur le point d'être comblées, mieux valait donc éviter le moindre faux pas. Le Serpentard porta la coupe finement ciselée à ses lèvres et laissa ce délicieux liquide aux origines françaises le désaltérer.

Tout comme sa cavalière, il observait les allées et venues, les présents dans la salle de bal. Chacun avait pris grand soin d'être présentable, et tout le monde semblait s'être mis sur son 31. Le regard gris d'Ultan revint sur Pénombre, alors qu'elle lui demandait s'il allait rester au château durant les prochaines vacances. Et à vrai dire, il n'avait aucun projet pour cette période. Il ne retournerait pas au manoir, où plus rien ne l'attendait désormais, où plus rien ne le retiendrait s'il y remettait les pieds... Et la perspective de voir la foule des élèves diminuer durant un temps prolongé, alors que lui-même ne quitterait pas les lieux, alors que l'héritière des Craft elle-même... Ainsi, toujours sur ce même ton doux, il répondit :

"J'y compte bien, en effet."

Un fin sourire avait accompagné ses mots. Il ne retourna pas la question, ayant implicitement compris qu'elle aussi demeurerait dans l'enceinte de la citadelle pendant la trêve hivernale. Une douce mélodie emplissait la grande pièce, et quelques-uns allaient déjà sur la piste de danse pour profiter de moments en couple. Pénombre déposa sa coupe de Champagne, sous le regard un temps perplexe d'Ultan. Un temps seulement car il comprit les intentions de la jeune femme. Elle confirma d'ailleurs en deux phases lesdites intentions. Le brun ténébreux joignit son propre verre à celui de son amie alors qu'elle attirait, par ses bras déposés sur les épaules de son cavalier, ce dernier vers la piste. Avant de proprement formuler sa demande. Le volume de la musique augmenta légèrement, sans être trop fort, comme pour inviter les couples à s'imprégner du rythme pour des danses tendres et folles à la fois.

"Ce sera avec plaisir." murmura-t-il simplement, sans timidité aucune.

Il sentait qu'il ne pourrait danser avec personne d'autre ce soir. Il n'avait plus dans son champ de vision que le doux visage de Pénombre, alors que ses mains se glissaient avec douceur dans son dos. Le gris de ses yeux ne cessait de sonder la profondeur du regard de celle qu'il considérait plus que n'importe qui. Après un temps d'immobilité, comme si le temps s'était suspendu, il entraîna sa cavalière sur la musique. Alors qu'ils étaient portés par les notes, Ultan redécouvrit à quelle point cette fille était belle. Belle mais... tourmentée ? Il sentit dans son regard qu'elle était en proie à un déferlement d'émotions. Et bien qu'elle les contrôlât parfaitement physiquement, son ami les avait bien perçus. Ainsi, sans rompre l'étreinte, il lui demanda :

"Quel est l'objet de ce conflit que je lis en toi ?"

Il ne pouvait se résoudre à la voir lutter intérieurement sans s'enquérir des raisons. Il la connaissait depuis trop de temps pour la laisser vivre seule des sentiments trop forts et ne pas partager ses troubles... Lentement, presque imperceptiblement, il l'entraîna légèrement à l'écart des autres couples, afin que personne ne vienne prêter une oreille indiscrète aux paroles échangées...

"Dis-moi..." ajouta-t-il, dans un murmure.

- T’es pas trop moche non plus, sans ton écharpe, lui répondit-elle de sa voix flûtée.

Jason éclata de rire et expliqua la raison de son rire à sa cavalière.

- Ce doit bien être le premier compliment que tu me fais... Dit-il en souriant, amusé.

Ils étaient arrivés à une table et il tira un des fauteuils galamment pour qu'elle puisse s'asseoir et alla s'asseoir en face d'elle. Il la jaugea un instant du regard et la jugea digne de la Boîte. Bref, il sortit la boîte de chocolats et la lui tendit.

- Je suis allé jeter un coup d'oeil au buffet mais je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de mangeable donc si tu as faim...

Il posa la boîte sur la table pour qu'elle puisse servir et ne se priva pas de piquer un chocolat par la même occasion.
Il écouta d'une oreille distraite la musique et décida qu'il ne l'aimait pas, mais alors là, pas du tout. Il se sentit tout de même obliger de proposer à Lou, qui était vraiment belle, d'aller danser.

- Cette robe te va très bien en tout cas...
Je crois d'ailleurs que certains garçons, il en désigna quelques uns d'un geste vague de la main, souhaiteraient m'étriper sur place pour pouvoir être avec toi...

Il lança d'ailleurs un sourire particulièrement agaçant à un garçon qui le fusillait du regard.

- Par ailleurs, si mademoiselle souhaite danser, il inclina gracieusement la tête, son humble serviteur, c'est-à-dire moi, la conduirait avec plaisir sur la piste de danse.

Il la regardait, clairement amusé. Oui, tout ceci l'amusait. Finalement, aller au bal n'était pas une véritable contrainte lorsqu'on n'y allait pas avec une glousseuse professionnelle. Heureusement qu'il était tombé sur elle, enfin c'était plutôt elle qui était tombée sur lui dans son couloir.

- Alors ? Que souhaites-tu faire ?
On peut danser, aller parler à tes amies et amis, se souvenant de l'article, il ajouta quand même : sauf si ils sont à Gryffondors... Je crains de ne pas pouvoir retenir certaines paroles ce qui pourrait être fort regrettable... Dit-il d'un air qui laissait sous-entendre que ce ne serait pas lui qui regretterait ces paroles, hé, hé.
...
Dit ce que tu veux faire et ton cavalier se pliera à ton exigence.

On ne pouvait pas être plus gentleman, du moins c'est ainsi que Jason voyait les choses. Il repéra au loin Zeph' dansait et étouffa un sourire moqueur. Son ami avait beau être beau, il dansait vraiment mal, le pauvre... Jason n'avait pas oublié le coup de l'écharpe ce qui pouvait expliquer son entrain à confondre Zeph' lorsque celui-ci faisait mal quelque chose...
Sur sa gauche il apperçut les brutes de Serpentard et se dit que sa cavalière dépassait de loin celle des autres bien qu'elle soit fort jeune. Il leur offrit un sourire dégoulinant d'hypocrisie.

Puis il attendit tranquillement que Lou fasse son choix et en profita pour reprendre un chocolat avant de passer une main dans ses cheveux.

Ouuuuuaaaaaais du chocolat !! Avec du chocolat, la fête est plus sympa !

Avec son habituel petit sourire mutin – elle ne pouvait vraiment pas se résoudre à sortir le sourire de bombasse que sa mère lui avait décrit sur un long rouleau de parchemin avec schémas annotés -, Lou se servit un chocolat et croqua dedans avec appétit en priant pour ne pas avoir le traditionnel coup du « Oh non merde c’est à la liqueur de kiwi faut qu’je gerbe faut qu’je gerbe ! ».

Tout en constatant avec délices que le chocolat n’était pas mauvais du tout et qu’il était même fourré aux noix, Lou approcha un peu sa chaise de celle de Jason pour pouvoir lui parler sans avoir besoin de gueuler comme un veau pour couvrir la musique qui hurlait et la rumeur des conversations qui s'élevait de plus en plus.

- T’as bien fait d’apporter ça, cria-t-elle en se penchant vers lui, parce que vu les gros débiles qui se sont pointés à l’atelier cuisine, on se serait sûrement ch...

Une alarme se déclencha alors dans sa tête bouclée. Elle avait peut-être été éduquée au bonheur la chance par un sac à vin et une grosse barrique, mais quelque chose lui disait qu’en face de son cavalier il valait mieux faire taire le « on se serait ch*é dessus comme des malades » qu’elle avait sur le bout de la langue.

Histoire qu’il ne s’enfuie pas en demandant à tue-tête qui lui avait collé un bûcheron pareil comme cavalière.

Surtout que maintenant, il la couvrait de compliments.

- Eh bah qu’ils crèvent, rétorqua-t-elle en lançant un regard méprisant aux abrutis qui les fixaient avec des yeux de merlan frit.

Bah c’est vrai quoi !
Si elle était maintenant au bras de Jason au lieu d’être avec eux, c’est que soit ils avaient attendu comme des glands plutôt que de venir l’inviter au bal, soit ils le lui avaient proposé mais que quelque chose (sale tronche and co) leur avait valu de se prendre un bon vieux vent comme on les aime.
Dans les deux cas, il était trop tard.

Elle se retourna vers Jason et rougit légèrement quand il l’invita à danser.

Elle n’avait même pas espéré qu’il se souvienne qu’il l’avait invitée au bal, et, dans le meilleur des cas, elle avait imaginé que s’ils y venaient vraiment ensemble, il passerait son temps à lui crier de ne pas boire ceci, de ne pas toucher ça, ou de ne rien dire pendant qu’il parlait avec ses copains.

Mais non. Au lieu d’agir comme le grand frère moyen, Jason se comportait au contraire comme le cavalier parfait.

Et que je te sers des compliments, et que je te prends par la main, et que je te sors des chocolats, et que je t’invite à danser...c’était tellement bizarre et inattendu de se voir soudain traitée comme les héroïnes des comédies romantiques qu’elle regardait en cachette à la maison (de quoi ? qui a parlé de comédies romantiques ? non elle ne regarde que Rambo !!) que Lou ne trouva rien de mieux à faire que de rougir comme une tomate.

- Ouais on peut aller danser...répondit-elle distraitement en essayant d’oublier ses joues qui s’enflammaient, mais j’aimerais bien boire quelque chose quand même...

Elle sentit le regard perçant de Jason la vriller et se sentit rougir de plus belle.

D’habitude, quand elle était avec des garçons, c’était pour jouer à la guerre, pour se raconter des histoires de fantômes, ou pour inventer de folles combines pour dévaliser Gringotts.

Et même si certains de ses copains l’avaient déjà regardée de cet air soudain captivé et pensif qu’a souvent un pré-pubère la première fois qu’il se dit « Au fait, c’est beau une fille », jamais elle ne l’avait reçu de quelqu’un d’aussi âgé.

Parce qu’elle s’était renseignée. Le Jason, il était en sixième année. Déjà seize bons balais ! C’est sûr que par rapport au vieux Dumbledore, c’était de la rigolade.

Mais qu’un garçon de cinq ans son aîné la regarde avec autant d’insistance flatteuse, elle, ça lui faisait tout bizarre.

Le charme fut soudainement rompu quand Jason se mit à parler des Gryffondor. Agacée, Lou roula des yeux et se recula pour s’adosser à son siège. On ne lui lâcherait donc jamais les miches avec cet article idiot ?

- Mais c’est des conneries !, rétorqua-t-elle sans même écouter ce qu’il lui disait ensuite, il commence vraiment à faire chier ce torchon ! Et si tu crois ce qu’il y a dedans, c’est que t’es vraiment bête d’abord !

Et tant pis pour les bonnes manières ! S’il était pas content, il avait qu’à aller se faire cuire un œuf de dragon ! Du moment qu’il lui laissait les chocolats, ça lui allait.

D’ailleurs, pour bien montrer que c’étaient les siens maintenant, elle tira la boîte vers elle et s’en servit un autre, qu’elle croqua rageusement.

Oui oui il avait eu la tête un peu ailleurs pendant un bout de temps, regardant les gens qui entraient dans la salle de bal. Il faut dire que pour la plupart de ses fêtes Harry avait été seul, le Survivant avait donc prit l'habitude de rêvasser un peu, d'observer les tenues de chacun sans pour autant appuyer ses regards...Mea culpa donc si le jeune sorcier avait oublié pendant un laps de temps qu'il avait de la compagnie. L'adolescent se retourna vers la Poufsouffle qui lui parla des boissons classiques qu'elle préférait attendre mais aussi de son prénom...Les elfes ? De maison ???? Oui vous l'aurez comprit, Harry peinait à descendre de son nuage enfin...de son éclair de feu où il était solidement perché. Quoiqu'il en soit, elle était d'une compagnie se coulant sympathique, en tout logique le Gryffondor lui rendit donc la pareille, décochant un petit sourire en coin en guise de réponse et d'excuses. Harry était quelqu'un de très énergique à ses heures mais de très calme à d'autres également...Il ne fallait donc pas lui en vouloir, de même cette proximité avec tant de gens le rendait toujours mal à l'aise, le Brun avait du mal avec la foule.

« Eh bien c’est ma mère
qui me l’a donné. Elle était fan des elfes et c’est elle qui a trouvé
se nom, elle trouvait que cela avait quelque chose d’elfique…lorsque
j’étais petite elle me disait même qui si ce nom existait chez les
elfes cela devait être une princesse qui le portait….cela me faisait
toujours rire parce que je n’avais rien d’une princesse à l’époque. »

-Tu veux dire que maintenant...?

Que maintenant quoi? Estimait-elle être une princesse? Voilà ce que l'on pouvait comprendre au premier abord, de l'ironie...Mais ce n'était pas méchant, juste un peu maladroit...Si elle s'attendait à un compliment en retour du genre, "oh mais je vous rassure très chère, vous l'êtes aujourd'hui, votre mère a eu bon goût de prévoir ce nom pour un avenir qu'elle avait deviné radieux au creux de votre sourire et au fond de vos prunelles"...Désolé, mauvaise personne. Le Gryffondor n'avait rien d'un gentleman, il avait fait son éducation seul chez les Dursley et si il avait acquis -par miracle- quelques règles élémentaires du respect et de la politesse, il ne fallait pas rêver pour l'art subtil de la courtoisie...Néanmoins plein de bonne volonté le Survivant essaya de se rattraper.

-Enfin je veux dire...Que maintenant ça a dû changer; les petites filles sont toujours les princesses de leurs parents

Vlam deuxième maladresse...Genre elle ne pouvait être princesse qu'aux yeux de sa maman et de son papa...Ben oui mais désolé, Harry quand il s'envolait dans ses rêves en général, il ratait son atterrissage...Au moins le son de sa voix n'était pas méchant, juste un peu embarassé...Non il n'avait pas pensé à lui dire "jolie tenue" ou " vous êtes très en beauté ce soir"...Le Survivant n'était pas doué avec la gente féminine, c'était comme ça. Il était capable de faire plus ou moins face devant Voldemort mais devant une fille o_O! Comment survivre à une fille hein ? Accordant un regard désolé à la Poufsouffle l'adolescent essaya une fois pour toute de faire cesser les dégâts...

-Et sinon...

Quoi? Quoi quoi sinon? Euuuh...Au secours mon manuel au chapitre comment entretenir une conversation ? Oui en ce domaine-là non plus le garçon n'était pas doué! Il fit quelques pas comme si cela allait le déloger de sa mauvaise situation; esquissa un bout de chemin vers les autres sans se mêler à eux toutefois mais restant à portée de conversation au cas où si quelqu'un pouvait le dégager de ce moment très gênant pour lui.

-Tu vis dans quel coin?

Oui c'était lamentable...On sait...Il savait surtout! Et il en avait honte mais bon, on ne se refait pas n'est-ce pas? L'adolescent porta ses yeux d'émeraude sur les autres couples qui semblaient beaucoup moins empruntés que lui avant de revenir à la demoiselle: elle était plutôt bien mise, jolie mais sans lui faire perdre la raison non plus....Harry préférait les rousses avec des tâches de rousseurs et petites dernières d'une très grande famille si possible...Néanmoins son sourire facile la rendait attachante et aimable; Harry s'en voudrait de lui gâcher sa soirée avec sa maladresse.

Un seul instant le Gryffondor se dit qu'il aimerait être Drago Malefoy avant d'être révulsé par sa stupide idée...Mais quand même quel classe avait le Vert et Argent! Lui que ça importait peu aurait ce soit, bien aimé donner aux autres la sensation qu'il était très à l'aise, ce n'était pas le cas...La musique, les bruits, les rires, les paroles tout cela l'effrayait presque. Le garçon chercha des visages connus dans la foule, Eloryène ne voudrait certainement pas rester avec quelqu'un d'ennuyeux et le Gryffondor ne pouvait que la comprendre. A part son petit air désolé le jeune sorcier ne pouvait pas lui offrir beaucoup plus! Il lui faudrait du temps avant de se décoincer pour cette soirée...Et peut-être plusieurs rencontres qui sait ? Enfin déjà le Survivant n'avait pas à se plaindre, étant tombé sur quelqu'un de gentil apparemment...

"Moai.... pas mal la déco..."

Evan venait d'entrer dans la grande salle, décorée somptueusement avec des sculptures de glaces et des magnifiques sapins. Une délicieuse odeur de dinde farcie envahissait la salle et une agréable musique berçait les tendres oreille du petit serdaigle ange Seul petit bémol, Evan n'avait pas de cavalière... Certes il n'avait que l'embarra du choix au milieu de cette école, mais a chaque fois qu'il s'en approchait d'une, une sorte de tremblement le prenait. C'était donc seul qu'il avait décidé de se présenter à la cérémonie.

*Il y en a vraiment qui ne se sont pas foulés pour trouver une tenue* s'était-il dit en observant un frère Weasley au fond de la salle.

Evan avait lui opté pour une belle robe en soie, d'un noir intense, avec une chemise... bleue fluo Shocked (bah quoi on a pas le droit d'être original?) C'était donc tout fier qu'il s'avançait vers le buffet et pris une assiette, qu'il remplit à raz-bord de crudités, en prenant soin d'éviter les plats préparés par les élèves de l'atelier cuisine. Puis se tournant vers une table de libre, il prit place à coté d'un cinquième année. Observant la scène, il ne put se retenir de rire en observant certains énergumènes ne sachant pas mettre un pied devant l'autre.

*Roohh danser... c'est pas comme préparer du polynectar quand même... y'en a qui sont vraiment pas doués...*

Mais à vrai dire, Evan n'était pas vraiment ce que l'on peut appeler un dieu de la danse. Il faut dire que jamais il n'avait eut l'occasion d'en pratiquer... ce qui le rendait assez nerveux, et ce qui était peut-être une des origines de sa peur d'inviter une fille. Pourtant, tel le serdaigle qu'il était, il avait la veille feuilleté des livres concernant les danses de bal et s'était entrainé à l'écart des autre, sans que personne ne le voit, ce qui l'avait mis légèrement en confiance. Mais maintenant qu'il était dans la grande salle, ses vieux démons étaient revenus.

Ayant fini son assiette, il partit se chercher un peu de jus de citrouille quand soudain il se fit bousculer par une blondasse...

Evan n'en revenait pas... Autant la robe que portait Lindsey était splendide, autant le tout était du moins... surprenant!! La pauvre serpentard flottait dans son sac à patates et ses cheveux étaient un véritable pot de colle tellement ils étaient gras... Tout y était pour couper l'appétit au petit serdaigle, qui avait comme à son habitude trop mangé. Avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, Lindsey le prit par la main et l'envoya voltiger sur la scène.

NOOOOOOOOOOON Ne manquait plus que ça! Se ridiculiser devant tout le monde '-_- avec cette écervelée dans les bras... Ça y est, c'en était fini pour la pauvre abeille d'été qui allait durant le reste de sa vie devoir se cacher dans les donjons du château, évitant le plus possible les ricanements des autres élèves...

"Je te signale que j'étais sur un coup là!!! Et tu m'as tout gâché !"lança-t-il à sa cousine alors qu'ils commençaient à se mettre en place tout en faisant un clin d'œil à Reven, une filette qu'il avait auparavant croisé dans les couloirs

Quand la musique commença, Evan prit la main de Lindsey et commença à tourner, essayer de se remémorer les pas qu'il avait appris la veille... Alors qu'il se débruillait pas trp mal (du moins, de son point de vu), il ne put se retenir lorsque la serpentard lui écrasa le pied de ses chaussures quatre fois trop grandes aux énormes talons.

"ARGGGGHT ... gentille cousine... cousinette... cousinounette chérie adorée ... si tu veux jouer à ça... tu risque de perdre je te préviens... !"

Puis profitant de l'occasion, il lui écrase de plus belle son pied gauche, un petit sourire dessiné sur ses lèvres...

Ce qui cependant pouvait rassurer le serdy, c'était que sa cousine n'assurant pas non plus question danse... Après tout, peut-être était-ce une histoire de sang...

.

- Tu vois, tout à l’heure, je me trouvais bien, mais finalement, il y a quelque chose qui me dérange dans cette tenue. Pas toi ? Tu es sûr que ça me va ?
La salle commune se vidait de ses cris joyeux, les étudiants filaient fébrilement vers la Grande Salle et un Serpentard soucieux s’attardait encore devant un miroir dressé pour l’occasion. Isaac aimait ennuyer son entourage avec ses problèmes vestimentaires. Les réponses importaient peu, c’était un plaisir rhétorique, propre à tous les démons de superficialité. Emilien, qui supportait son petit défilé depuis le début de l’après-midi, pouvait marmonner autant de « mais oui ! » qu’il le voudrait pour avoir la paix, le préfet, peu convaincu de son effet, s’en retournerait vers l’étalage coloré de son lit. Sa valise avait été pillée, chemises et pantalons recouvraient l’édredon. Il s’était laissé un choix assez large. Pourtant, comme toujours, rien ne semblait assez bien pour lui. Le haut, acheté quelques semaines plus tôt pour l’occasion, ne lui convenait déjà plus. Même s’il ne l’avait jamais mis, le coup de foudre était passé, il paraissait déjà démodé. Les veilles de bal étaient destinées au shopping. Et, dans le contexte scolaire, les professeurs osaient rompre ce rituel sacré en maintenant les cours. N’était-ce pas dramatique ? Ses camarades les plus fortunés comptaient sur les largesses de leurs parents mais Isaac refusait de passer la commande aux siens. Ils n’entendaient rien à sa fantaisie. Que ferait-il d’un costume Gautier – et encore, ce n’est qu’un exemple populaire -, taillé selon les exigences de sa carrure ? Il n’avait aucune envie de ressembler à un petit bourgeois coincé, plus susceptible de blâmer l’intransigeance de ses professeurs à la table d’un restaurant luxueux que de s’amuser dans une fête de collégiens. Les tenues d’apparat l’enchaînaient à l’image exécrable d’Alexander, le fils de Monsieur le procureur je vous prie. Il avait dû passer toute une soirée en face de ce petit prétentieux coincé cet été. Ses parents avaient été jusqu’à lui prendre sa game boy pour qu’il ne les ridiculise pas devant sa famille. Mais à force de supporter les fanfaronnades du petit garçon modèle, il avait fini par céder à l’appel d’une bêtise absolument puérile. Un serveur lui avait apporté l’arme du crime, un potage brûlant. « ça c’est le plat idéal pour repérer les faux riches ! » avait-il lancé en coupant court aux exploits midaséens d’Alexander le pédant. « Imagine un peu. Tout le monde se retournerait sur lui… Attend je vais essayer pour voir… ». Son compagnon l’observa avidement. Sa nature d’enfant attendait la provocation, et son côté sournois son déshonneur. Seulement, Isaac n’aspira pas bruyamment sa soupe, il souffla dans la cuiller et envoya tout son contenu sur le visage pâle et le costume impeccable de son malheureux spectateur. Le pauvre avait été profondément choqué, et le jeune Deniel avait eu droit au classique « arrête de te comporter comme un petit mal éduqué ! Tu nous fais honte etc. » Une semaine plus tard, coup de grâce, ses parents lui annonçaient que l’imbécile avait subi une humiliation si violente qu’il avait dû consulter un psychologue… Quelle tapette alors ! Et c’était avec une incroyable virilité qu’Isaac s’observait devant sa glace en posant des chemises devant sa poitrine et en rejetant ses cheveux en arrière. Le Roi du bal n’était pas mort ! Il leur prouverait qu’on pouvait être classe sans présenter une tenue de gala affreusement conventionnelle.

Une demi-heure plus tard, le préfet de Serpentard quittait enfin son dortoir. Après toutes les rumeurs qui avaient pu circuler sur son compte, le ruban de cuir souple rose, noué d’un simple nœud lâche sur un pull noir léger était-il un bon parti ? Il aimait s’habiller en rose et noir… ça n’avait rien de gay ! La ceinture aussi était rose, mais, pour le reste, il avait gardé des tons sombres. Un pantalon noir serré au niveau des mollets dans des bottes en peau de dragon exceptionnellement coûteuse, et une veste courte et souple, coupée comme une redingote et sertie de boutons d’argents dont le relief des motifs ne posait aucun doute sur son origine magique. Il s’agissait, selon sorcière hebdo, d’un modèle très en vogue cet hiver. Contrairement à tous ces étudiants qui, chaque année, cherchaient à se donner des airs de moldus taillés pour un bal de promotion – à onze ans… oui oui… - Isaac préférait s’appuyer sur la culture de son univers, tout en gardant les références de son monde d’origine. Passer des jeans aux robes en velours était encore un choc trop brutal pour lui, et pour la jeunesse sorcière en général semblait-il.

Emilien ne l’accompagnait pas. Ces manifestations festives ne l’avaient jamais beaucoup attiré, et il n’avait aucune envie de réitérer le fiasco du bal précédent. Au moins, Lucy ne risquait pas de lui sauter dessus et, surtout, il ne succomberait pas à l’envie de le tirer sur la piste de danse si une fille quelconque osait l’approcher de trop près. Son ami était en sécurité dans la salle commune. Il préserverait sa pureté d’une débauche politique en se sacrifiant. Emilien ne pouvait pas toucher aux filles, mais le préfet de Serpentard devait collectionner les conquêtes, à contrecœur évidemment. Il n’avait pas besoin de se sentir aimé et désiré… quelle idée ! La délicieuse Ange Dawster avait accepté de passer la soirée avec lui, et Précieuse McLane devait trouver un moyen de se débarrasser de son cavalier d’infortune pour réaffirmer la splendeur de leur couple en public. Suite à une altercation dans les escaliers avec le préfet de Gryffondor, sa petite amie avait été promise au rouquin. Une erreur stratégique navrante. Isaac nourrissait une certaine rancune contre elle. Leur union n’était-elle pas destinée à Ce bal ? Que dirait-on de lui si on la retrouvait au bras d’un roux rouge et or ? A quoi bon s’afficher avec une fille si elle était incapable de l’honorer de sa présence lorsque la situation le demandait ? Contrarié, le jeune Deniel avait invité une première année sur un coup de tête au cours d’une partie d’imperium/veritaserum. Il fallait montrer à Poudlard que les prétendantes ne manquaient pas, et signifier à Précieuse qu’il n’avait pas besoin d’elle pour briller. C’était nécessaire de toute façon. L’imaginez-vous se présenter seul au bal, alors que sa compagne l’avait délaissé pour un autre ? Les spectateurs pouvaient ranger leur pitié et leurs moqueries. Il considérait trop peu l’amour pour prôner la fidélité. Et les sentiments ne s’étaient jamais mêlés à sa relation avec Précieuse.

Les chaussures cirées, les capes et les robes longues recouvraient les dalles du château. Garçons et filles se rejoignaient. Les compliments s’échangeaient. L’étiquette voulait que l’on flattât son partenaire, pour entretenir un semblant de conversation, amorcer l’ennui de la soirée à venir… Sa cavalière avait-elle un programme plus divertissant à lui proposer ? Il n’avait pas l’intention de valser jusqu’à s’en donner la nausée. Un orage de sarcasmes grondait au-dessus des tenues ratées, des ragots naissaient à tous les mètres carrés, les paris s’ouvraient, et les vengeances se préparaient. Pénombre ne s’était-elle pas attaquée au MAL dans son dernier article ? Alexei et Seth tenteraient-ils quelque chose contre le trio infernal, ou seraient-ils victimes d’un retour en règle ? Et que dire de ce grand bêta de Thao ? Aux côtés d’Ange, Isaac serait aux premières loges. Il trouvait les intrigues des premières années beaucoup plus amusantes que celles des années supérieures. Son regard ne quitterait cependant pas les frasques de William et de Précieuse, et le petit manège d’Ann et de Narcisse. Mais, perdu au milieu des étoffes, le préfet n’avait repéré que les grands de sa maison. La sinistre Pénombre étreignait la poitrine d’une espèce de Troll physiquement évolué, Drago Malefoy, la version sorcière de ce cher Alexander, jouait les chaperons d’une beauté espagnole, et, le sublime Théodore Nott, qui devait proposer une danse à une petite Gryffondor… Pourquoi pas Page et son costume masculin ? La tranquillité de ce début de soirée n’était qu’un leurre. Même sans les facéties de Nathan, la houle des grands scandales n’épargnerait personne. Jason Lister, frère d’une idiote de son année, tenait à son bras une gamine de… Lou ? Les bruits des couloirs étaient donc vrais ? La petite Broly avait séduit un sixième année ? Un jeune homme trop charmant pour essuyer le refus de toutes les adolescentes de son âge ? Il avait du mal à y croire. Cette mangeuse de churros était incroyable. Comment avait-elle réalisé un tel exploit ? Il voulait tout savoir ! Ange pourrait peut-être lui donner plus d’éléments. Où était-elle d’ailleurs ?

Une agression visuelle coupa court à ses recherches. Ange portait une robe digne de Barbie à Cannes. Ses formes d’enfant lui donnaient l’allure d’une moldue déguisée en princesse, l’élégance en plus. Isaac ne comprenait pas pourquoi les petites filles voulaient toujours ressembler à des dames. Le bleu criard de son costume et le diadème qui ceignait sa chevelure blonde étaient d’un cliché affolant. Avait-il fait un bon choix ? De nombreux élèves se retournaient sur sa cavalière, mais ils ne semblaient guère plus admiratifs que lui. Ann ne perdrait pas une occasion de le taquiner, et Précieuse serait peut-être déçue. Que faire ? Disparaître avant qu’elle ne le repère ? Il s’approcha doucement. La première année allait d’une personne à l’autre, désespérée du retard de son cavalier. De près, sa tournure n’était pas trop mauvaise. Une coiffure simple et un fard léger retenaient l’éclat de sa robe. Sa prestance de mannequin évinçait le ridicule compromettant de son vêtement. La tenue, malheureuse pour une autre, ne nuisait pas à son charme. Un sourire rassuré passa sur les lèvres du Serpentard, et il s’avança vers elle d’un pas assuré.
La bise n’étant pas une tradition française, Isaac se contenta d’un aimable :

- Bonsoir Ange.

La dérision aurait pu l’inciter à opter pour un baisemain, mais il ne voyait pas l’intérêt d’instaurer une ambigüité feinte entre la fillette et lui. Précieuse n’arrivait pas à lui plaire réellement, elle le mettait même mal à l’aise. Il songeait parfois à changer de copine, seulement, sa cavalière semblait trop jeune pour le justifier. Il se refusait également aux compliments de circonstance. Avaient-ils besoin de ça ? Les schémas préconçus de l’étiquette l’ennuyaient. Il préféra lui retourner un malicieux :

- Tu avais peur qu’on ne te voit pas au milieu des horreurs pour porter une telle couleur ?

Cependant, il préférait orienter la conversation vers des sujets plus intéressants. Ange n’était pas là pour jouer aux potiches. Un sourire sournois se courba sur ses lèvres.

- Alors, des prévisions pour ce bal ? demanda-t-il sans ambages. Nous pouvons danser bien sûr, mais je crois que tout le monde ne mérite pas de passer, comme nous, une excellente soirée…

Une jeune fille au visage marbré passa devant eux. Avec ses lourdes couettes mal placées, ses prunelles vides cernées de poudre bleue, l’espèce de sac percé qui lui servait de robe, ses mollets à moitié épilés et sa démarche pesante, plus proche du gobelin que de l’homme, elle semblaient incarner à elle seule toutes les règles du « comment passer pour le gros plouc d’une fête ». Même les anneaux en plastique jaune, achetés 2 noises au marché de Pré-au-Lard répondaient présents !

- Eh bah, il y en a qui se croient encore à Halloween… nous assistons à la parade nuptiale du gobelin femelle, commenta-t-il sans discrétion. Si c’est une Gryffondor, j’espère que Théo ne finira pas avec.

Un clin d’œil marqua sa petite pique. Les premiers couples s’engageaient sur la piste, et les moins impatients se regroupaient autour du buffet. Les plats des élèves ne retenaient pas les plus voraces, et Isaac préférait guetter les effets secondaires avant d’avaler quoique ce soit. Les boissons en particulier lui inspiraient une grande méfiance depuis l’histoire du jus de citrouille drogué et à l’araignée.

Durant la danse (danse… ce n’est pas vraiment le mot approprié), Lindsey eut le temps de contempler à loisir la tenue extravagante de son cousin. Pour son plus grand malheur, il n’avait quant-à lui fait AUCUN effort pour s’habiller correctement. Ses goûts quelque peu suspect(porter une chemise bleu FLUO, qui hormis lui pouvait oser faire ça) ne s’était malheureusement pas arrêter à la chemise… Une énorme tache de sauce suspecte s’étalait sur sa veste verte à carreaux !
La pauvre Lister n’avait vraiment pas eu de chance. A y repenser, elle aurait trouvé un troll certainement plus beau mais bon… Elle devait trouver un cavalier et Evan n’en ayant pas, était l’idéal partenaire. Elle comprenait désormais la désertion de toutes les filles.
En un geste maladroit (et en plus il n’était pas doué pour la danse !), il l’envoya valdinguer un peu plus loin. Elle se rattrapa tant bien que mal sous peine de finir écraser par terre en lui écrasant son pied.

-"ARGGGGHT ... gentille cousine... cousinette... cousinounette chérie adorée ... si tu veux jouer à ça... tu risque de perdre je te préviens... !
-C’est toi qui m’envoie à l’autre bout de la piste et tu te plains en plus !, s’écria-t-elle en se retenant de justesse de lui envoyer son genoux dans les… (ne nous attardons pas la dessus)

Et sur cet réflexion désobligeante, il écrasa son talon sur son pied.

« Mais t’es malade, hurla-t-elle en sachant très bien que cette fois-ci quelques uns avait laché leur canapé à la sauce de putois pour regarder la scène. Arrête de me regarder comme ça en plus. J’ai honte vraiment honte de toi. Tu as vu ton accoutrement ? Tu étais censé m’accompagner à un bal classe pas à la kermesse de ton petit frère. Vas te laver ta tache de sauce, tu me donnes envie de vomir »

Sur ce, elle attendit. Fière.. Très fière de l’humiliation public qu’elle venait de lui donner.

Quelle charmante fille... au moins on pouvait dire qu'elle avait été bien éduquée... Et la voilà maintenant qui braillait à travers la salle comme une folasse... Par merlin, qu'avait donc pris à Evan d'emmener cette harpie danser... ou plutôt pourquoi s'était-elle jeter sur lui ??? Lorsqu'elle lui parla de la tache présente sur sa chemise, le petit serdaigle s'esclaffa et l'observa...

"Pitié, ce n'est pas pour cette petite tache que je vais partir me laver ma chemise... vous les filles vous êtes sérieusement tordue en ce qui concerne l'exagération..."

Il oublia cependant de lui parler du morceau de salade coincé dans ses dents... Mais par quel moyen il était arrivé ici alors qu'elle n'avait même pas touché au buffet... cette dégénérée en avait surement ramené dans sa chambre... On se demande vraiment pourquoi personne ne l'aime .

Evan repris donc les mains de sa cousine et dansa de nouveau avec elle. Alors qu'il observait les musiciens, son regard croisa de nouveau celui de la petite gryffondor... Il fallait à tout pris qu'il lui parle... mais avec Lindsey dans les parages, il était sûr qu'elle faisait fuir tous les élèves... Il retint donc la couleur de sa robe et fixa des yeux sa compagne. Emettant une petit sourire, il se retint cependant de lui parler de cet horrible morceau de salade qui virevoltait sur le devant de sa bouche au grès des paroles marmonnées par la fillette. Quand la danse suivante devint plus rapide, Evan en profita pour établir son plan. La veille, il avait préparé un petit papier sur lequel une petite inscription y était écrite.

Citation :

Je suis moche et je sais pas danser... et ALORS ??

Ne restait maintenant plus à le coller dans le dos de la serpentard discrètement, ce qu'il fit parfaitement. Lindsey ne sentit RIEN, et allait surement attirer l'attention de plus d'un... Décidément, cette fille était vraiment trop sûr d'elle...

La danse finie, les deux cousins reprirent place à une table, le temps de reprendre leur souffle... mine de rien, la danse de salon n'était pas de tout repos... à en voir par la face rougeâtre de Lindsey qui transpirait de partout (le stress peut-être ??) et dont le dessous de bras présentaient de magnifiques auréoles ne cherchant qu'à s'étendre toujours plus... ne désirant pas faire de remarques pour ne pas plomber l'ambiance (eh oui ce cher Evan à LUI un minimum d'intelligence!), il se contenta simplement de faire remarquer à sa tendre cousine la différence de taille entre son cousin et une petite gryffy, ne pouvant s'empêcher de ricaner en voyant ce magnifique spectacle

"Le pire, c'est qu'il à l'air de s'entendre assez bien avec elle..."

Evan n'avait encore que très peu eut le temps de discuter avec jason et sentait que le moment allait très bientôt arriver...

.

Lou semblait apprécier les chocolats, une chance... D'ailleurs, la remarque enfin le cri qui suivit le conforta dans son idée qu'elle aimait le chocolat.

- T’as bien fait d’apporter ça, cria-t-elle en se penchant vers lui, parce que vu les gros débiles qui se sont pointés à l’atelier cuisine, on se serait sûrement ch...

Jason leva un sourcil ne s'attendant pas au mot qui allait sortir de la bouche de sa cavalière. Heureusement celle-ci retint ce mot... Sinon il se serait sûrement demandé si il avait bien fait de l'inviter mais comme elle n'avait rien dit, il ne se posa pas cette question. Puis, elle passa au sujet des garçons qui ne l'avaient pas invitée. Jason était tout de même content qu'ils n'aient pas oser l'inviter sinon elle n'aurait sûrement pas accepter de l'accompagner.

- Eh bah qu’ils crèvent, rétorqua-t-elle en lançant un regard méprisant aux abrutis qui les fixaient avec des yeux de merlan frit.

Jason eut un sourire amusé face à cette déclaration clairement méprisante. Oui, il commençait à comprendre pourquoi elle avait été envoyée à Serpentard. Elle y avait tout à fait sa place.

- Ouais on peut aller danser...répondit-elle distraitement en essayant d’oublier ses joues qui s’enflammaient, mais j’aimerais bien boire quelque chose quand même...

À la grande surprise de Jason elle acceptait de danser ?! Et dire qu'il pensait qu'elle ne voudrait pas danser... Hum...
Elle voulait donc boire, d'accord mais quoi ?
Alors qu'il se posait cette question, elle réagit violemment à propos des Gryffys.

- Mais c’est des conneries !, rétorqua-t-elle sans même écouter ce qu’il lui disait ensuite, il commence vraiment à faire chier ce torchon ! Et si tu crois ce qu’il y a dedans, c’est que t’es vraiment bête d’abord !

Et en plus elle prenait ses chocolats en otages !!! Il n'avait pas dit qu'il y croyait et il se faisait tout de suite agresser...
Déjà, il ramena SA boîte de chocolats à lui. Puis il la regarda mi-amusé, mi-sarcastique.

- Je me disais aussi... Un compliment de ta part c'est trop, il fallait que tu te rattrappes avec un 't'es bête'...

Il se passa une main dans les cheveux, particulièrement agacé par la tournure des évènements. Il n'avait strictement aucune confiance dans les boissons du buffet aussi n'alla-t-il pas chercher une boisson là-bas.

- Et tu veux quoi comme boisson ? Il avait dit cela un peu plus sèchement que voulu.
Bon, je te ramène ce que je trouve.

Il traversa la foule des danseurs et jeta un regard clairement dégoûté au buffet. Sincèrement... QUI de censsé mangerait ce qu'il y avait dessus... Il percuta le frès re de Zeph' et lui adressa un regard agacé. Il n'était pas spécialement d'humeur à supporter cet abruti.

- T'es fier de toi ?
Bon... Quand ?

Nyé ? De quoi il parlait ? Jason n'était pas sûr de suivre le raisonnement de la fierté mais pour la question quand, il avait la réponse.

- On peut s'arranger à l'amiable...

- Vraiment ? L'autre semblait espérer qu'il dise la vérité...

- Mais c'est fort simple... Il glissa un papier dans la poche avant du veston du Serpentard.
J'ai besoin de ce livre.

- Tu es fou, tu...

Jason lui copa tout de suite la parole et dit en susurant à son oreille : C'est toi qui voit si tu préfères te retrouver enfermer chez toi avec un tuteur et affronter la colère de ta mère... Il lui adressa un sourire hypocrite tandis que l'autre baissait la tête vaincu et rejoignait ses amis.

Zeph' arriva en souriant à Jason et demanda ce qu'il avait dit à son stupide frère.

- Hum... La rengaine habituelle...
Au fait tu ne sais pas si quelqu'un a quelque chose à boire d'un peu plus heu... En fait il faudrait juste que ça ne vienne pas du buffet...

- Bien sûr !!!
Suis-moi...

Il suivit donc Zeph' jusqu'à la table de ce dernier et vit une armée de glousseuses... Pourquoi son ami devait-il être un coureur de jupons... Il soupira et prit une bouteille de jus de citrouille ainsi qu'un verre et remercia Zeph' d'un geste de la tête et retourna voir sa cavalière alors qu'il vit sa soeur avec une affiche clairement ridicule. Et elle dansait avec...
Il posa donc la bouteille et le verre en face de Lou.

- J'espère que cela te convient... C'est la seule boisson qui a l'air buvable...
Je reviens tout de suite. Ajouta-t-il précipitamment avant de s'approcher de sa soeur et d'enlever le papier avant de le déchirer.
Il est agréable de voir à quel point vous vous entendez bien... Jason voyait bien qu'ils ne s'entendaient pas...
Ma foi Evan, j'ai l'impressionque Lindsey t'a tiré de ton dortoir pour que tu danses avec elle... Il tripota une de ses mèches argents puis pointa sa baguette sur une tache qu'avait son cousin et lança un 'evanesco' informulé avant de faire la même chose pour sa soeur qui se trouvait avoir une tache là où le papier était accroché. Puis il se tourna vers son cousin...
Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu et que nous ne nous étions pas parler... Comment allez-vous depuis tout ce temps ? Il souriait amicalement à son cousin car pour l'instant il n'avait rien contre lui mais il ne le connaissait pas vraiment non plus c'est pourquoi son regard était attentif aux gestes que faisait l'abeille d'été.