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 Un mariage et quatre enterrements [PV Grim]
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MessageSujet: Un mariage et quatre enterrements [PV Grim]   Un mariage et quatre enterrements [PV Grim] EmptySam 4 Oct - 19:42:43

Un appartement cosy de Londres - 22 heures.

- Si quelqu'un s'oppose à ce mariage , qu'il parle maintenant ou se taise à jamais...

La phrase prononcée quelques heures plus tôt à l’Eglise résonnait dans l’esprit d’April Winles. Prise subitement d’un coup de folie, elle avait été tentée de se lever à ce moment et de crier : Moi, je m’y oppose. Heureusement, un dernier reste de pudeur l’avait empêchée de se ridiculiser en plein mariage, et elle n’aurait pas pu être là, dans un appartement des plus chics à boire coupe de champagne sur coupe de champagne, étant donné qu’un tel acte l’aurait automatiquement qualifiée comme persona non grata chez les heureux époux. Néanmoins, ça s’était révélé si tentant... Oui, elle s’opposait au fait qu’autour d’elle, tous ses amis se mariaient un à un. Comme si passé trente ans, se passer la bague au doigt devenait obligatoire. Comme si rester célibataire devenait monstrueux. Et puis les années passaient, puis April faisait office de vilain petit canard. Celle qu’on colle toujours à côté d’un célibataire en soirée dans l’espoir de la caser, et qui doit supporter les états d’âmes de Phillip, seul parce que toujours amoureux de sa première nana quand il avait quinze ans, ou ceux de Gregory, seul parce que tu vois les nanas c’est toutes des connes et y’en a pas une assez bien pour moi. Mais pourquoi tous ses amis renonçaient à leur liberté et la remettaient dans les mains de leur conjoint ? Pourquoi vouloir se ranger à tout prix ? Et même si April se serait tuée plutôt que de l’admettre, ce qui l’énervait par-dessus tout, c’est qu’il lui semblait qu’elle n’aurait jamais le droit à cette vie là. Elle deviendrait la vieille folle qui vivait avec ses chats, et jamais elle ne connaitrait la sensation d’avoir une alliance, et elle mourait seule, seule, et seule. Rien qu’à cette pensée, la vue des mariés la déprimait, eux souriant à côté de leur stupide pièce montée qu’elle rêvait d’écraser sur la tête des deux conjoints, sur leurs rêves de bonheur et de futur, sur leur vie toute tracée jusqu’au divorce où à la mort. Mais plutôt que de céder à ses pulsions, et se brouiller avec le couple avec qui la brune était amie depuis Poudlard, elle préféra finir d’une seule traite une énième coupe de champagne. Celle de trop. La jeune femme sentit son esprit, déjà bien attaqué par les vapeurs d’alcool partir au lointain. Sa tête tournait, et April voyait déjà le malaise arriver. Non, non, pas possible, elle était totalement éméchée, mais avec encore un minimum de bon sens, et elle imaginait ce que les invités à la soirée post-mariage diraient d’elle si elle s’évanouissait maintenant. Déjà que l’étiquette de célibataire lui était collée à la peau, si celle d’alcoolique venait s’y rajouter, sa réputation était foutue. Les gens s’apitoieraient sur son sort, mettant son taux d’alcool dans le sang bien trop élevé sur l’absence d’un mari. Et s’il y avait bien quelque chose qu’April détestait, c’était la pitié des autres. Si elle voulait éviter ça, fallait qu’elle prenne l’air. L’avocate, d’un pas mal assuré mais pas trop titubant, sortit sur le balcon. Ce dernier était vide, les autres invités préférant rester au chaud, loin du froid de Novembre. L’air vivifiant réveilla quelques peu la jeune femme, mais sa conscience restait néanmoins bien embrumée. Allumant machinalement une cigarette, qu’elle porta à sa bouche, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de ressasser en boucle tous les mariages auxquels elle avait assisté cette année. Quatre mariages déjà, et un enterrement, celui d’une vieille tante acariâtre qui lui avait légué une table branlante à laquelle il manquait un pied. Si seulement cela avait pu être le contraire. Un mariage, le sien bien sur, et quatre enterrements : ceux de tous ces ex de cette année.

- J’étais sûr que je te trouverais là, en train de fumer, comme la bonne toxico que tu es, April, lança une voix masculine dans son dos alors qu’elle était en train d’imaginer Maxim enterré et elle-même dansant autour de sa tombe. C’était Logan, super, manquait plus que lui pour que le bonheur de la jeune femme soit complet. Ta gueule Logan, je suis pas d’humeur, rétorqua-t-elle d’un ton hargneux, lui tournant le dos de façon à bien expliciter les choses : elle voulait qu’il la laisse tranquille, et la brune espérait que pour cette fois-là, Logan ferait preuve de tact, et partirait rejoindre les autres invités. Mais Logan et le tact, ça a toujours fait trois, et ce n’est pas ce soir que ça allait changer. Ce dernier, au lieu de tourner les talons comme elle lui avait demandé, vient s’accouder à la balustrade du balcon, à ses côtés.

- Si t’avais pas compris ce que j’insinuais, je vais être plus claire. Dégage, lança-t-elle à son collègue qui en guise de réponse lui tira la langue. Se débarrasser de Logan quand il était en mode sangsue, c’était du domaine de l’impossible. Etouffant un soupir et manquant de s’étrangler avec sa cigarette, la brune haussa les épaules. Qu’il reste, on verrait bien qui tiendrait le plus longtemps dans le froid mordant.

- C’est bizarre, de voir tous nos amis se marier les uns après les autres, tu trouves pas ? C’est à se demander quelle mouche les pique, dit soudain Logan après un bref silence, pensif. La jeune femme lança un regard étonné à son collègue, surprise de voir qu’il était dans le même état d’esprit qu’elle. C’est vrai qu’il était célibataire lui aussi, et qu’il vivait des histoires aussi foireuses que celles d’April. C’était sans doute pour ça qu’ils s’entendaient si bien, même si Logan était parfois très lourd, et elle très chiante. Si je trouve cette fichue mouche, je la bute, répondit-elle en grognant. Elle pourrait pas me piquer moi aussi, non ? C’est comme cet enfoiré de Cupidon, il s’occupe que des autres et jamais de moi.

- L’alcool rend ton langage ordurier, ma belle. Mais je suis quand même d’accord avec toi. Dis, à quarante ans, si on est toujours seuls, tu m’épouses ?, demanda-t-il alors d’un ton beaucoup plus sérieux qu’à l’accoutumée, provoquant une crise de toux chez la jeune femme. Lorsqu’elle se calma, les larmes aux yeux, April ne put s’empêcher d’éclater de rire. T’es sérieux là ? Pitié, j’espère que je serais pas obligée d’en arriver jusque là, rétorqua-t-elle, en roulant des yeux. Jusque là ? Sympa pour moi, je dois le prendre comment ? Tu ferais bien de revoir tes critères à la baisse princesse, parce que sinon tu vas rester seule toute ta vie. Sache que j’ai bien plus de chances de me caser rapidement que toi, d’abord, répondit Logan, d’un ton sec, sans doute vexé qu’April ait repoussé sa demande de mariage si catégoriquement, même si c’était pour rire.

- Ah ouais ? Tu crois vraiment ça ? D’accord, on fait un deal. Le premier à être casé dans une relation sérieuse a gagné. Le perdant devra obéir à l’autre pendant une semaine. T’en penses quoi ?, proposa la brune, vexée elle aussi, et l’alcool agissant encore l’empêchant de réaliser la stupidité du pari. Logan était joueur et mauvais perdant, aussi topa-t-il immédiatement dans la main que l’avocate lui tendait. Pari tenu. Et si tu permets, je vais te laisser, j’ai repéré une jolie blonde près du buffet, que je ne crois pas laisser insensible. Et sur ces quelques mots, Logan tourna les talons, et laissa April seule sur le balcon, prenant conscience peu à peu de l’immense bêtise qu’elle venait de commettre en proposant le pari. En plus, Logan avait une longueur d’avance sur elle, fallait qu’elle se mette à son tour en chasse. Mais avant tout, il lui fallait mettre un peu de vague à l’âme, et lui donner un peu de courage, donc elle devait passer par le buffet d’abord. Buvant d’une seule gorgée une nouvelle coupe de champagne, la brune se lança en mode radar, mais les seuls hommes encore présents dans la salle étaient tous déjà casés ou mariés. Enfoiré de Logan, à coup sûr il le savait ça, en acceptant le pari. L’avocate n’avait plus qu’à retourner se morfondre sur son balcon, en fumant clope sur clope. Mais en ouvrant son paquet pour sortir une nouvelle cigarette, elle eut une mauvaise surprise. Son paquet était vide. Malheur ! Le roulant en boule, elle le lança en plein sur Logan -plongé dans une discussion visiblement passionnante avec une jeune femme-, et lorsqu’il se retourna, furieux, April en profita pour l’embrasser légèrement, avant de lui glisser à l’oreille je vais acheter des clopes, je reviens, tandis que la blonde qui plaisait à Logan s’éloignait, l’air déçu, en direction d’un autre groupe d’invités. La brune s’éclipsa rapidement alors que Logan avançait d’un pas menaçant vers elle, furieux qu’elle lui ait pourri son coup. A la guerre, tous les coups sont permis, lui lança la jeune femme avec un sourire en coin, avant de claquer la porte de l’appartement derrière elle.

Un bar-tabac miteux de Londres - 23 heures.

Le constat intelligent de la journée était que trouver des clopes dans Londres, en fin de soirée, alors qu’on était éméchée, ça relevait du parcours du combattant. Note pour moi-même, pensa April, toujours avoir un paquet en réserve sur soi, ça évite bien des galères. Et arrêter de boire aussi tiens, ça éviterait aussi pas mal de galères, comme de lancer des paris idiots. Après avoir déambulé une dizaine de minutes dans les rues, la démarche titubante et s’être fait insulté par une clocharde qui désormais garderait pour quelques temps la marque d’une baffe sur sa joue -jamais insulter les soulots, non mais oh-, la jeune femme avait déniché un bar glauque qu’elle connaissait de noms, un bar sorcier dont la seule qualité était de vendre des clopes moldues. Poussant la porte qui s’ouvrit avec un lourd grincement, pour l’entrée discrète c’était loupé, April pénétra dans le bar. Il n’y avait pas un chat, excepté... Excepté un ange venu des cieux. Bon, elle exagérait, mais il n’empêche que le seul client du bar avait un physique de dieu grec. Accoudé à une table, regardant son verre d’un air morne, l’homme attablé était blond, grand, beau, bref, exactement ce qu’il lui fallait pour gagner son pari. Tant pis pour la soirée des mariés, elle n’allait pas rentrer de sitôt. Se dirigeant vers le barman, elle acheta ce pour quoi elle était initialement venu, des cigarettes, puis commanda un verre de vodka. Un verre de plus ou de moins, dans l’était où elle était, elle ne verrait même pas la différence. Le barman lui servit son verre d’un air réprobateur, comme si c’était son rôle de juger les clients tiens ! Le seul truc qu’il avait à faire, c’était de servir, pas de faire la morale. Son verre dans une main , une cigarette allumée dans l’autre, April se dirigea d’une démarche qu’elle voulait assurée et sexy vers le bel inconnu du bar. Il allait craquer pour elle, vu son sex-appeal... ou pas. Faut dire que quelqu’un bourré n’a jamais été attirant, mais dans l’état dans lequel se trouvait la jeune femme, il lui semblait que tout allait aller comme sur des roulettes, et rien ne pourrait échouer. S’asseyant sur la chaise vide en face de l’homme, qui n’avait toujours pas touché à son verre, et le regarda droit dans les yeux. C’était parti pour la mission drague, elle avait un pari à gagner, elle !

- Bonsoir, lui dit-elle d’une voix volontairement provocatrice, avant de s’apercevoir qu’elle n’avait rien d’autre à lui dire. Mayday, mayday, il lui fallait quelque chose pour lancer la conversation ! Quelque chose, vite, n’importe quoi ! Expirant une bouffée de cigarette, la jeune femme lança la première chose qui lui passa par la tête. C’est un nain, il entre dans un café, et... PLOUF !

Super. Ouais, là, ça faisait vraiment femme classe et séduisante. Niveau technique de drague, elle repasserait. Logan allait tomber de sa chaise de rire quand elle lui raconterait ça, et il gagnerait sans aucun doute son pari, vu la façon dont elle abordait les mecs, une façon qui ne pouvait que les faire fuir. Je vous présente April Winles, boulet éternel, mes enfants, se dit-elle à elle-même, incapable de se lever et de partir en courant, tétanisée qu’elle était par l’énormité qu’elle venait de sortir à l’ange blond assis en face d’elle.
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MessageSujet: Re: Un mariage et quatre enterrements [PV Grim]   Un mariage et quatre enterrements [PV Grim] EmptySam 4 Oct - 23:40:52

Après un réveil tout en douceur, à savoir deux heures passées à se rouler dans son lit, à attraper le chat pour s'en servir de peluche, à maudire les oiseaux faisant trop de bruit, il avait finit par se lever.
Pour se recoucher une bonne demi-heure sous prétexte qu'il faisait un froid de canard dehors.
Grim n'était pas forcement un gros dormeur, mais lorsque l'envie lui prenait il était quasiment impossible à sortir du lit.
En fait, il avait même tendance à dormir très peu. Trop de choses à faire. Ses heures de travail étaient correct, entre 6 et 14 heures par jours. Ça se rapprochait souvent plus de 14 que de 6, mais parfois il s'autorisait un peu de répit.
A ses yeux évidemment, bosser autant était tout à fait normal. Ce n'était absolument pas lié au fait qu'il semblait génétiquement incapable d'avoir une vie sociale.
De toute façon, si quelqu'un lui avait fait remarqué, il l'aurait envoyé chier de manière sèche et cassante.
Avoir une vie social, des amis ou ce genre de choses n'étaient pas particulièrement une priorité pour lui.
Il s'en passait plutôt bien, et arrivait même à trouver qu'échanger des insultes avec des gens qui le détestaient était une forme de vie sociale.

Enfin, il finit par sortir le nez de sous sa couette. Totalement décoiffé, observant le bordel ambiant dans sa chambre. Le chat était couché à côté de son oreiller et ronronnait dans son sommeil.
A le chat, merveilleux animal de compagnie indépendant, affectueux, et suffisamment intelligent pour vous le rappeler quand y'a plus de bouffe.
Il faisait toujours un froid de canard mais cette fois-ci, il était onze heure du matin, il devait vraiment se lever.
Quarante-cinq minutes de douche et de préparation plus tard, il était habillé.
Non pas qu'il aimait perdre son temps dans la douche, il avait juste failli s'endormir une bonne trentaine de fois, avant de se décider à sortir.

Il était donc la, attablé devant ce qui allait être son repas du midi.
De la viande saignante, un reste de fond de gratin de citrouille, et un fond de bouteille de vin.
Le russe avait connu des repas plus glorieux, mais c'était ses restes.
Son chat lui, avait droit à un magnifique repas deluxe pour chat chiant et gourmet.
Tout en mangeant, il chercha quelque chose pour occuper sa journée.
C'était rare mais il ne comptait pas travailler.

Vers 21 heures, après avoir errer longtemps, fait des emplettes, remplis son frigo, somnolé dans la terrasse d'un café, mangé une glace et s'être balader un peu sur le chemin de traverse, il avait décidé de rejoindre un bar qu'il connaissait.
Sa journée, bien que totalement improductive, n'était pas si mauvaise.
Grim aimait se relaxer ainsi parfois, c'était rare, mais il appréciait.
Donc, il était la.
Dans le bar, qui était quasiment vide. Il fumait clope, sur clope, sur clope. Évidemment, pas des clopes moldues, il s'y refusait. Et puis, il buvait vodka sur vodka.
Parfois, il échangeait des mots avec le barman, ou avec les quelques clients qui venaient et repartaient vite.
C'était aux alentours de 23heures, et il commençait a s'ennuyer ferme. Les choses bougeaient bizarrement quand il était assis, signe que son incroyable résistance à la vodka était vaincue. Il n'était pas encore totalement bourré, mais était bien partit. Joyeux, comme il le disait en général.

Il songeait donc sérieusement à rentrer lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir. Une femme entra, il s'était tourné un moment pour l'observer. Elle avait l'air passablement bourrée. Cela le fit sourire, il n'était pas seul à boire quel que soit l'heure, au moins.
Elle commanda des cigarettes moldues...Et une vodka! Un bon point sur deux.
La suite fut un peu plus comique, il eut le droit à la marche nuptiale de la gazelle bourrée. En gros, elle réussit à s'avancer vers sa table sans percuter une chaise, ce qui était bien. Il lui fit un sourire engageant. Bah oui, il était seul, c'était tard, il manquait de vie sociale...
Non pas qu'il l'aurait pas abordé en temps normal, elle était plutôt jolie, il était juste d'une humeur un peu plus sociable ce soir.
L'alcool aide.
Cela dit, il n'eut même pas le temps de répondre à son bonsoir qu'elle lui sortit une énormité.
Sur le moment, il ne sut pas comment réagir.
Rire, pleurer, se foutre de sa gueule, ou rester avec la tête d'ahuri qu'il se tapait en ce moment même.

-Ha...Ha ha ha ha...

Il se retrouva à rire, franchement désopilé, pas par la blague, mais par la spontanéité de la dame. Il lui fit signe de s'asseoir, reprenant doucement son souffle. Il allait peut être passer une bonne soirée finalement.


-Bonsoir, je vous en prie asseyez-vous...Quelle introduction renversante, vous draguez vraiment les gens comme ça?

Le ton était aimable, léger. Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il était en train de se moquer, seulement il était bien partit lui même, et c'est bien connu, il était difficile de communiquer entre bourrés.
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MessageSujet: Re: Un mariage et quatre enterrements [PV Grim]   Un mariage et quatre enterrements [PV Grim] EmptyDim 5 Oct - 21:54:44

Il y avait des moments comme ça où l’on aurait bien aimé disparaître. April Winles était en train de vivre un de ces moments, et se demandait si elle n’allait pas tranplaner directement, histoire d’échapper à la plus grande honte, non de sa vie, elle avait déjà dû vivre pire, mais au moins du mois. La jeune femme était plus que tentée de se volatiliser comme ça, sous les yeux de l’homme, qui croirait ainsi qu’elle n’était qu’une illusion créée par l’abus d’alcool. Mais c’était le minimum d’orgueil et de fierté qu’il restait à April qui la poussait à disparaître. Trop inhibée par l’alcool pour réfléchir clairement, un brinde masochisme surement et la curiosité de savoir comment le blond allait réagir prirent le dessus sur l’orgueil déjà bien mis à mal d’April, et elle se décida finalement à rester. Bah, quoi, elle sortait des blagues nazes, et alors ? Et puis les nombreuses coupes de champagne bues lui donnait confiance et ne lui faisait pas réaliser totalement l’ampleur du désastre qu’elle avait lancé. Buvant une gorgée de vodka, elle observa en riant sous cape son voisin, qui affichait désormais un air estomaqué. Il avait aucun sens de l’humour, ou quoi ? Soudain, il finit par réagir, en éclatant de rire ! O miracle, ça avait marché ! Elle l’avait fait rire. C’est bon, elle était rassurée, son sens de l’humour était toujours aussi efficace. (Rolling Eyes)

- Bonsoir, je vous en prie asseyez-vous... Quelle introduction renversante, vous draguez vraiment les gens comme ça?

Il l’invitait à s’asseoir en plus ! Bon, elle ne l’avait pas attendu pour prendre place sur une chaise, mais bon, c’était gentil, c’était galant et tout et tout. Elle qui s’attendait à se faire repousser comme une malpropre ! Ah, Logan en serait vert de jalousie. D’ailleurs, pourquoi pensait-elle à Logan en ce moment, alors qu’elle avait un magnifique spécimen de la race masculine en face d’elle ! Faudrait qu’elle en parle à sa psy, ça, de l’intrusion de Logan partout dans son esprit. C’était louche. Logan n’était pas transcendant, ça se saurait, non mais oh ! Vade retro Loganas, se dit-elle en secouant la tête, histoire de chasser son collègue de son esprit pour se reconcentrer sur l’homme qu’elle avait en face d’elle. En plus, il avait dit qu’elle était renversante… Elle, April Winles, renversante ! Eh ma grande, redescends, il parlait de ton introduction, lui souffla la voix pessimiste de sa conscience, qu’elle ignora délibérément. Elle était renversante, ça lui faisait sa soirée ça tiens. Par contre, il était prétentieux, ce petit. Qui lui disait qu’elle le draguait, hein, d’abord ! Et même si c’était effectivement son intention, la brune n’aimait pas avoir été percée à jour si vite, et il est bien connu que les gens bourrés, quand ils sont dans leur tort, aiment nier.

- Vous êtes bien orgueilleux, dites donc, commença alors la jeune femme, prête à se justifier pour essayer de prouver le contraire de ce que disait le jeune homme quand bien même c’était vrai.Qui vous a dit que j’étais en train de vous draguer ? Si on a même plus le droit de s’asseoir à la première table venue, et de raconter des blagues, où va le monde, hein, dites, hein ?! Et c’est pas du tout mais alors pas du tout parce que je vous trouve très séduisant que je suis venue m’asseoir à votre table, mais alors pas du tout, je vous assure. J’aurais tout aussi bien aller m’asseoir à la table de l’homme bizarre assis derrière vous qui ressemble à Scrimgeour mais en encore plus moche, plus vieux, et plus miteux. Le problème des gens agissant sous l’effet de l’alcool, c’est que généralement, ils n’avaient pas conscience du son de leur voix, et la brune parlait bien trop fort dans le bar, ce qui lui valu un regard courroucé du sosie du ministre. La vache, c’est qu’il ressemblait vraiment à Scrimgeour, en plus, mais en plus moche, en plus vieux et en plus mi… C’est bon on a compris merci. La jeune femme croisa les doigts en priant pour que ce ne soit pas vraiment lui, elle serait sinon grillée au Ministère, et son augmentation qu’elle réclamait depuis quelques semaines, elle pourrait s’asseoir dessus. Quoique même si le faux Scrimgeour n’était pas le vrai Scrimgeour, elle pourrait quand même s’asseoir dessus, il était de notoriété publique que le vrai Scrimgeour était un radin. Peut-être que le faux Scrimgeour était un radin lui aussi ? Elle devrait aller lui demander de lui offrir un verre, pour voir. Mais là, elle avait pas le courage de se lever de sa chaise, sinon la brune allait très certainement tomber, et en plus elle se perdait au milieu de tous ces vrais et faux Scrimgeour.

- Mais je ne l’ai pas fait, continua la jeune femme après un bref silence à divaguer intérieurement sur le clochard roux. Vous me sembliez si désœuvré, assis seul devant votre verre, que j’ai eu pitié de vous, et que j’ai eu envie de vous dérider. Vous voyez, absolument aucune drague là-dessous, je faisais juste ma bonne samaritaine.

Et ce discours fait, convaincue d’être dans son droit, la jeune femme se redressa sur sa chaise, les bras croisés telle une enfant qui boude et qui attend qu’on reconnaisse qu’il a raison. Euh, au fait, c’était quoi la vraie raison pour laquelle elle avait abordé le jeune homme ? Ce n’était pas pour le draguer justement ? Lorsqu’elle réalisa ça, April en manqua tomber de sa chaise. Mais quelle cruche ! Elle venait d’assurer qu’elle ne voulait pas séduire l’homme qu’elle voulait justement séduire. Dégrisée d’un seul coup par la triste constatation qu’elle était stuîde, qu’elle venait de pourrir son seul coup potentiel de la soirée et qu’elle allait devoir être sous les ordres de Logan une semaine entière, durant laquelle il lui ferait surement faire plein de trucs stupides du genre traverser le bureau en rampant ou à cloche-pied, la jeune femme en vida cul-sec son verre de vodka. Qui eut pour effet de lui redonner du courage. Tout n’était pas perdu, que diable ! April pouvait encore rattraper le coup, fallait juste qu’elle s’en donne les moyens. Elle était prête à tout pour devoir éviter de manger du savon ou un autre truc stuîde qu’inventerait Logan.

- Bon, non, jouons cartes sur table, en fait vous avez raison, reprit la jeune femme, cachant sa gêne derrière un nuage gris de fumée. Maintenant, fallait qu’elle trouve un moyen subtil et renversant de le séduire. Une phrase chic et choc, qui montrerait au blond à quel point elle était fantastiquement géniale. Si je vous ai abordé, c’est parce que... Monsieur et madame Ricotsontcuits ont une fille, comment s’appelle-t-elle ?

Mon dieu. Elle venait de recommencer. C’était pas possible, dès qu’elle essayait d’être sincère, un blocage survenait et la brune sortait la première phrase qui lui venait en tête, en l’occurrence des blagues nazes. Il devait y avoir un truc, Logan avait dû lui jeter une malédiction quand elle était partie, elle ne voyait que ça. Lundi, au boulot, il était mort. Quoique non, elle passerait tout à l’heure chez lui le réveiller. Ou alors elle appellerait toutes les ex de son collègue pour leur dire qu’il voulait se marier avec elles, et il se ferait harceler par ces harpies. Ou... Elle trouverait bien le moment venu. Là, fallait qu’elle trouve comment se sortir du guêpier dans lequel elle s’était fourrée. Elle allait dire qu’elle faisait l’école du rire, voilà, et qu’elle s’entraînait à réviser un sketch, voilà. Elle trouverait bien quelque chose, la vodka l’inspirait. La brune espérait juste que son voisin de table n’allait pas se mettre à pleurer devant elle, traumatisé par ses blagues. La jeune femme espérait aussi qu’il n’allait pas s’enfuir à toutes jambes, c’est qu’il lui plaisait quand même, même si elle n’arrivait pas à lui dire ! Mais bon, pour le rôle de la femme séductrice et attirante, elle repasserait un autre jour.
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MessageSujet: Re: Un mariage et quatre enterrements [PV Grim]   Un mariage et quatre enterrements [PV Grim] EmptyLun 6 Oct - 17:59:55

Son mal de ventre était enfin passé.
Non pas qu'il ait trop bu, mais il riait tellement, sans le laisser paraître, qu'il avait failli s'étouffer plusieurs fois et que ses abdos avaient travailler pour un mois complet.
Enfin, de toute manière il s'entretenait. Bon, il était naturellement beau et bien foutu, ou il se plaisait à le croire, mais il faisait un minimum de sport.
Le minimum vital, pour pas grossir et rester un peu musclé. De quoi ne pas s'autoconsidérer comme un cas désespéré en se regardant dans le miroir le matin.
Parce que les poignées d'amour, il se refusait d'en avoir. C'était l'horreur ultime à ses yeux, les deux bouts de graisse pendouillant...
Il se voyait devant son miroir, lutter pour entrer dans ses sous-vêtements lorsque la très fatidique heure de l'embonpoint serait arrivée.
Ha! Tant d'heure passée à craindre le moindre petit surplus de graisse, tant de calories brûlées pour survivre!
Qui à dit que les hommes ne se souciaient pas de leur ligne? C'était maladif chez Grim.
Il voyait sa compagne ou son compagnon du futur en train de lui tâter les hanches d'un air dubitatif : « T'a des poignées d'amour chéri »
La déchéance, l'horreur suprême, la fin du monde, de SON monde. Les trompettes de l'apocalypse qui retentissaient.
Un véritable air d'horreur se peint sur le visage du mangemort alcoolisé, qui se dit que si il devait un jour en avoir il en effacerait toute preuve, comme un certain président moldu faisant retoucher ses photos.
Il tuerait quiconque le verrait avec...

Prit d'un gros doute, il releva son haut un moment pour venir se tâter et constater les dégâts sur ses hanches.
Ouf, les affres de la vieillesse ne s'en étaient pas encore prise à lui. La peau lisse, ferme, pas une once de graisse...Il eut un sursaut de peur en constatant un petit surplus de...Miracle, c'était seulement l'ourlet de son pantalon.
Grim poussa un véritable soupir de soulagement, elles ne l'avaient pas encore eu. Et il lutterait encore longtemps.
Tout ça pour en revenir au fait qu'il était effectivement un petit peu bourré, en plein Londres, dans un bar miteux avec une autre personne bourrée pour compagnie.
Grim se rendit compte qu'elle était en train de parler et fixa son attention sur elle. Encore en train de dire des trucs bizarres, mais bon, ça faisait son charme.
Il se tourna pour apercevoir en effet, un vieil homme tout miteux et qui ressemblait fort au Ministre.


-En effet, y'a un sacré air de famille...Peut-être un frère caché ou un sosie officiel...


Et voilà, son cerveau atteint par l'alcool recommençait à partir dans une boucle infinie. Il imaginait l'histoire du pauvre Ministre qui avait engagé son frère caché en tant que sosie officiel sans savoir le tragique destin qui les avaient séparés.
Le russe fit un regard plein de compassion à l'homme, prêt à lui dire que c'était pas grave, que Fufus se rendrait bien compte de son erreur, mais le regard de tueur de la doublure fraternelle l'en empêcha.
Il avait l'air aussi stricte que le vrai. Grinçant un peu des dents, il se retourna vers l'envahissante envahisseuse de l'espace.
Plutôt admirable d'ailleurs, elle osait encore nier le fait qu'il était évident et prouvable qu'elle était la dans le but louable de le draguer. Il pensait même pouvoir le prouver avec une méthode de calcul scientifique, marche nuptiale de la gazelle bourrée+ blague à deux balles = tentative de drague un poil foirée.
Quoi de plus évident? Tentative foirée mais tentative quand même.
Fort de cette constatation, il continua de la regarder en souriant. Elle buvait sa vodka comme un russe, cul-sec, comme il faudrait que tout le monde la boive d'ailleurs.

Il se promit de faire campagne pour condamner l'ingurgitation de vodka qui ne soit pas dans les règles de l'art. A savoir, fallait que ce soit dans un bon verre, et bu cul-sec, en cognant bien le verre à la fin.
Grim se promit même d'écrire un livre sur la subtilité de l'art de boire de la vodka, qui évidemment entrerait dans les annales de l'histoire.
Cette dernière pensée lui fit regarder l'état de sa bouteille. Vide.
Bon okay, cette fois il pouvait le dire, vu la merde qu'il était capable de penser, il était bel et bien bourré. Et peut être un peu stuîde.
Autant en profiter.
Il était sur le point de dire quelque chose lorsqu'elle lui dit « passons aux choses sérieuses » puis sortit la blague. LA blague. Son cerveau mit près de 5 minutes à switcher de « passons aux choses sérieuses » à LA blague.


-Euuuh...Léa? Comme...Les haricots sont cuits?


Réalisant lui même avec tout de même un temps de retard la nullité de la blague, il se mit à rire de nouveau, se tenant les côtes. C'était totalement désespérant. Comment c'était possible de rire d'un truc pareil?
Surement l'alcool, parce qu'il avait de la peine à s'arrêter en fait.
Il rempli son verre et celui de la femme d'un coup de baguette, le leva en son honneur et le vida cul-sec.
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