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"Suivant !"

La voix retentit dans la salle et Sayannel s'avanca, son visage dissimulé derrière son masque, ses yeux brûlant d'un feu glacé. Il abaissa son regard sur les proies qu'on lui proposait et en choisit une, un jeune homme de seize ans, bien bâti et à l'air résistant. D'un geste de l'index, il lui fit signe d'approcher et le Moldu s'avanca, visiblement contraint malgrès sa volonté.
"J'espère que tu saura nous divertir."
dit Sayannel d'une voix calme mais distante.
En un bruissement de tissu il tira sa baguette d'orme de sa cape et la pointa sur le garçon.
"Incendio."
La chevelure du jeune homme prit feu, lui arrachant des cris de douleur tandis que la peau de son crâne se couvrait de cloques et que ses cheveux s'embrasaient. Avant que sa victime perde conscience, le Mangemort éteignit le feu d'un simple sort d'eau.
Puis, sans laisser le temps au Moldu de reprendre son souffle, il lui incisa la peau en divers endroits avec sa baguette, traçant des entailles longues et profondes sur la peau. Puis, alors que du sang commençait à couler, il fit apparaître des larves de mouches dans les plaies, sur les chairs à vif. Ces larves étaient connues pour leur goût de la chair encore vivante et allaient dévorer de l'intérieur le garçon, le faisant mourir dans d'atroces souffrances. Pour augmenter la surface où les larves pourraient se répandre, Sayannel leva une nouvelle fois sa baguette et prononça un vieux sort interdit.
"Scorchio!"
Alors qu'il finissait de prononcer le sort, la peau du garçon trembla un instant puis comenca à s'éplucher, littéralement, se décollant des chairs dans un bruit d'arrachage et faisant gicler des gouttes de sang sur le sol.
En quelques moments la victime n'avait plus de peau sur son corps et les chairs affleuraient par endroits tandis que le reste était couvert par les larves qui le mangeaient vivant. La peau quand à ele s'était pliée en un tas propre sur l'ordre de Sayannel à côté du Moldu. D'un geste, il y mit le feu et elle se consuma rapidement, dégageant une odeur écoeurante de poil brûlé.
Pendant ce temps le jeune homme se tortillait par terre, tentant d'échapper aux insectes qui le dévorait. Déjà, la moitié de ses bras et jambes avaient été dévorés, laissant apercevoir par endroits l'os. Lorsque l'on commença à voir le crâne du garçon, qui par ailleurs était toujours vivant, aucun organe vital n'ayant été touché, Sayannel estima que le temps était venu d'abréger ses souffrances pour éviter l'ennui au Seigneur des Ténèbres.
"Avada Kadavra".
A l'instant où le Moldu mourut, les cris cessèrent et les larves se mirent à s'échapper du corps, ne voulant pas de cette chair morte. D'un geste, le Mangemort les consumma toutes puis, oubliant déjà sa proie, il se tourna vers son maître. Pas un instant Sayannel n'avait montré de signe d'agitation ou de perte de contrôle. Il était resté impassible, comme en tout ce qu'il faisait, apparemment détaché de ce qu'il faisait subir à sa victime.
Patiemment, il attendit les paroles de son Seigneur.

Le Lord Noir laissa échapper un sourire quand il entendit un sort des temps ancien et qu'il en vit le résultat. Sortilège puissant et parfaitement éxécuté. Cela lui plaisait mais... Cet homme... Cet homme ne pennait aucun plaisir, son visage était de marbre. Le Lord n'aimait pas vraiment les gens trop détachés, sûrs d'eux, aussi froids que lui. Il avait besoin de trouver les faiblesses de gens, de les toucher, de les atteindre... Et un homme qui reste insensible à la torture d'un autre, qui semble faire cela par obligation et non par plaisir ne lui convenait pas. Bien sûr, l'épreuve avait été brillemment réalisée et l'homme serait autorisé à passer à l'Echelon supérieur, mais quand le Lord serait ammené à la revoir, il trouverait les failles. L'attitude de l'homme avait gaché le plaisir du Seigneur des Ténèbres qui c'était posé des questions sur le Mangemort et n'avait pas profité du spectacle mais il n'en laissa rien parraître.

Quand Sayannel lui fit face, il avait retrouvé une apparence neutre sous le masque qu'il portait. Son bras droit valida l'épreuve. C'est alors que Voldemort sortit sa baguette et la tendit vers le cadavre un jet de puissance magique le toucha et il se consumma en quelques secondes pour ne laisser que des cendres noires et nauséabonde. Le problème avec ces petites bestiolles, c'est qu'il faut faire très attention quand on fait le menage, il ne doit en rester aucune. Le Mangemort fut invité à quitter la pièce alors qu'on appelait déjà le candidat suivant.

[HJ: Il est domage que tu ne fasses que du descriptif en donnant très peu les réactions de la victime et absolument rien du ressentit de ton personnage. On sait juste qu'il est resté impassible mais on n'a aucun indice sur ce qu'il en a pensé. Il peut très bien être neutre et prendre son pied ou être neutre et s'emmerder. Le Lord étant Legillimens il vaut toujours mieux donner au moins quelques indices sur ce qu'il ressent vraiment parce que là, c'est assez froid. Sinon, c'est très bien. Je te recontacterais pour la marque, essaie de te trouver un Avatar en attendant]

Mescaline avait tant attendu ce jour. Elle ne savait pas ce qui allait se produire exactement, mais elle était là, assise, essayant de ne pas trembler d'excitation. Autour d'elle, Mangemorts et autres Apprentis attendaient sagement leur tour. Intérieurement, elle trépignait. Mais en aucun cas elle n'allait montrer cette faiblesse. Comme tous ses congénères, elle avait revêtu la tenue des Mangemorts. Quel honneur... Les cheveux enfouis sous sa capuche noire, elle n'avait laissé qu'une mèche ondulée se venir s'aventurer sur sa tempe. L'air hautain, elle dévisageait ceux qui l'observaient. Les minutes semblaient des heures, s'écoulant lentement dans le sablier du Temps. Elle jetait de discrets regards à ses plus proches voisins et put réaliser que la tension était à son comble. Des Apprentis. Ils n'étaient rien d'autre que des Apprentis, le rang le plus bas. Pour le moment, du moins... Ce dont la Belle pouvait être sûre, c'était qu'elle allait devoir faire ses preuves auprès du Seigneur des Ténèbres afin d'accéder au... niveau supérieur. Elle avait plus que hâte. Rien n'avait encore commencé mais déjà une chaleur oppressante avait envahi la salle.

Une porte s'ouvrit à la gauche des Apprentis. Un sourire mauvais se dessina sur le visage de Mescaline lorsqu'elle vit entrer des Mangemorts, masqués, le visage recouvert, tirant ou traînant un petit groupe de personnes. La plupart des gens de ce groupe semblaient perdus. D'autres avaient peur, mais tous avaient l'air de s'interroger sur leur sort. Mescaline comprit pourquoi elle était là. C'était ce genre de personnes qu'elle haïssait plus que tout au monde. Tel fut son plaisir - dignement contrôlé, bien sûr - lorsqu'elle jugea ces gens impurs, traîtres à leur sang et ignobles. La façon qu'ils avaient d'implorer toutes personnes qu'ils croisaient du regard laissait un goût amer dans la bouche de la Belle. Si l'on doit mourir, autant le faire de la façon la plus noble, sans crier, sans prier, mais en regardant la mort en face. Au fond... Il y avait si peu de noblesse dans le coeur de ces infâmes crapules que la jeune femme n'aurait aucune morale envers eux.

L'atmosphère se raidit soudainement. Tous les êtres présents dans la salle se firent silencieux, y compris les moldus. Une porte venait de s'ouvrir dans l'obscurité d'un recoin. Un homme de taille résolument grande apparut, masqué, vêtu d'une grande cape noire comme tous les Mangemorts et les Apprentis ici présents. Personne ne pouvait s'y tromper, pourtant. Le Lord tout puissant venait d'entrer. La façon dont il se portait, son charisme... Il était enfin parmi eux. Il s'approcha à pas lents de l'estrade. Lorsqu'elle vit les recruteurs et quelques Mangemorts se lever de leur sièges pour mettre genou à terre, la jeune Mescaline fit de même, inclinant légèrement la tête. Qu'allait-il se passer à présent ? La question planait au dessus de tous les non Initiés. Le Lord alla s'asseoir sur le splendide trône qui semblait l'attendre et Mescaline put enfin se rasseoir. Un homme commença alors à parler à l'adresse des Apprentis.

Mescaline esquissa alors un rictus mauvais, effrayant, qui s'agrandissait au fur et à mesure que le discours se poursuivait. La torture... Quoi de plus jouissif que de voir un être vous supplier de le tuer ? Un telle délectation méritait d'être partagée, d'autant plus par le Seigneur des Ténèbres lui-même. La Belle se léchait déjà les babines tout en écoutant l'homme avec la plus grande attention. Le discours terminé, on pouvait sentir une excitation sans précédent imprégner les Apprentis. Les moldus, cracmols et sangs-de-bourbe pleuraient, laissant éclater leur chagrin. La jeune femme ne put que les comprendre, c'était la dernière fois qu'ils voyaient leurs proches. Quel dommage... Tandis que tout le monde rassemblait ses esprits, Mescaline choisissait sa victime, telle une lionne cherchant la perle rare parmi un troupeau de gazelles. Une femme attira son attention. Elle était assez forte, physiquement parlant, pourvue d'une tignasse rousse flamboyante. Une perruque ? En tout cas, elle était mal coiffée. Un air colérique sur le visage laissait deviner qu'elle savait où elle était et qu'elle connaissait la magie. Peut-être ne pouvait-elle pas la pratiquer ? Une cracmol.

Plusieurs Apprentis défilèrent sous le regard distrait de Mescaline. Elle observa attentivement chaque représentation, ce qui lui éviterait de reprendre trop de fois la même méthode de torture. Sa tête était déjà pleine d'idées. Plusieurs souvenirs surgirent. Des traités et autre documents étudiés dont elle avait oublié le nom. Au Moyen-Âge, des bourreaux qui torturaient les condamnés en tentant de les maintenir le plus longtemps en vie, commençant par les membres et terminant par les organes internes. La douleur était affreuse, et quelques "privilégiés" avaient le droit d'assister à ce carnage. Autre point d'étude : Fragonard. Pour qui elle s'était passionnée. Un homme regorgeant de ressources, qui pratiquait la taxidermie, disséquait minutieusement ses cadavres et les conservaient de manière extraordinaire pour l'époque.

"Candidat suivant" clama le juré.

La jeune femme fut tirée de ses rêves. Personne ne se dénonçait pour monter sur la piste. Le ballet des horreurs avait déjà commencé, mais la danse macabre de la Belle allait enfin pouvoir se dévoiler. Elle s'avança lentement vers le centre de l'arène où tout allait bientôt se dérouler. D'un autre côté, il ne fallait pas que la jeune femme rate son coup. Tous les regards étaient à présent tournés vers elle. Si elle commettait la moindre petite faute, son destin en serait bouleversé et elle perdrait très certainement la vie. Elle pointa un doigt fin vers le cobaye qu'elle avait choisi. D'un signe de tête, elle lui ordonna de la rejoindre. La femme s'exécuta. Elle n'avait pas l'air effrayée, et avançait furtivement, cherchant la moindre faille dans le jeu qui s'était enclenché.

- Nous y voilà.

Mescaline se tourna brièvement vers le Lord.

- En espérant que ça vous plaise, Mon Seigneur...

Mais lorsqu'elle fit à nouveau face à sa victime, elle aperçut un éclair argenté. La femme aux cheveux de feu se jeta brusquement sur elle, la lame d'un couteau en avant.

- Expelliarmus.

La poignard lui sauta des mains et atterrit aux pieds de la Belle. Elle pointa sa baguette vers la cracmol et aussitôt des cordes serpentèrent et vinrent s'enrouler autour de ses bras, de ses jambes, de sa gorge, la maintenant assise au sol. Elle avait une allure grossière, les jambes écartées et les bras suspendus au dessus de sa tête. Elle faisait vraiment honte au monde sorcier. Mescaline se baissa et ramassa le couteau. La lame était acérée, comme si sa propriétaire avait voulu saigner un porc. Ces actes de rébellion ne faisaient qu'attiser la colère et l'envie de vengeance qui brûlaient en elle. L'Apprentie examinaient l'arme, et elle put entendre un bruit pour le moins inhabituel. Elle leva les yeux et sourit. La femme essayait dans un geste désespéré de ronger ses liens. C'était stupide. Elle allait mourir, il fallait qu'elle s'y résigne. Mescaline n'avait encore rien fait pour la blesser. Mescaline empoigna solidement le couteau, s'avança à grandes enjambées et lui porta un violent coup au visage. Sa joue se sectionna en une entaille profonde, jusqu'à l'os.

Les yeux larmoyants de la grosse femme se tournèrent vers elle. Si tôt ? Elle se mettait déjà à supplier, elle qui avait l'air si déterminée au départ ? C'était fou comme les gens changeaient. Fou aussi à quel point elle ressemblait à sa mère, cette traînée recroquevillée à ses pieds, la joue en sang. Ce n'était que le début...

La future Mangemorte plissa les yeux un instant.

*Sectumsempra*

Aussitôt la femme se fendit en deux, puis en trois, et ce fut comme si elle se brisait en tout endroit. Le sang jaillissait abondamment, noyant la scène en une flaque gigantesque. La femme hurlait, essayant en vain d'arracher ses liens sous l'effet de la douleur. Ce devait être insupportable, vraiment horrible, aussi Mescaline se délectait-elle du puissant philtre qu'était la souffrance d'autrui. Elle leva à nouveau sa baguette et le sort prit fin.

" Pitié !" avait crié la cracmol. "J'ai... une famille... Pitié, non !"

La famille... Perdu, ce n'était en aucun cas ce qui touchait le plus la jeune femme.

- Mais non, ne te fais pas de soucis, ils y passeront aussi ! clama-t-elle joyeusement en désignant deux adolescents, ce qui arracha un nouveau cri d'horreur à la femme.

L'Apprentie détailla quelques secondes la masse humaine qui hurlait à ses pieds. Son visage était comme fissuré et il manquait plusieurs petites plaques de peau sur ses bras, découvrant une chair rouge et tendre. Ses traits étaient déformés par la terreur.

- Tu peux hurler, ce n'est pas ça qui me fera arrêter !

Elle brandit sa baguette et la rabattit en la pointant sur son adorable et innocent jouet. Des petits cris brefs et stridents retentirent de nulle part lorsqu'une nuée de corbeaux s'engouffra dans la salle. D'ordinaire, c'était de petits oiseaux bleus et gazouillants qui apparaissaient. Mais la Belle avait trafiqué le sort. Ainsi, les volatiles se précipitèrent sur la victime et commencèrent à s'acharner, picorant la chair à vif et provoquant une véritable symphonie, mêlant les cris des bêtes à ceux humains. Soudain, les oiseaux disparurent. Mescaline s'approcha, un sourire presque sincère sur les lèvres. Il était temps de passer à l'étape suivant.

D'une voix tremblante, la Belle prononça l'incantation de l'un des sortilèges impardonnables, un sortilège sont elle avait souvent fait l'usage sur ses frères cadets. Elle l'adorait.

- Impero...

Les muscles de sa mâchoire s'activèrent. La femme, son support de travail telle une toile pour un peintre, resta immobile, les yeux rivés sur Mescaline. La jeune Apprentie avait le pouvoir sur elle depuis le début, mais à présent elle la contrôlait littéralement. Elle testa un peu sa nouvelle arme en faisait pivoter la poupée humaine sur elle-même. Satisfaite, la Belle fit de brefs mouvements du poignet et la femme vint s'écraser contre les murs, tantôt la tête la première, tantôt ses bras craquaient. Le cobaye vivait toujours. Quel exploit pour un simple cracmol. Autant profiter de cette incroyable résistance ! Elle fit virevolter la masse de chair et de sang à travers la pièce, à droite, à gauche, encore à droite, jusqu'à la suspendre par les pieds au plafond - très haut le plafond. La femme n'arrivait plus à crier, la respiration bloquée. Elle était inapte à se mouvoir et sa jupe s'était rabattue sur son ventre.

- Te voilà bien, maintenant. Que comptes-tu faire ? Attendre que le sang te monte à la tête ?

Mescaline ricana. En effet, la tête de la femme avait prit une couleur inquiétante. Elle annula le sortilège de l'Imperium et le corps fit une chute vertigineuse depuis le plafond et manqua de s'écraser sur le sol et de se transformer en tas de chair informe. Heureusement, Mescaline lui épargna cette fin trop rapide en la stoppant à pleine vitesse. A à peine quelques centimètres du sol, la femme suait, saignait, bavait, sa tête n'ayant pas encore retrouvé sa teinte originelle.

La victime put enfin se redresser et se remettre sur ses pieds. Cette pauvre femme était salement amochée. Mais la Belle avait encore quelques tours dans son sac. Elle s'approcha de la proie, un air amusé accroché au visage. Elle la contourna, la détaillant longuement et posa, répugnée, une main sur son épaule, l'incitant à de rasseoir.

- En espérant que... tu saches nager.

Elle abattit à sa baguette.

*Aguamenti ! On va bien voir ce que tu vaux.*

Un puissant jet d'eau se mit alors à jaillir de l'extrémité de l'arme, fouettant avec violence le corps de la cracmol. Celle-ci eut à peine le temps de prendre une bouffée d'oxygène que l'eau l'avait déjà engloutie. Des lambeaux de chair s'arrachèrent et la femme s'agitait de toutes ses forces, tentant de crier, ne serait-ce que d'émettre des sons. La puissance extraordinaire du jet l'en empêcha. Mescaline préféra ne pas faire durer ce sortilège, craignant d'ennuyer le Seigneur des Ténèbres.

Mais il manquait quelque chose. Quelque chose qu'elle avait voulu essayer. Oui, ça y était. Elle avait reprit ses esprits vaguement dispersés. Un vulgaire Lance-Flèches cloua la victime au mur - une flèche dans la paume de chaque main. Il était temps de refroidir quelque peu cet atmosphère caniculaire. La Belle pensa très fort à la formule et lorsqu'elle pointa sa baguette sur la cible, rien de visible ne se produisit. Les spectateurs avaient peut-être cru qu'elle s'était trompée, mais non. De près, elle put voir le bout du nez de la femme, puis son visage tout entier, puis ses bras depuis le bout de ses ongles, puis finalement l'intégralité de son corps avait viré au turquoise violacé. Ni la jeune Mescaline ni les autres personnes de la salle ne purent sentir la morsure du froid. La femme, elle, était pratiquement gelée, immobile. Le sang qu'elle avait perdu était lui aussi glacé, dégoulinant mais rigide. Les yeux toujours implorants de cette pauvre traînée bougeaient encore légèrement, signe qu'elle n'était pas morte. La jeune femme prit à nouveau la parole quelques secondes.

- Toi qui n'es même pas apte à utiliser la magie, estimes toi heureuse d'avoir servi à quelque chose.

Elle dégaina à nouveau sa baguette.

- Avada Kedavra.

La glace se brisa sous le choc du jet vert et vola en mille éclats. Le cobaye était bien mort. Inutile de lui prendre le pouls, il suffisait de remarquer que sa poitrine ne se soulevait plus. Mescaline avait terminé son épreuve. Elle espérait que ce spectacles de monstruosités - tout de même alléchantes - avait plu au Lord. Avant d'entendre son verdict, la jeune femme se dirigea une dernière fois vers le cadavre. Elle sortit le petit couteau qu'elle avait enfoui dans une poche intérieure de sa cape et coupa grossièrement la cage thoracique de la femme après avoir dégager la peau. Les chocs qu'elle avait reçu avait complètement broyé ses os. Saisissant le coeur de la main gauche, le Belle sectionna l'aorte à l'aide de la lame. Elle débarrassa la pompe à sang de la péricarde et montra le muscle aux spectateurs. Elle ne souriait plus. Elle était fière, mais conservait sa joie derrière son masque. Elle fourra le coeur dans une poche et murmura :

- Je le garde en souvenir.

Elle s'inclina face au Lord.

- Ce fut un plaisir, Mon Seigneur.

"A ton tour."

Lorsqu'il pénétra dans la sombre pièce à l'atmosphère presque étouffante, qui semblait être exhalée de quelques anciennes époques de brutalité, Kathaarsis se sentit un peu seul au monde. Il avait l'impression d'être comme l'une de ces bêtes sauvages qu'on faisait entrer dans l'arène autrefois, pour qu'elles y dévorent les ennemis des princes.

Oui. Comme une bête sauvage, il était susceptible de tuer, de massacrer. De répandre le sang comme le liquide sans importance qu'il était aux yeux des mages noirs. Mais il était également susceptible de se faire huer et pulvériser, si le spectacle déplaisait aux énigmatiques spectateurs... et surtout au Seigneur des Ténèbres juché sur son trône. S'il ne pouvait distinguer le faciès de celui qui avait droit de vie ou de mort sur tous ceux présents en ce lieu, Kathaarsis avait l'intime conviction que le Lord le voyait très bien.

L'observait. Commençait à le jauger. A le juger. A décider de son avenir.

"Alors?"

Le Mangemort masqué gardant la porte lui martela vivement l'épaule, ce qui fit sortir le candidat Mortywish de sa peureuse rêverie.

"Oui oui, euh oui! Pardonnez-moi, je manque à tous mes devoirs, héhé... hé..."

Et il s'avança au milieu des faibles lueurs, après avoir esquissé une grimace qui devait sûrement être sensée exprimer l'assurance et le bien-être. Une maigre silhouette fut jetée à ses pieds, couinante et agitée. Comme par réflexe, Kathaarsis la repoussa brusquement d'un coup de pied, lâchant une onomatopée dégoûtée. Il entendit des ricanements autour de lui.

"Bien, passons à la magie héhé!" claironna-t-il, dégainant sa baguette en bois d'ébène de 22,8 centimètres composée d'un ventricule de coeur de dragon marin.
Le Moldu vautré devant lui tremblait de tous ses membres, le dévisageant d'un air affolé. Un gamin. Un adolescent, du moins, dont la lèvre inférieure explosée saignait abondamment.

"Bien. Je vois que tu es blessé, mon garçon."

Les mots de Kathaarsis Mortywish se suspendirent dans le silence environnant. Le fait était que l'hypothétique Mangemort n'était pas foncièrement sadique. En fait, même si son caractère impulsif le prédisposait aux actes violents, la souffrance ne l'avait jamais vraiment attiré. Bien sûr, il n'éprouverait aucun regret à faire souffrir cet enfant.

*Bien sûr*

Bien sûr et heureusement, il savait maîtriser son pathos intérieur, pour se laisser uniquement guider par la voix de la raison.
Et cette voix lui rappelait que la réussite de cette initiation était un premier pas sur la voie de la puissance et du savoir.

"Cautérisons cette vilaine plaie." déclara-t-il dans un murmure.
"Lashlabask!"

Il avait pointé sa baguette sur le visage du jeune homme. Deux jets enflammés fusèrent de son extrémité, et explosèrent au visage de la victime qui poussa un assourdissant hurlement de douleur avant de rouler au sol, son visage défiguré disparu entre ses mains secouées de spasmes.

"Et bien... Je fais feu de tout bois, aujourd'hui."

Le visage du sorcier avait pris une expression absolument neutre.

*Bien sûr que cette larve impuissante ne m'a rien fait. Comment aurait-elle pu m'être d'une quelconque mauvaise augure, d'ailleurs? Les Moldus sont si faibles... Ce n'est pas important. Ce n'est rien. L'art du supplice me servira en certaines occasions pour faire parler mes ennemis, je dois le maîtriser. Après... Une cause qui ne permet pas qu'on brutalise des innocents peut-elle être gagnée? C'est là notre force. Les scrupules sont le lot des quiétistes!*

Extirpé brutalement à nouveau de ses pensées, comme pris d'une nouvelle fougue, il pointa à nouveau sa baguette sur le petit tas fumant au sol, et éructa:

"Levicorpus!"

Le Moldu fut soulevé dans les airs, et y demeura, suspendu par la cheville. La baguette de son bourreau était juste sous son nez couvert de cloques encore molles et douloureuses.

"Tu souffres, petit? Dis-toi que ce n'est que le commencement. End... ENDOLORIS!"

Il avait longtemps appréhendé ce moment.
Son premier Sortilège Impardonnable. Mais... il n'avait pas imaginé cette chose ainsi.
Non... Tout ce pouvoir... la vie et la mort d'autrui entre ses mains, ne dépendant plus que de sa simple volonté.
Il exultait. C'était donc ça la magie noire. Comme une bête sauvage, il ne pouvait plus que se délecter de son potentiel destructeur, sa gorge pris d'assaut par de courtes quintes d'un ricanement mauvais, parfois hystérique lorsqu'il donnait dans les aigus. Il n'entendait même plus les hurlements inextinguibles de sa proie. Lorsqu'il abaissa enfin sa baguette, l'écho de la souffrance de l'adolescent vrillait ses tympans.

"Que de bruit pour si peu de choses... Tu te crois à la fête foraine, ou quoi? Tu n'as pas honte d'importuner cette assemblée, morveux? Je te fais l'honneur de te faire goûter à ma magie, et tu me casses les oreilles? Quelle ingratitude.
Amplificatum!"

Le visage cramoisi du Moldu se mit alors à enfler, ouvrant les plaies à peine tièdes, les faisant craquer doucement, les faisant enfler à leur tour, faisant couler un sang qui se mêlait aux larmes dans un nouveau concert de gémissements et de glapissements.

"Tu attrapes la grosse tête, on dirait! Sache que la modestie est la noblesse du sage. Rictussempra!"

Il ne les voyait pas, mais il savait que ceux qui l'entouraient étaient alors stupéfaits. Un sortilège de chatouilles pour faire rire la victime, ici, en ce lieu..? Oui. Mais il peut être extrêmement douloureux d'être pris d'un fou rire quand vous avez la tête boursouflée et couverte de brûlures. Les rires et les pleurs de la victime se confondirent alors dans un énième vacarme qui arracha un soupir de lassitude à Kathaarsis qui agitait sa baguette devant les yeux aveugles du jeune Moldu qui se promenaient de gauche a droite, affolés, révulsés et brûlés.

"Assez. Ce spectacle m'ennuie. Je dois être trop terne pour apprécier écrabouiller lentement les limaces. Erk! C'en est dégoûtant. Moucheron protéiforme, vermine, tu es une offense à mon ouïe, à mon odorat et à ma vue! Petrificus Totalus!"

Et le silence se fit. Kathaarsis Mortywish se demanda alors... Si un corps pétrifié pouvait être considéré comme un objet.
Avec un sourire carnassier, il entonna, l'oeil brillant de curiosité:

"Cracbadaboum!"

Le bruit des viscères du supplicié s'étalant sur le sol poussiéreux faillit lui faire rendre son déjeuner. Reculant de quelques pas, il marmonna:

"Euh... Ca n'a pas trop marché comme je le souhaitais... Désolé pour le nettoyage..."

Dans un quasi-automatisme, pâle et une main sur le ventre, il prononça les six syllabes interdites qui arrachaient la vie. Une lumière verte illumina brièvement la salle et le corps du Moldu s'écroula au sol dans ses propres restes.
Kathaarsis fit une révérence maladroite et se retira dans l'ombre.

Des cheveux noirs volaient au vent, au gré des pas d’une folle les accompagnants, cette folle c’était la seule et l’unique : Bellatrix. Dire qu’à cette époque elle était folle n’était pas vraiment encourageant pour la suite, car comme tout le monde s’en doute les choses ne vont que rarement en s’arrangeant quand il s’agit de folie. Mais Bella n’avait pas peur, aujourd’hui elle avait fini ses études et elle deviendrait Mangemort elle le savait, il n’y avait aucun doute sur ce point, qui en était même un fait.

Elle avançait en sautillant et en riant démentiellement, comme quelqu’un qui retrouvait l’usage de sa gorge depuis des années. La fille Lestrange ne savait pas ce qui l’attendait et alors ? Autant s’avancer fièrement vers une démonstration de magie qui en ravirait plus d’un, en tout cas qui la ravirait elle, et puis le Lord aussi. Elle entra dans une salle et son sourire s’effaça pour faire place à un rictus inspirant à n’importe quelle âme logique la plus grande méfiance.

Elle s’installa en cercle parmi les autres futurs initiés du Seigneur des Ténèbres. Il siégeait au centre et bientôt il commença le roulement, les sorciers défilaient et Bella ne pouvait que constater qu’elle était la seule à pouvoir prétendre au rang de folle. Oui mais après tout, pourquoi voudrait-elle qu’il y ait d’autres fous, elle se suffisait à elle-même et son futur mari, un Mangemort, aimait cette folie, enfin aimait, appréciait. Un d’entre eux pourtant attira son attention il maniait la baguette avec une facilité déconcertante et surtout utilisait des sortilèges très intéressants, cependant elle ne s’attarda pas sur son cas et quand il lança un regard snob aux derniers candidats elle rit, mais d’une façon tellement dérangeant qu’elle sentit tressaillir celui qui s’avançait alors. Des refus encore des refus, ils étaient tous si inutiles, pourquoi le Lord ne l’avait-il pas fait passer en première ? Pour garder le meilleur pour la fin sûrement, ce ne pouvait être que cela non ? Après tout il savait qu’elle était la descendance d’une des rares lignées encore jamais souillées, alors il conservait ce sang bleu pour la fin.

Ce fut à elle, enfin, elle s’avança en bondissant d’excitation, mais aussi, en secret, parce qu’elle sentait déjà le carnage approcher. Elle regarda le Lord, elle le trouvait si beau, pas qu’il fût un homme à tomber physiquement, mais il dégageait une aura tellement froide qu’elle en devenait rassurante pour la jeune Bellatrix. Il lui fallait du noir beaucoup de noir pour que son épreuve soit parfaite. Son regard se perdit dans le vide avant de se diriger sur les trois derniers postulants. Ses yeux lançaient presque des mots s’il y avait eu un traducteur il aurait dit : Prenez en de la graine, ou encore, laissez tomber vous ne faites pas le poids.

« Il me faudrait un adolescent de sexe masculin, et une adolescente. Des frères et sœurs serait un luxe, le must. »

Les deux adolescents furent lâchés dans la nature, du moins, lâchés, ce n’est pas le terme exact puisqu’ils se collèrent l’un à l’autre pour se protéger. Apparemment il s’agissait là d’une paire de jumeaux.

« Oh Merveilleux, merveilleux, ils ont l’air délicieux ! Merci du fond de la noirceur de mon cœur merci mon Seigneur ! Alors les enfants vous allez venir jouer chacun votre tour avec Tatie Bellatrix ? Oui, gentille bête, enfin fille. »

D’un mouvement brusque du poigné le frère se retrouva collé au mur. Bellatrix stupéfixa la gamine, et s’avança vers le garçon qui avait vraiment l’air effrayé. Elle lui appuya la baguette sur le cou, et lui murmura quelque chose à l’oreille, assurément ce n’étaient pas là des mots d’encouragement, car après qu’elle fût partie le garçon cracha sur les pas.

« QUOI ? TU, TU AS OSE ! INFECTE PETITE VERMINE. Tu sais quoi espèce de petite bouse insignifiante ? J’allais te tuer avant ta sœur pour t’épargner, mais devine quoi bougre… J’AI CHANGE MES PLANS TU VAS POUVOIR VOIR LES DETAILS ET TOUT AHAHAHAH ! »

Son rire fit frémir le jeune homme et glaça l’ambiance. Elle se retourna et s’en alla en dansant dans les airs comme une ballerine, elle ne se contrôlait pas elle était excentrique, non, elle était Bellatrix. Elle redonna vie au corps inerte de la mistonne.

« Bien, petite demoiselle es-tu prête à jouer ? »

Avant que la fillette de donne de réponse Bella sortit de sa poche un poignard. Son regard s’attarda sur le frère, à qui elle hurla :
« Regarde la souffrir mon grand et dit toi que ce n’est rien en comparaison à ce que tu vas ressentir. »
Elle enfonça l’arme blanche dans la peau blanche de la gamine tétanisée devant la folie toute puissante et destructrice de Bellatrix. Le poigné de la jeune fille se teinta de pourpre, ce qui fit faire une mine déconfite à Bella, elle fit non de la tête et soupira.« Indigne, indigne, je me demande pourquoi je m’occupe de toi. Tu me fais perdre mon temps, je ne t’ai même pas entaillée sur trois centimètres et tu pleures déjà comme une madeleine…. Pfff. »
Elle fit glisser la lame sur quelques centimètres de peau, préservant sa proie pour la faire souffrir sas la libérer trop tôt, en touchant, sans le vouloir une artère ou une veine que la lame aiguisée du poignard aurait coupée. Les larmes coulaient à flot sur le visage tout juste tiré de l’enfance de la gamine.

« Arrêtez je vous en supplie… »
« Oh non, on ne me supplie pas Miss. »

Et Bellatrix envoya une gifle cinglante sur la tête dégoulinante de larme. Pour finir son œuvre au couteau elle attrapa la main et quand elle saisit un doigt il se raidit, l’adolescente comprenait ce qui allait lui arriver et elle pliait le doigt en signe de rébellion. Il n’en fallut pas plus à Bella pour sortir de ses gonds et lui planter le couteau dans le doigt, qui tomba sous la largeur de la lame. Elle se leva et attendit que la gamine ait fini de se lamenter, d’appeler son frère au secours et d’hurler à la mort qu’elle avait mal. Au bout de quelques secondes Bellatrix se lassa du spectacle ennuyeux que la pauvre pleurnicheuse offrait. Ce fut donc à son tour à elle de se retrouver là, accrochée au mur à contempler la souffrance de son frère.

« Alors mon porc, comment tu vas ? J’espère que tu n’as pas trop détesté le spectacle qu’offrait cette pauvre cloche de fille. Ah oui j’oubliais il s’agit de ton impure de sœur. ENDOLORIS ! »
Le hurlement surhumain du garçon amusa énormément Bella qui sans état d’âme continua le sortilège encore un petit instant.« Ce-ci mon bâtard c’est pour le crachat. Maintenant j’entre dans le jeu, es-tu prêt ? »
Elle virevolta derrière lui, puis disparue, il se crut libre alors, immédiatement il courut dans la direction opposée à la disparition de Bella. Mais on ne s’enfuyait pas comme ça d’un combat contre Bellatrix Lestrange.
« Mon tout doux, si tu t’en vas je tue ta sœur, et tu pourras avoir sa mort sur la conscience toute ta vie, saches le je n’hésiterai pas une seconde si tu tentes de t’enfuir. »

Que la nature humaine était prévisible, le garçon devant la vision de la baguette de Bella pointait sur la gorge de sa sœur fit demi-tour.
« AVADA KEDAVRA ! »
Le rayon de lumière verte disparut et le corps inerte de sa sœur s’écroula au sol sans montrer aucune résistance. Le corps du frère fut secoué de sanglots et de spasmes.
« GARCE ! VOUS L’AVEZ TUE ALORS QUE JE SUIS REVENU ! SALO… AAAAA ! »
Et oui, ne traitez jamais Bellatrix Lestrange de garce, sinon c’est le sortilège impardonnable de la douleur en pleine face. Non jamais plus il ne la traiterait de garce. Bella approcha de sa future proie, et lui pointa la baguette sur le nez.
« Tu sais, cette fille, ta sœur, elle est mieux là où elle est, et je pense que tu devrais l’envier, car elle ne souffrira plus elle, toi en revanche c’est une autre paire de manches. »

Elle le fit se lever et utilisa un sortilège de désarmement si puissant sur lui qu’il alla se propulser contre le mur, ce qui lui arracha un petit cri. Bella le rejoint en faisant des entrechats et autres pas de danse qui faisait de cette jeune fille de dix-sept ans une femme fatalement folle. Elle lui fit subir une fois de plus l’endoloris, jamais il ne cessait de hurler, et c’était cette sensation de profonde puissance qui faisait avoir à Bella des frissons de bonheur et d’exaltation.

« Maintenant sois heureux, il ne te reste plus longtemps à souffrir. »

Elle le déshabilla dans une danse envoûtante, l’adolescent savait déjà que ce n’était pas pour son bien, mais les sensations nouvelles et le fait qu’il soit un garçon en rut faisaient de lui une proie facile. Il pensait déjà qu’il fallait pardonner Bella, et puis, il allait lui faire mal et la prendre comme une chienne, du moins il le pensait, et Bellatrix savait que ce garçon pensait que ce corps de deux ans son aîné était là, le fruit du désir charnel, pour être croqué. Mais bientôt quand il fut nu, en un instant Bella lui coupa les parties les plus intimes de son anatomie.

Le hurlement fut à glacer le sang de n’importe qui mais la sans pitié qu’elle était s’assit et se délecta du corps fin et nu qui se tordait dans tous les sens, cherchant une position qui serait moins douloureuse. Quand le garçon sembla la quitter elle lui fit un signe de main et lui dit de passer le bonjour à sa sœur.

« A-va-da Keda-vra. »

La flamme verte le lécha et il mourut.

Il y était enfin. Il avait rêver tant de fois de ce moment où il pourrait enfin montrer ce qu'il savait faire à Celui dont on ne doit pas prononcer le nom. Le jeune homme ne savait pas ce qu'on allait lui demander mais il ferait de son mieux. Jamais il n'avait douter de lui et ce n'était pas en ce jour que cela allait arriver. D'un geste devenu machinal il écarta une mèche. Comme tout les autres apprentis mangemorts, il fut conduit dans la salle d'initiation. Des yeux il observait la salle sans bruit . Le temps passa et déjà des jeunes mangemorts faisaient leurs preuves devant le Lord. Un sourire étrange illumina un instant son visage mince. Ses camarades étaient si pathétiques face à la torture d'autres êtres. Le jeune Dolohov était sûr de lui à présent, ses doutes s'étaient envolés. Cette fois il pourrait vraiment faire ce qu'il aimait sans avoir peur des réprimandes. C'était même ce qu'on attendait de lui. Il était loin le temps où il devait expérimenter la douleur sur des animaux, cette fois-ci il pourrait enfin voir les effets de ses tortures sur un être humain. Un frisson, non pas de peur mais d'excitation, parcourut son corps. Les premiers apprentis avaient visiblement beaucoup de mal à passer dessus leur dégoût. Dolohov secoua la tête, ils étaient si faibles, si pitoyables… Il aurait bien montrer immédiatement de quoi il était capable mais son maître ne l'avait pas encore décidé. Il s'ennuyait quelques peu attendant impatiemment son tour. Et enfin il arriva, ce moment tant attendu.

Il se trouva rapidement au milieu de la salle, sous le regard des autres mangemorts. Il ne devait en aucun cas faillir. Des yeux il chercha sa future victime. Il la trouva enfin.

Elle était belle et gardait une sorte de fierté mal placé dans un tel endroit. Elle essayait tant bien que mal de contrôler sa peur, plantant fièrement son regard dans celui du jeune homme. Il y avait quelque chose en elle que Dolohov voulait briser, cette volonté, ce courage imbécile que les Griffondors vénéraient. Il sourit et sans un bruit il s'approcha de la jeune fille. Il ne s'était pas tromper, de près elle était aussi belle que de loin et ses immenses yeux bleus, derrière son courage, montraient bien qu'elle était terrifiée. Lentement le jeune homme avança une main vers sa victime et doucement il lui effleura le visage. Il sentait sa peau douce mais également le frisson qu'elle ne put réprimer. Elle avait peur et elle avait bien raison. Elle baissa les yeux voulant échapper aux yeux fous qui la fixait étrangement, un chasseur devant sa proie. Mais le jeune Dolohov ne la laissa pas faire et lentement il la releva, l'obligeant à le dévisager. La fille essaya tant bien que mal de se soustraire à cette poigne de fer mais le jeune homme tenait bon. Il la regardait se débattre alors qu'il n'avait même pas encore commencer à s'amuser.

** Si elle savait… **

Elle avait de jolies lèvres. Et s'il y goûtait, après tout certaine personne disait que les femmes avaient des lèvres savoureuses. Il approcha ses lèvres des siennes et il l'embrassa. Surprise par ce geste la jeune fille avait cessé de se débattre. Puis il lui mordit la lèvre inférieur, faisant perlait quelques gouttes de sang. Elle commençait à être vraiment effrayée. D'ailleurs cela ne faisait que commencer. Elle se débattait tant bien que mal mais Antonin la maintenait d'une poigne de fer. Elle était sa proie, elle ne lui échapperait pas avant d'avoir connu la douleur et la peur. Il la lâcha et la laissa gémir sur le sol. Pathétique créature qui pour un rien gémissait sur son sort. Ou était passé cette belle détermination qu'il avait lu dans ses yeux trop bleus? Ou était passé cette envie de lutter?

Dolohov avait pitié de cette créature qui ne semblait rien comprendre à ce qui lui arrivait. Il sourit malgré lui. Elle en avait déjà assez alors qu'il n'avait même pas commencer. Il l'avait à peine mordu et déjà elle se rendait. Qu'était-ce une simple morsure comparer à tout ce dont il était capable de faire subir. Dolohov sentait que si elle ne redevenait pas rapidement maîtresse d'elle-même, la torturer deviendrait d'un ennui plus que certain Il s'accroupit à sa hauteur. Il fallait qu'elle cesse de trembler comme une feuille, sinon la fin arriverait bien trop vite et il ne pourrait pas apprécier la douleur occasionnée. Il planta ses yeux sombres dans les siens. Le jeune homme caressa sa peau. Si douce, si belle, si désirable…

"Ne pleure pas, ce n'est rien… regarde."

Et sans la quitter du regard, il prit sa baguette et s'entailla la peau, faisant apparaître quelques gouttes écarlates sur sa peau blanche. La douleur était plus que largement supportable, à peine était-ce une légère égratignure. Elle semblait rassurer sur ce qu'elle allait subir mais à présent elle pensait qu'il était fou. Comme tous ceux qui le connaissait un peu, ne put s'empêcher de penser le maigre jeune homme. Sa victime s'était calmée, il allait pouvoir passé à des choses plus sérieuses.

Il attendait qu'elle se relève d'elle-même. A nouveau cette lueur de détermination était apparu. Il allait enfin pouvoir commencer à s'amuser véritablement et surtout à voir jusqu'où pouvait résister sa jeune victime. Tandis qu'elle se relevait lentement sans le quitter des yeux, le jeune homme réfléchissait. Il voulait la faire souffrir, lui faire ressentir la douleur mais un sortilège trop violent l'aurait peut-être achevé trop rapidement. Lentement l'ancien Serpentard égrena les sortilèges à la recherche de celui qu'il prononcerait. Il devait se dépêcher car il se doutait que le Lord n'aimait pas attendre outre mesure.

Il se souvint alors de ce sortilège interdit dont un professeur seulement leur avait parlé. La formule lui revint rapidement en mémoire. Il n'avait jamais pu s'en servir sur ses anciennes victimes, il se trouvait alors dans l'enceinte de Poudlard. C'était le moment ou jamais. Mais avant, il décida de ligoter la jeune fille afin qu'elle bouge le moins possible.

"Incarcerem."

La jeune fille commença à hurler, comprenant que cette fois-ci Dolohov allait passer aux choses sérieuses. Il mit un doigt sur la bouche, l'exhortant au silence. Étrangement elle fit ce qu'il lui avait demander. Un souvenir revint à la surface. Une seule personne l'avait vu s'amuser, et elle était parti si précipitamment… Et il l'avait perdu. Antonin secoua la tête chassant cette pensée. Ce n'était pas le moment de penser à cela. Il devait juste montrer ce qu'il savait si bien faire. De sa main droite il tenait fermement sa baguette, prêt à s'amuser. Et enfin il ponça ses mots.

"Endoloris."

La jeune fille se mit à hurler. Elle s'agitait, essayant de se libérer de ses liens. Le jeune homme souriait savourant la douleur. Il pointait toujours sa baguette sur la jeune fille, se concentrant pour intensifier d'avantage la douleur. Et il faiut croire que cela marcha car elle cria de plus belle, troublant ce si beau silence. Il fallait qu'elle se taise, que ce silence si chère à son cœur revienne. Qu'elle se tortille de douleur devant ses pieds ne le dégoûtait en rien, mais ses cris répétaient l rendaient plus que nerveux. Devait-il déjà l'achever? Non, pas encore mais patience la fin viendra bien assez vite. Tendant sa baguette il ponça distinctement le sortilège de mutisme. Enfin il n’y avait plus que de bruit. Il entendait seulement son cœur qui battait un peu plus rapidement qu'à la normale. Sûrement l'excitation. Il reprit là où il avait laissé son sortilège. La douleur devait être vraiment intense car ses yeux s'étaient révulsés. Il se sentait si puissant, sa baguette à la main, pouvant à son grés augmenté la douleur ou non. Si puissant qu'il ne put se retenir de rire. Un rire de fou, un rire de joie.

Puis sa victime arrêta de se débattre, s'abandonnant totalement à douleur. Il observait notant qu'elle était plus résistante qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Il baissa alors sa baguette. Il comprenait que c'était la fin. Un étrange sentiment envahit son esprit. Était-ce de la peur, non pas vraiment mais plutôt une sorte d'interrogation. Jamais il n'avait tuer. Ce serait la première fois et il ne doutait pas que cela signifierait un changement. Auparavant il n'avait que s'amuser avec la peur. Aimant rencontrer ses victimes dans les couloirs, le regardant comme si elles voyaient le diable en personne. Mais cette fois c'était différent. Plus jamais il ne la reverrait Elle ne lui était rien, juste une moldue sans importance. Et pourtant, à cet instant il hésita avant de se souvenir d'où il était. Pour le maître oui pour lui il était prêt à tuer. Faisant face à la jeune fille aux yeux si bleus, il enleva les cordes qu'il la retenait prisonnière, la laissant libre. Puis il lui rendit l'usage de la parole. Il était prêt. Il jeta un rapide coup d'œil au Lord, à qu'il offrait cette mort. Alors il prononça pour la première fois, le sortilège de mort.

"Avada Kedavra."

Il eut un éclair vert puis plus rien. Il n'y avait plus que le silence.

FLASH BACK


Rodolphus Lestrange attendait son tour dans le couloir sombre et lugubre qui devait le mener à la salle d’initiation. Son visage restait de marbre mais en cet instant il réalisa qu’il allait commettre un acte déterminant, irréparable. Il n’en avait pas peur, non, parce qu’il savait au fond de lui qu’une fois cette tâche, ce plaisir - qui sait -, accompli, il aurait sa place aux côtés du plus grand sorcier qui fut jamais : Lord Voldemort. A vrai dire, il était fier de se tenir ici, heureux de pouvoir prouver son allégeance impartiale. Devant lui, bouillante d’excitation se dressait Bellatrix, sa femme, qui elle aussi voyait en ce moment crucial l’ascendance qu’elle désirait plus que tout, plus que lui. Doucereusement, il vint poser sa longue main blanche sur la nuque de sa compagne qu’il caressa imperceptiblement. Loin lui semblait le temps ou ils n’étaient que des étudiants à Poudlard, temps qui lui paru amèrement insouciant comparé à la gravité d’aujourd’hui. Ils n’en étaient plus à commettre des méfaits sans importance. Bientôt, elle fut appelée et bien qu’elle n’en eut aucunement besoin, il la poussa délicatement en avant.
Et l’attente fut longue, très longue, et les hurlements de douleur l’étaient aussi. Finalement, Bellatrix Lestrange sortit, l’air rassasié et apaisé, et il éprouva pour elle un élan de fierté. Son tour venu, il ne se posa pas de questions. Il pénétra d’un pas lent dans la salle aux murs gris et délavés, en ayant le sentiment d’accomplir son devoir. Son devoir, oui, c’est ainsi que Rodolphus percevait ce test morbide, et son éducation de Sang Pur lui interdisait toute faiblesse. Le jeune Sang-de-Bourbe se tenait immobile, adossé au mur et la peur manifeste qu’il éprouvait n’aurait pu être plus lisible. Voyant arriver son bourreau, il tenta avec la seule force du désespoir de se ruer vers la porte mais il était trop tard.
« Locomotor Mortis. » lacha-t-il d’un ton sec. Le prisonnier, pris dans son élan s’étala par terre avec vacarme en criant des mots inintelligibles. Il tenta ensuite de ramper comme un vers en s’aidant de ses bras. Rodolphus ne le regardait même pas. Il fit quelque pas en avant pour se tenir au centre de la salle puis, alors que la tête de sa victime dépassait dans le couloir, il brandit à nouveau sa baguette et répéta distinctement d’une voix monotone, comme s’il s’agissait d’un simple exercice…
« Lévicorpus. » Et le corps du jeune homme s’éleva et se replaça dans les airs, juste devant lui. Il pointa alors sa baguette vers la porte qui se referma avec un grincement, et les cris apeurés redoublèrent d’intensité ; sa fin était toute tracée le jour même où il avait été capturé.
« Tais-toi, Sang-de-Bourbe. Et tu mourras rapidement. » lui lança-t-il avec une pointe d’agacement. Il n’était pas dans les habitudes de Rodolphus d’abuser des mots quand ils n’étaient pas nécessaires. Surtout quand il s’agissait d’une personne qui n’en valait pas la peine, ce qui était indiscutablement le cas. Le jeune homme, interprétant ce conseil comme un signe de possible rédemption se mit à supplier, la tête toujours à l’envers…
« Mon.. Monsieur, s’il vou… »
« Bloclang. » Et aucun son ne devait plus jamais sortir de sa bouche. Il l’observa un instant, remuant grotesquement ses lèvres sans résultat, ses yeux l’implorant muettement de le gracier. Ce regard, faible, miséreux, infâme ne lui inspirait que mépris car Rodolphus Lestrange n’éprouvait pas la pitié, pas pour ceux de cette espèce. Pour la première fois, il sourit intérieurement de la situation : il était dans une telle position de puissance face à sa victime qu’il en ressentit du plaisir, une excitation bouillonnante. Il pouvait disposer de lui comme bon lui souhaitait, lui demander n’importe quoi: il était persuadé qu’en cet instant, l’homme l’aurait tout fait. En cet instant, il était près à s’abaisser au rang d’animal pour survivre. Mais après tout c’est bien ce qu’il était, un répugnant animal. Son expression ne laissait cependant rien transparaitre si ce n’est son indifférence.
« Conjunctiva. » Les yeux du malheureux s’injectèrent de sang, devinrent si rouges qu’il dut fermer les yeux pour retenir ses larmes. Maintenant que le Sang-de-Bourbe ne pouvait plus le souiller de son regard, il ne retarderait plus l’échéance fatale. La crainte de décevoir ne pouvait retenir sa main ; il savait qu’il lui aurait été impossible de vivre dans la honte, lui, digne successeur d’une famille de sorciers puissants, il ne l’accepterait jamais. L’heure venait, l’heure ou il devait commettre son premier meurtre. Il le fallait. Pour Bellatrix. Pour le bien des Sang Purs. Pour le Mage Noir. Sa baguette s’éleva alors plus haut, s’immobilisa dans les airs un moment, comme en proie à un doute, et s’abattit. Un jet de lumière verte s’échappa de sa pointe, se reflétant un instant sur les murs de la salle.
« Avada Kedavra. »
Rodolphus observa sa victime se figer et s’effondrer par terre la tête la première. Ses yeux s’attardèrent un instant sur le corps inerte, une lueur de dégout traversant ses yeux noirs sans que l’on puisse dire si la raison en était le meurtre ou le sorcier qui venait de mourir.

Un homme à la mine sinistre guidait James le long d'un couloir sombre, sans fenêtre, à peine éclairé par quelques torches crachotantes. L'humidité suintait des murs, et le souffle des deux hommes formait une buée à chaque expiration. Leurs pas résonnaient sous les voûtes du corridor ; de temps en temps un bruit lointain leur parvenait, grincement d'une grilles ou cri. James et son guide passèrent devant des portes à barreaux ménagées dans le mur, mais le jeune homme ne put voir ce qui se trouvait derrière ces grilles, dans la pénombre des cellules qu'il devinait. Devant lui, l'homme marchait sans ralentir, et le jeune Kirkby sentait une sorte de trac monter en lui à mesure qu'ils avançaient. Là-bas (bien qu'il lui fût impossible de dire où) se jouerait son destin... Ou il se montrait digne de devenir l'un des serviteurs du Seigneur des Ténèbres, ou il ne vivrait pas davantage. Un étrange fourmillement parcourait ses doigts, et il essaya de dissiper cette sensation en passant une main dans ses cheveux, chassant les mèches qui couvraient ses yeux. Un observateur aurait alors pu voir ses yeux bleus briller d'un éclat légèrement inquiétant, comme d'une fièvre, comme d'une sorte de démence intérieure.
L'homme s'arrêta devant une grande grille et, sortant sa baguette, entreprit de lever les enchantements qui la maintenaient fermée. Lorsque la porte s'ouvrit, une lumière éclaira l'intérieur de la cellule, et James put voir qu'une bonne vingtaine de personnes, hommes, femmes, enfants, étaient entassées dans ce réduit glacial. L'homme désigna les captifs et invita :

-Choisis ce que tu veux...

Le jeune sorcier observa les prisonniers avec attention. Il savait ce qu'il devrait en faire ; les torturer, prouver qu'il était capable de tout, et offrir un spectacle agréable au Seigneur des Ténèbres. Cela justifiait qu'il prît son temps pour choisir sa proie. Une femme prostrée, serrant un jeune enfant contre elle, attira rapidement son attention. Se tournant vers son guide, il la montra et fit:

-Celle-là, avec le gosse.

Un coup de baguette du geôlier, et la femme arriva jusqu'à eux, son enfant toujours étroitement serré dans ses bras. James les toisa avec mépris et demanda:

-Pourquoi est-elle là?

Nulle trace de pitié dans sa voix. Si elle était dans cette cage, c'est qu'elle avait fait quelque chose pour le mériter ; elle avait, de quelque façon, déplu au Seigneur des Ténèbres, et cela lui valait un châtiment exemplaire.

-Elle s'est fait engrosser par un sale Moldu, répondit le guide en désignant l'enfant d'un signe de tête.

Une traîtresse à son sang, donc... comme l'oncle Peter, le maudit. James fit signe qu'on pouvait avancer, et le guide se chargea de faire avancer les deux victimes jusqu'à une porte de chêne qui s'ouvrit à leur approche. Il poussa la femme et l'enfant dans la pièce, s'effaça pour laisser passer James et s'en alla.
On y était enfin... Le jeune Kirkby inspira profondément, fixant la femme qui tenait toujours son enfant, une fillette d'environ trois ans, comme si elle espérait la sauver. L'apprenti eut un sourire bienveillant et assura d'une voix rassurante:

-N'ayez pas peur, je vais vous sortir de là.

Dans sa situation, la femme se serait fiée à n'importe qui... et le visage juvénile de James inspirait tellement plus de confiance que les mines patibulaires des geôliers... L'expression de la prisonnière changea soudain, et elle haleta, pleine d'espoir:

-C'est... c'est vrai?

Pour toute réponse, James tira sa baguette de la poche de sa robe, et en silence, il lança à la traîtresse un maléfice cuisant qui lui boursoufla le visage. Un cri de douleur succéda à la question éperdue d'espoir, et le jeune homme éclata d'un rire cruel. Cette idiote l'avait vraiment cru lorsqu'il lui avait promis de l'aider... Elle était donc aussi sotte que le Moldu qui l'avait odieusement engossée. Rendue inquiète par les cris de sa mère, la fillette s'était mise à pleurer ; l'apprenti pointa sa baguette sur elle, et murmura :

-Levicorpus.

L'enfant s'éleva dans les airs, pendue par une cheville, plerurnichant de plus belle et appelant sa mère. Silencieusement, le jeune sorcier lança un Doloris à la gamine, qui poussa un long cri rauque. Oubliant ses brûlures, sa mère chercha à la rattraper, sautant ridiculement sur place, les bras levés ; un terrible désarroi s'était manifestement emparé d'elle à la vue du visage déformé par la douleur de l'enfant. Irrité par les glapissements de la gosse, James interrompit le Doloris pour lui administrer le sort qui la tuerait lentement :

-Sectumsempra.

Une entaille apparut sur le visage de la gamine, et son sang coula jusque sur le visage de sa mère qui poussa une sorte de hurlement sauvage. Voir sa fille en danger la rendait comme folle. James fit apparaître une chaise, y installa de force la captive et l'y attacha. Elle levait les yeux vers l'enfant qui braillait, tournant lentement au-dessus d'elle, et le sang l'éclaboussa à nouveau. James passa son index sur la joue de la prisonnière, recueillant le sang de la fillette, et se mit à maquiller la mère avec le sang de sa fille, parlant de cette même voix douce qu'il avait déjà utilisée :

-Regarde... ce sang immonde... du sang de Moldu... goûte-moi ça, vois comme c'est mauvais...

Recueillant une nouvelle goutte, il força la femme à ouvrir la bouche, et lui fit lécher le sang de sa fille. La prisonnière eut un haut-le-corps, et elle poussa un gémissement déchirant. James poursuivit:

-C'est infect, n'est-ce pas? Et pourtant, tu as accepté de mêler ton sang à celui d'un sale Moldu, traînée... Endoloris !

Un long cri aigu s'éleva dans la pièce ; la femme commençait à comprendre ce qu'était réellement la souffrance ; à côté du Doloris, la petite brûlure infligée auparavant devait ressembler à un soin du visage. Lorsque le sortilège cessa enfin, la femme fut encore agitée de soubresauts durant quelques secondes, et ses sanglots remplacèrent les hurlements. Très calme, James reprit:

-Tu as mérité ce qui t'arrive, tu le sais... et tu as même mérité pire... Tu seras punie par où tu as péché, récita-t-il solennellement, en agitant à nouveau sa baguette magique.

Un serpent jaillit de la baguette, et escalada aussitôt les jambes de la captive. Se glissant sous sa robe, le reptile s'introduit dans le vagin de la prisonnière, qui poussa à nouveau un cri épouvanté. Le cri se changea en un hurlement à glacer le sang quelques instants plus tard ; d'un mouvement négligent de sa baguette, James avait métamorphosé le serpent en une barre de fer, et il la faisait à présent chauffer. La femme poussait de petits cris de plus en plus désespérés et se tortillait sur sa chaise, cherchant à échapper à son sort ; une odeur de chair brûlée se répandait dans la pièce à mesure que le fer chauffait, mutilant lentement les organes génitaux de la femme. Un grésillement de plus en plus audible indiquait que la combustion progressait, et les cris de douleur devinrent de véritables plaintes, des hurlements que seule la plus terrible des souffrances peut provoquer.

-Arrêtez... arrêtez... par pitié..

Parmi d'autres mots incompréhensibles, la femme avait trouvé le moyen de prononcer (en hurlant, certes) ces quelques mots de supplication. Son regard vert épouvanté s'était fixé sur James, dans une prière éperdue, mais l'apprenti se contenta d'éclater de rire et de porter le fer à l'incandescence. La captive se mit à bondir littéralement sur sa chaise, et l'aspirant Mangemort la détacha ; dans ses spasmes, elle tomba sur le sol de pierre et se roula, folle de douleur, dans la flaque de sang.
Pendant ce temps-là, la fillette s'était presque entièrement vidée de ce liquide infâme qui lui servait de sang ; il n'y aurait même pas besoin de l'achever. Les cheveux de la mère étaient à présent poisseux du sang de la gamine, mais elle ne s'en souciait guère ; la souffrance de la brûlure était trop intense, et la victime semblait être devenue folle. Ses yeux roulaient dans leurs orbites, elle se débattait furieusement, et sa voix se brisa soudain ; des larmes inondaient son visage tandis qu'elle se tortillait aux pieds de James qui la regardait avec mépris. Finalement, lassé du spectacle de cette traînée infecte, il se décida à lui donner le coup de grâce.

-Avada kedavra, murmura-t-il, et les sanglots se turent instantanément.

Il reprit alors conscience de l'endroit où il se trouvait, et de la raison pour laquelle il s'y trouvait. Tant qu'il avait torturé ses deux victimes, il n'avait plus pensé qu'à ce qu'il faisait, anticipant chaque geste, observant avec intérêt chaque réaction des deux captives. Mais à présent que le silence s'était à nouveau installé dans la pièce, il se rappelait soudain de tout ce qui avait précédé cette séance... Il leva un regard timide vers la partie la plus sombre de la pièce, celle où se tenait le Seigneur des Ténèbres ; et sans oser prononcer une parole, il s'inclina profondément, attendant le verdict.

Un hurlement troubla son mince sommeil et ses paupières tressaillirent sans s‘ouvrir. A quoi bon ? Il savait que ce cri venait de l’intérieur de son crâne. Il venait de cette pièce sombre à l‘atmosphère pesante chargée d‘excitation, de douleur et de mort. Toutes ces exécutions qui s’emmêlaient entre elles pour ne plus faire qu’un seul et long massacre où il avait perdu le compte des tendons arrachés, des éviscérations, énucléations, décapitations, amputations toujours accompagnées par différents fluides corporels qui suintaient des meurtrissures. Et tout finissait toujours par un éclair de lumière verte, propre et net. Jugson prit sa tête dans ses mains, ses doigts pressés avec force contre ses tempes pour chasser toutes ces images et retourner au néant. Ce n’était pas que son cœur se soit ramolli ou affaibli. Il s’agissait simplement d’une banale réalité humaine, on se lassait de tout et le propre de la mémoire était d’être répétitive…Toujours il se rappellerait: il s’était tourné vers l’estrade où siégeait le Lord et s’était incliné respectueusement, en silence. A quoi aurait servi les mots ? Son Maître n’était pas ici pour l’écouter parler, mais pour voir, et lui son serviteur devait lui montrer la dimension de sa détermination à le servir.



Le sang coulait le long de ses doigts, par à coups, aspergeant les pierres déjà irrémédiablement souillées par le liquide carmin. Le propre sang du futur mangemort afflua en réponse, bouillonnant dans ses veines, et sa respiration devint plus difficile.

-Debout !

Oui, l’atmosphère était lourde et oppressante, chaque souffle peinait à apporter suffisamment d‘air pour nourrir les poumons. A moins que ce ne fut la faute d’une trop grande excitation ?
La respiration de la Sang de Bourbe se transformait en gargouillis infâmes à chacune de ses aspirations noyées dans un crachat sanguinolent. Couchée à ses pieds ainsi qu’une chienne aimant son maître elle n’était plus qu’une petite masse de haillon laissant apparaître des membres disloqués. Comme une marionnette aux fils coupés. Seuls ses yeux clairs trouvaient encore la force de s’agiter dans son visage creusé par la souffrance. Plus implorants qu’un millier de suppliques ils ne demandaient qu‘une chose. Ce que tous demandaient au bout du compte. Et tous étaient satisfaits.
Au dessus d’elle était penché un jeune homme dont la seule marque de mauvais traitement se résumait à un hématome sur la tempe. Le garçon se lamentait, inondait de ses larmes le corps féminin comme s’il s’agissait déjà d’une dépouille à pleurer. Comme si elle avait de l’importance.

-J’ai dit debout ! Regarde ce que tu voulais sauver !

Jugson l’attrapa par le bras et le tira vers le haut pour le forcer à se remettre sur ses jambes tremblotantes. Le garçon plongea sa tête dans ses mains et continua à sangloter de plus belle en marmonnant des phrases sans queue ni tête. L’apprenti le secoua sans ménagement pour tenter de ramener un peu de bon sens au milieu de son désespoir.

-Tu ne sais pas ce que c’est ? Regarde !

Le bout de la baguette de l’apprenti se mit à grésiller, une incandescence éclatante y apparue et il commença à tracer des lettres dans les airs. Sur la peau de la jeune femme agonisante apparurent les lettes brûlantes, inscrites, gravées, sur l’épiderme carbonisé. Lentement les caractères de flamme s’imprimaient à la peau si fine en dessous de sa poitrine mise à nu qui se soulevait encore faiblement. Incapable de bouger la victime laissa échapper un long râle étouffé par les caillots de sang qui lui encombraient la gorge. Finalement le mot apparu clairement visible en lette capitale, rouge sang sur le corps exsangue: MUDBLOOD.

-Regarde c’est écrit. Alors ?

-S-S-S….

Vraiment rien à faire. Avec un long soupir de dépit, presque un gémissement, le jeune homme ferma les yeux et les recouvrit de ses mains frissonnantes. Il était gelé, certainement dépassé. Des sanglots, toujours et encore.

-Allez, dernière chance. Tu sais lire mon garçon ?

Cette fois le jeune homme détourna carrément la tête. Le rythme cardiaque de l’apprenti piqué au vif s’accéléra dramatiquement. Sa main quitta le bras de sa victime pour lui saisir le bas du visage et le tourner vers lui. Se fut comme du bois trop sec qui s’embrase sans prévenir. Voir ses paupières maintenues closes relâcha un torrent de hargne le long de ses veines, le long de ses membres, de l’acide brûlant qui excita son ressentiment au-delà du possible.

-Laisse moi t’aider ! Diffindo !

Avec application Jugson traça un arc de cercle vif, le contour parfait de la paupière. Les mains du garçon tremblaient, ses poings serrés autant que sa bouche qui ne voulait vraiment rien laissée sortir de sa douleur. Le sang s’écoulait abondamment, rapidement, des petites rigoles se répandaient sur sa face aux traits figés. Puis finalement une paupière se détacha à moitié seulement retenue par un fragment de peau prêt à se rompre. Sa jumelle la suivit dénudant totalement le globe oculaire qu’elle protégeait. Alors seulement un cri se fit entendre suivit d’un autre qui mélangeait l’horreur aux sanglots. Ses yeux désormais exagérément exorbités fixaient droit devant eux, leurs pupilles dilatées par l’angoisse et la souffrance. Ils s’agitèrent en tout sens et ne trouvant plus aucun abri pour se soustraire à la réalité les mains du jeune homme vinrent faire office de cache bientôt recouvert de ce fluide vital à la couleur si excitante.
D’un coup de pied l’aspirant initié amena le jeune homme à s’affaler face contre terre où il se recroquevilla sans même jeter un regard à la femme inanimée. Rod se pencha à nouveau pour agripper ses cheveux et l’obliger à tourner la tête vers le cadavre désossé.

-Et maintenant tu peux voir ?! Ou je vais devoir t’arracher ta langue inutile ?!

-C’est une sang de bourbe ! C’est une sang de bourbe ! Je vous en prie, pitié !

-Et qu’est-ce qui leur arrive au Sang de Bourbe ?

-M-monsieur ayez du c-cœur…

Du cœur. La notion romantique. Le futur mangemort éclata d’un rire bref et sec. L’idiotie il n’y avait qu’un seul moyen de la guérir et c’était la mort. Mais avant cela le pauvre martyr devait comprendre que rien ne pouvait le sauver et que la seule rémission pour ses souffrances se trouverait avec la froideur de la tombe.

-Endoloris !

Peut-être avait-il projeter trop de son désir maladif d’anéantir sa volonté car le jeune homme s’arque bouta prit de convulsions désordonnées et ses braillements n’auraient pas été pire si Rod s’était amusé à lui arracher la peau morceau par morceau. Sa face de pantin ridicule aux yeux prêts à jaillir de leurs orbites se convulsionna tandis que son corps s’agitait de spasmes irréguliers, des petits sauts accompagnés des couinements d’une bête qu’on dépèce. L’apprenti mit finalement un terme à ses glapissements pour reprendre son interrogatoire tant que le peu d‘esprit de sa victime ne l‘avait pas abandonné.

-Je t’ai demandé ce qui leur arrivaient !

-Je ne sais pas ! Ils-Ils meurent ?

-Tous. Et tu sais ce qui arrive à ceux qui les protègent ?

-Je…Ils..N-non…

Un soupir d’agacement s‘échappa des lèvres de Jugson suivi d’un autre Doloris. Ce jeune homme devenait juste irritant. L’effet du sortilège impardonnable fut tout à fait différent. Le supplicié se tétanisa, tout son corps mince et son visage crispé par la douleur qui lui vrillait les muscles sans qu’il ne se torde au sol ni ne pousse autre chose qu’une longue plainte étouffée par ses mâchoires serrées. Son regard exprimait clairement sa souffrance mais il n’avait plus la force de l’exprimer.

-Donc ?

Un faible gémissement lui répondit et sa cible se redressa lentement avant de le regarder totalement hébété, déjà parti.

-Je vais répondre pour toi. D’abord on les met à genoux…

D’une seule torsion du poignet Rod fit céder les ligaments autour des articulations qui permettaient au jeune homme de se tenir debout. Des protubérances apparurent presque subitement au niveau des genoux là où le sang s’agglutinait pour former des ecchymoses noirâtres. Sa proie haletait, appuyée sur ses bras pour préserver son visage du contact du sol maculé de sang et d’esquilles échappés de son propre corps. Tant d’énergie avec si peu de force, tant d’énergie pour ces derniers instants. Il y avait là quelque chose de grotesque dans sa façon de résister alors qu’il n’y avait plus rien à sauver. La pauvre loque ne comprenait plus, ne parlait plus que par cris et murmures entremêlés. Le garçon tenta d’avancer à l’aide de ses mains, décidé à se traîner sur la pierre dans une tentative de fuite totalement désespérée et insensée.

-Où vas-tu ?

Pour couper court au semblant de dérobade, Rod fit de même avec les poignets qui se rompirent en crachotant d’autres petits éclats d’os fracturés, les veines incisées laissèrent s’enfuir la vie. Et maintenant ? Que gagnait-il à se rouler dans une flaque de larme et de sang comme les porcs se roulent dans la boue ? L’apprenti s’avança jusqu’à lui et le retourna négligemment du pied, sa haute taille surplombant le visage aux yeux stupidement saillants, grands ouverts sur son destin quel qu’il soit. Le moment était arrivé où comme ses prédécesseurs il ne demandait plus qu’une seule chose.
Et lui son tortionnaire, il se sentait dégoûté de voir à quel point un homme pouvait s‘humilier. Tout dans cet être vautré à même le sol le révulsait. Ses convulsions, les tremblotements pathétiques qui plissaient les traits de son visage devenu un masque informe de désespoir, ses grands sanglots bruyants et sans larmes…Tout. De ses yeux avides il fixait la lippe qui lui tordait la bouche, plissait son menton. Une grimace de nouveau né insupportable sur ce visage mature. Pas d’insultes ni de menaces seulement des pleurs. Apparemment il avait besoin d’aide pour mourir honnêtement à défaut de dignement.

Alors Jugson décida de cacher cette désolation que le jouvenceau méprisable n’était pas capable de dompter. De fins crochets se percèrent un chemin à travers la peau fragile et rosée de la commissure des lèvres et les étirèrent au possible, entaillèrent les joues pour dessiner un sourire disproportionné. A travers l’ouverture béante sa langue s‘agita , tentative inutile espérant s‘épargner un nouveau ruissellement de sang à l’âpre saveur métallique. S’il n’était ses blessures, le décor et le reste, le moribond avait l’air extatique pour ses derniers instants. Rod plongea ses yeux dans ceux de l’estropié.

-Ensuite ils reçoivent ce qu’ils méritent.

La lucidité sembla revenir habiter les prunelles exorbitées au moment où le bras se tendait pour en finir. Une image ridicule autant que navrante, mais pour Jugson il n‘y avait plus que la satisfaction primitive d‘éprouver enfin le pouvoir de vie et de mort sur un être humain.

-Avada Kedavra !

Fin Flash Back

Ses doigts serrèrent le vide en lieu et place de sa baguette. Maintenant il n’avait plus aucun pouvoir.

Yaxley n’avait jamais été si heureux. Le retour du Seigneur des Ténèbres lui redonnait envie et raison de vivre. Mais méritait-il de servir le Lord a nouveau ? Serait-il à la hauteur pour une deuxième guerre ?

Après toutes ces années passées à faire attention et à éviter de compromettre les mensonges qui lui avaient permis d’éviter Azkaban, Yaxley avait hâte de lever sa baguette pour combattre et pour faire valoir ses idées. Néanmoins, il craignait que toutes ces années passées en tant qu’employé au ministère l’aient rendu mou. Treize années d’inaction… Treize années de perdues…

Il se rongeait l’ongle de l’annulaire avec frénésie pendant que des souvenirs, à la fois sombres et glorieux, défilaient dans sa tête. Ils étaient souvenirs d’une époque ou il était beaucoup plus en colère, beaucoup plus violent et émotif. Tous ces souvenirs commençaient avec son initiation…

* * * * *

Le trône… le magnifique trône. Il était d’autant plus beau étant donné que Yaxley savait parfaitement qui y siégeait. Il viendrait donc lui-même les rejoindre ? En personne ? Quel honneur. Que ce passerait-il donc ? Quelle était cette initiation ? Yaxley se mordait nerveusement l’intérieur de la joue et grattait de l’ongle trop court de son pouce droit la peau rongée de son gauche. Était-ce la nervosité ? La hâte ? Un peu des deux ? Ce soir, il faisait ses preuves… Ce soir, il devenait un des leurs... Ce soir, il s’accomplissait.

La porte s’ouvrit et le cou du jeune Yaxley se raidit. Il posa son regard sur la porte qui venait de s’ouvrir et se détendit tout d’un coup, comme si une seringue l’avait piqué pour extirper tout son stress. En fait, voir ces souillures en si piteuse situation lui plaisait. D’une part il s’indignait que ces déchets viennent souiller le noble lieu et d’une autre il était excité d’être à la place qu’il occupait. Il était à l’aise. Il était supérieur. Il était un sorcier au sang pur et il avait le plein droit de poser un regard plein de dégoût sur eux et de se réjouir de leur situation.

Une autre porte s’ouvrit, attirant l’attention de Yaxley. Le Maître venait d’arriver. Par réflexe, Yaxley inclina la tête devant le Seigneur et posa un genou en terre. Se trouver en sa présence rendait l’air plus lourde sur les épaules du jeune homme qui, honoré de la présence du plus grand sorcier de tous les temps, ne pouvait se permettre de cligner des yeux au mauvais moment.
Lorsque le Lord se fut assit, Yaxley se redressa et dévisagea les autres apprentis autour de lui. Se sentaient-ils aussi prêts que lui ? Étaient-ils aussi confiants qu’il l’était ? Lorsqu’ils étaient rentrés, Yaxley s’était aussitôt détendu en voyant les moldus, cracmols, sangs de bourbe et autres immondices qui passaient la porte, accompagnés de ce que le jeune homme considérait déjà comme des frères mangemorts. Il se sentait prêt pour l’épreuve et ne se permettrait pas de décevoir le Maître.



Son tour vint et un léger sourire se forma sur le visage sévère de Yaxley. C’était chose rare. Il s’avança vers les prisonniers et les inspecta d’un œil critique comme s’il eut à trouver le plus gros cochon dans une basse-cour. Son regard s’arrêta sur une petite moldue à l’air fragile qui expirait, reniflait et pleurait sa peur. Un sourire cruel se dessina sur son visage. Il continua d’évaluer le bétail et ses yeux sombres se posèrent sur un grand moldu vigoureux à l’air brave qui semblait prêt à lui cracher au visage malgré l’incertitude qu’il devait ressentir face a la situation.

Yaxley pointa grossièrement le jeune homme et dit : « Je veux celui là ».

Le jeune sorcier se positionna devant le moldu, à quelques mètres de distance. Il jeta un regard à sa gauche et put apercevoir le Lord. Il devait s’en montrer digne.

Son visage redevint très sévère et son regard se fit cruel alors qu’il sortait sa baguette et la pointait vers son « adversaire ». Il ne remua même pas les lèvres mais pensa dans sa tête.

*Incarcerem*

Des cordes jaillirent de sa baguette et vinrent lier les jambes et les bras du moldu ensemble. L’homme s’effondra et Yaxley fit quelque pas vers lui.

- Je ne…demanderai pas pitié…, dit le moldu.
- Oh… mais non... , dit Yaxley d’une voix douce. Je ne veux pas que tu demande pitié, poursuivit-il en insistant sur le pas. En fait, je t’interdis d’implorer pitié devant moi.

Il fit quelques pas et un nouveau sourire cruel illumina son visage. Il s’amusait. Pour lui, ce ne serait que le début d’une bonne partie de plaisir. Il se demandait néanmoins comment s’amuser et comment divertir le Lord. Une idée de génie lui traversa l’esprit, un de ses sorts préférés. Il regarda le Lord un instant puis en revint a sa victime.

- Serpensortia, dit-il avec puissance, se raidissant et pointant sa baguette vers le moldu d’un geste rapide.

Un gros cobra noir à la couronne verte jaillit de la baguette de Yaxley et rampa doucement vers le moldu. Les yeux de ce dernier s’exorbitèrent et il sa respiration s’accéléra alors que de grosses gouttes de sueur faisaient peu a peu reluire son front. Le cobra se promena sur le corps du moldu et se raidit pour le mordre. L’homme poussa un hurlement et Yaxley s’humecta les lèvres en fixant la scène. Il pointa ensuite sa baguette vers le serpent et le dirigea doucement vers le coté opposé de la salle d’un geste lent et large.

- Diffindo, dit lentement Yaxley d’un air absent.

Les liens du moldu se rompirent et il se releva, haletant et une main ferme posée sur la morsure de serpent qu’il avait à la clavicule. Après un bref moment, l’homme chargea Yaxley en criant et ce dernier se contenta de rester calme, la baguette pointée en direction du pauvre fou.

- Levicorpus.

L’homme s’éleva bien au-dessus de la tête de Yaxley et ce dernier se déplaça en direction du Seigneur des Ténebres, la baguette toujours pointée vers le moldu qui restait suspendu dans les airs. Le jeune sorcier se sentait peu original mais c’était un sort si amusant. Il monta l’homme un peu plus haut, jusqu’au plafond.

- Liberacorpus, dit-il calmement.

Le moldu fit une chute sourde et s’écrasa au sol douloureusement. Yaxley se retourna en direction du Maitre et eut une expression faussement désolée. Il était près de rire. Il adorait cette initiation, elle lui permettait d’utiliser un privilège que tout sang pur devrait avoir sur ses bâtards d’inférieurs.

- Fils de pute, chiala l’homme.

Le sourire s’effaça du visage de Yaxley et il inspira avec rage alors que ses yeux se faisaient plus cruels que jamais. Il vit une chaise vide dans l’assistance et la pointa de sa baguette.

- Chasiwasi, rugit Yaxley qui perdait son sang froid.

La chaise traversa la pièce à une vitesse phénoménale, suivant l’arc décrit par la baguette d’un Yaxley furieux. Elle atteint le moldu qui, à quatre pattes, essayait de se relever avec peine. L’homme hurla de douleur et des morceaux de chaise brisée se répandirent tout autour de lui.

Comment osait-il insulter sa mère ? Elle qui était probablement plus noble de sang que le plus vieil ancêtre de cet immonde imbécile. Yaxley ne s’amusait plus. Maintenant, il se défoulait et exprimait toute la haine et la rage qu’il avait pour ces moldus.

- Endoloris, cria-t-il en pointant sa baguette sur le moldu.

L’homme se tordit sur le sol. Il souffrait. Yaxley le fixait intensément en maintenant le sort. L’homme se débattait sur place, pleurait, criait. Il faisait peine à voir et plus il souffrait, plus Yaxley se sentait bien. Le jeune mangemort continua le sortilège pendant presque une minute.

- Pitié, finit par crier le moldu.


Le bras de Yaxley se détendit et pendit le long de son corps, baguette toujours en main. Ses lèvres se retroussèrent du mépris qu’il éprouvait pour le moldu.

- Je t’ai interdit d’implorer pitié devant moi, dit-il.

Il pointa de nouveau sa baguette sur le moldu en prononçant le sortilège de la douleur a nouveau.

- Pitié, cirait le moldu. Pitié !

- Faites que cela cesse… tuez moi…, acheva-t-il alors qu’il se libérait des douleurs d’endoloris, Yaxley ayant arrêté le sort.

Une nouvelle expression de panique passa sur le visage du moldu. Yaxley venait de lui jeter un autre sortilège sans rien dire. « Bloclang » avait-il pensé très fort.
Il ne fallut pas plus d’un quart de seconde pour que Yaxley fende l’air de sa baguette, comme s’il maniait une épée, hurlant « Sectumsempra » de toutes ses forces. Il revivait maintenant que le moldu payait et se délectait des souffrances de l’homme.

Une large entaille s’était ouverte, partant de sous le pectoraux droit en traversant le nombril jusqu’au début de la cuisse gauche. L’autre suivait la ligne entre l’épaule et le torse, lui ouvrant une partie de la gorge. Le dernier jet du maléfice, quant à lui, avait atteint le moldu au visage en lui fendant l’œil.

Mais soudainement Yaxley n’avait plus l’air heureux du tout. Une goutte de sang avait volée sur son visage, juste au-dessus de sa bouche. Ses lèvres se retroussèrent et il pointa sa baguette vers sa tête. Son visage exprimait son dégoût.

*Tergeo*, pensa-t-il.

Une fois que l’instrument eut aspiré le sang impropre qui l’avait souillé, Yaxley posa un doigt tremblant au-dessus de sa lèvre pour s’assurer qu’il n’y avait plus rien et posa son regard sur le moldu qui mourrait dans un bain de son sang.

L’adrénaline le quittait et il réalisait qu’il avait perdu le contrôle de lui-même dans son énervement, sa rage et sa délectation des souffrances du moldu. Il détourna le regard. La magie pouvait tuer, il le savait, mais normalement elle tuait proprement.

Oh cher… quel gâchis…, dit-il pour lui-même en regardant le bain de sang d’un air triste. Bon… ils n’auront qu’à l’arranger comme il était avant… en enfer…

Il expira lentement. Le moldu était mort. Il se retourna devant son Seigneur et Maître et inclina la tête de nouveau, posant son genou au sol pour la deuxième fois en cette soirée.

Le tour d'Albin était enfin arrivé. L'épreuve de la torture. Torture, ce mot raisonnait dans ses oreilles comme un mot exquis, qu'il voulait entendre pour le restant de ses jours. Il se souvient le soir dans son lit il pensait à ce qu'il ferait s'il trouvait un sang de bourbe au hasard dans un coin de rue sombre.
Il avait tellement d'idée qu'il lui en faudrait des dizaines. Mais aujourd'hui il devait faire ses preuves et il avait sa petite idée sur la marche à suivre.

Une main forte lui empoigna le bras, faisant sortir Albin de ses pensées et l'emmena dans un couloir sombre. Albin suivit l'homme cagoulé qui ne le lâchait pas le long de se couloir. Albin ne pouvait même pas dire la largeur du couloir car il ne voyait même pas les murs. Soudain l'homme le fit entrer dans une salle. Quelques bougies éclairaient la salle et on pouvait y voir au fond des dizaines de personnes serrés les unes contre les autres terrifiés. Soudain Albin sourit. ce n'était pas un sourire rassurant mais un sourire démoniaque qui effraya encore plus ses sangs impurs.

"- Choisis celui que tu veux, dit le mangemort"

Albin s'avança vers le troupeau qui s'écrasa encore plus contre le mur. Il s'approcha d'une jeune fille à peine plus agée que lui et lui caressa le visage.

"- Mmmmm, que tu as la peau douce ma belle. J'aurais bien aimé te gouter ma beauté mais je ne suis pas la pour ça;"

Il lui vola un baiser et l'écarta violemment sur le côté pour voir qui se cachait derrière. Tout à coup son regard s'illumina en voyant une femme enceinte. La femme paraissait apeurée et tenait ses bras fermement serrés sur son ventre légèrement arrondi.

"- Je veux celle là !"

Le mangemort s'approcha de la femme et la pris par le poignet sans ménagement. Elle ne se débattit pas mais des larmes coulaient silencieusement le long de ses joues. Ils sortirent de la salle, fermant la porte d'un coup de baguette magique. Le mangemort tenait la femme par les cheveux et tirait des petits coups.

"- Pourquoi elle est là ?
- c'est une sale sang de bourbe. ils n'arrêtent de pulluler, si l'on continu l'air ne serra plus respirable."

Albin parut satisfait de la réponse du mangemort et ils marchèrent en silence pour retourner dans la salle où il allait devoir montrer ses performances.
Le mangemort ouvrit la grande porte et poussa la femme à l'intérieur.
Il y était enfin, cette femme était à lui et il pouvait laisser libre court à son imagination. La femme était agenouillée par terre et sanglotait. A l'heure qu'il était son enfant devait déjà être mort, Albin espérait cependant qu'il soit encore en vie pour pouvoir le torturer lui aussi. Rien de plus beau que de voir un être pas encore né, se faire torturer.

Sans plus attendre il sorti sa baguette en bois de boulot de sa poche et releva la sang de bourbe. Elle devait le regarder dans les yeux pour qu'il puisse voir sa douleur.

Il regarda la femme longuement et formula dans sa tête le sort qui allait lui amener toute sa gloire. Il se concentra et monta sa baguette petit à petit.

la femme était retombé par terre mais maintenant elle se tordait de douleur. Elle se tenait le ventre en hurlant tel un cochon qui se fait égorger pensa Albin. Sur ses lèvres un sourire se dessina, le même sourire qu'il avait affiché en entrant dans la salle des prisonniers.

Albin resta ainsi plusieurs minutes sans bouger, le même sourire affiché. Seule sa baguette bougeait lentement.
La femme gigotait toujours, mais maintenant elle se tenait le bas de la gorge. Puis soudain, pris d'un spasme elle se penchât vers l'avant et essaya de rejeter quelques chose par la bouche mais s'étouffait. Albin la regarda un moment, la baguette baissée. Puis voyant qu'elle allait mourir par manque d'air et ne voulant pas en finir ainsi, il s'exclama :
"- anapneo"

La femme recracha quelques chose et pu enfin respirer mais du sang s'échappait de sa bouche. l'enfant avait du faire éclaté l'œsophage bien extensible.. A ses genoux une chose clair gisait, Albin regarda la femme en attendant qu'elle comprenne enfin. Et soudain il vit dans ses yeux qu'elle venait de comprendre. La femme voulu prendre son enfant pas entièrement formé dans les bras, mais Albin attira l'enfant vers lui.

"-Cracbadabum, murmura Albin."

Ce sortilège était peu utilisé par les mangemorts car peu savent qu'il peu aussi découper la peau. Albin commença par couper une oreille de l'enfant. La femme voulut le récupérer mais Albin fut plus rapide et la femme se retrouva serré dans des cordes.

Albin continua sa découpe, tel un boucher, il s'occupa d'abord du visage puis passa aux membres et pour finir aux organes. La femme ne pouvait plus bouger mes ses yeux exprimait toute la souffrance mentale qu'Albin lui faisait subir.

Une fois que l'enfant fut mis en pièce, il s'approcha de la femme écrasant bien les organes au passage. Il la prit par les cheveux et la tira pour la mettre debout. Leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres et Albin sentait l'odeur du sang. Il la regarda dans les yeux quelques secondes pour lui faire comprendre que la fin était arrivée il l'a lâchât et cria :

"- Avada kadavra."

Lorsqu'elle tomba sur le sol elle était déjà morte. Albin nettoya négligemment le sol et regarda autour de lui pour voir si sa torture morale avait fait sensation. Puis il se mit à genou devant son maitre pour attendre son commentaire.

- Suivant ! -

A ces mots, un sourire se dessina sur le visage de Thomas Alser, sourire qui s'amplifia lorsqu'il s'avança pour trouver sa future victime et qu'il reconnut son ancien gérant, cet homme qui pendant des mois avait persécuté Alser au point de créer une hantise parfaite envers lui.

Le regard du vieillard représentait toute la peur qu'un homme puisse avoir en voyant que son fléau allait rester le même jusqu'à la fin de sa prochaine mort.

Thomas avança doucement, sa baguette encore dans sa poche, et essaya de ressentir la peur qu'émanait Iron Kergala, sa victime. Ce sang impure avait, toute sa vie, raté ses projets, raté sa scolarité à Poudlard, raté son ascension au Pré-Au-Lard, et son erreur la plus grande, à part le fait d'être né d'un sang mêlé, fut de déplaire à Thomas.


- Lève toi ... -
- Thomas, ne fais pas ça, ne fais pas cette erreur, tu ... -

L'homme se tut, non pas qu'il ne voulait plus parler, mais qu'il en avait maintenant l'incapacité. Les traits de son visage étaient devenus plus las, ses rides étaient plus perceptibles, mais ce n'était pas normal, les plis de sa peau commencaient à tomber, sous le regard craintif des moldus, et sous l'amusement de certains mangemorts.

Pas une fois Thomas ne tourna la tête vers son Mâître, il ne voulait pas qu'en l'espace d'un regard, son plaisir soit partagé, il voulait le garder pour lui seul, en faire une récompense tant attendue...

La langue de Kergala semblait bouger à l'intérieure de sa bouche, mais il montrait clairement qu'il ne la contrôlait pas, ses dents étant trop dures, on pouvait aperçevoir une chose frapper contre sa joue, de l'intérieur, comme si elle essayait de sortir.

L'homme ne pouvait plus bouger, il était à genoux maintenant, droit, comme si il était bloqué. Tandis que la baguette d'Alser était pointée vers la bouche du vieillard, un rire intérieur se fit sentir en provenance de l'ancien Serpentard, un rire qui en disait beaucoup ...

Dans un geste rapide, la baguette de Thomas monta puis redescendit en direction du sol, et la chose dans la bouche de la victime en fit de même, on pouvait aperçevoir, coordonnée avec le mouvement de la baguette, la langue descendre de la gorge de la victime, jusqu'à son estomac, et taper maintenant sur celui-ci.

- Tu voulais me dire quelque chose ? -

Aucun son ne sortit de la bouche de Kergala, si ce n'est les battements de son coeur, ou bien de la langue, qui sait ...

Seul son regard exprimait ses sentiments, et Thomas put aisément y comprendre la peur, et l'envie de mourir qu'avait maintenant l'homme, cet homme qui persécutait son entourage était maintenant en face de lui, à comprendre les réelles valeurs de la vie, et son erreur de l'avoir vécu.

Un cercle rouge se dessina sur deux mètres autour de la victime, les vêtements de celle-ci commencèrent à brûler faiblement, en fait, elles commencèrent simplement à se désintégrer tandis que d'un mouvement vif de sa baguette, Thomas mit à terre l'homme.

De la fumée s'échappa d'un peu partout de la victime, comme quand l'on fait cuir un morceau de viande encore sec, sans beurre ou huile, Kergala était comme ainsi dire, coller au sol, et Alser le savait, son plan commençait à peine.

- Relève toi ... Tu ne peux pas ? Attend je vais t'aider ! -

Le sang impure se retrouva à quelques centimètres du sol, rien de plus normal si ce n'est le fait que des morceaux de peaux tombaient maintenant à terre, comme de la cire fondue, sa chair était à présent visible, et la langue vivante, tel un rat, voulait sortir en présence de chaleur, elle tapa, plus fort contre l'abdomen de l'homme, maintenant brûlant et fragile, et réussit à perçer son corps, s'échappant ainsi, puis tombant au sol, brûlée elle aussi ...

- Une simple poupée ... tu n'es qu'une simple poupée ... Pas encore morte ... Ca me plait ... -

Alors que la mort approchait pour Kergala, Thomas se sentait enfin vivre, à faire souffrir ce sang impure, à lui faire regretter d'être né ainsi, à le pardonner d'être comme cela ... Simplement à lui apprendre que la meilleure vie qu'il pourrait avoir serait dans la mort, et qu'il n'avait que trop pollué les alentours du Maître ...

- Laisse toi mourir, tu ne ressentiras ... presque rien ... Non ... Je ne vais pas te mentir, tu vas perdre ta vie avec la souffrance de milles ... Te lancer un sortilège impardonnable serait trop facile, et pas assez douloureux pour toi ... J'aimerais bien voir ce que tu pourrais ressentir si ... -

Une vague de haine emplit alors Thomas, laissant au passage des idées de souffrance qui pourrait accorder le futur initié à sa victime ...

- Nous allons te tuer doucement, reste encore un peu ... -

Le corps de Kergala se coupa en deux à partir du bassin, mais étrangement les deux parties bougeaient encore, comme si elles étaient encore toutes les deux vivantes.

- Finissons en, les autres attendent ... Avada Kedavra, Avada Kedavra ! -

Deux traits jaillirent, le premier toucha la jambe de la victime, et alors que la victime ressentait, bizarrement, la douleur de la mort, l'autre trait verdâtre percuta sa tête, et il tomba du sol, avec pour seul accueil, une marre de sang, et de morceaux de peaux, formant à la fois un coussin, et son cerceuil.

- J'espère, Mon Maître, que ce spectacle vous a plus ... -

Un long couloir sombre, il s'emblait s'étendre à perte de vue, le parquet sur le sol craquait légèrement sous le pas de la jeune femme, les tapisseries marron reflétaient l'ombre des chandelles à la faible lumière. Quiconque se trouverait dans cet endroit, serait mal à l'aise, pourtant, Mizore avait l'impression de respirer pour la première fois de sa vie. Elle se dirigeait d'un pas sûr vers la pièce au fond du couloir. Une fois arrivée, elle leva la main vers la porte, un doute la saisit -frapper ou ne pas frapper?- Elle choisit la deuxième solution, après tout, il fallait assumer ses choix dans sa vie. Elle entra, dans la pièce, de nombreux mangemorts y étaient réunis, ils ne la regardèrent pas entrer, visiblement occupés par le spectacle, qui poussait de grands cris. S'ensuivit finalement un long silence, un mangemort rejoignit sa place. La jeune femme parcourue la pièce de ses yeux gris-fers, cherchant la silhouette de son recruteur, elle ne la vit point... Comme personne ne s'avançait, elle décida que c'était son tour.

Elle s'avança au milieu de la pièce, regarda autour d'elle, les mangemorts se jetaient des coups d'oeils, l'air de se demander "C'est qui elle? Depuis quand elle est là?" et bien d'autres questions encore. L'un deux souffla à son voisin " à mon avis, elle est bien trop gentille pour tuer une mouche ", s'ensuivit des rires narcoix. En effet, étant donné que Mizore était venue seule, elle semblait tomber des nues.

*toc toc toc*

Sa tête résonnait... La jeune femme se parla à elle même, dans son esprit.

*Quoi?

Laisse moi leur montrer... Laisse moi être à ta place...*

Mizore ne répondit rien, elle se laissa glisser dans les méandres de son esprit, et laissa place à "l'autre", la nouvelle Mizore. Celle-ci regarda les mangemorts et un demi sourire s'étira sur ses lèvres, seul le bas de son visage et ses yeux restaient découverts avec le masque. Elle tourna son attention vers les quelques moldus, sang-de-bourbe et autres détritus. Il en restait encore pas mal, mais son attention se porta sur un jeune homme moldu, d'environ 17 ans. Les yeux de Mizore firent des étincelles, le désignant comme condamné, elle passa sa langue sur ses lèvres et le désigna du doigt en l'appelant doucement. Le jeune homme hésita un moment, Mizore tendit sa baguette sur lui.

Impero

Le garçon approcha, la peur se lisait sur son visage, ses mains tremblaient et son front se perlait de sueur. Mizore le fit s'arrêter à un mètre d'elle, fit apparaître une plume noire et s'avança vers lui. Pour l'instant, elle allait s'amuser avec sa peur. Elle fit courir la plume le long du cou du jeune homme, le long de sa mâchoire, de ses tempes, elle parcourue l'intérieur de son bras et remonta sur ses épaules. Pendant ce temps, Mizore lui parlait doucement, son visage à quelques centimètres du sien.

Tu vois, tu n'as rien à craindre. La mort n'est pas plus dûre que ça, de toute façon ton destin était de mourir, alors, pourquoi résister? Il ne peut rien t'arriver au delà de la mort, elle est douce, délivrante... Je vais juste jouer un peu... avant...

La voix de Mizore n'avait pas faibli, elle disait ces mots avec assurance, la jeune homme ressentant sa fin, la regarda avec des yeux implorants.

Pitié

Pitié? Tu demandes ma pitié alors que je ne t'ai rien fait! Et bien, tu vas pouvoir ma la demander ma pitié.

Mizore approcha son visage de celui du jeune homme, ses lèvres effleurèrent sa joue, puis elle recula, un sourire sadique de femme cruelle sur les lèvres. Elle se tourna vers l'assemblée et désigna la plume, elle pointa sa baguette dessus, à la place de la plume apparut un poignard d'argent. Un autre coup de baguette fit apparaître une coupe en or. Mizore se retourna vers le jeune homme.

Ne bouge pas.

L'impero le pétrifia. Mizore se plaça derrière le garçon. Elle fit courir la lame du menton jusqu'au nez, le long de la joue du jeune homme. Elle récupéra le sang qui coula dans la coupe. Elle leva la coupe jusqu'à ses lèvres, qu'elle trempa légèrement. Le sang était impur, ferreux, salé, le sang d'un moldu... Elle le recracha, en tombant sur le sol il se glaça. Mizore mit l'index dans le liquide, elle l'en ressortit enrobé de sang, elle posa la coupe et de son autre main, elle leva la tête du garçon, sur son front dessina une rune, en forme de F.

Ansuz, la conscience ! Elle permet de désigner le vrai du faut. Elle fait partie de toi, si je l'efface, ta conscience s'effondrera.

D'un geste de la main, elle effaça la lettre. Le jeune homme s'effondra sur le sol, le regard vide. Mizore fit couler quelques gouttes de sang sur le sol, elle le toucha de sa baguette, il s'étala et montra des images.

Tu ne sais plus ce qui est vrai ou pas, je vais te montrer des images qui pour toi seront vraies, de ta famille...

Mizore éclaté de rire, d'un rire cruel.

* ses parents morts dans un accident de voiture... Le sang sur la route, leurs corps écrasés... lui et sa copine... dans la rue... s'embrassant... nuit... coup de feu... la balle a transpercé la tête de la jeune femme... le sang coule sur le corps du jeune homme... sa soeur, dans une pièce... un homme avec elle... sans visage... elle est nue... il la viole... pointe sa baguette sur elle... endoloris... corps qui crit, soubresauts, terreur... endoloris... nouvelle vague de douleur... plus forte... avada kedavra... le corps s'élève, retombe, les yeux fixés sur son frère... des yeux vitreux... morts...*

Les mangemorts réunis voyaient tout eux aussi, le jeune homme s'englotait sur le sol, il se tenait la tête entre les mains, et criait par terre. La folie l'entraînait, les mêmes images revenaient en boucle, sans arrêt, toujours les mêmes. Mizore riait toujours, démente.

Tu vois, la mort n'est rien d'autre que cela, il suffit de l'accepter! Alors, tu veux toujours ma pitié?

Elle repointa sa baguette sur le sang, il s'évapora. De nouveau, la jeune femme s'approcha, reprenant la coupe de sang, du jeune homme, horrifié, complètement fou, accroupi, la regardant avancer, ne pouvant faire un pas. Mizore effaça le reste de lettre sur son front et à la place incrivit une croix, une croix chrétienne, avec la barre le long du front et la transversale descendant sur le nez de sa victime. Puis la jeune femme, se dirigea en différents points autour du moldu. Elle déssina en cercle, des runes, autour de lui, faisant appel aux pouvoirs cachés. D'abord un X, puis un H, une croix païenne, un bâton. Elle revint à côté de l'homme, et les nomma déclenchant leurs pouvoirs.

Gäbon, l'offrande. Hagalaz la magie néfaste du temps. Nauphi la servitude et le tourment. Isa la glace et le malheur. Car j'offre ta vie à mon maître, ton corps mourra à cause du temps qui s'abattre sur toi, tu sera à asservi même au delà de la mort. Le malheur et le tourment t'emporteront dans leurs entrailles.

L'effet fut immédiat, son corps devint raide, fiévreux, ils se détruisit et devint vieillard en quelques secondes, le tourment de l'âme arriva, et jeta le pauvre corps par terre, dans des secousses affreuses, tous ses os voulant sortir de sa tête, ses yeux injectés de sang, s'accroupissant, rejeté à terre, crachant, criant du sang, par la bouche et par le nez, la glace le gela sur place, la malheur s'abbatit tel des ombres noires s'inscrivant dans toutes les pores de sa peau. Le corps torturé agonisait aux pieds de Mizore. La jeune femme se délectait du pouvoir, du pouvoir qu'elle avait sur lui. Enfin, d'un coup de baguette, elle calma le jeu, les démons regagnant les runes qui s'effacèrent. Mizore prit la tête du vieil homme complètement détruite et la fit touner, décrépie et torturée, vers le Seigneur des Ténèbres, la croix sur son front luisante.

Je t'ai donné le signe de ton dieu. Il est dessiné sur ton front avec ton sang. Tu apprendras qu'il n'existe qu'un seul Dieu, qu'un seul Maître, qu'un seul Seigneur, et il se trouve devant toi. Apprends à l'aimer et à le craindre car tu va mourir pour lui.

Le jeune homme regarda le Seigneur des Ténèbres avec une expression indescriptible, une expression de mourant. Mizore se releva et pointa sa baguette sur le moldu.

Avada Kedavra !!!

l'éclair vert le foudroya sur place et le vieux moldu sombra sur le côté, entraînant avec lui la dernière rune, celle de l'offrande. Mizore récupéra la coupe de sang et le poignard, ses yeux trahissaient son exitation, elle s'agenouilla devant le Seigneur des Ténèbres et posa devant lui la coupe et la lame, symboles de sa soumission. Puis la jeune femme rejoignit les rangs. Allait-elle faire honneur et pouvoir entrer sous le commandement du Lord Noir.

*Je me suis bien amusée, c'était bien, tu ne trouves pas?

Oui...*

Voila à présent plusieurs heures que le spectacle sanglant avait commencé et c'était à présent au tour de Serpian de choisir son Cobaye. Il fallait à tout pris réussir cette épreuve afin d'être enfin reconnu en tant que tel par son Maître. Il avait imaginé ce jour des dizaines de fois mais le vivre pour de vrai était d'une telle excitation qu'il en pleurait presque de joie. Jamais épargné par la vie, il allait enfin pouvoir révéler sa vraie personnalité et se doter d'un but. Celui de faire régner les Ténèbres sur ce pauvre Monde trop plein de petits sorciers Bisounours.

Perdu dans ses pensées, regardant la souffrance des Moldus, il décida qu'il serait le prochain de l'épreuve. Bon nombre d'Apprentis étaient déja passés à l'acte. C'était à lui. Il attendu calmement la fin de la dernière séance et la fameuse parole du juré :

<< Au suivant ! >>

Serpian se leva, fit quelques pas en avant et prit un Ton clair et distinct, puis se tourna vers son Maître et prononça ces quelques paroles :

<< Maître, je vous propose de vous divertir... >>

Les Moldus étaient tous assis au Milieu de la salle, certains pleuraient , d'autres imploraient le ciel ou restaient choqués du spectacle qu'ils avaient pu voir auparavant.

Serpian tourna autour du groupe de Moldus durant plusieurs Secondes, les fixant, s'arrêtant, leur murmurant des mots. Puis, finalement, il choisit un homme d'une trentaine d'années. Celui ci semblait pauvre, En richesse et d'esprit. Il lui dit :

<< Toi ! >>

Il s'approcha de l'homme, le prit par le col et le balanca de toutes ses forces au sol... Là, l'homme poussa un cris étouffé. Puis, à cette image, une femme cria également. Serpian se retourna. La Moldus d'une vingtaine d'années avait poussé un cris de pitié et stupeur.

Il se retourna ensuite vers l'homme et lui dit :

<< Va t'asseoir esclave ! Dépèche toi ! >>

L'homme s'exécuta et Serpian marcha lentement vers la Moldus qui avait crié quelques secondes auparavant. Il s'approcha lentement, celle ci était assise et en pleures. Elle tremblait de tous ses membres. Serpian s'accroupit et plaça sa bouche à proximité de l'oreille de la jeune femme puis lui dit :

<< Chutttt, ça va aller, n'ai pas peur ! >>

Il se releva, la regarda et lui balança un énorme coup de pied dans la tête, la Moldus valsa à plusieurs pas de lui en criant. Il s'approcha d'elle et la prit par les cheveux, il la ramena vers le Lord et lui frappa la face au sol par deux fois avant de la baffer violemment.

<< J'ai une question à te poser demoiselle. Le Type que j'ai pris tout à l'heure ? C'est ton copain, c'est ça ? >>

La fille ne répondit pas.

<< Tu as perdu ta langue ma jolie ? >>

Toujours pas de réponse. C'était le moment de passer à l'étape superieur. Serpian sortit alors sa baguette et la pointa sur la jeune femme.

<< Je t'es posé une question, je te laisse jusqu'a trois.

1
...
2
...

La jeune fille cria alors :

<< OUI !!! oui !!! je l'avoue ! >>

Alors, Serpian s'approcha d'elle et lui murmura doucement à l'oreille :

<< Tu vois, ce n'est pas plus compliqué que ça... >>

La jeune fille semblait terrorisée. Serpian souria et pointa sa baguette sur elle avant de crier :

<< Chains magical >>

Soudain, des chaines se placèrent autour des bras et des jambes de la jeune femme. Ensuite, il cria :

<< Stinging Hex >>

La victime tomba enchainée et se roula au sol de douleur, Serpian venait de lui lancer un sort de douleur insoutenable.

<< Sens tu la douleur maintenant ? Tout ce que tu as enduré tantôt n'était rien ! >>

La victime fut désenchainée par un contre sort lancé par Serpian, puis il cria une nouvelle fois :

<< Knee-Reversing Hex >>

La victime vit ses deux genoux sectionnés après que ceux ci se soit retournés d'une manière plutôt efficace. Elle cria de douleur. A présent, la jeune femme ne pouvait plus marcher, elle rampait au sol et Serpian lui tournait autour, puis, il fit un rituel assez spécial.

Il sortit de sa poche deux dagues qu'il posa au sol, devant son maître.

La jeune femme avait déja vomie du fait de l'extreme douleur endurée depuis le début de l'épreuve. Elle était au sol, gisant et pleurant de douleur.

Serpian pointa sa baguette vers elle et dit :

<< Terminus ma belle, IMPERIO ! >>

La Jeune fille était à présent sous le contrôle du Sorcier Noir. La jeune femme partie en direction des dagues et les pries dans ses mains, elle était face au Lord. Elle se trancha les veines et cria de douleur une nouvelle fois. Puis, elle plaça la dague sous sa gorge et se la trancha doucement. Elle tomba ensuite, et gisant sur le sol, elle mourrut rapidement du fait de ce qu'elle avait pu endurer.

Le corps fut vite ramassé et Serpian se rendit vers son Maître, il se mit à genoux et lui dit :

<< Serpian, pour vous servir... >>

Et voilà, le voilà, le magnifique Al' dans son épreuve d'initiation. Enfin il était sacrément moins magnifique d'un coup, regarder les autres faire lui avait enlevé d'un coup la vague envie de sushi qui le tenaillait en arrivant. Note qu'il avait l'intention de faire vachement mieux que tout ces pauvres péquenots qui étaient passé avant lui. Ouais, il allait prouver au monde entier qu'il valait n'importe qui en torture, mieux que Sasha en dressant Pikachu ! Il eu le temps de fumer un demi paquet de Vogue avant que, enfin, il puisse s'avancer pour choisir sa victime. A force, il avait bien pané le principe : Du gore, du sang, des tripes, et un peu de poésie pour sucrer le tout. Style dire « chut chut mon bébé... » avant de lui retirer le sang des veines. C'était mignon, ouais, mais bon, ça faisait un peu hors contexte quoi. Si, par un miracle de la nature et de la médecine, il avait un bébé un jour, il l'endormirait pas comme ça, alors ça non.

Enfin, son tour arriva.

C'est ainsi que, dégageant la virilité par tout les pores de sa peau ( Il avait mit sa paire de talons préféré. ), il avança d'une démarche sautillante vers un homme d'environ trente cinq ans, entre deux âges, et posa son index à l'ongle parfaitement manucuré sur son T-shirt.

- Toua.

Il avait choisi volontairement une attitude assez ambiguë, pour faire tâche au milieu de tout ces mangemorts vilains méchants, brutaux, ou au contraire, plutôt androgyne. Puis il y avait les nanas, mais c'était pas la même catégorie. Les talons s'étaient donc imposés d'eux même. Logique hein ?
Le mec essaya de le frapper, mais Aludra esquiva facilement avec une pirouette et un sort, ou l'inverse. Il le paralysa en fait, ça lui laissait plus de l'attitude pour... Faire ce qu'il voulait faire. En fait, il avait pas la moindre idée de ce qu'il allait faire de ce mec, dont pour l'instant les seules activités physiques étaient un roulement d'yeux très expressif, mais il allait bien trouver... D'ici un moment...

En fait, ça commençait à urger grave.

Il prit donc assez maladroitement la main du type, une main virile et propre en plus de ça, qui sentait bon, et tira l'index dans le sens inverse où s'utilisent les doigts normalement. Le truc qu'était pas fun, c'est que vu que le mec était paralysé, bah il pouvait pas l'entendre hurler et tout. Seul les mouvements frénétiques de ses yeux indiquait qu'il ressentait une intense souffrance physique, c'est à dire, en langage Aludrien, qu'il douillait grave sa mère. Le jeune homme remediat à cela en attachant sa victime avec de nombreuses cordes passant par des endroit saugrenus de son anatomie et en le dé-paralysant.

- Azy parles et tout ça va être le feun !

Puis il lui cassa le majeur en prenant le luxe de faire ressortir l'os. Ca saignait un peu. Mais, à la grande deception d'Aludra, le mec ne pipa pas un mot intelligible, et se contenta de hurler comme un dingue. C'était ludique et pédagogique comme torture, car Aludra apprit ainsi que sous une grande souffrance physique, les gens ne parlent pas. Bizarrement. Pas de « Non, pitié ! », juste un grand cri bestial et inhumain, un cri de cochon.

C'était ça, un moldu.

Le jeune homme faisait ses petites découvertes personelles, comme ça. L'on pouvait réduire ainsi un homme à rien, juste avec quelques manipulations doigtesques. Oui, bien sur, il le savait déjà, mais par écrit plutôt, dans les livres un peu bizarres, tout ça. Mais voir ça en vrai, ça avait quand même un sacré panache.
De la culpabilité ? Quelle culpabilité ? Aludra avait été élevé dans l'idée que les moldus étaien inférieur, il mettait juste ça en aplication, voilà tout. C'est pas comme si c'était un sorcier, ou son précieux frère. Mais non ! C'était impossible ! Jamais Vega ne serait à la place de cette... Être.... Vega ne se ferait jamais avoir ! Puis pourquoi serait il poursuivit ? Aucune raison, cette homme était... Génial, c'est tout, personne n'allait lui faire de mal, zen...

- Pour... Pourquoi ?

Ah ! La larve avait parlé pendant sa petite pause méditative de deux secondes. Une réponse ? Fuck ! Fallait en trouver une, il pouvait répondre euh... « Parce que j'aime faire le mal ! » et lancer un grand rire diabolique derrière ! Ou alors... Euh... Il répondait juste « Parce que ! » d'un air méprisant avant de lui ebourrifer affectueusement les cheveux, ou alors il y avait encore...

La vérité.

- Bah moi j'ai des obligations professionnelles, pôv' gland.

Puis il lui éteignit sa cigarette dans l'oeil avec une pose toute Aludrienne, c'est à dire les fesses en arrière et un genou plié. Il tira la langue avec aplication pour indiquer son intense concentration tandis que l'oeil fondait sous la chaleur. Avez vous besoin de la description des cris ? De celle du dos de l'homme, dont les muscles se tendaient dans les liens ? Avez vous besoin de savoir qu'une douce odeur d'urine fraiche envahie la pièce ? Non, certes non, puisque je viens de vous le dire. Mais l'homme ne prononça plus jamais une seule parole après cela, il ne présentait aucun signe de vie d'ailleurs, mise à part une respiration plus que chaotique. L'oeil à peu près idem était fermé, et le corps était agité de temps à autres par quelques spasmes de douleur.

- Bien fait !

Le jeune homme ralluma sa cigarette tordue, et la fuma. Des morceaux douteux pendait encore au bout.

Il eu le culot de la savourer, sa foutu clope.

Il lui donna un petit coup de botte dans les côtes. Petit gemissement. Après ça, l'homme ne pourrait plus tolèrer grands choses en matière de douleur, mais il fallait faire ça bien tout de même. Aludra enleva une de ses bottes avec force et gesticulations et ... Planta le talon dans l'oeil idem.

Nous passerons encore une fois sous un faux silence narratif les hurlements et autres convultions.

Il appuya un peu plus fort, pulvérisant allègrement la boîte cranienne. La chose qui restait après ça n'était plus qu'une agonie sur pattes, enfin de ce qu'il en restait, des pattes. Une bête tortion de la nuque arrangea rapidement de problème de ce filet de vie qui coulait encore et Aludra jetta dédaigneusement le mégot à la face du cadavre avant de se détourner de la scène pour regagner des contrées plus douces à ses pieds.

Puis il remit sa chaussure.

Quand même, si j'avais été à la place du mec, j'aurais eu sacrément les glandes de m'être fait tué par un neuneu pareil.

Jim ne s'était jamais senti aussi fier qu'à ce moment là. Enfin le jeune homme allait pouvoir rencontrer le fameux mage noir, le tout puissant sorcier, celui qui allait résolument changer la face du monde... j'ai nommé Lord Voldemort Mais le jeune homme allait aussi devoir faire ses preuves, car si il se trouvait ici à ce moment même, s'était pour participer au rituel d'initiation, une cérémonie reconnue et admirée de toute la communauté mangemort.

Alors qu'il entra dans la pièce accompagné de ses confrères non initiés, le jeune mangemort ressentit un léger frisson lui traverser le corps. Il n'aurait sut dire si ce sentiment provenait de l'odeur du sang coagulé sur les dalles froides de la salle ou bien l'excitation grandissante de la partie de torture qu'y aller suivre... en tout cas, Jim n'attendait qu'une chose, l'arrivée de Voldemort.

Alors que l'assemblée commençait à patienter, les portes du fond de la salle s'ouvrirent brusquement, faisant place à une sombre silhouette qui s'avançait d'un pas lent. Malgré l'obscurité qui empêchait d'observer le visage de l'individu, les partisans reconnurent immédiatement leur maître. S'avançant tel un mort vivant, il alla s'asseoir face à son assemblée, son fidèle serpent trainant derrière lui. C'est alors qui prit la parole. Sa voix était reconnaissable de tous... un léger sifflement accompagné d'un voix monocorde, où l'on pouvait relever des intonations sadiques... S'ensuivit un long discours présentant la situation, et les différentes recommandations qui allaient devoir être appliquées. Jim buvait les paroles de son maître, ce qui lui donna encore plus de motivation à accomplir sa triste besogne.

*Ainsi il veut de la compétition...*

Un fois son discours terminé, le maître des ténèbres claqua des doigts, ce qui provoqua l'ouverture d'une deuxième porte située à l'arrière de l'assemblée. Par cette dernière sortit un petit groupe de frêles créatures, pour la plupart moldus, qui semblaient ne pas comprendre leur présence dans cette pièce. Jim remarqua instantanément une jeune enfant l'air apeuré et décida de se le garder pour lui.

Uns par uns, Voldemort appela les non initiés et leur ordonna de l'épater. Il fallait donc user d'imagination pour satisfaire les désirs sanguinaires du lord... Jim espérait ne pas se faire voler sa victime. Les uns après les autres, les mangemorts exécutèrent des supplices tous plus affreux les uns que les autres si bien que ce ne fut qu'au bout de deux heures que le tour de Churney arriva.

S'avançant d'un pas noble vers le centre de la pièce, Jim sortit sa baguette de sa cape, sentant les regards de la salle braqués sur lui. Se dirigeant vers le groupe de survivants, il croisa les yeux de son jeune moldu qui avait miraculeusement échappé à la vue des autres sorciers. Prenant soin de ne pas formuler les sort à haute voix pour faire bonne impression, Jim fit voler les cadavres des parents du garçon le recouvrant.

*Très bien mon petit... à mon tour de jouer...*

S'avançant toujours plus vers sa victime, il pointa sa baguette dans la direction de cette dernière et lui lança un Diffindo. Ce sortilège eut pour effet de dépecer lentement le jeune individu, sous les ricanements discrets du bourreau.

"Ooooooh ça ne te suffit pas on dirait ??? Peut-être que ce genre de choses te ferait plus d'effets..."

Suite à ses propos, Jim lui lança un levicorpus et le fit voltiger dans toute la pièce, le cogna contre les murs. Les cris de l'enfant devenaient insupportables... Mais cela provoquait chez le mangemort une frénétique envie de violence toujours plus croissante.

"Et à présent, le bouquet final... Incendiooooo"

Le corps inerte du garçon pris d'un seul coup feu. Un énorme brasier se déclencha dont les crépitements couvraient à présent les râles du petit moldu. Après quelques minutes Jim interrompit le sort, faisant découvrir à l'assemblé un corps calciné, remuant légèrement la tête...

considérant sa mission finie, il se dirigea vers le trône du lord et s'agenouilla face à lui, attendant une réaction.

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