Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

Partagez
 
 Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius]   Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius] EmptySam 17 Avr - 14:46:48

Comme dit l'adage « quand il faut y aller, il faut y aller. ». Peu après la visite d'Eliad contre son gré, le jeune sorcier avait décidé d'agir. Ses blessures dues à la sévère répression suite à l'action des rebelles dans la grande salle le faisaient encore souffrir; cependant les marques dans son cou pouvaient être cachées par un foulard, et son corps si fragile avant s'était un peu ragaillardi, cette fois il avait « guéri » plus vite. Disons que c'était encore visible mais que son visage ne portait plus de griffures, chose obligatoire pour devenir Alice. En effet, avoir les mêmes blessures que son double masculin aurait trahi le métamorphomage. Certes, ses joues étaient plus creuses, ses épaules, abimées, son cou griffé; bref ce n'était pas encore la grande forme, cependant il avait déjà assez attendu comme ça et ne pouvait prendre le risque de faire souffrir ce projet plus longtemps. La Milice Pourpre l'avait dans la ligne de mire, il était l'un des principaux suspects de la rébellion maintenant, puisqu'il avait résisté à visage découvert dans la grande salle, suivant l'appel des Black Rangers. Oh Alix ne regrettait rien, même en se levant il savait qu'ils auraient perdus et seraient punis par la torture, cependant cela avait permis de donner l'exemple, de montrer que des gens se battaient encore pour la liberté. Jusque là sa constitution frêle et son allure de mannequin l'avaient plus ou moins protégés, solitaire, ayant très peu d'amis, mal intégré, efféminé, non il n'avait rien d'un James Bond... Mais ils avaient pu voir que la rage, le désir d'être libre, le voeu de justice pouvaient porter quelqu'un loin... Et puis Alix avait son secret: son don de métamorphamgie. Celui là même qu'il avait haï des années pour lui faire honte, en effet, dès que ses émotions entraient en jeu, l'adolescent changeait de couleurs d'yeux ou de cheveux comme de chemise, il s'était ainsi retrouvé avec de longues mèches roses ainsi que des prunelles de la même couleur le jour de son entrée au château quand il avait posé le choixpeau sur sa tête à cause de sa timidité...

Après son agression au Pré-Au-Lard par Alecto Carrow- à l'époque il ne savait pas qui elle était, l'ayant reconnu en ce début d'année scolaire- il avait comprit le précieux cadeau qui lui était offert. A 14 ans, il ne maîtrisait pas très bien ce pouvoir, mais à force d'entraînement Alix était au moins parvenu à le réguler... Son ADN instable ne transcrivait pas la moindre de ses émotions, et il était parvenu à obtenir une autre apparence que la sienne qui lui était très fidèle, qu'il parvenait à maintenir autant de temps qu'il voulait... Alors d'accord, ça lui donnait plus l'allure d'une fille qu'autre chose mais tant pis, pas le moment de faire des chichis. Et aujourd'hui, Alice son double féminin avait une mission de la plus haute importance. L'adolescent passa ses habituels vêtements mixtes, que les deux sexes pouvaient porter- non il n'en était pas encore rendu à mettre des robes.- passant un pull roulé par dessus pour cacher cette poitrine qu'il n'avait pas-son physique externe pouvait changer, mais pas ses organes masculins.- tout comme ses si long cheveux l'y aidaient. De toutes façons la silhouette frêle, maigre même-faut dire que la torture, c'est le meilleur régime du monde, ça vous fait perdre du poids très vite.- expliquait facilement la planche à pain qu'était la pauvre métisse. Le regard doré de l'adolescent devint bleu océan intense, sa peau un peu moins mate et ses yeux s'étirèrent, jouant plus sur ses lointaines origines asiatiques alors qu'Alix lui ressemblait plus à un petit indien d'Amérique Latine comme l'était son père biologique. Les cheveux noirs, lisses et mi-long du Serpentard s'allongèrent, descendant jusqu'à ses fesses et s'éparpillant partout en une cascade légèrement ondulée et châtain. Juste un coup d'oeil pour vérifier que tout était en place et c'était bon. A chaque fois les traits d'Alice s'affinaient, au début elle n'avait été qu'une caricature humaine, peu crédible; puis ses gênes s'étaient inscrits dans l'ADN instable du Métamorphomage, elle avait désormais ses propres expressions, sa vie même... Jusqu'aux moindres détails physiques qui réapparaissaient exactement au même endroit que la fois précédente. La précision de sa transformation était étonnante, un peu inquiétante même car le mannequin allait jusqu'à changer de comportement-enfin un peu, pas totalement- sous Alice. Il perdait ses manières efféminés et devenait beaucoup plus fort mentalement. La fille était une résistante, ses seuls souvenirs étaient ceux de la guerre, pas étonnant que sous elle, il soit bien plus tranchant donc.

D'un pas rapide qui ne copiait pas celui de son double masculin-lequel était plutôt délicat et élégant, celui du modèle qu'il était finalement.-l'adolescent attrapa au vol les preuves réunies... Son coeur battait à tout rompre car elle allait bel et bien traverser tout le château avec des interviews, des échantillons que l'on mettait dans la pensine pour voir ce que les gens avaient vu -la caméra des sorciers quoi XD- pendant les cours des Carrow, des copies des règlements en vigueur accompagnés d'extraits du livre des droits de l'Homme... Les infamies normalement interdites contre les né-moldus mais aussi les handicapés, les homosexuels, la fin de la liberté de presse avec l'affichage sauvage, la gazette de Poudlard qui avait tourné le dos au droit d'expression... Bref, tout cela pourrait bien lui coûter très cher dont son ultime couverture... Car par chance, beaucoup avaient oubliés qu'Alix était métamorphomage et suite à une erreur à la naissance, il n'avait pas été inscrit avec son don dans le registre des naissances... Coup du sort? Destin? Peu importe! Profitant du brouhaha relatif dû à la sortie au Pré-Au-Lard qui s'annonçait ainsi que de son physique étranger à celui de son double masculin, il échappa au regard d'Eliad Midnell ou des autres chiens de la milice. Son coeur cessa de battre comme un fou, uniquement lorsqu'il fut dehors... Cependant il restait bien du chemin à faire... Alix avait ses preuves cachées dans des enveloppes coincées contre sa poitrine, ses bras refermés dessus avec une telle force que sa main droite handicapée en tremblait. N'y prenant garde, le sorcier sortit juste de sa poche un bracelet en argent fin et rigide pour le passer autour, ça cachait un peu la cicatrice fine et bien résorbée qui s'enroulait comme une spirale autour de son poignet saillant jusque dans la paume de sa main pourtant... Il fallait penser au moindre détail! Sous son impressionnante masse de cheveux soyeux, la jeune « fille » n'avait d'yeux que pour le grand bâtiment d'en face... Le ministère! Marcher jusque là fut un supplice car ce n'était pas tout prêt, et en plus ses blessures continuaient de « la » tirailler de partout... Ses jambes, sa poitrine, ses bras et son cou n'étaient qu'un amas de noeuds qui ramassaient la souffrance sans pouvoir y échapper. Cette fois Alix allait là-bas car il ne souhaitait pas se faire avoir comme avec l'inspecteur Weasley... Ah celui là aussi elle allait le descendre! Alix avait son registre médical qui prouvait que ses blessures n'étaient pas de l'automutilation-comme c'était facile de croire qu'un mannequin était forcément dépressif au point de se blesser soi-même...-

Il n'avait cependant que 14 ans, et même si sa grande volonté de voir quelqu'un d'important au ministère, quitte à entrer en force était louable... L'adolescent n'avait pas comprit que cet endroit était corrompu. Comme beaucoup de gosses, au fond, Alix croyait que cet endroit était le saint graal de la justice et que d'en parler mettrait les méchants devant le tribunal, les jugerait et PAF ça fait des chocapics tout serait fini... Leur enfer, la torture, l'injustice... C'était tellement gros! Les preuves on pouvait les ramasser à la pelle! Alors pourquoi le ministère ne faisait-il rien? C'était pareil pour ce qui se passait au dehors! Enfin bon, cela dépassait l'entendement d'un adolescent de 14 ans, si courageux soit-il... C'était donc plein d'espoir-et de méfiance, rapport aux souvenirs avec Weasley.- qu'Alice pénétra dans le ministère, enfin elle était arrivée... Ouf. Laissant les gens la dévisager, « la » jeune sorcière poussa la première porte. Sans rien demander à personne le Serpentard chercha le bureau de la justice; il était un peu perdu dans tous ces noms, n'y comprenant pas grand chose... Seulement son doigt s'arrêta sur un patronyme connu, cet homme avait été ministre et c'était le seul qui lui disait quelque chose, alors c'était un début de piste. Quand on n'a que 14 ans, on fait comme on peut hein. Bon maintenant monter les étages. Alice avait l'air un peu plus âgée que son double masculin, peut-être lui donnerait-on 16 voir 17 ans, car la détermination ainsi que sa taille-moyenne pour un garçon, le minimum requis pour être mannequin- était somme toute raisonnable: 1 M75, son attitude aussi la vieillissait, les cheveux, les yeux... Tout...

Elle frappa à la porte du bureau, et par chance, on « la » laissa entrer. Alice pénétra dans la pièce. C'était très beau, et d'autant plus révoltant en pensant à ceux qui mourraient de faim à cause de la guerre. Elle-même n'avait pas beaucoup été nourrie à Poudlard, pour la punir de ses actes de rébellion. Heureuse d'être reçue sans plus d'attendre, elle se dirigea vers le bureau, s'assit à la chaise sans autre façon, croisa les jambes, dégagea un longue mèche de ses cheveux. Un moment le métamorphomage resta silencieux, observant les alentours. Une grande affiche représentant Cornelius Fudge lui-même était posée là, grandiloquente mais pas vraiment digne des affiches de mannequinat... Cela la fit rire doucement, car l'homme à son goût paraissait plus ridicule qu'autre chose là-dessus, pas sûr que ce soit un professionnel qui ait fait ça... Pas son agence en tout cas, laquelle était petite mais douée dans ce domaine. Cette grande image mettait encore plus ses défauts en valeur, peut-être n'avait-elle pas frappée à la bonne porte? Tout dans l'attitude montrait la force de l'orgueil du personnage; le double masculin d'Alice qui était mannequin pour la mode adolescente savait reconnaître à l'allure des gens une partie de leurs pensées. On dit que l'apparence ne fait pas tout, mais elle faisait quand même beaucoup. Peut-être devrait-elle partir en quête d'une autre personne moins gonflée d'orgueil? Oui mais non, c'était le seul qui pouvait le recevoir là, maintenant, et puis aussi l'unique nom qu'Alice connaissait dans ce monde si grand, si effrayant, le seul que ses yeux avaient vus avant dans l'actualité sorcière... Un monsieur qui était là AVANT le Lord, et qui donc, dans l'esprit d'un enfant de 14 ans, n'avait rien avoir avec ça.

Sans façon, le petit bout de femme qu'était Alice, guerrière en herbe, se leva et attrapa une nappe, la projetant sur le portrait de Tickhnesse... Elle connaissait l'importance des portraits... Après tout le chevalier de Cotagan faisait souvent le guet pour sa personne, donc il ne fallait pas sous estimer les photos ou peintures sorcières. Cette magnifique nappe posée sur un canapé était bien lourde, d'une excellente qualité, elle empêcherait normalement le tableau d'entendre quoique ce soit... Cependant Alice ne voulait pas se faire avoir comme Percy. Elle se lança donc prudemment dans la conversation après s'être rassise.

-Bonjour monsieur. Je suis heureuse de vous trouver enfin.-Un peu de politesse ne faisait pas de mal... Et attention à ne pas se trahir à cause des conjugaisons et des terminaisons féminines que le Métamorphomage devait employer. Heureusement depuis le temps il avait l'habitude et ne se faisait plus avoir en général.-Inutile de me demander mon identité, je ne suis pas dans les registres. Appelez-moi simplement Alice. Je veux juste savoir si vous êtes prêts à m'écouter et me croire, j'ai des preuves sur ce qui se passe à Poudlard... Pour l'instant rien de ce que j'ai dis ne peut me nuire, je peux très bien parler d'un problème personnel n'est-ce pas? Alors je veux savoir si je peux vous faire confiance, car ce que j'ai à vous dire me fait devenir hors-la-loi.

Et si ça ne fonctionnait pas, Alix pouvait toujours reprendre la plainte posée il y avait de cela un an lors de son agression... Ça éloignerait le sujet des Mangemorts mais la justice condamnait bien les agressions non?

[HJ: pour éviter la confusion comme je l'ai pas mal fait dans ce poste... Je parlerai uniquement de « elle » et d'Alice au lieu de changer de pronoms parfois, ça fait un peu schizophrène mais tant pis hein.]
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius]   Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius] EmptySam 24 Avr - 17:32:28

C’est avec un café trop chaud que Cornelius commença la journée. C’était la chose qui lui paraissait la plus déplaisante. Et cette maladresse de la secrétaire fut évidemment sanctionnée par un sévère changement de service et c’est donc une secrétaire chevronnée qu’avait hérité le haut-fonctionnaire. Mais le nombre de problèmes extérieurs à ce genre de petit tracas avait littéralement explosé ces dernières semaines. Des problèmes sans solutions apparaissaient dès qu’un autre souci se réglait à peu près. Et parmi ces problèmes insolubles, Poudlard était en tête. Malgré l’effort des Carrow, des bandes résistantes se formaient et commettaient des actes impardonnables. Et Cornelius qui était dans les allées du pouvoir ressentait pleinement cette tension. Les petites révoltes contre le pouvoir mis en place dans l’école de magie se faisaient de plus en plus nombreuses et de plus en plus organisées nonobstant le chaos qu’elles provoquaient. Tous ces problèmes étaient visibles, du moins sur celui qui les voyait défiler sur son bureau sous forme de dossier et d’ultimatum. En effet, Cornelius avait morphologiquement changé depuis quelques mois. Il avait au début reprit ses habitudes rondeurs, et son teint agréable lui revenait grâce au fait d’apprendre une forte promotion mais toutes ces petites « remises en forme » avaient été anéanties sous le poids des problèmes. Ce mot, problème, était celui qu’il répétait sans doute le plus à longueur de journée. Et de surcroît, il avait maigri, malgré ses formes encore rondes, c’était très voyant. Ces sept dernières années n’avaient pas été de tout repos. Et aujourd’hui, il portait son habituel costume rayé et son chapeau melon vert vif habituel avait été remplacé par un autre chapeau melon noir, plus terne, plus sombre.

Point positif tout de même : il avait un nouveau bureau. Un très beau bureau. Des meubles en chêne sculpté, des petites tables en marbre ornées de dentelle sur lesquelles reposaient de petits portraits animés de collègues ou du Ministre de la Magie, des piles de dossier empilés sur une table dans la pièce du fond qui s’apparentait à un petit salon et qui comportait deux confortables canapés, une table basse qui comportait un vase de marbre blanc dont les fleurs semblaient de pousser. Son bureau lui aussi contenait des dossiers plus récents (même si les dossiers sensibles se trouvaient dans son petit coffre-fort caché derrière un portrait du ministre de la magie), et une vieille lampe en fer forgé éclairait la pièce, sombre malgré les rideaux de soie poussés et dont la fenêtre donnait sur la nouvelle fontaine qui représentait un homme assis sur des moldus sans doute et qui comportait une phrase très signifiante : « La magie est puissance ». C’est dans ce cadre de travail agréable que Cornelius exerçait son métier de Consultant et de conseiller ainsi que de Président-Sorcier du Magenmagot, ce qui lui donnait droit à une robe en soie noire, dont la lettre d’or « M » était cousue soigneusement à la main et à la place de son chapeau, Cornelius portait le couvre-chef des parlementaires du Ministère. Bonne place dans la société en soi. Soudain, arriva comme à son habitude une grande enveloppe bleue venant du secrétariat contenant le planning de Cornelius, les rendez-vous ainsi qu’un exemplaire de la Gazette du Sorcier ainsi sans doute quelques notes diplomatiques ou confidentielles venant «d’en haut » ou plutôt du bureau à quelques mètres au fond du couloir de ce premier niveau contenant les bureaux des sous-secrétaires d’Etat, du Ministre et de son assistant ainsi que les secrétariats, les conseillers et autres proches du pouvoir.

Cornelius jeta la grande enveloppe bleue à la poubelle et lut son planning. Il avait rendez-vous à quatorze heures pour une réunion du Magenmagot, une conférence de presse à donner à dix-sept heures, des rapports à signer, deux entretiens d’embauche à effectuer et un rapport à écrire et à rendre en main propres au Ministre. Peu distrayant. Quoiqu’il ait oublié une autre chose : une réunion disciplinaire avec quelques membres du Magenmagot dont le responsable était un sang-mêlé. Cornelius savait qu’un juste acharnement se passerait sans aucun doute, et en particulier car la présence en ces lieux se faisait également de Led Yaxley et de Dolores Ombrage.
Etonnamment, la mentalité d’opportuniste réputée chez Cornelius n’était guère satisfaite. Peut-être à cause du fait qu’il ne servait pas une cause toute à fait juste, ceci, il le savait mais ne devait pas le montrer. S’il le faisait, il aurait droit à un aller sans retour à Azkaban. C’est pour ça qu’il avait décidé pour laver sa conscience et accomplir enfin un acte de bravoure, de faire disparaître «par mégarde » quelques papiers et de fausser des informations. D’un simple trait d’identité à une position géographique stratégique pour les résistants. C’était le moins qu’il puisse faire. Personne n’apercevait rien malgré le fait qu’il était souvent convoqué auprès de Pius Thicknesse ou auprès de quelques « sympathisants d’importance » comme le disait le ministre, comme des dénommés Travers, Selwyn ou même Malefoy, famille dont Cornelius avait un ami commun à quelques personnes douteuses qui était Lucius Malefoy. Cornelius se rappelait de bons souvenirs avec lui. Des dîners chics à Londres, des discussions politico-intellectuelles, des débats où tout le monde est d’accord, et des chuchotements sur des sujets délicats. Bref, tout ce qui faisait partie de la politique de l’époque entre hauts-fonctionnaires. Si on lui demandait, Cornelius n’aurait aucune gêne à dire qu’il avait souvent défendu son vieil ami, jusqu’à la corruption des juges du Magenmagot. Ce qui pourtant ne l’empêcha pas d’aller en prison pour cause de porter la marque des Ténèbres et d’avoir participé en Juin 1996 à la bataille du département des mystères, ce qui avait clôturé la carrière de ministre de Cornelius, contraint à démissionner et à se faire remplacer par un ancien auror, surnommé « l’incorruptible » ou même « le vieux lion ». Malgré cet incident, les deux hommes avaient également crée une amitié professionnelle dont Cornelius s’accommodait parfaitement. Cornelius Fudge n’était pas un méchant homme. Il était juste très influencé par les autres personnes car lui-même savait que la politique du jour n’était pas bonne et était même intolérable. Mais que dire ? Un mot dans un journal et vous recevez la visite de mangemorts chez vous. Triste à dire, mais il n’y avait rien à faire. Du moins, tout ce que pouvait faire Cornelius, il le faisait. On ne sait jamais, si la rébellion se soulevait et écrasait les mangemorts, Cornelius ferait parti du bon camp. Après cette mûre réflexion, il prit ses lunettes et lut attentivement la presse du jour. Guère joyeuse, comme d’habitude. Puis, il se leva, remit son costume en état et commença à donner des ordres à ses larbins administratifs. Il nettoya un peu son bureau, les cadres de portraits.

Soudain, on frappa à sa porte. Il s’exclama, un peu gai d’avoir de la visite :

« Entrez ! »

On ne lui fit pas dire ceci deux fois. La porte s’ouvrit et une jeune fille, du moins, Cornelius le pensait fortement. Celle-ci eu un geste extrêmement curieux. Elle prit un napperon et couvrit le petit portait où était représenté Pius Thicknesse. Puis, elle s’assit en face de Cornelius et le salua. Il l’interrompit :


« Bonjour Mademoiselle, je vous demanderais de remettre ce napperon. Nous n’avons certainement pas envie d’avoir des ennuis, tous les deux, n’est-ce pas ? Pouvez-vous me dire qui êtes-vous chère demoiselle ? »

Elle lui fit savoir qu’elle n’était pas classée dans les dossiers. Ceci étonna de nouveau Cornelius. Elle lui dit ensuite que Poudlard avait quelques petits problèmes. Cornelius lui répondit calmement d’un sourire rassurant :


« Mademoiselle, vous savez très bien que Poudlard est une très bonne école. Mais s’il y a des problèmes, demandez à Weasley, je l’ai envoyé là-bas pour les inspections. Je suis sûr qu’Amycus Carrow se débrouille très bien. Mais si vous voulez dire quelque chose, je vous écoute »


Il ne fallait pas qu’elle découvre que Cornelius savait ce qui se passait et qu’il le regrettait. Il ne fallait pas qu’elle découvre !
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius]   Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius] EmptyLun 26 Avr - 18:31:13

[HJ: comme je l'ai dis, pour éviter la confusion et même si ça fait un peu "schizophrénie" je ne parle qu'au pronom personnel "elle" en utilisant uniquement le nom d'Alice"]

Et bien le moins qu'on puisse dire c'est que son don de métamorphagie jouait son rôle à la perfection. D'accord, cet homme avait l'air d'avoir la vue basse et devait être préoccupé par autre chose que de vérifier l'identité de la personne se cachant derrière son interlocutrice mais bon. L'adolescente qui se tenait devant lui était née en un an environ. Sa conception avait été dû à une simple panique des gênes de son double masculin; donnant une espèce d'androgyne bizarre et raté dont les traits s'étaient effacés sous le coup d'un autre accès de panique, ce qui lui avait valu la première retenue de toute une longue série; on avait heureusement cru que ce n'était qu'une sombre histoire de polynectar et d'hormones dégénérées d'un gosse qui se prenait pour une fille... Puis elle avait évolué, d'abord son double masculin avait été en colère contre sa naissance, cherchant à modifier ses traits d'une autre manière pour faire plus "garçon" mais ça avait été impossible car il ne maîtrisait pas très bien son don. Finalement avec l'entraînement Alix avait pu changer quelques caractéristiques physiques mais jamais de façon certaine, la seule identité réaliste et raffinée au point de paraître vraie et si naturelle qu'il pourrait presque vivre dessous sans se forcer pour maintenir son ADN sous cette forme était Alice. A chaque transformation elle avait obtenu un petit plus, une logique qui se construisait pour faire d'elle quelqu'un d'unique sans pourtant être passée par la conception normale d'un être humain. Ce n'était pas de la schizophrénie car la personne cachée dessous savait quelle était sa vraie identité, mais il est certain que son double masculin avait plus d'assurance sous les traits de la résistante en herbe, laquelle croisa nonchalamment ses jambes. En réalité Alice était très nerveuse mais cette dernière savait bien le cacher, aussi se contenta-elle de hausser les épaules et de répondre d'un ton calme:

-En effet, nous ne souhaitons pas avoir d'ennuis, c'est pourquoi j'ai mis ce napperon et que vous ne l'enlèverez pas.

Le tableau devait être furieux mais ne pouvait rien faire. Après à Cornelius d'inventer quelque chose, après tout personne ne pensait qu'un cadre pouvait servir d'espion, il n'aurait qu'a dire qu'il avait fait le ménage et souhaité protégé le précieux tableau de la poussière... Surtout que le portrait en question semblait être du genre rapporteur, Alice n'aimait pas sa tête. Elle avait su le danger de ces objets en les utilisant elle-même, faisant du charme au chevalier de cotagan pour que ce dernier veille sur l'arrivée des Carrow pendant les cavales des Drôles De Dames dans le château, et c'était très pratiques! Comme quoi, les cadres fallait aussi bien en profiter que de s'en méfier.

Lorsque l'homme assit sur sa magnifique chaise et apposa un sourire sur ses lèvres, entouré de tout ce luxe il pouvait bien! Pourtant Alice nota assez facilement la perte de poids de l'individu, ayant reçu une formation de mannequin dès son plus jeune âge, à travers elle, son double masculin reconnaissait sans trop de peine, les affres d'un régime involontaire. Bien que quelques rondeurs sillonnent encore ce corps flasque de vieux bonhomme, on devinait aisément que certaines rides n'étaient pas dues à la vieillesse mais à la lassitude et aux problèmes, et là il n'y avait pas besoin de poser dans des magazines pour adolescents pour le savoir.

Néanmoins la pitié qu'éprouva Alice pendant un instant s'éteignit lorsque l'homme lui sourit d'un air rassurant, pire encore, son regard océan se farda de colère lorsqu'il évoqua le nom maudit de "Weasley". Elle hésita à montrer son dossier médical n'était pas la première carte à jouer car c'était un risque... Minime certes car ce serait difficile de la reconnaître, même avec une photo de son double masculin sur la première page, pas qu'elle soit si différente de lui mais la métamorphogie n'était certainement pas la première chose à laquelle on pensait. Cependant, la jeune résistante jugeait important de garder cette idée sous la main et de ne pas renoncer sous prétexte qu'elle avait peur d'être dévoilée, chose peu possible mais quand même. Autant lui montrer les preuves sur soi tout d'abord.

-Amycus Carrow s'en sort effectivement à merveille, vous ne trouvez pas?-Elle montra son poignet handicapé à jamais, lequel ne travaillait plus qu'à 52% de ses moyens grâce aux bons soins de sa soeur.- Enfin excusez-moi, j'attribue l'exploit à la mauvaise personne: il s'agit de Alecto Carrow.

Elle dénuda ensuite une de ses épaules et retira ses longs cheveux châtains de son cou pour montrer les plaies qui restaient.

-Et j'en ai plein d'autres. Mais voyez plutôt les autres preuves: Voici les interviews de diverses élèves [HJ: regarder dans la gazette, affichage sauvage, Alice a parlé à diverses élèves]. Voilà, vous pourrez lire ceci, ah et j'oubliais, les règlements intérieurs de l'école. [HJ: lire dans la gazette je crois, enfin là où les décrets pour Poudlard apparaissent.] interdiction de se réunir à plus de deux personnes, interdiction de bafouer l'ordre public, de critiquer... Et l'installation d'une milice étudiante pour surveiller les autres. Prenons aussi cette manie de devoir toujours prouver son statut de sang! Les nés-moldus n'ont pas le droit de faire certaines choses... n'ont plus accès à certaines activités et sont automatiquement rejetés. Ça ne vous rappelle pas la seconde guerre mondiale des moldus vous? Si si... L'étoile jaune des juifs. Relisez les droits de l'homme et du citoyen, vous verrez si ces règlements correspondent... Vous pouvez aussi me donner une pensine, histoire que je vous offre un extrait du cours des Carrow.

Après tout dans une pensine, on ne voyait pas qui "pensait" puisqu'on voyait à travers ses yeux, donc comment pourrait-il voir Alix? Normalement ce n'était pas possible, enfin logiquement, sinon au pire comme il déambulerait entre les élèves ce dernier songerait à un autre élève. Enfin bon Alice était prête à prendre le risque au final, car elle était montée très haut dans la justice, alors si tout cela pouvait servir de preuves... les discours dont elle se rappelait en plein milieu du repas, le premier cours où elle dénigrait ouvertement l'homosexualité ect ect ect... Enfin bon, elle proposa une dernière option à l'homme; celle qu'elle préférerait qu'il choisisse

-Ou sinon, comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, je vous conseille le polynectar, faites-vous donc passer pour un élève et vous verrez ce qui se passe... Quant à Weasley, il a envoyé un quatrième année de Serpentard à l'hôpital, lui promettant de l'aider mais lui mentant et l'envoyant directement au service psychiatrique... Lequel a bel et bien décrété que ses blessures n'avait pas été faites par automutilation! Votre homme d'inspection n'est qu'un planqué et c'est aux enfants de se bouger, trouvez-vous cela normal?

Alice trouvait étrange de parler de son double masculin comme ça mais bon voilà, l'adolescent avait vidé son sac. Habituée à la clandestinitée, malgré la rage vibrant entre ses lèvres, elle avait parlé d'une voix basse. Maintenant à l'individu de se décider, si elle se faisait dénoncer, tant pis... Elle jouait tout ou presque sur table maintenant, ne se sentant pas assez forte pour assumer encore la résistance sans monter plus haut! Les gamins avaient besoin d'un adulte pour les aider et ce pourrait bien être Cornelius Fudge si tenté que ce dernier reconnaisse enfin les faits. Laissant là les interviews, ainsi que les décrets copiés magiquement après avoir été collés sur le mur, sans compter sa proposition de laisser ses pensées filtrer dans une pensine un peu comme une caméra, Alice s'assit dans le fond de sa chaise, attendant la réponse.

Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius]   Plaidoieries et Quiproquos [PV Cornelius] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Cornelius P. O'Riordan
» Cornelius P. O'Riordan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-